• Clovis Razafimalala : « À #Madagascar, tous les défenseurs de l’#environnement sont menacés »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/07/25/clovis-razafimalala-a-madagascar-tous-les-defenseurs-de-l-environnement-sont

    Le défenseur de l’environnement Clovis Razafimalala a été libéré, lundi 24 juillet, après dix mois de détention préventive. Il a été condamné à cinq années de prison avec sursis par le tribunal ordinaire de Tamatave, où se déroulait son procès.

  • Forêts du Congo : des scientifiques dénoncent à leur tour le projet de l’Agence française de développement
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/07/24/forets-du-congo-des-scientifiques-denoncent-a-leur-tour-le-projet-de-l-agenc

    Deuxième revers pour l’Agence française de développement (#AFD, partenaire du Monde Afrique) : son projet de « gestion durable des forêts » a de nouveau été retoqué par la #Norvège, qui finance l’Initiative pour les #forêts d’#Afrique centrale (CAFI), lors d’une réunion organisée le 18 juillet à Kinshasa.

    Ce projet est dénoncé avec force par une coalition d’ONG internationales et plusieurs associations de la société civile congolaise. « Nous saluons cette décision, a déclaré Jules Caron de l’ONG britannique Global Witness. Ce projet menace la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Nous encourageons les efforts internationaux, dont ceux de CAFI, dans la lutte contre la #déforestation dans le bassin du Congo. Mais ces efforts ne doivent en aucun cas se baser sur un appui à l’#exploitation_industrielle des forêts qui, depuis cinquante ans en #RDC, n’a jamais généré les retombées économiques escomptées, ni contribué à une protection effective de l’environnement. Nous appelons le gouvernement français à retirer définitivement ce programme et à repenser sa politique d’appui à la gestion durable des forêts du bassin du Congo qui soit en droite ligne avec l’Accord de Paris et le Plan Climat récemment annoncé par le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. »

    #bois

  • Militants chassés de la forêt de Bialowieza Le Courrier - ATS - 21 juillet 2017
    https://www.lecourrier.ch/151249/militants_chasses_de_la_foret_de_bialowieza

    Bialowieza, à la frontière orientale de la Pologne, est l’un des derniers témoins de la forêt primaire. Des militants opposés à sa destruction ont été violemment réprimés.


    Des gardes forestiers ont expulsé violemment vendredi en Pologne des militants rassemblés dans la forêt protégée de Bialowieza, à la frontière avec la Biélorussie. Ils protestaient contre l’abattage des arbres.
    L’Unesco a demandé à la Pologne de cesser l’abattage dans cette forêt, qu’elle menace de placer dans le cas contraire sur la liste du patrimoine mondial en péril. La Commission européenne a de son côté saisi la Cour de justice de l’UE afin de suspendre immédiatement les opérations d’abattage dans cette zone protégée.

    « Les manifestations sont plus violemment réprimées qu’avant. Les gardes forestiers ont plus de main-d’oeuvre pour protéger leurs machines, ils mobilisent des gardes forestiers de toute la Pologne », a dit la fondation Wild Poland dans un communiqué.

    Bialowieza, à la frontière orientale de la Pologne, est l’un des derniers témoins de la forêt primaire qui, jadis, recouvrait une bonne partie de l’Europe. Son parc national abrite notamment des bisons d’Europe.

    #Pologne #Violence #Deforestation #loi_szyszko #bois #forêt #saccage #collusion #prédation #biens_communs #arbres #forêts_primaires
    https://seenthis.net/recherche?recherche=Bialowieza

  • Exploring interdependencies in global resource trade

    The volume of natural resources traded globally has increased over 60% since the turn of the century, reflecting and reinforcing new economic and geopolitical realities and bringing new environmental and social challenges – as well as opportunities. Now everyone can explore these fast-evolving dynamics through Chatham House’s comprehensive and accessible data and insights into resource trade.


    https://resourcetrade.earth
    #cartographie #visualisation #commerce #ressources_naturelles #matières_premières #monde #produits_agricoles #agriculture #pétrole #bois #pierres_précieuses #métaux

    cc @albertocampiphoto @reka

  • Trump’s New CDC Chief Championed Partnership with Coca-Cola to Solve Childhood Obesity
    https://theintercept.com/2017/07/08/trumps-new-cdc-chief-championed-partnership-with-coca-cola-to-solve-ch

    The new chief of the Centers for Disease Control and Prevention, which monitors significant public health concerns, including the impact of sugary beverages on obesity and heart disease, will be led by Brenda Fitzgerald, a Georgia physician whose signature childhood obesity project was underwritten by Coca-Cola.

    Coca-Cola was so fond of Fitzgerald’s approach to obesity issues that an opinion column authored by Fitzgerald is featured prominently on Coca-Cola’s website.

    Public health officials around the country have made obesity a top issue of concern. The United States has the distinction of having the highest rate of childhood obesity in the world, according to a recent report from the New England Journal of Medicine. And multiple reports have found that regular consumption of sugary beverages is a leading driver of obesity, which is linked to heart disease, diabetes, kidney diseases, cancers and hypertension.

    More exercise, of course, is a good thing, but the Georgia SHAPE program notably eschewed another well-known step toward healthier living: curbing sugary beverage consumption

    The CDC in particular has also been targeted by Coca-Cola, which has long disclosed attempts to lobby the agency to influence public health policy.

