Merci @touti . Du coup je découvre le travail de la sculptrice Lucy Churchill qui en a réalisé une très réussie.
▻https://www.lucychurchill.com/sculpture/personal-sculpture
Ça m’a aussi amené à découvrir le motif sculptural dit Sheela-na-gig.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Sheela_Na_Gig
GG - Définition du mot
▻https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/definition-gg
À l’origine, GG est utilisé dans certains jeux vidéo en ligne, où les joueurs écrivent GG dans le chat pour féliciter un autre joueur en fin de partie. GG est le sigle de l’anglais good game (littéralement « bonne partie »), qui se traduit en français par « bien joué ».
(Je deviens trop vieux pour les interwebz.)
gueulerie — Wiktionnaire
▻https://fr.wiktionary.org/wiki/gueulerie
Cri ou suite de cris, vociférations, d’une personne qui gueule, de personnes qui gueulent ; gueulade.
Je découvre aussi qu’anciennement, une « rue » s’écrivait avec un tréma, « ruë ». (Et donc là j’ai la mention d’un « ruë de la gueulerie » à Montpellier.)
ruë | Dictionnaire de l’Académie française | 1e édition
▻https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A1R0256
■ Chemin dans une ville, ou dans un bourg ou village, entre des maisons ou entre des murailles. Grande ruë. petite ruë. ruë large, longue, estroite, courte, belle, vilaine ruë. ruë passante. ruë escartée. p. 426ruë pavée. dans la ruë. on ne voit que luy par les ruës. j’ay couru, j’ay fait toutes les ruës de Paris aujourd’huy. à tous les coins de ruë. au bout de la ruë. cette maison regarde sur la ruë, advance sur la ruë. son appartement est sur la ruë. de ruë en ruë. en pleine ruë. au bas, au haut de la ruë. il ne sçait pas les ruës de Paris. tenir les ruës nettes. nettoyer les ruës.
Glas
En breton, ce mot désigne le bleu de la mer, soit un mélange de bleu, de vert et de gris, qui change selon les heures et les saisons. Par extension, glas est la couleur de la nature et du vivant. Le ciel sera logiquement glas, une prairie verdoyante le sera également. ▻https://bulletin.fr/mail/dico-mots-extraordinaires
Ce qui est pratique c’est que dans le doute tu peux toujours sortir « glas » en cas de doute sur une couleur, la probabilité de se foutre dedans est plus faible que celle de taper dans le mille.
Bon évidemment si c’est rouge pétant tu passes pour un⋅e nase. Mais là c’est que t’es daltonien⋅ne à la limite.
Très sympa ce dico @odilon il y a des pépites !
Epibreren
Ce verbe néerlandais ne veut absolument rien dire, et c’est en cela qu’il est génial. Son but : faire croire que l’on fait un travail important et compliqué, alors qu’on ne fait rien du tout. Si votre chef vous demande une tâche à faire, répondez-lui : « je ne peux pas t’aider, je dois epibreren le nouveau logiciel (ou n’importe quoi d’autre) ». Face à ce mot inconnu, celui-ci sera impressionné par sa technicité, et renoncera.
J’en découvre le Urban dictionnary avec le blue monday qui apparemment ne va pas tarder …
▻https://www.urbandictionary.com
Blue Monday
1. Blue Monday is the most depressing day of the year, calculated by Dr. Cliff Arnall, a researcher at the University of Cardiff’s Center for Lifelong Learning.
Factors used to calculate the date included weather conditions, debt level, time since Christmas, time since failing our New Year’s resolutions, low motivation and feeling the need to take action.
C’est bon, @touti, il vient de passer : on est sauvé !
Je vous recommande de lire l’article WP sur le Blue Monday.Il suffit de regarder une demi-seconde la formule pour voir que c’est une vaste rigolade qui n’a pas même l’apparence d’un truc sérieux …
Achille Mbembe : « Le monde est entraîné dans un vaste processus de dilacération » - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/190420/achille-mbembe-le-monde-est-entraine-dans-un-vaste-processus-de-dilacerati
Un monde où notre rapport à notre corps et à l’ensemble du vivant serait réparé. Les chances que cela advienne sont minimes. J’ai le sentiment que le brutalisme va s’intensifier sous la poussée du techno-libertarisme, que celui-ci soit de facture chinoise ou qu’il se cache sous les oripeaux de la démocratie libérale. Tout comme le 11-Septembre avait ouvert la voie à la généralisation de l’état d’exception, voire à sa normalisation, la lutte contre le Covid-19 et d’autres risques similaires sera utilisée comme prétexte pour déplacer davantage encore le politique sur le terrain de la sécurité. Mais cette fois-ci, il s’agira d’une sécurité de nature quasi biologique, avec l’apparition de nouvelles formes de ségrégation entre les « corps d’immunité » et les « corps viraux ». Le viralisme deviendra le nouveau théâtre de fractionnement des populations désormais tenues pour des espèces distinctes.
Mot nouveau : #dilacération.
Léo Grasset sur Twitter : « Les éminents chercheurs qui dérapent et se mettent à donner leur opinion sur des sujets en dehors de leur expertise sont assez nombreux. Eh ben aujourd’hui j’ai appris que ça s’appelait de l’ultracrepidarianisme ▻https://t.co/IFlraBKLQa Voici quelques exemples : » / Twitter
▻https://twitter.com/dirtybiology/status/1251300336901525504
Les éminents chercheurs qui dérapent et se mettent à donner leur opinion sur des sujets en dehors de leur expertise sont assez nombreux.
Eh ben aujourd’hui j’ai appris que ça s’appelait de l’ultracrepidarianisme
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Ultracrepidarianism
Kary Mullis, Nobel grâce à son invention de la PCR, était climatosceptique, pensait que le SIDA n’avait rien à voir avec le VIH, et croyait fermement en l’astrologie.
Peter Duesberg, reconnu pour son apport important sur la connaissance des bases génétiques du cancer, pense que le SIDA vient des drogues et n’a rien à voir avec un virus.
