• L’UNESCO appelle à considérer le vaccin contre le COVID-19 comme un bien public mondial
    https://fr.unesco.org/news/lunesco-appelle-considerer-vaccin-contre-covid-19-bien-public-mondial

    Le Comité international de bioéthique de l’#UNESCO (CIB) et la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST) ont appelé à un changement de cap dans les stratégies actuelles de #vaccination contre le #COVID-19, en demandant instamment que les #vaccins soient considérés comme un #bien_public_mondial. L’objectif serait de garantir que leur mise à disposition soit équitable dans tous les pays et ne constitue plus un privilège réservé aux États les plus offrants. Ces deux instances ont une longue expérience en matière d’orientation éthique sur les questions sensibles*.

    La déclaration a été prononcée le 24 février, au cours d’un événement en ligne rassemblant à la fois les organes traitant de l’éthique à l’UNESCO, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Professeur Jeffrey Sachs de l’Université Columbia.

  • Coronavirus. Le Ghana reçoit ses premiers vaccins

    Le pays d’Afrique de l’Ouest est le premier à recevoir des vaccins dans le cadre du programme #Covax, censé combler le fossé entre nations riches et nations pauvres dans la distribution des doses.

    “L’espoir est arrivé”, a commenté en direct Abdul Hayi-Moomen, un journaliste de la radio-télévision publique ghanéenne alors qu’un avion atterrissait à Accra avec à son bord 600 000 doses du vaccin AstraZeneca. Le vol Emirates a quitté mardi l’Inde, où se trouve le Serum Institute, producteur du vaccin, avant de faire escale à Dubaï puis de se poser à 7 heures GMT à l’aéroport de Kotoka, accueilli par le ministre de la santé Kwaku Agyeman-Manu, raconte CNN.

    “Aujourd’hui marque un moment historique pour lequel nous avons travaillé très dur”, s’est félicitée Henrietta Fore, la directrice de l’UNICEF. La cargaison transportée jusqu’à la capitale ghanéenne représente la première livraison dans le cadre du programme Covax. Un programme mis en place notamment par l’organisation mondiale de la santé pour “réduire le fossé entre les pays riches et les pays pauvres incapables d’acheter des doses”, rappelle la BBC.

    Cet “effort global pour une distribution équitable des doses”, comme le décrit le Washington Post, répond à une réalité : plus de la moitié des 210 millions de doses administrées jusqu’ici dans le monde l’ont été aux Etats-Unis et en Chine, souligne le Wall Street Journal. “Au moins 44,5 millions d’Américains et environ 18 millions de personnes au Royaume-Uni ont déjà reçu une dose quand plus de 130 pays n’ont pas encore vacciné un seul individu”, peut-on lire dans le New York Times.

    Avec Covax, l’espoir est d’acheminer deux milliards de doses d’ici la fin de l’année dans environ 90 pays. “Ce n’est pas une question de charité, c’est une affaire d’épidémiologie”, a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus, le secrétaire général de l’OMS. “Personne ne sera en sécurité tant que tout le monde ne le sera pas”, a confirmé Pedro Sánchez, le président du gouvernement espagnol, cité par El Pais.

    Le Ghana, 30 millions d’habitants, va donc commencer sa campagne de vaccination lundi, d’abord avec les travailleurs du secteur de la santé puis les plus de soixante ans. 300 000 personnes ont reçu une formation sur la distribution du vaccin, note le Post. La Côte d’Ivoire devrait également recevoir des doses cette semaine. ”Ce n’est qu’un début”, prévient la BBC.
    Les pays riches ont commandé trop de doses

    “La délégation africaine de l’OMS a déjà admis qu’il sera impossible d’atteindre 60% de la population cette année, un pourcentage estimé pour l’immunité de groupe. L’Union européenne espère avoir vacciné 70% de ses habitants pendant l’été”, compare El Pais.

    “Le timing et les stocks relativement modestes – 1% de la population du Ghana – illustrent des défis majeurs dans l’effort d’immunisation”, observe de son côté le Washington Post. Autre limite soulevée par le WSJ, la majorité des doses livrées au premier semestre seront celles d’AstraZeneca, vaccin moins cher et plus facile à stocker que celui de Pfizer ou Moderna. Mais le choix a soulevé des critiques sachant que plusieurs tests ont montré qu’il était moins efficace contre les variants du virus, précise le quotidien économique.