    Emails obtained by U.S. Right to Know revealed that executives from Coca-Cola and the International Life Sciences Institute — an organization founded with support from Coca-Cola — had pressured the agency to partner with the soda giant and allow it to weigh in on debates over sugary soft drinks. In one particular email chain with a CDC official, a former Coca-Cola executive discussed strategies for influencing the World Health Organization’s call for greater regulation of soft drinks. The former Coca-Cola executive called the WHO’s efforts a “threat to our business,” and invited the CDC official out for dinner to further discuss ways to sway decisions at the international body. Clyde Tuggle, the former Coca-Cola executive, was included in the email chain.

    #alimentation #conflits_intérêt #boissons_sucrées #obésité

  • L’Agence française de développement se défend de livrer les forêts du Congo aux grandes concessions
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/06/26/l-agence-francaise-de-developpement-se-defend-de-livrer-les-forets-du-congo-

    Pour protéger la #forêt, livrez-la aux industriels !

    Le projet incriminé par #Rainforest_Foundation et d’autres ONG comme #Global_Witness ou #Greenpeace est porté par l’Agence française de développement (#AFD, partenaire du Monde #Afrique). D’un montant de 18 millions de dollars (environ 16 millions d’euros), dont 6 millions de dollars financés par la France, il est censé contribuer à la gestion durable des forêts à laquelle s’est engagée la #RDC en adoptant une stratégie nationale de lutte contre la déforestation en 2012. Au total, à travers CAFI, Kinshasa devrait recevoir 200 millions de dollars d’ici à 2020 pour financer cette stratégie dont la réussite détermine l’avenir de 7 % des #forêts tropicales mondiales.
    « La feuille de route n’a jamais été d’octroyer de nouvelles concessions industrielles », un membre de l’Initiative pour les forêts d’#Afrique_centrale.

    La multiplication des grandes #concessions_forestières peut-elle être la pièce maîtresse d’une telle ambition ? C’est ce qui ressort de la proposition de l’AFD, qui met en avant la sous-exploitation de la forêt congolaise et les importantes « opportunités de développement économique » que cela permet d’envisager. Elle évalue ainsi un scénario qui conduirait à multiplier par trois les superficies accordées aux exploitants industriels – de 11 millions d’hectares aujourd’hui à 30 millions d’hectares – et à multiplier par quinze le volume de bois prélevé.
    Sous-exploitation

    Cette perspective n’a pas simplement fait s’étrangler les ONG environnementales, elle a aussi fait tousser les partenaires de CAFI. Lors de la réunion du comité technique organisée par visioconférence le 3 mai depuis Kinshasa, l’AFD a reçu 39 recommandations pour retravailler son projet. « La feuille de route n’a jamais été d’octroyer de nouvelles concessions industrielles. Tout le monde connaît la situation. L’essentiel de la coupe en RDC est illégal, le ministère n’a pas les moyens de contrôler les opérateurs sur le terrain et l’argent qui ressort de ces trafics alimente les rébellions dans le pays. L’amélioration de la gouvernance du secteur devrait être au centre d’un programme de gestion durable. Or il n’en est quasiment pas question », critique un membre de CAFI, en demandant aussi à comprendre comment la multiplication par trois des superficies exploitées ne conduira pas à un accroissement des émissions de #gaz_à_effet_de_serre.

    #forêt #exploitation_forestière #bois #conflits_d'intérêt

  • Une filiale de #LVMH est visée par une plainte pour vols
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250617/une-filiale-de-lvmh-est-visee-par-une-plainte-pour-vols

    Le petit train du #Jardin_d'Acclimatation © DR La société Le Jardin d’acclimatation, filiale de LVMH, est accusée par un forain d’avoir mis la main illégalement sur ses manèges, d’une valeur de 4,5 millions d’euros.

    #France #Arnault #Bois_de_Boulogne #Jamet #paris #Sacreste

  • La justice annule l’autorisation du plus grand projet de biomasse en France, à Gardanne
    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2017/06/08/la-justice-annule-l-autorisation-d-exploitation-de-la-plus-grande-centrale-b

    En phase de tests finaux, la tranche 4 de l’ancienne centrale à charbon de Gardanne, reconvertie à la #biomasse au prix d’un investissement de 256 millions d’euros, nécessitera, à l’horizon 2024, plus de 850 000 tonnes de #bois par an dont 445 000 tonnes de bois forestier local, le reste provenant des déchets verts et autres bois de recyclage. Les juges observent qu’une telle consommation estimée à 37 % de la #ressource_forestière disponible dans un rayon de 250 km méritait une analyse des incidences prévisibles sur l’#environnement ainsi qu’une information complète des populations concernées.

  • Les forêts et les terres agricoles plus que jamais des valeurs refuges
    https://www.farmlandgrab.org/post/view/27184-les-forets-et-les-terres-agricoles-plus-que-jamais-des-valeurs-r

    Dans un contexte de taux d’intérêt bas et d’incertitudes politiques, disposer d’actifs tangibles, comme la #forêt ou les #terres_agricoles, devient de plus en plus attractif pour les investisseurs privés. En dix ans, le prix des forêts a augmenté de 38,5 % en France, passant de 2960 à 4100 euros l’hectare en 2016. Depuis 1997, il a même plus que doublé. Rien que l’an dernier, il a encore affiché une croissance de 2,1%, permettant de dégager une meilleure rentabilité que celle des placements traditionnels (1,80%, en moyenne, pour l’assurance-vie en euros…).

    ...

    « Les propriétaires de ces biens préfèrent les garder comme valeurs refuges », explique Gilles Seigle. En outre, le bois a le vent en poupe, aussi bien dans la construction (+ 12 % de mises en chantier en 2016) que dans l’énergie. Le prix du bois de chauffage a augmenté de 3% l’an dernier, à 58 euros le stère (1 mètre cube).

    #finance #spéculation #bois
    et donc

  • portrait de l’artiste en travailleur | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983

    Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.

    C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.

    En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
    Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.

    Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v
      C’est pour ca que je ne peu pas me revendiqué prolétaire comme Tanx et que je préfère dire travailleuse pauvre puisque je bénéficie de nombreux privilèges de ma classe même si mes revenus sont très faibles.

    • D’un point de vue personnel, je me sens à l’autre bout du spectre social : je suis née prolo, j’ai grandi prolo et j’ai accédé à l’éducation et la « création » comme prolo.

      Du coup, en lisant le texte de Tanx, je me sens une fois de plus marginalisée et illégitime. Parce que c’est bien ça qui caractérise le prolo qui sort de son parcours de prolo : son #illégitimité (qui se traduit aussi, parfois, par un gros complexe de la #fumiste, aussi appelé syndrome de l’#impostrice — même si je poste beaucoup).

      Le prolo est héréditaire, son statut de classe est d’ailleurs son seul héritage, bien collant( y a pas un truc qui s’appelle le sticky floor ?). Et l’incapacité à rester à sa place est sanctionnée non seulement par les bourgeois (la figure du #parvenu) que par les autres prolos (celle de l’ingrat qui pète plus haut que son cul).

      D’un autre côté, ce texte me fait mieux comprendre mon perpétuel pas de côté, mon non-casisme.

      Effectivement, bien qu’adhérant à un syndicat de caste (donc d’artistes), je me rend compte que ma vision est souvent assez contraire à celle des autres. Je ne veux pas de statut particulier, mais bien le fait de retrouver un statut général : sécu générale, impôts comme les autres et protection sociale convergente avec le modèle salarial itou.

      Je me rend bien compte que dans ma #corporation, il n’y a précisément aucune homogénéité de #caste, entre ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir sortir assez de revenus du (im)pot commun, les dilettantes et ceux qui créent à « l’abri » du RSA.
      Pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes, mais effectivement, un profond désir de distinction, de n’être pas mélangés avec la plèbe, parce qu’on n’est pas à l’usine quand même !

      Comme sur les bancs de la fac, où les vrais prolos étaient plus rares que les poils sur le cul d’un hipster, ou même ensuite, dans le monde du travail, tu te rends compte que prolo est un état permanent et acquis comme une grosse tâche de naissance sur la gueule : pas le réseau, pas les moyens, pas la love money qui file le petit coup de pouce indispensable de ceux qui se sont fait tout seuls !
      Ce que ça peut me faire rire, le mythe des 3 gus dans un garage.
      Ils avaient déjà un garage, les cons !

      Du coup, je rejoins plutôt @mad_meg sur les privilèges de classe qui prédominent sur les revenus et le capital financier.

      En fait, pour conclure prématurément, avec le texte de Tanx, je me sens juste niée une fois de plus…#anomalie #reproduction_sociale

    • Je sais très bien faire la distinction entre la figure rhétorique du prolétaire — celui qui n’a que le revenu de SON travail — et le prolo, cette construction sociale du travailleur populaire qui n’est pas arrivé à entrer dans la vaste fumisterie qu’est la classe moyenne où l’on se donne les moyens de croire qu’on échappe à sa condition en mimant le mode de vie des bourgeois.

      De manière intellectuelle, on pourrait parler du lumpenprolétariat, mais concrètement, c’est le prolo, même si dans le prolo, il y en a une bonne mesure qui a cru à la France des proprios et qui s’est endettée à la toque pour pour son Sam Suffit tout poucave qui, sans qu’il le sache, ne vaut déjà même plus le prix de ses matériaux bruts.
      Ceci le renvoyant une fois de plus à son statut de prolo…

    • Rgngngngn. J’ai le sentiment que le truc est mal posé. J’ai tendance à penser que l’art n’est pas un secteur d’activité, qu’être artiste, c’est pas un métier. Je crois d’ailleurs que ce n’est pas à soi de décider si on est artiste ou pas. Si l’art est à part, c’est pas au-dessus de ceci ou en-dessous de cela, c’est une qualité transversale qui peut être contenue dans n’importe quel geste, parole ou production de la part de n’importe qui sans distinction social, racial, sexuel, historique ou géographique.
      Après il y a des métiers : peintre, graphiste, photographe, sculpteurice, architecte, auteurice...
      Après les conditions d’exercice : indépendant·e (ou freelance comme on dit) ou ouvrier·e pour le compte d’un·e autre professionnel·le (cabinet, agence), d’une industrie, d’une institution, d’un pouvoir politique (ne pas oublier que les « artistes » ont souvent servis et servent encore la cause du pouvoir). Il y a des ouvrier·es dessinateurices comme il y a des ouvrier·es agricoles ou ébénistes. On peut exercer avec un certain talent ou pas. Enfin, je dis ça mais je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Qu’est-ce que l’art, vaste question n’est-ce pas ?
      Perso j’ai jamais été à l’aise avec le mot « artiste » et j’ai longtemps résisté à me l’attribuer malgré le fait que c’est ainsi que les gens me voient que je le veuille ou non. Il faut croire que j’ai la tête de l’emploi. Par paresse j’ai finalement adopté ce terme parce que comme ça que l’Insee m’enregistre dans son catalogue et c’est obligatoire de figurer dans un catalogue. Et aussi parce que pour moi « artiste » ça ne veut pas dire grand chose, cette espèce de flou (artistique) m’arrangeait bien mais je me rend compte qu’il va falloir que je trouve autre chose :)
      Enfin, sur le niveau de vie, je sais pas si ça m’intéresse de savoir dans quelle autre case je dois me situer, prolo, travailleuse pauvre, classe moyenne plutôt basse, ça m’est complètement égal. Tout ce que je sais c’est qu’on mal barré.

