• À Lyon, des manifs contre la réforme des retraites s’en étaient pris au quartier huppé du 6e arrondissement et nombreuses furent les mobilisations be water dont la multiplicité (simultanée) et l’imprévisibilité avaient obéré l’aptitude policière à nasser et arrêter. Depuis le Premier mai, entre collaboration de la CGT, utilisation de l’ADN et de drones, la justice et la police travaillent...

    Caisse de So - Lyon @CaissedesoLyon
    https://twitter.com/CaissedesoLyon/status/1663257265921458200

    🚨Durant la manifestation/carnaval du 26 mai, un jeune homme a été interpellé à la Croix-Rousse. Les policiers auraient retrouvé son #ADN dans la quinquallerie Foussier qui a été pillé pendant la #Manifestation1erMai

    Déjà « connu des services » pour avoir incendié un véhicule de police pendant les #giletsjaunes et participé au saccage du local du PS en 2016, il a été placé en détention avant sa comparution immédiate demain à partir de 14h au tribunal.

    Plusieurs choses à retenir :
    ➡️ des enquêtes sont encore en cours pour les manfestations de mars, avril et mai. Par ex, un homme (arrêté et condamné pour une manif) s’est fait prequisitionner à la mi-mai et aura un procès l’année prochaine pour le 1er mai.
    Un autre manifestant a été arrêté le 16 mai, toujours pour la manifestation du 1er mai. Il a été écroué et est passé en comparuton immédiate le 19 mai.
    ➡️ si les policiers ne dispersent pas instantanément les rassemblements/manifs non-déclarées, c’est très certainement parce qu’ils passent au crible les participant-e-s pour essayer de mettre le grappin sur les gens qu’ils recherchent toujours🕵️‍♀️.
    ➡️ en cas de garde-à-vue pour le 1er mai ou autre, on a toujours rien à déclarer ! Et en cas de perquiz, c’est toujours bien si les enquêteurs ne trouvent pas 🧥🧣🧢👜 qui nous incriminent. À bon entendeur !
    Rdv le 6 juin dans la rue !

    Que s’est-il passé ce 1er mai à Lyon ?
    https://groupeantifascistelyonenvirons.com/2021/05/04/communique-suite-a-la-manif-du-1er-mai

    Le bloc avance lentement pour rester compact et ne pas se détacher du reste de la manif. Au bout de 300 mètres, Jackie, leader de l’UD #CGT de Lyon vient à l’avant de notre bloc et nous demande d’aller plus vite car ils n’arrivent pas à avancer. Le bloc accélère donc le pas mais nous réalisons que la CGT n’avance pas pour autant. Une personne vient nous voir et nous informe qu’elle aurait entendu un flic en civil, dire à un responsable de la CGT, qu’ils allaient procéder à des arrestations dans le bloc. Le bloc s’arrête pour attendre le reste de la manif, mais trop tard. La manœuvre entre CGT et police était déjà en place, un cordon de plusieurs dizaines de CRS encercle le bloc dans son dos. Le bloc comprend qu’il est en train d’être nassé, les banderoles se retournent pour faire face à cette ligne de police mais nous sommes entouré-es.

    Immédiatement une première charge fonce dans le Pink bloc et leur arrache les banderoles. Le bloc explose suite aux percées de flics par devant, à l’arrière et sur les cotés en simultanée. Les flics se replient aussitôt et le bloc se reforme pour se sécuriser. Il ressort les banderoles mais dans la foulée, une deuxième charge beaucoup plus violente est opérée. La CGT, qui n’a toujours pas bougé de sa ligne, regarde le spectacle, cacahuètes à la main.

    Lyon : deux individus interpellés « grâce à l’utilisation d’un drone » lors de la manifestation du 1er Mai
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/manifestations-du-1er-mai-deux-individus-interpelles-a-lyon-grace-a-l-utili

    Les drones de surveillance en appui aux forces de l’ordre font déjà leur effet à Lyon. Moins de deux heures après le départ de la manifestation du 1er Mai, les policiers ont interpellé deux individus repérés par un drone alors qu’ils allaient s’en prendre à la mairie du 7e arrondissement, a annoncé la préfecture.

    #police #drones #manifestation #arrestation #répression

  • Big brother dans nos poches ?
    Marc Endeweld | 24.05.2023 | Off Investigation

    https://www.off-investigation.fr/big-brother-is-watching-usdupont-moretti-veut-transformer-nos-port

    En catimini, le ministre Éric Dupond-Moretti veut légaliser les logiciels espions pour infecter les téléphones portables de « cibles » et permettre aux policiers d’activer à distance l’écouteur et la caméra de ces derniers, les transformant en de véritables mouchards 24 heures sur 24. Deux ans après le scandale Pegasus, la justice française s’inspire donc des pratiques illégales des services de renseignement du monde entier. Pour l’instant, seuls les avocats ont dénoncé une telle dérive. (...)

    #logiciels_espions

  • Triple homicide à Dreux : l’ancien compagnon de la femme [et de ses deux enfants de 13 ans et 18 mois] tué[e.s] a été interpellé
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/triple-homicide-a-dreux-l-ancien-compagnon-de-la-femme-tuee-a-ete-interpe

    ... depuis le début du mois de mai, cette mère de famille avait déposé deux plaintes contre lui. La première remonte au 9 mai. Elle soupçonnait son ex-compagnon d’avoir placé un traceur GPS sous son véhicule. Un traceur retrouvé par la #police. L’enquête était en cours et "il n’y avait pas de mesures particulières à prendre" selon le procureur de Chartres.

    La deuxième plainte date du mercredi 24 mai, soit la veille du triple homicide. La mère de famille a expliqué "qu’entre août 2022 et mai 2023, elle a constaté des vols chez elle, de bijoux, de documents administratifs" et qu’elle soupçonnait son ex-conjoint "qui avait le double des clefs de la maison familiale", précise Frédéric Chevallier.

    "Il n’y avait pas de dangerosité avérée" chez l’ancien compagnon de la mère de famille, a pourtant assuré sur franceinfo ce samedi le procureur de Chartres. 

    #justice #féminicide #enfanticide

  • Police : enquête sur la formation alarmante aux tirs de lance-grenade Cougar
    https://www.youtube.com/watch?v=A_T-fAmL5uE

    La cellule enquête vidéo du Monde a eu accès à des documents de formation internes de la #police nationale. Ils dévoilent comment les policiers français sont formés à effectuer des #tirs dangereux, non-respectueux des normes de conception, et dans un cadre légal problématique.

    Zineb Redouane dans son appartement en 2017, le Gilet jaune Manuel Coisne en 2018, Serge Duteuil-Graziani à Sainte-Soline en 2023. Tous ont été touché par un tir de #lance-grenade Cougar. La première est morte, le second a perdu son oeil et le dernier se trouvait toujours entre la vie et la mort deux mois après sa blessure.

