L’OMS révise sa position sur la transmission aérienne de la COVID-19 | Le Devoir
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Toutefois, le 30 avril, l’organisation a révisé la version anglaise de sa fiche. Elle met maintenant les aérosols sur un pied d’égalité avec les gouttelettes. En outre, elle explique que le virus peut se propager dans les lieux intérieurs bondés ou mal ventilés. « Il en est ainsi parce que les aérosols restent suspendus dans l’air ou voyagent au-delà d’un mètre de distance (longue distance) », explique-t-elle.
Le 7 mai, l’agence américaine de santé publique (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) modifiait sa position à son tour. Elle insiste désormais sur la transmission par la respiration. « Inspirer de l’air à proximité d’une personne infectée » figure maintenant au sommet de sa liste des modes de transmission. La mise à jour tranche avec la position précédente de l’agence, qui se focalisait sur les gouttelettes non volatiles.
Les récentes révisions de l’OMS et des CDC pourraient représenter « l’une des avancées les plus importantes en matière de santé publique durant cette pandémie », a écrit la sociologue Zeynep Tufekci, qui analyse en profondeur la cohérence scientifique des recommandations publiques depuis le début de la pandémie, dans un texte d’opinion publié dans le New York Times.
Si l’importance des aérosols avait été acceptée plus tôt dans la crise, les autorités auraient pu encourager des comportements plus efficaces, soutient Mme Tufekci. Par exemple : favoriser le temps passé à l’extérieur ; mieux ventiler et filtrer l’air dans les espaces intérieurs ; seulement limiter les rassemblements propices aux événements de superpropagation ; et se calmer avec la désinfection des surfaces.