• Apple et Google retirent une application conspirationniste de leur magasin en ligne
    https://abonnes.lemonde.fr/pixels/article/2018/07/17/apple-et-google-retirent-une-application-conspirationniste-de-leur-m

    Apple et Google ont retiré de leurs magasins d’applications en ligne une application à succès baptisée Qdrops, qui diffusait des théories du complot. Selon la chaîne américaine NBC, qui a publié lundi 16 juillet une vaste enquête sur l’application, Qdrops figurait depuis plusieurs mois dans les classements des applications les plus vendues sur la plate-forme d’Apple.

    Ces deux dernières semaines, l’application avait même atteint le top 10 des applications payantes les plus populaires de la catégorie « divertissement de l’App Store », détaille NBC, qui affirme qu’Apple et Google ont supprimé l’application à la suite des appels de la chaîne.
    Les messages cryptiques (les « drops », qui ont donné leur nom à l’application)

    Qdrops incarnait la partie émergée d’une vaste théorie du complot, très populaire au sein de l’extrême droite américaine. Elle est bâtie autour de la figure énigmatique de « Q », présenté comme un Américain patriote détenant une accréditation « secret défense Q », de très haut niveau. Q publierait à intervalles réguliers des messages cryptiques (les drops, qui ont donné leur nom à l’application) à destination des authentiques patriotes.

    Qdrops recensait les publications de nouveaux messages sur le forum 4chan, où la figure de Q est née, et qui est aussi l’un des points de ralliement en ligne des supporteurs de Donald Trump. L’application, vendue 1 dollar, envoyait une notification à ses utilisateurs à chaque nouvelle publication d’un drop. Généralement publiés sous la forme de questions, les messages de Q invitent leurs lecteurs à opérer par eux-mêmes des rapprochements — une technique classique des propagateurs de théories du complot.

    #Fake_news #Extrême_droite #Trump #Apple #Google

  • A Nation Challenged: Hearts And Minds; Pentagon Readies Efforts To Sway Sentiment Abroad - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2002/02/19/world/nation-challenged-hearts-minds-pentagon-readies-efforts-sway-sentiment-abro

    Février 2002, (via Assaad abouKhalil)

    The Pentagon is developing plans to provide news items, possibly even false ones, to foreign media organizations as part of a new effort to influence public sentiment and policy makers in both friendly and unfriendly countries, military officials said.

    #fake_news #Etats-Unis

  • LesInrocks - Un texte -inédit de Jakuta Alikavazovic : “Brève histoire du BS”
    https://www.lesinrocks.com/2018/05/23/livres/un-texte-inedit-de-jakuta-alikavazovic-breve-histoire-du-bs-111085788

    Le BS, c’est, dit à l’américaine, le “bullshit”, qui fait florès dans la sphère publique ces temps-ci. L’auteure de Corps volatils ou du récent L’Avancée de la nuit retrace la généalogie du terme, en remontant jusqu’au grand… T. S. Eliot.

    #Bullshit #Post_truth #Fake_news

  • Les députés ont voté en première lecture la loi « Fake News » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040718/les-deputes-ont-vote-en-premiere-lecture-la-loi-fake-news

    Cette réforme prévoit notamment de créer une nouvelle procédure de référé permettant, durant les périodes électorales, de demander au juge le retrait sous 48 heures de « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable » qui serait diffusée « de manière délibérée, de manière artificielle ou automatisée » et « de nature à altérer la sincérité du scrutin ».

    Les députés ont également modifié sensiblement un autre point essentiel de la proposition de loi visant à contraindre les plateformes de publier de manière transparente les informations sur les commanditaires de campagnes publicitaires. À l’origine, le texte prévoyait d’obliger les sites internet à préciser, lorsqu’un contenu est « sponsorisé », d’indiquer l’entité ou la personne ayant payé pour cette campagne.

    Un amendement adopté prévoit d’aller beaucoup plus loin. Désormais, les plateformes auront l’obligation de « fournir à l’utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l’utilisation de ses données personnelles dans le cadre de la promotion d’un contenu d’information se rattachant à un débat d’intérêt général ». Concrètement, si le contenu vous a été proposé en fonction d’un ciblage publicitaire basé sur vos données personnelles, celui-ci devra être précisé.

