Pendant ce temps, la macronie oui oui | Mediapart | 29.03.23
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La macronie face aux violences policières : téléphones qui sonnent dans le vide, comptes Twitter tout à coup silencieux, de rares élus qui acceptent de répondre sous couvert de l’anonymat ou préfèrent passer leur tour… À l’instar de l’ancienne magistrate Laurence Vichnievsky, devenue députée MoDem, qui, « prise par d’autres problématiques », ne souhaite pas « pour l’instant » s’exprimer sur le sujet.
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Cette politique du maintien de l’ordre a rendu la Défenseure des droits, Claire Hédon, « très inquiète », de même que le Conseil de l’Europe qui a appelé la France à « cesser les violences ». Amnesty International a dénoncé « un recours excessif à la force et aux arrestations abusives », quand la Ligue des droits de l’homme (LDH), la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et tant d’autres ont fait part de leur préoccupation.
Mais chez les soutiens du président de la République, pas un mot. Si ce n’est pour faire corps avec l’institution policière. Mardi, le groupe Renaissance a consacré sa première question au gouvernement, par la voix de Jean-Marie Fiévet, aux « violences inacceptables » des manifestants de Sainte-Soline « armés de cocktails Molotov et de haches », et a fait ovationner, avec la droite et l’extrême droite, les forces de l’ordre – seuls La France insoumise (LFI) et les Verts sont restés assis.
et sinon :
Macron en 2017 : « Ce n’est pas possible quand il y a eu une violence policière qu’il n’y ait aucune sanction dans la hiérarchie policière », insistait-il aussi sur le plateau de l’émission « Quotidien » avant de citer les différents maillons de la chaîne : « Commissaire de police, directeur départemental de la sécurité publique, préfet, ministre. »
Trois ans plus tard, Pap Ndiaye, spécialiste de l’histoire sociale des États-Unis, déplorait quant à lui « l’attitude de déni en ce qui concerne les violences policières en France ». Une attitude ancienne « tout à fait classique, jugeait-il. Il y aurait des violences policières aux États-Unis, en France qu’il n’y en aurait pas ». Depuis, il est devenu ministre de l’éducation nationale.
et une pépite pour la fin :
Quant à la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, elle a expliqué [le 23 mars] sur France 2 que 123 policiers avaient été blessés « parce qu’ils ont tout fait pour protéger les manifestants ».
Fascinating.