#utopie_réelle

  • Abolir les #prisons, une « #utopie_réelle »

    Dans « Brique par brique, mur par mur », trois chercheurs tentent la première #histoire de l’#abolitionnisme_pénal, qui place la critique radicale de la #prison, de la #justice et de la #police au cœur de ses analyses. Une tradition militante et politique riche. Y compris en Europe.

    « Les #institutions_pénales ne sont pas seulement inefficaces pour nous protéger et régler nos différends, elles sont en plus préjudiciables et néfastes. » Avec Brique par brique, mur par mur (Lux Éditeur), qui paraît en France le 17 mai, #Gwenola_Ricordeau, professeure associée en justice criminelle à l’université de l’État de Californie, #Joël_Charbit, chercheur associé au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques, et #Shaïn_Morisse, doctorant au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, retracent l’archéologie et l’actualité de l’abolitionnisme pénal, qui défend l’abolition de la justice, de la police et de la prison.

    À la faveur de la critique radicale de la prison et de l’incarcération de masse, ce mouvement intellectuel et militant a retrouvé aux États-Unis une vivacité récente. Mais dans le monde occidental, ses racines ont poussé en Europe, dans les années 1970. Souvent ignorée, quand elle n’est pas « calomniée », taxée d’utopique, la tradition de l’abolitionnisme pénal irrigue pourtant de nombreux mouvements de la gauche radicale globale. Entretien avec Shaïn Morisse, l’un des auteurs.

    Mediapart : La France compte un nombre historique de détenus. La surpopulation est endémique, les conditions de détention sont indignes depuis des décennies. Votre livre débute avec un constat : « Les services que les prisons sont censées rendre ne compenseront jamais les torts qu’elles créent depuis leur création »…

    Shaïn Morisse : La prison impose une souffrance institutionnelle. Elle est destructrice pour les individus, leurs proches et leurs communautés. Pour les abolitionnistes, elle perpétue, comme toutes les institutions du système pénal, un ordre social et racial inégalitaire, qui surcriminalise les populations socialement défavorisées et racisées.

    Qu’est-ce que l’abolitionnisme pénal ?

    Le point de départ de l’abolitionnisme, c’est de dire, là encore, que le coût social du système pénal est supérieur aux services qu’il est censé rendre. Il y a depuis deux siècles une critique permanente du système pénal. D’abord par des réformistes, jusqu’à l’apparition de l’abolitionnisme dans les années 1960-1970. La différence, c’est que les abolitionnistes ne contestent pas simplement le système pénal dans son fonctionnement ou dans ses dysfonctionnements. Mais dans sa légitimité même.

    Ils et elles estiment que le système pénal est injuste, coûteux et destructeur. Mais aussi qu’il est inefficace et inopérant : il ne dissuade pas, ne réhabilite pas. Il traite une partie infinitésimale des situations potentiellement criminalisables. Sa fonction rétributrice, c’est-à-dire la compensation d’une souffrance commise par une souffrance équivalente, voire supérieure, n’est pas non plus satisfaisante. Certes, il neutralise les individus, soit de façon définitive avec la peine de mort, soit pour un certain temps. Mais comme l’écrit [la militante et universitaire antiraciste – ndlr] Angela Davis, « la prison ne fait pas disparaître les problèmes, elle fait disparaître les êtres humains ».

    La prison semble pourtant plus que jamais plébiscitée, dans nos sociétés contemporaines, comme le meilleur moyen de punir. Et ce depuis des décennies, notamment en lien avec ce que vous nommez dans le livre le « durcissement pénal » à partir des années 1970. Pourquoi ?

    L’abolitionnisme se développe dans les années 1960-1970, dans un contexte d’espoir révolutionnaire et de grandes espérances politiques radicales à gauche. On assiste à une médiatisation de la question carcérale, à une politisation autour des questions pénales. Les prisonniers sont érigés en sujet politique, prennent la parole eux-mêmes. Il y a des mouvements de prisonniers, de la répression mais aussi des réformes pénales radicales. Des sociologues réalisent des études empiriques pour comprendre ce qu’est l’incarcération, ce qui se passe réellement en prison.

    À partir de la fin des années 1970, et plus particulièrement au milieu des années 1980, avec l’avènement du néolibéralisme, les discours abolitionnistes deviennent inaudibles. L’intérêt pour les structures disparaît. On ne voit plus que l’individu, qui serait entièrement responsable de sa destinée. C’est « la loi et l’ordre », l’avènement de discours purement punitifs qui ne voient pas l’aspect problématique de la prison. Pourtant, ce sont toujours les mêmes catégories de population qui se retrouvent en prison. Ce n’est donc pas juste une question d’individus qui n’arriveraient pas à se réinsérer dans la société. Il y a des logiques sociales et structurelles : l’abolitionnisme cherche ainsi à réencastrer le système pénal dans la société.