James Watson, Nobel grâce à la co-découverte de la molécule d’ADN, est partisan de théories racistes claquées, comme le fait que « le soleil active l’ADN des latinos et leur donne envie de faire du sexe » (si seulement c’était une blague T_T )
Fred Hoyle a formulé l’hypothèse de la nucléosynthèse stellaire (et inventé l’expression « Big Bang »).
Il pensait aussi que les épidémies étaient causées par les comètes, que l’Archeopteryx était un fake, et que le pétrole n’avait pas d’origine organique.
Lynn Margulis, à qui on doit la théorie de l’endosymbiose et la compréhension de la symbiose comme force évolutive, pensait aussi que le SIDA était en fait juste une syphilis, et a fini par rejeter une bonne partie du consensus de la biologie évolutive.
Claude Allègre, géochimiste médaille d’or du CNRS et ... climatosceptique notoire, contre le consensus de la communauté des chercheurs (qu’il a quitté depuis longtemps d’ailleurs).
Luc Montagnier, Nobel de médecine pour ses travaux sur le SIDA, soutient aussi des thèses comme la mémoire de l’eau, la téléportation de l’ADN, le traitement de Parkison avec de la papaye fermentée... et que le coronavirus a été fabriqué.
un retour chariot en trop dans la référence WP[en]
WP[fr] ne va pas au delà de la citation de Pline
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Sutor,_ne_supra_crepidam
A merde, moi c’est ce que j’ai toujours appelé le #syndrome_de_la_douche :
Dror, Psikopat, juin 2013
Cela me fait penser à ce bouquin que je n’ai pas encore lu mais dont j’ai lu un résumé dans Books pas plus tard qu’hier : ▻https://www.fayard.fr/documents-temoignages/pourquoi-lintelligence-rend-idiot-9782213706160
On voit bien dans les exemples donnés dans ce post que les théories farfelues énoncées en dehors du domaine de compétence sont quand même souvent bien délirantes, c’est que ces personnes ont en effet de très bonnes capacité cognitives et donc peuvent imaginer des raisonnements assez complexes et détaillés pour justifier leurs croyances.
@dror C’est un autre effet ça, lié au premier, possible que ça ait un nom aussi (le système médiatique ? :)). Linus Torvalds en parle très bien dans un des ses derniers bouquins : alors qu’il avait juste codé un noyau système pour faire fonctionner un ordinateur, il s’est trouvé tout étonné que lors des interviews on lui demande son avis sur à peu près tout et n’importe quoi, comme si avoir une compétence dans un domaine lui donnait des pouvoirs magiques.
Il y a un gout certain de tout ceux qui accèdent à un quelconque #pouvoir pour se laisser dériver à raconter (et à faire quand ils président) n’importe quoi sur des sujets qu’ils ne connaissent définitivement pas, ça surfe sur la confiance aveugle en un savoir du dominant.
Est-ce que c’est un fonctionnement psychologique humain bien ancré ou une culture du bulletin de vote*** où l’élu sachant qui a passé l’épreuve de la consécration ou de la starification n’a plus besoin de fournir de preuves à ce qu’il avance ?
Dans le genre, on a aussi droit à ce que pensent les chanteurs ou les acteurs (souvent honteusement riches) sur la politique et la société, je pense notamment aux grosses bouses que vomissent Luchini ou Depardieu.
***accorder sa confiance sur 5 ans à un pignouf
@touti oui mais il y a aussi une attente de l’autre côté, renforcé par des médias complaisants (qui y trouvent leur compte), à savoir que le fan de Depardieu a aussi envie de savoir ce que Depardieu pense de tel ou tel sujet. Si Depardieu (ou Luchini) donne son avis sur des sujets de société ou sur la politique économique c’est bien parce qu’on lui tend un micro ouvert et que ça se répand sur tous les médias. Et en fait peu de gens sont capables de dire « je n’ai pas d’avis, je ne suis pas compétent ». Et note que quand un autre artiste a un avis proche du tiens tu trouves ça assez chouette en premier lieu, tu te dis pas immédiatement « mais d’où est-ce qu’il donne son avis, qu’il retourne faire de la zik/ciné/théatre/écriture ».
Très intéressante votre discussion. On apprend de ces trucs. On y lit aussi des analyses très pertinentes. Non, non, ce n’est pas de l’ironie.
Par contre j’ai de grandes difficultés à brider mes pensées qui « rebondissent » en mode labilité de l’idéation (dsl, faudra vous y faire) et puis j’adore les citations latines, ça pose vraiment « son homme ». Et puis aussi, je fais une fixette sur « Uncle Donald ». Ma période « Lallement », c’était « avant », mais une rechute est (hélas) toujours possible.
Donc :
Sutor, ne supra crepidam => Annuit cœptis => Novus ordo sæclorum => E pluribus unum => In God we suck...
(Je sors ► ♪♫)
repris par Clément Viktorovitch
►https://www.youtube.com/watch?v=gGU75ldgsxk
BRICE DE NICE
@CARPEdI56046538
2 juil. 2020
L’ultracrépidarianisme = « Les gens parlent au delà de ce qu’ils savent avec une assurance qui est proportionnelle à leur incompétence. »
▻https://twitter.com/CARPEdI56046538/status/1278773434475057152
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▻https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog/210420/lultracrepidarianisme-lideologie-des-toutologues
Il y a un mot pour qualifier les personnes qui énoncent des avis sur des sujets qu’ils ne connaissent pas : c’est " l’ultracrépidarianisme ", formé sur la locution latine « sutor, ne supra crepidam » qui signifie « cordonnier, pas plus haut que la chaussure » - l’idéologie que l’information continue et de ses "toutologues" professionnels ont su imposer.
