• Qui est Jean-Marc Jancovici ? L’enquête de Reporterre
    https://reporterre.net/Qui-est-Jean-Marc-Jancovici-L-enquete-de-Reporterre

    Tout ça mérite largement un seen dédié, tout de même.

    [1/3] « On ne parle pas assez du génie de Jean-Marc Jancovici »
    https://reporterre.net/On-ne-parle-pas-assez-du-genie-de-Jean-Marc-Jancovici

    « Meilleur expert mondial du CO2 », « gourou », « génie absolu »… Qui est vraiment Jean-Marc Jancovici, polytechnicien au franc-parler et brillant vulgarisateur, adulé par certains et agaçant nombre d’experts ? Portrait d’un ingénieur concepteur du bilan carbone, nucléariste engagé dans la lutte contre le changement climatique, et prospère patron de PME

    [2/3] Jean-Marc Jancovici : « Je ne suis pas un scientifique »
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-Je-ne-suis-pas-un-scientifique

    Jean-Marc Jancovici parle du climat, de l’énergie, de l’économie, mais en dehors du bilan carbone, il n’est pas un expert ni un scientifique, et il le reconnaît. Si plusieurs de ses constats, repris de la pensée écologiste, sont exacts, il multiplie erreurs et argumentations discutables sur l’énergie et le nucléaire.

    [3/3] Jean-Marc Jancovici, polytechnicien réactionnaire
    https://reporterre.net/Jean-Marc-Jancovici-polytechnicien-reactionnaire

    Selon le brillant vulgarisateur, nucléariste et prospère patron de Carbone 4, le changement climatique ne se résoudra pas « sans l’usage de la contrainte », la démocratie se réduirait au vote et le capitalisme n’aurait rien à se reprocher dans le désastre actuel.

    Et la tribune Jancovici… une imposture écologique ?
    https://reporterre.net/Jancovici-une-imposture-ecologique

    Pour les auteurs de cette tribune, parmi lesquels Attac et le réseau Sortir du nucléaire, l’industrie d’État qu’est le nucléaire tente d’imposer ses « avantages » pour préserver le climat, au prix d’informations souvent tronquées, approximatives ou mensongères. Au centre de ce travail de réhabilitation, les auteurs désignent Jean-Marc Jancovici et ses réseaux.

    #Jean-Marc_Jancovici #nucléaire #écologie #critique #expert #expertise #démocratie #capitalisme #climat #réchauffement_climatique #Shift_Project #Carbone_4 #CO2 #technocratie #élitisme

    • Et n’oublions pas que ce Jancovici avait été critiqué dès 2012 pour a peu près les mêmes raisons suite a ses ignobles déclaration lors de #Fukushima.

      Bertrand Louart, Jean-Marc Jancovici, l’écolocrate nucléariste, 2012

      https://sniadecki.wordpress.com/2012/06/14/jancovici-nucleariste

      Ardent promoteur du nucléaire, quelques jours à peine après la déclenchement de la catastrophe de Fukushima, le 15 mars 2011, il se fend d’un “Message à la Presse” pour faire savoir qu’en somme tout va bien, que ce n’est pas si grave, et que quand bien même, cet accident industriel majeur est de toute façon moins pire que le tremblement de terre et le tsunami en termes de nombre de morts. Ses premiers commentaires concernent donc non pas les victimes de l’accident nucléaire, puisque selon lui elles n’ont pas droit à l’existence, mais bien évidemment les anti-nucléaires.

  • Le ministre des transports vend des bagnoles à hydrogène
    http://carfree.fr/index.php/2022/05/18/le-ministre-des-transports-vend-des-bagnoles-a-hydrogene

    Si vous doutiez encore des liens incestueux entre politique et secteur automobile, le pantouflage annoncé du ministre des transports Jean-Baptiste Djebbari chez un constructeur de voitures à hydrogène lève définitivement Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #critique #lobby #scandale #subventions #technologie #voiture_à_hydrogène

  • Identité numérique : prouve que tu existes
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1685

    La Commission européenne prépare son « portefeuille européen d’identité numérique ». Rome et Bologne adoptent le « crédit social numérique » à la chinoise. La digitalisation de l’État et son corollaire, l’identification numérique, progressent dans l’indifférence des Smartiens, à la faveur des phases aigües de la Crise (épidémie, guerre, effondrement écologique). Il aura fallu moins de vingt ans pour que se réalisent nos pires anticipations sur la société de contrainte. Pour les nouveaux venus et les nostalgiques, on a ressorti quelques archives. Te souviens-tu de Libertys ? (Pour lire le texte, ouvrir le document ci-dessous.)

    Lire aussi : – Libertys – Carte d’identité électronique : ce n’est pas du canular – Aujourd’hui le nanomonde #10 – Après l’occupation de la CNIL – Au doigt et à l’œil (...)

    #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/prouve_que_tu_existes.pdf

  • Règne de la valeur et destruction du monde, Éditorial du n°4 de la revue Jaggernaut par Sandrine Aumercier, Benoît Bohy-Bunel et Clément Homs (Avril 2022) - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
    http://www.palim-psao.fr/2022/05/regne-de-la-valeur-et-destruction-du-monde-editorial-du-n-4-de-la-revue-j

    (Belle illustration)

    Mais si « l’époque géologique dominée par l’homme » conduit à une situation dans laquelle l’existence de l’humain pourrait être compromise, il y a quelque chose de très problématique dans la vision de cette domination de la nature réduite à un « substrat dominé ». Après tout, il doit y avoir quelque chose d’inhumain ou « d’objectivant » dans cette sorte de domination par « l’être humain » dont l’issue pourrait justement être l’extinction des humains. L’anthropocène se révèle finalement après coup comme une rupture non planifiée, non intentionnelle, non contrôlée, comme l’effet secondaire d’un « métabolisme social avec la nature » (Marx) enclenché par le capitalisme industriel et devenu hors de contrôle. Cela peut facilement être illustré par des exemples. La combustion des énergies fossiles utilisées comme carburant pour les systèmes industriels et de transport devait immanquablement provoquer la perturbation du cycle du carbone. L’extraction massive du charbon a commencé en Angleterre pendant la révolution industrielle si bien qu’avec cette nouvelle source d’énergie mobile, les industries ont pu se déplacer des barrages vers les villes où se trouvait une main-d’œuvre à bon marché.

    […]

    Personne ne l’a consciemment planifié, pas plus que l’eutrophisation des lacs ou l’effondrement des écosystèmes. La même histoire se déroule avec la perte de biodiversité, la perturbation du cycle du phosphore ou l’acidification des océans. À cet égard, « l’époque géologique dominée par l’homme » ressemble beaucoup plus à un produit du hasard et de l’inconscience qu’au développement d’une habileté à maîtriser les cycles planétaires bio-géophysiques, en dépit de la référence de Crutzen à Vernadsky et à Teilhard de Chardin, lequel visait à « accroître la conscience et la pensée » et « le monde de la pensée » (la noosphère). « Ils ne savent pas ce qu’ils font, mais ils le font » – c’est ce que dit Marx au sujet de l’activité sociale fétichisée médiée par les marchandises, dans laquelle il convient de voir la clé d’une compréhension critique de l’anthropocène.