    L’abolition de la prison, mais aussi « de toutes les institutions qui forment le système pénal, comme la police et les tribunaux », apparaît dans ce contexte comme une « utopie ». C’est un terme que vous assumez d’ailleurs.

    L’abolitionnisme revendique la notion d’utopie, mais une « utopie réelle », ancrée dans les potentiels réels de l’humanité. Il s’agit de donner les moyens aux gens de régler ce que le système pénal nomme « délits » et « crimes » d’une manière pérenne et satisfaisante. L’abolitionnisme ne fournit pas un modèle unique, et ne formule pas des « alternatives ». C’est logique : l’idée n’est pas de remplacer le système pénal par une autre institution. De fait, il implique de changer les structures sociales. Car on ne peut pas régler les problèmes qui sont à la source de ce qu’on appelle communément « le crime » sans considérer la société, l’économie, les différents rapports de domination, que ce soit le patriarcat, le validisme ou le racisme.

    C’est-à-dire que l’abolitionnisme du système pénal n’est possible qu’une fois que la révolution aurait eu lieu ?

    Globalement, la tendance assez générale au sein de l’abolitionnisme est révolutionnaire, surtout aujourd’hui. Pour autant, l’abolition est un horizon politique, tout comme la révolution est un horizon. Si les abolitionnistes ne sont pas des réformistes — ils ne pensent pas que le système pénal peut devenir plus acceptable ou efficace –, ils sont aussi pragmatiques. Il y a eu dans les années 1970 des abolitionnistes social-démocrates, et d’autres qui considèrent qu’on peut s’accommoder d’un certain niveau d’inégalité, d’un peu de capitalisme.

    On a tendance à croire que l’abolitionnisme pénal est d’abord américain, dans un pays où l’esclavage est, comme vous l’écrivez « la matrice du système pénal ». Pour autant, vous montrez qu’il y a une tradition française et européenne riche de l’abolitionnisme. La France, écrivez-vous, a d’ailleurs « joué un rôle prépondérant dans la circulation internationale du modèle de la prison »…

    Avec ce livre, nous voulions faire la première histoire générale de l’abolitionnisme, montrer que c’est un mouvement qui a cinquante ans. Raconter, aussi, que ce n’est pas, comme on le pense, un courant récent importé des États-Unis. La première vague de l’abolitionnisme s’est d’abord développée en Europe. La seconde vague, à partir des années 1990, démarre aux États-Unis. Elle est liée aux mouvements de libération africaine américaine, avec Angela Davis et la fondation du groupe Critical Resistance, qui va être très important pour toute la structuration des luttes abolitionnistes. Mais Angela Davis elle-même a lu des auteurs européens ! Ce qui est vrai, c’est que la question de la race, le féminisme, étaient les grands impensés de l’abolitionnisme européen. À partir des années 1990, l’abolitionnisme états-unien va enrichir la réflexion et intégrer ses questions.

    Avec le mouvement Black Lives Matter, les manifestations immenses qui ont suivi le meurtre policier de George Floyd en 2020, un large mouvement social aux États-Unis réclame le « définancement et le désarmement de la police ». Ce mouvement a obtenu des victoires locales. Pourquoi une telle vitalité de l’abolitionnisme pénal aux États-Unis alors qu’il reste chez nous une pensée marginalisée ?

    Cela tient d’abord à l’exceptionnalisme pénal états-unien : à partir des années 1980, une incarcération de masse a été mise en place. La population carcérale a quintuplé, devenant la plus grande du monde, devant la Russie et la Chine. Dans le même temps, l’État social s’est effondré totalement. Comme le souligne le sociologue Loïc Wacquant, l’État pénal s’est renforcé quand l’État social s’effondrait. Les conséquences ont été profondes. C’est de là qu’est repartie la reconfiguration de l’abolitionnisme aux États-Unis, mais aussi en Amérique du Sud. Mais ces dernières années, il y a tout un renouvellement des enjeux de l’abolitionnisme. C’est aussi vrai en Europe, en lien avec les questions de féminisme, d’antiracisme, en lien aussi avec l’action de la police, la question des frontières, ou la question des centres de rétention administrative (CRA).