    Arme centrale du #maintien_de_l’ordre en France, le lance-grenade Cougar est pourtant conçu pour éviter des blessures par impact. Il faut pour cela respecter un certain angle de tir, prévu par son fabricant, le français Alsetex.

    L’analyse des documents, des images de 224 tirs réalisés par des policiers, et une modélisation 3D du comportement d’un tir révèle que ce n’est pas le cas de la police française.

    • Au nom du maintien de l’ordre
      https://www.arte.tv/fr/videos/101352-000-A/au-nom-du-maintien-de-l-ordre-1-2

      Comment a-t-on évolué du maintien de l’ordre à un contrôle des foules qui ressemble à une guerre de basse intensité ? Réalisé par le journaliste et reporter Paul Moreira, qui a couvert notamment les manifestations des « gilets jaunes », ce documentaire se penche sur les nouvelles doctrines de maintien de l’ordre en donnant la parole à de nombreux témoins et spécialistes, dont des responsables policiers et des vendeurs d’"armes à létalité réduite". Mêlant leurs propos d’une désarmante franchise et des immersions, parfois rudes, au sein de cortèges en France, en Allemagne ou aux États-Unis, ces deux épisodes livrent une démonstration : cette évolution du contrôle des manifestants, symbolisée par l’usage massif et non contrôlé des armes à balles en caoutchouc, résulte de schémas pensés et assumés par les hiérarchies policières. La peur se répand dans les cortèges et le constat apparaît aussi évident qu’inquiétant : ce glissement répressif menace les libertés publiques.

  • À bas les #CRA : « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    https://framapiaf.org/@abaslescra@todon.eu/110435771432246425

    « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    Suite à la mort d’un retenu au CRA de Vincennes, nous publions ici un nouveau témoignage d’un retenu.
    « Cela faisait une semaine qu’il était malade, il demandait à aller à l’hôpital. L’infirmerie refusait et lui disait juste de prendre des dolipranes. Ici c’est comme ça, t’es jamais bien soigné. Pour voir un médecin, t’es obligé de gueuler, de te mettre en grève de la faim.
    Les keufs l’ont tapé, tapé. Ils l’ont mis à l’isolement et là tu sais comment cela se passe. Il n’y a pas de caméra et les flics te frappent, te frappent... Puis les flics l’ont ramené dans sa chambre hier et ce matin il est mort.
    Les flics ce sont des racistes, ils font ce qu’ils veulent. Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait. Ils ont pris le téléphone du gars qui est mort pour nous empêcher de contacter ses proches. Les flics, ils vont tout faire pour faire croire que c’est pas à cause d’eux. »

    • Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée - POLITIS
      https://www.politis.fr/articles/2023/05/mort-suspecte-au-centre-de-retention-de-vincennes-la-police-accusee

      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée

      Un retenu a été retrouvé mort, ce vendredi 26 mai, au centre de rétention administrative de Vincennes. Plusieurs témoins affirment qu’il avait été frappé, la veille, par des policiers, après s’être plaint de ne pas pouvoir être conduit à l’hôpital depuis plusieurs jours.
      Hugo Boursier et Pierre Jequier-Zalc • 26 mai 2023
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      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée
      Le centre de rétention administrative de Vincennes, en septembre 2019.
      © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP.

      Un retenu a été retrouvé mort, ce matin du 26 mai 2023, au bâtiment numéro 1 du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. L’information, confirmée auprès de Politis par l’Assfam, l’association en soutien aux personnes exilées sur place appartenant au Groupe SOS, a été rendue publique par le collectif À bas les CRA, sur Twitter

      Contactés par Politis, plusieurs retenus ont précisé que la personne, d’une cinquantaine d’années et originaire d’Égypte, était malade depuis au moins une semaine. Il était entré au CRA début mai. « Il voulait être soigné à l’hôpital mais les policiers refusaient », indique l’un d’entre eux, joint par téléphone. Certains de ces retenus affirment qu’il a été frappé par trois policiers, jeudi 25 mai.

      « Il a été tabassé par les flics hier, puis il est rentré dans sa chambre. Et ce matin vers 9 heures y a des gars qui l’ont retrouvé inconscient », rapporte le collectif À bas les CRA, citant un retenu présent au centre.
      Déjà deux morts en 2019

      Une altercation à la suite de laquelle des blessures auraient été constatées au niveau du visage du retenu. « Les policiers lui ont pété une dent, il saignait de partout », décrit, en pleurs, une personne présente. « Liberté, égalité, fraternité, qu’ils disent », ajoute-t-il. Joint, le ministère de l’Intérieur n’est, à ce stade, pas en mesure de commenter l’information.

      Plus grand CRA de France métropolitaine après celui de Mayotte, le centre de Vincennes avait déjà connu deux morts en 2019. Il est régulièrement critiqué pour ses conditions de rétention. D’après À bas les CRA, depuis deux jours, une grève de la faim a été lancée par « une majorité des retenus du bâtiment 2 », pour protester contre les violences policières, la réduction du temps de parloir et la mauvaise qualité de la nourriture. Un rassemblement est prévu, à 19 h 30, ce soir, devant le RER de Joinville-le-Pont.

      Ce soir, la préfecture de Police de Paris annonce à Politis qu’une enquête a été ouverte pour « établir les causes et circonstances du décès ».

  • La #crise à Mayotte
    https://laviedesidees.fr/La-crise-a-Mayotte

    Avec l’arrivée massive de migrants en provenance d’Anjouan, le département de Mayotte s’enfonce dans la crise. Alors que les nouveaux venus s’entassent dans des bidonvilles, la délinquance monte en flèche et le gouvernement n’a d’autre réponse que sécuritaire. Que faire ? Cyrille Hanappe est architecte, maître de conférence à l’ENSA Paris Belleville. Il travaille depuis de nombreuses années à Mayotte sur la résorption de l’habitat insalubre. Son agence, AIR Architectures, a été lauréate du concours « Un toit (...) #Entretiens

    / Société, #police, crise, #migration

    #Société
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230525_mayotte.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230525_mayotte.pdf

    • Il est à noter qu’une partie importante des immigrés illégaux sont des femmes « numéro 2 » que des hommes mahorais ont fait venir. Ces femmes ont des enfants français qui se retrouvent dans la plus grande précarité lorsque leurs mères sont expulsées du pays.
      […]
      Alors que les politiques d’expulsion se poursuivent sans relâche, des milliers d’enfants se sont retrouvés à la rue sans parents. On parle désormais de villages d’enfants installés dans les forêts, qui n’ont d’autres moyens de survie que le vol et les rapines. La situation sécuritaire est devenue délétère à tel point qu’il est devenu dangereux de s’aventurer sur les routes après la nuit tombée, au risque de croiser un barrage violent mis en place par de jeunes hommes en errance. Cette situation de tension et de peur est exacerbée par les réseaux sociaux, qui informent tout le monde en direct du moindre fait divers sur l’île.
      […]
      Selon les communications officielles, Wuambushu signifierait « reprise » en mahorais, mais les linguistes insistent sur les notions d’initiations, de risques et d’aventures qui lui sont liées. En swahili, la langue racine du mahorais, elle se traduit carrément par « Tuez-les ». Les trois objectifs de l’opération Wuambushu étaient, dans l’ordre, le renvoi des immigrés illégaux, la destruction des bidonvilles et la baisse de la délinquance.