    Néanmoins parler de hasard et d’inconscience ne signifie pas dédouaner la question des responsabilités. Qui est cet anthropos, cet être humain des discours sur l’anthropocène ? S’agit-il de l’espèce humaine en général, de manière indifférenciée, de l’humanité non seulement prise comme un tout (qui n’existe pas), mais aussi abstraite de toutes déterminations historiques concrètes ? Cet immense flou conceptuel permet notamment de justifier la géo-ingénierie climatique – prônée par Paul Crutzen – ou encore les idéologies du développement durable, de l’économie circulaire faisant la chasse au gaspillage particulier ou du néomalthusianisme qui voit la cause du problème dans la démographie des pays de la périphérie. De la sorte, anthropos reste celui qui détruit mais aussi celui qui répare, et on conserve la double figure du progrès, à la fois prométhéenne et démoniaque, héritée de la première époque industrielle et des Lumières.

    Noyant la responsabilité dans une humanité en réalité inégalement responsable et inégalement impactée, la notion d’anthropocène met manifestement mal à l’aise et suscite de nombreuses discussions sur les « seuils » historiques et de nombreuses négociations terminologiques, chacun y allant de sa propre tentative de nommer l’agent et le patient du désastre. Donna Haraway lui substitue par exemple le terme de plantacionocène pour viser la colonisation des Amériques comme marqueur de cette nouvelle époque et, plus récemment, celui de chtulucène pour nous inviter à « habiter le trouble », c’est-à-dire à investir les ruines : « nous sommes tous du compost », affirme Haraway. On ne saurait mieux esthétiser la catastrophe et diluer la responsabilité de cette situation récente dans la grande histoire bactérienne de la planète Terre.

    Toutes ces tentatives conceptuelles ratent l’occasion de problématiser l’origine logique de cette transformation ainsi que le sujet qui la porte. En va-t-il autrement avec le terme de « capitalocène » proposé par Andréas Malm ou Jason Moore pour essayer de rendre compte des limites de la notion d’anthropocène ? La notion de « capital fossile » développée par Malm à partir de matériaux historiques montrant la coïncidence historique de l’essor du capitalisme industriel avec celui des énergies fossiles aboutit à la curieuse figure d’un anthropocène dont l’agent serait les énergies fossiles et dont les responsables seraient ceux qui, encore aujourd’hui, continuent de défendre et mettre en œuvre ces énergies. Il faudrait donc évidemment les mettre hors d’état de nuire. De manière générale, une partie du marxisme exsangue s’est recyclée depuis une vingtaine d’année dans un écosocialisme qui n’a rien lâché du dogme du « développement des forces productives » : mais il faut maintenant se jeter à corps perdu dans la production de panneaux solaires et d’éoliennes et en arracher la propriété aux griffes des capitalistes cramponnés à leur cheminées à charbon et leurs puits et pipelines de pétroles. Il s’ensuit une conception pas seulement « léniniste » mais aussi lénifiante des « énergies renouvelables ». C’est d’elles en effet que Malm et les écosocialistes attendent maintenant le salut écologique – en parfaite congruence avec les discours officiels qui promettent un avenir vert et durable sans rien dire de l’intensification extractiviste et de la multiplication des ravages miniers qu’elle suppose. Pendant ce temps, Total Energies joue sur les deux tableaux, vert et fossile, tandis que Joe Biden, célébré notamment pour sa promesse de réintégrer les Accords de Paris, signe en l’espace d’un an davantage de permis de forages pétroliers que Donald Trump en quatre ans. Il est ainsi de mieux en mieux documenté à quel point non seulement les énergies renouvelables sont à l’origine d’un véritable ravage, mais à quel point aussi elles ne font que s’ajouter à la trajectoire globale sans l’infléchir le moins du monde.

    […]

    C’est ainsi qu’avec l’avancée de la crise écologique, l’angoisse s’empare aussi de ceux qui, il y a peu, niaient encore la réalité du changement climatique : tout le spectre politique est désormais entiché de « l’urgence climatique » devant un électorat aux abois. Il n’est pas jusqu’à l’extrême-droite qui n’ait commencé à accommoder l’écologie à ses thèmes favoris. Néomalthusianisme, darwinisme social, défense armée des territoires et de l’identité nationale, survivalisme, actes de terrorisme à vocation écologique : ces tendances montantes signalent la néo-fascisation d’une frange de la société qui n’est que la pointe avancée des tendances politiques transversales. L’érection de murs et l’abandon à leur sort de populations superflues ne méritent d’ailleurs même plus de justification au niveau mondial et se banalisent dans l’indifférence.

    Pendant ce temps, quelques-uns s’égosillent à prêcher des valeurs humanistes et à militer pour la reconnaissance du crime d’écocide ou des « droits » accordés aux entités naturelles dans le cadre de la forme juridique bourgeoise. Le biocentrisme qui caractérisait davantage l’écologie profonde jusqu’à récemment est devenu en quelques années le fonds de commerce d’une écologie antispéciste, parfois associée au véganisme, éprise de conservation et de restauration de la nature. Une nature transformée en spectacle dont les occupants indigènes sont évacués ou harcelés ; une nature souvent très mal connue de ses promoteurs, comme le montrent entre autres Charles Stepanoff et Guillaume Blanc dans leurs ouvrages récents.

    […]

    Le concept moderne de « nature » est entièrement modelé par la forme-marchandise et par la forme-sujet bourgeoise. Les sciences naturelles modernes, à la suite de Emmanuel Kant, ont présupposé un sujet purement formel, identique à lui-même, susceptible de synthétiser le divers de l’intuition sensible. Ce sujet abstrait restait indépendant de l’empirie, et il posait la nature comme extériorité radicale qu’il s’agissait de soumettre à la question. Cette subjectivation moderne institue une dualité sujet-objet et une nature purement séparée qui ne sont pas indépendantes du procès de valorisation de la valeur. Elle institue également un temps abstrait et un espace homogène qu’il s’agit de quantifier en vue de sa maîtrise.

    […]

    La critique de la destruction du vivant suppose donc aujourd’hui la critique radicale des sciences positives et des techniques modernes, mais aussi la compréhension d’une connexion intime entre crises écologique, sociale, économique. Elle suppose également la critique du patriarcat producteur de marchandises et d’un racisme structurel, naturalisant. Aujourd’hui, les spécialisations et compartimentations empêchent d’apercevoir ces phénomènes multidimensionnels. Ces spécialisations théoriques sont à l’image de la division capitaliste du travail, et elles sont en elles-mêmes aliénées.

    #capitalisme #critique_techno #anti-industriel #énergie #écologie #naturalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik

  • « Le problème de la religion du capital chez Walter Benjamin. Critique du fragment " Le capitalisme en tant que religion " », par Clément Homs - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
    http://www.palim-psao.fr/2017/01/walter-benjamin.html

    Même après avoir un peu « approfondi » le fameux chapitre sur le caractère fétiche de la marchandise dans Le Capital lors de la préparation du Livre sur les passages, Benjamin conservera une compréhension tronquée, c’est-à-dire marxiste traditionnelle, du concept de fétichisme. Une compréhension à dépasser.

    #philosophie #Walter_Benjamin #Marx #fétichisme_de_la_marchandise #capitalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik

  • La machine est ton seigneur et ton maître - Agone
    https://agone.org/livres/la-machine-est-ton-seigneur-et-ton-maitre
    Deuxième édition actualisée et augmentée, postface et traduction de l’anglais par Celia Izoard.

