• Ukraine : Agir, le nouveau zine syndical étudiant

    Un an après sa fondation, février 2023, le syndicat étudiant ukrainien Action directe (Priama Diia) vient de publier le premier numéro d’Agir, le zine du syndicat. Quelques semaines auparavant, Action directe avait tenu son premier congrès et adopté un manifeste « Les étudiants sont la force de l’université ». Depuis un an, Action directe a organisé plusieurs mobilisations, le plus souvent victorieuses, en défense des droits et intérêts des étudiants ukrainiens.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/17/ukraine-agir-le-nouveau-zine-syndical-etudiant

    #international #ukraine

  • Ukraine : Nouvelles conclusions sur la dévastation de Marioupol par la Russie

    Les pertes massives en vies humaines et en infrastructures devraient faire l’objet d’une enquête en tant que possibles crimes de guerre présumés

    L’assaut russe contre la ville ukrainienne de Marioupol en 2022 a fait des milliers de morts et de blessés parmi les civils, dont un grand nombre lors d’attaques apparemment illégales, selon de nouvelles conclusions.

    La dévastation de Marioupol par les forces russes et les efforts continus de la Russie visant à effacer la culture ukrainienne constituent l’un des pires chapitres de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine.

    Les organismes internationaux et les gouvernements attachés à la justice devraient se concentrer sur l’ouverture d’enquêtes sur les hauts responsables russes susceptibles d’avoir été impliqués dans des crimes de guerre à Marioupol.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/12/ukraine-nouvelles-conclusions-sur-la-devastati

    #international #ukraine

  • Premier anniversaire de la refondation du syndicat étudiant ukrainien Pryama Diya (Action Directe)

    Voici le message envoyé par nos camarades de Pryama Dyada

    Nous tenons à souligner qu’aujourd’hui, cela fait exactement un an que nous avons repris les activités de notre syndicat étudiant !

    Nous sommes très reconnaissants que vous continuiez à nous suivre, à nous soutenir et à nous aider, et, bien sûr, à rejoindre directement Action directe ! Nous sommes également reconnaissants d’avoir un millier d’adeptes sur Telegram, ce qui est très inspirant !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/08/nous-devons-nous-battre-pour-lavenir-de-leducation-ukrainienne/#comment-60141

    #international #ukraine

  • Voix de guerre #28, Vitali, habitant de Marioupol : « On ne peut ni négocier avec les Russes, ni leur faire confiance »

    Vitali Bandrouchkiv est un habitant de la ville tant éprouvée de Marioupol, qui a dû se réfugier à Drohobytch avec sa femme et son enfant. Au cours de la préparation et l’édition de cette interview, notre interlocuteur a réussi non seulement à s’inscrire au bureau d’enregistrement militaire, mais aussi à aller se battre contre les envahisseurs.

    Vitali, dites-nous, que faisiez-vous avant la guerre ?
    Je suis ingénieur concepteur de profession, mais j’ai presque toujours travaillé comme enseignant à l’Université technique d’État d’Azov.

    Quand avez-vous été en contact avec la guerre pour la première fois ?
    En 2014, ma ville a été prise par les combattants de la prétendue « République populaire de Donetsk », sous commandement russe. Il y a eu une phase très tendue jusqu’à la libération de la ville : une phase de guerre au cours de laquelle ils ont essayé de prendre Marioupol et la ville risquait d’être encerclée par des ennemis. Ma femme et moi n’avons pas pu supporter cette situation et nous sommes partis en septembre 2014, avec notre enfant en bas-âge. Nous sommes revenus en 2015. Depuis lors, nous avons vécu à Marioupol en sachant que la ligne de front était proche, mais la ville était toujours sous le contrôle de l’Ukraine.
    Nous avons essayé d’ukrainiser la ville par tous les moyens, nous aidions l’armée, et participions activement aux actions en tant que volontaires.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/10/voix-de-guerre-28-vitali-habitant-de-marioupol

    #international #ukraine

  • Jakobson et Polansky sont #dans_un_bateau, dans la #raspoutitsa...

     :-D :-D :-D

    " #Ukraine : le #général Zaloujny, commandant en chef de l’armée, remplacé par le général Syrsky

    #politique #Europe #monde #diplomatique #guerre #comique #puissant_fonds #société #diplomatie #vivre_ensemble #seenthis #vangauguin

    " La stratégie de l’Ukraine doit « changer et s’adapter » pour combattre la Russie, a reconnu le général Valery Zaloujny, démis de ses fonctions par le président Volodymyr Zelensky ce 8 février.

    « Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes », a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant « reconnaissant » envers Zaloujny.

    « Notre combat se poursuit et évolue chaque jour. Les tâches de 2022 sont différentes de celles de 2024. C’est pourquoi chacun doit changer et s’adapter aux nouvelles réalités. Pour gagner ensemble », a indiqué Zaloujny sur Telegram après avoir eu une discussion « sérieuse » avec Volodymyr Zelensky.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué le travail de Zaloujny à la tête des forces armées ukrainiennes, lui proposant de rester dans son « équipe », quelques minutes avant que le ministère de la Défense annonce le départ du populaire commandant en chef.

    « Nous avons parlé des changements dont les forces armées ont besoin. Nous avons aussi discuté de qui pourrait faire partie d’un commandement renouvelé des forces armées de l’Ukraine. Le temps du renouveau, c’est maintenant. J’ai proposé au général Zaloujny de rester dans l’équipe », a écrit le président ukrainien sur X.

    Le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des forces ukrainiennes, a été nommé en remplacement. Celui-ci avait été chargé de la défense de Kiev en 2022 et de la contre-offensive de Kharkov à l’automne de la même année. Zelensky a réclamé au nouveau commandant des armées un plan de bataille « réaliste » pour 2024. (...)"

    https://francais.rt.com/international/109364-ukraine-general-zaloujny-commandant-chef-remplac%C3%A9

  • Mouvement social (Ukraine) : De l’Ukraine à la Palestine – L’occupation est un crime

    La guerre dans la bande de Gaza dure depuis plus de deux mois.

    Le Mouvement Social s’engage pour une paix juste au Proche-Orient, pour laquelle il est nécessaire d’éliminer l’oppression structurelle des Palestinien·nes et la violence systématique à l’encontre de la population civile. Notre organisation condamne l’attaque sanglante menée le 7 octobre 2023 contre la population civile dans le cadre de l’attaque du mouvement islamiste militarisé Hamas contre Israël. Les massacres brutaux de femmes des kibboutzim, de travailleurs ou travailleuses étranger·es, de Bédouin·es et d’autres civil·es, qui ont coûté la vie à plus d’un millier de personnes, ainsi que l’enlèvement de civil·es en tant qu’otages, ne peuvent avoir aucune justification.

    Cependant, nous condamnons l’opération « Glaive de fer » lancée par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou en réponse à l’attaque du 7 octobre, ainsi que les crimes de guerre commis dans le cadre de cette opération. Les actions de l’armée israélienne dans la bande de Gaza sont punitives à l’égard de l’ensemble de sa population, dont près de la moitié sont des enfants. Israël a imposé un siège total à la bande de Gaza, qui fait l’objet d’un blocus illégal israélo-égyptien depuis 2007, empêchant l’approvisionnement en eau, en électricité, en nourriture et en médicaments des plus de 2 millions d’habitant·es de Gaza, transformant la bande de Gaza en « la plus grande prison à ciel ouvert du monde ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/09/mouvement-social-ukraine-de-lukraine-a-la-pale

    #international #ukraine #palestine

  • Dans la région de Chernihiv, le personnel de santé licencié est réintégré par le tribunal

    7 février 2024
    Sois comme Nina

    La communauté de Sukhopolovianska du district de Pryluky, dans la région de Chernihiv, a connu des licenciements massifs de travailleurs de la santé en raison de la fermeture de plus de deux douzaines de postes de santé ruraux. Cependant, avec la participation active et le soutien juridique du mouvement médical Sois comme Nina, l’équipe est parvenue à contester la décision illégale des autorités locales de liquider les installations médicales et à entamer le processus de réintégration.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/23/ukraine-3-questions-a-sois-comme-nina/#comment-60130

    #international #ukraine

  • L’heure de l’Ukraine. Un parcours du cinéma ukrainien. A l’Université libre de Bruxelles

    Du mercredi 14 février au mercredi 8 mai, le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine organise un cycle de films ukrainiens à l’Université libre de Bruxelles.

    Nous avons sélectionné six films qui illustrent la grande diversité du cinéma ukrainien. Deux classiques des années soixante produits dans les studios de l’Ukraine soviétiques, deux films récents de fiction et deux documentaires récents.