    Les pays occidentaux sont aussi accusés de commander plus de vaccins que nécessaire, ce qui limite les stocks disponibles pour les nations les plus pauvres et réduit l’impact de leur participation financière. “Si nous ne pouvons pas acheter de doses, l’argent est inutile”, résume Tedros Adhanom Ghebreyesus.

    “En ce sens, le président français Emmanuel Macron a lancé vendredi dernier une proposition de don, par l’Europe et les États-Unis, de 5% de leurs réserves de vaccins au personnel de santé en Afrique”, indique El Pais. Le Royaume Uni prévoit de donner son surplus après avoir commandé 400 millions de doses, constate en effet la BBC. Mais les Etats-Unis n’ont pris aucun engagement à ce sujet, nuance le Washington Post.

    Le Ghana a enregistré depuis le début de la pandémie 80 700 cas et 580 morts mais dans le pays d’Afrique de l’Ouest comme chez ses voisins, ces chiffres restent probablement en dessous de la réalité, faute de tests aussi répandus qu’en Occident. Le New York Times mentionne l’exemple de Lagos au Nigeria où au moins un habitant sur cinq aurait contracté le virus à l’automne dernier. Une étude datat de novembre aboutit à une conclusion similaire au Ghana.

    https://www.courrierinternational.com/article/coronavirus-le-ghana-recoit-ses-premiers-vaccins

    #vaccins #vaccination #covid-19 #coronavirus #Ghana

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    • In Africa arriva l’antidoto al nazionalismo dei vaccini

      In futuro dovremo commemorare la giornata del 24 febbraio. Le prime dosi del vaccino anticovid sono infatti arrivate in Ghana, in Africa occidentale. Il carico non recava la bandiera di uno stato, ma faceva parte del programma Covax, nel quadro dell’Organizzazione mondiale della sanità (Oms), dunque nel nome della comunità delle nazioni, un concetto che è sembrato piuttosto assente dall’inizio della pandemia.

      Questo primo gesto simbolico, che sarà seguito dalla consegna di oltre due miliardi di dosi in Africa entro la fine dell’anno, costituisce il miglior antidoto al nazionalismo vaccinale che sembrava doversi imporre. Nelle ultime settimane abbiamo visto arrivare, in capitali accuratamente scelte, voluminosi colli avvolti in bandiere cinesi o russe, mentre gli occidentali affrontavano i loro problemi di approvvigionamento e sembravano aver dimenticato i più poveri. E in diplomazia ogni vantaggio ha il suo peso.

      L’estrema polarizzazione della pandemia è un fattore costante ormai da un anno, alimentato dalla rivalità tra la Cina e gli Stati Uniti e dalla ricomposizione dei rapporti di forza nel mondo. Di conseguenza era inevitabile che l’accesso al vaccino, un elemento cruciale per uscire dalla crisi sanitaria, fosse influenzato da questo clima deleterio.

      I grandi assenti
      L’avvio del programma Covax segna una rottura con questa concorrenza marcatamente ideologica. Nessuno può rivendicare il programma Covax, lanciato a giugno in occasione di una videoconferenza che ha riunito l’Oms, gli europei (tra cui la Francia, la Germania e l’Italia, oltre alla Commissione), diversi paesi di tutti i continenti e le fondazioni più importanti come quella di Bill e Melinda Gates. Grandi assenti erano gli Stati Uniti di Donald Trump, che si preparavano a uscire dall’Oms. Tuttavia dopo l’avvicendamento a Washington Joe Biden ha annunciato un importante contributo finanziario per Covax e ha riportato gli Stati Uniti all’interno dell’Oms. Anche la Cina partecipa all’iniziativa, seppur modestamente.

      Non sarebbe aberrante se le case farmaceutiche condividessero la proprietà intellettuale dei vaccini

      La logica è quella della solidarietà con i paesi più poveri che non hanno i mezzi per prendere parte alla corsa ai vaccini prodotti nei laboratori, con la consapevolezza che la pandemia sarà superata solo quando il virus sarà sconfitto in tutto il mondo, e non solamente nei paesi ricchi.

