• Nicolas Schmit veut revoir certains accords migratoires

    Les accords de plusieurs millions d’euros que l’UE a signés avec les pays voisins pour réduire l’immigration irrégulière doivent être « révisés », estime Nicolas Schmit, tête de liste des socialistes européens pour les élections de juin.

    « Je suis assez réticent à l’égard de ces accords qui doivent encore faire la preuve de leur efficacité. Nous dépensons actuellement d’énormes sommes d’argent, en donnant cet argent à différents régimes ou gouvernements, comme le gouvernement tunisien. Nous savons que les autorités tunisiennes traitent très mal les réfugiés », explique Nicolas Schmit à Euronews lors d’une interview exclusive filmée mardi matin.

    « Nous avons toujours des problèmes en Libye, où il y a deux gouvernements. Nous avons des questions pour l’Egypte. Je suis donc assez réticent à ce genre d’accords », poursuit-il.

    « Je pense que nous devons les revoir et voir ce qui peut être fait, comment nous pouvons le faire différemment parce que nous ne savons pas exactement comment l’argent est utilisé ».

    Nicolas Schmit, l’actuel commissaire européen en charge de l’Emploi et des Droits sociaux, rompt ouvertement avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui, au cours de l’année écoulée, a encouragé la politique de signature d’accords avec les pays voisins, tels que la Tunisie, la Mauritanie et l’Égypte, dans le but de stimuler leurs économies fragiles et de réduire le nombre de départs d’immigrants clandestins.

    Cette stratégie, qui prévoit des millions de fonds européens et des projets d’investissement, bénéficie d’un large soutien des dirigeants de l’UE dont l’Italienne Giorgia Meloni, le Grec Kyriakos Mitsotakis, le Belge Alexander De Croo et l’Espagnol Pedro Sánchez, qui ont tous, à un moment donné, rejoint Ursula von der Leyen lors de ses voyages officiels.

    Mais ces accords ont été fortement critiqués par les ONG humanitaires et les spécialistes des migrations, qui affirment qu’ils sont mal conçus, qu’ils manquent de transparence et qu’ils reposent sur un vote de confiance de la part de gouvernements autocratiques. Les nombreux rapports faisant état de violations des droits de l’homme en Tunisie et en Égypte ont jeté une ombre sur ces textes.

    Le dernier chapitre en date de cette politique concerne le Liban, où la présidente de la Commission a annoncé la semaine dernière un programme d’aide d’un milliard d’euros destiné à soulager les difficultés financières du pays frappé par la crise et à empêcher une vague de réfugiés de se diriger vers Chypre. L’enveloppe, entièrement constituée de subventions, sera progressivement mise en place jusqu’en 2027.

    « Personne ne sait exactement comment l’argent annoncé sera dépensé au Liban, étant donné la situation du gouvernement libanais, qui est, d’une certaine manière, un gouvernement très faible », analyse Nicolas Schmit.

    Au cours de son entretien avec Euronews, Le Luxembourgeois de 70 ans a fustigé le « modèle rwandais » que le Royaume-Uni a mis en place pour transporter les migrants par avion vers le pays africain et traiter leurs demandes d’asile sur place. Si les demandes sont approuvées, les réfugiés se verront accorder l’asile au Rwanda, et non sur le sol britannique.

    Dans son manifeste, le Parti populaire européen (PPE) présente une ébauche de projet similaire au « modèle rwandais » visant à externaliser partiellement le traitement des demandes. Ursula von der Leyen, tête de liste du PPE, nie la comparaison et insiste sur le fait que tout projet serait compatible avec le droit international.

    « Je suis absolument contre ce que nous appelons le modèle rwandais, qui va à l’encontre des droits fondamentaux sur lesquels l’Europe s’est construite », insiste Nicolas Schmit. « Déléguer le traitement des réfugiés au Rwanda ou à d’autres pays est une question de non-respect de la dignité humaine ».
    Pas question de travailler avec CRE

    Nicolas Schmit et Ursula von der Leyen se trouvent dans une position particulière car tous deux travaillent au sein de la Commission mais ils font campagne respectivement pour le PSE et le PPE.

    La présidente de l’institution demeure la favorite selon les sondages. Son parti devrait rester la première force politique au Parlement à l’issue des élections de juin.

    Toutefois, ces dernières semaines, Ursula von der Leyen a fait sursauter l’opinion publique en raison de ses ouvertures vers le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), qui regroupe notamment Fratelli d’Italia (Italie), Droit et Justice (Pologne), Vox (Espagne), l’Alliance néo-flamande N-VA (Belgique), le Parti démocratique civique (République tchèque) et les Démocrates de Suède (Suède).

    Le CRE devrait progresser de manière significative après le mois de juin, et pourrait devenir le troisième groupe le plus important, ce qui donnerait à cette formation eurosceptique et anti-Pacte vert un plus grand poids dans la prise de décision.

    Pour être reconduite par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra être confirmée par une majorité au Parlement. Les socialistes ont prévenu que si la responsable allemande cherchait à obtenir des voix au sein de CRE, elle perdrait leur soutien.

    « Il n’y a aucun moyen - je suis très clair là-dessus - il n’y a aucun moyen d’avoir un arrangement, un accord ou quoi que ce soit avec l’extrême droite », assure Nicolas Schmit à Euronews.

    Il accuse le PPE de faire une « distinction très spéciale » entre l’extrême droite « décente » et l’extrême droite « paria » et a mis en garde contre les conséquences imprévisibles de cette ligne de plus en plus floue, affirmant que le CRE défendait une conception « fondamentalement différente » de l’Europe.

    « Lorsque je regarde l’extrême droite dite décente, qui sont ces gens ? Ce sont des Vox. Ce sont des admirateurs de Franco. Des admirateurs de Mussolini. C’est le parti PiS (Droit et Justice) qui était sur le point d’abolir l’État de droit en Pologne et qui a été sanctionné par la Commission. Où est donc l’extrême droite décente ? Il n’y en a pas », explique-t-il.

    « C’est pourquoi il n’est pas possible d’avoir un arrangement qui se contente d’acheter des votes parce que l’extrême droite est intelligente. Ils ne donneront pas leurs voix pour rien. Ils demanderont des concessions sur la manière dont la politique européenne sera définie », assure Nicolas Schmit.

    Cette interview fait partie d’une série en cours avec toutes les têtes de liste pour les élections européennes. L’interview complète de Nicolas Schmit sera diffusée sur Euronews le week-end du 17 mai.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2024/05/07/les-accords-de-lue-sur-limmigration-avec-legypte-et-la-tunisie-doivent-

    #UE #Tunisia #Egypt #Nicolas_Schmit #Ursula_von_der_Leyen

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  • Von der Leyen’s EU group plans Rwanda-style asylum schemes

    Centre-right European People’s party says it wants to create deportation deals with non-EU countries to head off rise of far right.

    The European Commission chief, #Ursula_von_der_Leyen, has given her support to controversial migration reforms that would involve deporting people to third countries for asylum processing and the imposition of a quota system for those receiving protection in EU countries.

    Manfred Weber, the leader of the European People’s party (EPP), said the policies – similar to the UK’s Rwanda scheme – had been worked out with all the parties in the EPP political group, which includes von der Leyen’s Christian Democrat Union in Germany.

    Warning that “the far right wants to destroy Europe from the inside”, Weber said the EPP would be “crystal clear” about its desire to reduce immigration in the campaign for the European elections in June.

    Asked if von der Leyen – who is expected to be nominated as the EPP’s candidate for European Commission president at its annual congress in Romania – backed these policies, Weber said: “All the programmatic positions of the European People’s party are [supported] also by Ursula von der Leyen … We do this as a team together.

    He added: “What European people expect from us – and here the European People’s party will be, in the campaign, crystal clear – you have to lower the numbers of arrivals. And we have to separate the visitors who are refugees and asylum seekers who should get the protection they need.”

    The policy is seen as an initiative to head off the rise of far-right and extremist parties such as the AfD in Germany. It envisages the EU doing a series of deals with non-EU states with a view to deporting people who have arrived via irregular migration routes for asylum processing in those “safe” third countries.

    The draft law advocating the fundamental change in European asylum regime will be considered at the EPP’s annual congress in Bucharest on Wednesday as part of the party’s manifesto discussions.

    The hardening of migration policy is likely to inflame tensions within the parliament and create external political risks for von der Leyen, who must represent the interests of the entire EU and not one political bloc in parliament, where the EPP is the largest grouping.

    She is expected to be formally selected as the EPP’s official candidate for the European Commission presidency in a vote in Romania on Thursday, meaning that it will back her for a second term in office.

    One Brussels insider said “the socialists will go mad with this” – a reference to the Socialists and Democrats, the second-biggest voting bloc in the European parliament.

    Sophie in ’t Veld, a Dutch MEP and the lead representative for the liberal Renew group on the parliament’s committee for civil liberties, justice and home affairs, called the measure “yet another unsavoury EPP chunk of red meat, meant to attract the far-right vote”.

    She added: “It will not work. All the EPP strategy has achieved over the past years is making the far right bigger. So if they know it doesn’t work, why do they stubbornly repeat the same tactics each time?”

    The EPP represents centre-right parties across Europe, including government parties in Greece, Poland, Ireland, Latvia, Croatia, Lithuania, Sweden, Romania, Finland and Luxembourg.

    Its manifesto says: “We want to implement the concept of safe third countries. Anyone applying for asylum in the EU could also be transferred to a safe third country and undergo the asylum process there.” However, in what could be seen as an effort to set itself apart from the UK’s controversial Rwanda policy, the manifesto stresses that the “criteria for safe countries shall be in line with the core obligations of the Geneva refugee convention and the European convention on human rights”.

    It says that neither of the conventions “include the right to freely choose the country of protection”.

    Developing the theme further, it says that after the “implementation of the third country concept”, it proposes the EU then “admit a quota of people in need of protection through annual humanitarian quotas of vulnerable individuals”.

    The publication of the manifesto and the launch of the EPP campaign could be start of a tricky period for von der Leyen. “I don’t think she will have any difficulty among member states, but the parliamentary vote is another game altogether,” said one diplomat.

    While very little legislation is left to negotiate, the bumps on the road to June act as a reminder of how von der Leyen came to power in 2019 – as a last-minute compromise candidate who was voted in with a wafer-thin majority.

    https://www.theguardian.com/world/2024/mar/06/eu-group-european-peoples-party-von-der-leyen-migration-reforms

    #UE #externalisation #Union_européenne #EU #procédure_d'asile #externalisation_de_la_procédure #modèle_australien #Rwanda #Rwanda-style

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    ajouté à la #métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • L’#Europe et la fabrique de l’étranger

    Les discours sur l’ « #européanité » illustrent la prégnance d’une conception identitaire de la construction de l’Union, de ses #frontières, et de ceux qu’elle entend assimiler ou, au contraire, exclure au nom de la protection de ses #valeurs particulières.

    Longtemps absente de la vie démocratique de l’#Union_européenne (#UE), la question identitaire s’y est durablement installée depuis les années 2000. Si la volonté d’affirmer officiellement ce que « nous, Européens » sommes authentiquement n’est pas nouvelle, elle concernait jusqu’alors surtout – à l’instar de la Déclaration sur l’identité européenne de 1973 – les relations extérieures et la place de la « Communauté européenne » au sein du système international. À présent, elle renvoie à une quête d’« Européanité » (« Europeanness »), c’est-à-dire la recherche et la manifestation des #trait_identitaires (héritages, valeurs, mœurs, etc.) tenus, à tort ou à raison, pour caractéristiques de ce que signifie être « Européens ». Cette quête est largement tournée vers l’intérieur : elle concerne le rapport de « nous, Européens » à « nous-mêmes » ainsi que le rapport de « nous » aux « autres », ces étrangers et étrangères qui viennent et s’installent « chez nous ».

    C’est sous cet aspect identitaire qu’est le plus fréquemment et vivement discuté ce que l’on nomme la « #crise_des_réfugiés » et la « #crise_migratoire »

    L’enjeu qui ferait de l’#accueil des exilés et de l’#intégration des migrants une « #crise » concerne, en effet, l’attitude que les Européens devraient adopter à l’égard de celles et ceux qui leur sont « #étrangers » à double titre : en tant qu’individus ne disposant pas de la #citoyenneté de l’Union, mais également en tant que personnes vues comme les dépositaires d’une #altérité_identitaire les situant à l’extérieur du « #nous » – au moins à leur arrivée.

    D’un point de vue politique, le traitement que l’Union européenne réserve aux étrangères et étrangers se donne à voir dans le vaste ensemble de #discours, #décisions et #dispositifs régissant l’#accès_au_territoire, l’accueil et le #séjour de ces derniers, en particulier les accords communautaires et agences européennes dévolus à « une gestion efficace des flux migratoires » ainsi que les #politiques_publiques en matière d’immigration, d’intégration et de #naturalisation qui restent du ressort de ses États membres.

    Fortement guidées par des considérations identitaires dont la logique est de différencier entre « nous » et « eux », de telles politiques soulèvent une interrogation sur leurs dynamiques d’exclusion des « #autres » ; cependant, elles sont aussi à examiner au regard de l’#homogénéisation induite, en retour, sur le « nous ». C’est ce double questionnement que je propose de mener ici.

    En quête d’« Européanité » : affirmer la frontière entre « nous » et « eux »

    La question de savoir s’il est souhaitable et nécessaire que les contours de l’UE en tant que #communauté_politique soient tracés suivant des #lignes_identitaires donne lieu à une opposition philosophique très tranchée entre les partisans d’une défense sans faille de « l’#identité_européenne » et ceux qui plaident, à l’inverse, pour une « #indéfinition » résolue de l’Europe. Loin d’être purement théorique, cette opposition se rejoue sur le plan politique, sous une forme tout aussi dichotomique, dans le débat sur le traitement des étrangers.

    Les enjeux pratiques soulevés par la volonté de définir et sécuriser « notre » commune « Européanité » ont été au cœur de la controverse publique qu’a suscitée, en septembre 2019, l’annonce faite par #Ursula_von_der_Leyen de la nomination d’un commissaire à la « #Protection_du_mode_de_vie_européen », mission requalifiée – face aux critiques – en « #Promotion_de_notre_mode_de_vie_européen ». Dans ce portefeuille, on trouve plusieurs finalités d’action publique dont l’association même n’a pas manqué de soulever de vives inquiétudes, en dépit de la requalification opérée : à l’affirmation publique d’un « #mode_de_vie » spécifiquement « nôtre », lui-même corrélé à la défense de « l’#État_de_droit », « de l’#égalité, de la #tolérance et de la #justice_sociale », se trouvent conjoints la gestion de « #frontières_solides », de l’asile et la migration ainsi que la #sécurité, le tout placé sous l’objectif explicite de « protéger nos citoyens et nos valeurs ».

    Politiquement, cette « priorité » pour la période 2019-2024 s’inscrit dans la droite ligne des appels déjà anciens à doter l’Union d’un « supplément d’âme
     » ou à lui « donner sa chair » pour qu’elle advienne enfin en tant que « #communauté_de_valeurs ». De tels appels à un surcroît de substance spirituelle et morale à l’appui d’un projet européen qui se devrait d’être à la fois « politique et culturel » visaient et visent encore à répondre à certains problèmes pendants de la construction européenne, depuis le déficit de #légitimité_démocratique de l’UE, si discuté lors de la séquence constitutionnelle de 2005, jusqu’au défaut de stabilité culminant dans la crainte d’une désintégration européenne, rendue tangible en 2020 par le Brexit.

    Précisément, c’est de la #crise_existentielle de l’Europe que s’autorisent les positions intellectuelles qui, poussant la quête d’« Européanité » bien au-delà des objectifs politiques évoqués ci-dessus, la déclinent dans un registre résolument civilisationnel et défensif. Le geste philosophique consiste, en l’espèce, à appliquer à l’UE une approche « communautarienne », c’est-à-dire à faire entièrement reposer l’UE, comme ensemble de règles, de normes et d’institutions juridiques et politiques, sur une « #communauté_morale » façonnée par des visions du bien et du monde spécifiques à un groupe culturel. Une fois complétée par une rhétorique de « l’#enracinement » desdites « #valeurs_européennes » dans un patrimoine historique (et religieux) particulier, la promotion de « notre mode de vie européen » peut dès lors être orientée vers l’éloge de ce qui « nous » singularise à l’égard d’« autres », de « ces mérites qui nous distinguent » et que nous devons être fiers d’avoir diffusés au monde entier.

    À travers l’affirmation de « notre » commune « Européanité », ce n’est pas seulement la reconnaissance de « l’#exception_européenne » qui est recherchée ; à suivre celles et ceux qui portent cette entreprise, le but n’est autre que la survie. Selon #Chantal_Delsol, « il en va de l’existence même de l’Europe qui, si elle n’ose pas s’identifier ni nommer ses caractères, finit par se diluer dans le rien. » Par cette #identification européenne, des frontières sont tracées. Superposant Europe historique et Europe politique, Alain Besançon les énonce ainsi : « l’Europe s’arrête là où elle s’arrêtait au XVIIe siècle, c’est-à-dire quand elle rencontre une autre civilisation, un régime d’une autre nature et une religion qui ne veut pas d’elle. »

    Cette façon de délimiter un « #nous_européen » est à l’exact opposé de la conception de la frontière présente chez les partisans d’une « indéfinition » et d’une « désappropriation » de l’Europe. De ce côté-ci de l’échiquier philosophique, l’enjeu est au contraire de penser « un au-delà de l’identité ou de l’identification de l’Europe », étant entendu que le seul « crédit » que l’on puisse « encore accorder » à l’Europe serait « celui de désigner un espace de circulation symbolique excédant l’ordre de l’identification subjective et, plus encore, celui de la #crispation_identitaire ». Au lieu de chercher à « circonscri[re] l’identité en traçant une frontière stricte entre “ce qui est européen” et “ce qui ne l’est pas, ne peut pas l’être ou ne doit pas l’être” », il s’agit, comme le propose #Marc_Crépon, de valoriser la « #composition » avec les « #altérités » internes et externes. Animé par cette « #multiplicité_d’Europes », le principe, thématisé par #Etienne_Balibar, d’une « Europe comme #Borderland », où les frontières se superposent et se déplacent sans cesse, est d’aller vers ce qui est au-delà d’elle-même, vers ce qui l’excède toujours.

    Tout autre est néanmoins la dynamique impulsée, depuis une vingtaine d’années, par les politiques européennes d’#asile et d’immigration.

    La gouvernance européenne des étrangers : l’intégration conditionnée par les « valeurs communes »

    La question du traitement public des étrangers connaît, sur le plan des politiques publiques mises en œuvre par les États membres de l’UE, une forme d’européanisation. Celle-ci est discutée dans les recherches en sciences sociales sous le nom de « #tournant_civique ». Le terme de « tournant » renvoie au fait qu’à partir des années 2000, plusieurs pays européens, dont certains étaient considérés comme observant jusque-là une approche plus ou moins multiculturaliste (tels que le Royaume-Uni ou les Pays-Bas), ont développé des politiques de plus en plus « robustes » en ce qui concerne la sélection des personnes autorisées à séjourner durablement sur leur territoire et à intégrer la communauté nationale, notamment par voie de naturalisation. Quant au qualificatif de « civique », il marque le fait que soient ajoutés aux #conditions_matérielles (ressources, logement, etc.) des critères de sélection des « désirables » – et, donc, de détection des « indésirables » – qui étendent les exigences relatives à une « #bonne_citoyenneté » aux conduites et valeurs personnelles. Moyennant son #intervention_morale, voire disciplinaire, l’État se borne à inculquer à l’étranger les traits de caractère propices à la réussite de son intégration, charge à lui de démontrer qu’il conforme ses convictions et comportements, y compris dans sa vie privée, aux « valeurs » de la société d’accueil. Cette approche, centrée sur un critère de #compatibilité_identitaire, fait peser la responsabilité de l’#inclusion (ou de l’#exclusion) sur les personnes étrangères, et non sur les institutions publiques : si elles échouent à leur assimilation « éthique » au terme de leur « #parcours_d’intégration », et a fortiori si elles s’y refusent, alors elles sont considérées comme se plaçant elles-mêmes en situation d’être exclues.

    Les termes de « tournant » comme de « civique » sont à complexifier : le premier car, pour certains pays comme la France, les dispositifs en question manifestent peu de nouveauté, et certainement pas une rupture, par rapport aux politiques antérieures, et le second parce que le caractère « civique » de ces mesures et dispositifs d’intégration est nettement moins évident que leur orientation morale et culturelle, en un mot, identitaire.

    En l’occurrence, c’est bien plutôt la notion d’intégration « éthique », telle que la définit #Jürgen_Habermas, qui s’avère ici pertinente pour qualifier ces politiques : « éthique » est, selon lui, une conception de l’intégration fondée sur la stabilisation d’un consensus d’arrière-plan sur des « valeurs » morales et culturelles ainsi que sur le maintien, sinon la sécurisation, de l’identité et du mode de vie majoritaires qui en sont issus. Cette conception se distingue de l’intégration « politique » qui est fondée sur l’observance par toutes et tous des normes juridico-politiques et des principes constitutionnels de l’État de droit démocratique. Tandis que l’intégration « éthique » requiert des étrangers qu’ils adhèrent aux « valeurs » particulières du groupe majoritaire, l’intégration « politique » leur demande de se conformer aux lois et d’observer les règles de la participation et de la délibération démocratiques.

    Or, les politiques d’immigration, d’intégration et de naturalisation actuellement développées en Europe sont bel et bien sous-tendues par cette conception « éthique » de l’intégration. Elles conditionnent l’accès au « nous » à l’adhésion à un socle de « valeurs » officiellement déclarées comme étant déjà « communes ». Pour reprendre un exemple français, cette approche ressort de la manière dont sont conçus et mis en œuvre les « #contrats_d’intégration » (depuis le #Contrat_d’accueil_et_d’intégration rendu obligatoire en 2006 jusqu’à l’actuel #Contrat_d’intégration_républicaine) qui scellent l’engagement de l’étranger souhaitant s’installer durablement en France à faire siennes les « #valeurs_de_la_République » et à les « respecter » à travers ses agissements. On retrouve la même approche s’agissant de la naturalisation, la « #condition_d’assimilation » propre à cette politique donnant lieu à des pratiques administratives d’enquête et de vérification quant à la profondeur et la sincérité de l’adhésion des étrangers auxdites « valeurs communes », la #laïcité et l’#égalité_femmes-hommes étant les deux « valeurs » systématiquement mises en avant. L’étude de ces pratiques, notamment les « #entretiens_d’assimilation », et de la jurisprudence en la matière montre qu’elles ciblent tout particulièrement les personnes de religion et/ou de culture musulmanes – ou perçues comme telles – en tant qu’elles sont d’emblée associées à des « valeurs » non seulement différentes, mais opposées aux « nôtres ».

    Portées par un discours d’affrontement entre « systèmes de valeurs » qui n’est pas sans rappeler le « #choc_des_civilisations » thématisé par #Samuel_Huntington, ces politiques, censées « intégrer », concourent pourtant à radicaliser l’altérité « éthique » de l’étranger ou de l’étrangère : elles construisent la figure d’un « autre » appartenant – ou suspecté d’appartenir – à un système de « valeurs » qui s’écarterait à tel point du « nôtre » que son inclusion dans le « nous » réclamerait, de notre part, une vigilance spéciale pour préserver notre #identité_collective et, de sa part, une mise en conformité de son #identité_personnelle avec « nos valeurs », telles qu’elles s’incarneraient dans « notre mode de vie ».

    Exclusion des « autres » et homogénéisation du « nous » : les risques d’une « #Europe_des_valeurs »

    Le recours aux « valeurs communes », pour définir les « autres » et les conditions de leur entrée dans le « nous », n’est pas spécifique aux politiques migratoires des États nationaux. L’UE, dont on a vu qu’elle tenait à s’affirmer en tant que « communauté morale », a substitué en 2009 au terme de « #principes » celui de « valeurs ». Dès lors, le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit sont érigés en « valeurs » sur lesquelles « l’Union est fondée » (art. 2 du Traité sur l’Union européenne) et revêtent un caractère obligatoire pour tout État souhaitant devenir et rester membre de l’UE (art. 49 sur les conditions d’adhésion et art. 7 sur les sanctions).

    Reste-t-on ici dans le périmètre d’une « intégration politique », au sens où la définit Habermas, ou franchit-on le cap d’une « intégration éthique » qui donnerait au projet de l’UE – celui d’une intégration toujours plus étroite entre les États, les peuples et les citoyens européens, selon la formule des traités – une portée résolument identitaire, en en faisant un instrument pour sauvegarder la « #civilisation_européenne » face à d’« autres » qui la menaceraient ? La seconde hypothèse n’a certes rien de problématique aux yeux des partisans de la quête d’« Européanité », pour qui le projet européen n’a de sens que s’il est tout entier tourné vers la défense de la « substance » identitaire de la « civilisation européenne ».

    En revanche, le passage à une « intégration éthique », tel que le suggère l’exhortation à s’en remettre à une « Europe des valeurs » plutôt que des droits ou de la citoyenneté, comporte des risques importants pour celles et ceux qui souhaitent maintenir l’Union dans le giron d’une « intégration politique », fondée sur le respect prioritaire des principes démocratiques, de l’État de droit et des libertés fondamentales. D’où également les craintes que concourt à attiser l’association explicite des « valeurs de l’Union » à un « mode de vie » à préserver de ses « autres éthiques ». Deux risques principaux semblent, à cet égard, devoir être mentionnés.

    En premier lieu, le risque d’exclusion des « autres » est intensifié par la généralisation de politiques imposant un critère de #compatibilité_identitaire à celles et ceux que leur altérité « éthique », réelle ou supposée, concourt à placer à l’extérieur d’une « communauté de valeurs » enracinée dans des traditions particulières, notamment religieuses. Fondé sur ces bases identitaires, le traitement des étrangers en Europe manifesterait, selon #Etienne_Tassin, l’autocontradiction d’une Union se prévalant « de la raison philosophique, de l’esprit d’universalité, de la culture humaniste, du règne des droits de l’homme, du souci pour le monde dans l’ouverture aux autres », mais échouant lamentablement à son « test cosmopolitique et démocratique ». Loin de représenter un simple « dommage collatéral » des politiques migratoires de l’UE, les processus d’exclusion touchant les étrangers constitueraient, d’après lui, « leur centre ». Même position de la part d’Étienne Balibar qui n’hésite pas à dénoncer le « statut d’#apartheid » affectant « l’immigration “extracommunautaire” », signifiant par là l’« isolement postcolonial des populations “autochtones” et des populations “allogènes” » ainsi que la construction d’une catégorie d’« étrangers plus qu’étrangers » traités comme « radicalement “autres”, dissemblables et inassimilables ».

    Le second risque que fait courir la valorisation d’un « nous » européen désireux de préserver son intégrité « éthique », touche au respect du #pluralisme. Si l’exclusion des « autres » entre assez clairement en tension avec les « valeurs » proclamées par l’Union, les tendances à l’homogénéisation résultant de l’affirmation d’un consensus fort sur des valeurs déclarées comme étant « toujours déjà » communes aux Européens ne sont pas moins susceptibles de contredire le sens – à la fois la signification et l’orientation – du projet européen. Pris au sérieux, le respect du pluralisme implique que soit tolérée et même reconnue une diversité légitime de « valeurs », de visions du bien et du monde, dans les limites fixées par l’égale liberté et les droits fondamentaux. Ce « fait du pluralisme raisonnable », avec les désaccords « éthiques » incontournables qui l’animent, est le « résultat normal » d’un exercice du pouvoir respectant les libertés individuelles. Avec son insistance sur le partage de convictions morales s’incarnant dans un mode de vie culturel, « l’Europe des valeurs » risque de produire une « substantialisation rampante » du « nous » européen, et d’entériner « la prédominance d’une culture majoritaire qui abuse d’un pouvoir de définition historiquement acquis pour définir à elle seule, selon ses propres critères, ce qui doit être considéré comme la culture politique obligatoire de la société pluraliste ».

    Soumis aux attentes de reproduction d’une identité aux frontières « éthiques », le projet européen est, en fin de compte, dévié de sa trajectoire, en ce qui concerne aussi bien l’inclusion des « autres » que la possibilité d’un « nous » qui puisse s’unir « dans la diversité ».

    https://laviedesidees.fr/L-Europe-et-la-fabrique-de-l-etranger
    #identité #altérité #intégration_éthique #intégration_politique #religion #islam

    • Politique de l’exclusion

      Notion aussi usitée que contestée, souvent réduite à sa dimension socio-économique, l’exclusion occupe pourtant une place centrale dans l’histoire de la politique moderne. Les universitaires réunis autour de cette question abordent la dimension constituante de l’exclusion en faisant dialoguer leurs disciplines (droit, histoire, science politique, sociologie). Remontant à la naissance de la citoyenneté moderne, leurs analyses retracent l’invention de l’espace civique, avec ses frontières, ses marges et ses zones d’exclusion, jusqu’à l’élaboration actuelle d’un corpus de valeurs européennes, et l’émergence de nouvelles mobilisations contre les injustices redessinant les frontières du politique.

      Tout en discutant des usages du concept d’exclusion en tenant compte des apports critiques, ce livre explore la manière dont la notion éclaire les dilemmes et les complexités contemporaines du rapport à l’autre. Il entend ainsi dévoiler l’envers de l’ordre civique, en révélant la permanence d’une gouvernementalité par l’exclusion.

      https://www.puf.com/politique-de-lexclusion

      #livre

  • Repackaging Imperialism. The EU – IOM border regime in the Balkans

    In November 2023, European Commission President #Ursula_von_der_Leyen concluded a Balkan tour, emphasizing EU enlargement’s priority for peace and prosperity. However, scrutiny intensified over EU practices, especially in the Balkans, where border policies, implemented by the International Organization for Migration (IOM), reflect an imperialist approach. This report exposes the consequences – restricted migration, erosion of international norms, and deadly conditions along migrant routes. The EU’s ’carrot and stick’ strategy in the Balkans raises concerns about perpetual pre-accession status and accountability for human rights abuses.

    https://www.tni.org/en/publication/repackaging-imperialism

    #migrations #asile #réfugiés #IOM #OIM #impérialisme #frontières #rapport #tni #paix #prospérité #droits_humains #militarisation_des_frontières #route_des_Balkans #humanitarisme #sécurisation #sécurité #violence #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #hotspot #renvois #retours_volontaires #joint_coordination_plateform #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès

  • EU to step up support for human rights abuses in North Africa

    In a letter (https://www.statewatch.org/media/4088/eu-com-migration-letter-eur-council-10-23.pdf) to the European Council trumpeting the EU’s efforts to control migration, European Commission president Ursula von der Leyen highlighted the provision of vessels and support to coast guards in Libya and Tunisia, where refugee and migrant rights are routinely violated.

    The letter (pdf) states:

    “…we need to build up the capacity of our partners to conduct effective border surveillance and search and rescue operations. We are providing support to many key partners with equipment and training to help prevent unauthorised border crossings. All five vessels promised to Libya have been delivered and we see the impact of increased patrols. Under the Memorandum of Understanding with Tunisia, we have delivered spare parts for Tunisian coast guards that are keeping 6 boats operational, and others will be repaired by the end of the year. More is expected to be delivered to countries in North Africa in the coming months.”

