• Amazon Is a Top Employer of SNAP Recipients in Five States
    https://theintercept.com/2018/04/19/amazon-snap-subsidies-warehousing-wages

    In Arizona, new data suggests that one in three of the company’s own employees depend on SNAP to put food on the table. Later this year, Amazon will begin accepting grocery orders from customers using the Supplemental Nutrition Assistance Program, the federal anti-poverty program formerly known as food stamps. As the nation’s largest e-commerce grocer, Amazon stands to profit more than any other retailer when the $70 billion program goes online after an initial eight-state pilot. But this (...)

    #Amazon #bénéfices #GigEconomy #pauvreté #travail

    ##pauvreté

  • Amazon et petits commerces : le double discours de Christelle Morançais
    https://www.mediacites.fr/breve/nantes/2020/11/12/amazon-et-petits-commerces-le-double-discours-de-christelle-morancais

    « Je me battrai pour vous, je ne vous laisserai pas tomber ». Vendredi 6 novembre, la présidente (LR) de la Région Pays de la Loire, Christelle Morançais, organisait une visioconférence en direct depuis la librairie Bulle du Mans, dont le patron est à la pointe de la mobilisation des libraires indépendantes pendant ce deuxième confinement. « Il faut créer les conditions d’une réouverture la plus rapide possible. Mais bien sûr dans le strict respect des protocoles sanitaires », soutient alors l’élue LR. (...)

    #Amazon #manipulation #lobbying

  • Amazon paiera ses salariés absents lors du premier confinement
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/111120/amazon-paiera-ses-salaries-absents-lors-du-premier-confinement-0?userid=eb

    Plusieurs centaines d’employés du géant américain avaient refusé de se rendre au travail, pour ne pas prendre de risques sanitaires. Pour éviter les procès, l’entreprise leur accordera un salaire pour les jours manqués.

    Tirer un trait sur les conflits internes, surtout ceux qui pourraient déboucher sur des décisions de justice gênantes. Il y a quelques jours, Amazon France a décidé de se prémunir contre les centaines de contentieux potentiels qui menaçaient l’entreprise à propos de la délicate question des droits de retrait pendant la première période de confinement, entre mars et mai derniers. Un accord d’entreprise signé le 30 octobre avec les syndicats de l’entreprise met un terme au conflit.

    À l’époque, en pleine explosion de la crise sanitaire, plusieurs centaines de salariés d’Amazon France Logistique, qui regroupe 10 000 salariés dans six entrepôts géants répartis sur tout l’Hexagone, avaient décidé de ne pas se rendre au travail, inquiets des mesures de protection jugées trop légères contre le Covid-19.

    Appuyés par les syndicats, ils entendaient appliquer une procédure prévue par le code du travail : en cas de mise en danger immédiate, un salarié peut se mettre en retrait de son poste, tout en continuant à être payé. Au plus fort de la crise, dans les premières semaines du premier confinement, jusqu’à 40 % des salariés ont été absents des entrepôts, malades ou refusant d’aller travailler, selon une évaluation de la CFDT.

    Pendant des semaines, Amazon a contesté le droit de ses salariés d’exercer leur droit de retrait. Dans un courrier type envoyé aux absents, l’entreprise affirmait « prendre toutes les mesures pour [leur] permettre de travailler en toute sécurité » et indiquait ne voir « aucun motif légitime » à leur absence. Elle refusait donc de les rémunérer pendant leur absence.

    Plusieurs procès avaient été lancés contre cette position. Un premier, en référé (la procédure d’urgence) à Lille mi-mai, à l’initiative de la CFDT et de la CGT, avait été favorable à Amazon. Mais d’autres dossiers étaient lancés au fond, devant des conseils des prud’hommes : douze dossiers portés par la syndicat Sud devaient être jugés à Nanterre dans les jours qui viennent, après un report intervenu en septembre ; et une vingtaine de dossiers étaient prêts à Montélimar, à l’initiative de la CFDT. D’autres auraient pu suivre.

    Mais ces audiences n’auront pas lieu. Dans l’« accord sur le dialogue social en période de crise sanitaire exceptionnelle » signé le 30 octobre, Amazon affirme « sa volonté de mettre un terme définitif à tout litige ou différend intervenu au cours de cette période des mois de mars, avril et mai 2020 ».

    Tout salarié ayant exercé un droit de retrait entre le 1er mars et le 15 avril et qui souhaite être payé pour ses jours d’absence devra se signaler à l’entreprise pour qu’un accord personnalisé lui soit proposé. En échange, il s’engagera « à ne pas initier de procédure judiciaire à l’encontre de la société et/ou à se désister de toute instance et action ».

    Amazon prend bien soin d’affirmer qu’elle avait « mis en place les mesures de prévention et de sécurité recommandées par le gouvernement français ainsi que des mesures de protection additionnelles ». Et elle assure que sa démarche ne signifie pas qu’elle souhaite « reconnaître le bien-fondé des droits de retrait exercés par les salariés au cours de cette période ».

    Ces déclarations n’empêchent pas les syndicats de l’entreprise de savourer ce qu’ils considèrent comme une victoire. Sud salue dans un communiqué une décision « visiblement prise sous la pression des multiples dossiers portés par Sud Solidaires et d’autres organisations devant les prud’hommes ». Et pour la CFDT, le délégué syndical central Vincent Julien juge que Amazon « a voulu s’épargner une vague de procès qu’ils risquaient de perdre ».

    Amazon avait en effet de quoi ne pas être tout à fait sereine. Comme l’avait révélé Mediapart, le responsable des entrepôts en France avait reconnu devant les syndicats au tout début de l’épidémie que les mesures mises en place n’étaient pas encore suffisantes. Malgré plusieurs mesures correctrices, l’entreprise a ensuite fait l’objet de quatre mises en demeure de l’inspection du travail, pour ne pas avoir suffisamment assuré la sécurité et la santé de ses salariés. Amazon a alors encore modifié ses plans, et les mises en demeure ont été levées.

    Cela n’a pas empêché la condamnation en justice de l’entreprise à deux reprises. Le 14 avril, le tribunal judiciaire de Nanterre a imposé à Amazon de limiter son activité aux commandes de produits « alimentaires, médicaux et d’hygiène », à la suite de quoi l’entreprise a préféré fermer ses entrepôts. Dix jours plus tard, la décision était confirmée en appel, la justice condamnant le géant du commerce en ligne à respecter le droit du travail, en procédant à une rigoureuse évaluation des risques professionnels liés à l’épidémie et à y associer étroitement les représentants des salariés.

    Ce n’est qu’à partir du 19 mai que les entrepôts ont progressivement rouvert, uniquement avec des salariés volontaires dans un premier temps. Tous ces éléments concrets démontrent que la décision de salariés d’utiliser leur droit de retrait n’était pas absurde. Et c’est sans doute pour éviter de se le faire entendre dire par un tribunal que Amazon a décidé de donner raison à ces salariés.

    L’entreprise n’a sans doute pas intérêt attirer à nouveau la lumière sur elle en cette période de reconfinement, alors que la fermeture de nombreux commerces jugés non essentiels par la gouvernement lui garantit un accès de choix au portefeuille des Français, peu avant les fêtes de fin d’année.

    Jamais les commandes n’ont été aussi importantes en France : le responsable des entrepôts français a confié à Challenges que les ventes ont augmenté de 15 % depuis le début du deuxième confinement. Et qu’il vise une hausse de 20 % de son chiffre d’affaires sur l’année 2020… La période des fêtes s’annonce faste, à tel point que la direction a rendu obligatoire le travail les quatre samedis précédant Noël.

    Pour faire face, l’entreprise recrute à tour de bras. Mais pas des salariés en CDI, puisqu’elle privilégie les intérimaires. « Il y a par exemple actuellement environ 3 000 intérimaires précaires dans l’entrepôt de Brétigny-sur-Orge (Essonne), pour 1000 salariés », indique Vincent Julien, de la CFDT.

    Cet afflux de personnel inquiète d’autant plus les syndicalistes qu’il rend plus difficile le respect des mesures de sécurité désormais mises en place de façon sérieuse par Amazon. Les bus bondés amenant les salariés aux portes des entrepôts, les files d’attente qui s’allongent aux tourniquets d’entrée, la promiscuité en partie inévitable, malgré les efforts déployés par l’entreprise… Amazon est aussi le symbole de ces entreprises où le télétravail est impossible pour les salariés peu qualifiés, et où les risques existeront toujours, malgré les efforts de prévention réels qui y sont déployés.

    #Amazon #COVID-19 #santé #CFDT #bénéfices

    ##santé

  • « Amazon et Apple sont pourvoyeuses d’emplois en or pour des hauts fonctionnaires français »
    https://www.marianne.net/economie/economie-internationale/amazon-et-apple-sont-pourvoyeuses-demplois-en-or-pour-des-hauts-fonctionna

    Dans son dernier livre "Ces Français au service de l’Étranger", Clément Fayol, notre collaborateur, analyse comment les puissances étrangères, entreprises comme pays, recrutent au sein de l’intelligentsia tricolore pour gagner des positions de pouvoir. Selon lui, Amazon est un cas typique. Marianne :Avec le confinement et les fermetures administratives de nombreux commerces, Amazon est devenu en France, une sorte de grand satan. Pourtant, comme vous le montrez dans votre livre “Ces Français au (...)

    #Apple #Amazon #lobbying

  • Stoppons l’expansion d’Amazon !
    https://www.amisdelaterre.org/stoppons-expansion-amazon-black-friday

    A l’heure où le re-confinement contraint les commerces non-alimentaires à fermer leurs portes, les grandes plateformes de e-commerce comme Amazon menacent plus que jamais les commerces de proximité. A l’occasion du Black Friday, nous lançons une grande mobilisation.... Amazon s’implante massivement en France à la faveur de la crise sanitaire Amazon prévoit d’ouvrir 20 nouveaux projets d’entrepôts Amazon en France d’ici à l’année prochaine. S’ils voyaient le jour, on compterait 100 000 destructions (...)

    #Amazon #consommation #domination #fiscalité #lobbying #AmisdelaTerre

    ##fiscalité

  • Cloud : alliance inédite entre l’américain Google et le français OVH
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/11/10/cloud-alliance-inedite-entre-l-americain-google-et-le-francais-ovh_6059221_3

    Le géant californien et le champion hexagonal des données et services hébergés en ligne ont annoncé, mardi 10 novembre, « un partenariat stratégique », en plein débat sur la souveraineté numérique. C’est l’alliance de deux entreprises qu’on place souvent aux antipodes du « cloud », ce gigantesque et délicat marché des données et des services logiciels hébergés en ligne : d’un côté, Google, le géant américain du secteur, de l’autre OVH Cloud, le champion français. Les deux entités ont annoncé, mardi 10 novembre, (...)

    #Google #Microsoft #OVH #Amazon #CloudComputing #données #HealthDataHub #CloudAct (...)

    ##santé

  • Cinquante éditeurs appellent à “boycotter et saboter le monopole” d’Amazon
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/cinquante-editeurs-appellent-a-boycotter-et-saboter-le-monopole-d-amazon/103688

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Son monde est à l’opposé de celui que nous défendons. Nous ne voulons pas voir les villes se vider pour devenir des cités-dortoirs hyperconnectées. Amazon est le fer de lance du saccage des rapports humains et de l’artificialisation de la vie. Nous devons, sans attendre, boycotter et saboter son monopole.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Les conditions de travail dans ses entrepôts et en dehors (bas salaires, précarité, cadences exténuantes, pauses réduites, management électronique, chasse aux syndicalistes), son impact écologique (destruction des invendus, bétonisation, utilisation massive d’énergie pour les frets aériens et routiers), l’enrichissement démesuré de son patron et de ses actionnaires sont autant de marques du cynisme du modèle économique et social défendu par cette multinationale.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Les librairies sont des lieux de rencontre, d’échange critique, de débat, de proximité. Un livre doit pouvoir être défendu auprès de ses lecteurs·rices par un·e libraire, un·e éditeur·rice, un·e auteur·rice et ne pas être invisibilisé par les « meilleures ventes du moment ». Nous ne voulons pas remplacer les conseils d’un·e libraire par ceux d’un algorithme ni collaborer à un système qui met en danger la chaîne du livre par une concurrence féroce et déloyale.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Diffuser de la pensée critique ne peut se faire par ce type de plateforme. Si nous lisons, publions et défendons des textes, c’est pour affûter nos imaginaires et donner corps à nos refus comme à nos convictions. Nous ne sacrifierons pas notre idée du livre pour un compromis financier. Nous ne nous laisserons pas imposer un futur uniforme et impersonnel.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon.

    Avatar d’un système global, Amazon représente un monde dont nous ne voulons pas et avec lequel il est grand temps de rompre.

    Nous ne vendrons plus nos livres sur Amazon et appelons l’ensemble des maisons d’édition et acteurs·rices de la chaîne du livre à nous rejoindre dans cet engagement.

