Environnement : écologie et développement durable

/environnement

  • 511 milliards de barils : la Russie aurait découvert de colossales réserves de pétrole dans l’Antarctique, et c’est une mauvaise nouvelle - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/russie-petrole-antarctique-511-milliards-de-barils-decouverte-colossales-reserve

    L’équivalent de 511 milliards de barils de pétrole auraient été découverts en Antarctique par la Russie, soit près du double des réserves connues de l’Arabie saoudite. Le Continent blanc est supposé intouchable, mais la crainte est forte que la trouvaille ne se transforme en bombe climatique et géopolitique.

    Depuis 1959 et la signature à Washington du Traité sur l’Antarctique, le vaste Continent blanc est, d’une certaine manière, un bien commun de l’humanité, une terre intouchable sinon pour les scientifiques. Ils et elles y disposent de nombreuses bases et peuvent y effectuer de nombreuses recherches, notamment sur la terrible accélération du changement climatique, sur de gigantesques volcans encore inconnus.

    Les scientifiques, à ce titre, y effectuent de nombreux forages. Et il semble que ce faisant, les Russes aient fait il y a quelques années une découverte aussi majeure qu’inquiétante – ou du moins l’aient annoncée.
    511 milliards de barils de pétrole découverts sous l’Antarctique

    Ainsi que le relatent Newsweek ou The Daily Telegraph, ils et elles auraient ainsi détecté un colossal monde souterrain plein d’une quantité pléthorique de gaz et de pétrole. Suffisamment pour rebattre, potentiellement, les cartes énergétiques et géopolitiques mondiales, et mettre un ultime coup de frein à la transition de la Terre de sa dépendance aux hydrocarbures vers des énergies ne le transformant pas en une brûlante boule invivable.

    Dès 2023, Le Matin faisait part des inquiétudes internationales autour d’un navire russe nommé Akademik Alexandre Karpinski, faisant la navette entre Le Cap, en Afrique du Sud, et le Continent blanc.

    La raison de cette crainte, exprimée par des militants pour le climat, est résumée par le Daily Telegraph : si les scientifiques à bord du bateau d’exploration polaire partaient pour une mission de forages et d’études géologiques et sismiques, celles-ci semblaient destinées à chercher des réserves de pétrole ou de gaz naturel en Antarctique, malgré le bannissement international de son exploitation.

    Ce qu’expliquent avoir trouvé les hommes et femmes de RosGeo, une firme géante de Russie, dépassait largement les peurs ou les espérances, selon le côté de la barrière derrière laquelle on se trouve. À la suite des estimations faites par les scientifiques russes, Newsweek parle ainsi d’une réserve colossale de 511 milliards de barils d’or noir détectée dans la « partie britannique » (bien que ces nationalités n’aient pas réellement de sens) du Continent blanc.

    511 milliards de barils de pétrole ? Pour se donner un ordre d’idée, c’est comme le calcule le média américain l’équivalent de 10 fois la production en mer du Nord depuis 50 ans. Ou, selon les chiffres donnés par le Daily Telegraph, près du double des réserves connues de l’Arabie saoudite, le géant mondial du secteur. De quoi donc faire tourner beaucoup de têtes.
    L’Antarctique, continent inviolable mais très convoité

    Cette possible découverte, que le Daily Telegraph fait remonter à 2020, en pleine crise aiguë et mondiale du coronavirus, est quelque peu passée sous les radars. Quatre ans plus tard, elle interroge de nouveau, par le biais de parlementaires britanniques.

    Ceux-ci sont inquiets des visées un peu plus que scientifiques que pourrait avoir la Russie de Vladimir Poutine, certes signatrice du Traité sur l’Antarctique mais dont on connaît la vision très particulière du respect des frontières internationales, notamment (mais pas seulement) depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, en février 2022.

    « Il existe une inquiétude que la Russie collecte des données sismiques qui pourraient être interprétées pour de la prospection plutôt que pour de la recherche », a expliqué aux members of parliament britanniques, tout en litotes, Klaus Dodds, expert de l’Antarctique et professeur de géopolitique au Royal Holloway College.

    Dit de manière plus directe, les recherches russes pourraient ainsi, selon lui, constituer « une décision consciente pour affaiblir les normes liées aux recherches sismiques en Antarctique, et au final un premier pas vers des opérations futures d’exploitation ».

    Si la Russie ne cesse d’assurer aux autres nations que seule la science l’intéresse en la matière, on sait en quelle délicatesse elle est avec son propre pétrole, un nerf de la guerre de la guerre en Ukraine placé sous sanctions par une partie de l’occident, et dont elle a dû rediriger les flux, mais à prix discount, vers l’Inde ou la Chine, avec parfois l’aide de sa vaste (et dangereuse) flotte fantôme.

    De la découverte à l’exploitation, il n’y a pas qu’un pas mais dix, mais nul ne sait quelle pourrait être au final l’attitude de la Russie face à de telles réserves, si grandes qu’elles suffiraient à alimenter la soif mortelle du monde pour les hydrocarbures pour quatre décennies encore.

    La Chine, qui depuis quelques années et ainsi que l’expliquait récemment RFI, a ouvert une cinquième base sur le Continent blanc et cherche également à se placer comme une nation majeure de l’Antarctique, est aussi énorme consommatrice d’hydrocarbures. Peut-être alors pourrait-elle avoir aussi son mot à dire à propos de ces vieilles normes sur l’exploitation des ressources de la terre australe – ou au contraire réfréner les visées lointaines de la Russie.

    Peut-être Vladimir Poutine et Xi Jinping en parleront-ils lors de la visite du premier à Pékin, cette semaine, rapportée par Le Figaro ?

  • Voitures électriques : une association alerte sur la difficulté à les réparer
    https://www.francetvinfo.fr/economie/automobile/voitures-electriques-une-association-alerte-sur-la-difficulte-a-les-rep

    Dans un rapport, l’association « Halte à l’obsolescence programmée » affirme que la plupart des véhicules électriques seraient difficiles voire impossibles à réparer.

    #mobilité (plus ou moins) douce : qui a dit que l’électrification ne pourrait pas vous surprendre ?

