• Intérêts négatifs, taux bas, planche à billets : comment le #capitalisme spéculatif « globalized » dicte la politique des états qui font mine d’aider les plus humbles en engraissant à coup sûr les mieux nantis. Une « tuerie ».

    Comment se prépare la spoliation de l’épargne et des épargnants - Ruptures
    https://ruptures-presse.fr/opinions/politique-monetaire-bce-draghi-lagarde-euro

    Le court-termisme a pris le pas sur la vision à long terme. L’argent injecté par les banques centrales ne va plus dans l’économie réelle, ne s’investit pas dans le long terme. Il alimente, en réalité, la spéculation sur les marchés financiers. C’est le triomphe du capitalisme de la plus-value, au détriment du capitalisme de rendement. La planche à billets des banques centrales est devenue une drogue, dont les marchés et l’ensemble du système financier ont besoin. Une remontée des taux se traduirait mécaniquement par des pertes considérables dans les portefeuilles obligataires des grands investisseurs. Et par une baisse des actions. Avec un risque de krach.

    Cette addiction à la planche à billets et aux taux bas bloque toute inversion de cette politique. Si l’on débranche le malade, il meurt. Aux États-Unis, la FED a tenté en 2018 d’inverser, très prudemment, la courbe des taux. Elle a dû battre en retraite face à une coalition hétéroclite. Rassemblant la fine fleur de Wall Street, l’aile gauche des démocrates et… Donald Trump. Chacun plaidant, pour des raisons diverses, en faveur d’une baisse des taux et une poursuite de l’endettement.

    Il est vrai que cette politique fait bien des gagnants. À commencer par les États. Le service de la dette leur coûte de moins en moins cher et redonne quelques marges budgétaires. C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a pu financer les dix milliards des Gilets jaunes. Mais les États se révèlent impuissants à investir massivement dans les infrastructures, la transition énergétique, les domaines régaliens. Idéologie néolibérale oblige.

    #idéologie

  • Le développement personnel, nouvel opium du peuple ? – Mondes Sociaux
    https://sms.hypotheses.org/18751

    par Natacha Guay · Publié 18/02/2019

    Avez-vous déjà rêvé de vivre une vie heureuse et épanouissante ? Oui ? Cela tombe bien : c’est ce que proposent de nombreux coachs et chercheurs spécialistes en psychologie dite « positive », et plus précisément en développement personnel. Livres, applications mobiles, cours de méditation, séances de coaching et séminaires spécialisés sont autant de biens et services proposés aux individus et aux organisations (y compris les entreprises) pour s’épanouir.

    Suffit-il d’écouter les « experts » du bonheur pour être heureux ? Que cache le marché florissant du bien-être ? Quels individus et groupes considèrent le bonheur comme une idée utile ? Quels intérêts et quels postulats idéologiques cette idée sert-elle activement ? Quelles en sont les conséquences économiques et politiques ? C’est ce qu’étudient la sociologue Eva Illouz et le psychologue José Cabanas dans Happycratie.

    #idéologie #santé #libéralisme

    • A propos de Bernard de Mandeville (Source : wikipédia) :

      Arrière petit-fils de Michel de Mandeville, huguenot normand émigré aux Pays-Bas vers 1595, Mandeville étudie la philosophie et la médecine à l’université de Leyde et devient docteur en médecine en 1691, et s’installe en 1693 en Angleterre pour le reste de sa vie.

      Il est connu principalement pour son poème La Fable des abeilles, publié une première fois en 1705 sous le titre The Grumbling Hive, or Knaves Turn’d Honest et réédité et commenté en 1714-1723 sous le titre Fable of the Bees : or, Private Vices, Publick Benefits.

      Il soutient l’idée que le vice, qui conduit à la recherche de richesses et de puissance, produit involontairement de la vertu parce qu’en libérant les appétits, il apporte une opulence supposée ruisseler (hé oui) du haut en bas de la société. Aussi, Mandeville estime que la guerre, le vol, la prostitution, l’alcool et les drogues, la cupidité, etc., contribuent finalement « à l’avantage de la société civile » : « Soyez aussi avide, égoïste, dépensier pour votre propre plaisir que vous pourrez l’être, car ainsi vous ferez le mieux que vous puissiez faire pour la prospérité de votre nation et le bonheur de vos concitoyens ».

      Sa philosophie a notamment influencé l’économiste Adam Smith.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fable_des_abeilles

      Et pour celles et ceux qui auraient le courage et/ou le temps de se plonger là-dedans :

      https://journals.openedition.org/ress/843#tocto1n1

      Dans les textes rassemblés dans la Fable des abeilles, Bernard Mandeville a proposé une théorie de l’évolution culturelle en s’inspirant des selfish systems of morals du xviie siècle (La Rochefoucauld, Esprit, Nicole, Bayle…). Il y explique que les gens poussés par les « plus méchants » ont mis sur pied une superstructure morale et juridique qui, en les poussant à collaborer entre eux, a créé et fait progresser la civilisation. Cet article vise d’abord à explorer spécifiquement le rôle joué par les « pires des hommes ». Mandeville a proposé pour ce faire une ingénieuse argumentation théorique à partir de l’idée selon laquelle la plupart des mandatés et mandataires ne cessent pas de chercher à se berner les uns les autres du fait de l’existence entre eux d’asymétries informationnelles.

      #néo-libéralisme #idéologie

  • zemmour révolutionne l’histoire ( en dix leçons à suivre sur . . . . . cnews ) #Gérard_Noiriel - 20 Octobre 2019
    https://noiriel.wordpress.com/author/grrdnrl

    « Foucault révolutionne l’histoire ». Ce livre de Paul Veyne a été l’un des textes phare de l’épistémologie historique des années 1970. A cette époque Michel Foucault, philosophe et historien, était unanimement considéré comme l’un des plus grands intellectuels français. Certes, le Figaro lui préférait Raymond Aron, un autre professeur du Collège de France. Mais qu’on soit de droite ou de gauche, tout le monde partageait alors l’idée qu’un intellectuel digne de ce nom devait sa réputation à l’oeuvre qu’il avait produite dans le domaine spécialisé qui était le sien (l’histoire, la philosophie, la littérature, etc.). Aujourd’hui, le grand intellectuel du Figaro s’appelle … Éric Zemmour. Le journaliste #Alexandre_Devecchio présente son dernier livre comme une « méditation puissante et profonde sur l’Histoire » et il ajoute : « avec Destin français, Zemmour montre à tous ceux qui voulaient le réduire au rôle de polémiste champion du buzz qu’il est bien plus que cela : un intellectuel et un écrivain » (Alexandre Devecchio, « L’Algérie, Drancy… Éric Zemmour se livre sur son passé », FigaroVox, 07/09/2018).

    Le grand penseur du Figaro veut lui aussi « révolutionner l’histoire » puisque son but est explicitement de mettre un terme à la domination qu’exerce « la mafia » des historiens « déconstructeurs » qui « tiennent les manettes de l’Etat », cumulant « titres et postes », et qui ont « un droit de vie et de mort sur la nation elle-même » parce qu’ils ont repris à leur compte la stratégie décrite par Georges Orwell dans 1984 : « qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé (Destin français, p. 37).

    Pour mieux comprendre en quoi consiste cette nouvelle « révolution », je vais vous la présenter en dix leçons à partir des trois livres qu’Eric Zemmour a publiés sur l’histoire de France : Mélancolie française (Mel, 2010), Le Suicide français (Sui, 2016) et Destin français (Destin, 2018).

    Leçon 1 : #Maurras et #Bainville, deux grands historiens injustement dénigrés.
    Vous aviez cru Marc Bloch quand il s’attaquait aux idéologues d’extrême droite comme Charles Maurras et Jacques Bainville, en dénonçant les « faux brillants d’une histoire prétendue, dont l’absence de sérieux, le pittoresque de pacotille, les partis pris politiques pensent se racheter par une immodeste assurance ». (Apologie pour l’histoire , 1949, p. 124). Et bien, vous aviez tort ! Grâce à la « méditation puissante et profonde » d’Eric Zemmour, nous savons maintenant que ces idéologues étaient en réalité de grands historiens. Charles Maurras fut l’un de nos « analystes les plus brillants (Mel, p. 105) et seul Jacques Bainville « comprit que le traité de Versailles n’effacerait pas celui de Vienne en 1815 » (Mel, p. 150).

    Leçon 2 : le traître François 1er complice de l’Islam ( A ficher « S » de toute urgence)
    Comme on célèbre cette année le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci – qui passa les trois dernières années de sa vie à Amboise où François 1er l’avait accueilli – vous aviez sans doute lu ici ou là que le vainqueur de Marignan était un prince éclairé, l’ami des artistes. Eh bien sachez qu’on vous a menti. En réalité, François 1er fut « l’homme des occasions perdues, des coups manqués ». Vaincu à la bataille de Pavie, il prononça ces paroles funestes « tout est perdu fors l’honneur ». C’est lui qui « a inoculé à la France le venin de la geste vaine mais honorable, des humiliations qu’on enrobe d’atouts chevaleresques » (Destin, p. 146). Faiblesse coupable qui le poussa à s’allier avec Soliman, l’horrible sultan turc. Merci Monsieur Zemmour. La nation toute entière vous sera reconnaissante pour votre histoire VIGILANTE car nous savons enfin que François 1er ne fut qu’un « traître » qui permit « l’entrée du loup islamique dans la bergerie chrétienne » (Destin, p. 146-147).

    Leçon 3 : Le massacre de la Saint Barthélemy ? Une chance pour la France.
    Vos professeurs d’histoire vous ont sûrement raconté le drame des protestants sous l’Ancien Régime. Le massacre de la #Saint_Barthélemy en 1572, puis le siège de La Rochelle, ordonné par #Richelieu, qui causa la mort de 23 000 habitants sur 28 000 en 1627-28. Victime inconsciente de la mafia orwellienne, vous avez plaint ces pauvres #protestants, alors qu’ils étaient « intolérants, persécuteurs de #catholiques ; fortifiant les places fortes qui leur avaient été réservées, ils rêvaient de s’ériger en République autonome à la hollandaise, levaient leurs impôts et leurs milices » (Mel, p. 25-26 ). Le cardinal de Richelieu a donc eu raison d’exterminer ces #communautaristes qui voulaient détruire notre nation. Et comme l’histoire repasse toujours les mêmes plats, aujourd’hui encore « il faudrait un implacable Richelieu combattant sans relâche “l’État dans l’État” et “les partis de l’étranger” pour abattre les La Rochelle islamiques qui s’édifient sur tout le territoire » (Sui, p. 526).

    Leçon 4 : Le racisme, c’est la faute à Voltaire.
    Vous aviez cru que la France était le pays des Lumières et que Voltaire avait mené un combat acharné contre la monarchie absolue, pour défendre la justice et la liberté d’expression. Une fois de plus, vous aviez tout faux. Grâce à la puissante méditation d’Eric Zemmour, nous savons à présent que #Voltaire, ce fut le « Louis de Funès » du XVIIIe siècle, le comique qui ouvrit la voie à des générations successives de « déconstructeurs nihilistes, amoureux insatiables de la table rase » ; mais aussi le premier raciste de France, car c’est lui qui a inventé la division de l’humanité en races « en détruisant l’unité chrétienne de l’espèce humaine ». (Destin, p. 234sq).

    Leçon 5 : Hugo m’a tué.
    Peut-être que, dans votre enfance, vous avez lu avec passion les Misérables de Victor Hugo, en versant une larme sur le sort de Cosette et de Jean Valjean. Vous avez été séduit par le côté humaniste du grand romancier qui a combattu toute sa vie contre la peine de mort. Il est temps de vous ressaisir ! Puisque nous vivons désormais dans une société de VIGILANCE, les livres de Hugo devraient être fichés « S ». Sa « fascination pour les assassins est un des fils rouges de son oeuvre » nous explique le grand historien de Valeurs Actuelles … Hugo, en effet, a instillé dans nos cerveaux corrompus la « culture de l’excuse » qui encourage la délinquance et la criminalité. C’est Hugo, le grand responsable du « climat compassionnel et victimaire » dans lequel baigne aujourd’hui la France (Destin, p. 373). Voilà pourquoi, lorsque les terroristes islamistes nous mitraillent en vociférant « Allaou Akbar », nous leur répondons « Vous n’aurez pas ma haine » (Destin, p. 567).

    Leçon 6 : juifs et antisémites, même combat.
    Vous n’avez certainement pas lu les œuvres complètes d’ #Edouard_Drumont. Pourtant, vous savez que l’un des arguments ressassés par les antisémites de tous poils consiste à nier l’ampleur des persécutions qu’a subi le peuple juif tout au long de son histoire. Zemmour, là encore, révolutionne l’histoire. Grâce à lui, vous apprendrez que Drumont avait raison. « Juifs et antisémites communient paradoxalement dans une histoire forgée de toutes pièces qui les arrange tous, d’une longue et ininterrompue suite de persécutions ». Ce « récit victimaire », ajoute Zemmour, vise à « dissimuler que le repli communautaire a été inspiré par les juifs eux-mêmes et ce dès le XVe siècle » (Destin, p. 388).

    Leçon 7 : Les Français ? De gentils colons mélangeurs.
    Le virus hugolien a infecté votre cerveau à un tel point que vous avez pris en compassion les peuples colonisés car on vous a parlé des crimes commis en #Algérie, en #Indochine, en #Nouvelle_Calédonie, dans l’ #Afrique sub-saharienne. Un stage de rééducation s’impose de toute urgence car nous savons maintenant, grâce à Eric Zemmour, que « contrairement aux Anglais, les Français n’exterminent pas les « sauvages » ; ils se mélangent » (Mél, p. 44).

    Leçon 8 : Si les poilus avaient perdu, Hitler n’aurait pas gagné.
    En 2014, vous aviez peut-être participé à l’une des multiples commémorations du centenaire de la bataille de la Marne. Vous avez alors appris que, grâce à l’héroïsme de nos poilus, l’offensive allemande fut arrêtée net. Lisez Zemmour et vous comprendrez que cette victoire fut, en réalité, « notre plus grave « erreur » ». Si l’armée française avait perdu, « pas de révolution russe, pas de nazisme, pas d’holocauste des juifs » (Mel, p. 108). Autrement dit, les premiers responsables des « totalitarismes »du XXe siècle, ce sont les poilus de 14.

    Leçon 9 : Merci Pétain.
    Sans vous en rendre compte, vous avez été victime de la #propagande du « parti de l’étranger ». Son chef de file, c’est un historien américain, donc malfaisant : Robert Paxton. Ce prêcheur multiculturaliste a osé prétendre que le maréchal #Pétain et le gouvernement de Vichy avaient collaboré à la déportation des Juifs ! Alors qu’en réalité grâce au Maréchal , les trois quarts d’entre eux ont été sauvés (Destin, p. 501sq).

    Leçon 10 : Simone Veil, « l’idiote utile » du Grand Remplacement.
    Vous avez applaudi quand le président Macron a décidé que les cendres de #Simone_Veil seraient transférées au Panthéon. Il vous paraissait normal que la nation française marque sa reconnaissance pour une femme qui, après avoir été internée à Auschwitz, a mené un combat politique courageux contre les discriminations à l’égard des femmes ; en faisant adopter notamment la loi du 17 janvier 1975 légalisant l’avortement. « Histoire revisitée, réécrite, contrefaite » nous explique l’historien du Figaro (Sui, p. 136). Ce qu’on vous a soigneusement caché, c’est que cette loi – complétée par les mesures favorisant le « regroupement familial » – a été l’une des causes principales du « grand remplacement ». A partir de la #loi_Veil, en effet, la famille française va péricliter au profit de la « famille maghrébine la plus traditionnelle – la plus archaïque, la plus patriarcale » (Sui, p. 143). Voilà pourquoi aujourd’hui nos banlieues sont totalement islamisées.

    Ceux qui voudront en savoir plus sur la manière dont Zemmour « révolutionne » l’histoire pour servir de caution aux #idéologies les plus rétrogrades, liront avec profit mon dernier livre (Le venin dans la plume, La Découverte, 2019). Vous comprendrez mieux pourquoi ce polémiste inculte bénéficie, malgré ses condamnations par la justice, de puissants soutiens dans les médias dominants.

    #zemmour #eric_zemmour #racisme #france #histoire #islamophobie #médias #extrême-droite #extrême_droite #le_figaro #cnews #merdias #xénophobie #livre

    • Le venin dans la plume
      Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République
      Gérard NOIRIEL

      https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_venin_dans_la_plume-9782348045721.html
      La place qu’occupe Éric Zemmour dans le champ médiatique et dans l’espace public français suscite l’inquiétude et la consternation de bon nombre de citoyens. Comment un pamphlétaire qui alimente constamment des polémiques par ses propos racistes, sexistes, homophobes, condamné à plusieurs reprises par la justice, a-t-il pu acquérir une telle audience ?

      Pour comprendre ce phénomène, ce livre replace le cas Zemmour dans une perspective historique qui prend comme point de départ les années 1880, période où se mettent en place les institutions démocratiques qui nous gouvernent encore aujourd’hui. Ce faisant, il met en regard le parcours d’Éric Zemmour et celui d’Édouard Drumont, le chef de file du camp antisémite à la fin du xixe siècle. Car les deux hommes ont chacun à leur époque su exploiter un contexte favorable à leur combat idéologique. Issus des milieux populaires et avides de revanche sociale, tous deux ont acquis leur notoriété pendant des périodes de crise économique et sociale, marquées par un fort désenchantement à l’égard du système parlementaire.

      Dans ce saisissant portrait croisé, Gérard Noiriel analyse les trajectoires et les écrits de ces deux polémistes, en s’intéressant aux cibles qu’ils privilégient (étrangers, femmes, intellectuels de gauche, etc.) et en insistant sur les formes différentes que ces discours ont prises au cours du temps (car la législation interdit aujourd’hui de proférer des insultes aussi violentes que celles de Drumont). L’historien met ainsi en lumière une matrice du discours réactionnaire, et propose quelques pistes pour alimenter la réflexion de ceux qui cherchent aujourd’hui à combattre efficacement cette démagogie populiste.

  • The big polluters’ masterstroke was to blame the climate crisis on you and me | George Monbiot | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/oct/09/polluters-climate-crisis-fossil-fuel

    A paper published in Nature shows that we have little chance of preventing more than 1.5C of global heating unless existing fossil fuel infrastructure is retired. Instead the industry intends to accelerate production, spending nearly $5tn in the next 10 years on developing new reserves. It is committed to ecocide.

    But the biggest and most successful lie it tells is this: that the first great extermination is a matter of consumer choice. In response to the Guardian’s questions, some of the oil companies argued that they are not responsible for our decisions to use their products. But we are embedded in a system of their creation – a political, economic and physical infrastructure that creates an illusion of choice while, in reality, closing it down.