    #livres #librairie #amazon #édition

    • Les signataires :

      Hobo Diffusion, Éditions Divergences, La Tempête - Éditions, Nada éditions, Éditions du commun, L’Œil d’Or, Les Éditions sociales, Éditions La Dispute, Éditions Grevis, Editions Ixe, Jef Klak, Panthère Première, Tendance Négative, Revue Audimat, La Lenteur, Le Monde à l’envers, Les éditions des mondes à faire, Les Éditions Du Bout De La Ville, HUBER Éditions, Archives de la zone mondiale, Smolny, Éditions Otium, Ici-bas, Éditions Pontcerq, Premiers Matins de novembre, Faces Cachées Éditions, Serendip-livres, Paon diffusion, Les Éditions libertaires, Gruppen editions, Black star (s) éditions, Le Chien rouge, Rue des Cascades, Éditions Dépaysage, Editions Goater, HumuS, Homo Habilis, Tahin Party, L’atinoir, Éditions Adespote, Éditions Blast, Asinamali, Éditions Daronnes, Les Éditions de la Roue, Éditions Noir et Rouge, Les Nuits rouges, Les Éditions de l’Éclisse, Même pas mal.

  • Colonias menonitas deforestan más de 3 mil hectáreas en la Amazonía | Servindi - Servicios de Comunicación Intercultural
    https://www.servindi.org/actualidad-noticias/27/10/2020/colonias-menonitas-deforestan-mas-de-3-mil-hectareas-en-la-amazonia

    Colonias menonitas deforestan más de 3 mil hectáreas en la Amazonía

    Les colonies mennonites déboisent plus de 3 000 hectares en Amazonie

    Les Mennonites sont un groupe religieux souvent engagé dans l’agriculture organisée qui a fondé trois nouvelles colonies en Amazonie péruvienne.

    Deux des colonies sont situées près du centre de population de Tierra Blanca, dans la région de Loreto, et l’autre se trouve dans le centre de population de Masisea, dans la région d’Ucayali.


    #terres #Pérou

  • Trump Forced Big Tech Out of ‘Neutrality,’ and There’s No Turning Back
    https://onezero.medium.com/trump-forced-big-tech-out-of-neutrality-and-there-s-no-turning-back-

    Tech companies once tried to skate above the political fray. No longer. Whenever Donald Trump walks out of the White House, he’ll leave behind a changed tech industry, one that let go of its reluctance to act politically during his administration, and will likely never go back. Silicon Valley, for much of its existence, thrived while asserting its platforms were neutral. Companies argued they simply built technology, and people decided how to use it. The position was convenient, allowing (...)

    #Google #Microsoft #Palantir #ICE #Amazon #Facebook #Twitter #neutralité

    ##neutralité

  • Pour Amazon, le coronavirus est une affaire très profitable
    https://reporterre.net/Pour-Amazon-le-coronavirus-est-une-affaire-tres-profitable

    La crise sanitaire et le confinement d’une partie de la population mondiale profitent largement au géant du commerce électronique. Qui entend se rendre incontournable aux yeux des États. Et faire oublier qu’il est un champion de l’évasion fiscale. Le cours de la bourse de l’action Amazon a bondi de 12 % en une semaine. Partout ailleurs, les indicateurs des grandes entreprises s’effondrent, la récession menace. Mais le géant du commerce en ligne semble imperturbable. Il surfe sur la crise avec des (...)

    #Amazon #bénéfices #consommation #COVID-19 #santé #CFDT #CGT #technologisme #GigEconomy (...)

    ##santé ##travail

  • Proposition 22 : What Has Changed, What Has Not
    https://onezero.medium.com/proposition-22-what-has-changed-what-has-not-410e59585524

    A cheat sheet for your doomscrolling Proposition 22 passed in California on Tuesday. Uber, Lyft, and other gig economy companies spent more than $200 million on the ballot measure, which will allow them to classify drivers as independent contractors rather than employees. Here’s what has changed : Gig economy workers in California will be classified as independent contractors. In October, a California court ordered Uber and Lyft to hire their workers as employees under a new state labor (...)

    #Amazon #Lyft #législation #conducteur·trice·s #GigEconomy #travail

  • Police Will Pilot a Program to Live-Stream Amazon Ring Cameras
    https://www.eff.org/deeplinks/2020/11/police-will-pilot-program-live-stream-amazon-ring-cameras

    This is not a drill. Red alert : The police surveillance center in Jackson, Mississippi, will be conducting a 45-day pilot program to live stream the Amazon Ring cameras of participating residents. Since Ring first made a splash in the private security camera market, we’ve been warning of its potential to undermine the civil liberties of its users and their communities. We’ve been especially concerned with Ring’s 1,000+ partnerships with local police departments, which facilitate bulk footage (...)

    #Ring #Amazon #CCTV #police #vidéo-surveillance #surveillance #voisinage #EFF

    • Le préfet du Haut-Rhin s’apprête à autoriser ce jeudi 5 novembre le méga-entrepôt d’Amazon à Ensisheim. Ce serait le plus gros projet français du géant de l’e-commerce à ce jour, avec quinze hectares de terres agricoles bétonnées et 200 millions de produits importés par an, d’après une estimation des syndicats d’Amazon.

      « L’étude d’impact n’a même pas réalisé un bilan sérieux des émissions liées au trafic de plus de mille poids lourds et 4.500 utilitaires supplémentaires par jour », soulignent par ailleurs les Amis de la Terre, qui dénoncent un projet climaticide et destructeur d’emplois pour les commerces physiques. « L’autorisation intervient alors que les commerces physiques connaissent une crise sans précédent. 150.000 à 300.000 emplois sont déjà menacés du fait du premier confinement et des réactions en chaîne provoquées par leur fermeture », poursuit le communiqué de l’association.

      Yeliz Gencer, médecin et membre du collectif d’opposant le Chaudron des alternatives, dénonce : « Après avoir signé une clause de confidentialité leur interdisant de révéler qu’Amazon serait l’exploitant final, les élus ont refusé de répondre à la presse sur le projet. L’enquête publique s’est déroulée pendant le premier confinement. L’ensemble des contributions, toutes opposées au projet, ont été balayées d’un revers de main. L’autorisation de ce projet par le préfet en plein reconfinement est une nouvelle insulte à la démocratie locale. Nous avons donc décidé de nous mobiliser tout en respectant les consignes de sécurité. »
      L’arrêté autorisant le projet serait déjà prêt, et devrait être signé ce jeudi après un passage devant une dernière commission administrative et consultative, le Coderst (Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques).

      Heureusement que la loi ASAP va enfin clarifier ce qu’il en est du secret des affaires.

      #Amazon #emploi #logistique #capitalisme_de_plateforme

  • Chansons d’eau douce par #Simon_Rico sur #france_culture

    Ressource indispensable, lien entre les hommes : c’est au bord des rivières et des fleuves que la vie s’épanouit. Chichas hallucinées de la forêt amazonienne et carimbos de #Belem, guitares phins et khêns en bambou des rives du Mékong, déchirements électriques le long du Mississippi, #afrobeats, grooves mandingues et touaregs sur le Niger, nays et simsimiyyas envoûtants du Nil... Une navigation sonore en pirogue, ferry, pinasse, jonque, sternwheeler ou dahabieh à la découverte des plus beaux chants des grands fleuves.

    Écouté les 4 premières, beaucoup de découvertes et pas grande chose à jeter... Et il y a une playlist Youtube des titres pour chaque fleuve.

    Épisode 1 : #Amazone, un géant dans la selva
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-15-amazone-un-geant-de-la-selva

    Épisode 2 : #Mississippi, le « vieux père » de l’#Amérique
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-25-mississippi-le-vieux-pere-de-lamerique

    Épisode 3 : #Niger : le « Grand fleuve » du #Sahel
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-35-niger-le-grand-fleuve-du-sahel

    Épisode 4 : #Nil : le « fleuve sacré » d’#Afrique de l’Est
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/nil-le-fleuve-sacre-dafrique-de-lest

    Épisode 5 : #Mékong : le « fleuve turbulent » qui nourrit l’#Asie du Sud-Est
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-serie-musicale-dete/chansons-deau-douce-55-mekong-le-fleuve-turbulent-qui-nourrit-lasie-du

    #musique

  • Deutsche Bahn wird ab sofort über eine US-Cloud gesteuert
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=66340

    Désormais #Microsoft et #Amazon gèrent la totalité des donnés de #Deutsche_Bahn dans leurs centres de calcul. L’auteur raconte l’aventure du renouvellement de son abonnement auprès de l’ancien service national et discute les conséquences du fait que ces corporations étatsuniennes sont en position d’exercer une influence sur le fonctionnement des chemins de fer allemands. Il aborde aussi le problème que pose l’accès aux donnés des déplacements enrégistrés de tous les utilisateurs de Deutsche Bahn par Microsoft et Amazon. Winfried Wolf nous informe également sur le déroulement de la prise de décision et de son implémentation et donne le nom des responsables à la tête de l’entreprise qui est toujours en possession de l’Allemagen fédérale.

    Les services proposés par les fournisseurs cloud allemands et européens n’ont pas été jugés adéquats pour ce projet par les chefs de l’entreprise et le gouvernement allemand.

    30.10.2020 von Winfried Wolf

    Vorbemerkung Albrecht Müller: Winfried Wolf beschreibt hier einen alarmierenden Vorgang. Er passt aber erstens ins Bild unseres totalen US-Vasallentums. Zweitens belegt der Autor das Wirken einer typischen US-Einflussperson und damit ein Phänomen, das die Politik in Deutschland im Innern und nach außen wesentlich bestimmt. Der Text enthält auch sonst noch viel Interessantes.

    Deutsche Bahn wird ab sofort über eine US-Cloud gesteuert
    Oder: Wie ich in nur 90 Minuten meine BahnCard100 in Lindau erstand.

    Am 28. Oktober konnte man im „Handelsblatt“ lesen:

    „Deutsche Bahn verlagert ihre komplette IT in die #Cloud […] Davon profitieren Amazon und Microsoft.“

    Berichtet wird, dass die Deutsche Bahn AG sich „eigentlich“ für den „grundlegenden Umbau ihrer Computer-Infrastruktur Zeit bis zum Jahr 2022 genommen“ habe. Doch dann habe man sich anders entschlossen. Gewissermaßen im Schutze der Corona-Cloud ist die gesamte IT des Bahnkonzerns in die von US-Konzernen kontrollierte Cloud abgewandert. Dazu der zitierte Bericht:

    „Noch in diesen Tagen werden im Bahn-Rechenzentrum Berlin-Mahlsdorf die letzten Rechner abgebaut […] Die eigenen Bahn-Server gibt es nun nicht mehr. Alles kommt aus der Cloud. Das sind Rechenzentren von Microsoft und Amazon, die mit ihren Diensten Azure und AWS Speicherplatz und Rechenleistungen über das Internet bereitstellen.“

    Zitiert wird dazu die IT-Chefin der Deutschen Bahn, Christa Koenen, wie folgt:

    „Wir haben quasi unter dem rollenden Rad die IT-Anwendungen in die Cloud gehoben und dann weiter optimiert.“

    Nun hieß es noch vor 16 Monaten, unter Berufung auf dieselbe DB-AG-Managerin Christa Koenen, wie folgt:

    „Schon seit 2016 verfolgt die Bahn eine konsequente Cloud-first-Strategie. Bis Juni 2020 sollen alle IT-Anwendungen in die Public Cloud migriert sein, berichtet Koenen, ein Großteil sei bereits geschafft. Für die entstehende “DB Enterprise Cloud” setzt der Konzern auf die großen Cloud-Provider Amazon Web Services (AWS) und Microsoft mit Azure. Die Inte­gration von innovativen Applikationen und Modulen in die Systeme und Prozesse der Bahn will DB Systel allerdings in der eigenen Hand behalten. Das gilt auch für den operativen Betrieb und das Management der rund 650 IT-Anwendungen.“[1]

    Inzwischen soll aber, so Frau Koenen laut Handelsblatt, „die letzte Anwendung unser Rechenzentrum verlassen“ haben. Man werde jetzt dort „den Rückbau starten“. Von den 1000 Mitarbeitern, die im Rechenzentrum beschäftigt waren, hätten „wir fast alle behalten und weiterbilden“ können.

    Alles super verschlüsselt

    Natürlich betont die Deutsche Bahn, dass man bei diesem Vorgang „einen ganz besonderen Fokus auf Sicherheit und Datenschutz gelegt“ habe. Und klar doch: „Wir verschlüsseln alle Daten. Und nur wir können sie entschlüsseln. Nur wir haben Zugriff auf die Schlüssel und nicht die Cloud-Provider.“ So könne die Bahn auch „Anwendungen, bei denen der Datenschutz eine wichtige Rolle spielt, in der Cloud betreiben.“

    Jetzt konnte man noch nie erleben, dass man Verschlüsseltes nicht entschlüsseln könnte.