    Ces films permettent de se mettre à l’heure de l’Ukraine, de mieux découvrir la force et les tensions de la société ukrainienne, de comprendre pourquoi la guerre actuelle n’est pas simplement une guerre de conquête territoriale de la part de la Russie. C’est aussi une guerre pour détruire une société dont la diversité est perçue comme un danger existentiel par les autorités du Kremlin.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/05/filma-festival-du-film-feministe-ukrainien/#comment-60128

    #cinema #ukraine

  • La version française intégrale de l’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson

    https://www.youtube.com/watch?&v=Mis5nZ_ESj8

    Source : Librairie tropique https://www.librairie-tropiques.fr/2024/02/poutine-parle-au-monde-libre.html

    La version originale (en Anglais) sur le site de Tucker Carlson

    https://tuckercarlson.com/the-vladimir-putin-interview

    Timestamp Headline
    00:00:00 Introduction

    00:02:00 Putin gives a history of Russia & Ukraine

    00:25:04 NATO Expansion

    00:30:40 NATO & Bill Clinton

    00:41:10 Ukraine

    00:48:30 What triggered this conflict?

    01:02:37 A peaceful solution?

    01:11:33 Who blew up the Nord Stream pipelines?

    01:24:13 Re-establishing communication with the US

    01:36:33 How powerful is Zelensky?

    01:48:36 Elon Musk & AI

    01:51:07 Imprisoned American journalist Evan Gershkovich

    #Russie #otan #nato #Ukraine #Histoire #usa #ue #interview #journalisme #géopolitque

  • timesofisrael.com Pourquoi le Canada n’a pas déchu les nazis de leur citoyenneté ? Jackie Hajdenberg

    JTA – En 1967, il a été demandé au ministre canadien de la Justice de retirer sa citoyenneté à un ancien nazi, condamné à mort en Union soviétique.

    Le ministre, Pierre Trudeau, avait refusé de le faire. Bien que l’URSS ait condamné le Letton pour le meurtre de Juifs pendant la Shoah, le ministre de la Justice avait fait valoir que le Canada n’avait pas commis d’erreur en lui accordant la citoyenneté lors de sa demande initiale.


    « L’obligation du demandeur est de convaincre la Cour qu’il est de bonne moralité », avait écrit Trudeau, qui deviendra plus tard Premier ministre du Canada, dans un avis juridique publié à l’époque. « Il n’est pas tenu de convaincre la Cour qu’il n’a jamais commis d’acte répréhensible dans son passé (…). D’un point de vue pratique, et même raisonnable, peu de demandeurs, voire aucun, pourraient satisfaire à une telle exigence. »

    La réponse de Trudeau a été révélée la semaine dernière lorsque le gouvernement canadien, aujourd’hui dirigé par son fils, le Premier ministre Justin Trudeau, a levé les scellés sur des documents relatifs à la réinstallation de criminels de guerre nazis dans le pays. Ces révélations surviennent quelques mois après une crise politique liée à la présence continue d’anciens nazis au Canada.

    Ces documents font partie du rapport Rodal, rédigé en 1985 et publié sous une forme fortement censurée en 1987. Ils ont été rassemblés par une historienne juive nommée Alti Rodal, née en Ukraine et fille de survivants de la Shoah. Le rapport a été compilé dans le cadre d’un effort plus large, la Commission Deschênes, pour enquêter sur les criminels de guerre nazis au Canada.

    L’année dernière, B’nai Brith Canada, un groupe de défense des intérêts juifs, a déposé une demande en vertu de la loi sur l’accès à l’information du pays pour que le reste du contenu du rapport soit rendu public. Les 15 pages qui ont été dévoilées à la suite de cette demande fournissent davantage d’informations sur la mesure dans laquelle le gouvernement canadien a été impliqué dans l’octroi de la citoyenneté à des criminels de guerre nazis.

    Le document montre que Pierre Trudeau, qui est devenu Premier ministre en 1968 et a occupé cette fonction presque sans interruption jusqu’en 1984, a mis en garde contre les dangereuses conséquences qu’entraînerait la révocation par le Canada de la citoyenneté du Letton, connu sous le nom de « sujet F ».

    Reconnu coupable par contumace en Union soviétique d’avoir dirigé un peloton d’exécution responsable de la mort de 5 128 Juifs , le sujet F avait été condamné à mort. Si Trudeau avait conseillé de révoquer sa citoyenneté canadienne, il aurait pu être déporté et exécuté.