      Il vaccino, però, non è un bene pubblico. Anche se il programma Covax alimenta la speranza che il mondo possa accedere senza troppi inconvenienti al vaccino a prescindere dal livello di ricchezza, l’idea di bene pubblico finora è un vuoto slogan.
      Il 24 febbraio l’Unesco invitava ancora a rendere i vaccini un bene pubblico mondiale. Ma questo implicherebbe che l’industria farmaceutica condivida la proprietà intellettuale. Non sarebbe aberrante, considerata la quantità di fondi pubblici investiti nella ricerca, ma finora non è successo.

      La situazione, evidentemente, è tutt’altro che perfetta. Eppure l’avvio del programma Covax resta una buona notizia. Raramente lo scarto temporale nell’accesso a un vaccino tra i paesi poveri e quelli ricchi è stato così ridotto.
      Il Ghana, che tra qualche giorno sarà seguito dalla Cosa d’Avorio, avrà a disposizione 600mila dosi del vaccino di Oxford-AstraZeneca, fabbricato negli stabilimenti indiani e finanziato dalla comunità internazionale. Non capita spesso di avere l’occasione di gioire per la globalizzazione.

      https://www.internazionale.it/opinione/pierre-haski/2021/02/25/vaccini-covax-nazionalismo

  • #COVID19 : mutations, #variants, lignées, N501Y, E484K… de quoi parle-t-on ?
    https://www.vidal.fr/actualites/26672-covid-19-mutations-variants-lignees-n501y-e484k-de-quoi-parle-t-on.html

    Il semble évident que l’émergence de B.1.351 et P.1 (mais pas celle de B.1.1.7, du moins quand elle ne porte pas la mutation E484K) fait peser une menace sur les campagnes de #vaccination actuellement en cours. Les données sur les #vaccins Johnson & Johnson et Novavax, et surtout celles relatives au vaccin AstraZeneca, ne semblent pas rassurantes. Néanmoins, d’autres facteurs sont à considérer pour relativiser cette menace : en particulier, il n’existe aucune évidence à ce jour indiquant une perte d’efficacité de ces vaccins en termes de protection contre les formes sévères (et les hospitalisations). Les anticorps contre la protéine S ne sont pas l’unique forme d’#immunité engendrée par la vaccination : l’#immunité_cellulaire pourrait continuer à être active contre B.1.351 et P.1 (et protéger des hospitalisations).

    Les laboratoires producteurs de vaccins (par exemple Novavax, Pfizer ou Moderna) ont annoncé être déjà en cours de production de vaccins modifiés à partir de protéines S des lignées B.1.351 et P.1. Le scénario de rappels périodiques avec des vaccins adaptés aux lignées prédominantes du moment semble prendre corps.

  • COVID research updates: Viral #variant is less susceptible to a COVID vaccine’s effects
    https://www.nature.com/articles/d41586-020-00502-w

    The team pitted the B.1.351-like virus against blood serum from people who had received two doses of the vaccine made by Pfizer and BioNTech in Mainz, Germany. Antibodies elicited by the vaccine neutralized the virus only one-third as effectively as they did a strain lacking those mutations.

    The researchers traced most of the virus’s evasive ability to a trio of mutations in the portion of the spike protein that #SARS-CoV-2 uses to adhere to host cells. However, it is not clear whether these changes make the vaccine less effective at preventing #COVID-19.

    Source:
    Neutralizing Activity of BNT162b2-Elicited Serum — Preliminary Report | NEJM
    https://www.nejm.org/doi/10.1056/NEJMc2102017

    #vaccins #variants

  • Single-dose administration and the influence of the timing of the booster dose on immunogenicity and efficacy of ChAdOx1 nCoV-19 (AZD1222) vaccine : a pooled analysis of four randomised trials - The Lancet
    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00432-3/abstract

    Différer la dose de rappel du #vaccin astra-zeneca/Oxford à 3 mois dans l’optique de pallier à la pénurie des #vaccins non seulement ne nuirait pas à son efficacité mais l’améliorerait.