    Sous le titre « Les ombres chinoises de la Silicon Valley », la réactualisation de la postface que donne Celia Izoard analyse l’écueil des fantasmagories de l’« économie immatérielle » auxquelles succède le quadrillage électronique de nos vies, tandis que la pandémie de Covid-19 « accomplit l’organisation légiférée de la séparation physique des individus pour leur vendre les moyens de communication leur permettant de ”rester en contact” ». Ce projet paradoxal, qu’ambitionnaient depuis longtemps les entreprises technologiques — remplacer les relations humaines incarnées par des transactions électroniques –, étant en prime auréolé d’une vision d’un nouvel humanisme fait de sécurité, de solidarité et d’hygiène.

    Un autre #livre à paraître prochainement aux éditions Divergence :
    L’automatisation et le futur du travail - Aaron Benanav
    https://www.editionsdivergences.com/livre/lautomatisation-et-le-futur-du-travail

    Intelligence artificielle, robots, big data, machine learning : l’automatisation semble sur le point de changer la face du monde et de mettre fin au travail humain. C’est du moins ce que s’entendent à dire les techno-futuristes de la Silicon Valley et les technophobes les plus critiques. Aaron Benanav pense au contraire que nous donnons trop de poids à l’automatisation dans nos discours par rapport à son influence réelle. Selon lui, la crise de l’emploi ne s’explique pas en vertu de l’automatisation de l’économie, mais par le ralentissement de la croissance mondiale. S’il n’y a pas lieu d’attendre des #technologies qu’elles nous libèrent du #travail et de la misère, où donc placer nos espoirs ? Contre les propositions de revenu universel qui auraient vocation à entretenir une humanité devenant tendanciellement inutile, Benanav fait le rêve audacieux d’une société d’abondance, fondée sur la conquête de l’appareil productif et le partage du travail nécessaire.

  • Invitation aux 3ème rencontres d’été « Crise & Critique du capitalisme-patriarcat » du 17 au 23 août en Ariège près de Foix (Programme et inscription)
    http://www.palim-psao.fr/2022/05/invitation-aux-3eme-rencontres-d-ete-crise-critique-du-capitalisme-patria

    Mercredi 17 août

    Arrivée possible à partir de la matinée

    18h 30 – AG de présentation de l’organisation collective en autogestion et de la constitution des équipes de préparation des repas, de la plonge et du nettoiement.

    Jeudi 18 août / Journée : Capitalisme et technologies

    Matinée :
    Les ressorts de la rencontre entre capital et numérique – avec Éric Arrivé

    Comment aborder le constat empirique d’un déploiement tous azimuts des techniques numériques dans les sociétés post-fordistes ? L’approche que j’adopte est sous-tendue par la catégorie de fétichisme, initialement forgée pour caractériser la production marchande (Marx), mais qui s’avère fructueuse pour envisager le numérique comme technique (particulièrement) adéquate à la phase actuelle du capitalisme, au-delà et en deçà des usages foisonnants qui en sont faits.

    Après-midi :
    Pour une critique des écrans, de leur consommation à leur production par les enfants eux-mêmes notamment en Afrique. Présentation de l’ouvrage On achève bien les enfants. Ecrans et barbarie numérique – avec Fabien Lebrun, son auteur)

    Maintenant que certains dangers des écrans pour les enfants sont connus, d’autres restent encore à exposer. Aussi, est-il nécessaire d’élargir la critique de la consommation à une critique de la production pour saisir la destruction totale et inouïe des enfants par les écrans. Des enfants surexposés des pays riches aux enfants exploités et massacrés du reste du monde (spécialement au Congo), le désastre environnemental et humain est effarant, dont les GAFA et consorts ont une lourde responsabilité. Il est urgent de refuser collectivement les écrans du capitalisme afin de préserver l’enfance et les enfants.

    Fin après-midi
    Ateliers Initiation & formation : Autour d’un lexique de la critique de la valeur-dissociation (collectif).

    Plusieurs groupes se retrouvent pour discuter de la lecture collective de certaines entrées du lexique afin de mieux appréhender les concepts clés utilisées par le courant de la critique de la valeur-dissociation

    Débriefing de la journée
    Soirée
    Intervention de Anselm Jappe

    Vendredi 19 août / Journée : La gauche, la pratique et la critique de la valeur-dissociation

    Matinée
    Robert Kurz, la gauche et le problème de la relation entre théorie et pratique révolutionnaires Présentation de l’ouvrage de Robert Kurz, Gris est l’arbre de la vie, verte est la théorie. Le problème de la pratique comme éternelle critique tronquée du capitalisme et l’histoire des gauches ‒ avec Sandrine Aumercier, traductrice de l’ouvrage.

    « Grise, mon ami, est toute théorie, vert est l’arbre d’or de la vie. » C’est en renversant cette célèbre formule du Faust de Goethe, que Robert Kurz vient redéfinir les termes d’une question classique ‒ « À quoi sert, en pratique, la théorie ? » ‒ et critiquer tant l’impatience activiste quant au devenir-pratique immédiat de la théorie, que la pseudo-activité dans laquelle s’enferme cette volonté d’agir. Mettant en évidence que la fausse unité de la théorie et de la pratique continue de se mouvoir dans l’enveloppe du patriarcat producteur de marchandises, l’auteur prend ainsi le contrepied du marxisme traditionnel qui a fait une lecture non critique de la onzième des Thèses sur Feuerbach selon laquelle « les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer », alors que Marx ne considérait pas la « transformation du monde » comme s’il s’agissait d’un mode d’emploi à appliquer.

    Après-midi
    Redéfinir le communisme libertaire ? ‒ avec César, Patrick et Chan

    Fin après-midi
    Assemblée générale association Crise & Critique

    L’association présentera son bilan financier et moral, et abordera les prochains projets. Quels projets d’écriture, de traduction, de publication et de journal pour 2023-2024 ?

    Debriefing de la journée

    Soirée :
    Représentation de Dans le désert l’espoir – Compagnie Nageurs de Nuit

    Roxane Borgna s’inspire d’écrits philosophiques d’Edgar Morin, Simone Weil, Hannah Arendt, Benoît Bohy-Bunel et du collectif Crise et Critique. Sur scène, une petite « humanité » : un homme et une femme sur 3 générations, des corps et des voix pour réveiller, repenser des mots tels que « désolation », « lutte », « espoir ». Une « performance philosophique » pour redéfinir qui nous sommes, quel moment nous traversons et que pourraient être nos vies de demain. Vaste sujet, plein d’espoir ! Et qui nous concerne tous…

    Samedi 20 août / Journée : Contre l’antisémitisme et le racisme

    Matinée
    La trajectoire de la question de l’antisémitisme chez deux héritiers de la théorie critique, Moishe Postone et Hans-Jürgen Krahl – avec Memphis Krickeberg

    Les travaux de la première école de Francfort ont jeté les bases d’une analyse de l’antisémitisme comme un phénomène structurel de la société bourgeoise. L’attention portée à l’antisémitisme est cependant resté inégale dans les générations suivantes de l’École de Francfort et les différents courants critiques influencés par celle-ci. Chez les héritiers ayant conservé le noyau marxiste de la théorie critique contre le tournant libéral habermassien, on peut ainsi dégager deux trajectoires théoriques eu égard à l’antisémitisme. Nous proposons de saisir celle-ci à travers l’œuvre de deux théoriciens, Hans-Jürgen Krahl, élève d’Adorno et leader de la contestation étudiante en 1968, et Moishe Postone, historien et philosophe marxiste canadien dont les travaux sur l’antisémitisme exercèrent une grande influence dans la reconfiguration idéologique d’une partie de la gauche allemande à partir des années 1990.

