Meurtre de Federico Aramburú : Loïk Le Priol avait été recruté par les forces spéciales malgré sa fiche S
▻https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/meurtre-de-federico-aramburu-loik-le-priol-avait-ete-recrute-par-les-force
Meurtre de Federico Aramburú : Loïk Le Priol avait été recruté par les forces spéciales malgré sa fiche S
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six balles dans le dos
cet ancien militaire, aujourd’hui suspecté d’avoir abattu le rugbyman Federico Martín Aramburú sur le boulevard Saint-Germain (Paris 6e), en mars 2022, a été fiché « S » par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à la date du 25 août 2011. À cette époque, il finissait tout juste sa formation de marin militaire à l’École des mousses de Brest.
#paywall #commando_marine #DGSE #extrême_droite
aspirant barbouze viré de l’armée en 2017
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Loïk_Le_Priol
affecté dès (...) septembre 2012, au commando de Montfort, unité d’élite de l’armée française spécialisée dans les éliminations ciblées de combattants ennemis.
merci, @lyco !
Devant la Cour internationale de justice, Israël accusé d’entraver l’« autodétermination » des Palestiniens
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/27/devant-la-cour-internationale-de-justice-israel-accuse-d-entraver-l-autodete
Londres a signifié à la Cour que ce conflit vieux de soixante-quinze ans n’était pas vraiment l’affaire de la communauté internationale. C’est au contraire de l’« ordre du monde » qu’il s’agit, tel qu’établi après la seconde guerre mondiale, ont rétorqué plusieurs avocats et diplomates. Plaidant pour l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le 26 février, la professeure de droit public Monique Chemillier-Gendreau a estimé qu’« il faut un tiers impartial » pour décider de la « norme commune », avant d’inviter les juges à « ramener l’ensemble de ce conflit sous la lumière du droit ».
« La terre contre la paix »
Il est encore trop tôt pour savoir si ces six jours d’audiences déboucheront sur une décision historique. Tout dépendra des juges. Ils devraient, sans grand suspense, acter l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens, comme déjà dénoncé dans plusieurs rapports et résolutions de l’ONU. Mais, au moment de tirer les conséquences de cette illégalité, choisiront-ils la prudence, comme le leur ont demandé les Etats-Unis ? Ou décideront-ils que l’illégalité de l’occupation implique le retrait « immédiat, inconditionnel et unilatéral » des territoires occupés, comme l’ont demandé les Palestiniens et la majorité des Etats venus plaider au palais de la Paix à La Haye ?
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Merci Cabou.
Johann Soufi
@jsoufi
▻https://twitter.com/jsoufi/status/1762901546239480046
📣 ON FAIT LE BILAN ? 🇵🇸⚖️🇮🇱
Que peut-on retenir des six jours d’audiences à la CIJ ? Quelles sont les attentes et les enjeux majeurs ?
📍J’essaie de clarifier cette procédure qui, bien que consultative, pourrait jouer un rôle significatif dans la résolution du conflit. 🧵👇
▻https://threadreaderapp.com/thread/1762901546239480046.html
Chasse aux #arrêts_de_travail : des médecins dénoncent « une campagne d’#intimidation générale »
L’#Assurance_maladie contrôle des centaines de #médecins_généralistes qui prescriraient, selon elle, trop d’arrêts de travail, et leur impose des #quotas au mépris de la situation des patients. Des médecins, « écœurés », contestent la démarche.
« Ça m’a fait perdre confiance en ma pratique. Je me suis dit : où est le problème, qu’est-ce que je ne fais pas bien ? » Comme d’autres confrères et consœurs, Valérie* [1] fait partie des 1000 médecins généralistes ciblés par l’Assurance maladie, parmi 6000 préalablement identifiés. En cause : leur trop grande prescription d’arrêts de travail. En juin 2023, le ministre de l’Économie, #Bruno_Le_Maire, dénonçait l’« explosion » des arrêts de travail et disait vouloir lutter contre les « #dérives » et « #abus ».
Selon le gouvernement, les arrêts maladie auraient augmenté de 7,9 % en un an, et de 30 % entre 2012 et 2022, passant de 6,4 millions arrêts prescrits en 2012 à 8,8 millions désormais. Les #indemnités_journalières, versées par l’Assurance maladie pour compenser le salaire lors d’un arrête maladie, coûteraient 16 milliards d’euros par an.
D’où la #chasse_aux_arrêts_de_travail, initiée par le gouvernement, qui se poursuit avec le projet de loi de financement de la #Sécurité_sociale pour 2024, adopté le 4 décembre dernier. Parmi les mesures que la #loi prévoit : la limitation à trois jours des arrêts de travail prescrits lors d’une téléconsultation, sauf prescription par le médecin traitant ou incapacité de se rendre chez le médecin. « Il y a véritablement eu un changement de politique en 2023 », constate Théo Combes, vice-président du syndicat des médecins généralistes MG France. L’homme voit dans cette offensive « une campagne d’intimidation générale contre la profession ».
La particularité des patients oubliée
« Qu’on discute de nos pratiques oui, mais on est dans le #soin, pas dans l’abus », réagit Valérie. Installée en Vendée, elle a eu la surprise de recevoir en juin dernier un courrier recommandé de l’Assurance maladie l’informant de sa trop grande prescription d’indemnités journalières. « En six ans, il y a une personne de 36 ans qui m’a demandé de lui faire un arrêt pour un rhume, que j’ai refusé. Là je suis d’accord qu’il ne faut pas abuser, mais ça m’est arrivé une fois ! » met-elle en avant. Surtout, les critères de contrôles ne tiennent selon elle pas du tout compte des particularités des patientèles.
Partagée entre son cabinet en libéral et l’hôpital, Valérie est spécialisée en addictologie. « Pour les patients avec des problématiques d’addiction, on sait que les arrêts de travail, pour virus ou autre, sont source de rechute. Donc après, la pente est plus longue à remonter, et les arrêts aussi par conséquent. Pareil pour des patients qui ont des troubles psychiatriques, pour qui c’est vraiment source de décompensation », explique-t-elle. La professionnelle de santé a en effet constaté que ses prescriptions d’indemnités journalières ne font qu’augmenter : « Mais parce que ma patientèle ciblée augmente », précise-t-elle.
Médecin depuis 30 ans dans le troisième arrondissement de Lyon et membre du Syndicat des médecins libéraux (SML), Laurent Negrello fait le même constat : « Je suis dans un quartier un peu défavorisé, avec 50 % de logements sociaux et plus de difficultés, ce qui impacte probablement mes quotas d’arrêts de travail », appuie-t-il. Contrôlé pour la deuxième fois en cinq ans, il insiste aussi sur le contexte sanitaire global, qu’il a vu nettement évoluer ces dernières années. « L’inflation des arrêts est à mon avis aussi due à des #conditions_de_travail qui sont devenues très difficiles. Les gens sont en #burn-out, ont des #accidents, une pression de rentabilité… ». Les conditions de travail (contraintes posturales, exposition à des produits toxiques, risque d’accidents, etc.) ne se sont globalement pas améliorées depuis 30 ans selon le ministère du Travail.
Crainte de dépasser le quota
Et il devient de plus en plus compliqué d’obtenir un rendez-vous chez un spécialiste. « À Lyon, il faut trois mois pour voir un orthopédiste ou un rhumatologue, et je ne parle même pas des psys, avec qui c’est impossible… », explique le généraliste. Plus les délais de prise en charge s’allongent, plus l’état d’un patient peut se dégrader et nécessiter un arrêt de travail. La #Caisse_nationale_d’Assurance_maladie (#Cnam) assure de son côté à Basta ! que ses données sont « standardisées » : « On essaie d’avoir des patientèles comparables. » La limite d’arrêts à ne pas dépasser, c’est plus de deux fois la moyenne du département. « Une approche purement statistique », déplore Théo Combes de MG France, qui pointe une « méthodologie contestable à plusieurs niveaux ».
Alors que Michel Chevalier, médecin depuis 36 ans à Ousse, près de Pau, se remémore d’anciens contrôles par « entretiens confraternels », il déplore aujourd’hui « une absence de dialogue ». Après la réception d’un courrier recommandé en juin, il a été convoqué avec deux jeunes consœurs : « L’une exerce dans un quartier très pauvre de Pau et une autre dans un désert médical. Elle a 34 ans et n’en dort plus depuis le mois de juin », rapporte ce membre du Syndicat de la médecine générale (SMG). Valérie confie elle aussi s’être sentie « stressée d’être pointée du doigt » à la réception de ce courrier : « Je trouve la procédure violente en elle-même. Sachant qu’on a des délégués médicaux qui viennent régulièrement nous voir, avec qui ça se passe très bien. Je pense que ça aurait pu être fait autrement », met-elle en avant.
À la réception du courrier, chaque médecin dispose d’un mois pour répondre et faire ses observations à l’Assurance maladie, qui décidera si les éléments apportés sont « suffisamment probants », nous détaille le service communication de la Cnam. Si ce n’est pas le cas, la procédure prévoit qu’il soit proposé au médecin ciblé une #mise_sous_objectif (#MSO) : pendant six mois, ce dernier doit réduire ses prescriptions d’arrêts de travail de 15 à 20 %. Ce que Valérie a refusé, comme de nombreux autres : « Heureusement, car au sein du cabinet médical où j’exerce, plus personne ne prend de nouveaux patients sauf moi quand ça touche des problématiques d’addiction. »
Déjà contrôlé il y a cinq alors, Laurent Negrello avait alors accepté « la mise sous objectif » : « Pendant six mois, j’ai réduit mon temps de travail, donc les patients allaient voir ailleurs et j’ai atteint mes objectifs », relate-t-il avec ironie. Cette année, il a refusé ce procédé qu’il juge « très pesant et stressant » : « On travaille toujours dans la #crainte de dépasser le quota qui nous est imparti. Mais on est un peu dans le #flou parce qu’on ne sait pas vraiment quels sont les quotas exacts. On nous dit qu’il faut baisser de 20 %, mais c’est une zone grise, on ne sait pas comment baisser nos arrêts. Quels sont les critères ? On a face à nous des situations concrètes, donc baisser de 20 % c’est absurde », critique-t-il.
En cas de refus de mise sous objectif, les médecins peuvent être « mis sous accord préalable », procédure pendant laquelle un médecin conseil de l’Assurance maladie doit valider tous les arrêts de travail prescrits par le médecin sous 48 heures. Valérie raconte avoir été convoquée à une commission ayant pour but de statuer sur sa soumission à ce dispositif en novembre.
Convoqués à des « #commissions_des_pénalités »
« Ça m’a occasionné beaucoup de stress et pris beaucoup de temps. J’ai préparé un argumentaire, fait des recherches. Sans compter les deux heures de route pour 30 minutes d’entretien prises sur ma journée de repos », relate-t-elle. La commission a voté à l’unanimité le refus de sa « #mise_sous_accord_préalable ». Mais la professionnelle de santé a dû attendre la réception d’un courrier de la CPAM, mi-décembre, pour avoir la confirmation de « l’abandon de la procédure ».
Le 7 novembre dernier, Théo Combes a participé à l’une de ces « commissions des pénalités », notamment composées de représentants syndicaux et médecins d’un côté, et de représentants des employeurs et salariés de l’autre. « Des médecins sont venus s’expliquer. Ils étaient proches de la rupture d’un point de vue moral et psychologique, avec des risques suicidaires qui transparaissaient. J’aurais pensé que leurs récits auraient ému un mort, même si c’est peut-être un peu fort. Mais après quatre heures d’audition on s’est dit que c’était vraiment une #mascarade. C’est un système pour broyer les gens, les humilier », décrit le vice-président de MG France, écœuré.
À l’issue des contrôles, des #pénalités_financières de plusieurs milliers d’euros peuvent s’appliquer s’il n’y a pas d’évolution du nombre de prescriptions d’arrêts de travail. « C’est très, très infantilisant. On a l’impression d’être dans la #punition plutôt que dans le dialogue, et de faire ça intelligemment », déplore Valérie, qui craint pour ses patients tout autant que pour sa profession. « On peut très bien imaginer maintenant que les médecins vont sélectionner les patients et ne plus s’occuper de ceux qui leur font faire trop d’arrêts », ajoute Michel Chevalier.
L’Assurance maladie espère de son côté avoir un bilan chiffré de ces mesures « autour du deuxième trimestre 2024 ». Michel Chevalier, lui, ne sera plus là : « Le côté dramatique, c’est que j’ai décidé de prendre ma retraite à la suite de ces contrôles, ça a été la goutte d’eau. » Comme il n’a pas trouvé de successeur, ses patients n’ont plus de médecin depuis le 1er janvier.