    Spätestens seit der Entschlüsselung der deutschen Verschlüsselungsmaschine Enigma – ganz ausgezeichnet und spannend beschrieben im Roman von Robert Harris[2] – ist diese Erkenntnis Allgemeingut. Die Briten konnten die NS-Verschlüsselungen lesen, die US-Regierung konnte alle japanischen Verschlüsselungen lesen. Die Japaner lasen die US-Codes.

    Heute sind solche Entschlüsselungen nochmals einfacher, da moderne Computer und KI dazu eingesetzt werden. Und, ganz banal: Notfalls kauft man sich aus dem DB-AG-Management ein paar Figuren heraus. Das kann so teuer nicht sein. Wobei es in der Zeit der NS-Diktatur auch Überzeugungstäter wie Richard Sorge in Tokio gab, die wichtige Beschlüsse der Achsenmächte 1:1 durchreichen konnten, damals nach Moskau. Und natürlich wird es Verschlüsselungstechniker geben, die ihr Wissen – aus welchen Gründen auch immer – an die „Gegenseite“ durchreichen werden.

    „Das ist doch allgemein so üblich“

    Jetzt lässt sich sagen, dass die Abgabe von IT an die Cloud Stand der Technik sei, und dass diese Cloud überwiegend von US-Konzernen beherrscht werde. Dass der ganze Vorrang doch „allgemein üblich“ sei.

    Tatsächlich dürften viele Unternehmen so verfahren. Allerdings müsste man dabei konkret werden und Namen nennen. Interessant wäre, ob die deutschen Geheimdienste oder die Bundeswehr oder die Bundesregierung oder die Bundesbank oder die EZB so handeln. Und wenn sie dies tun, weil „transatlantisch“ gepolt, dann ist es nochmals eine andere Sache, ob deutsche staatliche oder EU-Institutionen so verfahren – oder ob deutsche oder französische, britische, spanische usw. Unternehmen, die sich in Konkurrenz zu US-Konzernen befinden, derart verfahren. Die Frage also lautet: Verfahren die Deutsche Bank oder Total oder Fiat oder Daimler oder Repsol oder Voest – oder auch die Nachbarbahnen SBB oder SNCF – auf die gleiche Weise? Lagern diese ihre IT komplett in eine Cloud aus, die von US-Konzernen kontrolliert wird?

    Vor allem gibt es wohl wenige Unternehmen, die hinsichtlich der Auswirkungen derart sensibel sind, bei denen eine solche Auslagerung mit potentieller Entschlüsselung und möglicher Fremdsteuerung derart weitreichende Folgen hat, wie dies auf den Deutschen Bahnkonzern zutrifft.

    Es geht dabei nicht allein und vielleicht nicht einmal vor allem um das Entschlüsseln, welche Bundesbürger wohin reisen und wo sie welche Kreditkarte einsetzen bzw. in welchem Hotel sie dann absteigen. Es geht darum, dass auf diese Weise vom Ausland aus und von privaten ausländischen, US-amerikanischen Konzernen (konkret: Amazon und Microsoft) auf die STEUERUNG EINER zentralen deutschen INFRASTRUKTUR zugegriffen werden kann. Eine Infrastruktur, mit der täglich ziemlich exakt 7,15 Millionen Bürgerinnen und Bürger befördert und täglich 4240 Güterzüge mit einigen hunderttausend Tonnen Gütern bewegt werden. All dies noch ohne die Bahntöchter Schenker Logistics und Arriva.

    Diese Leistungen können nun von weit “außerhalb” gestört, verlangsamt und was auch immer werden. Wenn das neue elektronische Sicherungssystem für den Bahnverkehr ETCS (European Train Control System) einmal weitgehend flächendeckend eingeführt ist – aktuell ist es erst auf ersten Strecken in Funktion – dann ist die entsprechende Verwundbarkeit eine nochmals größere.

    Wobei man sich diese Einflussnahme nicht immer als eine derart direkte vorstellen muss. Es geht vielleicht gar nicht um die Horrorvorstellung, dass da Amazon oder Microsoft irgendwann einen Schalter umlegen und dann gilt: „Alle Züge stehen still, weil der starke Google-Arm das will“. Ein US-Bericht über die Bedeutung der Entschlüsselung der NS-Chiffriermaschine Enigma beschrieb die Meta-Ebene, die eine solche Entschlüsselung hat, wie folgt:

    „Ultra [besagte Entschlüsselung von Enigma; W.W.] schuf in der Militärführung und an der politischen Spitze [in London und Washington; W.W.] ein Bewusstsein, das die Art und Weise der Entscheidungsfindung veränderte. Das Gefühl, den Feind zu kennen, ist höchst beruhigend. Es verstärkt sich unmerklich im Laufe der Zeit, wenn man regelmäßig und aufs Genaueste seine Gedanken und Gewohnheiten und Handlungsweisen beobachten kann. Wissen dieser Art befreit das eigene Planen von allzu großer Vorsicht und Angst, man wird sicherer, kühner und energischer.“[3]

    Seit 2016 geplant?

    Die Deutsche Bahn lässt nun, zur Beruhigung der Gemüter, mitteilen, es handle sich bei dieser Auslagerung der DB-IT in die Cloud um einen seit 2016 beschlossenen Prozess. Das dürfte so sein. Allerdings ist auch deutlich, dass der Bahnkonzern einiges unternahm, um die Tragweite dieses Vorgangs zu verdecken oder zu verheimlichen.

    Im Geschäftsbericht 2017 der Deutschen Bahn AG gibt es mehrere Stellen, an denen diese Entscheidung auftauchen müsste – und wo sie indirekt angesprochen oder wo „um diese Entscheidung herumgeschrieben“ wird. So gibt es dort einen ganzen Abschnitt zum Thema “Digitalisierung und Innovation (DB02)”. Dort findet sich jedoch kein Wort zum Ziel Auslagerung (S.33). Im Bericht des Aufsichtsrats (S.20f) liest man dann vage das Folgende: “Schwerpunkte der Beratung im Plenum (des AR; W.W.) bildeten … die wesentlichen Beteiligungsprojekte…” Und: “Im Rahmen dieser Sitzung (= “gesonderte Strategiesitzung der Strategie des DB-Konzerns”, so die wörtliche Bezeichnung; ein Datum wird nicht genannt; W.W.) wurde die Digitalisierungsstrategie … intensiv diskutiert.” (S.21).

    Wenn diesen Satz ein Linguistik-Fachmann untersucht, wird er sagen: Daran wurde so lange herumgefeilt, bis der Satz mit seinen sechs Zeilen und drei Mal das Wort „Strategie“ und drei Mal das Wort „Digitalisierung“ zwar sprachlich verunglückt ist, aber erreicht wurde, was das Ziel war, nämlich nichts auszusagen. Im Bericht zur Tätigkeit des Vorstands heißt es dann auf Seite 25, dass „am 22. März 2017″ das “Vorstandsressort Technik&Qualität” erweitert und umbenannt wurde in “Digitalisierung und Technik”, ein Bereich, der zunächst kommissarisch von Dr. Richard Lutz und dann – ein Datum findet sich hier nicht – “von Frau Prof. Sabina Jeschke” geführt wurde. Diese Digitalisierungs-Top-Frau – Chefin der eingangs zitierten Frau Koenen – hat dann den für das Führungspersonal der Deutschen Bahn AG typischen beruflichen Werdegang: Sie hatte vor ihrem Einflug im Bahnkonzern noch nie etwas mit Schiene zu tun gehabt, sie erwies sich jedoch als autoaffin. Wobei hinzukommt, dass sie in den USA u.a. im Umfeld der NASA aktiv war.[4]

    In diesem Geschäftsbericht gibt es auch einen ausführlichen „Konzern-Lagebericht“. Dieser beginnt auf Seite 41. In diesem gibt es eine Reihe von Kapiteln, in denen etwas über diese beabsichtige Auslagerung zu lesen sein müsste. Etwa im Abschnitt “Digitale Schiene” (S.60). Dann eventuell unter „Beteiligungen und Partnerschaften für mehr Digitalisierung” (S.64). Oder ab Seite 140 im Rahmen des Berichts zum “Geschäftsmodell Netze”. Doch nirgendwo ein Wort dazu.

    Die heiße Meldung selbst findet sich dann versteckt im Abschnitt “Beteiligungen/Sonstiges” (ab S. 148). Und da steht das Folgende: “Nach einer internationalen Ausschreibung hat die Penta Berlin GmbH den Zuschlag für den Kauf des Rechenzentrums Berlin-Mahlsdorf zum 1. Januar 2018 erhalten. Das Rechenzentrum wird zunächst noch drei Jahre durch DB Systel betrieben. Mit dem Verkauf geht die Migration von DB-Anwendungen in ein neues, zukunftsgerichtetes Cloud-System einher. Das Cloud-System wird von DB Systel gemanaged und von Amazon Webservices betrieben. Bis Ende 2021 sollen mehr als 1000 Anwendungen überführt sein.“[5]

    Einmal abgesehen davon, dass das im 250-seitigen Geschäftsbericht geradezu professionell versteckt wurde und dass es heißt, der Umzug finde erst 2021 statt, so steht dort nichts davon, dass die GESAMTE DB-IT abgeschaltet und dass ALLE IT-Vorgänge in diese Cloud und zu einer von einem US-Konzern verwalteten Cloud abwandern würden. Die Rede ist davon, dass gewissermaßen irgendwelche “DB-Anwendungen” transatlantische Migration betreiben. Auch müsste irgendwo ein Betrag genannt werden, was der Bahnkonzern dafür erhalten hat. Es muss sich dabei um einen mindestens dreistelligen Millionen-Betrag gehandelt haben. Eigentlich, um den Hartmut-Mehdorn-Sprech aufzugreifen, wäre dies zu ergänzen um die Frage, ob es dafür “Möhrchen” für diejenigen gab, die den IT-Ausverkauf eingestielt haben.[6]

    Dass dieser Verkauf an eine Cloud mit Provider im Ausland auch der Deutschen Bahn AG unangenehm ist, zeigt die Pressemitteilung der DB AG vom 28. Oktober 2020, in der der Vorgang mit blumigen Worten wie folgt beschrieben wird: „Davon profitieren die Reisenden, weil die Systeme auch unter extremer Last laufen, zum Beispiel die Fahrplanauskunft bei einem Sturm“. Das ist echt witzig: Da läuft dann die Auskunft stabil, aber der Zugverkehr bleibt oft ganz aus. Und dann steht da als Schlusssatz und in direktem Widerspruch zum Bericht im Handelsblatt und zur Eigendarstellung im Geschäftsbericht 2017 unter „Sonstiges“:

    „Die Daten der DB werden datenschutzkonform verschlüsselt und ausschließlich auf europäischen Servern in Deutschland und den Niederlanden gespeichert.“

    Das Handelsblatt betont nicht nur, dass die beiden US-Konzerne diese Cloud kontrollierten. Dort heißt es auch:

    „Anbieter aus Deutschland oder Europa gingen [bei der Ausschreibung; W.W.] leer aus.“

    Im Übrigen befindet sich die Deutsche Bahn AG zu 100 Prozent im Eigentum des Bundes. Damit muss die Bundesregierung als Vertreterin des Eigentümers Bund von dem Ausverkauf Kenntnis gehabt haben.

    G5 und Nordstream II

    Es gab in jüngerer Zeit lange Debatten, wonach „die Chinesen” nicht via G5 und Huawei auf die deutsche Telekommunikation Zugriff bekommen dürften. Da wurde – unter anderem seitens Huawei – auch dagegen argumentiert, dass doch alle Daten in Deutschland lägen und dass diese verschlüsselt seien. Dem hielt unter anderem die US-Regierung entgegen, dass es irgendwelche kleinen Tools in der G5-Technik geben könnte, mit deren Hilfe “die Chinesen” dann an das entsprechende Wissen kämen. Wobei die Regierungen vieler Länder – darunter weitgehend auch die Bundesregierung – dann den entsprechenden US-Anforderungen Folge leisteten und Huawei ganz oder weitgehend von der G5-Technik ausschließen oder ausschließen wollen.

    Im Fall Nordstream wird vergleichbar argumentiert. Hier heißt es, man dürfe sich bei der Energieversorgung nicht von “den Russen” abhängig machen. Auch da ist die Abhängigkeit eine eher weit hergeholte, da es Alternativen in der Energieversorgung gibt. Und erneut droht auch in diesem Fall das Argument des Fremdeinflusses zu obsiegen.

    Doch all das gilt bei der DB-AG-IT nicht. Da sollen US-Konzerne letzten Endes eine zentrale deutsche IT zumindest potentiell kontrollieren können. Da wird es auch keine Rückfallebene mehr geben. Man schließt das Rechenzentrum und wirft die Schlüssel für den IT-Zugang in den Atlantik.
    Formal allerdings wird argumentiert, dass man auch mal wie Rumpelstilzchen mit dem Fuß aufstampfen und die ausgelagerte IT zurückholen könne. Es sei “absolut nicht ausgeschlossen, dass wir auch mal den Cloud-Provider wechseln” – heißt es bahnoffiziell.