    Pour beaucoup de victimes, la peine infligée à l’auteur est une reconnaissance, le début d’un chemin de réparation. Vouloir abolir la prison et la justice pénale, n’est-ce pas les priver de cette réparation possible ?

    Vu l’évidence culturelle du système pénal, il est normal que les gens attendent de lui une forme de reconnaissance du préjudice. Mais l’abolitionnisme affirme que le système pénal néglige profondément les intérêts et les besoins de tout le monde : les victimes, mais aussi les personnes criminalisées. Les abolitionnistes s’intéressent donc à des modes alternatifs de régulation des conflits, de manière radicale, c’est-à-dire en faisant en sorte qu’ils ne se reproduisent pas à l’avenir.

    En quoi consistent-ils ?

    Différents courants se sont développés depuis les années 1970-1980, qui ont pris le nom par exemple de « justice restauratrice » ou « réparatrice » au Canada. Les infractions ne sont plus considérées uniquement comme des transgressions à la loi, qui doivent être sanctionnées, mais comme des conflits ou des situations problématiques qui ont des répercussions personnelles sur la vie des gens et qui doivent être réparées. Donc il ne s’agit pas de punir, mais de remédier au tort subi par les victimes et de reconstituer le lien social.

    À partir des années 1990, ce courant de la justice restauratrice, pensé hors du système pénal, a commencé à être digéré par les différents systèmes pénaux. Elle a été utilisée comme un supplément à la peine : par exemple, elle a été intégrée dans la loi en France avec la loi Taubira en 2014.

    A alors émergé la justice transformatrice, notamment sous l’impulsion de l’abolitionniste canadienne Ruth Morris. Elle ne cherche pas juste à réparer le lien social, mais aussi à changer les individus et la société en général. Depuis plus de dix ans, il y a tout un essor militant et éditorial de la justice transformatrice, souvent initiée par des groupes qui, parce qu’ils sont souvent criminalisés, ne peuvent pas forcément recourir à la police.

    C’est le cas, surtout aux États-Unis (avec des groupes comme Generation Five, CARA, Creative Interventions). On peut citer aussi l’activiste Mariame Kaba. En France, c’est aussi la démarche du collectif Fracas. La justice transformatrice recourt à des pratiques de médiation et de guérison. Elle mobilise une palette de mesures adaptées à chaque problème (refuge, groupe de soutien, etc.). Son but est aussi de changer les valeurs, pratiques et structures qui ont rendu la commission de la violence possible, par un travail culturel et politique.

    Le Code pénal prévoit des crimes et des délits. La vision abolitionniste critique la notion de crime, la « figure mythologique du criminel » comme vous l’écrivez. Est-ce à dire que les crimes n’existent pas ?

    Les abolitionnistes considèrent que le crime est une catégorie « éponge », qui regroupe des actes qui n’ont aucune similitude la plupart du temps, que ce soit sur les situations que ça implique ou les impacts concrets que ça va avoir sur la vie des personnes. Pour les abolitionnistes, la grammaire de la criminalisation ne permet pas de comprendre les situations vécues, les circonstances, les expériences des personnes concernées. C’est pour eux une abstraction qui décontextualise, qui réduit la complexité des situations.

    C’est-à-dire qu’il n’y a pas de victimes et il n’y a pas d’auteurs ?

    Ces actes déplorables qu’il y a derrière la notion de « crime » ils sont là, ils existent. Mais les abolitionnistes partent de ces actes et de ces situations pour ensuite proposer une multiplicité d’interprétations de ces situations et de réponses possibles. Beaucoup d’entre eux remettent en cause la dichotomie auteur-victime, car beaucoup d’auteurs sont aussi victimes d’autres systèmes d’oppression. Les abolitionnistes vont dire que le « crime » n’est pas un point de départ utile pour cadrer les problèmes. Ils vont partir des actes et des situations concrètes.

    Il ne s’agit pas d’excuser telle ou telle personne pour avoir commis tel acte : l’abolitionniste cherche à reproblématiser la question de la responsabilité, pas à dédouaner la personne qui a commis l’acte. Mais c’est aussi hypocrite de voir uniquement la responsabilité individuelle comme le fait le système pénal ; et de ne pas regarder toutes les logiques sociales qui ont permis à cette situation d’advenir.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/230424/abolir-les-prisons-une-utopie-reelle
    #abolitionnisme #emprisonnement

    • Brique par brique, mur par mur. Une histoire de l’abolitionnisme pénal

      Il y a d’abord une évidence : les services que les prisons sont censées rendre ne compenseront jamais les torts qu’elles causent. Depuis les années 1960, ce constat d’un immense gâchis a amené un vaste mouvement à œuvrer à l’abolitionnisme pénal : en finir avec toutes les prisons, mais aussi avec les autres institutions qui forment le système pénal, comme la police et les tribunaux. Ce projet politique poursuit ainsi un objectif ambitieux : rendre vraiment justice aux victimes et répondre à leurs besoins, en plus de prévenir les violences systémiques et interpersonnelles.

