• Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    https://www.dakaractu.com/Tunisie-22-corps-de-migrants-retrouves-sur-la-cote-depuis-samedi_a247456.

    Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    Tunisie : 22 corps de migrants retrouvés sur la côte depuis samedi
    Les corps de 22 migrants morts noyés au large de la Tunisie ont été retrouvés sur les côtes du centre-est du pays depuis samedi, ont indiqué les autorités mardi.
    Les corps « qui semblent être ceux de migrants africains » ont été découverts sur les côtes de la ville de Sfax, l’un des principaux points de départs clandestins en mer vers l’Europe, a indiqué à l’AFP Hichem Ben Ayyad, porte-parole du tribunal du gouvernorat, chargé d’enquêter sur ces décès.
    « Il n’est pas possible de déterminer à ce stade le nombre de bateaux qui transportaient ces migrants avant de faire naufrage », a-t-il ajouté.La Garde nationale tunisienne a en outre annoncé mardi l’arrestation de « cinq personnes recherchées » pour leur implication dans l’organisation de traversées clandestines vers l’Europe depuis les côtes tunisiennes. La Tunisie et la Libye sont les principaux points de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants clandestins, qui risquent leur vie chaque année dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 2.498 personnes sont mortes ou ont disparu en tentant de traverser la Méditerranée centrale l’année dernière, soit une augmentation de 75% par rapport à 2022.

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  • Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/23/au-large-de-djibouti-au-moins-16-migrants-morts-et-28-disparus-lors-d-un-nau

    Au large de Djibouti, au moins vingt et un migrants morts et vingt-trois disparus lors d’un naufrage selon l’ONU
    Le Monde avec AFP
    Au moins vingt et un migrants, dont des enfants, sont morts, et vingt-trois autres sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, dans la Corne de l’Afrique (à l’est du continent), a annoncé, mardi 23 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un bilan actualisé en soirée.Le bateau était en route vers la côte djiboutienne après avoir quitté le Yémen, lundi vers 19 h 30, a fait savoir la cheffe de mission de l’OIM à Djibouti, Tanja Pacifico. « Les opérations de recherche et de sauvetage par les autorités locales et l’OIM sont en cours », a affirmé l’organisation onusienne sur X. Sur les 77 migrants à bord de l’embarcation, vingt et un corps ont été retrouvés, dont ceux d’enfants, selon Mme Pacifico.
    L’ambassadeur éthiopien à Djibouti, qui a confirmé que trente-trois personnes, dont une femme, avaient survécu, a exprimé sa « peine profonde (…) devant la succession d’horribles désastres », et réclamé l’adoption de « mesures légales » contre « les trafiquants d’êtres humains qui mettent les vies de nos citoyens en danger ».
    Il s’agit du deuxième naufrage rapporté par l’OIM au large de Djibouti en quelques semaines, après un autre le 8 avril, dans lequel au moins trente-huit personnes, dont des enfants, ont péri. La « route de l’est », empruntée par les migrants venant de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’agence comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ».
    Le 8 avril, l’OIM a estimé qu’au moins 698 personnes, y compris des femmes et des enfants, ont péri le long de la « route de l’est » en 2023, mais « ce chiffre pourrait être plus élevé car certaines tragédies passent souvent inaperçues ». En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, lors d’un naufrage au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.
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    Outre les naufrages, les migrants sont confrontés le long du chemin à « la famine, aux risques sanitaires, aux trafiquants et autres criminels », et manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.
    Selon l’OIM, les Ethiopiens représentent 79 % des quelque 100 000 migrants arrivés en 2023 au Yémen depuis les côtes de Djibouti ou de Somalie, le reste étant des Somaliens. La plupart d’entre eux évoquent des motifs économiques à leur départ, mais une partie met aussi en avant les violences ou les catastrophes climatiques en Ethiopie. Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, l’Ethiopie est déchirée par de nombreux conflits et plusieurs régions ont souffert ces dernières années d’une importante sécheresse. L’inflation est galopante et plus de 15 % des 120 millions d’habitants dépendent de l’aide alimentaire.

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  • Giorgia Meloni veut externaliser en Albanie les procédures d’asile
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/08/giorgia-meloni-veut-externaliser-en-albanie-les-procedures-d-asile_6198898_3