    Das dürfte jedoch eine Beruhigungspille sein. Die Verträge, die diesem Ausverkauf zugrunde liegen, dürften derart sein, dass die DB AG nicht so schnell aus diesen herauskommt.

    Aktuelle Anwendungen

    Kurz vor seinem Abgang sagte der damalige Bahnchef Grube, wie wertvoll “doch die Daten der Bahn” seien, und dass man da verstärkt aktiv werden würde. Das war im Herbst 2016. Ende 2016 wurde eingeführt, dass alle, die eine DB Lounge betreten, sich, wenn verfügbar, mit ihrer BC50- oder BC100-BahnComfort-Karte “ausweisen” und diese durch ein elektronisches Lesegerät ziehen müssen.

    Seit mehr als zwei Jahren gibt es den elektronischen “Komfort-Check-in”, der „die Fahrkartenkontrolle ersetzen“ soll. Vor zwei Wochen teilte der Bahnkonzern mit, dass die „Reisebegleiter” (die in jedem Zug seit mehr als 20 Jahren ausliegenden Faltblätter mit Wiedergabe des Zugverlaufs, den Umsteigeverbindungen usw.) abgeschafft wurden. Man möge sich ab sofort im Netz informieren.
    Und seit wenigen Wochen gibt es im Bordrestaurant keine Speisekarten mehr (bzw. nur noch ein Exemplar einer solchen; für Notfälle). Man möge sich die Speisekarte elektronisch einlesen.

    Bei all diesen Vorgängen geht es nicht darum, Zeit und Personal zu sparen. Meist ist das Gegenteil der Fall. Es geht allein um das eine: Daten&Daten&Daten.

    Meine jährliche BC100-Erfahrung – in diesem Jahr im schönen Lindau am Bodensee

    Am 7. September war es wieder soweit. Meine BC100 war abgelaufen; ich musste eine neue Karte erstehen. Und dies im Bahnhof Lindau. Ich war gerade am Bodensee auf Veranstaltungstour. Wie seit vielen Jahren bezahle ich diese Karte immer bar: bewaffnet mit einer dicken Tüte und vielen Scheinen. Da ist die Chefin meiner örtlichen brandenburgischen Sparkasse immer really amused. Und meist freut sich auch die eine und andere Bahn-Bedienstete an einem der verbliebenen DB-AG-Schalter. Irgendwie muss man ja, wenn auch auf lächerliche, kindische Art und Weise, Sand ins IT-Getriebe werfen.

    In Lindau nun war der Bahnbedienstete hinter dem Schalter, als ich ihn fragte, ob er sich das antun wollte, eine BC100 mir direkt zu besorgen und bar bezahlt zu bekommen, begeistert. In echt. Es handelte sich ersichtlich noch um einen echten Bahnbeamten und um einen engagierten Bahner. Er tat mir gleich kund, warum er mein Ansinnen so gut fände: Sein Schalter werde nämlich in Bälde geschlossen. Wenige Stunden vor meiner Ankunft vor dem Schalter sei die “Chefin“ – von der Bahntochter Station und Service – vor Ort gewesen und habe mitgeteilt, dass der gesamte DB-AG-Service aus dem wunderbaren Jugendstil-Bahnhof Lindau hinausverlagert werde … in einen Container. Das erfüllte die beiden Männer vor und hinter dem Schalter mit einigem Grimm. Der hinter dem Schalter kämpft um seinen Arbeitsplatz und den seiner Kolleginnen und Kollegen. Der vor dem Schalter kämpft seit vielen Jahren, zusammen mit Freunden vor Ort, gegen die Auflösung des Jugendstilbahnhofs auf der Insel.[7]

    Ich benötigte dann für den Erwerb meiner BC100-Karte ziemlich genau 95 Minuten. Zwei Mal unterbrachen wir die Angelegenheit, um die Schlange, die sich hinter mir bildete, wieder abzuarbeiten. Einmal musste der Bahnbeamte mir sein Handy durch die (Corona-Plastik-Schutzwand) hindurchreichen, da die BahnComfort-Zentrale mit mir direkt reden wollte…

    Ich musste dann wieder – wie in jedem Jahr – ein rund 65 Zentimeter langes Papier-Formular ausfüllen. Der Bahnbeamte war sich zunächst sicher, er könne das Ganze über seinen PC und die DB-AG-IT machen. Doch das ging nicht. Eben weil ich die Dienstleistung am Schalter haben und nicht „ins Netz gehen“ wollte. Also ging alles “zu Fuß”, handschriftlich. Auf Print. Mit allen meinen Daten. Obgleich ich eine Art Goldene BahnCard100 haben müsste, weil ich seit 1985 durchgängig eine Netzkarte respektive eine BC100 habe.

    Wie üblich erhielt ich nach besagten eineinhalb Stunden (die ich im Übrigen so auch bereits zuvor eingeplant hatte) eine provisorische BC100. Ein ziemlich windiger Wisch, im Aussehen wie eine einfache 14-Euro-50-Fahrkarte. Darauf der Hinweis, dass ich in rund zwei Wochen meine Plastikkarte zugesandt bekommen würde.

    Stattdessen erhielt ich 16 Tage später einen Brief von BahnComfort. Dort die Mitteilung: Die DB könne mir die Plastikkarte nicht zustellen, da ich nicht erkenntlich bezahlt hätte. Ich müsse das belegen. Ich nannte via E-Mail Ort und Zeit und Bahnhof, wo ich bezahlt hätte. Und dies in bar. Antwort: Das reiche nicht. Ich musste dann meine vorläufige BC100 kopiert und per Brief einer Bahn-Comfort-Firma, immerhin noch in Frankfurt am Main angesiedelt, zusenden. Sodann erhielt ich – fünf Wochen nach dem Kauf meiner BC100 im schönen Lindau am Bodensee – meine Plastikkarte.

    Natürlich bin ich jetzt gespannt, wie das am 9. September 2021 laufen wird. Und ob ich dann mit einer freundlichen Dame in Kalifornien oder einem Call Centre in Neu Dehli telefonieren darf. Und am Ende Post aus Paris, Texas, bekomme.

    [«1] Bericht in: CIO vom 29.6.2019

    [«2] Robert Harris, Enigma, München 1995 (englisches Original im gleichen Jahr unter dem gleichen Titel). Die Enigma-Verschlüsselungsmaschine wurde erstmals als Patent im Jahr 1918 in Deutschland angemeldet. Sie wurde in den Folgejahren mehrfach weiterentwickelt und teilweise in der zivilen Wirtschaft eingesetzt. Ab 1935 wurde sie nur noch von der deutschen Wehrmacht eingesetzt und in diesem Zusammenhang weiterentwickelt; ein ziviler Einsatz wurde unterbunden.

    [«3] Simon Singh, Geheime Botschaften, Carl Hanser Verlag, München 2000, S. 229f.

    [«4] Auszüge aus der Darstellung auf der Website der Deutschen Bahn AG: „Prof. Dr. Sabina Jeschke wurde am 27. Juli 1968 in Kungälv, Schweden geboren. […] Nach Forschungsaufenthalten bei der NASA, dem Ames Research Center Kalifornien und dem Georgia Institute of Technology in Atlanta promovierte sie 2004 zum Dr. rer. nat. […] 2009 erfolgte die Berufung an die RWTH Aachen mit den Schwerpunkten Informatik und Kybernetik im Maschinenbau. […] Zu ihren Schwerpunkten gehören die Bereiche „Verkehr und Mobilität“, „Internet of Things“, „Robotik und Automatisierungstechnik“ und „Künstliche Intelligenz“. Nach Forschungsaufenthalten in Hongkong und Singapore in 2015 und 2016 widmete sie sich 2017 im Rahmen eines Sabbaticals bei der Volvo Car Corporation in Göteborg dem Aufbau eines Think Tanks für „Starke künstliche Intelligenz“. […] Am 10. November 2017 wurde sie in den Vorstand der Deutschen Bahn AG berufen. Sie verantwortet dort den Bereich „Digitalisierung und Technik“. Nach dreijähriger Vertragslaufzeit wurde ihr Vertrag durch den Aufsichtsrat am 11. Dezember 2019 um fünf Jahre bis Ende 2025 verlängert.“

    [«5] Deutsche Bahn, Integrierter Bericht 2017, Seite 149. Im selben Geschäftsbericht gibt es auf den Seiten 240f ein ganzes Kapitel zu Datenschutz, wonach dieser jetzt verschärft – an die “EU-weite Datenschutzgrundverordnung” angepasst – werden würde, wonach es einen “Datenschutzbeirat” gibt. Ein Abschnitt trägt die Überschrift “Digitalisierung und Big Data…” Auch da kein Wort zur beabsichtigten Auslagerung.

    [«6] Im Herbst 2008, als der Börsengang der Deutschen Bahn AG abgesagt worden war, stellte sich heraus, dass die Mitglieder im Bahn-Vorstand, und dabei bevorzugt der damalige Bahnchef Hartmut Mehdorn für den Verkauf der DB-AG-Anteile Boni in Millionen-Euro-Höhe erhalten hätten. Mehdorn bezeichnete dies als „üblich“ und als „Möhrchen“.

    [«7] Nach der Verkündung von „Stuttgart21“ im April 1994 hatte der Bahnchef und Bahn-Ausverkäufer Heinz Dürr vergleichbare Projekte in anderen Städten mit „Frankfurt21″ und „München21“ angekündigt. Immer mit dem dümmlichen Argument, Kopfbahnhöfe müssten durch Durchgangsbahnhöfe ersetzt und nach Möglichkeit in eine Maulwurfsebene verlegt werden. Gegen Stuttgart21 wird weiter gekämpft. Frankfurt21 musste wegen eines ausgezeichneten organisierten Widerstands 2001 aufgegeben werden – das Projekt ersteht jedoch jetzt neu (zum Widerstand dagegen siehe: frankfurt22.de). In Lindau gelang es einem breiten Bündnis, den Halt der Regionalzüge auf der Insel zu verteidigen. Allerdings baute die Bahn einen neuen Fernverkehrshalt am Rande der Stadt, in Reutin, der in diesen Wochen in Betrieb genommen wird. Den wunderschönen Inselbahnhof lässt sie bewusst verfallen. Die Gleise sollen um ein paar hundert Meter zurückgenommen werden, womit der Charakter eines Empfangs direkt an der Seepromenade entfällt. Und womit der Bahnhof selbst faktisch in Bälde aufgegeben werden wird – zugunsten von man weiß noch nicht genau was. Siehe Karl Schweizer / Winfried Wolf / Klaus Gietinger / Wolfgang Hesse, Bahnhofskrimi Lindau, Michendorf 2004.

    #économie #surveillance #transport #nuage

  • Comment acheter vos livres et BD en ligne auprès des #librairies_indépendantes

    Pendant le confinement, les plateformes de e-commerce ne sont pas votre seule option. Bien au contraire, c’est le moment d’aider les librairies indépendantes. Voici comment faire.

    En cette période de second confinement, nombreux sont les commerces durement touchés, dont les librairies indépendantes. Les livres ou encore les BD sont non seulement des piliers de la culture, mais aussi des ingrédients importants pour notre bonne santé mentale pendant cet isolement qui durera au minimum jusqu’au premier décembre.

    Saviez-vous que, même pendant ce temps, il existe des #alternatives à Amazon ou Fnac pour acheter en ligne et recevoir les livres chez vous ?

    Voici notre guide pour continuer à acheter vos livres, BD et comics auprès des librairies indépendantes, afin de faire vivre ces lieux et emplois essentiels de la culture — et que l’on souhaite tous et toutes retrouver en pleine forme après le confinement.
    Les réseaux de librairies

    Il existe des #boutiques_en_ligne qui sont en fait des réseaux de librairies. Sur ces sites, vous pouvez donc sélectionner le livre qui vous plaît, puis une librairie indépendante de votre choix, et procéder à l’achat. Pour la livraison, vous pouvez opter pour le « #click_and_collect » (commander et aller chercher les produits) et vous rendre à la librairie récupérer le livre en payant sur place (nous vous conseillons d’aller pour vérifier que la librairie choisie procède bien au click and collect en ce moment). Mais ce qui est moins connu : vous pouvez également vous faire tout simplement livrer à domicile par une librairie indépendante.

    Évidemment, sauf en click and collect où il n’y a pas de frais supplémentaires, les envois ont un coût de livraison, de 5 à 7 euros. Ce sont de vrais libraires qui procèdent à l’envoi, ce coût est donc parfaitement normal. Le mieux reste donc de faire des achats groupés, de plusieurs livres. Concernant le prix même du livre neuf, en raison du prix fixe du livre en France, qui limite les réductions à 5 %, même en ligne, vous ne paierez pas plus cher en passant par les librairies indépendantes.