    • Attention, Tanx, de ce que je comprends, parle spécifiquement de travail prolétaire, elle ne parle pas ici de statut dû à tel capital culturel (ou à son manque).

      Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. Et dit justement que même si on pense qu’on est supérieur (parce qu’on aurait tel capital cultu, ou tel prestige dû à une activité plus reconnue), bah non, on est tous dans une certaine même merde.

      Et que donc il y a matière à se reconnaitre comme faisant partie d’une même classe, à partir de ça (classe pour soi). Mais sans oublier que le préambule, elle l’introduit rapidement, est la mort de l’artiste, en tant qu’artiste séparé (donc l’acceptation de ne pas avoir de prestige particulier).

      http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm

    • Bien d’accord avec toi @odilon, « artiste » c’est une étiquette fourre-tout (comme « intermitent du spectacle »).
      Me revient à l’esprit cette phrase de Gérard Lauzier (en substance) « l’art est pour les jeunes bourgeois ce que le sport est pour les classes populaires, l’espoir d’arriver rapidement »
      Le parallèle est juste en ce sens que dans ces deux catégories quelques elu·es sont élevé·es au rang d’idoles inatteignables, ce statut (et les revenus astronomiques qui vont avec) participant pleinement au maintien du status-quo de la domination.

    • @rastapopoulos « Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. »
      Du coup je ne suis vraiment pas prolétaire puisque je n’ai pas que ma force de travail pour moi, je suis propriétaire de mes outils de production (c’est à dire papier, encre et plume) et j’ai eu une stagiaire la semaine dernière ce qui fait de moi une patronne. A mon avis le mot prolétaire est trop précis et c’est pas étonnant que peu d’artistes (même chez les très pauvres) ne se reconnaissant pas dans cette catégorie.

      Par rapport au mot artiste, c’est peut être mon coté bourgeois mais je ne me sent pas du tout être une artisane, même si j’ai une maîtrise technique du dessin ce que je fait n’est pas de l’artisanat. Et je ne dit pas ca en méprisant les artisans mais l’art c’est pas la même chose. J’ai un diplôme d’artisanat et l’artisanat ca m’avais juste rendu dépressive car la liberté de création est proche de zéro et le peu de créativité on y a accès de toute façon après des années de brimades hiérarchique et de tâches fastidieuses et répétitives. Dans l’artisanat si on a la chance de faire de la création c’est en général près de la retraite et à destination de très grands bourgeois qui ont les moyens de se payé non seulement un objet fait à la main, mais en plus sur mesure pour leur satisfaction de riche d’exception.

      Si il n’y a plus de statu d’artiste je ne voie pas comment je pourrais continuer mes grands dessins ni de quel droit je les montrerait et dans quel cadre ou dans quelles conditions.
      C’est d’ailleurs ce que pense paul emploi et la caf qui me presse de me chercher un « vrai travail » dans le nettoiement.

    • Bé oui, ça me parait « naturel » que dans le cadre capitaliste et bourgeois actuel, en restant dans cette manière de vivre, bah t’es obligée « d’être artiste », d’avoir ce statut, pour faire ce genre de choses. Ça n’est pas trop le sujet de départ, il me semble, vu que Tanx se place dans un cadre où elle critique ce mode de vie, et où elle ne cherche pas le status quo mais à changer les choses. La mort de l’artiste (selon la brochure qu’elle met en lien), ce n’est pas la mort de l’art ou de l’œuvre, c’est la mort de l’artiste en tant que séparation, d’après ce que je comprenais (je ne l’ai pas encore lu en entier, je le dis).

      Et non tu n’es pas vraiment propriétaire de moyen de production, il me semble, puisque pour produire, tu dois toi travailler, passer des heures de travail (en créant de la valeur donc). Tu ne payes pas des gens pour ça qui le font, et tu n’as pas de machine qui le fait tout seul.

      C’est vraiment dommage que Tanx ne soit plus là pour participer. :)

    • Merci @rastapopoulos j’ai peu de culture politique sur les questions marxistes d’où mes incompréhension et maladresses sur le sujets. Il faut que je me mette à ces lectures.

      Les artistes ne sont pas une categorie homogène d’un point de vue des classes. Il y a des artistes prolétaires et des artistes milliardaires. la plus part des gens sacralisent les artistes quant ils ont les revenus de Koons ou alors quant ils sont morts. A part ca l’artiste qui ne vie pas de son art est l’objet d’un parfait mepris y compris de la part de personnes prolétaires.

      Au XIX ème il y avait des artistes solidaires des prolétaires. Le plus célèbre etait Courbet. Je pense que la plus part des artistes du XIXÈME ont été oubliés et de préférence celleux qui etaient solidaires des prolétaires et qui se sont engagés.

      L’art des classes dominantes (masculine, blanche, hétéro, religieuse puis issue de la noblesse et ensuite de la bourgeoise) ne laisse pas de place aux artistes des autres classes, sexes et races. C’est même à mon avis la fonction principale de l’art de figer et hiérarchise ses catégories et donner ses « lettres de noblesse » a la classe dominante de son époque. C’est pour ça entre autre que les femmes n’y sont toujours pas les bienvenus, y compris avec les artistes engagés auprès des prolétaires.

      Tous les artistes ne sont pas « séparés », seuls ceux de la classe dominante (et donc deja séparés) le sont. Les artistes prolétaires ne sont pas séparés des prolétaires, mais leur art est souvent dévalorisé comme etait de l’art populaire, de l’art brut, de l’art amateur, de l’art feminin... Pour ces artistes la pas besoin de séparé l’œuvre de l’artiste, ce privilège est réservé aux artistes des classes dominantes.