    • L’obsolescence accélérée des voitures thermiques et électriques
      https://www.halteobsolescence.org/wp-content/uploads/2024/04/Rapport-HOP-obsolescence-dans-lautomobile-vers-des-voitures-jetab

      Il est possible de faire des voitures électriques légères et durables, comme c’était le cas avec les voitures thermiques dont on a diminué la durabilité. On choisit le lourd, gavé d’accessoire, d’électronique irréparable sans faire appel aux concessionnaires, et aussi jetable que les smartphones et la fast fashion.
      #voiture_electrique #obsolescence_programmée

    • « Vers des voitures jetables en 2044 » : l’association HOP met en garde contre la non-réparabilité des voitures électriques
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/17/vers-des-voitures-jetables-en-2044-l-association-hop-met-en-garde-contre-la-

      Pour réduire ses émissions, le parc automobile doit s’électrifier, mais l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) s’inquiète du manque de réparabilité des Tesla et des « wattures » chinoises [et des Tesla,ndc]
      Par Sophie Fay

      Laetitia Vasseur en a des sueurs froides. Après les téléphones portables et des appareils électroniques, la cofondatrice de l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) publie, avec Julie Caillard et Flavie Vonderscher, un rapport intitulé « L’obsolescence accélérée et planifiée des voitures thermiques et électriques ». Pour que les enjeux soient clairs, les autrices se projettent dans vingt ans et nous décrivent les routes, les garages et les cimetières de voitures à cette date. « Si rien ne change, nous allons tout droit vers des voitures jetables en 2044 », prévient cette militante de 35 ans qui a réussi à imposer l’indice de réparabilité, devenu au 1er janvier indice de durabilité, pour les appareils électroménagers.

      Dans le monde dystopique de 2044 que trace HOP, « les véhicules électriques ont une durée de vie assez limitée, car les batteries ne sont globalement ni réparables, ni remplaçables. En 2044, malgré une relative fiabilité, quand la batterie fatigue ou dysfonctionne, il faut jeter la voiture ! De ce fait, le secteur de l’occasion n’est pas attractif. D’autant plus que les efforts des constructeurs pour baisser les prix de production payent : les voitures électriques neuves sont moins chères qu’avant ».

      Aujourd’hui, la filière automobile version motorisation thermique est « à l’avant-garde des bonnes pratiques de réemploi, de réparation, de pièces d’occasion, riche d’un écosystème économique divers et dynamique », salue HOP. D’ici vingt ans, tout cela peut avoir disparu. « En 2044, l’économie circulaire repose essentiellement sur un nouveau modèle de “fast fashion” » de l’automobile, peut-on lire dans le rapport. « On cherche prioritairement à intégrer des matières recyclées à la fabrication plutôt que de favoriser le réemploi ou la réparation. »

      Aucune norme

      Comment en arriverait-on à ce point ? La première raison, ce sont les #batteries. Constructeurs et utilisateurs ont eu une bonne surprise avec celles de la Zoe, sortie en 2012, « qui affichaient encore une valeur moyenne de 80 % de leur capacité initiale après dix ans d’utilisation », note Louis-Pierre Geffray, expert pour l’Institut mobilités en transition. Tesla annonce aussi une bonne performance : 10 % de perte sur la capacité initiale après 200 000 miles (321 800 kilomètres).

      Mais ces résultats ne sont pas inscrits dans le marbre : ils ne correspondent à aucune norme. Ils pourraient se dégrader, notamment si les automobilistes utilisent davantage la #charge_rapide. Les composants électroniques des systèmes de gestion des batteries − dits BMS (Battery Management System) − ou la connectique entraînent aussi des « pannes aléatoires », selon HOP. La chimie des batteries peut aussi faire apparaître des défauts en vieillissant. Les réparer est alors une opération complexe pour laquelle peu de techniciens sont formés.

      Se pose surtout un deuxième problème : il n’est pas toujours possible d’accéder au pack batterie ou aux cellules qui le composent. HOP a fait appel aux techniciens du garage Revolte à Nantes, spécialisés dans la réparation de véhicules électriques, pour comprendre les différents cas de figure. Pour réduire les coûts, certaines marques scellent les couvercles des batteries avec du silicone plutôt que de les visser, d’autres appliquent une résine ou une mousse entre le boîtier et les modules de batterie, ce qui les rend pratiquement irréparables.

      « C’est la loterie »

      Mobivia, l’actionnaire de Norauto, confirme que ces pratiques − que l’on retrouve dans les Tesla ou les voitures des deux marques chinoises les plus vendues en Europe, MG et BYD − conduisent_ « vers quelque chose qui ressemble de plus en plus à des batteries jetables ». Combien de temps les constructeurs européens résisteront-ils à ces pratiques moins coûteuses ? Le mode d’intégration de la batterie ferait baisser le coût de fabrication de la Seal de BYD de 10 % par rapport à la Mégane E-Tech de Renault.
      « C’est la loterie pour l’automobiliste lors de l’achat puisqu’il n’a pas de moyens de savoir facilement quel modèle dispose d’une batterie réparable ou non, alors que celle-ci coûte 30 % à 40 % de la valeur du véhicule », note HOP. Le plus étonnant pour HOP, c’est le flou juridique : la batterie n’est pas considérée comme une pièce détachée comme une autre et rien n’impose, à ce stade, qu’elle soit réparable et remplaçable et que le constructeur garantisse cette possibilité pendant sept ans comme pour un téléphone.

      Une troisième tendance, popularisée par Tesla ou les constructeurs chinois, menace aussi la réparabilité des véhicules : le gigacasting. Cette pratique industrielle consiste à produire en un seul bloc les parties avant et arrière du véhicule. L’assemblage va plus vite et coûte beaucoup moins cher (jusqu’à 40 %). Mais « au moindre choc, il faut remplacer une partie si importante de la voiture qu’il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse », prévient HOP.

      Quatrième risque, avec ces voitures conçues comme des smartphones : l’obsolescence de certains composants électroniques, du logiciel, ou encore la « sérialisation des pièces », équipées d’un verrou électronique qui ne leur permet d’être utilisées que sur le véhicule auquel elles sont appariées. Enfin, les voitures sont de plus en plus connectées et « les constructeurs renforcent progressivement leur monopole de détention des données »_, note HOP, ce qui leur permettra de contrôler les opérations de maintenance.