    • pour rappel, jusqu’en 2010, la charia s’appliquait (en partie) à Mayotte, notamment en matière civile où le Qadi statuait. Depuis cette date, les _nouvelles_unions polygames n’y sont plus possibles, celles existantes n’étant pas mises en cause, évidemment.

      C’était juste avant la départementalisation (2011).

      La justice musulmane abrogée à Mayotte
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/06/02/la-justice-musulmane-abrogee-a-mayotte_1366743_3224.html

  • 1941, les secrets de la rafle du billet vert, Virginie Linhart
    https://www.france.tv/france-5/la-case-du-siecle/4877548-1941-les-secrets-de-la-rafle-du-billet-vert.html

    Le 14 mai 1941, 3747 #juifs #étrangers sont arrêtés par la #police parisienne lors de la rafle dite du « billet vert », la première en France. Plus de huit décennies après ce drame, un reportage photo sans équivalent vient d’être miraculeusement retrouvé. Cette centaine de clichés pris par les services de propagande allemands documentent cette matinée au cours de laquelle ces hommes ont été arrêtés et emmenés dans les camps d’internement de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande. Se pencher sur cette trouvaille inouïe, c’est raconter une #rafle oubliée en filmant un corpus inédit qui redonne un visage aux premières victimes de l’extermination en France. C’est aussi reconstituer l’incroyable trajectoire d’un homme, passé du camp des bourreaux à celui des victimes.

    #documentaire #histoire #photo

  • La CRS 8 se prend une enquête judiciaire | Mediapart | 23.05.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/230523/la-crs-8-l-unite-va-t-en-guerre-de-gerald-darmanin-est-visee-par-une-enque

    Des policiers de cette unité spéciale, que Gérald Darmanin a créée en 2021 et qu’il utilise à sa main, font l’objet d’une enquête ouverte par le parquet de Rennes pour avoir brutalisé un manifestant. Dans une note interne, le commandant ne cache pas leur esprit va-t-en-guerre. Des préfets s’émeuvent du fonctionnement hyperviolent de cette compagnie.

    Unité d’élite, composée de policiers triés sur le volet : c’est ainsi que le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin présente la compagnie républicaine de sécurité 8, l’unité spéciale de policiers créée en juillet 2021 pour lutter contre les « troubles graves à l’ordre public et les violences urbaines » ou pour « rétablir l’ordre républicain ». Gérald Darmanin décide lui-même, avec son cabinet, de ses principales missions : à Marseille ou à Valence, à la suite de règlements de comptes ; à Rennes et à Paris lors des manifestations contre la réforme des retraites ou encore à Mayotte sur l’opération « Wuambushu ». Contacté par Mediapart, le cabinet de Gérald Darmanin confirme que « certains engagements sont demandés par l’autorité ministérielle ».

    Le ministère n’hésite pas à autoriser des médias, triés eux aussi sur le volet, à suivre cette unité (de deux cents hommes), mobilisable rapidement et à toute heure, dont l’équipement plus léger lui permet d’aller davantage au contact, selon des méthodes du maintien de l’ordre plus répressives.

    Selon une information de Mediapart, des policiers de la CRS 8 sont visés par une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Rennes pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique », lors de la mobilisation contre la réforme des retraites. Les investigations ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    En effet, à la suite des manifestations du samedi 15 avril, les vidéos montrant des violences commises par des forces de l’ordre ont abondamment été relayées sur les réseaux sociaux. En particulier celles enregistrées à Rennes, sur le boulevard de la Liberté, l’une des artères centrales de la ville.
    [...]
    Cette accumulation de violences de la part de cette compagnie sur une seule journée a amené le député d’Ille-et-Vilaine Frédéric Mathieu (La France insoumise) à saisir le procureur de la République de Rennes, sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale, selon lequel toute autorité constituée qui est témoin ou acquiert la connaissance d’un crime ou délit dans l’exercice de ses fonctions se doit de le signaler à un magistrat.

    Sur la base des vidéos qu’il a adressées au procureur, le député a donc signalé, le 18 avril, les violences sur Thomas, les menaces sur la photographe Anna, ainsi que l’absence de port de leur numéro d’identification (RIO, pour référentiel des identités et de l’organisation) par les policiers concernés.

    • Gérald Darmanin vient d’annoncer la création, d’ici 2024, de quatre nouvelles compagnies sur le modèle de la CRS 8, basées notamment à Marseille, Nantes et Montauban. Il ne peut guère ignorer, pourtant, les dérives de cette compagnie dont son cabinet et lui-même assurent la gestion, court-circuitant, au passage, les instances chargée des unités de police et de gendarmerie.
      [...]
      Dubitatif, ce gradé regrette à la fois « le manque de formation et de préparation de cette compagnie. Ils se comparent au RAID, alors qu’ils ne sont pas disciplinés et manquent de sang-froid. Par peur, les policiers de la CRS 8 peuvent faire un usage excessif des armes, mais aussi par sentiment de toute-puissance. L’un de leurs handicaps, c’est leur commandement trop va-t-en-guerre. Mais comme Lallement [ancien préfet de police de Paris – ndlr], le commandant Sanchet a une certaine utilité pour le ministre ».

      Cet officier supérieur rappelle qu’« un bon maintien de l’ordre est celui qui se passe bien » et déplore « les réponses répressives apportées, comme l’opération à Mayotte, qui ne résout pas le fond du problème ».

    • « C’est surtout un outil de communication du ministre Darmanin, qui a trouvé sa Brav-M avec les CRS 8. Cette compagnie coûte en plus très cher », lance un ancien responsable de CRS qui rappelle qu’à l’exception de Mayotte, « pour chaque mission, elle ne reste que quelques jours sur le terrain, trois à quatre jours, arrive souvent trop tard ou repart trop tôt. Le ministre instrumentalise cette compagnie à des fins politiques. C’est dangereux et cela fait encourir davantage de risque qu’un drame se produise ».

      Il pense que la présence de « black blocs conduit à repenser certaines stratégies en matière de l’ordre mais que la CRS 8 fait courir un risque supérieur. C’est un peu comme si vous lâchiez la meute pour dégager la voie publique ».

