• #Kropotkine #anarchisme #communisme #communisme_libertaire #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ KROPOTKINE : COMMUNISME ET ANARCHIE (1903)...

    " Examinant avec une lucidité toute nuancée les limites pratiques du communisme de parcelle, cette « forme de vie » communaliste dont le principe a connu un récent regain dans les milieux anti-autoritaires, autant que la bêtise et les dangers d’un Étatisme défendu par une certaine tendance « socialiste », Kropotkine signe un raisonnement critique dont la pertinence et la résonance, d’une incroyable actualité, semblaient mériter davantage qu’un énième oublie (...) "

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/06/kropotkine-communisme-et-anarchie.html

  • #anarchisme #communisme_libertaire #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ LE COMMUNISME LIBERTAIRE : UNE INTRODUCTION...

    " Lorsque nous parlons de communisme, il faut distinguer deux choses : d’abord une forme d’organisation sociale qui est fondée sur le principe « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins », et ensuite un mouvement réel dans le monde qui nous entoure et qui tend vers la construction d’une telle société. Dans cet article, nous allons aborder les deux sens, en commençant par le dernier, souvent moins bien connu (...) "

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/04/le-communisme-libertaire-une-introduction.html

  • #Malatesta #anarchisme #Révolution #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ LES DEUX VOIES : RÉFORMES OU RÉVOLUTION...

    ★ Article d’Errico Malatesta (1920) :

    « Les conditions actuelles de la société ne peuvent durer éternellement et, désormais, on peut dire qu’elles ne peuvent durer longtemps. Tous en conviennent, du moins tous ceux qui pensent (...) Les masses ne veulent plus se soumettre. Tant que l’on prenait les souffrances pour un châtiment ou une épreuve imposée par Dieu, tant que l’on avait la croyance qu’en un autre monde les maux supportés ici-bas seraient payés à un taux bien plus élevé, il était possible de constituer et de faire persister un régime d’iniquité dans lequel le petit nombre impose sa volonté à la masse, l’exploite et l’opprime selon son bon plaisir (...) »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/01/les-deux-voies-reformes-ou-revolution.html

    « Les conditions actuelles de la société ne peuvent durer éternellement et, désormais, on peut dire qu’elles ne peuvent durer longtemps. Tous en conviennent, du moins tous ceux qui pensent. Des conservateurs, au vrai sens du mot, il n’y en a plus. Il...

  • Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron

    Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.

    Extraits :

    « Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »

    « Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »

    « #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »

    « C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »

    « Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »

    « La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »

    La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »

    « Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »

    « Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)

    « En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)

    #Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »

    « C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »

    « Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »

    « La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.

    « Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »

    « Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »

    « N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?

    .. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »

    « Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »

    .. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)

    « Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »

    « Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »

    « Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »

    « La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »

    « Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »

    Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »

    « Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »

    « Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.

    .. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».

    .. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)

    Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)

    « D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)

    « Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »

    « La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »

    De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »

    « Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)

    « En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »

    « Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)

    « La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »

    « Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)

    « N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)

    Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)

    #écologie #capitalisme #impérialisme

  • "Jeu de massacre sur Europe 1"

    Heureusement, on n’est pas en Russie.... Des choses comme ça n’arriveraient pas ici, cheu nous, en France !

    Ah ! Ah ! Ah !

    "Jeudi 19 janvier, au matin de la première journée de mobilisation (massive) contre la réforme des retraites, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, était « l’invitée » de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1. Au vu des antécédents de l’intervieweuse et des nombreux précédents en matière de convocation médiatique de contestataires par temps de (contre)réforme, on pouvait craindre le pire, et l’on ne fut pas déçu. Le quart d’heure d’« entretien » a consisté en une série d’accusations et de sarcasmes : un véritable jeu de massacre, animé par une volonté de nuire qu’on aura rarement vu aussi clairement assumée. Jusqu’au prochain épisode ?

    Inutile de revenir sur les partis pris et les obsessions (extrême) droitières de Sonia Mabrouk, son militantisme échevelé sous couvert de journalisme, ses entretiens « deux poids, deux mesures »... tout cela est bien connu – en tout cas, nous l’avons déjà clairement établi. Alors pourquoi revenir sur le nouvel épisode de cette déplorable série ? Parce que Mme Mabrouk persiste, récidive et aggrave périodiquement son cas, sans que ces pratiques (qu’elle partage avec d’autres au sein des médias dominants) soient dénoncées comme elles le méritent.

    Ce 19 janvier, Marine Tondelier n’est pas invitée pour livrer son regard sur l’actualité sociale – l’un des mouvements sociaux les plus puissants des trente dernières années contre une réforme gouvernementale –, ni pour expliquer ses arguments contre le projet qu’elle combat, et encore moins pour évoquer ses contrepropositions. Jamais d’ailleurs on ne lui demande son « avis » sur quoi que ce soit (sinon sur des « menaces » contre des élus et des violences... potentielles !) L’interview n’est qu’un long réquisitoire, qui réussit le tour de force de réunir toutes les figures imposées du genre et de battre des records dans presque toutes les catégories : morgue, mépris, injonctions, insinuations, mauvaise foi et attaques ad hominem... Tout y passe, au cours d’un interrogatoire au plan aisément repérable, préparé autour de quatre questions-accusations, inlassablement répétées ou (à peine) reformulées, qu’on peut résumer ainsi :

    1. Est-ce que vous assumez d’être une « zadiste » antidémocratique ?
    2. Est-ce que vous condamnez les menaces sur des élus ?
    3. Est-ce que vous condamnerez les violences des manifestants ?
    4. Est-ce que vous n’avez pas honte de critiquer les milliardaires ?

    (...)"

    #politique #information #médias #merdias #Europe1 #Sonia_Mabrouk #propagande #intox #résistance #ACRIMED #critique #démocratie #chiens_de_garde #journalisme #interrogatoire #contre-information #écologie #EELV #Marine_Tondelier #vangauguin

    Jeu de massacre sur Europe 1 - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Jeu-de-massacre-sur-Europe-1

  • Jeanne Burgart-Goutal, Ce que le féminisme apporte à l’écologie, 2018
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/01/30/burgart-goutal-ecologie

    Loin d’être évidente, l’association entre féminisme et écologie proposée par l’« écoféminisme » peut paraître bien étrange. Quel rapport y a-t-il en effet, par exemple, entre le réchauffement climatique et les inégalités salariales entre hommes et femmes ? Entre la dégradation des ressources naturelles et l’oppression des femmes à divers degrés tout autour du globe ? Cela ne va pas du tout de soi, au point que l’opinion commune, relayée par certaines féministes comme Élisabeth Badinter [2] , tient parfois écologie et féminisme pour des combats non seulement hétérogènes mais antagonistes, dans la mesure où l’écologie accorde une valeur centrale à la « nature », dont le féminisme se méfie farouchement depuis Simone de Beauvoir ; ou encore, parce que « mettre en balance le rôle des objets et pratiques de la modernité dans la libération des femmes, comme les objets de consommation courante (la machine à laver) avec leur coût environnemental » risque de conduire à montrer qu’« environnement et libération des femmes ont pu (parfois) s’opposer l’un à l’autre » [3]. C’est pourtant de cette idée surprenante d’une connexion entre ces deux grands travers de la civilisation occidentale moderne (anti-naturalisme ou écocide d’une part ; misogynie ou patriarcat de l’autre) que part l’écoféminisme.

    #Jeanne_Burgart-Goutal #écoféminisme #écologie #féminisme #philosophie

  • #Malatesta #anarchisme #Liberté #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ LES DEUX VOIES : LIBERTÉ OU DICTATURE...

    ★ Article d’Errico Malatesta (1920) :

    "Contrairement aux anarchistes, beaucoup de révolutionnaires ne font pas confiance à l’instinct constructif des masses et croient avoir la recette infaillible pour assurer le bonheur universel. Ils redoutent un retour possible des forces de la réaction, ils redoutent plus encore peut-être la concurrence d’autres partis et d’autres écoles de réformateurs. Et ils veulent, par conséquent, s’emparer du pouvoir et remplacer le gouvernement « démocratique » d’aujourd’hui par un gouvernement dictatorial.
    Dictature, donc. Mais qui seraient les dictateurs  ?
    Naturellement, ces révolutionnaires pensent que ce seraient les chefs de leur parti. Ils disent encore, par habitude ou par le désir conscient d’éviter les explications claires : « dictature du prolétariat », mais c’est une plaisanterie qui ne fait plus rire  ! (...)
    "

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/01/les-deux-voies-liberte-ou-dictature.html

    « Contrairement aux anarchistes, beaucoup de révolutionnaires ne font pas confiance à l’instinct constructif des masses et croient avoir la recette infaillible pour assurer le bonheur universel. Ils redoutent un retour possible des forces de la réaction,...

    • Que tout cela est bien perché…

      La plaisanterie qui ne fait plus rire, c’est de continuer à confondre dictature et « dictature du prolétariat » comme si les notions de classe sociale n’avaient, en définitive, et décidément, aucun sens. Les communistes révolutionnaires se fichent bien de savoir comment les travailleurs appèleront leurs instances transitoires face à l’ancienne classe possédante expropriée ; ce qui leur importent en revanche c’est que les travailleurs soient victorieux : qu’ils s’emparent pour eux-mêmes du moyens de productions et se donnent les moyens organisationnels d’imposer leur pouvoir à toute la société. C’est cela la « dictature du prolétariat » : non pas le fait d’une masse menée par qqs-uns, mais l’œuvre des prolétaires eux-mêmes, devenus, déjà en soi & par une longue pratique, une organisation politique et capable de réaliser la socialisation des moyens de production.

      Certains espèrent que ces révolutions prolétariennes pourront se passer des moyens organisationnels de partis ouvriers et de leurs militants aguerris ; il est plus probable que la bourgeoisie, dans la peur de tout perdre, sortira les lances-flammes et cherchera à exterminer en masse et que la classe ouvrière aura bien intérêt à s’y être longuement et sérieusement préparé — je ne vois pas d’autres intérêts à l’existence de partis ouvriers.

      Non pas un problème au nom de « la spontanéité des masses », mais la solution dans une guerre qu’il faudra bien mener…

      En attendant, pour comprendre une notion de base : La notion de #dictature_du_prolétariat est-elle dépassée ?

      https://les-passages.ghost.io/untitled

    •  :-) On aura bien compris que tu n’es pas en phase avec l’anarchisme... que tous les théoriciens et révolutionnaires libertaires sont des imbéciles qui ne comprennent rien au « marxisme scientifique »... que nous sommes des « idéalistes utopiques »... que le modèle marxiste est indépassable et obligatoire... que seule la troïka trinitaire Marx/Lénine/Trotsky peut sauver le genre humain... etc. etc. etc.

      > On sait... on sait... on exagère, on manque de sérieux (tu ne manques jamais de le répéter) ! :-)

    • Le capitalisme putrescent s’effondrera peut-être comme un fruit pourri, mais il ne manquera de vouloir entraîner toute l’humanité dans sa perte. Pour l’éviter, il s’agit seulement (si je puis dire !) de renverser les rapports sociaux à l’échelle mondiale et de s’en donner les moyens adaptés. Se poser face à cette perspective la question des références permettant de s’y préparer et en discuter n’est pas inutile. Si tant est que nous partagions bien les mêmes préoccupations.

    • @recriweb

       :-) Voilà un commentaire empreint d’une certaine sagesse...

      Nous avons un devoir commun de dénoncer, de combattre ce système inique et destructeur appelé capitalisme et on avoue que LO et autres orgas excellent dans ce domaine, que vous puisez dans les immenses œuvres de Marx ou de Trotsky une inspiration militante chevronnées.

      Nous avons donc un cheminement commun dans les luttes sociales et dans un travail de pédagogie essentiel pour le prolétariat.

      Nous ne sommes plus au XIXe ou au XXe siècle, les temps ont changé et le capitalisme avec.

      Les rancœurs sont encore là, comme dans un espace déchiré avec ses secrets de familles.
      Rien ne pourra se faire sans un prolétariat conscient et réconcilié pour le bouleversement révolutionnaire que nous attendons tous.

      Karl, Vladimir Ilitch et Lev Davidovitch doivent aussi se réconcilier avec Mikhaïl Aleksandrovitch et Piotr Alexeïevitch pour sortir d’une orthodoxie cloisonnée dévastatrice. ;-)
      Des deux côtés des susceptibilités très... humaines... ont causé des dégâts qui ne sont surement pas irréparables.
      L’avenir le dira, on l’espère... même si on peut penser, malheureusement, qu’on ne le verra pas de notre vivant ! ;-)

      Allez Camarade Recriweb, on te souhaite une bonne nuit !

      🏴🚩

    • Il est vrai qu’après 30 ans de militantisme, je désespère encore de trouver chez les théoriciens de l’anarchisme de quoi nourrir utilement les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire. Mais sans doute suis-je victime du syndrôme « d’une orthodoxie cloisonnée dévastatrice » :)

      Passons sur cet handicap mental, que je confesse bien volontiers, et une question : tu dis « Nous ne sommes plus au XIXe ou au XXe siècle, les temps ont changé et le capitalisme avec ». Dès lors, au-delà de ce constat imparable et malgré tout discutable sur le fond, quelles sont tes conclusions ?

    • @Recriweb

      Ahhh ;-) c’était trop beau Camarade... tu retombes inévitablement (fatalement dirais-je) dans le dogmatisme hérité de l’histoire... pour faire un plagiat volontaire et facile, c’est la "maladie infantile du marxisme/trotskysme".

      C’est clairement du clanisme. Il faut être dans "la ligne du parti"... tête haute et petit doigt sur la couture du pantalon.
      Le parti a toujours raison, Karl est notre prophète intemporel, inamovible et il ne peut avoir tort car il est infaillible, à la virgule près... misère...

      Désolé, mais pour un libertaire ce genre d’attitude un tantinet arrogante est insupportable, incompréhensible genre, OVNI idéologique.

      « Un trotskiste c’est un parti, deux trotskistes c’est une tendance, trois trotskistes c’est une scission. » selon la célèbre plaisanterie, assez réaliste faut reconnaître ;-)

      ...bon alors, le vrai (le pur et dur... l’immaculé) marxisme c’est Poutou ou Nathalie ? C’est le NPA (ancienne ou nouvelle version) ? le POI (ou le POI-D) ?? c’est le nouveau-né RP ??? la LTF, plus trotskyste que le trotskysme ???? bon j’arrête là, c’est trop long et puis suis-je bête.. c’est forcément LO ! :-) :-)
      Mais, pour sûr, « hors du trotskysme, point de salut »...