    We are guided by an ideology so familiar and pervasive that we do not even recognise it as an ideology. It is called consumerism. It has been crafted with the help of skilful advertisers and marketers, by corporate celebrity culture, and by a media that casts us as the recipients of goods and services rather than the creators of political reality. It is locked in by transport, town planning and energy systems that make good choices all but impossible. It spreads like a stain through political systems, which have been systematically captured by lobbying and campaign finance, until political leaders cease to represent us, and work instead for the pollutocrats who fund them.

    [...]

    The power of consumerism is that it renders us powerless. It traps us within a narrow circle of decision-making, in which we mistake insignificant choices between different varieties of destruction for effective change. It is, we must admit, a brilliant con.

    #énergies_fossiles #co2 #climat #inversion #responsabilité #manipulation #escroquerie #idéologie #consumérisme #complicité #corruption #politique

  • Holocaust versus Nakba ? | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Holocaust-versus-Nakba-4533266.html
    Cet article décrit l’idéologie sioniste et sa justification du nettoyage ethnique de la Paestine depuis 1948. Le texte est remarquable parce qu’il cite les auteurs sionistes d’aujourd’hui qui reconnaissent et justifient chaque crime commis contre les Palestiniens. Leurs arguments ne tiennet pas debout quand on les soumet à une critique systématique. La conclusion s’impose que l’État d’Israël poursuit une politique illégale et meurtrière dont les acteurs méritent une inculpation pour de nombreux crimes dont la définition est le résultat des procès de Nuremberg.

    Les positions sionistes décrites ici constituent une des raisons d’être de la Bundesrepublik Deutschland où on prend souvent des mesures draconiennes contre les personnes qui osent critiquer l’État d’Israël et les crimes commis par ses agents.

    Zur Tiefenstruktur des sogenannten Israel / Palästina - Konflikts

    Es gibt Umstände in der Geschichte, die ethnische Säuberungen rechtfertigen.
    Benny Morris

    Und der Genozid an den Juden ist ein solcher Fall.

    Mit der Staatsgründung Israels im Jahre 1948 ist die Vertreibung von etwa 750.000 Palästinensern untrennbar verbunden. Wie ist diese Vertreibung aus heutiger Sicht zu beurteilen?

    Darüber macht sich bei uns, in Übereinstimmung mit der israelisch/zionistischen Strategie der Ablehnung der Nakba als solcher (d.h. als einer Katastrophe), kaum jemand Gedanken. Dieser Beitrag versucht es zumindest.(1)

    1 Der Palästina-Konflikt

    1.1 Worum geht es im Palästina-Konflikt, dem Nahost-Konflikt? Nicht einmal darüber gibt es Konsens. Außer vielleicht darüber, dass zwei Gruppen von Menschen Anspruch auf ein und dasselbe Land erheben: auf das ehemals britische Mandatsgebiet Palästina.

    1.2 Unter beiden Gruppen gibt es solche, die das Land ausschließlich für die eigene Gruppe beanspruchen (Maximalisten); und solche (die Nicht-Maximalisten), die bereit sind, das Land mit der anderen Gruppe zu teilen, entweder durch Teilung des Landes (Zweistaaten- Lösung) oder in einem gemeinsamen Staat (Einstaaten-Lösung).

    1.3 Die erhobenen Ansprüche auf das Land sind unterschiedlichster Art: religiös (das Land selbst als Geschenk Gottes), historisch, rechtlich, ökonomisch, politisch (global wie lokal) und auch moralisch. Miteinander verbunden sind diese verschiedenartigen Begründungen für den Anspruch auf das Land in Form von so genannten Narrativen (Kollektiv-Geschichten), mit deren Hilfe sich die Identitäten der Gruppen und Untergruppen bilden und festigen.

    1.4 Ein gemeinsames, den bisherigen Konflikt transzendierendes (israelisch-jüdisches / palästinensisch-arabisches) Narrativ ist bislang nicht in Sicht. Im Gegenteil: Ein wesentlicher Effekt der zunehmenden medialen Inszenierung des Konflikts scheint der zu sein, dass sich die einander widersprechenden Narrative weiter verhärten. Fast hat man den Eindruck: an einem diese Widersprüche auflösenden gemeinsamen Narrativ hat so gut wie niemand echtes Interesse.

    1.5 Die Folge ist: Keine Seite ist derzeit imstande, die Welt aus der Sicht der anderen Seite zu sehen. Und so ist sie dazu in der Regel auch nicht willens. Solange dies so bleibt, ist der Konflikt nicht lösbar. Jedenfalls nicht einvernehmlich.

    1.6 Bei der Begründung der Ansprüche auf Palästina spielen quer über die verschiedenen (religiösen, historischen etc.) Kategorien hinweg auf israelischer Seite vor allem die Erinnerung an die Shoa (den Holocaust) und auf palästinensischer Seite die an die Nakba (die ethnischen Säuberungen von 1948/49) eine wichtige Rolle. Diese Erinnerungen (als historische Reminiszenzen wie auch als Imperative) bilden das Herzstück der konkurrierenden Narrative.

    1.7 Diese Erinnerungen begründen auch eine der wenigen Gemeinsamkeiten: Beide Seiten sehen sich primär als Opfer. Und beide Seiten sind das auch. Aber, und vielleicht liegt genau darin die zentrale Tragik des Konfliktes: Beide Seiten sehen - auch in ihrem gegenseitigen Verhältnis - fast ausschließlich nur sich selbst als Opfer.

    2 Die Nakba

    Vor diesem allgemeinen Hintergrund nun zur Nakba selbst.

    2.1 In keinem Punkt divergieren die beiden Narrative stärker als in diesem. Verständlicherweise. Denn bei diesem Thema geht es für beide Seiten (bisher) um alles oder nichts.

    2.2 Der einzige Konsens - ist dieser: Im Kontext des 48er Krieges kam es zu einem erheblichen Bevölkerungs-Transfer, von dem etwa eine ¾ Million Palästinenser betroffen waren. Punkt. Ende des Konsenses.

    2.3 Die israelische Seite wollte diesen Transfer anfangs - und will das unter den letzten Rechts-Regierungen zunehmend wieder - am liebsten so verstanden wissen: Diese Flucht war großteils eine Reaktion auf entsprechende Aufforderungen von Seiten der Führung der angreifenden arabischen Armeen; diese sollten freies Schussfeld haben. Nach dieser Auffassung hätten die Palästinenser demnach ihre Dörfer freiwillig verlassen; ihre Flucht war, von wenigen Ausnahmen abgesehen, nicht die Folge einer Vertreibung.

    2.4 Die Forschungen der sogenannten Neuen Historiker aus den 80er und 90er Jahren widersprechen dieser Darstellung.2 Die Vertreibungen waren von langer Hand - von speziellen Transfer-Kommittees - geplant, fanden zum Teil bereits vor dem Kriegsbeginn statt, waren ersichtlich gut koordiniert, etc.

    2.5 Als die zwei bedeutendsten historischen Pionierarbeiten zur Nakba können gelten: Die 1987 erschienene Arbeit The Birth of the Palestinian Refugee Problem 1947 - 1949 des israelischen Historikers Benny Morris; und das von Walid Khalidi 1992 hrsg. Buch All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948, ein Almanach der zerstörten Dörfer, „unverzichtbar für jeden, der die ungeheuren Ausmaße der Katastrophe von 1948 begreifen möchte“.3

    2.6 Was man wissen könnte, deckt sich, sobald es um Macht geht, freilich selten mit dem, was man (auch öffentlich) wissen will. Im politischen Diskurs zur Nakba wird jedenfalls auch jetzt noch oft weiterhin so gesprochen, als hätte es den durch Khalidi und Morris definierten Erkenntnisstand zur zionistischen Planung und Durchführung der Nakba gar nie gegeben.

    Angesichts dieser Lage empfehle ich Ihnen dringend: Machen Sie, ehe Sie sich auf eine Diskussion mit einem angeblichen Nakba-Experten einlassen, bei diesem unbedingt vorher den Khalidi/Morris-Test: Ignorieren Sie den betreffenden Experten, wenn dieser noch nicht auf deren Erkenntnisstand aus den 80er/90er Jahren ist. Sie werden sehen: Dieser Test erspart Ihnen sehr viele nutzlose Diskussionen.

    2.7 Auch der Morris-Forschungsstand ist nicht mehr der neueste. Wer sich für dieses Thema überhaupt zu interessieren getraut, wird auch das neue, bereits 2010 bei Zweitausendeins auch auf Deutsch erschienene Buch von Ilan Pappe kennen bzw. sollte es kennen. Es hat den geradezu ungeheuer klaren Titel: Die ethnische Säuberung Palästinas.

    Die Differenz zu Morris ist diese: Während sich die ethnischen Säuberungen für Morris primär durch die Notwendigkeiten des 48er Krieges erklären lassen, hebt Pappe in seinem Werk auf den weit über die damaligen Kriegsnotwendigkeiten hinausgehenden eigenständigen Charakter dieser Säuberungen ab.

    Sie können sich vielleicht vorstellen, wie heftig über die Details dieser Differenz zwischen Morris’s Kriegsparadigma einerseits und dem Pappe’schen ethnische Säuberungen-Paradigma andererseits gestritten wird - derzeit und gewiss auch noch lange. Wobei daran zu erinnern ist, dass viele Dokumente auch heute noch nicht zugänglich sind.

    2.8 Wäre es in dieser Lage nicht angezeigt, auch hier das zu tun, was wir in anderen vergleichbaren Kontexten - z.B. gegenüber Türken und Armeniern - doch sonst so gerne tun? Nämlich: zur Klärung der offenen Fragen die Einrichtung gemischter (in diesem Fall also: israelisch/palästinensischer) Forschungskommissionen zu empfehlen?

    2.9 Und natürlich ist auch dieser Streit kein bloß akademischer. Schließlich geht es bei diesem Thema, wie oben schon gesagt, ums Ganze. Wie man die Nakba sieht bzw. wie man die Nakba zu sehen hat, das bleibt schließlich nicht folgenlos. Insbesondere nicht ohne Folgen dafür, wie man mit den direkten Folgen der Nakba umzugehen hat: mit den vertriebenen palästinensischen Flüchtlingen.

    3 Die Nakba und das Rückkehrrecht

    3.1 Aus der Sicht des Völkerrechts ist die Sache klar. Die Vollversammlung der UNO hat in der Resolution 194 vom 11.12.1948 den Palästinensischen Flüchtlingen grundsätzlich das Recht auf Rückkehr in ihre Heimat und/oder auf Entschädigung zugesprochen, wobei sich diese Resolution auf die (einen Tag zuvor verabschiedete) Allgemeine Erklärung der Menschenrechte (insbes. Art 13.2 und 17.2) stützt. Diese Rückkehr-Resolution wird seit 1948 Jahr für Jahr bekräftigt.

    Aber wer kümmert sich im Kontext des Palästina-Konflikts schon wirklich darum, was das Recht sagen würde? Die Umsetzung der Resolution 194 von 1948 wurde bis heute verhindert.

    3.2 An dieses Rückkehr-Recht klammert sich bei den Palästinensern, nachdem sie alles andere verloren hatten, der Rest an Hoffnung. Dieses Recht gehört zum Kern ihrer Identität. Es ist für sie prinzipiell unverhandelbar.

    3.3 Dasselbe gilt exakt für die Negation dieses Rechts durch das zionistische Israel. Eine Rückkehr der vertriebenen Palästinenser würde die Transformation Israels in einen binationalen Staat bedeuten - und damit das Ende des gerade dank der Nakba 1948 zum Erfolg geführten zionistischen Projekts.

    3.4 Genau aus diesem Grund fordert Israel immer wieder die Anerkennung seiner Existenz als jüdischem Staat, womit primär einfach ein Staat gemeint ist, in dem eine (möglichst große) jüdische Mehrheit garantiert ist.

    Wer das Existenzrecht Israels (in diesem Sinne) anerkennt, sollte also wissen, was er damit tut: Er bestreitet damit eo ipso genau das, was die UNO-Rückkehr-Resolution fordert. Woraus folgt: Zur deutschen Staatsraison gehört derzeit auch … genau: auch die Nicht-Umsetzung dieses Rückkehrrechts!4

    3.5 Es ist schlicht die Angst vor dem Ende des zionistischen Projekts, woraus sich im Kontext der palästinensischen Flüchtlingsproblematik das ganze Spektrum der so genannten israelischen Ablehnungs- bzw. Verweigerungs-Politik (The Politics of Denial)5 erklärt. Wie das offizielle Israel anfänglich

    – Das Vorkommen bzw. das Ausmaß bzw. die Intentionalität der Vertreibungen ja sogar (man erinnere sich an Golda Meir’s entsprechendes Diktum „Es gibt keine Palästinenser“)
    – Die Existenz von Palästinensern bestritten hat, so lehnt es über
    Das Recht auf Rückkehr bzw. Entschädigung der vertriebenen Palästinenser hinaus auch
    – Jegliche (moralische) Verantwortung für die Nakba schlechterdings ab.

    3.6 Die Argumente, auf die sich diese zionistische Position der eigenen Unverantwortlichkeit stützt, sind die üblichen. Sie sind ziemlich platt - und eigentlich gar keiner näheren Betrachtung würdig. Aber leider gilt ja nur allzu oft: Je schwächer (oder noch einfacher: je blöder) ein Argument ist, desto wirksamer ist es. Das „selber-schuld“-Argument etwa, das besagt: Es waren die Palästinenser, die, anders als die Yishuv, den UN-Teilungsplan abgelehnt und mit dem Krieg angefangen hatten - und darum seien sie für alles, was in diesem Krieg passiert sei, schließlich selber verantwortlich - einschließlich der Vertreibungen und der mit diesen verbundenen Massaker. Oder dass die jüdischen Massaker nur Vergeltungsreaktionen auf palästinensische Gewalttaten gewesen seien. Oder das sogenannte na und?- bzw. was soll’s?-Argument, nach dem die Vertreibung der Palästinenser im Vergleich zum Holocaust doch nur ein Klacks gewesen sei.

    3.7 Der Politikwissenschaftler Saleh Abdel Jawad von der Birzeit Universität hat Recht, wenn er sagt, dass diese Argumentations- bzw. Ausweich-Strategien nichts anderes als „Versuche“ seien, es "Israel zu ersparen, das an den Palästinensern begangene Unrecht [auch nur] zu thematisieren."6

    3.8 Der Gipfel der zionistischen Verdrängungs-Politik manifestiert sich in dem schon 2011 beschlossenen Gesetz, wonach all jenen Gemeinden Finanzhilfen der Zentralregierung verwehrt werden, die die israelische Staatsgründung von 1948 öffentlich als Nakba (als Katastrophe) bezeichnen. Noch weitaus schärfere Gesetzesvorhaben sehen vor, dass sogar die öffentliche Benennung der israelischen Staatsgründungs-Vorgänge als Nakba generell unter Strafe gestellt wird.

    4 Prolegomena zu einer Ethik der Nakba

    Betrachten wir zum Schluss noch jene Position, die gerade keine Ausweichposition ist, vielmehr eines der härtesten Beispiele für eine aggressive Vorwärts-Strategie. Der Fall mag Sie schockieren; aber vielleicht dient gerade dies der nötigen Klarheit.

    4.1 Die große Figur unter den israelischen Neuen Historikern habe ich oben schon herausgehoben: Benny Morris. Es dürfte niemanden geben, der die aus den bisher zugänglichen israelischen Quellen ermittelbaren Fakten zur Nakba besser kennt. Wenn es um die von den jüdischen Milizen verübten ethnischen Säuberungen um 1948 herum geht, so weiß Morris genau, worum es geht.

    Und ausgerechnet dieser Mann wirft heute Ben Gurion, dem Hauptverantwortlichen für diese Säuberungen, vor, diese ethnischen Säuberungen nicht radikal genug durchgeführt, sie nicht konsequent genug zu Ende gebracht zu haben.

    4.2 Ich zitiere aus dem Interview jetzt etwas ausführlicher.7 (Die fett-Hervorhebungen in diesem Interview stammen von mir. Es sind die zentralen Stellen, auf die ich gleich noch besonders eingehen werde.)

    Ari Shavit: Sie sind ein Experte für die Greueltaten des Jahres 1948. Rechtfertigen Sie letztlich all das? Befürworten Sie den Transfer von 1948?

    Benny Morris: […] unter bestimmten Bedingungen ist Vertreibung kein Kriegsverbrechen. Ich denke nicht, dass die Vertreibungen von 1948 Kriegsverbrechen waren. Du kannst kein Omelett machen, ohne Eier zu zerbrechen.

    Ari Shavit: Wir sprechen über die Ermordung von tausenden Menschen, der Zerstörung einer gesamten Gesellschaft.

    Benny Morris: Eine Gesellschaft, die droht, Dich zu zerstören, zwingt Dich, sie zu zerstören. Wenn die Wahl besteht zwischen Zerstören oder selbst zerstört zu werden, ist es besser zu zerstören. […]

    Ari Shavit: Wenn also die Kommandeure der Operation Dani dastehen und den langen und schrecklichen Flüchtlingsstrom der 50.000 Menschen, die aus Lod vertrieben wurden, auf seinem Weg nach Osten beobachten, stehen sie dann dort gemeinsam mit ihnen? Rechtfertigen Sie sie?

    Benny Morris: Ich kann sie zweifellos verstehen. Ich verstehe ihre Motive. Ich glaube nicht, dass sie irgendwelche Gewissensbisse hatten und an ihrer Stelle hätte ich auch keine gehabt. Ohne diese Tat hätten sie den Krieg nicht gewonnen und kein Staat wäre entstanden. […] Es gibt Umstände in der Geschichte, die ethnische Säuberungen rechtfertigen. Ich weiß, dass dieser Begriff im Diskurs des 21. Jahrhunderts völlig negativ ist, aber wenn die Wahl zwischen ethnischer Säuberung und Genozid - der Vernichtung deines eigenen Volkes - besteht, dann ziehe ich ethnische Säuberung vor. […]

    Ari Shavit: Sie haben eine interessante Wandlung durchgemacht. Sie zogen aus, Ben- Gurion und das zionistische Establishment kritisch zu erforschen, aber letztlich identifizieren sie sich sogar mit ihnen. Ihre Worte sind so hart wie deren Taten.

    Benny Morris: Da mögen Sie Recht haben. Weil ich den Konflikt intensiv erforscht habe, war ich genötigt, mich mit den tiefgehenden Fragen auseinanderzusetzen, mit denen diese Leute fertig werden mußten. Ich verstand die problemat ische Situation, in der sie sich befanden und vielleicht habe ich einen Teil ihrer Weltsicht übernommen. Aber ich identifiziere mich nicht mit Ben-Gurion. Ich glaube, er hat 1948 einen schwerwiegenden historischen Fehler gemacht. Obwohl er das demographische Problem und die Notwendigkeit, einen jüdischen Staat ohne große arabische Minderheit zu errichten, verstand, bekam er im Verlauf des Krieges kalte Füße. Letztlich hat er gezögert.