    Trudeau avait estimé que le sujet F n’était pas contraint par la loi canadienne de divulguer ses méfaits avant de demander la citoyenneté.

    « Rien dans la loi n’indique qu’une demande de citoyenneté canadienne est de la nature d’un confessionnal obligeant le demandeur à révéler toute sa conduite antérieure, qu’elle soit publique ou privée », avait-il écrit.

    Trudeau avait reconnu « l’anxiété » des Juifs canadiens et d’autres personnes face à la présence de criminels de guerre nazis dans leur pays. Toutefois, il avait indiqué au ministère des Affaires extérieures que la révocation de la citoyenneté du sujet F et son extradition pourraient créer un précédent négatif pour d’autres citoyens canadiens.

    « Bien que je comprenne votre préoccupation pour les répercussions et l’anxiété que vous mentionnez, il me semble, d’autre part, qu’il serait très mal avisé pour le gouvernement de se lancer dans cette démarche qui consisterait à accuser publiquement un citoyen canadien d’avoir commis en Lettonie des crimes pour lesquels il a été condamné, par contumace, en Russie », avait écrit Trudeau.

    Selon le rapport Rodal, le Congrès juif canadien avait à nouveau tenté de faire expulser le sujet F, mais en vain. Le sujet F est décédé à Toronto en 1983, selon le rapport.

    La décision de Trudeau est survenue à un moment intense de la Guerre Froide, où accéder à la demande d’extradition de l’Union soviétique représentait un compromis politique.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord avec les pays partenaires au sommet de l’OTAN, à Vilnius, en Lituanie, le 12 juillet 2023. (Crédit : Pavel Golovkin/AP Photo)

    « Il n’est pas surprenant qu’en tant que ministre de la Justice, il ne pensait pas seulement au droit, mais aussi à la politique », a déclaré David Matas, conseiller juridique principal de B’nai Brith Canada, à la Canadian Broadcasting Corporation au début du mois à propos de Trudeau.

    « La traduction en justice de meurtriers de masse ne doit pas être détournée par des considérations politiques », a-t-il ajouté.
    . . . . . . . .
    Source et suite : https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-le-canada-na-pas-dechu-les-nazis-de-leur-citoyennete

    #nazisme #canada #réfugiés_nazis #Pierre_Trudeau #Justin_Trudeau #ukraine #Shoah #meurtres #Lettonie

  • « L’Ukraine est un projet de gauche et anti-autoritaire »

    Entretien avec David Chichkan, artiste libertaire

    Le 21 janvier dernier devait s’ouvrir au Musée national d’art d’Odessa l’exposition des dessins de David Chichkan, artiste libertaire. Cependant, sous la pression de l’extrême droite, l’exposition a été annulée. Depuis le début de la guerre à grande échelle, David Chichkan a apporté son soutien aux combattants antiautoritaires. La représentation de ces hommes et de ces femmes, soldat·es des forces armées ukrainiennes, est devenue le thème principal de ses œuvres.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/07/lukraine-est-un-projet-de-gauche-et-anti-autor

    #international #ukraine

  • Ukraine : le travail et la guerre

    Un article publié par le magazine de l’Institut syndical européen

    Hesamag est un magazine de l’Institut syndical européen qui couvre les conditions de travail, la santé et la sécurité. Son dernier numéro contient un dossier thématique sur les travailleurs face au changement climatique. Dans sa rubrique consacrée au mouvement syndical, il publie un article sur le travail et la guerre en Ukraine.
    L’Institut syndical européen est un institut de recherche et de formation lié à la Confédération Européenne des Syndicats (CES).

    L’auteur, Laurent Vogel, est chercheur associé de l’ETUI dans le domaine de la santé au travail. Il fait également partie du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine. Nous reproduisons le texte de cet article.

    Depuis le début de l’invasion massive par l’armée russe, les conditions de travail en Ukraine ont été transformées profondément. Aucune guerre ne peut être gagnée simplement sur les champs de bataille. C’est la mobilisation de la société ukrainienne, et particulièrement des travailleuses, qui explique l’échec de la guerre-éclair russe. Le mouvement ouvrier ukrainien n’entend pas se limiter àrepousser l’invasion. Il veut garantir l’avenir d’une société plus égalitaire, plus sociale, plus démocratique

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/06/ukraine-le-travail-et-la-guerre

    #international #ukraine

  • « La ruée minière au XXIe siècle » : le #mensonge de la #transition_énergétique

    La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de #métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe #Celia_Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.

    « Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.

    Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.

    Les métaux ont beau être de plus en plus présents dans les objets qui nous entourent, dont les multiples écrans, l’industrie minière fait très peu partie de l’imaginaire collectif actuel, explique Mme Izoard d’un ton posé et réfléchi. « Je croise tous les jours des gens qui me disent : “Ah bon, je ne savais pas que notre système reposait encore sur la #mine.” Ça me conforte dans l’idée que c’était utile de faire cette enquête. Notre système n’a jamais autant reposé sur l’#extraction_minière qu’aujourd’hui. »

    L’extraction de métaux a déjà doublé en vingt ans et elle n’est pas en voie de s’amenuiser, puisque les #énergies dites renouvelables, des #batteries pour #voitures_électriques aux panneaux solaires en passant par les éoliennes, en dépendent. Elle est susceptible d’augmenter de cinq à dix fois d’ici à 2050, selon une évaluation de l’Agence internationale de l’énergie.

    « Électrifier le parc automobile français nécessiterait toute la production annuelle de #cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de #lithium dans le monde. Donc soit cette transition prendra beaucoup trop longtemps et ne freinera pas le réchauffement climatique, soit elle se fera dans la plus grande violence et une destruction incroyable », rapporte l’autrice.

    On bascule d’une forme d’extraction, du pétrole, à une autre, des métaux. « Cela n’a pas plus de sens que d’essayer de venir à bout de la toxicomanie remplaçant une addiction par une autre », juge-t-elle.

    Une justification officielle

    Les pouvoirs publics ne semblent pas y voir de problème. Ils font largement la promotion de cette #ruée_minière, promettant le développement de « #mines_responsables ». La #transition est la nouvelle excuse pour justifier pratiquement tous les #projets_miniers. « Une mine de cuivre est devenue miraculeusement une mine pour la transition », souligne Mme Izoard. Pourtant, le #cuivre sert à de multiples usages au-delà de l’#électrification, comme l’électronique, l’aérospatiale et l’armement.

    C’est dans ce contexte que la journaliste est partie à la recherche de mines responsables. Elle s’est documentée, elle a visité des sites d’exploitation, elle a consulté des experts de ce secteur d’activité et elle a rencontré des travailleurs, tout cela en #France, au #Maroc, au #Suriname et en #Espagne.

    Malgré les engagements publics et les certifications de plusieurs #entreprises_minières envers des pratiques durables et les droits de la personne, Celia Izoard n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait. Au cours de cette quête, elle a publié une enquête pour le média Reporterre au sujet d’une mine marocaine mise en avant par les constructeurs automobiles #BMW et #Renault comme étant du « #cobalt_responsable ». Or, il s’est avéré que cette mine empoisonne les sols à l’#arsenic, dessèche la #nappe_phréatique et cause des maladies aux travailleurs.

    « La #mine_industrielle est un modèle qui est voué à avoir des impacts catastrophiques à moyen et long terme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont méchantes et malhonnêtes, mais parce qu’il y a des contraintes physiques dans cette activité. Elle nécessite énormément d’#eau et d’énergie, elle occupe beaucoup d’espace et elle déforeste. »

    #Boues_toxiques et pluies d’oies sauvages

    Dans son livre, Mme Izoard décrit de nombreux ravages et risques environnementaux qui sont matière à donner froid dans le dos. Les premières pages sont notamment consacrées au phénomène du #Berkeley_Pit, une ancienne mine de cuivre devenue un lac acide causant la mort de milliers d’oies sauvages.

    « Rappelons-nous la rupture de digue de résidus de la mine de cuivre et d’or de #Mount_Polley en 2014, lors de laquelle 17 millions de mètres cubes d’eau chargée en #métaux_toxiques ont irréversiblement contaminé de très grandes superficies et des ressources en eau d’une valeur inestimable, a-t-elle souligné au sujet de cette catastrophe canadienne. Or, des bassins de résidus de même type, il y en a 172 rien qu’en #Colombie-Britannique, et les boues toxiques qui y sont stockées représentent l’équivalent d’un million de piscines olympiques. Malheureusement, avec le chaos climatique, les risques de rupture accidentelle de ces barrages sont décuplés. » Elle considère d’ailleurs que le Canada est « au coeur de la tourmente extractiviste ».

    Les gouvernements du #Québec et du #Canada soutiennent généralement que le développement minier sur leur territoire respectera des #normes_environnementales plus strictes, en plus d’utiliser de l’énergie plus propre. Cet argument justifierait-il l’implantation de nouvelles mines ? Non, estime Mme Izoard.