    • Tout aussi préoccupant, le ministre de l’intérieur a répondu favorablement aux demandes de missions plus violentes faites par le commandant divisionnaire de cette compagnie, Jean-Louis Sanchet. Dans un document au titre éloquent, « Rapport moral », daté du 7 janvier 2022, dont Le Monde avait fait état, ce commandant, ancien des forces spéciales de la marine nationale, dressait, six mois après la création de sa compagnie, un premier bilan sur les missions et les attentes des 200 hommes qui la composent.
      Les policiers de la CRS 8 sont frustrés et amers de ne pas avoir été envoyés sur des « événements très violents ».
      Si « les conditions de travail restent très correctes », avec un « niveau de confort très correct » sur le cantonnement, les policiers de la « CRS 08-2.0 nouvelle génération » considèrent « ne pas être employés à bon escient » et avoir été « envoyés sur des non-événements », n’étant « pas prévus pour des missions de sécurisation ».
      Ainsi, sur « 78 sorties effectuées » par la compagnie, « uniquement 9 étaient en adéquation avec le corpus doctrinal de la CRS 08 » : lors des « violences urbaines » à Mantes-la-Jolie, à Grigny, à Corbeil-Essonnes ou « à Val-de-Reuil, suite à des affrontements entre la communauté kurde et des Afro-Maghrébins ».
      Il rappelle qu’ils doivent intervenir « en situation dégradées ou de haute intensité », sans quoi ses hommes éprouvent une « frustration ». « Le point d’orgue de ce mécontentement » est de ne pas avoir été envoyés « sur les événements très violents de la Guadeloupe et de la Martinique [où des mouvements sociaux parfois durs étaient nés du refus de l’obligation vaccinale – ndlr] » et d’avoir vu y partir « des éléments de la BAC 75 [brigade anticriminalité de Paris – ndlr] ».
      « La CRS 8 est restée en base arrière, l’arme au pied », dans le département des Yvelines, écrit le commandant. « Nous sommes toujours dans la stupéfaction et amers de ne pas avoir été envoyés dans ce genre d’opération », ajoute-t-il, à savoir le « rétablissement de l’ordre en mode dégradé ».
      En conclusion de cette note très va-t-en-guerre et quelque peu effarante, le commandant Sanchet soulevait une question qui tranche par sa lucidité : celle de « savoir si [ses] chefs ne sont pas pusillanimes quant au déploiement [de la compagnie CRS 8] par crainte d’une action malencontreuse qui pourrait remonter jusqu’à leur niveau et engendrerait des conséquences sur le déroulement de leur carrière ».

  • Depuis Macron, la police n’exclut plus les fonctionnaires violents - FLAGRANT DENI
    https://www.flagrant-deni.fr/depuis-macron-la-police-nexclut-plus-les-fonctionnaires-violents

    Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.

    #police #impunité_policière

  • JO de Paris 2024 : « Plusieurs centaines de milliers de spectateurs » en accès gratuit et 35 000 forces de l’ordre pour la cérémonie d’ouverture
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/05/23/jo-de-paris-2024-environ-35-000-forces-de-l-ordre-pour-relever-le-defi-de-la

    .... « Cela n’a pas de précédent dans l’histoire des forces de l’ordre », a-t-il insisté, ajoutant qu’il y aurait « un périmètre antiterroriste ».
    A ces forces de sécurité s’ajouteront 2 000 policiers municipaux de la Ville de Paris pour la partie quais hauts, ainsi que « 2 000 à 3 000 agents de sécurité privée » pour les quais bas, « sous la responsabilité de l’Etat, qui supervisera l’ensemble de la sécurité des Jeux et de cette cérémonie », selon M. Estanguet.
    Le secteur Trocadéro-tour Eiffel, où seront présents notamment les chefs d’Etat et de gouvernement, sera « exclusivement pris en charge » par les forces de sécurité intérieure, précise le texte du protocole.

    #JO #Paris #police

  • Communiqué du Conseil de l’Ordre | Barreau de Paris
    https://www.avocatparis.org/communique-du-conseil-de-lordre

    A l’occasion de la discussion sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027, la Commission pénale du Barreau de Paris a présenté, lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 16 mai 2023, un rapport relatif à l’article 3 du projet de loi et de programmation du ministère de la justice 2023/2027 déposé au sénat le 3 mai 2023.

    .... En particulier le Conseil de l’Ordre observe pour le regretter qu’en matière de flagrance criminelle, les perquisitions de nuit sont étendues dans des conditions telles que le principe de leur prohibition devient inexistant ; le Conseil déplore en outre le recours à des moyens de télécommunication pour les interventions fondamentales de l’interprète et du médecin notamment en garde à vue.

    4. Il déplore également que l’intervention de l’avocat en perquisition ne soit toujours pas envisagée.

    5. Surtout, l’article 3 du projet prévoit l’activation à distance de tout appareil électronique dont les téléphones portables en vue d’une captation de son et d’image.

    6. Cette possibilité nouvelle de l’activation à distance de tout appareil électronique dont le téléphone portable de toute personne qui se trouve en tout lieu constitue une atteinte particulièrement grave au respect de la vie privée qui ne saurait être justifiée par la protection de l’ordre public. En outre, le projet n’interdit pas, par leur collecte, l’écoute des conversations dans son cabinet, entre l’avocat et son client, même si leur transcription est prohibée. Il s’agit-là d’une atteinte inadmissible et contraire au secret professionnel et aux droits de la défense.

    #police #surveillance #téléphonie #perquisitions_nocturnes #intimité #droit_de_la_défense #loi_scélérate

  • Des drônes de surveillance policière vont survoler #Toulouse et les villes alentour.
    https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/pourquoi-des-drones-vont-survoler-toulouse-et-les-villes-alentour-des-ce-jeudi_

    À partir du 18 mai et jusqu’au 18 juillet 2023, des drones vont survoler Toulouse et les villes alentour pour lutter contre les rodéos urbains.

    Suit la liste des quartiers qui seront mis sous surveillance par drônes.

    #argent_public #drones #surveillance #police #industrie_de_l'armement

  • À la BRAV : nazisme, armes de guerre, cocaïne et agressions sexuelles - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/05/18/a-la-brav-nazisme-armes-de-guerre-cocaine-et-agressions-sexuelles

    Le groupe-d’ultra droite le plus dangereux en France, c’est la police nationale. Une enquête de Libération révèle une étude de cas effroyable avec Jordan, policier de la BRAV. Attention, même dans un roman noir, les méchants flics ne sont pas aussi inquiétants :

    L’article a dû être composé grâce à un thread sur Twitter. Il reprend des éléments d’une enquête publié par Libé.
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/on-fait-une-ratonnade-apres-jordan-n-un-policier-de-la-brav-m-de-mauvaise
    #paywall

  • Un recours devant le Conseil d’État pour stopper l’envol des drones | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160523/un-recours-devant-le-conseil-d-etat-pour-stopper-l-envol-des-drones

    Le 19 avril était publié le décret autorisant les forces de l’ordre à déployer des drones équipés de caméras. Depuis, ceux-ci sont utilisés pour surveiller des manifestations, des rodéos urbains, l’arrivée de migrants à la frontière franco-italienne ou les délinquants d’un quartier de Nice. Le Conseil d’État examine un référé demandant sa suspension. [...]