    Après-midi
    Travail, forme-sujet et dissociation raciale ‒ avec Samuel Lamy

    La critique de la forme-sujet formulée par Robert Kurz dans Raison Sanglante occasionne l’ouverture de nombreux débats nécessaires à la théorie critique. Au-delà du rapport-dissociation sexuel-patriarcal théorisé par Roswitha Scholz, il semble intéressant de réinterroger l’importance de la dissociation raciale à un niveau catégoriel. Si Scholz a, pour ce faire, engagé un dialogue critique avec différentes autrices féministes, une démarche similaire de communication théorique avec des auteurs décoloniaux nous paraît aujourd’hui s’imposer pour questionner la place qu’occupe la dissociation raciale dans la structuration de la forme-sujet. Comment cette dissociation s’est-elle socialement objectivée ? Quels liens entretient-elle avec le travail et la forme politico-juridique ? Est-elle déterminante à un niveau catégoriel en tant que présupposé de la forme sociale ? C’est à ces questions que nous tenterons ici d’apporter quelques éléments de réponse.

    Fin après-midi
    Sur un art ignoré : le cinéma ‒ avec Mehdi Benallal

    Le cinéma se tient à l’intersection de la plus grande abstraction (l’art) et de la plus grande réalité (l’enregistrement documentaire). Cette part documentaire est hélas souvent mise à mal par une trivialisation spectaculaire (effets techniques, théâtralité, maniérisme).Mais, bien comprise, elle permet dans les grands films de donner à voir (et entendre !) ce que recouvre généralement l’idéologie. Les grands cinéastes l’ont su, et c’est pourquoi leurs films ont accompagné la critique la plus radicale du capitalisme, aussi bien chez les précurseurs comme Griffith ou Chaplin, chez les classiques (Mizoguchi, John Ford) que chez les modernes (Godard, Straub & Huillet). Une brève histoire du cinéma accompagnée d’extraits peut rendre compte de cette lucidité, si les yeux et les oreilles veulent bien s’ouvrir à la réalité, qu’il s’agit de bien connaître si on veut la transformer.

    Soirée-projection
    « Une brève histoire du cinéma » : Extraits de films en relation avec l’intervention « Sur un art ignoré : le cinéma » ‒ avec Mehdi Benallal

    Dimanche 21 août

    Matinée
    Balade/pique-nique au château de Puivert (ou cascade de Roquefort)

    Après-midi
    Du rôle de l’Etat dans la crise du capitalisme – Avec Matthieu Galtier, Clément Homs et Johannes Vogele

    Une présentation et un développement autour de l’ouvrage de Robert Kurz, L’Etat n’est pas le sauveur suprême. Thèses pour une théorie critique de l’Etat. L’État, censé avoir été « désactivé » et amputé de ses fonctions à l’ère néolibérale, a réapparu pour ainsi dire du jour au lendemain comme « dernier recours », démiurge et deus ex machina. Tous les discours prématurés de fin d’alerte font référence au succès attendu des mesures de sauvetage de l’économie par l’État. Cette présentation s’attachera à décrire le passage de l’Etat fordien au « libéralisme autoritaire » de l’Etat schumpétérien comme administrateur du désastre.

    Fin après-midi
    Imaginer une société sans argent, sans État, sans domination et sans exploitation – avec Léon de Mattis, l’auteur de Utopie 2021, éditions Acratie.

    Utopie 2021 a pour ambition de répondre à une question : est-il encore possible d’imaginer, de nos jours, un monde totalement différent du monde actuel ? Un monde qui ne soit pas dominé par le capitalisme, et dans lequel il n’y ait ni propriété, ni argent, ni classes sociales ? Utopie 2021 prend le contrepied de la tendance actuelle. Son objectif est de montrer qu’il est possible d’imaginer une société sans domination et sans exploitation, de se figurer la création d’un tel monde dans un moment révolutionnaire et de concevoir, à partir des luttes actuelles, le surgissement d’une telle révolution.

    Débriefing de la journée

    Soirée
    Fetish-blues ‒ Concert chansons critiques avec Johannes Vogele

    Lundi 22 août

    Matinée
    Conceptualisation et développements critiques à partir de la forme-sujet chez Robert Kurz – avec Ivan Recio

    Le concept critique de forme-sujet chez Robert Kurz devient central dans ses écrits à partir de sa rupture avec Krisis et la publication de Raison sanglante. Ce concept permet de repenser de manière critique toute l’histoire moderne de la notion de sujet et d’en produire une critique radicale. Surtout, il demande de théoriser à nouveau toute la critique du capitalisme au-delà de la critique centrée sur le travail. La critique de la forme-sujet est à nouveau une critique de toutes les catégories du capitalisme, mais à un niveau plus profond et radical. Robert Kurz présente ainsi un nouveau point de départ pour la théorie critique de la valeur-dissociation et ouvre tout un champ pour différentes critiques. Nous voulons ici tenter de conceptualiser rigoureusement le concept de forme-sujet en partant des thèses de Robert Kurz et des contributions les plus récentes (Jappe, Aumercier, Bohy-Bunel, Lohoff). Cela d’abord pour clarifier les enjeux de cette refondation critique et présenter les directions qu’elle doit et peut prendre.

    Après-midi
    Intervention de Hugues Poltier

    Fin après-midi
    Marx avec Lacan. Analyse critique de la critique lacanienne du capitalisme fondée sur la plus-value ‒ Avec Fernando Tapia Castillo

    Debriefing de la journée
    Soirée-causerie libre

    Mardi 23 août
    Les sens de la modernisation ‒ Avec Cassio Boechat, géographe brésilien, membre du groupe Critica do Valor de Sao Paulo (à confirmer)

    Après-midi
    Rangement, nettoyage et départs.

    #critique_de_la_valeur #wertkritik #rencontre

  • Paresse business : petits livreurs et gros profits | ARTE Radio
    https://www.arteradio.com/emission/vivons_heureux_avant_la_fin_du_monde

    Depuis la pandémie, les applications de « quick commerce » ont révolutionné les comportements du citadin moyen. La recette miraculeuse ? Commander en trois clics sur son smartphone une barquette de guacamole pour l’apéro ou un pack de lait UHT, et se les faire amener à domicile en quelques minutes par un livreur à vélo. Et ceci tous les jours, de l’aube à minuit, pour un surcoût dérisoire de même pas deux euros. Flink, Cajoo, Gorillas, Getir… Une dizaine de jeunes start-up européennes se disputent, après celui de la livraison des repas, ce nouveau marché des courses d’épicerie disruptées. Leur arme fatale : un réseau de dark stores, des mini-entrepôts disséminés dans les grandes métropoles et qui permettent aux livreurs d’être à proximité des clients. Des siècles de civilisation et d’innovation technique pour ne plus bouger ses fesses du canapé... Que raconte ce business de la paresse ? Sous prétexte de nous simplifier la vie, comment cette économie change-t-elle le visage de la ville ? Notre rapport aux autres, au travail, au temps ? D’ailleurs, quelle vie mènent ceux qui pédalent toute la journée avec des sacs isothermes sur le dos ? En rencontrant un livreur à vélo sans papiers, des geeks du numérique, et un économiste affûté et pédagogue, Delphine Saltel éclaire ce qui se passe à l’ombre des dark stores et des dark kitchens. Au cœur de nos petits arrangements avec la flemme.