    What it does not mention is that vessels delivered to the so-called Libyan coast guard are used to conduct “pullbacks” of refugees to brutal detention conditions and human rights violations.

    Meanwhile in Tunisia, the coast guard has been conducting pullbacks of people who have subsequently been dumped in remote regions near the Tunisian-Algerian border.

    According to testimony provided to Human Rights Watch (HRW)¸ a group of people who were intercepted at sea and brought back to shore were then detained by the National Guard, who:

    “…loaded the group onto buses and drove them for 6 hours to somewhere near the city of Le Kef, about 40 kilometers from the Algerian border. There, officers divided them into groups of about 10, loaded them onto pickup trucks, and drove toward a mountainous area. The four interviewees, who were on the same truck, said that another truck with armed agents escorted their truck.

    The officers dropped their group in the mountains near the Tunisia-Algeria border, they said. The Guinean boy [interviewed by HRW) said that one officer had threatened, “If you return again [to Tunisia], we will kill you.” One of the Senegalese children [interviewed by HRW] said an officer had pointed his gun at the group.”

    Von der Leyen does not mention the fact that the Tunisian authorities refused an initial disbursement of €67 million offered by the Commission as part of its more than €1 billion package for Tunisia, which the country’s president has called “small” and said it “lacks respect.” (https://apnews.com/article/tunisia-europe-migration-851cf35271d2c52aea067287066ef247) The EU’s ambassador to Tunisia has said that the refusal “speaks to Tunisia’s impatience and desire to speed up implementation” of the deal.

    [voir: https://seenthis.net/messages/1020596]

    The letter also emphasises the need to “establish a strategic and mutually beneficial partnership with Egypt,” as well as providing more support to Türkiye, Jordan and Lebanon. The letter hints at the reason why – Israel’s bombing of the Gaza strip and a potential exodus of refugees – but does not mention the issue directly, merely saying that “the pressures on partners in our immediate vicinity risk being exacerbated”.

    It appears that the consequences rather than the causes of any movements of Palestinian refugees are the main concern. Conclusions on the Middle East agreed by the European Council last night demand “rapid, safe and unhindered humanitarian access and aid to reach those in need” in Gaza, but do not call for a ceasefire. The European Council instead “strongly emphasises Israel’s right to defend itself in line with international law and international humanitarian law.”

    More surveillance, new law

    Other plans mentioned in the letter include “increased aerial surveillance” for “combatting human smuggling and trafficking” by Operation IRINI, the EU’s military mission in the Mediterranean, and increased support for strengthening controls at points of departure in North African states as well as “points of entry by migrants at land borders.”

    The Commission also wants increased action against migrant smuggling, with a proposal to revise the 2002 Facilitation Directive “to ensure that criminal offences are harmonised, assets are frozen, and coordination strengthened,” so that “those who engage in illegal acts exploiting migrants pay a heavy price.”

    It appears the proposal will come at the same time as a migrant smuggling conference organised by the Commission on 28 November “to create a Global Alliance with a Call to Action, launching a process of regular international exchange on this constantly evolving crime.”

    Deportation cooperation

    Plans are in the works for more coordinated action on deportations, with the Commission proposing to:

    “…work in teams with Member States on targeted return actions, with a lead Member State or Agency for each action. We will develop a roadmap that could focus on (1) ensuring that return decisions are issued at the same time as a negative asylum decisions (2) systematically ensuring the mutual recognition of return decisions and follow-up enforcement action; (3) carrying out joint identification actions including through a liaison officers’ network in countries of origin; (4) supporting policy dialogue on readmission with third countries and facilitating the issuance of travel documents, as well as acceptance of the EU laissez passer; and (5) organising assisted voluntary return and joint return operations with the support of Frontex.”

    Cooperation on legal migration, meanwhile, will be done by member states “on a voluntary basis,” with the letter noting that any offers made should be conditional on increased cooperation with EU deportation efforts: “local investment and opportunities for legal migration must go hand in hand with strengthened cooperation on readmission.”

    More funds

    For all this to happen, the letter calls on the European Council to make sure that “migration priorities - both on the internal and external dimension - are reflected in the mid-term review of the Multiannual Financial Framework,” the EU’s 2021-27 budget.

    Mid-term revision of the budget was discussed at the European Council meeting yesterday, though the conclusions on that point merely state that there was an “in-depth exchange of views,” with the European Council calling on the Council of the EU “to take work forward, with a view to reaching an overall agreement by the end of the year.”

    https://www.statewatch.org/news/2023/october/eu-to-step-up-support-for-human-rights-abuses-in-north-africa

    #migrations #asile #réfugiés #Afrique_du_Nord #externalisation #Ursula_von_der_Leyen #lettre #contrôles_frontaliers #Tunisie #Libye #bateaux #aide #gardes-côtes_libyens #surveillance_frontalière #surveillance_frontalière_effective #frontières #Méditerranée #mer_Méditerranée #Memorandum_of_Understanding #MoU #pull-backs #Egypte #Turquie #Jourdanie #Liban #réfugiés_palestiniens #Palestine #7_octobre_2023 #Operation_IRINI #IRINI #surveillance_aérienne #passeurs #directive_facilitation #renvois #déportation #officiers_de_liaison #réadmissions #laissez-passer #Frontex

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    • *Crise migratoire : le bilan mitigé des accords passés par l’Union européenne pour limiter les entrées sur son sol*

      Réunis en conseil jeudi et vendredi, les Vingt-Sept devaient faire le point sur la sécurisation des frontières extérieures de l’UE. Mardi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a proposé de conclure de nouveaux partenariats « sur mesure » avec le #Sénégal, la #Mauritanie et l’Egypte.

      Malgré la guerre entre Israël et le Hamas, qui s’est imposée à leur ordre du jour, le sujet de la migration demeure au menu des Vingt-Sept, qui se réunissent en Conseil européen jeudi 26 et vendredi 27 octobre à Bruxelles. Les chefs d’Etat et de gouvernement doivent faire un point sur la dimension externe de cette migration et la sécurisation des frontières extérieures de l’Union européenne (UE). Depuis janvier, le nombre d’arrivées irrégulières, selon l’agence Frontex, a atteint 270 000, en progression de 17 % par rapport à 2022. Sur certaines routes, la croissance est bien plus importante, notamment entre la Tunisie et l’Italie, avec une augmentation de 83 % des arrivées sur les neuf premiers mois de 2023.

      Si le #pacte_asile_et_migration, un ensemble de réglementations censé améliorer la gestion intra européenne de la migration, est en passe d’être adopté, le contrôle des frontières externes de l’Europe est au cœur des discussions politiques. A moins de huit mois des élections européennes, « les questions de migration seront décisives », prévient Manfred Weber, le patron du groupe conservateur PPE au Parlement européen.

      Nouveaux « #partenariats sur mesure »

      Mardi, dans une lettre aux dirigeants européens, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a rappelé sa volonté de « combattre la migration irrégulière à la racine et travailler mieux avec des #pays_partenaires », c’est-à-dire ceux où les migrants s’embarquent ou prennent la route pour l’UE, en établissant avec ces pays des « #partenariats_stratégiques_mutuellement_bénéficiaires ». Elle propose de conclure avec le Sénégal, la Mauritanie et l’Egypte de nouveaux « #partenariats_sur_mesure » sur le modèle de celui qui a été passé avec la Tunisie. Sans oublier la Jordanie et le Liban, fortement déstabilisés par le conflit en cours entre Israël et Gaza.

      L’UE souhaite que ces pays bloquent l’arrivée de migrants vers ses côtes et réadmettent leurs citoyens en situation irrégulière sur le Vieux Continent contre des investissements pour renforcer leurs infrastructures et développer leur économie. « L’idée n’est pas nécessairement mauvaise, glisse un diplomate européen, mais il faut voir comment c’est mené et négocié. Le partenariat avec la Tunisie a été bâclé et cela a été fiasco. »

      Depuis vingt ans, l’Europe n’a eu de cesse d’intégrer cette dimension migratoire dans ses accords avec les pays tiers et cette préoccupation s’est accentuée en 2015 avec l’arrivée massive de réfugiés syriens. Les moyens consacrés à cet aspect migratoire ont augmenté de façon exponentielle. Au moins 8 milliards d’euros sont programmés pour la période 2021-2027, soit environ 10 % des fonds de la coopération, pour des politiques de sécurisation et d’équipements des gardes-côtes. Ces moyens manquent au développement des pays aidés, critique l’ONG Oxfam. Et la Commission a demandé une rallonge de 15 milliards d’euros aux Vingt-Sept.

      Mettre l’accent sur les retours

      Tant de moyens, pour quels résultats ? Il est impossible de chiffrer le nombre d’entrées évitées par les accords passés, exception faite de l’arrangement avec la Turquie. Après la signature le 18 mars 2016, par les Vingt-Sept et la Commission, de la déclaration UE-Turquie, les arrivées de Syriens ont chuté de 98 % dès 2017, mais cela n’a pas fonctionné pour les retours, la Turquie ayant refusé de réadmettre la majorité des Syriens refoulés d’Europe. Cet engagement a coûté 6 milliards d’euros, financés à la fois par les Etats et l’UE.

      « Pour les autres accords, le bilan est modeste, indique Florian Trauner, spécialiste des migrations à la Vrije Universiteit Brussel (Belgique). Nous avons étudié l’ensemble des accords passés par l’UE avec les pays tiers sur la période 2008-2018 pour mesurer leurs effets sur les retours et réadmissions. Si les pays des Balkans, plus proches de l’Europe, ont joué le jeu, avec les pays africains, cela ne fonctionne pas. »

      Depuis le début de l’année, la Commission assure malgré tout mettre l’accent sur les retours. Selon Ylva Johansson, la commissaire chargée de la politique migratoire, sur près de 300 000 obligations de quitter le territoire européen, environ 65 000 ont été exécutées, en progression de 22 % en 2023. Ces chiffres modestes « sont liés à des questions de procédures internes en Europe, mais également à nos relations avec les Etats tiers. Nous avons fait beaucoup de pédagogie avec ces Etats en mettant en balance l’accès aux visas européens et cela commence à porter ses fruits. »

      « Généralement, explique Florian Trauner, les Etats tiers acceptent les premiers temps les retours, puis la pression de l’opinion publique locale se retourne contre eux et les taux de réadmissions baissent. Les accords qui conditionnent l’aide au développement à des réadmissions créent davantage de problèmes qu’ils n’en résolvent. La diplomatie des petits pas, plus discrète, est bien plus efficace. »

      L’alternative, juge le chercheur, serait une meilleure gestion par les Européens des migrations, en ménageant des voies légales identifiées pour le travail, par exemple. Dans ce cas, affirme-t-il, les pays concernés accepteraient de reprendre plus simplement leurs citoyens. « Mais en Europe, on ne veut pas entendre cela », observe M. Trauner.
      Statut juridique obscur

      Le développement de ces accords donnant-donnant pose un autre problème à l’UE : leur statut juridique. « Quel que soit leur nom – partenariat, déclaration…–, ce ne sont pas des accords internationaux en bonne et due forme, négociés de manière transparente avec consultation de la société civile, sous le contrôle du Parlement européen puis des tribunaux, rappelle Eleonora Frasca, juriste à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Ce sont des objets juridiques plus obscurs. »

      En outre, les arrangements avec la Turquie ou la Libye ont conduit des migrants à des situations dramatiques. Qu’il s’agisse des camps aux conditions déplorables des îles grecques où étaient parqués des milliers de Syriens refoulés d’Europe mais non repris en Turquie, ou des refoulements en mer, souvent avec des moyens européens, au large de la Grèce et de la Libye, ou enfin du sort des migrants renvoyés en Libye où de multiples abus et de crimes ont été documentés.

      Concernant la Tunisie, « l’Union européenne a signé l’accord sans inclure de clause de respect de l’Etat de droit ou des droits de l’homme au moment même où cette dernière chassait des migrants subsahariens vers les frontières libyenne et algérienne, relève Sara Prestianni, de l’ONG EuroMed Droit. Du coup, aucune condamnation n’a été formulée par l’UE contre ces abus. » L’Europe a été réduite au silence.

      Sous la pression d’Ursula von der Leyen, de Giorgia Melloni, la présidente du conseil italien, et de Mark Rutte, le premier ministre néerlandais, ce partenariat global doté d’un milliard d’euros « a été négocié au forceps et sans consultation », juge une source européenne. La conséquence a été une condamnation en Europe et une incompréhension de la part des Tunisiens, qui ont décidé de renvoyer 60 millions d’euros versés en septembre, estimant que c’était loin du milliard annoncé. « Aujourd’hui, le dialogue avec la Tunisie est exécrable, déplore un diplomate. La méthode n’a pas été la bonne », déplore la même source.
      Exposition à un chantage aux migrants

      « L’Union européenne a déjà été confrontée à ce risque réputationnel et semble disposée à l’accepter dans une certaine mesure, nuance Helena Hahn, de l’European Policy Center. Il est important qu’elle s’engage avec les pays tiers sur cette question des migrations. Toutefois, elle doit veiller à ce que ses objectifs ne l’emportent pas sur ses intérêts dans d’autres domaines, tels que la politique commerciale ou le développement. »

      Dernier risque pour l’UE : en multipliant ces accords avec des régimes autoritaires, elle s’expose à un chantage aux migrants. Depuis 2020, elle en a déjà été l’objet de la part de la Turquie et du Maroc, de loin le premier bénéficiaire d’aides financières au titre du contrôle des migrations. « Ce n’est pas juste le beau temps qui a exposé Lampedusa à l’arrivée de 12 000 migrants en quelques jours en juin, juge Mme Prestianni. Les autorités tunisiennes étaient derrière. La solution est de rester fermes sur nos valeurs. Et dans notre négociation avec la Tunisie, nous ne l’avons pas été. »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/26/crise-migratoire-le-bilan-mitige-des-accords-passes-par-l-union-europeenne-p

    • EU planning new anti-migration deals with Egypt and Tunisia, unrepentant in support for Libya

      The European Commission wants to agree “new anti-smuggling operational partnerships” with Tunisia and Egypt before the end of the year, despite longstanding reports of abuse against migrants and refugees in Egypt and recent racist violence endorsed by the Tunisian state. Material and financial support is already being stepped up to the two North African countries, along with support for Libya.

      The plan for new “partnerships” is referred to in a newly-revealed annex (pdf) of a letter from European Commission president, Ursula von der Leyen, that was sent to the European Council prior to its meeting in October and published by Statewatch.

      In April, the Commission announced “willingness” from the EU and Tunisia “to establish a stronger operational partnership on anti-smuggling,” which would cover stronger border controls, more police and judicial cooperation, increased cooperation with EU agencies, and anti-migration advertising campaigns.

      The annex includes little further detail on the issue, but says that the agreements with Tunisia and Egypt should build on the anti-smuggling partnerships “in place with Morocco, Niger and the Western Balkans, with the support of Europol and Eurojust,” and that they should include “joint operational teams with prosecutors and law enforcement authorities of Member States and partners.”

      Abuse and impunity

      Last year, Human Rights Watch investigations found that “Egyptian authorities have failed to protect vulnerable refugees and asylum seekers from pervasive sexual violence, including by failing to investigate rape and sexual assault,” and that the police had subjected Sudanese refugee activists to “forced physical labor [sic] and beatings.” Eritrean asylum-seekers have also been detained and deported by the Egyptian authorities.

      The EU’s own report on human rights in Egypt in 2022 (pdf) says the authorities continue to impose “constraints” on “freedom of expression, peaceful assembly and media freedom,” while “concerns remained about broad application of the Terrorism Law against peaceful critics and individuals, and extensive and indiscriminate use of pre-trial detention.”

      Amr Magdi, Human Rights Watch’s Senior Researcher on the Middle East and North Africa, has said more bluntly that “there can be no light at the end of the tunnel without addressing rampant security force abuses and lawlessness.” The Cairo Institute for Human Rights said in August that the country’s “security apparatus continues to surveil and repress Egyptians with impunity. There is little to no access to participatory democracy.”

      The situation in Tunisia for migrants and refugees has worsened substantially since the beginning of the year, when president Kais Said declared a crackdown against sub-Saharan Africans in speeches that appeared to draw heavily from the far-right great replacement theory.

      It is unclear whether the EU will attempt to address this violence, abuse and discrimination as it seeks to strengthen the powers of the countries’ security authorities. The annex to von der Leyen’s letter indicates that cooperation with Tunisia is already underway, even if an anti-smuggling deal has not been finalised:

      “Three mentorship pairs on migrant smuggling TU [Tunisia] with Member States (AT, ES, IT [Austria, Spain and Italy]) to start cooperation in the framework of Euromed Police, in the last quarter of 2023 (implemented by CEPOL [the European Police College] with Europol)”

      Anti-smuggling conference

      The annex to von der Leyen’s letter indicates that the Egyptian foreign minister, Sameh Shoukry, “confirmed interest in a comprehensive partnership on migration, including anti-smuggling and promoting legal pathways,” at a meeting with European Commissioner for Migration and Home Affairs, Ylva Johansson, at the UN General Assembly.

      This month the fourth EU-Egypt High Level Dialogue on Migration and the second Senior Officials Meeting on Security and Law Enforcement would be used to discuss the partnership, the annex notes – “including on the involvement of CEPOL, Europol and Frontex” – but it is unclear when exactly the Commission plans to sign the new agreements. An “International Conference on strengthening international cooperation on countering migrant smuggling” that will take place in Brussels on 28 November would provide an opportune moment to do so.

      The conference will be used to announce a proposal “to reinforce the EU legal framework on migrant smuggling, including elements related to: sanctions, governance, information flows and the role of JHA agencies,” said a Council document published by Statewatch in October.

      Other sources indicate that the proposal will include amendments to the EU’s Facilitation Directive and the Europol Regulation, with measures to boost the role of the European Migrant Smuggling Centre hosted at Europol; step up the exchange of information between member states, EU agencies and third countries; and step up Europol’s support to operations.

      Additional support

      The proposed “partnerships” with Egypt and Tunisia come on top of ongoing support provided by the EU to control migration.

      In July the EU signed a memorandum of understanding with Tunisia covering “macro-economic stability, economy and trade, green energy, people-to-people contacts and migration and mobility.”

      Despite the Tunisian government returning €67 million provided by the EU, the number of refugee boat departures from Tunisia has decreased significantly, following an increase in patrols at sea and the increased destruction of intercepted vessels.

      Violent coercion is also playing a role, as noted by Matthias Monroy:

      “State repression, especially in the port city of Sfax, has also contributed to the decline in numbers, where the authorities have expelled thousands of people from sub-Saharan countries from the centre and driven them by bus to the Libyan and Algerian borders. There, officials force them to cross the border. These measures have also led to more refugees in Tunisia seeking EU-funded IOM programmes for “voluntary return” to their countries of origin.”

      The annex to von der Leyen’s letter notes that the EU has provided “fuel to support anti-smuggling operations,” and that Tunisian officials were shown around Frontex’s headquarters in mid-September for a “familiarisation visit”.

      Egypt, meanwhile, is expected to receive the first of three new patrol boats from the EU in December, €87 million as part of the second phase of a border management project will be disbursed “in the coming months,” and Frontex will pursue a working arrangement with the Egyptian authorities, who visited the agency’s HQ in Warsaw in October.

      Ongoing support to Libya

      Meanwhile, the EU’s support for migration control by actors in Libya continues, despite a UN investigation earlier this year accusing that support of contributing to crimes against humanity in the country.

      The annex to von der Leyen’s letter notes with approval that five search and rescue vessels have been provided to the Libyan Coast Guard this year, and that by 21 September, “more than 10,900 individuals reported as rescued or intercepted by the Libyan authorities in more than 100 operations… Of those disembarked, the largest groups were from Bangladesh, Egypt and Syria”.

      The letter does not clarify what distinguishes “rescue” and “interception” in this context. The organisation Forensic Oceanography has previously described them as “conflicting imperatives” in an analysis of a disaster at sea in which some survivors were taken to Libya, and some to EU territory.

      In a letter (pdf) sent last week to the chairs of three European Parliament committees, three Commissioners – Margaritas Schinas, Ylva Johansson and Oliver Várhelyi – said the Commission remained “convinced that halting EU assistance in the country or disengagement would not improve the situation of those most in need.”

      While evidence that EU support provided to Libya has facilitated the commission of crimes against humanity is not enough to put that policy to a halt, it remains to be seen whether the Egyptian authorities’ violent repression, or state racism in Tunisia, will be deemed worthy of mention in public by Commission officials.

      The annex to von der Leyen’s letter also details EU action in a host of other areas, including the “pilot projects” launched in Bulgaria and Romania to step up border surveillance and speed up asylum proceedings and returns, support for the Moroccan authorities, and cooperation with Western Balkans states, amongst other things.

      https://www.statewatch.org/news/2023/november/eu-planning-new-anti-migration-deals-with-egypt-and-tunisia-unrepentant-

      en italien:
      Statewatch. Mentre continua il sostegno alla Libia, l’UE sta pianificando nuovi accordi anti-migrazione con Egitto e Tunisia
      https://www.meltingpot.org/2023/11/statewatch-mentre-continua-il-sostegno-alla-libia-lue-sta-pianificando-n

    • Accord migratoire avec l’Égypte. Des #navires français en eaux troubles

      Les entreprises françaises #Civipol, #Défense_Conseil_International et #Couach vont fournir à la marine du Caire trois navires de recherche et sauvetage dont elles formeront également les équipages, révèle Orient XXI dans une enquête exclusive. Cette livraison, dans le cadre d’un accord migratoire avec l’Égypte, risque de rendre l’Union européenne complice d’exactions perpétrées par les gardes-côtes égyptiens et libyens.

      La France est chaque année un peu plus en première ligne de l’externalisation des frontières de l’Europe. Selon nos informations, Civipol, l’opérateur de coopération internationale du ministère de l’intérieur, ainsi que son sous-traitant Défense Conseil International (DCI), prestataire attitré du ministère des armées pour la formation des militaires étrangers, ont sélectionné le chantier naval girondin Couach pour fournir trois navires de recherche et sauvetage (SAR) aux gardes-côtes égyptiens, dont la formation sera assurée par DCI sur des financements européens de 23 millions d’euros comprenant des outils civils de surveillance des frontières.

      Toujours selon nos sources, d’autres appels d’offres de Civipol et DCI destinés à la surveillance migratoire en Égypte devraient suivre, notamment pour la fourniture de caméras thermiques et de systèmes de positionnement satellite.

      Ces contrats sont directement liés à l’accord migratoire passé en octobre 2022 entre l’Union européenne (UE) et l’Égypte : en échange d’une assistance matérielle de 110 millions d’euros au total, Le Caire est chargé de bloquer, sur son territoire ainsi que dans ses eaux territoriales, le passage des migrants et réfugiés en partance pour l’Europe. Ce projet a pour architecte le commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage, Olivér Várhelyi. Diplomate affilié au parti Fidesz de l’illibéral premier ministre hongrois Viktor Orbán, il s’est récemment fait remarquer en annonçant unilatéralement la suspension de l’aide européenne à la Palestine au lendemain du 7 octobre — avant d’être recadré.

      La mise en œuvre de ce pacte a été conjointement confiée à Civipol et à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’ONU, comme déjà indiqué par le média Africa Intelligence. Depuis, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déjà plaidé pour un nouvel accord migratoire avec le régime du maréchal Sissi. Selon l’UE, il s’agirait d’aider les gardes-côtes égyptiens à venir en aide aux migrants naufragés, via une approche « basée sur les droits, orientée vers la protection et sensible au genre ».
      Circulez, il n’y a rien à voir

      Des éléments de langage qui ne convainquent guère l’ONG Refugees Platform in Egypt (REP), qui a alerté sur cet accord il y a un an. « Depuis 2016, le gouvernement égyptien a durci la répression des migrants et des personnes qui leur viennent en aide, dénonce-t-elle auprès d’Orient XXI. De plus en plus d’Égyptiens émigrent en Europe parce que la jeunesse n’a aucun avenir ici. Ce phénomène va justement être accentué par le soutien de l’UE au gouvernement égyptien. L’immigration est instrumentalisée par les dictatures de la région comme un levier pour obtenir un appui politique et financier de l’Europe. »

      En Égypte, des migrants sont arrêtés et brutalisés après avoir manifesté. Des femmes réfugiées sont agressées sexuellement dans l’impunité. Des demandeurs d’asile sont expulsés vers des pays dangereux comme l’Érythrée ou empêchés d’entrer sur le territoire égyptien. Par ailleurs, les gardes-côtes égyptiens collaborent avec leurs homologues libyens qui, également soutenus par l’UE, rejettent des migrants en mer ou les arrêtent pour les placer en détention dans des conditions inhumaines, et entretiennent des liens avec des milices qui jouent aussi le rôle de passeurs.

      Autant d’informations peu compatibles avec la promesse européenne d’un contrôle des frontières « basé sur les droits, orienté vers la protection et sensible au genre ». Sachant que l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes Frontex s’est elle-même rendue coupable de refoulements illégaux de migrants (pushbacks) et a été accusée de tolérer de mauvais traitements sur ces derniers.

      Contactés à ce sujet, les ministères français de l’intérieur, des affaires étrangères et des armées, l’OIM, Civipol, DCI et Couach n’ont pas répondu à nos questions. Dans le cadre de cette enquête, Orient XXI a aussi effectué le 1er juin une demande de droit à l’information auprès de la Direction générale du voisinage et des négociations d’élargissement (DG NEAR) de la Commission européenne, afin d’accéder aux différents documents liés à l’accord migratoire passé entre l’UE et l’Égypte. Celle-ci a identifié douze documents susceptibles de nous intéresser, mais a décidé de nous refuser l’accès à onze d’entre eux, le douzième ne comprenant aucune information intéressante. La DG NEAR a invoqué une série de motifs allant du cohérent (caractère confidentiel des informations touchant à la politique de sécurité et la politique étrangère de l’UE) au plus surprenant (protection des données personnelles — alors qu’il aurait suffi de masquer lesdites données —, et même secret des affaires). Un premier recours interne a été déposé le 18 juillet, mais en l’absence de réponse de la DG NEAR dans les délais impartis, Orient XXI a saisi fin septembre la Médiatrice européenne, qui a demandé à la Commission de nous répondre avant le 13 octobre. Sans succès.

      Dans un courrier parvenu le 15 novembre, un porte-parole de la DG NEAR indique :

      "L’Égypte reste un partenaire fiable et prévisible pour l’Europe, et la migration constitue un domaine clé de coopération. Le projet ne cible pas seulement le matériel, mais également la formation pour améliorer les connaissances et les compétences [des gardes-côtes et gardes-frontières égyptiens] en matière de gestion humanitaire des frontières (…) Le plein respect des droits de l’homme sera un élément essentiel et intégré de cette action [grâce] à un contrôle rigoureux et régulier de l’utilisation des équipements."

      Paris-Le Caire, une relation particulière

      Cette livraison de navires s’inscrit dans une longue histoire de coopération sécuritaire entre la France et la dictature militaire égyptienne, arrivée au pouvoir après le coup d’État du 3 juillet 2013 et au lendemain du massacre de centaines de partisans du président renversé Mohamed Morsi. Paris a depuis multiplié les ventes d’armes et de logiciels d’espionnage à destination du régime du maréchal Sissi, caractérisé par la mainmise des militaires sur la vie politique et économique du pays et d’effroyables atteintes aux droits humains.

      La mise sous surveillance, la perquisition par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et le placement en garde à vue de la journaliste indépendante Ariane Lavrilleux fin septembre étaient notamment liés à ses révélations dans le média Disclose sur Sirli, une opération secrète associant les renseignements militaires français et égyptien, dont la finalité antiterroriste a été détournée par Le Caire vers la répression intérieure. Une enquête pour « compromission du secret de la défense nationale » avait ensuite été ouverte en raison de la publication de documents (faiblement) classifiés par Disclose.

      La mise en œuvre de l’accord migratoire UE-Égypte a donc été indirectement confiée à la France via Civipol. Société dirigée par le préfet Yann Jounot, codétenue par l’État français et des acteurs privés de la sécurité — l’électronicien de défense Thales, le spécialiste de l’identité numérique Idemia, Airbus Defence & Space —, Civipol met en œuvre des projets de coopération internationale visant à renforcer les capacités d’États étrangers en matière de sécurité, notamment en Afrique. Ceux-ci peuvent être portés par la France, notamment via la Direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) du ministère de l’intérieur. Mais l’entreprise travaille aussi pour l’UE.

      Civipol a appelé en renfort DCI, société pilotée par un ancien chef adjoint de cabinet de Nicolas Sarkozy passé dans le privé, le gendarme Samuel Fringant. DCI était jusqu’à récemment contrôlée par l’État, aux côtés de l’ancien office d’armement Eurotradia soupçonné de corruption et du vendeur de matériel militaire français reconditionné Sofema. Mais l’entreprise devrait prochainement passer aux mains du groupe français d’intelligence économique ADIT de Philippe Caduc, dont l’actionnaire principal est le fonds Sagard de la famille canadienne Desmarais, au capital duquel figure désormais le fonds souverain émirati.

      DCI assure principalement la formation des armées étrangères à l’utilisation des équipements militaires vendus par la France, surtout au Proche-Orient et notamment en Égypte. Mais à l’image de Civipol, l’entreprise collabore de plus en plus avec l’UE, notamment via la mal nommée « Facilité européenne pour la paix » (FEP).
      Pacte (migratoire) avec le diable

      Plus largement, ce partenariat avec l’Égypte s’inscrit dans une tendance généralisée d’externalisation du contrôle des frontières de l’Europe, qui voit l’UE passer des accords avec les pays situés le long des routes migratoires afin que ceux-ci bloquent les départs de migrants et réfugiés, et que ces derniers déposent leurs demandes d’asile depuis l’Afrique, avant d’arriver sur le territoire européen. Après la Libye, pionnière en la matière, l’UE a notamment signé des partenariats avec l’Égypte, la Tunisie — dont le président Kaïs Saïed a récemment encouragé des émeutes racistes —, le Maroc, et en tout 26 pays africains, selon une enquête du journaliste Andrei Popoviciu pour le magazine américain In These Times.

      Via ces accords, l’UE n’hésite pas à apporter une assistance financière, humaine et matérielle à des acteurs peu soucieux du respect des droits fondamentaux, de la bonne gestion financière et parfois eux-mêmes impliqués dans le trafic d’êtres humains. L’UE peine par ailleurs à tracer l’utilisation de ces centaines de millions d’euros et à évaluer l’efficacité de ces politiques, qui se sont déjà retournées contre elles sous la forme de chantage migratoire, par exemple en Turquie.

      D’autres approches existent pourtant. Mais face à des opinions publiques de plus en plus hostiles à l’immigration, sur fond de banalisation des idées d’extrême droite en politique et dans les médias, les 27 pays membres et les institutions européennes apparaissent enfermés dans une spirale répressive.

      https://orientxxi.info/magazine/accord-migratoire-avec-l-egypte-des-navires-francais-en-eaux-troubles,68

  • Israël : Ursula von der Leyen, la bourde permanente – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/israel-ursula-von-der-leyen-la-bourde-permanente-20231015_24YINO2VDZAH3G4
    https://www.liberation.fr/resizer/MMUWd9MAXfdvJT6EEeCWbZCht0U=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3450x1227:3460x1237)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IKSQQKWC2FDSHH5IGRFMLSQ62Q.jpg

    Lors de sa visite improvisée en soutien à Israël vendredi 13 octobre, la présidente de la Commission européenne a largement dépassé ses fonctions, sans aucun mandat des Vingt-Sept.