      Un artiste « séparé » c’est un artiste de la classe dominante dont la production artistique sert a l’édification de cette classe.

      Pour le côté sacralisé de l’artiste, à mes yeux c’est en lien avec le culte des #grand_homme qui veux que l’histoire sacralise les gros trouduc. Les peteux qui se prennent pour le mâle alpha et se comportent comme tel sont toujours très appréciés et ont un boulevard devant eux. Il n’y a qu’à voire comme les médias bossent dur sur la postérité de Polansky.

      Vouloir que les artistes soient solidaires des classes proletaires me semble impossible, seul les artistes proletaires peuvent l’être et il me semble qu’illes le font deja.

    • Le peintre-graveur libertaire, Germain Delatousche (1898-1966), connut une période de purgatoire après sa mort, mais grâce à quelques ventes publiques et leurs répercussions sur Internet, il réapparut peu à peu dans l’espace public, donnant l’image d’un peintre du Vieux-Paris, d’un peintre également de la misère. Pauvre et handicapé, il occupait un atelier à la Butte-aux-Cailles et organisa, des années durant, avec l’aide de l’association qu’il avait fondée, « Les Compagnons », des expositions de groupes accueillies d’abord par des auberges, des cafés, puis par des galeries. Il a côtoyé les #écrivains_prolétariens et les milieux anarchistes aux journaux desquels il a fourni maintes illustrations, tandis que plus de cinquante livres furent ornés de ses #bois_gravés. Notre recueil présente environ 200 d’entre eux, reproduits à leur format original. Germain Delatousche fut principalement soutenu par un mécène amateur d’art, de musique et de poésie, Jean-Daniel Maublanc, par ailleurs industriel, éditeur et critique, qui lui a consacré en 1941 une belle monographie dont nous reprenons de larges extraits accompagnés de textes de ses amis Lucien Bourgeois, René Virard, Georges Turpin, Henry Poulaille, Treno – du Canard Enchaîné.

      http://www.pleinchant.fr/titres/TypeType/Delatousche.html

      Tanxxx est dans la suite de Frans Masereel, Lynd Ward, Myron Waldman, William Gropper, Milt Gross ...
      #linogravure
      Où est la ligne de séparation entre l’ouvrier et l’artiste dans une oeuvre de Robert Tatin, où du facteur cheval ?
      #Art_Brut

    • Ce que dit wiki sur l’artiste

      Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

      Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d’Alain Rey donne d’autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d’usage, comme « étudiant des arts libéraux à l’université ». Il a aussi été utilisé à la place d’artisan ou pour indiquer qu’un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

      ...

      Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste4. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

      Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

      En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n’y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l’architecture.

      Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l’Antiquité par des esclaves. L’esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex5 dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XIIe siècle va transformer leur travail qui d’abord itinérant va pouvoir s’exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

      Le peintre, le sculpteur, l’orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c’est parce qu’ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu’ils reproduisent l’acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d’Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d’Aquin, l’exécutant d’une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

      Au XIIe siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

      Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu’il appelle l’ armatura, il a placé l’architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l’égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l’ordre du plaisir et de l’agrément : la peinture, la sculpture et l’architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux6.

      ...

      Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l’histoire et n’ont pas de définitions universelles (de même que pour l’art, un « faux concept8 » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard9 et sont la conséquence d’un intérêt collectif propre à une culture10. De plus, la notion d’artiste – ou son absence – et l’imaginaire qui l’accompagne, est liée à l’idée de sujet et d’altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

      Certains usages traditionnels distinguent l’artiste de l’artisan11 en se fondant sur la condition d’auteur, ou d’interprète, du premier12. Soit un producteur de créations de l’esprit13 en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants14 anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

      J’appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l’agrément ou l’imposture de son artisanat. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 308.

      Depuis le XVIIIe siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l’humanité différents des sciences et du droit15, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l’anthropologue Lévi-Strauss16, la démarche de l’artiste relève à la fois de celle du bricoleur17 et du scientifique. (j’aime bien cette définition)

      Statut

      Dans l’Antiquité gréco-romaine ceux que l’on nomme aujourd’hui artistes « ont cherché à s’élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret18). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels19 », les caractérisait par leur mélancolie20. Plus tard, du XIIIe siècle au XVe siècle européen, le statut social de l’artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour21.

      Mais, au cours de la Renaissance italienne, l’image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l’influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l’apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti22 inscrivant le « pouvoir créateur de l’esprit humain23 » au cœur de la culture humaniste.
      Points de repères notables

      En 157124, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d’appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l’Accademia del Disegno par Giorgio Vasari25, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d’artistes et de leurs accès au rang d’hommes de science26.

      De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu’il apporte à l’œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l’importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l’artiste, désormais concurrente de l’œuvre elle-même27.

      Avec Vincent van Gogh, la représentation que l’on se fait de l’artiste se combine avec l’ancien mythe du poète maudit28, très vivant depuis le XIXe siècle, vers une figure de l’artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp29, tirant les conséquences de la mort d’une certaine conception de l’art30, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste31 ».
      Sociétés modernes

      La sociologue Nathalie Heinich32 propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d’appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d’excellence, représentation qu’eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu’à leur caractère ou leur aspect physique... »

      La France, par le code général des impôts33 et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l’artiste actuel. En date de 2012, en France, l’artiste est un indépendant34 soumis à un régime social et fiscal original.