      Bonnes pratiques

      HOP n’est pas la seule organisation à s’inquiéter. Ce rapport va dans le sens des mises en garde renouvelées des assureurs. « Un automobiliste, en pensant à ses enfants, à l’environnement, aux ZFE [zones à faibles émissions], peut passer à l’électrique et, s’il tombe en panne après deux ans, lorsque la garantie constructeur ne joue plus, se retrouver avec un véhicule qui subit un choc, tombe en panne et ne vaut plus rien », regrette Yann Arnaud, chargé des relations avec les sociétaires et de l’innovation à la Macif.

      Pour l’instant, les tarifs de la Macif avantagent le passage à l’électrique : « Nous construisons ainsi notre expérience et nos données », explique l’expert, en reconnaissant que cela pourrait évoluer. Laetitia Vasseur note que les primes d’assurance ont déjà augmenté pour les véhicules électriques au Royaume-Uni, créant un coût caché pour l’automobiliste.

      La dystopie décrite par HOP n’a toutefois rien d’une fatalité. Les fondateurs du garage Revolte ont lancé le réseau des « garages branchés » pour former plus de techniciens à la réparation des véhicules électriques. « Volkswagen, Stellantis et Porsche ont créé des “cliniques” de batteries en France », note le rapport, qui salue aussi le travail de Renault à Flins. « Nos enfants sont plus intéressés par l’extension de vie de nos produits que par leur remplacement. C’est une tendance sociétale, un changement qu’il faut capter », a d’ailleurs confirmé Carlos Tavares, le patron de Stellantis, en visitant l’usine de moteurs électriques de Trémery (Moselle).

      L’adoption de bonnes pratiques et de normes est d’autant plus indispensable que l’association HOP rappelle, dès le début de son rapport, qu’il n’y a guère d’autre choix que la bascule vers l’électrique pour réduire les émissions. A quelques semaines des élections européennes, elle demande donc aux candidats de prendre l’engagement d’ouvrir vite une réflexion « multipartite » sur ces sujets, et de préparer un indice de réparabilité ainsi qu’une extension de la garantie légale.

      #irréparable #écologie_capitaliste

    • Le coût est le principal inconvénient de la pile à combustible. Comme expliqué plus haut, l’usage de matériaux chers et les volumes de production encore limités ne permettent pas de diminuer les prix de façon suffisante.
      A cela s’ajoutent la problématique de la durée de vie, jugée encore insuffisante pour des applications larges.

      Sur le volet environnemental, la question de la source énergétique doit aussi être posée. Si une pile à combustible affiche un fonctionnement « zéro émission », la source d’énergie en amont doit être évidemment prise en compte. Gris, bleu, vert… selon sa couleur, l’hydrogène est plus ou moins émetteur en CO2.

      https://www.h2-mobile.fr/dossiers/pile-combustible-fonctionnement-avantages-inconvenients

    • Y a hertz (le loueur) qui se débarrasse de 20 000 voitures électriques (essentiellement des Tesla) à cause du coût de maintenance et du manque de réparabilité (les Tesla sont très peu fiables, comme son PDG), en plus d’un marché de l’occasion moribond.
      Sixt, un loueur aussi, pour les mêmes raisons, se débarrasse aussi de ses Tesla (mais pas des autres électriques, pour le moment).
      Il y a également eu l’affaire (pas mal étouffée) de pipeautage des émissions des SUV hybrides qui en fait sont quasi autant émetteurs que les thermiques purs.
      Le vent semble tourner dans la mauvaise direction pour les bagnoles électriques, surmarketées, ultra subventionnées (et dès qu’une aide disparaît les ventes dégringolent) et parfois produites n’importe comment.

      https://www.geo.fr/environnement/automobile-hertz-apprete-a-se-debarrasser-20000-tesla-voitures-electriques-pour-

      https://www.automobile-propre.com/pourquoi-le-loueur-sixt-veut-se-separer-de-ses-tesla

  • Les « feux zombies » se multiplient au Canada et pourraient précipiter la saison des incendies 2024 - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/canada-feux-zombies-se-multiplient-et-pourraient-precipiter-saison-incendies-202

    Sous les épaisses couches de neige de l’hiver canadien, les braises couvent encore. Parmi ces « feux zombies », ceux qui vont persister jusqu’au printemps pourraient favoriser un déclenchement précoce des #incendies de forêt en 2024, après une saison déjà record l’année passée, relate la BBC.
    NASTASIA MICHAELS Publié le 19/02/2024

    "Je n’ai jamais vu une tempête de neige qui sentait la fumée", s’étonne Sonja Leverkus, qui vit dans le nord de la Colombie-Britannique (sud-ouest du #Canada) depuis plus de 15 ans, auprès de la BBC (17 février 2024).

    Cette femme pompier et scientifique originaire de la ville de Fort Nelson, dans le nord de l’État, affirme avoir traversé en novembre dernier une tempête de neige non pas blanche mais teintée de gris-bleuâtre. Selon elle, les panaches de fumée étaient encore visibles en février, y compris les jours de froid glacial où le thermomètre affichait jusqu’à -40 degrés Celsius.

    Avec de telles températures, difficile de penser qu’il pouvait s’agir là… d’un incendie. Et pourtant. "La fumée de Fort Nelson est le résultat de feux zombies, également appelés feux hivernaux", expliquent nos confrères britanniques.

  • Alors « sortir de l’écologie punitive », je suppose que nos peigne-culs du gouvernement s’autorisent à dire des conneries pareilles parce que là le réchauffement climatique, c’est pas la période la plus désagréable (à Montpellier, fin janvier il faisait des températures que j’ai connues fin août au club Mickey des Pingouins dans le Pas-de-Calais). On serait en quelque sorte dans le « dérèglement climatique pas trop punitif » pour l’instant.

    Par contre je suis un peu anxieux pour cet été : mathématiquement on va se retrouver plongés en plein dans le premier chapitre du Ministère du futur.

    Mais, hein, qui aurait peu prévoir… ?

