• Dans la série « L’humain au service de l’économie, ne rêvons pas du contraire.. », petite rétrospective de décennies de tentatives et de renoncements, finalement actée en 2001 par la proclamation - plus idéologique que juridique - par le conseil constitutionnel de l’incompatibilité entre le droit au profit de l’employeur et le droit à l’emploi de l’employé, et donc de la supériorité de la liberté d’entreprendre sur le devoir de préserver les emplois rentables... C’est donc une sorte de légitimation du chômage de masse pour la bonne santé de l’économie..

    Personnellement je suis entrepreneur-employeur à mon humble niveau, et je ne vois pas en quoi ma motivation pour développer des emplois rentables et pérenne s’oppose en quoi que ce soit à ma liberté d’entreprendre.

    Il semble le conseil constitutionnel et le monde capitaliste en général confonde « liberté d’entreprendre » avec « liberté de faire du pognon sans se préoccuper du sort de ceux qu’on emploie à notre guise.. » . Ils ont même inventé le mot flexibilité pour que ça sonne mieux. Rendez-vous dans 3 ans pour le bilan de la mise en oeuvre de ce nouveau dogme.
    Plus rien ne semble s’opposer aujourd’hui à la généralisation de cette volatilité opportuniste des emplois et de transformation complète de l’humain en variable d’ajustement des besoins des entreprises...

    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2013/01/29/loi-contre-les-licenciements-boursiers-les-ambiguites-du-combat-syndical_182

    Un vieux thème de campagne du PS
    La revendication d’une interdiction des « licenciements boursiers » avait déjà surgi il y a douze ans, lorsque Danone avait dévoilé son intention de fermer deux sites de sa filiale LU à Calais (Pas-de-Calais) et à Ris-Orangis (Essonne) malgré des bénéfices substantiels. A l’époque, le PS avait ouvert une multitude de pistes : augmenter l’impôt sur les sociétés des entreprises prospères qui mettent à la porte du personnel, veiller à ce que l’administration ne donne son feu vert à un plan social qu’à partir du moment où celui-ci prévoit des mesures « à la hauteur » des moyens de l’employeur, etc.
    C’est dans le prolongement de ces réflexions que la loi de modernisation sociale avait été adoptée, fin 2001. Sous la pression du Parti communiste (l’un des alliés de la majorité qui soutenait le gouvernement Jospin), ce texte avait donné une définition restrictive des licenciements économiques mais le Conseil constitutionnel l’avait invalidée au motif qu’elle portait « à la liberté d’entreprendre une atteinte manifestement excessive au regard de l’objectif de sauvegarde de l’emploi ».
    A l’heure actuelle, la justice ne peut agir que postérieurement aux licenciements. Ainsi, début décembre 2010, la cour d’appel de Paris a condamné la société LU à verser des dommages-intérêts à 19 anciens salariés touchés par un plan social : « La preuve de la réalité des difficultés économiques prévisibles (...) n’est (...) pas rapportée », a considéré le juge, plus de six ans après la notification des licenciements.

    #plan-sociaux #flexibilité #licenciements-boursiers #conseil-constitutionnel #ps

  • L’entreprise #Nataïs annonce à grands renforts de publicité et de presse (l’une vaut l’autre) qu’elle est prête à embaucher 20 personnes : quelques précisions...
    http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve272

    Il nous semble important d’informer les travailleurs du #Gers que cette annonce, sous la Une élogieuse de La Dépêche (du mardi 30/10/2012), cache des difficultés de recrutement pour cette entreprise, difficultés que vous comprendrez aisément :

    Les conditions de travail y sont en effet très dures, pour nombre de raisons :

    _ Le #management à l’œuvre rend l’ambiance de travail délétère pour nombre d’employés qui démissionnent, ou partent soi-disant de leur plein-gré après une « rupture conventionnelle de contrat » où l’assistance et l’homologation de droit ne protègent pas tout le temps le travailleur,

    – Certains salariés, au poste de premix notamment, sont exposés sans les protections nécessaires et obligatoires à une substance très nocive, le #diacétyle,

    – Nataïs est une des entreprises championnes de la ##précarité, employant un volant d’intérimaires énorme par rapport au nombre de CDI,

    – Les « avantages sociaux » mis en avant par le Directeur Général sont moindres que les conditions normales d’emploi garanties par la #Convention_Collective étendue dont Nataïs relève, mais qu’elle se refuse à appliquer,

    – Toute activité syndicale réelle est réprimée et nombre de #licenciements sont contestés aux #prud’hommes pour leur caractère abusif et consécutifs à des faits de grève.

    Connaissant ces conditions de travail et la culture d’entreprise « musclée » qui y préside (voir le reportage de France3 du 24/05/12), le souci des jeunes affiché par Nataïs paraîtra au choix risible ou odieux : qui souhaiterait, sinon contraint, voir ses enfants commencer à travailler dans un tel établissement ?