      Soit dit en passant cette manie gauchiste d’un certain (assez certain) culte de la personnalité (plus ou moins refoulé depuis un certain... stalinisme...) est symptomatique de cette mal façon de penser : marxiste, trotskiste, lambertiste, pabliste, frankiste, castriste, guevariste, "arlettiste" (...dans un futur proche, sans doute ! ceci dit, j’ai de la sympathie pour Arlette, je lui ai même serré la main dans une manif !) etc. etc. ...cette totémisation systématique et quasi pathologique, ce besoin de "gourou" (de "doudou" ?) est vraiment problématique à nos yeux.
      C’est inconnu, fort heureusement, en Anarchie...

      On devine ton imagination bouillir : "Ces anars ne sont pas sérieux" :-)
      On sait, on sait... nous sommes des hérétiques qui méritent le bucher ! :-)

      Pourquoi te sens-tu visé personnellement lorsque l’on fait une critique ?
      A nouveau et bis repetita : les critiques que l’on écrit s’adressent tout autant à l’un et l’autre camp... mais cela semble t’échapper ;-)
      L’orthodoxie, intrinsèquement conservatrice, peut sévir partout, tout comme le dogmatisme qui sclérose la pensée.
      Si ça peut te rassurer le clanisme existe aussi dans la famille libertaire... ce qui ne nous rassure pas... car des "anarcho-anarchistes" ou des crétins dans la posture "plus-anarchiste-que-moi-tu-meurs" égocentriques existent aussi... même si, de facto, ils n’ont plus rien à voir avec l’anarchisme !

      Tant qu’il y aura ces pugilats puérils, rien n’avancera.
      Le nombrilisme, par contre, a de très beaux jours devant lui.

      "...je désespère encore de trouver chez les théoriciens de l’anarchisme de quoi nourrir utilement les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire" (dixit le militant fidèle et bien noté).
      > "Humour kolossal Kamarade" !
      Ouf, tu vas éviter une séance d’autocritique devant la patronne Nathalie et le Comité central ;-)
      Par la barbe de Karl : aucune complaisance, même infinitésimale, n’est possible avec des utopistes libertaires ! :-)

      Que dire ? c’est épuisant de devoir toujours répondre à de telles inepties récités inlassablement par les marxistes-léninistes-trotskystes zélés.
      Ta dialectique est dans la droite ligne du parti, l’honneur est sauf.

      > On a pas du lire les mêmes ouvrages : voilà la réponse.

      Nous reconnaissons toujours la richesse des écrits de Marx et consorts, mais il serait pourtant si facile de le vilipender d’un revers de phrase cinglante en clamant : "seul le Compagnon Bakounine a raison, gloire à lui !"
      Quelle horreur cette autosuffisance clivante, mortifère...
      On pense surtout que la majorité de la population se contrefout des humeurs idéologiques de notre tout petit monde, qui tergiverse sur des théories qui n’intéressent que nous... ! Personne ne m’a jamais demandé la différence "existentielle" et "métaphysique" entre un pabliste et un lambertiste... si l’on préfère Malatesta ou Kropotkine ! Cela fait une belle jambe à un SDF ou un travailleur ubérisé et exploité.

      La richesse et la diversité de la pensée anarchiste te donne des boutons, bon.. soit ! C’est ton problème.

      Enlève quelques minutes tes œillères et tes certitudes Camarade ;-)

      Le marxisme « scientifique » (arrogance hautaine pour tétaniser l’Autre... brrrr c’est flippant... si, si 😁), le modèle marxiste "indépassable et obligatoire" pour avoir un l’indispensable imprimatur révolutionnaire, est à nouveau là... et « Honni soit qui mal y pense » : dans ces conditions, c’est évident, c’est sans nous !

      « Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs. » ★ Nestor Makhno

      Allez sans rancune... bonne journée à toi et bonnes luttes ! ✊

    • Étonnante réponse. Qui, tu es à deux doigts de le reconnaitre toi-même, n’a (en effet) vraiment rien de sérieux.

      D’abord elle ne répond pas à la question que je te posais sans arrière-pensée, mais réellement pour connaitre ton approche sur le nouveau capitalisme que tu sembles avoir perçu. Dans cette question, il n’y avait ni « dogmatisme », ni « clanisme », ni « autosuffisance clivante [ni] mortifère », mais seul le souci de connaitre votre position sur cette vieille rengaine que l’on entend plutôt chez les partisans de l’ordre.

      Ensuite, quelle est cette manie d’attribuer des propos à son interlocuteur (ou des pensées dont il n’a été nulle part question) pour ensuite monter sur ses grands chevaux ? Tu accumules des vieux clichés en t’ « épuisant », mais guère plus.

      Car, enfin, crois-tu sérieusement que les militants de LO soient serviles au point de ne pas discuter chacune de nos positions ? (toutes nos archives depuis 60 ans sont en ligne) Ne lis-tu pas nos discussions d’avant-congrès (publiées chaque année) où il est fait mention de tous les questionnements des camarades sur tel ou tel point de nos arguments ? Nous vois-tu vraiment, sans rire, comme des pantins « tête haute et petit doigt sur la couture du pantalon » à nous vouer à un quelconque « gourou » ou à un quelconque « arléttisme » (sic) ou à « la patronne Nathalie » (sic ; pour info, ce sont seulement nos porte-paroles) ? Nous imagines-tu aussi débiles et malfaisants que tu le supposes à penser que les anarchistes serait des « hérétiques qui méritent le bucher » dont nous ignorerions les positionnements et les engagements ? Tu sembles nous identifier et nous amalgamer à ceux qui, venus du stalinisme ou le rejoignant, apportent dans le mouvement ouvrier tout ce que nous détestons le plus et combattons au quotidien dans nos boîtes.

      Hélas, la vérité (pas plus que la sagesse) ne se trouve dans « les profondeurs » des individus – ni en « eux-mêmes » –, elle se trouve dans les luttes. C’est la seule école qui nous émancipera de ce monde. Mais à une condition : que les travailleurs y fassent eux-mêmes leur chemin et prennent eux-mêmes toutes les décisions (« L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes », retrouvons-nous sur ce point). Et si, pour l’efficacité de la lutte, il est opportun de tenir compte de l’expérience des militants, il ne doit jamais être question de leur laisser s’emparer de la direction d’un mouvement ouvrier sans le contrôle direct et permanent des travailleurs eux-mêmes. Et gageons que les travailleurs mettront leur confiance chez ceux de leurs camarades (de quelques obédience qu’ils soient) dont ils ont pu vérifier l’intégrité au cours des années et des luttes. Et que les travailleurs écarteront naturellement (et heureusement) tous les arrogants – d’où qu’ils viennent – et tous ceux qui voueraient un quelconque culte de la personnalité.

      En attendant, il est vrai (faute de mieux, mais nous sommes perpétuellement curieux) que pour nous le marxisme reste aujourd’hui la seule façon scientifique de comprendre le fonctionnement de la société et de ses ressorts, la seule aussi qui permette d’appréhender le monde, mais aussi de se donner les moyens de le transformer. Mais cela ne nous a jamais empêché (au contraire !) de discuter avec tous ceux – y compris les anarchistes – qui souhaitent débattre avec nous (chaque année, je le répète, nous les contactons, et pas seulement pour les inviter à la fête). Du reste, sur nos lieux de travail, nos camarades se connaissent et le plus souvent se respectent.

      De défendre ici nos idées ne relève pas du « pugilat puéril », mais de ce que nous pouvons faire de mieux sur un réseau social tant qu’il est encore possible de nous y exprimer. Discuter des points convergents comme de nos divergences, même vieilles d’un siècle, ça n’a rien de dégradant. Ce qui l’est, c’est l’invective et les amalgames insultants.

      Revenons donc à ma question.

    • @recriweb

      Tu as un humour très restreint Camarade ! :-)

      Il faut systématiquement mettre les points sur les « i » pour t’expliquer après coup nos commentaires et surtout les pointes d’humour qui émaillent ceux-ci...

      Scoop :-) « Arlettisme », c’est une blague... si, si !

      > Si c’est pas du dogmatisme et du clanisme idéologique d’écrire :

      « ...je désespère encore de trouver chez les théoriciens de l’anarchisme de quoi nourrir utilement les idées du mouvement ouvrier révolutionnaire » (sic)

      ou :

      « ...pour nous le marxisme reste aujourd’hui la seule façon scientifique de comprendre le fonctionnement de la société et de ses ressorts, la seule aussi qui permet d’appréhender le monde, mais aussi de se donner les moyens de le transformer. » (re-sic)

      ...c’est quoi ?

      > C’est sérieux d’être aussi nombriliste et d’avoir des certitudes digne des « culs bénits » fondamentalistes ?

      Il est donc parfaitement inutile que l’on te donne notre avis... puisque tu as l’apanage de la Vérité absolue... la « Pravda » en résumé.

    • « Si c’est pas du dogmatisme et du clanisme idéologique, c’est quoi ? » Une conviction.

      Qui ne demande qu’à être remise en cause.

      Car n’est-il pas tout de même curieux que 150 ans après, sur l’essentiel – tant sur l’approche matérialiste que sur l’analyse du capital et de sa reproduction –, rien de fondamentalement notable n’ait été apporté (à ma connaissance) ?

      Mais pour être remise en question, encore faudrait-il qu’on n’esquive pas la discussion en m’insultant gratuitement ("nombriliste", « des certitudes digne des culs bénits fondamentalistes », etc.).

      Ou était-ce encore une blague dont la subtilité m’aurait encore une fois échappé et qui n’avait pour objet que de ne rien dire ?

    • @recriweb

      Oupsss, Camarade, ne soit pas susceptible à ce point :-)

      Ce qui a été écrit n’est pas, il est vrai, très élogieux (on assume).. mais il n’y strictement aucune insulte (!) là-dedans. Bon, ton humour est très limité mais quand même :-) On aime pas trop tourner autour du pot, autant que les choses soient dites clairement.

      > On ne va pas jouer au chat et à la souris pendant des jours : on connait nos idées respectives, non ? On a dit ce que l’on pense.

      De plus, on n’a pas vraiment envie de tergiverser pendant des lustres. Cela a été dit dès le premier commentaire sur un autre article.

      On ne va pas se convaincre (dit depuis le début également) ou se vautrer dans des rhétoriques interminables pour savoir qui va coincer l’autre avec l’argument imparable...
      Tu auras toujours une longueur d’avance avec cette fameuse approche "scientifique", que nous n’avons pas la prétention d’avoir ;-) Boutade ou pas ?!?

      Déjà que vous n’êtes pas d’accord entre « trots », on imagine avec nous...

      Tu n’as fait que rejeter sys-té-ma-ti-que-ment, et c’est ton droit, tout ce qui ressemble de près ou de loin au communisme libertaire. Relis tes messages et les nôtres : c’est flagrant. Nous rejetons ce manichéisme insidieux.

      L’Anarchisme ne s’impose pas et il n’a pas réponse à tout... "désolé", la "Pravda" n’existe pas en Anarchie !

      « L’anarchie, c’est la vie ; la vie qui nous attend une fois que nous nous serons débarrassés du joug. Le seul objectif de l’anarchisme est de mettre fin à la lutte des hommes contre les hommes et d’unir l’humanité afin que chaque individu puisse déployer son potentiel naturel sans obstruction. »

      🏴 ★ Gustav Landauer

    • J’abandonne. Je n’obtiendrai qu’un refus de discuter (nos divergences séculaires pour prétexte) et des rodomontades quant à mon manque supposé d’humour (!) et à ma supposée susceptibilité (!).

      Note cependant ceci : ma question était sincère. Je poserai la question à d’autres anarchistes.

      Quant à la citation de Gustav Landauer, je la reprends volontiers à notre compte. Je n’abuserais pas de la beaucoup trop générale expression « lutte des hommes contre les hommes » (on dirait du Edgar Morin), mais c’est ok.

      Over.

    • @recriweb

      On a fait que ça de répondre à tes commentaires (elles ne te plaisent pas, tant pis) et tes réponses ne nous étonnent pas : on connait la musique, depuis le temps :-) tu n’es pas le premier ni le dernier marxiste a essayer de nous faire la "leçon", de nous mener là où on ne veut pas aller...

      Malheureusement aussi, on connait d’avance les réponses dictées par la doxa marxiste qui formate et conditionne celles-ci. Ce qui ne signifie nullement que tout serait à jeter dans la pensée marxienne !
      C’est une des grandes différences fondamentales entre l’esprit libertaire et marxiste : mais j’ai des gros doutes que tu veuilles le comprendre.
      Nos réponses se voulaient uniquement dans cet esprit et t’amener à penser un peu en dehors de ce formatage, de ce carcan idéologique... qui se veut indépassable, indéboulonnable, non-critiquable, omnipotent et éternel.
      Perso, je ne serais jamais devenu anarchiste, s’il y avait le moindre carcan d’un fatras de dogmes. Nous ne manquons jamais de critiques souvent fortes et même de remise en cause sur les écrits d’un Bakounine, d’un Proudhon ou d’un Malatesta pour préférer telle ou telle réponse d’une Rosa Luxemburg (par exemple) que nous apprécions, entre autres pour sa remise en cause du dogmatisme léniniste.

      > Quand tu écris : "Quant à notre critique de Marx et d’Engels, nous pouvons en avoir sur des détails dus à leur époque (...)"

      C’est typique et caractéristique de nos différences : l’impossibilité "intellectuelle" de changer ou d’oser critiquer, au-delà de détails, ne serait-ce qu’un iota de ce qui fait l’alpha et l’oméga de l’orthodoxie marxiste et trotskyste. Cette impossibilité chronique d’émancipation indispensable à nos yeux de libertaires. C’est toujours surréaliste pour nous, d’où nos incompréhensions mutuelles. Illustration de cela : ta critique de la citation de Makhno... nous savions pertinemment qu’elle ne te plairait pas !... ;-)

      > on prend les devants : ce que nous disons n’est pas un catalogue de reproches, c’est une constatation, un ressenti de quelqu’un qui est en dehors du cercle où tu navigues.
      On sait que tu ne seras pas d’accord et on entend déjà les dénégations poindre à l’horizon...
      Ceci dit, on ne doute pas une seule seconde de ta sincérité ou de celle de mes connaissances à LO, qui le savent. On ne doute pas non plus de ta plénitude au sein de la famille trotskyste.