    Ari Shavit: Ich bin nicht sicher, ob ich richtig verstehe. Sagen Sie, Ben-Gurion hätte zu wenige Araber vertrieben?

    Benny Morris: Wenn er schon die Vertreibung begonnen hat, hätte er sie vielleicht auch zu Ende bringen sollen. Ich weiß, dass das die Araber und die Liberalen und all die politisch Korrekten sprachlos macht. Aber mein Gefühl sagt mir, dass dies hier ein ruhigerer Ort wäre und weniger Leid herrschen würde, wenn die Sache ein für alle Mal zu Ende gebracht worden wäre. Wenn Ben-Gurion eine große Vertreibung durchgeführt und das gesamte Land gesäubert hätte: das ganze Land Israel bis zum Jordan. Es mag sich noch zeigen, dass dies sein fataler Fehler war. Wenn er eine vollständige Vertreibung durchgeführt hätte - und keine teilweise - , hätte er den Staat Israel auf Generationen hinaus stabilisiert.

    Und dann folgt der Absatz:

    Ari Shavit: Ich kann kaum glauben, was ich höre.

    Benny Morris: Wenn sich das Ende der Geschichte als düster für die Juden erweist, wird dies daran liegen, weil Ben-Gurion den Transfer 1948 nicht vollendet hat. Weil er eine große und unberechenbare demographische Reserve in der Westbank und Gaza und in Israel selbst beließ. […].

    4.3 So schockierend dieses Interview für einige von uns auch immer sein mag, so kommt ihm doch das Verdienst zu, genau die Fragen aufzuwerfen, die man sich stellen muss, wenn man sich über die Nakba ein eigenes moralisches Urteil bilden will. Und selbst wenn man, wie ich, diese Position von Morris keineswegs teilt - seine Sichtweise zumindest zu kennen und zu verstehen, ist schon deshalb wichtig, weil er mit seinen Antworten in brutaler Offenheit nur das ausdrückt, was auch viele anderen denken.

    4.4 Wir werden mit diesem Interview auf die härteste aller denkbaren Fragen gestoßen, die es in dem Bereich der so genannten Kriegsethik bzw., allgemeiner, in dem sehr weiten Berich der Ethik der Gewalt überhaupt gibt. Diese Frage, ich bezeichne sie im Folgenden kurz als die Omega-Frage, lautet: Kann es gewisse extreme Ausnahme-Situationen geben, in denen sogar die schlimmsten Kriegsverbrechen bzw. sogar die schlimmsten Verbrechen gegen die Menschlichkeit erlaubt, ja sogar geboten sind?

    4.5 Churchill stand im 2. Weltkrieg genau vor dieser Frage. Seine Antwort kennen wir: Das Terrorbombing deutscher Städte. Seine Begründung war die gleiche wie die von Morris vorgebrachte: Das Terrorbombing war notwendig. Notwendig, um den worstcase zu verhindern: die Weltherrschaft Hitlers.

    4.6 Michael Walzer, der Klassiker der modernen Theorie des gerechten Krieges, hat die Omega-Frage genau anhand dieses Churchill-Beispiels diskutiert - und mit einer differenzierten Antwort versehen. Solange der Omega-Fall, die drohende Weltherrschaft Hitlers, wirklich gegeben war, war auch jenes Terrorbombing vertretbar. (Und dies, obgleich diese Bombardierungen ohne diesen Omega-Kontext ein extremes Kriegsverbrechen darstellen.) Sobald diese Gefahr nicht mehr bestand, nicht mehr. Also nicht mehr nach der deutschen Niederlage von El Alamain, 1942, bzw. nach Stalingrad, 1943. Die Bombardierung Dresdens im Februar 1945 war demnach, da nicht mehr durch die Omega-Regel gedeckt, ein klares Kriegsverbrechen.

    4.7 Das große Problem dieser ganzen Debatte ist natürlich dieses: Wann genau ist eine Situation derart schlimm, dass sie als relevanter extremer Ausnahmefall - als Omega-Fall - gelten kann? Und wer entscheidet darüber? Und lässt sich ein Omega-Fall überhaupt objektiv definieren? Schließlich unterscheidet sich, was jeweils als „schlimm“ gilt, von Person zu Person, von Gruppe zu Gruppe, ja von Kultur zu Kultur.

    Das sind für den engen Rahmen dieses Beitrags freilich viel zu große Fragen. Hier reicht aber die Feststellung, dass ein Genozid, ein laufender oder auch nur mit hinlänglicher Sicherheit bevorstehender, das allgemein anerkannte Paradigma für einen Omega-Fall darstellt.

    4.8 Und das ist genau der Fall, auf den auch Morris abhebt. Seine Kernthese besagt (wörtlich - siehe das oben schon Fettgedruckte): "Es gibt Umstände …, die ethnische Säuberungen rechtfertigen" Und ein Genozid ist (auch für ihn) so ein Fall. In unsere eigene obige Redeweise übersetzt - bzw. präzisiert - besagt diese Kernthese:

    Wenn ein Genozid in Gang ist oder mit hinreichender Sicherheit bevorsteht, dann ist - als ultima ratio, versteht sich - gegen ihn sogar eine ethnische Säuberung erlaubt.

    4.9 So weit, so vielleicht richtig - wie wir im Folgenden der weiteren Argumentation wegen einfach mal annehmen wollen.

    Aber, und das ist ein großes ABER: Reicht diese Wenn-Dann-Basis bereits als Rechtfertigung für die von Morris verteidigten ethnischen Säuberungen im israelischen Teil Palästinas?

    Mit Sicherheit nicht. Aus WENN-A, DANN-B alleine folgt nicht schon B. Es fehlt noch der Nachweis, dass A, das heißt der Nachweis dafür, dass im Kontext der Vertreibungen der Palästinenser tatsächlich ein Genozid vorlag oder bevorstand.

    4.10 Von welchem Genozid ist in diesem Morris-Interview überhaupt die Rede? Von welchem Genozid, zu dessen Beendigung bzw. Verhinderung die Vertreibung der Palästinenser tatsächlich notwendig war?

    4.11 Für Morris reicht freilich, wie das obige Interview zeigt, bereits das Postulat einer solchen genozidalen Omega-Situation, um die Haupt-Akteure der in dem Interview erwähnten Säuberungen, d.h. die Kommandeure der Operation Dani, zu verstehen. Was voraussetzt, dass Morris zumindest glaubt, dass diese Akteure ihrerseits glaubten, dass sie es mit einem Omega-Fall zu tun haben.

    4.12 Frage an die Historiker: War dem wirklich so? Glaubten das die Dani-Kommandeure - und auch deren Befehlsempfänger - tatsächlich?

    4.13 Und falls sie das tatsächlich geglaubt haben sollten - wäre das dann auch schon eine hinreichende Basis nicht nur für ein Verstehen, sondern auch für ein Rechtfertigen ihres Tuns? Wiederum: mit Sicherheit nicht.

    Ihr entsprechender Glaube würde zwar in der Tat erklären, warum sie, was sie taten, „ohne jede Gewissensbisse“ getan hatten. Aber wie gerade wir Deutschen aus unserer eigenen Vergangenheit, genauer: aus den Versuchen einer ‚Bewältigung’ unserer eigenen Vergangenheit her wissen: Fehlende Gewissensbisse sind mit den schrecklichsten Taten verträglich. Und spätestens seit dem Eichmann-Prozess könnte das doch wirklich jederman wissen.

    4.14 Noch einmal: Von welchem Genozid spricht hier Morris eigentlich?

    Ich vermute: Von keinem realen, insbesondere von keinem damals realen in Palästina. Morris „Genozid“-Bezug hebt vielmehr lediglich auf einen fiktiven Genozid ab, auf einen lediglich potentiellen.

    Dafür spricht die weitere Fettdruck-Stelle des Interviews. Dort heißt es, dass sie, die damaligen Akteure, ohne diese Vertreibungen bzw. Säuberungen "den Krieg nicht gewonnen [hätten] und auch kein Staat … entstanden [wäre]."

    4.15 Welche Relevanz hat das für das Morris’sche Genozid-Verhinderung-durch-ethnische Säuberungen-Argument? Die für den schlüssigen Zusammenhang notwendige Prämisse scheint für ihn so selbstverständlich zu sein, dass er sie gar nicht erst aussprechen zu müssen glaubt. Nämlich: Vor einem weiteren Genozid schützt uns nur ein eigener starker Staat.

    4.16 Morris’s Position ist also, aus der 48er Perspektive formuliert, diese:

    1. Um vor einem weiteren Genozid sicher zu sein, brauchen wir Juden einen eigenen möglichst starken jüdischen Staat.
    2. Einen solchen Staat gibt es nur dann, wenn Israel (a) im Unabhängigkeitskrieg als Sieger hervorgeht und (b) auch weiterhin nicht von Palästinensern in seinem Inneren bedroht ist.
    3. Und beides - der Sieg im Krieg wie die innere Sicherheit - erfordert die möglichst vollständige Säuberung Israels von den Palästinensern. Konklusion : Um vor einem weiteren Genozid sicher zu sein, ist eine möglichst vollständige Vertreibung der Palästinenser aus Israel notwendig - und, so glaubt Morris, insofern auch gerechtfertigt.

    4.17 Ich gehe auf diese Argumentation von Morris nicht nur deshalb so ausführlich ein, weil ich generell ein großer Fan von Offenheit bin - selbst dann, wenn diese Offenheit einigen weh tut; sondern vor allem deshalb, weil Morris mit dieser Argumentation radikal- zionistischen Klartext spricht. Mit seiner brutal expliziten Argumentation hat uns Morris so etwas wie einen ersten klaren Einblick in die andernorts meist nur implizit zum Einsatz kommende Software der radikal zionistischen Denkungsart verschafft.

    4.18 Nun ist diese Software zwar, was den Notwendigkeitsaspekt der Vertreibungen angeht, auf der Basis der angeführten Prämissen in sich perfekt logisch schlüssig, hat dafür aber zwei erhebliche Defizite.

    Zum einen sind alle drei Prämissen alles andere als evident, ja sogar höchst zweifelhaft. Und zum anderen hat diese Argumentation jetzt wirklich nichts mehr mit dem obigen Omega-Rechtfertigungsschema zu tun. Denn dieses bezieht sich bisher nur auf bereits vorliegende oder mit großer Wahrscheinlichkeit unmittelbar bevorstehende Omega-Situationen. Durch die von Morris vollzogene Erweiterung dieses Schemas auch auf aus heutiger Sicht bloss potentielle spätere Omega-Fälle verliert dieses Schema aber jegliche Überzeugungskraft.

    4.19 Das tut der weiten Verwendung dieses erweiterten Schemas freilich keinerlei Abbruch. Im Gegenteil: Rechtfertigen lassen sich mit dieser Erweiterung, wenn man diese akzeptiert, schließlich alle möglichen Arten von sogenannten präemptiven Verteidigungen. Und so verwundert es überhaupt nicht, dass Morris unter Rekurs auf dieses erweiterte Omega-Schema auch für einen möglichst baldigen Präemptionsangriff auf den Iran plädiert.

    4.20 Wie Sie sehen: Schon ein kurzer Blick auf Morris’s Versuch einer moralischen Rechtfertigung der jüdischen ethnischen Säuberungen in Palästina eröffnet ein sehr weites Feld. Ein für jetzt zu weites, klar.

    Deshalb jetzt nur noch dies: Ich habe Ihnen eine Reihe von Unterscheidungen und Fragen vorgestellt, die wir beachten müssen, wenn wir uns über das Problem der Rechtfertigungen der Vertreibungen der Palästinenser selber ein klares Urteil bilden wollen. Wie Sie mit diesen Unterscheidungen umgehen, das ist und bleibt jetzt Ihre Sache.

    Georg Meggle ist Analytischer Philosoph. Seit seiner Emeritierung (2009) lehrt er jeweils abwechselnd in Kairo (Winter) und Salzburg (Sommer).
    ––––––––––

    Fussnoten
    1
    Dieser Beitrag geht auf einen Vortrag zurück, den ich bereits 2011 zur Eröffnung der von Ingrid Rumpf betreuten Wanderausstellung Die Nakba. Flucht und Vertreibung der Palästinenser 1948 in der VHS Heidelberg gehalten hatte - und der bis heute nicht veröffentlich war. Der folgende Paragraph 1 entspricht dem Paragraph 2 meines 2010 verfassten Entwurfes für ein neues Grundsatzpapier der Nahostkommission von Pax Christi, unter dem Titel Menschenwürde und der Palästina-Konflikt, abgedruckt als 13. Kapitel in: Georg Meggle, Philosophische Interventionen, mentis Verlag, Paderborn, 2011, S. 197-201, nunmehr auch in dem eBook: Georg Meggle, Über Medien, Krieg und Terror (2019).

    2
    Von israelischer Seite vor allem: Simha Flapan, Benny Morris, Ilan Pappe und Tom Segev. Und von palästinensischer Seite: Whalid Khalidi, Rashid Khalidi, Sharif Kana’ana und Nur Masalha.

    3
    So Ilan Pappe, Die ethnische Säuberung Palästinas, Zweitausendeins, 2010, S. 15.

    4
    Diese Argumentation ist so noch nicht ganz wasserdicht (schreit also, wie diese Reflexionen generell, nach weiteren Differenzierungen): Denn auch wenn das Rückkehrrecht (nach der UNO-Resolution) umgesetzt würde, müsste das nicht auch schon das Ende der jüdischen Mehrheit in Israel bedeuten - denn die Palästinenser könnten sich ja statt für die Rückkehr für eine bloße Entschädigung entscheiden! Um genau dies zu erreichen, müssten die angebotenen Entschädigungen aber wohl entsprechend hoch sein. Was sicher auch ein dickes finanzielles Engagement anderer Länder beinhalten müsste.

    5
    Dazu: Nur Masalha, The Politics of Denial. Israel and the Palestinian Refugee Problem, London (Pluto Press), 2003.

    6
    So in seinem Beitrag in INAMO 54, S. 18.

    7
    Das von Ari Shavit durchgeführte Interview erschien am 09.01.2004 in der Zeitung Ha’aretz; die folgende deutsche Übersetzung findet sich in INAMO 49, 2007, S. 32

    #Israël #Paestine #Nakba #Shoa #Holocaust #idéologie #crimes_de_guerre #crime_de_guerre #génocide #impérialisme

  • Schwächeanfälle bei Achter-Ruderern : « Das größte Drama »
    https://www.kn-online.de/Sport/Sportmix/Schwaecheanfaelle-bei-Achter-Ruderern-Das-groesste-Drama

    Ils sont allés bien au-delà de leurs limites. La victoire du huit allemand à la SH Netz Cup sur le canal de Kiel s’est soldée par deux rameurs complètement épuisés. Christopher Reinhardt de Deutschland-Achter et le Néerlandais Jacob van de Kerkhof ont dû recevoir des soins médicaux.

    Cette course sur 12,5 km a la réputation d’être la compétition la plus dure dans ce sport. Les concours des huits sont une sorte de formule 1 de l’aviron où il n’y a pas de limites de poids ou de technologie. À la fin du dix neuvième siècle déjà la droite nationaliste s’empare du huit et le transforme en exemple pour l’esprit d’équipe qu’il faut enseigner aux jeunes .

    C’est toujours un sport pratiqué par les jeunes hommes de bonne famille qui en profitent pour créer leur mythe individuel marqué par le dévouement et la discipline. L’accident a failli côuter la vie à un jeune allemand et à un membre de l’équipe des Pays-Bas. C’est un résultat typique quand abuse du sport pour créer des mythes qui justifient la domination des uns sur les autres.

    Es ging weit über das Limit hinaus. Beim Sieg des Deutschland-Achters beim SH Netz Cup auf dem Nord-Ostsee-Kanal sorgten zwei völlig entkräftete Ruderer für bange Minuten. Christopher Reinhardt vom Deutschland-Achter und der Niederländer Jacob van de Kerkhof mussten medizinisch versorgt werden.

    Rendsburg

    Der sportliche Erfolg des Deutschland-Achters wurde zur Nebensache. Mit sorgenvoller Miene verfolgte Trainer Uwe Bender nach dem Sieg seines Teams beim internationalen Rennen auf dem Nord-Ostsee-Kanal das hektische Geschehen. Noch auf dem Wasser mussten Crewmitglied Christopher Reinhardt (Dorsten) und der niederländische Ruderer Jacob van de Kerkhof medizinisch versorgt werden.

    Kaum an Land ging es für die dem Kollaps nahen Sportler auf direktem Weg in die Imland-Klinik Rendsburg. „Das war das größte Drama, das wir bei diesem Rennen jemals erlebt haben. Das macht mich sprachlos“, kommentierte der sichtlich mitgenommene Bender.

    Teams setzen Rennen fort

    Schon weit vor dem Ziel kämpfte Reinhardt mit Kreislaufproblemen, setzte zwischenzeitlich mit dem RTrotz der dramatischen Vorfälle setzten beide Teams das Rennen fort. Dass seine Crew im Ziel zwei Bootslängen vorn lag, konnte Bender nicht wirklich erfreuen. «Das Ergebnis war für mich völlig nebensächlich. Beide Boote sind weit über das Limit hinausgegangen. Es war schlimm, so hilflos im Ziel zu stehen und das mitansehen zu müssen», klagte der Coach.
    „Es besteht keine Gefahr“

    Erst Minuten später gab es Entwarnung. „Es besteht keine Gefahr. Beide sind stabil“, hieß es in einer Erklärung des Veranstalters, der seit Jahren mit dem Slogan „das härteste Ruderrennen der Welt“ für den Wettstreit der Achter am Ende der Ruder-Saison wirbt. Schon kurz nach der Siegerehrung telefonierte Christopher Reinhardt aus dem Krankenhaus mit Bender und stellte seine Rückkehr zur Mannschaft noch am Abend in Aussicht.

    Anders als seine Mitstreiter aus dem deutschen Boot, das noch vor einer Woche die WM ebenfalls vor den Niederländern gewonnen hatte, war Reinhardt bei der 19. Auflage zum ersten Mal auf der 12,7 Kilometer langen Strecke zwischen Breiholz und Rendsburg dabei. Die beiden anderen Konkurrenten aus Großbritannien und den USA belegten weit abgeschlagen die Ränge drei und vier.udern aus und lag phasenweise auf seinem Rollsitz. Das nutzten die Niederländer zu einem Führungswechsel, mussten aber wenig später ebenfalls dem hohen Tempo Tribut zollen.