    #Podcast #Alimentation #Économie #Numérique

  • « De chacun selon ses moyens » ?

    Une critique de la sécurité sociale

    Pour critiquer ou défendre l’argent, il faut le comprendre, mais comprendre l’argent c’est toujours choisir un angle particulier pour la défense d’une thèse. Si l’argent n’est qu’un moyen d’échange, alors pourquoi s’en passer ? Si l’argent peut être réapproprié sous forme de nouvelles monnaies éthiques ou sociales, alors pourquoi le critiquer en tant que tel ? Si l’argent actuel n’est que l’effet du rapport d’exploitation capitaliste, pourquoi vouloir l’abolir ? Si l’argent est si plastique et malléable, alors pourquoi souhaiter sa disparition ? 

    Il est un fait que vouloir abolir l’argent n’est pas vu comme très sérieux. Pourtant, les volontés d’abolition et les alternatives qui maintiennent des formes de monnaies rencontrent pour l’essentiel des objectifs similaires. Il s’agit dans tous les cas de contrer la domination de la valeur capitaliste sur les sociétés contemporaines. Celle-ci consiste à sélectionner les activités humaines selon un critère qui domine tous les autres : gagner de l’argent. Pour y parvenir, peu importe les moyens. Mais ceux-ci sont de deux types, qui peuvent être combinés : les gains de productivité et l’exploitation des ressources, humains compris.

    Là où nos positions divergent, entre abolitionnistes de la monnaie et défenseurs d’institutions alternatives avec monnaies, c’est où placer le levier du changement. Pour certaines personnes comme celles du réseau Salariat, il existe à l’intérieur de l’économie capitaliste des institutions non-capitalistes, comme la sécurité sociale de santé. Mais selon d’autres courants, comme celui de la critique de la valeur, ces institutions ne seraient que des enclaves inoffensives à l’intérieur de l’empire de la valeur capitaliste qui l’engloutiront bientôt.

    Dans les deux cas, on peut convenir qu’il est tout de même possible d’organiser un usage alternatif de l’argent -quand bien même il serait fragile ou temporaire- de telle sorte que de puissants mécanismes de solidarité soient possibles. Ainsi, les cotisations sociales en France, prélevées sur des échanges économiques, alimentent depuis l’après-guerre des caisses dont le fonctionnement ne relève pas de l’échange monétaire, puisque ses bénéficiaires peuvent les solliciter en fonction de leurs besoins et en partie gratuitement. Pour le réseau Salariat, lutter contre le capitalisme, ce serait augmenter les cotisations pour étendre ces mécanismes de solidarité à d’autres domaines que la santé, par exemple à l’alimentation et à la production agricole, au travers de la proposition d’une sécurité sociale alimentaire. 

    Il est difficile d’être contre une proposition qui semble être le prolongement heureux d’une réalité sociale déjà là. Le problème est que cette réalité est au moins ambivalente, sinon totalement insatisfaisante. 

    Ambivalente parce qu’elle est entièrement construite sur la contrainte monétaire du rapport salarial : c’est donc en échangeant sa force de travail contre l’argent nécessaire pour (sur)vivre, que l’on construit un pot commun de ressources. Autrement dit, on a construit du commun comme un effet de bord du chantage à la subsistance qu’est le fait de vendre son temps pour simplement reproduire son existence au quotidien. Ce qui est très différent de construire du commun avec du commun. Certes, je peux être satisfait de payer mes cotisations, quand je destine mentalement une partie de mes efforts à ce pot commun et précisément pour cette raison. Cependant, dans la plupart des cas, le travail est d’abord vécu directement, dans le contenu concret des tâches et du cadre où elles s’insèrent, du besoin de gagner de l’argent pour payer les factures, et non par le truchement d’un imaginaire solidariste. 

    Si on peut balayer d’un revers de main la critique patronale des "charges sociales" qui fait baisser la rentabilité de la boîte, il est moins facile de contrer un sentiment plus diffus de ressentiment, lequel peut s’exprimer à l’égard de supposés profiteurs, qui traduit moins la réalité d’abus avérés qu’une insatisfaction de ce que l’on vit soi-même. Payer sa cotisation n’est pas vécu et pensé comme un don, qui produirait une forme de reconnaissance sociale, mais comme un échange monétaire mobilisant un travail contraint, pour lequel on est tous sensés être quittes les uns envers les autres, ce qui est le propre de tout échange. 

    On touche là la limite de communs construits avec des outils qui ne sont pas faits pour construire des communs. Ce sont en réalité des "presque communs" qui, parce que construits sur des échanges marchands inéquitables et contraints, sont toujours susceptibles d’être contestés comme tout aussi inéquitables et contraints. 

    Un véritable commun posséderait des fondements institutionnels cohérents avec sa nature, où des besoins communs sont répondus en commun, par des contributions volontaires propres aux moyens de chacun, selon la première partie de l’adage "de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins".

    Les cotisations sociales ne respectent ce principe qu’en apparence, sous la forme de l’abstraction monétaire de taux de cotisations qui peuvent en effet varier selon le niveau de salaire. Mais qu’est-ce que cela change concrètement quand de toute manière chacun travaille trente cinq heures par semaines quel que soit le salaire obtenu ? Dire que le taux d’effort d’un salarié mieux payé est supérieur à un autre salarié moins payé, parce que sa contribution monétaire en cotisations sociales est plus élevée, c’est confondre la dimension vivante de l’activité avec sa représentation monétaire, qui conduit à attribuer plus de mérite et de valeur aux activités qui rapportent plus d’argent. Si cela est bien cohérent avec la convention de valeur capitaliste, cela ne l’est pas avec la prétention du réseau salariat à faire du mécanisme de cotisations sociales une institution anticapitaliste.

    Cette réalité déjà-là des cotisations sociales est aussi totalement insatisfaisante du fait de la dégradation continuelle de la santé physique et mentale des gens depuis plusieurs dizaines d’années, que la sécurité sociale n’a pas pu prévenir. Le cocktail de pollutions et de nuisances psychiques qui font l’ordinaire de nos vies est justement produit par des activités économiques, dont le fondement est de dégager de l’argent avant tout autre critère, et ce sont ces activités qui génèrent les cotisations sociales alimentant la sécurité sociale de la santé. Bien-sûr il n’y pas de lien de cause à effet, entre ceci et cela. Il reste que c’est bien là la manifestation que la valeur capitaliste domine l’ensemble de la société, et que la petite mécanique des cotisations sociales est toujours restée une simple enclave inoffensive. La sécurité sociale dépend de la poursuite d’activités économiques que tout le monde sait néfastes - mais pas l’inverse. Aussi, la médecine elle-même semble au prise avec un paradigme mécaniste qui en limite sérieusement la portée en tant qu’activité de soin, tandis que de vastes firmes engrangent l’argent des cotisations sociales pour vendre des médicaments dont l’efficacité est au minimum discutable.