    « Aucun État puissant industriellement ne relocalise sa #production_minière ni ne s’engage à cesser d’importer des métaux. Ce qui est en train de se passer, c’est que les besoins en métaux explosent dans tous les domaines et que les entreprises minières et les États se sont mis d’accord pour créer des mines partout où il est possible d’en créer. Ce n’est pas parce qu’on accepte une mine dans sa région qu’il n’y aura pas de mine pour la même substance à l’autre bout du monde. » Il est peu probable, par exemple, que des batteries produites au Québec s’affranchissent totalement des métaux importés.

    Pour une #décroissance_minérale

    Celia Izoard estime plutôt qu’une grande partie des mines du monde devraient fermer, puisqu’elles sont situées dans des zones menacées par la sécheresse. Nous n’aurions alors pas d’autre choix que de nous engager dans une désescalade de la consommation de métaux, « une remise en cause radicale de la manière dont on vit ». Selon cette vision, il faudrait contraindre l’ensemble du secteur industriel à se limiter, tout comme on lui demande de réduire ses émissions de GES. Les métaux devraient être réservés aux usages alors déterminés comme étant essentiels. Les immenses centres de données, les avions, les VUS électriques et les canettes d’aluminium sont-ils nécessaires à la vie humaine ?

    « Il faut arrêter de se laisser intimider par le #déterminisme_technologique, soit l’idée que le #progrès suit cette direction et qu’on ne peut rien changer. Ce sont des choix idéologiques et politiques très précis avec du financement public très important. Il faut cesser de penser que les technologies sont inéluctablement déployées et qu’on ne peut pas revenir en arrière. »

    https://www.ledevoir.com/lire/806617/coup-essai-mensonge-transition-energetique
    #mines #extractivisme #terres_rares #pollution

  • Guerre en Ukraine : la recherche des enfants déportés par la Russie, « une course contre la montre avant qu’ils ne disparaissent »
    Plus de 19 000 enfants ukrainiens manquent toujours à l’appel. La Russie continue de nier tout enlèvement et assure qu’il s’agit d’orphelins qu’elle accueille. Dans leur pays natal, l’espoir d’en voir certains revenir n’a pas disparu.

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-la-recherche-des-enfants-deportes-par-la-russie-une-c
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/14/appel-pour-le-retour-immediat-des-enfants-ukrainiens-deportes-en-russie/#comment-60079

    #international #ukraine #russie

  • « Des tensions s’accumulent dans la société ukrainienne en raison des politiques néolibérales imposées par le gouvernement »

    Oksana Dutchak membre de la rédaction de Commons

    Après 2 ans de guerre, comment voyez-vous la situation en Ukraine ?
    Après deux ans de guerre, la situation est à la fois la même et différente. La guerre continue, mais il y a des changements dus au contexte – tant interne qu’externe. Tous ces changements étaient prévisibles dès le début dans un scénario très probable d’une guerre prolongée (ce qui ne veut pas dire que beaucoup, moi y compris, n’espéraient pas des scénarios plus positifs mais moins probables).

    Nous avons été témoins des diverses tensions qui s’accumulent dans la société ukrainienne – la plupart d’entre elles sont causées par les politiques néolibérales prévisibles, imposées par le gouvernement sous prétexte de temps de guerre. Utilisant la justification des difficultés économiques et l’idéologie du capitalisme de « libre marché », au lieu de soutenir les droits sociaux universels, endommagés par la crise économique, le gouvernement défend les intérêts des entreprises au détriment des droits des travailleurs, du soutien social de l’existant et des nouveaux groupes défavorisés émergents. Ces mesures vont totalement à l’encontre de la logique de toutes les politiques centralisées et (dans une certaine mesure) à orientation sociale relativement efficace, mises en œuvre ailleurs pendant des guerres.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/05/ukraine-des-tensions-saccumulent-dans-la-socie

