• #Aires_d’accueil pour les #Yéniches, #Sinti et #Roms

    Près de 3000 Yéniches et Sinti suisses mènent un mode de vie itinérant, auxquels s’ajoutent plusieurs milliers de Roms étrangers qui sillonnent également les routes de Suisse avec leurs #caravanes. Il manque toutefois aux #gens_du_voyage des aires d’accueil pour le stationnement de leur véhicule, que ce soit pour une halte spontanée ou pour un arrêt bref ou prolongé. Des aires de séjour pour leur permettre de vivre durablement ou pendant la saison d’hiver font aussi défaut. Certaines incertitudes juridiques et d’#aménagement_du_territoire subsistent concernant la halte sur un territoire communal.

    Le présent Territoire & Environnement montre comment la Confédération, les cantons et les communes peuvent aborder la demande en aires d’accueil. Il explique quelles sont les conditions-cadres juridiques et d’aménagement du territoire pour la création celles-ci.

    https://www.espacesuisse.ch/fr/publications/territoire-environnement#page/1

    #Suisse #aire_d'accueil
    signalé par @nepthys

  • Quand la #Suisse internait les pauvres et les marginaux

    Jusqu’en 1981, aux quatre coins du pays, les autorités ont fait interner des dizaines de milliers d’hommes et de femmes sans procédure judiciaire. Une commission d’experts a récemment effectué des recherches sur ces « internements administratifs ». Les résultats écornent l’image que la Suisse se fait d’elle-même.

    La « justice administrative » fait partie « des choses les plus révoltantes qu’on puisse imaginer ». Ces mots ont été écrits en 1939 par l’écrivain bernois réformiste Carl Albert Loosli, cité 80 ans plus tard par la Commission indépendante d’experts (CIE). Tandis que les criminels ont droit à un procès, les personnes mises à l’écart par les autorités d’assistance et autres instances administratives en sont privées, se révoltait Loosli. Les institutions suisses abritent entre leurs murs des « esclaves de l’État, livrés corps et âme à l’arbitraire des autorités ». Et le plus étonnant, souligne-t-il, c’est que « personne ne s’en offusque ».

    Carl Albert Loosli, fils illégitime d’une fille de paysan, avait lui-même été placé dans une maison de rééducation durant son adolescence. Les voix critiques comme la sienne ont longtemps rebondi sur le système. Ce n’est qu’en 1981 que les cantons ont abrogé leurs lois sur l’internement et que la Confédération a révisé le code civil. Entre-temps, le domaine social s’était professionnalisé et la société était devenue plus libérale après 1968. Mais l’avancée fut surtout due à la pression internationale : la pratique suisse consistant à priver de leur liberté des adultes jeunes et moins jeunes d’un simple trait de plume n’était pas compatible avec la Convention européenne des droits de l’homme que la Confédération avait ratifiée.

    La « Maison d’une autre Suisse »

    Les personnes concernées, qui avaient été incarcérées alors qu’elles étaient innocentes, n’ont pas été réhabilitées à cette époque. La honte les rendaient muettes, elles aussi. « Nous portions les stigmates du temps passé en « taule » alors que nous n’avions commis aucun crime », relate Ursula Biondi. Aujourd’hui âgée de 69 ans, elle a dans sa jeunesse été « internée administrativement » – selon le langage bureaucratique (voir p. 14) – au pénitencier de #Hindelbank à des fins de #rééducation. Au début du XXIe siècle, des personnes courageuses comme elle ont commencé à raconter leur histoire. Relayé par les médias, le sujet a fini par entrer dans l’agenda politique. Entre 2011 et 2016, le Conseil fédéral a présenté deux fois ses excuses, une loi sur la réhabilitation a été adoptée et le Parlement a décidé de verser une contribution de solidarité à toutes les victimes de mesures de coercition à des fins d’assistance. À côté des internés administratifs, d’autres personnes ont également exigé qu’on reconnaisse leur souffrance et qu’on les réhabilite : les anciens enfants placés et les personnes stérilisées de force (« Revue Suisse » 5/2018).