    A 3-month dose interval might have advantages over a programme with a short dose interval for roll-out of a pandemic vaccine to protect the largest number of individuals in the population as early as possible when supplies are scarce, while also improving protection after receiving a second dose.

    #sars-cov2 #covid-19

  • #Royaume-Uni : des volontaires infectés au [sras-cov2] pour une étude inédite
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/royaume-uni-des-volontaires-infectes-au-covid-19-pour-une-etude-inedite-202

    L’étude consistera à injecter une faible dose de [sras-cov2] à jusqu’à 90 volontaires sains âgés de 18 à 30 ans dans un environnement sécurisé, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. L’essai tentera d’évaluer la plus petite quantité de virus nécessaire pour provoquer une infection, dans le but de développer des vaccins et des traitements contre la maladie.

    [...]

    Une fois la phase initiale de l’étude terminée, les vaccins validés par les essais cliniques, pourraient être administrés à un petit nombre de volontaires qui seraient ensuite exposés au virus [de la] #Covid-19, afin d’identifier les vaccins les plus efficaces.

    « Notre objectif final est de déterminer quels #vaccins et traitements fonctionnent le mieux pour vaincre cette maladie, mais nous avons besoin de volontaires pour nous soutenir dans ce travail », a déclaré le chercheur en chef Chris Chiu de l’Imperial College de Londres.

    #sars-cov2

  • How ‘killer’ T cells could boost COVID immunity in face of new variants
    https://www.nature.com/articles/d41586-021-00367-7

    T cells could also be more resistant than antibodies to threats posed by emerging #variants. Studies by Sette and his colleagues have shown that people who have been infected with #SARS-CoV-2 typically generate T cells that target at least 15–20 different fragments of coronavirus proteins1. But which protein snippets are used as targets can vary widely from person to person, meaning that a population will generate a large variety of T cells that could snare a virus. “That makes it very hard for the virus to mutate to escape cell recognition,” says Sette, “unlike the situation for antibodies.”

    So when laboratory tests showed that the 501Y.V2 variant identified in South Africa (also called B.1.351) is partially resistant to antibodies raised against previous coronavirus variants, researchers wondered whether T cells could be less vulnerable to its mutations.

    Early results suggest that this might be the case. In a preprint published on 9 February, researchers found that most T-cell responses to coronavirus vaccination or previous infection do not target regions that were mutated in two recently discovered variants, including 501Y.V22. Sette says that his group also has preliminary evidence that the vast majority of T-cell responses are unlikely to be affected by the mutations.

    [...]

    Some coronavirus vaccine developers are already looking at ways to develop next-generation vaccines that stimulate T cells more effectively. Antibodies detect only proteins outside cells, and many coronavirus vaccines target a protein called spike that decorates the surface of the virus. But the spike protein is “quite variable”, suggesting that it might be prone to mutating, says Karlsson, and raising the risk that emerging variants will be able to evade antibody detection.

    T cells, by contrast, can target viral proteins expressed inside infected cells, and some of those proteins are very stable, she says. This raises the possibility of designing vaccines against proteins that mutate less frequently than spike, and incorporating targets from multiple proteins into one vaccine.

    #covid-19 #immunité_cellulaire #vaccins

  • Vous pensiez qu’on ferait tout ce qui est possible pour endiguer l’épidémie #Covid19 ?

    Pas du tout : l’UE (dont France) s’oppose à l’activation de dérogations aux règles de protection intellectuelle (#brevets) au sein de l’OMC pour permettre aux pays du Sud d’accéder aux #vaccins

    @MaximCombes

    Voici la carte des pays qui s’opposent à la demande de l’Inde, Afrique du Sud, Kenya et 100 autres pays visant à lever les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et médicaments pour en faciliter la production et diffusion.


    https://twitter.com/MaximCombes/status/1361225468645675009?s=20

  • Quelle économie morale des produits pharmaceutiques voulons-nous ? | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2021/02/11/quelle-economie-morale-des-produits-pharmaceutiques-voulons-nous

    Ainsi, s’il est possible, en recoupant les informations transmises par les journaux, de savoir environ combien d’argent public a été donné à la recherche, à la production et à l’achat de médicaments, on ne peut pas savoir combien exactement est donné à chaque firme, ce que coûte en tout la recherche aux finances publiques, ce que les firmes investissent elles-mêmes, ce à quoi revient la production des vaccins, quels sont les prix fixés par les firmes, ou encore ce que montrent en détail les essais cliniques sur leurs effets.