    Dans le même ordre d’idées, un amendement contraint les plateformes utilisant des algorithmes de recommandation à publier des statistiques précises sur le fonctionnement de ceux-ci. Ces statistiques devront être « publiées en ligne et accessibles à tous, dans un format libre et ouvert ». La loi prévoit également d’obliger les plateformes à disposer d’un représentant légal en France.

    Enfin, les députés de la majorité ont validé le troisième volet du dispositif, consistant à confier au conseil supérieur de l’audiovisuel le pouvoir de révoquer la convention d’un média contrôlé par un État étranger ou placé « sous l’influence de cet État » et diffusant des fausses informations portant « atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, dont le fonctionnement régulier de ses institutions ».

    #Fake_news

  • Loi anti-fake news : les juristes tirent la sonnette d’alarme - Le Point
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/loi-anti-fake-news-les-juristes-tirent-la-sonnette-d-alarme-02-07-2018-22324

    Plus inquiétant encore, le texte chahute nos principes juridiques. « Fondamentalement, dans notre droit actuel, la question n’est pas de savoir si une information est vraie ou fausse, mais d’abord si elle porte atteinte à la réputation, à l’intimité de la vie privée, à la présomption d’innocence, etc. Ce manichéisme du vrai et du faux paraît évident à première vue, mais en réalité, pour les juristes, il est impraticable », estime Me Le Gunehec. Et cela ne manquera pas, une fois encore, de compliquer la tâche du juge qui ne dispose (que) de 48 heures pour se prononcer sur la véracité ou non de l’information avant de décider de la mesure « proportionnée et nécessaire » à prendre : déréférencement du lien vers l’information, retrait du contenu, fermeture du compte ayant contribué à sa diffusion de ce contenu, blocage d’accès à Internet… « Cette procédure est impraticable ! Elle nécessite un débat sur les imputations litigieuses, difficile à avoir en l’absence de l’auteur des propos, pressent Me Le Gunehec. Le juge ne pourra pas statuer sur la fausseté d’une nouvelle en 48 heures et en l’absence de l’éditeur du contenu (la procédure visera l’hébergeur ou à défaut le fournisseur d’accès), sauf, peut-être, pour des fake absurdes dont la fausseté crève les yeux. Or les fake news telles qu’on les a connues pendant la dernière campagne présidentielle peuvent être assez élaborées. Il faudra que le demandeur apporte d’emblée au juge la preuve que les propos sont faux... et ce n’est pas simple… »

    Plus grave, cette procédure pourrait, encore une fois, museler le travail journalistique. « Comment apprécier la sincérité d’un scrutin qui n’a pas eu lieu ? interroge Roseline Letteron. Si l’article L97 du Code sanctionnant les manœuvres frauduleuses ayant détourné les suffrages intervient après l’élection, c’est parce que c’est à ce moment-là que le juge peut véritablement apprécier si l’altération a altéré la sincérité du scrutin. Il y a un critère essentiel qui est l’écart des voix. S’il est modeste, on peut penser qu’il aurait pu changer le sens du scrutin. Imaginez que François Fillon ait utilisé ce texte lors des révélations sur de possibles détournements de fonds publics. Il aurait pu demander au juge des référés d’enjoindre au Canard enchaîné de cesser ses investigations au prétexte qu’elles sont de nature à altérer la sincérité du scrutin ! En clair, ce texte peut être utilisé par des candidats pour bloquer le travail d’investigation », avance la juriste.

    #Fake_news #Liberté_expression #Censure

  • Comment se dit « fake news » en français ? - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/06/14/comment-se-dit-fake-news-en-francais_1659146

    Le problème semble être le suivant : cette loi sert deux fins au moins. Elle encadre une procédure en référé, qui doit se dérouler dans l’urgence, elle vise à préciser les rôles et les devoirs de « coopération » des grandes plateformes et d’autres aspects qui relèvent du soft power.« Nous proposons une définition générale,affirmait Mme Moutchou dans la séance en question, parce que cette définition de la "fausse information" ne vaut pas seulement pour le juge des référés, mais aussi, par exemple, pour le devoir de coopération. Ce qui relève du juge des référés est plus précis et nous ajoutons des critères. » Dans le premier cadre, précisé par des critères, il est souhaitable que la fausseté soit « manifeste », dans le second il est tout à fait envisageable qu’elle n’apparaisse qu’au terme d’une enquête, comme du reste la plupart des vérités importantes. Mais dans un cas comme dans l’autre, comme il s’agit de limiter la liberté d’expression, il reste nécessaire de dire à quoi la loi s’appliquera. La définition ne peut donc pas être trop vague, mais plus elle sera précise moins elle a de chances de bien couvrir les deux pans de la loi.