    Le Conseil fédéral a mis sur pied la CIE pour étudier en particulier les internements administratifs. Plus de 30 chercheurs se sont mis au travail. Après quatre ans d’activité, la CIE a publié dix volumes ces derniers mois, avec notamment des portraits de victimes. Elle a présenté son rapport final cet automne et recommandé de nouvelles mesures de réhabilitation allant du versement de prestations financières supplémentaires aux victimes à la fondation d’une « Maison de l’autre Suisse » comme lieu d’information sur ces événements. La ministre suisse de la justice, Karin Keller-Sutter, a reçu ces recommandations. Il s’agit aussi de décider si l’on prolongera le délai expiré de dépôt des demandes pour la contribution de solidarité, qui s’élève à 25 000 francs par personne. Dans ce cas, d’autres victimes pourraient se manifester. Y compris des personnes vivant à l’étranger qui n’ont pas pu déposer une demande dans les délais.

    #Répression dans un État de droit

    Le rapport de la CIE comporte 400 pages d’histoire et tend un miroir à la Suisse. On ne peut le dire autrement : pour les personnes en marge de la société, pauvres ou ne répondant pas à l’idée qu’on se faisait de la conformité, la Suisse était, jusqu’à il y a peu, un lieu inhospitalier, voire répressif. Il existait un droit de seconde classe, et peu nombreux sont ceux qui s’en sont émus. Voici un bref résumé des principaux résultats de la CIE :

    Au XXe siècle, au moins 60 000 personnes ont fait l’objet d’un internement administratif dans 650 institutions. Ce chiffre est plus important que prévu. L’internement en dehors du cadre pénal ne constituait pas simplement une bizarrerie du droit suisse, il faisait partie du système.
    La justice administrative visait surtout les couches sociales inférieures : les pauvres et les marginaux sans emploi fixe ni liens sociaux ou familiaux. Mais des membres de minorités comme les #Yéniches ont aussi été arrêtés et, après la Seconde Guerre mondiale, de plus en plus de jeunes « rebelles ».
    Ce sont des autorités de milice qui décidaient de l’internement : conseils communaux, commissions d’assistance communales, autorités tutélaires. Le soir, après leur travail, le commerçant, la femme au foyer et le comptable scellaient le sort de leurs concitoyens. Des conseillers d’État et des membres du gouvernement le faisaient aussi, sous prétexte de porter assistance, d’éduquer ou de protéger la société. Jugements moraux et clichés sexistes teintaient les avis : on reprochait aux hommes – qui constituaient 80 % des personnes internées – leur « fainéantise » ou leur alcoolisme, aux femmes leur « inconduite ».
    Quelques-unes des nombreuses institutions suisses servaient plusieurs objectifs à la fois. Il arrivait ainsi que des internés administratifs soient incarcérés avec des criminels condamnés. Ils étaient aussi placés dans des établissements de travail forcé, des colonies de travail, des foyers d’éducation, des asiles pour buveurs et des hospices de pauvres. Dans les institutions mal pourvues et peu surveillées, les hommes devaient fournir un travail physique en plein air, et les femmes, des tâches ménagères. Le travail forcé n’était pas ou peu rémunéré.
    L’expérience dramatique de l’internement poursuivait les victimes même après leur libération, souvent pour la vie. Certaines ont été brisées, d’autres ont choisi d’émigrer. Beaucoup vivent aujourd’hui encore dans la précarité. Les autorités ont échoué dans leur objectif de réinsérer dans la société des « personnes en danger ». Dans les faits, les internements ont aggravé les problèmes et l’#exclusion.

    Déjà une #injustice à l’époque

    Aujourd’hui, ces atteintes à la liberté individuelle paraissent clairement disproportionnées et ces méthodes d’assistance, brutales. Mais l’époque était différente, et les internements s’appuyaient sur des lois. Sont-ils devenus injustes a posteriori ? Non, répond la CIE, pour qui les lois d’internement enfreignaient les droits fondamentaux et les principes de l’État de droit. Les personnes internées l’étaient souvent pour une durée indéterminée, sans décision juridique valable, et n’étaient pas auditionnées. En maints endroits, elles n’avaient pas la possibilité de faire recours auprès d’un tribunal indépendant. En outre, les lois étaient floues, et les autorités pouvaient les interpréter à leur guise. Au début, les internements représentaient pour l’État un moyen de gérer les pauvres à peu de frais. Au cours du XXe siècle, ils sont devenus des instruments de contrôle social. Dans tout le pays, on savait que quitter « le droit chemin », c’était s’exposer à « être bouclé ». Et les autorités n’étaient pas les seules à s’activer. Il n’était pas rare que la mesure fût appliquée en s’appuyant sur les dires de la famille, du voisinage, du pasteur ou de l’enseignant, notent les auteurs du rapport, qui parlent de « pratiques de marginalisation bien ancrées dans la société suisse ».

