• Le Conseil d’Etat suspend la « circulaire Castaner » avant les municipales
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/31/municipales-le-conseil-d-etat-suspend-partiellement-la-circulaire-castaner_6

    Le seuil de 9 000 habitants en dessous duquel les candidats ne se voyaient pas attribuer de nuance politique a notamment été rejeté.

    C’est un véritable camouflet pour le gouvernement. Le juge des référés du Conseil d’Etat, dans son ordonnance du vendredi 31 janvier, a donné droit aux requêtes qui contestaient trois des dispositions de la circulaire adressée le 10 décembre 2019 aux préfets par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur l’attribution des nuances politiques pour les élections municipales et intercommunales des 15 et 22 mars.

    Le seuil de 9 000 habitants
    Saisi en référé, le juge devait se prononcer sur la légalité des dispositions contestées. Il s’agit tout d’abord de la limitation de l’attribution de nuances aux listes dans les seules communes de moins de 9 000 habitants ou chefs-lieux d’arrondissement. Pour la haute juridiction administrative, cela « conduit, dans plus de 95 % des communes, à ne pas attribuer de nuance politique et exclut ainsi de la présentation nationale des résultats des premier et second tours des élections municipales à venir les suffrages exprimés par près de la moitié des électeurs ». Le Conseil d’Etat émet « un doute sérieux » sur sa légalité.

    La création d’une nuance « divers centre »
    Deuxième point contesté : le mode d’attribution de la nuance « liste divers centre » (LDVC). La circulaire prévoyait que la nuance LUG (liste d’union des partis de gauche) fût attribuée aux listes ayant obtenu l’investiture du Parti socialiste et d’au moins un autre parti de gauche (EELV, PRG, PCF, Génération.s), et la nuance LUD (liste union de la droite), aux listes ayant obtenu l’investiture conjointe du parti Les Républicains (LR) et d’un autre parti. En revanche, la nuance LDVC devait être attribuée aux listes ayant obtenu l’investiture de plusieurs partis, dont La République en marche (LRM) ou le MoDem ainsi qu’à celles qui, « sans être officiellement investies par LRM, ni par le MoDem, ni par l’UDI, seront soutenues par ces mouvements ». En bénéficiaient également les « autres listes de sensibilité centriste (dont listes dissidentes) ».

    D’un côté, seule l’investiture, et non le soutien, accordée par un ou plusieurs partis permettait d’attribuer une nuance. De l’autre, un simple soutien permettait de se voir attribuer la nuance « divers centre ». Une « exception » dont le juge a estimé qu’elle était contraire au principe d’égalité et créait « un doute sérieux » quant à sa légalité.

    Le classement en « extrême droite » de Debout la France
    Enfin, Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, contestait le choix du ministère de l’intérieur d’attribuer à ses listes la nuance « extrême droite ». L’ordonnance relève que « cette classification se fonde sur les seules déclarations publiques du président du parti Debout la France, à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, en faveur de la présidente du Rassemblement national ». Sur ce point aussi, le juge émet « un doute sérieux » quant à sa légalité.

    Le Conseil d’Etat ordonne en conséquence la suspension de l’exécution de la « circulaire Castaner », contraignant ainsi le ministre à revoir sa copie. L’Etat devra en outre verser à chacun des requérants la somme de 2 000 euros.

    C’est la deuxième fois en une semaine, après l’avis sévère émis par le Conseil d’Etat sur le projet de loi portant sur la réforme des retraites et son étude d’impact, que la haute juridiction administrative désavoue le gouvernement. Dans un communiqué, le président de LR, Christian Jacob, s’est félicité de « voir le Conseil d’Etat suspendre cette circulaire et mettre ainsi fin aux petites manœuvres politiciennes de LRM ». Le président du groupe LR de l’Assemblée nationale, Damien Abad, pour sa part, a salué « un véritable revers pour Castaner et une victoire pour la démocratie ».

    • Initialement la demande émanait des élus ruraux qui refusaient de se voir attribuer une étiquette politique de manière discrétionnaire par le préfet alors qu’ils avaient ramé pour former une liste apolitique dans des villages où les candidats ne sont pas légion. Seulement le gouvernement à outrepassé la demande plaçant la limite non pas à 2000 ou 3000 habitants mais à 9000 !
      Ce qui n’a non seulement plus de sens par rapport à la demande des élus ruraux mais risque effectivement de non pas « fausser le scrutin » mais fausser la lecture statistique du scrutin au plus grand bénéfice de LREM dont le socle électoral se trouve dans les grandes villes.
      Quand on ne veut pas assumer la maladie on casse le thermomètre !