    Enfin, nous tournons en rond à cause d’un problème mal posé. Fake news dit plus et dit autre chose que « fausse information », et ce serait rendre un bien étrange hommage à l’actuel président américain que de lui laisser le monopole de cette expression, qui lui sert principalement à attaquer la presse de qualité. Le fake, en anglais, c’est ce qui est « bidon », c’est la contrefaçon, bref, c’est ce qui au mieux présente l’apparence de la chose, sans être la chose. De la fausse monnaie n’est tout simplement pas de la monnaie. Des fake news sont parfois fausses, mais la plupart du temps elles ne le sont même pas : mal sourcées, unilatérales, insignifiantes, détournant d’autres informations plus importantes… Elles usurpent le sérieux de la presse ou d’autres publications sans reposer sur le même travail de vérification, sans accepter les mêmes responsabilités. C’est tout cela qui est en jeu quand on s’inquiète d’une éventuelle détérioration de la qualité de l’information, et le manifestement faux n’en est qu’une partie, le délibérément trompeur une plus petite partie encore. On trouve sur le site de la CIA une version du manuel de sabotage de 1944 de l’OSS (si ce n’est pas un fake !). Dans la partie concernant l’information et les institutions, on voit très clairement qu’introduire de la confusion peut être un objectif aussi important que persuader du faux. L’instruction 12b mentionne ainsi le fait de « donner des explications longues et incompréhensibles » comme un excellent moyen pour créer de la confusion. Il est dommage que cet objectif de déstabilisation, introduire de la confusion dans des débats publics, ne soit pas pris aussi sérieusement que la tromperie manifeste, et il serait dangereux d’ancrer une source manifeste de confusion dans le texte même de la loi.
    Mathias Girel Maître de conférences, directeur du Centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences (Caphes), Ecole normale supérieure, PSL.

    #Fake_news

  • Scholar Henry Giroux: Trump’s Relentless Lies Demand We Make Truth-Telling Great Again | Alternet
    https://www.alternet.org/scholar-henry-giroux-trumps-relentless-lies-demand-we-make-truth-telling-g

    As in any dictatorship, the Trump regime dismisses words, concepts and news sources that address crucial social problems such as climate change, police violence and corporate malfeasance.

    In Trump’s dystopian world, words such as a “nation of immigrants,” “transgender,” “fetus,” “diversity,” “entitlement,” “climate change,” “democratic,” “peaceful,” “just” and “vulnerable” disappear into a “memory hole.” Under the Trump regime, language has become a political tool and operates in the service of violence, unchecked power and lawlessness.

    For Trump, lying has become a toxic policy for legitimizing ignorance and civic illiteracy. Not only does he relish lying repeatedly, he has also attacked the critical media, claimed journalists are enemies of the American people and argued that the media is the opposition party. His rallying cry, “fake news,” is used to dismiss any critic or criticism of his policies, however misleading, wrong or dangerous they are.

    The president’s fabricating Twitter machine is about more than lying, it is also about using all of the tools and resources to create a dystopia in which authoritarianism emerges through the raw power of ignorance, control and police-state repression.

    Of course, Trump does not lie in isolation. He is encouraged by a right-wing disimagination machine that American sociologist Todd Gitlin rightly calls “an interlocking ecology of falsification that has driven the country around the bend” and into the abyss of authoritarianism.

    Trump’s endless fabrications echo the propaganda machines made famous in the fascist regimes of the 1930s. He values loyalty over integrity, and he lies in part to test the loyalty of those who both follow him and align themselves with his power.

    Trump’s lying undermines the public’s grip on language, evidence, facts and informed judgement, and in doing so promotes a form of civic illiteracy in which words and meaning no longer matter. Depriving the public of the capacity for critical analysis and discerning the truth from lies does more than empty politics of any meaning, it also undermines democracy.

    As ethics wither, people become prisoners of their own experiences, indifferent to an ignorance and brutishness in which they become complicit.