    Il s’agit probablement d’une des raisons pour lesquelles les lois d’internement se sont maintenues aussi longtemps. Le retard de la Suisse en matière de politique sociale a aussi joué un rôle : les piliers de la protection sociale y ont été plantés plus tard que dans d’autres pays européens. Quoiqu’il en soit, les faits sont à présent avérés, et l’image que la Suisse a d’elle-même, avec ses géraniums, sa prospérité, sa liberté et sa démocratie directe, doit désormais être complétée par une facette moins reluisante. D’après l’historien Thomas Huonker, membre de la CIE et pionnier dans l’étude des mesures de coercition, le travail de mémoire sera capital : « Tout comme on raconte sans cesse la belle histoire de Guillaume Tell, il faudra raconter aussi sans cesse le chapitre sombre des mesures de coercition à des fins d’assistance. »

    Un combat pour la justice

    Ursula Biondi a 17 ans lorsqu’elle arrive au pénitencier de Hindelbank. Elle n’a rien commis de répréhensible, mais l’office des tutelles zurichois l’a envoyée dans un « foyer d’éducation fermé » pour être tombée enceinte alors qu’elle était mineure. Avant, la joyeuse adolescente avait été placée provisoirement dans un foyer de jeunes filles dont elle s’était échappée plusieurs fois. À la maison, elle se dispute avec ses parents au sujet des sorties, de la mode, de la musique. Son père, un Italien en phase de naturalisation, ne veut pas faire mauvaise impression. Les parents donnent donc leur accord pour un nouveau placement de leur fille. Ils ignorent que le « foyer d’éducation » est une prison pour femmes qui accueille aussi des criminelles. Ursula ne peut pas y suivre de formation. Après son accouchement, les autorités lui enlèvent son bébé et la contraignent à le donner en adoption. Elle s’y oppose, et récupère son fils trois mois plus tard. Après une année à Hindelbank, où elle effectue du travail forcé à la blanchisserie, elle est libérée en 1968. Elle déménage à Genève, fonde une famille, fait une carrière d’informaticienne dans une organisation de l’ONU, s’engage dans le social. « J’ai eu de la chance, dit-elle, et j’ai travaillé dur. » Car le traumatisme subi est lourd. La crainte qu’on découvre qu’elle a fait de la prison la poursuit longtemps. L’injustice endurée la tourmente. En 2002, Ursula Biondi publie l’histoire de sa vie. La revue « Beobachter » s’en fait l’écho. Elle se bat ensuite pendant des années pour qu’on étudie les « internements administratifs » – une expression qui, d’après elle, banalise la gravité des choses et cache le terrible arbitraire des autorités – et pour que les victimes obtiennent réparation. Elle trouve le rapport de la CIE réussi. Mais une chose dérange toujours cette femme engagée à qui l’Université de Fribourg a remis en 2013 le titre de docteur honoris causa : à cause de la réhabilitation bien trop tardive des anciens « internés », la nouvelle génération n’a jamais pris conscience des libertés qu’il a fallu conquérir. « Nous avons été sanctionnés et enfermés pour des manières de vivre qui, aujourd’hui, sont largement acceptées. » Pour que les jeunes restent vigilants contre l’arbitraire de la justice, Ursula donne des conférences dans les écoles.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2019/06/detail/news/detail/News/quand-la-suisse-internait-les-pauvres-et-les-marginaux-1
    #internement_administratif #Suisse #histoire #détention_administrative #justice_administrative #pauvres #marginaux

    –----------

    v. aussi cet article publié dans La Cité en 2017 :
    Les heures sombres de l’internement administratif helvétique
    https://seenthis.net/messages/575589