    Ces portails rassemblent des librairies indépendantes dans toute la France :

    – LaLibrairie.com (https://www.lalibrairie.com) : il s’agit d’un des plus vastes réseaux, et la boutique en ligne a l’avantage d’être particulièrement complète et bien pensée (livres français, livres étrangers en VO, jeunesse, BD/comics, DVD/blu-ray). Il y a même des conseils thématiques pour faire des découvertes. Vous avez juste à mettre les livres de votre choix dans votre panier, puis avant le paiement vous pouvez opter facilement pour une livraison à domicile où que vous soyez. Il existe une version rassemblant des librairies du Grand Paris, Librest.
    – Place des Libraires (https://www.placedeslibraires.fr) / Les Libraires (https://www.leslibraires.fr) : deux réseaux qui fonctionnent sur le même modèle. Vous trouvez le livre qui vous intéresse, sélectionnez une librairie, puis choisissez le mode de retrait que vous souhaitez parmi ceux disponibles. La livraison à domicile est souvent pratiquée par au moins quelques librairies sur un même ouvrage, pour un envoi partout en France. Sur ce même principe, pour aider des libraires proches de vous, on peut trouver des versions régionalisées comme Librairies du Sud (https://hop.librairesdusud.com), Libraires en Seine (https://www.librairesenseine.fr), Libr’Aire (Hauts-de-France), Libraires de l’EST (https://www.libr-aire.fr).
    - Librairies Indépendantes (https://www.librairiesindependantes.com) : ce portail fonctionne comme un moteur de recherche, cela signifie qu’il donne accès à tous les réseaux précédemment évoqués et quelques autres. Il faut que vous entriez le titre du livre souhaité puis, sur sa page, section offres, vous aurez une liste de librairies. Dans « services », si vous voyez un petit camion, c’est que la livraison à domicile est possible partout en France. Vous avez juste à cliquer sur le bouton « En stock » pour être redirigé vers la page d’achat.

    La plupart des portails cités précédemment permettent d’acheter des bande dessinées également. Concernant les comics spécifiquement, en VF comme en en VO, et les albums comme les fascicules, ainsi que les mangas Original Comics est l’un des sites de référence — rattaché à la librairie parisienne du même nom, ou encore Album Comics.

    Les sites et réseaux sociaux de vos librairies

    Vous avez peut-être l’habitude de passer chaque jour, semaine ou mois devant votre librairie préférée. Cous n’imaginez peut-être pas que celle-ci a un site internet, alors que, pourtant, elles sont nombreuses à en avoir. Vous pouvez, y compris en temps normal, réserver vos livres de cette façon.

    En cette période de confinement, c’est aussi sur ces sites que vous pouvez aisément retrouver des informations sur les modalités de click and collect mises en place par votre libraire. Mais si vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas vous déplacer, les librairies indépendantes sont de plus en plus nombreuses à procéder également des envois postaux dans toute la France.

    Cette démarche peut s’avérer très importante : quand vous optez pour un achat via un réseau, vous pouvez potentiellement commander via n’importe quelle librairie faisant l’envoi à domicile. Mais faire vivre directement la librairie que vous appréciez ne coûte rien de plus et s’avère utile ! Beaucoup de librairies ont également des réseaux sociaux, sur Facebook, Twitter ou Instagram : n’hésitez pas à leur écrire, la plupart des libraires se rendront disponibles pour vous conseiller, vous orienter, comme si vous y étiez.

    https://www.numerama.com/pop-culture/662145-comment-acheter-vos-livres-en-ligne.html

    #alternative #amazon #livres #librairie

  • Big Tech Continues Its Surge Ahead of the Rest of the Economy
    https://www.nytimes.com/2020/10/29/technology/apple-alphabet-facebook-amazon-google-earnings.html?campaign_id=158&emc=edi

    Amazon, Apple, Facebook and Alphabet reported the latest in a string of enormous quarterly profits on Thursday. While the rest of the U.S. economy languished earlier this year, the tech industry’s biggest companies seemed immune to the downturn, surging as the country worked, learned and shopped from home. On Thursday, as the economy is showing signs of improvement, Amazon, Apple, Alphabet and Facebook reported profits that highlighted how a recovery may provide another catalyst to help (...)

    #Alphabet #Apple #Google #Amazon #Facebook #Instagram #Messenger #Twitter #WhatsApp #YouTube #iPhone #domination #bénéfices #CloudComputing #GAFAM (...)

    ##publicité

  • Pour contrer Amazon, Microsoft sort son cloud des sentiers battus
    https://korii.slate.fr/tech/microsoft-cloud-projets-natick-azure-space-spacex-concurrence-amazon

    Dans l’espace ou les océans, la firme explore des pistes originales pour concurrencer l’ogre AWS. Relativement inconnu du grand public, le marché du cloud computing est pourtant un mécanisme omniprésent dans nos utilisations quotidiennes du net. C’est en outre un marché colossal, qui selon certaines analyses représente 321 milliards d’euros en 2020, un chiffre qui pourrait grimper à 710 milliards d’ici cinq ans. Streaming, télétravail, enseignement à distance : l’épidémie de Covid-19 a largement (...)

    #Microsoft #AmazonWebServices-AWS #Amazon #domination #BigData #CloudComputing #lutte (...)

    ##Azure

  • « Ces derniers jours, nous voyons de nombreuses personnes, notamment sur les médias sociaux, enjoindre des vidéastes de renom (ou pas) à "passer à PeerTube". Cela ne nous met pas très à l’aise, et il faut que l’on vous explique pourquoi. »

    Un très bon article sur la dégafaïsation, la tension entre actions individuelles et problèmes politiques collectifs, les différentes formules d’hébergement (notamment pour la vidéo). Si vous mettez des vidéos en ligne, c’est un article à lire.

    https://framablog.org/2020/10/29/message-aux-youtubeurs-youtubeuses-et-surtout-a-celles-et-ceux-qui-aiment

    #YouTube #PeerTube #fédération

    • Très intéressant de manière générale quant à l’idée de #militer pour les #logiciels_libres.

      D’abord, Framasoft est une petite association d’éducation populaire aux enjeux du numérique. Nous défendons l’esprit critique et la liberté de choix. Nous pensons que les injonctions au changement induisent de la résistance au changement.

      Dit autrement, nous savons que les vidéastes sont des personnes douées d’intelligence et de capacités de veille. Il est peu probable qu’elles acceptent les contraintes de Youtube en s’en fichant complètement. Il est aussi peu probable qu’une personne ne leur ait pas déjà pointé l’existence d’alternatives (il n’y a pas que PeerTube, d’ailleurs). Bref, il est vraisemblable de penser que beaucoup de vidéastes sont dans un processus de réflexion (« Rester sur Youtube ? Partir ? Comment ? Pour aller où ? Avec quelle énergie ? Et qu’est-ce que je fais de l’existant ? de ma communauté ? », etc).

      Nous respectons pleinement ce processus, et nous vous encourageons à le respecter aussi. Peut-être que votre vidéaste préféré⋅e choisira d’expérimenter des alternatives (bien !), de quitter Youtube (bien !) ou même de rester sur Youtube (bien aussi ! C’est son choix, pas le vôtre, pas le nôtre).

      Par ailleurs, cela donne l’impression que vous êtes des « témoins de Framasoft » 😛 Je vous laisse vous mettre à la place du vidéaste qui reçoit son douzième tweet « Tu devrais essayer PeerTube ! » de la journée. C’est… Saoulant ! Et nous, cela nous place dans une situation un peu compliquée, où des personnes croient qu’on a lâché une armée de fidèles à leurs trousses pour les convertir au libre de gré ou de force par le harcèlement. Du coup, et c’est compréhensible, ces vidéastes ont une mauvaise image du libre avant même d’avoir essayé .

      Et donc #troll aussi.

    • Pour les livres c’est un poil plus compliqué, car ce n’est pas l’auteur (ni même l’éditeur) qui en décide, cf. https://www.actualitte.com/article/tribunes/bye-bye-amazon-il-en-va-de-la-responsabilite-de-chaque-editeur/103699

      ne pas vendre de livre sur Amazon. De prime abord ce choix paraît compliqué, car la majorité des éditeurs (dont nous faisons partie) n’a pas de lien direct avec la plateforme : ce sont en effet les diffuseurs-distributeurs qui négocient les conditions de vente avec leurs revendeurs, dont la majorité est constituée de librairies physiques, mais aussi d’Amazon, de Fnac.com, etc. (…)
      Il y a pourtant une solution assez simple qui permet de pallier cette situation et d’éviter que le diffuseur-distributeur ne soit confronté à un problème juridique de « refus de vente » dans le cas où un éditeur voudrait se passer de tel ou tel espace de ventes : le code-barre du livre. Comme l’a relevé avec sagacité notre confrère belge des éditions Vies parallèles, le fait de ne pas mettre le code-barre à l’extérieur du livre le rend inexploitable par (les robots d’) Amazon. Zones sensibles a donc décidé de placer ce code-barre en deuxième de couverture

    • PeerTube

      Vi parliamo un po’ oggi di questo interessante progetto open source 1, si chiama PeerTube e vuole essere l’alternativa decentralizzata a YouTube. Ne abbiamo infatti già parlato all’interno dell’articolo su YouTube e abbiamo tempo fa anche aperto un nostro canale sull’istanza gestita dal collettivo Devol sul dominio peertube.uno. Di recente abbiamo pubblicato anche qualche video-recensione e PeerTube è il nostro punto fermo di riferimento per tutto quello che riguarda la parte video del nostro sito.

      Prima di tutto: cos’è una istanza? Il nostro dizionario Nerd – Italiano è qui per voi, ma vi trascriviamo volentieri il significato di istanza: “In base al tipo di licenza il software libero può essere eseguito da più persone su server differenti. Significa che chiunque può tirare su un server e far girare questo software su qualsiasi indirizzo.“

      Come dicevamo PeerTube è un’alternativa decentralizzata e federata a YouTube. Utilizza inoltre la tecnologia P2P per ridurre il carico sui singoli server. Non spaventatevi per le parole complesse, come al solito vi spiegheremo tutto cercando di essere semplici e chiari.

      Decentralizzato e federato significa che chiunque può tirare su un server su qualunque dominio e far girare questo software. Ogni istanza avrà come al solito le sue funzionalità e le sue regole. In sostanza: su PeerTube.uno ci saranno determinate regole, su video.linux.it altre, su midi-les-animes.moe altre ancora. Tutti questi siti sono però interoperabili tra di loro: per iscrivervi a un canale o per commentare su uno di questi siti vi basterà un qualunque account del Fediverso, come ad esempio un account Mastodon.
      Video: cos’è PeerTube?

      https://peertube.uno/w/qDFZHUUHViLSPs59GQX36U?start=0s

      Utilizzare la tecnologia peer-to-peer, invece, vuol dire permettere agli utenti collegati alla piattaforma di inviare pezzi di video ad altri utenti utilizzando la propria banda. Proprio come funzionano i più famosi programmi di file sharing.

      Oltre a questo fa parte del Fediverso, è dunque compatibile con altri servizi come Mastodon, PixelFed, Funkwhale e tutti gli altri.

      PeerTube 3.0 e lo streaming

      Nella versione 3.0 di PeerTube, rilasciata agli inizi del 2021 2, è stato finalmente rilasciato anche lo streaming live. È stata una release molto importante perché lo streaming può aiutare PeerTube a tenere il passo con i colossi del web, come ad esempio Twich o lo stesso YouTube.

      Se siete curiosi di provarlo, una delle istanze già aggiornate alle versione 3.0 con attivo già lo streaming è questa qui.

      Su PeerTube ad oggi non si possono (per fortuna) inserire annunci pubblicitari prima o durante i video, c’è però la possibilità di inserire sul proprio canale e all’interno di ogni video, il tastino “supporta l’autore” dove saranno presenti tutti i metodi per supportare l’autore ad esempio con donazioni oppure acquistando dal suo negozio.
      Cerca i video con Sepia Search

      Esiste anche un motore di ricerca chiamato Sepia Search che permette di ricercare video all’interno di tutte le istanze di PeerTube. Lo potete utilizzare andando su sepiasearch.org. In alternativa potete provare ad utilizzare anche SimpleerTube, un progetto open source 3 che permette di cercare all’interno di tutte le istanze PeerTube e che permette anche di vedere qualunque video senza mai abilitare JavaScript. Sepia Search è decentralizzato e chiunque può crearne un’istanza. Questa ad esempio è quella italiana dei Devol.