    As the theatre of lies, insults, and childish petulance triumphs over measured arguments, a world emerges in which the only real choices are among competing fictions — a world in which nothing is true and everything begins to look like a lie.

    If the spirit and promise of a sustainable democracy is to survive, it’s crucial to make truth-telling virtuous again. If we are going to fight for and with the powerless, we have to understand their needs, speak to and with them in a language that is mutually understandable as well as honest.

    There is also a need to reinvent politics through alternative narratives in which the American public can both identify themselves and the conditions through which power and oppression bear down on their lives.

    #Fake_news #Post_truth

  • 1968, année du dragon | M Le magazine du Monde | 18/05/2018
    https://lemonde.fr/m-actu/article/2018/05/18/1968-l-annee-du-dragon_5301160_4497186.html

    Sur la pointe nord de l’île de Puteaux, des dizaines d’ouvriers en rang exécutent des gestes précis et simultanés. Leurs mains fendent l’air. Leurs jambes frappent un adversaire invisible. Bâtons longs, manches de pioche et sabres jonchent le sol, prêts à servir pour les prochains exercices. À leur tête, un petit homme sec et tout en muscles, Nguyen Duc Moc, organise cette chorégraphie menaçante.

    Nous sommes à la fin des années 1950. Entre deux bras de Seine, dans cet Ouest parisien pas encore toisé par la skyline de la Défense, se forme un curieux groupe de combattants, qui se réunit régulièrement sous le regard des passants médusés : la fédération de Vô Vietnam.

    Moc, ouvrier spécialisé à l’usine Renault-Billancourt, fait les choses bien. Il se rend en préfecture, le 15 novembre 1957, où des fonctionnaires indifférents enregistrent les statuts de son #association d’#art_martial, présentée comme un espace de promotion artistique et culturelle. Le Vô, discipline aux influences chinoises du Nord-Vietnam, se pratique à Hanoï depuis des lustres. Mais chaque maître invente son style. Celui de Moc sera le Son Long Quyên Thuât – les techniques de combat de la montagne du dragon.

    #arts_martiaux #politique

    • Quelques autres, y avait pas assez de place.

      « Effet K »

      Le cinéaste soviétique Lev Koulechov (1899-1970) « prit un jour un gros plan de [l’acteur Ivan] Mosjoukine impassible, et le projeta précédé d’abord d’une assiette de potage, ensuite d’une jeune femme morte dans son cercueil et enfin d’un enfant jouant avec un ourson de peluche. On s’aperçut d’abord que Mosjoukine avait l’air de regarder l’assiette, la jeune femme et l’enfant, et ensuite qu’il regardait l’assiette d’un air pensif, la femme avec douleur, l’enfant avec un lumineux sourire, et le public fut émerveillé par la variété de ses expressions, alors qu’en réalité la même vue avait servi trois fois et qu’elle était remarquablement inexpressive. Le sens d’une image dépend donc de celles qui la précèdent dans le film, et leur succession crée une réalité nouvelle qui n’est pas la simple somme des éléments employés. »

      Maurice Merleau-Ponty, Sens et non-sens, Gallimard, Paris, 1996, sur l’« effet K », ou « effet Koulechov ».

      Nobel

      « Quiconque a lu un magazine économique ces dernières années ne peut ignorer l’existence d’investisseurs qui, anticipant une crise monétaire, non seulement déplacent des capitaux mais aussi, autant par opportunisme que par jeu, pèsent de tout leur poids pour déclencher cette crise. Ces nouveaux acteurs n’ont pas encore de nom bien défini : je propose le terme “Soroi”. »

      Le prix Nobel d’économie américain Paul Krugman, The Accidental Theorist, 1998.

      De Charles H. Fort…

      « Ce sont les structures mêmes de la connaissance qu’il faut revoir. Charles Hoyt Fort sent frémir en lui de nombreuses théories qui ont toutes les ailes de l’Ange du Bizarre. Il voit la Science comme une voiture très civilisée lancée sur une autostrade. Mais de chaque côté de cette merveilleuse piste bitume et néon s’étend un pays sauvage, plein de prodiges et de mystères. Stop ! Prospectez aussi le pays en largeur ! Déroutez-vous ! Zigzaguez ! »

      Louis Pauwels et Jacques Bergier, Le Matin des magiciens, Gallimard, 1960, p. 191.

