• Les Indigènes du Royaume : La voix d’autres #femmes (de la rue)
    http://bougnoulosophe.blogspot.fr/2012/08/la-voix-dautres-femmes-de-la-rue.html

    Sait-elle que les « femmes actives » de ce quartier sont, tenez-vous bien, à près de 60% chômeuses ?

    Sait-elle que pour vivre, et faire vivre les leurs, elles doivent essuyer quotidiennement la pression et les discriminations sociales (institutionnelles et structurelles) ?

    Sait-elle la part de rejet, de stigmatisation et d’humiliation que subissent celles qui essayent de faire des études pour sortir du chaos, celles qui tentent de décrocher un emploi pour prétendre à l’#émancipation financière, celles qui cherchent à inscrire leurs enfants dans des écoles correctes, celles qui se mobilisent pour avoir accès à leurs droits fondamentaux ?

    Sait-elle le nombre de filles de ces quartiers qui sont exclues de l’enseignement pour le simple fait qu’elles portent un foulard ?

    Sait-elle aussi le nombre de propos vomis quotidiennement sur ces jeunes filles par leurs enseignants, prétendant à longueur de cours être payés pour leur « dévoiler le cerveau » ?

    Sait-elle le nombre de jeunes filles qui, après avoir fait leurs études, seront renvoyées à leur cuisine malgré tous leurs efforts pour intégrer le marché de l’emploi ?

    Sait-elle seulement le potentiel véritablement #féministe qu’ont ces femmes et qui reste gâché, pour le plus grand plaisir de notre société machiste ?

  • Dictionnaire des dominations de sexe, de race, de classe

    http://www.bboykonsian.com/photo/produit-688.jpg?v=1337296947

    " Nous considérons l’émancipation non seulement comme l’augmentation de la puissance d’agir du dominé, mais comme la destruction par les dominés du pouvoir d’appropriation des dominants. Sans cette destruction, l’émancipation est inévitablement contrainte, limitée, apparente, sous tutelle, etc., c’est-à-dire qu’elle masque une transmutation des formes de la domination, qui ne fait pas disparaître celle-ci. C’est dire l’illusion que constitue la croyance en une « émancipation individuelle », c’est-à-dire la croyance en une émancipation qui n’abolit pas les conditions sociales et matérielles de la domination.

    Penser l’émancipation comme étant le développement de la puissance d’agir des dominés par la destruction du pouvoir d’appropriation des dominants, suppose de considérer que les dominés ont une puissance d’agir au sein même de la relation de domination. Tant que le rapport de forces ne permet pas à cette puissance d’agir de détruire le pouvoir d’appropriation, nous sommes en présence d’une résistance des dominés qui peut prendre des formes multiples. Quand le rapport de forces permet d’envisager la destruction du pouvoir d’appropriation des dominants, nous sommes en présence d’un processus d’émancipation. Les dominés sont ainsi toujours porteurs d’une puissance d’agir prenant la forme d’une résistance ou d’un processus émancipatoire en fonction du rapport des forces. C’est ce que souligne Frantz Fanon à propos du colonisé : « [Il] est dominé, mais non domestiqué. Il est infériorisé mais non convaincu de son infériorité. Il attend patiemment que le colon relâche sa vigilance pour lui sauter dessus. Dans ses muscles, le colonisé est toujours en attente. »

    C’est dire qu’il convient d’aborder la question de l’intériorisation de la domination avec beaucoup de prudence. Il ne s’agit pas d’affirmer que le processus d’intériorisation n’existe pas, mais simplement que celui-ci n’est jamais total, permanent et unilatéral. La tendance à sous-estimer la lucidité des dominés sur les rapports de dominations qu’ils subissent et sur leurs enjeux fait partie intégrante, selon nous, d’un regard dominant sur les dominés. Il n’y a pas d’adhésion du dominé à sa domination mais des moments historiques et des rapports de forces dans lesquels le refus de la domination ne peut pas prendre une forme ouverte et explicite. Les résistances et les remises en cause d’une domination prennent les formes qu’elles peuvent prendre compte tenu d’un contexte historiquement situé et caractérisé par un état du rapport des forces.

    C’est dire également qu’il ne peut y avoir d’émancipations contraintes, d’émancipations offertes, d’émancipations octroyées. L’émancipation en tant que conquête d’une nouvelle puissance d’agir par soi-même et pour soi-même suppose la mise en mouvement des dominés, leur prise de parole et de pouvoir, leur sortie de l’invisibilité. Le processus d’émancipation ne peut donc être qu’un processus d’auto-émancipation. Toutes les postures paternalistes, maternalistes ou fraternalistes sont ainsi contradictoires avec l’idée même d’émancipation."

    http://bougnoulosophe.blogspot.com/2012/06/dictionnaire-des-dominations-de-sexe-de.html

    #Domination
    #émancipation

  • Une autre critique de #Michéa sous l’angle de la critique de la #valeur.