►https://basta.media/chasse-aux-arrets-de-travail-medecins-denoncent-campagne-intimidation
voir aussi :
▻https://seenthis.net/messages/1041346
#santé #France #humiliation #infantilisation #macronisme
Pourquoi ce médecin prescrit trois fois plus d’arrêts de travail que la moyenne à #Dieppe
Le docteur Tribillac exerce au #Val-Druel, à Dieppe. Sanctionné pour avoir délivré trop d’arrêts de travail, il tente en vain d’expliquer la situation à l’Assurance maladie.
« Je suis un lanceur d’alerte ! », commence #Dominique_Tribillac. Depuis 35 ans, ce médecin de famille exerce dans le quartier du Val-Druel, à Dieppe (Seine-Maritime). Âgé de 70 ans, il est ce que l’on appelle « un retraité actif ».
Il devrait prendre bientôt sa retraite, avant l’été, mais un problème administratif l’occupe fortement depuis plusieurs mois : l’Assurance maladie l’a sanctionné car il donne trop d’arrêts de travail.
La Sécurité sociale a fait les calculs, entre le 1er septembre 2022 et le 28 février 2023 : 4 911 journées indemnisées ont été prescrites.
Trois fois plus d’arrêts de travail
« Le nombre d’indemnités journalières versées, rapporté au nombre de patients a été de 16,7 », indique l’Assurance maladie. « En Normandie et au sein du groupe de communes semblables au sens de l’indice de défavorisation de l’Insee, l’institut national de la statistique et des études économiques, pour les praticiens exerçant une activité comparable, le nombre d’indemnités journalières versées par nombre de patients est de 5,90. »
Le médecin du Val-Druel prescrit donc trois fois plus d’arrêts de travail.
Une lettre aux médecins de France
Mais le docteur Tribillac ne se laisse pas faire. Il conteste notamment l’indice de défavorisation mis en place par la Sécurité sociale. Selon lui, il ne reflète pas la réalité. « Il est très mal conçu, souligne-t-il. Il fait le contraire de ce qu’il est censé faire ». C’est-à-dire protéger et prendre en compte les populations les plus fragiles.
« J’ai débusqué une véritable saloperie, ajoute Dominique Tribillac qui a le sentiment qu’on l’empêche d’aller au bout de sa démarche : « L’Assurance maladie essaie d’étouffer l’affaire. »
Il va même envoyer une lettre ouverte à tous les médecins de France pour raconter son histoire et sa trouvaille concernant le référentiel sécu.
Une population défavorisée
Ce docteur, très apprécié de ses patients, ne cesse d’invoquer l’usure de ces derniers, dans un quartier prioritaire de la cité dieppoise. « Un quartier fermé avec une patientèle qui ne bouge pas, précise le professionnel. En tant que médecin de famille, j’ai vu les grands-parents, les parents, les enfants… Les gens qui vivent là y restent. »
Au Val-Druel, « plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, indique-t-il. Les #polypathologies sont donc plus fréquentes, en moyenne deux fois plus élevées ». Le secteur dans lequel le médecin évolue est principalement touché par des problématiques psychologiques, de l’obésité, de chômage, de tabac, de cancers…
Manque de spécialistes
Selon lui, la moitié des habitants de ce quartier populaire arrive à la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrêt, et après ça commence.
L’usure se déclare à cause de mouvements répétitifs qui sollicitent les mêmes membres ou muscles. « On arrive donc à une situation bancale en fin de carrière. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le même job… »
Le médecin pointe aussi le manque de spécialistes dont les délais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus élevés : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
Un médecin dans l’#illégalité
Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a été sanctionné malgré un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a décidé autrement. Cette dernière n’a d’ailleurs pas souhaité répondre à nos questions au sujet du médecin du Val-Druel.
Il exerce donc sa fonction dans l’illégalité depuis le 1er février 2024, refusant de remplir des papiers supplémentaires permettant à un médecin-conseil de vérifier les prescriptions d’arrêts maladie du docteur Tribillac. On appelle cette procédure une MSAP, une mise sur accord préalable.
« Pas coupable »
« Je ne suis pas coupable ! », argue-t-il. « Je ne remplirai pas ces dossiers. Ce médecin-conseil devrait plutôt voir ou appeler lui-même mes patients. »
Conséquence pour ces derniers : ils ne peuvent plus toucher leurs indemnités journalières versées par la Sécu.
►https://actu.fr/normandie/dieppe_76217/pourquoi-ce-medecin-prescrit-trois-fois-plus-darrets-de-travail-que-la-moyenne-
Chasse aux arrêts maladie : le gouvernement prend le thermomètre à l’envers
L’exécutif durcit le ton, mais ferme les yeux sur les causes de la hausse des arrêts maladie : des conditions de travail difficiles, une population active plus âgée et plus fragile.
(#paywall)
►https://www.alternatives-economiques.fr/chasse-aux-arrets-maladie-gouvernement-prend-thermometre-a-lenver/00109935
ici aussi :
▻https://seenthis.net/messages/1045198
« Ecraser Rafah constitue l’ultime étape de cette stratégie de liquidation afin que les Gazaouis quittent en masse leur territoire »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/17/ecraser-rafah-constitue-l-ultime-etape-de-cette-strategie-de-liquidation-afi
Pourquoi les six premiers EPR2 vont coûter beaucoup plus que les 52 milliards d’euros prévus par EDF au départ
▻https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-les-six-premiers-epr2-vont-couter-beaucoup-plus-que-les-52-m
EDF ne s’en vante pas. Mais en commission d’enquête du Sénat sur le prix de l’électricité, Xavier Ursat, son directeur exécutif chargé de la direction ingénierie et des projets de nouveau nucléaire, a bien été obligé d’en parler. Comme l’avait prévu un rapport d’expert en 2021, la construction des six premiers EPR2 va bel et bien coûter plus que les 51,7 milliards d’euros, arrondis à 52 milliards par l’Etat, calculés par EDF au moment où Emmanuel Macron devait décider de la relance d’un nouveau programme nucléaire en France. Une relance confirmée dans son discours sur la stratégie énergétique de Belfort le 10 février 2022. « Nous réalisons une nouvelle évaluation économique. Elle a conduit à un chiffre supérieur aux 52 milliards », a déclaré Xavier Ursat aux sénateurs. Ce qui, pour lui, « n’est pas très étonnant ».
« Environ la moitié des jeunes sur le marché du travail exercent un emploi sans lien direct avec leur formation initiale »
▻https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/02/07/environ-la-moitie-des-jeunes-sur-le-marche-du-travail-exercent-un-emploi-san
La dernière enquête « Génération » du Céreq porte sur les jeunes sortis en 2017 du système éducatif et interrogés à la fin de 2020, soit trois ans après leur arrivée sur le marché du travail. On observe qu’ils sont en moyenne plus diplômés que leurs prédécesseurs : la moitié des sortants sont diplômés du supérieur, avec une forte progression des bac + 3 et bac + 5. Certes, ils ont pris de plein fouet la crise sanitaire, qui a mis un temps l’économie à l’arrêt, mais ils s’en tirent mieux que la génération 2010, qui a subi durablement les effets de la crise financière de 2008. La génération 2017 se distingue des précédentes par un accès à l’emploi à durée indéterminée [EDI] plus rapide et plus fréquent au cours des trois premières années de vie active.
En revanche, les inégalités sur le marché du travail restent très marquées selon le niveau et la spécialité de formation. Un #diplôme plus élevé continue de garantir de meilleures conditions d’insertion que celui qui est juste au-dessous. Le type de filière joue aussi un rôle : si un accès rapide (deux mois en moyenne) ou différé (dix-huit mois en moyenne) à l’EDI prévaut largement pour les diplômés d’école d’ingénieurs, de commerce ou encore de licence professionnelle industrielle, les parcours enchaînant les emplois à durée déterminée sont surreprésentés chez les diplômés de la santé et du social, tout comme les diplômés de licence ou de master littérature et sciences humaines.
Les #salaires varient également avec le niveau de formation – de 1 380 euros net pour ceux qui sortent non diplômés à 3 125 euros pour les docteurs de la santé – et avec la filière de formation – les sortants de master d’art touchent 1 800 euros, quand ceux d’éco-gestion obtiennent 2 350 euros.
Les choix de filières et de spécialités des étudiants d’aujourd’hui vous semblent-ils correspondre aux besoins du marché du travail ?
F. L. : Les travaux du Céreq montrent de longue date que le lien formation-emploi est un processus complexe qui ne se résume pas à une simple adéquation entre une formation et un métier. Ainsi, environ la moitié des jeunes entrants sur le marché exercent un emploi sans lien direct avec leur formation initiale. L’enseignement supérieur a cette vocation à forger des compétences de haut niveau qui peuvent être transférables d’une spécialité à l’autre. Le sociologue Yves Lichtenberger l’a très bien dit dans une tribune [sur Aefinfo.fr, en mai 2022] : « On ne forme pas aux métiers de demain, on permet à des étudiants de devenir capables de les faire émerger. »
"Pour lier formations et emplois, il faut sortir de l’adéquationisme", Yves Lichtenberger, sous #paywall
▻https://www.aefinfo.fr/depeche/672955-pour-lier-formations-et-emplois-il-faut-sortir-de-ladequationisme-yve
Electricité : quatre fournisseurs s’allient pour des offres « plus vertes » et relancent le débat sur l’origine de l’énergie – La Tribune
▻https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/electricite-quatre-fournisseurs-s-allient-pour-des-offres-plus-vertes-et-r
EXCLUSIF. Quatre fournisseurs d’énergie (llek, Enercoop, Octopus Energy et Volterres) viennent de former un collectif afin de promouvoir des offres d’électricité « vraiment vertes », dans la jungle du marché de détail. Seulement voilà, leurs positions ne font pas l’unanimité dans le secteur. Au cœur du débat : le fonctionnement des garanties d’origine, ces certificats électroniques servant à prouver qu’une quantité donnée d’énergie renouvelable achetée par un opérateur a bien été produite pour approvisionner un client final.
Certains fournisseurs d’énergie sont-ils plus vertueux que d’autres ? Alors que le nombre d’offres d’électricité « 100% verte et locale » a explosé ces dernières années, difficile pour le consommateur d’y voir clair au-delà des slogans. Et pour cause, la plupart de ces entreprises ne génèrent pas elles-mêmes le courant qu’elles commercialisent. Or, le système certifiant que l’électricité qu’elles achètent pour un client est bien renouvelable, appelé « garantie d’origine », suscite de vives critiques.
L’objectif sera notamment de faire « exister » le label « #VertVolt » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), destiné à aider les consommateurs à choisir de l’électricité « verte » (sic). Celui-ci repose sur la notion d’ « achat conjoint » : en plus d’acquérir une garantie d’origine sur un marché virtuel, c’est-à-dire un document électronique servant à prouver qu’une quantité donnée d’énergie renouvelable a bien été produite (valant, par exemple, 5 euros le mégawattheure), le fournisseur paie directement auprès du producteur français le volume d’énergie associé à cette garantie d’origine, en plus de celle-ci (à 80 euros le mégawattheure, par exemple). Ce qui permet d’aboutir à une offre de « fourniture verte premium », se targue-t-on chez Enercoop, fondé entre autres par Greenpeace, la Nef et le réseau Biocoop.
« L’idée est ainsi de ’’coller’’ ce certificat de traçabilité au parc qui l’a émis plutôt que de se limiter à une transaction financière, même si on ne peut pas identifier physiquement la provenance des électrons », explique l’un des membres du collectif. « Ce #label a été mis à mal par certains acteurs qui souhaitent pousser les garanties d’origine uniquement, sans achat conjoint », regrette-t-on chez Ilek.
Et pour cause, aujourd’hui, le système autorise les opérateurs à se procurer séparément les garanties d’origine mises aux enchères et l’électricité, ce qui « s’apparente à du #greenwashing » selon le site de comparaison des offres Selectra. Concrètement, pour bénéficier de meilleurs tarifs, les fournisseurs peuvent acheter l’énergie sur les marchés de gros, essentiellement composés d’électricité #nucléaire en France et #fossile en Europe, et se procurer ensuite autant de garanties d’origine que la quantité consommée par leurs clients afin de « verdir » leurs offres, explique le courtier.
Dans les hôpitaux de la bande de Gaza : « On ne cherche plus à réparer. On coupe… »
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/06/hopitaux-a-gaza-dans-de-telles-conditions-on-ne-cherche-plus-a-reparer-on-co
Raphaël Pitti, médecin humanitaire, s’est rendu dans la bande de Gaza, bombardée par Israël, pour aider le personnel de l’hôpital européen, dans le sud de l’enclave. « Le Monde » l’a rencontré à sa sortie.