    Si quelqu’un a la suite de l’article ?

    • l’Europe « hongroise »

      #Benyamin_Nétanyahou n’en a sans doute pas cru ses oreilles lorsqu’#Ursula_von_der_Leyen a proclamé, urbi et orbi, à l’issue de leur rencontre à Tel-Aviv, vendredi 13 octobre, qu’#Israël avait « le droit » et « même le devoir de défendre et de protéger sa population » après l’attaque terroriste des islamistes du #Hamas. C’est peu dire que les capitales européennes, mais aussi les responsables communautaires soigneusement tenus à l’écart, se sont étranglés de fureur en découvrant ces propos qui ne reflètent que « la sensibilité personnelle » de Von der Leyen, selon les mots d’un ambassadeur, et absolument pas la position de l’Union, la présidente de la Commission n’ayant aucune compétence en matière de politique étrangère. Mais le mal est fait : pour l’ensemble du monde, et notamment le monde arabe, peu au fait des subtilités de l’architecture institutionnelle communautaire, l’#UE a proclamé son alignement sans réserve sur un gouvernement israélien dirigé par un boutefeu de droite radicale engagé dans une opération de représailles sanglantes. D’autant que ce dérapage intervient après la tentative de la Commission de suspendre l’aide européenne aux #Palestiniens en début de semaine [revirement : vu les besoins actuels tout à faits... croissants, l’aide a depuis été multipliée par 5 -humanitaire only ?, l’UE ayant pour habitude de financer des pansements de la destructice politique israélienne, ndc]. Un cauchemar diplomatique.

      Pis encore, l’ancienne ministre allemande de la Défense n’a manifesté aucune compassion pour les civils palestiniens pris dans la tourmente de cette guerre éternelle [c’est Jean Quatremer..., ndc]. Elle s’est même abstenue de tout appel à la retenue dans la riposte, comme l’ont [très vaguement, ndc] fait les Etats-Unis [qui outre de nouvelles livraison d’armes à Israël, envoient un 2eme porte avions et préparent des forces d’élite en appui, officiellement pour dissuader Hezbollah et Iran, ndc] alors que le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter dans la bande de Gaza. « Je souscris pleinement à votre appel au Hamas pour qu’il libère immédiatement tous les otages et qu’il renonce totalement à prendre des civils comme boucliers, ce que le Hamas fait constamment », a-t-elle affirmé, rendant ainsi implicitement responsable des morts à venir le seul Hamas qui « constitue une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour le peuple palestinien ».

      A #Bruxelles, #Eric_Mamer, le porte-parole de la Commission ou de Nétanyahou – on ne sait plus trop –, en a remis une couche sur les propos guerriers de sa patronne en expliquant à quel point #Tsahal respecte le #droit_humanitaire : « Les civils doivent être prévenus et alertés de l’imminence des opérations militaires, ce qui leur permet de partir. C’est ce que fait Israël. » Bien sûr, si le Hamas « empêche les gens de partir et les utilise comme bouclier humain », ça ne sera pas bien, mais que peut-on y faire ? Fermez le ban !

      Plantage

      Le problème est qu’Ursula von der Leyen a franchi une ligne rouge en interférant ainsi dans la politique étrangère de l’Union et dans celle des Etats membres . En effet, elle s’est non seulement rendue en Israël sans aucun mandat des Vingt-Sept, mais sans prévenir qui que ce soit [et pourtant, elle n’est pas hongroise, ndc] : Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union, et Charles Michel, le président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, les deux seules personnes ayant des compétences dans le domaine de la politique étrangère, ont appris son déplacement par des rumeurs puis par la presse. Selon nos informations, Von der Leyen, apprenant que la Maltaise Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, allait se rendre en Israël à l’invitation de la Knesset, s’est imposée dans son avion…

      Le téléphone a manifestement chauffé au rouge entre les capitales et Bruxelles. Samedi en fin d’après-midi, elle a donc annoncé que l’UE allait augmenter son aide humanitaire de 50 millions d’euros, et a enfin fait un peu de diplomatie : « La Commission soutient le droit d’Israël de se défendre contre les terroristes du Hamas, [mais] dans le plein respect du droit humanitaire international. Nous mettons tout en œuvre pour que les civils innocents de Gaza reçoivent un soutien dans ce contexte. »

      Ce plantage de Von der Leyen n’est pas le premier, mais c’est sans aucun doute le plus monumental. Car, depuis le début de son mandat, elle se prend pour la présidente de l’Union, ce qu’elle n’est pas, et a donc lancé une OPA sur les compétences de Charles Michel et de Josep Borrell, qu’elle déteste (mais on se demande qui elle ne déteste pas). Elle n’a manifestement pas compris qu’il n’y a pas de politique étrangère autonome de la Commission et que l’Union n’a une politique étrangère que dans les domaines où il y existe un consensus, comme sur l’Ukraine, mais pas sur le Proche-Orient.

      Il faut cependant reconnaître que l’Espagne, qui n’a toujours pas de gouvernement, est largement responsable de ce cafouillage : dès le lendemain des massacres du 7 octobre, Madrid, qui exerce la présidence tournante du Conseil des ministres, aurait dû convoquer les 27 ambassadeurs de l’Union pour arrêter les grandes lignes de la réponse européenne. Ou un Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement comme la présidence française l’a fait deux jours après le début de la guerre en Ukraine. Ce que l’#Espagne n’a pas fait, en dépit des demandes de plusieurs Etats membres, laissant ainsi la Commission libre de se livrer à des improvisations catastrophiques. Reste à savoir si les Etats s’en souviendront en juin, lorsqu’il faudra renouveler le mandat de Von der Leyen.

      #Europe (la phénicienne a mal tourné)

    • Le déplacement de von der Leyen en Israël provoque une nouvelle tempête au sein de l’UE
      https://www.lefigaro.fr/international/le-deplacement-de-von-der-leyen-en-israel-cree-une-nouvelle-tempete-au-sein

      « Je convoque un Conseil européen extraordinaire pour définir une position commune et une ligne d’action claire et unifiée ». Charles Michel a annoncé samedi soir une réunion en urgence des Vingt-Sept. Elle aura lieu mardi, en fin d’après-midi, par visio.

      C’est une réponse directe au récent déplacement d’Ursula von der Leyen en Israël. Sur place vendredi, lors de ses entretiens avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ni lors de ses prises de parole publique, la présidente de la Commission européenne n’avait pas évoqué la question brûlante de l’évacuation risquée de Gaza ordonnée par Israël et plus largement le devoir d’Israël de respecter le droit international, n’insistant que sur le droit de ce pays à répliquer aux « atrocités commises par le Hamas ».

    • @kassem l’article cité est de Ration. Outre celui du Figaro également cité, Les échos semble rester allusif (mais #paywall)
      Israël-Hamas : les Vingt-Sept cherchent à unifier leurs positions
      https://www.lesechos.fr/monde/europe/israel-hamas-les-vingt-sept-cherchent-a-unifier-leurs-positions-1987194

      https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/652be35debce0a406947f8d7/1024x576-webp/0902817241173-web-tete.webp
      (c’est du webp... sur fond de mur ocre criblé d’impacts elle est entourée, l’air pincé, de gradés de Tsahal équipé et en gilets pare balle)

      Le 13 octobre, Les présidentes du Parlement européen et de la Commission européenne, Roberta Metsola et Ursula von der Leyen, se sont rendues en Israël pour une visite qui a créé la polémique. (Union Européenne/Hans Lucas/AFP)

      Le Président du Conseil européen convoque une réunion extraordinaire des leaders de l’UE pour mardi 17 octobre. Il s’agit d’envoyer un message commun qui resserre les rangs après une semaine de cacophonie.

      @arno la dame semble plutôt en campagne pour un deuxième mandat : Union européenne : la discrète entrée en campagne d’Ursula von der Leyen
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/22/union-europeenne-la-discrete-entree-en-campagne-d-ursula-von-der-leyen_61705

  • Justin Trudeau remet le Prix mondial de la paix et de la liberté à Madame ursula von der leyen présidente de la Commission européenne
    Le World Peace and Freedom Award, . . . . Vous connaissiez ?

    NEW YORK — Vendredi, le premier ministre Justin Trudeau a fait l’éloge de la Commission européenne et de sa première femme présidente en remettant à Ursula von der Leyen l’équivalent judiciaire du prix Nobel de la paix.

    M. Trudeau a effectué un voyage spécial d’une journée aux Nations Unies pour le dernier jour du Congrès mondial du droit, où des juristes du monde entier se réunissent tous les deux ans pour vanter les vertus démocratiques de la primauté du droit.

    Mme Von der Leyen, élue à la tête de la commission en 2019, n’aurait pas pu arriver à un meilleur moment, a déclaré M. Trudeau, alors que l’aile exécutive de l’Union européenne est confrontée à une nouvelle période d’instabilité.

    « Le Brexit a laissé beaucoup de gens se demander si l’alliance continuerait à tenir bon. L’euroscepticisme était en hausse. Et le protectionnisme et l’autoritarisme devenaient plus répandus », a déclaré le premier ministre.
    . . . . .

    Rappelons que Madame ursula von der leyen s’est opposé aux appels à un cessez-le-feu en Ukraine.

    #oligarchie #entre_soi #hypocrisie #guerre #commission européenne #ursula_von_der_leyen #Justin_Trudeau #propagande #néo_libéralisme #fumisterie

    Source : https://lactualite.com/actualites/justin-trudeau-remet-un-prix-a-la-presidente-de-la-commission-europeenne

  • La Tunisia rifiuta i respingimenti collettivi e le deportazioni di migranti irregolari proposti da #Meloni e #Piantedosi

    1.Il risultato del vertice di Tunisi era già chiaro prima che Giorgia Meloni, la presidente della Commissione europea Von del Leyen ed il premier olandese Mark Rutte incontrassero il presidente Saied. Con una operazione di immagine inaspettata, il giorno prima del vertice, l’uomo che aveva lanciato mesi fa la caccia ai migranti subsahariani presenti nel suo paese, parlando addirittura del rischio di sostituzione etnica, si recava a Sfax, nella regione dalla quale si verifica la maggior parte delle partenze verso l’Italia, e come riferisce Il Tempo, parlando proprio con un gruppo di loro, dichiarava : “ Siamo tutti africani. Questi migranti sono nostri fratelli e li rispettiamo, ma la situazione in Tunisia non è normale e dobbiamo porre fine a questo problema. Rifiutiamo qualsiasi trattamento disumano di questi migranti che sono vittime di un ordine mondiale che li considera come ‘numeri’ e non come esseri umani. L’intervento su questo fenomeno deve essere umanitario e collettivo, nel quadro della legge”. Lo stesso Saied, secondo quanto riportato dalla Reuters, il giorno precedente la visita, aggiungeva che di fronte alla crescente mobilità migratoria “La soluzione non sarà a spese della Tunisia… non possiamo essere una guardia per i loro paesi”.

    Alla fine del vertice non c’è stata una vera e propria conferenza stampa congiunta, ma è stata fatta trapelare una Dichiarazione sottoscritta anche da Saied che stabilisce una sorta di roadmap verso un futuro Memorandum d’intesa (MoU) tra la Tunisia e l’Unione europea, che si dovrebbe stipulare entro il prossimo Consiglio europeo dei capi di governo che si terrà a fine giugno. L’Ue e la Tunisia hanno dato incarico, rispettivamente, al commissario europeo per l’Allargamento Oliver Varheliy e al ministro degli Esteri tunisino Nabil Ammar di stilare un memorandum d’intesa (Memorandum of Understanding, MoU) sul pacchetto di partnership allargata, che dovrebbe essere sottoscritto dalla Tunisia e dall’Ue “prima di fine giugno”. Una soluzione che sa tanto di rinvio, nella quale certamente non si trovano le richieste che il governo Meloni aveva cercato di fare passare, già attraverso il Consiglio dei ministri dell’Unione europea di Lussemburgo, restando poi costretto ad accettare una soluzione di compromesso, che non prevedeva affatto -come invece era stato richiesto- i respingimenti collettivi in alto mare, delegati alla Guardia costiera tunisina, e le deportazioni in Tunisia di migranti irregolari o denegati, dopo una richiesta di asilo, giunti in Italia dopo un transito temporaneo da quel paese.

    Secondo Piantedosi, “la Tunisia è già considerata un Paese terzo sicuro da provvedimenti e atti ufficiali italiani” e “La Farnesina ha già una lista formale di Stati terzi definiti sicuri. Sia in Africa, penso al Senegal, così come nei Balcani”. Bene che nella sua conferenza stampa a Catania, censurata dai media, non abbia citato la Libia, dopo avere chiesto la collaborazione del generale Haftar per bloccare le partenze verso l’Italia. Ma rimane tutto da dimostrare che la Tunisia sia un “paese terzo sicuro”, soprattutto per i cittadini non tunisini, generalmente provenienti dall’area subsahariana, perchè il richiamo strumentale che fa il ministro dell’interno alla lista di “paesi terzi sicuri” approvata con decreti ministeriali ed ampliata nel corso del tempo, riguarda i cittadini tunisini che chiedono asilo in Italia, e che comunque possono fare valere una richiesta di protezione internazionale, non certo i migranti provenienti da altri paesi e transitati in Tunisia, che si vorrebbero deportare senza troppe formalità, dopo procedure rapide in frontiera. Una possibilità che ancora non è concessa allo stato della legislazione nazionale e del quadro normativo europeo (in particolare dalla Direttiva Rimpatri 2008/115/CE), che si dovrebbe comunque modificare prima della entrata in vigore, ammsso che ci si arrivi prima delle prossime elezioni europee, del Patto sulla migrazione e l’asilo recentemente approvato a Lussemburgo.

    La Presidente della Comissione Europea, nella brevissima conferenza stampa tenuta dopo la chiusura del vertice di Tunisi ha precisato i punti essenziali sui quali si dovrebbe trovare un accordo tra Bruxelles e Tunisi, Fondo monetario internazionale permettendo. Von der Leyen ha confermato che la Ue è pronta a mobilitare 900 milioni di euro di assistenza finanziaria per Tunisi. I tempi però non saranno brevi. “La Commissione europea valuterà l’assistenza macrofinanziaria non appena sarà trovato l’accordo (con il Fmi) necessario. E siamo pronti a mobilitare fino a 900 milioni di euro per questo scopo di assistenza macrofinanziaria. Come passo immediato, potremmo fornire subito un ulteriore sostegno al bilancio fino a 150 milioni di euro”. Come riferisce Adnkronos, “Tunisi dovrebbe prima trovare l’intesa con il Fondo Monetario Internazionale su un pacchetto di aiuti, a fronte del quale però il Fondo chiede riforme, che risulterebbero impopolari e che la leadership tunisina esita pertanto ad accollarsi”. Secondo Adnkronos, L’Ue intende “ripristinare il Consiglio di associazione” tra Ue e Tunisia e l’Alto Rappresentante Josep Borrell “è pronto ad organizzare il prossimo incontro entro la fine dell’anno”, ha sottolineato la presidente della Commissione Europea Ursula von der Leyen al termine dell’incontro. L’esecutivo comunitario è pronto ad aiutare la Tunisia con un pacchetto basato su cinque pilastri, il principale dei quali è costituito da aiuti finanziari per oltre un miliardo di euro. Il primo è lo sviluppo economico. “Sosterremo la Tunisia, per rafforzarne l’economia. La Commissione Europea sta valutando un’assistenza macrofinanziaria, non appena sarà trovato l’accordo necessario. Siamo pronti a mobilitare fino a 900 milioni di euro per questo scopo. E, come passo immediato, potremmo fornire altri 150 milioni di euro di sostegno al bilancio“. “Il secondo pilastro – continua von der Leyen – sono gli investimenti e il commercio. L’Ue è il principale investitore straniero e partner commerciale della Tunisia. E noi proponiamo di andare oltre: vorremmo modernizzare il nostro attuale accordo commerciale. C’è molto potenziale per creare posti di lavoro e stimolare la crescita qui in Tunisia. Un focus importante per i nostri investimenti è il settore digitale. Abbiamo già una buona base“. Sempre secondo quanto riferito da Adnkronos, “La Commissione Europea sta lavorando ad un memorandum di intesa con la Tunisia nelle energie rinnovabili, campo nel quale il Paese nordafricano ha un potenziale “enorme”, mentre l’Ue ne ha sempre più bisogno, per alimentare il processo di elettrificazione e decarbonizzazione della sua economia, spiega la presidente. L’energia è “il terzo pilastro” del piano in cinque punti che von der Leyen ha delineato al termine della riunione”.

    Quest’anno l’Ue “fornirà alla Tunisia 100 milioni di euro per la gestione delle frontiere, ma anche per la ricerca e il soccorso, la lotta ai trafficanti e il rimpatrio”, annuncia ancora la presidente. Il controllo dei flussi migratori è il quarto pilastro del programma che von der Leyen ha delineato per i rapporti bilaterali tra Ue e Tunisia. Per la presidente della Commissione europea, l’obiettivo “è sostenere una politica migratoria olistica radicata nel rispetto dei diritti umani. Entrambi abbiamo interesse a spezzare il cinico modello di business dei trafficanti di esseri umani. È orribile vedere come mettono deliberatamente a rischio vite umane, a scopo di lucro. Lavoreremo insieme su un partenariato operativo contro il traffico di esseri umani e sosterremo la Tunisia nella gestione delle frontiere”.

    Nel pacchetto di proposte comprese nel futuro Memorandum d’intesa UE-Tunisia, che si dovrebbe sottoscrivere entro la fine di giugno, rientrerebbero anche una serie di aiuti economici all’economia tunisina, in particolare nei settori dell’agricoltura e del turismo, e nuove possibilità di mobilità studentesca, con programmi tipo Erasmus. Nulla di nuovo, ed anche una dotazione finanziaria ridicola, se si pensa ai 200 milioni di euro stanziati solo dall’Italia con il Memorandum d’intesa con la Tunisia siglato da Di Maio per il triennio 2021-2023. Semmai sarebbe interessante sapere come stati spesi quei soldi, visti i risultati sulla situazione dei migranti in transito in Tunisia, nelle politiche di controllo delle frontiere e nei soccorsi in mare.

    2. Non è affatto vero dunque che sia passata la linea dell’Italia per due ragioni fondamentali. L’Italia chiedeva una erogazione immediata degli aiuti europei alla Tunisia e una cooperazione operativa nei respingimenti collettivi in mare ed anche la possibilità di riammissione in Tunisia di cittadini di paesi terzi ( non tunisini) giunti irregolarmente nel nostro territorio, o di cui fosse stata respinta la domanda di protezione nelle procedure in frontiera. Queste richieste della Meloni (e di Piantedosi) sono state respinte, e non rientrano nel Memorandum d’intesa che entro la fine del mese Saied dovrebbe sottoscrivere con l’Unione Europea (il condizionale è d’obbligo).

    Gli aiuti europei sono subordinati all’accettazione da parte di Saied delle condizioni poste dal Fondo Monetario internazionale per l’erogazione del prestito fin qui rifiutato dal presidente. Un prestito che sarebbe condizionato al rispetto di paramentri monetari e di abbattimento degli aiuti pubblici, e forse anche al rispetto dei diritti umani, che in questo momento non sono accettati dal presidente tunisino, ormai di fatto un vero e proprio autocrate. Con il quale la Meloni, ormai lanciata verso il presidenzialismo all’italiana, si riconosce più di quanto non facciano esponenti politici di altri paesi europei. Al punto che persino Mark Rutte, che nel suo paese ha attuato politiche migratorie ancora più drastiche di quelle propagandate dal governo italiano, richiama, alla fine del suo intervento, l’esigenza del rispetto dei diritti umani delle persone migranti, come perno del nuovo Memorandum d’intesa tra la Tunisia e l’Unione Europea.

    Per un altro verso, la “lnea dell’Italia”, dunque la politica dei “respingimenti su delega”, che si vorrebbe replicare con la Tunisia, sul modello di quanto avviene con le autorità libiche, delegando a motovedette, donate dal nostro paese e coordinate anche dall’agenzia europea Frontex, i respingimenti collettivi in acque internazionali, non sembra di facile applicazione per evidenti ragioni geografiche e geopolitiche.

    La Tunisia non e’ la Libia (o la Turchia), le autorità centrali hanno uno scarso controllo dei punti di partenza dei migranti e la corruzione è molto diffusa. Sembra molto probabile che le partenze verso l’Italia continueranno ad aumentare in modo esponenziale nelle prossime settimane. Aumentare le dotazioni di mezi e i supporti operativi in favore delle motovedette tunisine si è già dimostrata una politica priva di efficacia e semmai foriera di stragi in mare. Sulle stragi in mare neppure una parola dopo il vertice di Tunisi. Non è vero che la diminuzione delle partenze dalla Tunisia nel mese di maggio sia conseguenza della politica migratoria del governo Meloni, risultando soltanto una conseguenza di un mese caratterizzato da condizioni meteo particolarmente sfavorevoli, come ha riconosciuto anchel’OIM e l’Alto Commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (UNHCR), e come tutti hanno potuto constatare anche in Italia. Vedremo con il ritorno dell’estate se le partenze dalla Tunisia registreranno ancora un calo.

    La zona Sar (di ricerca e salvataggio) tunisina si limita alle acque territoriali (12 miglia dalla costa) ed i controlli affidati alle motovedette tunisine non si possono svolgere oltre. Difficile che le motovedette tunisine si spingano nella zona Sar “libica” o in quella maltese. Continueranno ad intercettare a convenienza, quando i trafficanti non pagheranno abbastanza per corrompere, ed i loro interventi, condotti spesso con modalità di avvicinamento che mettono a rischio la vita dei naufraghi, non ridurranno di certo gli arrivi sulle coste italiane di cittadini tunisini e subsahariani. Per il resto il futuribile Memorandum d’intesa Tunisia-Libia, che ancora e’ una scatola vuota, e che l’Unione europea vincola al rispetto dei diritti umani, dunque anche agli obblighi internazionali di soccorso in mare, non può incidere in tempi brevi sui rapporti bilaterali tra Roma e Tunisi, che sono disciplinati da accordi bilaterali che si dovrebbero modificare successivamente, sempre in conformità con la legislazione ( e la Costituzione) italiana e la normativa euro-unitaria. Dunque non saranno ogettto di nuovi accordi a livello europeo con la Tunisia i respingimenti collettivi vietati dall’art.19 della Carta dei diritti fondamentali dell’Unione Europea e non si potranno realizzare, come vorrebero la Meloni e Piantedosi, deportazioni in Tunisia di cittadini di altri paesi terzi, peraltro esclusi dai criteri di “connessione” richiesti nella “proposta legislativa” adottata dal Consiglio dei ministri dell’interno di Lussemburgo. E si dovranno monitorare anche i respingimenti di cittadini tunisini in Tunisia, dopo la svolta autoritaria impressa dall’autocrate Saied che ha fatto arrestare giornalisti e sindacalisti, oltre che numerosi membri dei partiti di opposizione. In ogni caso non si dovranno dimenticare le condanne ricevute dall’Italia da parte della Corte europea dei diritti dell’Uomo, proprio per i respingimenti differiti effettuati ai danni di cittadini tunisini (caso Khlaifia). Faranno morire ancora centinaia di innocenti. Dare la colpa ai trafficanti non salva dal fallimento politico e morale nè l’Unione Europea nè il governo Meloni.

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    Saied, inaccettabili centri migranti in Tunisia

    (ANSA) – TUNISI, 11 GIU – Il presidente tunisino Kais Saied, nel suo incontro con la presidente del Consiglio, Giorgia Meloni, della presidente della Commissione Ue, Ursula von der Leyen e del primo ministro olandese Mark Rutte “ha fatto notare che la soluzione che alcuni sostengono segretamente di ospitare in Tunisia migranti in cambio di somme di denaro è disumana e inaccettabile, così come le soluzioni di sicurezza si sono dimostrate inadeguate, anzi hanno aumentato le sofferenze delle vittime della povertà e delle guerre”. Lo si legge in un comunicato della presidenza tunisina, pubblicato al termine dell”incontro. (ANSA).

    2023-06-11 18:59

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    ANSA/Meloni e l”Ue incassano prima intesa ma Saied alza posta

    (dell”inviato Michele Esposito)

    (ANSA) – TUNISI, 11 GIU – Una visita lampo, una dichiarazione congiunta che potrebbe portare ad un cruciale memorandum d”intesa, un orizzonte ancora confuso dal continuo alzare la posta di Kais Saied. Il vertice tra Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni, Mark Rutte e il presidente tunisino potrebbe segnare un prima e un dopo nei rapporti tra l”Ue e il Paese nordafricano. Al tavolo del palazzo presidenziale di Cartagine, per oltre due ore, i quattro hanno affrontato dossier a dir poco spigolosi, dalla gestione dei migranti alla necessità di un”intesa tra Tunisia e Fmi. La luce verde sulla prima intesa alla fine si è accesa. “E” un passo importante, dobbiamo arrivare al Consiglio europeo con un memorandum già siglato tra l”Ue e la Tunisia”, è l”obiettivo fissato da Meloni, che ha rilanciato il ruolo di prima linea dell”Italia nei rapporti tra l”Europa e la sponda Sud del Mediterraneo. Nel Palazzo voluto dal padre della patria tunisino, Habib Bourguiba, von der Leyen, Meloni e Rutte sono arrivati con l”ideale divisa del Team Europe. I tre, di fatto, hanno rappresentato l”intera Unione sin da quando, a margine del summit in Moldavia della scorsa settimana, è nata l”idea di accelerare sul dossier tunisino. I giorni successivi sono stati segnati da frenetici contatti tra gli sherpa. Il compromesso, iniziale e generico, alla fine è arrivato. L”Ue sborserà sin da subito, e senza attendere il Fondo Monetario Internazionale, 150 milioni di euro a sostegno del bilancio tunisino. E” un primo passo ma di certo non sufficiente per Saied. Sulla seconda parte del sostegno europeo, il pacchetto di assistenza macro-finanziaria da 900 milioni, l”Ue tuttavia non ha cambiato idea: sarà sborsato solo dopo l”intesa tra Saied e l”Fmi. Intesa che appare ancora lontana: poco dopo la partenza dei tre leader europei, la presidenza tunisina ha infatti invitato il Fondo a “rivedere le sue ricette” ed evitare “diktat”, sottolineando che gli aiuti da 1,9 miliardi, sotto forma di prestiti, “non porteranno benefici” alla popolazione. La difficoltà di mettere il punto finale al negoziato tra Ue e Tunisia sta anche in un altro dato: la stessa posizione europea è frutto di un compromesso tra gli Stati membri. Non è un caso, ad esempio, che sia stato Rutte, portatore delle istanze dei Paesi del Nord, a spiegare come la cooperazione tra Ue e Tunisia sulla gestione dei flussi irregolari debba avvenire “in accordo con i diritti umani”. La dichiarazione congiunta, in via generica, fa riferimento ai principali nodi legati ai migranti: le morti in mare, la necessità di aumentare i rimpatri dell”Europa degli irregolari, la lotta ai trafficanti. Von der Leyen ha messo sul piatto sovvenzioni da 100 milioni di euro per sostenere i tunisini nel contrasto al traffico illegale e nelle attività di search & rescue. Meloni, dal canto suo, ha annunciato “una conferenza su migrazione e sviluppo in Italia, che sarà un ulteriore tappa nel percorso del partenariato” tra l”Ue e Tunisi. Saied ha assicurato il suo impegno sui diritti umani e nella chiusura delle frontiere sud del Paese, ma sui rimpatri la porta è aperta solo a quella per i tunisini irregolari. L”ipotesi che la Tunisia, come Paese di transito sicuro, ospiti anche i migranti subsahariani, continua a non decollare. “L”idea, che alcuni sostengono segretamente, che il Paese ospiti centri per i migranti in campo di somme di danaro è disumana e inaccettabile”, ha chiuso Saied. La strada, insomma, rimane in salita. La strategia dell”Ue resta quella adottata sin dalla prima visita di un suo commissario – Paolo Gentiloni – lo scorso aprile: quella di catturare il sì di Saied con una partnership economica ed energetica globale e di lungo periodo, in cui la migrazione non è altro che un ingranaggio. Ma Tunisi, su diritti e rule of law, deve fare di più. “L”Ue vuole investire nella stabilità tunisina. Le difficoltà del suo percorso democratico si possono superare”, ha detto von der Leyen. Delineando la mano tesa dell”Europa ma anche la linea rossa entro la quale va inquadrata la nuova partnership. (ANSA).

    2023-06-11 19:55

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    Statement 11 June 2023 Tunis
    The European Union and Tunisia agreed to work together on a comprehensive partnership package (https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/statement_23_3202)

    European Commission – Statement
    The European Union and Tunisia agreed to work together on a comprehensive partnership package
    Tunis, 11 June 2023

    Building on our shared history, geographic proximity, and strong relationship, we have agreed towork together on a comprehensive partnership package, strengthening the ties that bind us in a mutually beneficial manner.
    We believe there is enormous potential to generate tangible benefits for the EU and Tunisia. The comprehensive partnership would cover the following areas:

    - Strengthening economic and trade ties ,

    - A sustainable and competitive energy partnership

    - Migration

    - People-to-people contacts

    The EU and Tunisia share strategic priorities and in all these areas, we will gain from working together more closely.
    Our economic cooperation will boost growth and prosperity through stronger trade and investment links, promoting opportunities for businesses including small and medium sized enterprises. Economic support, including in the form of Macro Financial Assistance, will also be considered. Our energy partnership will assist Tunisia with the green energy transition, bringing down costs and creating the framework for trade in renewables and integration with the EU market.
    As part of our joint work on migration, the fight against irregular migration to and from Tunisia and the prevention of loss of life at sea, is a common priority, including fighting against smugglers and human traffickers, strengthening border management, registration and return in full respect of human rights.
    People-to-people contacts are central to our partnership and this strand of work will encompass stronger cooperation on research, education, and culture, as well as developing Talent Partnerships, opening up new opportunities for skills development and mobility, especially for youth.

    Enhanced political and policy dialogue within the EU-Tunisia Association Council before the end of the year will offer an important opportunity to reinvigorate political and institutional ties, with the aim of addressing common international challenges together and preserving the rules-based order.
    We have tasked the Minister of Foreign Affairs, Migration and Tunisians Abroad and the
    Commissioner for Neighbourhood and Enlargement to work out a Memorandum of Understanding on the comprehensive partnership package, to be endorsed by Tunisia and the European Union before the end of June.

    https://www.a-dif.org/2023/06/11/la-tunisia-rifiuta-i-respingimenti-collettivi-e-le-deportazioni-di-migranti-i

    #Tunisie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Memorandum_of_Understanding (#MoU) #Italie #frontières #externalisation_des_frontières #réadmission #accord_de_réadmission #refoulements_collectifs #pays_tiers_sûr #développement #aide_au_développement #conditionnalité_de_l'aide #énergie #énergies_renouvelables

    #modèle_tunisien

    • EU offers Tunisia over €1bn to stem migration

      Brussels proposes €255mn in grants for Tunis, linking longer-term loans of up to €900mn to reforms

      The EU has offered Tunisia more than €1bn in a bid to help the North African nation overcome a deepening economic crisis that has prompted thousands of migrants to cross the Mediterranean Sea to Italy.