    #sécuritésociale #abolitiondelargentetdutravail #désargence #critiquedelavaleur

  • Forme sociale et subjectivité : À propos de l’égalité et du conflit social immanent à la modernité capitaliste, par Moishe Postone
    http://www.palim-psao.fr/2022/04/forme-sociale-et-subjectivite-a-propos-de-l-egalite-et-du-conflit-social-

    Au contraire, l’action collective peut rendre les travailleurs égaux, c’est-à-dire des sujets bourgeois. Permettez-moi d’élaborer cette idée : le contrat de travail dans le capitalisme est un contrat entre propriétaires de marchandises, entre égaux (Marx, 1996 : 242). Pourtant, comme le note Marx, une fois que le travailleur entre dans la sphère de la production, la relation devient inégale (Marx, 1996 : 177-186). Nombreux sont ceux qui ont interprété l’analyse de Marx comme indiquant que la vérité sous l’apparence de l’égalité est l’inégalité, que l’égalité n’est qu’un simulacre. Cette compréhension est toutefois unilatérale et occulte une dimension historique importante des contrats de travail, à savoir qu’ils sont des contrats entre propriétaires de marchandises. Dans ce cadre, les travailleurs commencent également à se considérer comme des sujets porteurs de droits. Cependant, la seule façon pour les travailleurs de réaliser leur statut de propriétaires de marchandises est l’action collective, qui leur permet de négocier les conditions de vente de leur force de travail, leur marchandise (Marx, 1996 : 239-306). En d’autres termes, grâce à l’action collective, les travailleurs deviennent manifestement ce qu’ils n’avaient été que de manière latente : égaux aux autres, c’est-à-dire des sujets bourgeois (collectifs), détenteurs de droits.

    #Moishe_Postone #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #égalité #droit_du_travail #droit_du_capital #Marx #marchandise #travail #critique_du_travail

  • Les Calanques, c’est fini
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1671

    Nous avons reçu du Platane une enquête sur la clôture électronique des Calanques. Le Platane, c’est le nom qu’ils se sont donné parce que c’est là qu’ils se réunissent, à Marseille. On peut résumer l’affaire en trois mots : on ne pourra plus, désormais, aller se promener à sa guise dans les calanques, il faudra au préalable obtenir un QR code de l’administration du Parc. On peut aussi la détailler : la technocratie dirigeante organise « l’attractivité du territoire », le TGV arrive à Marseille, 100 millions de touristes visitent la France chaque année, et pourquoi voudriez-vous qu’une partie d’entre eux ne transforme pas les calanques en dépôt d’ordures, ravagé de temps à autre par un incendie. Ayant organisé la catastrophe, il ne reste plus qu’à organiser le Parc pour en gérer les nuisances. D’où le (...)

    #Faits_divers
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/l_e_cologie_des_gestionnaires_-_une_impasse_-_le_cas_des_calanq

  • On a testé la Playdate, la petite console jaune qui fait entrer la manivelle dans l’histoire du jeu vidéo
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/04/18/on-a-teste-la-playdate-la-petite-console-jaune-qui-fait-entrer-la-manivelle-

    Avec sa manivelle, la première console de l’Américain Panic a de quoi surprendre. Son originalité et sa simplicité d’utilisation sont les grands atouts de la Playdate. Elle ravira aussi les nostalgiques avec une série de jeux à l’inspiration rétro qui rendent hommage à l’esthétique de la Game Boy.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #console #console_playdate #test #critique #panic #game_boy #nostalgie #retro #retrogaming #firewatch #untitled_goose_game #jeu_vidéo_whitewater_wipeout #jeu_vidéo_executive_golf #jeu_vidéo_hyper_meteor #jeu_vidéo_california_games #jeu_vidéo_time_travel_adventure #bennett_foddy #jeu_vidéo_getting_over_it #jeu_vidéo_qwop #jeu_vidéo_zipper #jeu_vidéo_the_legend_of_zelda_link_s_awakening

  • Le #socialisme ne peut arriver qu’à #Vélo
    http://carfree.fr/index.php/2022/04/14/le-socialisme-ne-peut-arriver-qua-velo

    La phrase qui donne le titre à cet article n’est pas d’Anne Hidalgo, mais de José Antonio Viera-Gallo, juriste et homme politique chilien né en 1943. Viera-Gallo a été sous-secrétaire Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #capitalisme #critique #économie #histoire #ivan_illich #société

  • Le paysan impossible - Yannick Ogor - Organisation Communiste Libertaire
    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3107

    Ce que j’ai vécu en Bretagne, en étant à la fois salarié de la Confédération et, après, en tant que paysan, c’est la manière dont la mise en place de la gestion par les normes sanitaires et environnementales a, en quelques années, éliminé tous les petits paysans, en particulier en production avicole et porcine et, dans des petites structures de moins de 100 truies. A partir des années 80, tous ces éleveurs ont disparu, car ces mises aux normes étaient extrêmement coûteuses ; malgré les subventions, il restait un reliquat que la plupart ont considéré comme inassumable et ils ont donc arrêté. Les seuls qui sont restés se sont partagé le magot des subventions. Aujourd’hui, les élevages de cochons comportent au moins 500 truies et sont tous des usines entièrement subventionnées par l’Etat, si accompagnées d’arguments environnementaux. Ce qui a conduit leurs propriétaires à bénéficier de nouvelles subventions (arrivées depuis les années 2000) à la transition énergétique. Ainsi ces usines-là sont non seulement censées être aux normes environnementales par rapport aux excédents de lisier et d’azote mais encore elles sont à la « pointe de la transition énergétique », ayant à peu près toutes installé des panneaux solaires sur leurs toits, des éoliennes dans leurs champs ou, mieux encore, des méthaniseurs pour faire de l’énergie avec la merde de cochon. Tout cela généreusement accompagné donc de subventions publiques. Des milliards dilapidés pour conforter le modèle industriel.
    Il est affligeant de voir à quel point l’écologisme est le moteur décisif de la modernisation aujourd’hui et comment il n’y a plus de réaction véritable en face.

    #agriculture #écologisme #paysans

  • La promesse illusoire de la conduite high-tech
    http://carfree.fr/index.php/2022/04/06/la-promesse-illusoire-de-la-conduite-high-tech

    « Les bases ont été posées pour une autonomie totale, » annonçait #elon_musk en 2016, lorsqu’il assurait au monde entier que #tesla aurait une flotte de voitures sans conducteur sur les Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Livres #critique #futur #industrie #technologie #voiture_autonome

  • Anselm Jappe - Sous le soleil noir du capital - Canal Sud
    https://www.canalsud.net/anselm-jappe-sous-le-soleil-noir-du-capital

    Rencontre avec Anselm Jappe autour de son livre Sous le soleil noir du capital, Chroniques d’une ère de ténèbres, paru aux éditions Crise et critique. La rencontre est modérée par Clément Holms.

