une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue jeudi 6 avril ; 55 interpellations à Paris

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  • Rejet de la réforme des retraites  : même les villages s’y mettent  !

    Riscle est un village de 1719 habitants au bout du Gers ! Et pourtant... ce qui n’était pas arrivé depuis des dizaines d’années est arrivé. La preuve que quelques habitants peuvent organiser une mobilisation. Démocratie partout !

    Riscle : 200 personnes manifestent contre la réforme des retraites

    Riscle, 1700 habitant·e·s, mardi 21 mars 2023, quelques personnes décident d’organiser une manifestation sur le village. C’est leur première pour la majorité. Le syndicat Solidaires Gers dépose la déclaration en préfecture, dans la foulée, elles fabriquent des affiches manuscrites collées en soirée. Puis elles mobilisent autour d’elles et sur les réseaux sociaux.

    Deux jours plus tard, jeudi 23 mars vers 18 heures, place de la Libération, des femmes, des hommes, des jeunes et moins jeunes écrivent leur slogan sur des panneaux en carton, d’autres finissent la banderole posée sur le bitume à la peinture verte : « 64 ans c’est non, le peuple en colère ».
    Après le « quart d’heure gascon », la manifestation s’élance dans les rues du village : « Macron t’es foutu, Riscle est dans la rue ». Tout le monde s’attendait à une quarantaine de personnes mais c’est plus de 200 qui manifestent leur colère avec joie, détermination et lyrisme. La joie de résister ensemble, la joie d’exister ensemble. Thibault Renaudin, maire de Termes d’Armagnac et Vice Président de la Communauté de Communes Armagnac-Adour, défile avec son écharpe tricolore. Michel Petit, maire de Saint-Mont et Président de la Communauté de Communes Armagnac Adour la rejoint à la fin.

    180 d’après la gendarmerie, beaucoup plus symboliquement. Une dame d’un certain âge, ancienne maire d’un village voisin, témoigne « qu’elle n’avait jamais vu de manif à Riscle en 45 ans ». « Pour que Macron recule il faut que le rejet de sa réforme s’amplifie et s’étende partout, même dans les villages » confie un vigneron. Riscle est le premier village du Gers à manifester contre la réforme des retraites.

    • A Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine : « Imaginez l’ampleur de l’impopularité de cette réforme si même ici, on se mobilise ! »
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/28/manifestations-du-28-mars-en-direct-la-greve-des-eboueurs-suspendue-a-paris- 

      C’est du jamais vu à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine). Ce mardi, à 18 heures, un millier de personnes ont défilé dans les rues de cette paisible commune rurale de 6 800 habitants. Dans le cortège, on peine à se souvenir d’une telle manifestation. « Imaginez l’ampleur de l’impopularité de cette réforme si même ici, où tout va plutôt pas trop mal, on se mobilise de la sorte ! », clament Judicaël et Mathilde Lelièvre, enseignants dans le collège de la cité.

      A côté d’eux, d’autres collègues partagent la même « colère » contre cette réforme des retraites « injuste » et « inutile » qui a été, pour eux, le « détonateur » d’une grogne plus profonde.

      Laurence Sohier, professeure de lettres à la retraite, tance : « Monsieur Macron ne mesure pas combien les gens sont usés et agacés par la manière dont il nous parle et par ses leçons de démocratie. » Le groupe d’enseignants, qui ne figuraient pas dans le décompte des grévistes ce mardi, poursuit : « Ces manifestations dans des petites villes comme la nôtre sont nécessaires. Ici, il n’y a pas de black blocs, ni de violence. Emmanuel Macron ne peut pas utiliser la casse pour occulter notre ras-le-bol. »

    • Jets d’acide et tirs de mortiers sur les forces de l’ordre à Charleville-Mézières [47 847 habitants], selon la préfecture
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/03/28/manifestations-du-28-mars-en-direct-une-nouvelle-journee-de-mobilisation-con

      La préfecture des Ardennes a dénoncé des « violences graves » en marge de la manifestation qui a réuni 4 000 personnes à Charleville-Mézières, déplorant des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, dont des « bouteilles d’acide » et des « tirs tendus de mortier », et annonçant 18 interpellations. « Neuf incendies ont été déclenchés », poursuit la préfecture.

      Elle a précisé que les violences avaient été commises par environ « 300 à 500 individus », notamment après la dispersion du cortège près de l’hôtel de ville. La préfecture avait interdit tout rassemblement dans certaines rues entourant son bâtiment, suite à de précédentes dégradations commises jeudi.