  • „Yeni Safak“ schoss mit ihrer Schlagzeile nicht bloß auf ausländisc...
    https://diasp.eu/p/9134139

    „Yeni Safak“ schoss mit ihrer Schlagzeile nicht bloß auf ausländische Medienhäuser. Die Zeitung nannte namentlich eine Reihe von Journalisten, die für ausländische Presse tätig sind, darunter auch mich, und machte sie zur Zielscheibe." …

    https://edition.faz.net/faz-edition/medien/2019-05-31/8f35314e49516f51f94a182bb8cbe837/?GEPC=s9

    #auf #ausländische #bloß #darunter #eine #ihrer #journalisten #machte #medienhäuser #mich #namentlich #nannte #nicht #presse #reihe #safak #schlagzeile #schoss #sie #sind #tätig #yeni #zeitung #zielscheibe #zur

  • La #langue des Gitans et le président Macron | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/833068/blog/070219/la-langue-des-gitans-et-le-president-macron

    Il faudrait de longues pages pour rappeler ici l’ancienneté #historique sur le sol français de ceux que l’on appelle les « #Gitans » et qui appartiennent à la sphère #linguistique du #romanès, la langue #romani : les capitaines égyptiens au service des seigneurs de l’Ancien Régime, les #Bohémiens et Bohémiennes qui peuplaient les villes et les campagnes et qui ont laissé tant de traces dans la topographie de la France et dans les archives, les #Calé appelés « Gitans », qui parlaient le #caló dans le sud de la France et dont certains aujourd’hui parlent une forme rare du #catalan, les #Manouches ou #Sinti de toutes les régions qui parlent encore la langue de leurs ancêtres, les Sinti #piémontais notamment qui formèrent les grandes compagnies de cirque du 20e siècle et parlaient un dialecte particulier, les Roms d’Europe centrale et orientale qui arrivèrent par vagues à partir du 19e siècle et qui parlent de multiples dialectes, notamment le #kaldérash, auxquels il faut ajouter tous les #Yénishes du Centre et de l’Est, qui ont absorbé, il y a longtemps, une partie du lexique romani, et aujourd’hui les centaines de milliers de Voyageurs, itinérants ou sédentaires, qui s’expriment dans les langues du Voyage dont les variantes sont aussi nombreuses que les régions françaises.

    Alors, « comment les Gitans parlent-ils » ? Ils parlent d’abord le français, la langue de leur pays, ni plus ni moins que tout le reste de la population. Mais ils sont aussi les locuteurs d’une des langues de France, le romani, une langue de tous les jours, mais aussi une langue de l’écrit et de la poésie, la langue d’auteurs méconnus, une langue de la chanson, de la joie ou de la mélancolie, une langue à la fois politique et magnifique comme toutes les langues, une langue qui plonge dans l’histoire de l’Orient, de la Méditerranée et de l’Europe, une langue qui a laissé des traces dans le français et pas seulement dans l’#argot, une langue qui a raconté les souffrances de la Seconde Guerre mondiale, et qui aujourd’hui parle de la vie quotidienne dans un pays qui n’a aboli qu’en 2017 la loi discriminatoire de 1969, héritière de l’autre loi de 1912, de sinistre mémoire, qui instaura le « #carnet_anthropométrique des #nomades ».

    • On choisit sa révolution. Soit on essaye de maintenir les choses comme elles sont, avec leur cortège d’exploitation, de racisme et de sexisme, la sixième extinction de masse, et la transformation écologique pour prétendre que tout va bien se passer. Soit on accueille le changement à venir, et on tente de s’y connecter.

    • Personne n’est allé faire les courses de façon responsable pour mettre un terme à l’esclavage !

      Euh, c’est une faute de traduction ou quoi ?

      Le boycott à grande échelle du sucre a été le premier outil du mouvement abolitionniste en Angleterre, notamment pour convaincre et faire progresser la solidarité dans la population anglaise (lire Bury the chains)… dans les années 1980 l’embargo économique contre l’Afrique du Sud a permis de maintenir la pression et, là aussi, de marquer les esprits dans nos pays (je me souviens comme si c’était hier de la campagne d’affichage contre Outspan). Et aujourd’hui, BDS avance et marque des points… Au Maroc on boycotte Danone et ça crée du rapport de force…

      Entendons-nous bien : personne ne dit que « faire les courses » a suffi à abolir l’esclavage ou que les AMAP vont sauver la planète.