    Le 15 février 2022 à la libraire Terra Nova

    Le capitalisme, ce n’est pas uniquement « les capitalistes » : c’est avant tout une totalité sociale, l’ensemble des relations, déterminées par le capital et sa logique propre, qui structurent la vie moderne. Aussi doit-il être analysé et combattu dans sa totalité. La critique de la valeur, depuis plus de trente ans, s’emploie ainsi à montrer que le projet de l’émancipation sociale n’a rien à voir avec une gauche alter-capitaliste et alter-étatiste qui n’a finalement cherché aménager le désastre.
    Les essais réunis dans ce livre étayent cette critique radicale par l’examen d’un certain nombre de questions d’actualité : la littérature, la simplicité volontaire, le culte du Marquis de Sade, les musées, l’art contemporain, l’architecture, l’anticapitalisme tronqué, le romantisme révolutionnaire, l’importance de William Morris, le mythe du bandit de Lacenaire à Jacques Mesrine. Autant de thèmes qui permettent à Anselm Jappe de rappeler les fondements de la critique de la valeur, et de redéfinir des concepts essentiels tels que l’aliénation, la réification et le fétichisme en confrontant leur sens chez Marx, Lukács et Adorno.

    https://www.canalsud.net/IMG/mp3/radiolivres_jappes_150222_terranovatoulouse_radiodif.mp3

    #audio #radio #Canal_Sud #Anselm_Jappe #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail

  • Société du travail et gouffre énergétique, par Sandrine Aumercier
    http://www.palim-psao.fr/2022/03/societe-du-travail-et-gouffre-energetique-par-sandrine-aumercier.html

    Mais comment se fait-il qu’une société plus techniquement avancée que l’Europe au Moyen Âge, telle la Chine, n’ait pas initié de révolution industrielle ? Les historiens débattent depuis longtemps pour expliquer ce phénomène, mais rares sont ceux qui font remarquer que cette question ethnocentrique suppose de faire de l’histoire européenne la mesure de toutes les autres, qui sont alors interprétées comme déficitaires [4]. L´Europe est en fait le lieu d’apparition contingent d’une forme sociale sans précédent, ce qui ne veut pas dire qu’elle était inéluctable. Elle ne diffère pas des autres par sa moralité ou son immoralité (la majorité des autres sociétés étant également dominatrices, exploiteuses et inégalitaires), ni par une ingéniosité exceptionnelle (puisque bien des techniques que l’Europe croit avoir inventées sont en fait attestées ailleurs), mais par rapport aux buts collectifs qu’elle s’est donnés. La multiplication abstraite de l’argent devient le moteur de la vie sociale, chose impossible sans l’instauration du travail comme médiation universelle, agrégeant des quantités toujours plus importantes de forces productives en vue de créer de la valeur. Ce processus se déroule sur un marché de concurrence auquel plus personne ne peut échapper une fois que le capitalisme est développé ; chacun se trouve alors dans la position des coureurs athlétiques présentée au début : chacun est obligé de courir et de glorifier cette course, le plus souvent sans savoir pourquoi.

    #Sandrine_Aumercier #critique_de_la_valeur #wertkritik #énergie #capitalisme

    • C’est pourtant ce que propose la totalité du spectre politique et idéologique actuel : libéraux techno-optimistes, écologistes socio-démocrates, ou écosocialistes néo-léninistes convertis aux « énergies renouvelables ». Même si peu en conviennent, tous ont déjà indirectement adopté le fonds de commerce du transhumanisme libertarien, qui est la reprogrammation intégrale du monde physique dans l’espoir de maîtriser l’entropie de la civilisation dite thermo-industrielle. Or les impasses de cette civilisation sont insurmontables sans une « rupture ontologique » (#Robert_Kurz) avec ses catégories fondamentales.

      Il fallait vraiment un Robert Kurz pour nous appeler à une « rupture ontologique » avec le technocapitalisme :

      Dans l’utopie capitaliste une fois réalisée, le fait de faire valoir les émotions et nécessités humaines les plus élémentaires, ainsi que la raison pragmatique primaire, dans le rapport avec le monde sensible perceptible [sic !], furent aussi nommés : utopie . [...] Pour ne citer que quelques exemples : il est devenu [...] utopique également de « travailler » moins que les paysans du Moyen Age en utilisant des réseaux et robots microélectroniques qui réalisent la plus grande économie de travail de tous les temps.

      Extrait du livre de Robert Kurz, Lire Marx. Les textes les plus importants de Karl Marx pour le XXIe siècle, La Balustrade, 2002, pp. 363-371 (publié en Allemagne en 2000).

      http://www.palim-psao.fr/article-criteres-de-depassement-du-capitalisme-par-robert-kurz-69203406.h

      Kolossale #cuistrerie !!!

  • La convivialité selon Ivan Illich
    https://topophile.net/savoir/la-convivialite-selon-ivan-illich

    La convivialité est sur toutes les lèvres et dans tous les vœux. Tout le monde pense la connaître. Et pourtant, ce goût, ce caractère, cet état est bien plus subversif qu’il n’y paraît. Thierry Paquot explore cette notion ô combien existentielle, de Brillat-Savarin à Ivan Illich. À la différence de la commensalité, « La convivialité n’homogénéise... Voir l’article

    • La radicalité du changement qu’exige la société conviviale effraie certainement de nombreuses personnes attirées par une alternative « douce », se contentant d’une ambiance « bon enfant » et hésitant à rompre définitivement avec le monde enchanté de la marchandise. Il y a donc deux convivialités, l’une qui se veut « sympathique » et l’autre, plus exigeante, qui réclame un « art de vivre » caractérisé par la survie, l’équité et l’autonomie créatrice, trois attitudes qui, réunies, dépassent largement ce que chacune promet. Là, le « monopole radical » (l’école pour apprendre, l’hôpital pour se soigner, les transports publics pour se déplacer…) et les « professions mutilantes » s’effacent, laissant la place à l’auto-organisation décentralisée de petits groupes.

      […]

      Il annonce d’emblée qu’il a choisi le terme de « convivialité » en opposition à celui de « productivité ». « Je veux dire par là, précise-t-il, des rapports autonomes et créateurs entre les personnes d’une part et des rapports entre les personnes et leur environnement d’autre part. Ceci s’oppose à la réponse conditionnée et efficace des personnes aux exigences de leur entourage et de leur cadre de vie. Je considère que la convivialité, c’est la liberté individuelle réalisée dans une interdépendance mutuelle et personnelle, et ayant, comme telle, une valeur éthique intrinsèque. Je crois que sans convivialité la vie perd son sens et les hommes dépérissent. »

      […]

      « J’entends par convivialité l’inverse de la productivité industrielle. Chacun de nous se définit par sa relation à autrui et au milieu et par la structure profonde des outils qu’il utilise. Ces outils peuvent se ranger en une série continue avec, aux deux extrêmes, l’outil dominant et l’outil convivial. Le passage de la productivité à la convivialité est le passage de la répétition du manque à la spontanéité du don. » Ivan Illich dénonce également celles et ceux qui, sans récuser la productivité, en appellent à des droits des consommateurs, qui à ses yeux, sont des droits à détruire l’environnement et surtout à s’autodétruire.