Des trajectoires immobilisées : #protection et #criminalisation des migrations au #Niger
Le 6 janvier dernier, un camp du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) situé à une quinzaine de kilomètres de la ville nigérienne d’Agadez est incendié. À partir d’une brève présentation des mobilités régionales, l’article revient sur les contraintes et les tentatives de blocage des trajectoires migratoires dans ce pays saharo-sahélien. Depuis 2015, les projets européens se multiplient afin de lutter contre « les causes profondes de la migration irrégulière ». La Belgique est un des contributeurs du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique (FFUE) et l’agence #Enabel met en place des projets visant la #stabilisation des communautés au Niger
▻http://www.liguedh.be/wp-content/uploads/2020/04/Chronique_LDH_190_voies-sures-et-legales.pdf
#immobilité #asile #migrations #réfugiés #Agadez #migrations #asile #réfugiés #root_causes #causes_profondes #Fonds_fiduciaire #mécanisme_de_transit_d’urgence #Fonds_fiduciaire_d’urgence_pour_l’Afrique #transit_d'urgence #OIM #temporaire #réinstallation #accueil_temporaire #Libye #IOM #expulsions_sud-sud #UE #EU #Union_européenne #mise_à_l'abri #évacuation #Italie #pays_de_transit #transit #mixed_migrations #migrations_mixtes #Convention_des_Nations_Unies_contre_la_criminalité_transnationale_organisée #fermeture_des_frontières #criminalisation #militarisation_des_frontières #France #Belgique #Espagne #passeurs #catégorisation #catégories #frontières #HCR #appel_d'air #incendie #trafic_illicite_de_migrants #trafiquants
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Sur l’incendie de janvier 2020, voir :
▻https://seenthis.net/messages/816450
ping @karine4 @isskein :
Cette doctorante et membre de Migreurop, Alizée Dauchy, a réussi un super défi : résumé en 3 pages la situation dans laquelle se trouve le Niger...
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Pour @sinehebdo, un nouveau mot : l’#exodant
–-> #vocabulaire #terminologie #mots
Les origine de ce terme :
Sur l’origine et l’emploi du terme « exodant » au Niger, voir Bernus (1999), Bonkano et Boubakar (1996), Boyer (2005a). Les termes #passagers, #rakab (de la racine arabe rakib désignant « ceux qui prennent un moyen de trans-port »), et #yan_tafia (« ceux qui partent » en haoussa) sont également utilisés.
Alizée Dauchy cite ce rapport du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme des migrants, Felipe González Morales, lors de sa visite au Niger (1-8 octobre, 2018) , avec ce commentaire :
La criminalisation de la migration irrégulière est également constatée par le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants lors de sa visite au Niger en octobre 2018
►https://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=23698&LangID=F
Déjà signalé sur seenthis ici :
▻https://seenthis.net/messages/732948
En fait, il faisait déjà partie du #vocabulaire pour décrire #migrants et #réfugiés :
►https://seenthis.net/messages/649379
@cdb_77 l’avait entendu là :
►http://seenthis.net/messages/414225
Mais on remonte ici à sa source...
Tous dans le book bloc : avec le roman, contre la théorie du complot !
▻http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-:-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-complo !
Le quotidien l’Humanité publie ce mardi un dossier de quatre pages sur #Qanon, le dernier délire conspirationniste en vogue dans les cercles pro-Trump. Mais il y a une histoire dans l’histoire, voire, comme on le verra dans le grand entretien avec le collectif d’écrivains italiens Wu Ming, des histoires dans l’histoire. Et entre #Q et Q, il faut choisir son camp... Source : Humaginaire
Mauvais lien :
►http://www.humaginaire.net/post/Tous-dans-le-book-bloc-%3A-avec-le-roman-contre-la-th%C3%A9orie-du-comp
Très intéressant
Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.
#politique #littérature #alt-right #théorie_du_complot #Wu_Ming #Italie #États-Unis
Un lien fonctionnel
Puissance de la fiction. « Si un roman crée un tel tsunami, la littérature compte encore » | L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/puissance-de-la-fiction-si-un-roman-cree-un-tel-tsunami-la-litterature-comp
merci !
fonctionnel, mais sous #paywall ;-)
Le collectif d’écrivains italiens Wu Ming examine les traces de l’un de leurs romans, Q, semées dans le délire QAnon. Et défend une pratique politique de l’art renversant, par des narrations autres, le simplisme des dominants, complotistes ou non.
Leur nom est personne. À moins qu’il n’en ait même pas un, de nom. En mandarin, Wu Ming signifie « personne » ou « sans nom ». C’est pourtant sous ce pseudonyme qu’est connu le collectif d’écrivains italiens qui intervient aujourd’hui dans ces pages. Très célèbres en Italie et dans de nombreux pays du monde, un peu moins en France où leurs ouvrages sont, pour la plupart, traduits et publiés par les éditions Métailié, les Wu Ming livrent depuis plus de vingt ans une œuvre romanesque éminemment politique, à la fois sur le fond et sur la forme. Signé Luther Blissett – le nom du collectif qui, dans les années 1990, s’échinait notamment à semer la zone dans le système médiatique italien –, leur premier grand roman, Q (publié en français, aux Éditions du Seuil, en 2001, sous le titre L’Œil de Carafa), est vite apparu comme une des références des mouvements altermondialistes naissant.
Vingt ans après, c’est ce livre, et les pratiques de guérilla de l’information des Wu Ming, qui transpirent en filigrane dans QAnon, la dernière théorie du complot en vogue chez les partisans de Donald Trump. L’occasion pour eux, à travers ce grand entretien, de venir détourner et brouiller à leur tour les récits simplistes des fascistes, et de mettre en avant la puissance d’une littérature susceptible de contrer les narrations des dominants comme celles de leurs épigones conspirationnistes.
Quels recoupements voyez-vous entre votre roman Q et le délire trumpo-conspirationniste QAnon ? Comment les interprétez-vous ?
Wu Ming . Devant le phénomène QAnon, chacun de nos lecteurs ne peut s’empêcher de penser que celui-ci a été inspiré de notre roman. Et beaucoup nous ont écrit pour nous demander ce que nous en pensions. Ces correspondants ressentaient de la frustration parce qu’à leurs yeux, le lien était évident, alors que les commentateurs dominants aux Etats-Unis se perdaient en conjectures, mais sans jamais mentionner ni notre roman ni le Luther Blissett Project.