      Mais #yenamarre de cette manière hautaine qu’ont certains intellectuels (bon ok, la plupart…) d’invalider les actions militantes (des autres) au prétexte qu’elles ne sont pas assez ceci ou cela, ça fait du tort à tout le monde.

    • La paille comme argument de l’homme de paille, chapeau (de paille).

      Mon argument consistait à dire que, en tournant en ridicule les démarches qui ne sont pas maximalistes, en faisant l’hypothèse qu’elles servent exclusivement « à se donner bonne conscience », et en dénigrant celleux qui les portent, on adopte une posture de supériorité facile, fausse et nocive.

      Facile : « personne n’a aboli l’esclavage en publiant un bouquin chez Flammarion ». Prouve-moi le contraire.

      Fausse : ce n’est pas parce que je me rends compte que la paille de mon Breizh-Cola est en plastique que soudainement j’abandonne tout le reste et que je passe au Coca-Cola sans paille.

      Nocive : rejette les gens de bonne volonté (parce qu’ils sont dans l’erreur™), au lieu de les encourager à avancer dans leur raisonnement ou leur engagement.

      Bien sûr il faut critiquer les initiatives qui sont récupérées (ou créées dans un but de détournement ou de récupération), mais ramener toute la question du « pouvoir du consommateur » à cette histoire de paille c’est ignorer l’histoire.

      Mais je crois qu’on devrait parler plus sérieusement des mouvements consuméristes. D’autant plus que, comme c’est extrêmement facile à tourner en dérision, ça devient un trope systématique : le même que celui qui consiste à dire que (n’importe quel sujet) est bobo.

      Ralph Nader a forcé les constructeurs à mettre des ceintures de sécurité dans les bagnoles, il a donc consolidé l’industrie automobile et sauvé la vie de gens qui pouvaient se payer des bagnoles ? Avec James Love il a lancé le procès Microsoft, hihi le gros truc de geek et « ce n’est pas en empêchant l’installation d’Internet Explorer qu’on va sauver le monde » ?

      De fait si on connaît l’un ou l’autre, c’est une critique absurde. C’est bien le même James Love qui s’est ensuite intéressé au prix des médicaments contre le sida et a créé le montage « 1 dollar par jour », qui a révolutionné l’approche mondiale de santé en rendant opérationnel le traitement comme prévention. Ça a littéralement sauvé des millions de vies. James continue à travailler sur la question de l’accès aux médicaments, notamment sur le cancer. Et fait partie de celleux qui développent l’analyse la plus poussée sur le rôle des brevets. Est-ce qu’il y a un lien ou pas ?

      (PS : Désolé pour le pauvre Raj Patel. Si ça se trouve son bouquin est intéressant.)

    • Ce n’est pas forcément dans une optique de moquer, de tourner en dérision. Il y a quand même l’argument de dire que ça porte le débat sur le terrain moral, et que seule une infime partie de la population a les moyens de se payer des produits plus éthiques. Et qu’en plus ça crée des nouveaux marchés de niche, pour les riches gentils éthiques, un marché parallèle, toujours dans le même système, parfaitement intégré au reste.

      Les mouvements de consommation ne sont pas tous que ça, mais une bonne partie est cela, et n’est que cela.
      Les exemples donnés précédemment sont quand même loin de campagne uniquement portées sur les choix individuels des consommateurs, ce sont des luttes au niveau de groupes institutionnels, avec des ONG, MSF, etc.

      Un lien donné dans l’autre conversation https://seenthis.net/messages/712158
      https://www.marxiste.org/theorie/sciences-environnement/2389-pourquoi-il-n-existe-pas-de-consommation-ethique-sous-le-capitalisme

  • Trump inaugure son approche « business » avec #Shinzo_Abe
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130217/trump-inaugure-son-approche-business-avec-shinzo-abe

    Le président des États-Unis a inauguré avec le premier ministre japonais son approche affairiste des relations internationales et de la diplomatie commerciale. Des « deals » négociés sur les parcours de #golf. Résultats attendus plus qu’incertains.