      Bonne journée à toi Camarade :-)

      « Plus l’homme prend conscience, par la réflexion de sa situation servile, plus il s’en indigne, plus l’esprit anarchiste de liberté, de volonté et d’action s’incruste en lui. Cela concerne chaque individu, homme ou femme, même s’ils n’ont jamais entendu parler du mot "anarchisme" ». ★ Nestor Makhno

    • De quel « formatage ou carcan idéologique » relèves-tu, pour ta part, pour répéter à l’envie que les militants de LO penseraient le marxisme « indépassable, indéboulonnable, non-critiquable, omnipotent et éternel » (rien que ça !) – cette absurdité !

      Tu m’invites gentiment à penser « en dehors de [tout] formatage, [du] carcan idéologique » que serait la « doxa marxiste » (cet oxymore qui n’a aucun sens), mais, en dehors de ce mantra que vous répétez systématiquement pour vous auto-légitimer (rabaisser l’interlocuteur pour mieux s’auto-légitimer, un vieux truc)… de quoi parles-tu !?

      Suffit-il à tes yeux d’être marxiste, léniniste et trotskiste pour avoir cessé de penser ? D’avoir cessé de vouloir comprendre ?

      Tu nous charges d’une supposée « impossibilité intellectuelle de changer ou d’oser critiquer » le marxisme de Marx, mais peux-tu m’éclairer sur votre (ton ?) approche du marxisme, du matérialisme dialectique, de son analyse de classe de l’État, des rapports de classe, etc. ?

      Tu sembles avoir considéré la question puisque tu te prévaux d’appartenir à cette race de militants non-formaté ni conditionné par quelques doxa que ce soit, mieux : qui semble avoir mené jusqu’au bout le processus « d’émancipation indispensable » que tu nous souhaites. Pour en être ainsi, c’est naturellement que tu as … des « convictions » à partager (en dehors des textes de vos penseurs), non ?

      Le marxisme est, pour nous, une méthode d’analyse (voilà pourquoi parler de « doxa » est une ineptie), une méthode dialectique pour comprendre le monde. Il est aussi le constat que le capitalisme a cessé de faire avancer l’humanité + l’affirmation selon laquelle les forces internes du capitalisme poussent vers leur contraire, la socialisation croissante de la production + la désignation du prolétariat comme la classe sociale capable de renverser le capitalisme. Est-ce cela que tu appelles curieusement « l’alpha et l’oméga de l’orthodoxie marxiste » ? Et si oui, en quoi nous nous trompons en nous en munissant comme boussole politique et intellectuelle ? Sur quelle base aujourd’hui (en 2023) t’en désoles-tu ?

      Jusqu’ici, tu n’as répondu à aucune de mes questions, mais multiplié les phrases quant à notre « dogmatisme » (voire « clanisme ») à être marxiste et à faire nôtre cette méthode d’analyse. Cela nous déconsidère-il de façon rédhibitoire ? Et si oui, pourquoi ?

      Tu refuses de discuter parce que tu nous vois, par principe, « dictés par la doxa marxiste qui formate et conditionne [nos réponses] ». Cela te conforte dans tes préjugés (et ta fermeture), mais ne pourrais-tu pas plutôt nous montrer en quoi la méthode d’analyse marxiste est inopérante, « dépassée », pour comprendre le capitalisme contemporain (ainsi que tu l’as suggéré) et pour s’engager dans le combat du prolétariat pour l’émancipation sociale ?

      Tu n’aimes « pas trop tourner autour du pot », et tu apprécies « que les choses soient dites clairement », donc, puisque tu as un militant au bout du clavier qui t’interroge, prends juste la peine de lui répondre sans préjuger de mauvaises intentions de sa part (« rejet sys-té-ma-ti-que », « manichéisme insidieux », et j’en passe…). Ne serait-ce que pour éclairer nos lecteurs probablement passionnés à ce stade :)

    • Comme prévu tu n’arrives pas, tu ne veux pas comprendre ce que l’on t’écrit : on pensait être clair pourtant.
      Tu veux juste rebondir systématiquement avec tes convictions que l’on respecte, mais qui sont souvent aux antipodes des nôtres. Il faut arrêter de faire semblant en tournant en rond, de tout théâtraliser.
      Tu connais nos idées, c’est certain, alors pourquoi faire des « sermons » ?
      La notion de doxa marxiste te donne des boutons, tout comme les idéaux libertaires. C’est l’eau et l’huile.
      Tu es incapable de discerner l’Autre, d’essayer, juste d’essayer... nous en l’occurrence, à travers le prisme déformant que tu as de l’anarchisme qui ne trouve jamais grâce à tes yeux.
      On va mettre tout ça sur le compte des « goûts et des couleurs » et on va tourner la page.

      > On n’a rien à changer sur ce que l’on a dit.

      > Le clivage est là et bien là. On a été « au bout du bout ». Chacun notre barricade et basta.

      Alea jacta est.

      >> Si tu veux plus de précisions, le Blog est là pour ça et/ou les articles publiés ici et sur d’autres réseaux. / / /

    • Tu es incapable, avec tes propres mots, et au-delà du vieux dogme moisi du supposé « dogmatisme » des marxistes (bla-bla-bla), de me préciser en quoi le marxisme est dépassé pour comprendre le capitalisme contemporain (ainsi que tu l’as suggéré à un endroit – probablement, du reste, la seule expression d’une idée personnelle au cours de nos échanges). Je ne m’attendais pas à autre chose, mais il est toujours intéressant de vérifier de temps en temps que certaines vieilles considérations ne sont pas des préjugés. Chose faite.

    • Est-ce à moi @biggrizzly que s’adresse ton post ? J’en doute, car je n’ai cessé de relancer pour tenter d’obtenir des réponses et n’ai jamais obtenu que des diversions. N’est-ce pas en réalité cette esquive permanente qui, de fait, tend « à mettre fin » au « débat » ?

  • #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme...

    ★ POURQUOI LE SOCIALISME D’ÉTAT N’EST-IL JUSTE QUE DU CAPITALISME D’ÉTAT ?...

    "Pour les anarchistes, l’idée que le socialisme puisse être atteint de par la propriété d’État est tout simplement ridicule. Pour des raisons qui deviennent très clair, les anarchistes affirment que de tels systèmes "socialistes" serait tout simplement une forme de « capitalisme d’État ». Un tel régime ne ferait pas fondamentalement changer la position de la classe ouvrière, dont les membres seraient tout simplement des esclaves salariés à la bureaucratie étatique plutôt qu’à la classe capitaliste.
    Toutefois, avant de commencer le débat sur la raison pour laquelle les anarchistes pensent cela, nous avons besoin de clarifier notre terminologie. La raison en est que l’expression "capitalisme d’État" a trois significations distinctes, liés, dans la pensée socialiste (en particulier marxiste). Tout d’abord, le "capitalisme d’État" était / est utilisé pour décrire le système actuel des grandes entreprises soumises à des contrôle de l’Etat (en particulier si, comme dans la guerre, l’Etat capitaliste obtient des pouvoirs étendus sur l’industrie). Deuxièmement, elle a été utilisée par Lénine pour décrire ses objectifs immédiats après la Révolution d’Octobre, à savoir un régime dans lequel les capitalistes resteraient, mais seraient soumis à un système de contrôle de l’Etat hérité par le nouvel état "prolétaire" de l’ancien état capitaliste. La troisième utilisation du terme est de signifier un régime dans lequel l’état remplace totalement la classe capitaliste par la nationalisation des moyens de production. Dans un tel régime, l’État serait propriétaire, gérant et accumulant du capital à la place des capitalistes.
    Les anarchistes sont opposés à tous les trois systèmes décrits par le terme de "capitalisme d’État". Ici, nous nous concentrons sur la troisième définition, en faisant valoir que le socialisme d’État serait mieux décrit comme du "capitalisme d’État" comme une propriété d’Etat des moyens d’existence qui ne sont pas au cœur du capitalisme, à savoir le travail salarié. Au contraire, il remplace tout simplement les patrons privés par l’État et change la forme de propriété (de privé à l’État) plutôt que de se débarrasser de celle-ci.
    L’idée que le socialisme est simplement égal à la propriété d’Etat (nationalisation) est facile à trouver dans les œuvres du marxisme
    (...)"

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/04/pourquoi-le-socialisme-d-etat-n-est-il-juste-que-du-capitalism

  • #GustavLandauer #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ★ L’ANARCHIE, C’EST LA VIE !...

    « L’anarchie, c’est la vie ; la vie qui nous attend une fois que nous nous serons débarrassés du joug. Le seul objectif de l’anarchisme est de mettre fin à la lutte des hommes contre les hommes et d’unir l’humanité afin que chaque individu puisse déployer son potentiel naturel sans obstruction. » ★ Gustav Landauer

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/08/l-anarchie-c-est-la-vie.html

  • #CarloCafiero #anarchisme #communisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ★ CARLO CAFIERO : ANARCHISME ET COMMUNISME (1880)...

    « (...) On ne peut pas être anarchiste sans être communiste. En effet, la moindre idée de limitation contient déjà en elle-même les germes d’autoritarisme. Elle ne pourrait pas se manifester sans engendrer immédiatement la loi, le juge, le gendarme.
    Nous devons être communistes, car c’est dans le communisme que nous réaliserons la vraie égalité. Nous devons être communistes, parce que le peuple, qui ne comprend pas les sophismes collectivistes, comprend parfaitement le communisme comme les amis Reclus et Kropotkine l’ont déjà fait remarquer. Nous devons être communistes, parce que nous sommes des anarchistes, parce que l’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution.
     »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/04/anarchisme-et-communisme.html

  • #Malatesta #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ★ LES IDÉES DE MALATESTA TOUJOURS D’ACTUALITÉ...

    "Il ne fait aucun doute que les idées d’Errico Malatesta (né en Italie à Santa María Capua Vetere, le 4 décembre 1853) ont, au fil des ans, trouvé une actualité et une validité chez les anarchistes d’aujourd’hui. Certains principes d’autres auteurs libertaires ont vieilli, dans le cas de Malatesta, ses écrits semblent contemporains, frais et d’une rébellion très actuelle. Son idéologie communiste anarchiste maintient sa vigueur.
    Nous en avons un exemple dans sa vision de la violence. Son « où le besoin se termine le crime commence » est éclairant. Il nous explique que ce que l’État considère comme un crime est, dans la plupart des cas, la légitime défense des exploités et des opprimés pour lesquels la violence est moralement justifiée. Analysant ses textes, son biographe Luigi Fabri le souligne avec brio : « Personne ne peut échapper à ce que ceux qui détiennent une série de privilèges qui ont leurs racines dans les souffrances des autres n’y renonceront pas de leur propre initiative. Ce serait une violence révolutionnaire, contre la violence conservatrice de l’organisation politique et économique actuelle de la société ». Cependant, Malatesta a précisé que les anarchistes sont contre toute violence parce que la violence en soi est un mal. Pour cette raison, à son avis, la révolution doit libérer le peuple de toutes les impositions gouvernementales et patronales, et non créer de nouvelles impositions. Il a dit que l’anarchisme était la négation de la violence mais contre elle il n’y a pas d’autre moyen de se défendre qu’avec la violence ; mais alors, le violent n’est pas celui qui se défend mais celui qui force les autres à se défendre « et ajoute » puisque les privilégiés maintiennent avec force un ordre de choses qui produit martyre, brutalité et mort par épuisement de millions des créatures humaines, nous avons besoin, nous avons le devoir de nous opposer à la force. »
    Et il a insisté : méfiez-vous de la violence ! Il a averti : « la haine ne produit pas l’amour et avec la haine le monde n’est pas renouvelé, et la révolution haineuse échouerait complètement ou installerait une nouvelle oppression qui pourrait même être qualifiée d’anarchiste mais qui ne serait pas une oppression mineure et ne cesserait pas de produire les effets qui produit toute oppression ». Et cela se termine : « la violence, tant qu’elle est utilisée pour se libérer et ne pas se soumettre aux autres, est nécessaire dans une société bâtie sur la violence. Mais s’il n’y a pas d’idée supérieure de solidarité humaine, la rébellion est stérile : la violence est source d’oppression »
    (...)"

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2020/05/les-idees-de-malatesta-toujours-d-actualite.html

  • #LeMondeLibertaire #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ★ PETITE HISTOIRE DU JOURNAL LE MONDE LIBERTAIRE...

    « Le Monde libertaire est l’héritier direct du Libertaire, fondé en 1895 par Sébastien Faure et Louise Michel, alors que les lois scélérates viennent d’interdire toute forme de propagande anarchiste.
    A sa naissance, l’hebdomadaire Le Libertaire ne se distingue pas encore d’autres organes comme Les Temps nouveaux ou Le Père peinard : il n’y a pas à cette période d’organisation anarchiste constituée en France, et ce sont justement les journaux qui servent à la fois de lieu de discussion et de point de ralliement.
    Il faut attendre la veille de la Première Guerre mondiale, en 1910, pour voir naître la toute première organisation anarchiste en France, autour du Libertaire, justement : la Fédération Communiste Anarchiste.
    Mais celle-ci durera peu : fragilisée par les procès contre le journal et les attaques contre ses militants en raison de leurs positions antimilitaristes, la FCA est démembrée en 1914, au moment de la déclaration de guerre, et Le Libertaire cesse alors de paraître (...)
     »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/03/petite-histoire-du-juournal-le-monde-libertaire.html

  • #GustavLandauer #violence #non-violence
    #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ★ GUSTAV LANDAUER : PENSÉES ANARCHISTES SUR L’ANARCHISME (1901)...