    Giorgia Meloni veut externaliser en Albanie les procédures d’asile
    La cheffe du gouvernement italien et son homologue albanais, Edi Rama, ont annoncé l’ouverture prochaine, dans le pays balkanique, de centres de « gestion des migrants illégaux » placés sous la juridiction de Rome.
    Par Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional) et Allan Kaval(Rome, correspondant)
    Priorité à l’effet d’annonce, les détails pratiques suivront. Lundi 6 novembre, la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, et son homologue albanais, Edi Rama, ont présenté un protocole d’accord fourmillant d’inconnues juridiques, mais censé instituer entre leurs deux pays un montage d’une nature inédite en matière de politique migratoire. Lors d’une conférence de presse conjointe à Rome, la cheffe de l’exécutif italien a ainsi annoncé l’ouverture prochaine, en territoire albanais, de centres de « gestion des migrants illégaux » placés sous juridiction italienne.
    Rome devrait ainsi financer et superviser l’installation dans le port de Shengjin, dans le nord du pays, d’une structure d’accueil où pourront être traitées des demandes d’asile de migrants qui seront débarqués directement par les navires italiens. A l’intérieur des terres, l’Italie doit également construire un centre de rétention administrative extraterritorial. Selon Mme Meloni, ces deux structures pourraient prendre en charge 36 000 personnes par an, un chiffre qui correspond au quart du nombre de migrants débarqués sur les côtes de la Péninsule en 2023. Ne sont toutefois concernés que des demandeurs d’asile secourus en mer par des navires relevant des autorités italiennes, à l’exclusion des mineurs, des femmes enceintes et des personnes considérées comme vulnérables.
    « On nous a demandé de l’aide et nous l’avons donnée », a résumé Edi Rama, cité dans La Stampa mardi. Se réunissant avec Mme Meloni pour la quatrième fois en un an, ce socialiste a expliqué que l’accord entre Rome et Tirana avait eu pour origine une rencontre en août avec la présidente du conseil, venue à son invitation et en famille sur la côte albanaise pour un moment de vacances. Depuis, les dirigeants n’ont cessé de mettre en avant leur proximité et de vanter l’excellence des relations entre leurs deux pays, riverains de l’Adriatique et liés par une longue histoire des migrations albanaises vers l’Italie. Mme Meloni a d’ailleurs réitéré lundi le soutien de Rome à l’adhésion à l’Union européenne de Tirana, à peine candidate, mais qui se comporterait, selon elle, « exactement comme si elle était déjà un Etat membre de fait ».
    Pour sa part, le social-démocrate Edi Rama a juré avoir conclu cet accord avec la dirigeante italienne de droite radicale « par fraternité » et « sans avoir demandé aucune compensation ». Connue pour son positionnement résolument pro-occidental, l’Albanie a déjà eu une expérience similaire en acceptant d’accueillir, à la demande des Etats-Unis, plus de 3 000 réfugiés afghans après la prise de Kaboul par les talibans en 2021. Ceux-ci ont été reçus dans le même port de Shengjin. L’Albanie a cependant découvert avec grande surprise l’annonce de ce protocole. L’opposition de droite, le Parti démocrate, a immédiatement dénoncé, mardi, « un accord annoncé sans aucune transparence ni discussion parlementaire » et risquant de « transformer l’Albanie en plus grand camp de réfugiés illégaux d’Europe ». Le parti veut convoquer une session exceptionnelle du Parlement pour que M. Rama vienne s’expliquer sur l’important flou juridique qui entoure les annonces faites à Rome. Mardi, la Commission européenne a, pour sa part, indiqué avoir demandé à l’Italie des « informations détaillées », rappelant que l’accord devait respecter le droit européen et international en matière d’asile.
    Du projet albanais de Mme Meloni, on ne connaît que les lignes directrices générales du protocole, publié mardi soir seulement, et maintenant dans le vague les aspects techniques qui doivent permettre sa concrétisation au printemps 2024. Reste ainsi à savoir quel sera le statut exact des structures italiennes en territoire albanais et dans quelle mesure elles pourront être considérées comme relevant à proprement parler du territoire italien, à la manière d’emprises diplomatiques ou de base militaires.
    Se pose également la question de la capacité de Rome à garantir dans cette situation d’extraterritorialité le déroulé normal des procédures de demande d’asile. Si l’accord annoncé lundi devait trouver une traduction concrète, on ignore quel pourrait être le sort des personnes déboutées. Celles dont les pays d’origine n’ont pas d’accords de rapatriement avec l’Italie seront-elles condamnées à errer en Albanie dans un no man’s land juridique ?
    Quelles qu’en soient à terme les traductions techniques ou juridiques, l’annonce du protocole d’accord entre l’Italie et l’Albanie remplit déjà un objectif politique : continuer à faire avancer en Europe le principe d’externalisation des procédures d’asiles vers des pays tiers, jugées dissuasives pour les candidats à l’exil. L’idée, lancée par le Danemark en 2021, est mise en avant aujourd’hui par le Royaume-Uni qui entend envoyer ses demandeurs d’asile au Rwanda. Bien que l’application de son accord avec Kigali ait été suspendue par la justice britannique, le gouvernement conservateur de Londres joue sur ce thème pour exercer une certaine influence parmi les Etats membres. Mme Meloni et le premier ministre britannique, Rishi Sunak, dont les partis appartenaient au même groupe au Parlement européen avant le Brexit, ont ainsi proclamé leur alignement sur les questions migratoires dans une tribune parue dans le Times et le Corriere della Sera, début octobre. Le 2 novembre, l’Autriche et le Royaume-Uni ont également signé un « accord sur la migration et la sécurité », les conservateurs au pouvoir à Vienne étant aussi favorables à une externalisation généralisée des procédures d’asile en dehors d’Europe.
    Ce vieux rêve des droites dures européennes n’a toutefois jusqu’ici jamais vu le jour dans aucun pays du Vieux Continent faute de compatibilité juridique avec les conventions européennes et internationales. Si son application en Albanie par l’Italie devait se réaliser, cela coïnciderait avec la fin de la campagne des élections européennes de juin 2024. Or, pour Mme Meloni, obtenir des résultats sur le dossier migratoire est d’une importance capitale. Alors que la présidente du conseil est arrivée au pouvoir à l’automne 2022 avec la promesse de faire cesser les flux migratoires illégaux en direction de la Péninsule, l’Italie a enregistré 145 000 arrivées de migrants en 2023 contre 88 000 l’an dernier à la même période.

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