  • Quand l’archéologie des « mauvaises herbes » bouscule l’Histoire (et le futur) de l’agriculture - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/archeobiologie-quand-banales-mauvaises-herbes-adventices-bousculent-histoire-agr

    Des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford ont constitué le catalogue le plus exhaustif des adventices – communément appelées « mauvaises herbes ». D’après leur analyse, l’Histoire de l’agriculture est loin d’être celle d’une simple transition d’un modèle extensif vers un schéma intensif.

    Alors que les agriculteurs se mobilisent en Europe pour défendre le droit à un revenu décent, une nouvelle base de données unique en son genre nous invite à replacer les pratiques agricoles dans leur contexte géographique et historique – avec ceci de particulier (et de surprenant) que ses contributeurs n’ont pas retracé le parcours des variétés cultivées… mais celui des « adventices ».

    Au-delà de leur réputation de « mauvaises herbes », ces plantes qui s’immiscent spontanément dans et autour des champs s’avèrent en effet des indices précieux, éclairant à la fois le passé agricole de l’humanité – et peut-être également son avenir face au changement climatique.

    Agriculture intensive ou extensive ?

    Le domaine fascinant de l’archéobotanique, ou l’étude des relations entre les sociétés humaines et le monde végétal par l’analyse des restes végétaux trouvés en contexte archéologique, vise notamment à décrire l’économie végétale des sociétés anciennes et à reconstituer les pratiques agricoles (université de Genève).

    En identifiant les adventices présentes, les spécialistes de cette discipline pourront désormais se référer à un catalogue précis afin de connaître les caractéristiques écologiques de ces plantes, et en déduire si l’agriculture était plutôt extensive ou au contraire intensive – un terme qui fait référence non pas à l’usage de pesticides modernes mais au fait d’optimiser la productivité, avant même l’essor de la chimie.

    Développé par des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford à l’issue de trois décennies de recherche, le catalogue des adventices (gratuit et en accès libre) recense quelque 928 espèces végétales en Eurasie et en Afrique du nord, présentes dans les champs de céréales et de légumineuses cultivés sans engrais de synthèse et sans herbicides.

    « Dans les environnements agricoles modernes, où les cultures sont minutieusement gérées et où tout ce qui n’est pas désiré est éliminé, il peut être difficile de suivre les changements à long terme des environnements et des espèces végétales. En étudiant les populations historiques d’adventices au lieu des cultures, les données offrent aux chercheurs un moyen unique de voir ce qui a été perdu et gagné au fil du temps », explique dans un communiqué le Pr John Hodgson, qui a contribué aux recherches.

    Fertilisation, arrosage et désherbage à l’âge du bronze

    « Nous avons tendance à penser que l’agriculture a commencé de manière non intensive et qu’elle s’est progressivement intensifiée au fil du temps. Cependant, nous avons trouvé des sites du Néolithique [entre 6 000 et 2 200 ans avant notre ère] et de l’âge du bronze [-2 200 ans à -800 ans] qui remettent en cause cette croyance », détaille la Pr Glynis Jones, de l’université de Sheffield (communiqué).

    L’archéologue explique qu’à ces périodes, de petites parcelles de terre étaient cultivées de manière intensive, avec des pratiques telles que la « fertilisation, l’arrosage et le désherbage de cultures comme le blé ou l’orge ». Autrement dit, « des endroits où l’effort humain était important pour la culture des plantes ».

    « Nous avons également constaté que les sites de l’âge du fer [-800 ans à -450 ans] et de la période romaine qui s’étendaient sur des zones plus vastes étaient cultivés de manière moins intensive, ce qui signifie que les cultures pouvaient être plus nombreuses, mais qu’elles n’étaient pas exploitées de manière aussi intensive qu’auparavant puisqu’elles couvraient des zones plus vastes », compare-t-elle.

    Reste désormais à élargir ce catalogue des adventices à d’autres régions du monde – afin que les spécialistes des peuples d’Amérique, d’Afrique sub-saharienne, d’Asie et d’ailleurs puissent disposer eux aussi d’un nouvel outil puissant pour comprendre les liens tissés par ces populations avec la terre nourricière…

  • 20 ponts, 2.805 cabines, 40 restaurants... Le plus grand paquebot de croisière au monde a pris la mer
    https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/transports/20-ponts-2-805-cabines-40-restaurants-le-plus-grand-paquebot-de-croisiere-au-

    Immatriculé aux Bahamas, il est le premier navire du géant américain des croisières à être propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL), un combustible fossile que l’industrie présente comme une alternative plus propre au fioul lourd mais qui largue du méthane, puissant gaz à effet de serre.

    Le navire est équipé d’un système qui permet de convertir les déchets en énergie et d’un autre pour recycler l’eau à bord, avance Royal Caribbean. Il promet ainsi de réduire l’impact environnemental de ce type de navire, l’une des critiques les plus courantes envers l’industrie des croisières.

    Seconde fois que je comprends que plutôt que de brûler le GNL, le bateau le relarguerait.

    Hier, c’était même un écologiste qui nous disait que c’est un gaz qui est 80 fois plus nocif que le CO2 et que ce bateau est donc une aberration par rapport aux bateaux habituels.

    (à propos de ce nombre « 80 », à priori, c’est là aussi une exagération : https://seenthis.net/messages/1033420)

    Ils disent et écrivent n’importe quoi, ou bien le bateau relargue-t-il vraiment du méthane, en plus que de le brûler, du fait, par exemple, d’une conception particulièrement nulle qui favoriserait les fuites ?

    J’ajoute tout de même que bien que l’usage du GNL soit une vraie révolution bénéfique pour le climat et les riverains, par rapport au fioul lourd, ces bateaux restent une aberration en terme de surconsommation énergétique et de concentration des nuisances induites par notre mode de vie.

    • Quelques éléments factuels :

      Pourquoi l’Icon of the Seas, le plus gros paquebot de croisière du monde, est-il un naufrage environnemental ? - Geo.fr
      https://www.geo.fr/environnement/pourquoi-icon-of-the-seas-plus-gros-paquebot-croisiere-monde-est-il-un-naufrage-

      Derrière l’expression « carburant vert » se cache ici le gaz naturel liquéfié, ou GNL. Or, une récente étude a démontré que les émissions de gaz à effet de serre liées à la production (liquéfaction dans des « frigos » à -160 degrés Celsius) et au transport (maritime) de cet hydrocarbure sont 10 fois plus élevées que celles du gaz naturel classique dont il est issu.