    L’économie politique des produits pharmaceutiques est aussi prise dans une économie morale.

    Les produits pharmaceutiques s’inscrivent dans une économie politique : leur développement et leur usage sont régis par un système de lois et de règles, par les termes des contrats qui lient la puissance publique à l’industrie privée, ou les firmes entre elles, et déterminent la production, l’organisation et la circulation des ressources, des biens et des prestations. Mais cette économie politique des produits pharmaceutiques, et plus généralement notre rapport en tant que société à la santé et aux produits de santé, sont aussi pris dans une économie morale.

    Le système de lois et de règles qui gouvernent le développement, la production et l’usage des produits pharmaceutiques a été largement façonné par l’action collective de grandes firmes pharmaceutiques à partir des années 1980. Il s’agit en particulier des textes sur la protection de la « propriété intellectuelle » qui permettent aux firmes de contrôler le savoir sur les produits pharmaceutiques mais aussi l’ensemble des usages qui en sont faits (achat, vente, production, importation, exportation, etc.). Au travers des brevets accordés par les États, il est possible aux firmes de jouir de monopoles sur les médicaments, les vaccins ou les produits de diagnostic, ce qui leur donne une position privilégiée sur les marchés, étant la seule source possible des produits concernés, et ainsi en position de force pour fixer les prix.

    L’action collective conduite par de grandes firmes multinationales s’est appuyée sur des pratiques classiques de lobbying, mais aussi sur la construction d’un consensus social sur les rôles, les droits et les devoirs des différents acteurs. Ce consensus repose notamment sur l’idée que l’industrie pharmaceutique a pour aspiration et pour vocation d’amener de nouveaux remèdes aux populations, qu’elle est la seule à avoir les moyens de le faire, et qu’elle doit être soutenue pour le faire, à travers des monopoles ou tout autres moyens.

    Si la santé est souvent présentée comme un droit supérieur, les produits de santé sont avant tout traités comme des marchandises, parce qu’au fond est acceptée l’idée que leur développement et leur accès sont assurés par des mécanismes de marché. L’efficacité de l’industrie à influer sur l’économie politique du médicament tient en grande partie à l’adhésion généralisée à ces conceptions durant les trois dernières décennies.

    Au-delà de la perplexité que l’on peut ressentir, il faut sans doute garder un œil sur ce qui agite cette économie morale. Car, si l’avènement de vaccins contre le Covid-19 est aussi mis en récit comme un succès phénoménal pour « Big Pharma » et l’occasion de redorer son blason, les conditions de l’ébranlement de l’économie morale dominante pourraient ne plus être loin. Les difficultés d’accès aux produits de santé se multiplient rapidement ces dernières années dans les pays riches. En France, la difficulté à assurer le principe de « l’universalité de l’accès », au moins pour la plus grande majorité[2], est croissante. Les épisodes de tensions se succèdent : débats sur les prix et l’accès à des traitements contre l’hépatite C, contre certains cancers, pour les traitements contre des « maladies orphelines », et maintenant limitation de l’accès aux vaccins contre le Covid-19.

    L’État contemporain est censé protéger son peuple contre la maladie et la mort, la légitimité de son pouvoir est construite ainsi. Mais, alors que le poids donné aux composantes biomédicales est de plus en plus écrasant dans les politiques de santé (au point qu’on finit par confondre outil et politique), si l’érosion de l’accès aux produits se développe et que la réalité de l’égalité est de plus en plus difficile à soutenir, le gouvernement exercé au nom de la santé pourrait se trouver mis en question.

    Quelle est l’économie réelle des produits pharmaceutiques ? Pourquoi ne pourrait-on pas être transparent sur les contributions, les coûts et les prix ? Comment les ressources publiques sont-elles utilisées ? Au bénéfice de qui ? Le fait que l’épidémie de Covid-19 produise un destin commun à l’ensemble de l’humanité pourrait même donner à ces questions une résonance sans précédent et indisposer un nombre grandissant de gouvernements.