    Dans le bilan de la surveillance de la manifestation parisienne du 1er Mai, la direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police va plus loin et avance « des perspectives d’amélioration intéressantes », envisageant d’équiper les drones « d’un haut-parleur », « d’un diffuseur de produit marquant codé » ou encore « d’une lampe à forte puissance ». [...]

    Le gouvernement avait tenté de régulariser sa situation lors du vote de la loi « sécurité globale » du 25 mai 2021. Mais les articles relatifs aux drones avaient dans la foulée été censurés par le Conseil constitutionnel, et ce dû aux trop faibles garanties apportées au regard des libertés individuelles mises en jeu.

    Le gouvernement avait très vite revu sa copie et intégré un nouveau cadre légal de l’utilisation des drones à la loi « responsabilité pénale et sécurité intérieure » adoptée le 18 novembre 2021. Le Conseil constitutionnel avait cette fois validé le dispositif mais celui-ci nécessitait encore la prise d’un décret fixant ses conditions d’application concrètes. [...]

    Ils ont ainsi été déployés durant plusieurs manifestations du 1er Mai, notamment à Paris où trois appareils ont surveillé le cortège. Dans le bilan joint à la procédure par le ministère de l’intérieur, la préfecture de police se félicite par ailleurs de l’efficacité de cette surveillance aérienne qui a permis, selon elle, de mieux repérer les mouvements de foule, et ainsi de répartir idéalement les forces de l’ordre sur le terrain. [...]

    Outre la surveillance des manifestations un peu partout en France, les drones ont également été mobilisés pour d’autres occasions, notamment dans les Alpes-Maritimes. Le 9 mai, la préfecture a ainsi autorisé le déploiement pour une durée de trois mois d’un drone dans le quartier des Moulins à Nice « au titre de la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens ».

    Le lendemain, le préfet des Alpes-Maritimes prenait un nouvel arrêté autorisant, toujours pour trois mois, l’usage de deux drones pour surveiller les sentiers pédestres situés sur une partie de la frontière franco-italienne « au titre de la surveillance des frontières ». [...]

    « Les drones ont une capacité de visualisation sur un rayon de 600 mètres. La taille des cartes mémoires embarquées est de 200 Go, soit environ 50 DVD, ajoute l’un des mémoires des requérants. Il est donc fondamental que l’usage des drones soit encadré par les textes de la manière la plus pointilleuse possible, de façon prévisible pour les administrés, ne laissant quasiment aucune marge de manœuvre opérationnelle aux préfets, comme l’exige le droit de l’Union européenne. » [...]

    https://jpst.it/3dACP

    #drones #contrôle_social #vidéosurveillance #innovation_technologique #État_policier #fichage

  • Les sans-papiers risquent l’expulsion en allant porter plainte | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1684154750-sans-papiers-etrangers-expulsion-porter-plainte-commissariat

    Depuis le mois de décembre dernier, de plus en plus de personnes en situations irrégulières qui font appel à la police en tant que victimes, sont placées en rétention. La Cimade a saisi le ministère de l’Intérieur et le Défenseur des droits.

    « Vous allez être renvoyé en Algérie monsieur Samir (1). » Dans la camionnette qui l’emmène vers le centre de rétention administrative (Cra) de Bordeaux (33), l’Algérien de 34 ans essaye de comprendre ce qui lui arrive. Ce jeudi 9 février, il traîne le soir avec ses potes à Brive-la-Gaillarde (19), dehors. Un verre, deux verres, trois… Quand il se fait voler sa sacoche avec ses papiers à l’intérieur. Il se rend au commissariat, mais les fonctionnaires ne prennent pas la plainte et l’installent en cellule de dégrisement. Les policiers du coin connaissent le cuisinier : en situation irrégulière, il est assigné à résidence dans le département. Une « mesure d’éloignement » classique qui l’oblige à pointer régulièrement au commissariat afin d’assurer sa surveillance.

    Le lendemain, le vendredi 10 février, Samir retourne voir ses amis. Rebelote, ils partagent quelques canettes : « On fait la fête. » Quand Samir lève les yeux et croise un regard qu’il connaît. C’est lui, le mec de la veille, qui lui a volé sa sacoche. Alors Samir l’alpague, le retient et contacte directement la police. Une brigade arrive. Le cuistot leur explique l’histoire, il veut déposer plainte. Mais la police en aurait décidé autrement : contrôle d’identité. Samir n’a plus ses papiers, qui sont restés dans sa sacoche volée, et de toute façon, sa carte de séjour n’a pas été renouvelée. C’est pour ça qu’il pointe tous les mois au commissariat. Ce vendredi soir, c’est Samir qui est conduit au poste, puis en centre de rétention, pour être expulsé vers l’Algérie.

    • StreetPress a identifié huit personnes en situation irrégulière, qui, comme Samir, se sont présentées auprès de policiers en qualité de victimes et ont fini placées en centre de rétention administrative. La Cimade, une association qui intervient dans les #Cra, a recensé « un peu plus d’une dizaine » d’autres personnes, et note une augmentation des cas depuis le mois de décembre.

      (...) renoncer à aller au commissariat, c’est parfois aussi se mettre en danger. C’est le cas quand des femmes veulent porter plainte pour violences conjugales. Naïma (1) a quitté le Maroc pour la France il y a cinq ans. Elle est venue rejoindre son mari, Mohammed (1), un Français. Ensemble, ils ont deux enfants de trois ans et de six mois nés dans l’Hexagone. Ce mardi 22 décembre, il pleut à torrents dans la banlieue d’Evry-Courcouronnes (91). Naïma est sortie avec ses bambins. Mais quand elle essaye de rentrer chez elle, la serrure a changé. La jeune mère contacte son mari, sans succès. Elle se rend sur son lieu de travail, monsieur n’aime pas, et ils se fâchent, devant tout le monde. De la poussette, les deux gamins observent la scène.

      Impuissante, la femme qui se retrouvait seule une heure auparavant avec ses mômes sans pouvoir rentrer dans le logement familial craque. Elle s’en prend à son mari, le bouscule et le tape. Et il lui rend les coups. Naïma interpelle une voiture de police qui passe par là, et tente de leur raconter l’histoire en français, langue qu’elle maîtrise à peine. Un témoin et collègue de son époux accuse la femme d’avoir commencé. Coup de grâce : comme pour l’histoire de Samir, les agents contrôlent les identités et Naïma n’a pas les papiers. Elle est placée en garde à vue, puis le préfet décide de la placer en rétention administrative au Mesnil-Amelot (77), à côté de l’aéroport Charles de Gaulle.