      Pire, sa combustion incomplète dégage ensuite du méthane – un gaz qui persiste certes moins longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone mais dont le pouvoir réchauffant s’avère « 80 fois pire », compare Nicolas Raffin, porte-parole de l’ONG Transport & Environnement (JT de 20 heures de France 2, 28 janvier 2024). Et de trancher :
      « Présenter le GNL comme une énergie verte, c’est faux. » Nicolas Raffin, Transport & Environnement (France 2)

      « C’est de l’écoblanchiment », renchérit Bryan Comer, directeur du programme maritime de l’ONG International Council on Clean Transportation, interrogé par le Guardian (26 janvier 2024). Pour lui, la Royal Caribbean « en rajoute en qualifiant le GNL de carburant vert alors que le moteur émet 70 à 80 % de plus d’émissions de gaz à effet de serre par voyage que s’il utilisait du carburant marin ordinaire. L’Icon possède les plus grands réservoirs de GNL jamais installés sur un navire. »

      le premier point concerne la production de GES sur l’ensemble du cycle de vie du GNL, le second concerne la combustion incomplète.

    • Les bateaux du concurrent MSC ont aussi désormais des réservoirs de GNL, avec des moteurs supportant les deux carburants. Le méthane présente l’intérêt de ne pas contenir du souffre et autres sous-produits exécrables pour la santé.

      Le rapport de « 80 » ne correspond pas à ce qui se dit habituellement pour le méthane. Il doit évoquer une autre façon de calculer.

      Surpris que la combustion du méthane soit d’aussi piètre qualité, au point d’être incomplète.

    • mêmes éléments au Huff’, mais là, l’utilisation du GNL libère du méthane (pas de mention de la combustion incomplète)

      L’Icon of the Seas, le plus gros paquebot de croisière au monde, est aussi un greenwashing monumental
      https://www.huffingtonpost.fr/environnement/video/l-icon-of-the-seas-le-plus-gros-paquebot-de-croisiere-au-monde-est-au

      Si le GNL n’est pas aussi écolo que Royal Caribbean nous laisse penser, c’est à cause de la manière dont il est extrait, mais aussi des fuites générées lors de son utilisation. Ce gaz est contenu dans des poches formées dans la roche de schiste. Aux États-Unis, on le récupère par fracturation hydraulique, une méthode très polluante, interdite en France.

      Lorsqu’ils utilisent du GNL, les navires libèrent d’importantes quantités de méthane. Or c’est un gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 20 ans.

      « La question qu’il faut se poser c’est : dans un système à long terme, bas en émission, est-ce que cette technologie est compatible ? La réponse est non », estime Ines Bouacida auprès du HuffPost.

    • LNG as marine fuel: Understanding the main causes of methane slip - SAFETY4SEA
      https://safety4sea.com/lng-as-marine-fuel-understanding-the-main-causes-of-methane-slip
      une étude de 2022 de l’American Bureau of Shipping, société états-unienne de classification (lien vers le pdf)

      ABS published the white paper “Sustainability Whitepaper: LNG as Marine Fuel” in which it discusses the growing concern surrounding methane and the potential for future regulations for methane slip.

      Methane slip is the escape of methane gas from production, processing, transport, operation or combustion. In terms of internal combustion (IC) engines, “methane slip” refers to the unburned methane present in IC engine exhaust emissions. The amount of methane contained in the IC engine exhaust varies greatly between engine combustion types (Otto or Diesel), specific engine designs and engine loads.

      Methane is of primary concern due to its increased Global Warming Potential (GWP) over other greenhouse gases (GHGs). There are various studies on the life-cycle GHG emissions, the results of which are typically shown on a 100-year or 20-year GWP basis.

      It is known that methane emissions in the atmosphere can trap solar radiation more than carbon dioxide (CO2). Methane emissions are estimated to be 84 times more severe than CO2 on a 20-year basis and 28 times more severe than CO2 over the 100-year basis by the IPCC AR5 report

      According to the report, there are three primary causes of methane slip:
      • Scavenging leakage
      • Incomplete combustion
      • Trapped methane in the combustion chamber crevices.

      Scavenging leakage takes place when the methane and air mixture passes directly to the exhaust, for example when gas injection to the cylinder occurs prior to closing the exhaust valve. Incomplete combustion occurs in all IC engine types but is primarily an issue for lean burn Otto process gas engines.

      As ABS says, incomplete combustion can occur for many reasons (including trapped methane, detailed below) but it is typically due to flame quenching close to the cylinder walls and extinguishing of the combustion flame at low pressure and temperature.

      This is effectively fuel quenching at the coldest part of the combustion chamber while the engine is running. This results in increased methane emissions during transient operation and operation at low engine loads.

      To keep combustion stable and reduce methane slip, lean burn Otto engines need to accurately control combustion between knock and misfire conditions.

      Dead volumes, or crevices, within an IC engine cylinder and combustion chamber are also a source for incomplete combustion and an opportunity for methane to leak directly to the exhaust. The amount of methane slip emitted is highly dependent on the installed engine technology.

      For example, high-pressure gas injection engines using the diesel combustion process in gas mode can reduce levels of methane slip to the engine exhaust more so than low-pressure engines applying the Otto combustion process in gas mode. A two-stroke engine, when compared to a four-stroke engine, is also typically more effective at reducing methane slip due to the reduced quantities of geometric gas traps.
      Methane slip can be reduced by running engines at higher power output. While this is not possible in all ship propulsion and power generation arrangements, it can be used in power generation load sharing to optimize power plant operation to reduce methane emissions.

      The IMO’s Intersessional Working Group on Reduction of GHG Emissions from Ships continues to consider approaches to control methane slip, which is part of the 37 Candidate Measure Proposals submitted to IMO for adoption. Options to address methane slip include direct methane emission controls or indirect means through fuel carbon factors. The engine manufacturers’ latest specifications and latest updates on the dual-fuel (DF) engine concepts regarding possible primary reductions of methane slip, should be referenced, the report concludes.