    #Médicaments #Vaccins #Covid_19 #Big_pharma #Communs #Santé_publique #Gaelle_Krikorian

  • #Covid-19 : le #vaccin d’AstraZeneca offre une « efficacité limitée » contre le #variant sud-africain
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-le-vaccin-astrazeneca-a-une-efficacite-limitee-contre-le-varia

    Le vaccin britannique développé par l’université d’Oxford et le groupe AstraZeneca n’est pas efficace contre les formes modérées du Covid-19 liées au variant identifié en Afrique du Sud. C’est ce qu’a affirmé sur la BBC (en anglais), dimanche 7 février, la chercheuse de l’université d’Oxford qui dirige le développement du vaccin.

    Selon un porte-parole d’AstraZeneca, cité par le Financial Times (en anglais), une étude portant sur 2 000 personnes a montré que le vaccin britannique présentait « une efficacité limitée contre les formes modérées de la maladie due au variant sud-africain ».

    En revanche, selon la chercheuse Sarah Gilbert, il pourrait être efficace contre les formes graves de la maladie. Face au variant sud-africain, le produit d’Oxford-AstraZeneca « ne réduit peut-être pas le nombre total de cas, mais protège quand même contre les décès, les hospitalisations et les formes graves de la maladie », a-t-elle tenu à préciser. Une étude, qui sera publiée lundi, doit l’affirmer définitivement.

    #vaccination #vaccins #sars-cov2

    • South Africa halts AstraZeneca Covid vaccine rollout as shot falters in study
      https://www.statnews.com/2021/02/07/south-africa-halts-rollout-of-astrazenecas-covid-19-vaccine-after-shot-fal

      Those data appear unreliable, however. They were given with confidence intervals, which propose a range of plausible outcomes. For the 22% number, those ranged from -50% to 60%, meaning that more data would be needed to be collected to trust the figure.

      [...]

      This is the third vaccine, and the first approved vaccine, to show what appears to be reduced efficacy against B.1.351. Johnson & Johnson said that its vaccine, which was 66% effective overall against moderate-to-severe disease, was 57% effective against moderate-to-severe disease due to the variant. Novavax, another vaccine developer, said that its vaccine was 89% effective against mild-to-moderate disease, but in a separate trial in South Africa was 50% effective.

      Karim pointed out that only the Johnson & Johnson vaccine has been shown to reduce severe disease due to B.1.351. He said that when vaccines are rolled out, South Africa will now look at hospitalization rates in the first 100,000 to receive the vaccine in the hopes that this will provide information on whether the vaccine is proving effective.

      Madhi warned that it could be “reckless” to simply let doses of the AstraZeneca vaccine expire without giving them, given the possibility that the vaccine could reduce severe disease.

  • Dr. Tom Frieden sur Twitter : “An approach from Russia using two different vectors also appears to be effective. Remember that old saw: Just because you’re paranoid doesn’t mean they’re not out to get you? Well, just because the data is dodgy, doesn’t mean the vaccine doesn’t work. https://t.co/bb843gZmXv 16/” / Twitter
    https://twitter.com/DrTomFrieden/status/1357860961517006848

    Dr. Tom Frieden sur Twitter : “Many different vaccine approaches are still being developed. China has a wide range of vaccines under development, ranging from inactivated, to vector (like Astra-Zeneca and J&J), to subunit (like Novovax). Shouldn’t mRNA be a global public good for all? 17/” / Twitter
    https://twitter.com/DrTomFrieden/status/1357860965442867201

    Dr. Tom Frieden sur Twitter : “Thanks to Tony Fauci for clear summary below of the different approaches being used for vaccine development in the US. It’s amazing scientific progress – and also luck: Immunity is robust (unlike TB, malaria, HIV), mRNA and adenovirus vector technologies are just-in-time. 18” / Twitter
    https://twitter.com/DrTomFrieden/status/1357860970236960768

    #vaccins #vaccination #covid-19 #sars-cov2

  • #Transmission of #COVID-19 in 282 #clusters in Catalonia, Spain: a cohort study - The Lancet Infectious Diseases
    https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(20)30985-3/abstract

    In our study, the viral load of index cases was a leading driver of SARS-CoV-2 transmission. The risk of symptomatic COVID-19 was strongly associated with the viral load of contacts at baseline and shortened the incubation time of COVID-19 in a dose-dependent manner.