    Trotz der dramatischen Vorfälle setzten beide Teams das Rennen fort. Dass seine Crew im Ziel zwei Bootslängen vorn lag, konnte Bender nicht wirklich erfreuen. «Das Ergebnis war für mich völlig nebensächlich. Beide Boote sind weit über das Limit hinausgegangen. Es war schlimm, so hilflos im Ziel zu stehen und das mitansehen zu müssen», klagte der Coach.
    „Es besteht keine Gefahr“

    Erst Minuten später gab es Entwarnung. „Es besteht keine Gefahr. Beide sind stabil“, hieß es in einer Erklärung des Veranstalters, der seit Jahren mit dem Slogan „das härteste Ruderrennen der Welt“ für den Wettstreit der Achter am Ende der Ruder-Saison wirbt. Schon kurz nach der Siegerehrung telefonierte Christopher Reinhardt aus dem Krankenhaus mit Bender und stellte seine Rückkehr zur Mannschaft noch am Abend in Aussicht.

    Anders als seine Mitstreiter aus dem deutschen Boot, das noch vor einer Woche die WM ebenfalls vor den Niederländern gewonnen hatte, war Reinhardt bei der 19. Auflage zum ersten Mal auf der 12,7 Kilometer langen Strecke zwischen Breiholz und Rendsburg dabei. Die beiden anderen Konkurrenten aus Großbritannien und den USA belegten weit abgeschlagen die Ränge drei und vier.

    Achter (Rudern) – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Achter_(Rudern)

    Die Ruderer im olympischen, unbeschränkten Achter müssen kein Gewichtslimit einhalten. In der nicht-olympischen Leichtgewichts-Variante gilt das nicht: männliche Ruderer dürfen im Mannschaftsschnitt maximal 70,0 kg und gleichzeitig individuell maximal 72,5 kg wiegen, für Frauen liegen die Gewichtsgrenzen bei 57,0 kg im Schnitt und 59,0 kg individuell.[2]

    Material und Konstruktion des Bootes gleichen denen typischer Rennruderboote. Das Boot ist etwa 17,5 Meter lang,[3] etwa 55 cm an der Wasserlinie breit und wiegt nach Spezifikationen des Weltruderverbandes FISA mindestens 96 kg.[4] Im Gegensatz zu allen kleineren Ruderbooten müssen Achter seit den 1990er-Jahren für den Transport teilbar sein, wobei kein Teilstück länger als 11,90 m sein darf.[5] Der Transport eines ungeteilten Achters auf einem Bootstrailer ist in vielen europäischen Ländern nur mit Ausnahmegenehmigungen erlaubt, da die zulässige Gespannlänge überschritten wird. Auch der Transport zu Überseeregatten im Standardcontainer ist nur mit teilbaren Achtern möglich.

    Auf jeder Seite des Bootes werden vier Ausleger montiert. Traditionell rudert der Schlagmann auf der Backbordseite und die Sportler dahinter rudern alternierend auf den beiden Seiten. Mittlerweile werden die Ausleger nach den individuellen Fertigkeiten der Ruderer angeordnet (geriggert), das heißt, der Schlagmann kann auch auf der Steuerbordseite rudern. Gelegentlich wird heute auch eine italienische Riggerung (auch Zwilling) geriggert, hierbei rudern zwei direkt hintereinandersitzende Mannschaftsmitglieder auf der gleichen Seite. Im Achter führt jeder Ruderer einen Riemen mit beiden Händen, welcher durch eine Dolle am Ausleger befestigt ist. Am Bug des Achters befindet sich der Bugball, der bei einer leichten Kollision dafür verantwortlich ist, dass keine Personenschäden auftreten. Auch befindet sich dort der Startnummernhalter, in diesen wird bei einer Regatta die Startnummer hineingesteckt.[6]

    Der Steuermann sitzt im Achter immer ganz hinten im Boot, da eine liegende Platzierung vorn wie etwa im Vierer mit Steuermann oder Zweier mit Steuermann aus Sicherheitsgründen nicht mehr zulässig ist. Aufgrund der Länge des Achters wäre der vom vorn liegenden Steuermann ausgehende Vorteil durch eine bessere Gewichtsverteilung sowieso nur sehr gering. Der Steuermann im Achter muss ein Mindestgewicht von 55 kg (Männer) bzw. 50 kg (Frauen) aufweisen. Neben der Steuerung des Bootes über die nahe am Schwert verbauten Steuerflosse[6] obliegt ihm die taktische Koordination der Rudermannschaft. In modernen Achtern wird dazu ein Lautsprechersystem eingebaut, das auch als „Cox Box“ bezeichnet wird (von engl. „cox“ für „Steuermann“).

    Neben der hier beschriebenen Bootsklasse werden sehr selten auch Doppelachter im Training genutzt, also ein mit Skulls angetriebener Achter. Dazu kann die Bootsschale eines Riemenachters genutzt werden, die allerdings mit anderen Auslegern ausgerüstet werden muss. Im Rennrudersport hat der Doppelachter keine Relevanz. Daneben werden Achter auch als Gigruderboot vom C-Typ gebaut und für den Breitensport und die Ruderausbildung in Rudervereinen genutzt. Der Gigachter kann mit Skulls oder Riemen gerudern werden. Für das Wanderrudern sind Gigachter allerdings typischerweise zu groß und unflexibel, so dass hier kleinere Ruderboote (Vierer und Zweier) eingesetzt werden.

    #Allemagne #sport #aviron #luttre_des_classes #idéologie

  • How to speak Silicon Valley: 53 essential tech-bro terms explained | US news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/2019/jun/26/how-to-speak-silicon-valley-decoding-tech-bros-from-microdosing-to-priv

    Your guide to understanding an industry where capitalism is euphemized

    What is Silicon Valley?

    For Californians of a certain tenure, Silicon Valley is a location – an actual, geological valley nestled between two mountain ranges and the marshy southern dregs of the San Francisco bay. The titans of technology – Adobe, Alphabet, Apple, eBay, Facebook, HP, Intel and Oracle – are all headquartered in the valley itself.

    But as the tech industry’s dominance has expanded, so, too, have Silicon Valley’s boundaries. The phrase has come to represent something that is both more and less than the tech industry as a whole.

    If the name represents anything at all, it is a way of thinking and talking, a mindset expressed through a shared vocabulary: the vocabulary of bullshit. Where Wall Street is capitalism unvarnished, Silicon Valley is capitalism euphemized.

    Here is a lexicon of Silicon Valley: a map for travelers to find their way through the wilds of billion-dollar lies.

    Airbnb (n) – A hotel company that figured out how to avoid the expense of owning hotels or employing hotel workers. See unicorn. (v) – To illegally convert an apartment into a vacation rental in a city with an affordable housing crisis.

    Amazon (n) – A website that went from selling books to selling virtually all items on Earth; it’s also a movie studio, book publisher, major grocery chain owner, hardware manufacturer, and host for most of the internet, to name just a few endeavors. Competitors in nearly every industry fear its might. Formerly known as “the everything store”; soon to be known as “the only store”.

    angel investor (phrase) – A wealthy individual who invests a small amount of startup capital at the earliest stages of a company or idea. Often, the angel is part of the entrepreneur’s extended network, whether because they went to the same college, worked together at a previous company, or are family friends. Frequently a vocal opponent of affirmative action. See also meritocracy.

    apology (n) – A public relations exercise designed to change headlines. In practice, a promise to keep doing the same thing but conceal it better. “People need to be able to explicitly choose what they share,” said Mark Zuckerberg in a 2007 apology, before promising better privacy controls in a 2010 mea culpa, vowing more transparency in 2011, and acknowledging “mistakes” in the Cambridge Analytica scandal. See Facebook, privacy.

    Apple (n) – America’s first trillion-dollar company, which achieved inordinate success through groundbreaking products such as the Macintosh, iPod and iPhone. After it ran out of ideas for new products, Apple maintained its dominance by coming up with new ways to force its customers to purchase expensive accessories. See dongle.

    artificial intelligence (ph) – Computers so smart that their behavior is indistinguishable from that of humans. Often achieved by secretly paying real humans to pretend they’re robots.

    Autopilot (n) – The name Tesla gives to its advanced driver assistance system, ie souped-up cruise control. Named after the advanced technology that allows pilots to take their hands off the controls of a plane, but very much not an invitation for Tesla drivers to take their hands off the wheel, right, Elon?

    bad actors (ph) – People who use a social media platform in a way that results in bad press. Bad actors usually take advantage of features of the platform that were clearly vulnerable for abuse but necessary to achieve scale. “The Russian intelligence operatives who used Facebook’s self-serve advertising system to target US voters with divisive and false messages were ‘bad actors’.”

    biohacking (n) – Applying the DIY hacker ethos to one’s own body to achieve higher performance. Often involves bizarre eating habits, fasting, inserting microchips into one’s body, and taking nootropics (AKA expensive nutritional supplements). When done by women, dieting. In extreme forms, an eating disorder.

    bootstrap (v) – To start a company without venture capital. The only option for the vast majority of people who start companies, but a point of pride for the tiny subset of entrepreneurs who have access to venture capital and eschew it. “My dad is friends with Tim Draper but I wanted to do something on my own so I’m bootstrapping” – a tech bro.

    cloud, the (n) – Servers. A way to keep more of your data off your computer and in the hands of big tech, where it can be monetized in ways you don’t understand but may have agreed to when you clicked on the Terms of Service. Usually located in a city or town whose elected officials exchanged tens of millions of dollars in tax breaks for seven full-time security guard jobs.

    data (n) – A record of everything you do involving the internet – which is increasingly synonymous with everything you do, period. Corporations use the digital trails you and millions of others leave to sell you things – in other words, your actions, relationships, and desires have become currency. See privacy.

    deprecated (adj) – A description for a software feature that is no longer being updated and will probably be phased out soon.

    disrupt (v) – To create a new market, either by inventing something completely new (ie the personal computer, the smartphone) or by ignoring the rules of an old market. If the latter, often illegal, but rarely prosecuted. Uber disrupted the taxi industry by flooding the market with illegal cabs, while Airbnb disrupted the hotel market by flooding the market with illegal sublets. See sharing economy.

    diversity and inclusion (ph) – Initiatives designed to sugarcoat Silicon Valley’s systematic failure to hire, promote and retain African American and Latinx employees. The phrase is usually invoked when a company is expounding on its “values” in response to incontrovertible evidence of widespread racial or gender discrimination.

    dongle (n) A small, expensive and easily misplaced piece of computer gear. Usually required when a company revolutionizes its products by getting rid of all the ports that are compatible with the accessories you already own. See Apple.

    Don’t Be Evil (ph) Google’s original corporate motto. Deprecated.

    employee (n) People who work for a tech company and are eligible for health insurance and retirement benefits. Importantly, this does not necessarily include the vast majority of people who perform work for the company and create its value, such as the people who drive for transportation companies, the people who deliver for delivery companies, and the cooks, cleaners, security guards and parking attendants on tech campuses. Less than 50% of Google’s global workforce. See Uber, sharing economy, disruption, scale.

    evangelist (n) A job title for salespeople who are slightly creepy in their cultish devotion to the product they are selling. “I used to work in sales but now I evangelize Microsoft’s products.”

    FAANG (ph) An acronym for Facebook, Apple, Amazon, Netflix and Google. Originally coined to refer to the company’s high-performing tech stocks, but also used to denote a certain amount of status. “His boyfriend is a software engineer, but not at a FAANG so he’s not really marriage material.”

    Facebook (n) Your mom’s favorite social media platform.

    5G (n) – The next generation of mobile internet, which promises to enable digital surveillance at blindingly fast speeds.

    free speech (ph) A constitutionally protected right in the US that is primarily invoked by tech bros and internet trolls when they are asked to stop being assholes. Syn: hate speech. See ideological diversity.

    GDPR (ph) A comprehensive data protection law that applies to companies operating in Europe, including American ones. Though the safeguards don’t apply directly to people outside Europe, the measure may push companies to step up their privacy efforts everywhere – handy for Americans, whose own government has done a pretty poor job of protecting them.

    gentrifier (n) – A relatively affluent newcomer to a historically poor or working-class neighborhood whose arrival portends increased policing, pricier restaurants and the eviction or displacement of longtime residents. Often used by gentrifiers as a general epithet for anyone who arrived in their neighborhood after they did.

    Google (n) – The privacy-devouring tech company that does everything that Facebook does, but manages to get away with it, largely because its products are useful instead of just depressing. (v) – To make the bare minimum effort to inform oneself about something. What a tech bro did before he insisted on explaining your area of expertise to you.

    ideological diversity (ph) – The rallying cry for opponents of diversity and inclusion programs. Advocates for ideological diversity argue that corporate efforts to increase the representation of historically marginalized groups – women, African Americans and Latinos, among others – should also be required to increase the representation of people who believe that women, African Americans and Latinos are inherently unsuited to work in tech.

    incubator (n) A parent company that takes baby companies under its wing until they can fly on their own; a playgroup for tech bros. See meritocracy.

    IPO (n) Initial public offering – when a company begins allowing regular people to buy shares. A way for everyone, not just venture capital firms, to lose money, as in Uber’s recent disappointing IPO.

    meritocracy (n) A system that rewards those who most deserve it, as long as they went to the right school. The tech industry is a meritocracy in much the same way that America is a meritocracy. See diversity and inclusion.

    microdosing (n) – Taking small amounts of illegal drugs while white. It may be possible to microdose without writing a book or personal essay about it, but the evidence suggests otherwise.

    mission (n) – What separates a tech bro and a finance bro: the tech bro works for a company that has a “mission”. Usually something grandiose, utopian, and entirely inconsistent with the company’s business model. Facebook’s mission is to make the world more open and connected; Facebook’s business model is to sell ads by dividing people into incredibly narrow marketing profiles.

    monetize (v) – To charge money for a product, or, to figure out how to extract money from people without their understanding or explicit consent. Though having a plan to monetize is usually the first step for a small business or startup (“You mean I shouldn’t just give the lemonade away for free?”), angel investors and venture capitalists have created an environment in which companies can attempt to scale first and monetize later. “My app is free because I’m monetizing my users’ data.”

    Move fast and break things (ph) – Facebook’s original corporate motto. In hindsight, a red flag. Deprecated, allegedly.

    off-site (n) – A work event at a non-work location. Often includes alcohol and socializing. Primarily used when describing a sexual harassment complaint.

    pivot (v) – What tech startups do when they realize scaling is not a business model without a monetization strategy.

    platform (n) – A website that hosts user-generated content. Platforms are distinct from publishers, which more directly commission and control the content they publish. In the US, platforms enjoy special legal status protecting them from liability for the content they host and allowing them to exercise broad discretion over which content they want to ban or delete. Facebook, YouTube, Reddit and Craigslist are examples of platforms. The reason Facebook says it does not “have a policy that stipulates that the information you post on Facebook must be true”.

    privacy (n) – Archaic. The concept of maintaining control over one’s personal information.

    revolutionize (v) – To change something that does not need to be changed in order to charge money for its replacement. “Apple revolutionized the experience of using headphones when it killed the headphone jack on iPhones.”

    runway (n) – The amount of venture capital a startup has left before it has to either monetize its product, pivot or start selling the office furniture. “I can’t believe Topher spent half our runway on a Tesla Roadster.”

    scale (v) – The holy grail. To create a business that can accommodate exponential increases in users with minimal increases in costs. Also applicable if the costs can be externalized to taxpayers or countries in the global south. In the negative, a surprisingly effective excuse not to do something that any non-tech company would do. “We would prefer not to foment genocide in Myanmar, but content moderation simply does not scale.”

    shadowban (v) – The conspiracy theory that no one is responding to a social media post because the platform is secretly preventing the user’s content from being seen and/or going viral. “Brandon was convinced that Twitter had shadowbanned him when no one responded to his demand that an SJW feminazi debate him.”

    sharing economy (ph) A system in which working does not mean being employed. See employees.

    smart (adj) – A product that is capable of being hooked up to the internet – thus rendering it capable of being hacked or abusing your data.

    Snapchat (n) – Facebook’s research and development department.

    tech bro (n) – A US-born, college-educated, Patagonia-clad male whose entry level salary at one of the FAANG companies was at least $125,000 and who frequently insists that his female co-workers give him high-fives. Typically works in product management or marketing. Had he been born 10 years earlier, he would have been a finance bro instead.

    the FTC (n) The US Federal Trade Commission. Capable of levying enormous fines against companies like Facebook, potentially whittling down its revenues to just a handful of billions of dollars. Not really in that much of a hurry to do anything, however.

    thought leader (n) – An unemployed rich person.

    Twitter (n) – A mid-sized business with outsized importance due to its three primary users: Donald Trump, Elon Musk and journalists. A useful tool for journalists to gauge public opinion by talking to other journalists, and for Elon Musk to provoke lawsuits and federal investigations into security fraud.

    Uber (n) – A unicorn startup that disrupted the taxi industry by revolutionizing the sharing economy at incredible scale thanks to unprecedented amounts of venture capital. In the first earnings report after a lackluster IPO, revealed that it lost $1bn in three months.

    unicorn (n) – A startup valued at at least $1bn. At one point, rare. Increasingly, not even that exciting.

    UX designer (n) The person responsible for a website or app user’s experience (UX). They make the buttons they want you to click on – Share! Buy! Sign Up! – large and noticeable, and the buttons that turn off location tracking very small.

    venture capital (ph) A system by which wealthy individuals can invest in startups before they go public. A legal and surprisingly respectable form of gambling. An alternate retirement plan for fortysomething multimillionaires who never developed hobbies.

    #technologie #langue_de_bois #capitalisme #idéologie

    • Celui là est parfait !

      cloud, the (n) – Servers. A way to keep more of your data off your computer and in the hands of big tech, where it can be monetized in ways you don’t understand but may have agreed to when you clicked on the Terms of Service. Usually located in a city or town whose elected officials exchanged tens of millions of dollars in tax breaks for seven full-time security guard jobs.

      #bullshit

  • Inclusif et polyphonique : la nouvelle définition du musée proposée par l’ICOM Didier Rykner - 2 août 2019 - La Tribune de l’Art
    https://www.latribunedelart.com/inclusif-et-polyphonique-la-nouvelle-definition-du-musee-proposee-p

    « Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation. »
Simple, claire, et correspondant à la réalité. Voilà ce qu’est actuellement la définition d’un musée par l’ICOM, organisation non gouvernementale dont l’objectif principal est « d’établir des normes professionnelles et éthiques pour les activités des musées ». Le Conseil International des Musées (International Council of Museums) « formule des recommandations sur des questions liées au patrimoine culturel, promeut le renforcement des capacités professionnelles et fait progresser la connaissance dans le domaine » et il « est le porte-parole des professionnels des musées sur la scène internationale et sensibilise le grand public à la culture par le biais de réseaux mondiaux et de programmes de coopération ».

    Cette définition nous semble parfaite. Mais, comme le dit sans rire https://icom.museum/fr/news/the-challenge-of-revising-the-museum-definition Jette Sandahl, présidente du comité permanent de l’ICOM : « elle ne parle pas le langage du XXIe siècle » ! Celle-ci ajoute, de manière à ce qu’il n’y ait plus aucun doute sur l’origine de l’affaire, que « la définition du musée doit donc être historicisée, contextualisée, dénaturalisée et décolonialisée ».