    « (...) Les anarchistes aussi ont été jusqu’ici des esprits par trop systématiques, enserrés dans des concepts étroits et rigides ; et c’est là l’ultime réponse à la question de savoir pourquoi les anarchistes accordent une certaine valeur au meurtre d’êtres humains. Ils ont pris l’habitude de s’occuper de concepts, et non plus des hommes. Pour eux, il y a deux classes distinctes et séparées qui se dressent l’une contre l’autre ; quand ils tuaient, ils ne tuaient point des hommes, mais le concept d’exploiteur, d’oppresseur ou d’homme d’État. La conséquence a été que précisément ceux qui font preuve le plus souvent d’une grande humanité dans la vie intime et les sentiments se laissent aller à l’inhumanité dans les activités publiques. Ils n’éprouvent alors plus aucune émotion ; ils agissent comme des êtres purement pensants qui, à l’instar du culte rendu par Robespierre à la déesse Raison, se font les serviteurs d’une divinité qui classe et juge les hommes. Les condamnations à mort que les anarchistes prononcent froidement s’expliquent par des jugements rendus en vertu d’une logique froide, sans profondeur, abstraite et hostile à la vie. L’anarchie n’a pourtant rien de cette évidence, de cette froideur, de cette clarté que les anarchistes ont cru pouvoir y trouver ; quand l’anarchie deviendra un rêve sombre et profond, au lieu d’être un monde accessible au concept, alors leur éthos et leur pratique seront d’une seule et même espèce. »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/11/gustav-landauer-pensees-anarchistes-sur-l-anarchisme.html

  • #anarchisme #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    #SERVITUDE, MODE D’EMPLOI...

    "Le Discours de la servitude volontaire de La Boétie — qui s’il remonte loin dans le temps nous interroge toujours au présent — a été édité deux fois de nos jours dans une même collection au titre sans équivoque, « Critique de la politique ». Autrement dit, si on la replace dans son temps, la critique visait en premier lieu la doxa marxiste-léniniste qui dominait alors le monde de la pensée politique et réclamait des intellectuels qu’ils donnent justification à la forme nouvelle de la servitude volontaire. La collection a été fondée par Miguel Abensour et c’est Michèle Cohen-Halimi qui en a repris la direction à la mort de son fondateur, pour l’ouvrir sur l’avenir. 1976 - 2022 ! Cette distance est en elle-même un révélateur. Elle marque en effet deux temps dans l’histoire, deux directions dans lesquelles s’orientent les questions posées pour un refus radical de la servitude (...) "

    https://www.monde-libertaire.fr/?articlen=6993&article=Servitude_mode_demploi

  • BD écolos : la sélection de Reporterre
    https://reporterre.net/BD-ecolos-la-selection-de-Reporterre

    Croquer la catastrophe, esquisser des utopies, dessiner pour dénoncer. Le monde de la bulle a depuis longtemps saisi ses crayons verts. Le Prix Tournesol, décerné à un ouvrage écolo chaque année à Angoulême, a été créé en 1997. La fine fleur des dessinateurs et dessinatrices françaises s’est penchée sur le sujet. À l’occasion du festival d’Angoulême, qui s’ouvre jeudi 26 janvier, Reporterre vous propose une sélection de bédés écolos.

    #bd #écologie

  • La réforme des retraites contre l’écologie

    Ce texte de débat du Réseau écosyndicalistes n’est pas un décryptage de la réforme des retraites. Il ne rentre donc pas dans le détail de cette contre-réforme largement décrite dans les documents des différentes confédérations. Il cherche à donner des arguments aux équipes syndicales et aux militants écologistes pour éclairer les liens entre retraite et écologie.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/26/la-reforme-des-retraites-contre-lecologie

    #politque #retraite #ecologie

  • La Compil’ de la Semaine
    https://www.les-crises.fr/la-compil-de-la-semaine-80

    Chaque semaine, nous vous proposons notre Compil’ de la Semaine : une sélection de dessins de presse à la fois drôles et incisifs, ainsi que des vidéos d’analyse participant à l’indispensable travail d’auto-défense intellectuelle. Bonne lecture et bon visionnage à toutes et à tous ! Dessins de Presse Vidéos Le Media – Thomas Porcher : […]

    #Miscellanées #Compil_de_la_Semaine #Miscellanées,_Compil_de_la_Semaine

  • #Makhno #Makhnovtchina #Russie #Ukraine #histoire #bolchevisme #anarchisme

    ★ MAKHNO : POUR LE Xe ANNIVERSAIRE DU MOUVEMENT INSURRECTIONNEL MAKHNOVISTE EN UKRAINE (1928)...

    « Comme l’on sait, la honteuse trahison des dirigeants bolcheviks aux idées de la révolution d’Octobre amènera tout le parti bolchevik et son pouvoir "révolutionnaire prolétarien", établi sur le pays, à conclure une paix infâme avec les empereurs allemands, Wilhelm II, et autrichien, Karl, puis à une lutte encore plus infâme, à l’intérieur du pays, d’abord contre l’anarchisme, ensuite contre les Socialistes Révolutionnaires de gauche et le socialisme en général. En juin 1918, j’ai rencontré Lénine au Kremlin (...) »

    https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/12/makhno-pour-le-xe-anniversaire-du-mouvement-insurrectionnel-ma

    ★ NESTOR MAKHNO : POUR LE Xe ANNIVERSAIRE DU MOUVEMENT INSURRECTIONNEL MAKHNOVISTE EN UKRAINE (1928). « Comme l’on sait, la honteuse trahison des dirigeants bolcheviks aux idées de la révolution d’Octobre amènera tout le parti bolchevik et son pouvoir...

    • Pour compléter, sur cette épisode de la révolution russe (la répression par l’#Armée_rouge de l’armée de l’anarchiste paysan Makhno) :

      – 3 textes de Trotsky (ci-dessous)
      – un texte de Jean-Jacques Marie
      https://cahiersdumouvementouvrier.org/lukraine-hier-et-aujourdhui
      – un entretien avec Éric Aunoble (historien chargé de cours à l’Université de Genève)
      https://comptoir.org/2017/10/26/eric-aunoble-makhno-etait-lun-des-milliers-de-dirigeants-dinsurrections-lo

      La Révolution et les otages (Leur morale et la nôtre, Trotsky, 1938)

      Staline fait arrêter et fusiller les enfants de ses adversaires, fusillés eux-mêmes sur des accusations fausses. Les familles lui servent d’otages pour contraindre les diplomates soviétiques, capables d’émettre un doute sur la probité de Iagoda ou de Ejov, à revenir de l’étranger. Les moralistes de la “Neuer Weg” croient devoir rappeler à ce propos que Trotsky usa “lui aussi” en 1919 d’une loi des otages. Mais il faut citer textuellement : “L’arrestation des familles innocentes par Staline est d’une barbarie révoltante. C’est encore une action barbare quand elle est commandée par Trotsky (1919).” Voilà bien la morale idéaliste dans toute sa beauté ! Ses critériums sont aussi mensongers que les normes de la démocratie bourgeoise : on suppose dans les deux cas l’égalité où il n’y a pas l’ombre d’égalité.

      N’insistons pas ici sur le fait que le décret de 1919 ne fit très probablement fusiller personne d’entre les parents des officiers dont la trahison nous coûtait des vies sans nombre et menaçait de tuer la révolution. Au fond, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Si la révolution avait fait preuve dès le début de moins d’inutile générosité, des milliers de vies eussent été épargnées par la suite. Quoi qu’il en soit, je porte l’entière responsabilité du décret de 1919. Ce fut une mesure nécessaire dans la lutte contre les oppresseurs. Ce décret, comme toute la guerre civile, que l’on pourrait aussi appeler à juste titre une “révoltante barbarie”, n’a d’autre justification que l’objet historique de la lutte.

      Laissons à un Emil Ludwig et à ses pareils le soin de nous faire des portraits d’un Abraham Lincoln orné de petites ailes roses. L’importance de Lincoln vient de ce que, pour atteindre le grand but historique assigné par le développement du jeune peuple américain, il ne recula pas devant l’application des mesures les plus rigoureuses quand elles furent nécessaires. La question n’est même pas de savoir lequel des belligérants subit ou infligea les plus lourdes pertes. L’histoire a des mesures différentes pour les cruautés des sudistes et des nordistes dans la guerre de Sécession des Etats-Unis. Que de méprisables eunuques ne viennent pas soutenir que l’esclavagiste qui, par la ruse et la violence, enchaîne un esclave est devant la morale l’égal de l’esclave qui, par la ruse et la violence, brise ses chaînes !

      Quand la Commune de Paris eut été noyée dans le sang et que la canaille réactionnaire du monde entier se mit à traîner son drapeau dans la boue, il se trouva de nombreux philistins démocrates pour flétrir, avec la réaction, les Communards qui avaient exécuté 64 otages et parmi eux l’archevêque de Paris. Marx n’hésita pas un instant à prendre la défense de cette sanglante action de la Commune. Dans une circulaire du Conseil Général de l’Internationale, Marx rappelle – et l’on croit entendre des laves bouillonner sous ces lignes – que la bourgeoisie usa du système des otages dans la lutte contre les peuples des colonies et dans la lutte contre son propre peuple. Parlant ensuite des exécutions méthodiques des Communards prisonniers, il écrit : “Il ne restait plus à la Commune, pour défendre la vie de ses combattants prisonniers, qu’à recourir à la prise des otages, coutumière chez les Prussiens. La vie des otages fut perdue et reperdue du fait que les Versaillais continuaient a fusiller leurs prisonniers. Eût-il été possible d’épargner les otages après l’horrible carnage dont les prétoriens de Mac-Mahon marquèrent leur entrée dans Paris ? Le dernier contrepoids à la sauvagerie du gouvernement bourgeois – la prise des otages – allait-il n’être que dérision ?” Tel fut le langage de Marx sur l’exécution des otages, bien qu’il eût derrière lui, au Conseil Général de l’Internationale, bon nombre de Fermer Brockway, de Norman Thomas et autres Otto Bauer. L’indignation du prolétariat mondial, devant les atrocités commises par les Versaillais, était encore si grande que les brouillons réactionnaires préférèrent se taire, en attendant des temps meilleurs pour eux, – et ces temps, hélas ! ne tardèrent pas à venir. Les moralistes petits-bourgeois unis aux fonctionnaires de Trade Unions et aux phraseurs anarchistes ne torpillèrent la Première Internationale que lorsque la réaction eut décidément triomphé.

      Quand la révolution d’Octobre résistait aux forces réunies de l’impérialisme sur un front de 8 000 kilomètres, les ouvriers de tous les pays suivaient cette lutte avec une sympathie si ardente qu’il eût été risqué de dénoncer devant eux comme une “révoltante barbarie” la prise des otages. Il a fallu la dégénérescence totale de l’Etat soviétique et le triomphe de la réaction en divers pays pour que les moralistes sortissent de leurs trous… et vinssent au secours de Staline. Car, si les mesures de répression prises pour défendre les privilèges de la nouvelle aristocratie ont la même valeur morale que les mesures révolutionnaires prises dans la lutte libératrice, Staline est pleinement justifié, à moins que… à moins que la révolution prolétarienne ne soit condamnée en bloc.

      Messieurs les moralistes, tout en cherchant des exemples d’immoralité dans la guerre civile de Russie, sont obligés de fermer les yeux sur le fait que la guerre civile en Espagne a aussi rétabli la loi des otages, dans la période en tout cas où il y eut une véritable révolution des masses. Si les détracteurs ne se sont pas encore permis de condamner la “révoltante barbarie” des ouvriers d’Espagne, c’est seulement parce que le terrain de la péninsule ibérique est trop brûlant sous leurs pieds. Il leur est beaucoup plus commode de revenir à 1919. C’est déjà de l’histoire. Les vieux ont eu le temps d’oublier, les jeunes n’ont pas eu celui d’apprendre. Pour la même raison, les Pharisiens de toutes nuances reviennent avec tant d’opiniâtreté sur #Cronstadt et Makhno : les sécrétions morales peuvent ici se donner libre cours !

      _______________

      Lettre à W. Thomas (Trotsky, juillet 1937)

      Makhno : en lui-même, c’était un mélange de fanatique et d’aventurier. Mais il devint le centre des tendances qui provoquèrent l’insurrection de Cronstadt. La cavalerie est, de façon générale, la partie la plus réactionnaire de l’armée. Le cavalier méprise le piéton. Makhno a créé une cavalerie avec des paysans qui fournissaient leurs propres chevaux. Ce n’étaient pas les paysans pauvres écrasés que la révolution d’Octobre éveilla pour la première fois, mais les paysans aisés et repus qui avaient peur de perdre ce qu’ils avaient. Les idées anarchistes de Makhno (négation de l’État, mépris du pouvoir central) correspondaient on ne peut mieux à l’esprit de cette cavalerie koulak. J’ajoute que la haine pour l’ouvrier de la ville était complétée chez Makhno par un antisémitisme militant. Tandis que nous soutenions contre Denikine et Wrangel [4] une lutte à mort, les makhnovistes, confondant les deux camps, essayaient d’avoir une politique indépendante.. Le petit-bourgeois (koulak), qui avait pris le mors aux dents,pensait qu’il pouvait dicter ses conceptions contradictoires d’une part aux capitalistes et de l’autre aux ouvriers. Ce koulak étaitarmé. Il fallait le désarmer. C’est précisément ce que nous avons fait.

      Votre tentative de conclure que les fourberies de Staline découlent de l’ « amoralisme » des bolcheviks est radicalement fausse. Dans la période où la révolution luttait pour l’émancipation des masses opprimées, elle appelait toutes choses par le nom et n’avait nul besoin de fourberies. Le système des falsifications provient de ce que la bureaucratie stalinienne lutte pour les privilèges d’une minorité et qu’elle a besoin de dissimuler et de masquer ses objectifs véritables. Au lieu de rechercher l’explication dans les conditions matérielles du développement historique, vous créez une théorie du « péché originel » qui convient à l’Église, mais pas à la révolution socialiste.

      _______________

      Lettre aux bolcheviks-léninistes chinois (#Trotsky, 22 septembre 1932)

      A la tête du mouvement paysan se trouvent des communistes ou des sympathisants ; n’est-il donc pas évident que les ouvriers et les paysans doivent, lorsqu’ils se rencontreront, s’unifier sous le drapeau du communisme ?