      The financial assistance package was announced on Sunday in Tunis after Ursula von der Leyen, accompanied by the prime ministers of Italy and the Netherlands, Giorgia Meloni and Mark Rutte, met with Tunisian president Kais Saied. The proposal still requires the endorsement of other EU governments and will be linked to Tunisian authorities passing IMF-mandated reforms.

      Von der Leyen said the bloc is prepared to mobilise €150mn in grants “right now” to boost Tunisia’s flagging economy, which has suffered from surging commodity prices linked to Russia’s invasion of Ukraine. Further assistance in the form of loans, totalling €900mn, could be mobilised over the longer-term, she said.

      In addition, Europe will also provide €105mn in grants this year to support Tunisia’s border management network, in a bid to “break the cynical business model of smugglers and traffickers”, von der Leyen said. The package is nearly triple what the bloc has so far provided in migration funding for the North African nation.

      The offer of quick financial support is a boost for Tunisia’s embattled president, but longer-term support is contingent on him accepting reforms linked to a $1.9bn IMF package, a move Saied has been attempting to defer until after presidential elections next year.

      Saied has refused to endorse the IMF loan agreement agreed in October, saying he rejected foreign “diktats” that would further impoverish Tunisians. The Tunisian leader is wary of measures such as reducing energy subsidies and speeding up the privatisation of state-owned enterprises as they could damage his popularity.

      Meloni, who laid the groundwork for the announcement after meeting with Saied on Tuesday, has been pushing Washington and Brussels for months to unblock financial aid for Tunisia. The Italian leader is concerned that if the north African country’s economy imploded, it would trigger an even bigger wave of people trying to cross the Mediterranean.

      So far this year, more than 53,000 migrants have arrived in Italy by boat, more than double compared with the same period last year — with a sharp increase in boats setting out from Tunisia one factor behind the surge.

      The agreement was “an important step towards creating a true partnership to address the migration crisis,” Meloni said on Sunday.

      In February, Saied stoked up racist violence against people from sub-Saharan African countries by saying they were part of a plot to change Tunisia’s demographic profile.

      His rhetoric has softened in an apparent bid to improve the image of the deal with the EU. Visiting a camp on Saturday, he criticised the treatment of migrants “as mere numbers”. However, he added, “it is unacceptable for us to play the policeman for other countries”.

      The Tunisian Forum for Economic and Social Rights think-tank criticised the EU’s visit on Sunday as “an attempt to exploit [Tunisia’s] political, economic and social fragility”.

      The financial aid proposal comes days after European governments agreed on a long-awaited migration package that will speed up asylum proceedings and make it easier for member states to send back people who are denied asylum.

      The package also includes proposals to support education, energy and trade relations with the country, including by investing in Tunisia’s renewable energy network and allowing Tunisian students to take part in student exchange programme Erasmus+.

      The presence of the Dutch prime minister, usually a voice for fiscally conservative leaders in the 27-strong bloc, indicated that approval of the package would not be as difficult to achieve as other foreign funding requests. The Netherlands, while not a frontline country like Italy, has also experienced a spike in so-called secondary migration, as many of the people who arrive in southern Europe travel on and apply for asylum in northern countries.

      Calling the talks “excellent”, Rutte said that “the window is open, we all sense there’s this opportunity to foster this relationship between the EU and Tunisia”.

      https://www.ft.com/content/82d6fc8c-ee95-456a-a4e1-8c2808922da3

    • Migrations : les yeux doux de #Gérald_Darmanin au président tunisien

      Pour promouvoir le Pacte sur la migration de l’Union européenne, le ministre de l’Intérieur en visite à Tunis a flirté avec les thèses controversées de Kais Saied, présentant le pays comme une « victime » des flux de réfugiés.

      Quand on sait que l’on n’obtiendra pas ce que l’on désire de son hôte, le mieux est de porter la faute sur un tiers. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait sienne cette stratégie durant sa visite dimanche 18 et lundi 19 juin en Tunisie. Et tant pis pour les pays du Sahel, victimes collatérales d’un échec annoncé.

      Accompagné de son homologue allemande, Nancy Faeser, le premier flic de France était en Tunisie pour expliquer au président tunisien Kais Saied le bien-fondé du Pacte sur la migration et l’asile en cours de validation dans l’Union européenne. Tel quel, il pourrait faire de la Tunisie un pays de transit ou d’établissement pour les migrants refoulés au nord de la Méditerranée. La Tunisie n’a jamais accepté officiellement d’être le gardien des frontières de l’Europe, même du temps du précédent président de la République, Béji Caïd Essebsi – officieusement, les gardes-côtes ont intercepté plus de 23 000 migrants de janvier à mai. Ce n’est pas le très panarabisant Kais Saied qui allait céder.

      Surtout que le chef de l’Etat aux méthodes autoritaires avait déjà refusé pareille proposition la semaine dernière, lors de la visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accompagnée de Giorgia Meloni et Mark Rutte, chefs du gouvernement italien et néerlandais, malgré les promesses de plus d’un milliard d’euros d’aides à long terme (des projets budgétés de longue date pour la plupart). Kais Saied avait encore réitéré son refus au téléphone le 14 juin à Charles Michel, le président du Conseil européen.
      « Grand remplacement »

      Peu de chance donc que Gérald Darmanin et Nancy Faeser, « simples » ministres de l’Intérieur aient plus de succès, bien que leurs pays pèsent « 40 % du budget de l’Union européenne », comme l’a malicieusement glissé le ministre français. Alors pour ne pas repartir complètement bredouille, le locataire de la place Beauvau a promis du concret et flirté avec les thèses très controversées de Kais Saied.

      La France a promis une aide bilatérale de 25,8 millions d’euros pour « acquérir les équipements nécessaires et organiser les formations utiles, des policiers et des gardes-frontières tunisiens pour contenir le flux irrégulier de migrants ». Darmanin a surtout assuré que la Tunisie ne deviendra pas « la garde-frontière de l’Union européenne, ce n’est pas sa vocation ». Au contraire, il a présenté l’ancienne puissance carthaginoise comme une « victime » du flux migratoire.

      « Les Tunisiens qui arrivent de manière irrégulière sur le territoire européen sont une portion très congrue du nombre de personnes qui traversent à partir de la Tunisie la Méditerranée pour venir en Europe. Il y a beaucoup de Subsahariens notamment qui prennent ces routes migratoires », a ajouté le ministre de l’Intérieur français. Un argument martelé depuis des mois par les autorités tunisiennes. Dans un discours reprenant les thèses du « grand remplacement », Kais Saied, le 21 février, avait provoqué une campagne de haine et de violence contre les Subsahariens. Ces derniers avaient dû fuir par milliers le pays. Sans aller jusque-là, Gérald Darmanin a joué les VRP de Kais Saied, déclarant qu’« à la demande de la Tunisie », la France allait jouer de ses « relations diplomatiques privilégiées » avec ces pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, notamment) pour « prévenir ces flux ». Si les migrants arrivant par bateaux en Italie sont, pour beaucoup, des Subsahariens – le nombre d’Ivoiriens a été multiplié par plus de 7 depuis le début de l’année par rapport à l’an dernier à la même période –, les Tunisiens demeurent, selon le HCR, la première nationalité (20 %) à débarquer clandestinement au sud de l’Europe depuis 2021.
      Préférence pour Giorgia Meloni

      Gérald Darmanin a quand même soulevé un ancien contentieux : le sort de la vingtaine de Tunisiens radicalisés et jugés dangereux actuellement présents sur le territoire français de façon illégale. Leur retour en Tunisie pose problème. Le ministre français a affirmé avoir donné une liste de noms (sans préciser le nombre) à son homologue tunisien. En attendant de savoir si son discours contribuera à réchauffer les relations avec le président tunisien – ce dernier ne cache pas sa préférence pour le franc-parler de Giorgia Meloni, venue deux fois ce mois-ci – Gérald Darmanin a pu profiter de prendre le café avec Iheb et Siwar, deux Tunisiens réinstallés dans leur pays d’origine via une aide aux retours volontaires mis en place par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. En 2022, les Tunisiens ayant eu recours à ce programme étaient… 79. Quand on est envoyé dans une guerre impossible à gagner, il n’y a pas de petite victoire.

      https://www.liberation.fr/international/afrique/migrations-les-yeux-doux-de-gerald-darmanin-au-president-tunisien-2023061
      #Darmanin #France

    • Crisi economica e rimpatri: cosa stanno negoziando Ue e Tunisia

      Con l’economia del Paese nordafricano sempre più in difficoltà, l’intreccio tra sostegno finanziario ed esternalizzazione delle frontiere si fa sempre più stretto. E ora spunta una nuova ipotesi: rimpatriare in Tunisia anche cittadini di altri Paesi

      Durante gli ultimi mesi di brutto tempo in Tunisia, il governo italiano ha più volte dichiarato di aver compiuto «numerosi passi avanti nella difesa dei nostri confini», riferendosi al calo degli arrivi di migranti via mare dal Paese nordafricano. Ora che il sole estivo torna a splendere sulle coste del Sud tunisino, però, le agenzie stampa segnalano un nuovo «aumento delle partenze». Secondo l’Ansa, durante le notti del 18 e 19 giugno, Lampedusa ha contato prima dodici, poi altri quindici sbarchi. Gli arrivi sono stati 18, con 290 persone in totale, anche tra la mezzanotte e le due del 23 giugno. Come accadeva durante i mesi di febbraio e marzo, a raggiungere le coste siciliane sono soprattutto ivoriani, malesi, ghanesi, nigeriani, sudanesi, egiziani. I principali porti di partenza delle persone che raggiungono l’Italia via mare, nel 2023, si trovano soprattutto in Tunisia.

      È durante questo giugno piovoso che la presidente del Consiglio Giorgia Meloni è atterrata a Tunisi non una ma ben due volte, con l’intento di negoziare quello che ha tutta l’aria di uno scambio: un maggior sostegno finanziario al bilancio di una Tunisia sempre più in crisi in cambio di ulteriori azioni di militarizzazione del Mediterraneo centrale. Gli aiuti economici promessi da Bruxelles, necessari perché la Tunisia eviti la bancarotta, sono condizionati alla firma di un nuovo accordo con il Fondo monetario internazionale. Il prezzo da pagare, però, sono ulteriori passi avanti nel processo di esternalizzazione della frontiera dell’Unione europea. Un processo già avviato da anni che, come abbiamo raccontato nelle precedenti puntate di #TheBigWall, si è tradotto in finanziamenti alla Tunisia per un valore di 59 milioni di euro dal 2011 a oggi, sotto forma di una lunga lista di equipaggiamenti a beneficio del ministero dell’Interno tunisino.

      Che l’Italia si stia nuovamente muovendo in questo senso, è stato reso noto dalla documentazione raccolta tramite accesso di richiesta agli atti da IrpiMedia in collaborazione con ActionAid sull’ultimo finanziamento di 12 milioni di euro approvato a fine 2022. A dimostrarlo, è anche l’ultima gara d’appalto pubblicata da Unops, l’Agenzia delle Nazioni Unite per i Servizi di Progetto, che dal 2020 fa da intermediario tra il inistero degli Affari esteri e della cooperazione internazionale italiano (Maeci) e il ministero dell’Interno tunisino, per la fornitura di sette nuove motovedette, in scadenza proprio a giugno.

      Le motovedette si sommano al recente annuncio, reso noto da Altreconomia a marzo 2023, della fornitura di 100 pick-up Nissan Navara alla Guardia nazionale tunisina. Con una differenza, però: Roma non negozia più da sola con Tunisi, ma si impone come mediatrice tra il Paese nordafricano e l’Unione europea. Secondo le informazioni confidenziali diffuse da una fonte diplomatica vicina ai negoziati Tunisia-Ue, la lista più recente sottoposta dalla Tunisia alla Commissione europea includerebbe anche «droni, elicotteri e nuove motovedette per un totale di ulteriori 200 milioni di euro». Durante la visita del 19 giugno, anche la Francia ha annunciato un nuovo sostegno economico a Tunisi del valore di 26 milioni di euro finalizzato a «contrastare la migrazione».

      Il prezzo del salvataggio dalla bancarotta sono i migranti

      Entro fine giugno è attesa la firma del nuovo memorandum tra Unione europea e Tunisia. Ad annunciarlo è stata la presidente della Commissione Ue Ursula Von der Leyen, arrivata a Tunisi l’11 giugno insieme a Giorgia Meloni e a Mark Rutte, il primo ministro olandese.

      La visita ha fatto seguito al Consiglio dell’Ue, il vertice che riunisce i ministri competenti per discutere e votare proposte legislative della Commissione in cui sono stati approvati alcuni provvedimenti che faranno parte del Patto sulla migrazione e l’asilo. L’intesa, che dovrebbe sostituire anche il controverso Regolamento di Dublino ma deve ancora essere negoziata con l’Europarlamento, si lega alle trattative con la Tunisia. Tra i due dossier esiste un parallelismo tracciato dalla stessa Von Der Leyen che, a seguito del recente naufragio di fronte alle coste greche, ha dichiarato: «Sulla migrazione dobbiamo agire in modo urgente sia sul quadro delle regole che in azioni dirette e concrete. Per esempio, il lavoro che stiamo facendo con la Tunisia per stabilizzare il Paese, con l’assistenza finanziaria e investendo nella sua economia».

      Nel frattempo, in Tunisia, la situazione economica si è fatta sempre più complicata. Il 9 giugno, infatti, l’agenzia di rating Fitch ha declassato il Paese a “-CCC” per quanto riguarda l’indice Idr, Issuer default ratings, ovvero il misuratore della capacità di solvenza di aziende e fondi sovrani. Più è basso, più è alta la possibilità, secondo Fitch, che il Paese (o la società, quando l’indice Idr si applica alle società) possa finire in bancarotta. Colpa principalmente delle trattative fallite tra il governo di Tunisi e il Fondo monetario internazionale (Fmi): ad aprile 2023, il presidente Kais Saied ha rifiutato pubblicamente un prestito da 1,9 miliardi di dollari.

      Principale ragione del diniego tunisino sono stati i «diktat», ha detto Saied il 6 aprile, imposti dal Fmi, cioè una serie di riforme con possibili costi sociali molto alti. Al discorso, sono seguite settimane di insistente lobbying da parte italiana, a Tunisi come a Washington, perché si tornasse a discutere del prestito. Gli aiuti promessi da Von Der Leyen in visita a Tunisi (900 milioni di euro di prestito condizionato, oltre ai 150 milioni di sostegno bilaterale al bilancio) sono infatti condizionati al sì dell’Fmi.

      La Tunisia, quindi, ha bisogno sempre più urgentemente di sostegno finanziario internazionale per riuscire a chiudere il bilancio del 2023 e a rispettare le scadenze del debito pubblico estero. E le trattative per fermare i flussi migratori si intensificano. A giugno 2023, come riportato da AnsaMed, Meloni ha dichiarato di voler «risolvere alla partenza» la questione migranti, proprio durante la firma del Patto sull’asilo a Bruxelles. Finanziamenti in cambio di misure di controllo delle partenze, quindi. Ma di che tipo? Per un’ipotesi che tramonta, un’altra sembra prendere corpo.
      I negoziati per il nuovo accordo di riammissione

      La prima ipotesi è trasformare la Tunisia in un hotspot, una piattaforma esterna all’Unione europea per lo smistamento di chi avrebbe diritto a una forma di protezione e chi invece no. È un’idea vecchia, che compariva già nelle bozze di accordi Ue-Tunisia fermi al 2018, dove si veniva fatto esplicito riferimento ad «accordi regionali di sbarco» tra Paesi a Nord del Mediterraneo e Paesi a Sud, e a «piattaforme di sbarco […] complementari a centri controllati nel territorio Ue». All’epoca, la Tunisia rispose con un secco «no» e anche oggi sembra che l’esito sarà simile. Secondo una fonte vicina alle trattative in corso per il memorandum con l’Ue, «è improbabile che la Tunisia accetti di accogliere veri e propri centri di smistamento sul territorio».

      L’opinione del presidente tunisino Kais Saied, infatti, è ben diversa dai toni concilianti con i quali ha accolto i rappresentanti politici europei, da Meloni ai ministri dell’Interno di Francia (Gérald Darmanin) e Germania (Nancy Faeser), questi ultimi incontrati lo scorso 19 giugno. Saied ha più volte ribadito che «non saremo i guardiani dell’Europa», provando a mantenere la sua immagine pubblica di “anti-colonialista” e sovranista.

      Sotto la crescente pressione economica, esiste comunque la possibilità che il presidente tunisino scenda a più miti consigli e rivaluti l’idea della Tunisia come hotspot. In questo scenario, i Paesi Ue potrebbero rimandare in Tunisia non solo persone tunisine a cui è negata la richiesta d’asilo, ma anche persone di altre nazionalità che hanno qualche tipo di legame (ancora tutto da definire nei dettagli) con la Tunisia. Il memorandum Tunisia-Ue, quindi, potrebbe includere delle clausole relative non solo ai rimpatri dei cittadini tunisini, ma anche alle riammissioni di cittadini di altri Paesi.

      A sostegno di questa seconda ipotesi ci sono diversi elementi. Il primo è un documento della Commissione europea sulla cooperazione estera in ambito migratorio, visionato da IrpiMedia, datato maggio 2022, ma anticipato da una bozza del 2017. Nel documento, in riferimento a futuri accordi di riammissione, si legge che la Commissione avrebbe dovuto lanciare, «entro la fine del 2022», «i primi partenariati con i Paesi nordafricani, tra cui la Tunisia». Il secondo elemento è contenuto nell’accordo raggiunto dal Consiglio sul Patto. Su pressione dell’Italia, la proposta di legge prevede la possibilità di mandare i richiedenti asilo in un Paese terzo considerato sicuro, sulla base di una serie di fattori legati al rispetto dei diritti umani in generale e dei richiedenti asilo più nello specifico.
      I dubbi sulla Tunisia, Paese terzo sicuro

      A marzo 2023 – durante il picco di partenze dalla Tunisia a seguito di un violento discorso del presidente nei confronti della comunità subsahariana nel Paese – la lista dei Paesi di origine considerati sicuri è stata aggiornata, e include ormai non solo la Tunisia stessa, sempre più insicura, come raccontato nelle puntate precedenti, ma anche la Costa d’Avorio, il Ghana, la Nigeria. Che rappresentano ormai le prime nazionalità di sbarco.

      In questo senso, aveva attirato l’attenzione la richiesta da parte delle autorità tunisine a inizio 2022 di laboratori mobili per il test del DNA, utilizzati spesso nei commissariati sui subsahariani in situazione di regolarità o meno. Eppure, nel contesto la situazione della comunità subsahariana nel Paese resta estremamente precaria. Solo la settimana scorsa un migrante di origine non chiara, ma subsahariano, è stato accoltellato nella periferia di Sfax, dove la tensione tra famiglie tunisine in situazioni sempre più precarie e subsahariani continua a crescere.

      Malgrado un programma di ritorno volontario gestito dall’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim), continua a esistere una tendopoli di fronte alla sede dell’organizzazione internazionale. La Tunisia, dove manca un quadro legale sul diritto di asilo che tuteli quindi chi viene riconosciuto come rifugiato da UNHCR, continua a non essersi dotata di una zona Sar (Search & Rescue). Proprio a questo fa riferimento esplicito la bozza del nuovo patto sull’asilo firmato a Bruxelles. Una delle condizioni richieste, allora, potrebbe essere proprio quella di notificare all’Organizzazione marittima internazionale (Imo) una zona Sar una volta ottenuti tutti gli equipaggiamenti richiesti dal ministero dell’Interno tunisino.

      https://irpimedia.irpi.eu/thebigwall-crisi-economica-rimpatri-cosa-stanno-negoziando-ue-tunisia
      #crise_économique #UE #externalisation

    • Pour garder ses frontières, l’Europe se précipite au chevet de la Tunisie

      Alors que le régime du président #Kaïs_Saïed peine à trouver un accord avec le #Fonds_monétaire_international, la Tunisie voit plusieurs dirigeants européens — notamment italiens et français — voler à son secours. Un « soutien » intéressé qui vise à renforcer le rôle de ce pays comme garde-frontière de l’Europe en pleine externalisation de ses frontières.

      C’est un fait rarissime dans les relations internationales. En l’espace d’une semaine, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, aura effectué deux visites à Tunis. Le 7 juin, la dirigeante d’extrême droite n’a passé que quelques heures dans la capitale tunisienne. Accueillie par son homologue Najla Bouden, elle s’est ensuite entretenue avec le président Kaïs Saïed qui a salué, en français, une « femme qui dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas ». Quatre jours plus tard, c’est avec une délégation européenne que la présidente du Conseil est revenue à Tunis.

      Accompagnée de la présidente de la Commission européenne #Ursula_von_der_Leyen et du premier ministre néerlandais #Mark_Rutte, Meloni a inscrit à l’agenda de sa deuxième visite les deux sujets qui préoccupent les leaders européens : la #stabilité_économique de la Tunisie et, surtout, la question migratoire, reléguant au second plan les « #valeurs_démocratiques ».

      Un pacte migratoire

      À l’issue de cette rencontre, les Européens ont proposé une série de mesures en faveur de la Tunisie : un #prêt de 900 millions d’euros conditionné à la conclusion de l’accord avec le Fonds monétaire international (#FMI), une aide immédiate de 150 millions d’euros destinée au budget, ainsi que 105 millions pour accroitre la #surveillance_des_frontières. Von der Leyen a également évoqué des projets portant sur l’internet à haut débit et les énergies vertes, avant de parler de « rapprochement des peuples ». Le journal Le Monde, citant des sources bruxelloises, révèle que la plupart des annonces portent sur des fonds déjà budgétisés. Une semaine plus tard, ce sont #Gérald_Darmanin et #Nancy_Faeser, ministres français et allemande de l’intérieur qui se rendent à Tunis. Une #aide de 26 millions d’euros est débloquée pour l’#équipement et la #formation des gardes-frontières tunisiens.

      Cet empressement à trouver un accord avec la Tunisie s’explique, pour ces partenaires européens, par le besoin de le faire valoir devant le Parlement européen, avant la fin de sa session. Déjà le 8 juin, un premier accord a été trouvé par les ministres de l’intérieur de l’UE pour faire évoluer la politique des 27 en matière d’asile et de migration, pour une meilleure répartition des migrants. Ainsi, ceux qui, au vu de leur nationalité, ont une faible chance de bénéficier de l’asile verront leur requête examinée dans un délai de douze semaines. Des accords devront également être passés avec certains pays dits « sûrs » afin qu’ils récupèrent non seulement leurs ressortissants déboutés, mais aussi les migrants ayant transité par leur territoire. Si la Tunisie acceptait cette condition, elle pourrait prendre en charge les milliers de subsahariens ayant tenté de rejoindre l’Europe au départ de ses côtes.

      Dans ce contexte, la question des droits humains a été esquivée par l’exécutif européen. Pourtant, en mars 2023, les eurodéputés ont voté, à une large majorité, une résolution condamnant le tournant autoritaire du régime. Depuis le mois de février, les autorités ont arrêté une vingtaine d’opposants dans des affaires liées à un « complot contre la sûreté de l’État ». Si les avocats de la défense dénoncent des dossiers vides, le parquet a refusé de présenter sa version.

      L’allié algérien

      Depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed a transformé la Tunisie en « cas » pour les puissances régionales et internationales. Dans les premiers mois qui ont suivi le coup de force, les pays occidentaux ont oscillé entre « préoccupations » et compréhension. Le principal cadre choisi pour exprimer leurs inquiétudes a été celui du G 7. C’est ainsi que plusieurs communiqués ont appelé au retour rapide à un fonctionnement démocratique et à la mise en place d’un dialogue inclusif. Mais, au-delà des proclamations de principe, une divergence d’intérêts a vite traversé ce groupement informel, séparant les Européens des Nord-Américains. L’Italie — et dans une moindre mesure la France — place la question migratoire au centre de son débat public, tandis que les États-Unis et le Canada ont continué à orienter leur communication vers les questions liées aux droits et libertés. En revanche, des deux côtés de l’Atlantique, le soutien à la conclusion d’un accord entre Tunis et le FMI a continué à faire consensus.

      La fin de l’unanimité occidentale sur la question des droits et libertés va faire de l’Italie un pays à part dans le dossier tunisien. Depuis 2022, Rome est devenue le premier partenaire commercial de Tunis, passant devant la France. Ce changement coïncide avec un autre bouleversement : la Tunisie est désormais le premier pays de départ pour les embarcations clandestines en direction de l’Europe, dans le bassin méditerranéen. Constatant que la Tunisie de Kaïs Saïed a maintenu une haute coopération en matière de #réadmission des Tunisiens clandestins expulsés du territoire italien, Rome a compris qu’il était dans son intérêt de soutenir un régime fort et arrangeant, en profitant de son rapprochement avec l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune, qui n’a jamais fait mystère de son soutien à Kaïs Saïed. Ainsi, en mai 2022, le président algérien a déclaré qu’Alger et Rome étaient décidées à sortir la Tunisie de « son pétrin ». Les déclarations de ce type se sont répétées sans que les autorités tunisiennes, d’habitude plus promptes à dénoncer toute ingérence, ne réagissent publiquement. Ce n’est pas la première fois que l’Italie et l’#Algérie — liées par un #gazoduc traversant le territoire tunisien — s’unissent pour soutenir un pouvoir autoritaire en Tunisie. Déjà, en 1987, Zine El-Abidine Ben Ali a consulté Rome et Alger avant de déposer le président Habib Bourguiba.

      L’arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir en octobre 2022 va doper cette relation. La dirigeante d’extrême droite, élue sur un programme de réduction drastique de l’immigration clandestine, va multiplier les signes de soutien au régime en place. Le 21 février 2023, un communiqué de la présidence tunisienne dénonce les « menaces » que font peser « les hordes de migrants subsahariens » sur « la composition démographique tunisien ». Alors que cette déclinaison tunisienne de la théorie du « Grand Remplacement » provoque l’indignation, — notamment celle de l’Union africaine (UA) — l’Italie est le seul pays à soutenir publiquement les autorités tunisiennes. Depuis, la présidente du Conseil italien et ses ministres multiplient les efforts diplomatiques pour que la Tunisie signe un accord avec le FMI, surtout depuis que l’UE a officiellement évoqué le risque d’un effondrement économique du pays.

      Contre les « diktats du FMI »

      La Tunisie est en crise économique au moins depuis 2008. Les dépenses sociales engendrées par la révolution, les épisodes terroristes, la crise du Covid et l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’ont fait qu’aggraver la situation du pays.

      L’accord avec l’institution washingtonienne est un feuilleton à multiples rebondissements. Fin juillet 2021, avant même la nomination d’un nouveau gouvernement, Saïed charge sa nouvelle ministre des Finances Sihem Namsia de poursuivre les discussions en vue de l’obtention d’un prêt du FMI, prélude à une série d’aides financières bilatérales. À mesure que les pourparlers avancent, des divergences se font jour au sein du nouvel exécutif. Alors que le gouvernement de Najla Bouden semble disposé à accepter les préconisations de l’institution financière (restructuration et privatisation de certaines entreprises publiques, arrêt des subventions sur les hydrocarbures, baisse des subventions sur les matières alimentaires), Saïed s’oppose à ce qu’il qualifie de « diktats du FMI » et dénonce une politique austéritaire à même de menacer la paix civile. Cela ne l’empêche pas de promulguer la loi de finances de l’année 2023 qui reprend les principales préconisations de l’institution de Bretton Woods.

      En octobre 2022, un accord « technique » a été trouvé entre les experts du FMI et ceux du gouvernement tunisien et la signature définitive devait intervenir en décembre. Mais cette dernière étape a été reportée sine die, sans aucune explication.

      Ces dissensions au sein d’un exécutif censé plus unitaire que sous le régime de la Constitution de 2014 trouvent leur origine dans la vision économique de Kaïs Saïed. Après la chute de Ben Ali, les autorités de transition ont commandé un rapport sur les mécanismes de corruption du régime déchu. Le document final, qui pointe davantage un manque à gagner (prêts sans garanties, autorisations indument accordées…) que des détournements de fonds n’a avancé aucun chiffre. Mais en 2012, le ministre des domaines de l’État Slim Ben Hmidane a avancé celui de 13 milliards de dollars (11,89 milliards d’euros), confondant les biens du clan Ben Ali que l’État pensait saisir avec les sommes qui se trouvaient à l’étranger. Se saisissant du chiffre erroné, Kaïs Saïed estime que cette somme doit être restituée et investie dans les régions marginalisées par l’ancien régime. Le 20 mars 2022, le président promulgue une loi dans ce sens et nomme une commission chargée de proposer à « toute personne […] qui a accompli des actes pouvant entraîner des infractions économiques et financières » d’investir l’équivalent des sommes indument acquises dans les zones sinistrées en échange de l’abandon des poursuites.

      La mise en place de ce mécanisme intervient après la signature de l’accord technique avec le FMI. Tandis que le gouvernement voulait finaliser le pacte avec Washington, Saïed mettait la pression sur la commission d’amnistie afin que « la Tunisie s’en sorte par ses propres moyens ». Constatant l’échec de sa démarche, le président tunisien a préféré limoger le président de la commission et dénoncer des blocages au sein de l’administration. Depuis, il multiplie les appels à un assouplissement des conditions de l’accord avec le FMI, avec l’appui du gouvernement italien. Le 12 juin 2023, à l’issue d’une rencontre avec son homologue italien, Antonio Tajani, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est déclaré ouvert à ce que Tunis présente un plan de réforme révisé au FMI.

      Encore une fois, les Européens font le choix de soutenir la dictature au nom de la stabilité. Si du temps de Ben Ali, l’islamisme et la lutte contre le terrorisme étaient les principales justifications, c’est aujourd’hui la lutte contre l’immigration, devenue l’alpha et l’oméga de tout discours politique et électoraliste dans une Europe de plus en plus à droite, qui sert de boussole. Mais tous ces acteurs négligent le côté imprévisible du président tunisien, soucieux d’éviter tout mouvement social à même d’affaiblir son pouvoir. À la veille de la visite de la délégation européenne, Saïed s’est rendu à Sfax, deuxième ville du pays et plaque tournante de la migration clandestine. Il est allé à la rencontre des populations subsahariennes pour demander qu’elles soient traitées avec dignité, avant de déclarer que la Tunisie ne « saurait être le garde-frontière d’autrui ». Un propos réitéré lors de la visite de Gérald Darmanin et de son homologue allemande, puis à nouveau lors du Sommet pour un nouveau pacte financier à Paris, les 22 et 23 juin 2023.

      https://orientxxi.info/magazine/pour-garder-ses-frontieres-l-europe-se-precipite-au-chevet-de-la-tunisie

    • Perché oggi Meloni torna in Tunisia

      È la terza visita da giugno: l’obiettivo è un accordo per dare al paese aiuti economici europei in cambio di più controlli sulle partenze di migranti

      Nella giornata di domenica è previsto un viaggio istituzionale in Tunisia della presidente del Consiglio italiana Giorgia Meloni, insieme alla presidente della Commissione Europea Ursula von der Leyen e al primo ministro olandese #Mark_Rutte. Per Meloni è la terza visita in Tunisia in poco più di un mese: era andata da sola una prima volta il 6 giugno, e poi già insieme a von der Leyen e Rutte l’11 giugno.