    • Non, le temps d’antenne aux européennes ne dépend pas de la nuance politique.

      Comment se passent les élections européennes en France | Vie publique
      https://www.vie-publique.fr/eclairage/19527-comment-se-passent-les-elections-europeennes-en-france

      Pendant la campagne électorale, les listes régulièrement enregistrées par le ministère de l’intérieur bénéficient dorénavant d’un temps d’antenne sur les chaînes de télévision et de radio publiques, découpé en 3 fractions :
      • une durée d’émission forfaitaire de 3 minutes pour chaque liste en présence ;
      • une durée d’émission de 2 heures répartie entre les listes en fonction du nombre de députés, de sénateurs et d’eurodéputés français ayant déclaré les soutenir ;
      • une durée d’émission supplémentaire d’1h30 répartie par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour toutes les listes en présence en fonction des durées d’émission qui leur ont déjà été attribuées, de leur représentativité notamment au regard des résultats obtenus aux précédentes élections et de leur contribution au débat politique.

      Pas plus que pour les élections à l’Assemblée nationale, où la répartition au titre de la 3ème fraction dépend de l’étiquette déclarée et non pas de la nuance politique attribuée par le préfet (Code électoral, art. L167-1, IV, 2° https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000037103474&cidTexte=LEGITEX )

    • Pourquoi la circulaire Castaner pour les municipales fait débat
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/24/nuances-politiques-seuil-de-9-000-habitants-pourquoi-la-circulaire-castaner-

      Quelle est la différence entre l’étiquette politique et la nuance ?
      Quand une liste candidate aux élections municipales se déclare en préfecture, elle peut y faire figurer une étiquette politique pour la tête de liste et pour la liste dans son ensemble – elles peuvent être distinctes.

      Le candidat peut y inscrire ce qu’il veut, y compris signaler qu’il est « sans étiquette ». Il est par ailleurs précisé que la mention d’une étiquette « n’est pas obligatoire. (…) Si le candidat laisse la rubrique vide, la liste sera considérée comme “sans étiquette”. » L’absence d’étiquette ne peut motiver un refus d’enregistrement d’une candidature.

      La nuance politique, en revanche, n’est pas choisie par les candidats. Ce sont les préfets qui sont chargés de l’attribuer « de manière discrétionnaire », à partir d’une grille retenue par le ministère et en tenant compte de l’appartenance politique du candidat, de son parcours, de ses déclarations passées, etc. Ainsi, il est possible que la nuance apposée par les préfets soit différente de celle déclarée par le candidat – qui peut faire rectifier la nuance qui lui a été attribuée.
      Les préfets ont reçu une grille de 24 nuances, dont certaines sont nouvelles dans le paysage politique français (animalistes, « gilets jaunes », etc.) Pour les listes, 22 nuances ont été retenues, dont 7 pour les listes de gauche, 3 pour les listes de droite ou encore 4 pour les listes du centre, dont la nouvelle nuance LDVC (liste divers centre) qui fait couler beaucoup d’encre.


      Les nuances telles que prévues par le ministère de l’intérieur.
      Le Monde

      Les nuances ne sont utilisées que lors de la publication des résultats des municipales par le ministère de l’Intérieur et nulle part ailleurs (p. ex.pour le processus d’attribution de temps d’antenne (que ce soit pour l’élection des députés ou pour celle des députés européens)).

      La nuance attribuée n’est pas stockée dans le Répertoire National des Élus. https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/les-elus-municipaux
      (je crois en fait qu’ elle n’est plus stockée et qu’elle l’était précédemment - à vérifier)

      Par ailleurs, le financement public des partis ne dépend que du résultat des élections législatives.

    • Ouh la ! Si c’était le cas, on ne serait pas loin d’un véritable coup d’état…

      D’une part, la #circulaire est un acte administratif situé tout en bas de la hiérarchie des normes, faire voter par le Parlement la transformerait en loi, lui assurant une promotion accélérée dans cette hiérarchie.

      Surtout, elle ferait reposer un pan entier de la vie politique sur une décision administrative discrétionnaire et non plus sur les déclarations des intéressés. On en reviendrait quasiment au candidat officiel du Second Empire…

    • Circulaire Castaner : le Conseil d’Etat rendra sa décision vendredi - Le Point
      https://www.lepoint.fr/politique/circulaire-castaner-le-conseil-d-etat-rendra-sa-decision-vendredi-29-01-2020

      Le Conseil d’Etat rendra vendredi sa décision sur la légalité d’une circulaire, contestée par l’opposition, qui dispense les préfets d’attribuer une nuance politique aux listes des communes de moins de 9.000 habitants.