En dehors de la France, où il a été un authentique fiasco – ce qui a gêné la diffusion de notre travail pendant quelques années -, le roman a été un best-seller dans toute l’Europe. Aux Etats-Unis, il reste peu connu, ce qui explique pourquoi les médias américains ont mis du temps à trouver la piste.
Non seulement les références au roman sont difficiles à évacuer – à partir de la plus évidente de toutes, c’est le même Q, avec les mêmes missives -, mais les ressemblances entre QAnon et le genre de canulars médiatiques que nous fomentions à l’époque de Luther Blissett sont évidentes. QAnon ressemble à une application distordue de notre « manuel de stratégie » des années 1990.
Nous aussi, nous nous occupions des affaires liées à la pédophilie, aux viols rituels sataniques, de conspirations impliquant le Vatican, etc. Nous aussi, nous adoptions des tactiques et des techniques narratives caractéristiques des jeux de rôle et de réalité alternée (alternate reality games).
Nous soupçonnons celui qui a lancé QAnon d’avoir voulu faire une farce ou mener une expérience au détriment de la droite états-unienne, comme une opération de guerre psychologique (psy-op), directement inspirée de notre travail. En peu de temps, pour différentes raisons – des raisons qui étaient certainement prévisibles -, le canular a acquis son existence propre : il est devenu un jeu de rôle fasciste dans lequel les joueurs les plus influents aiguillonnent les plus crédules des soutiens de Trump, et ensuite, tous poussent pour rendre l’ensemble toujours plus débridé, absurde, extrême, sidérant. Ainsi, ceux qui jouent à QAnon font d’une pierre deux coups : ils sèment leurs messages racistes et fascistes à tous vents, et dans le même temps, ils assomment les commentateurs des médias dominants. Ceux-là n’en reviennent vraiment pas : comment tant de gens peuvent croire à des foutaises pareilles, ça leur échappe.
A un certain niveau, QAnon demeure un canular… Mais aux dépens de qui ? Ça n’est pas très clair. Qui tourne en dérision qui ? Quelle qu’elle soit, la portée critique et radicale que pouvait revêtir le canular au début est désormais morte et enterrée, ensevelie par le bruit blanc. Comment peut-on se payer la tête de gens qui exploiteront et transformeront n’importe quel « jeu », pourvu qu’il leur permette d’attaquer leurs ennemis ? Ce n’est pas intelligent de donner une corde à des personnes dont le but est de te pendre à n’importe quel prix.
C’est à ce stade que nous nous sommes insérés dans l’affaire, en appuyant l’hypothèse selon laquelle il s’agirait d’un canular inspiré par notre propre roman Q.
Cette sortie a au moins répandu un peu d’incertitude et de confusion sur les forums de droite. Elle a surtout offert aux commentateurs une nouvelle clé d’interprétation qui peut désamorcer la théorie du complot. Aux dernières nouvelles, la droite américaine est très embarrassée. Tant les secteurs les plus malins de l’alt-right que les milieux traditionnellement conservateurs disent que QAnon fait des dégâts. Le principal forum trumpiste sur Reddit a banni tous les contenus relatifs à la théorie du complot.
Nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse qu’un jour ou l’autre, QAnon sera revendiqué comme un canular. Même si cela arrive, il reste compliqué d’en prévoir toutes les conséquences. Et la situation demeure extrêmement dangereuse.
Une chose est certaine : si un roman peut provoquer un tel tsunami, cela signifie que la littérature est encore importante.
Pourriez-vous expliquer en quelques phrases qui était Luther Blissett, l’auteur de Q, et ce qu’était le Luther Blissett Project ?
Wu Ming . Le Luther Blissett Project (LBP) est né au carrefour d’influences diverses : le « marxisme autonome » italien, le zapatisme, la tradition d’agit-prop de la gauche, les avant-gardes de Dada au Néoisme en passant par Fluxus et l’art postal (Mail Art), et les exemples d’agitation culturelle que nous avions trouvés dans le monumental numéro de la revue américaine Re:Search consacré aux canulars et intitulé « Pranks ! ».
Tout ça était tenu ensemble par une théorie plutôt éclectique de la « mythopoiesis », ce qui signifie que nous voulions créer des mythes, des narrations communautaires qui stimulent l’imagination collective et la coopération.
Le « mythe des mythes », c’était le pseudonyme collectif Luther Blissett que nous avions emprunté à un footballeur britannique. Des centaines de personnes l’ont adopté, elles ont partagé ce nom avec l’intention de créer, action après action, canular après canular, publication après publication, la réputation ouverte d’un guérillero culturel imaginaire.
Sans cette intention mythopoétique, notre activité principale pendant les années du Luther Blissett Project – entre 1994 et 1999 – pourrait être rabaissée à la « fabrication de fake news ». Mais les fausses nouvelles n’étaient pas l’objectif ultime. Nos canulars avaient des objectifs précis. Par exemple, certains d’entre eux ont pu aider les campagnes de solidarité avec les victimes de répression judiciaire.
Les canulars avaient surtout une dimension « éducative », pédagogique, destinée à accroître les capacités propres de chacun sur le mode Do It Yourself : depuis nos fausses nouvelles, nous faisions toujours nous-mêmes le parcours en sens inverse, révélant au grand public qu’il s’agissait de canulars, expliquant dans le détail quels réflexes culturels, quels points faibles du système médiatique nous avions utilisés. Mariano Tomatis, magicien et historien de l’illusionnisme qui fait désormais partie de la Wu Ming Foundation, théorise les moyens de révéler le truc derrière un tour de magie, sans ruiner l’émerveillement, mais en l’amplifiant, au contraire. Voilà, pour nous, un bon canular médiatique, c’était ça : un numéro de magie qui tire profit de son propre dévoilement.
A la fin, chaque canular ajoutait quelque chose à la réputation mythique de Luther Blissett, et rendait le fait de s’appeler Luther Blissett toujours plus attrayant et stimulant. En adoptant ce nom passe-partout et multi-usages, on se sentait membre d’une communauté, on partageait un certain style, un certain imaginaire, même sans avoir jamais rencontré d’autres membres de la communauté.
