ne dit pas, non... Il aurait pu ne pas être mal, ce roman : l’histoire d’un type un peu falot, un « raté » timide et maladroit, qui tout à coup se met à réussir tout ce qu’il entreprend... Bien sûr ce synopsis n’est pas giga-original et n’a pas de quoi casser trois pattes à un canard, mais le texte n’est pas très long et puis c’est assez joliment écrit, sans temps mort ni scène inutile, il y a de la verve et du rythme, bref, ça passe — enfin à un détail près : comment, dans un bouquin dont l’intrigue est censée se dérouler dans les années 170 (1), l’épouse du « héros » peut-elle se prénommer Aline et sa mère Virginie ? C’est complètement contre-intuitif ! En conséquence de quoi durant toute la lecture on inverse instinctivement, on colle le blase de la bru à la daronne et celui de la daronne à la bru, et à chaque fois qu’il est question de l’une ou de l’autre on doit fournir un effort prodigieux pour se rappeler qui est qui. Eh, oh, cher écrivain, respectez un peu les modes de chaque époque, ce n’est quand même pas à la lectrice de devoir se dépatouiller à chaque fois pour s’y retrouver !
Bon, après c’est vrai que ce sera encore plus compliqué pour les auteuses(-eurs) qui écriront des histoires se déroulant aujourd’hui, hein : avec tous les prénoms chelous qu’il y a maintenant, on ne sait même plus s’il s’agit de personnes ou de marques de shampoing.
#MamieNicoleEstUneVieilleRéac.
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(1) Années 170 du calendrier normal, c’est-à-dire révolutionnaire et républicain ; pour info ça correspond à peu près aux années 1960 dans la comptabilité tordue des bondieusard(e)s.