      Il motivo delle visite è stata una serie di colloqui con il presidente tunisino, l’autoritario Kais Saied, per firmare un “memorandum d’intesa” tra Unione Europea e Tunisia che ha l’obiettivo di fornire un aiuto finanziario al governo tunisino da circa un miliardo di euro. Questi soldi si aggiungerebbero al prestito del Fondo Monetario Internazionale (#FMI) da 1,7 miliardi di euro di cui si parla da tempo e che era stato chiesto dalla Tunisia per provare a risolvere la sua complicata situazione economica e sociale.

      Il memorandum, di cui non sono stati comunicati i dettagli, secondo fonti a conoscenza dei fatti impegnerebbe la Tunisia ad applicare alcune riforme chieste dall’FMI, e a collaborare maggiormente nel bloccare le partenze di migranti e richiedenti asilo che cercano di raggiungere l’Italia via mare.

      Nell’incontro dell’11 giugno le discussioni non erano andate benissimo, e avevano portato solo alla firma di una dichiarazione d’intenti. La visita di domenica dovrebbe invece concludersi con una definizione degli accordi, almeno nelle intenzioni dei leader europei. «Speriamo di concludere le discussioni che abbiamo iniziato a giugno», aveva detto venerdì la vice portavoce della Commissione Europea Dana Spinant annunciando il viaggio di domenica.

      Il memorandum d’intesa prevede che l’Unione Europea offra alla Tunisia aiuti finanziari sotto forma di un prestito a tassi agevolati di 900 milioni di euro – da erogare a rate nei prossimi anni – oltre a due contributi a fondo perduto rispettivamente da 150 milioni di euro, come contributo al bilancio nazionale, e da 100 milioni di euro per impedire le partenze delle imbarcazioni di migranti. Quest’ultimo aiuto di fatto replicherebbe su scala minore quelli dati negli anni scorsi a Libia e Turchia affinché impedissero con la forza le partenze di migranti e richiedenti asilo.

      Dell’accordo si è parlato molto criticamente nelle ultime settimane per via delle violenze in corso da tempo nel paese, sia da parte della popolazione locale che delle autorità, nei confronti dei migranti subsahariani che transitano nel paese nella speranza di partire via mare verso l’Europa (e soprattutto verso l’Italia). Da mesi il presidente Kais Saied – che negli ultimi tre anni ha dato una svolta autoritaria al governo del paese – sta usando i migranti come capro espiatorio per spiegare la pessima situazione economica e sociale in cui si trova la Tunisia.

      Ha più volte sostenuto che l’immigrazione dai paesi africani faccia parte di un progetto di «sostituzione demografica per rendere la Tunisia un paese unicamente africano, che perda i suoi legami con il mondo arabo e islamico». Le sue parole hanno causato reazioni razziste molto violente da parte di residenti e polizia nei confronti dei migranti, con arresti arbitrari e varie aggressioni. L’ultimo episodio è stato segnalato all’inizio di luglio, quando le forze dell’ordine tunisine hanno arrestato centinaia di migranti provenienti dall’Africa subsahariana e li hanno portati con la forza in una zona desertica nell’est del paese al confine con la Libia.

      https://www.ilpost.it/2023/07/16/tunisia-meloni

    • Firmato a Tunisi il memorandum d’intesa tra Tunisia e Ue, Meloni: «Compiuto passo molto importante»

      Saied e la delegazione Ue von der Leyen, Meloni e #Rutte siglano il pacchetto complessivo di 255 milioni di euro per il bilancio dello Stato nordafricano e per la gestione dei flussi migratori. 5 i pilastri dell’intesa

      E’ stato firmato il Memorandum d’intesa per una partnership strategica e globale fra Unione europea e Tunisia. L’Ue ha diffuso il video della cerimonia di firma, alla quale erano presenti la presidente della Commissione Ue Ursula von der Leyen, la presidente del Consiglio Giorgia Meloni, il premier dell’Olanda Mark Rutte e il presidente tunisino Kais Saied. Al termine della cerimonia di firma è iniziato l’incontro fra i tre leader europei e Saied, a seguito del quale sono attese dichiarazioni alla stampa. L’incontro si svolge nel palazzo presidenziale tunisino di Cartagine, vicino Tunisi. Per raggiungere questo obiettivo Bruxelles ha proposto un pacchetto di aiuti (150 milioni a sostegno del bilancio dello Stato e 105 milioni come supporto al controllo delle frontiere), su cui era stato avviato un negoziato.

      «Il Team Europe torna a Tunisi. Eravamo qui insieme un mese fa per lanciare una nuova partnership con la Tunisia. E oggi la portiamo avanti». Lo scrive sui social la Presidente della Commissione Ue, Ursula Von der Leyen, postando foto con lei, Meloni, Rutte e Saied.

      E nella conferenza stampa congiunta con Saied, Meloni e Rutte la presidente ha affermato che la Ue coopererà con la Tunisia contro i trafficanti di migranti.

      «Abbiamo raggiunto un obiettivo molto importante che arriva dopo un grande lavoro diplomatico. Il Memorandum è un importante passo per creare una vera partnership tra l’Ue e la Tunisia». Lo ha detto la premier Giorgia Meloni al termine dell’incontro con Kais Saied nel palazzo di Cartagine. L’intesa va considerata «un modello» perle relazioni tra l’Ue e i Paesi del Nord Africa.

      L’obiettivo iniziale era di firmare un Memorandum d’intesa entro lo scorso Consiglio europeo, del 29 e 30 giugno, ma c’è stato uno slittamento. L’intesa con l’Europa, nelle intenzioni di Bruxelles, dovrebbe anche facilitare lo sblocco del finanziamento del Fondo monetario internazionale da 1,9 miliardi al momento sospeso, anche se in questo caso la trattativa è tutta in salita.

      Anche oggi, nel giorno della firma del Memorandum di Intesa tra Unione europea e Tunisia, a Lampedusa - isola simbolo di migrazione e di naufragi - sono sbarcati in 385 (ieri quasi mille). L’obiettivo dell’accordo voluto dalla premier Meloni e il presidente Saied è soprattutto arginare il flusso incontrollato di persone che si affidano alla pericolosa via del mare per approdare in Europa. Un problema che riguarda i confini esterni meridionali dell’Unione europea, come ha sempre sottolineato la presidente del Consiglio, che oggi arriverà a Tunisi per la seconda volta, con la presidente della Commissione Ursula von der Leyen e con il collega olandese Mark Rutte.

      Le dichiarazioni della premier Giorgia Meloni

      «Oggi abbiamo raggiunto un risultato estremamente importante, il memorandum firmato tra Tunisia e Ue è un ulteriore passo verso la creazione di un vero partenariato che possa affrontare in modo integrato la crisi migratoria e lo sviluppo per entrambe le sponde del Mediterraneo».

      Così la presidente del Consiglio Giorgia Meloni nel punto stampa dopo la firma del Memorandum.

      «Il partenariato con la Tunisia- ha aggiunto Meloni- rappresenta per noi un modello per costruire nuove relazioni con i vicini del Nord Africa. Il memorandum è un punto di partenza al quale dovranno conseguire diversi accordi per mettere a terra gli obiettivi che ci siamo dati».

      Infine la presidente del Consiglio ha ricordato che «domenica prossima 23 luglio a Roma ci sarà la conferenza internazionale sull’immigrazione che avrà come protagonista il presidente Saied e con lui diversi capi di Stato e governo dei paesi mediterranei. E’ un altro importante passo per affrontare la cooperazione mediterranea con un approccio integrato e io lo considero come l’inizio di un percorso che può consentire una partnership diversa da quella che abbiamo avuto nel passato».

      Le dichiarazioni della Presidente della Commisisone Europea

      Per Ursula Von der Leyen l’accordo odierno è «un buon pacchetto di misure», da attuare rapidamente «in entrambe le sponde del Mediterraneo» ma ha anche precisato che «L’ assistenza macrofinanziaria sarà fornita quando le condizioni lo permetteranno».

      La Presidente ha elencato i 5 pilastri del Memorandum con la Tunisia:

      1) creare opportunità per i giovani tunisini. Per loro «ci sarà una finestra in Europa con l’#Erasmus». Per le scuole tunisine stanziati 65 milioni;

      2) sviluppo economico della Tunisia. La Ue aiuterà la crescita e la resilienza dell’economia tunisina;

      3) investimenti e commercio: "La Ue è il più grande partner economico della Tunisia. Ci saranno investimenti anche per migliorare la connettività della Tunisia, per il turismo e l’agricoltura. 150 milioni verranno stanziati per il ’#Medusa_submarine_cable' tra Europa e Tunisia;

      4) energia pulita: la Tunisia ha «potenzialità enormi» per le rinnovabili. L’ Europa ha bisogno di «fonti per l’energia pulita. Questa è una situazione #win-win. Abbiamo stanziato 300 milioni per questo progetto ed è solo l’inizio»;

      5) migranti: «Bisogna stroncare i trafficanti - dice Von der Leyen - e distruggere il loro business». Ue e Tunisia coordineranno le operazioni Search and Rescue. Per questo sono stanziati 100 milioni di euro.

      Le dichiarazioni del Presidente Kais Saied

      «Dobbiamo trovare delle vie di collaborazione alternative a quelle con il Fondo Monetario Internazionale, che è stato stabilito dopo la seconda Guerra mondiale. Un regime che divide il mondo in due metà: una metà per i ricchi e una per i poveri eche non doveva esserci». Lo ha detto il presidente tunisino Kais Saied nelle dichiarazioni alla stampa da Cartagine.

      «Il Memorandum dovrebbe essere accompagnato presto da accordi attuativi» per «rendere umana» la migrazione e «combattere i trafficanti. Abbiamo oggi un’assoluta necessità di un accordo comune contro la migrazione irregolari e contro la rete criminale di trafficanti».

      «Grazie a tutti e in particolare la premier Meloni per aver risposto immediatamente all’iniziativa tunisina di organizzare» un vertice sulla migrazione con i Paesi interessati.

      https://www.rainews.it/articoli/2023/07/memorandum-dintesa-tra-unione-europea-e-tunisia-la-premier-meloni-von-der-le
      #memorandum_of_understanding #développement #énergie #énergie_renouvelable #économie #tourisme #jeunes #jeunesse #smugglers #traficants_d'êtres_humains #aide_financière

    • La Tunisie et l’Union européenne signent un partenariat sur l’économie et la politique migratoire

      La présidente de la Commission européenne s’est réjouie d’un accord destiné à « investir dans une prospérité partagée », évoquant cinq piliers dont l’immigration irrégulière. La Tunisie est un point de départ pour des milliers de migrants vers l’Europe.

      L’Union européenne (UE) et la Tunisie ont signé dimanche 16 juillet à Tunis un protocole d’accord pour un « partenariat stratégique complet » portant sur la lutte contre l’immigration irrégulière, les énergies renouvelables et le développement économique de ce pays du Maghreb. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est réjouie d’un accord destiné à « investir dans une prospérité partagée », évoquant « cinq piliers », dont les questions migratoires.

      La Tunisie est un point de départ pour des milliers de migrants qui traversent la Méditerranée vers l’Europe. Les chefs de gouvernement italien, Giorgia Meloni, et néerlandais, Mark Rutte, accompagnaient la dirigeante européenne après une première visite il y a un mois, pendant laquelle ils avaient proposé ce partenariat.

      Il s’agit « d’une nouvelle étape importante pour traiter la crise migratoire de façon intégrée », a dit Mme Meloni, qui a invité le président tunisien, Kais Saied, présent à ses côtés, à participer dimanche à Rome à un sommet sur les migrations. Celui-ci s’est exprimé à son tour pour insister sur le volet de l’accord portant sur « le rapprochement entre les peuples ».

      « Nouvelles relations avec l’Afrique du Nord »

      Selon Mme Meloni, le partenariat entre la Tunisie et l’UE « peut être considéré comme un modèle pour l’établissement de nouvelles relations avec l’Afrique du Nord ». M. Rutte a pour sa part estimé que « l’accord bénéficiera aussi bien à l’Union européenne qu’au peuple tunisien », rappelant que l’UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur. Sur l’immigration, il a assuré que l’accord permettra de « mieux contrôler l’immigration irrégulière ».

      L’accord prévoit une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière et une aide budgétaire de 150 millions d’euros alors que la Tunisie est étranglée par une dette de 80 % de son produit intérieur brut (PIB) et est à court de liquidités. Lors de sa première visite, la troïka européenne avait évoqué une « assistance macrofinancière de 900 millions d’euros » qui pouvait être fournie à la Tunisie sous forme de prêt sur les années à venir.

      Mme von der Leyen a affirmé dimanche que Bruxelles « est prête à fournir cette assistance dès que les conditions seront remplies ». Cette « assistance » de l’UE est conditionnée à un accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau crédit du Fonds, un dossier qui est dans l’impasse depuis des mois.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/16/la-tunisie-et-l-union-europeenne-signent-un-partenariat-sur-l-economie-et-la

    • Les députés reprochent à la Commission européenne d’avoir signé un accord avec un « cruel dictateur » tunisien

      Des eurodéputés ont dénoncé mardi le protocole d’accord signé par l’UE avec la Tunisie.

      L’accord a été conclu dimanche après une réunion à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accompagnée de la Première ministre italienne Giorgia Meloni et du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

      Le texte, qui doit encore être précisé, prévoit l’allocation d’au moins 700 millions d’euros de fonds européens, dont certains sous forme de prêts, dans le cadre de cinq piliers : la stabilité macroéconomique, l’économie et le commerce, la transition verte, les contacts interpersonnels et les migrations.

      Ursula von der Leyen a présenté le mémorandum comme un « partenariat stratégique et global ». Mais les eurodéputés ont adopté un point de vue très critique sur la question. Ils dénoncent les contradictions entre les valeurs fondamentales de l’Union européenne et le recul démocratique en cours en Tunisie. Ils ont également déploré l’absence de transparence démocratique et de responsabilité financière.

      La figure de Kaïs Saïed, qui a ouvertement diffusé des récits racistes contre les migrants d’Afrique subsaharienne a fait l’objet des reproches de la part des parlementaires.

      https://twitter.com/sylvieguillaume/status/1681221845830230017

      « Il est très clair qu’un accord a été conclu avec un dictateur cruel et peu fiable », a dénoncé Sophie in ’t Veld (Renew Europe). « Le président Saïed est un dirigeant autoritaire, ce n’est pas un bon partenaire, c’est un dictateur qui a augmenté le nombre de départs ».

      S’exprimant au nom des sociaux-démocrates (S&D), Birgit Sippel a accusé les autorités tunisiennes d’abandonner les migrants subsahariens dans le désert « sans nourriture, sans eau et sans rien d’autre », un comportement qui a déjà été rapporté par les médias et les organisations humanitaires.

      « Pourquoi la Tunisie devrait-elle soudainement changer de comportement ? Et qui contrôle l’utilisation de l’argent ? » interroge Birgit Sippel, visiblement en colère.

      « Nous finançons à nouveau un autocrate sans contrôle politique et démocratique au sein de cette assemblée. Ce n’est pas une solution. Cela renforcera un autocrate en Tunisie », a-t-elle ajouté.

      https://twitter.com/NatJanne/status/1680982627283509250

      En face, la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures Ylva Johansson, a évité toute controverse et a calmement défendu le mémorandum UE-Tunisie. La responsable suédoise a souligné que le texte introduit des obligations pour les deux parties.

      « Il est clair que la Tunisie est sous pression. Selon moi, c’est une raison de renforcer et d’approfondir la coopération et d’intensifier le soutien à la Tunisie », a-t-elle répondu aux députés européens.

      Selon Ylva Johansson, 45 000 demandeurs d’asile ont quitté la Tunisie cette année pour tenter de traverser la « route très meurtrière » de la Méditerranée centrale. Cette « augmentation considérable » suggère un changement du rôle de la Tunisie, de pays d’origine à pays de transit, étant donné que « sur ces 45 000, seuls 5 000 étaient des citoyens tunisiens ».

      « Il est très important que notre objectif principal soit toujours de sauver des vies, d’empêcher les gens d’entreprendre ces voyages qui finissent trop souvent par mettre fin à leur vie, c’est une priorité », a poursuivi la Commissaire.

      Les députés se sont concentrés sur les deux enveloppes financières les plus importantes de l’accord : 150 millions d’euros pour l’aide budgétaire et 105 millions d’euros pour la gestion des migrations, qui seront toutes les deux déboursées progressivement. Certains eurodéputés ont décrit l’aide budgétaire, qui est censée soutenir l’économie fragile du pays, comme une injection d’argent dans les coffres privés de Kaïs Saïed qui serait impossible à retracer.

      « Vous avez financé un dictateur qui bafoue les droits de l’homme, qui piétine la démocratie tunisienne que nous avons tant soutenue. Ne nous mentez pas ! », s’est emporté Mounir Satouri (les Verts). « Selon nos analyses, les 150 et 105 millions d’euros sont une aide au Trésor (tunisien), un versement direct sur le compte bancaire de M. Kaïs Saïed ».

      https://twitter.com/alemannoEU/status/1680659154665340928

      Maria Arena (S&D) a reproché à la Commission européenne de ne pas avoir ajouté de dispositions supplémentaires qui conditionneraient les paiements au respect des droits de l’homme.

      « Nous donnons un chèque en blanc à M. Saïed, qui mène actuellement des campagnes racistes et xénophobes, soutenues par sa police et son armée », a déclaré l’eurodéputée belge.

      « Croyez-vous vraiment que M Saïed, qui a révoqué son parlement, qui a jeté des juges en prison, qui a démissionné la moitié de sa juridiction, qui interdit maintenant aux blogueurs de parler de la question de l’immigration et qui utilise maintenant sa police et son armée pour renvoyer des gens à la frontière (libyenne), croyez-vous vraiment que M. Saïed va respecter les droits de l’homme ? Madame Johansson, soit vous êtes naïve, soit vous nous racontez des histoires ».

      Dans ses réponses, Ylva Johansson a insisté sur le fait que les 105 millions d’euros affectés à la migration seraient « principalement » acheminés vers des organisations internationales qui travaillent sur le terrain et apportent une aide aux demandeurs d’asile, comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), bien qu’elle ait admis que certains fonds seraient en fait fournis aux agents tunisiens sous la forme de navires de recherche et de sauvetage et de radars.

      https://twitter.com/vonderleyen/status/1680626156603686913

      « Permettez-moi d’insister sur le fait que la Commission européenne, l’UE, n’est pas impliquée dans le refoulement de ressortissants de pays tiers vers leur pays d’origine. Ce que nous faisons, c’est financer, par l’intermédiaire de l’OIM, les retours volontaires et la réintégration des ressortissants de pays tiers », a souligné la Commissaire.

      « Je ne suis pas d’accord avec la description selon laquelle la Tunisie exerce un chantage. Je pense que nous avons une bonne coopération avec la Tunisie, mais il est également important de renforcer cette coopération et d’augmenter le soutien à la Tunisie. Et c’est l’objectif de ce protocole d’accord ».

      https://fr.euronews.com/my-europe/2023/07/18/les-deputes-reprochent-a-la-commission-europeenne-davoir-signe-un-accor

  • La façon dont Ursula von der Leyen a négocié le contrat pour les vaccins avec Pfizer “décrédibilise les institutions européennes et la Belgique” Olivier le Bussy - La Libre

    Frédéric Baldan, un citoyen belge, a introduit une plainte pénale contre la présidente de la Commission européenne, à qui il reproche d’avoir outrepassé ses droits en négociant de façon directe et secrète avec le président de la firme pharmaceutique américaine.

    La façon dont a été négocié le troisième contrat passé entre la firme pharmaceutique Pfizer et la Commission européenne, au nom des États membres, pour l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19, n’en finit pas de faire des vagues. Lesquelles éclaboussent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. En juillet 2022, la Médiatrice européenne avait épinglé le cas de “maladministration” que constitue le refus de l’exécutif européen de dévoiler le contenu des SMS échangés entre Mme von der Leyen et le CEO de l’entreprise américaine, Albert Bourla, pendant la négociation du contrat de 35 milliards d’euros signé en mai 2021. En février 2023, le quotidien américain New York Times a déposé une plainte administrative à ce sujet contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne. Le parquet européen a, de son côté, ouvert une enquête sur le processus d’acquisition des vaccins.

    Enfin, Le Vif a révélé, il y a quelques jours, qu’une plainte pénale avait été introduite le 5 avril dernier contre la présidente von der Leyen par un citoyen belge, Frédéric Baldan, devant le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay. Elle vise l’Allemande pour des faits d’” usurpation de fonctions et de titre”, parce qu’elle s’est substituée au comité de pilotage chargé de négocier les contrats ; de “destruction de documents publics”, parce que la Commission ne remet pas la main sur les SMS échangés, et de “prise illégale d’intérêts et de corruption”. Rien que ça.

    M. Baldan est un lobbyiste accrédité auprès des institutions européennes, spécialiste des relations entre l’UE et la Chine. Il a expliqué à La Libre les raisons qui l’ont convaincu de déposer une plainte visant directement Ursula von der Leyen. “J’ai assez bien suivi, par intérêt personnel, le travail de la commission spéciale du Parlement européen sur le Covid-19. Au fur et à mesure des découvertes témoignages, il est apparu qu’il y avait des comportements troublants, qui laissaient voir que des infractions avaient été commises” , avance M. Baldan, qui a sollicité le concours de Maître Diane Protat, du barreau de Paris.

    Le plaignant estime que la façon dont les contrats ont été négociés et conclu lèse la Belgique, qui se retrouve avec 25,1 millions de doses de vaccins surnuméraires, dont près de 12 millions de doses Pfizer, dont l’achat a pesé sur ses finances publiques. Il estime aussi que le comportement de la présidente de la Commission a endommagé “la crédibilité de l’autorité publique”.
    Vous visez en particulier la présidente von der Leyen et la manière parce qu’elle a négocié directement le troisième contrat avec Pfizer avec le PDG de l’entreprise pharmaceutique, Albert Bourla, alors que cette tâche revenait à une équipe de négociateurs de la Commission ?
    Oui, tout à fait. Et la censure des clauses des contrats est également inadmissible. C’est inimaginable de penser qu’on va faire prévaloir l’intérêt d’acteurs privés sur celui du public ad vitam aeternam. Un article dans le Code pénal sanctionne les fonctionnaires, dépositaires ou représentants de l’autorité ou de la force publique qui, de manière, arbitraire, porte atteinte aux droits garantis par la Constitution. Or, le droit à la transparence est inscrit dans la Constitution, ainsi que dans la Charte européenne des droits fondamentaux qui a valeur constitutionnelle selon la jurisprudence de la CJUE. Si on est démocratie, alors c’est le moment de le prouver. Je veux que la justice mène une instruction judiciaire indépendante à charge et à décharge et me dise s’il y a eu, ou non, quelque chose de répréhensible. Et nous démontre, le cas échéant, qu’on s’est complètement trompé. Mais en tout cas, on ne peut pas laisser perdurer cette situation.

    Vous soutenez que la Belgique a été lésée, notamment parce qu’elle se retrouve, comme tous les États membres, avec des millions de doses surnuméraires, qu’elle a payées avec les deniers publics. Dix États membres d’Europe centrale et orientale avaient réclamé l’an dernier la renégociation des contrats. Mais l’État belge, lui, ne se plaint de rien, pour le moment…

    Source et suite : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/04/18/la-facon-dont-ursula-von-der-leyen-a-negocie-le-contrat-pour-les-vaccins-ave

    #ue #union_européenne #covid-19 #ursula_von_der_leyen #sante #en_vedette #covidisme #épidémiologiste #mckinsey #mac_kinsey #mckinseygate #corruption #incompétence #privatisation #cabinets_de_conseil #consulting #covid-19 #dette

  • Ce scandale qu’ursula von der leyen pensait laisser derrière elle à Berlin France Culture

    L’opposition allemande publie un rapport d’enquête accablant sur la responsabilité d’ursula von der leyen dans un scandale qui a coûté des dizaines de millions d’euros au ministère qu’elle dirigeait avant de partir pour Bruxelles.

    Il est beaucoup question de la présidente de la Commission européenne ursula von der leyen dans la presse allemande ce mercredi.

    Oui car avant de quitter Berlin pour Bruxelles l’année dernière, ursula von der leyen était la ministre de la Défense d’Angela Merkel, et son départ avait été jugé aussi inattendu que précipité. aujourd’hui, un an plus tard, voilà que ressurgit un vieux dossier de l’époque qui n’a pas fini de la poursuivre... jusque dans son exil européen.

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10901-24.06.2020-ITEMA_22368464-2020C22811S0176-177945590

    Car pendant ces années où Mme von der leyen a dirigé le ministère allemand de la Défense, celui-ci a accumulé les problèmes de gestion, les dizaines de millions d’euros dilapidés sans contrôle pour payer des consultants, conseillers et autre sous-traitants privés. "Il y en a pour près de 100 millions" , affirme ce matin l’hebdomadaire Focus https://www.focus.de/politik/deutschland/berater-affaere-im-verteidigungsministerium-faktisches-komplettversagen-neuer- en se basant sur un rapport d’enquête qui vient d’être rendu public et qui s’avère "dévastateur" pour l’ex-ministre.

    Ce rapport, il faut le préciser, a été rédigé par les députés issus de l’opposition qui ont participé à la commission d’enquête parlementaire sur cette affaire. Un an de travail, et ces conclusions des députés Verts, libéraux-démocrates et du Parti de Gauche qui sont accablantes, reprises également par Der Spiegel https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ursula-von-der-leyen-und-die-berateraffaere-faktisches-komplettversagen-a-55 : sous ursula von der leyen, la gestion du ministère était "un échec complet_", dixit le rapport, avec des procédures de contrôle des contrats de consulting qui n’étaient pas respectées, et cachaient souvent des liens de copinage, de connivence entre hauts fonctionnaires et lobbyistes privés. 

    La désormais présidente de la Commission européenne s’en est toujours sorti, jusque là, en disant que les décisions n’étaient pas prises à son niveau, qu’elle n’en avait pas connaissance et donc qu’elle ne pouvait en être tenue responsable. Ce n’est pas ce que conclut le rapport d’enquête de l’opposition, martèle Der Spiegel https://www.spiegel.de/politik/deutschland/ursula-von-der-leyen-und-die-berateraffaere-faktisches-komplettversagen-a-55 . Il met en avant la responsabilité inévitable de l’ex-ministre, qui était tenue au courant des problèmes rencontrés à cause de tous ces contrats, mais n’a jamais fait mine de mettre fin aux mauvaises pratiques. 

    Pire encore, rappelle Politico https://www.politico.eu/article/ursula-von-der-leyen-german-governing-parties-contracting-scandal , Urusula von der leyen a semblé tenter de faire obstruction à l’enquête parlementaire, quand on s’est rendu compte que ses deux téléphones portables professionnels saisis pour les besoins de l’enquête avaient été consciencieusement expurgés de tout message avant d’être livrés à la commission.

    A présent "il n’y a plus guère de doute sur la raison véritable qui a poussé ursula von der leyen à fuir à Bruxelles" résume le chef du service investigation de Die Welt Wolfgang Büscher pour qui l’ex-cheffe de la Bundeswehr est bien coupable, je cite, d’avoir laissé ces "oiseaux parasites que sont les consultants privés faire leur nid au ministère de la Défense" , d’avoir donné les clés de la Défense nationale, à travers ces lobbyistes, aux intérêts des grandes compagnies du secteur de l’armement en particulier.

    Faut-il en conclure pour autant que la nomination d’ursula von der leyen n’aura été comme le sous-entend Wolfgang Büscher, qu’une « exfiltration en urgence pour masquer le chaos qu’elle laissait derrière elle » ? _ 

    On n’en est pas là... Il faut enfin rappeler, avec la Süddeutsche Zeitung https://www.sueddeutsche.de , que les conclusions définitives de la commission d’enquête parlementaire dans son ensemble (opposition+majorité) ne devraient être rendues que la semaine prochaine. D’ores et déjà, les partis de la grande coalition merkelienne font bloc autour d’ursula von der leyen, ils rejettent toutes ces accusations et plaident l’ignorance de l’ancienne ministre. A Berlin comme à Bruxelles, on se demande bien comment ceux qui accablent la présidente de la Commission européenne et ceux qui l’absolvent vont arriver à accorder leurs violons.

    Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/revue-de-presse-internationale/ce-scandale-qu-ursula-von-der-leyen-pensait-laisser-derriere-elle-a-berl

    #mckinsey #mac_kinsey #mckinseygate #corruption #incompétence #privatisation #cabinets_de_conseil #consulting #en_vedette #allemagne #covid-19 #politique #femme #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen

    • A Liège, une plainte pénale contre Ursula von der Leyen Le Vif

      Le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay vient d’être saisi afin d’instruire une plainte pénale contre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Une plainte pour « usurpation de fonctions et de titre », « destruction de documents publics » et « prise illégale d’intérêts et corruption ».

      En clair, il est reproché à la présidente de la Commission de s’être substituée « sans aucun mandat » aux Etats membres de l’UE – dont le gouvernement belge – en négociant de façon « directe et secrète », par SMS notamment, des contrats d’achat de vaccins avec le CEO de Pfizer, Albert Bourla, durant la pandémie de Covid-19. Il lui est aussi reproché d’avoir supprimé ces textos, une affaire connue sous le nom du « Deletegate ». Le plaignant, Frédéric Baldan, 35 ans, estime que le comportement d’Ursula von der Leyen porte atteinte « aux finances publiques de la Belgique » et « à la confiance publique ». Il s’est constitué partie civile et réclame 50 000 euros pour son préjudice moral. Cette affaire a déjà fait l’objet de plaintes contre la Commission auprès de l’ombudsman européen (saisi par un journaliste allemand) et de la Cour de justice de l’Union européenne (saisie par The New York Times). Avec cette nouvelle plainte, le Deletegate prend une tournure pénale : ce n’est plus la Commission qui est ciblée pour manque de transparence, c’est sa présidente, à titre personnel.

      Source : https://www.levif.be/magazine/a-liege-une-plainte-penale-contre-ursula-von-der-leyen

      #Deletegate

  • Après le thriller sur la corruption : maintenant, le débat sur la cocaïne affecte également l’image des fonctionnaires de l’UE exxpress-at - Richard Smith

    Cinq politiciens européens sont déjà en prison pour suspicion de corruption, et maintenant une autre grave allégation contre des employés de l’UE fait sensation : un politicien de la ville de Bruxelles accuse des célébrités européennes de consommer massivement de la cocaïne.