      En prenant appui sur les trajectoires transnationales des mouvements politiques qui ont mis au cœur de leur démarche la critique radicale du système carcéral et judiciaire, cet ouvrage, le premier du genre en langue française, offre une documentation indispensable pour inspirer les luttes contemporaines.

      https://luxediteur.com/catalogue/brique-par-brique-mur-par-mur
      #livre

  • On pense souvent que les femmes rurales brésiliennes sont passives, analphabètes, éloignées des revendications politiques ou égalitaires. Or, rien n’est plus faux...

    https://sms.hypotheses.org/18826

    Quand on évoque le monde rural brésilien, il est difficile d’échapper aux stéréotypes, notamment ceux concernant les femmes qui y vivent. Ces femmes rurales seraient comme arriérées, passives, analphabètes, vivant en un lieu où certaines réflexions politiques ou égalitaires ne sont pas portées. Or, dans la pratique, rien n’est plus faux : il suffit d’aller à la rencontre de ces femmes pour voir cette représentation voler en éclats. Et c’est tout l’objet de ce film recherche que de le montrer.

    Comment, alors qu’on travaille sur la construction d’une « utopie réelle » par des femmes rurales brésiliennes, montrer qu’elles sont les actrices du changement ? Comment ne pas reproduire l’image stigmatisée, l’usurpation de la parole, l’invisibilisation des savoirs, la négation sociale de ces enquêtées dans le processus de recherche ? En tant que féministe, et travaillant avec des féministes, ces questions sont centrales et nous ont porté à penser un film participatif (...)

  • Sulle Dolomiti, un gruppo di persone sta organizzando un’utopia reale

    #Simposio' è una tre giorni a #Borca_di_Cadore, in un ex #villaggio_Eni, con poca corrente elettrica e tante ipotesi sul futuro che ci aspetta.

    Il Villaggio Eni di Borca di Cadore nasce sulle Dolomiti negli anni Cinquanta del Novecento, un periodo storico in cui la parola utopia non suscitava terrore ma stimolava l’ingegno. È un villaggio di 100.000 mq edificati, voluto da Enrico Mattei e progettato da Edoardo Gellner per ospitare i dipendenti dell’Eni per le vacanze. Durante il periodo di attività, le oltre 200 villette monofamiliari venivano assegnate tramite sorteggio, e non c’era alcuna distinzione tra operai e dirigenti. Il villaggio di Borca è uno dei rari casi italiani in cui progettualità, società e utopia hanno dato luogo a una complessa e raffinata infrastruttura architettonica.

    Con il passare degli anni, però, quella che doveva essere la sede di un’utopia sociale ha sfiorato il degrado—in una bella metafora dei tempi che sono trascorsi e stiamo ancora vivendo. Ma a partire dal 2002 l’intero villaggio viene acquisito da Minoter che lo riqualifica insieme allo stesso Gellner. Nel 2014 Minoter incontra Dolomiti Contemporanee dando vita a un progetto che prevede, tra le altre cose, residenze artistiche. È in questo contesto di architetture industriali incastrate tra alberi e rocce da 250 milioni di anni che dal 4 al 7 luglio avrà luogo Simposio: una tre giorni di talk, workshop e performance artistiche organizzata dal collettivo romano NONE.

    L’idea di un simposio nasce nel 2017 dal bisogno di un progetto sociale e culturale e allo stesso tempo libero da mediazioni e committenze. “Non abbiamo fatto altro che riprendere un format millenario, il Simposio appunto. Siamo partiti coinvolgendo amici e creando affinità per sviluppare un progetto senza scopo di lucro. Abbiamo anche cercato partner e istituzioni che sostenessero l’iniziativa, senza molto successo: la cultura, l’arte e l’intelletto non sono il primo punto dell’ Agenda Italia,” mi ha detto Gregorio De Luca Comandini, portavoce di NONE. “Conoscevamo il lavoro di valorizzazione svolto dal Progetto Borca, abbiamo proposto l’idea di una comune simposiana, è piaciuta ed eccoci qua.”