      Dans mon entourage perso la plupart des artistes plasticiens que je connais sont des enseignants et ils formaient une espèce de caste. Je dis formaient parce que l’un d’eux (L.) a disparu, puis l’une d’elle (S.) ce qui fait que maintenant le groupe a éclaté (et il a encore plus éclaté quand j’ai révélé mon agression par un « pote » musicien puisqu’on m’a reproché d’avoir parlé). Je me souviens que L. aimaient organiser des expo dans des lieux inhabituels. J’avais participé à la première à l’époque où je bidouillais la photo. Par la suite, il m’a exclu en organisant des expos entre anciens des beaux-arts (je viens des arts graphiques) au grand étonnement des autres mais j’ai pas cherché à m’imposer je ne sais pas si c’était pas une petite vengeance parce que j’avais mis fin à notre relation. Bref.
      Politiquement c’est un groupe situé à gauche qui participait plus ou moins aux manifestations ouvrières. Ici les artistes les plus actifs dans les manifs sont des théâtreux et les absents sont les musiciens.

      Par ailleurs, je constate que les quelques artistes plasticiens que je connais qui vivent de leur art sont des personnes qui ont trouvé deux trois pistes de travail qu’ils déclinent à l’infini. Parfois ça reste créatif, mais parfois c’est un peu ronron.

    • J’ ai emprunté à la médiathèque un #roman_graphique de Giacomo Patri - Col blanc (White collar) publié une première fois en 1940. Né du krack boursier de 1929 et de la crise économique qui l’avait suivi.

      « Le roman en images, une forme inspirée à l’origine par les films muets, est un défi pour l’illustrateur. Comme les images sont en général susceptibles d’une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition close sur elle-même, mais aussi comme une sorte d’écriture hiéroglyphique. La page fonctionne comme un rideau que l’on lève, réservant chaque fois de nouvelles surprises visuelles. Pendant la Grande Dépression, le genre s’est épanoui avec des illustrateurs tels que Lynd Ward, Otto Nïckel et Giacomo Patri, tous auteurs de magnifiques romans en images. » Art Spiegelman.

      La préface de l’auteur à l’édition de 1975 est également très éclairante - les notes de l’éditeur sur l’édition française, aussi. Dans cette préface #Giacomo_Patri dit qu’après une large distribution de son livre à une convention de la CIO ( Congres of Industrial Organisation, le plus important syndicat américains ) "... pour la première fois, je me confrontais à la réalité. La vie est un travail et la réussir est une lutte."

      Ce « roman en images » raconte la vie quotidienne, les espoirs brisés d’une famille de la classe moyenne américaine durant la Grande Dépression. Dans un style inpsiré de l’expressionnisme allemand et du cinéma muet, Giacomo Patri a réalisé une bande dessinée sans parole qui frappe par sa force, sa beauté épurée et sa radicale modernité. Col blanc est un véritable chef-d’oeuvre oublié, un des premiers « romans graphiques » américains, où Patri réussit en images ce que Steinbeck a fait avec des mots : un puissant documentaire social, sombre et saisissant, qui est aussi un hymne à la solidarité de tous les exploités.

      des #cols_blancs comme des #cols_bleus.

      Giacomo Patri (1898-1978), illustrateur et activiste, fils d’un barbier-coiffeur italien émigré aux Etats-Unis, fonda notamment le premier syndicat des artistes de Californie.

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?article17

    • Drame du quotidien dans le #monde_du_travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de #travailleuse_indépendante. Jusqu’alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d’introspection, de changement de direction dans le #travail_artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d’actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s’énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l’autrice d’être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le #ministère_de_la_Cuculture.
      En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d’une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l’Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d’idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.

      http://6pieds-sous-terre.com/collection-monotreme-mini/tanx-des-cro%C3%BBtes-aux-coins-des-yeux/-u2215

  • Corrupt Vietnam officials & Cambodia timber theft – EIA International
    https://eia-international.org/corrupt-vietnam-officials-cambodia-timber-theft

    Corrupt Government officials and military personnel in Vietnam are complicit in smuggling huge quantities of illegal timber from Cambodia, a new report reveals.

    Those involved are pocketing millions of dollars in bribes from timber smugglers for their part in allowing hundreds of thousands of cubic metres of logs stolen from Cambodia’s National Parks to be laundered into Vietnam’s voracious timber economy.

    The revelations are featured in the new report ‘Repeat Offender: Vietnam’s persistent trade in illegal timberPDF’ from the London-based Environmental Investigation Agency (EIA), released just days before Vietnam and the European Union (EU) are due initial an agreement seeking to ensure only legal timber is exported from Vietnam.

    EIA Senior Forests Campaigner Jago Wadley said: “This is the single largest log-smuggling operation that we have seen for years. Vietnam must address this weak approach to any agreement with the EU to combat illegal logging and the associated trade.

    #Vietnam #Cambodge #bois #déforestation #corruption #contrebande

  • Brikawood - La brique en bois qui se monte sans clou, ni vis, ni colle
    http://www.brikawood-ecologie.fr

    #construction #maison #légo #bois

    Assez étonnant dans le concept de briques en bois légos, ces constructions sont passives, et sans pare-vapeur / pare-pluie. Ça semble nécessiter du coup un grand travail en atelier pour réaliser les morceaux de briques (en douglas), et un travail de conception préalable (il y a quelques éléments verticaux structurants semble-t’il, et si on veut cacher l’électricité, il doit falloir le faire au moment de la construction, et on ne peut plus intervenir dessus ensuite j’imagine), mais l’ensemble semble ingénieux.

