BALLAST | Des graines fugitives

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  • BALLAST | Des graines fugitives

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    Café, cacao, canne à sucre, hévéa, tabac, espèces hor­ti­coles orne­men­tales : autant de pro­duits à forte valeur ajou­tée des­ti­nés aux mar­chés inter­na­tio­naux. La plu­part pro­viennent d’ex­ploi­ta­tions agri­coles inten­sives : les plan­ta­tions. Les pre­mières remontent à l’Antiquité et prennent la forme des lati­fun­dia. Mais ce sont sur­tout les plan­ta­tions colo­niales du sud des États-Unis, au XIXe siècle, qui éta­blirent un sys­tème fon­dé sur la mono­cul­ture inten­sive et l’ex­ploi­ta­tion d’une main‑d’œuvre ser­vile, mar­quant ain­si le début de l’ère dite « Plantationocène ». Cette nou­velle ère, qui prend racine dans les empires colo­niaux et per­siste aujourd’hui, ren­voie à la trans­for­ma­tion dévas­ta­trice des éco­sys­tèmes en agro­sys­tèmes extrac­tifs et à l’ex­ploi­ta­tion alié­na­trice des forces de tra­vail employées pour leur fonc­tion­nement. L’article de Christian Brooks Keeve que nous tra­dui­sons ici, paru en février 2020 sur le site Edge Effects, invite à ana­ly­ser, à par­tir de cette notion, les des­tins com­muns de cer­taines formes de la vie humaine et bota­nique, réduites à néant par l’im­pé­ra­tif pro­duc­tif.