Ciel ! Un islamo-gauchiste de l’ultra-gauche éco-terroriste et Satan l’habite | Mediapart | 03.04.23
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/030423/pourquoi-et-comment-instaurer-la-copossession-du-monde
Le philosophe Pierre Crétois publie « La Copossession du monde » (éditions Amsterdam), dans lequel il critique l’idée fort répandue que le droit de propriété est nécessaire à tout ordre social. Pour lui, la société repose davantage sur la reconnaissance de biens communs.
Ce militant radicalisé de Bordeaux est probablement fiché S et sur écoute ; méfie toi si tu regardes la vidéo, tu risques toi zaussi le S.
Le philosophe Pierre Crétois, maître de conférences à l’université de Bordeaux, travaille depuis plusieurs années sur la question de la propriété. Son apport est principalement celui d’une remise en cause des fondements du « droit de propriété ». Dans son dernier ouvrage, La Copossession du monde, publié chez Amsterdam, il aborde une question centrale : en quoi le droit de propriété est-il ou non le fondement de l’ordre social ?
En cela, il poursuit et enrichit le travail lancé en 2021 avec son précédent ouvrage, La Part commune, également édité par Amsterdam (et qui est discuté ici), dans lequel il posait les bases d’une critique de la propriété comme droit fondamental. Cette fois, il remet en cause l’argument de ceux qui voient dans la propriété privée absolue la seule manière d’éviter le chaos social. Or, pour lui, ce serait précisément l’inverse qui se produit.
L’ouvrage présente les arguments autour de deux grands courants qui défendent cette idée de « la propriété ou le chaos ». Le premier est issu du malthusianisme et estime que la propriété privée permet une meilleure gestion de la rareté en « responsabilisant » les propriétaires, alors que la gestion commune conduirait à des pénuries. C’est la fameuse « tragédie des communs » mise en avant par l’économiste Garrett Hardin en 1969 dans un article de la revue Science.
L’autre courant discuté par l’auteur est celui que défend Friedrich Hayek. La philosophie du penseur austro-états-unien se fonde sur l’idée que la propriété met en place un « ordre propriétaire » spontané autour des marchés qui permet de résoudre les problèmes de coordination que la gestion socialisée ne permet pas de réaliser.
Pour Pierre Crétois, ces deux courants n’apportent pas d’arguments convaincants pour la défense de l’ordre propriétaire, parce que leur approche centrée sur la défense de la propriété privée leur fait manquer des éléments centraux : l’impact sur l’ordre social des inégalités, l’importance de la question de la justice, les questions de domination. Tout cela est ignoré alors même que ces éléments sont nécessaires à l’ordre social.
D’où l’idée développée par l’auteur : l’ordre propriétaire est précisément le chaos, et la préservation de la société passe par la reconnaissance de biens communs et la conception de la propriété comme un droit d’usage soumis aux nécessités sociales, donc d’un monde « copossédé ». Dans cet entretien, Pierre Crétois revient sur cette idée que l’ordre n’est pas toujours où on le croit.