Aujourd’hui, fabriquer des fake news n’a jamais été aussi facile. Ce qui est toujours plus difficile, c’est de tenir cet équilibre, cet aspect éducatif, ce sens d’une intention commune, et la confiance en une pensée critique qui n’est pas l’ennemie de l’émerveillement, et vice versa.
Quelles leçons avez-vous tirées de l’influence très grande qu’a eu votre roman Q dans la contestation altermondialiste ?
Wu Ming . En 2009, dix ans après la première parution de Q en Italie, nous avons écrit un long texte autocritique, intitulé Spectres de Muntzer à l’aube. Dans ce texte, nous évoquions l’influence que le roman avait eu sur la génération de militants qui participèrent aux cycles de luttes entre la « Bataille de Seattle » en novembre 1999 et le G8 de Gênes en juillet 2001. Q a eu la chance d’être publié juste avant l’apogée de cette vague mondiale, et il est très vite devenu un livre de chevet pour une bonne partie du mouvement italien, et pas seulement. Le mot d’ordre « Omnia sunt communia ! » (« Tout est commun ») commença à apparaître sur les murs et sur les banderoles dans les cortèges.
Dans notre texte, nous faisions essentiellement trois choses :
Expliquer le tissu d’influences qui avait façonné notre imaginaire jusqu’à inspirer le projet et l’écriture de Q ; avec le recul, nous avions identifié une influence principale, celle du zapatisme.
Reconstituer comment l’imaginaire représenté dans Q, lié surtout aux insurrections paysannes, aux libérations des villages et des cités de la mainmise du pouvoir princier, épiscopal et impérial, était rentré en résonance avec l’imaginaire du mouvement altermondialiste. Ce mouvement se dépeignait lui-même comme en lutte contre un empire, et agissait sur la base d’une allégorie de fond, celle du « Siège contre le château », c’est-à-dire le lieu où les puissants de la Terre – G8, Fonds monétaire international, Banque mondiale, Organisation mondiale du commerce, etc. – se réunissaient pour tenir leurs sommets. C’était un imaginaire du Bas Moyen Âge. Même les tactiques du black bloc, au fond, renvoient à d’antiques jacqueries. Mais l’allégorie était erronée : nous n’étions pas vraiment en train d’assiéger le pouvoir, parce que le pouvoir capitaliste n’était pas dans ces cérémonies. Nous étions en train d’agir sur le plan symbolique, mais en commettant l’erreur de prendre au pied de la lettre nos propres figures rhétoriques.
Raconter notre travail d’agit-prop à l’intérieur du mouvement italien et international, sans masquer les erreurs que nous avons commises. En 2000-2001, galvanisés par le succès de Q, nous avions fait tout ce qui était possible pour renforcer l’allégorie du Siège : nous écrivions des textes aux accents moyenâgeux, nous réalisions des actions de propagande pour convaincre un maximum de gens d’aller à Gênes pour protester contre le G8. Et c’est ainsi qu’un mouvement réticulaire et polycentrique qui tirait sa force d’être partout à la fois canalisa toute sa propre énergie en un lieu unique et sur un seul rendez-vous. C’était exactement l’erreur des paysans révolutionnaires emmenés par Thomas Muntzer : mettre en jeu tout son destin dans une seule bataille, celle de Frankenhausen (en mai 1525, en Allemagne). A Gênes, nous sommes tombés dans le piège, nous avons été surpris par l’intensité de la répression, l’adversaire a réussi à nous balayer. Nous avons perdu exactement sur le plan symbolique et allégorique que nous avions stimulé. Et les conséquences ont été désastreuses.
En Italie, la « capture » de l’imaginaire par les fascistes, l’affirmation d’un mouvement poujadiste comme le Mouvement 5 Etoiles (M5S), la formation récente du gouvernement le plus réactionnaire et raciste de toute l’histoire du pays, sont la conséquence de la défaite du mouvement altermondialiste. Une défaite à laquelle, à notre petite échelle, nous avons contribué. Ce mouvement a laissé un espace vide, et en politique, le vide n’existe jamais bien longtemps, il est vite rempli par quelque chose. Et celui qui l’a rempli, ça a été Beppe Grillo, le fondateur du M5S.
De cet excès de confiance prométhéen dans la mythopoeisis, nous sommes repartis, avec de nouvelles réflexions, de nouvelles expérimentations. Et à travers ces expérimentations, la Wu Ming Foundation s’est développée.
Votre pratique réflexive et collective de la littérature peut-elle aider à dépasser la sinistre ironie de l’Histoire qui voit les imaginaires de droite extrême, dont QAnon peut apparaître comme l’expression la plus pauvre et sordide, en supplanter d’autres ?
Wu Ming. Nous sommes écrivains. Nos créations et nos histoires ne peuvent pas se substituer au mouvement réel. Elles ne peuvent pas non plus le diriger. En 2000-2001, notre erreur a justement été d’essayer de « donner la ligne » mythopoétique. Nous-mêmes, nous avions réduit la complexité et la richesse de notre travail blissettien pour rechercher la narration la plus « aérodynamique » et la plus aiguisée qui soit. En anglais, on utilise le verbe « to weaponize », transformer quelque chose en arme. Nous, nous avions weaponisé la mythopoiesis.
Par la suite, nous avons réintroduit toute la complexité, éliminé les aspects guerriers ou prométhéens, et parié de nouveau sur la création de communautés, sur l’extension des réseaux de collaboration, sur la « biodiversité » des stratégies, sur le démontage de ce que nous appelons les « narrations toxiques ». Le démontage, ceci dit, n’est pas suffisant, il doit être accompagné de narrations autres, différentes, qui ne peuvent en aucun cas être weaponisées à leur tour.