    #international #ukraine

  • Des médias ukrainiens dans la ligne de mire de l’« info army » de Zelensky

    Une série d’attaques et de campagnes de diffamation visant d’éminents journalistes ukrainiens a jeté une ombre sur le bilan de Volodymyr Zelenskyy en matière de protection de la liberté des médias. Dans une rare déclaration depuis l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie en 2022, Mediarukh, une association de médias et d’organismes de surveillance, a directement appelé mercredi le président du pays à « condamner résolument » les attaques et à « prendre le contrôle de l’enquête » afin de découvrir qui sont les coupables. « Des agresseurs inconnus tentent de salir les journalistes ukrainiens en les qualifiant d’« ennemis du peuple », d’agents russes, de toxicomanes, et de discréditer leur travail professionnel », indique le communiqué. « Il y a de la surveillance, des écoutes téléphoniques et une violation du droit à la vie privée des journalistes, tout cela dans le but de faire pression sur les médias indépendants ». Mercredi, M. Zelenskyy a déclaré que le service de sécurité intérieure (SBU) avait ouvert une enquête sur la surveillance des journalistes, ajoutant : « Toute pression sur les journalistes est inacceptable ». Depuis l’invasion russe, la liberté des médias en Ukraine a été partiellement restreinte en raison de ce que le gouvernement a déclaré être des problèmes de sécurité nationale. Reporters sans frontières a averti que la guerre « menace la survie des médias ukrainiens ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/03/des-medias-ukrainiens-dans-la-ligne-de-mire-de

    #international #ukraine

  • Déclaration des combattants du drapeau noir concernant la proposition de « tirer dans les genoux ».

    L’autre jour, une sorte de personnage, Anatoly Stuzhenko, qui est malheureusement le commandant de la brigade 118, a fait une déclaration épique sur l’extension des pouvoirs militaires à l’arrière avec la possibilité de « tirer dans le genou » en cas de désobéissance. Il est à noter que son fils qui est en âge d’être conscrit, n’est pas pressé de tirer dans ses genoux et l’armée pour une raison quelconque ne le prend pas.

    Nous tenons à noter que nous, les combattants du drapeau noir, avons prêté serment au peuple ukrainien, nous avons juré de protéger le peuple ukrainien de tous ses ennemis. Tirer sur des Ukrainiens désarmés est définitivement un acte hostile. Bien que la plupart de nos soldats soient en permanence sur la ligne de front, dans une zone de combat, nous avons déjà des blessés. Nous vous avertissons : si quelqu’un prévoit de réaliser les fantasmes de M. Stuzhenko et d’ouvrir le feu sur les civils, nous agirons selon notre serment.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/12/la-guerre-est-un-poison-un-courant-qui-va-a-lencontre-de-la-democratisation-assure-oleksandra-matviichuk/#comment-60065

    #international #ukraine

  • Ukraine : 2 ans de guerre, un point de vue féministe ukrainien

    Groupe féministe Atelier féministe

    Après 2 ans de guerre, comment voyez-vous la situation en Ukraine ?
    Au cours des deux dernières années, la société ukrainienne a connu des changements spectaculaires dans son mode de vie et ses visions. Cette transformation est également évidente parmi les militantes féministes et les femmes* en général.

    La guerre a suscité un débat sur la question de savoir si les mouvements féministes devaient être clairement antimilitaristes. À une époque où les Ukrainiens sont confrontés à la menace d’anéantissement physique, la position antimilitariste de certaines féministes occidentales apparaît comme un privilège, aveugle aux menaces et aux dangers réels auxquels les femmes ukrainiennes sont confrontées quotidiennement. Les féministes ukrainiennes ont adopté un message clé en ces temps difficiles : l’Ukraine a besoin d’armes. Elle a besoin d’armes défensives, comme des systèmes de défense aérienne pour protéger son ciel des attaques constantes de missiles russes qui dévastent les villes ukrainiennes et tuent des civils, ainsi que d’armes offensives pour reprendre les territoires occupés à l’agresseur.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/02/ukraine-2-ans-de-guerre-un-point-de-vue-femini

    #féminisme #ukraine

  • Ukraine : « Notre syndicat protège les travailleurs sous la loi martiale »

    Depuis l’agression armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, « Ukrzaliznytsia » (Chemins de fer ukrainiens), en tant qu’entreprise d’infrastructure essentielle, assure le transport des passagers et des marchandises 24 heures sur 24. Les employés des chemins de fer contribuent à la capacité de défense de l’État par leur travail héroïque pendant les hostilités et les bombardements.