      … à l’« effet Fort »

      « Ce millefeuille argumentatif caractérise de plus en plus fréquemment les produits frelatés qui peuvent s’échanger sur le marché cognitif contemporain. Le succès d’un roman comme le Da Vinci Code et le trouble qu’il a jeté dans certains esprits sont la conséquence d’une démonstration fondée sur des éléments faux mais plausibles pour un non-spécialiste et suffisamment nombreux pour créer un effet Fort. Quoique romanesque, ce récit s’inspirait d’essais ayant déjà connus un certain succès public et prétendant, eux, défendre des thèses qui ne devaient rien à la fiction. »

      Gérald Bronner, La démocratie des crédules, PUF, 2013, p. 93

      Petit peuple

      Dans Passport to Magonia (1969), l’astronome et informaticien Jacques Vallée rapproche les récits de rencontres avec les pilotes de soucoupes volantes des récits du folklore fantastique sur le « petit peuple » (lutins, farfadets et gobelins). Dans Le Collège invisible (1975), il imagine que le phénomène organise lui-même son propre camouflage et fonctionne comme un système de contrôle sur l’espèce humaine.

      Passeport

      « Bien davantage que l’égarement de quelques simples d’esprit, habiter le monde violent des dominants, monde de menaces, de coups et de parades, est le plus sûr passeport pour le complotisme. »

      Frédéric Lordon, « Le complotisme de l’anticomplotisme », @mdiplo, octobre 2017.

  • Propaganda - La fabrique du consentement - ARTE

    Comment influencer les foules ? À travers la figure d’Edward Bernays (1891-1995), l’un des inventeurs du marketing et l’auteur de “Propaganda”, un passionnant décryptage des méthodes de la “fabrique du consentement”.

    https://www.youtube.com/watch?v=FPbxJV4QKso

    Si les techniques de persuasion des masses apparaissent en Europe à la fin du XIXe siècle pour lutter contre les révoltes ouvrières, elles sont développées aux États-Unis pour convaincre les Américains de s’engager dans la Première Guerre mondiale. Peu connu du grand public, neveu de Sigmund Freud, l’auteur du livre de référence Propaganda et l’un des inventeurs du marketing, Edward Bernays (1891-1995) en fut l’un des principaux théoriciens. Inspirées des codes de la publicité et du divertissement, ces méthodes de “fabrique du consentement” des foules s’adressent aux désirs inconscients de celles-ci. Les industriels s’en emparent pour lutter contre les grèves avec l’objectif de faire adhérer la classe ouvrière au capitalisme et transformer ainsi le citoyen en consommateur. En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle. Ce documentaire riche en archives retrace, à la lumière d’une analyse critique – dont celle du célèbre linguiste Noam Chomsky –, le parcours de celui qui, entre autres, fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l’artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954.

    Source : Arte, Jimmy Leipold, 29-05-2018
    Réalisation : Jimmy Leipold - France - 2017
    https://www.arte.tv/fr/videos/071470-000-A/propaganda-la-fabrique-du-consentement
    Proposé par https://www.les-crises.fr/video-propaganda-la-fabrique-du-consentement-par-arte

    #propagande #propaganda #manipulation #médias #edward_bernays #comportementalisme #freud #adam_curtis #psychologie #chomsky #noam_chomsky #relations-publiques #capitalisme

  • Un mal mystérieux frappe des diplomates américains en Chine afp/mh - 7 Juin 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/monde/9628827-un-mal-mysterieux-frappe-des-diplomates-americains-en-chine.html

    Etourdissements, troubles auditifs et visuels frappent des diplomates américains et canadiens en Chine, évacués pour être examinés. Leurs symptômes rappellent ceux contractés par d’autres employés l’an dernier à Cuba.

    Un employé américain est tombé malade le mois dernier, ravivant les craintes qu’un rival des Etats-Unis ait développé un type d’appareil acoustique ou à micro-ondes inconnu. Dix diplomates canadiens et leurs proches ont également souffert d’une étrange maladie.


    Groupe de travail
    « Les symptômes signalés comprenaient des étourdissements, des maux de tête, des acouphènes, de la fatigue, des problèmes cognitifs, des problèmes visuels, des troubles de l’oreille et de l’ouïe, et des troubles du sommeil », a précisé le département d’Etat.