    • pour les amateurs…

      Impact of raw liquid natural gas composition on combustion properties and emission characteristic – archives of thermodynamics, Vol. 44(2023), No. 1, 3–21
      https://journals.pan.pl/Content/127278/PDF/art01_int.pdf

      Abstract The article presents the results of numerical and analytical investigations of the influence of raw liquid natural gas (LNG) composition on parameters characterizing the combustion process. The high content of higher hydrocarbons influences the thermodynamic combustion process described with parameters like the adiabatic flame temperature, laminar flame speed and ignition delay time. A numerical study of the impact of LNG fuels on emission characteristics using the Cantera code has been performed. Re- sults have shown that the change of grid natural gas to some types of liquid natural gas can result in an incomplete combustion process and an increase of emission of toxic compounds such as carbon monoxide and unburned hydrocarbons. For all investigated fuels the laminar flame speed rises by about 10% compared to natural gas, while the adiabatic flame temperature is nearly the same. The ignition delay time is decreased with an increase of ethane share in the fuel. The analysis of chemical pathways has shown that hydrogen cyanide and hydrogen formation is present, particularly in the high temperature combustion regimes, which results in an increase of nitric oxide molar fraction in flue gases by even 10% compared to natural gas. To summarize, for some applications, liquid natural gases cannot be directly used as interchangeable fuels in an industry sector, even if they meet the legal requirements.

      dans la conclusion :

      The results showed that in the case of raw liquid natural gas introduced as a fuel to energy devices operating with a low air excess ratio, a significant increase in emission of carbon monoxide (even by a few per cent) and unburned hydrocarbons was noticed. It decreases the combustion efficiency and leads to the introduction of a large amount of toxic compounds into the environment.
      Summarizing, it can be said that raw LNG can be used as interchangeable fuel to natural gas. However, in some industrial applications additional modifications are required, for example introduction of anti-knocking combustion systems, control of operating parameters or introduction of additional toxic compounds reduction systems.

  • Pourquoi la quasi-extinction des vautours a causé la mort de centaines de milliers de personnes en Inde - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/inde-comment-quasi-extinction-vautours-cause-mort-centaines-milliers-personnes-d

    Les vautours sont l’une des espèces de charognards les plus connues. Mais si cet aspect de l’oiseau est repoussant pour une partie du public, le vautour joue justement un rôle primordial dans l’écosystème en tant que grand mangeur de carcasses, véritable nid de maladies.

    C’est ce qu’a découvert l’Inde quand le vautour a quasiment disparu du pays, une situation qui selon The Economist a engendré une crise sanitaire aux lourdes conséquences.

    Un écosystème perturbé par un médicament, le #diclofénac

    En Inde, les vaches sont des animaux sacrés qui ne sont pas consommés ; lorsque l’un des quelque 300 millions de bovins indiens meurt, son cadavre est donc susceptible de pourrir sans intervention humaine. C’est là que les vautours entrent en scène : la principale nourriture de ces derniers est composée des restes de ces bêtes, et leur système digestif hors pair dissout les germes présents dans les cadavres.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_des_vautours_en_Inde

    Morizot raconte cette histoire dans son bouquin L’Inexploré que je lis actuellement. En cherchant un peu, j’ai aussi trouvé cela

    Un médicament toxique menace la survie des vautours en France
    https://reporterre.net/Un-medicament-toxique-menace-la-survie-des-vautours-en-France

    • C’est jamais gentil pour tous ces animaux qui servent à nommer les pourritures qui s’enrichissent sans vergogne en nous rendant la vie impossible. Petite liste des animaux pour nommer des raclûres :
      chiens, loups, cochons, porcs, vaches, requins, rats, vautours.

      Sinon, j’aimerais quand même savoir l’impact sur les humains, j’avais une connaissance qui se mettait du Diclofenac sur ces mains plusieurs fois par jour pour faire des massages (c’était son métier) et qui a fini plus tôt que prévu avec une maladie osseuse dégénérative et un parkinson sévère.

      Juste savoir si c’est la continuité du DDT de la marie-rose qu’on mettait dans les cheveux des enfants à poux ou de la tetracycline des antibios qui rendait les dents noires ou sinon un petit retour de la thalidomide ? Nan, parce que le laboratoire à ciel ouvert des vautours c’est mieux qu’une souris pour tester. Et j’aime bien les vautours mais j’ai encore une préférence pour les humains (bien que ça a tendance à me passer en ce moment)

  • Une analyse ADN confirme la présence de bactéries mangeuses de chair après l’ouragan Ian en Floride - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/analyse-adn-confirme-presence-bacteries-mangeuses-de-chair-vibrions-apres-ouraga

    38 infections et 11 décès. C’est le triste bilan associé à la vibriose, une maladie provoquée par des « vibrions » – des bactéries du genre Vibrio – dans le seul comté de Lee en Floride au mois d’octobre 2022 (ministère de la Santé de Floride). Soit précisément dans les semaines ayant suivi la survenue de l’ouragan Ian, qui avait balayé l’État à partir du 28 septembre.

  • Avons-nous fini par modifier la rotation de la Terre en pompant l’eau souterraine ? - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/avons-nous-fini-par-modifier-la-rotation-de-la-terre-en-pompant-eau-souterraine-

    En pompant l’eau du sol vers la surface, l’humanité a déplacé une masse d’eau si importante que la Terre s’est inclinée de près de 80 centimètres vers l’est entre 1993 et 2010, selon une nouvelle étude publiée dans Geophysical Research Letters.

    […]

    [Ce] pompage des eaux souterraines est une autre source d’élévation du niveau de la mer

    Source :
    Drift of Earth’s Pole Confirms Groundwater Depletion as a Significant Contributor to Global Sea Level Rise 1993–2010 - Seo - 2023 - Geophysical Research Letters - Wiley Online Library
    https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL103509

    • Après déclaration de la nullité de mes compétences en la matière m’interdisant d’assimiler pleinement les travaux en question, je confesse une certaine perplexité...

      Un drift de qqs cm par an pendant 17 ans alors qu’il avait été estimé à une vingtaine de cm rien qu’avec le tremblement de terre + tsunami de 2011...
      https://www.nytimes.com/2011/04/26/science/26qna.html

      C’est peut-être pour ça qu’ils ont “fermé” la période de mesures en 2010...