    Voilà la nouvelle définition du musée tel que cette dame et quelques autres à l’ICOM voudraient imposer et inclure dans les statuts de l’organisation par un vote lors d’une assemblée générale extraordinaire qui aura lieu à Kyoto le 7 septembre 2019. Nous avons été nombreux à croire à une plaisanterie, mais il n’en est hélas rien : « Les musées sont des lieux de démocratisation inclusifs et polyphoniques, dédiés au dialogue critique sur les passés et les futurs. Reconnaissant et abordant les conflits et les défis du présent, ils sont les dépositaires d’artefacts et de spécimens pour la société. Ils sauvegardent des mémoires diverses pour les générations futures et garantissent l’égalité des droits et l’égalité d’accès au patrimoine pour tous les peuples.


    Les musées n’ont pas de but lucratif. Ils sont participatifs et transparents, et travaillent en collaboration active avec et pour diverses communautés afin de collecter, préserver, étudier, interpréter, exposer, et améliorer les compréhensions du monde, dans le but de contribuer à la dignité humaine et à la justice sociale, à l’égalité mondiale et au bien-être planétaire. »

    Est-il vraiment nécessaire d’analyser un tel #verbiage qui regroupe tout ce qu’une certaine #intelligentsia pseudo progressiste nous sert à longueur de temps ? Rien ne nous est épargné. Ni les mots « #inclusifs » et « #participatifs » - ou même quelques nouveaux mots qu’on voit déjà promis à un brillant avenir, comme des lieux « #polyphoniques » - ni les bons sentiments : « dignité humaine », « justice sociale », « égalité mondiale », et même « bien-être planétaire » ! On croirait presque un discours de Miss France, et on s’étonne que les musées ne soient pas dédiés aussi à la paix dans le monde… Il n’y a plus d’acquisitions, il y a une « #collecte », qui n’a pas le même sens. On collecte des spécimens (le terme est d’ailleurs employés dans la nouvelle définition) alors qu’on collectionne des œuvres. Ce dernier terme, dont « #patrimoine matériel » consistait un assez bon équivalent dans l’ancienne définition n’est évidemment pas utilisé. Il n’y a plus, avec des « #spécimens », que des « #artefacts ». Il est extraordinaire d’apprendre que les musées sont dédiés au « #dialogue critique sur les passés et les futurs ». Il va donc falloir, si l’on comprend bien, faire « dialoguer » - là encore un terme que nos nouveaux penseurs adorent, on fait « dialoguer » tout avec tout - les artefacts et les spécimens du passé avec ceux de l’avenir, ce qui va impliquer une nouvelle discipline pour le concours des conservateurs : la voyance. Les musées sont « participatifs », on l’a déjà vu mais ils doivent aussi être « transparents » sans que ce terme peu précis soit jamais défini. On s’interroge aussi sur « participatif ». Les visiteurs seront-ils amenés à compléter les tableaux ? Qui sont ces « diverses communautés » avec qui les musées doivent « travailler en collaboration active » ? On aurait aimé plus de précision.

    Il semble que cette nouvelle définition vienne de l’étranger, même si certains en France lui ont bien préparé le terrain. Qu’on se rappelle le rapport sur le Musée du XXIe siècle ( https://www.latribunedelart.com/rapport-sur-les-musees-du-xxie-siecle ) commandé par le ministère de la Culture. On est bien, avec ce texte de l’ICOM, dans la même idéologie. 


    Heureusement, le comité national d’ICOM France a réagi très rapidement à l’annonce de cette nouvelle définition ( https://www.icom-musees.fr/actualites/projet-de-nouvelle-definition-du-musee-proposee-par-icom ) en s’en étonnant, et en rappelant que le rapport préparatoire à cette décision avait des « conclusions mettant en cause de manière idéologique l’#histoire et la conception actuelle des musées européens ». Il constate que « La définition proposée (dans la version française) s’éloigne singulièrement de cette position par sa tonalité politique et elle met au second plan certains termes relatifs aux missions essentielles qui caractérisent toujours les métiers des musées. » Remarquons que la version anglaise est exactement identique.


    Le comité français va donc demander à ce que le vote de ce projet soit « reporté à une assemblée générale convoquée dans des délais compatibles avec un travail de réflexion dans les pays membres et les comités internationaux. »

    On voit donc se profiler un véritable bras de fer entre certains membres de l’#ICOM et l’#ICOM_France dont nous ne savons pas exactement aujourd’hui quel est le rapport de force. Souhaitons que ce dernier et bien au delà tous les conservateurs et professionnels de musées français fassent entendre bien haut leur voix pour refuser cette définition orwellienne. L’ICOM est, comme on le lit sur la page d’accueil de son site, « la seule organisation internationale dans le domaine des #musées ». Son importance est telle qu’on ne peut le laisser aux mains d’apprentis sorciers.

    Didier Rykner

    #idéologie #bhl #participation #transparence #Musée #Musées

  • WARREN BUFFETT’S SECRET MILLIONAIRES CLUB
    https://www.smckids.com/episodes

    Les millionaires c’est comme les stars du violon. Ils ont tous appris leur instrument â partir de quatre ou cinq ans. Faites de vos enfants des millionaires, pauvres imbéciles. Pour eux c’est ca ou la galère. Promis, parole de milliardaire.

    https://www.cnbc.com/2019/07/30/warren-buffett-this-is-the-no-1-mistake-parents-make-when-teaching-kids-about-

    In 2011, Buffett helped launch a children’s animated series called “Secret Millionaire’s Club,” which featured himself as a mentor to a group of students.

    There are 26 episodes in the show, and each one tackles a financial lesson, such as how a credit card works or why it’s important to track where you put your money.

    “I taught all [three] of my kids the lessons taught in ‘Secret Millionaires Club,’” Buffett told CNBC. “They are simple lessons meant for business and for life.”

    Here are a few lessons from the show, along with tips from Buffett on how to teach them to your kids:

    #éducation #argent #idéologies #capitalisme #enfants #

  • #Exit

    #Karen_Winther est passée d’un extrême à l’autre : membre d’un groupe de la gauche radicale à l’adolescence, elle a ensuite viré de bord pour rejoindre la mouvance néonazie. Après avoir définitivement rompu avec l’extrémisme, la réalisatrice norvégienne, encore hantée par son passé violent, est allée à la rencontre de personnes du monde entier qui, après avoir connu une « déradicalisation » similaire, ont souhaité témoigner de leur parcours. En Floride, Angela, ex-membre de l’organisation d’extrême droite Aryan Nations, passée par la case prison, s’engage aujourd’hui pour prévenir ces dérives. Manuel, l’un des anciens visages du mouvement néonazi allemand, vit aujourd’hui reclus pour sa propre sécurité. Quant au Français David, hier aspirant djihadiste de l’État islamique, il a quitté la mouvance après sa sortie de prison. Comment ces personnes d’horizons divers ont-elles réussi à tourner la page ? Un documentaire intimiste qui met en lumière les racines de leurs engagements, mais aussi les soutiens et les perspectives qui les ont aidées à s’en détourner.


    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55267_1

    #David_Vallat, ex-djihadiste :

    « On pense que la violence, l’usage de la #violence peut changer les choses, mais à partir du moment où vous l’utilisez c’est la violence qui vous change parce vous changez le regard sur le monde »

    #film #documentaire #extrême_droite #néo-nazis #haine #Ingo_Hasselbach #témoignage #honte #peur #Tore_Bjørg (chercheur sur la police) #djihadisme #GIA #groupe_islamiste_armé #Exit (association) #idéologie #vide #Life_after_hate (association) #colère #viol #traumatisme #pardon #culpabilité #radicalisation

  • Chine : le poison jaune - ARTE Reportage | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/087017-000-A/chine-le-poison-jaune


    Personne ne sait qui paye pour les activités des adeptes du Falun Gong. Pourtant la secte poursuit des activités dont l’ampleur dépasse de loin ce qui serait faisable sur base de volontariat et de dons individuels. Le reportage apporte quelques éléments clé à la compréhension du géant du marché des religions asiatique sans tomber dans le piège des sujets de propagande préférés par les obscurantistes.

    Disponible du 17/05/2019 au 21/12/2021

    Fondée en 1992 par Li Honghzi, un fonctionnaire chinois formé, dans sa jeunesse, par des maîtres bouddhistes et taoïstes, la discipline combine gymnastique et méditation, spiritualité et rigueur morale, autour de trois principes cardinaux : vérité, compassion, tolérance. Les premières années, le Parti Communiste Chinois loue ses vertus et laisse le mouvement prospérer partout en Chine.

    Ouvriers, étudiants, membres de l’armée populaire de libération ou du parti communiste chinois, Falun Gong séduit toute la société chinoise. Ses adeptes se comptent par millions, au point de dépasser numériquement les membres du PCC... un concurrent idéologique perçu comme une menace par le président chinois Jiang, qui lance alors une vaste campagne de diabolisation. Sous le coup d’un mandat d’arrêt en 1998, son fondateur, Li Honghzi, trouve refuge aux Etats-Unis.

    Le 25 avril 1999, 10 000 pratiquants de Falun Gong demandent la reconnaissance de leur mouvement en se regroupant dans le quartier gouvernemental de Zhongnanhai, à Pékin. Les autorités chinoises décident alors « d’éliminer » Falun Gong, qualifiée de « secte maléfique ». Hors-la-loi depuis 20 ans, les millions d’adeptes de Falun Gong font désormais face à la puissante machine répressive chinoise.

    Réalisation : François Reinhardt

    #Chine #politique #religion #Falun_Gong

    • Qu’est-ce Falun Gong

      Palmer David. La doctrine de Li Hongzhi [Le Falun Gong, entre sectarisme et salut universel]. In : Perspectives chinoises,n°64, 2001. pp. 14-24 ;
      https://www.persee.fr/doc/perch_1021-9013_2001_num_64_1_2604

      Le monde selon Falun Gong

      Certaines sectes dites du « Lotus Blanc » sont liées à des rébellions contre le pouvoir impérial, telles que les révoltes de Xu Hongru (1622), de Wang Lun (fin du XVIIIe siècle) et des Huit Trigrammes (1813) ; de ce fait, les sectes populaires ont souvent été victimes d’une dure répression.

      L’eschatologie sectaire est reprise par Li Hongzhi qui annonce que nous sommes dans la « période de la fin du Dharma » prophétisée par le Bouddha Sakyamuni, période qui s’accompagne d’une corruption morale sans précédent dans l’histoire. « Actuellement, l’univers subit un grand changement. Chaque fois que ce changement se produit, toute la vie dans l’univers se trouve dans un état d’extinction. [...] Toutes les caractéristiques et matières qui existaient dans l’univers explosent, et la plupart sont exterminés. [...]

      Un nouvel univers est alors créé par des Grands Illuminés d’un niveau extrêmement, extrêmement élevé... ». Ces extinctions suivent un phénomène cyclique qui se produit à chaque fois que la civilisation atteint un niveau de développement scientifique dépassant son niveau moral.

      Selon Li Hongzhi, il y a des centaines de milliers, voire de millions d’années, des civilisations au niveau matériel, technologique et artistique extrêmement avancé existèrent. Ce sont elles qui ont fabriqué la lune, ainsi que les pyramides, qui n’ont rien à voir avec l’Egypte. La morale de ces civilisations s’étant perdue, les « Eveillés » décidèrent de les exterminer. « En fait, c’est une culture préhistorique qui s’est engloutie au fond de la mer. Par la suite, la terre a connu des changements, il y a eu plusieurs déplacements de plaques continentales, [et les pyramides] ont refait surface ». Lors de l’apocalypse, toutes les sciences et techniques disparaissent, et la poignée de survivants doivent recommencer l’histoire de l’humanité à l’âge de pierre. La terre aurait ainsi déjà connu 81 exterminations de ce type.

      Une partie des vivants, humains ou autres, sont épargnés de l’apocalypse et envoyés sur d’autres planètes. Ces extra-terrestres veulent maintenant revenir sur terre. Leur arme : la science moderne, à l’aide de laquelle ils s’infiltrent dans les esprits des hommes. « Je vous le dis, le développement de la société actuelle est entièrement produit et contrôlé par des extra-terrestres ». La science est une religion avec son clergé de licenciés, de maîtres, de docteurs, de post-docto- rants et de directeurs de recherche.

      Mais contrairement aux religions transmises par les dieux, c’est une religion transmise aux hommes par les extra-terrestres afin de les contrôler. Ces extra-terrestres veulent faire des expériences sur les hommes et les enlèvent pour en faire des animaux domestiques sur leur planète. Ils se sont aperçus que l’homme possède un corps parfait, et veulent donc se l’approprier. En s’infiltrant dans les corps des hommes à travers la science, ils veulent se substituer à eux. Ils injectent leurs ’choses’ dans les molécules et cellules des humains, afin qu’ils deviennent esclaves des ordinateurs et des machines, jusqu’à ce qu’ils soient remplacés par les extra-terrestres.

      « Pourquoi les ordinateurs se développent-ils si vite ? Comment se fait-il que le cerveau humain soit soudain si actif ? C’est l’effet de la manipulation de la pensée humaine par les extra-terrestres. Ces derniers ont assigné un numéro de série à chaque humain capable d’utiliser un ordinateur ».

      Ce que cette religion apporte à ses fidèles

      Le Falun Gong assimila non seulement les choses propres à Monsieur Li Hongzhi et l’essence d’une, deux, voire plusieurs écoles, mais en réalité, [Li Hongzhi] détient toutes sortes de pouvoirs prodigieux de l’univers ; autrement dit l’essence de ces écoles se cristallise toute entière chez Monsieur Li Hongzhi ».

      Et alors ?

      La Force de Li Hongzhi est transmise à travers son livre, le Zhuan Falun, un livre « omnipotent », dont chaque mot contient une multitude de bouddhas, de taos, de dieux et de corps dharmiques de Li Hongzhi, qui apportent l’illumination au lecteur. Chaque fois que l’adepte lit le livre, son niveau de compréhension progresse vers un niveau supérieur, et il trouve des vérités nouvelles qui lui avaient échappé la fois précédente — révélations qui, pourtant, ne représentent qu’une petite fraction des connaissances du Maître.

      « Le Zhuan Falun a fortement secoué les milieux scientifiques et technologiques du monde entier ! » : il dévoile et explique des mystères auparavant jamais révélés à l’humanité. Les dieux supérieurs disent : « Tu as donné aux hommes une échelle vers le Ciel — Zhuan Falun ».

      Cela me rappelle le modèle d’affaires d’un ex-collègue qui disait : tous les matins un imbécile se lève, il suffit de le trouver pour faire fortune . Bien sûr son idée impliquait de transformer cet exploit en exercice quotidien afin de créer une armée de niais à son service.

      J’ai du mal à croire que de telles fantasmes soient prises pour autre chose que l’inspiration d’un scénario de film ésothérique.

      Le cinquième élément / bande d’annonce
      https://www.youtube.com/watch?v=7rzmiE-pESk

      The Fifth Element / Official Trailer
      https://www.youtube.com/watch?v=N5vSg2DA3CI

      On note que l’élément ésothérique du film de Besson est mis en avant dans la bande d’annonce de langue anglaise alors que la publicité francaise montre uniquement le côté film d’action au décor futuriste.

      Pour le momement j’ai l’impression que le Falun Gong est la version chinoise de la Scientologie. Je comprend qu’à travers les dimensions typiquement chinoises du phénomène le danger qu’il constitue est nettement plus important que la menace de la Scientoogie pour nos sociétés.

      Après être arrivè à cette conclusion je me penche sur ce texte :

      Résolution du Parlement européen du 12 décembre 2013 sur le prélèvement d’organes en Chine (2013/2981(RSP))
      http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2013-0603+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR

      #cinéma #idéologie #sciences_fiction #sectes #apocalypse

  • 1000 #emplois supprimés par General Electric : l’histoire d’un #piège américain et d’une #trahison française
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/1000-emplois-supprimes-par-general-electric-l-histoire-d-un-piege-americain

    Quels enseignements tirer de cette catastrophe ? Tout d’abord, le rappel du caractère fondamentalement prédateur des #États-Unis d’Amérique, un État qui n’hésite pas à mettre sa puissance financière et militaire au service direct de ses #multinationales. Ensuite, les désastres provoqués par la #cupidité du #capitalisme français, privilégiant avec constance les profits financiers à court terme aux stratégies industrielles. L’#oligarchie française a cédé aux sirènes des marchés et des analystes financiers, notamment en démantelant les grands conglomérats industriels comme la CGE ou Thomson, à qui elle reprochait d’utiliser les profits des branches en bonne santé pour aider celles qui traversaient de mauvaises passes à se redresser. Soumis à l’#idéologie néo-libérale, donnant la priorité à la #dérégulation et à la « concurrence libre et non faussée », protestant comme le fit Lionel Jospin que « l’État ne peut pas tout », l’État a encouragé en France ces tendances suicidaires.

    Enfin, la clarté est faite quant à la complicité entre Emmanuel #Macron et GE tout au long de cette affaire, jusqu’au point où c’est son conseiller industrie lors du rachat qui est nommé à la tête de GE France pour mettre en œuvre le plan de restructuration…

    #France

  • The Power Elite
    https://www1.udel.edu/htr/Psc105/Texts/power.html

    Thomas Dye, a political scientist, and his students have been studying the upper echelons of leadership in America since 1972. These “top positions” encompassed the posts with the authority to run programs and activities of major political, economic, legal, educational, cultural, scientific, and civic institutions. The occupants of these offices, Dye’s investigators found, control half of the nation’s industrial, communications, transportation, and banking assets, and two-thirds of all insurance assets. In addition, they direct about 40 percent of the resources of private foundations and 50 percent of university endowments. Furthermore, less than 250 people hold the most influential posts in the executive, legislative, and judicial branches of the federal government, while approximately 200 men and women run the three major television networks and most of the national newspaper chains.

    Facts like these, which have been duplicated in countless other studies, suggest to many observers that power in the United States is concentrated in the hands of a single power elite. Scores of versions of this idea exist, probably one for each person who holds it, but they all interpret government and politics very differently than pluralists. Instead of seeing hundreds of competing groups hammering out policy, the elite model perceives a pyramid of power. At the top, a tiny elite makes all of the most important decisions for everyone below. A relatively small middle level consists of the types of individuals one normally thinks of when discussing American government: senators, representatives, mayors, governors, judges, lobbyists, and party leaders. The masses occupy the bottom. They are the average men and women in the country who are powerless to hold the top level accountable.