      Trois juges des référés se sont penchés mercredi pendant deux heures sur ce texte qui a été dénoncé comme attentatoire à la sincérité du scrutin par des avocats de l’opposition mais défendu comme un simple « outil statistique » par la représentante du ministère de l’Intérieur.

      La circulaire Castaner du 10 décembre 2019 relève de 1.000 à 9.000 habitants le seuil des communes à partir duquel les préfets sont appelés à procéder au "nuançage (attribution d’une couleur politique) des listes et candidats « à des fins d’analyse électorale ».

      L’opposition soupçonne le pouvoir de vouloir gonfler artificiellement les scores de LREM, en gommant les résultats des petites communes où le parti présidentiel semble susceptible de réaliser de moins bons scores.

      Six recours contre le texte ont été déposés par le parti Les Républicains, des élus LR, le parti socialiste, des élus PCF et le parti Debout la France.

      « LREM fait ses meilleurs scores électoraux dans les villes de plus de 9.000 habitants. Le seuil choisi va favoriser les partisans du pouvoir et biaiser les résultats présentés aux Français », a dénoncé Antoine Lyon-Caen, avocat du PS. Avec ce seuil, LREM et ses alliés pourront se présenter comme le premier parti de France", a abondé l’un des avocats de LR

      « On surestime beaucoup ce nuançage » qui a surtout « une finalité statistique ». « Ce n’est pas un outil de propagande, il n’a pas vocation à interférer dans le débat électoral », a défendu pour sa part Pascale Leglise, du ministère de l’Intérieur.

      Interpellé par des avocats sur l’importance des nuances politiques dans les stratégies d’alliance ou de désistement de l’entre-deux tours, la représentante de Beauvau a indiqué que l’Intérieur, contrairement aux autres années, ne publierait que les nuances des candidats élus à l’issue du premier tour.

      « Vous dites : on ne publiera pas les nuances des autres candidats. Mais comme la communication individuelle de cette information est possible, il sera facile aux organes de presse de la demander », a souligné LR.

  • Emmanuel Macron a reçu à l’Elysée Juan Guaido, opposant du président vénézuélien
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/25/emmanuel-macron-a-recu-a-l-elysee-juan-guaido-opposant-du-president-venezuel


    Juan Guaido s’adresse à la communauté vénézuélienne à Paris, le 24 janvier.
    BERTRAND GUAY / AFP

    La France fait partie de la cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, qui reconnaissent Juan Guaido comme président par intérim du pays sud-américain.

    Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, vendredi 24 janvier sur Twitter, avoir reçu au palais de l’Elysée Juan Guaido, président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays et qui tente d’évincer Nicolas Maduro depuis un an. Qualifiant sa rencontre avec Juan Guaido d’« échange constructif », le chef de l’Etat a joint à ce premier tweet une photo de lui serrant la main de l’opposant au président vénézuélien. :

    Échange constructif avec @jguaido réélu à la présidence de l’@AsambleaVE.


    La France soutient l’organisation rapide d’une élection présidentielle libre et transparente. Nous respectons la souveraineté et la liberté du peuple vénézuélien et nous restons à ses côtés face à la crise humanitaire qu’il subit.
    […]
    Répondant sur Twitter à M. Macron, Jorge Arreaza, ministre des affaires étrangères de Nicolas Maduro, a interpellé le président français sur la « répression » des manifestations qui ont eu lieu ces derniers mois en France :

    Le peuple français manifeste depuis des mois dans les rues, exigeant le respect élémentaire de ses droits sociaux. La seule réponse ? La répression. Un gouvernement sourd et arrogant qui ne peut donner de leçons de démocratie à personne, et certainement pas au Venezuela.
    […]
    Mercredi, il avait été accueilli chaleureusement à Bruxelles par les dirigeants de l’Union européenne, qui n’avaient toutefois pas annoncé de mesures concrètes pour influencer le processus politique dans son pays.

    • On notera le côté faux-cul d’absolument tout le monde…

      On reconnait, paraît-il, Juan Guaidó comme président par intérim, mais il n’est nulle part qualifié ainsi :
      – le titre parle d’ opposant
      – le tweet de Macron du président de l’Assemblée nationale vénézuélienne
      – quant aux dirigeants de l’UE, ils lui réservent un accueil chaleureux mais rien de concret.

    • https://elpais.com/politica/2020/01/24/actualidad/1579897148_446733.html

      Gros débat en Espagne car l’impétrant n’a été reçu « que » par le ministre des AE tandis que Madrid, tenue par la droite (et soutenue par l’extrême) l’a fêté... Les critiques disent que, justement, Macron (et Johnson avant lui) ont reçu « le leader de l’opposition venezuélienne »... Dans le même temps, un ministre a été délégué fissa à l’aéroport pour empêcher la numéro 2 de Maduro de fouler le sol espagnol (sous peine d’arrestation)
      https://elpais.com/politica/2020/01/25/actualidad/1579953643_629569.html

    • Ça change de la France où tout le monde s’en contrebalance (sauf pour répéter que Maduro c’est le mal).