      A climate model estimate for the period 1993–2010 gives total groundwater depletion of 2,150 GTon
      = 2*10^12 Kg

      La masse de la terre c’est 6*10^24 Kg
      Le rapport est donc de 1 pour 3*10^12...

      Je crois que sur un graphique en colonnes, quelque soit l’échelle, on ne verrait qu’une colonne (a moins d’afficher ça à la taille de la tour Eiffel...?)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Masse_de_la_Terre

      Évidemment... la métaphore de la goutte d’eau pourrait s’appliquer, une fois qu’on a bien rempli le vase.

      Si tant est qu’il y ait un moyen d’empêcher l’humanité dans son ensemble d’aller chercher l’eau là ou elle est*, quelque chose me dit qu’il y a un ou deux problèmes plus urgents à régler.

      https://seenthis.net/messages/1006357
      (merci @kassem)

      * il serait probablement nécessaire de "hiérarchiser" les quantités d’eau utilisées en fonction de leur réelle nécessité et du caractère aggravant a posteriori de leurs utilisations : celle extraite pour bétonner et imperméabiliser des surfaces, celle pompée pour arroser/irriguer des terres massacrées par l’agriculture industrielle devenues incapable de retenir leur humidité...

    • début de l’article du NYT :

      Q. Do the shifts of the Earth’s axis produced by earthquakes alter world weather?

      A. “In short, no,” said Allegra N. LeGrande of the Center for Climate Systems Research at Columbia University. “The changes are simply too small.”

  • C’est en France que se trouve la ville la plus mortelle d’Europe en cas de canicule - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/cest-en-france-que-se-trouve-la-ville-la-plus-mortelle-deurope-en-cas-de-canicul

    Chaque année, des milliers de personnes décèdent en France à cause de la canicule. Et cela ne fait qu’augmenter d’année en année. Durant l’été 2022, les trois grosses vagues de chaleur successives ont provoqué un excès de mortalité estimé à 11 000 morts, selon l’Insee.

    11 000 #morts estimés des canicules 2022, ça ne fait pas le joint avec les 53 000 #décès #surnuméraires de la même période, comme on a tenté de le faire passer.
    #covid

  • Ce méga-courant pourrait s’interrompre et provoquer un désastre dans les océans d’ici 2300, alerte une étude - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/ce-mega-courant-pourrait-sinterrompre-et-provoquer-un-desastre-dans-les-oceans-d

    Si ce processus de ralentissement se poursuit, la capacité des océans à capter et à stocker le carbone provenant de l’atmosphère - en excès dans l’air à cause des activités humaines - pourrait s’amoindrir, alertent les chercheurs californiens.

  • Une histoire de « résilience » en tant que marqueur des discriminations sociales.

    Comment la ville de Phoenix lutte contre des rues à 80 degrés
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/a-phoenix-sous-le-feu-du-rechauffement-climatique-7000297.php

    Avec plus de 40 degrés attendus ce mardi à Paris, la capitale a activé le niveau 3 de son “plan canicule” : ouverture de parcs et jardins la nuit, mise en place de fontaines temporaires et de brumisateurs, etc. Des mesures d’urgence, qui n’adapteront pas Paris à des changements durables. Aux États-Unis, la ville de Phoenix, qui détient les records de chaleur du pays, a développé des techniques de pointe pour vivre sous des chaleurs extrêmes. Et ça fonctionne. Mais seulement dans les quartiers les plus favorisés. Reportage.

    https://justpaste.it/3f9us

  • Certaines espèces de tortues, de lézards et d’amphibiens ne vieillissent pas, révèle une étude - Géo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/certaines-especes-de-tortues-et-damphibiens-ne-vieillissent-pas-revele-une-etude

    […] divers mécanismes de protection peuvent réduire le taux de mortalité des animaux, car ils ne se font pas dévorer par des prédateurs. Ils ont donc davantage de chances de vivre plus longtemps, ce qui les pousse à vieillir plus lentement ", explique le Pr Beth Reinke, autrice principale de l’étude et biologiste à l’université de Northeastern Illinois (Etats-Unis), citée dans un communiqué.

    Un raisonnement que l’on peut mettre en perspective avec la survenue de cancers chez les animaux, et à la surprenante résistance de l’éléphant vis-à-vis de cette maladie. « Les animaux qui ont plus de risque de mourir d’autre chose - en particulier de l’attaque d’un prédateur - ne vont pas présenter autant d’adaptations anti-cancer », observait Frédéric Thomas, interrogé par GEO.fr.

    […]

    […] malheureusement, ni la longévité ni le faible vieillissement ne protègent du risque d’#extinction. Au contraire, les animaux à longue durée de vie ont tendance à atteindre leur maturité sexuelle plus tardivement, ce qui signifie que la mortalité des individus - notamment celle d’origine humaine, avec le braconnage par exemple - a un impact plus fort sur la survie de l’espèce.

  • La plus vieille forme de vie animale pourrait être une structure d’éponge - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/la-plus-vieille-forme-de-vie-animale-pourrait-etre-une-structure-deponge-205679

    Cette découverte remet en cause la théorie de longue date selon laquelle les animaux sont apparus uniquement après une importante injection d’oxygène dans l’atmosphère et les océans.
    Les éponges, des animaux simples avec une vieille histoire

    L’analyse génétique des éponges modernes indique leur apparition probable entre il y a un milliard et 500 millions d’années. Mais on n’avait encore jamais mis au jour de fossile d’éponge de cette période, connue comme l’ère Néoprotérozoïque.

    Elizabeth Turner, professeure à l’Université canadienne Laurentienne, a cherché de tels fossiles dans des couches géologiques de récifs datant de 890 millions d’années, des récifs « fabriqués » par des bactéries qui y ont déposé du carbonate de calcium.

    La chercheuse y a identifié de minuscules structures tubulaires, contenant des cristaux de calcite contemporains des récifs, qui ressemblent fort au squelette présent dans les éponges modernes.