    Nel corso del soggiorno ci saranno degli speech tenuti da attivisti e ricercatori. Tra gli altri, Tatiana Bazzichelli di Distruption Lab e Andrea Natella, ex membro di Luther Blisset. Inoltre, terranno dei laboratori MACAO, Kabul Magazine, La Scuola Open Source, Clusterduck e Francesco Nucci, Presidente della Fondazione Volume!. Ci saranno poi performance di Marco Donnarumma e dei Luminous Bees, e opere di fuse*, dotdotdot, Quiet Ensemble, Donato Piccolo, Kamilia Kard, NONE collective, Cristian Rizzuti. Proiezioni—tra cui quella di Apocalipse WOW!, un cortometraggio con protagonista Franco “Bifo” Berardi—e infine i live musicali di Tullia Benedicta, Teiuq, Cosimo Damiano, Marco Ubik Bonini, Arssalendo, Hubble, Mai Mai Mai.

    “Nel 2019 parole come assemblea e collettivo rimandano a un mondo vecchio, kefiah ed eskimo, che suona sfigato. Eppure ci sono persone, gruppi, progetti che provengono da quell’estrazione ma che non corrispondono più allo stereotipo, che si sono calate nell’attivismo e nello sviluppo di modelli artistici, culturali ed economici alternativi,” ha continuato De Luca Comandini. “L’utopia reale di Simposio significa lavorare insieme per lo sviluppo di progetti indipendenti strutturati. Oggi siamo talmente immersi nel tecnocapitalismo che abbiamo la sensazione di non poterne più prescindere, ma è necessario uscirne, proporre un’alternativa.”

    Ogni giorno a Simposio si terrà un’assemblea plenaria di tre ore in cui si farà il punto su speech e laboratori, nonché su una serie di temi generali proposti dai partecipanti all’interno di un Google Doc. Le domande—che per ora vanno dalle questioni ambientali passando per l’intelligenza artificiale, il suffragio universale, la genetica e la cooperazione—verranno estratte a sorte e sottoposte a tutti.

    “Le partecipazioni sono avvenute abbastanza spontaneamente: la rete di contatti e collaborazioni si è allargata anche a persone e contenuti che non conoscevamo ma che hanno mostrato interesse. L’intenzione principale è stata quella di diversificare i contributi individuando lavori e ricerche di diversa natura, accostando figure di diverse competenze, diversi punti di vista. Noi non siamo dei curatori, non abbiamo intenzione di rappresentare un quadro esaustivo della scena contemporanea, non abbiamo aspirazioni di ricerca scientifica. Deve esserci per forza un obiettivo preciso? Noi non lo crediamo,” ha concluso De Luca Comandini.

    https://www.vice.com/it/article/xwnpaa/simposio-none-vilaggio-eni-borca-dolomiti-festival-utopia
    #Dolomites #montagne #utopie #utopie_réelle #Italie

  • Adieux au #capitalisme. #Autonomie, société du #bien_vivre et multiplicité des mondes

    Il est temps de rouvrir le futur. Et d’engager résolument la réflexion sur ce que peut être un #monde_libéré de la #tyrannie_capitaliste. C’est ce que propose ce #livre, en prenant notamment appui sur les expérimentations sociales et politiques accumulées par l’insurrection et les communautés zapatistes, une « #utopie_réelle » de grande envergure.
    Pratiquer une #démocratie_radicale d’#autogouvernement et concevoir un mode de construction du #commun libéré de la forme #État ; démanteler la logique destructrice de l’expansion de la #valeur et soumettre les activités productives à des choix de vie qualitatifs et collectivement assumés ; laisser libre cours au #temps disponible, à la #dé-spécialisation des activités et au foisonnement créatif des #subjectivités ; admettre une véritable #pluralité des chemins de l’#émancipation et créer les conditions d’un véritable #échange_interculturel : telles sont quelques-unes des pistes qui dessinent les contours d’un #anticapitalisme non étatique, non productiviste et non eurocentrique.
    En conjuguant un effort rare de projection théorique avec une connaissance directe de l’une des expériences d’autonomie les plus originales et les plus réflexives des dernières décennies, #Jérôme_Baschet s’écarte des vieilles recettes révolutionnaires dont les expériences du XXe siècle ont montré l’échec tragique. Il propose d’autres voies précises d’élaboration pratique d’une nouvelle manière de vivre.


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Adieux_au_capitalisme-9782707177230.html
    #livre #zapatisme #Etat-nation #productivisme #résistance #alternatives