Thomas Vescovi sur X :
" M. Pitti, médecin humanitaire à #Gaza : « On est face à un #génocide, à une volonté de supprimer une population, de l’amener dans une situation de précarité extrême, de lui retirer sa dignité, de supprimer les structures hospitalières, sans leur laisser aucune porte de sortie. »" / X
▻https://twitter.com/vescovi_thomas/status/1754994949089583255
Il y a également de nombreuses victimes par des tirs de snipers, notamment des femmes et des enfants. Elles sont le plus souvent visées à la tête, parfois à l’abdomen et arrivent encore en vie. Les balles utilisées servent à blesser, pas à tuer dans l’immédiat. La balle entre et sort. Le but est de créer une surcharge dans les hôpitaux et d’obliger les personnes à venir chercher les blessés et, ainsi, de les exposer à de nouveaux tirs.
Briançon : un cairn en #hommage aux migrants décédés érigé au petit matin
Ce mardi 6 février, au petit matin, un collectif de « solidaires des personnes exilées » a érigé un cairn en hommage “aux morts aux frontières”, à proximité de la porte du pont d’Asfeld, dans la vieille ville de Briançon.
Il est un peu plus de 7 heures, ce mardi 6 février à Briançon, et le soleil n’a pas encore percé depuis l’Italie, à quelques dizaines de kilomètres. Sur la petite butte, juste après avoir passé la porte de la cité Vauban en direction du pont d’Asfeld, un petit groupe s’affaire à la frontale et à la truelle : un collectif de « solidaires des personnes exilées » érige un cairn.
(#paywall)
▻https://www.ledauphine.com/societe/2024/02/06/briancon-un-cairn-en-hommage-aux-migrants-decedes-erige-au-petit-matin
#mémoire #commémoration #Briançon #migrations #réfugiés #6_février #commémor'action #commémoraction #Hautes-Alepes #France #cairn #monument #mémoriel #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontières #frontière_sud-alpine #mémorial #6_février_2024
À Briançon, un monument en hommage aux mort·es des frontières 🏔
Ce jour du 6 février, journée transnationale d’hommage des mort·es des frontières, des solidaires de Briançon ont érigé un monument en hommage aux personnes décédées, blessées ou traumatisées aux frontières.
https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/4hMqKMIPEsrg/inNEDJTkZ6eSoPNAOXwVTrvVzQa6eDk4CINT5K3s.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/piXU91sYPco0/KqYEFnuKpek5CguqXD9BX5IiidYBFH4F8Zcx3BYT.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/9MRbBKlB5Hrz/VVV1AmYm7Ihl0nVu4lDS6cCzr8o2jPwZfJ8GVEnx.jpg Alors que 12 personnes en situation d’exil ont perdu la vie entre Oulx, Briançon et Modane, autant de personnes victimes des politiques de non accueil et du régime des frontières, ce monument est là pour que la société n’oublient pas leur nom.
Sous forme de cairn, monticule communément dédié à guider les personnes en montagne, ce monument est aussi dédié aux familles des victimes.
📍Proche du pont d’Asfeld en venant de la vieille ville de Briançon (05). N’hésitez pas à venir poser des fleurs ou rajouter une pierre.
▻https://twitter.com/BrianconExil/status/1754795986327634091
Photos de Morgane Dujmovic, 06.02.2024 :
Briançon : un monument en hommage aux mort·es des frontières érigé par des solidaires
Ce mardi 6 février, nous venons d’être informés que quelques heures avant le rassemblement en hommage aux personnes décédées à la frontière dans le cadre de l’appel transnational de la commémoration, à Briançon, à quelques kilomètres de la frontière franco-italienne, des solidaires ont érigé un monument mémorial.
Un mémorial pour ne pas oublier. Pour ne pas oublier que chaque année des milliers de personnes perdent la vie aux frontières partout dans le monde, aux frontières de l’Europe, aux frontières de la France, et ici même à Briançon. Pour ne pas oublier non plus le nom de celles et ceux victimes de décisions politiques faisant de la France et de l’Europe des forteresses meurtrières et excluantes. Ce mémorial est pour les victimes et leurs familles.
Prenant la forme d’un cairn, objet communément érigé pour guider les personnes en montagne, et surplombé de plaques avec le nom des personnes décédées, ce monument est dédié aux victimes, à leur familles, mais aussi à toutes les autres, blessées ou traumatisées par leur parcours d’exil.
Près du pont d’Asfeld à Briançon, dans ce lieu hautement symbolique proche duquel une personne exilée, Mahadi, a perdu la vie le 29 octobre dernier, tous les briançonnais et briançonnaises sont appelé·es aujourd’hui et dans les prochains jours à venir déposer des fleurs pour en faire un lieu de vie, de mémoire et de lien entre les vivants et celles et ceux qui nous ont quittés.
Un rassemblement hommage se tiendra également à 17h30, place Gallice Bey à Briançon.
▻https://briancon-solidaire.org/2024/02/06/briancon-un-monument-en-hommage-aux-morts-des-frontieres-eriges-
Hommage à celles et ceux qui ont eu le courage de fuir : ne laissons pas notre idéal européen mourir aux frontières
Mardi 6 février à Briançon est érigé un monument aux morts des frontières. Un cairn gravé des noms des personnes exilées mortes ou disparues entre Oulx, Briançon et Modane depuis 2018. Nous publions l’appel lancé par de nombreuses personnalités à cette occasion.
Un monument pour ne pas oublier qu’à la frontière avec l’Italie dans les montagnes, à Calais, à Vintimille, en Méditerranée, tout au long des parcours de celles et ceux qui prennent la route de l’exil, meurent chaque année des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Ils et elles ont un nom et une histoire trop souvent effacés, perdus, gommés par des statistiques déshumanisantes [et des regards froids].
Ne pas oublier. Oui, ce monument aux mort·es des frontières leur est dédié. Pour toujours se rappeler que lorsque nos égoïsmes nationaux nous font ériger des murs, notre humanité se perd et des vies en sortent brisées. C’est un lieu pour les victimes et leurs familles, c’est à elles d’en donner le sens. Ce mémorial est aussi dédié aux personnes blessées, traumatisées par leur parcours d’exil. Nous ne laisserons pas notre société les oublier. Ce cairn (objet communément érigé pour guider les personnes en montagne) est une lanterne pour que la France retrouve le chemin de la fraternité.
Ce qui se joue dans le Briançonnais, c’est aussi l’avenir de l’idéal européen. Nous ne pouvons pas accepter que les frontières des pays de l’Union s’enfoncent dans la militarisation et la surveillance. Face à la surenchère sécuritaire, la solidarité s’est organisée depuis des années. Nous apportons notre plein soutien aux associations, aux montagnard·es ainsi qu’aux bénévoles venu·es de toute la France pour porter assistance aux exilé·es qui tentent, malgré tout, de traverser les Alpes au péril de leurs existences dans un geste désespéré de survie.
Non, les mort·es aux frontières ne sont pas victimes d’accident, de mauvaises conditions météorologiques, de prises de risques inconsidérées : ils et elles sont victimes de nos politiques de construction de barrières toujours plus hautes. Les frontières ne sont pas géographiques mais sociales, culturelles et administratives. La frontière franco-italienne a déjà fait des dizaines de victimes. Nous n’oublions pas non plus les lois d’exclusion telles que la loi asile et immigration et ce marchandage indigne autour de la santé des personnes étrangères protégées, pour l’instant, par l’aide médicale d’État.
Aujourd’hui, l’ensemble du parcours d’une personne étrangère en France est indigne de notre République. Du passage de la frontière avec la négation d’un certain nombre de droits (documentée par de nombreux·euses observateur·trices), aux solutions d’hébergement précaires en passant par la stigmatisation permanente et par le travail sans droit qui engendrent exploitation et marginalisation : l’absence d’une politique d’intégration digne est un facteur de risque sur la santé des personnes, de précarisation et de désordre dans nos sociétés.
Pour que nous arrêtions de compter les mort·es des frontières, il est temps de ne plus céder aux sirènes populistes et réactionnaires dans notre approche des migrations. Regarder la réalité migratoire en face passe par la construction d’une réelle politique d’accueil, d’intégration et de droits pour celles et ceux qui rejoignent notre continent. Un accueil qui permette aux personnes de guérir de leurs blessures et de retrouver du pouvoir d’agir. L’avenir de notre fraternité, le destin de notre idéal européen se joueront aussi dans notre capacité à faire tomber certaines frontières pour ériger des ponts et bâtir un parcours digne.
►https://www.humanite.fr/en-debat/briancon/hommage-a-celles-et-ceux-qui-ont-eu-le-courage-de-fuir-ne-laissons-pas-notr
Photos de Baptiste Soubra:
N’oublions pas les victimes des frontières, non à la destruction du mémorial de Briançon
Le 7 mars dernier, le maire de Briançon a fait savoir à l’association Tous Migrants qu’il souhaitait faire retirer le mémorial aux mort·es des frontières érigé près du lieu où la dernière victime est morte noyée après être tombée d’une falaise le 29 octobre dernier. Pour ne pas oublier les victimes de la militarisation des frontières, soutenons ce mémorial.
Blessing, Mamadi, Mohamed, Douala, Tamimou, Mohamed, Mohammed, Fahallah, Ullah, Moussa, Mohamed, Mahadi. Ce sont les prénoms des 12 personnes mortes ou disparues en tentant de rejoindre la France depuis Oulx en Italie entre mai 2018 et octobre 2023. 12 prénoms que nous ne voulons pas oublier. 12 prénoms gravés sur le mémorial que le maire de Briançon souhaite faire retirer des remparts de la vieille ville de Briançon.
Ce mémorial a été érigé le 6 février 2024, à l’occasion de la 10e journée mondiale de commémor’action des mort·es des frontières, par des habitant·es du Briançonnais et des bénévoles solidaires grâce aux contributions de l’artiste embrunaise Alexis Zibolt et de l’association Tous Migrants. Une œuvre collective reprenant le symbole du cairn, amas de pierres qui guide les randonneur·euses et montagnard·es du monde entier. Partout en montagne, nous honorons la mémoire de nos proches et des alpinistes décédé·es en tentant d’atteindre des sommets. Comment ne pas honorer celle de personnes qui ont perdu la vie dans ces mêmes montagnes en tentant de rejoindre des conditions de vie dignes ?
L’installation de ce mémorial a reçu un soutien national dans une tribune signée par des chercheur·ses de renommée mondiale, des parlementaires, des représentant·es d’ONG et des figures publiques reconnues et respectées. Briançonnaises et Briançonnais lui ont aussi apporté leur soutien en le fleurissant et en s’y recueillant. Depuis qu’il a été érigé, il intéresse quotidiennement les personnes passant à proximité. En plus d’avoir été érigé sans aucune dégradation, il s’inscrit aisément dans le paysage du patrimoine exceptionnel que représentent le fort Vauban et le pont d’Asfeld en cultivant son aspect mémoriel. Les décès des personnes exilées à Briançon font aussi partie de l’Histoire.
Dès la mise en place du mémorial, l’association Tous Migrants a établi un dialogue avec le cabinet du Maire de Briançon. Après avoir expressément invité l’association à formuler une demande d’autorisation, le maire de Briançon a subitement refusé la demande, sans même permettre qu’elle puisse être présentée aux services municipaux compétents.
Quel·le montagnard·e ne respecterait pas la mémoire de personnes décédées en montagne ? Quel·le élu·e de la République Française oserait profaner un monument aux mort·es ?
Monsieur le maire de Briançon, au nom du respect de la mémoire des personnes décédées sur les chemins de l’exil sur notre territoire, au nom de la fraternité, au nom des valeurs des Escartons chères à notre territoire, nous vous demandons d’autoriser le maintien du mémorial à son emplacement Porte de Durance. Les forteresses briançonnaises ne doivent pas faire rempart à notre humanité.
Mouvement citoyen Tous Migrants
Collectif Solidaires de Briançon
▻https://www.change.org/p/n-oublions-pas-les-victimes-des-fronti%C3%A8res-non-%C3%A0-la-destruction-du
#pétition
Une pétition pour éviter la démolition du cairn en hommage aux migrants décédés
Dans un communiqué de presse, ce jeudi 14 mars, Tous migrants annonce avoir lancé une pétition pour empêcher la démolition du “mémorial” érigé le 6 février dernier au-dessus du pont d’Asfeld.
Celui-ci comporte 12 plaques comme autant de personnes migrantes décédées ou portées disparues dans le Briançonnais lors de leur tentative de passage de la frontière entre l’Italie et la France.
Changement d’avis de la mairie selon Tous migrants
Si, dans un premier temps, la mairie n’a pas souhaité démolir le cairn, la donne a changé. “Le 7 mars dernier, le maire de Briançon [Arnaud Murgia, NDLR] a fait savoir à l’association tous migrants qu’il souhaitait faire retirer le mémorial”, indique l’association. Celle-ci assure avoir “dès [sa] mise en place”, “établi un dialogue avec le cabinet du maire”.