    The power elite theory, in short, claims that a single elite, not a multiplicity of competing groups, decides the life-and-death issues for the nation as a whole, leaving relatively minor matters for the middle level and almost nothing for the common person. It thus paints a dark picture. Whereas pluralists are somewhat content with what they believe is a fair, if admittedly imperfect, system, the power elite school decries the grossly unequal and unjust distribution of power it finds everywhere.

    People living in a country that prides itself on democracy, that is surrounded by the trappings of free government, and that constantly witnesses the comings and goings of elected officials may find the idea of a power elite farfetched. Yet many very intelligent social scientists accept it and present compelling reasons for believing it to be true. Thus, before dismissing it out of hand, one ought to listen to their arguments.

    #politique #théorie_politique #USA #États_Unis #gouvernement #idéologie #impérialisme

  • Absolute Power : How the Unitary Executive Theory Is Undermining the Constitution
    https://vimeo.com/10906096

    Unitary executive theory - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Unitary_executive_theory
    Cet article n’a de traduction qu’en chinois. Va savoir pourquoi. Pourtant ce n’est pas une notion ésothérique mais un élément essentiel pour comprendre la position du président actuel et de ses prédecesseurs.

    The unitary executive theory is a theory of American constitutional law holding that the President possesses the power to control the entire executive branch. The doctrine is rooted in Article Two of the United States Constitution, which vests “the executive power” of the United States in the President. Although that general principle is widely accepted, there is disagreement about the strength and scope of the doctrine. It can be said that some favor a “strongly unitary” executive, while others favor a “weakly unitary” executive. The former group argue, for example, that Congress’s power to interfere with intra-executive decision-making (such as firing executive branch officials) is limited, and that the President can control policy-making by all executive agencies within the limits set for those agencies by Congress. Still others agree that the Constitution requires a unitary executive, but believe this to be harmful, and propose its abolition by constitutional amendment.

    Plural executives exist in several states where, in contrast to the federal government, executive officers such as lieutenant governor, attorney general, comptroller, secretary of state, and others, are elected independently of the state’s governor. The Executive Branch of the government of The State of Texas is a textbook example of this type of executive structure, also referred to as a plural executive. Another type of plu#politique #théorie_politique #USA #États_Unis #gouvernement #idéologie #droit #constitution
    ral executive, used in Japan, Israel, and Sweden, though not in any US state, is one in which in which a collegial body comprises the executive branch – however, that collegial body does not comprise multiple members elected in elections, but is rather more akin to the US Cabinet or UK Cabinet in formation and structure.

    Die unbeschränkte Macht des US-Präsidenten | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Die-unbeschraenkte-Macht-des-US-Praesidenten-3404384.html

    Schon Dutzende Mal hat US-Präsident Bush sein ihm angeblich verfassungsmäßig zustehendes Recht bei der Unterzeichnung von Gesetzen oder Anordnung von Anweisungen in Anspruch genommen. Eigentlich sieht die Unitary Executive Theory vor, dass der Präsident die Exekutive beaufsichtigt. Die Bush-Regierung hat allerdings diese Kontrolle so interpretiert, dass der Präsident diese praktisch alleine und ohne die Zustimmung des Kongresses oder der Legislative ausführen kann. Er würde damit sogar über dem Obersten Gericht stehen.

    Rechte des amerikanischen Präsidenten : Macht macht Mißbrauch - Feuilleton - FAZ
    https://www.faz.net/aktuell/feuilleton/rechte-des-amerikanischen-praesidenten-macht-macht-missbrauch-1302370.html

    31.01.2006 Katja Gelinsky - Dammbruch durch Terror: Amerikas Juristen streiten über die Rechte des Präsidenten.

    Zwei Wochen waren seit den Terrorangriffen auf das World Trade Center vergangen, da schrieb John Yoo, Jurist im amerikanischen Justizministerium, folgende Zeilen in einem Vermerk für das Weiße Haus: „Die Zentralisierung von Vollmachten allein in der Person des Präsidenten ist besonders entscheidend in Angelegenheiten nationaler Verteidigung, des Krieges und der Außenpolitik, bei denen eine einheitliche Exekutive mit weit größerer Geschwindigkeit und Energie als jeder andere staatliche Zweig Bedrohungen bewerten, politische Reaktionen erwägen und nationale Ressourcen mobilisieren kann.“

    Yoo, der mittlerweile Juraprofessor an der Universität Berkeley ist, umriß damit eine staatsrechtliche Theorie, auf die die Regierung Bush seit dem 11. September 2001 kontroverse Maßnahmen im Kampf gegen den Terrorismus stützt, etwa das Wegsperren „feindlicher Kämpfer“ in Guantanamo oder auch seine umstrittene Anordnung von Abhöraktionen durch den Nachrichtendienst „National Security Agency“ (NSA) ohne richterliche Genehmigung. Ferner hatte das Justizministerium die sogenannte „Unitary Executive Theory“ für eine extrem enge Auslegung des Folterverbots herangezogen. Von dem Foltervermerk, an dem Yoo mitgearbeitet hat, ist das Weiße Haus später abgerückt, nicht jedoch von der Überzeugung, daß der amerikanische Präsident weitreichende Befugnisse habe, da die Verfassung eine geschlossen operierende einheitliche Exekutive ("unitary executive") verlange.

    Yoo ist zwar nicht Erfinder der „Unitary Executive Theory“, doch gilt er als Architekt des Rechtsgebäudes, das zur Legitimierung von Bushs Antiterrorpolitik geschaffen wurde. Ein Pfeiler dieses Rechtsgebäudes ist die Lehre von der einheitlichen Exekutive. Ohne diese gäbe es keine Möglichkeit, Maßnahmen wie die Abhöraktionen der NSA verfassungsrechtlich zu rechtfertigen, stellte vor kurzem der konservative Staatsrechtler Steve Calabresi von der Northwestern University gegenüber dem „Wall Street Journal“ fest. Calabresis Stimme hat Gewicht. Schließlich zählt der Mitgründer und Mitvorsitzende der einflußreichen konservativen Juristenvereinigung „Federalist Society“ zu den geistigen Vätern der „Unitary Executive Theory“. Calabresi arbeitete damals unter Präsident Reagan in der Brutstätte der kontroversen Theorie, im „Office of Legal Counsel“ des Justizministeriums.

    Christopher Kelley, Politikwissenschaftler an der Miami University in Oxford, Ohio, erinnert daran, daß der Kongreß nach dem Watergate-Skandal Reformen beschlossen habe, um die Macht des Präsidenten zu begrenzen, etwa das Gesetz zur Kontrolle von Abhörmaßnahmen, den „Foreign Intelligence Surveillance Act“ (FISA). Im Gegenzug hätten „sehr kreative“ Köpfe in der Regierung auf Maßnahmen zur Sicherung präsidialer Macht gedrungen. Ein Ergebnis ihrer Bemühungen sei die „Unitary Executive Theory“ gewesen, aus der die Regierung Bush nun ableite, daß sie sich bei den Abhöraktionen der NSA nicht an das FISA-Erfordernis richterlicher Genehmigung zu halten habe.

    Kleinster gemeinsamer Nenner der „Unitaristen“, deren Ansichten über die Kontrollbefugnisse des Präsidenten nicht so nah beieinanderliegen, wie ihre Bezeichnung vermuten läßt, ist die Annahme, der Präsident habe die Oberaufsicht über die gesamte ausführende Gewalt - also auch über traditionell unabhängige Institutionen wie die amerikanische Notenbank und die Börsenaufsicht. „Der Präsident hat nicht nur einige Vollmachten, sondern die Exekutivgewalt - die ganze“, erläuterte der Supreme-Court-Richter-Kandidat Samuel Alito im November 2000 in einer Rede vor der „Federalist Society“. Auch Alito hatte im Justizministerium der Regierung Reagan gearbeitet, während dort an der „Unitary Executive Theory“ gefeilt wurde. Damals wie heute sei er überzeugt, daß die Lehre von der einheitlichen Exekutive der Verfassung „am besten“ gerecht werde, bekannte Alito vor der „Federal Society“.

    Die politische Linke befürchtet deshalb, Alito werde am Supreme Court darauf dringen, dem Präsidenten weitgehend freie Hand zu lassen. Diesen Verdacht hat der künftige Oberste Richter mit dem Hinweis zu zerstreuen versucht, daß die Lehre von der „unitary executive“, so wie er sie verstehe, nichts zum Umfang präsidialer Befugnisse sage. Die Theorie befasse sich lediglich mit der prozedual-hierarchischen Frage nach den Kontrollbefugnissen des Präsidenten innerhalb der Exekutive; zu dem, was die ausführende Gewalt dürfe, sage sie nichts. Alito distanzierte sich damit von Unitaristen wie Yoo, nach dessen Konzept der Präsident und Oberbefehlshaber der amerikanischen Streitkräfte die Kontrolle in Fragen der nationalen Sicherheit praktisch allein und ohne die Zustimmung des Kongresses oder sogar gegen Gesetze der Legislative ausüben kann.

    Prominente amerikanische Verfassungsrechtler wie Laurence Tribe von der Harvard University haben diese Variante der „Unitary Executive Theory“ als schlecht getarnten Versuch kritisiert, die Grundsätze der Gewaltenteilung auszuhebeln. Selbst Calabresi hat gewisse Bedenken: Auch wenn er als Richter wahrscheinlich „das meiste“ von dem billigen würde, was die Regierung im Namen einheitlicher Exekutivgewalt beanspruche, sei er sich „keineswegs sicher“, daß er alle Maßnahmen aufrechterhalten würde.

    #politique #théorie_politique #USA #États_Unis #gouvernement #impérialisme #idéologie #droit #constitution

  • The Race to Develop the Moon | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/magazine/2019/05/06/the-race-to-develop-the-moon

    The guiding laws of space are defined by the Outer Space Treaty, from 1967, which has been signed by a hundred and eight countries, including all those with substantial space programs. “Laws that govern outer space are similar to the laws for the high seas,” Alain Berinstain, the vice-president of global development at the lunar-exploration company Moon Express, explained. “If you are two hundred miles away from the continental shelf, those waters don’t belong to anybody—they belong to everybody.” Moon Express describes the moon as the eighth continent. The company, which is based in Florida, is hoping to deliver its first lander to the moon in 2020; on board will be telescopes and the Celestis cremains. “If you look down at the waters from your ship and see fish, those fish belong to everybody,” Berinstain continued. “But, if you put a net down and pull those fish onto the deck of the ship, they’re yours. This could change, but right now that is how the U.S. is interpreting the Outer Space Treaty.”

    Individual countries have their own interpretations of the treaty, and set up their own regulatory frameworks. Luxembourg promotes itself as “a unique legal, regulatory and business environment” for companies devoted to space resources, and is the first European country to pass legislation similar to that of the U.S., deeming resources collected in space to be ownable by private entities.

    It’s not difficult to imagine moon development, like all development, proceeding less than peacefully, and less than equitably. (At least, unlike with colonization on Earth, there are no natives whose land we’re taking, or so we assume.) Philip Metzger, a planetary physicist at the University of Central Florida, said, “I’m really glad that all these countries, all these companies, are going to the moon. But there will be problems.” Any country can withdraw from the Outer Space Treaty by giving a year’s notice. “If any country feels it has a sufficient lead in space, that is a motivation to withdraw from the treaty,” he said.

    So there is a tacit space race already. On the one hand, every national space agency applauded the success of the Chang’e-4 lander. The mission had science partnerships with Germany, the Netherlands, Saudi Arabia, and Sweden. NASA collaborates with many countries in space, sharing data, communications networks, and expertise. Russian rockets bring American astronauts to the International Space Station. When, in response to economic sanctions, the head of the Russian space agency said that maybe the American astronauts could get to the I.S.S. by trampoline, the comment was dismissed as posturing. Still, NASA has contracted with Boeing and SpaceX, Elon Musk’s rocket company, to begin taking astronauts to the I.S.S. this year—which means the U.S. will no longer rely on Russia for that. Russia and China say they will work together on a moon base. NASA used to collaborate with the China National Space Administration; in 2011, six months after members of NASA visited the C.N.S.A., Congress passed a bill that effectively prohibited collaboration.

    It’s natural to want to leave the moon undisturbed; it’s also clear that humanity will disturb it. But do we need to live there? Jeff Bezos, the founder of Amazon, envisages zoning the moon for heavy industry, and Earth for light industry and residential purposes. Bezos’s company Blue Origin is developing reusable rockets intended to bring humans reliably back and forth from space, with the long-term goal of creating manufacturing plants there, in zero gravity. Earth would be eased of its industrial burden, and the lower-gravity conditions would be beneficial for making certain goods, such as fibre-optic cables.

    “There’s the argument that we’ve destroyed the Earth and now we’re going to destroy the moon. But I don’t see it that way,” Metzger said. “The resources in space are billions of times greater than on Earth. Space pretty much erases everything we do. If you crush an asteroid to dust, the solar wind will blow it away. We can’t really mess up the solar system.”

    #Espace #Communs #Tragédie_communs #Idéologie_californienne #Géopolitique

  • Privatisations : la République en marché - #DATAGUEULE 88
    https://www.youtube.com/watch?v=1hYR2o1--8s

    Tout doit disparaître... surtout les limites ! Depuis 30 ans, les privatisations, à défaut d’inverser la spirale de la dette, déséquilibrent le rapport de force entre Etat et grandes entreprises à la table des négociations. Infrastructures, télécoms, BTP, eau ... les géants des marchés voient leur empire s’élargir dans un nombre croissant de secteurs vitaux. Cédant le pas et ses actifs au nom de la performance ou de l’efficacité, sans autre preuve qu’un dogme bien appris, la collectivité publique voit se dissoudre l’intérêt général dans une somme d’intérêts privés ... dont elle s’oblige à payer les pots cassés par des contrats où elle se prive de ses prérogatives. Mais comment donc les agents de l’Etat ont-ils fini par se convaincre qu’il ne servait à rien ?

  • Erik Olin Wright : reconstruire le marxisme - La Vie des idées
    https://laviedesidees.fr/Erik-Olin-Wright-reconstruire-le-marxisme.html

    Je ne connaissais pas cet auteur, sociologue et politique... c’est passionnant.

    Disparu en janvier 2019, le sociologue américain Erik Olin Wright a consacré sa vie à échafauder les bases d’un avenir post-capitaliste de l’humanité en repensant les rapports de classes et leurs transformations, à l’aune d’un marxisme renouvelé par l’enquête empirique.

    Erik Olin Wright s’est éteint le 23 janvier 2019 à l’âge de 72 ans. Sociologue, il était surtout connu pour ses travaux sur les classes sociales qui avaient revivifié les débats théoriques et empiriques sur les structures de classe (en particulier son livre Classes publié en 1985), et conduit les sociologues américains à l’élire en 2012 à la présidence de l’Association américaine de sociologie. Mais il était aussi indéfectiblement attaché à l’espoir et au projet d’un avenir post-capitaliste de l’humanité, qu’il jugeait à la fois nécessaire, urgent et possible, ou pour reprendre ses mots à l’idée d’un socialisme démocratique [1].

    Depuis deux décennies, il avait ainsi contribué à remettre au premier plan, et au cœur de la théorie sociale et politique, la question des alternatives au capitalisme et des stratégies de transformation sociale. Son œuvre majeure sur la question est d’ailleurs le seul livre qui aura été traduit en français de son vivant [2], sous le titre Utopies réelles qui résume parfaitement sa démarche : trouver les voies d’un dépassement concret du capitalisme tout en se tenant fermement sur le terrain du possible, en rupture avec l’adaptation pseudo-réaliste au réel, mais aussi avec le repli consolateur sur les mirages néo-communautaires ou la fétichisation esthétisante de l’émeute [3], tous deux voués à laisser intact le monde tel qu’il est.

    #Erik_Olin_Wright #Sociologie #Marxisme #Classes_sociales

  • The “Tragedy of the Commons” was invented by a white supremacist based on a false history, and it’s toxic bullshit / Boing Boing
    https://boingboing.net/2019/03/07/scientific-fraud.html

    In a brilliant Twitter thread, UCSB political scientist Matto Mildenberger recounts the sordid history of Garrett Hardin’s classic, widely cited 1968 article “The Tragedy of the Commons,” whose ideas are taught to millions of undergrads, and whose precepts are used to justify the privatization of public goods as the only efficient way to manage them.

    Hardin’s paper starts with a history of the English Commons — publicly held lands that were collectively owned and managed — and the claim that commons routinely fell prey to the selfish human impulse to overgraze your livestock on public land (and that even non-selfish people would overgraze their animals because they knew that their more-selfish neighbors would do so even if they didn’t).

    But this isn’t what actually happened to the Commons: they were stable and well-managed until other factors (e.g. rich people trying to acquire even more land) destabilized them.

    Hardin wasn’t just inventing false histories out of a vacuum. He was, personally, a nasty piece of work: a white supremacist and eugenicist, and the Tragedy of the Commons paper is shot through with this vile ideology, arguing that poor people should not be given charity lest they breed beyond their means (Hardin also campaigned against food aid). Hardin was a director of the Federation for American Immigration Reform and the white nationalist Social Contract Press, and co-founded anti-immigrant groups like Californians for Population Stabilization and The Environmental Fund.

    Mildenberger argues that Hardin was a trumpist before Trump: He served on the board of the Federation for American Immigration Reform (FAIR), whose talking points often emerge from Trump’s mouth.

    (Hardin quotes that didn’t make it into his seminal paper: “Diversity is the opposite of unity, and unity is a prime requirement for national survival” and “My position is that this idea of a multiethnic society is a disaster...we should restrict immigration for that reason.”)

    As Mildenberger points out, this isn’t a case where a terrible person had some great ideas that outlived them: Hardin’s Tragedy of the Commons was a piece of intellectual fraud committed in service to his racist, eugenicist ideology.

    What’s worse: the environmental movement elevates Hardin to sainthood, whitewashing his racism and celebrating “The Tragedy of the Commons” as a seminal work of environmental literature. But Hardin is no friend of the environment: his noxious cocktail of racism and false history are used to move public lands into private ownership or stewardship, (literally) paving the way for devastating exploitation of those lands.

    By contrast, consider Nobelist Elinor Ostrom’s Governing the Commons, whose groundbreaking insights on the management of common resources are a prescription for a better, more prosperous, more egalitarian future.

    Update: If this kind of thing interests you, check out Tim Harford’s (previously) 2013 column on Hardin and Ostrom’s brilliant response to him.