    Les Etats-Unis ont mis sur pied un groupe de travail chargé d’élucider ces mystérieuses maladies frappant les diplomates des deux pays, a déclaré mardi le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.
    . . . . . . .

    #fake_news #merdia #journulistes #Médias

    https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcR2N6oU5-FyyUEUpZtiLn5Gopje20whcOzGecqi1qZ

    • selon les belles âmes occidentales – les Fake News expliqueraient alors le Brexit, l’élection de Trump et la disparition des éléphants. Par conséquent, l’Allemagne et la France préparent une loi pour contrer ces maudits Fake News, la Commission européenne y travaillerait aussi. Dans son dernier livre – autant nécessaire que salutaire – notre médiologue préféré François-Bernard Huyghe remet les pendules à l’heure ! Son principal constat : il ne faudrait pas que la grande peur, dont il décrit scientifiquement les mécanismes, ne justifie une réinstallation de guillotines propices à neutraliser toutes espèces de contestation, de critique et d’opposition.

  • “L’origine nazie du nom de l’Iran” : une nouvelle #fake_news de #BHL (1/2)
    https://www.les-crises.fr/l-origine-nazie-du-nom-de-liran-une-nouvelle-fake-news-de-bhl

    Aujourd’hui, démontage d’une énorme Fake News de BHL, visant à manipuler l’opinion publique et à attiser les tensions contre l’Iran. Partie I. 07/04/18 : BHL chez Ruquier Extrait du livre de BHL Les cinq rois Un premier Factchecking par CheckNews de Libération Éléments d’explication Partie II. La Réponse de BHL à CheckNews Factchecking de la […]

    #Médias

  • Assemblée nationale ~ FAUSSES INFORMATIONS(no 799) - Amendement no 162
    http://www.assemblee-nationale.fr/15/amendements/0799/CION-CEDU/AC162.asp

    AMENDEMENT N°AC162

    présenté par

    Mme Pau-Langevin, M. Juanico, Mme Manin, Mme Victory et les membres du groupe Nouvelle Gauche

    –---------

    APRÈS L’ARTICLE 9, insérer la division et l’intitulé suivants :

    « Titre III

    « Dispositions relatives à l’éducation aux médias et à l’information ».

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    Cet amendement prévoit un nouveau titre pour introduire des dispositions visant à renforcer l’éducation aux médias et à l’information.

    L’éducation aux médias et à l’information doit être une priorité.

    La loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la république a complété le code de l’éducation afin de donner pour mission à l’école primaire de contribuer « à la compréhension et à un usage autonome et responsable des médias, notamment numériques » (article L. 321‑3 du code de l’éducation). L’article L. 332‑5 du même code a également été modifié afin que la formation dispensée au collège comprenne nécessairement une éducation aux médias et à l’information.

    L’éducation aux médias et à l’information (EMI) vise à permettre aux élèves d’apprendre à lire, à décrypter l’information et l’image, à aiguiser leur esprit critique, à se forger une opinion, compétences essentielles pour exercer une citoyenneté éclairée et responsable en démocratie.

    Il s’agit de permettre aux élèves, futur.es citoyennes, d’apprendre à chercher une information et à en identifier la source, à comprendre les mécanismes de publication de l’information, à émettre elles.eux-mêmes de l’information, et apprendre à exercer librement leur jugement. Cette formation vise notamment à leur faire prendre conscience du fonctionnement des algorithmes qui présentent l’information aux utilisateur.rice.s et des biais qu’ils peuvent produire en ce domaine.

    Il s’agit également de développer l’apprentissage du décryptage des images et des techniques utilisées pour filmer et monter les images et les sons.

    Le Conseil économique, social et environnemental,dans un avis rendu en janvier 2017 sur le rapport présenté par Gérard Aschieri et Agnès Popelin « Réseaux sociaux numériques : comment renforcer l’engagement citoyen » a formulé notamment des préconisations en ce sens.

    #Fake_news #Education_média_information #EMI #Documentation

  • Les députés adoptent la définition d’une « fausse information » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300518/les-deputes-adoptent-la-definition-d-une-fausse-information

    La commission des affaires culturelles a voté la proposition de loi sur les fausses nouvelles. Celle-ci définit une « fausse information » comme « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ». Elle s’appliquerait le temps des campagnes électorales. Diffusée artificiellement, de manière massive et de mauvaise foi, la « fausse information » pourrait faire l’objet d’un référé.