      Malheureusement, le problème n’est pas si simple. Je m’appuierai sur l’expérience de la #Russie. Durant les années de la guerre civile, la paysannerie, dans différentes régions, créait ses propres troupes de partisans, et parfois même, naissaient des armées entières. Quelques-uns de ces corps d’armée se considéraient comme bolcheviks et étaient souvent dirigés par des ouvriers. D’autres restaient sans parti et avaient à leur tête le plus souvent d’anciens sous-officiers paysans. Il y avait aussi l’armée “ anarchiste ” sous le commandement de Makhno. Tant que les armées de partisans agissaient sur le revers de l’armée blanche, elles servaient la cause de la révolution. Certaines d’entre elles se remarquaient par un héroïsme et une ténacité particulière. Mais, dans les villes, ces armées entraient souvent en conflit avec les ouvriers et avec les organisations locales du parti. Les conflits naissaient aussi lors de la rencontre des partisans et de l’armée rouge régulière, et dans certains cas, cela prenait un caractère aigu et morbide.

      La rude expérience de la guerre civile nous a démontré la nécessité dé désarmer les corps d’armée des paysans dès que l’armée rouge assumait le pouvoir dans une région débarrassée des gardes blancs. Les meilleurs éléments, les plus conscients et les plus disciplinés, s’intégraient dans les rangs de l’armée rouge. Mais la plus grande partie des partisans tentait de conserver une existence indépendante, et entrait souvent en lutte armée directe avec le pouvoir soviétique. Il en fut ainsi avec l’armée “anarchiste”, indirectement koulak par son esprit, de Makhno, mais pas seulement avec elle. De nombreux corps paysans, luttant fermement contre la restauration des propriétaires fonciers, se transformaient après la victoire en une arme de la contre-révolution.

      Les conflits armés entre les paysans et les ouvriers, quelle qu’en soit l’origine dans les cas particuliers, que ce soit la provocation consciente des gardes blancs, le manque de tact des communistes, ou le concours malheureux dés circonstances, avaient à leur base la même cause sociale : la situation de classe et l’éducation différenciée des ouvriers et des paysans. L’ouvrier aborde les problèmes sous l’angle socialiste ; le paysan sous l’angle petit-bourgeois. L’ouvrier tente de socialiser la propriété qu’il a reprise à ses exploiteurs ; le paysan, tente, lui, de la partager. L’ouvrier veut faire servir les châteaux et les parcs dans l’intérêt général ; le paysan, pour peu qu’il ne puisse les partager, est enclin à brûler les châteaux et à déboiser les parcs. L’ouvrier fait effort pour résoudre les problèmes à l’échelle étatique, et selon un plan ; mais le paysan aborde tous les problèmes à l’échelle locale, et se conduit d’une façon hostile envers le plan du centre, etc…

      Il est évident que le paysan peut lui aussi s’élever jusqu’à un point de vue socialiste. Sous le régime prolétarien, une masse de plus en plus grande de paysans se rééduque dans l’esprit socialiste. Mais cela exige du temps, – des années, et même des décades. Si l’on n’envisage que la première étape de la révolution, alors les contradictions entre le socialisme prolétarien et l’individualisme paysan prennent souvent un caractère aigu.

      #Makhno #Makhnovtchina #Russie #Ukraine #histoire #bolchevisme #anarchisme #mythe #antisémitisme #révolution_russe #anarchisme #armée_paysanne #bolchévisme

    • L’éternel conflit entre l’anarchisme et le marxisme-léninisme...

      La Makhnovtchina ou Kronstadt resteront pour longtemps le symbole de la division entre ’communisme’ étatique, autoritaire et le communisme-libertaire... une plaie ouverte qui a du mal à cicatriser. Chacun sa voie.

      Nous nous garderons ici de tergiverser pendant des heures sur ces sujets épineux... /

      « Prenez le révolutionnaire le plus radical et placez-le sur le trône de toutes les Russies, ou confiez-lui un pouvoir dictatorial […] et avant un an il sera devenir pire que le Tsar lui-même. »

      ★ Mikhaïl Bakounine (1870)

      « Les marxistes prétendent que la dictature, seule - leur dictature bien évidemment - permettrait d’exprimer la volonté populaire. Notre réponse est celle-ci : nulle dictature n’a d’autre objectif que sa perpétuation et elle ne peut conduire qu’à l’esclavage du peuple la tolérant ; la liberté ne peut résulter que de la liberté, c’est à dire de la rébellion du peuple laborieux et de sa libre organisation. »

      ★ Mikhaïl Bakounine (1873)

      « Staline n’est pas tombé de la lune. Staline et le stalinisme ne sont que les conséquences logiques d’une évolution préalable et préparatoire, elle-même résultat d’un terrible égarement, d’une déviation néfaste de la Révolution. Ce furent Lénine et Trotski - c’est-à-dire leur système - qui préparèrent et engendrèrent Staline. »

      ★ Voline, in La Révolution inconnue (1947)

    • Ce n’est pas très sérieux de répondre à un trotskyste (donc marxiste et léniniste) en l’associant au « marxisme-léninisme » (qui n’a jamais eu rien à voir avec le marxisme ni le léninisme, mais seulement avec le stalinisme et surtout avec tous les mouvements nationalistes d’obédience maoïste). En outre, en tant que marxiste, léniniste et trotskyste, je ne me vois aucun rapport avec un quelconque communisme étatique et autoritaire. Je suis également pour la disparition de l’État, mais, concevant celui-ci comme l’outil nécessaire de la classe dominante, je ne conçois pas sa disparition sans celle des classes sociales et de l’exploitation.

      Quant aux dires de Voline, ils sont crétins. Il est courant de penser dans l’idéologie dominante que le stalinisme est, à la fois, la continuation et la faillite du léninisme. L’erreur de ce raisonnement commence avec l’identification tacite du bolchevisme, de la Révolution d’Octobre et de l’Union Soviétique. Le processus historique, qui consiste dans la lutte des forces hostiles, est remplacé par l’évolution du bolchevisme dans le vide. Cependant le bolchevisme est seulement un courant politique, certes étroitement lié à la classe ouvrière, mais non identique à elle. Et, outre la classe ouvrière, il existe en U.R.S.S. plus de cent millions de paysans, de nationalités diverses, un héritage d’oppression, de misère et d’ignorance.

      Représenter le processus de dégénérescence de l’Etat Soviétique comme l’évolution du bolchevisme pur, c’est ignorer la réalité sociale au nom d’un seul de ses éléments isolé d’une manière purement logique. Trouver dans la putréfaction de la bureaucratie staliniste un argument définitif contre le #bolchevisme, c’est raisonner à l’envers, en idéaliste achevé et sans la moindre analyse de classe.

    • « L’Etat - c’est nous. »

      Lénine, in Compte rendu du XIe Congrès du parti communiste, 27 mars 1922.

      La messe est dite.

      Nous sommes intimement persuadé que toute construction étatique quelle soit bourgeoise, démocratique, despotique, révolutionnaire ou ouvrière conduisent obligatoirement à une impasse et surtout à notre domination.

      Comme l’a écrit un auteur anarchiste, avec raison, toutes —il écrit bien TOUTES— les révolutions de "gauche" (pour simplifier) ont échoués, ont été confisqués et ont toutes abouti à un bain de sang ou une dictature.

      Révolutions confisquées systématiquement par une nouvelle caste, une nomenklatura qui s’imposent par la bureaucratie étatique, la terreur : une domination en remplace une autre.
      Loin des romances révolutionnaires idéalisées, la réalité est là et elle est sinistre.
      L’histoire du monde malheureusement confirme ces faits, à nos yeux.

      La Révolution des Soviets a aussi été confisquée, notamment au tournant sanglant de la répression de Kronstadt. Les Kronstadiens exigeaient la mise en pratique des fondements de la révolution d’Octobre :

      "Election libres des soviets, liberté de parole et de presse pour les ouvriers et paysans, les anarchistes, les socialistes révolutionnaires de gauche".
      On connaît la suite...

      > Utiliser des périphrases à l’infini ne changera rien à cela.

      "...dégénérescence de l’Etat Soviétique" : le mot fétiche est lâché ;-) !

      > Pour notre part, c’est typique de l’art de la langue de bois trotskyste.
      C’est dit sans aucune animosité. J’ai de très bons ami-e-s trotskystes ("chapelle" LO) et l’on se respecte mutuellement en connaissance de nos divergences... :-)

      "L’État, le gouvernement, quels qu’en soient la forme, le caractère, qu’il soit autoritaire ou constitutionnel, monarchique ou républicain fasciste, nazi ou bolchevik, est de par sa nature même conservateur, statique, intolérant et opposé au changement. S’il évolue parfois positivement c’est que, soumis à des pressions suffisamment fortes, il est obligé d’opérer le changement qu’on lui impose, pacifiquement parfois, brutalement le plus souvent, c’est-à-dire par les moyens révolutionnaires. De plus, le conservatisme inhérent à l’autorité sous toutes ses formes devient inévitablement réactionnaire. Deux raisons à cela :
      la première c’est qu’il est naturel pour un gouvernement, non seulement de garder le pouvoir qu’il détient, mais aussi de le renforcer, de l’étendre et de le perpétuer à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Plus forte est l’autorité, plus grands l’État et ses pouvoirs, plus intolérable sera pour lui une autorité similaire ou un pouvoir politique parallèle. La psychologie gouvernementale impose une influence et un prestige en constante augmentation, nationalement et internationalement, et il saisira toutes les occasions pour les accroître. Les intérêts financiers et commerciaux soutenant le gouvernement qui les représente et les sert, motivent cette tendance. La raison d’être fondamentale de tous les gouvernements, sur laquelle les historiens des temps passés fermaient volontairement les yeux, est si évidente aujourd’hui que les professeurs eux-mêmes ne peuvent plus l’ignorer.
      "

      ★ Emma Goldman, in L’Individu, la Société et l’État (1940).

      Trotsky a conservé une "auréole" grâce à une virginité historique tronquée : il n’a pas pu exercer pleinement le pouvoir (maudit comme disait si bien Louise Michel) auquel il se destinait et son assassinat terrifiant par un sbire stalinien... assassinat qui a horrifié Emma Goldman qui avait exprimée toute son empathie après ce terrible évènement.

      Le créateur de l’Armée Rouge fut le bourreau (entre autres) de l’anarchisme et pour notre part il ne fait aucun doute qu’il serait devenu le tyran de l’URSS, si Staline n’avait prit les devants dans cette folle et mortifère course au pouvoir.

      L’anarchisme est avant tout une émancipation individuelle et collective. Ce n’est pas pour rien qu’il a été persécuté tout à la fois par la bourgeoisie, le capitalisme, les stalinismes, les fascismes, les régimes autoproclamés "prolétaires"... bref, tous ceux qui veulent maintenir un Etat et une classe dirigeante... et ce malgré leurs dénégations souvent hypocrites.

      Tant qu’il existera des Etats pour servir le pouvoir et inversement, il n’y aura pas d’avancée pour l’humanité.

      « Nous savons que nous-mêmes ne sommes pas sans défaut et que les meilleurs d’entre nous seraient vite corrompus par l’exercice du pouvoir.
      Nous prenons les hommes pour ce qu’ils sont — et c’est pour cela que nous haïssons le gouvernement de l’homme par l’homme (...) Loin de vivre dans un monde de visions et d’imaginer les hommes meilleurs qu’ils ne sont, nous les voyons tels qu’ils sont, et c’est pourquoi nous affirmons que le meilleur des hommes est rendu essentiellement mauvais par l’exercice de l’autorité.
       »

      ★ Kropotkine, in L’anarchie (1896)

      Pour nous aucun doute, l’URSS stalinienne était un capitalisme d’Etat dictatorial et il n’en pouvait pas être autrement... tout comme le maoïsme est devenu aussi un capitalisme étatique militaro-policier. C’est inéluctable et c’est aux antipodes d’une soi-disant "dégénérescence"... une sémantique bien pratique pour masquer les choses.

      Les têtes changent, les mots changent, les maîtres changent mais la domination d’une minorité reste. Que se soit en URSS (et ses satellites), en Chine, en Corée, au Viêt-Nam, au Cambodge, à Cuba, etc. la nomenklatura (la bourgeoisie "prolétaire") est toujours là pour s’imposer, ouvrir des camps (goulags, laogai, etc.) mettre en place un régime policier... la longue litanie des exactions commises, bien évidemment, "au nom du peuple" déferlent... car c’est toujours "au nom du peuple" que les pires saloperies se font. Le pouvoir est toujours l’ennemi du peuple...

      En Anarchie il n’y a pas, et c’est tant mieux, de figure providentielle, de "messie", de sauveur ’infaillible’... il se remet toujours en question... et s’il existe de nombreuses figures libertaires emblématiques, elles peuvent êtres toutes remises en question (comme Proudhon souvent vilipendé, avec raison, pour la bassesse de ces propos sexistes et antisémites)... les icônes sont antinomiques de l’esprit anarchiste.
      Nous sommes, l’anarchisme est très iconoclaste.

      Un changement de maître (que se soit un "Président", "Führer", "Caudillo", "Conducător", "Duce", "Père des peuples", "Grand Timonier", "Líder Máximo"...) ne changera jamais rien.

      "Avec l’anarchie comme but et comme moyen, le communisme devient possible. Sans cela, il serait forcément la servitude et, comme telle, il ne pourrait exister."

      ★ Kropotkine in "Communisme et Anarchie" (1903)

      "Nous savons en tant qu’anarchistes, que tout changement dirigé d’en haut ne vise qu’à renforcer le système de domination."

      ★ Fédération anarchiste de Santiago - Chili - mai 2022

      Il faut sortir des fantasmes, des idées reçues, des on-dit, des rumeurs et des caricatures sur l’anarchisme véhiculés par tous les pouvoirs. L’anarchisme ne cherche en aucun cas le pouvoir, il n’a pas de dogme. L’anarchisme n’est pas un parti politique. Il n’y a pas de ’stratégie’ politique/politicienne (ça on le laisse aux bonimenteurs politicards) car nous ne sommes en aucun cas une "avant-garde". L’anarchisme n’a pas, non plus, toutes les réponses car il n’y a pas de solution miracle...

      > On voulait éviter de longues tergiversations :-) c’est raté ! car tu vas très certainement vouloir rebondir... sachant que l’on ne va pas se convaincre mutuellement, on ne fera plus de grandes réponses...

      "Chacun cherche sa route ; nous cherchons la nôtre et nous pensons que le jour où le règne de la liberté et de l’égalité sera arrivé, le genre humain sera heureux."