    Eva Kaili, la vice-présidente sociale-démocrate du Parlement européen, est toujours en détention avec quatre autres suspects en raison d’allégations massives de corruption - et la prochaine affaire ternit déjà l’image des célébrités de l’UE à Bruxelles : le meilleur urbaniste de la Belgique ville, Pascal Smet, était en colère Frustré par la résistance des responsables de l’UE à déménager dans un mauvais quartier de la ville où la drogue est également ouvertement commercialisée. Pascal Smet a déclaré à Politico : « Beaucoup de gens qui travaillent pour les institutions européennes consomment de la drogue. »

    Il voulait dire : Le quartier nord avec tous ses revendeurs ne devrait pas vraiment dissuader les fonctionnaires de l’UE. Et le politicien de la ville a alors également déclaré : la drogue est également commercialisée sur la place Schuman (juste à côté du siège de la Commission européenne). Mais pas avec les mêmes qu’au Quartier Nord, précise l’urbaniste : mais avec des substances « un peu plus blanches ». Donc avec de la cocaïne.

    En tout cas, les propos de l’urbaniste bruxellois n’ont pas été bien accueillis par les fonctionnaires de l’UE.

    Atteinte supplémentaire à l’image du leadership de l’UE
    Pour les dirigeants de l’UE, ce nouveau débat est tout sauf agréable : après tout, toute la Commission européenne sous Ursula von der Leyen agit en tant que gardienne de la moralité et de la justice dans toute l’Europe, et des nations comme la Pologne et la Hongrie sont à plusieurs reprises sanctionnées et menacées d’amendes en les milliards.

    De nombreuses critiques de presque tous les pays européens sont également causées par le fait que la présidente de la Commission veut toujours garder secrètes ses conversations par SMS avec les entreprises pharmaceutiques - ce qui est absolument contre-productif pour traiter toutes les décisions politiques pendant la pandémie.
    . . . . . . .
    => La suite : https://exxpress-at.translate.goog/nach-bestechungs-krimi-jetzt-belastet-auch-kokain-debatte-das-image-der-eu-promis/?_x_tr_sl=de&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

    #drogue #drogues #cocaïne #héroïne #ue #union_européenne #Bruxelles #Belgique #schuman (le quartier) et les habitudes #commission_européenne) #privilégiés #Eva_Kaili #ursula_von_der_leyen ( leyen : La Haine).

  • Pour la première fois : « Historique », la France livre du gaz à l’Allemagne via la Moselle L’essentiel - afp

    La France a commencé, jeudi pour la première fois, à acheminer directement du gaz vers l’Allemagne, une étape et un symbole dans la solidarité énergétique européenne pour surmonter cet hiver le tarissement des flux venant de la Russie. « C’est historique, la première fois que la France va livrer du gaz directement vers l’Allemagne. Jusqu’ici on envoyait du gaz à notre voisin via la Belgique », a déclaré Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, le gestionnaire du réseau de transport de gaz français.


    Ces premières livraisons concrétisent un accord d’entraide formalisé le 5 septembre entre les dirigeants français et allemand, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, pour faire jouer la solidarité européenne à l’heure où le gaz est très convoité et son prix vertigineux. Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l’Europe, dont certains pays étaient très dépendants. C’est le cas de l’Allemagne, qui a besoin de cette énergie pour faire tourner ses usines, le nerf de son économie.

    Or la France détient plus de gaz que son voisin car elle bénéficie d’apports massifs venus de Norvège et de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les Etats-Unis, qui lui ont permis en partie de remplir ses stocks hivernaux à 100%.

    Il a fallu inverser le sens de circulation
    Les deux dirigeants ont donc convenu que la France livre davantage de gaz à l’Allemagne, qui pourrait en retour fournir, si besoin, de l’électricité à son voisin fragilisé par une production nucléaire au plus bas. Dans ce contexte de « forte diminution des livraisons de gaz russe vers l’Europe et dans le cadre de la solidarité européenne sur la sécurité énergétique, GRTgaz s’est mobilisé pour adapter son réseau et formaliser une proposition afin de commercialiser une capacité de transport de gaz de la France vers l’Allemagne », a donc annoncé jeudi le gestionnaire français GRTgaz dans un communiqué.

    Les premières commercialisations de gaz odorisé vers l’Allemagne ont commencé à 6h à hauteur de 31 gigawattheures/jour, en transitant via les communes frontalières de Obergailbach (Moselle) côté français, et Medelsheim en Sarre, au point d’interconnexion du réseau gazier. Le niveau de cette capacité sera « évalué tous les jours en fonction des conditions de réseau », et pourra atteindre au maximum 100 GWh/jour.

    Alors que l’unique point d’interconnexion à la frontière franco-allemande avait été conçu pour fonctionner dans le sens Allemagne vers France, il a fallu inverser le sens de circulation.

    #pénuries organisée à sens unique #escroquerie #vol #énergie #gaz #électricité #charbon #nucléaire #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen #allemagne #macron #emmanuel_macron #olaf_schol #schol

    Sourece : https://www.lessentiel.lu/fr/story/historique-la-france-livre-du-gaz-vers-l-allemagne-via-la-moselle-2775322

  • « Comme au Moyen Âge, les Européens font des réserves de bois pour cet hiver »  L’essentiel - afp
    À Moscou, le président russe a répété que la balle était dans le camp de l’UE concernant la reprise des livraisons de gaz. Il a aussi qualifié les fuites de Nord Stream de « terrorisme international ». 

    Vladimir Poutine a accusé mercredi le G7 et l’UE de « détruire » le marché mondial de l’énergie en voulant plafonner le prix du pétrole russe, assurant que Moscou était prêt à reprendre ses livraisons vers l’Europe via les gazoducs Nord Stream.


    Vladimir Poutine a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2 fonctionnait toujours. AFP

    S’exprimant lors d’un forum de l’énergie à Moscou, le président russe a affirmé que « certains hommes politiques occidentaux détruisent en réalité l’économie mondiale de marché » et « menacent le bien-être de milliards de personnes » avec ce projet de plafonnement. Il a par ailleurs affirmé que les graves fuites ayant touché en septembre les gazoducs Nord Stream, qui relient la Russie à l’Allemagne, étaient le résultat d’un acte de « terrorisme international ».

    « Elle n’a qu’à ouvrir le robinet »
    « Les bénéficiaires sont clairs (...) Car (cet incident) renforce l’importance géopolitique des systèmes gaziers restants, ceux qui passent par le territoire de la Pologne (...) et de l’Ukraine, et que la Russie a construit à ses frais. Mais aussi aux Etats-Unis qui peuvent désormais livrer leur énergie à des prix élevés », a-t-il estimé.

    Néanmoins, il a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2, un tube sous-marin qui n’a jamais été mis en service à cause de l’offensive contre l’Ukraine, fonctionnait toujours et a assuré que Moscou pouvait livrer du gaz via ce segment. « La Russie est prête à reprendre les livraisons », a-t-il indiqué. « La balle est dans le camp de l’UE, si elle le veut, elle n’a qu’à ouvrir le robinet », a-t-il jugé, ajoutant que les autres gazoducs du système Nord Stream ne seraient réparés que si leur exploitation était garantie.

    « Des Européens ordinaires souffrent »
    Il a aussi proposé, sans donner de détails concrets, de faire désormais transiter l’essentiel du gaz russe par la mer Noire. « Nous pourrions (...) faire passer les principales voies de livraison de notre carburant et de notre gaz via la Turquie, en créant en Turquie le plus important hub de gaz ».

    Vladimir Poutine a aussi déclaré que la situation actuelle faisait revenir certains Européens au « Moyen Âge ». « Des Européens ordinaires souffrent. En un an, leurs factures d’électricité et de gaz ont plus que triplé. La population, comme au Moyen Âge, a commencé à faire des réserves de bois pour se chauffer cet hiver », a-t-il assuré.

    #bois #forêts #déforestation #énergie #gaz #électricité #charbon #nucléaire #bûches #pellets #NOx #SOX #soufre #benzène #goudron #particules_fines #fumées #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/comme-au-moyen-age-les-europeens-font-des-reserves-de-bois-pour-cet-hiver

  • Sondage : plus de la moitié des Slovaques souhaitent que la Russie remporte le conflit
    https://fr.news-front.info/2022/09/15/sondage-plus-de-la-moitie-des-slovaques-souhaitent-que-la-russie-rem

    Plus de la moitié des citoyens slovaques soutiennent la Russie dans le conflit en Ukraine. C’est le résultat d’un sondage publié par la publication en ligne Dennik N, basée à Bratislava.

    La publication rapporte que l’enquête sociologique a été menée par l’Académie slovaque des sciences, ainsi que par MNFORCE et Seesame. Le questionnaire ne comportait qu’une seule question : « Comment souhaitez-vous que le conflit en Ukraine prenne fin ? 1100 personnes ont répondu à cette question. 20,6 % d’entre elles souhaitent sans équivoque une « victoire nette » de la Russie, tandis que 19,9 % s’attendent à une victoire des Ukrainiens.

    « En général, plus de la moitié des personnes interrogées souhaitent que la Russie gagne, tandis qu’environ un tiers souhaite que l’Ukraine gagne. Presque un cinquième (17,9 %) n’est pas prêt à répondre à cette question », indiquent les résultats de l’enquête.

    L’enquête a été menée du 15 août au 5 septembre.

    • L’Europe n’a pas la même opinion des Russes que ce que les médias occidentaux (surnommés #merdias) nous laissent croire.

      Ce qui est intéressant, c’est qu’à l’ère de l’internet, cette conclusion peut être tirée sans sondage. Il suffit de regarder quelques centaines de vidéos d’un pays européen sur YouTube. Il suffit de connaître un peu la langue. L’auteur de ces lignes a organisé une soirée de visionnage. Et par conséquent, il est arrivé exactement à la même conclusion que les sociologues slovaques.

      Et non seulement ça. Il s’avère que l’attitude à l’égard de Poutine, de la Russie et des Russes est positive non seulement en Europe, mais pratiquement dans toute l’Amérique continentale – au nord comme au sud.

      En Slovaquie, du fait que la Russie est proche, que le pays est une destination touristique et que les Slovaques eux-mêmes sont ethniquement proches des Russes, la tendance est plus prononcée.

      Pour ceux qui ont commandé et payé le scrutin slovaque, il semble que le résultat soit contraire à ce qu’ils attendaient. Et maintenant les clients se demandent ce qu’il faut faire. Comme ils ne trouveront probablement aucune solution (et se contenteront de « suspendre » la situation), nous allons les aider.

      Raisons objectives à la « bonne attitude à l’égard des Russes » en Europe.

      – La première. L’Europe a connu l’épreuve du fascisme et de la Seconde Guerre mondiale en son temps. Cela représente des dizaines de millions de cadavres, dont des Européens. Des gens ont été abattus, torturés, pendus, brûlés vifs dans des chambres à gaz. Des peuples entiers ont été accusés et soumis à l’extermination. En Europe (y compris en Slovaquie), personne n’a rien oublié. Et pas si loin de la Slovaquie se trouve le village de Lidice, dont les habitants ont été fusillés pour le meurtre du SS Reinhard Heydrich, qui militait pour la « solution finale à la question juive ».

      Les Européens qui réfléchissent ne se sont jamais trompés sur le fait que le fascisme renaîtrait tôt ou tard. Et qu’il reviendrait. Leurs leaders d’opinion – philosophes, écrivains, publicistes – en parlaient constamment. Le sujet du renouveau du fascisme est devenu un sujet de discussion particulièrement fréquent après la chute du mur de Berlin. Il est vrai qu’à l’époque, tout le monde pensait que cela se passerait en Allemagne, par vieux souvenir. Après l’effondrement du camp socialiste en Europe de l’Est, tous les analystes et pronostiqueurs pensaient que le néofascisme allait renaître quelque part en Europe de l’Est.

      Les nouveaux architectes du fascisme ont parié sur l’Ukraine. De manière caractéristique, le nazisme en Ukraine a été encouragé par les Américains et les Britanniques insulaires, que l’ensemble de l’Europe continentale considérait, pour ne pas dire plus, avec une énorme suspicion et d’énormes préjugés.

      Mais le nazisme, par sa nature même, exige des sacrifices. Et comme victime, les « architectes du mal » ont à nouveau choisi la Russie. L’Ukraine a été choisie comme outil. Et le public européen, qui a une mémoire et une réflexion historiques, le comprend. Et c’est la seule raison pour laquelle ils ont a priori de la sympathie pour les Russes.

      – Presque tous les Européens, contrairement aux Ukrainiens, ne se font aucune illusion sur leurs propres médias. Un « journaliste corrompu » pour l’Européen moyen est autant un cliché que la bière tchèque, la bière anglaise ou le whisky irlandais. Et quoi qu’ils écrivent dans leurs opus dénigrant la Russie et louant l’Ukraine, leurs panégyriques, feuilletons et pamphlets sont perçus par les Européens avec un certain scepticisme. Ils respectent beaucoup plus les rapports vidéo des journalistes indépendants qui ont été sur le champ de bataille.

      – La partie ukrainienne n’autorise pas les journalistes à se rendre sur la ligne de front, qu’il s’agisse des leurs ou de personnes extérieures. Nous si. Mais seulement ceux qui ne viennent pas dans le but de faire des racontars sur un nouveau Boutcha. Malheureusement, ils ne sont pas si nombreux. Mais il y en a. En France, il s’agit d’Adrien Boquet et d’Anne-Laure Bonnel. En Allemagne, la journaliste et blogueuse Aline Lipp et le publiciste Ulrich Heiden. En Angleterre, il s’agit de Graham Phillips. En Italie – Francesco Borgonovo, Mattia Sorbi, Eliseo Bertalasi. Mattia Sorbi s’est fait exploser sur une mine ukrainienne alors qu’il collectait des matériaux. Maintenant, il est à l’hôpital. Tous ces blogueurs indépendants ont une audience de plusieurs millions de personnes dans leur pays. Et la junte de Kiev apparaît extrêmement peu flatteuse dans ces rapports.

      – Les vidéos de torture et d’exécution de prisonniers russes, que les forces armées ukrainiennes ont elles-mêmes publiées sur Internet, ont également contribué à faire tomber les masques du régime de Kiev. Une seule de ces vidéos suffirait à consterner l’opinion publique européenne face à la cruauté pathologique du régime de Kiev. Et des dizaines de ce genre de vidéos ont été postées, surtout dans les premiers jours de l’opération.

      – Il y a pas mal de pays en Europe dont l’une des principales sources de revenus est le tourisme – Grèce, Espagne, Italie, Bulgarie, Monténégro. Ces dernières années, des millions de touristes en provenance de Russie et d’Ukraine ont traversé ces pays. Les Européens ont eu l’occasion de comparer. Alors que les Russes, dans leur écrasante majorité, n’ont jamais été agressifs, les Ukrainiens étaient littéralement déchirés par la haine envers les Russes qui passaient leurs vacances avec eux dans les mêmes hôtels et prenaient le soleil sur les mêmes plages.

      – Les Européens ne se font aucune illusion sur leurs propres dirigeants, qui ont vendu la souveraineté de leur pays à l’Oncle Sam. Ils sont bien conscients que leurs dirigeants sont les marionnettes obéissantes de marionnettistes étrangers. Le journal français Charlie Hebdo produit des caricatures si venimeuses contre Macron et Zelensky qu’elles font dresser les cheveux sur la tête. Zelensky est montré dans chacune d’elles comme un chien frissonnant promené par l’Oncle Sam. Tandis que Poutine a l’air digne, même dans les caricatures. Car il n’est pas une marionnette. Et il ne fait pas commerce de la souveraineté de son pays.

      Il n’y a donc rien de surprenant dans les résultats du sondage slovaque. Le peuple comprend que la Russie en Ukraine se bat contre le retour du fascisme. Et, contrairement à ses dirigeants déconnectés, ils leur souhaitent logiquement la victoire.

      #médias #propagande #journullistes #médiacrates #mass_merdias #journulliste #presse #enfumage #imposture #journalisme #clergé_médiatique

    • Il faut dire aussi, que les peuples de l’ #union_européenne ont eut le loisir d’admirer la nature véritable de leurs dirigeant.e.s.

      La meilleure étant #ursula_von_der_leyen , élue par personne, avant tout déléguée aux intérêts des compagnies pharmaceutiques, qui a bloqué l’arrivée du gaz Russe en europe, et nous explique comment se laver les mains.
      => https://seenthis.net/messages/972346

      https://www.youtube.com/watch?v=sLa_QiWulPE

      L’existence de cette vidéo, nous permet de conclure que cette femme se lave les mains de SES décisions mortifères.

      S’exprimant à l’université de Princeton aux Etats-Unis d’où elle menaçait l’Italie, la présidente de la commission européenne, ursula von der leyen, a fait part de son opposition aux appels à un cessez-le-feu en Ukraine.

      Bonus, vidéo : https://rumble.com/v1hl8zn-fox-news-biden-veut-diriger-le-nwo-au-risque-dune-catastrophe-nuclai

  • Crise énergétique : l’UE dévoile son plan pour passer l’hiver
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/crise-energetique-lue-devoile-son-plan-pour-passer-lhiver-2

    AFP parue le 20 juill. 2022 - 04h01

    Limiter le chauffage de certains bâtiments, reporter la fermeture prévue de centrales nucléaires, inciter les entreprises à réduire leur consommation... Bruxelles dévoile mercredi son plan pour passer l’hiver et surmonter la chute des livraisons de gaz russe.

    (...)

    Les annonces de mercredi cibleront une réduction de la demande.

    En dépit d’un gonflement des importations depuis la Norvège, l’Azerbaïdjan ou l’Algérie, « les ressources gazières non-russes ne vont tout simplement pas suffire pour remplacer les livraisons de Russie », a averti lundi le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol.

    (...)

    Bruxelles doit notamment demander aux Etats d’adopter des mesures contraignantes pour limiter à 19 degrés le chauffage et à 25 degrés la climatisation dans les bâtiments publics et commerciaux, « là où c’est techniquement faisable ».

    (...)

    Les « clients protégés » (ménages, services sociaux, PME, dont la législation européenne garantit l’approvisionnement) représentent moins de 37% de la consommation totale de gaz.

    (...)

    Dans son projet, Bruxelles propose aux Etats de « passer au nucléaire là où c’est une option » envisageable, et demande aux pays désireux de renoncer à l’atome civil de reporter leurs projets de fermeture de centrales nucléaires.

    (...)

    • UE : Bruxelles veut réduire de 15% la consommation de gaz de l’UE pour s’affranchir de la Russie
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/ue-bruxelles-veut-reduire-de-15-la-consommation-de-gaz-de-l

      Afin de se préparer à l’hiver, la Commission européenne a préparé un arsenal de mesures qui permettront aux Vingt-Sept d’affronter une éventuelle interruption des approvisionnements russes —qui constituaient jusqu’à l’an dernier 40% de leurs importations.

      « La Russie utilise le gaz comme une arme. En cas d’interruption totale, l’Europe devra être prête », a affirmé la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen.

      Quand tu consultes les volumes en jeu, tu comprends qu’en fait, la Russie est irremplaçable, en termes aussi bien de volumes, que de prix.

      Aussi, quoi qu’ils disent, quoi qu’ils fassent, ces 40% ne seront jamais remplacés d’une façon soutenable, autrement qu’en cessant d’avoir besoin d’autant de gaz.

      Il y a une autre solution. Cesser de faire la guerre économique, politique, géopolitique, à la Russie. Mais y-a des gens qui ont décidé que cette possibilité ne faisait pas partie des alternatives autorisées.

      Quand je lis que « la Russie utilise le gaz comme une arme », alors même que l’UE ne cesse d’accumuler des sanctions économiques toutes plus mesquines les unes que les autres, mais qu’il faut comprendre que l’UE n’utilise pas du tout les sanctions comme une arme, et qu’il faut les considérer comme des gestes d’apaisement, et de compromis. Alors même que les règles de distribution du gaz en Europe ont été modifiées à plusieurs reprises, juste pour faire pression sur le principal fournisseur, et le forcer à vendre son gaz aux conditions imposées par les transporteurs de gaz, afin de pouvoir collecter de l’argent au passage. Si on ne comprend pas pourquoi les Russes font leur possible pour éviter de faire transiter du gaz par l’Ukraine, c’est bien pour éviter de payer ce péage sur lequel ils n’ont pas la main, alors même que les européens ont accumulé les textes réglementaires pour qu’ils n’aient pas le choix, et qu’ils y passent coûte que coûte.

      Bref.

    • Une décision de madame #ursula_von_der_leyen au nom de l’ #union_européenne alors qu’elle n’en a ni la compétence, ni le pouvoir.

      Pensées pour les ancêtres de cette dame, qui furent parmi les plus grands marchands d’esclaves en Amérique du Nord britannique.
      Ne parlons pas de ceux qui étaient dan la wafen_ss.

      Au fait, rien sur l’extinction des panneaux publicitaires, la nuit quand il n’y a personne.
      Rien non plus sur les télévision publicitaires géantes qui consomment un max.

  • Ukraine, Frontex, Souveraineté : Dernières nouvelles de Bruxelles Par Éric Juillot sur le site Elucid
    https://elucid.media/politique/ukraine-frontex-souverainete-dernieres-nouvelles-de-bruxelles/?mc_ts=crises

    Une phrase pour l’Histoire
    « Nous fournissons des armes, l’armée russe fournit des morts »  : la récente déclaration https://www.lesoir.be/437487/article/2022-04-22/guerre-en-ukraine-nous-fournissons-des-armes-larmee-russe-fournit-les-morts de Josep borrell, haut représentant de l’union européenne pour les affaires étrangères, restera dans les annales comme le symbole de la dégénérescence morale et politique des autorités bruxelloises face au conflit en Ukraine.

    Incapables par nature de penser la guerre, inaptes à la conduire pour cette même raison, elles n’entendent pas moins surjouer leur engagement aux côtés des Ukrainiens pour se gonfler artificiellement d’importance, car, dans le monde post-historique où elles évoluent, la parole remplace avantageusement l’action, l’illusion se substitue à la vérité, la forme prime sur le contenu.


    Il est donc possible - il est même nécessaire - de faire des phrases, de léguer à la postérité des formules chocs, à la Clemenceau où à la Churchill, pour accréditer rétrospectivement l’idée que l’UE aura été à la hauteur de la crise, que celle-ci aura même été l’occasion pour l’Europe-puissance de s’affirmer, sous la conduite vaillante et résolue de ses principaux représentants.

    Ainsi donc, J. borrell, du fond de son bureau, calé dans son fauteuil, prononce-t-il une phrase ciselée dans l’acier dont on fait les canons, forgée au feu de son ardeur guerrière ; une phrase tranchante, respirant la haine et le mépris qu’inspire l’ennemi ; une phrase de propagande pensée pour susciter l’adhésion spontanée de foules enthousiastes, autorisées à haïr officiellement ; une phrase sale, qui enlaidit comme seule la guerre peut le faire, par ce qu’elle véhicule de forfanterie déplacée, de cynisme et de tranquille cruauté. Une phrase qui pourrait faire son office cependant, sous d’autres conditions, mais qui présentement, ne fait que révéler la bassesse de son auteur.

    Les précédents titulaires du poste aujourd’hui occupé par josep borrell n’étaient pas responsables de leur faible poids. Rien dans leur personne ne pouvait expliquer l’absence de pouvoir qui les caractérisait. Celle-ci tenait tout entière dans la nature de leur fonction : chargés de donner corps et consistance à une politique étrangère européenne fantôme dans son principe même, personne ne pouvait leur demander autre chose que de faire acte de présence dans les rencontres internationales où on estimait nécessaire de les exposer.

    Une fois leur mandat terminé, ils sont retombés dans l’anonymat d’où ils étaient sortis et plus personne n’a entendu parler d’eux. J. borrell, cependant, est d’une autre trempe : il entend ajouter au vide de sa fonction ce qu’il faut bien appeler sa médiocrité, que sa dernière formule fait éclater au grand jour.

    Alors que les décisions de Clemenceau engageaient le sort des millions de poilus déployés dans les tranchées, de la France du nord-est aux Balkans, alors que celles de Churchill pesaient sur la vie et la mort des millions de tommies envoyés au combat en Europe, en Asie et en Afrique du Nord, quand tous les deux, par la puissance de leur Verbe, parvenaient à galvaniser l’ardeur combattante de leur peuple respectif en lutte contre un ennemi redoutable, les saillies de J. borrell n’ont, dans les faits, guère de portée pratique au-delà de ses collaborateurs les plus proches.

    Il n’est en effet à la tête d’aucun État, ne commande à aucune force armée et n’a été élu par personne. Il lui est donc d’autant plus aisé de faire des phrases que celles-ci n’engagent à rien ; en prenant des poses martiales dans son bureau, il sacrifie à sa satisfaction narcissique la microscopique crédibilité de l’UE.
    borrell tient le langage de l’homme d’État et du chef de guerre qu’il n’est pas ; les circonstances lui permettant de jouer à la guerre, il a décidé de ne pas s’en priver. Qu’il sombre, sans s’en rendre compte, dans l’ignominie, ne saurait constituer un problème ; qu’il entraîne dans sa chute les institutions bruxelloises dans leur ensemble pourrait même paraître réjouissant ; mais il faut se souvenir qu’en vertu de l’aberration institutionnelle que représente cette UE, J. borrell, en dépit de son absence de légitimité, parle en notre nom et joue les matamores au moment où le continent est confronté à une situation géostratégique lourde de dangers mortels pour les États et pour les peuples.

    Si, comme disait Clemenceau, la guerre est une affaire trop grave pour la confier aux militaires, il est pire encore, preuve en est faite, de la confier aux technocrates.

    Une présidente surmenée
    La guerre en Ukraine donne également des ailes à ursula von der leyen. La présidente de la commission européenne voit dans ce conflit une occasion idéale pour exister médiatiquement. Là encore, l’ambition personnelle se conjugue avec la volonté transparente d’accroître autant que possible les prérogatives de l’institution qu’elle dirige, même si cela suppose d’outrepasser la lettre des traités.

    On voit mal en effet sur la base de quel texte Mme von der leyen s’autorise à multiplier les prises de position en politique étrangère et les propositions de sanctions tous azimuts visant tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la Russie.


    Déclaration d’ ursula von der leyen suite à l’annonce de Gazprom sur la rupture des livraisons de gaz à certains États membres de l’UE, Bruxelles, 27 avril 2022 - Alexandros Michailidis - @Shutterstock

    Son activisme l’a déjà conduit à l’irréparable : en initiant il y a quelques semaines la censure dans l’UE des médias financés par la Russie, elle a montré le peu de cas qu’elle faisait de la liberté d’expression, confirmant que le libéralisme défendu à Bruxelles est bien plus économique que politique. La déification du Marché y va de pair avec une méfiance de bon aloi vis-à-vis du pluralisme, tolérable seulement dans les marges étroites qu’autorise la sphère atlantiste-européiste. Au-delà, à la dénonciation qui s’imposait jusqu’à présent se substitue désormais l’interdiction. Il ne faudrait pas qu’un trop grand nombre de citoyens du continent échappe à « la Vérité » promue par les institutions bruxelloises et diffusées par ses innombrables relais médiatiques.

    À cette censure déshonorante, la commission, par la voix de sa présidente, a décidé récemment d’ajouter une proposition inquiétante https://www.bfmtv.com/immobilier/international-etranger/l-ue-pourrait-interdire-a-la-plupart-des-russes-d-acheter-des-biens-immobilie . Elle souhaite obtenir des États qu’ils interdisent aux citoyens russes l’achat de biens immobiliers à l’intérieur de l’UE. La proposition a de quoi laisser pantois. Difficile de dire en effet à quel titre elle pourrait être assimilée à un soutien de l’UE aux Ukrainiens en lutte contre l’agression russe. Elle démontre seulement que la commission est prête à faire flèche de tout bois pour continuer à faire parler d’elle sur cette question, quitte à perdre pied dans sa recherche frénétique de sanctions.

    Car priver de l’accès à la propriété privée des individus sur la seule base de leur appartenance nationale constitue une violation si grossière du droit que les instances juridiques communautaires ne pourraient que s’y opposer. Quoi qu’il en soit, une chose est démontrée : l’État de droit dont on se gargarise habituellement à Bruxelles lorsqu’il s’agit de vitupérer la Pologne ou la Hongrie n’est rien de plus qu’un instrument à géométrie variable, cyniquement manié par la commission pour lui permettre de jouer un rôle politique.

    Même s’il est permis d’espérer que les États, dans leur sagesse, rejetteront cette proposition injuste et fantasque, il faut craindre par ailleurs la prochaine sortie de la commission : proposera-t-elle d’interner dans des centres de rétentions tous les ressortissants russes présents dans l’UE, à l’image de ce que firent les Américains avec les Japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale ?

    L’empire de l’impuissance
    Fabrice Leggeri, le dirigeant français de l’agence Frontex, a annoncé récemment sa démission https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-dessous-de-la-demission-fracassante-du-patron-francais-de-frontex-fabri avec perte et fracas. Nommé à la tête de cette agence en 2015, il avait pour mission de diriger sa montée en puissance. De 2000 personnes aujourd’hui, Frontex est censée passer à 10 000 en 2027, tout en développant sensiblement ses capacités d’intervention en complément des États.

    Au-delà de la trajectoire personnelle d’un haut fonctionnaire, la démission de M. Leggeri constitue un revers fâcheux pour le Président Macron, en pleine présidence française de l’UE. Elle est même, plus gravement, un nouveau revers pour la conception française de « l’Europe ». M. Leggeri estime en effet que les conditions politiques qui ont présidé à sa nomination ne sont plus réunies aujourd’hui.

    Il pensait devoir faire de Frontex une authentique force de police des frontières en mesure de soutenir les États en première ligne face à l’immigration clandestine ; il lui semble désormais que l’on souhaite surtout en faire un service d’assistance aux migrants.

    Cet échec français est d’importance : une nouvelle fois, la France a tenté d’introduire du politique à l’échelon de l’UE ; une nouvelle fois, elle a évidemment échoué dans cette tâche impossible, faute d’intégrer pleinement cette vérité indépassable : le politique, au sens profond du terme, est par nature exclusivement réservé aux États. Dans ce cas d’espèce, les États de l’UE ne sont guère enclins à voir une force de police étrangère intervenir structurellement sur leur sol, cette force fut-elle européenne. Parallèlement, sur la question moralement sensible des migrants, Bruxelles préfère ne pas être associé à d’éventuelles pratiques répressives qui terniraient son image médiatique.

    Cette affaire illustre une fois de plus l’impossibilité d’une authentique souveraineté européenne, quoi qu’en pensent la France et son Président. « L’Europe », dans les faits, ne peut pas être autre chose politiquement qu’un empire de l’impuissance, aberration post-historique fruit de notre époque.

    La démocratie sans peuple, un cran plus loin
    La commission des affaires constitutionnelles – son nom est déjà tout un programme – du Parlement européen a adopté le 28 avril dernier une résolution https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20220425IPR27805/droit-d-initiative-du-parlement-des-propositions-pour-renforcer-la-d proposant l’octroi à ce parlement d’un droit d’initiative législative « général et direct ». Présentée parallèlement aux travaux de la « Conférence sur l’avenir de l’Europe » https://elucid.media/politique/conference-avenir-union-europeenne-faussement-democratique-vraiment-federa , cette proposition vise à renforcer les pouvoirs de l’assemblée européenne pour en faire ce qu’elle n’est pas à ce stade, à savoir un authentique parlement.