      #sans_papiers #police

  • Manifestations : « Il faut remonter à la guerre d’Algérie pour retrouver de telles interdictions systématiques »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/12/manifestations-il-faut-remonter-a-la-guerre-d-algerie-pour-retrouver-de-tell

    L’autorité publique peut décider d’interdire une manifestation, mais uniquement si elle justifie de bonnes raisons de craindre des troubles graves à l’ordre public, et cette décision doit être motivée. Elle ne peut être de principe, imposée a priori comme un ordre du ministre aux préfets. On est dans le cadre d’une décision politique destinée à éteindre une polémique à l’Assemblée nationale. Le problème est que le ministre de l’intérieur, qui doit protéger l’Etat de droit, demande aux préfets, qui sont sous son autorité, de prendre des décisions qui, pour la plupart, seront illégales.
    [...]

    Si vous me permettez l’expression, les préfectures qui ont décrété des périmètres de protection sur la base de la loi SILT pour empêcher quelques mécontents de frapper sur des casseroles au passage d’un ministre ou du président sont en roue libre. Mais ce n’est pas très étonnant à partir du moment où le ministre de l’intérieur a, à deux reprises, tordu le droit devant la représentation nationale : une fois pour prétendre que les manifestations spontanées sont illégales, conduisant le Conseil d’Etat à sortir de sa réserve pour qualifier d’erronée cette assertion, et une autre pour interdire, a priori, toutes les manifestations d’un certain courant politique.

    Ainsi, se posent non seulement la question du respect du ministre pour les droits fondamentaux mais aussi celle de sa compétence, de la qualité de sa connaissance du contenu de la loi. Mais c’est aussi un signal délétère envoyé aux préfets. Sous la Ve République, il faut remonter à la guerre d’Algérie pour retrouver de telles interdictions systématiques de manifestations. Mais à l’époque, le préfet s’appelait Maurice Papon et la France était dans une guerre non dite…
    https://justpaste.it/bo8jh

    #Manifestations #interdiction_de_manifester #répression #préfets #police

  • Violences policières : vers une réouverture des investigations dans l’affaire Maria à Marseille
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/09/violences-policieres-vers-une-reouverture-des-investigations-dans-l-affaire-

    Trois années d’enquête ont abouti, le 25 janvier 2022, à une deuxième ordonnance de non-lieu, infructueuse conclusion d’une instruction judiciaire ouverte contre X pour « violences aggravées » par trois circonstances – « par personne dépositaire de l’autorité publique », « en réunion » et « avec usage d’une arme » – ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours, des faits punissables de dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Faute d’identification des auteurs des violences, le juge d’instruction Karim Badène a refermé le dossier, comme il l’avait déjà fait en décembre 2020, avant que l’enquête ne soit rouverte par le parquet de #Marseille, en mars 2021, à la suite de la découverte d’un témoin des faits qui n’avait pas été entendu. Cette audition n’a finalement pas fait bouger le dossier. Des pistes ont pourtant été ouvertes, des policiers soupçonnés, interrogés, placés sous écoute. Aucun n’a été mis en cause.

    Si Maria semble se résigner à une absence d’élucidation – « Je pense qu’ils savent qui c’est mais on s’attaque à des personnes qui ont l’impunité », déplore-t-elle –, c’est le parquet général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui crée la surprise. Il se refuse à clore les investigations, annonce Maria au Monde, et, se joignant à la défense de la jeune femme, demande que cette deuxième ordonnance de non-lieu rendue contre X soit infirmée. Lors d’une audience devant la chambre de l’instruction, le 10 mai, l’avocat général devrait requérir la reprise de l’instruction.

    https://seenthis.net/messages/891190
    Une instruction judiciaire aussi lourde que son calvaire

    • Angelina parle, cinq ans après s’être fait fracasser le crâne par des policiers
      https://www.mediapart.fr/journal/france/060623/angelina-parle-cinq-ans-apres-s-etre-fait-fracasser-le-crane-par-des-polic

      Elle était connue sous le pseudonyme de Maria. Mais cinq ans après avoir été rouée de coups gratuitement par des policiers à Marseille, et alors que la chambre de l’instruction décidera ce 7 juin de la possible réouverture de l’enquête la concernant, Angelina raconte pour la première fois face caméra ce qu’elle a vécu. Les séquelles sont terribles.
      Pascale Pascariello
      6 juin 2023

      Est-il concevable que des policiers, masqués, vêtus de noir, s’acharnent gratuitement, à coups de pied et de matraque, sur le crâne d’une jeune fille de 19 ans, lui bousillent sa vie, et demeurent à ce jour impunis, protégés par leur hiérarchie ?
      C’est à cette question que les magistrats de la chambre de l’instruction (organe judiciaire de contrôle des procédures confiées au juge d’instruction) auront à répondre mercredi 7 juin.

      À la veille de cette audience décisive, Angelina (présentée jusqu’à présent sous le pseudonyme de Maria) a décidé pour la première fois de parler à Mediapart à visage découvert. Parce qu’elle pense que c’est « la dernière chance pour provoquer un sursaut d’humanité et de dignité parmi les policiers » : « Il y en a bien un qui acceptera de dire la vérité ? »

      #police #omerta

    • Mais l’enquête judiciaire s’est transformée en chemin de croix. La plainte d’Angelina a d’abord été refusée par plusieurs commissariats. Lorsque l’enquête préliminaire a enfin été ouverte, les enregistrements des caméras de vidéosurveillance de la ville avaient donc été écrasés, conformément aux délais d’usage. De même que les écoutes des échanges radio de la police (Acropol), qui sont, elles, conservées deux mois.
      Le problème est que d’autres preuves, qui auraient pu être exploitées par la justice, ont disparu : le précieux rapport informatique faisant état de l’ensemble des mouvements et des interventions des policiers la journée du 8 décembre a été tronqué entre 14 h 37 et 23 h 21. Plus un mot de disponible. Seules deux #vidéos de témoins ont pu être versées au dossier, qui montrent des policiers vêtus de noirs, le visage masqué, certains affublés de casques non réglementaires.
      Des comptes rendus d’opération du 8 décembre 2018 montrent que David B. était présent dans le périmètre où Maria s’est fait agresser, à la même heure.
      Les enquêteurs vont partir de certains détails révélés par l’analyse des vidéos pour rechercher les auteurs. Un policier a une attelle à la main gauche, d’autres portent un modèle particulier de casques de skateurs. Les investigations se recentrent ainsi sur quatre fonctionnaires, appartenant à deux unités de police, le service interdépartemental de sécurisation des transports en commun (SISTC) et la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI).
      À l’époque, le commandant à la tête de la CSI de Marseille reconnaît, sur procès-verbal, que David B., en poste dans un des six groupes dits « civils » depuis 2016 et ancien de la #BAC de #Paris, était l’un des seuls, avec un de ses collègues, Emmanuel B., à être porteur de casques non réglementaires, type skate. Il ne l’implique pas pour autant. Un autre fonctionnaire, qui a depuis quitté la région, confirme les déclarations du commandant.

      https://justpaste.it/bfv45

  • Finale de la Coupe de France : la préfecture de police interdit le rassemblement syndical aux abords du Stade de France, où Emmanuel Macron est attendu samedi
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/finale-de-la-coupe-de-france-la-prefecture-de-police-interdit-le-rassem

    Finale de la Coupe de France : la préfecture de police interdit le rassemblement syndical aux abords du Stade de France, où Emmanuel Macron est attendu samedi
    La CGT va contester cette décision devant le tribunal administratif.
    Article rédigé par
    franceinfo
    France Télévisions
    Publié le 28/04/2023 17:46 Mis à jour il y a 36 minutes
    Temps de lecture : 1 min.