      ★ Louise Michel

      ==================================================

      > Lettre à Luigi Fabbri sur la « Dictature du prolétariat », par Errico Malatesta (30 juillet 1919) :

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/09/lettre-a-luigi-fabbri-sur-la-dictature-du-proletariat.html

      > Anarchistes vs bolcheviks - COMMENT IL NE FAUT PAS FAIRE LA RÉVOLUTION !

      https://cqfd-journal.org/Comment-il-ne-faut-pas-faire-la

      > 1934 : EMMA GOLDMAN EXPLIQUE POURQUOI LA DICTATURE BOLCHEVIK N’A RIEN À VOIR AVEC LE COMMUNISME

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2021/12/1934-emma-goldman-explique-pourquoi-la-dictature-bolchevik-n-a

      > LA VÉRITÉ SUR LES BOLCHEVIKS par Emma Goldman (1918)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/04/la-verite-sur-les-bolcheviks.html

      > LES BOLCHEVIQUES TUENT LES ANARCHISTES par Emma Goldman et Alexander Berkman (1922)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/10/les-bolcheviques-tuent-les-anarchistes.html

      > Rudolf Rocker : De la nature de l’État, extrait de Les Soviets trahis par les bolcheviks (1921)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2022/12/de-la-nature-de-l-etat.html

    • Le mot « dégénérescence » t’apparait sans doute comme un gros mot, il n’en demeure pas moins appuyé sur une analyse de classe qui, selon nous, est la seule manière de comprendre ce qui s’est passé en URSS : le rôle du parti bolchévique, la terreur rouge, la bureaucratisation, le stalinisme, la répression et l’assassinat de plusieurs générations de révolutionnaires.

      Situer les processus dans les principes d’organisation du parti bolchévique (certains osent jusqu’à dénoncer le marxisme lui-même...), c’est comme situer la politique de Terreur de Robespierre dans les idées des philosophes des lumières... Ca n’a pas de sens.

      Le pouvoir, c’est ce dont la classe exploitée devra s’emparer pour réorganiser la société sur la base des besoins et d’une rationalité capable de répondre à tous les enjeux qui se posent à l’humanité aujourd’hui. Le pouvoir ouvrier, c’est-à-dire les travailleurs eux-mêmes en charges des moyens de production après avoir exproprié la bourgeoisie, c’est ce qui sera nécessaire pour passer à l’étape suivante de l’histoire de l’humanité : une mondialisation de la production et des échanges qui s’effectue au profit des peuples et des individus, et non plus au profit d’une infime minorité de propriétaires parasites.

      Aux risques de la confiscation de ce pouvoir, les travailleurs devront s’armer de principes et d’outils pour y faire face. Et surtout de victoires ! C’est à ces conditions qu’ils pourront dans la durée inverser les rapports sociaux, conditions de la société communiste. Sans ces principes & outils (et conscience de classe !), de pouvoir il n’en auront pas, ou pas suffisamment, et ce sont les garants actuels de l’ordre social qui prendront leur revanche sanglante.

      Nous ne plaçons pas l’État et ses politiques au-dessus des rapports sociaux de production. Pour nous les marxistes, l’État n’est qu’une conséquence, une expression seconde des rapports sociaux de production qui fondent la société. D’où la nécessité des transformations de ces derniers pour rendre possible la disparition de l’État et l’organisation communiste de la société.

      Or, si la nouvelle classe possédante — le prolétariat — n’a pas son Etat pour se défendre et s’organiser, il n’y aura pas de révolution sociale, ni aucune transformation réelle & durable des rapports sociaux.

      Je ne cherche naturellement pas à te convaincre, mais puisqu’on nous lit peut-être, gageons que notre échange intéressera quelques-uns :)

    • mais puisqu’on nous lit peut-être, gageons que notre échange intéressera quelques-uns :)

      Certes, il y aura toujours un intérêt à confronter des opinions sur la thématique « marxisme-communisme-anarchisme ». Alors je souhaiterais connaître vos points de vue respectifs à propos d’un mouvement émancipateur plus actuel comme le #zapatisme. Il semblerait que ce mouvement ait été, à l’échelle globale, porteur d’espoir et l’est surement encore.

    •  ;-) Pourquoi « plus actuel » ?

      L’anarchisme est très actuel même s’il ne fait pas la une de l’actualité. ;-)

      Nous ne sommes pas « spécialistes » du zapatisme, mais il semble assez proche du municipalisme libertaire, comme l’expérience du Rojava.

      C’est, effectivement, une expérience originale et émancipatrice... on oserait dire anarcho-compatible.

      > Voici un article du ML (organe de la FA) sur le sujet :

      LES REBELLES ZAPATISTES :

      https://monde-libertaire.net/?article=LES_REBELLES_ZAPATISTES

    • Je pense personnellement qu’il n’y a pas plus « anarcho-compatibles » que les expériences émancipatrices du Chiapas et du Rojava. Après, se pose la question du rapport de force d’un point de vue géopolitique ... extrêmement défavorable pour les « rebelles ».
      Maintenant, il ne reste qu’à se persuader que ces luttes ne sont pas vaines et que leurs valeurs infuseront dans nos sociétés prétendument « développées ».

      (Je tague #municipalisme_libertaire ainsi que #Murray_Bookchin pour accéder aux sources très abondantes ici même sur Seenthis)

    • Zapatisme ou pas, le système politique vermoulu mexicain n’a reçu aucune égratignure. Et ne parlons même pas de la classe possédante mexicaine qui a à peine entendu parler du sous-commandant Marcos... La réalité, c’est qu’en absence d’une opposition ouvrière organisée, défendant ses intérêts de classe, le capitalisme a poursuivi sa prédation, toujours de façon de plus en plus débridée et criminelle contre la population. On a bien eu droit en France à l’enthousiasme du Monde Diplomatique et derrière lui d’une frange un peu « radicale » de la petite-bourgeoisie de gauche, mais cela ne permet pas d’aller beaucoup plus loin.

    • > Zapatisme ou Rojava ont le mérite d’exister.
      > Même si cela reste local (nous sommes pour le fédéralisme libertaire autogestionnaire), même si nous sommes internationalistes, il faut les soutenir.

      A force de tout relativiser on plonge dans l’expectative et le nombrilisme.

      Avec ce raisonnement simpliste, on peut donc affirmer que LO et l’Union Communiste Internationaliste ne servent à rien puisque le capitalisme se porte extrêmement bien France et en Europe !
      Où est la fameuse révolution prolétarienne sous la bannière de l’Union Communiste trotskyste, "l’avant-garde marxiste"... selon les images d’Epinal du romantisme trotskyste ;-) ?!

      > Restons dans le réel et non dans des fantasmes. Le Rojava et le Chiapas c’est du réel...

      « La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres. » ★ Albert Camus

    • Encore une fois, tu n’es pas sérieux. Ce n’est pas les révolutionnaires, et à plus forte raison quand ils sont minoritaires et à contre-courant, qui décident des situations révolutionnaires en France ni nulle part ailleurs. En revanche, ils militent au quotidien et sans relâche pour que les situations explosives — qui ne manqueront pas d’arriver — se transforment en de telles situations révolutionnaires. Et deviennent historiquement déterminantes. Si "l’avant-garde marxiste" (qui te fait pouffer) n’existe pas, il y aura certes des révoltes, des mobilisations, il y aura des expériences de toutes sortes, mais il n’y aura pas de révolution prolétarienne. Or, pour les militants de LO, il n’y a que ça qui compte si l’on veut « réellement » changer le monde.

    • Ceci dit, on ne peut vraiment dire que le comité internationale de la quatrième Internationale (#CIQI ou #ICQF de son acronyme anglo-saxon) ait pu en quelque façon infléchir les politiques ultralibérales des autres états occidentaux assujettis au capitalisme financiarisé.
      Quant à la petite bourgeoisie « un peu radicale », ce sera toujours le « marché de niche » de la contestation anticapitaliste.
      Mais au lieu de voir le verre à moitié vide, apprécions le fait que cette frange très limitée ne se soit pas orienté vers une autre forme de « radicalité ». Je sais, ça ne fonde un rapport de force. Ça a juste le mérite d’exister et je ne désespère pas que le communisme libertaire (municipalisme, zapatisme, etc) vienne remplacer la social-démocratie moribonde.

      [edit : je n’avais pas vu la réponse de @socialisme_libertaire] ;-)

    • Il n’y a plus d’internationale ni nulle part de parti ouvrier de masse. C’est bien le problème. En revanche, il y a un petit tas de « Quatrième Internationale » qui, bien que ne représentant rien (tant sur le plan théorique que sur le plan organisationnel), n’ont pas peur du ridicule. Pathétique et aussi un problème.

    • Quant à vouloir « remplacer la #social-démocratie », cette gauche gouvernementale & patronale, je ne comprends pas bien ce que cela signifie.

      Dans le monde ouvrier, qui est le seul à pouvoir renverser le capitalisme, la social-démocratie n’a plus que quelques militants de la LFI. Qui, certes, auront une capacité de nuisance en cas d’explosion sociale, mais pour le moment ses membres n’ont d’ambition que de propulser leurs politiciens au gouvernement de la #bourgeoisie.

      Ce qui pourrait utilement « remplacer la social-démocratie », c’est chez les travailleurs une véritable conscience de classe, une conscience nette de leurs intérêts et de leur rôle historique + une expérience concentrée des luttes. Car c’est sur cette base que l’#expropriation de la #classe_capitaliste, dont tout dépend, pourra se réaliser définitivement.

      Nous voulons tous faire valoir les droits nationaux des peuples écrasés par l’#impérialisme & stopper l’évolution vers la barbarie dans presque toutes les régions du monde (exploitation, impérialisme, misère sociale/morale/culturelle, développement inégal, sous-développement, saccages environnementaux, etc.). Mais pour cela, pour permettre à l’humanité de rompre avec cette phase de son histoire, il ne s’agit pas de compter sur des oasis dans un univers capitaliste fait de prédations et de mort, mais d’armer politiquement et moralement les #travailleurs — la seule #classe_révolutionnaire, la seule force en mesure de réaliser la révolution. Il n’y a pas d’autre voie.

      En attendant, le #nationalisme_kurde, même atténué et élargi à ce que les dirigeants du Rojava appellent le #confédéralisme_démocratique, a toujours été dépendant des décisions de l’impérialisme et reste aujourd’hui une voie sans issue. Quant à la révolte paysanne du #Chiapas, organisée par les #zapatistes, si elle a permis à de nombreux paysans ruinés, terrorisés, chassés de leurs terres, de retrouver il y a 30 ans quelques espoirs, elle ne s’est pas étendue et ne menace toujours en rien le pouvoir du capital. Pire, on en migre désormais pour les États-Unis. Et fini les références au #guévarisme ; ne reste qu’un discours sur le confédéralisme démocratique, le #féminisme et l’#écologie_sociale qui ne mange pas de pain et séduit encore (à l’international) une partie de la gauche « radicale »…

      #classe_ouvrière #révolution_sociale #lutte_de_classe

    • @recriweb

      « Ce n’est pas les révolutionnaires, et à plus forte raison quand ils sont minoritaires et à contre-courant, qui décident des situations révolutionnaires en France ni nulle part ailleurs. »

      > Nous sommes bien d’accord, c’est ce que nous voulions entendre après ta diatribe sur le Zapatisme... ;-)

      Notre boutade sur LO/UCI a servi à quelque chose :-)

      Nous sommes lucides : le mouvement révolutionnaire anarchiste est ultra-minoritaire et sans une prise de conscience du prolétariat (et même au-delà) rien ne se fera.
      Même constat pour l’extrême-gauche.

      Ceci dit nous sommes souvent ensemble dans les luttes dans les entreprises et ailleurs. Cela compte.

      Nous avons beaucoup de points communs et le même objectif : le communisme universel... mais la route diffère pour y arriver. Nous rejetons le manichéisme simpliste qui conduit à un repli sur soit sans avenir. Il est vrai qu’il est douillet de rester entre nous et de rester dans une bulle d’autosatisfaction !
      Nous rejoignons ce que dit un mouvement libertaire (l’UCL pour ne pas la nommer) quand il affirme que nous nous situons "dans la la continuité du mouvement libertaire ouvrier international, nous en reprenons les idées-forces sans rejeter les acquis positifs des autres courants".
      Nous avons pas mal d’affinité avec Rosa Luxemburg et le conseillisme. On pourrait multiplier les exemples.

      Le souci c’est que nous n’avons jamais rien vu de semblable dans la presse de LO (dont nous suivons régulièrement le site national)... le centralisme très dogmatique (notions exécrables pour nous) de ce courant trotskyste explique surement en grande partie cette attitude. C’est un carcan insupportable pour nous autres communistes-libertaires ;-) !
      Suivre quasi aveuglément la « ligne du parti », être au « garde-à-vous » (on sait... cela va te faire bondir) est impensable en milieux libertaires.
      Réciter « Le Capital » comme d’autres ânonnent le Coran ou la Bible, c’est une attitude étrangère au mouvement libertaire.

      Comme dit plus haut, l’anarchisme a beaucoup de figures emblématiques mais cela ne tombe jamais dans l’admiration béate ni un suivisme aveugle.
      Perso, je n’ai jamais lu une critique contre Marx ou Engels dans la presse LO ! Cela relève du « blasphème » ?? ;-)
      On note une approche un peu différente au sein du NPA (voir le bouquin de Besancenot « Affinités non électives, pour un dialogue sans langues de bois entre marxistes et anarchistes »)... enfin de ce qu’il en reste suite aux nombreuses scissions en son sein...

      Beaucoup de libertaires se disent marxiens (pas marxistes) car Marx a apporté beaucoup de choses dans la compréhension du capitalisme, etc.
      Quand (oui quand ?) verrons nous la même approche vis-à-vis de Bakounine, Goldman ou Kropotkine par un trotskyste ?

      L’ouverture d’esprit ne signifie nullement renier ses convictions.

      Perso, je lis souvent avec profit les éditoriaux du bulletin d’entreprise qu’un ami de LO m’envoi régulièrement !
      Combien de militants LO lisent Le Monde Libertaire... ou un autre journal anarchiste ?!? ;-)

      On sait aussi que Bakounine a participé à la traduction russe du Capital de Marx et que le militant communiste libertaire italien Carlo Cafiero a rédigé en 1878 un livre intitulé « Abrégé du Capital de Karl Marx » !