Et Tous migrants d’ajouter : “Après avoir expressément invité l’association à formuler une demande d’autorisation [pour le cairn, NDLR], le maire de Briançon a subitement refusé la demande, sans même permettre qu’elle puisse être présentée aux services municipaux compétents.” La pétition compte , ce vendredi 15 mars près de 1 350 signatures.
▻https://www.ledauphine.com/politique/2024/03/15/une-petition-pour-eviter-la-demolition-du-cairn-en-hommage-aux-migrants-
26.03.2024
Ce matin, à l’abri des regards, le maire de Briançon a détruit le monument aux morts dédié aux personnes exilées décédées dans la montagne. Même mortes, un élu “républicain” leur interdit d’exister.
▻https://twitter.com/Utopia_56/status/1772643162223255884
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Dans le Flash info de Tous Migrants (26.03.2024) :
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Commentaire de Myriam Houssay-Holzschuch sur l’oiseau bleu :
Je m’intéresse de plus en plus à la production de l’amnésie neo/post-)coloniale (et le travail sans fin pour la contrer, de reparler de Fanon, de reparler de la torture en Algérie, de rappeler l’histoire) et il faut avouer qu’on a là un cas exemplaire.
A Briançon il sindaco fa abbattere il cippo in ricordo dei caduti alle frontiere
Un piccolo memoriale ricordava le persone migranti morte sulle Alpi. Una nuova installazione è già stata collocata
La cattiveria e la grettezza stanno nelle piccole meschinità. Nella storia abbiamo esempi infiniti in tal senso.
Martedì 26 marzo 2024, il sindaco di Briançon Arnaud Murgia ha chiamato i servizi tecnici della cittadina francese, appena al di là del confine con il Piemonte, sulle Alpi. Scortati dalla Polizia per distruggere il monumento ai caduti alla frontiera, eretto alla Porte de Durance, una delle entrate alla splendida città vecchia, la Citè Vauban, dal nome dell’ingegnere del Re Sole che ideò questo imponente complesso di fortificazioni, dal 2008 patrimonio Unesco.
Appaiono non sorpresi i gruppi formali e informali che nell’intera provincia denunciano l’inumanità delle politiche di gestione del fenomeno migratorio e si dicono determinati a difendere la memoria di coloro che su questi sentieri hanno perso la vita, l’ultimo il 29 ottobre scorso.
Secondo i testimoni, intorno alle 7 del mattino, sotto la neve, il monumento, un piccolo cippo sul modello degli omini in pietra, tipiche costruzioni informali che siamo soliti vedere sulle vette dei monti, è stato distrutto con un escavatore dagli agenti del servizio tecnico della cittadina, meta sciistica.
Il giorno seguente una delegazione di cittadini solidali e rappresentanti di associazioni, fra le quali la protestante “Cimade” e “Tous Migrants” (che in queste terre sta compiendo un incredibile lavoro di accoglienza, sostituendosi di fatto alla latitanza completa delle politiche di accoglienza francesi), ha tentato invano di avere un incontro con Murgia.
Appena due giorni prima ero stato sul luogo e ho incontrato donne e uomini, giovani e pensionati, che dandosi il cambio mantenevano un presidio fisso per informare i passanti sul significato di quel mucchietto di pietre, di quei fiori, di quelle scarpe abbandonate e diventate parte del memoriale.
Un mucchietto di pietre che non ostacolano alcun passaggio, non rappresentano alcun pericolo, ma vogliono ricordare che anche qui, fra le piste da sci e le cabinovie di nuova generazione, muoiono persone in cammino, in cerca di un futuro.
Il monumento era stato eretto il 6 febbraio, a dieci anni da quel 6 febbraio 2014 quando più di 200 persone, partendo dalle coste marocchine, tentarono di raggiungere a nuoto la spiaggia di Tarajal, nell’enclave spagnola di Ceuta. Per evitare che arrivassero in “terra spagnola”, la Guardia Civil utilizzò attrezzature antisommossa e anche i soldati marocchini presenti non soccorsero le persone che stavano annegando davanti a loro. Quindici corpi vennero ritrovati sul versante spagnolo, decine di altri scomparvero, i sopravvissuti vennero respinti, alcuni per morire sul versante marocchino.
Dieci anni durante i quali il numero dei morti e dei dispersi ha continuato ad aumentare, nel Mediterraneo e sulla rotta delle Canarie, all’interno delle frontiere interne dell’UE, nella Manica, alle frontiere orientali, lungo la rotta dei Balcani, o nel deserto del Sahara e lungo qualsiasi altra traiettoria di mobilità.
Dieci anni durante i quali le associazioni, le famiglie e tutti coloro che si battono per il diritto alla mobilità per tutte e tutti hanno continuato a chiedere verità e giustizia per queste vittime, a evidenziare le responsabilità dirette e indirette del regime delle frontiere, a lavorare per dimostrare queste responsabilità e sostenere le famiglie e i propri cari nel doloroso viaggio di ricerca dei dispersi e di identificazione delle vittime.
Blessing, Mamadi, Mohamed, Douala, Tamimou, Mohamed, Mohammed, Fahallah, Ullah, Moussa, Mohamed, Mahadi. Questi i nomi delle 12 persone morte o scomparse mentre cercavano di raggiungere la Francia dall’ Italia tra maggio 2018 e ottobre 2023. «12 nomi che non vogliamo dimenticare. 12 nomi incisi sul monumento» mi raccontano.
«Dopo questo nuovo tentativo fallito di scambio, non possiamo che ripeterlo e rammaricarcene: il sindaco di Briançon si chiude nel rifiuto del dialogo. Di fronte a questo attacco al dovere di ricordare, rimaniamo determinati a difendere la memoria delle persone che sono morte sulla via dell’esilio.
«Cosa impedisce al sindaco di consentire il mantenimento di questo memoriale? Perché non ha mai avuto una parola, un omaggio per gli esuli che morirono alle porte della sua città? ».
Un nuovo tumulo di tributo è già stato eretto spontaneamente.
▻https://riforma.it/2024/03/28/a-briancon-il-sindaco-fa-abbattere-il-cippo-in-ricordo-dei-caduti-alle-front
Le journalisme français, un danger public,
par Serge Halimi & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, février 2024)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/HALIMI/66560
Depuis le 7 octobre dernier, les grands médias veillent à l’alignement des planètes autoritaires en France. Leur soutien inconditionnel à Israël s’accompagne de leur diffamation des opinions dissidentes, de leur mise en cause des libertés publiques et de leur chasse aux immigrés. Jusqu’où ira cette guerre idéologique ? Au service de qui ? (...)
Bizarre, c’est un édito, pourtant.
▻https://justpaste.it/fq3xy
En quatre mois, les dirigeants du « quatrième pouvoir » n’ont pas seulement alimenté un #culturalisme qui, comme au temps des empires coloniaux, place l’Occident au pinacle de l’humanité. Ils ont, dans leur grande majorité, entériné le point de vue de l’#extrême_droite israélienne et accompagné ou cautionné en #France la marginalisation des opposants à la guerre en leur interdisant d’exprimer des solidarités hier encore évidentes. Ils ont ainsi précipité le baptême républicain du RN, en même temps qu’ils célèbrent le réarmement militaire et moral de la France au nom de la lutte contre la menace russe et le terrorisme islamiste. Le combat mené depuis quinze ans par les gouvernements libéraux contre les mouvements « populistes » et les régimes « illibéraux » a ici trouvé un renfort inattendu : la naissance et l’installation en France d’un #journalisme autoritaire.
La crainte d’établir un précédent qui ferait date. Une bonne partie de la rédaction de France Télévisions oscille entre inquiétude et effarement depuis que la décision du directeur de l’information, Alexandre Kara, a été ébruitée en interne. Vendredi 19 janvier, les journalistes travaillant sur les magazines (« Complément d’enquête », « Envoyé spécial », « 13 h 15 ») du groupe audiovisuel public se sont vu demander de faire une pause dans leurs investigations concernant les portraits de responsables politiques d’ici aux élections européennes qui auront lieu le 9 juin en France‧▻https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/25/france-televisions-la-direction-restreint-la-place-des-portraits-de-personna
France Télévisions : malaise après la décision de la direction de limiter les enquêtes sur les personnalités politiques
Dans un souci d’équité de temps de parole et pour laisser la priorité aux émissions de débat, le groupe audiovisuel public demande aux magazines d’investigations de faire une pause sur ces formats. La rédaction désapprouve ce choix.
#censure #élections
J’ai entendu dire qu’il suffit d’aller là ►https://justpaste.it et de coller un contenu.
donc ça pousse des petits cris mais ça la ferme comme demandé ? Ils font grève ? Ils désobéissent et publient leurs enquêtes en direct sur peertube ?
Et sinon, y aurait pas une coquille dans le texte de Le Monde ?
« En interne, la temporalité de la décision d’Alexandre Kara soulève des interrogations » :
c’est pas "tem" c’est "ca"-poralité 😆
Ami Ayalon, ancien chef du Shin Bet : « Si nous refusons la paix, ce qui nous attend sera pire que le 7 octobre »
►https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/24/ami-ayalon-ancien-chef-du-shin-bet-si-nous-refusons-la-paix-ce-qui-nous-atte
a propos du Shin Bet (ou Shabak) :
▻https://mondoweiss.net/2021/04/the-history-of-the-shin-bets-use-of-torture-and-what-it-says-about-israe
Since 2001 around 1,200 complaints of allegations of agents using violence during Shin Bet interrogations have been filed, yet there have been no indictments, according to the Israeli Committee Against Torture. The group estimates that it takes around 39 months for each claim to be processed, which is done by an evaluation of statements from the complainant and the interrogator. The Shin Bet does not record or keep records of tactics used during interrogation.
The volume of complaints quadrupled between 2012 and 2015, according to information supplied by the Israeli government to its high court. The influx came after the court allowed for allegations of torture to be perused in criminal proceedings. Even so, a group of human rights organizations representing Palestinians in torture cases, logged over 850 torture complaints that were sent to the attorney general between 2001 and 2014, of which were not investigated.
Unfortunately, the Shin Bet did not heed the advice of these ex-heads, and human rights abuses continued. Philosopher Yeshayahu Leibowitz’s eminent 1968 prediction of Israel’s occupation careening the country towards authoritarianism resonates today. He prophesied, “A state ruling over a hostile population of 1 million foreigners will necessarily become a Shin Bet state.”
A Detroit, les Arabes-Américains soudés derrière les Palestiniens et en colère contre Joe Biden
▻https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/01/20/a-detroit-la-colere-des-arabes-americains_6211873_4500055.html
Le journal local, « The Arab American News », soutien des démocrates en 2020, appelle à lâcher Joe Biden, jugé complice d’Israël. Quitte à livrer le pays à Donald Trump.
You’re welcome, @kassem. J’avais vu la publication. Que tu la signale m’a donné l’occasion de trouver et lire l’article. Ce qui n’a pas été sans désagrément.
à l’est de Detroit, une autre enclave de la communauté arabe et une tout autre ambiance : Hamtramck, vingt-deux mille habitants et 40 % de la population née à l’étranger. Les courants migratoires viennent désormais essentiellement du #Yémen, où se déroule depuis des années une guerre civile dans laquelle les Etats-Unis ont longtemps apporté leur soutien à la coalition sunnite menée par l’Arabie saoudite. Et, comme à chaque fois, une guerre lointaine dépose un flot de #réfugiés pauvres sur les porches des petites maisons ouvrières américaines construites pour d’autres migrants, au début du XXe siècle.
Le visage et le corps des femmes disparaissent sous le voile et la robe islamique, celui des hommes reste fermé, tandis que leurs enfants affichent un sourire inversement proportionnel à la discrétion de leurs parents. Ils ont défilé en famille dans les rues de Hamtramck pour un cessez-le-feu à #Gaza et pour la #Palestine. La petite ville, naguère majoritairement polonaise, a longtemps connu au sein de son conseil municipal la mixité des origines et des religions, sous la houlette d’une femme, Karen Majewski. La maire avait autorisé, il y a vingt ans déjà, les appels à la prière musulmane, puisque sonnent ici les cloches de l’église catholique.
Mais, depuis les dernières élections locales, le conseil municipal est désormais exclusivement arabe, musulman et masculin. Et l’ambiance a radicalement changé. « Est-ce que l’Holocauste n’était pas une punition préventive de Dieu contre “le peuple élu” et sa sauvagerie actuelle contre les enfants et les civils palestiniens ? », a écrit Nasr Hussain, un proche du maire sur l’une des pages Facebook d’un groupe dédié à la ville. L’édile, Amer Ghalib, d’origine yéménite et sans étiquette politique, a refusé de se désolidariser de ces propos ouvertement antisémites.