    #contagiosité #charge_virale

  • How to redesign COVID vaccines so they protect against #variants
    https://www.nature.com/articles/d41586-021-00241-6

    How should we decide when to update vaccines?

    [...]

    How will the vaccines be updated?

    [...]

    How will vaccines be trialled and approved?

    [...]

    How will people respond to updated vaccines if they’ve already been immunized?

    [...]

    What are vaccine makers doing?

    [...]

    #vaccins #sars-cov2

  • Covid-19 : les clusters se multiplient dans les hôpitaux
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/la-multiplication-des-clusters-dans-les-hopitaux-etonne_6068893_3244.html

    Covid-19 : les clusters se multiplient dans les hôpitaux
    Plusieurs représentants du monde hospitalier appellent à vacciner au plus vite l’ensemble des professionnels de santé.

    Si les soignants sont fortement touchés par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie, ces dernières semaines, les clusters intrahospitaliers se multiplient dans les établissements. Pas de chiffre à ce jour, pour établir une comparaison entre cette troisième vague avec celles de mars et de novembre 2020, mais un sentiment qui domine : « On est surpris qu’autant de clusters surviennent dans autant d’établissements au même moment », résume Thierry Godeau, à la tête de la conférence nationale des présidents de commissions médicales d’établissement (CME) de centres hospitaliers.

    Compiègne, Dieppe, Arras, Le Havre, Niort… La liste s’allonge depuis le début de l’année, constate-t-il. Le Collectif inter-hôpitaux (CIH) cite encore Quimper, Menton, Créteil, Rennes ou Pau, dans un communiqué daté du 24 janvier dans lequel il s’alarme de voir des soignants « massivement contaminés ». « Nous n’avons pas d’explications, rapporte Thierry Godeau, praticien au centre hospitalier de La Rochelle, directement concerné, avec des clusters déclarés dans six services en quelques jours. On a fait appel à la cellule de l’agence régionale de santé qui travaille sur les infections associées aux soins, ils n’ont pas trouvé de réponse pour l’instant. » Dans son établissement, aucun cas de variant britannique, dont la contagiosité est plus forte, n’a été détecté à ce jour.

    « L’usure et la fatigue des personnels peuvent entrer en compte, mais ça ne peut se résumer à une question de pratique soignante, estime-t-il. Pas dans autant d’établissements, au même moment, en si peu de temps. » Du côté des centres hospitaliers universitaires (CHU), ce sont environ trois quarts des établissements qui font état d’au moins un cluster dans leurs murs, début février, d’après la conférence des présidents de CME, qui a fait le point sur la situation de 24 CHU (sur la trentaine existant dans le pays). Avec, en général, trois à cinq soignants touchés par cluster, mais jusqu’à 15 à 20 soignants dans quatre établissements.

    « Fatigant et compliqué »

    « Actuellement, le nombre de clusters est stable, ou en baisse. On ne constate pas l’explosion redoutée avec le variant, rassure François-René Pruvot, à la tête de la conférence des présidents de CME de CHU. Cela impacte l’activité des services, mais il n’y a pas d’hôpitaux qui rencontrent un blocage ou une interruption de l’activité. » Ce qui n’empêche pas les difficultés : « Ce sont des clusters perlés, qui s’éteignent dans un service, se rallument dans un autre, c’est fatigant et compliqué en termes d’organisation. »

    « Cela révèle en tout cas combien il est important de vacciner tous les soignants, reprend le docteur Thierry Godeau. On a raisonné dans cette campagne vaccinale en termes de risque individuel, en ciblant d’abord les plus âgés, mais on a oublié le risque sanitaire de se retrouver avec des établissements de santé paralysés. » Jusqu’à aujourd’hui, seuls les soignants de plus de 50 ans ou souffrant de comorbidités font partie des populations auxquelles la vaccination est ouverte.