      > Comme a dit un anarchiste : la division du monde révolutionnaire entre marxiste et anarchiste est une querelle de famille que ne regarde que nous ;-)

      Bonne journée à toi :-)

    • Nous recevons bien sûr la presse anarchiste et la lisons. Nous invitons aussi chaque année à notre fête annuelle toutes les organisations anarchistes de France (dont l’UCL pour ne pas la nommer) et du monde (mais peu consentent à venir). Et nous sommes tous lecteurs de ses meilleurs théoriciens...

      Tu écris, en évitant la traditionnelle accusation de sectarisme (un exploit) : « Nous rejetons le manichéisme simpliste qui conduit à un repli sur soi sans avenir. Il est vrai qu’il est douillet de rester entre nous et de rester dans une bulle d’autosatisfaction ! »

      A quoi au juste fais-tu référence ? En évoquant un supposé « manichéisme simpliste », par exemple, fais-tu référence à notre attachement au rôle historique de la classe ouvrière et notre refus déterminé de le diluer dans les « oppressions spécifiques » ?

      Par « replis sur soi », fais-tu référence à notre refus de nous aligner politiquement et organisationnellement derrière des organisations réformistes ou des mouvements qui sont étrangers aux intérêts de classe des travailleurs ? – pour nous, dans une période comme celle que nous traversons, le seul moyen de survivre.

      Je passe sur la « bulle d’autosatisfaction », qui relève plus de la provocation gratuite que de l’argument. Il est vrai que notre rigueur et notre « centralisme démocratique » nous a permis de traverser cette période de coma du mouvement ouvrier (et nous espérons être encore là quand il se réveillera), mais cela ne nous empêche pas d’être « minoritaires » (comme je le disais plus haut). Vraiment pas de quoi se pavaner.

      Je trouve intéressant ta remarque pour le moins bienveillante à l’égard du NPA dans sa version #Besancenot. Nous revenons ici sur sa révision de la révolution russe, à laquelle tu fais référence : https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2017/10/28/la-revolution-doctobre-1917-des-lecons-toujours-dactualite_9

      Quant à l’évolution du #NPA lui-même, nous venons de publier ceci : https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/scission-du-npa-les-consequences-de-lopportunisme_472797.htm

      Quant à notre critique de #Marx et d’#Engels, nous pouvons en avoir sur des détails dus à leur époque, mais l’essentiel, en effet – le #matérialisme_dialectique, la lutte de classe, l’analyse de classe de l’État, etc. – constitue le socle idéologique de notre engagement révolutionnaire.

    • @Recriweb

      C’est un bon début ;-)

      Mais, désolé de le dire, cela reste une attitude minoritaire au sein du militantisme trotskyste et au-delà, marxiste.
      Cela reste très superficiel : il suffit de parcourir les nombreux sites marxistes pour lire des articles crasses et injurieux sur l’anarchisme.

      Nous sommes lucides et savons bien qu’il existe aussi du sectarisme chez certains libertaires... bien que cela soit parfaitement antinomique !
      Nous balayons devant notre porte car c’est juste la vérité.

      Comme nous disions au départ, les cicatrices historiques sont loin d’être guéries !
      Beaucoup pensent, surement avec raison, que la prise du pouvoir (que nous rejetons) par des marxistes rimera à nouveau avec des persécutions contre les anarchistes...

      On ne peut pas refaire l’histoire ;-)

      Merci pour cet échange cordial et fructueux !

    • Le but, c’est la prise du pouvoir par les travailleurs eux-mêmes (dont les marxistes, les anarchistes, etc.). Et il n’y a pas de gènes du marxisme qui pousse nécessairement à la répression des anarchistes (ça n’a aucun sens), mais des situations particulières de la révolution et des rapports sociaux. Quand je dis que les victoires seront déterminantes, c’est parce qu’elles seules empêcheront le mouvement révolutionnaire de pourrir et de se diviser.

      Mais oui — ceci pour finir :) — :

      à quoi bon discuter sans cesse de ces problèmes. Nous ne nous convaincrons pas par la discussion.

      Que chacun s’empare donc de sa théorie pour agir, s’il le peut. Et c’est sur les actes que nous pourrons juger de la valeur pratique, réelle de telle ou telle analyse. Bien sûr, c’est ce que chacun prétend faire, en se contentant de son immobilisme, ou en se servant de sa petite taille pour l’excuser.

      Mais n’y a-t-il pas autre chose à faire entre groupes qui se veulent révolutionnaires ?

      Il est évident que si un groupe réussit à diriger dans un pays quelconque, même petit, une révolution prolétarienne, il confirmera par là-même - à tort ou à raison - la valeur de ses analyses. Mais sans attendre cela, n’y a-t-il pas aujourd’hui d’autres confrontations possibles ? Des confrontations qui ne soient pas uniquement la reproduction sans fin de raisonnements qui sont rudimentaires pour les uns, et des contorsions pour les autres.

      N’y a-t-il pas dans nos pratiques militantes aux uns et aux autres, dans nos analyses quotidiennes, des exemples concrets qui permettent de vérifier à la lumière des faits telle ou telle analyse, ou de vérifier comment telle ou telle théorie inspire réellement, ou n’inspire pas du tout, nos analyses quotidiennes ? N’y a-t-il pas dans notre travail, tout simplement des choses dont les uns et les autres peuvent s’enrichir, chacun gardant l’activité politique de son choix (ou en changeant s’il le souhaite) ? Ce dont souffrent le plus nos groupes, c’est de leur petite taille sur des années et des années, compromettant ainsi la formation et la qualification des plus jeunes et, souvent, déformant les plus vieux. Voilà la confrontation que nous proposons, voilà la discussion que nous souhaitons et qui n’est pas celle sur laquelle se jettent, après d’innombrables autres, les camarades de la RSL.

      Certains en tireront comme conclusion que nous fuyons la discussion théorique. Libre à eux. A notre époque, nous avons beaucoup de théories et de candidats théoriciens, mais pour lesquels il nous manque malheureusement pas mal de vérifications pratiques et de candidats à de telles vérifications.

      Voilà pourquoi nous souhaitons que des échanges réels soient possibles : pour confronter des expériences.

      Si ces confrontations sont si difficiles, n’est-ce pas malheureusement parce que beaucoup de groupes ne militent pas réellement et se contentent de camper sur des positions « théoriques » qui leur semblent résoudre tout par elles-mêmes et remplacer l’action au lieu de l’inspirer.

      S’il est un phénomène auquel nous avons assisté d’innombrables fois dans l’extrême-gauche et plus spécialement dans le mouvement trotskyste depuis plus de cinquante ans, c’est bien celui-ci. Devant leurs propres échecs ou incapacités, et celui des autres révolutionnaires contemporains, des groupes ou des militants se mettent en quête de ce qui est erroné non pas dans leurs propres activités ou analyses quotidiennes mais dans les théories et les programmes du passé. Foin des « contorsions théoriques », « inextricables » ou pas : sans théorie révolutionnaire pas d’action révolutionnaire, donc si l’action n’existe pas, c’est que la théorie était mauvaise. CQFD.

      Habituellement les groupes dits « capitalistes d’État » (c’est-à-dire ceux qui définissent l’URSS comme un capitalisme d’État) se contentent de mettre en cause Trotsky et ses analyses. Les camarades de la Revolutionary Socialist League, eux, n’y vont pas par quatre chemins. S’ils n’ont pas réussi, c’est la faute non seulement de Trotsky, mais aussi de Lénine et de Marx lui-même.

      C’est donc du côté de l’anarchisme qu’ils regardent pour corriger les erreurs de Marx, tout en se réservant de ne prendre qu’une pincée de cet anarchisme comme ils ne prennent qu’une pincée de marxisme. Mais l’éclectisme ici n’est pas seulement un déguisement du scepticisme et un élégant moyen de prendre ses distances avec tout le mouvement révolutionnaire passé, c’est aussi une façon d’éviter de pousser ses idées jusqu’au bout... même si ce renoncement se cache sous le prétexte de repenser la théorie et la pratique, de faire une nouvelle « synthèse ».

      Mais si nous partons de l’idée que les échecs du mouvement révolutionnaire prolétarien contemporain doivent nous amener à nous poser des questions sur la validité des théories et des analyses fondamentales sur lesquelles il s’appuie, est-ce vraiment sérieux d’en appeler contre Marx à l’anarchisme ? Car si depuis plus de cent ans, depuis que marxisme et anarchisme se sont affrontés comme théories, méthodes, pensées et pratiques opposées, le bilan du premier, aussi bien pour l’analyse et la compréhension du monde que pour l’impact sur celui-ci, n’est-il pas immense alors que celui du second est nul ? Et même si l’on peut dresser aujourd’hui une sorte de constat d’impuissance apparente du mouvement trotskyste, n’est-ce pas la même chose pour le mouvement anarchiste et même en pire, d’autant plus que celui-ci a un passé bien plus long, et a connu àcertaines périodes et dans certains pays, des possibilités que le mouvement trotskyste n’a encore jamais connues, mais que le mouvement anarchiste a été totalement incapable d’utiliser. […]

      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-1986-1993-trilingue/article/trotskysme-ou-anarchisme-les-vrais-6621

    • Merci à vous d’avoir explicité vos points de vue. Je ne sais pas encore si l’échange aura été constructif mais disons qu’il sera parvenu à mettre en avant des problématiques liées à tout mouvement révolutionnaire.

      Pour alimenter la réflexion :

      https://www.cetri.be/Zapatisme-la-rebellion-qui-dure#nb12

      A la fois « identitaire, révolutionnaire et démocrate », la rébellion des indigènes zapatistes du Chiapas lutte « pour la dignité » et « contre le capitalisme ». Vingt ans après l’insurrection du 1er janvier 1994, elle est toujours là, opiniâtre et évolutive dans son profil et son rapport au politique. Pourtant le contexte ne lui sourit guère. Et l’« autonomie de fait » qu’elle construit sur le terrain étonne autant par son zèle que par sa précarité.

      Bonne lecture ! :-)

    • @recriweb

      Merci pour le lien : je pense avoir lu ce texte qui date de 1987 et de vos démêlés avec la Revolutionary Socialist League...

      "il n’y a pas de gènes du marxisme qui pousse nécessairement à la répression des anarchistes (ça n’a aucun sens)..." (sic)

      > Il ne faut pas et jamais oublier que dans TOUS les régimes qui se réclament du marxisme (à tort ou à raison, ce n’est pas vraiment notre souci), il y a eu de la répression et des persécutions contre les anarchistes.

      On ne croit pas au hasard, nous ne sommes pas naïf à ce point ;-)

      "Hommes et femmes, savez-vous que l’État est votre pire ennemi ? C’est une machine qui vous écrase pour mieux soutenir vos maîtres. Ceux que l’on nomme la classe dirigeante. L’État est un pillard à la solde des capitalistes et vous êtes naïfs d’en attendre du secours."

      ★ Emma Goldman (1893)

      >> Pour notre part, nous avons fait le tour du sujet... ;-)

      🛑 Pour les personnes intéressées, une (petite) sélection de textes sur les sujets du pouvoir et de l’étatisme sur notre Blog :

      ==================================================

      ★ L’ANARCHIE DE A À Z : « E » COMME ÉTAT

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/04/l-anarchie-de-a-a-z-e-comme-etat.html

      ★ L’ÉTAT, VOTRE PIRE ENNEMI

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/11/l-etat-votre-pire-ennemi.html

      ★ L’ÉTAT EST UNE CONSTRUCTION THÉORIQUE

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/01/l-etat-est-une-construction-theorique.html

      ★ Bakounine : Les États, c’est la guerre permanente   ! (1870)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/12/les-etats-c-est-la-guerre-permanente.html

      ★ IL N’Y A PAS DE GOUVERNEMENT RÉVOLUTIONNAIRE

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/02/il-n-y-a-pas-de-gouvernement-revolutionnaire.html

      ★ Nestor Makhno : Le pouvoir « soviétique », son présent et son avenir (1931)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/09/le-pouvoir-sovietique-son-present-et-son-avenir.html

      ★ ANTI-ÉTATISME

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/02/anti-etatisme.html

      ★ L’ÉTAT ET MASSACRE MASSIF

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/02/l-etat-et-massacre-massif.html

      ★ MAKHNO : LA LUTTE CONTRE L’ETAT (1926)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/06/la-lutte-contre-l-etat.html

      ★ LE POUVOIR C’EST L’ENNEMI DU PEUPLE

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/02/le-pouvoir-c-est-l-ennemi-du-peuple.html

      L’ANARCHIE DE A À Z : « K » COMME KRONSTADT (OU LA FAILLITE DU LÉNINISME)

      https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/03/l-anarchie-de-a-a-z-k-comme-kronstadt-ou-la-faillite-du-lenini

    • ★ Emma Goldman, in « L’Individu, la Société et l’État » (1940) :

      "L’État, le gouvernement, quels qu’en soient la forme, le caractère, qu’il soit autoritaire ou constitutionnel, monarchique ou républicain fasciste, nazi ou bolchevik, est de par sa nature même conservateur, statique, intolérant et opposé au changement. S’il évolue parfois positivement c’est que, soumis à des pressions suffisamment fortes, il est obligé d’opérer le changement qu’on lui impose, pacifiquement parfois, brutalement le plus souvent, c’est-à-dire par les moyens révolutionnaires. De plus, le conservatisme inhérent à l’autorité sous toutes ses formes devient inévitablement réactionnaire. Deux raisons à cela : la première c’est qu’il est naturel pour un gouvernement, non seulement de garder le pouvoir qu’il détient, mais aussi de le renforcer, de l’étendre et de le perpétuer à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières. Plus forte est l’autorité, plus grands l’État et ses pouvoirs, plus intolérable sera pour lui une autorité similaire ou un pouvoir politique parallèle. La psychologie gouvernementale impose une influence et un prestige en constante augmentation, nationalement et internationalement, et il saisira toutes les occasions pour les accroître. Les intérêts financiers et commerciaux soutenant le gouvernement qui les représente et les sert, motivent cette tendance. La raison d’être fondamentale de tous les gouvernements, sur laquelle les historiens des temps passés fermaient volontairement les yeux, est si évidente aujourd’hui que les professeurs eux-mêmes ne peuvent plus l’ignorer (...)
      Il fut un temps où l’État n’existait pas. L’homme a vécu dans des conditions naturelles, sans État ni gouvernement organisé. Les gens étaient groupés en petites communautés de quelques familles, cultivant le sol et s’adonnant à l’art et à l’artisanat. L’individu, puis plus tard la famille, était la cellule de base de la vie sociale ; chacun était libre et l’égal de son voisin. La société humaine de cette époque n’était pas un État mais une association volontaire où chacun bénéficiait de la protection de tous. Les aînés et les membres les plus expérimentés du groupe en étaient les guides et les conseillers. Ils aidaient à régler les problèmes vitaux, ce qui ne signifie pas gouverner et dominer l’individu. Ce n’est que plus tard qu’on vit apparaître gouvernement politique et État, conséquences du désir des plus forts de prendre l’avantage sur les plus faibles, de quelques-uns contre le plus grand nombre (...)
      L’absolutisme politique a été aboli parce que l’homme s’est aperçu, au cours des siècles, que le pouvoir absolu est un mal destructeur. Mais il en va de même de tous les pouvoirs, que ce soit celui des privilèges, de l’argent, du prêtre, du politicien ou de la soi-disant démocratie. Peu importe le caractère spécifique de la coercition s’il revêt la couleur noire du fascisme, le jaune du nazisme ou le rouge prétentieux du bolchevisme. Le pouvoir corrompt et dégrade aussi bien le maître que l’esclave, que ce pouvoir soit aux mains de l’autocrate, du parlement ou du soviet. Mais le pouvoir d’une classe est plus pernicieux encore que celui du dictateur, et rien n’est plus terrible que la tyrannie de la majorité.
      "

    • Un tas de références qui reposent, au yeux des marxistes, sur un contresens éculé qu’Emma Goldman n’est jamais parvenue à dépasser, un contresens étranger à toutes analyse de classe, genre : l’État est la « conséquence du désir des plus forts de prendre l’avantage sur les plus faibles, de quelques-uns contre le plus grand nombre ». C’est pourquoi il serait intrinsèquement mauvais : « le conservatisme est inhérent à l’autorité sous toutes ses formes », « l’État est de par sa nature même conservateur, statique, intolérant et opposé au changement ». Ces billevesées psychologisantes (et curieusement fatalistes) sont puériles.