    « Les " anneaux du serpent " du #libéralisme culturel : Pour en finir avec la bonne conscience », par Maxime Ouellet - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-les-anneaux-du-serpent-du-liberalisme-culturel-pour-en-

    Voici le plan que se propose de suivre #Maxime-Ouellet dans son article de fond : « Dans un premier temps, je retournerai à la question de l’#émancipation telle qu’étayée par #Marx dans La Question Juive. Marx y pose déjà les jalons d’une théorie critique de la dialectique entre les formes de pensée et de pratiques sociales qui visent l’émancipation de la domination des abstractions constitutives du #capitalisme et de l’une de ses formes idéologiques, le libéralisme. Ensuite, j’exposerai comment les mouvements sociaux associés à la nouvelle #gauche ont contribué à légitimer les mutations du capitalisme à l’époque post-fordiste. Dans un troisième temps, je présenterai les limites de la critique adressée à la nouvelle gauche par certains auteurs anti-libéraux qui se revendiquent d’une certaine forme de " #conservatisme de gauche " ».

  • biquerie autogérée et macédoine de fétiches
    http://lapetitemurene.over-blog.com/article-biquerie-autogeree-et-macedoine-de-fetiches-941203

    Bon, je n’ai toujours pas le courage d’écrire ce que je voudrais sur l’immense arnaque de la « #gratuité » et de son coût imposant, alors même que la relation et le cul sont, selon moi, en elles-mêmes des monnaies sociales et existentielles – et ce d’autant qu’elles se sont autonomisées sur notre dos depuis deux à trois siècles. Ni sur le fait que cette admirable « gratuité » concurrentielle à l’existence, non seulement ne s’est jamais révélée d’aucun secours contre la brutalité, mais a largement contribué à son intensification et à son invisibilisation. Une possible #émancipation pourrait passer par une rupture de la dépendance à l’existence sociale indexée sur la relation et la #sexualité. Mais ce n’est pas le programme de nos institutionnalistes, lesquelLEs cherchent au contraire à intensifier, à magnifier l’injonction relationniste tout en resserrant toujours plus son cadre, pour tenter de limiter les inévitables dégâts consécutifs à toute injonction totalisante.

    .

    Mais je trouve tout de même stupéfiant à quel point le néo-matérialisme déverse par toutes ses poches des flots d’essentialisme retrouvé. Et que, bien loin d’alerter personne, ça a l’air au contraire de réjouir tout le monde. De même que l’approche victimaire et fétichiste, où la remise en cause d’un système est remplacée par la recherche de coupables (et de leurs nécessaires alliées objectives, indispensables à tout ténébreux complot qui se respecte) ; le féminisme sombre avec ce cargo simplificateur où il s’est embarqué avec tous les indignéEs de la planète. Pour combattre un modèle de domination, nous n’avons pas trouvé d’autre solution que d’en promouvoir un autre, sans sujet, et de le mutualiser. C’est la chausse-trappe du « privé est politique » : pour échapper au cachot du privé, nous avons opté pour le panoptique du politique, « tout sera public par défaut » - mais celui-ci ne recèle en fin de compte pas non plus l’émancipation escomptée. Une Hannah Arendt, pour ne citer qu’elle, nous avait mis il y a des décennies en garde contre ce tour de passe-passe ; mais elle n’était sans doute pas assez déconstruite. Tant pis donc, on a investi, il faut désormais aller jusques au bout, jusqu’à l’autoconsommation, logique économique oblige.

  • Le souffle de Fanon (Contretemps)
    http://www.contretemps.eu/lectures/pr%C3%A9sentation-dossier-contretemps-n%C2%B0-10-frantz-fanon-aujourd%E2

    Un texte de Félix Boggio Éwanjé-Épée, Rafik Chekkat et Stella Magliani-Belkacem.