    #Economie #accord_du_Plaza #Asie #Automobile #Chine #défense #Donald_Trump #Hiro_Honma #Japan_bashing #Nobosuke_Kishi #protectionnisme #yen/dollar #yuan

  • La Russie cherche sa sécurité dans l’or, loin du dollar et de l’euro | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/08/21/la-russie-cherche-sa-securite-dans-lor-loin-du-dollar

    "La Russie est en train de prendre des mesures pour veiller à se protéger de futures sanctions économiques en dollars ou en euros. Moscou dispose de la 5ème plus grande réserve de change au monde et des 6èmes plus grandes réserves d’or. Au total, ses actifs s’élèvent à plus de 1,5 trillion de dollars.

    Tandis que l’Occident continue de juger et de punir la Russie par des sanctions économiques, la réponse de la Banque centrale de Russie a été de se diversifier de l’euro et du dollar – pour acheter plus d’or.

    La situation géopolitique en Ukraine se détériorant, la Russie se mobilise pour se protéger contre les risques de change liés à l’euro et au dollar.

    Dans la première moitié de l’année 2014, la Banque centrale de Russie a réduit ses réserves de devises étrangères de 2,5 pour cent.

    « En raison de la détérioration de la situation géopolitique, la Banque centrale a redistribué activement ses réserves de change, en remplaçant les bons du Trésor états-uniens par de l’or, » a déclaré l’économiste en chef de la banque Alfa, Natalya Orlova, à Kommersant.....

    >>>

    Au lieu d’acheter des euros et des dollars, la Banque centrale de Russie s’intéresse au yuan chinois et au yen japonais.

    <<<

    #économie
    #Russie
    #or
    #dollar
    #euro
    #yuan
    #yen

  • De la montée en puissance des produits genrés à la disparition du neutre
    https://www.google.fr/search?q=girly&tbm=isch

    Depuis dix ans que je fréquente les pages “enfants” des catalogues de jouets, vêtements, literie et ameublement, j’ai vu croître la place occupée par les objets genrés.

    Ces derniers temps, ce qui me frappe c’est la disparition du “neutre”, phénomène encore plus inquiétant, signifiant et porteur de conséquences puisqu’il enferme l’enfant dans un stéréotype, puisqu’il l’assigne à son genre.

    Ainsi, si tu es un garçon peu enclin à dormir dans une housse de couette Spiderman, alors tu pourras te rabattre sur la rositude d’une fée ou des petites fleurs très choupinettes. Tout bien considéré, tu prendras alors le Spiderman. Si tu es une fille qui a toujours détesté le rose et que tu n’es pas attirée pas les couleurs froides des meubles pour garçon, et bien il faudra te résoudre à contempler du cœur rose. Si tu es cette fille de 10 ans qui s’affirme courageusement non girly, il te sera impossible de commander un pantalon dans ce catalogue : après vérification avec ton papa, ils ont tous une fanfreluche quelconque (cœur, broderie gnangnan style, incrustation qui brille).

    Illustration par l’exemple : tu as sept ans, tu t’émancipes, tu veux t’habiller, gérer et choisir tes vêtements seul(e), tu envisages l’achat d’un semainier.
    – Tu es un garçon ? à toi la sobriété des couleurs techno-tristes :
    http://www.vertbaudet.fr/commode-6-tiroirs-garcon-british-school-marron-moyen-bicolor-multicolo.ht
    – Tu es une fille ? à toi les couleurs rosinantes, les petits cœurs et les impressions trop love :
    http://www.vertbaudet.fr/commode-semainier-fille-theme-tea-flore-blanc-imprime.htm?ProductId=70501
    – Tu ne t’y reconnais pas ? Il n’y a au catalogue que ces deux modèles de « Commode semainier 6 tiroirs ».