    La préfecture de police de Paris a interdit le rassemblement prévu par la CGT aux abords du Stade de France samedi soir pour la finale de la coupe de France de football à laquelle assistera le président Emmanuel Macron, selon un arrêté publié vendredi 28 avril.

    Cette interdiction est justifiée par plusieurs motifs : non-respect des délais pour déclarer un rassemblement (trois jours francs), possible perturbation d’une manifestation sportive avec l’annonce sur les réseaux sociaux de distribution de sifflets (les sifflets étant interdits dans les enceintes sportives pour ne pas perturber l’arbitrage) et souhait d’éviter toute politisation d’un événement sportif.

    « On va faire un référé-liberté », a réagi le représentant syndical de la CGT de la Seine-Saint-Denis, Kamel Brahmi, au micro de BFMTV. Ce dernier estime ainsi que « la déclaration a été faite en temps et en heure ». L’intersyndicale de Seine-Saint-Denis entendait distribuer 30 000 cartons rouges et 10 000 sifflets pour une opération « carton rouge » lors de cet événement. Les spectateurs sont appelés à brandir leur carton portant l’inscription « non à la retraite à 64 ans » et à siffler à la 49e minute, en référence au 49.3.

    #interdiction_rassemblements_contre_la réforme_des_retraites

  • Grièvement blessée par un tir de LBD en 2018 à Bordeaux, une passante jugée responsable de son « imprudence »
    https://rue89bordeaux.com/2023/04/grievement-blessee-par-un-tir-de-lbd-en-2018-a-bordeaux-passante-juge

    Le 8 décembre 2018, durant l’acte IV du mouvement des Gilets Jaunes, Sophie Lacaille, originaire de Rouen, sort d’un restaurant à Bordeaux avec sa fille, Eglantine, qui vient d’emménager dans la capitale girondine. Alors que la famille décide de rentrer en évitant le centre-ville où se déroule la manifestation, cette maman est néanmoins victime d’un tir de #LBD déclenché par un CRS. Les séquelles de cette fracture d’une cervicale lui ont fait perdre son travail. Pourtant, en février 2023, le tribunal administratif de Bordeaux a rendu son verdict : la victime est jugée responsable de sa blessure à hauteur de 25%, "ayant commis une imprudence fautive" : être au mauvais endroit, au mauvais moment.

    #police #justice

  • Opération Wuambushu : Affrontements entre forces de l’ordre et délinquants à Tsoundzou - Mayotte la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/operation-wuambushu-affrontements-entre-forces-de-l-ordre-et-del

    La situation, selon nos informations, aurait rapidement dégénéré. « C’est la débandade » nous dit une source « c’est le bordel » pour une autre. Des affrontements qui se déroulent dans le cadre de l’opération Wuambushu. Depuis vendredi, la #CRS_8 est mobilisée sur Tsoundzou.

    Des fonctionnaires de #police auraient été encerclés. Certains policiers auraient dû faire usage de leur arme à feu pour se dégager. La CRS 8 et le Raid sont intervenus sur place. Depuis samedi, huit CRS, dont six ce dimanche, seraient blessés selon une source policière.

    Les affrontements se sont déroulés en marge d’une opération de police de lutte contre l’immigration clandestine qui a entraînée l’interpellation de 12 étrangers en situation irrégulière.

    https://seenthis.net/messages/999990#message1000194

    #Mayotte

    • Communiqué intersyndical (CGT-FSU-Union syndicale Solidaires) : Mayotte - Contre l’opération Wuambushu et pour un réel accès aux droits
      https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/internationales/communique-intersyndical-mayotte-contre-loperation-wuambushu-et-pour-un-

      Communiqué commun ADDE / Gisti / LDH / SAF / ABP : Mayotte : il est urgent d’y rétablir le droit
      https://www.gisti.org/spip.php?article6999

      Dans une tribune, 170 soignants installés à Mayotte font part de leurs vives inquiétudes sur l’impact sanitaire de l’opération Wuambushu
      https://www.megazap.fr/Projet-Wuambushu-Des-soignants-de-Mayotte-expriment-dans-une-tribune-leurs-p

    • Reconquête.
      Mayotte : en prélude à l’opération « Wuambushu », la CRS 8 a tiré plus de 600 grenades
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/24/mayotte-en-prelude-a-l-operation-wuambushu-la-crs-8-a-tire-plus-de-600-grena

      Engagés dimanche aux alentours du village de Tsoundzou, les policiers ont également utilisé des balles réelles à une dizaine de reprises « vers le sol et pour faire fuir ».

      Pas moins de 650 grenades lacrymogènes, 85 grenades de désencerclement, 60 tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) : la CRS 8, d’après le bilan qu’elle a établi, n’a pas lésiné sur les moyens pour tenter de faire fuir « une centaine d’assaillants armés de machette », dimanche 23 avril, alors que cette unité, présentée comme le fer de lance des CRS nouvelle génération, connaissait à Mayotte sa première projection outre-mer. Les affrontements, qui ont duré une partie de la journée, ont causé dix-neuf blessés parmi les forces de l’ordre, principalement touchés par des jets de cailloux.

      Les fonctionnaires de deux sections de « la 8 » ont même ouvert le feu à douze reprises à l’aide de leurs pistolets automatiques « vers le sol et pour faire fuir » les assaillants, selon plusieurs témoignages, alors que de tels tirs d’armes de poing sont rarissimes dans un contexte de maintien de l’ordre ou de violences urbaines, même en cas de situation extrêmement dégradée.

      Ces heurts ont offert un prélude de violence à la vaste opération « #Wuambushu » de lutte contre la délinquance et l’immigration illégale dans l’île voulue par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Dépêchés dans cet archipel depuis le mardi 18 avril, une quarantaine de fonctionnaires de la CRS 8 ont été pris à partie dès leur arrivée aux abords du village de Tsoundzou, à environ 15 kilomètres au sud de Mamoudzou, la capitale de fait de l’archipel, située sur l’île de Grande-Terre.

      C’est précisément dans cette localité de Tsoundzou que se regroupent, depuis les premières opérations de « décasage » menées dans les bidonvilles de la région, des centaines de Comoriens, souvent immigrants clandestins, l’une des cibles prioritaires de « Wuambushu ».

