• Juin 2022, Les quartiers populaires au prisme de la jeunesse | Radio nomade [podcast autour du livre « Jeunes de quartier »]
    http://www.radionomade.fr/juin-2022-les-quartiers-populaires-au-prisme-de-la-jeunesse

    Invité(e)s : Marie-Hélène Bacqué, sociologue, professeure d’études urbaines à l’Université Paris Nanterre, à l’origine avec Jeanne Demoulin, professeur en sciences de l’éducation, du projet de recherche participative Pop Part. Fanny Salane, maîtresse de conférence en science de l’éducation également à l’Université Paris Nanterre, et participante sur le projet Pop Part, Thibaut Noël, jeune habitant de Pantin, membre du collectif Traces d’aide à l’accueil des populations exilées, Mira Hannachi, jeune habitante de Nanterre, Karim Yazi, responsable du Kygel Théâtre, Guy Lafrance, du Kygel théâtre, metteur en scène du spectacle “Vivaces”, monté à partir de textes tirés du livre et du site “Jeunes de quartier, le pouvoir des mots”, résultat de la recherche participative Pop Part.

    Qu’est-ce qu’être jeune d’un quartier populaire ? À quelle expérience sociale, urbaine, familiale, à quelles visions de sa place dans la société et dans le territoire cela renvoie-t-il ?

    Ces questions ont guidé la recherche participative Pop-Part conduite dans dix villes ou quartiers de l’Île-de-France et associant 120 jeunes, une quinzaine de professionnels de la jeunesse et une quinzaine de chercheur(e)s appartenant à différentes disciplines : sociologie, science de l’éducation, Histoire, géographie, urbanisme… ainsi que certains étudiants de ces mêmes disciplines….

    Pourquoi une telle recherche ? Quelle en est la motivation ? Quels objectifs se donnent-elle ? mais aussi comment cette démarche s’est-elle construite ? Sur quels territoires ? quartiers ? A partir de quels choix ? Voilà quelques unes des premières questions que nous pourrons poser à nos invités.

    Mais finalement y-a-t-il une spécificité du vécu des jeunes des quartiers populaires au regard de la jeunesse en général ? Qu’est-ce que le lien entretenu avec leur quartier spécifique révèle sur des sujets aussi divers que l’engagement, les médias, les filles et les garçons, le changement urbain, la politique, le sport, l’Histoire, les discriminations, la culture… 27 sujets ont ainsi été abordés dans cette recherche, regroupés sous la forme d’un abécédaire. Finalement y-a-t-il un vécu commun à la jeunesse des quartiers populaires tout en partageant dans le même temps les questionnements propres à toute la jeunesse ? Les chercheuses Marie-Hélène Bacqué, et Fanny Salane et les jeunes participant(e)s Thibaut Noël et Mira Hannachi, de cette recherche pourront répondre à nos interrogations.

    Enfin suite à la publication en 2021 de cette recherche sous la forme d’un livre et d’un site intitulés “Jeunes de quartier, le pouvoir des mots”, la compagnie Kygel Théâtre s’est emparée d’un ensemble de textes de cet ouvrage, pour monter le spectacle “Vivaces”, dont les représentations ont commencé en avril 2022. Karim Yazi, responsable du Kygel Théâtre et Guy Lafrance, metteur en scène du spectacle nous raconterons leur travail autour de ces textes et la rencontre du spectacle avec son public.

    #Jeunes_de_quartier #Marie_Hélène_Bacqué #Jeanne_Demoulin

  • Lu / Jeunes de quartier : le pouvoir des mots, par le Collectif POP-Part, Marie-Hélène Bacqué et Jeanne Demoulin (eds) : Urbanités
    https://www.revue-urbanites.fr/lu-benit-gbaffou-pop-part

    Ce livre, issu d’une recherche participative entre un groupe de chercheurs pluridisciplinaire (sociologie, histoire, géographie, sciences de l’éducation, urbanisme et architecture), des structures associatives diverses situées dans une dizaine de quartiers populaires de la région parisienne, et d’une centaine de jeunes habitant ces quartiers et fréquentant ces structures, est d’abord un très joli objet. Construit sous la forme d’un abécédaire, qui prend au sérieux les mots du quotidien et fait figurer l’entrée « Kebab » à côté de « Discriminations », fait un sort au « Sport » autant qu’aux « Origines », surgir « Grands/Petits » à côté de la plus classique « Famille », le livre regorge de surprises, ne prenant pas prétexte de la profondeur du propos pour manquer d’humour ou bouder l’accessibilité. Il s’accompagne, réalité augmentée au sens propre1, d’éclairantes et brèves capsules vidéo, réalisées par les jeunes, et qui ancrent les récits, débats et analyses qui font le corps du livre dans l’espace diversifié des quartiers populaires qui en sont l’objet. Cet ouvrage réussit le pari difficile de la polyphonie, où l’écho entre les récits, l’entremêlement des modes d’écriture (témoignages, réflexions, débats, analyses, images, fiction, poésie), le kaléidoscope des regards sur chaque objet (chercheurs, éducateurs et jeunes), et le plaisir de débattre semblent une évidence derrière une construction évidemment très réfléchie – dont l’échafaudage mériterait d’ailleurs un second livre, un making off (j’y reviendrai).

    Je réfléchirai ici aux deux objectifs centraux du livre, et du projet de recherche (l’ANR POP-Part) dont il est un des aboutissements. Le premier, affiché dans l’introduction, est l’ambition de bousculer les idées reçues sur les « jeunes des quartiers », en donnant la parole aux principaux intéressés, pour une fois. Le second, tout à la fois dans l’air du temps de la « science citoyenne et participative » et original dans la production scientifique française, explicite dans le projet et plus implicite dans le contenu et la facture du livre, est pour le chercheur de tenir le défi « d’écrire avec » les groupes sociaux qu’il étudie, sans perdre en chemin l’ambition scientifique du propos.

    #Jeunes_de_quartier #Jeanne_Demoulin #Marie_Hélène_Bacqué

  • « Jeunes de quartier » : « La politique elle se fait à côté »
    https://theconversation.com/jeunes-de-quartier-la-politique-elle-se-fait-a-cote-179811

    Les jeunes des quartiers populaires s’engagent de multiples façons. À l’échelle locale comme à l’échelle internationale. Sur des enjeux de solidarité, d’accueil de justice. S’ils expriment un éloignement vis-à-vis de la politique institutionnelle, cela ne les empêche pas de prendre la parole, y compris en se présentant aux élections locales ?

    Pour parler de la question de l’engagement et de la solidarité, nous recevons Marie-Hélène Bacqué chercheuse à l’université Paris-Nanterre, sociologue et coordinatrice du projet Pop-Part auquel ont participé Thibaut Noël et Djieneba Konte.

    Thibaut a 26 ans. Originaire de Pantin, militant politique, il a notamment participé au mouvement des « gilets jaunes » et a participé à la création d’un collectif pour venir en aide aux réfugiés. Djienaba a 20 ans. En deuxième année de droit à l’université de Nanterre, elle s’est présentée sur une liste citoyenne aux élections de sa ville, Aubervilliers et s’engage régulièrement auprès de lycéens avec son association, Parle, afin de les initier aux concours d’éloquence.

    Loin de l’image d’une jeunesse désintéressée de la vie politique, les parcours de ces jeunes nous éclairent sur d’autres type d’engagements qui se font bien souvent en dehors des partis politiques.

    #Jeunes_de_quartier #Marie_Hélène_Bacqué #Podcast #The_Conversation