    Aujourd’hui, les parlementaires européens ne disposent que d’un droit d’initiative indirect : ils peuvent faire à la commission une proposition législative à laquelle elle n’est pas tenue de répondre en droit. Les seuls domaines où ils jouissent d’un droit direct sont ceux, très limités, qui concernent son organisation propre : composition, modalités électorales, mandat des eurodéputés.

    L’ambition d’un droit direct et général est présentée comme une double nécessité : elle permettrait un rééquilibrage institutionnel face à une commission et à un conseil de plus grande importance à ce stade et renforcerait, selon ses promoteurs, « la démocratie de l’UE », dans la mesure où le Parlement est la seule institution bruxelloise directement élue.

    « L’établissement d’un droit général direct d’initiative pour le Parlement est possible, souhaitable, et il répond à l’aspiration constitutionnelle d’une Europe plus légitime sur le plan démocratique », affirme même le rapporteur de la proposition. Fort de ces constats, il estime que le Parlement devrait jouir d’un droit d’initiative général, direct, et même exclusif « pour les sujets où la légitimité démocratique et la souveraineté de l’Union sont concernées ». Autant dire que, portés par le contexte, les députés européens se sentent pousser des ailes.

    Leur proposition appelle cependant de sérieuses réserves. S’ils sont effectivement élus au suffrage universel direct, c’est tout autant le cas des chefs d’État et de gouvernement qui composent le conseil, et dont la légitimité est incomparablement supérieure. Ces derniers peuvent en effet se revendiquer de la légitimité que confère leur élection dans un cadre étatique par un corps électoral national, quand les parlementaires européens ne peuvent se revendiquer que d’un peuple imaginaire, le peuple européen, dont l’idéologie bruxelloise tente en vain d’accréditer l’existence depuis 70 ans.

    Confier à un parlement représentant un peuple qui n’existe pas des pouvoirs authentiquement politiques relèverait de la fuite en avant idéologique. Elle autoriserait la mise en œuvre, sous couvert d’une fausse démocratie, d’une oligarchie hors sol encore plus pesante que celle qui existe déjà, dans la mesure où elle ne tarderait pas à concurrencer les parlements nationaux, dépositaires véritables et exclusifs de la légitimité législative.

    Aussi aberrante qu’elle puisse paraître, cette proposition sera pourtant soutenue par le président français, ainsi qu’il l’a annoncé dès le mois de janvier dans son discours devant le Parlement européen. Au sein de l’UE, la démocratie sans demos semble donc avoir de beaux jours devant elle.

    #ue #union_européenne #Josep_borrell #guerre #forfanterie #bétise #guerre #démocratie #ursula_von_der_leyen

    • Un tour d’horizon de l’actualité des institutions bruxelloises.

      Cet article a été considéré d’intérêt général. Les lecteurs d’Élucid ont voté pour rendre cet article gratuit. Date de publication originale : 12/05/2022

  • Les Barbelés Awards : un palmarès satirique récompense les "pires dispositifs anti-migrants" à Calais Isabelle Girardin

    Des prix satiriques viennent d’être remis aux "pires mesures" prises pour décourager les candidats à l’exil vers l’Angleterre : arbres coupés, tentes lacérées, distributions de nourriture interdites... Une cérémonie de "Barbelés Awards" organisée par les 39 organisations du Collectif des Associations Unies (CAU).

    C’est dans le cinéma l’Alhambra de Calais que s’est tenue cette cérémonie, jeudi soir en présence de militants associatifs, d’habitants et de quelques exilés.

    Le jury a symboliquement élu les pires "dispositifs" lors d’une remise de prix satirique qui visait "à sensibiliser l’opinion publique à l’hostilité et à la cruauté urbaine à l’égard des exilés" explique Hélène Denise coordinatrice au sein du Collectif des Associations Unis 

    Grillages, murs, barbelés, technologies de pointe ou encore destruction de forêts, fermeture de plages, arrêtés anti-distribution alimentaire, stratégies de dispersion et autres dispositifs anti-exilés mis en place à Calais et Grande-Synthe figuraient parmi la liste des nominés dans sept catégories https://www.collectif-associations-unies.org/wp-content/uploads/2022/03/CAU-BARBELES-AWARDS-CU-A4-final-0903-2.pdf .

    Chaque association représentée parmi le jury a désigné son dispositif gagnant. "Le but n’est pas de hiérarchiser, ni de classer l’horreur. Pour nous, tous les dispositifs sont inhumains" précise Hélène Denise.

    Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre et porte-parole du CAU, a ouvert et présidé la cérémonie avec Gilles Henry, responsable de la Boutique Solidarité de la Fondation Abbé Pierre à Valenciennes.

    Une cérémonie organisée sur le même modèle que les "Pics d’or" remis par la Fondation de l’abbé Pierre https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/ceremonie-des-pics-dor-la-fondation-recompense-de-facon-satiri concernant les pires dispositifs anti-SDF.


    "Une première édition spéciale à Calais, la ville de la dentelle, devenue ce soir la ville des barbelés" ironise Hélène Denise. Une cérémonie planifiée avant le début de la crise ukrainienne et de l’accueil des réfugiés en provenance de l’Est. "C’est toujours l’urgence à Calais, en ce moment on parle de la problématique des réfugiés, c’est très bien d’accueillir des ukrainiens mais il ne faut pas pour autant oublier que l’on traite de façon inhumaine d’autres exilés."

    Ont été primé :

    Dans la catégorie « Un pognon de dingue » 
    Plus de 300 CRS déployés à Calais et Grande-Synthe pour chasser des personnes exilées de leur lieu de vie le 6 janvier 2022.

    Dans la catégorie « Douce France » 
    Le cas de Bhrané, exilé Érythréen, victime le 11 novembre 2020 d’un tir tendu de #LBD40 en plein visage. Après une hospitalisation de 2 mois, il a porté plainte sans suites. Il a depuis été expulsé vers les Pays-Bas.

    Dans la catégorie « Make the planet great again »
    Le dispositif le moins écolo : 8 à 10 tonnes d’affaires personnelles prises aux exilés lors d’expulsions sont jetées tous les mois.

    Dans la catégorie « Arts de la table » 
    Le 20ème arrêté interdisant les distributions de denrées alimentaires émis par la #Préfecture du Pas-de-Calais depuis septembre 2020.

    Dans la catégorie « High Tech » 
    Le déploiement d’un avion militaire et deux hélicoptères pour renforcer la surveillance aérienne et empêcher les tentatives illégales de traversées.

    Dans la catégorie « Vas voir là-bas si j’y suis » 
    Les pierres installées sous le toit d’un Conforama abandonné, pour empêcher les personnes de s’y abriter la nuit.
    . . . . .
    A également été décerné un " Barbelé d’Or  » aux violences policières, incarnées par le cas de Bhrané.
    . . . . .
    Après avoir remercié le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour son "ingéniosité", les participants ont remis symboliquement les récompenses à la mairie de Calais.

    Environ un millier de migrants vivent autour de Calais, dans des campements provisoires d’où ils sont expulsés très régulièrement pour éviter la reconstitution de bidonvilles. 

    Au moins 348 personnes ont péri à la frontière depuis 20 ans, dont 5 depuis le début de cette année 2022.

    L’article complet : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/les-barbeles-awards-un-palmares-satirique-recompense-le

    #calais #réfugiés #asile #migrations #france #migration #migrants #frontières #campement #jungle #solidarité #police #angleterre #uk #immigration #violences_policières #EnMarche #racisme #violence #emmanuel_macron #gerald_darmanin #natacha_bouchard #Côte_d_Opale #Pas_de_Calais #Hait_de_France #Awards #réfugiés #réfugiées qui ne viennent pas d’#ukraine

    • La famille Von der Leyen aux manettes de l’UE
      https://www.youtube.com/watch?v=X59KmSmK9mY


      Nicolas Ullens, ex-agent à la Sûreté de l’État qui a quitté ses fonctions pour dénoncer la corruption au sein de l’État belge, nous revient avec des informations concernant, cette fois-ci, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. Cette dernière est soupçonnée d’être impliquée dans plusieurs affaires de « gros sous ». Malgré de nombreux articles dans la presse, sa légitimité au poste de président de la Commission européenne n’est nullement remise en question. Mais ne serait-ce pas justement parce qu’elle y a sa place ?

      #ue #union_européenne #commission_européenne #ursula_von_der_leyen_pfizer #corruption #nomenclatura #vol #escroquerie #dictature #prévarication

    • 200 euros, trop c’est trop, les bourgeois.e.s se révoltent : Les plaisanciers de La Ciotat vent debout contre la hausse de la redevance
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/nautisme/42932-les-plaisanciers-de-la-ciotat-vent-debout-contre-la-hauss

      Le rendez-vous a été fixé le samedi 18 mars au matin, jour de l’inauguration du salon nautique de La Ciotat. L’occasion pour l’association des plaisanciers du Port Vieux de manifester leur colère contre l’augmentation annuelle de 200 euros de la redevance pour les embarcations des bateaux de catégorie A à D stationnées à sec et à flot, à l’exception des bateaux de tradition.

      Depuis 2018, l’association se bat contre le conseil départemental et La Ciotat shipyards pour la faire annuler en justice. Après une première victoire il y a deux ans devant le tribunal administratif, l’association vient de subir un revers judiciaire devant la cour administrative d’appel de Marseille.

      Le nouvel arrêt rendu le 4 février https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPPELDEMARSEILLE-20220204-20MA01157 estime que « les bases de calcul de tarifs ne sont pas entachées d’erreur de droit […] l’autorité compétente étant en droit de modifier les tarifs pour mieux prendre en compte les avantages effectifs procurés à chaque catégorie d’occupant du domaine public ». L’association a annoncé sa volonté de former un pourvoi auprès de Conseil d’État.

    • Le gaz russe avance masqué Robin des bois
      https://robindesbois.org/le-gaz-russe-avance-masque

      Certains ports comme #Zeebrugge et #Dunkerque n’annoncent plus systématiquement les arrivées des navires sur leurs sites internet. Le port de #Nantes-Saint-Nazaire continue à afficher des prévisions fiables.


      Comité national de prévoyance et d’économies ; écolière anonyme, Paris, 1916

      Un transbordement (ship to ship) de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) a eu lieu le 13 mars à l’abri de l’île de #Kildin près de #Mourmansk entre le méthanier brise-glace Georgiy Ushakov venant en pleine charge de la péninsule de #Yamal, Sibérie, et le méthanier conventionnel Clean Vision venant à vide de Dalian en Chine. Ces opérations de transfert en mer et au mouillage de cargaisons massives de Gaz Naturel Liquéfié sont délicates et dangereuses. Le Clean Vision (OMI 9655456) sous pavillon maltais est opéré par Dynagas Ltd (Grèce) qui opère 5 des 15 méthaniers brise-glace affectés aux exportations de gaz russe depuis Yamal en Sibérie. Le Clean Vision selon d’autres sources que le port de Zeebrugge devrait arriver dans l’après-midi… à Zeebrugge.

      Un nouveau transbordement (ship to ship) entre le Christophe de Margerie exploité par l’armateur russe Sovcomflot et le Clean Planet (OMI 9637507), un méthanier conventionnel battant pavillon des îles Marshall et opéré par Dynagas est en préparation à l’abri de l’île de #Kildin.

      Un autre problème de sûreté maritime et portuaire se profile à l’horizon proche. Les méthaniers brise-glace russes faisaient régulièrement des escales de maintenance dans des chantiers français et irlandais. Il est peu probable que dans les circonstances actuelles Damen à #Brest et d’autres chantiers navals européens continuent à accueillir pour réparation les méthaniers brise-glace dédiés à la livraison du gaz de Sibérie. Cependant, le Vladimir Rusanov après avoir déchargé au terminal méthanier de Zeebrugge est en approche du chantier naval de #Frederikshavn au Danemark. Les méthaniers brise-glace ou conventionnels sont des bombes flottantes. Pour réduire au maximum les risques, ils nécessitent des travaux de maintenance spécifiques et réguliers.


      Position des 15 méthaniers brise-glace livrant du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) en Europe à partir du terminal Yamal GNL. 18 mars 2022, 7h15h tu.

      Les pleins
      Le  Nikolay Yevgenov  a quitté le terminal de Yamal le 9 mars. Il était attendu à #Montoir-de-Bretagne le jeudi 17 mars. Changement de destination, il se met finalement à quai à Bilbao le vendredi 18 mars.

      Le  Nikolay Zubov  a quitté le terminal de Yamal le 10 mars. Il est en mer du Nord. Sa destination est inconnue. Sa dernière escale européenne était Zeebrugge et depuis le début de la matinée, il se rapproche à nouveau du port belge.

      L’ Eduard Toll  a quitté le terminal de Yamal le dimanche 13 mars. Il est au large des côtes de la Norvège. Il est attendu à Montoir-de-Bretagne le lundi 21 mars.

      Le  Boris Vilkitsky  est reparti de Montoir-de-Bretagne le 6 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il est reparti du terminal de Yamal le 15 mars. Sa destination est inconnue. Il est à l’heure actuelle au nord de la Norvège.

      Le  Fedor Litke  a quitté Zeebrugge le 7 mars à vide. Il s’est mis à quai au terminal de Yamal le 14 mars, il en repart le 16. Il est attendu à Montoir-de-Bretagne le jeudi 24 mars.

      Le  Boris Davydov  a quitté Dunkerque le 8 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il s’est mis à quai au terminal de Yamal le 16 mars. Il vient de repartir.

      Le  Christophe de Margerie  était dans le secteur de l’île de Kildin hier matin. Il devrait être rejoint pour un « ship to ship » par le  Clean Planet. La destination finale du  Clean Planet  est pour l’instant inconnue. Ce sera à coup sûr un terminal gazier européen sur la façade atlantique.

      Le  Vladimir Vize  a quitté Sines (Portugal) le 6 mars. Il est remonté en Sibérie à vide, il vient de quitter Yamal en pleine charge. Sa destination n’est pas encore connue.

      Les vides
      
Le  Vladimir Rusanov a quitté Yamal le 8 mars. Il a déchargé au terminal méthanier de Zeebrugge le 15 mars. Il est reparti à vide vers la Sibérie le 16 mars mais semble se rapprocher du chantier de réparation navale de #Frederikshavn, Danemark.

      Le  Yakov Gakkel  a quitté Montoir-de-Bretagne le 14 mars. Il remonte en Sibérie à vide.

      Le  Georgiy Brusilov  a quitté le terminal de Yamal le 8 mars. Il est arrivé à #Rotterdam le 13 mars. Il en est reparti le 14 mars et remonte en Sibérie à vide.

      Le  Rudolf Samoylovich  a quitté Montoir-de-Bretagne le 12 mars. Il est en mer de Barents. Il remonte en Sibérie à vide.

      Le  Nikolay Urvantsev  a quitté Bilbao le 10 mars. Il remonte en Sibérie à vide, il est au nord des îles de #Nouvelle-Zemble.

      Le  Vladimir Voronin  a quitté Rotterdam le 11 mars. Il est remonté en Sibérie à vide. Il est à quai à Yamal. Il est en cours de chargement.

      Le  Georgy Ushakov  a quitté le terminal de Yamal le 8 mars. Après avoir transbordé sa cargaison sur le méthanier conventionnel  Clean Vision , il est reparti à vide vers Yamal.

      #gaz #énergie #transport

  • Pfizer CEO to Israeli TV: World should be back to near-normal in ‘a few months’ Time of Israel

    Albert Bourla says US-based pharma firm is aiming to produce annual shot to cover all COVID variants; accuses anti-vaxxers of causing millions of deaths by spreading misinformation.


    Pfizer CEO Albert Bourla attends a ceremony in the northern city of Thessaloniki, Greece, October 12, 2021. (AP Photo/Giannis Papanikos, file)

    In interviews with Israeli television aired Saturday, Pfizer CEO Albert Bourla predicted the world will return to near-normal conditions within a few months and said the US-based pharmaceutical firm is aiming to produce a once-a-year vaccine covering all coronavirus variants.

    “Once a year it is easier to convince people to do it. It is easier for people to remember. From a public health situation, it is an ideal solution. We are looking to see if we can create a vaccine that covers Omicron and doesn’t forget the other variants. And that could be a solution unless something completely different comes out,” he told Channel 12 news.

    La suite : https://www.timesofisrael.com/pfizer-ceo-to-israeli-tv-we-should-be-back-to-near-normal-in-a-few-mo

    #vaccination #vaccins #vaccin #Pfizer #EnMarche #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccins #santé_publique #néo-libéralisme #ordo-libéralisme #Pasteur #cobayes

    • Des textos de von der Leyen au PDG de Pfizer intriguent
      La Commission européenne a refusé de donner des informations à la presse sur des SMS échangés par sa présidente avec le PDG de Pfizer à propos de l’achat de vaccins.

      La médiatrice de l’UE a reproché vendredi à la Commission européenne d’avoir refusé de donner des informations à la presse sur des textos échangés par sa présidente avec le PDG du laboratoire Pfizer à propos de l’achat de vaccins contre le Covid-19. La médiatrice, Emily O’Reilly, a demandé que le cabinet d’Ursula von der Leyen procède à « une recherche plus approfondie » afin de retrouver ces messages et d’en révéler le contenu conformément aux règles de transparence applicables aux documents de l’UE.

      Après un article du New York Times en avril 2021 rapportant qu’elle avait échangé des SMS avec le patron de Pfizer, Albert Bourla, dans le cadre des négociations sur un contrat d’achat de vaccins contre le Covid-19, un journaliste a demandé à la Commission l’accès aux textos et autres documents sur ces discussions. L’exécutif européen, qui était en charge de négocier les achats de vaccins pour le compte des États membres, a accepté de lui transmettre trois documents (un email, une lettre et un communiqué de presse) mais aucun SMS.

      « Le public peut y avoir accès »
      La Commission a indiqué n’avoir aucune trace de ces messages, affirmant que les textos n’ont pas vocation à être conservés et ne sont pas soumis aux règles sur la transparence des institutions européennes, datant de 2001. Dans une réponse à l’enquête déclenchée par la médiatrice, la Commission juge que ces messages sont « par nature des documents d’une courte durée de vie, qui ne contiennent en principe pas d’informations importantes relatives aux politiques, activités et décisions de la Commission ».

      Pour la médiatrice au contraire, « il est clair » que les textos « entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents » et « le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution ». Elle a appelé l’administration européenne à faire évoluer ses pratiques en matière de conservation des documents pour prendre en compte les « moyens modernes de communication ».

      Les aspects clés des contrats sont confidentiels
      « Aucune tentative n’a été faite pour identifier si les textos en question existaient. Cette façon d’agir ne répond pas aux attentes en matière de transparence », a critiqué Emily O’Reilly. Si ces messages sont identifiés, la Commission devra « évaluer s’ils remplissent les critères, en vertu de la législation de l’UE sur l’accès aux documents, pour être divulgués », conclut-elle dans ses recommandations qui ne sont toutefois pas contraignantes.

      Plus de la moitié des 4,2 milliards de doses contre le Covid-19 achetées ou réservées par l’UE sont fournies par le duo américano-allemand Pfizer-BioNTech. Les aspects clés des contrats passés avec les laboratoires, notamment les prix, sont confidentiels, ce qui a été critiqué par des eurodéputés et des ONG. « Cette affaire est plus importante qu’un simple échange de SMS », a dénoncé l’eurodéputée néerlandaise Sophie in’t Veld (Renew Europe), estimant que « la Commission européenne est devenue moins transparente (...) ».

      #ue #union_européenne #corruption (une habitude chez pfizer) #ursula_von_der_leyen #commission_européenne

    • Dans les hôpitaux, en France, on en est à trimballer les vieux d’un service à l’autre pour ne pas faire exploser la DMS (durée moyenne de séjour) pour que le service ne perde pas d’argent.

      Les règles financières de gestion imposées par l’union européenne sont formidables ! Des sigles et des chiffres.

    • Curieux, ces faux pass ne font pas baisser les statistiques officielles
      Covid-19 : trois hommes soupçonnés d’avoir établi plus de 60.000 faux passes sanitaires mis en examen
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/faux-passes-sanitaires-trois-mises-en-examen-a-paris-20220128

      Trois hommes soupçonnés d’avoir usurpé l’identité numérique de médecins et établi plus de 60.000 passes sanitaires falsifiés ont été mis en examen vendredi 28 janvier à Paris, a appris l’AFP de source judiciaire.
      . . . . .
      Les trois mis en examen sont soupçonnés d’être des pirates informatiques, avait indiqué dans un communiqué la gendarmerie, estimant à plus de 62.000 le nombre total de faux passes sanitaires créés. L’enquête, notamment confiée aux gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), a établi que les trois suspects, âgés de 22 à 29 ans, auraient usurpé l’identité numérique de 35 médecins répartis dans toute la France.


      Ils auraient ensuite généré les certificats de vaccination frauduleux puis les auraient revendus directement à leurs bénéficiaires ou au profit de complices faisant office de revendeurs, expliquait-elle. Par ailleurs, huit suspects ont aussi été interpellés mardi et mercredi dans la région lyonnaise, dans le cadre d’une autre enquête.

      Cette dernière est partie du signalement de l’Ordre des infirmiers de la Loire et d’un médecin de la Caisse primaire d’assurance maladie, portant sur des milliers de passe sanitaires établis au nom d’un infirmier de la région d’Angers (Maine-et-Loire), lequel n’avait jamais effectué de vaccinations anti-Covid, avait indiqué mercredi une source judiciaire, confirmant une information du Monde. En réalisant que son compte professionnel avait été piraté, un infirmier avait déposé plainte à Angers. Mais les investigations se sont orientées vers la région lyonnaise, entraînant la saisine de la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Lyon.

      #pass #pass_sanitaire

  • #Emmanuel_Macron, 19.01.2022 : « Refonder le partenariat avec l’#Afrique »

    « En lien avec #Charles_Michel et #Ursula_von_der_Leyen, nous avons ainsi souhaité que nous puissions tenir un #sommet au mois de février afin de refonder notre partenariat avec le #continent_africain », a annoncé Emmanuel Macron

    Un partenariat notamment dans le cadre de la pandémie, Emmanuel Macron annonçant que « 700 millions de doses auront été distribuées d’ici juin 2022 », mais pas seulement, le président prônant aussi le fait de « réinventer une nouvelle alliance avec le continent, d’abord à travers un New Deal économique et financier avec l’Afrique ».

    L’Europe a « le devoir de proposer une nouvelle alliance au continent africain, les destins des deux rives de la Méditerranée sont liés », a fait valoir Emmanuel Macron. « Nous ne pouvons aborder décemment le sujet des migrations sans traiter les causes profondes », a-t-il soutenu, ajoutant que « c’est en Afrique que se joue une partie du bouleversement du monde ».

    https://fr.finance.yahoo.com/actualites/avortement-russie-%C3%A9tat-droit-quil-111427046.html

    #Europe #Macron #partenariat #discours #alliance #New_Deal_économique #New_Deal #migrations #root_causes #causes_profondes

    via @karine4
    ping @isskein @rhoumour

  • #Ursula_von_der_Leyen, 30.11.2021 :

    I just talked to Prime Minister of Iraq @MAKadhimi

    We are cooperating closely on repatriation flights to ensure the safe return of Iraqi nationals stranded in Belarus.

    https://twitter.com/vonderleyen/status/1465744105657483266

    #même_pas_honte
    #asile #migrations #réfugiés #Pologne #Biélorussie #rapatriement #Irak #réfugiés_irakiens #refoulement #vols #vols_de_rapatriement #illégalité #UE #EU #union_européenne

    ping @isskein @karine4

  • A ne pas oublier...

    „I thank #Greece for being our European #shield

    Dixit #Ursula_von_der_Leyen, March 2020.

    Phrase complète:

    Those who seek to test Europe’s unity will be disappointed. We will hold the line and our unity will prevail. Now is the time for concerted action and cool heads and acting based on our values. Turkey is not an enemy and people are not just means to reach a goal. We would all do well to remember both in the days to come. I thank Greece for being our European #ασπίδα [English: #shield] in these times.

    Source:
    https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/statement_20_380

    voir aussi:
    https://seenthis.net/messages/830355

    #bouclier #internal_externalization #Grèce #asile #migrations #frontières #EU #UE #Union_européenne #réfugiés #von_der_Leyen

    ping @isskein @karine4

    • –-> 05.06.2021 :

      Link here of the speech [in Greek, google translation OK] of #Margaritis_Schinas in Komotini yesterday.
      Among other things: ’Evros, thrace, are now the symbol of the “European shield”...

      https://twitter.com/lk2015r/status/1401198056603856896

      –—

      Σχοινάς : Σύμβολο της “ευρωπαϊκής ασπίδας” ο Έβρος και η Θράκη

      Ο αντιπρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, Μαργαρίτης Σχοινάς, πραγματοποίησε χθες βράδυ ομιλία σε εκδήλωση στο Αρχαιολογικό Μουσείο Κομοτηνής, με τη συμμετοχή εκπροσώπων των τοπικών φορέων.

      Ο κ.Σχοινάς, που συνεχίζει σήμερα την διήμερη περιοδεία του στην Θράκη και χθες επισκέφθηκε το νομό Έβρου, συνοδευόμενος από τον Περιφερειάρχη Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης Χρήστο Μέτιο, τόνισε ότι :

      “Η Θράκη της ισότητας είναι πρότυπο κοινής συμβίωσης χριστιανών και μουσουλμάνων, για όλη την Ευρώπη, διαπολιτισμικής και διαθρησκευτικής συνεργασίας, πολιτικής και κοινωνικής αντιπροσώπευσης στη δημόσια ζωή”, υπογράμμισε ο αντιπρόεδρος της Ευρωπαϊκής Επιτροπής, Μαργαρίτης Σχοινάς.

      “Η Θράκη είναι η καρδιά του πολιτικού, δημοκρατικού και κοινωνικού, κοινού ευρωπαϊκού στοιχείου, καθρεφτίζει το σπουδαίο πολυπολιτισμικό μας ψηφιδωτό, αλλά και την σπουδαιότητα των κοινωνικών μας κατακτήσεων, τον ευρωπαϊκό τρόπο ζωής που αποτελείται από ένα μοναδικό πλαίσιο αρχών και αξιών που μόνο εδώ, στην Ευρώπη, μπορεί κάποιος να τις βρει συγκεντρωμένες, όλες μαζί.”, είπε ο κ. Σχοινάς και συνέχισε : “Ο ευρωπαϊκός τρόπος ζωής είναι οι κατακτήσεις που πετύχαμε όλοι μαζί οι Ευρωπαίοι διαχρονικά για να δημιουργήσουμε το αρτιότερο πολιτικό σύστημα, το πιο σύγχρονο δημοκρατικό πλαίσιο που γνώρισε ποτέ ο κόσμος και που η Ελλάδα έκανε κτήμα της τα τελευταία 40 χρόνια της ένταξης της στην Ενωμένη Ευρώπη, που περήφανα γιορτάζουμε φέτος όλοι οι Έλληνες μαζί”.

      Η Θράκη στην καρδιά του Ευρωπαϊκού Τρόπου Ζωής
      Όπως σημείωσε, ο ευρωπαϊκός τρόπος ζωής περιλαμβάνει την ασφάλεια, τη δημόσια υγεία, το μεταναστευτικό, την εκπαίδευση, τις δεξιότητες, την ενσωμάτωση, τον Πολιτισμό, τον διαθρησκευτικό διάλογο και την συνύπαρξη, την ανεκτικότητα στο διαφορετικό και την καταπολέμηση του ρατσισμού, της μισαλλοδοξίας, του αντισημιτισμού ή κάθε άλλης μορφής θρησκευτικού εξτρεμισμού – που δεν ταιριάζουν με την ποικιλόμορφη ευρωπαϊκή μας ταυτότητα, τις αξίες, τις ευκαιρίες, την κινητικότητα, τον σεβασμό στην ιστορική μας ταυτότητα αλλά και τα ανθρώπινα δικαιώματα.

      “Τα τελευταία σαράντα χρόνια αποτελούν τη μακρύτερη περίοδο ειρήνης, δημοκρατίας και ευημερίας που γνώρισαν οι Έλληνες, κάθε θρησκεύματος, κάθε φύλου, κάθε καταγωγής ή κοινωνικής τάξης”, τόνισε και για τη Θράκη σημείωσε πως αν και βρίσκεται στα σύνορα της Ευρώπης, “είναι η καρδιά της Ευρώπης, ζωτική της περιφέρεια και φάρος ελπίδας για πολλές άλλες περιοχές με συναφή χαρακτηριστικά. Η Θράκη είναι στη καρδιά του ευρωπαϊκού τρόπου ζωής και χάρις στα ευρωπαϊκά εργαλεία για την εκπαίδευση, την ενσωμάτωση, την συνεργασία, την κινητικότητα, την πολιτιστική δημιουργία είναι σήμερα υπόδειγμα ισονομίας και ισοπολιτείας”.

      Ανέφερε πως από την αρχή της θητείας της η νέα Ευρωπαϊκή Επιτροπή εργάζεται σκληρά για να εμπλουτίσει το κεκτημένο της Ευρώπης που δημιουργεί ευκαιρίες για όλους. Κάνει χρήση πρωτοβουλιών, όπως το νέο Θεματολόγιο για τις δεξιότητες, που κατατέθηκε το καλοκαίρι, και μέσω αυτού θέλουμε να βοηθήσει όλους τους Eυρωπαίους πολίτες να προετοιμαστούν για την επανάσταση δεξιοτήτων που θα φέρει η πράσινη και ψηφιακή εποχή.

      Προγράμματα που προωθεί η Κομισιόν στην Ανατολική Μακεδονία – Θράκη
      Αυτό θα γίνει, μεταξύ άλλων, και μέσω του προγράμματος Erasmus του οποίου διπλασίασε τους πόρους και μιας νέας οικογένειας υποστηρικτικών μέσων, τον Ενιαίο Ευρωπαϊκό Χώρο Εκπαίδευσης, που φιλοδοξεί να συγκροτήσουμε μαζί με τα κράτη μέλη, ως ένα εξαιρετικό οικοσύστημα μάθησης και αριστείας, προσβάσιμο και ανοιχτό σε όλους, που θα διευκολύνει την κινητικότητα στην εκπαίδευση, την κατάρτιση, τις επαγγελματικές συνεργασίες, την κοινωνική ένταξη και ενσωμάτωση.

      Παρέθεσε αναλυτικά στοιχεία, σύμφωνα με τα οποία :

      Περισσότερες από 2.500 υποτροφίες κινητικότητας έχουν χορηγηθεί μέσω του Δημοκρίτειου Πανεπιστημίου Θράκης (ΔΠΘ), του Διεθνούς Πανεπιστημίου και του ΤΕΙ Καβάλας σε φοιτητές, διδακτικό προσωπικό και εργαζόμενους σε προγράμματα στην Ελλάδα, την Γαλλία, την Γερμανία, την Ισπανία, την Ιταλία, την Κύπρο, την Πολωνία, την Ρουμανία, την Τσεχία, την Βουλγαρία, την Τουρκία.
      Το Δημοκρίτειο Πανεπιστήμιο συμμετέχει στα προγράμματα Καινοτομίας και Έξυπνης Εξειδίκευσης για τα οποία σκοπεύουμε να εκδώσουμε σχετική έκθεση το ερχόμενο καλοκαίρι.
      Η Ελλάδα, κυρίως στα προγράμματα του Ορίζοντα 2020, έχει να επιδείξει μια ακόμη ιστορία επιτυχίας μιας και είναι στην πρώτη δεκάδα απορροφητικότητας με 1,62 δισ. ευρώ στους 27 συν το Ηνωμένο Βασίλειο.