    Avant la guerre, le syndicat VPZU, ainsi que d’autres organisations syndicales opérant dans le secteur ferroviaire ukrainien, négociait constamment avec l’administration d’« Ukrzaliznytsia » pour améliorer les conditions de travail des cheminots et augmenter leurs salaires. En outre, afin de réglementer la protection juridique et sociale des droits du travail des membres du syndicat, les organes élus du VPZU ont formulé des propositions d’actes réglementaires, qui ont ensuite été soumises aux comités compétents du Conseil suprême de l’Ukraine.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/01/ukraine-notre-syndicat-protege-les-travailleur

    #international #ukraine

  • 20 jours à Marioupol
    Un film réalisé par Mstyslav Chernov

    Des reporters ukrainiens, piégés dans la ville assiégée de Marioupol, filment les atrocités de l’invasion russe. Au plus près des civils, le réalisateur Mstyslav Chernov livre un témoignage capital sur la réalité de la guerre qui déchire son pays.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/08/27/appel-a-la-greve-a-marioupol-le-jour-des-elections-fantoches-organisees-par-la-russie-dans-sept-entreprises-pour-le-paiement-des-salaires/#comment-60041

    #cinema #ukraine

  • Priama Diia (Action directe) tire le bilan de la mobilisation du 25 janvier à l’université de Tauride

    Nous reproduisons ce bilan fait par le syndicat étudiant Priama Diia/Action directe des événements survenus à l’université de Tauride en bute à l’offensive néo-libérale de restructuration de l’enseignement supérieur ukrainien. Ces faits sont importants, car ils témoignent comme les protestations syndicales contre la réforme [néo-libérale] du Code du travail, des résistances profondes à tous les étages de la société ukrainienne contre la politique capitaliste néo-libérale menée par l’équipe de Zelensky, politique qui ne peut qu’affaiblir la guerre de libération nationale contre l’agression de Poutine.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/30/priama-diia-action-directe-tire-le-bilan-de-la

    #international #ukraine

  • Nouvelles attaques contre le code du travail

    Un nouveau projet de modification du code du travail est apparu. Selon Vitaliy Dudin, avocat du droit du travail et membre du Mouvement social « C’est loin d’être la première tentative d’abrogation du code du travail ukrainien au cours des dernières décennies, mais c’est clairement l’une des plus audacieuses »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/27/nouvelles-attaques-contre-le-code-du-travail

    #international #ukraine

  • Comment l’Ukraine peut reprendre l’avantage

    La technologie et l’effet de surprise peuvent mettre la Russie sur la sellette

    Pour l’Ukraine, la guerre totale contre la Russie a été extrêmement difficile. Au cours de la première année, la Russie a infligé d’énormes pertes à l’Ukraine, et Kiev a pu libérer environ la moitié de l’ensemble des territoires pris par Moscou lors de son offensive initiale. Mais la Russie a continué à bombarder les villes ukrainiennes, y compris la capitale, avec des attaques de missiles, et des millions d’Ukrainiens ont dû subir l’occupation russe. La deuxième année a été consacrée à repousser les attaques russes dans l’Est, à la campagne ukrainienne en mer Noire et en Crimée, mais surtout à la contre-offensive terrestre de l’Ukraine, qui s’est arrêtée avant d’avoir pu couper les voies terrestres de la Russie vers la Crimée. À la fin de l’année, Kiev s’est retrouvée à jouer un rôle de défense active sur une grande partie de la ligne de front de 1 000 miles, repoussant les avancées russes. Il y a encore beaucoup d’action sur les lignes de front, et l’Ukraine a remporté sa part de victoires tactiques. Mais il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, en novembre, le commandant en chef ukrainien Valery Zaluzhny a déclaré que la guerre était dans une impasse.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/26/comment-lukraine-peut-reprendre-lavantage

    #international #ukraine #russie

  • Ukraine : 2023, le retour des luttes sociales

    2023 a été marqué en Ukraine par le retour de luttes sociales. En dépit de la loi martiale qui interdit tout rassemblement ou manifestation sur la voie publique, les mouvements sociaux se sont réapproprié l’espace publique pour exprimer leurs revendications. Il est à noter que dès novembre 2022, les étudiants de Lviv de l’Académie de l’imprimerie s’étaient rassemblés sur une place publique avec des pancartes pour protester contre le projet de fermeture de leur université. En décembre, le groupe féministe Bilkis tenait des piquets de protestation trois samedis de suite devant le magasin d’une marque de liqueur dont les bouteilles arboraient des femmes dénudées. Par ailleurs, Bilkis organisait en ce mois de décembre glacial des collages et distribution de tracts dans les rues de la ville.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/25/ukraine-2023-le-retour-des-luttes-sociales

    #international #ukraine