    La construction :
    https://www.youtube.com/watch?v=ierqMW_FxfE

    Interview :
    https://www.youtube.com/watch?v=zi-o9bLSpK0

    Mini reportage FR3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=ccqoVQ99WYg

  • La forêt, nouvel enjeu de la politique climatique de l’Europe
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/03/24/la-foret-nouvel-enjeu-de-la-politique-climatique-de-l-europe_5100426_3244.ht

    L’enjeu est d’importance, puisque le domaine boisé, qui couvre près de 40 % du territoire de l’UE, absorbe aujourd’hui environ 10 % de ses émissions annuelles de CO2, capté par photosynthèse et stocké dans les troncs, les branches et les racines des arbres, ainsi que dans les sols. Un puits de carbone naturel que Bruxelles souhaite sanctuariser par un nouveau règlement communautaire. Or, de grands pays forestiers, à commencer par la France, tentent d’assouplir ce règlement qui contrarie leur volonté d’exploiter plus intensivement leurs peuplements sylvestres. Une attitude qui leur vaut une volée de bois vert de la part des associations environnementales.

    #bois #forêt #climat

  • Madagascar : les droits fonciers des paysans sont régulièrement violés, selon le CETIM - Agence Ecofin
    http://www.agenceecofin.com/droits-humains/2003-45832-madagascar-les-droits-fonciers-des-paysans-sont-reguliereme

    Dans un compte-rendu adressé au rapporteur spécial des Nations unies sur l’environnement et les droits de l’homme, la semaine dernière, le Centre de recherches et de publications sur les relations entre le tiers-monde et l’Europe (CETIM) dénonce les #expropriations abusives dont sont victimes les propriétaires du #foncier rural #malgache. Des expropriations réalisées au profit des #multinationales minières et des trafiquants de #bois précieux.

    « De nombreux paysans sont #déplacés ou #expulsés de leurs #terres au mépris de la loi foncière qui reconnaît les droits coutumiers. Du nord au sud de #Madagascar, les #compagnies_minières et de l’#agro-industrie obtiennent des permis d’exploitation au détriment de la biodiversité », révèle notamment le CETIM.

    Toutefois, s’il admet que les efforts déployés pour venir à bout des réseaux de trafic de bois ne portent pas encore leurs fruits, le secrétaire général du ministère de l’Environnement rejette toute violation de la loi dans les attributions de #concessions minières. « Les terrains ne peuvent s’octroyer aux sociétés qu’après consultations de tous les concernés », y compris les populations locales, a-t-il déclaré à RFI.

  • Illegal Logging in Papua New Guinea: Taking On the Logging Pirates | The Oakland Institute
    https://www.oaklandinstitute.org/illegal-logging-papua-new-guinea-speak-out-palm-oil-corruption

    A landmark report from the Oakland Institute, Taking On the Logging Pirates: Land Defenders in Papua New Guinea Speak Out! elevates the voices of communities across the country who are opposing the theft of their land, made possible by the corrupt practices of local officials and foreign companies.

    In recent years, Special Agriculture and Business Leases (SABLs)—a government scheme—has been instrumental in fueling land grabs all over the country, with over 5.5 million hectares given away to foreign companies. Considering the pre-existing logging concessions, now over 15 million hectares—more than one third of the country—are in the hands of foreign firms

    Taking On the Logging Pirates follows two previous reports and a film by the Oakland Institute, that have documented land grabbing and widespread tax evasion by a handful of Malaysian firms, including the multi-industry conglomerate Rimbunan Hijau.

    #Papouasie_Nouvelle_Guinée #bois #forêt #déforestation #terres

  • U.N. to plant 1 million trees to fight deforestation near ...
    http://news.trust.org/item/20170208173251-5jpw9

    A million trees are to be planted in Ethiopia to fight deforestation around camps hosting hundreds of thousands of South Sudanese refugees who rely almost entirely on wood for fuel, a United Nations agency said on Wednesday.

    The U.N. Food and Agriculture Organization (FAO) said the trees would be planted on 150 hectares of land in Ethiopia’s western Gambella region to meet the growing refugee population’s demand for energy.

    Almost 300,000 people, mostly women and children, have found shelter in Ethiopia since conflict erupted in South Sudan in December 2013.

    Fires used by the refugees for cooking are fuelled almost entirely by chopped wood, putting considerable pressure on local forests, FAO energy and forestry expert Arturo Gianvenuti said.

    “Imagine tens of thousands of people - the population of a small city - who suddenly arrive in a location and start using forest resources,” Gianvenuti told the Thomson Reuters Foundation in an interview. “The impact is visible”.

    The depletion of forests risks creating tensions with local communities and disrupting the ecosystem, as trees stabilize the climate, regulate water flows and provide shelter to numerous animal species, according to the FAO.

    It also exposes refugee women to the risk of sexual abuse as they have to walk long distances in isolated areas to fetch firewood, Gianvenuti said.

    #bois #déforestation #reforestation #forêt #migration #réfugié·e·s #Éthiopie

  • Chinese ‘mafia boss’ turns to timber in Namibia - Oxpeckers
    http://oxpeckers.org/2017/02/xuecheng-hou-and-timber

    Evidence shows Xuecheng Hou and other timber traders are taking advantage of a legal loophole that allows rural Namibians to harvest slow-growing species such as African rosewood, mukula and bloodwood trees for their own use.

    They harvest most of the logs in south-eastern Angola, Zambia and the Democratic Republic of the Congo (DRC), countries that have banned the export of raw logs, and then transport the timber by truck to Walvis Bay harbour in Namibia.

    Using Namibia as their backdoor, they are exporting raw logs from the region at a rate of thousands of trees every month.

    Currently, an estimated 250-300 containers of raw timber are leaving Walvis Bay for China every month, representing a region-wide decimation of a resource valued for its medicinal and nutritional properties. At around US$35,000 to $40,000 per container, this illegal trade is worth between $8.75-million and $16-million per month.