Une immense brèche s’était déjà ouverte, il y a six mois, quand le conseil municipal avait fait retirer du fronton des édifices publics et sur l’avenue centrale tous les drapeaux autres que celui des Etats-Unis. C’était en réalité pour éradiquer l’arc-en-ciel LGBTQ qui flottait dans la ville, parmi les bannières des pays d’origine de ses habitants. Des membres des minorités sexuelles sont venus s’embrasser sous les yeux horrifiés des élus, lors du temps de parole accordé au public par le conseil municipal.
Des haines à géométrie variable
Des plaintes pour discrimination ont été déposées contre la ville. Ce qui n’a pas empêché le maire, comme un immense bras d’honneur, de poser, en août et en septembre, avec l’ancien conseiller à la sécurité de Donald Trump Michael Flynn. Ce républicain congédié par l’ancien président (qui l’a depuis publiquement regretté) pour ses liens avec la Russie en 2017, connu également pour sa proximité avec le groupe conspirationniste d’extrême droite QAnon, est aujourd’hui en tournée aux Etats-Unis pour lancer un mouvement chrétien et nationaliste. En d’autres temps, il dénonçait l’islam comme un « cancer vicieux », mais la politique a des frontières et des haines à géométrie variable. Et les religieux, des ennemis en commun.
Mais c’est sur l’autre versant que pleuvent les accusations d’antisémitisme. (...)
Mort de Blessing Matthew : la justice européenne ne permet pas de rouvrir le dossier
La CEDH a rendu sa décision jeudi 18 janvier : elle estime irrecevable la requête de la sœur de la Nigériane retrouvée morte noyée dans la Durance, près de Briançon, en mai 2018. Elle souhaitait une réouverture de l’enquête.
C’estC’est la fin d’un long combat en quête de justice et de vérité. Jeudi 18 janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué dans l’affaire dite « Blessing Matthew », du nom de cette exilée nigériane retrouvée morte noyée dans la Durance, à la frontière franco-italienne, près de Briançon (Hautes-Alpes), le 7 mai 2018.
La Cour a jugé, à l’unanimité, que la requête était « irrecevable », coupant court aux derniers espoirs nourris par Christiana, la sœur de Blessing Matthew, par l’association locale Tous Migrants, mais aussi par Hervé, le seul témoin, dont Mediapart a révélé l’existence. Son témoignage, quatre ans après les faits, pointait le rôle des forces de l’ordre dans la mort de la jeune femme.
À seulement 20 ans, elle tentait d’échapper aux gendarmes qui cherchaient à l’interpeller au petit matin, après qu’elle eut franchi la frontière franco-italienne accompagnée de deux hommes. La justice française avait estimé qu’il n’y avait « aucun témoin ». Hervé avait d’ailleurs disparu un temps après avoir été refoulé en Italie. Une juge d’instruction indépendante avait aussi rendu un non-lieu en 2020, après une plainte déposée par Christiana.
Lorsqu’Hervé est sorti de l’ombre pour donner sa version des faits, après des années d’errance, les avocats de Tous Migrants ont décidé de demander la réouverture du dossier. Ils n’ont pas été entendus. Pour Me Vincent Brengarth, cette décision de la CEDH cause une « déception très claire » chez tous les intervenants qui ont pu participer à ce « combat judiciaire » au cours des dernières années.
« Il y a le sentiment que la décision de la CEDH n’est pas à la hauteur de la mobilisation exceptionnelle qu’il y a eue autour de cette affaire, pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort de Blessing », explique l’avocat, joint par Mediapart. Il ajoute qu’il ne s’agit pas d’une irrecevabilité « classique », qui pourrait laisser entendre qu’il pouvait y avoir des vices de forme ou des irrégularités dans la procédure.
Une décision sur le fond
« Non, un juge a bien regardé le dossier au fond mais a rejeté la requête en considérant que les autorités françaises avaient fait le nécessaire de façon raisonnable dans ce dossier. » Un point de vue que ne partagent pas l’avocat ni l’association Tous Migrants.
« On constate que malgré une analyse de fond, la décision donne crédit à la manière dont les autorités ont agi dans cette affaire, regrette Agnès Antoine, membre de Tous Migrants. Ni les autorités françaises ni la CEDH n’auront répondu à la demande de justice et de vérité pour Blessing depuis 2018. »
Le contraste avec le volume et la qualité du travail produit par la communauté d’acteurs est, selon elle, saisissant. « Il y avait une intensité d’éléments fournis par le témoin, Tous Migrants ou encore Border Forensics [qui regroupe chercheuses et chercheurs, architectes et cartographes et mène des investigations sur les morts aux frontières – ndlr]. Que faut-il de plus aujourd’hui pour espérer que la justice soit rendue à une personne exilée ? », abonde Vincent Brengarth, qui évoque un « rendez-vous raté avec la justice ».
Dans ses motivations, la CEDH justifie sa décision ainsi : « Le témoignage ne contenait pas d’allégation plausible ou crédible qui aurait permis l’identification, la poursuite et éventuellement la condamnation de l’auteur d’un homicide, et n’était de nature à remettre en cause ni le sérieux ni les conclusions de l’enquête initiale. »
Le nouveau témoignage d’Hervé, à la fois « précis et inédit » selon Me Brengarth, aurait pourtant dû mener à de nouvelles investigations. « Il pointait des gendarmes à l’identité connue à travers les éléments de l’investigation. On a l’impression aujourd’hui que tous ces éléments ont été piétinés. » Sans parler des risques pris par Hervé en accusant des gendarmes dans une affaire aussi sensible, et qui a été menacé d’expulsion, peu de temps après avoir livré son témoignage à la presse.
L’avocat tout comme l’association Tous Migrants prennent acte de la décision de la CEDH malgré tout. Mais ils promettent que le combat ne s’arrêtera pas là : d’autres victimes des frontières, ou proches de victimes, « ont besoin d’un espace pour être entendues dans leur quête de vérité et de justice », conclut Agnès Antoine. La mort de la jeune femme avait secoué le tissu associatif local, déjà fortement mobilisé pour venir en aide aux exilé·es en situation de détresse dans la montagne.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/180124/mort-de-blessing-matthew-la-justice-europeenne-ne-permet-pas-de-rouvrir-le
#Blessing_Matthew #CEDH #justice (well...) #cour_européenne_des_droits_de_l'homme #asile #migrations #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Alpes
Commentaire de Vincent Brengarth sur X :
« En dépit d’un témoignage nouveau accablant, des défaillances de l’enquête, des éléments de @tousmigrants et @BorderForensic, la #CEDH valide la décision de la #justice française de ne pas réouvrir le dossier sur la mort de #BlessingMatthew… »
Communiqué de presse Tous Migrants - Border Forensics, 19.01.2024 :
LA CEDH ne répond pas à la demande de vérité pour Blessing Matthew
[EXTRAIT] Depuis la mort de Blessing Matthew le 7 mai 2018, suite à sa chute dans la Durance alors qu’elle était poursuivie par la police, sa famille ainsi que l’association Tous Migrants ont inlassablement poursuivi leur combat pour que la justice fasse toute la lumière sur ce drame, en ne négligeant aucune voie judiciaire. Des plaintes ont ainsi rapidement été déposées auprès du Procureur de la République en 2018, avant que, en 2019, des plaintes avec constitution de partie civile soient déposées devant le Doyen des juges d’instruction après le classement sans suite de l’affaire. En dépit de l’ensemble des éléments produits au cours de la procédure, une ordonnance de non-lieu était rendue puis confirmée.
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Texte complet :
Depuis la mort de Blessing MATIHEW le 7 mai 2018, suite à sa chute dans la Durance alors qu’elle était poursuivie par la police, sa famille ainsi que l’association Tous Migrants ont inlassablement poursuivi leur combat pour que la justice fasse toute la lumière sur ce drame, en ne négligeant aucune voie judiciaire. Des plaintes ont ainsi rapidement été déposées auprès du Procureur de la République en 2018, avant que, en 2019, des plaintes avec constitution de partie civile soient déposées devant le Doyen des juges d’instruction après le classement sans suite de l’affaire. En dépit de l’ensemble des éléments produits au cours de la procédure, une ordonnance de non-lieu était rendue puis confirmée.
Des éléments nouveaux sont par la suite intervenus, dont un témoignage de M. H. S., contredisant formellement les déclarations des gendarmes et faisant état de ce que Blessing MATIHEW s’était débattue avec l’un d’eux, entrainant sa chute dans l’eau, de ce que personne ne lui a porté secours avant qu’elle ne disparaisse dans la rivière et trouve la mort.
La cohérence de ces déclarations a été confirmée par l’analyse minutieuse menée par Border Forensics, après plusieurs mois de travail. ▻https://www.borderforensics.org/fr/enquetes/blessing
C’est dans ces conditions qu’une demande de réouverture de l’information judiciaire a été introduite par les parties civiles le 13 juin 2022.
Malgré les éléments nouvellement communiqués, qui n’avaient, de fait, jamais été étudiés par la justice, et en dépit de la gravité des accusations portées, le Procureur Général n’en a tiré aucune conséquence, se contentant de rejeter la demande de réouverture formulée en adoptant une motivation expéditive.
Compte tenu de cette décision contestable, la famille de Blessing MATTHEW et l’association Tous Migrants ont fait le choix de se tourner vers la CEDH en 2022, en dernier recours.
Par une décision communiquée ce jour, plus d’un an après la requête, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a constaté que la demande de réouverture de l’information pour charges nouvelles formulée était bien étayée par un élément nouveau, à savoir le témoignage de M. H.S. livré postérieurement à la clôture de l’instruction, mais que, selon elle, rien ne pouvait permettre de remettre en cause l’appréciation de cet élément par le procureur général.
La CEDH refuse par conséquent d’invalider l’enquête menée par les autorités françaises.
Cette décision n’est absolument pas à la hauteur des enjeux, des éléments produits et du travail fourni par les parties civiles pour palier la défaillance de la justice française, s’agissant d’une affaire qui, doit-on seulement le rappeler, concerne le décès d’une personne exilée et ce consécutivement à l’intervention des gendarmes.
Les soussignés ne vont pas cesser le combat, ni dans cette affaire ni dans d’autres. Ils entendent au contraire tirer tous les enseignements de cette décision de la CEDH, intervenue à l’ issue de l’épuisement des voies de recours internes, afin que, par la suite, les autorités n’aient plus l’occasion de trouver des échappatoires pour ne pas rechercher toutes les responsabilités.
L’impunité qui persiste pour la mort de Blessing MATIHEW perpétue après sa mort le traitement discriminatoire et inhumain dont elle a été l’objet durant sa vie. L’absence de réponse aux demandes de vérité et de justice de la famille de Blessing de la part des institutions judiciaires françaises et maintenant la CEDH rendent le travail de la société civile encore plus essentiel.
Nous nous engageons à continuer à chercher à éclairer les circonstances qui ont mené à la mort de Blessing et les responsabilités impliquées, et à les faire connaître publiquement.
Nous nous engageons à continuer à soutenir d’autres victimes de la violence des frontières Alpines, dont la liste continuera de s’allonger tant que l’impunité pour les morts et les violations est perpétuée, et que les politiques qui y mènent structurellement sont maintenues.
▻https://tousmigrants.weebly.com/communiqueacutes-de-presse.html
Noyade de Blessing Matthew : la Cour européenne des droits de l’homme déclare la « requête irrecevable »
En octobre 2022, la sœur de Blessing Matthew et Tous migrants avaient déposé une requête contre la France devant la Cour européenne des droits de l’homme. La jeune migrante, originaire du Nigeria, était décédée en mai 2018, en tombant dans la Durance.
(#paywall)
▻https://www.ledauphine.com/societe/2024/01/18/noyade-de-blessing-matthew-la-cour-europeenne-des-droits-de-l-homme-decl
Enquête vidéo : à Gaza, des humiliations publiques de prisonniers palestiniens par Israël
▻https://www.lemonde.fr/international/video/2024/01/17/enquete-video-a-gaza-des-humiliations-publiques-et-illegales-de-prisonniers-
Le Monde fait un petit effort... Mais il lui échappe encore que de jeunes enfants et des personnes nettement âgées ont été photographiées dans ces circonstances. (C’était sur CNN il y a 15 jours, ce n’est pas monstrueux comme enquête ! ▻https://edition.cnn.com/2023/12/27/middleeast/gaza-children-detained-idf-video/index.html)
Disparitions, humiliations et mauvais traitements : le calvaire des civils de Gaza arrêtés par Israël
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/17/disparitions-forcees-humiliations-et-tortures-le-calvaire-des-civils-de-gaza
Mais l’état sioniste est excusé
Aux yeux de l’armée, ceux qui sont restés dans le nord de la bande de Gaza sont forcément suspects.