      Mais les personnalités politiques espagnoles se sont beaucoup investies (p. ex. J.-L. Zapatero). Sans parler de Leopoldo López (père) eurodéputé pour le PPE.

      Et sinon,

      “España está dispuesta a albergar una reunión del grupo internacional de contacto, que lleva meses sin citarse. Sería útil, no solamente para hacerse una foto, sino para discutir cómo puede España ayudar a resolver las diferencias entre venezolanos. España busca ser constructiva”

      #pas_seulement_pour_la_photo
      ce qui définit assez bien_a contrario_ les actions de Guaidó…

      ou encore, à peine plus loin,

      Fuentes diplomáticas argumentan que las fotos de Guaidó con mandatarios de otros países no son útiles en este momento, cuando hay mucha división también dentro de la oposición venezolana, ni ayuda a calmar los ánimos ni a buscar una presión que fuerce a Nicolás Maduro a convocar unas elecciones.

  • A Paris, le bar emblématique des « #antifas » en sursis
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/23/a-paris-le-bar-emblematique-des-antifas-en-sursis_6026961_823448.html

    C’est le centre névralgique du militantisme libertaire parisien. Et il risque de mettre la clé sous la porte. Le #Saint-Sauveur, bar du quartier de Ménilmontant, dans le 20e arrondissement de Paris, se voit frappé d’une « fermeture administrative » de neuf jours, du 21 au 30 janvier, notamment en raison du bruit les soirs de week-end, que ce soit la musique ou le bruit des clients. « Ils nous ont demandé qu’il n’y ait pas plus de cinq personnes devant le bar, c’est impossible en fin de semaine », rapporte Julien Terzics, le propriétaire et une figure de l’#antifascisme parisien. Ancien chef des #Redskins de la capitale, il a longtemps exercé une forte influence sur le milieu militant « antifa ».

    « Cette fermeture va me coûter 15 000 euros, je ne les ai pas », continue-t-il, ému. Il dénonce un changement d’attitude de la police depuis plusieurs semaines, avec des amendes répétées et des visites régulières pour n’importe quelle raison. « C’est une mesure politique pour nous faire fermer », assure-t-il.

    [...]

    Frédéric Hocquard, adjoint à la #vie_nocturne et par ailleurs élu (Génération.s) du #20e arrondissement, estime pour sa part que « la fermeture d’un bar, c’est toujours un échec ». Il reconnaît « que dans cet arrondissement, la situation est particulière car il y a une multiplication des #fermeture_administratives alors qu’ailleurs à Paris cela baisse ou stagne. Il faut trouver une solution ». M. Hocquard s’interroge également : « Je me demande si ce n’est pas aussi parce que le Saint-Sauveur est un point de ralliement de la contestation. »

  • Campagne d’Emmanuel Macron à Lyon : l’affaire du financement classée sans suite
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/20/campagne-d-emmanuel-macron-a-lyon-l-affaire-du-financement-classe-sans-suite

    Le parquet de Lyon a décidé de classer sans suite l’affaire du financement de la campagne électorale d’Emmanuel Macron à Lyon, selon des informations du Progrès et du Monde. La décision a été prise lundi 13 janvier, et adressée à Stéphane Guilland, élu d’opposition (LR) au conseil municipal et à la métropole de Lyon. « Aucun détournement de fonds publics n’a été caractérisé », et les délits électoraux ne sont « pas constitués », a indiqué le procureur de la République, Nicolas Jacquet.

    • Et devinez qui va conseiller la CFDT pour la conférence sur le financement des retraites ? :
      Les économistes Jean Pisani-Ferry et Philippe Aghion, qui furent proches du président durant la campagne présidentielle.

      Jean Pisani-Ferry, le directeur du programme du candidat d’En marche ! en 2017 : « J’ai des contacts anciens et réguliers avec la CFDT, sur beaucoup de sujets, confie le professeur à Sciences Po Paris. Le fait qu’une organisation comme celle-ci prenne en compte les réflexions d’économistes "indépendants" me paraît être une très bonne chose. » Professeur au Collège de France, Philippe Aghion, qui avait soutenu M. Macron en 2017, figure également parmi ceux qui veulent apporter leur appui à la CFDT.
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/20/retraites-ces-economistes-proches-de-macron-qui-conseillent-la-cfdt_6026575_