    Smuggling route

    The wood-smuggling route is the same as that followed by the illicit trade in rhino horn, ivory and pangolin scales and skins, among others. Containers of illicit timber are often used to hide wildlife contraband, as a recent bust of one such trader with three tons of pangolin scale hidden in a container packed with wood from the DRC showed.

    #bois #bois_précieux #contrebande #extinction #Chine #Namibie

  • « Cash Investigation ». Razzia sur le bois - France 2 - 24 janvier 2017 - En replay
    http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/cash-investigation-du-mardi-24-janvier-2017_2023203.html

    Parquets, meubles, mais aussi papier, carton, papier peint ou vêtements… Chez vous, il est partout ! On se dit que le bois, c’est chaleureux, écolo et bon pour la planète. Et pourtant ! Si vous aimez les enquêtes de « Cash Investigation » dans le monde merveilleux des affaires, vous allez adorer celle-ci sur les industriels du #bois. #Exploitation_illégale, sous-traitants douteux, labels verts en carton, #plantations transformées en bombes incendiaires…

    #forêt #déforestation

  • Face aux menaces croissantes d’expulsion du #boislejuc, déclarons notre flamme à l’ #ANDRA par des actions à #Bure & ailleurs du 14 au 18/02pic.twitter.com/5uKGEoW0gM
    https://twitter.com/ZIRAdies/status/823596006042435587

    Face aux menaces croissantes d’expulsion du #boislejuc, déclarons notre flamme à l’ #ANDRA par des actions à #Bure & ailleurs du 14 au 18/02 pic.twitter.com/5uKGEoW0gM

  • ENQUÊTE SUR LA COMMUNE DE PARIS

    En 1897, vingt-six ans après la #Commune_de_Paris, La Revue Blanche soumet à quarante-six personnalités de la fin du XIX siècle un questionnaire. Chacune doit répondre aux trois questions suivantes : Quel a été votre rôle du 18 mars à la fin de mai 1871 ? Quelle est votre opinion sur le mouvement insurrectionnel de la Commune, et que pensez-vous, notamment, de son organisation : parlementaire ? militaire ? financière ? administrative ? Quelle a pu être, à votre avis, l’influence de la Commune, alors et depuis, sur les événements et sur les idées ?

    On reconnaît dans les entretiens que mène #Félix_Fénéon, maitre d’oeuvre de ce projet, avec les témoins interrogés son humour et son désir d’embarrasser. L’ensemble est présenté sous la forme de trois chapitres : dans une première partie sont rassemblées les réponses des « Publicistes » (c’est-à-dire les journalistes et hommes de presse de l’époque : Henri Rochefort, Emest Daudet, Henry Maret, le Dr Henri Marmottan, Edouard Lockroy, Chauvière, Xavier de Montépin, Lucipia, Allemane, Gaston Jollivet, Faillet, Théodore Duret, le Dr Louis Fiaux, Lissagaray, Georges Renard, Elisée Reclus, Jean Grave), puis viennent les anciens Membres de la Commune (Arnold, Vaillant, Dereure, Lefrançais, Champy, Brunet, J.-B. Clément, Melliet, Martelet, Ranc, Grousset, Vésinier, Pindy), enfin les « Autres témoins » (Gaston Da Costa, Giffault, le Dr Blanchon, Marquet de Vasselot, Georges Pilotell, Louise Michel, Louis Andrieux, un insurgé lyonnais, Alphonse Humbert, Victor Jaclard, Maxime Vuillaume, Alexander Thompson, Madame Noro, Edmond Bailly, Nadar, le général de Galliffet). Une notice biographique de chaque « enquêté » figure en fin de volume. L’ouvrage est illustré d’une vingtaine de #bois_gravés par #Vallotton. Présentation de Jean Baronnet.

    Editions de l’Amateur (2011) #la_revue_blanche


    http://www.la-petroleuse.com/livres-luttes-sociales-revolutions/4381-enquete-sur-la-commune-de-paris.html
    http://revueblanche.over-blog.com/pages/Parcours_politique_de_la_Revue_Blanche-1106721.html

  • Je vais mettre ici une série de photos et commentaires. Il s’agit d’observations et notes de mon court séjour (2 jours) à #Sen_Monorom, au #Cambodge. On est ici à l’est du pays, proche de la frontière vietnamienne.
    La route depuis Kratie arrive ici depuis seulement 2 ans, et la processus de #déforestation a commencé il y a environ 10 ans mais évolue de manière très rapide.
    C’était une région couverte de #forêt_tropicale et peuplée par différentes ethnies et #peuples_autochtones, qui se retrouvent maintenant sans leur espace vital : la #forêt.

    Voici déjà une #carte reçu à l’hôtel où on a logé, une #esquisse de la région de Sen Monorom :

    Sur la carte, vous voyez notamment en bas #pine_plantation (#pin).
    Cette plantation de #pins se trouve à l’entrée de Sen Monorom, en arrivant depuis Kratie. C’est assez étonnant, car ça donne un air méditerranéen...
    On a demandé à un employé de l’hôtel à quoi servait cette forêt de pins... Et il a dit (il ne maîtrise pas bien l’anglais, du coup, la discussion n’était pas facile) : « it is beautiful »... Je lui ai demandé si, à part le fait qu’elle soit belle (sic), cette forêt servait aussi à quelque chose... si ça avait une utilité, et là il m’a répondu « non, à rien, en fait, ici on a coupé tous les arbres, et on s’est rendus compte qu’il y en avait plus... et du coup, on a planté d’autres arbres »... des pins...
    Mais aucune idée si ces pins seront ensuite coupés pour vendre le #bois... on a fait un petit tour aujourd’hui, les photos suivent. Et quelques commentaires en plus sur la question de la déforestation.

    Voici la plantation de pins...

    cc @reka