Disparitions, humiliations et mauvais traitements : le calvaire des civils de #Gaza arrêtés par #Israël
▻https://justpaste.it/fll01
(la photo est d’Haaretz et du 8/12/23)
#palestiniens #arrestations #exécutions_extrajudiciaires #torture #disparitions_forcées #Cour_suprême_israélienne
War on Gaza: Israel killed a Palestinian’s family. Then they tortured him
Mohammed al-Kilani was among a family of 55 sheltering in Sheikh Radwan, Gaza City. Then Israeli forces stormed their apartment, executing his father, wife and 12-year-old son
By Maha Hussaini and Mohammed Qreiqe in Gaza, occupied Palestine
Published date: 18 January 2024 09:15 GMT
▻https://www.middleeasteye.net/news/israel-palestine-gaza-war-execution-torture
EU grants €87m to Egypt for migration management in 2024
Over 2024, the EU will provide €87 million and new equipment to Egypt for a migration management project started in 2022, implemented by the UN migration agency and the French Interior Ministry operator Civipol, three sources close to the matter confirmed to Euractiv.
The €87 million may increase up to €110 million after the next EU-Egypt Association Council meeting on 23 January, two sources confirmed to Euractiv.
The European Commission is also conducting parallel negotiations with Cairo to make a raft of funding for other projects which regards a wide range of sectors, including migration, conditional under the International Monetary Fund requests for reforms, a source close to the negotiations told Euractiv.
The €87 million will be dedicated to increasing the operation capacity of the Egyptian navy and border guards for border surveillance and search and rescue operations at sea.
The EU-Egypt migration management project started in 2022 with an initial €23 million, with a further €115 million approved for 2023, one of the three sources confirmed to Euractiv.
The funds for 2022 and 2023 were used for border management, anti-smuggling and anti-trafficking activities, voluntary returns and reintegration projects.
“With these EU funds, IOM [the UN’s migration agency, the International Organisation of Migration] is supporting Egyptian authorities through capacity building activities which promote rights-based border management and the respect of international law and standards, also with regard to search and rescue operations,” an official source from IOM told Euractiv. IOM is involved in the training and capacity building of the Egyptian authorities.
French operator Civipol is working on the tendering, producing and delivering the search new rescue boats for 2024, one of the three sources confirmed to Euractiv.
However, according to the EU’s asylum agency’s (EUAA) 2023 migration report, there have been almost no irregular departures from the Egyptian coasts since 2016, with most Egyptian irregular migrants to the EU having departed from Libya.
At the same time, there has been a significant increase in Egyptian citizens applying for visas in EU countries in recent years, the EUAA report said, mainly due to the deteriorating domestic situation in the country.
Deepening crisis in Egypt
Egypt, a strategic partner of the EU, is experiencing a deepening economic and political crisis, with the country’s population of 107 million facing increasing instability and a lack of human rights guarantees.
In a letter to heads of state and EU institutions last December, the NGO Human Rights Watch asked the EU to “ensure that any recalibration of its partnership with Egypt and related macro-financial assistance provide[s] an opportunity to improve the civil, political, and economic rights of the Egyptian people”.
“Its impact will only be long-lasting if linked to structural progress and reforms to address the government’s abuses and oppression, that have strangled people’s rights as much as the country’s economy,” the NGO wrote.
The human rights crisis cannot be treated as separate from the economic crisis, Timothy E. Kaldas, deputy director of the Tahrir Institute for Middle East Policy, told Euractiv. “Political decisions and political practices of the regime play a central role in why Egypt’s economy is the way that it is,” he said.
“The regime, in an exploitative manner, leverages the Egyptian state. For instance, it forces the making of contracts to regime-owned companies to do infrastructure projects that are extremely costly, and not necessarily contributing to the public good,” Kaldas argued, citing the construction of wholly new cities, or “new palaces for the president”.
While such projects are making the Egyptian elites richer, the Egyptian people are increasingly poor, and in certain cases, forced to leave the country, Kaldas explained.
With food and beverage inflation exceeding 70% in Egypt in 2023, the currency facing multiple shocks and collapses reducing Egyptians’ purchasing power and private investors not seeing the North African country as a good place to invest, “the situation is very bleak”, the expert said.
The independence of the private sector was slammed in a report by Human Rights Watch in November 2018. In the case of Juhayna Owners, two Egyptian businessmen were detained for months after refusing to surrender their shares in their company to a state-owned business.
Recent events at the Rafah crossing in Gaza, frictions in the Red Sea with Houthi rebels in Yemen and war in the border country of Sudan have compounded the instability.
Past EU-Egypt relations
During the last EU-Egypt Association Council in June 2022, the two partners outlined a list of partnership priorities “to promote joint interests, to guarantee long-term stability and sustainable development on both sides of the Mediterranean and to reinforce the cooperation and realise the untapped potential of the relationship”.
The list of priorities regards a wide range of sectors that the EU is willing to help Egypt. Among others, the document which outlines the outcomes of the meeting, highlights the transition to digitalisation, sustainability and green economy, trade and investment, social development and social justice, energy, environment and climate action, the reform of the public sector, security and terrorism, and migration.
▻https://www.euractiv.com/section/politics/news/eu-grants-e87m-to-egypt-for-migration-management-in-2024
#Egypte #asile #migrations #réfugiés #externalisation #EU #aide_financière #Europe #UE #équipement #Civipol #gardes-frontières #surveillance #technologie #complexe_militaro-industriel #réintégration #retours_volontaires #IOM #OIM
L’UE offre à l’Egypte une aide économique contre un meilleur contrôle des migrants
Les représentants de l’Union européenne signeront dimanche au Caire un partenariat avec le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi. Il apportera un soutien de plus de 7 milliards d’euros en échange d’une plus grande surveillance des frontières.
Après la Tunisie, l’Egypte. Trois premiers ministres européens – Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, Alexander De Croo et Kyriakos Mitsotakis, les premiers ministres belge et grec – et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, sont attendus dimanche 17 mars au Caire. Ils doivent parapher une « #déclaration_commune » avec Abdel Fattah #Al-Sissi, le président égyptien, pour la mise en place d’un #partenariat global avec l’Union européenne (UE). A la clé pour l’Egypte un chèque de 7,4 milliards d’euros, comme l’a révélé le Financial Times le 13 mars.
Cet accord survient après l’annonce, au début de mars, d’un #prêt de 8 milliards de dollars (plus de 7,3 milliards d’euros) du #Fonds_monétaire_international à l’Egypte et, surtout, à la mi-février d’un vaste plan d’investissements de 35 milliards de dollars des #Emirats_arabes_unis. A cette aune, l’aide européenne semble plutôt chiche.
Pour Bruxelles, l’urgence est d’éviter un écroulement de l’économie égyptienne, très dépendante de l’extérieur. Depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine, elle est plongée dans le marasme et les déficits budgétaires s’enchaînent. De surcroît, le pays doit faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et, notamment, aux attaques houthistes en mer Rouge, qui ont entraîné une réduction du nombre de cargos dans le canal de Suez et fait chuter les revenus du pays. Enfin, le tourisme, qui avait atteint des records en 2023 avec plus de quinze millions de visiteurs, pourrait pâtir de la guerre aux portes du pays.
Crainte d’une arrivée massive de Palestiniens
Dans le détail, la Commission européenne devrait apporter 5 milliards d’euros de soutien budgétaire à l’Egypte, dont 1 milliard déboursé d’ici au mois de juin, selon une procédure d’urgence. Les 4 autres milliards suivront à plus long terme. Le ministre des finances égyptien, Mohamed Maait, a confirmé cette somme, évoquant une aide de « 5 milliards à 6 milliards de dollars » (4,5 milliards à 5,5 milliards d’euros).
(#paywall)
►https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/l-ue-offre-a-l-egypte-une-aide-economique-contre-un-meilleur-controle-des-mi
Egitto-Ue, l’accoglienza? Tocca ai Paesi di transito
La visita di Giorgia Meloni, Ursula von der Leyen e altri leader nazionali dell’Ue in Egitto rilancia l’attenzione sulla dimensione esterna delle politiche migratorie. In ballo ci sono oltre 7 miliardi di euro di aiuti per il bilancio pubblico egiziano in affanno. Non si tratta di un’iniziativa estemporanea. Il nuovo patto Ue sull’immigrazione e l’asilo definito nel dicembre scorso dedica un capitolo all’argomento, con cinque obiettivi: sostenere i Paesi che ospitano rifugiati e comunità di accoglienza; creare opportunità economiche vicino a casa, in particolare per i giovani; lottare contro il traffico di migranti; migliorare il rimpatrio e la riammissione; sviluppare canali regolamentati per la migrazione legale.
Le istituzioni europee adottano un linguaggio felpato, ma esprimono una linea politica molto netta: l’Ue intende far sì che i profughi vengano accolti lungo la rotta, nei Paesi di transito. Parla di sviluppo dei luoghi di provenienza, facendo mostra d’ignorare sia l’impatto di guerre e repressioni (si pensi al Sudan e all’Etiopia), sia le evidenze circa i legami tra la prima fase di un processo di sviluppo e l’aumento delle partenze. Insiste molto sui rimpatri, volontari e forzati, e sul reinserimento in patria. Rilancia la criminalizzazione dei trasportatori, assemblati sotto l’etichetta di trafficanti, nascondendo il fatto che per i profughi dal Sud del mondo non vi sono alternative: la lotta ai trafficanti è in realtà una lotta contro i rifugiati. In cambio, le istituzioni europee e i governi nazionali offrono una cauta apertura agli ingressi per lavoro, guardando a paesi amici o presunti tali, come appunto l’Egitto, non paesi in guerra o sotto regimi brutali come la Siria o l’Afghanistan.
Non si tratta peraltro di una novità. L’Ue ha già sottoscritto numerosi accordi con vari Stati che la attorniano o che sono collocati sulle rotte delle migrazioni spontanee: dalle operazioni di Frontex nei Balcani Occidentali, alle intese con i governi dei paesi rivieraschi, dal Marocco alla Turchia, spingendosi anche all’interno dell’Africa in casi come quello del Niger, posto sulla rotta che dall’Africa occidentale arriva al Mediterraneo. Quando si discute di questi accordi, si fronteggiano due posizioni preconcette: quella pro-accoglienza, secondo cui sono inutili, perché migranti e rifugiati arriveranno comunque; dall’altra parte, quella del fronte del rifiuto, che li saluta con entusiasmo come la soluzione del problema, senza badare alle implicazioni e conseguenze. Cercando di arrecare al dibattito un po’ di chiarezza, va anzitutto notato: l’esternalizzazione delle frontiere, tramite gli accordi, (purtroppo) funziona, quando dall’altra parte i governi hanno i mezzi, una certa efficienza e la volontà politica di compiacere i partner europei. Soprattutto reprimendo i migranti in transito, una politica che non comporta sgradevoli contraccolpi in termini di consenso interno. I casi di Turchia e Marocco lo dimostrano. I viaggi della speranza non cessano, ma diventano più lunghi, costosi e pericolosi. Dunque meno praticabili.
Occorre però considerare i costi umani e politici di questo apparente progresso. Sotto il profilo politico, l’Ue diventa più dipendente dai gendarmi di frontiera stranieri che ha ingaggiato, e la tolleranza verso Erdogan e ora verso Al-Sisi ne è un’eloquente espressione. Al Cairo solo il premier belga ha speso qualche parola in difesa dei diritti umani. Sotto il profilo umano, tra violenze, ricatti, detenzione e abbandono, i profughi pagano il conto della riaffermazione (selettiva) dei confini e della presunta sicurezza che i governi europei dichiarano di voler difendere. Solo una visione cinica e angusta può inalberare come un successo la diminuzione degli sbarchi: meno persone possono sperare in una vita migliore, molte altre sono destinate a perdere la vita nel viaggio, a languire in una terra di mezzo, a rinunciare a sognare libertà e dignità nel continente che se ne fa paladino.
▻https://www.avvenire.it/attualita/pagine/egittoue-laccoglienza-tocca-ai-paesi-di-transito
En #Italie, l’extrême droite prend aux pauvres pour donner aux riches
La #suppression du #revenu_de_citoyenneté par #Giorgia_Meloni a précipité de nombreux Italiens dans la pauvreté absolue. Reportage à #Naples.