    #Communs #Garrett_Harding #Idéologie_scientiste

  • Leçons du mouvement des Gilets jaunes, Badiou
    https://drive.google.com/file/d/1VGECYnlh_LgRRwKvtgd_uSU7liyudQvm/view

    La conséquence de tout cela est que la bourgeoisie française — son oligarchie dominante, les actionnaires du CAC 40 — ne peut plus entretenir à son service, sur le même pied qu’avant, notamment avant la crise de 2008, une classe moyenne politiquement servile. Cette classe moyenne a été en effet le support historique à peu près constant de la prééminence électorale des diverses droites, prééminence dirigée contre les ouvriers organisés des grandes concentrations industrielles, lesquels étaient tentés par le communisme entre les années vingt, et, justement, les années 1980-1990.
    D’où la levée actuelle d’une part importante, et populaire, de cette classe moyenne, qui a le sentiment d’être abandonnée, contre Macron, qui est l’agent de la « modernisation » capitaliste locale, ce qui veut dire : serrer partout la vis, économiser, austériser, privatiser, sans les égards, qui existaient encore il y a trente ans, pour le confort des classes moyennes, en échange de leur consentement au système dominant.

    Où l’on vérifie que « le plus grand penseur français » (Aude Lancelin) se montre apte à dégouter du marxisme voire de toute théorisation tout lecteur un tant soit peu attentif qui se refuse à définir le soulèvement Gilets jaunes comme une mobilisation des « classes moyennes », fussent-elles « populaires ».
    Je vais pas égrener ici le genre de « catégories sociales » qui sont au coeur de ce soulèvement, du cariste à l’aide soignante, de l’infirmière aux intérimeuses. Juste signaler, par exemple, que seule l’idéologie autorise à considérer globalement les #auto_entrepreneurs comme des patrons (de qui ?!, à combien ?).

    #idéologie #Bad_You !! #shame #classes_moyennes #Gilets_Jaunes #marxisme_fossile

    • Une version reçue par mel, histoire de ne pas avoir besoin d’un compte gougueule

      Leçons du mouvement des « gilets jaunes » - Alain Badiou —

      Que faut-il penser, ce qui s’appelle penser, et non courir en aboyant, de la contradiction, violente, durable, entre le mouvement des gilets jaunes et les autorités de l’Etat, conduites par le petit président Macron ?
      J’ai dit fermement, dès le tour final des élections présidentielles, que je ne me rallierai jamais ni bien entendu à Marine Le Pen, capitaine de l’extrême-droite parlementaire, ni à Macron, qui montait ce que j’ai appelé « un coup d’Etat démocratique », au service pseudo-réformateur du grand capital.

      Aujourd’hui, je ne change évidemment rien à mon jugement sur Macron. Je le méprise sans aucune retenue. Mais que dire du mouvement des gilets jaunes ? Je dois avouer qu’en tout cas, dans ses débuts, l’année dernière, je n’y ai rien trouvé, que ce soit dans sa composition, ses affirmations ou ses pratiques, qui soit à mes yeux politiquement novateur, ou progressiste.

      Que les raisons de cette révolte soient nombreuses, et qu’à ce titre on puisse considérer le mouvement comme légitime, je l’accorde sans hésiter. Je connais la désertification des zones rurales, le triste silence des rues abandonnées dans les villes petites, et même moyennes ; l’éloignement continu, pour des masses de gens, des services publics, du reste peu à peu privatisés : dispensaires, hôpitaux, écoles, bureaux de poste, gares de la SNCF, téléphone. Je sais qu’une paupérisation, d’abord rampante, puis accélérée, affecte des populations qui, il y a quarante ans encore, bénéficiaient d’un pouvoir d’achat en progression quasi continue. Il est certain que les formes nouvelles de la fiscalité, son aggravation, peuvent apparaître comme une des causes de cette paupérisation. Je n’ignore nullement que la vie matérielle de familles entières devient un casse-tête, notamment pour de nombreuses femmes, du reste très actives dans le mouvement des gilets jaunes
      En résumé : il y a en France un très fort mécontentement de ce qu’on peut nommer la partie laborieuse, majoritairement provinciale, et aux revenus modérés, de la classe moyenne. Le mouvement des gilets jaunes est une représentation significative, en forme de révolte active et virulente, de ce mécontentement.

      Les raisons historico-économiques de cette levée sont, pour qui veut bien les entendre, parfaitement claires. Elles expliquent du reste pourquoi les gilets jaunes renvoient le début de leurs malheurs à il y a quarante ans : en gros, les années quatre-vingt, début d’une longue contre-révolution capitalo-oligarchique, appelée à tort « néo-libérale » alors qu’elle était libérale tout court. Ce qui veut dire : retour à la sauvagerie du capitalisme du XIXe siècle. Cette contre-révolution venait en réaction aux dix « années rouges » — grosso modo de 1965 à 1975 —, dont l’épicentre français fut Mai 68 et l’épicentre mondial la Révolution Culturelle en Chine. Mais elle fut considérablement accélérée par l’effondrement de l’entreprise planétaire du communisme, en URSS, puis en Chine : plus rien, à échelle mondiale, ne s’opposait à ce que le capitalisme et ses profiteurs, singulièrement l’oligarchie trans-nationale des milliardaires, exercent un pouvoir sans limites.
      Bien entendu, la bourgeoisie française a suivi le mouvement contre-révolutionnaire. Elle en a même été une capitale intellectuelle et idéologique, avec les agissements des « nouveaux philosophes », qui ont veillé à ce que l’Idée communiste soit partout pourchassée, non seulement comme fausse, mais comme criminelle. De nombreux intellectuels, renégats de Mai 68 et du maoïsme, ont été de consciencieux chiens de garde, sous des vocables fétiches et inoffensifs, comme « liberté », « démocratie », ou « notre république », de la contre-révolution bourgeoise et libérale.

      Cependant, la situation de la France, peu à peu, des années quatre-vingt à aujourd’hui, s’est dégradée. Ce pays n’est plus ce qu’il a été pendant les « trente glorieuses » de la reconstruction d’après-guerre. La France n’est plus une puissance mondiale forte, un impérialisme conquérant. On la compare couramment, aujourd’hui, à l’Italie, voire à la Grèce. La concurrence la fait reculer partout, sa rente coloniale est au bout du rouleau et demande, pour être maintenue, d’innombrables opérations militaires en Afrique, coûteuses et incertaines. En outre, comme le prix de la force de travail ouvrière est bien plus bas ailleurs qu’en France, par exemple en Asie, les grandes usines sont toutes peu à peu délocalisées vers l’étranger. Cette désindustrialisation massive entraîne une sorte de ruine sociale qui s’étend de régions entières, comme la Lorraine et sa sidérurgie ou le Nord des usines textiles et des mines de charbon, jusqu’à la banlieue parisienne, du coup livrée à la spéculation immobilière sur les innombrables friches laissées par des industries en perdition.

      La conséquence de tout cela est que la bourgeoisie française — son oligarchie dominante, les actionnaires du CAC 40 — ne peut plus entretenir à son service, sur le même pied qu’avant, notamment avant la crise de 2008, une classe moyenne politiquement servile. Cette classe moyenne a été en effet le support historique à peu près constant de la prééminence électorale des diverses droites, prééminence dirigée contre les ouvriers organisés des grandes concentrations industrielles, lesquels étaient tentés par le communisme entre les années vingt, et, justement, les années 1980-1990. D’où la levée actuelle d’une part importante, et populaire, de cette classe moyenne, qui a le sentiment d’être abandonnée, contre Macron, qui est l’agent de la « modernisation » capitaliste locale, ce qui veut dire : serrer partout la vis, économiser, austériser, privatiser, sans les égards, qui existaient encore il y a trente ans, pour le confort des classes moyennes, en échange de leur consentement au système dominant.

      Les gilets jaunes, arguant de leur bien réelle paupérisation, veulent qu’on leur paie de nouveau ce consentement au prix fort. Mais c’est absurde, puisque précisément le macronisme est le résultat du fait que l’oligarchie, premièrement a moins besoin du soutien des classes moyennes, dont le financement était coûteux, depuis que le danger communiste a disparu ; et deuxièmement n’a plus les moyens de se payer une domesticité électorale de la même envergure qu’autrefois. Et que donc, il faut aller, sous couvert de « réformes indispensables » vers une politique autoritaire : une nouvelle forme du pouvoir d’Etat servira de support à une « austérité » juteuse, étendue du peuple des chômeurs et des ouvriers jusqu’aux couches inférieures de la classe moyenne. Et ce pour le profit des vrais maîtres de ce monde, à savoir les actionnaires principaux des grands groupes de l’industrie, du commerce, des matières premières, des transports et de la communication.

      Dans le Manifeste du Parti communiste, écrit en 1848, Marx examinait déjà ce type de conjoncture, et parlait, au fond, avec précision, de ce que sont aujourd’hui nos gilets jaunes. Il écrivait ceci : La classe moyenne, les petits fabricants, les détaillants, les artisans, les paysans combattent la Bourgeoisie, parce qu’elle compromet leur existence en tant que classe moyenne. Ils ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservateurs  ; qui plus est, ils sont réactionnaires  ; ils demandent que l’histoire fasse machine arrière.
      Ils le demandent aujourd’hui d’autant plus âprement que la bourgeoisie française n’est plus en état, vu le tour pris par le capitalisme mondialisé, de soutenir et encore moins d’augmenter leur pouvoir d’achat. Les gilets jaunes « combattent la Bourgeoisie », comme le dit Marx, c’est vrai. Mais ils le font pour restaurer un ordre ancien et périmé, et non pour inventer un nouvel ordre social et politique, dont les noms ont été, depuis le XIXe siècle, « socialisme », ou, surtout, « communisme ». Car pendant presque deux siècles, tout ce qui n’était pas peu ou prou défini selon une orientation révolutionnaire était très justement considéré comme relavant de la réaction capitaliste. Il n’y avait, en politique, que deux grandes voies. Nous devons absolument revenir vers cette conviction : deux voies, en politique, deux seulement, et jamais une poussière « démocratique » de pseudo tendances, sous la houlette d’une oligarchie qui se déclare « libérale ».
      Ces considérations générales nous permettent de revenir aux caractéristiques concrètes du mouvement des gilets jaunes. Ses caractéristiques en quelque sorte spontanées, celles qui ne sont pas dues à des interventions extérieures au courant principal de la levée, sont en réalité « réactionnaires », comme le dit Marx, mais en un sens plus moderne : on pourrait appeler la subjectivité de ce mouvement un individualisme populaire, rassemblant des colères personnelles liées aux formes neuves de la servitude aujourd’hui imposée à tous par la dictature du Capital.

      C’est la raison pour laquelle il est faux de dire, comme le font certains, que le mouvement des gilets jaunes est intrinsèquement fasciste. Non. Le fascisme organise de façon le plus souvent très disciplinée, voire militarisée, des motifs identitaires, nationaux ou racialistes. Il y a dans la présente levée inorganisée – comme l’est toujours la classe moyenne urbaine — et de ce fait même individualiste, des gens de toutes sortes, de tous métiers, qui se pensent souvent, et sincèrement, comme démocrates, qui en appellent aux lois de la République – ce qui, aujourd’hui en France, ne mange pas de pain. A vrai dire, chez la grande majorité d’entre eux, les convictions proprement politiques sont flottantes. Mais à considérer le mouvement — encore une fois tel qu’il se donne dans sa « pureté » initiale – à partir de ses rares aspects collectifs, mots d’ordre, énoncés répétés, je n’y vois rien qui me parle, m’intéresse, me mobilise. Leurs proclamations, leur désorganisation périlleuse, leurs formes d’action, leur absence assumée de pensée générale et de vision stratégique, tout cela proscrit l’inventivité politique. Je ne suis certes pas conquis par leur hostilité à toute direction incarnée, leur crainte obsessionnelle de la centralisation, du collectif unifié, crainte qui confond, comme le font tous les réactionnaires contemporains, démocratie et individualisme. Rien de tout cela n’est de nature à opposer au très odieux et misérable Macron une force progressiste, novatrice et victorieuse au long cours.
      Je sais que les adversaires de droite du mouvement, notamment chez les intellectuels renégats, les ex-révolutionnaires devenus les chantres du pouvoir policier dès lors que l’oligarchie et l’Etat leur assurent des tribunes pour leur bavardage libéral – accusent le soulèvement « gilets jaunes » d’antisémitisme ou d’homophobie, ou encore de « danger pour notre République ». Je sais aussi que s’il existe des traces de tout cela, elles sont le résultat, non d’une conviction partagée, mais d’une présence, d’une infiltration active, de l’extrême-droite dans un mouvement désorganisé au point qu’il est vulnérable à toutes les manipulations imaginables. Mais enfin, ne nous voilons pas la face : Divers indices, notamment des traces évidentes de nationalisme à courte vue, d’hostilité latente aux intellectuels, de « démocratisme » démagogique dans le style crypto-fasciste de « le peuple contre les élites », et de confusion dans les discours, doivent inciter quiconque à être prudent dans toute appréciation trop globale de ce qui se passe aujourd’hui. Acceptons de voir que les ragots des « réseaux sociaux » tenant lieu, pour la majorité des gilets jaunes, d’information objective, la conséquence en est que circulent partout dans le mouvement des pulsions complotistes aberrantes.

      Un proverbe d’autrefois dit que « tout ce qui bouge n’est pas rouge ». Et pour le moment, du « rouge », dans le mouvement des gilets, qui certes « bouge », il n’est pas question : je ne vois, outre le jaune, que du tricolore, toujours un peu suspect à mes yeux.
      Bien sûr, les ultragauches, les anti-fafs, les dormeurs éveillés de nuit-debout, ceux qui sont toujours à l’affût d’un « mouvement » à se mettre sous la dent, les vantards de « l’insurrection qui vient », célèbrent les proclamations démocratiques (en fait, individualistes et à courte vue), introduisent le culte des assemblées décentralisées, s’imaginent refaire bientôt la prise de la Bastille. Mais ce sympathique carnaval ne peut m’impressionner : il a conduit partout, depuis dix ans et plus, à de terribles défaites, payées très chères par les peuples. En effet, les « mouvements » de la dernière séquence historique, de l’Egypte et du « printemps arabe » à Occupy Wall Street, de ce dernier à la Turquie des grandes places, de cette Turquie à la Grèce des émeutes, de la Grèce aux indignés de tous bords, des indignés à Nuit Debout, de Nuit Debout aux Gilets Jaunes, et bien d’autres encore, semblent très ignorants des lois réelles et implacables qui gouvernent aujourd’hui le monde. Passés les grisants mouvements et rassemblements, les occupations de toutes sortes, ils s’étonnent que la partie soit si dure, et que toujours on échoue, voire même qu’on a, chemin faisant, consolidé l’adversaire. Mais la vérité est qu’ils n’ont même pas constitué le début d’un antagonisme réel, d’une autre voie, à portée universelle, au regard du capitalisme contemporain.

      Rien n’est plus important, dans le moment actuel, que d’avoir présentes à l’esprit les leçons de cette séquence des « mouvements », gilets jaunes compris. On peut les résumer en une seule maxime : un mouvement dont l’unité est strictement négative, ou bien échouera, donnant le plus souvent une situation pire que celle qui sévissait à son origine, ou bien devra se diviser en deux, à partir du surgissement créateur, en son sein, d’une proposition politique affirmative qui soit réellement antagonique à l’ordre dominant, proposition soutenue par une organisation disciplinée.

      Tous les mouvements des dernières années, quelle que soit leur localisation et leur durée, ont suivi une trajectoire pratiquement similaire et en vérité catastrophique :
      –- unité initiale constituée strictement contre le gouvernement en place. C’est le moment qu’on peut dire « dégagiste », de « Moubarak dégage » à « Faire la fête à Macron »
      –- unité maintenue par un mot d’ordre complémentaire lui-même exclusivement négatif, après un temps de bagarres anarchiques, quand la durée commence à peser sur l’action de masse, mot d’ordre du genre « à bas la répression », « à bas les violences policières ». Le « mouvement », alors, faute de contenu politique réel, ne se réclame plus que de ses blessures ;
      –- unité défaite par la procédure électorale, quand une partie du mouvement décide d’y participer, une autre non, sans qu’aucun contenu politique véritable ne soutienne ni la réponse positive, ni la négative. Au moment où j’écris ces lignes, la prévision électorale ramène Macron à ses scores antérieurs au mouvement des gilets, le total de la droite et de l’extrême droite à plus de 60%, et le seul espoir de la gauche défunte, la France Insoumise, à 7%.
      –- D’où : venue au pouvoir, par les élections, de pire qu’avant. Soit que la coalition déjà en place les remporte, et ce de façon écrasante (ce fut le cas en Mai 68 en France) ; ou qu’une formule « nouvelle » en fait étrangère au mouvement et fort peu agréable soit victorieuse (en Egypte, les frères musulmans, puis l’armée avec Al Sissi ; Erdogan en Turquie) ; ou que les gauchistes en parole soient élus mais capitulent aussitôt sur le contenu (Syriza en Grèce) ; ou que l’extrême droite soit à elle seule victorieuse (le cas de Trump aux USA) ; ou qu’un groupe issu du mouvement s’acoquine avec l’extrême droite pour s’installer dans le fromage gouvernemental (le cas italien, avec l’alliance du mouvement cinq étoiles et des fascistoïdes de la ligue du nord). Remarquons que ce dernier cas a ses chances en France, si parvient à fonctionner une alliance d’une organisation prétendument venue des « gilets jaunes » et de la secte électorale de Marine Le Pen.

      Tout cela parce qu’une unité négative est hors d’état de proposer une politique, et sera donc en définitive écrasée dans le combat qu’elle engage. Mais pour proposer un au-delà de la négation, encore faut-il identifier l’ennemi, et savoir ce que signifie de faire réellement autre chose que lui, absolument autre chose. Ce qui implique a minima une connaissance effective du capitalisme contemporain à échelle mondiale, de la place décadente qu’y occupe la France, des solutions de type communiste concernant la propriété, la famille (l’héritage) et l’Etat, des mesures immédiates mettant en route ces solutions, comme aussi un accord, venu d’un bilan historique, des formes d’organisation appropriées à ces impératifs.

      Pour assumer tout cela, seul une organisation ressuscitée sur des bases nouvelles peut rallier, en quelque sorte au futur, une partie des classes moyennes en déroute. Il est alors possible, comme l’écrit Marx, que [la classe moyenne] agisse révolutionnairement, par crainte de tomber dans le Prolétariat  : ils défendent alors leurs intérêts futurs et non leurs intérêts actuels  ; ils abandonnent leur propre point de vue pour se placer à celui du prolétariat.

      Il y a là une indication précieuse, qui autorise une conclusion partiellement positive, mais sur un point essentiel : il existe sans doute une gauche potentielle du mouvement des gilets jaunes, une très intéressante minorité : celle que constituent ceux des activistes du mouvement qui, en fait, découvrent qu’il faut penser leur cause au futur et non au présent, et inventer, au nom de ce futur, leur ralliement à autre chose que leurs revendications statiques sur le pouvoir d’achat, les taxes, ou la réforme de la constitution parlementaire.
      On pourrait dire alors que cette minorité peut constituer une part du peuple réel, soit le peuple au sens où il porte une conviction politique stable, incarnant une voie réellement antagonique à la contre-révolution libérale.