    Le verbe fanonien, c’est l’histoire en marche : une histoire ouverte, en mouvement, en particulier parce qu’il avait compris — avec d’autres assurément — que la bataille pour l’indépendance était une étape certes nécessaire mais pas suffisante. […]
    En effet, Fanon met à jour jusqu’où l’emprise coloniale a atteint le colonisateur, la nation colonisatrice et à quel point celle-ci a dû intégrer le racisme à sa propre formation sociale. Comme aimait à le répéter Fanon, on ne colonise jamais impunément. […]
    Car ce que porte également le souffle de Fanon, c’est un certain rapport à la violence […]. Il existe cette idée classique que la violence est une réponse défensive de l’opprimé.e mais on trouve aussi chez Fanon la violence destructrice pensée non seulement comme adjuvante mais, en elle-même, également émancipatrice : la violence se situe à la suspension de la légalité présente dans la situation d’oppression et construit un autre ordre, ouvre une possibilité. Sans détruire ou dissoudre l’ordre précédent, rien qui vient briser le cercle vicieux de la domination ne peut advenir. […]
    En effet, nous pensons notamment que Fanon pourrait en partie nous venir en aide pour régler un problème général de la gauche française avec les médiations. Cette gauche qui semble croire qu’elle verra un jour l’affrontement final avec le Capital, quasiment en chair et en os, souvent à l’invocation de la grève générale : un jugement dernier avec, d’un côté le monde du travail et ses alliés, et de l’autre, le Capital et ses alliés, sans se demander par quelles médiations ces alliances et ces rapports de force se jouent réellement. […]
    Toutes les expériences des classes sociales du capitalisme occidental sont médiées par cette forme coloniale qu’a pris le capitalisme et qui l’a structuré pendant des décennies. Pour une part, cela a défini et littéralement façonné durablement à la fois une position particulière du prolétariat associé à la métropole (qui a été obligé de se positionner, sommé qu’il était par la stratégie du capitalisme), et de l’autre côté, la position structurelle d’inclusion/exclusion de l’immigration issue des colonies. Si nous prenons donc la pleine mesure de l’héritage fanonien, nous comprenons que cette affirmation doit dès lors façonner nos analyses, nos revendications et nos mots d’ordre anticapitalistes.

    #anticapitalisme #colonisation #violence #émancipation #Fanon

  • Peut-on défendre l’école sans la critiquer ? (RdL)
    http://www.revuedeslivres.fr/peut-on-defendre-lecole-sans-la-critiquer-par-charlotte-nordmann-2

    Mais pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui et lutter contre des transformations aux effets catastrophiques, est-il vraiment secondaire de s’interroger sur ce qui posait déjà, auparavant, problème dans le fonctionnement de l’#école ?
    Il nous semble au contraire qu’il faut partir du fait que l’autonomie de l’école a toujours été relative, que ses valeurs et ses finalités ont toujours été complexes et même contradictoires. Sans cela, il n’est pas sûr que l’on puisse comprendre la facilité avec laquelle une bonne partie des principes du #néolibéralisme a pu s’imposer dans le fonctionnement courant de l’école. Il n’est pas sûr non plus que l’on puisse lutter efficacement si l’on a des doutes sur ce que l’on défend, si l’on n’a pas démêlé ce qui, dans l’école, est potentiellement émancipateur, et doit être défendu, et ce qui en elle contribue au contraire à notre soumission à l’ordre existant.

    #éducation #émancipation

  • Pour un mois de congés en plus !

    Depuis l’ère industrielle, l’histoire sociale n’est faite que de ça, de ces batailles pour que les gains de productivité, les machines plus rapides, ne se transforment pas qu’en revenus pour le #capital – mais aussi en heures de liberté, de joie, d’#émancipation, loin de l’usine ou des bureaux. Et à chaque crise, le mouvement ouvrier a répondu par ce cri : « Partage du #travail ! » Voilà que la gauche se coupe de cette tradition – à l’heure où, paradoxe, jamais cette réduction du #temps de travail n’a autant relevé de l’urgence. Et de l’évidence : devant la chronique d’une catastrophe écologique annoncée, le « travailler plus pour produire plus pour consommer plus » témoigne d’une idiotie manifeste, et néanmoins mondialement proférée – à remplacer au plus vite par le « consommer moins, répartir mieux ».

    FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
    http://www.fakirpresse.info/articles/382/pour-un-mois-de-conges-en-plus.html

  • Les bonnes résolutions 2011 : lire un peu de Frédéric Lordon chaque jour
    http://www.fredericlordon.fr

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  • Les Furies : Revue SexFem sur la sexualité féminine - Recueil de Campus féministe
    http://les-furies.blogspot.com/2010/04/revue-sexfem-sur-la-sexualite-feminine.html

    Il est temps d’accepter et de revendiquer notre droit à une sexualité plurielle, inventive, large et satisfaisante, et cela selon nos propres besoins, nos propres définitions, nos propres désirs. Un modèle unique n’incite pas à la découverte, la communication, la pluralité, la connaissance et l’écoute de soi et de l’autre. Une norme par définition nous limite. Pour être bien avec nous-mêmes et vivre pleinement notre sexualité, il faut briser cette vision unique de ce que devrait être LA sexualité et trouver les nôtres. Reconnaissons la multitude de comportements sexuels sains et la diversité de nos sexualités humaines.

    #sexe #sexualité #femmes #presse #journalisme #lutte #émancipation #for:twitter