      « Opération de reconquête du terrain »

      Depuis plusieurs mois, les services de sécurité disent enregistrer à Tsoundzou une hausse notable de la délinquance, notamment des faits de racket d’habitants, de vols et des attaques perpétrées contre les forces de l’ordre, la gendarmerie essentiellement, qui contrôle la quasi-totalité de l’archipel.

      Dimanche, au lendemain du caillassage d’un convoi de véhicules de la gendarmerie, des forces de police ont tenté d’investir Tsoundzou, CRS 8 et détachement du RAID en tête. Sur place, sous une pluie tropicale battante et par une température de près de 40 °C, les policiers ont essuyé tirs de cailloux depuis le couvert très dense offert par la végétation, tandis qu’une centaine d’individus, jeunes pour la plupart, dressaient des barrages à l’entrée du village, enflammaient des palettes et tentaient d’attirer les forces de l’ordre dans la « cambrousse ».

      « On est sur une opération de reconquête du terrain, a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse le commandant divisionnaire fonctionnel Jean-Louis Sanchet, responsable de la CRS 8. [C’est] un terrain qu’ils connaissent et pas nous. »
      Dimanche après-midi, des effectifs du RAID – dont une antenne est présente sur place de manière constante depuis la fin novembre 2022 – ont également été mobilisés pour tenter d’interpeller les jeunes gens retranchés dans les collines avoisinant la localité de Tsoundzou. Sans succès.

  • TRIBUNE. Récit de mes 60 heures de privation de liberté - regards.fr
    http://www.regards.fr/tribunes/article/tribune-recit-de-mes-60-heures-de-privation-de-liberte

    Dès le début de l’audition, la déléguée du procureur me reproche d’avoir participé à une manifestation, non pas pour des raisons légales, mais morales. Elle continue en me disant que cette réforme des retraites est juste et nécessaire, qu’il faut que je le comprenne, qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’État et que, de toute façon, je n’aurais pour ma part jamais de retraite. Selon elle, je devrais faire autre chose de ma vie que manifester, comme travailler. Quand elle me demande quelles sont les raisons qui m’amène à manifester, je lui dis innocemment que c’est par solidarité avec nos aînés, et elle enchaîne alors sur des questions sur mes parents, leur travail et leurs revenus. Elle déclare aussi que, dans le cas où les gens n’ont pas les moyens de se séparer, ils n’avaient qu’à rester ensemble. Elle conclut cette leçon de morale en me disant que je dois bien avoir 300€ de bourse et que je ne dois donc pas me plaindre.

    Dans un second temps, et alors que j’attends toujours mon avocat, pensant que celui-ci est en chemin, la déléguée du procureur me reproche d’être étudiant en master de Science politique à la Sorbonne et de faire de la recherche, source selon elle de mon embrigadement. Elle m’invite alors à faire de « vraies » études, et de chercher un vrai métier, car un vrai métier c’est quand « on fait pousser des légumes dans la terre ». Plus tard, elle m’invitera à devenir plombier. Dans le même temps, elle s’attache à prendre la défense de Bernard Arnault qui, selon elle, ne devrait pas être taxé car si l’on fait cela on le prive d’un argent qu’il a mérité et il n’y aurait plus personne pour faire travailler les gens.

    Enfin, après de multiples reproches sur ma participation à des manifestations, sur la nature de celles-ci, sur les syndicats, les jeunes, mes études, mes parents, etc., la déléguée du procureur finit par me tendre une feuille qu’elle m’enjoint de signer sans m’énoncer les faits qui me sont reprochés.

    Mon avocat n’est toujours pas là et je demande à la déléguée ce qu’il en est. Elle me répond alors qu’il n’y en a pas. Surpris, étant donné que je me suis entretenu avec lui moins d’une heure avant, je le lui dis et elle me répond alors qu’« il n’y en a pas besoin ». Je réitère ma demande avec insistance, car je me trouve face à un document que je ne peux comprendre. Sans me répondre, elle exige que je signe le document papier, qui m’oblige à participer à un stage de citoyenneté de 150€, à mes frais.

    Dans un premier temps, je refuse de signer et lui pose des questions sur ce document, et si je vais avoir un casier judiciaire. Pour seule réponse, j’obtiens la vague garantie qu’elle me répondra une fois que j’aurais signé. Enfin, quand je lui demande si je peux faire appel de sa décision une fois le document signé, document qui s’avère être un « avertissement pénal probatoire ». Elle me répond que c’est une mauvaise idée et qu’elle me renverrait en correctionnelle si je le faisais. J’apprendrai plus tard qu’il n’est pas possible de faire appel de cette décision.

    Une dernière fois, je demande à avoir les conseils de mon avocat, demande à laquelle elle n’accédera jamais.

    Dans les minutes qui suivent, je finis par signer le document avec le sentiment de le faire sous la contrainte. Après tout, les 60 heures qui ont précédé cette audition ont très largement participé à me rendre vulnérable face à cette déléguée du procureur qui n’a pas hésité à abuser de sa position. Celle-ci finit d’ailleurs par répondre à mes questions et m’annonce que j’ai dorénavant un casier judiciaire de catégorie B1, et que si je ne me rends pas à mon stage de citoyenneté, elle n’hésitera pas à me renvoyer en correctionnelle là encore. Je tombe des nues. J’apprendrai plus tard qu’elle n’en a pas le pouvoir.

    • #police #justice #fascistes #racisme #macron_2023

      Dans un second temps, et alors que j’attends toujours mon avocat, pensant que celui-ci est en chemin, la déléguée du procureur me reproche d’être étudiant en master de Science politique à la Sorbonne et de faire de la recherche, source selon elle de mon embrigadement. Elle m’invite alors à faire de « vraies » études, et de chercher un vrai métier, car un vrai métier c’est quand « on fait pousser des légumes dans la terre ». Plus tard, elle m’invitera à devenir plombier. Dans le même temps, elle s’attache à prendre la défense de Bernard Arnault qui, selon elle, ne devrait pas être taxé car si l’on fait cela on le prive d’un argent qu’il a mérité et il n’y aurait plus personne pour faire travailler les gens.

  • « J’ai entendu : “Chopez-le, chopez-le !” » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220423/j-ai-entendu-chopez-le-chopez-le

    Les forces de police ont multiplié les charges sur la foule lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites. Mediapart a recueilli des témoignages de « street medics » et des victimes des coups aléatoires portés par les policiers.

    Karl Laske

    22 avril 2023 à 12h30

    « À Bastille, les policiers qui se trouvaient près de la banque de France ont chargé jusqu’à l’autre bout de la place, ce qui fait que les gens ont été surpris, raconte un street medic, Rémi. On a géré plusieurs blessés, qui ont reçu des coups de façon arbitraire, aléatoire, et des gens, qui ont paniqué, sont partis en courant, ont trébuché. »

    https://justpaste.it/ax8kn

    #police