      Η Ανατολική Μακεδονία και Θράκη συμμετέχει μέσω του ΔΠΘ, των ΟΤΑ αλλά και ιδιωτών και τη νέα προγραμματική περίοδο, με το διευρυμένο πρόγραμμα Ορίζοντας Ευρώπη όπου θα υπάρχουν ακόμη μεγαλύτερες δυνατότητες για την χρηματοδότηση της Καινοτομίας και της Έρευνας με περισσότερα κονδύλια για όλη την χώρα αλλά και την δική σας περιφέρεια. Μέχρι στιγμής η Ανατολική Μακεδονία και Θράκη έχει προσελκύσει κεφάλαια 6,4 εκατ. ευρώ που είμαι σίγουρος ότι θα πολλαπλασιαστούν.
      Συστατικό κομμάτι της πολιτικής μας που απαντά στην ενίσχυση των δεξιοτήτων και της εκπαίδευσης καλύπτουμε με το Σχέδιο Δράσης για την Ψηφιακή Εκπαίδευση, που εγκρίναμε τον περασμένο Σεπτέμβριο, και μπορεί να υποστηρίξει την χώρα στην ανάπτυξη των ψηφιακών δεξιοτήτων και υποδομών.

      Με τα άλματα που έχει κάνει η χώρα τους τελευταίους μήνες στην ψηφιοποίηση και την αποτελεσματικότητα των υπηρεσιών μπορεί να εκμεταλλευτεί πλήρως τα νέα αυτά ευρωπαϊκά εργαλεία για τη χορήγηση βασικών – αλλά και πιο εξειδικευμένων – ψηφιακών δεξιοτήτων στους συμπολίτες μας. Για να επιτύχουμε μια πραγματική ψηφιακή επανάσταση δεν αρκεί να επενδύσουμε μόνο σε τεχνολογίες και υποδομές, αλλά – πρωτίστως – σε ανθρώπους. Όλους τους ανθρώπους, χωρίς αποκλεισμούς, ενδιάμεσους και ημέτερους.
      Εκτός από την ψηφιακή μετάβαση, την ασφάλεια και το μεταναστευτικό που αποτελούν δομικά συστατικά του δικού του χαρτοφυλακίου, ο κ. Σχοινάς είπε ότι η Πράσινη Συμφωνία αποτελεί μια εξίσου σπουδαία προτεραιότητα που παρέμεινε ψηλά στη ατζέντα παρά το ηλεκτρικό σοκ που επέφερε η πρωτοφανής πανδημία που χτύπησε την ανθρωπότητα. Επίσης, μέσα από την ενίσχυση του μοναδικού φυσικού κάλους της Θράκης μπορούν να προκύψουν επιπλέον ευκαιρίες παράλληλα με την προστασία της βιοποικιλότητας για την οποία έχουμε ήδη συγχρηματοδοτήσει 42,8 εκατομμύρια ευρώ από το πρόγραμμα LIFE.Σε λίγο καιρό, πιθανότατα εντός του Ιουνίου θα ανοίξει και για νέες συμμετοχές-ανοιχτές και σε προτάσεις που αφορούν την ενέργεια. Μέσα από συνέργειες με τα συναφή εκπαιδευτικά ιδρύματα του ΔΠΘ που παράγουν σπουδαίο ερευνητικό έργο, αλλά και ΣΔΙΤ, με την δική μας χρηματοδότηση μπορεί να δοθεί περαιτέρω έμφαση σε δράσεις για τον αγροτοδιατροφικό κλάδο, την έξυπνη και αειφόρο γεωργία και δασοκομία, το θαλάσσιο και παράκτιο περιβάλλον, τη βιοοικονομία, τα ποτάμια και τους υδροφόρους ορίζοντες της περιοχής.

      Μέσω του προγράμματος αγροτικής ανάπτυξης έχουμε ήδη στηρίξει 586.000 αγρότες και γεωργικές επιχειρήσεις, 29.000 νέους ενώ 25.000 αγρότες έχουν καταρτιστεί ή επιμορφωθεί. Το 9,8% των εγκεκριμένων προγραμμάτων και το 10,9% των συνολικών πληρωμών αφορούν την Ανατολική Μακεδονία και Θράκη. Ενώ έχουμε φροντίσει να προστατεύσουμε δεκάδες τοπικά προϊόντα της πατρίδας μας πολλά από τα οποία δικά σας όπως το Ούζο Θράκης, κρασιά από τους αμπελώνες όλων των νομών της περιφέρειας, τον Ίσμαρο την Δράμα, ελιές από την Θάσο, τις περίφημες πατάτες και τα φασόλια Νευροκοπίου και άλλα πολλά που προσθέτουν σημαντικά οφέλη στην τοπική παραγωγή και οικονομία. Για την περίοδο 2021-2027, η Ελλάδα θα επωφεληθεί από συνολική κατανομή της 19,4 δισεκατομμυρίων ευρώ που έχουμε αποφασίσει για την Κοινή Γεωργική Παραγωγή στην Ευρώπη και ήδη δουλεύουμε ως Ευρωπαϊκή Επιτροπή στενά με τις εθνικές αρχές για την κατάρτιση και την έγκριση της νέας περιόδου.

      Σχετικά με την Περιφέρεια Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης είπε ότι διαθέτει ένα μοναδικό σύνολο ιδιαιτεροτήτων που μπορούν να συνδράμουν ουσιαστικά στην εξέλιξη και τον εκσυγχρονισμό της περιοχής, όπως :

      Η μεταποιητική της παράδοση από την ιστορική μεταξουργία στο Σουφλί.
      Η γεωστρατηγική και οικονομική σημασία των ενεργειακών δικτύων που τέμνουν την περιοχή αλλά και οι προοπτικές των λιμανιών της Αλεξανδρούπολης και της Καβάλας – με την δεδομένη στήριξη της Ευρώπης – μπορούν να εκτοξεύσουν τον παραγωγικό ιστό όχι μόνο της Περιφέρειας αλλά της ευρύτερης περιοχής εντός και εκτός συνόρων. Όλα αυτά μαζί με τον δυναμισμό των επιχειρήσεων που έχουν ήδη επενδύσει στην περιοχή κι έχουν δημιουργήσει σημαντικές παραγωγικές δομές, με τα πανεπιστημιακά ιδρύματα και τα εργαστήρια που τονώνονται συνεχώς με το δυναμισμό των νέων που σπουδάζουν και δημιουργούν εδώ.

      Η Ευρώπη αποδεδειγμένα βρίσκεται στο πλευρό της περιφέρειας, των δήμων και των επιχειρήσεων της περιοχής και σχεδόν 460 εκατομμύρια ευρώ κατευθύνθηκαν στην Ανατολική Μακεδονία και Θράκη την περίοδο 2014-2020 από τα Ευρωπαϊκά Διαρθρωτικά Ταμεία και αλλάζουν τη φυσιογνωμία του τόπου.

      άλλαξε ουσιαστικά τις ζωές μας, την πορεία του κόσμου, όπως τον γνωρίζαμε, οδήγησε σε τομές στην ευρωπαϊκή πολιτική που ποτέ ξανά δεν τολμήσαμε και τόνισε πως “στην τωρινή δύσκολη συγκυρία ίσως τη κρισιμότερη σε βάθος γενεών, χτίζουμε το κοινό μας μέλλον σε τέσσερα κρίσιμα ευρωπαϊκά εργοτάξια”.

      Στην Υγεία. Στην πρώτη γραμμή της μάχης μεα ασφαλή και προσβάσιμα σε όλους ακόμη και εκτός Ευρώπης μιας και η ΕΕ είναι η μοναδική έως σήμερα που εξάγει σχεδόν τον ίδιο αριθμό εμβολίων που έχει εξασφαλισμένα ήδη έως το 2023 για τους πολίτες της και στον υπόλοιπο κόσμο.

      Με τη νέα Ευρωπαϊκή Ένωση Υγείας που το εν εξελίξει εμβολιαστικό πρόγραμμα – το μεγαλύτερο στην ιστορία της ανθρωπότητας με εμβόλιθα μας θωρακίσει στις υγειονομικές προκλήσεις του αύριο, αλλά και την επέκταση της κοινής προμήθειας σε θεραπευτικά σκευάσματα κατά του COVID-19 που ήδη εγκρίναμε πριν λίγες εβδομάδες. Από τον ευρωπαϊκό προϋπολογισμό σήμερα υποστηρίζουμε κινητές μονάδες υγείας, τα εμβολιαστικά κέντρα, τα διαγνωστικά testcenters.

      Στο σημείο αυτό έκανε ειδική αναφορά στο Πανεπιστημιακό Νοσοκομείο Αλεξανδρούπολης που επισκέφθηκε το μεσημέρι και υπογράμμισε : “Όλα τα νοσοκομεία της περιφέρειας και ιδιαίτερα το Πανεπιστημιακό της Αλεξανδρούπολης που επισκέφτηκα νωρίτερα ως το κέντρο αναφοράς για την πανδημία έχουν ενισχυθεί σημαντικά από τις έκτακτες ενισχύσεις ενώ είναι το μοναδικό δημόσιο νοσοκομείο στη Βόρεια Ελλάδα (περίπου 3,1 εκατομμύρια πολίτες) με δυνατότητες ενδοαγγειακής θεραπείας, με αποτέλεσμα τη περίθαλψη ασθενών από όλους τους νομούς της Μακεδονίας και της Θράκης χάρις στη διαχρονική του χρηματοδότηση από τα εργαλεία της Ευρωπαϊκής Επιτροπής”.

      Μίλησε για το Πιστοποιητικό Κινητικότητας, το χαρακτήρισε “ένα νέο πακέτο για την ασφαλή επανέναρξη των μετακινήσεων, στο οποίο η Ελλάδα και ο πρωθυπουργός της πρωτοστάτησαν” και συμπλήρωσε : “Δεν πρόκειται μόνο για ένα πιστοποιητικό εμβολιασμού, αλλά ένα κλειδί ασφαλείας για την επάνοδο στην κανονικότητα, τον τουρισμό και την κινητικότητα. Την προηγούμενη εβδομάδα εγκαινιάσαμε μαζί με τον πρωθυπουργό και τον Σαρλ Μισέλ, τον πρόεδρο του Ευρωπαϊκού Συμβουλίου, και τον αρμόδιο υπουργό την ελληνική του έκδοση στο Υπουργείο Ψηφιακής Διακυβέρνησης στην Αθήνα. Ένα κλειδί ασφαλείας για την δημόσια υγεία αλλά και τις μετακινήσεις και τον τουρισμό. Μάλιστα, όταν συνήθως η νομοθετική διαδικασία στην ευρωπαϊκή γραφειοκρατία ολοκληρώνεται περίπου σε 2 χρόνια, το συγκεκριμένο fasttrack πιστοποιητικό – χωρίς εκπτώσεις στα προσωπικά δεδομένα – το ολοκληρώσαμε μόλις σε 2 μήνες”.

      Στη θωράκιση της οικονομίας με ιστορικά νέα εργαλεία και αποφάσεις. Μαθαίνοντας από τα λάθη της προηγούμενης κρίσης, αναστείλαμε τους δημοσιονομικούς περιορισμούς του Συμφώνου Σταθερότητας για τρία χρόνια, δίνοντας στα κράτη μέλη πλήρη ευελιξία να στηρίξουν τις οικονομίες τους όσο χρειάζονται μέχρι να γυρίσουν στα προ-κρίσης επίπεδα.
      Δημιουργήσαμε σε χρόνο ρεκόρ ένα νέο χρηματοδοτικό εργαλείο αξίας 100 δισ. ευρώ για την στήριξη της απασχόλησης (SURE) το οποίο παρέχει στην Ελλάδα άνω των 5 δισ. ευρώ μέσω του προγράμματος Συν-Εργασία. Η Ευρωπαϊκή Κεντρική Τράπεζα ενίσχυσε τις προσπάθειες των χωρών μας με τεράστιο πρόγραμμα αγορών ομολόγων αξίας 1.8 τρισ. ευρώ, μειώνοντας το κόστος δανεισμού σε ιστορικά χαμηλά επίπεδα για περιπτώσεις όπως η Ελλάδα.

      Ως έκτακτα μέτρα για την στήριξη της τοπικής αγοράς στην Περιφέρεια έχουν ήδη επιλεγεί 10000 επιχειρήσεις με συνολικό στόχο τις 25000 και στις οποίες επενδύουμε 65 εκατομμύρια από τους διαθέσιμους πόρους του Ευρωπαϊκού Ταμείου Περιφερειακής Ανάπτυξης. Για την αντιμετώπιση των κοινωνικοοικονομικών συνεπειών της κρίσης από την πανδημία και για την παροχή στήριξης στις πληγείσες μικρομεσαίες επιχειρήσεις. Επίσης, ενισχύουμε 41 επενδυτικά Project καινοτομίας, με σχεδόν 58 εκατομμύρια για δράσεις κοινωνικής ενσωμάτωσης και περίπου 6 εκατομμύρια για την στήριξη της απασχόλησης.

      Και πάνω απ’ όλα, δημιουργήσαμε το εμβληματικό και χωρίς προηγούμενο Σχέδιο Ανάκαμψης με τα 750 δισ. ευρώ του κοινού δανεισμού, που μαζί με το πολυετές δημοσιονομικό πλαίσιο για την περίοδο 2021-2027, δημιουργεί ένα υπερόπλο σχεδόν 2 τρισ. ευρώ για την οικονομική ανάκαμψη, πολλαπλάσιο του Πακέτου Μάρσαλ σε πραγματικούς όρους.

      Αναλογικά με το μέγεθος της οικονομίας της, η Ελλάδα θα είναι η 4η πιο ευνοημένη χώρα, λαμβάνοντας πάνω από 60 δισ. ευρώ σε επιδοτήσεις, ποσό που αντιστοιχεί στο ένα τρίτο του προ-κρίσης εθνικού προϊόντος μας.

      Εδώ και πάλι η Ελλάδα βγήκε μπροστά με παρρησία, καταθέτοντας δεύτερη σε όλη την Ευρώπη το Εθνικό της Σχέδιο Ανάκαμψης και Ανθεκτικότητας « Ελλάδα 2.0 » για την αξιοποίηση αυτών των κονδυλιών.

      Όπως προδίδει η ονομασία του, το Σχέδιο αποτελεί μια ιστορική ευκαιρία για την δημιουργία μίας νέας Ελλάδας : σύγχρονης, εξωστρεφούς, και έτοιμης να ανταποκριθεί όχι μόνο στις τρέχουσες επιπτώσεις της πανδημίας αλλά και στις παγκόσμιες επαναστάσεις που είναι ήδη εδώ όπως η Πράσινη Συμφωνία και η Ψηφιακή Μετάβαση που προανέφερα, που πλέον και ο πιο δύσπιστος καταλαβαίνει ότι η Ελλάδα έχει κάνει άλματα.

      Με λίγα λόγια, ένα σχέδιο Ελληνικό, Made in EU Greece, που γράψαμε εμείς, όχι άλλοι για μας και που αφορά κάθε Ελληνίδα και Έλληνα. Να είστε σίγουροι ότι προβάλλει μια Ελληνική, με περισσότερη Ευρώπη, δεκαετία. Το ελληνικό σχέδιο θα είναι από τα πρώτα που θα εγκριθούν τις επόμενες ημέρες με έναν ιδιαίτερο πολιτικό ευρωπαϊκό συμβολισμό.

      Σύμβολο της “ευρωπαϊκής ασπίδας” ο Εβρος
      Στη Μετανάστευση. “Εδώ επιτρέψτε μου έναν ιδιαίτερο προσωπικό τόνο, μιας και λίγες μέρες πριν μπει ο κορονοϊός στη ζωή μας, η Ελλάδα υπερασπιζόταν τα ευρωπαϊκά σύνορα με την ιστορική, εμβληματική παρουσία της ευρωπαϊκής ηγεσίας στο πλευρό του πρωθυπουργού στον Έβρο. Που σήμερα, Ευρωπαίοι συνοριοφύλακες και ακτοφύλακες δεν προστατεύουν μόνο τα κοινά μας σύνορα αλλά και γίνονται ανάχωμα στην εργαλειοποίηση κάθε είδους σκοπιμότητας εκμετάλλευση αθώων συνανθρώπων μας. Ποτέ ξανά φίλες και φίλοι, δεν έχει συστρατευτεί σύσσωμη η ευρωπαϊκή ηγεσία στον ίδιο τόπο, στο μέτωπο της κρίσης.

      Ο Έβρος, η Θράκη αποτελεί πλέον το σύμβολο της « ευρωπαϊκής ασπίδας », την καρδιά της ευρωπαϊκής άμυνας απέναντι σε κάθε επίδοξο και αστάθμητο παράγοντα. Στην περιοχή του Έβρου, η Frontex συνεργάζεται με τα τοπικά κέντρα συντονισμού της Ελληνικής Αστυνομίας στην Ορεστιάδα και την Αλεξανδρούπολη, όπου πραγματοποιείται η καθημερινή διοίκηση και ο έλεγχος των επιχειρησιακών δραστηριοτήτων. Η περιοχή φιλοξενεί σήμερα τη μεγαλύτερη εγκατάσταση προστασίας χερσαίων συνόρων στην Ευρώπη και περιλαμβάνει και τις τρεις κύριες κατηγορίες προσωπικού του Frontex, δηλαδή : Με αξιωματικούς του μόνιμου σώματος του Frontex, παρουσία δυνάμεων από άλλα κράτη μέλη με μακροπρόθεσμο σχεδιασμό αλλά και ορισμένου βραχυπρόθεσμου χρονικού πλαισίου ανάπτυξης. Οπως είπε, ξεκίνησε την περιοδεία του στη Θράκη από τα σύνορα στον Εβρο, όπου η Frontex αναπτύσσει δυνάμεις με οχήματα, φορτηγά με θερμικές κάμερες, σκοπούς με συνοδεία σκύλων και ειδικούς σε θέματα επιχειρησιακά.
      “Η πρόταση μας για ένα νέο « Σύμφωνο Αλληλεγγύης » για την μετανάστευση και το άσυλο που βρίσκεται ήδη στη διαπραγμάτευση ανάμεσα στα κράτη μέλη στο Συμβούλιο Υπουργών, προτείνει δίκαιο καταμερισμό των βαρών και των ευθυνών, αναβαθμίζει την Ευρώπη ως έναν προορισμό ασύλου αλλά μόνο για αυτούς που αποδεδειγμένα έχουν ανάγκη”, σημείωσε και πρόσθεσε : “Με το Σύμφωνο, στόχος μας είναι να δημιουργήσουμε μια εντελώς νέα αρχιτεκτονική, βασισμένη στη συνολική προσέγγιση του μεταναστευτικού. Επαναλαμβάνω : η αλληλεγγύη και ο επιμερισμός των βαρών θα γίνει ο κανόνας. Μέσα από ένα κυκλικό σύστημα όπου τα επιμέρους στοιχεία του Συμφώνου συνδέονται λειτουργικά : διαδικασίες διαλογής, συνόρων, ασύλου, επιστροφών, αλληλεγγύης – όλα μαζί, αδιάρρηκτα.

      Γυρνάμε σελίδα σε ένα σύστημα που δεν δούλεψε, που δεν περιποιεί τιμή στην Ευρώπη. Αλλάζουμε το υπόδειγμα, διασφαλίζοντας ότι οι προκλήσεις της μετανάστευσης αντιμετωπίζονται συνολικά και διεξοδικά – εντός και εκτός της Ένωσης. Σήμερα, έχουμε για πρώτη φορά μετά από χρόνια την ευκαιρία μίας ανθεκτικής, ενιαίας, συνεκτικής μεταναστευτικής πολιτικής. Μια ευκαιρία που δεν πρέπει να χαθεί”.

      Στη γεωπολιτική της Ευρώπης. “Ας ξεκινήσουμε με μια απλή παραδοχή : παρ’ όλες τις ατέλειες, τις ελλείψεις, τα όποια λάθη μας, αυτός ο σύγχρονος κόσμος πάει καλύτερα χάρις και στην Ευρώπη”, είπε και συνέχισε : “Να παραδεχτούμε υπερήφανα ότι μας αναγνωρίζει ο υπόλοιπος κόσμος, ότι η Ευρώπη είναι πάντα συνεπής στην υπεράσπιση ενός πολυμερούς, βασισμένου σε κανόνες δικαίου κόσμου. Είμαστε οι μεγαλύτεροι δωρητές αναπτυξιακής βοήθειας στον αναπτυσσόμενο κόσμο οι μεγαλύτεροι εξαγωγείς και χορηγοί εμβολίων, πρωταγωνιστές στη μάχη κατά της κλιματικής αλλαγής, πρότυπο δημοκρατικών και κοινωνικών δικαιωμάτων, υπερασπιστές της ειρήνης και δημοκρατίας παντού στον κόσμο. Η Ευρώπη έχει πολλά ατού για να μείνει αμέτοχη. Την μεγαλύτερη εσωτερική αγορά και το δεύτερο νόμισμα στον κόσμο, το μοντέλο της οικονομίας της αγοράς με ανοικτές αγορές αλλά και συστήματα υγείας και πρόνοιας για όλους, την προστασία των προσωπικών δεδομένων και των ανθρώπινων δικαιωμάτων”.
      Από την “ευρωπαϊκή αθωότητα” στην “ευρωπαϊκή ωριμότητα”
      Ο κ. Σχοινάς επισήμανε ότι η κρίση του COVID επιτάχυνε την πολιτική μετάβαση μας από την περίοδο “ευρωπαϊκής αθωότητας » σε εκείνη της « ευρωπαϊκής ωριμότητας », ίσως το τέλος μιας εποχής όπου η Ευρωπαϊκή Ένωση εθεωρείτο παίκτης αποκλειστικά « ήπιας δύναμης » στην γεωστρατηγική σκακιέρα.

      “Η Ελλάδα και σε αυτό το σημείο έχει αποδείξει ότι μπορεί να διαδραματίσει ρόλο πρωταγωνιστικό. Οι σθεναρές ελληνικές τοποθετήσεις στα ζητήματα που αφορούν την Ανατολική Μεσόγειο, η εποικοδομητική στάση στα Βαλκάνια, ο άξονας Φιλίας στον Κόλπο και το εύρος των δεσμών της στον Εύξεινο Πόντο και τον Καύκασο. Η επιμονή της στο κράτος δικαίου και το διεθνές κεκτημένο και η ενεργή ανάμειξη της χώρας στα στρατηγικής σημασίας ερωτήματα στα οποία καλείται να δώσει απάντηση η Ευρώπη, την καθιστούν σημαντική φωνή το επόμενο διάστημα. Αυτή η 70χρονη πορεία μας θυμίζει και κάτι άλλο : οι ευρωπαϊκές επιτυχίες έρχονται μόνο όταν τολμάμε, σπάνια όταν συμβιβαζόμαστε. Η τόλμη πάντα τέμνει τις εξελίξεις, οι συμβιβασμοί στον χαμηλότερο κοινό παρονομαστή συνήθως μετακυλούν τα προβλήματα. Η ενιαία εσωτερική αγορά, η γέννηση της ΟΝΕ και του ευρώ, το Σένγκεν και η Frontex, η δημιουργία του ESM, τα εμβόλια και το Ταμείο Ανάπτυξης, η Ευρωπαϊκή Πολιτική Προστασία και η κλιματικά ουδέτερη και ψηφιακά ώριμη Ευρώπη μας δείχνουν τον αυτονόητο δρόμο”, τόνισε.

      Στην αρχή της ομιλίας του ο αντιπρόεδρος της Κομισιόν μίλησε για τη Θράκη στη διαδρομή των αιώνων. Η Θράκη ήταν αδελφή της Ευρώπης κατά την ελληνική μυθολογία, έδωσε το όνομα της στη περιοχή που φιλοξένησε τον προστάτη των Θρακών, ‘Αρη, και μοιράζεται πολλούς κοινούς ηγεμόνες με τις γειτονικές περιοχές της Μακεδονίας, είπε. Η ευρύτερη περιοχή από τον Στρυμόνα στον Νέστο και από το Παγγαίο στην οροσειρά της Ροδόπης ως την Δαδιά και τον Έβρο, την χερσαία είσοδο της Ενωμένης Ευρώπης αναβλύζουν το σπουδαίο πέρασμα από την αρχαία Ελλάδα στην Ρωμαϊκή εποχή του πολυμήχανου Σπάρτακου και μετέπειτα στο Βυζάντιο με τις πολλές δυναστείες που είχαν την καταγωγή τους από τον τόπο αυτό.

      Εποχές που γέννησαν τις αρχές και τις αξίες της ίδιας της Ευρώπης και του σύγχρονου δυτικού πολιτισμού. Στις περιοχές αυτές που ενέπνευσαν τις αναζητήσεις του Λευκίππου, του Δημόκριτου που μίλησε για τους διαφορετικούς κόσμους στο σύμπαν και τον Πρωταγόρα, όλοι τους παιδιά των Αβδήρων. Την Ρωμαϊκή Εγνατία, τις τραγωδίες που αντήχησαν στα αρχαία θέατρα των Φιλίππων και της Μαρώνειας. Τον Απόστολο Παύλο που δίδαξε στις περιοχές αυτές, την Αγία Λυδία που βαφτίστηκε ως η πρώτη χριστιανή στην Ευρώπη, αλλά και την οθωμανική περίοδο που συνέθεσε στο αρχιτεκτονικό και μνημειακό τοπίο της περιοχής όπως το περιγράφει στις αναφορές του ο σπουδαίος χρονικογράφος Εβλιγιά Τσελεμπί, το εμβληματικό τέμενος του Διδυμοτείχου για παράδειγμα και αλλά πολλά στην περιοχή.

      Ανθρωποι των επιστημών και του πνεύματος όπως ο Καραθεοδωρής, ο Βιζυηνός ή ευεργέτες όπως ο Μαρασλής και ο Ευγενίδης που συνέβαλαν τα μέγιστα στην Ελλάδα, την Οθωμανική Αυτοκρατορία αλλά και την δύση και την ευρύτερη περιοχή της Μεσογείου συμβάλλοντας στην εξέλιξη και άλλων λαών ή περιοχών.

      Πριν την ομιλία ο κ. Σχοινάς συναντήθηκε με τον Περιφερειάρχη Ανατολικής Μακεδονίας και Θράκης Χρήστο Μέτιο, ο οποίος τον συνοδεύει σε όλη την διήμερη περιοδεία του στην Θράκη.

      https://www.evros-news.gr/2021/06/05/%cf%83%cf%87%ce%bf%ce%b9%ce%bd%ce%ac%cf%82-%cf%83%cf%8d%ce%bc%ce%b2%ce%bf

  • #Conférence_de_presse conjointe sur la réponse européenne à la #menace_terroriste

    Une conférence de presse a eu lieu hier à Paris, avec #Sebastian_Kurz (chancelier autrichien), #Angela_Merkel, #Mark_Rutte (Pays Bas) ainsi qu’avec le président du Conseil européen, #Charles_Michel, et la présidente de la Commission européenne, #Ursula_Von_der_Leyen.

    La conférence de presse complète est visible ici : https://www.youtube.com/watch?v=zL6_Ewwy8dE&feature=youtu.be

    Message reçu via la mailing-list Migreurop, 11.11.2020 (que j’anonymise et modifie légèrement) :

    Lors de cette conférence ont été tenu des propos potentiellement inquiétants par Emmanuel #Macron. Dans sa prise de parole officielle, il a déclaré : « Il ne faut en rien confondre la lutte contre l’#immigration_clandestine et le terrorisme, mais il nous faut regarder lucidement les #liens qui existent entre ces deux phénomènes. » (à 4mn52sec.)
    Parfaite illustration de l’utilisation rhétorique de la litote !
    En résumé tout ce qui est dit avant le « mais » ne compte pas…

    Plus tard dans la conférence de presse, une journaliste lui pose la question du respect du #droit_d’asile, et il répond ceci : « Tout particulièrement, et c’est un sujet dont nous devons nous emparer collectivement, nous constatons dans tous nos pays à un dévoiement de ce qui est le droit d’asile. Le droit d’asile est fait pour les #combattants_de_la_paix, pour ceux qui prennent un #risque dans leur choix politique dans leur pays. Et nous voyons de plus en plus aujourd’hui de personnes qui viennent demander le droit d’asile en Europe et qui viennent de pays qui ne sont pas en #guerre, auxquels nous donnons des centaines de milliers de #visas chaque année. Donc il y a un dévoiement, qui est utilisé chaque année par des trafiquants, par des réseaux qui sont bien identifiés. » (à 35mn20sec.)

    Ces mots sont inquiétants…
    D’abord parce que Macron, quand il parle du droit d’asile sous cette forme, ne parle pas du droit d’asile au sens de la #convention_de_Genève, mais bien uniquement de l’asile sous sa forme constitutionnelle française.
    #Asile_constitutionnel : "toute personne persécutée en raison de son action en faveur de la #liberté" (alinéa 4 du préambule de la Constitution de 1946)
    L’OFPRA le détaille comme ceci :
    "existence d’une #persécution_effective (et donc pas seulement d’une #crainte_de_persécution)
    les auteurs des persécutions peuvent être déterminés ou non, organisés ou non
    le demandeur a fait preuve d’un engagement actif en faveur de l’instauration d’un régime démocratique ou des valeurs qui s’y attachent (liberté d’expression, liberté d’association, liberté syndicale...)
    l’engagement du demandeur doit être dicté par des considérations d’#intérêt_général (et non d’ordre personnel)"

    Cette forme est bien plus restrictive que l’asile au sens de la Convention :
    Article 1, A, 2 :
    « toute personne qui, craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays. ».

    Quand Emmanuel Macron déclare que c’est un sujet dont les pays européens doivent s’emparer collectivement, est-ce qu’il ne faut pas craindre que des discussions au sein des Etats-membres s’engagent sur une #restriction des #critères d’attribution de l’asile ? Voire une #remise_en_cause de l’asile conventionnel ?
    Ce vendredi doit se tenir une réunion du Conseil Européen, avec tous les ministres de l’intérieur européens. Il faut rappeler que Gérald Darmanin aurait évoqué une remise en cause du droit d’asile, le 18 octobre. Sujet qui n’aurait « pas été à l’ordre du jour » du conseil de défense, contrairement à son souhait.
    https://blogs.mediapart.fr/david-t/blog/191020/itineraire-dune-info-gatee

    Ce #glissement _émantique de la France, qui je l’espère ne va pas déteindre sur les autres Etats-membres.

    #extrémisme_violent #terrorisme #asile #migrations #réfugiés

    ping @isskein @karine4