    Lors de son passage devant les commissions des lois et des affaires culturelles, cette proposition de loi a été sensiblement modifiée. À commencer par son titre. Signe du malaise face aux risques de censure liés à la difficulté de déterminer la fausseté d’une information, le texte a été renommé « Proposition de loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information ». Dans l’exposé de l’amendement, son auteur, le rapporteur LREM de la commission des affaires culturelle Bruno Studer, entend ainsi affirmer que cette loi « ne vise pas à lutter contre l’ensemble des fausses informations : celles qui sont diffusées à des fins humoristiques ou satiriques, ou par erreur, n’entrent pas dans le champ de la proposition de loi ».

    Désormais, la proposition de loi définit « une fausse information » comme « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvue d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ». Cette définition est en réalité beaucoup plus large que celle de « fausse nouvelle ». Mais, pour répondre aux inquiétudes du Conseil d’État, les députés ont ajouté une nouvelle condition à l’ouverture d’une procédure pour référé. En plus d’être « de nature à altérer la sincérité du scrutin » et d’avoir été diffusée « de manière artificielle ou automatisée et de manière massive », la « fausse information » doit désormais l’avoir été « de mauvaise foi ».

    #Fake_news #Définition_légale

  • Video of journalist saying ’propaganda’ is necessary goes viral, before being mysteriously disabled | The Canary
    https://www.thecanary.co/trending/2018/05/30/video-of-journalist-saying-propaganda-is-necessary-goes-viral-before-being

    #Richard_Stengel, a former editor of TIME magazine , has said governments “have to” direct “propaganda” toward their own populations, and he is ‘not against it’.

    These comments were made at a talk called Political Disruptions: Combating Disinformation and #Fake_News, organised by the highly influential Council on Foreign Relations (CFR) thinktank.

    “Every country does it”

    The news editor and former diplomat is also a regular analyst at US news site MSNBC.

    He said:

    Basically, every country creates their own narrative story and, you know, my old job at the State Department was what people used to joke as the ‘chief propagandist’ job. We haven’t talked about propaganda… I’m not against propaganda. Every country does it, and they have to do it to their own population, and I don’t necessarily think it’s that awful.

    #propagande #journalisme

  • Harvard study estimates 4,645 people died in Puerto Rico due to Hurricane Maria. The official toll is 64. - Baltimore Sun
    http://www.chicagotribune.com/news/nationworld/ct-puerto-rico-hurricane-death-toll-20180529-story.html
    http://www.trbimg.com/img-5b0d716c/turbine/ct-puerto-rico-hurricane-death-toll-20180529

    At least 4,645 people died as a result of Hurricane Maria and its devastation across Puerto Rico last year, according to a new Harvard study released Tuesday, an estimate that far exceeds the official government death toll, which stands at 64.

    The study, published in the New England Journal of Medicine, found that health-care disruption for the elderly and the loss of basic utility services for the chronically ill had significant impacts across the U.S. territory, which was thrown into chaos after the September hurricane wiped out the electrical grid and had widespread impacts on infrastructure. Some communities were entirely cut off for weeks amid road closures and communications failures.

    #fake_news

  • Disinformation Wars – Foreign Policy
    http://foreignpolicy.com/2018/05/25/disinformation-wars


    An activist protests in front of the European Union headquarters in Brussels, on May 22.
    John Thys/AFP/Getty Images

    Russian disinformation has become a problem for European governments. In the last two years, Kremlin-backed campaigns have spread false stories alleging that French President Emmanuel Macron was backed by the “gay lobby,” fabricated a story of a Russian-German girl raped by Arab migrants, and spread a litany of conspiracy theories about the Catalan independence referendum, among other efforts.

    Europe is finally taking action. In January, Germany’s Network Enforcement Act came into effect. Designed to limit hate speech and #fake_news online, the law prompted both France and Spain to consider counterdisinformation legislation of their own. More important, in April the European Union unveiled a new strategy for tackling online disinformation. The EU plan focuses on several sensible responses: promoting media literacy, funding a third-party fact-checking service, and pushing Facebook and others to highlight news from credible media outlets, among others. Although the plan itself stops short of regulation, EU officials have not been shy about hinting that regulation may be forthcoming. Indeed, when Facebook CEO Mark Zuckerberg appeared at an EU hearing this week, lawmakers reminded him of their regulatory power after he appeared to dodge their questions on fake news and extremist content.