Nous avons continué d’écrire des romans – 54, Manituana, Altai (tous parus en France chez Métailié), L’Armée des somnambules (non traduit en français), et ces jours-ci, nous sommes en train de finir notre nouveau roman intitulé Proletkult -, mais nous avons flanqué ces romans de narrations plus étranges et moins classables que nous qualifions d’« objets narratifs non identifiés ». Ce sont des enquêtes – sur le territoire, sur la mémoire collective, sur l’environnement, sur l’influence du passé colonial italien dans le racisme aujourd’hui -, avec une documentation très dense mais écrites avec des techniques littéraires. Ils font partie de cette zone grise difficilement délimitable que les anglo-saxons appellent parfois « creative non-fiction ». Avec le temps, ces objets narratifs non identifiés commencent à rétroagir sur notre écriture de romanciers, ce qui a donné L’Invisible Ovunque (à paraître bientôt chez Métailié).
De tout ce travail, de toutes ces discussions sur notre blog Giap, de la collaboration avec toujours plus de gens, est née la Wu Ming Foundation, un « collectif de collectifs », un ensemble d’expérimentations, de narrations multimédias, de projets coopératifs, de laboratoires, de séminaires. Il en sort en permanence de nouveaux collectifs, de nouveaux blogs. C’est un processus qui avait déjà commencé dans les années 2000, mais qui s’est accéléré ces dernières années.
Aujourd’hui, la Wu Ming Foundation est plus étendue que ne l’était le Luther Blissett Project. Si quelque chose de bon et utilisable par les mouvements futurs doit sortir de notre travail, ce sera grâce à la Wu Ming Foundation.
Entretien réalisé par Thomas Lemahieu
Il l’était pas au départ ; j’ai pris des précautions et C/C.
:-)
Plantes-rudérales partie1
▻http://cabanedetellus.free.fr/Plantes_rud%C3%A9rales_Tellus.html
Qu’est ce qu’une #plante_rudérale ?
Du latin Rudus, Ruderis qui signifie « décombres, décharge, déchet ». Le terme « rudérale » regroupe en fait les végétaux qui affectionnent les espaces ouverts (à l’inverse de la forêt, qui est un milieu fermé), perturbés ou instables. Ce sont souvent des végétaux pionniers, c’est à dire les premières plantes à coloniser les lieux après un bouleversement ou une modification de l’écosystème locale. Leurs présences ramènent la vie en ces lieux et transforment le terrain. Avec le temps les plantes #rudérales disparaissent pour laisser place progressivement à une végétation pérenne, qui finira par reformer le climax d’origine.
En gros, Les plantes rudérales sont les plantes qui réparent les dégats !
Bigrement intéressant, même si je pense que je vais garder le mot #Résilience pour ma série : ►https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157632365533596 !
je me demande cependant si une carcasse de voiture est considérée comme un milieu fermé ou ouvert ? ;)
#Rouissage
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouissage
Jusqu’au XXe siècle, pratiquement chaque ferme possédait son #routoir appelé parfois « #mare au chanvre ». Près des forêts se trouvaient aussi des « mares aux poutres » dans lesquelles trempaient les troncs destinés aux #charpentes et constructions.
Définition de FARFELU⋅E⋅S
▻http://www.cnrtl.fr/lexicographie/farfelus
B.− [Appliqué à une action, une idée, une réalisation de l’homme] Qui est dicté par un goût de la bizarrerie, de l’irrationnel.
Le bougnoule : signification étymologique et évolution sémantique | Mondialisation - Centre de Reserche sur la Mondialisation
▻http://www.mondialisation.ca/le-bougnoule-signification-etymologique-et-evolution-semantique/5466254
En ces temps là, « la chair à canon » carburait à la gnôle. Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul », apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.
L’etymologie n’est pas une science exacte, mais l’origine la plus probable du mot est « wolof » : ▻http://www.cnrtl.fr/etymologie/bougnoule Par contre, l’usage du terme, lui, est beaucoup plus amusant : de nombreux témoignages attestent que les soldats allemands désignaient globalement les soldats français de « Bougnoules » ! Tandis que les soldats français traitaient injurieusement les soldats allemands de « Chleuh » (cette peuplade berbère du sud-ouest du Maroc)... ;) ▻http://www.dailymotion.com/video/x9knn7_etymologie_news
En effet, « bou njoul » c’est du wolof, et ça veut dire tout simplement « le noir ».
C’est donc un emprunt au wolof avec une construction péjorative qui date de la colonisation. Dans son sens original ce n’est bien évidemment pas une insulte.
J’ajouterais que dans l’étymologie proposée (aboule + la niole), on ne voit pas très bien pourquoi seuls les « Nord-Africains » auraient été désignés par cette expression au sens que propose Roger Nabaa : « aboule » est en effet l’impératif d’un verbe fort ancien (au moins fin XVIIIe dans ce sens : ▻http://www.cnrtl.fr/lexicographie/abouler), « bien français » et probablement peu utilisé par la chair à canon coloniale, elle-même sans doute plutôt moins buveuse d’eau-de-vie que le conscrit des campagnes françaises. Pour que l’expression ne concerne que cette partie des conscrits, il faudrait davantage lire « Abou l’gniole » ("Abou" au sens de « père de », qui peut s’entendre comme une figure de « gros buveur de gniole, avec imitiation de l’accent étranger »). Mais personne (et moi encore moins) ne se risque à cette étymologie, pourtant plus « rationnelle ».
#Jour-homme et #journal
Rien à voir avec la presse (mais après tout, pourquoi pas).
Un journal représente environ un demi-hectare, c’est la surface que devait travailler en une journée l’ouvrier·e agricole nommé journalier qui louait sa force à la journée. On a rapproché avec @jacotte les deux termes, on se disait que #journal est plus intéressant sur la notion du travail tel qu’il se décompte #aujourd'hui sur des projets collaboratifs que jour-homme, car ça n’élimine pas les femmes.