      Ultima nota: grazie all’applicazione NewPipe, che già abbiamo conosciuto per poter vedere YouTube privatamente, è possibile cercare e guardare video di PeerTube su Android attraverso proprio il motore di ricerca SepiaSearch!
      Video: come cercare su PeerTube con NewPipe

      https://peertube.uno/w/9dTsafkZRZ8TswAX64Hxf4?start=0s

      Insomma a noi piace molto, è un’idea affascinante e funziona per ora davvero molto bene. L’unico difetto è che non si trovano molti video ma ovviamente questo non è colpa della piattaforma in sé ma del suo utilizzo. Più siamo, più carichiamo e più verrà utilizzato e più potrà essere considerata una vera alternativa a YouTube. A noi ogni tanto è capitato di chiedere a qualche influencer più o meno famoso di YouTube di portare i suoi video anche su PeerTube. Per ora non abbiamo mai ricevuto risposta, ma prima o poi qualcuno di curioso e interessato a questa nuova tecnologia siamo sicuri di incontrarlo!
      PeerTube su smartphone

      È anche possibile utilizzare PeerTube su smartphone. Lo si può fare usando direttamente i siti delle varie istanze tramite browser ad esempio. In alternativa esistono anche le applicazioni per Android. Potete provare ad esempio l’ottima TubeLab disponibile sia su F-Droid che su Google Play, creata dagli stessi autori di Fedilab.

      Esiste anche Thorium, anche questa disponibile sia su F-Droid che su Google Play (in beta).
      Peerchat

      Aggiungiamo infine che da qualche tempo esiste anche una chat open source 4 per i video di PeerTube. Si chiama Peerchat e potete cliccare qui per provarne un’istanza.

      https://www.lealternative.net/2021/05/26/peertube

  • GM’s Cruise to begin testing unmanned self-driving vehicles this year
    https://www.cnbc.com/2020/10/15/gm-cruise-to-begin-testing-unmanned-autonomous-vehicles-this-year.html?campaig

    Key Points Cruise, a majority-owned subsidiary of GM, plans to begin testing unmanned autonomous vehicles by the end of this year in San Francisco. The company received a permit from the California Department of Motor Vehicles to remove the human backup drivers from its self-driving cars. Other companies to previously receive such a permit include Alphabet’s Waymo, Autox Technologies, Nuro and Amazon’s Zoox. Cruise, a majority-owned subsidiary of General Motors, plans to begin testing (...)

    #GeneralMotors-GM #Google #Waymo #Amazon #algorithme #voiture #technologisme

  • Amazon’s New Panel Program Is An Anticompetitive Nightmare
    https://gizmodo.com/amazon-isnt-even-hiding-its-intentions-anymore-1845442072

    After spending years promising Congress that the data it collected from third-party sellers wasn’t used to beef up its private-label products, today Amazon decided to roll out a product achieve a similar end from a different angle. The Amazon Shopper Panel, as it’s called, promises to pay Amazon customers that offer intel to the ecommerce giant about where they shop when they’re not shopping on Amazon dot com. While Amazon still doesn’t collect non-public seller data, this new program is (...)

    #WholeFoods #Amazon #domination #données #marketing #consommation

  • How Amazon prevents unions by surveilling employee activism
    https://www.cnbc.com/2020/10/24/how-amazon-prevents-unions-by-surveilling-employee-activism.html

    Key Points Amazon has managed to keep unions out of its ranks since the company’s founding in 1994. A recent string of events appears to show the extent of Amazon’s efforts to avoid unions and track workplace unrest. One Amazon warehouse employee is trying to organize his coworkers via an online platform out of a concern for privacy and anonymity. Amazon warehouse workers have a long history of agitating for change. But the coronavirus crisis has generated new momentum for employees to speak (...)

    #Amazon #anonymat #GigEconomy #surveillance #syndicat #travail

  • Shoshana Zuboff : « Nous avons besoin de nouveaux droits pour sortir du capitalisme de surveillance »
    https://aoc.media/entretien/2020/10/23/shoshana-zuboff-nous-avons-besoin-de-nouveaux-droits-pour-sortir-du-capitalis

    Sociologue et professeure émérite à la Harvard Business School, Shoshana Zuboff s’est intéressée à l’économie des big data. Alors que son dernier livre paraît en français, elle expose ici les rouages du « capitalisme de surveillance », dernier stade du capitalisme à l’ère numérique, marqué par la transformation de nos données personnelles en produits marchands. Un phénomène inquiétant qui devrait nous conduire à définir au plus vite un droit qui garantisse à chacun la souveraineté sur son expérience personnelle.

    Shoshana Zuboff enseigne à la Harvard Business School depuis 1981. Elle a publié en 1988 une analyse des transformations du travail dans In the Age of the Smart Machine : The Future of Work and Power. En 2019, elle fait paraître un livre déjà traduit en une vingtaine de langues, qui a d’ores et déjà un impact considérable sur les analyses de l’économie des big data et des plateformes, et qui vient de paraître en français aux éditions Zulma sous le titre L’âge du capitalisme de surveillance. Le combat pour un avenir humain face aux nouvelles frontières du pouvoir. Elle présente ici quelques points fondamentaux de l’appareil théorique proposé par son ouvrage, en même temps qu’elle discute des revendications politiques sur lesquelles il débouche. YC.

    Comment inscrivez-vous l’économie actuelle des big data et de la surveillance dans les développements du capitalisme ?Retour ligne automatique
    Il y a un modèle de longue durée que suit le capitalisme et qu’a décrit Karl Polanyi dans La Grande Transformation dans une analyse restée célèbre. Ce modèle est en fait très complexe. Il implique que le capitalisme évolue et se développe en prenant des objets qui existent en dehors de la dynamique du marché, et en les insérant dans cette dynamique du marché, en les transformant en objets qui peuvent être vendus et achetés. C’est ce que Polanyi appelait des marchandises fictionnelles. Le capitalisme industriel a fait cela en visant la nature, une nature qui vivait innocemment sa propre vie. Les prairies, les rivières et les forêts se sont trouvées intégrées à la dynamique du marché et transformées en sources de matières premières, en sources d’énergie, en biens fonciers et immobiliers, en choses qui pouvaient être vendues et achetées. Au cours de cette marchandisation, nous perdons la trace de la nature comme nature, et nous ne pouvons plus la percevoir que sous sa forme marchande. En parlant de « marchandises fictionnelles », Polanyi attirait l’attention sur le fait que la nature n’est pas en elle-même une marchandise, qu’elle n’est pas née marchandise : elle est devenue marchandise à cause du capitalisme.Retour ligne automatique
    Avançons maintenant, très rapidement, vers le XXIe siècle, le siècle du numérique. Nous sommes dans la Silicon Valley, parmi les start-up, en l’an 2000 ou 2001. Il s’y produit ce qu’on appelle « l’effondrement de la bulle Internet » : le marché se rend compte que toutes ces petites start-up ont été surévaluées. Les investisseurs se retirent et beaucoup de start-up font faillite. Cela s’explique en partie par le fait qu’elles n’ont pas trouvé de moyen de monétiser leurs activités. Elles sont sur Internet, elles ont des clients et elles offrent des produits et des services, mais elles ne gagnent pas d’argent : elles n’ont pas trouvé leur marchandise fictionnelle. Pendant un moment, ça a été la panique dans la Silicon Valley. Quelle sera la « marchandise fictionnelle » de la nouvelle économie, qui pourra être vendue et achetée, qui produira ex nihilo des revenus et du profit ? Personne, personne ne savait. Personne ne comprenait. Personne n’avait la réponse.

    C’est là le tournant de la nouvelle forme de capitalisme que vous appelez le « capitalisme de surveillance » ?Retour ligne automatique
    Exactement, et voilà comment s’est opéré ce tournant. La réponse – et c’est Larry Page qui l’a formulée en 2001, je crois, pour Google – c’était ce qu’on a appelé « les données personnelles ». Mais plus précisément, c’était l’expérience humaine personnelle. À un moment donné, on a compris que l’expérience humaine personnelle était le nouveau bois vierge, la nouvelle forêt, la nouvelle prairie inexploitées – pouvant être monétisée et transformée en marchandise fictionnelle. Une nouvelle source de matière première qui pouvait être revendiquée unilatéralement et qui pouvait être introduite dans la dynamique du marché. Donc, à la place de la nature, c’était la nature humaine : notre expérience personnelle. Et par là-même, ce qui s’est passé, c’est qu’on a considéré l’expérience humaine personnelle comme une matière première disponible, traduite en données comportementales par les processus informatiques de ces entreprises.Retour ligne automatique
    L’important est de comprendre que ces données comportementales étaient alors implicitement définies comme confidentielles. Elles étaient à nous sans même qu’on pense qu’elles pouvaient être appropriées par autrui. Eh bien, elles se sont trouvées transférées, déplacées dans ce que je considère comme une nouvelle « chaîne d’approvisionnement ». Chaque interface avec des entreprises comme Google, chaque interface activée par Internet s’est fait intégrer dans une chaîne d’approvisionnement. Et maintenant, on a des réseaux de chaînes d’approvisionnement complexes, qui commencent avec la recherche et la navigation en ligne, mais qui s’étendent désormais à toute activité en ligne.Retour ligne automatique
    Les données comportementales prétendument confidentielles, qui circulent dans les chaînes d’approvisionnement, où vont-elles ? Eh bien, comme toutes les matières premières, elles vont dans une usine. Mais c’est une usine de l’ère numérique, nommée « intelligence artificielle », « apprentissage machine » ou « apprentissage automatique ». Et ce qui se passe dans cette nouvelle forme d’usine, c’est la même chose que ce qui se passe dans toutes les usines : on fabrique des produits. Sauf que dans le cas présent, ce sont des produits informatiques.

    Quelle est la spécificité de ces produits mis en circulation par le capitalisme de surveillance ? Qu’est-ce donc qui s’y vend ?Retour ligne automatique
    Pendant des années, quand j’essayais de comprendre les fondements du capitalisme de surveillance, ses mécanismes fondamentaux, je regardais toute la journée des vidéos de gens comme Eric Schmidt ou Larry Page – les dirigeants de Google – en train de donner une conférence, de discuter avec des développeurs, de prononcer des discours ou de parler de leurs résultats financiers. Et cela m’a fasciné d’entendre si souvent Eric Schmidt répéter : « Vous savez, nous ne vendrons jamais vos informations personnelles ». Je m’asseyais à mon bureau et je pensais : pourquoi ne le fait-on pas arrêter, ou dénoncer, pour avoir tout simplement menti aux gens ? Je veux dire : comment peut-il affirmer « nous ne vendrons jamais vos informations personnelles », alors que c’est précisément ce qu’ils font ?Retour ligne automatique
    Mais peu à peu, je me suis plutôt efforcée de répondre à la question suivante, qui est un peu différente : comment se fait-il que ce que répétait Eric Schmidt est finalement vrai ? J’ai décidé de supposer qu’il n’a pas le culot de mentir à tout le monde encore et encore. Et c’est ainsi que j’ai pu comprendre le surplus comportemental. C’est cela que monétise le capitalisme de surveillance. Car il s’avère que ce qui se trouve dans ces chaînes d’approvisionnement ne se limite pas aux « informations personnelles », que je donne sciemment à Google, Facebook, Amazon, Microsoft, Twitter ou autre. Ces informations personnelles que je donne sciemment en échange de services gratuits ne représentent qu’une infime partie des informations qu’ils ont sur moi. Leur modèle repose sur le fait que, bien au-delà de ces seules informations personnelles, ils passent en revue chacune des empreintes que je laisse dans le monde numérique, chaque trace que je laisse de mon activité sur Internet, où que ce soit. Ils extraient toutes ces traces et les analysent pour leurs signaux prédictifs.Retour ligne automatique
    L’important est qu’ils ont découvert très tôt – et on peut le voir dans leurs demandes de brevet – qu’ils pouvaient rechercher des informations personnelles sur l’ensemble de l’Internet, où que l’on soit. Et ils pouvaient rassembler toutes ces informations, et, à partir de ces données, les scientifiques disent être capables d’induire ou de déduire des informations vous concernant et que vous n’aviez jamais eu l’intention ni la conscience de divulguer : votre orientation politique, votre personnalité, votre orientation sexuelle, etc.

    C’est tout ceci qui constitue « le surplus comportemental » qui est la nouvelle matière première exploitée par le capitalisme numérique ?Retour ligne automatique
    Oui, et un an plus tard, lorsque Facebook est apparu, la collecte d’informations ne s’est pas cantonnée à ce que vous dites dans un post. Elle s’est rapidement étendue au fait que vous y utilisez des points d’exclamation, ou des puces. Ce n’est pas seulement les photos de votre visage qui vous taguent, c’est l’analyse des muscles de votre visage pour déceler les micro-expressions, parce que celles-ci trahissent vos émotions et que vos émotions prédisent fortement votre comportement. Et puis c’est la saturation des couleurs des photos, pas seulement le contenu des photos. Toutes ces données, ce sont des surplus comportementaux, qui donnent des informations. En tant qu’utilisateurs, nous ne pouvons pas les identifier, et nous n’avons aucune idée de la manière dont ils sont extraits.Retour ligne automatique
    Je résume : ce qui entre dans les tuyaux du capitalisme de surveillance, ce qui arrive dans ses nouvelles usines, c’est en partie des informations que nous avons sciemment données (les « données personnelles »), mais ce sont surtout ces énormes flux de surplus comportementaux qu’ils nous soustraient. Cela a commencé avec nos traces laissées en ligne, mais maintenant, cela s’étend à tous nos comportements, à tous nos déplacements, c’est le fondement de la révolution de la mobilité. En effet, si le smartphone a été inventé, c’est parce que le smartphone est devenu la mule du surplus comportemental. Chaque application que l’on installe sur son téléphone transmet le surplus comportemental – en même temps que les informations que vous avez données à l’application – dans ces « agrégateurs », dans leurs chaînes d’approvisionnement : la localisation du microphone, la caméra, les contacts, tout cela.