    The recent European actions are important first steps. Ultimately, none of the laws or strategies that have been unveiled so far will be enough. The problem is that technology advances far more quickly than government policies.The problem is that technology advances far more quickly than government policies. The EU’s measures are still designed to target the disinformation of yesterday rather than that of tomorrow.
    […]
    For example, stories from RT and Sputnik — the Russian government’s propaganda outlets — appeared on the first page of Google searches after the March nerve agent attack in the United Kingdom and the April chemical weapons attack in Syria. Similarly, YouTube (which is owned by Google) has an algorithm that prioritizes the amount of time users spend watching content as the key metric for determining which content appears first in search results. This algorithmic preference results in false, extremist, and unreliable information appearing at the top, which in turn means that this content is viewed more often and is perceived as more reliable by users. Revenue for the SEO manipulation industry is estimated to be in the billions of dollars.

    #deep_fake

    Le mot de la #Brookings_Institution sur les (gros) investissements à faire pour lutter contre la #désinformation.

    Celle des Russes, en tous cas.

  • Rania Khalek on Twitter : « This is alarming. The Atlantic Council—which is funded by gulf monarchies, western governments,NATO, oil and weapons companies, etc will now assist #Facebook in suppressing what they decide is disinformation. »
    https://mobile.twitter.com/RaniaKhalek/status/997179235000340480

    Facebook à bien compris que le problème n’est pas les #fake_news en soi, mais tout (que ce soit délirant ou- SURTOUT- pertinent) ce qui peut semer le doute quant aux fake news de l’ordre établi.

  • « Hezbollah = Liban », selon le ministre israélien de l’Éducation
    Par Le Figaro.fr avec Reuters Mis à jour le 07/05/2018
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/05/07/97001-20180507FILWWW00033-hezbollah-liban-selon-le-ministre-israelien-de-l-

    « Hezbollah = Liban », écrit sur Twitter Naftali Bennett, qui est aussi ministre de l’Education et président du parti d’ultra-droite Le Foyer juif. « L’Etat d’Israël ne fera pas de différence entre l’Etat souverain du Liban et le Hezbollah et considérera le Liban comme responsable de toute action en provenance de son territoire », ajoute le ministre. Selon les résultats préliminaires, le Hezbollah (Parti de Dieu, chiite) devrait remporter plus de la moitié des sièges au Parlement libanais.

    #Liban

  • A New York Times Reporter Is Making a Stunning Admission That She Became an ’Unwitting Agent of Russian Intelligence’ | Alternet
    https://www.alternet.org/news-amp-politics/new-york-times-reporter-making-stunning-admission-she-became-unwitting-age

    New York Times reporter Amy Chozick’s just-released memoir, Chasing Hillary, offers a detailed and direct admission that major media outlets played into Russian President Vladimir Putin’s hands by devoting obsessive coverage to hacked Democratic emails during the 2016 presidential campaign. It’s a striking acknowledgment, given how defensive the Times and its campaign journalists have generally been about their work. But rather than writing off Chozick’s mea culpa as proof of personal weakness or a one-off error, journalists should take it as a warning. The 2016 election may have been the first time that journalists found themselves the tools of a foreign government aimed at undermining American democracy. It won’t be the last.

    "If you get email correspondence of newsworthiness from any source, you have an obligation to publish it, assuming it’s true, which in this case it was. You have an obligation to publish it,” Baquet said on NPR. “And if a powerful figure writes emails that are newsworthy, you’ve just got to publish them.”

    Baquet presents a false choice between hiding vital information from the public and behaving exactly as media outlets did during the 2016 election — one that seems to appeal to other Times political reporters. This formulation ignores a third option — that the failure wasn’t that news outlets had published emails stolen by a hostile source, but that the scope of their coverage greatly exceeded the actual news value of the emails. The hacked email coverage is one of a series of cases in which poor editorial judgment led to an overwhelming focus on Clinton email-related purported scandals instead of pressing policy issues.

    #Fake_news #Manipulation #Elections_USA