      L’objectif est de se donner les moyens de renverser la classe capitaliste, de l’exproprier dans son intégralité et, partant, de partout détruire ses États et d’écraser ses instruments de répression. Pour cela, il faudra que la classe révolutionnaire (la classe ouvrière) se dote des outils nécessaires pour faire table rase. Et jusqu’à preuve du contraire, ce n’est pas autrement qu’en s’organisant pour être plus fort que l’ennemi que l’on remporte une bataille – et à plus forte raison une révolution mondiale. En effet, il nous faudra des outils nationaux et internationaux pour prendre des décisions décisives et s’assurer qu’elles seront appliquées. Parce que nous aurions « l’autoritarisme » dans le sang ? Non, parce que la machine de guerre que nous aurons en face ne nous permettra pas de faire l’économie d’une armée capable de riposter à tous les projets de dévastation.

      Ce faisant, c’est évident, armons-nous aussi des outils qui permettront d’empêcher que parmi ces hommes nécessaires, démocratiquement élus, qui prendront les décisions, il puisse y en avoir avec des projets contradictoires et nuisibles. Donc des dirigeants révocables à tout moment par les travailleurs eux-mêmes organisés (en conseils, en soviets, en comité, on verra comment ils les construirons, sur quelles bases, et comment ils les appelleront).

      Mais à ce propos, une référence, un classique du marxisme : L’État et la révolution, de #Lénine (1917) – pour comprendre notre point de vue (et rétablir l’équilibre face à toutes les références données plus haut) :
      https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/08/er00t.htm

      Le sommaire (principal) :

      CHAPITRE I. LA SOCIETE DE CLASSES ET L’ETAT

      1. L’Etat, produit de contradictions de classes inconciliables
      2. Détachements spéciaux d’hommes armés, prisons, etc.
      3. L’Etat, instrument pour l’exploitation de la classe opprimée
      4. « Extinction » de l’Etat et révolution violente

      CHAPlTRE II. L’ETAT ET LA REVOLUTION. L’EXPERIENCE DES ANNEES 1818-1851

      1. La veille de la révolution
      2. Le bilan d’une révolution
      3. Comment Marx posait la question en 1852

      CHAPITRE III. L’ETAT ET LA REVOLUTION. L’EXPERIENCE DE LA COMMUNE DE PARIS (1871). ANALYSE DE MARX

      1. En quoi la tentative des communards est-elle héroïque ?
      2. Par quoi remplacer la machine d’Etat démolie ?
      3. Suppression du parlementarisme
      4. Organisation de l’unité de la nation
      5. Destruction de l’Etat parasite

      CHAPITRE IV. SUITE. EXPLICATIONS COMPLEMENTAIRES D’ENGELS

      1. La « question du logement »
      2. Polémique avec les anarchistes
      3. Lettre à Bebel
      4. Critique du projet de programme d’Erfurt
      5. L’introduction de 1891 à La Guerre civile en France de Marx
      6. Engels et le dépassement de la démocratie

      CHAPITRE V. LES BASES ECONOMIQUES DE L’EXTINCTION DE L’ETAT

      1. Comment Marx pose la question
      2. La transition du capitalisme au communisme
      3. Première phase de la société communiste
      4. Phase supérieure de la société communiste

  • D’une dissidence à l’autre. Lettre aux jeunes déserteurs et déserteuses, Jean-Paul Maldrieu Terrestres
    https://www.terrestres.org/2023/01/23/dune-dissidence-a-lautre-lettre-aux-jeunes-deserteurs-et-deserteuses

    Les appels à déserter la société dominante fleurissent un peu partout. Les diplômes d’ingénieur·es sont refusés, les fermes reprises, et les méga-bassines sabotées. Ces gestes prolongent la vague de subversion qui parcourut les sociétés avec Mai 68. Au-delà d’un simple écho, comment faire dialoguer ces deux moments séparés par un demi-siècle ? Voici un témoignage sur l’esprit de désertion, et ses limites, par un ancien membre du groupe Survivre et vivre.
    Jean-Paul Malrieu

    .... Le Politique, qui n’aura pas vu venir cette crise sans précédent, qui l’aura de fait organisée et pilotée, ne sera pas évacué pour autant, il ne cédera pas humblement la place à des formes décentes de sociétés autogérées et responsables, négociant pacifiquement leurs équilibres internes et leurs relations avec les groupes voisins, comme le suggère la très séduisante utopie « communaliste » à la Bookchin.

    .... Dans les actes de révolte et d’objection, comme dans les efforts pour construire des modes de vie alternatifs, nos minorités doivent se penser comme immergées dans un corps social à transformer.

    Enjeu majeur, moment historique décisif, comment faire émerger des formes d’existence collective durable et pacifique, plutôt qu’une régulation dictatoriale centralisée ou un effondrement convulsif ? Lorsque je réfléchissais, voici 50 ans, à une mutation qui ne prenne pas la forme conflictuelle de la Révolution, et par laquelle la dissidence finirait par devenir hégémonique (comme la bourgeoisie finit, voici plus de 2 siècles, par se débarrasser de la société féodale et de ses structures de rangs), je nous accordais du temps. Et voici que le temps nous est compté, ....

    #écologie #désertion

  • Un demi-million de morts par an seraient attribuables au déclin des insectes pollinisateurs
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/20/un-demi-million-de-morts-par-an-seraient-attribuables-au-declin-des-insectes

    Des chercheurs de l’université Harvard ont modélisé l’impact du défaut de pollinisation sur la production agricole, les prix et les effets induits sur l’alimentation et la santé.
    Par Stéphane Foucart, [écoterroriste institutionnel]

    Si les scientifiques chiffrent souvent en dollars les dégradations de l’environnement, leurs effets sanitaires, de fait, sont souvent bien plus difficiles à évaluer. Une équipe pilotée par l’université Harvard (Etats-Unis) s’est attelée à cet exercice délicat, s’agissant des effets de l’effondrement des insectes pollinisateurs. Publiés dans la dernière livraison de la revue Environmental Health Perspectives, en décembre 2022, ses résultats sont frappants : à l’échelle mondiale, l’impact alimentaire du défaut de pollinisation des cultures serait responsable de près d’un demi-million de morts prématurées par an. Un chiffre sans doute en deçà de la réalité, selon les auteurs.

    Ces derniers ont d’abord évalué, région par région, les effets de la chute des populations de pollinisateurs sauvages (bourdons, syrphes, papillons, etc.) sur la production agricole. « Leurs résultats indiquent que de 3 % à 5 % de la production de fruits, légumes et fruits à coque sont perdus en raison d’une pollinisation insuffisante », décrypte Josef Settele (Helmholtz Centre for Environmental Research de Halle, Allemagne), qui n’a pas participé à ces travaux. Des chiffres « tout à fait plausibles et même plutôt faibles, compte tenu de ce que l’on sait sur l’importance de la pollinisation ».

    Le chercheur allemand, qui a coprésidé le rapport mondial de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, salue « une très belle étude, qui intègre de grandes quantités de données dans un modèle transparent ».
    Les chercheurs ont ensuite modélisé l’effet de cette perte de production sur les prix, pays par pays, et l’effet induit sur la baisse de consommation de fruits et légumes. En utilisant les données les plus consensuelles de l’épidémiologie nutritionnelle, les auteurs sont parvenus à modéliser l’impact de la sous-consommation de ces produits sur la mortalité, et concluent à quelque 427 000 morts par an.
    https://justpaste.it/c5c3i

    #néonicotinoïdes #pesticides #agriculture #écologie_capitaliste #écologie #pollinisteurs

  • Vienne : le préfet reconnaît qu’il n’y aura pas assez d’eau pour les trente bassines prévues
    https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/vienne-pas-assez-d-eau-pour-les-trente-bassines-prevues

    Sur la base des premiers résultats de l’étude sur la ressource en eau, le préfet de la Vienne admet qu’il sera pas possible de réaliser les trente réserves de substitution prévues dans le bassin du Clain. Dans le seul sous-bassin de la Pallu, la moitié des sociétés agricoles seraient condamnées.

  • #Mégabassines : « Le fantasme d’une ressource en eau éternellement disponible »
    https://justpaste.it/23hix

    Délimitez un rectangle de 50 mètres sur 25, soit à peu près la surface d’une piscine olympique. Sur cette emprise, creusez, creusez encore, et ne vous arrêtez pas avant d’avoir atteint une profondeur de 5 kilomètres. Le volume ainsi dégagé correspond à deux fois et demie la pyramide de Khéops : c’est la quantité d’eau qui devrait être pompée chaque année dans les nappes phréatiques, pour remplir les seize mégabassines du projet porté par la Coop de l’eau des Deux-Sèvres, et qui doivent border le sud et l’est du Marais poitevin. Plus d’une vingtaine d’autres sont déjà en place, disséminées dans le nord de cette grande zone humide.

    En dépit du gigantisme de l’opération, des altérations irréversibles et considérables qu’elle va entraîner sur les paysages et l’hydrographie de toute une région, des dégâts qu’elle pourrait induire sur les écosystèmes côtiers en y réduisant les apports d’eau douce, la main des collectivités et du #gouvernement ne tremble pas. « L’Etat soutient le projet », a répété la secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard, le 10 janvier, devant le Sénat.
     
    Au terme d’une enfilade d’éléments de langage si attendus et si creux qu’ils en deviennent comiques – « transition agroécologique », « cadre collectif de concertation », « gestion durable et équilibrée des ressources », etc. –, Mme Couillard s’est prévalue des « études scientifiques » attestant des bénéfices du projet, en référence au rapport rendu en juin 2022 par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

    Niveau de la nappe très bas

    Pour comprendre, il faut savoir que le rapport en question conclut bel et bien que le pompage de 6,2 millions de mètres cubes dans les nappes, en automne et en hiver, permettra (sans entraver leur recharge) de stocker en surface de l’eau « excédentaire ». Celle-ci pourra ensuite être utilisée en été pour l’irrigation, réduisant d’autant les pompages estivaux. Or, dans cette région, les cours d’eau sont en étroite relation avec les nappes, et dépendent largement de leur niveau. Conclusion du BRGM : entre juin et août, grâce aux bassines, les nappes seront préservées, et les ruisseaux ne s’en porteront que mieux. Les irrigants irrigueront, les rivières couleront : ce sera formidable.

    Les choses se passeront-elles selon ce scénario de conte de fées ? Aujourd’hui, une seule des seize bassines prévues est opérationnelle, à Mauzé-sur-le-Mignon. Et le remplissage de cette unique retenue est déjà problématique ....

  • « Eco-terrorisme » : les luttes écologistes dans le viseur du ministère de l’intérieur

    Mardi 20 décembre dernier, au début des vacances de Noël les plus chaudes jamais enregistrées, le journal Le Parisien publiait les bonnes feuilles d’un mystérieux rapport des Renseignements Territoriaux, « fuité » à dessein, sous le titre tapageur : « l’inquiétant virage radical des activistes écologistes ».

    Cette étrange habitude des « services de sécurité » français de communiquer, sans en avoir l’air, sur leurs intentions, sonne une fois encore comme un test en vue d’une nouvelle salve répressive. Un test qui s’adresse en réalité à chacun·e d’entre nous, qui avons participé, d’une manière ou d’une autre, aux luttes écologistes des dernières années.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/15/eco-terrorisme-les-luttes-ecologistes-dans-le-

    #ecologie

  • La fonte des glaciers s’arrêtera dès réduction des gaz à effet de serre.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4406

    Ce qui peut apporter une atténuation plausible du #Réchauffement_climatique est l’objectif de la cop-21 de Paris et qui n’a pas de rival plus ambitieux. La situation actuelle est que la grande majorité des glaciers de la planète fondent. Ils rétrécissent suite aux températures plus élevées, à des précipitations plus importantes et à des températures océaniques accrues, qui, elle, entame les plates-formes de glace flottantes des glaciers marins. Editorial, opinion, point de vue, déclaration, paix, pertinente, monde, histoire, population, société,

    / Sciences & Savoir, #calamités_naturelles, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, Réchauffement climatique, Data - (...)

    #Editorial,opinion,_point_de_vue,_déclaration,_paix,_pertinente,_monde,_histoire,_population,_société, #Sciences_&_Savoir #Data_-_Données