D’ailleurs @fil, as-tu une idée de combien SPIP cumule de journaux ? ;)
Chez nous, un journal c’est plutôt un quart d’hectare : 2500 m2. Est-ce parce que les Dauphinois étaient plus fainéants ? Ce qui est sûr c’est qu’avec les mesures anciennes, il y a pas mal de variations : moule, stère, corde pour les tas de bois par exemple n’avaient pas la même valeur partout. Sans parler des mesures de grains, souvent très locales comme le bichet ou le sétier.
dans la préface que j’avais faite au livre de @perline en 2004(?), j’avais appliqué la méthode sloccount sur le code de #SPIP ; ça donnait ça :
Bien entendu, Spip ne s’est pas fait en un jour. La somme des connaissances que se partagent ses utilisateurs est le fruit de jours et de nuits de réflexion, d’essais, d’erreurs, de litres de café engloutis et de montagnes de cartouches de clopes, chez beaucoup de gens ; au-delà des développeurs du programme, citons, entre mille, les traducteurs — à l’heure où j’écris ces lignes, Spip est officiellement livré avec 19 langues —, mais aussi tous ceux qui, confrontés à un besoin ou à un bogue, ont pris la peine de l’expliquer, voire de le résoudre, et finalement de « remettre au pot » le résultat de leur travail.
Si, par jeu, nous appliquons à ce « patrimoine commun » les outils demesure du « travail » contenu dans un code informatique, nous découvrons que Spip représente environ 35 000 lignes de code. Cequi correspond à 100 mois de travail (répartis, certes, entre plusieurs programmeurs) pour un total de 1 122 861 dollars. En ajoutant à ce total les fichiers de langue contenant les traductions du logiciel, on atteint le chiffre faramineux de 4 815 808 dollars :-) Et encore ce chiffre n’est-il censé représenter que le code de Spip, et ne prend pas en compte la documentation, les contributions extérieures, etc.
Ces chiffres, aussi fictifs et hors de propos soient-ils — puisque tous les développeurs, traducteurs, et autres contributeurs mettent le produit de leur travail à la disposition de tous, gratuitement —, signalent que Spip est devenu au fil du temps un « gros » projet, alimenté en idées, en code et en documentation par toute une « communauté ».
pffoui @la_feuille c’est vrai que ça doit être fluctuant comme valeur car 2500m2 c’est déjà énorme pour une seule journée. Je me demande si c’est même possible, ça représente 200m2 à l’heure pour une journée de 12h non stop ! à faucher peut-être, mais à bécher j’ai des doutes.
Comme les journaliers étaient très pauvres et ne possédaient rien, ils étaient corvéables effectivement à la journée, pas de chômage ni de retraite, de l’interim en quelque sorte. C’est vrai que le travail manuel des champs est à faire rapidement et surtout à plusieurs personnes, pour le foin, mieux vaut tout couper dans la journée, retourner régulièrement au soleil, en moins d’une semaine il faut le rentrer avant qu’il ne pleuve.
@fil, merci ! il me semblait bien avoir lu un texte de toi avec cette notion de jour-homme.
C’est intéressant de noter que cette notion de journal varie d’une région à l’autre, d’une terre à l’autre. Cela peut aussi signifier que le profil du champ est pris en compte. On met plus de temps dans la pente ou dans les terres à cailloux. On est pas dans une comptabilité métrique mais de contexte.
J’apprends des nouveaux mots : WAF (Woman Acceptance Factor) ou le problème de la chaîne HiFi.
Quand le sexisme aide à raisonner sa pensée...
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_d%27acceptation_f%C3%A9minine
J’en rajoute une couche, issue d’un site qui a de la notoriété.
►http://www.son-video.com/Conseil/WAF-Wife-acceptance-factor.html
#sexisme #préjugés
Je crois qu’il y va de la #technocratie, je suis persuadée, même à jouer du stéréotype, qu’aucun être humain, quel que ce soit son genre n’apprécie les machins incompréhensibles et encombrantes.
Pour ce qui est de l’interface logiciel pour l’image numérique animée à la fin des années 80, les complications technologiques inutiles de type usine à gaz en procédaient et permettaient à la fois de préserver le groupe en le réservant aux seuls initiés (sans E) et d’empêcher le #partage_de_la_connaissance pour la réserver à ceux qui la créaient.
C’est drôle mais ça me fait surtout penser à l’inverse du simple et intuitif et d’une convivialité pensée pour tous, bref à de l’#accessibilité.
En exemple de #FCTG (Facteur de Complication Technologique Genrée) : la porte de ce four micro-ondes sur laquelle on compte 8 boutons et 13 programmes de cuisson différents, avec impossibilité de comprendre comment ça marche bien évidemment.
Avoir le #mot juste contre Google #Traduction
▻http://www.cafebabel.fr/article/avoir-le-mot-juste-contre-google-traduction.html
L’#acribologie ? « L’art de trouver le mot juste, le mot exact ». Voilà en quoi consiste, à mes yeux, le métier de traducteur. Le traducteur, qui n’est donc pas un dictionnaire ambulant.
Comment est libérée l’odeur de la Terre après la #pluie ? - GuruMeditation
▻http://www.gurumed.org/2015/01/17/comment-est-libre-lodeur-de-la-terre-aprs-la-pluie
L’odeur caractéristique libérée après une pluie légère sur un sol sec est un phénomène appelé le #petrichor. Il y a déjà deux ans, nous découvrions par l’intermédiaire d’une étude australienne de 1964 que l’odeur dégagée est en partie due à un composé organique, la géosmine, libérée par certaines bactéries du sol appelées Actinomycètes et la pluie qui tombe les amène à être éjectés dans l’air.
je vous signale au passage le chouette blog de Marie Causse ►https://lodeurdelavillemouillee.wordpress.com
L’odeur de la terre après la pluie, on appelle ça le petrichor. Mais la ville mouillée, je crois que ça n’a pas de nom.
Vieux métiers
▻http://christophe.chazot.pagesperso-orange.fr/vieux_metiers.htm
#Brassier :
Ouvrier n’ayant que ses bras pour gagner sa vie. La plupart des paysans d’Ancien Régime sont appelés brassiers parce qu’ils n’ont qu’une concession sur leurs terres et leur maison, lesquelles appartiennent de droit au seigneur ; l’appellation a survécu aux nombreuses modifications qu’a connues le droit après le premier Moyen Âge.