      […]

      « En 1971, quand j’ai commencé à écrire La Convivialité et à parler de seuils multidimensionnels au-delà desquels l’humain s’efforce de devenir destructeur du mode de vie, je me suis effondré. C’était la première fois de ma vie que je me trouvais dans cet état que l’on appelle ‘dépression’. Je ne crois pas que j’aurais continué à écrire si j’avais tenu un fils de ma propre chair dans mes bras. (…) Je pense qu’il est indispensable, pour pouvoir penser et réfléchir, pour avoir des idées claires et précises et les exprimer avec des mots significatifs et sensuels, de savoir que nous n’avons pas de futur. »

      Cette conscience de l’impossibilité d’orienter le cours des choses, du fait de la toute-puissance du « système technique », explique l’absence de « mesures politiques » que beaucoup de ses lecteurs attendaient. L’ampleur de ce qu’il découvre le désole : l’être humain n’aurait-il plus d’autonomie ? Serait-il condamné à obéir volontairement à des institutions qui le dépossèdent de toute initiative émancipatrice ? Il admet ne pas rejoindre « ceux qui dansent la danse de la pluie », ces écologistes qui croient en « la responsabilité », tel Hans Jonas, qu’Ivan Illich traite d’« illusionniste ».

      La question « Que faire ? », lui semble déplacée : « Nous sommes foncièrement impuissants et nous ne discutons que parce que nous essayons de trouver des moyens de renforcer nos amitiés naissantes avec des personnes qui pourraient, avec nous, comprendre leur propre impuissance et l’impuissance collective. »

      […]

      C’est dans de nouveaux entretiens en 1997 et 1999 qu’Ivan Illich confirme à David Cayley le passage à l’échelle mondiale de « l’âge des outils » à « l’âge des systèmes » vers 1980. Or, ses premiers écrits étaient antérieurs à ce passage. Ils décrivaient des situations technologiques nées principalement en Occident à partir du XIIe siècle. Après avoir examiné les « outils » (entendus comme des « moyens » pour des « fins » précises) et découvert que certains devenaient « contre-productifs » passés un certain seuil, Illich avait étudié leurs effets matériels, puis, plus tardivement leurs effets symboliques, jusqu’au moment où il comprit que les « outils » étaient dépossédés de leur intention humaine par leur entrée dans un système qui, de fait, les subordonnait à une autre logique.

      […]

      Néanmoins, ils expriment bien le désarroi dans lequel se trouve alors Ivan Illich qui n’imaginait pas vivre ce moment au cours duquel les systèmes techniques viendraient submerger l’univers des « outils » (institutions comprises) et entraver toutes possibilités d’autonomie. En effet, les systèmes techniques, qui semblent œuvrer pour eux-mêmes, ne laissent guère de marge de manœuvre à celles et ceux qui veulent s’en émanciper ou en inverser les buts…

      […]

      On peut regretter une telle approche individuelle de la lutte contre le système technique, mais Ivan Illich, ne se sentait pas de poids pour le combattre. Il ne voyait que des actions modestes, clairsemées, sporadiques, effectuées par des petits groupes, qui en un lieu circonscrit, inscriraient leurs pas dans leurs biographies, c’est la définition qu’il donne de l’art d’habiter. Ces tentatives d’autogestion, de décentralisation, de coopération, dans tous les domaines de la vie quotidienne de chacune et chacun, leur permettront d’échapper à la tyrannie des systèmes techniques, à l’appauvrissement de leur monde en procurant la satisfaction de vivre convivialement à quelques-uns. Pendant ce temps, les énormes systèmes techniques démesurés tomberont en panne, dysfonctionneront, les modes de vie qu’ils ont conditionnés ne satisferont personne et seront contestés, des guerres pour l’obtention de ressources non renouvelables feront d’irréparables dégâts, des pandémies seront impossibles à endiguer et des famines naîtront de la raréfaction de l’eau, de la surpopulation, de la déforestation et des canicules, etc.

      #Ivan_Illich #philosophie #convivialité #anti-industriel #critique_techno #écologie #autonomie #système_technicien #institutions

  • Publicité automobile : les mentions écologiques vont-elles changer les comportements ?
    http://carfree.fr/index.php/2022/03/04/publicite-automobile-les-mentions-ecologiques-vont-elles-changer-les-comport

    À compter du 1er mars prochain, les #publicités pour les voitures auront l’obligation de faire mention d’un message en faveur d’alternatives parmi les trois suivants : « Pour les trajets courts, privilégiez la Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #critique #dépendance #psychologie #sociologie

  • Dwight Macdonald, La Bombe, 1945
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/02/21/macdonald-bombe-fr

    1. Les notions de « guerre » et de « progrès » sont désormais dépassées.
    2. L’absurdité de la guerre moderne est désormais évidente. Ne doit-on pas en conclure, avec Simone Weil, que c’est la dimension technique, et non plus politique, de la guerre qui représente le mal absolu ?
    3. La bombe est le pur produit du type de société que nous avons créé. Elle incarne l’American Way of Life exactement au même titre que le réfrigérateur, le banana split et la voiture à boîte automatique.
    4. Ceux qui usent d’un tel pouvoir de destruction se retranchent du reste de l’humanité.
    5. Nous devons briser l’État avant qu’il ne nous brise.

    #Dwight_Macdonald #bombe_atomique #Hiroshima #États-Unis #guerre #science #progrès #way_of_life #critique_techno

  • Les biais de confirmation sont de puissants moteurs du #complotisme | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/223149/biais-confirmation-cognitifs-complotisme-cerveau-anti-vaccins

    « C’est fascinant de voir à quel point notre subjectivité nous aveugle… Les biais cognitifs sont des mécanismes de pensée qui raccourcissent notre réflexion, par gain de temps, quand on est confrontés à des situations qui se ressemblent, et expliquent les amalgames qu’on va effectuer. Il est intéressant de noter que notre cerveau y a recours pour conserver son énergie. Clairement, il est beaucoup plus simple de ne jamais remettre ses idées en cause, et de les considérer comme vérités. Tous ces mécanismes se jouent lorsqu’on est sûr de quelque chose et, comme par magie, nous allons surestimer tout ce qui va confirmer notre théorie et sous-estimer tout ce pourrait l’infirmer. » — (...)

    #critiquedelinfo #neuroscience #psychologie

  • Mon pays à l’ère nucléaire
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1639

    La commission européenne qui est toute-puissante, vient par un pur acte de langage, mais hautement performatif, de transformer l’énergie nucléaire en énergie « verte » et « durable ». Une toute-puissance et une performativité que l’on n’avait pas vues à l’œuvre depuis la profération divine « - que la lumière soit ! » - à laquelle, nul n’est tenu de croire. Le public a appris à cette occasion l’existence et le sens du mot « taxonomie » qui désigne « la science des lois de la classification ». Des lois évidemment évolutives, en fonction des évolutions de ceux qui les formulent. Penser/classer a condensé Georges Pérec dans un bref essai (1985). La Commission européenne ayant le pouvoir de classer, a également celui de faire penser selon ses lois. C’est du moins son but comme le montre Debord dans ses Commentaires (...)

    #Documents
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/provence_nucle_aire.pdf

  • Voitures et cigarettes
    http://carfree.fr/index.php/2022/02/02/voitures-et-cigarettes

    Une boîte métallique coûteuse et hautement sophistiquée et quelques feuilles séchées enveloppées dans du papier blanc. À première vue, elles n’ont pas grand-chose en commun. Mais quand on réfléchit à Lire la suite...

    #Uncategorized #critique #dépendance #drogue #industrie #marketing #psychologie #publicité #société