    La direction de Nataïs nous donne de toute façon, et presque malgré elle, les règles du jeu : les travailleurs sont du "capital humain" , c’est-à-dire une ressource à exploiter comme une autre, une "matière première" .

    Dans ce département pauvre et au taux de chômage élevé qu’est le Gers, l’omerta règne sur cette entreprise qui procure des emplois - mais à quel prix ! - et des débouchés à des agriculteurs producteurs de maïs bientôt prisonniers de leur unique client.

    La course au développement, durable ou non, rend les politiques sourds aux conditions de travail des ouvriers de Nataïs et à leurs souffrances...

    Le changement, c’est maintenant, mais pas pour eux.

    Procurer du travail ne donne pas le droit de maltraiter les gens, et le département du Gers connaît malheureusement trop souvent le raisonnement inverse.

    SIA32/ #CNT-AIT
    http://sia32.lautre.net/Embauche%20Nata%EFs%20Peaufin%E9e.pdf

    http://sia32.lautre.net/Tracts.htm

  • http://www.dalloz-actualite.fr/essentiel/plan-de-sauvegarde-de-l-emploi-pas-de-nullite-pour-defaut-de-cause-

    La chambre sociale n’a cependant pas suivi la voie empruntée par les juges du fond. Bien au contraire. Au visa de l’article L. 1235-10 du code du travail, elle rappelle, dans un premier temps, que, selon ce texte, seules l’absence ou l’insuffisance de #plan_de_sauvegarde de l’emploi soumis aux représentants du personnel entraînent la nullité de la procédure de #licenciement pour #motif_économique. Sur ce point, elle suit une jurisprudence constante (Soc. 18 nov. 1998, Bull. civ. V, n° 502 ; D. 1999. IR 11 ; Dr. soc. 1999. 98, obs. Gauriau ; 25 juin 2008, n° 07-41.065 ; Dalloz actualité, 11 juill. 2008, obs. B. Ines ; RDT 2008. 600, obs. E. Lafuma ; RJS 2008, n° 977 ; Dr. soc. 2009. 118, obs. G. Couturier). Elle en déduit, en revanche, pour la première fois que la procédure de licenciement ne peut être annulée en considération de la cause économique du licenciement, la validité du plan étant indépendante de la cause du licenciement.

    L’arrêt doit être pleinement approuvé. Il convient, pour s’en convaincre, de rejoindre les arguments avancés par certains des auteurs précités pour critiquer la position adoptée par la cour d’appel de Paris et finalement censurée par la Cour de cassation. Cette dernière rétablit une lecture des textes plus respectueuse de leur lettre et de leur esprit (F. Favennec-Héry, préc. ; G. Couturier, préc.). En effet, le code du travail différencie nettement, d’une part, ce qui conditionne la régularité du licenciement et la validité du plan de sauvegarde de l’emploi, ainsi que les sanctions correspondantes. Au licenciement, le contrôle de la cause réelle et sérieuse, avec principalement l’octroi d’indemnités ; au plan de sauvegarde de l’emploi, le contrôle de l’existence ou de la suffisance de mesures de reclassement, avec la nullité du plan et celle des licenciements consécutifs. La différence se poursuit, d’autre part, sur le terrain du régime juridique de chacun de ces actes, notamment en matière de prescription

  • Clash ta boîte sur Facebook | Olivier Cimelière
    http://owni.fr/2011/12/05/clash-entreprise-facebook-twitter-licenciement

    Brisant jusqu’à l’omerta traditionnelle du secteur bancaire, les réseaux sociaux deviennent un nouveau moyen pour les #salariés de se faire justice face à leurs employeurs... lesquels sont loin d’avoir réaliser la nécessaire adaptation des relations en entreprises à ces outils.

    #Sociologie #blog #communication #diffamation #entreprise #licenciement #réseaux_sociaux

  • Viré après avoir dénoncé un #licenciement sur Internet | Rodolphe Hederlé (Miroir social)
    http://owni.fr/2011/06/24/vire-apres-avoir-denonce-un-licenciement-sur-internet

    Pour avoir dénoncé le licenciement d’un collègue sur le site Miroir social, Gilles Lelièvre a été lui aussi mis à la porte de l’entreprise dans laquelle ils travaillaient tous les deux. Le rédacteur en chef du site raconte.

    #Entreprises #Pouvoirs #liberté_d'expression #Miroir_social #Snef #syndicalisme #syndicat

  • Le Figaro - Flash Actu : Son fils décède, on veut le licencier
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/02/25/97001-20110225FILWWW00317-son-fils-decede-on-veut-le-licencier.php

    Quatre jours après le décès de son fils Théo, Cyril Fournier est menacé de #licenciement. Son employeur lui reproche une baisse de motivation durant les mois d’hospitalisation de son fils, atteint d’une tumeur au cerveau, révèle ce matin le Courrier Picard.

    La boite avec laquelle il ne faut pas bosser : Service 3D !
    Premier prix de l’entreprise classe de l’année !