Étymologie
1455 « tenancier non pourvu d’un animal de trait (qui ne vit que du travail de ses bras) »
La #paréidolie, quand on voit des visages dans des objets
▻http://www.laboiteverte.fr/la-pareidolie-quand-voit-des-visages-dans-des-objets
Une paréidolie est une sorte d’illusion d’optique qui consiste à associer un stimulus visuel informe et ambigu à un élément clair et identifiable, souvent une forme humaine ou animale.
Présentation du Domaine de Vassal
▻http://www1.montpellier.inra.fr/vassal/unite/presentation.html
Il existe donc près de Sète un #conservatoire de la #vigne appartenant à l’#INRA
Cette collection ampélographique unique au monde compte plus de 7000 accessions de vigne provenant de plus de 40 pays, soit environ :
2300 variétés de l’espèce Vitis vinifera L (ou cépages)., représentés par 3900 introductions différentes.
800 variétés d’hybrides interspécifiques producteurs, représentés par 1200 introductions.
230 variétés de porte-greffes, représentés par 640 introductions.
Des espèces sauvages de la famille des Vitacées : 3 genres botaniques et 28 espèces sont représentés par 220 introductions.
Un millier d’introductions en cours d’identification.
Un portefeuille d’obtentions expérimentales (nouveaux cépages, hybrides producteurs, porte-greffes) de plus de 3000 génotypes, en cours de restructuration.
▻http://www1.montpellier.inra.fr/vassal/collections/presentation.html
▻http://www.youtube.com/watch?v=uOxSlEpiGr8
Ampélographie
L’ampélographie est la discipline étudiant la vigne et plus particulièrement ses espèces et variétés, les cépages.
Situé en bord de mer (et sur des terrains privés), le conservatoire est menacée par la montée des eaux sous l’effet du changement climatique. Les pouvoirs publics envisagent son déménagement, ce qui inquiètent professionnels et amateurs, lesquels craignent qu’un déménagement précipité laisse de côté une partie de cette collection unique au monde.
Lettre ouverte aux Ministres de l’Agriculture et de la Recherche pour la préservation de l’extraordinaire collection mondiale de variétés de vignes du Domaine de Vassal.
▻http://www.networkvisio.com/n31-france/article-la-france-possede-le-plus-beau-patrimoine-viticole-au-domaine-
L’#ENTAV (Superbe lieu) est aussi un laboratoire de recherche qui permet de créer des clones exempts de maladies pour les pépiniéristes qui les revendent ensuite aux vignerons. Le souci est de mélanger suffisamment de clones différents sur un terrain, car une maladie inconnue peut rapidement ravager les pieds issus de la même plante. Ce qui, de ce que j’ai entendu de mon guide, est un problème récurrent. ▻http://www.vignevin.com/entav-inra.html
J’ai bu dernièrement un vin issu de raisins sauvés du phylloxera (il parait que ce vin et ces vignes sont interdits) qui venait des Cévennes, zut j’ai perdu le nom, mais le goût était assez impressionnant, framboise, fruits rouges, boisé, paysan, large palette de parfum et de goût, vraiment autrement.
Retrouvé, c’était du Clinton, trop boooonnn @odilon :)
▻http://association.fruits.oublies.pagesperso-orange.fr/contrib/cepagesinterdits/cepint01.html
Les cépages interdits
ANALYSE DE LA 1101 DU 24 DECEMBRE 1934
concernant les hybrides producteurs directs américains et français
D’après le texte officiel, celle loi avait pour but assainir le marché des vins.
En fait, elle a introduit de manière légale la notion de « cépages interdits » en viticulture.
Ceux-ci s’appelant Clinton, Noah, Jacquez, Herbemont, Othello, Isabelle.
Le recours à l’arrachage et surtout à l’interdiction constituent, il faut le souligner, des faits extrêmement rares dans l’histoire de la vigne L’empereur Domitien a appliqué ce procédé le premier à ma connaissance, on trouve par la suite quelques rares édits de Philippe le Hardi, de Charles IX et de Louis XV imposant ces mêmes solutions.
Pour des raisons de surproduction, la Tunisie a aussi appliqué ces recettes en 1930.
Rappelons que, dans la loi du 24 Décembre, l’arrachage ne s’applique qu’aux hybrides producteurs directs.
Il s’avère finalement que le #cépage Clinton justement à cause de sa résistance au phylloxera est un cépage hybride américain importé en france au XIXem siècle, mais qui a ensuite été interdit en 1935. Et j’ajouterai, que c’était déjà histoire de faire couler les petits producteurs viticoles…
Where does the water flow ?
Endoréisme - Wikipédia
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Endor%C3%A9isme
Endoréisme est un terme d’hydrologie qui caractérise des régions où l’écoulement des eaux (superficielles ou non) n’atteint pas la mer et se perd dans les dépressions fermées. Toute pluie ou autre forme de précipitation qui tombe sur un bassin endoréique ne peut le quitter qu’en s’évaporant.
Le mot vient du grec ancien : « endo », « dans », et « rhein », « couler ».
Utilisée dans différents articles de WP
Et, pendant presque 5 ans, de 2001 à 2006, le Rio Grande n’allait plus jusqu’à la mer…
Cooccurrence
▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Cooccurrence
La collocation est une forme d’expression idiomatique causée par une cooccurrence systématique.
J’espère que vous avez compris de quoi il s’agit :)
Mec
A l’origine, un homme inscrit par la police comme « Mis En Cause »
#un_mot_de_plus
Mieux encore :
▻http://fr.wiktionary.org/wiki/mec
L’hypothèse d’Henriette Walter (Le français dans tous les sens) reste la plus plausible : mec est l’abréviation de maquereau dans sa prononciation ancienne /mɛk.ʁo/, et le sens ayant évolué, c’est mac qui a pris le relais pour désigner un proxénète .
Donc toutes les filles qui disent « mon mec », en fait c’est « mon proxo » quoi. Je suis sa pute. Hum.
tout « mec » a sa « nana », ça semble logique...
Hier nous étions entre #commensaux, fort sympathique soirée d’ailleurs.
#un_mot_de_plus