(#paywall)
▻https://www.alternatives-economiques.fr/italie-lextreme-prend-aux-pauvres-donner-aux-riches/00109321
#pauvreté #richesse #revenu_de_base #rdb
Cousins germains : l’angle mort de la lutte contre l’inceste
▻https://www.liberation.fr/societe/cousins-germains-langle-mort-de-la-lutte-contre-linceste-20240114_2TTN5OT
▻https://www.liberation.fr/resizer/ErK1I8VSUk3uBTSbyxAJsZcDC-8=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GJAYWBAC45DARIVFYZAJX5AKCA.jpg
Un Français sur dix a subi des violences sexuelles pendant l’enfance : le chiffre a fait grand bruit après la création de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), en janvier 2021. Mais malgré les révélations en cours sur ce fléau sociétal, une autre statistique trouve encore peu d’écho : un tiers des victimes d’inceste sont agressées par un mineur. Parfois un autre enfant de la famille, partenaire de jeu régulier (… #paywall)
C’était l’heure de commencer une #métaliste sur la #publication_scientifique
#business #édition_scientifique #arnaque #revues_scientifiques #revues_prédatrices #escroquerie #recherche #droits_d'auteur #recherche #université #ESR #coût #profit #publish_or_perish
#Data_Mining : quand #Elsevier écrit sa propre loi…
Le leader mondial incontesté de l’#édition_scientifique, Elsevier s’engage en faveur d’une simplification du #data_mining. De nouvelles conditions d’accès, dévoilées le mois dernier, vont grandement simplifier l’#accès à l’un des principaux corpus de #publications_scientifiques. D’autres #éditeurs devraient prochainement adopter un modèle similaire. C’est notamment le cas du principal concurrent d’Elsevier, #Springer.
#Sci-Hub Tears Down Academia’s “Illegal” #Copyright #Paywalls
Founded by #Alexandra_Elbakyan, a researcher born and graduated in Kazakhstan, [Sci-Hub]’s main goal is to provide the less privileged with access to science and knowledge.
"Poursuivant ses efforts pour faire de l’entreprise un modèle de rentabilité, Elsevier vient de modifier sa politique concernant le droit des chercheurs à déposer leurs publications en #archive_ouverte : ce #dépôt est désormais conditionné à un #embargo (délai entre publication dans la revue et mise en accès libre via l’archive ouverte) de 12 à 24 mois selon les revues.
Elsevier journal editors ’may be asked to resign’ in open access row
▻https://seenthis.net/messages/387746
Un hashtag clandestin pour partager la science inaccessible
Entire editorial staff of #Elsevier journal Lingua resigns over high price, lack of open access
Pour pouvoir passer en accès libre, tous les journalistes d’un journal scientifique démissionnent
« Depuis plusieurs années, de nombreuses voix s’élèvent contre son modèle économique, basé sur l’acquisition des droits de publications de travaux de recherche qui sont pour la plupart financés par de l’argent public. »
La vente d’articles scientifiques : du « #racket »
Je voudrais aussi mentionner qu’Elsevier n’est pas le créateur de ces articles. Tous les articles sur leur site ont été écrits par des chercheurs, et les chercheurs ne reçoivent pas d’argent sur ce qu’Elsevier collecte. Cela est très différent de l’industrie de la musique ou du film, où les créateurs reçoivent de l’argent pour chaque copie vendue. Mais l’économie des articles de recherche est très différente. Les auteurs de ces articles ne reçoivent pas d’argent. Pourquoi enverraient-ils leurs travaux à Elsevier dans ce cas ? Ils se sentent contraints de le faire, parce que Elsevier est un propriétaire de ce qu’on appelle des “ journaux à haut impact ”. Si un/e chercheur/se veut être reconnu, avoir une carrière – il ou elle a besoin de publier dans de tels journaux.
#Elsevier and the 25.2 Billion Dollar A Year Academic Publishing #Business
Les coûts cachés du #libre_accès
Chaque année, les universités suisses dépensent des millions de francs pour leurs abonnements à des revues scientifiques. L’alternative du libre accès y remédie, mais partiellement.
En cause notamment : la facture salée pour les universités et hautes écoles, qui se montait à 70 millions de francs pour la seule année 2015 selon une récente étude.
Global publishing giant wins $15 million damages against researcher for sharing publicly-funded knowledge
The court awarded $15 million damages to the scientific publisher on the basis of 100 articles published by #Elsevier that had been made available without permission on Sci-Hub and a similar site called LibGen. At the time of writing, Sci-Hub claims to hold 62 million scientific research papers – probably a majority of all those ever published – most of which are unauthorized copies. According to a report in the scientific journal Science last year, it is Elsevier which is most affected by #Sci-Hub’s activities:
#Alexandra_Elbakyan, une chercheuse du Kazakhstan qui a créé un outil pour libérer les recherches scientifiques
Le marché extraordinairement lucratif de la publication scientifique est-il mauvais pour la science ?
Même les scientifiques qui luttent pour une réforme n’ont souvent pas conscience des origines du système : comment, durant les années prospères après la Seconde Guerre mondiale, des entrepreneurs construisirent leurs fortunes en soustrayant l’édition des mains des scientifiques, développant ainsi l’industrie à une échelle inimaginable auparavant. Et nul n’a été plus créatif et ingénieux que Robert Maxwell qui a fait des revues scientifiques une spectaculaire machine à faire de l’argent permettant ainsi son ascension dans la société britannique. Maxwell deviendra un membre du Parlement, un baron de la presse défiant Rupert Murdoch, et une des figures les plus célèbres de la société britannique. Mais sa véritable importance était bien plus grande que ce que la majorité d’entre nous ne réalise. Aussi improbable que cela puisse paraître, peu de personnes durant le siècle dernier ont contribué davantage à la façon dont la science est traitée aujourd’hui que Maxwell.
German researchers resign from Elsevier journals in push for nationwide #open_access
Five leading German scientists have resigned from their editorial positions at journals published by Elsevier, the latest step in a battle over open-access and subscription policies between the Dutch publishing giant and a consortium of German libraries, universities, and research institutes.
Reçu aujourd’hui, le 13 décembre 2017, par mailing-list du #FNS (#Fonds_national_suisse_de_la_recherche_scientifique)
–-> le diable est dans le détail... et dans ce cas dans la promotion du #gold_open_access :
La « #Gold_Road » : les chercheuses et chercheurs publient directement dans une revue scientifique Open Access permettant un accès électronique, libre, gratuit et immédiat à tous ses articles. Les coûts de publications, connus sous le nom de « Article Processing Charges » (APCs), sont généralement payés par l’auteur, son institution ou un autre bailleur de fonds .
–-> je copie-colle pour que ça soit clair :
Les coûts de publications, connus sous le nom de « #Article_Processing_Charges » (#APCs), sont généralement payés par l’auteur, son institution ou un autre bailleur de fonds
Lettre envoyée le 13 décembre 2017 aux directeurs de labo de l’#Université_Grenoble_Alpes
L’éditeur Springer, qui publie plusieurs centaines de revues académiques au format numérique dans toutes les disciplines, fait actuellement l’objet d’une négociation ardue par le consortium Couperin, qui regroupe l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche français. Cet éditeur entend appliquer des tarifs exorbitants et l’objectif de la négociation est de le faire revenir sur ces prix.
On turning down poorly-paid, limited value, academic work
I’m sorry but I’m going to decline. I’ve written lots of short introductions on [this topic], including for another encyclopaedia, and I’d just be repeating myself. I’m unsure of the worth of such reference works anyway, and since I don’t have time to write everything I want to write, I’m unwilling to spend time on something I don’t. It might be different if this was either fairly paid, or would be available open access, rather than at high cost. I’m a little reluctant to recommend other people given the low pay for intellectual work, from a commercial publisher, but you might try one of the other authors of books on [this topic].
Remember #Aaron_Swartz. Génie généreux poussé au suicide il y a 5 ans.
« La différence entre Jobs, Gates et Aaron, c’est que lui voulait rendre le monde meilleur, pas gagner de l’argent »
Meet the pirate queen making academic papers free online
[Alexandra] Elbakyan’s scientific communism mirrors the Western association between democracy and information openness.
Un chiffre d’affaires de 8,3 milliards € pour #RELX (#Elsevier) en 2017
RELX, ex-Elsevier, parmi les plus importants groupes éditoriaux du monde, ne connaît pas la crise : son rapport annuel pour 2017 annonce un chiffre d’affaires de 8,395 milliards €, en hausse de 4 %, et des bénéfices de 2,6 milliards €. Si le géant de l’édition académique et de l’organisation d’événements s’inquiète d’une tendance de la recherche à prôner l’accès ouvert, ses résultats économiques restent stables année après année.
La science à portée de tous !
#Jean-Claude_Marcourt poursuit la mise en place du #décret « Open Access » en Fédération #Wallonie-Bruxelles.
Quand #Elsevier publie un rapport sur le #open_data... tu te dis que quelque chose ne tourne pas rond ou qu’il y a un beau business derrière... mais tu le signales quand même sur seenthis (même si tu ne l’as pas encore lu) :
OPEN DATA. THE RESEARCHER PERSPECTIVE
Contre les prix trop élevés d’accès aux publications, les scientifiques font le mur
En plein essor du libre accès aux publications scientifiques, de nouveaux outils émergent pour aider à trouver facilement – et sans payer – des articles placés derrière un coûteux « paywall » ou une autre forme d’abonnement
#Paywall : The Business of Scholarship
Paywall: The Business of Scholarship, produced by #Jason_Schmitt, provides focus on the need for open access to research and science, questions the rationale behind the $25.2 billion a year that flows into for-profit academic publishers, examines the 35-40% profit margin associated with the top academic publisher Elsevier and looks at how that profit margin is often greater than some of the most profitable tech companies like Apple, Facebook and Google. For more information please visit: Paywallthemovie.com
▻https://seenthis.net/messages/729037
#film #documentaire #film_documentaire
Swedish ISP punishes #Elsevier for forcing it to block #Sci-Hub by also blocking Elsevier
Norwegian research institutions have decided not to renew their agreement with #Elsevier
The offer from Elsevier is a long way from fulfilling the Norwegian requirements for open access to research articles. There is also no movement in transitioning the agreement from paying to read to paying for open publishing. The agreement with Elsevier will therefore not be renewed for 2019. The rectorates at the universities of #Bergen, #Oslo, #Tromsø and #Trondheim all support this decision.
Elsevier : un écart salarial de 40% entre les femmes et les hommes
En vertu de The Equality Act de 2010 au Royaume-Uni, les sociétés qui emploient plus de 250 personnes sont tenues de publier les chiffres sur les écarts de rémunérations entre leurs employés femmes et hommes. Le groupe éditorial Elsevier, qui emploie environ 1300 personnes en Grande-Bretagne, a donc publié ses données. Et l’écart salarial atteint près de 40 %...
▻https://seenthis.net/messages/771330
#hommes #femmes #salaire #inégalités #discriminations
Publications scientifiques : la justice française ordonne aux FAI de bloquer Sci-Hub et LibGen, à la demande des éditeurs Elsevier et #Springer_Nature
En France, comme dans d’autres pays, #Elsevier et #Springer Nature ont donc saisi la justice pour obliger les fournisseurs d’accès internet à bloquer #Sci-Hub ainsi que #LibGen, un moteur de recherche d’articles et livres scientifiques qui facilite aussi l’accès aux contenus soumis à un péage. Les deux hébergeraient respectivement plus de 70 millions et plus de 25 millions d’articles scientifiques, d’après les éditeurs.
►https://seenthis.net/messages/771342
#justice #France #FAI #blocage #contournement
Decline to review manuscript
“ I do not believe that journals with Articles processing charges propose a sustainable model for the publication of scientific research. Hence I must decline writing a report on this paper, nor will I suggest you colleagues. ”
Les universités suisses paient 70 millions aux éditeurs scientifiques, mais veulent les faire plier
Les institutions suisses dépensent plus de 70 millions de francs par an pour accéder aux articles publiés dans les revues scientifiques. Alors que l’open access gagne du terrain, la mainmise des éditeurs commerciaux sur la diffusion de travaux de recherche est toujours plus contestée. Universités, bibliothèques et chercheurs se sont alliés pour négocier avec les grandes maisons d’édition. Mais à peine lancées, les discussions prennent déjà du retard.
‘Too greedy’: mass walkout at global science journal over ‘unethical’ fees
Entire board resigns over actions of academic publisher whose profit margins outstrip even Google and Amazon.
More than 40 leading scientists have resigned en masse from the editorial board of a top science journal in protest at what they describe as the “greed” of publishing giant Elsevier.
Enquête sur les #dérives du #business très lucratif des #revues_scientifiques
Des éditeurs de revues scientifiques profitent de leur rôle central dans la diffusion du savoir pour s’enrichir, au détriment des universités et laboratoires, à bout de souffle. Les dérives se multiplient et menacent tant la confiance accordée à la science que la recherche elle-même.
#Unsub : A better way to analyze your Big Deal.