      Bien sûr, sans incorporation massive des nouveaux prolétaires, les gilets jaunes ne peuvent représenter, tels quels, « le peuple ». Ce serait le réduire, ce peuple, à la nostalgie de la partie la plus démunie de la classe moyenne pour son statut social en perdition. Pour être, aujourd’hui, en politique, « le peuple », il faut que la foule mobilisée comporte un contingent fort et central du prolétariat nomade de nos banlieues, prolétariat venu d’Afrique, d’Asie, d’Europe de l’Est, d’Amérique latine ; il faut qu’elle affiche des signes clairs de rupture avec l’ordre dominant. D’abord dans les signes visibles, comme le drapeau rouge à la place du tricolore. Ensuite dans ce qui est dit, comme des tracts et des banderoles porteurs de directives et d’affirmations antagoniques à cet ordre. Ensuite encore, dans les exigences minimales qu’il faut clamer, par exemple l’arrêt total des privatisations et l’annulation de toutes celles qui ont eu lieu depuis le milieu des années quatre-vingt. Il faut avoir comme idée maîtresse le contrôle collectif sur tous les moyens de production, tout l’appareil bancaire, et tous les services publics (santé, éducation, transports, communication). Bref, le peuple politique ne peut se contenter, pour exister, de rassembler quelques milliers de mécontents, fussent-ils, ce que je crois, cent mille, et de réclamer d’un Etat — déclaré par ailleurs, à juste titre, détestable — qu’il veuille bien vous « considérer », organiser pour vous des référendums (lesquels, par exemple ?), entretenir quelques services de proximité et remonter un peu votre pouvoir d’achat en diminuant vos impôts.

      Mais passées les exagérations, les rodomontades, le mouvement des gilets jaunes peut être très utile dans l’avenir, comme le dit Marx : du point de vue de son futur. Si en effet nous nous tournons vers cette minorité d’activistes du mouvement des gilets jaunes qui, à force de se réunir, d’agir, de parler, ont compris en quelque sorte de façon intuitive qu’il leur fallait acquérir une vision d’ensemble, à échelle mondiale comme française, de ce qui est la source véritable de leur malheur, à savoir la contre-révolution libérale ; et qui par conséquent sont prêts à participer aux étapes successives de la construction d’une force de type nouveau ; alors, ces gilets jaunes, pensant à partir de leur futur ; contribueront sans aucun doute à l’existence, ici, d’un peuple politique. C’est pourquoi nous devons leur parler, et s’ils y consentent, organiser avec eux des réunions où se constitueront les premiers principes de ce qu’on peut appeler, ce qu’on doit appeler pour être clair, même si le mot est devenu, ces trente dernières années, à la fois maudit et obscur, un communisme, oui, un communisme nouveau. Comme l’expérience l’a montré, le rejet de ce mot a aussi bien donné le signal d’une régression politique sans précédent, celle-là même contre se lèvent, sans trop le savoir, tous les « « mouvements » de la dernière période, y compris ce qu’il y a de meilleur dans les « gilets jaunes » : les militants qui espèrent un nouveau monde.
      Pour commencer, ces nouveaux militants soutiendront ce que je crois être indispensable : créer, partout où on le peut, des grandes banlieues aux petites villes désertées, des écoles où les lois du Capital et ce que veut dire les combattre au nom d’une orientation politique totalement différente, soient enseignées et discutées de façon claire. Si au-delà de l’épisode « gilets jaunes contre Macron blanc », mais porté par ce que cet épisode avait au futur de meilleur, un tel réseau d’écoles politiques rouges pouvait voir le jour, le mouvement, par son indirecte puissance d’éveil, s’avèrerait avoir eu une véritable importance.

    • Considérer les professions intermédiaires uniquement à l’aune de la France est une erreur monumentale, actuellement, et oui, il s’agit bien de la classe moyenne à l’échelle mondiale. Et les Macron, Trump et autres Poutine gouvernent, ou plutôt dirigent, à l’échelle mondiale, eux, dans les sillons des multinationales.

  • Le Tribunal administratif fédéral conteste la #présomption_d'innocence en cas d’exclusion de l’asile

    Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) peut refuser l’asile à une personne qui ne se distancie pas de manière reconnaissable et crédible de l’#idéologie, des objectifs et des moyens des #groupements_radicaux.

    C’est la conclusion à laquelle parvient le Tribunal administratif fédéral (#TAF) dans son #arrêt de principe (E-2412-2014) du 25 septembre 2018. Celui-ci fait référence à la situation d’un ressortissant kurde de #Turquie qui a déposé une demande d’asile en Suisse en 2012. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) avait alors reconnu le statut de réfugié à l’intéressé, qui affirmait être victime de persécutions politiques. Il lui avait toutefois refusé l’asile du fait de son appartenance présumée à l’organisation secrète « #Komalen_Ciwan », ainsi que sa participation à une réunion du groupement affilié au Parti des travailleurs-euses du Kurdistan (PKK). Selon les juges du TAF, l’homme aurait dû se distancer clairement de cette organisation afin d’écarter la présomption quant à l’exercice d’une #activité_illicite de nature à compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse. C’est parce qu’il n’y est pas parvenu que le SEM avait refusé de lui octroyer l’asile pour cause d’indignité. L’appréciation du SEM se fonde sur les informations du Service de renseignement de la Confédération (SRC), indiquant l’appartenance présumée de l’intéressé au groupement « Komalen Ciwan », auteur ou partisan d’actes terroristes et violents.
    Une présomption réelle suffit à entraîner l’exclusion de l’asile pour indignité

    L’intéressé a fait recours auprès du TAF contre la décision du SEM, arguant que le SEM ne disposait d’aucune preuve concrète d’activités pour le « Komalen Ciwan ». Par ailleurs, il n’aurait participé qu’à des manifestations pacifiques et culturelles. Bien que sympathisant des idéaux du PKK, il ne pouvait pas s’imaginer participer à des actions armées ou violentes du PKK ou des groupements affiliés.

    Le TAF a rejeté le recours du plaignant. Il a toutefois confirmé que l’homme ne pouvait pas être accusé d’une infraction pénale. D’après les informations du SRC, il aurait été établi que l’intéressé avait participé à un événement organisé par le « Komalen Ciwan » et qu’il entretenait des contacts concrets avec des membres du PKK. Combiné au refus de l’homme de se distancer de manière suffisante et crédible de l’organisation, cela permettait de poser une présomption de fait quant à l’exercice d’une activité au sein de l’organisation de nature à ce que sa présence en Suisse compromette la sûreté intérieure ou extérieure du pays.

    Dans son arrêt, le TAF a confirmé le refus d’octroi du droit d’asile pour cause d’indignité. L’expulsion n’étant pas autorisée sur la base de l’exigence de non-refoulement, l’intéressé a été admis à titre provisoire.

    Indignité en matière d’asile

    Selon la Convention relative au statut des réfugiés (Convention de Genève), la qualité de réfugié-e s’applique à toute personne exposée à de sérieux préjudices ou craignant à juste titre de l’être en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques.

    Généralement, la reconnaissance du statut de réfugié-e conduit à l’octroi de l’asile. La législation suisse en la matière prévoit toutefois deux raisons principales pour lesquelles une personne se verra refuser l’asile, même si elle est reconnue comme réfugiée.
    Refus de l’asile après avoir commis un délit

    Le premier motif d’exclusion est la commission d’actes répréhensibles en Suisse ou à l’étranger (art. 53 al. a LAsi) passibles d’une peine privative de liberté de plus de trois ans. Cela inclue notamment les homicides, les lésions corporelles graves, les infractions contre le patrimoine comme le vol, la rapine ou la fraude, mais aussi les atteintes à la liberté sexuelle et à l’honneur, ou le trafic de stupéfiants. L’affiliation au PKK ne constitue pas un acte répréhensible et ne peut donc pas entraîner le refus d’une demande d’asile en vertu de l’article 53 al. a LAsi.
    Refus de l’asile pour atteinte à la sûreté

    L’affiliation présumée ou avérée au PKK ou à des groupements semblables est cependant pertinente au regard du second motif d’exclusion de l’asile. En sont en effet exclues les personnes réfugiées qui compromettent la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse (art. 53, al. b LAsi). Dans ce contexte, le terme de sûreté de l’Etat doit être compris dans un sens large. Cela concerne par exemple l’espionnage, le terrorisme ou, comme le déclare le TAF dans sa récente décision, l’appartenance présumée à des groupements considérés extrémistes. Or lorsque le SEM détermine si, en raison de son activité politique, une personne met en danger la sûreté de l’Etat, il lui revient également de prendre en compte le fait que les citoyen-ne-s étrangers-ères jouissent de droits fondamentaux, notamment les libertés d’expression et de réunion et que ceux-ci doivent être mis en pondération au cas par cas.

    Manuel Asile et retour. Article D9 Indignité
    Secrétariat d’Etat aux migrations (pdf, 16 p.)

    Octroi de l’asile vs admission provisoire

    Les personnes reconnues comme réfugiées auxquelles l’asile a été accordé obtiendront une autorisation de séjour (livret pour étrangers-ères B). Une autorisation d’établissement (livret C) pourra être demandée au terme d’un séjour ininterrompu de dix ans. En cas d’intégration « réussie », cela est déjà possible après cinq ans. Il en est tout autrement pour les personnes admises à titre provisoire uniquement. Elles obtiendront un livret F délivré pour une durée maximale de 12 mois renouvelables et leur statut sera marqué par une grande précarité. (Voir notre article : Toute une vie dans le provisoire : un rapport dénonce les effets pervers du permis F)
    Décision critiquée

    L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) dénonce un arrêt qui « ébranle les fondements du droit d’asile ». Le TAF placerait des « considérations sécuritaires qui relèvent de l’hypothèse » au-dessus du droit à la protection contre les persécutions et la violence.

    L’hebdomadaire Wochenzeitung (WOZ) dénonce quant à lui cet arrêt qui conduit à une « inversion de la présomption d’innocence », étant donné que la demande d’asile avait été rejetée sur la base d’une présomption de fait sans qu’aucun comportement criminel n’ait pu être prouvé. De surcroît, il pourrait devenir plus difficile pour les kurdes qui ont fui la région en conflit entre la Turquie et la Syrie d’obtenir l’asile en Suisse.

    https://www.humanrights.ch/fr/droits-humains-suisse/interieure/asile/jurisprudence/tribunal-federal-asile-presomption-innocence
    #asile #migrations #réfugiés #Suisse #droit_d'asile #PKK #indignité #justice #Kurdes
    ping @isskein

    • L’arrêt sur les Kurdes ébranle les fondements du droit d’asile

      Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rendu un arrêt de principe, concernant un Kurde requérant d’asile de Turquie, qui crée de la méfiance envers chaque réfugié-e persécuté-e en raison de ses #convictions_politiques. Un simple contact présumé avec un sous-groupe du PKK ne devrait pas être déterminant pour soupçonner un innocent de risque pour la #sécurité_intérieure de la Suisse et l’exclure ainsi de l’asile. Le droit à la protection contre les persécutions et la violence doit rester prépondérant face aux considérations sécuritaires qui relèvent de l’hypothèse.

      https://www.osar.ch/medias/communiques-de-presse/2018/larret-sur-les-kurdes-ebranle-les-fondements-du-droit-dasile.html

    • Die Umkehr der Unschuldsvermutung

      Aufgrund einer Vermutung bekommt ein politisch Verfolgter kein Asyl. In einem Grundsatzurteil hat das Bundesverwaltungsgericht in St. Gallen am vergangenen Freitag einen Entscheid des Staatssekretariats für Migration (SEM) bestätigt. Dieses hatte vor vier Jahren das Asylgesuch eines Kurden abgelehnt, dem vorgeworfen wird, Mitglied einer verbotenen Untergrundorganisation der PKK zu sein.

      Die Begründung des Gerichts steht auf wackligen Beinen. Das SEM stützte sich auf Informationen des Nachrichtendienstes des Bundes, laut denen der Asylsuchende 2012 an einem Treffen der Geheimorganisation Komalen Ciwan in den Niederlanden teilgenommen habe. Nur: Konkrete strafrechtlich relevante Handlungen konnte ihm der Nachrichtendienst bis heute nicht nachweisen. Übrig blieb eine «tatsächliche Vermutung», der Beschuldigte gefährde durch Kontakte zur Organisation die «innere oder äussere Sicherheit der Schweiz».

      Die Schweizerische Flüchtlingshilfe (SFH) kritisiert den Entscheid. Das Urteil rüttle am «Fundament des Asylrechts», indem die Behörden «hypothetische Sicherheitsüberlegungen» höher gewichten würden als den Schutz vor Verfolgung und Gewalt, sagt Peter Meier, Leiter Asylpolitik der SFH. Das Urteil sei zudem ein Präzedenzfall: «Es stellt Flüchtlinge, die aufgrund ihrer politischen Überzeugungen verfolgt werden, unter Generalverdacht.» Gerade für KurdInnen aus der Konfliktregion zwischen Syrien und der Türkei dürfte es schwieriger werden, in der Schweiz Asyl zu erhalten. Hinzu komme, dass der Beschuldigte vor Gericht den Beweis erbringen musste, dass er keine terroristischen Absichten verfolge, wodurch die Unschuldsvermutung verletzt worden sei.

      Für Asylsuchende bedeutet das Urteil neue Hürden: Um Asyl zu erhalten, muss man glaubhaft machen, sich politisch gegen ein Regime engagiert zu haben. In der Schweiz wiederum muss man den Beweis erbringen, dass man zu diesen Widerstandsgruppen keinen Kontakt mehr hat, und sich glaubhaft von ihnen distanzieren.

      Das Urteil kann nicht ans Bundesgericht weitergezogen werden, weil in Asylfällen das Bundesverwaltungsgericht letztinstanzlich entscheidet. Aufgrund des Non-Refoulement-Prinzips wird der Kurde jedoch nicht in die Türkei ausgeschafft, da ihm dort Verfolgung droht. Er lebt damit als vorläufig Aufgenommener weiterhin in der Schweiz, verfügt mit diesem Status jedoch über weniger Rechte als ein anerkannter Asylsuchender.

      https://www.woz.ch/-9159

    • Bonjour Marielle,
      sur seenthis on aime vraiment pas les #gafa, si tu pouvais recopier ici le contenu de ton lien, ça éviterait de devoir se rendre sur google drive, merci à toi.

    • Touti, je comprends, cet article a été publié sur Médiapart.fr le 27 janvier 2019, certainement googlisé par P. Ludowski. Et je ne sais pas comment faire pour recopier le format pdf (environ 6 pages) !
      sinon réservé aux abonnées :
      https://www.mediapart.fr/journal/france/260119/grand-debat-les-secrets-d-un-hold

      Alors que la Commission nationale du débat public était disposée à assurer l’impartialité et la neutralité du grand débat national, l’Élysée s’y est opposé. Documents et courriels confidentiels à l’appui, Mediapart révèle la lutte menée par Emmanuel Macron pour transformer l’initiative, selon le mot de Chantal Jouanno, en une « campagne de communication ».

    • À propos du « grand débat », une intervention de Clément Viktorovitch sur CNEWS dans @Punchline ! ...
      https://twitter.com/clemovitch/status/1090260047702061057

      Emmanuel Macron ne cesse d’affirmer qu’il veut « croire en la #délibération » et « faire confiance à l’intelligence collective ». Dans le même temps, il prive la #plateforme http://granddebat.fr de tous ses outils de discussion et de co-élaboration. Quelle hypocrisie...

      (dsl de citer du oiseau bleu...)

    • Scandale : le questionnaire pourri du Grand Débat !
      https://paris-luttes.info/scandale-le-questionnaire-pourri-11576

      Avec le #questionnaire du Grand Débat, tout passe sur un beau site internet, ambiance « start-up nation ». Des « fiches explicatives » sont proposées pour cadrer tout ça, mais c’est juste une répétition des discours habituels, du type « vous coutez trop cher à l’#État et le #climat c’est de votre faute ». Comme ce serait trop long et trop chiant à détailler, on s’est simplement concentré sur le questionnaire individuel qui permet d’exprimer ses revendications depuis son canapé.

      Et là attention, c’est la grosse blague ! En termes de méthodologie, les critères de neutralité les plus simples ne sont absolument pas respectés. Pour la grande majorité des questions, les phrases sont mal formulées, les modalités de réponses complètement bidons…de façon à orienter grossièrement les réponses. Même les instituts de sondage n’osent pas aller si loin ! On a été obligé de sélectionner les pires exemples pour ne pas faire trop long, mais ça fait quand même 18 questions sur 30 au total. (...)
      ÉCOLOGIE

      Seulement 7 questions sur l’écologie, dont 5 sont inutilisables. Ça va être un peu court pour éviter le désastre planétaire, mais il faudra faire avec. Et ça commence très fort dès la première question, qu’on peut classer sans hésitation dans la catégorie « questions ridicules ».

      Les questions ridicules

      Pensez-vous que vos actions en faveur de l’environnement peuvent vous permettre de faire des économies ?
      Oui
      Non
      Non mais c’est quoi cette question trop bizarre ?! En quoi ça concerne l’action de l’État ?! En gros, on essaye de nous faire comprendre que le bio ça coûte cher, mais si t’appuies pas trop fort sur la chasse d’eau tu gagnes quelques centimes ? La seconde question proposée est à peine mieux…

      Diriez-vous que vous connaissez les aides et dispositifs qui sont aujourd’hui proposés par l’État, les collectivités, les entreprises et les associations pour l’isolation et le chauffage des logements, et pour les déplacements ?
      oui
      non
      C’est un cours d’#éducation_civique en fait ? Ça sert à évaluer la #communication du gouvernement ? Quand est-ce qu’on parle des pesticides et de la qualité de l’air ? La suite n’est pas mieux, mais on change de catégorie…
      (...)

      DÉMOCRATIE

      Seulement sept questions cette fois, la plupart proposant seulement des réponses oui/non. On dirait qu’on s’en fout un peu de la démocratie dans le Grand Débat !

      Question périmée

      Pensez-vous qu’il serait souhaitable de réduire le nombre de parlementaires (députés + sénateurs = 925) ?

      Oui
      Non
      Non mais c’est déjà décidé ça ! Le projet de loi a été détaillé en avril 2018 ! Ça sert à quoi de poser la question ? A part faire la publicité des mesures gouvernementales, aucun intérêt.

      Question ridicule

      Faut-il rendre le #vote_obligatoire ?

      Oui
      Non
      Non mais on n’a jamais parlé de ça ! Pas une pancarte « vote obligatoire » dans les manifs et absolument rien sur ce point dans les revendications locales. Les Gilets Jaunes parlent de reprendre leurs vies en main et lui il propose le vote obligatoire. Cherchez l’erreur.

      Le vote obligatoire c’est l’adhésion forcée à la représentation politique comme solution à sa crise. Et tout le questionnaire est de cette eau.

      #légitimité #idéologie