    L’an dernier, c’était les parures de lit : 31 articles dont 24 imprimés. Sur les 24 motifs, tous sont genrés et présentés comme tels (« housse de couette fille ») sauf 3.
    http://www.vertbaudet.fr/chambre-enfant-linge-de-lit-housses-de-couette.htm

    #genre #sexisme #stéréotype #pas_content

    • Carrément chiant. Pareil pour trouver une marque de cartable (ou autre fourniture scolaire) non genré. Il y en a mais c’est rare et souvent beaucoup plus cher en plus. Du coup non-genré = truc de bourge. Comme plein de trucs « sobres » d’ailleurs, quand tu veux des trucs unis, pas clinquants, tu finis par devoir payer deux fois plus cher que les autres.

      cc @sloumpy

    • J’ai trouvé un cartable non genré chez Aldi à moins de 10€. On m’objectera qu’à ce prix, c’est la daube. Sûrement. Mais le cartable « super solide » et ROSE à 70€ a fini l’année avec de la ficelle et du scotche, parce que, parait-il, les garçons trouvaient marrant de le lancer dans la cour de récré.
      Pour les fringues, on vient de rentrer en guerre frontale contre belle-maman qui a rempli son armoire (et deux sac poubelles de 30 litres, accessoirement) de fringues kawaï hyper girly malgré nos demandes répétées de ne pas choisir systématiquement les trucs les plus genrés-sexuées. On a pété un câble en découvrant qu’elle avait équipé notre fille de 10 ans d’un nécessaire à maquillage complet et l’encourageait à faire des « retouches » en bagnole.

      On peut trouver des sapes pas trop sexuées dans les premiers prix à la Halle, ce genre de truc. Là aussi, pas de la super qualité, mais de toute manière, elle grandit tellement vite qu’on ne finit plus les saisons. Donc pas cher.
      On aimait bien les sapes de base de chez Décathlon, mais le rayons enfants est en train de maigrir au même niveau que celui des femmes, à croire qu’il n’y a plus que les hommes qui ont encore le droit d’investir dans le sportwear.

      Pour les draps, on a trouvé très bien ceux d’Ikéa, avec des motifs et des couleurs très sympas, pas genrés et même pas très chers.

      Pour les fournitures, c’est la coopérative scolaire qui s’en charge et du coup, c’est de la qualité et de la neutralité pour tout le monde, sans concurrence entre enfants ! Top !

    • Hier sur la Cinq, reportage sur l’alimentaire et les différences de qualité selon les gammes. Les sondées qui répondent qu’elles achètent la qualité pour pas mourir d’empoisonnement (genre). Les gamins qui font confiance aux marques plutôt qu’au reste. Et en définitive, après test en aveugle, parfois le produit premier prix jugé meilleur que les autres (le lait premier prix, qui en général arrive d’une coopérative locale (ça c’est moi qui ait constaté)). Au grand étonnement de tout le monde autour de la table.
      De notre côté, pour décider d’acheter tous les produits frais à Aldi plutôt qu’ailleurs, on a commencé par tester sur plusieurs semaines et comparer... yaourt nature, fromage blanc, faisselles (faisselles !!!), comparaison des étiquettes, des goûts... et la stabilité, c’est fou, elle est côté Aldi... Et je mange des faisselles tous les jours depuis plusieurs années... c’est moins cher, et meilleur que les trucs de marques... (pas de crème, pas de quantité famélique, pas d’aigreur...). Idem pour les yaourts natures... même Danone a des différences de goût terribles d’une semaine à l’autre.
      Bon... Sinon... Pour tout ce qui est plats cuisinés... c’est aussi nul, voire pire... partout... Tiens, on commence à se battre pour trouver du chocolat noir sans matière grasse parasite...

      Ça n’a rien à voir avec le genre... mais un petit peu quand même. C’est à mon sens le même combat mené par les industriels, pour amener les consommateurs là où ils le souhaitent. Quand on constate que toutes les grandes marques utilisent de l’huile de palme, alors que de notoriété publique, les consommateurs n’en veulent pas, c’est bien que ce n’est pas la qualité qui est recherchée, mais le prix de production... et certaines qualités incidentes (le croustillant y paraît, moi je n’en vois aucune...). Et pour le genre ? Ça permet de créer des marchés artificiellement... avec des effets de rareté sur certains segments créés de toute pièce...