    Vous distinguez clairement le cas restreint des « données personnelles » des masses bien plus larges de ce que vous appelez « surplus comportemental ». Je me demande si une distinction similaire pourrait se faire entre le cas restreint de ce qu’on appelle habituellement « l’attention » et ces masses bien plus importantes que vous appelez « expérience humaine personnelle ». Cela remettrait dans une perspective très différente, et très suggestive, ce qu’on appelle « l’économie de l’attention ».Retour ligne automatique
    Oui, je pense en fait que le langage de « l’économie de l’attention » a empêché le grand public de comprendre ces phénomènes, et que c’est un concept malavisé. Pour être honnête, lorsque j’écrivais ma thèse de doctorat à Harvard en psychologie sociale dans la deuxième moitié des années 1970, on faisait notre travail de recherche et puis, dans mon département, il fallait rédiger deux études d’envergure dans ce que vous aviez choisi comme domaines de spécialité – deux articles dans les domaines de spécialité. Et j’ai choisi l’histoire du travail comme l’un de mes domaines de spécialité. J’ai écrit mon mémoire sur ce que j’ai appelé L’interaction sociale et l’histoire du travail, avec pour sous-titre L’organisation sociale de l’attention. Je commençais par parler des éthologues qui étudiaient le comportement du regard, le comportement du regard des primates en petits groupes. J’ai réinvesti ces études dans mon travail sur l’invention de l’organisation de l’usine et le contrôle de l’attention.Retour ligne automatique
    Et j’ai toujours tenu à définir l’économie de l’attention comme ce que nous faisons maintenant, dans cet entretien par Zoom : c’est une affaire de regard, souvent à plusieurs. Par exemple, nous regardons l’écran, notre attention se concentre sur l’écran – notre attention visuelle. C’est bien entendu un phénomène réel, à l’évidence – et ce n’est pas une bonne chose que nous regardions des écrans toute la journée… Mais encore faut-il mettre cela en parallèle avec une logique économique. Et c’est là que l’on fait erreur. Le fait que notre attention soit sollicitée par l’écran est un effet, non une cause. Et c’est là que l’idée d’économie de l’attention s’effondre. Le fait que notre attention soit hypnotisée, les phénomènes dit d’addiction, tous ces phénomènes sont les effets d’une cause, tout comme la désinformation. Notre vulnérabilité à la désinformation est un effet d’une cause.Retour ligne automatique
    Or la cause de ces effets est la logique économique que j’appelle le capitalisme de surveillance, avec ses lois d’airain et ses impératifs économiques. Et l’effet, c’est que le surplus comportemental est maximisé par une plus grande mobilisation de l’attention. Ainsi, le surplus comportemental – la maximisation de l’extraction du surplus comportemental – est un impératif économique. Les économies d’échelle sont un impératif économique.Retour ligne automatique
    La mobilisation de l’attention est seulement un moyen d’atteindre cet objectif. Ici aussi, en réfléchissant au surplus comportemental plutôt qu’à l’économie de l’attention, on s’aperçoit que d’énormes volumes de surplus comportementaux sont extraits à notre insu, sans que nous en ayons conscience et, surtout, sans que nous y prêtions attention. Et c’est pourquoi j’appelle cela « capitalisme de surveillance » : c’est parce que cela doit se produire d’une manière qui nous est cachée pour être efficace. Si nous le savions, nous y résisterions.

    Vous venez de mentionner les « économies d’échelle » et, dans le livre, vous passez de ce concept assez familier aux « économies de gamme » (economies of scope) et aux « économies d’actions ». De quoi s’agit-il dans ces deux derniers cas ?Retour ligne automatique
    Le principe est que la dynamique du capitalisme de surveillance est orientée vers la collecte de la totalité des données, parce que la totalité des données mène à une certitude parfaite. On a vu que le capitalisme de surveillance avait mis en place des usines de calcul, traitant le surplus comportemental, pour en tirer quoi ? Des produits de prédiction (predictive products). Ces produits de prédiction sont vendus sur des marchés à terme comportementaux (behavioral futures markets). Je les ai aussi appelés « marchés à terme humains » (human futures markets) parce que ce sont des marchés qui négocient des contrats à terme humains, tout comme nous avons des marchés pour négocier des contrats à terme sur la poitrine de porc ou sur le pétrole ou sur le blé. Alors, qu’est-ce qui se vend sur ces marchés à terme humains ? Eh bien, en gros, on vend de la certitude. C’est à cela que les programmes de prédiction aspirent : des résultats fiables pour vendre de la certitude. Quelles sont donc les dynamiques concurrentielles si vous vendez de la certitude, si vous concurrencez l’incertitude ?Retour ligne automatique
    Tout d’abord, vous avez besoin de beaucoup de données, parce que l’I.A. s’améliore avec l’échelle. Plus les algorithmes ont de données, meilleurs ils sont. Ensuite, il faut de l’envergure, toute une large gamme de données diverses entre elles, parce qu’il faut du volume mais aussi de la variété. Ces deux aspects sont en fin de compte assez faciles à comprendre. C’est effrayant de comprendre ce qu’est vraiment la variété et ce qu’est le volume de tout cela, parce que c’est tellement vaste. Mais on voit quelles sont les économies d’échelles (en extension) et de gamme (en diversité).Retour ligne automatique
    Les économies d’action nous font sortir de la métaphore du web et des écrans, pour nous faire entrer dans le monde, à savoir nos maisons, nos voitures, nos villages, nos villes, nos parcs, nos restaurants, nos cafés, etc. Il est de plus en plus difficile d’y échapper à la surveillance.Retour ligne automatique
    La concurrence pour la certitude devient un domaine toujours plus intrusif. Elle apprend à influencer notre comportement, non seulement à observer mais à intervenir activement dans le cours de nos vies ordinaires et à les régler en s’y insinuant de diverses manières – indices subliminaux, nudges, dynamiques de comparaison sociale artificielles, microciblages psychologiques, gamification, récompenses et punitions en temps réel. Tout cela, ce sont des techniques, des mécanismes utilisés sur le web et en dehors du web, dans le monde physique, pour influencer notre comportement, pour pousser notre comportement dans une certaine direction. Cela maximise la certitude, cela maximise les résultats attendus des prédictions et devient donc plus lucratif dans la compétition pour la certitude. Il s’agit donc d’un tout nouveau domaine, qui relève d’économies d’actions.

    On pourrait vous objecter que ces dispositifs d’influence ne datent pas des années 2000, mais remontent à bien plus loin.Retour ligne automatique
    Les gens me disent en effet souvent : « Nous avons de la publicité persuasive depuis le milieu du XIXe siècle. Il n’y a rien de nouveau là-dedans ». Ce genre de choses me rend folle, parce que c’est la rengaine « plus ça change, plus c’est la même chose ». Mais non, ce n’est pas « la même chose » ! Il faut être attentif aux circonstances matérielles toujours changeantes dans lesquelles la vie humaine se déploie. Et ces circonstances matérielles produisent un changement qualitatif, et pas seulement quantitatif, dans les conditions d’existence. Il est très dangereux de dire « Oh, ce n’est que de la persuasion ». Nous disposons maintenant d’une infrastructure numérique ubiquitaire qui imprègne nos vies en ligne et nos vies dans le monde réel. Et cette infrastructure omniprésente peut être mobilisée pour influencer notre comportement, nos attitudes, nos pensées, nos sentiments. Et cela est absolument sans précédent.Retour ligne automatique
    C’est pourquoi je parle de la naissance d’un pouvoir instrumentarien, en essayant d’expliquer pourquoi nous ne le comprenons pas et combien il est essentiel pour nous de le comprendre. Parce que c’est une nouvelle forme de pouvoir et qu’il s’inscrit dans nos sociétés, dans nos vies et dans notre politique. En effet, ces économies d’action, la capacité à l’échelle d’utiliser ces mécanismes – indices subliminaux, dynamiques de comparaison artificielles, microciblages psychologiques, etc. –, d’utiliser ces mécanismes et de les réorienter à des fins politiques, c’est précisément ce que nous avons vu avec Cambridge Analytica. Cela a fait peur à tout le monde. C’est ce que nous avons vu se produire – nous le savons à présent – lors de la campagne de Trump en 2016, et cela a peut-être fait la différence lors de l’élection de Trump en 2016. C’est cela, les mécanismes et les méthodes inventés par le capitalisme de surveillance et la compétition pour la certitude, réquisitionnés par des agents politiques, axés sur des objectifs politiques, qui pourraient bien être responsables de la présidence de Trump.

    Outre les usages politiques des technologies de surveillance, j’aimerais revenir brièvement sur la nature du capitalisme dont il est question ici. Quel est son lien avec les développements récents de la finance, et avec ce que des analystes comme Randy Martin ont appelé « la financiarisation de la vie quotidienne ».Retour ligne automatique
    S’il n’y avait pas eu de financiarisation, je ne suis pas sûre que le capitalisme de surveillance aurait pu voir le jour. La financiarisation a grandement participé à insinuer dans la mentalité humaine l’idée selon laquelle le capitalisme tournerait moins autour de la vente de biens et de services que sur des activités complètement dérivées – sur des sortes de produits dérivés, des valeurs plus abstraites, dérivées de vrais produits et services. En effet, c’est à ce moment-là que les entreprises ont commencé à gagner de l’argent non plus sur leurs produits, mais sur le financement de leurs produits. Les entreprises ont commencé à gagner de l’argent non plus grâce à leurs services, mais grâce à leurs investissements de portefeuille dans des produits financiers – ce qu’elles pouvaient se permettre grâce au capital généré par leurs services. Voilà comment la financiarisation nous a appris à penser la capitalisation comme étant intrinsèquement parasitaire et dérivée.Retour ligne automatique
    Le capitalisme de surveillance va plus loin dans cette voie. Toute la logique d’accumulation – la richesse s’accumulant effectivement dans le capitalisme de surveillance – est entièrement dérivée, entièrement parasitaire. Cela commence par un surplus comportemental arraché à notre expérience. Notre expérience, en tant que telle, n’a aucun intérêt pour le capitalisme de surveillance. Guérir ma maladie, cela n’a aucun intérêt. Les capitalistes de surveillance veulent juste savoir ce que je cherche sur le web au jour le jour. M’aider à obtenir un prêt hypothécaire équitable, cela n’a aucun intérêt. Ils veulent seulement savoir le travail que j’ai fait pour essayer d’obtenir un prêt hypothécaire. Qu’est-ce que j’ai cherché ? Et comment cela se combine-t-il à mes données démographiques, à mon crédit et à mes achats ? Ils font tout cela en créant des profils sur moi. Mais personne ne revient en arrière pour dire : « Hé, laissez-moi vraiment vous aider à obtenir un prêt hypothécaire honnête pour vous et votre famille. » Cela n’a absolument aucun intérêt pour eux. C’est pourquoi je parle de surplus comportementaux « arrachés » : ce qui reste derrière, c’est la carcasse de nos vies présentes. C’est comme prendre l’ivoire d’un éléphant. Ce qui reste, c’est moi et ma vie avec tous mes problèmes et mes difficultés.Retour ligne automatique
    Quand Henry Ford a inventé le modèle T, il essayait en fait de résoudre des problèmes de la vie réelle de vraies personnes (des gens qui voulaient une voiture au prix qu’ils étaient en mesure de payer – des agriculteurs et des commerçants). Certes, Henry Ford était une personne horrible : il était antisémite et misogyne, et il était détestable à bien des égards. Mais le capitalisme industriel fondé sur la production de masse s’est étendu dans le monde entier parce qu’il résout les problèmes réels de gens réels. C’est ce dont Schumpeter a fait l’éloge.Retour ligne automatique
    À présent, le secteur de la Tech reprend une expression de Schumpeter, celle de « destruction créative », et s’en sert comme insigne d’honneur pour son activité parasitaire. Alors qu’en fait Schumpeter ne parlait pas seulement de « destruction créative ». Schumpeter parlait de mutations économiques qui, selon sa propre théorie, profitent à tout le monde, donc augmentent la classe moyenne, augmentent la prospérité des gens ordinaires : c’est ce qui définit la mutation économique dans son esprit. Or ce n’est pas du tout ce qu’a fait le capitalisme de surveillance – dont le modèle de profit est parasitaire en ne s’intéressant qu’aux produits dérivés de nos expériences personnelles.