    Si cette découverte, publiée dans la revue Nature, est confirmée, ces fossiles dépasseraient de 350 millions d’années les plus anciens connus jusqu’à ce jour. « Les plus anciens animaux apparus dans un processus d’évolution étaient probablement des éponges. Ce qui n’est pas si surprenant étant donné que les éponges sont les animaux les plus simples dans l’arbre de la vie animale », a-t-elle expliqué à l’AFP.
    Des éponges d’un centimètre

    Si les fossiles qu’elle a trouvés sont bien des éponges, ces dernières mesuraient environ un centimètre. Elles étaient « toutes petites et discrètes, vivant dans des replis et creux sombres sous la surface extérieure du récif », explique-t-elle. Elles auraient vécu environ 90 millions d’années avant que le taux d’oxygène sur Terre atteigne les niveaux supposés nécessaires à l’apparition de la vie animale. Et donc avant l’évènement d’oxygénation du Néoprotérozoïque.

    « Si mon interprétation du ’matériel’ trouvé est juste, les premiers animaux sont apparus avant cet évènement et auraient toléré des niveaux d’oxygène relativement bas par rapport à ceux des conditions actuelles », selon la professeure Turner. Elle juge « possible que les premiers animaux toléraient un bas niveau d’oxygénation, comme c’est le cas de certaines éponges actuelles ». Mais des types d’animaux plus complexes n’ont pu apparaître qu’après l’évènement d’oxygénation du Néoprotérozoïque.

  • Une appli météo vous alerte lorsque les températures peuvent vous faire mourir de chaud

    Repéré par Clarisse Portevin — 26 juillet 2021 à 21h26
    Cette fonctionnalité est loin d’être stupide et peut donner des avertissements précieux.

    Quand la chaleur et l’humidité sont trop élevées, notre transpiration ne peut plus s’évaporer, ce qui signifie que le corps n’est plus capable de se refroidir naturellement. Lorsque la température humide atteint 80 degrés Fahrenheit, soit 26,7°C, travailler au soleil pendant une demi-heure peut mettre le corps humain en grand danger, précise Gizmodo. À partir de 35°C en température humide, vos organes commenceront à lâcher et les gens risquent de mourir en quelques heures, ont averti les scientifiques.

    « Même s’ils sont en parfaite santé, même s’ils sont assis à l’ombre, même s’ils portent des vêtements qui en principe facilitent la transpiration, et même s’ils ont une réserve d’eau inépuisable, précise Radley Horton, spécialiste de l’environnement à l’université de Columbia. S’il y a suffisamment d’humidité dans l’air, il est thermodynamiquement impossible d’empêcher le corps de surchauffer. »

    Ca ressemble à un publireportage mais avec cette histoire d’appli pour survivre au climat actuel il y a une fracture du numérique qui va impacté les plus démunis et aussi je me demande comment on va en équipe les non-humains pour pas que leurs organes lâchent aussi en quelques heures....

  • Turquie : un millier de flamants roses sont morts dans un lac à cause de la sécheresse - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/turquie-un-millier-de-flamants-roses-sont-morts-dans-un-lac-a-cause-de-la-secher

    C’est une petite catastrophe qui vient de se produire en Turquie. Un millier de #flamants_roses ayant élu domicile dans le lac Tuz, en Turquie, ont été retrouvés morts. Situé en #Anatolie centrale, ce lac protégé est connu pour abriter la plus importante colonie nidificatrice de flamants roses du pays. Très peu profond, ce lac, qui est le second plus grand du pays, possède une salinité très importante, et l’eau s’évapore presque totalement l’été.

    Jusqu’à présent, les oiseaux s’étaient adaptés à ces conditions. Mais une grosse sécheresse a touché le pays ces deux dernières semaines, entraînant l’évaporation rapide de toute l’eau du lac. On n’y trouve désormais qu’une terre craquelée et des gros amas de sel.
    A quoi cette sécheresse meurtrière est-elle due ?

    Selon les écologistes, qui citent un rapport de la Fondation turque pour la lutte contre l’érosion des sols, les causes seraient le changement climatique et les méthodes d’irrigation locales. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le détournement de l’approvisionnement d’un cours d’eau qui alimente le lac Tuz, au profit de l’#agriculture. D’après ce rapport, la demande en eau serait beaucoup trop importante par rapport à la quantité disponible.

    #climat #Turquie

  • Thousands of barrels of suspected toxic DDT found dumped in California ocean | Pollution | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2021/apr/27/up-to-25000-barrels-found-at-suspected-ddt-dump-off-california-say-scie

    Marine scientists say they have found what they believe to be as many as 25,000 barrels possibly containing DDT dumped off the southern California coast near Catalina Island, where a massive underwater toxic waste site dating back to the second world war has long been suspected.

    The 27,345 “barrel-like’” images were captured by researchers at the University of California San Diego’s Scripps Institution of Oceanography. They mapped more than 36,000 acres of seafloor between Santa Catalina Island and the Los Angeles coast in a region previously found to contain high levels of the toxic chemical in sediments and in the ecosystem.

  • Les arbres victimes de la pollution sonore, même quand le silence revient - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/les-arbres-victimes-de-la-pollution-sonore-meme-quand-le-silence-revient-204438

    Des scientifiques américains ont étudié des arbres exposés pendant 15 ans à un niveau élevé de bruit artificiel, au Nouveau Mexique.

    Selon l’étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B, ils ont découvert une réduction de 75% de jeunes pousses de pins à pignon dans les zones bruyantes par rapport aux zones plus calmes.

    Ils ont ensuite examiné les zones où la pollution sonore avait disparu pour voir quelle était la réaction des arbres, partant de l’hypothèse que ces populations (genévriers et pins à pignons) allaient se remettre rapidement, dès que les geais qui dispersent les graines reviendraient sur la parcelle redevenue silencieuse.

    Mais à l’inverse, ils ont observé un déclin à long terme du nombre de nouvelles pousses, les oiseaux refusant de revenir sur ces sites.

    « Les effets de la #pollution_sonore provoquée par l’Homme s’infiltrent dans la structure de ces #communautés_forestières », a commenté Clint Francis, biologiste à l’université polytechnique de Californie, co-auteur de l’étude. « Ce que nous constatons, c’est que faire disparaitre le bruit ne signifie pas nécessairement une reprise des fonctions écologiques ».

    https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2020.2906