    • Amis de seenthis, y aurait-il des gens motivés ici pour créer un site web permettant de tenir un registre critique des grandes enseignes ?
      Ce serait une sorte de wiki où chaque contributeur pourrait venir apporter un témoignage pertinent comme celui de @heautontimoroumenos dès qu’on est confronté à quelque chose qui nous choque dans le secteur marchand (oui y aurait du boulot :-).
      L’idée serait de viser une bonne visibilité sur le web, pour que ces grandes enseignes soient gênées à terme par ce site « poil à gratter », qui les scruterait sous l’angle de la consommation éco-socio-politico-responsable.. On taperait « vert baudet » et on verrait par exemple cette réflexion cette dérive sexiste..
      Je suis pas fan des sites de consommateurs et autres class action dans la mesure où c’est confortable pour les industriels de laisser supporter l’effort de vigilance et de responsabilité aux consommateurs, mais là, je trouverais super utile un site collaboratif où on essaie de démonter les trucs les plus gros en terme de foutage de gueule et de green washing du monde marchand, un peu comme kitetoa pourfendait le foutage de gueule technologique et faisait peur aux plus gros aux débuts d’internet..

      Je ne m’en sens pas les épaules ni les compétences, mais je suis de bonne volonté pour jouer le suiveur si quelqu’un se sent l’âme d’un meneur :-)

      #boite_a_idees #yakafokon

    • Finalement le plus ardu ce ne serait pas tant la structure juridique que le boulot d’administration et de validation de la publication, pour que le contenu reste toujours factuel (ex faits décrits ci-dessus), que ça ne tourne pas au bureau des pleurs/défouloir parce Vert Baudet a perdu mon colis et que sa hotline ne répond pas..

      Un reportage photo daté dans un rayon « produits frais » de Carrefour pour montrer le suremballage pourrait suffire aussi, et je vois pas comment il pourrait y avoir des cas de diffamation..

    • En attendant, je pense que le plus efficace serait de créer un bon hashtag bien identifié et bien unique et de commencer à y mettre tout ce à quoi vous (nous) pensez (sons). Il sera toujours temps de récupérer les billets pour faire un site si on trouve une solution.

      Cest aussi ça le génie de seenthis.

    • en passant, à propos des emballages dans les supermarchés, je suis effarée par le rayon café où l’on vend les paquets de dosettes pour machines à café. Ce sont des emballages remplis d’emballages emballés avec un un peu de café dedans...

    • @petit_ecran_de_fumee : @biggrizzly a raison. Les distributeurs se foutent que ce soit vrai ou non, ils attaqueront d’abord, selon la bonne vieille statégie du #slapp. Même si tu as raison, à l’arrivée, tu seras ruiné, et donc, muselé.
      La solution de @reka est bien plus efficace et pratique, dans le genre.
      Reste à trouver le hashtag.

      Sinon, @odilon, tu as remarqué, qu’en plus, ces paquets sont en train de prendre toute la place du rayon café. Faut dire, au prix du kilo en dosettes suremballées, sans compter les machines chères et à obsolescence accélérée qui y sont lié, c’est une source de profit phénoménal, comparé au café en grains de mémé. D’ailleurs, bonne chance pour trouver du café en grains ailleurs qu’en brûlerie, maintenant.

    • Pour la partie juridique, faudra demander conseil à kitetoa, il doit être blindé :-)
      Je suis d’accord sur l’idée que seenthis permette de faire ce travail de référencement, simplement dans mon idée je voyais une plateforme et une organisation dédiée, pour justement rester factuel et pour que ça puisse s’ouvrir au grand public (j’ai encore du mal à partager des trucs de seenthis sur fb à mon entourage familial, trop ardu au niveau du contenu, trop engagé..)

      @odilon : oui, George Clooney devrait être poursuivi, il est en train de bousiller toutes les ressources d’aluminium de la planète avec ses capsules à la con :-)
      Les lames de rasoir et les piles peuvent aussi prétendre au palmarès des plus grands gougnafiers..

      Le monde de la consommation, ça reste n’importe quoi.
      Moi en ce moment c’est Bricorama qui me déprime : pas possibilité d’acheter un pluviomètre ou une bâche de tas de bois suffisamment costaud pour tenir une saison entière à l’extérieur. C’est con, c’est à deux pas de chez moi. Et je sais plus où aller pour trouver des produits juste « potables »..