    Que dites-vous aux défenseurs de Google qui pourraient dire : « OK, Google extrait mon surplus comportemental pour profiter de ses produits dérivés, mais il me rend aussi un service réel : lorsque je fais une recherche, je peux trouver quelque chose facilement. Henry Ford a produit des voitures et Google produit une capacité d’accès à des informations pertinentes sur l’énorme quantité de données sur Internet » ?Retour ligne automatique
    Henry Ford a produit des voitures – et maintenant nous avons le réchauffement climatique ! Autrement dit : nous avons des externalités. Cela aurait pu être différent, mais nous devons maintenant faire face à ces externalités. Tout ce que nous avons sera remis en question pour compenser ces externalités. Maintenant, pour être juste envers Ford, il n’avait aucune idée de tout cela, nous n’avions pas la science du climat, donc il ne l’a pas fait exprès.Retour ligne automatique
    Google nous permet de faire des recherches Internet et c’est formidable, mais cela s’accompagne aussi d’externalités. Cependant, contrairement à Henry Ford, nous savons maintenant identifier ces externalités. Nous connaissons les externalités provenant de concentrations de connaissances sans précédent, provoquant des concentrations de pouvoir sans précédent – générant un pouvoir que j’appelle « instrumentarien ». Nous connaissons les objectifs visant à remplacer la démocratie par une gouvernance informatique, par une gouvernance algorithmique. Nous avons déjà bien vu cela, dans de nombreux cas, et ce n’est qu’un début. Nous connaissons les objectifs de la modification des comportements. Nous voyons les effets de la désinformation, nous voyons les effets de l’addiction. Nous en voyons les effets chez nos enfants : diminution de l’identité, de la capacité de jugement moral indépendant. Nous sommes face à ce chaos. Dans mon pays, en ce moment, le chaos dans lequel nous nous trouvons à l’approche de cette élection très importante est dû à 100 % aux externalités du capitalisme de surveillance.Retour ligne automatique
    Ma réponse à cela est donc : faisons des recherches sur Internet, et utilisons les réseaux sociaux, faisons-le, faisons appel à la technologie numérique – mais faisons-le sans les externalités du capitalisme de surveillance. Utilisons la technologie numérique d’une manière qui réponde réellement à nos problèmes, qui subvienne aux besoins des gens et qui réponde aux véritables besoins sociaux. Pas cette activité parasitaire dans laquelle toutes ces prédictions qui sortent des usines de calcul sont centrées sur moi, mais pas pour moi. Elles sont vendues à un groupe restreint d’entreprises clientes qui parient sur mon comportement futur afin d’améliorer leurs revenus et leurs profits.Retour ligne automatique
    Vous avez donc ces marchés qui profitent de mes problèmes et qui parient sur mon avenir. Vous avez les entreprises de la Tech, les capitalistes de la surveillance qui profitent de ma vie sans y contribuer. Et vous avez les investisseurs qui bénéficient de la capitalisation boursière, la capitalisation boursière construite sur ces opérations parasitaires, fondamentalement illégitimes. Il y a donc un groupe restreint de personnes qui s’enrichissent, et le reste d’entre nous qui observe cette concentration croissante de connaissances, de richesses et de pouvoir, en se disant « Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Et nous, alors ? »

    Comment nous émanciper de ce pouvoir instrumentarien et extractiviste, qui profite de l’exploitation de nos expériences personnelles en générant des externalités funestes ? Autrement dit, quel agenda politique émane de votre analyse du capitalisme de surveillance ?Retour ligne automatique
    Il semble parfois n’y avoir aucun espoir, mais ce n’est pas le cas. La première chose à savoir, c’est que le capitalisme de surveillance n’a que vingt ans. La démocratie est plus ancienne. La raison pour laquelle le capitalisme de surveillance a connu un tel succès depuis vingt ans est qu’il n’y a pratiquement pas eu de loi pour lui faire obstacle. À la marge, un peu ici et là, dans quelques pays, le RGPD (règlement général sur la protection des données) a pu être un vague obstacle, comme certains ont pu le penser : mais c’est juste un début, et certainement pas une fin. Nous n’avons donc pas vraiment eu de loi pour faire obstacle au capitalisme de surveillance. Si nous avions vraiment pris des mesures en ce sens ces vingt dernières années et que nous étions toujours dans cette situation, je serais beaucoup plus pessimiste. Mais ce n’est pas le cas.Retour ligne automatique
    Mon point de vue est le suivant : qu’il s’agisse de l’antitrust ou du RGPD, nous n’avons pas encore le type de lois et de paradigmes de réglementation (de chartes, des droits et de structures institutionnelles) dont nous avons besoin pour rendre cet avenir numérique compatible avec la démocratie. Et cela veut dire que nous n’avons pas les outils, les outils juridiques dont nous avons besoin pour suspendre et interdire les mécanismes clés du capitalisme de surveillance. Il est donc essentiel de comprendre ces mécanismes, car, une fois qu’on les a compris, la perspective de les suspendre et de les interdire n’est pas aussi écrasante.Retour ligne automatique
    Par exemple, j’ai soutenu que les marchés qui font le commerce de l’avenir humain (markets that trade in human futures) devraient être illégaux. Les marchés qui font le commerce d’organes humains sont illégaux. Les marchés qui font le commerce d’êtres humains sont illégaux. Et ils sont illégaux parce que nous savons qu’ils entraînent indubitablement des conséquences néfastes, dangereuses et antidémocratiques. Ils entraînent indubitablement des préjudices qui sont intolérables pour une société démocratique. Et je soutiens que les marchés, le commerce de l’avenir humain, entraînent également des dommages qui sont intolérables pour la démocratie. Nous pouvons donc rendre ces marchés illégaux.Retour ligne automatique
    Et si nous le faisons, nous supprimons complètement les incitations financières. Nous éliminons de toute cette sphère ce que j’appelle le « dividende de la surveillance », ce dividende parasitaire. Et nous disons alors : « Donnez-nous la technologie numérique, mais donnez-nous la technologie numérique sous une forme qui nous respecte, qui respecte notre droit de revendiquer la souveraineté sur notre propre expérience personnelle ».Retour ligne automatique
    Du côté de la demande, donc, nous avons ces marchés à terme où il y a des incitations financières qui créent une demande pour les produits de prédiction. Du côté de la demande, il y a donc un moyen d’intervenir et de changer réellement la dynamique. Et si nous le faisions, cela ouvrirait instantanément le paysage concurrentiel à une véritable innovation. Pour tous les gens qui sont là – car il y en a littéralement des centaines dans ma boîte de réception chaque semaine qui ont des idées sur la façon dont nous devrions faire de la recherche et sur la façon dont nous devrions utiliser la technologie numérique pour résoudre toutes sortes de problèmes sans le capitalisme de surveillance –, nous pouvons facilement imaginer le numérique sans le capitalisme de surveillance. En revanche, nous ne pouvons pas imaginer le capitalisme de surveillance sans le numérique. La suspension de ces incitations financières ouvre donc la voie à une nouvelle ère d’innovation numérique. Tant mieux.

    Voilà pour ce qui concerne le côté de la demande. Comment peut-on agir du côté de l’offre ?Retour ligne automatique
    Le côté de l’offre, c’est celui où l’expérience humaine personnelle est considérée comme matière première gratuite, dont on cherche à extraire des surplus comportementaux. Cette activité que l’on appelle capitalisme de surveillance est conçue pour être secrète, pour nous maintenir dans l’ignorance. Si vous la décrivez à n’importe quel enfant de huit ans, il répondra : « Mais c’est du vol ! » Et il aura raison. Le système actuel est un permis de voler. Les capitalistes de surveillance ont eu le droit de voler, tout l’édifice est construit sur une base illégitime, à savoir nous prendre sans demander. Donc, du côté de l’offre, nous devons définir de nouveaux droits, que j’appelle des droits épistémiques.Retour ligne automatique
    Depuis que j’ai publié le livre, j’ai beaucoup écrit sur l’égalité épistémique, sur les droits épistémiques, et sur la justice épistémique. Les questions principales sont : Qui sait ? Qui décide ? Qui décide qui sait ? Qui décide qui décide ? Ce sont des questions de connaissances, d’autorité et de pouvoir.Retour ligne automatique
    Avant le pouvoir instrumentarien, on considérait comme un droit élémentaire le fait que je sois le seul à connaître mon expérience personnelle – et peut-être que je la partage avec un ami, ou avec ma famille, ou avec mon partenaire, mais c’est moi qui décidais. Je savais et je décidais. Et il n’y avait pas vraiment matière à contestation à ce sujet, car la vie humaine était ainsi faite. Les humains ont une vie limitée dans le temps : on mourait, parfois nos vies étaient traduites en histoire ou en mythe, et puis plus tard il restait des photos et des lettres… Le fait de savoir quand décider qui sait ou ne sait pas ne devait pas être codifié en un droit juridique formel.Retour ligne automatique
    Mais maintenant, c’est le cas. Les droits sont codifiés dans l’histoire, tout comme le droit à la liberté d’expression a été codifié dans l’histoire. Je veux dire que quiconque est né sans handicap particulier peut parler. Si vous êtes en bonne santé d’un point de vue physiologique, vous pouvez parler. Vous n’avez pas besoin d’un droit à la parole, pas plus que vous n’avez besoin d’un droit de vous lever et de vous asseoir (tant que vous êtes en bonne santé). Mais à un certain moment de l’histoire de l’humanité, à cause de la pression politique, de la nature changeante de la société et nos conditions d’existence, nous avons dû codifier un droit à la liberté d’expression. Et nous l’avons fait.Retour ligne automatique
    Maintenant, au XXIe siècle, nous devons définir un droit qui garantisse à chacun la souveraineté sur son expérience personnelle – à savoir : je connais et je décide qui connaît mon expérience personnelle. Si je veux que mon expérience personnelle soit traduite en données, et si je veux donner ces données à un groupe qui travaille sur une forme particulière de cancer, ou à un groupe qui cherche à trouver des solutions contre la pauvreté dans mon quartier ou dans ma communauté, ce sont des décisions que je prends.

    C’est là, pour vous, le défi principal de notre époque ?Retour ligne automatique
    Tout à fait. Du côté de l’offre, nous avons besoin d’un nouveau droit. Du côté de la demande, nous avons besoin de nouvelles lois et de nouveaux paradigmes de réglementation. Et ces mesures ne sont pas difficiles à mettre en place. Ne pas les mettre en place, ce serait comme si nous étions arrivés à la fin du XXe siècle et qu’il n’y avait pas de lois sur le travail des enfants ; ou bien qu’il n’y avait pas de droit d’adhérer à un syndicat ou de négocier collectivement ; pas de droit de grève ; pas d’institutions qui encadrent les institutions démocratiques, qui encadrent la sécurité des salariés, leurs salaires ; pas d’institutions qui encadrent la sécurité de nos aliments, de nos médicaments, de nos bâtiments, de notre environnement ; pas de filets de sécurité en matière de santé, de retraite et de vieillissement. Imaginez que l’on ait vécu au XXe siècle sans rien de tout cela. Le XXe siècle aurait été un siècle de ténèbres, de souffrance, d’oligarchie, de servitude.Retour ligne automatique
    C’est là où nous en sommes aujourd’hui. Nous nous dirigeons vers un avenir numérique sans les protections dont nous avons besoin. Et mon argument est que, Dieu merci, ce n’est pas la fin du XXIe siècle. C’est encore le début. Nombre de ces protections dont nous disposions au XXe siècle ne sont pas apparues avant la troisième et la quatrième décennie. Je suis donc convaincue à présent que cette décennie, la troisième décennie du XXIe siècle, doit être le moment où nous nous attelons à ce travail. Parce qu’une décennie de plus sans protection et sans trouver une nouvelle voie pour l’avenir deviendra très, très difficile – et, j’en ai bien peur, beaucoup plus violente que ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui.Retour ligne automatique
    Voici donc mon appel à agir pour les législateurs, pour les citoyens, pour tous ceux qui se soucient de l’avenir de la démocratie : nous devons élaborer un modèle d’avenir numérique qui soit conforme à nos aspirations en tant que démocraties libérales. Et nous n’avons pas encore fait ce travail.

    Shoshana Zuboff, L’Âge du capitalisme de surveillance, traduit de l’anglais par Bee Formentelli et Anne-Sylvie Homassel, éditions Zulma, 2020.

    Traduit de l’anglais par Clément Duclos.

    L’enregistrement audio de cet entretien en anglais est disponible en podcast sur le site de l’EUR ArTeC.

    Yves Citton

    Professeur de littérature et médias, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, co-directeur de la revue Multitudes

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  • Des limites de l’éthique numérique entre hommes blancs
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    Dans un article, le philosophe Jacob Metcalf (@undersequoiasoutl) et l’anthropologue Emanuel Moss (@MannyMoss), du Data & Society Research Institute, reviennent sur leur rapport « Ethics Owners : A New Model of Organizational Responsibility in Data-Driven Technology Companies » (.pdf) où ils ont cherché à comprendre les limites des actions des « responsables éthiques » dans les entreprises technologiques. L’essor des « ethics officers » Depuis quelques années, les métiers liés à la « (...)

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