–—
University of Lorraine (France), cutting ‘big deals’ with large commercial publishers & reinvesting the money saved in various open science / open access initiatives
▻https://seenthis.net/messages/1051449
#université_de_Lorraine
France, avril 2024 :
#Édition_scientifique : #accord national de 33 M€ annuels avec #Elsevier (#Abes, #Couperin, #MESR)
▻https://seenthis.net/messages/1051897
Alonso Gurmendi :
▻https://threadreaderapp.com/thread/1745927363806834811.html
I think it’s important to situate the Genocide Convention and South Africa’s case within socio-legal context in which they operate. I think it will help explain the dissonance between people’s excitement at South Africa’s arguments and my more cautious view🧵
[…]
To be clear: this is not bc ICJ Judges are just realpolitik agents of their states. They are serious competent jurists. But they do operate within the socio-legal context of an int’l law that conceives genocide a “once in a lifetime” crime that ought to be very difficult to prove
Y fallait pas ceci, y fallait cela. De tte façon on peut rien faire.
Éloge de la quincaillerie. En somme.
@biggrizzly Je ne le lis pas comme ça, plutôt le contraire. Il rappelle que la convention contre le génocide a été écrite en 1948, c’est-à-dire à une époque où les « occidentaux » veulent donner l’apparence d’interdire l’holocauste, tout en évitant de se rendre immédiatement coupables parce qu’ils continuent à pratiquer, très officiellement, la colonisation et la ségrégation raciale :
This is bc when the term “genocide” was created states were careful to make sure it would cover the Holocaust (and now Rwanda), but not Jim Crow, and not colonialism in Africa, etc. Only the most obvious genocides could be genocide, not my national mythos!
Il ne dit donc pas qu’il n’y a pas génocide dans le cas présent, il dit que c’est difficile à « démontrer » dans un cadre légal qui a été défini par des gens qui pratiquaient eux-mêmes des formes génocidaires (colonialisme, déplacements de population, ségrégation…).
Je fais partie des personnes qui pensent que vouloir à tout prix coller le mot génocide sur ce qui relève du massacre à relativement petite échelle, bien que la volonté de faire disparaître soit manifeste, c’est effectivement contre productif. Faire juger le crime contre l’humanité et le crime de guerre, ce serait déjà pas mal. Ceci dit la jurisprudence récente est en faveur de l’accusation actuelle. Ne reste qu’à attendre de voir si les juges souhaitent déjà annuler cette jurisprudence...
Plus d’une vingtaine de rapporteurs de l’organisation des Nations unies (ONU) s’inquiètent d’« un génocide en cours » à Gaza. Est-ce que vous employez ce terme ?
Il y a deux sens au terme de « génocide ». Il y a le #génocide tel que défini par l’avocat polonais Raphael Lemkin en 1948, la seule définition juridique existante, aujourd’hui intégrée au protocole de Rome créant la #CPI [Cour pénale internationale – ndlr]. Lemkin a été obligé, pour que ce soit voté par les Soviétiques et par le bloc de l’Est, d’éliminer les causes politiques du génocide – massacrer des gens dans le but de détruire une classe sociale –, parce qu’il aurait fallu reconnaître le massacre des koulaks par les Soviétiques.
La définition de Lemkin implique que ceux qui commettent un génocide appartiennent à un autre peuple que celui des victimes. D’où le problème aussi qu’on a eu avec le #Cambodge, qu’on ne pouvait pas appeler un génocide parce que c’étaient des Cambodgiens qui avaient tué des Cambodgiens. Là, on est dans une définition étroite. C’était le prix à payer pour obtenir un accord entre les deux Blocs dans le contexte du début de la #guerre_froide.
Vous avez ensuite une définition plus large du terme, celui d’une destruction massive et intentionnelle de populations quelles qu’en soient les motivations.
Il existe donc deux choses distinctes : la première, ce sont les actes, et la seconde, c’est l’intention qui est derrière ces actes. Ainsi le tribunal international pour l’ex-Yougoslavie a posé la différence entre les nettoyages ethniques dont la motivation n’est pas génocidaire parce que l’#extermination n’était pas recherchée, même si le nombre de victimes était important, et les actes de génocide comme celui de Srebrenica, où l’intention était claire.
On voit ainsi que le nombre de victimes est secondaire. Pour Srebrenica, il est de l’ordre de 8 000 personnes.
L’inconvénient de cette #logique_judiciaire est de conduire à une casuistique de l’intentionnalité, ce qui ne change rien pour les victimes.
Au moment où nous parlons, le nombre de victimes dans la bande de #Gaza est supérieur à celui de Srebrenica. On a, semble-t-il, dépassé la proportion de 0,5 % de la population totale. Si on compare avec la France, cela donnerait 350 000 morts.
Le discours israélien évoque des victimes collatérales et des boucliers humains. Mais de nombreux responsables israéliens tiennent des discours qui peuvent être qualifiés de génocidaires. L’effondrement des conditions sanitaires et l’absence même de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse avec des controverses à n’en plus finir sur les intentionnalités.
Henry Laurens : « On est sur la voie d’un processus de destruction de masse » à Gaza, entretien avec Rachida El Azzouzi (Mediapart, 19 novembre 2023, ►https://seenthis.net/messages/1028271).
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Du même historien (chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France), je vous conseille vivement cette conférence de 2h :
►https://www.youtube.com/live/lMZAGlZcNo0?si=7hZuI3YREkiMsEId
D’ailleurs, le même personnage a réalisé dernièrement toute une série d’entretiens sur différents médias que j’aimerais bien pouvoir lire...
▻https://www.google.com/search?q=henry+laurens&client=firefox-b-m&sca_esv=598202578&tbm=nws&sxsrf=AC
Macron nommé politicien de l’année à l’étranger...
#Macron nommé « #politicien_de_l'année » par le prestigieux #Financial_Time. Les Français ne « veulent pas entendre la vérité budgétaire », pour le quotidien économique. De quoi mettre du baume au coeur du président, mal aimé en son propre pays...
▻https://mastodon.social/@paul_denton/111715349817190998
article sous #paywall :
A Perpignan, des travailleurs sociaux en dernier rempart contre la prostitution des mineurs : « On ne s’attendait pas à un tel niveau de détresse »
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/04/a-perpignan-des-travailleurs-sociaux-en-dernier-rempart-contre-la-prostituti
Dans la préfecture des Pyrénées-Orientales, un dispositif social innovant a été lancé pour lutter contre l’exploitation sexuelle des jeunes filles. En un an, ses membres accompagnent déjà une quarantaine d’adolescentes, dont la moitié a entre 12 ans et 15 ans.
Et après, on va te parler de ta liberté imprescriptible à te prostituer dans la joie et la bonne humeur.
Selon la logique (présentée comme progressiste) « Sex work is work », ce n’est donc pas un problème de violences sexuelles, mais de non-respect de la réglementation sur le travail des mineurs.
Comment, il y’a des lois qui empêchent les mineurs de se prostituer comme ils le souhaiteraient ? Peut être devrait on militer pour réformer cet archaïque conservateur et liberticide ?
Mais nan, j’ai des amis qui étaient instits à Perpignan y’a plus de 10 ans qui en parlaient déjà dépités, voyaient arriver à l’école des gamines de 13 ans enceintes. A Prades, où un pote vivait, la résidence de Castex méritait des bataillons de flics en faction et des restructurations routières. Mais y’a toujours pas un sou pour aider les gamines, nombreuses depuis des années à couler dans la prostitution dans cette petite ville au-dessus de perpignan.
Mathilde Rodriguez aimerait bien pouvoir payer à Léna un billet de train pour les Pyrénées-Orientales, l’aider à trouver un logement d’urgence et à envisager autre chose que ces prestations sexuelles forcées. « On n’a pas de budget pour ça, Léna va devoir faire plus de passes si elle veut s’échapper », regrette-t-elle.
Tiens ça c’est pour dans ta gueule le FNAUT (et Bernard GOBITZ) qui ne veut pas de la gratuité des transports.
L’Intérieur achète plusieurs milliers de capteurs nomades d’empreintes digitales pour 56M€ - Next
▻https://next.ink/121792/linterieur-achete-plusieurs-milliers-de-capteurs-nomades-dempreintes-digitales
Jean-Marc Manach
Publié dans
ÉconomieSécurité
Le ministère de l’Intérieur vient de publier, ce dimanche 31 décembre 2023, l’avis d’attribution de son marché de capteurs de prise d’empreintes biométriques. Initialement estimé, par le ministère, à 27 millions (hors taxes), il a finalement été attribué pour 56,35 millions d’euros, soit le montant maximum autorisé.
En mars 2021, Next relevait que le ministère venait de lancer une demande d’informations (DI, ou RFI en anglais), adressée « aussi bien aux opérateurs leaders sur le marché de la biométrie qu’aux startups, TPE, PME, centre de recherche ou toute autre entité située en France ou au sein de l’Union européenne », afin de l’aider à identifier comment doter ses agents de nouvelles « solutions de capteurs biométriques » mobiles, « de préférence via un smartphone/tablette, voire à partir de l’appareil photo d’un smartphone/tablette ».
Le ministère expliquait alors que « de nouveaux règlements européens visant à renforcer le contrôle de l’immigration, la sécurité intérieure et la coopération policière et judiciaire appellent à une évolution des systèmes d’information (SI) de biométrie actuels ».
Il voulait en outre améliorer la mutualisation de ses matériels et logiciels, ainsi que « leur interopérabilité entre les systèmes nationaux (VISABIO, SBNA, AEM, EURODAC, FAED) et les nouveaux systèmes européens (EES, ETIAS, ECRIS-TCN) », à savoir les principaux fichiers français et européens reposant en partie sur des captures d’empreintes digitales, que nous avions à l’époque détaillés.
En avril 2023, nous révélions que le ministère de l’Intérieur avait lancé un appel d’offres estimé à 27 millions d’euros (hors taxes) de « capteurs, lecteurs et prise d’images faciales », dont 21 millions de « capteurs nomades d’empreintes digitales doigts et palmaires », et 1,6 million de « fourniture de solutions de prises d’images faciales ».
Or, comme nous l’expliquions dans un second article, la société Idemia commercialisait un capteur nomade correspondant en tous points aux caractéristiques techniques figurant dans le cahier des charges du ministère.
Sans surprise, le marché vient donc d’être attribué à Idemia (ex-Morpho, puis Sagem Morpho, puis Safran Identity & Security), le pionnier français et leader mondial de la biométrie et des « technologies d’identité ».
– Vers des contrôles biométriques « en bord de route »
– L’Intérieur compte acquérir 7 000 capteurs nomades de contrôles biométriques, pour 21 millions d’euros
– MTop Slim, le capteur biométrique nomade qui répond aux désidératas du ministère de l’Intérieur
– Le CCTP de l’ACIM (accord-cadre interministériel) Capteurs, lecteurs et prise d’images faciales (.pdf)
7 000 capteurs nomades à livrer d’ici aux Jeux Olympiques
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La #censure_littéraire s’accentue aux États-Unis
Quelque 3362 références de livres ont été interdites et retirées des établissements publics. Du jamais-vu en vingt ans.
(#paywall, mais quelques titres ici :
figurent « Tricks », d’Ellen Hopkins, ..., « L’œil le plus bleu », de la Prix Nobel Toni Morrison,..., le roman dystopique « 1984 », de George Orwell, « Les cerfs-volants de Kaboul », de Khaled Hosseini, ou encore « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », de Harper Lee.
▻https://tooting.ch/@Swiss_Pepita/111682913813083498)
▻https://www.tdg.ch/phenomene-inquietant-la-censure-litteraire-s-accentue-aux-etats-unis-22109189427
#censure #livres #USA #Etats-Unis #littérature #interdiction
Spineless Shelves. Two years of book banning
A July 2021 to June 2023 Cumulative Data Summary
The last two years have shown an undeniable and unprecedented attack on free expression in public education.
As 2023 comes to a close, the following data summary examines the insidious trend of book banning in public schools over the last two academic years, drawing from data collected in PEN America’s Index of School Book Bans.
Key Takeaways
- The past two school years have demonstrated a mounting crisis of book bans. From July 2021 to June 2023, PEN America’s Index of School Book Bans recorded 5,894 instances of book bans across 41 states and 247 public school districts.
- “Copycat bans” have emerged as a key component of the book ban movement, with a portion of titles removed seemingly because another district removed it elsewhere.
- Relatedly, some authors have faced a “Scarlet Letter” effect, where several works from an author’s collection were subsequently targeted after at least one of their works was banned.
- There has been a sustained focus on banning books written for young adults, especially when those books are about “difficult topics” – like violence and racism – or include historically marginalized identities – mainly, people of color and LGBTQ+ individuals.
- Florida and Texas have continued to lead the country in number of bans, but the crisis has spread to 41 states.
- A significant increase in the number of books “banned from classrooms and libraries” indicates that not only have there been more bans, but the bans themselves have been more comprehensive and potentially more permanent.
via @freakonometrics