    Lui et ses deux homologues des CHU et des centres hospitaliers spécialisés ont alerté, à la fin janvier, le ministre de la santé, Olivier Véran, dans une lettre commune, appelant à étendre au plus vite la vaccination à « l’ensemble des professionnels au contact des patients en commençant dès maintenant par ceux qui travaillent dans toutes les unités de soins ». Une demande formulée dans le même sens par le CIH : « Les doses vaccinales sont certes insuffisantes, mais le CIH rappelle qu’un hôpital sans soignants ou avec des soignants propagateurs de l’infection ne sera d’aucune utilité dans cette nouvelle vague. »
    L’arrivée d’un troisième vaccin, celui d’AstraZeneca, proposé à partir de samedi 6 février à l’ensemble des soignants, comme l’a annoncé le gouvernement jeudi 4 février, devrait répondre à ces interpellations. « On aurait souhaité que ce soit fait avant, mais on ne va pas polémiquer, dit Thierry Godeau. Maintenant, il faut foncer, on peut l’organiser très vite dans nos hôpitaux, il faut juste recevoir les doses. »

    #covid-19 #covid-19_nosocomiaux #hôpital #soignants #clusters #stratégie_vaccinale #vaccins

    • La seule variable explicative qui tienne un peu la route, c’est qu’on est en train de gravement sous-détecter le virus. En témoigne les chiffres stables alors que dès qu’on teste un bahut ou un hosto, c’est l’horreur, alors que les gus qui mesurent le virus dans les égouts paniquent (alors même qu’il a beaucoup plu ces derniers temps, ce qui dilue un peu).

      Pourquoi serions-nous en sous-détection  ?
      → Sous-test chez les gens qui en ont marre de perdre des jours de boulot (peut-être voir s’il y a des secteurs mal indemnisés en cas de quarantaine)
      → Sous-test institutionnalisé dans toute l’EN et chez les mineurs
      → Sous-test parce que les parents ne veulent plus perdre de journées de travail  : beaucoup de témoignages rapportent des enfants scolarisés alors que toute la famille se sait touchée
      → incapacité de voir les variants
      → fiabilité en baisse des tests à cause des variants
      → protocole non respecté sur des tests AG  : un négatif doit être suivi d’un PCR de confirmation
      → sous-suivi des cas contact
      → refus des tester les asymptomatiques (pas mal de cas rapportés)
      → Non reconnaissance de suspicion de covid à cause de la méconnaissance profonde de la diversité des symptômes  : toute la com’ tourne autour de 3 symptômes (fièvre, grosse fatigue, anosmie) + une complication (détresse respiratoire), alors qu’il y a au moins une bonne vingtaine de symptômes connus.
      → la sous-détection entraine logiquement des flambée nosocomiales  : on met en chambre double et en service ordinaire des gens covidés
      → maintien délibéré des malades au travail (personnel de santé 👍)
      → quarantaine délibérément trop courte pour les infectés… et même pas respectée. Le lycée de ma fille (où elle refuse de remettre les pieds malgré les menaces) a fermé mercredi l’internat et la cantine  : tout le personnel était contaminé. Ils rouvrent lundi. 🤦‍♀️

  • [RussEurope-en-Exil] L’économie de la production des #Vaccins et l’exemple des mobilisations industrielles
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-leconomie-de-la-production-des-vaccins-et-lexemple-des

    Face à la virulence de la pandémie, la vaccination contre la #Covid-19 s’accélère de jour en jour dans le monde. Plus de 98 millions de personnes ont déjà reçu leur première injection au 1er février 2021 et environ 9 millions les 2 injections. Mais ce n’est rien à côté des milliards d’autres qui restent à […]

    #Économie #Jacques_Sapir #Économie,_Covid-19,_Jacques_Sapir,_Vaccins

  • Vaccins contre le Covid-19 : dans les coulisses des contrats entre l’UE et les groupes pharmaceutiques
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/03/vaccins-contre-le-covid-19-dans-les-coulisses-des-contrats-europeens_6068574

    Les négociations entre la Commission et les laboratoires restent opaques, mais leur déroulé suggère que la maturité scientifique des vaccins n’a pas été décisive dans les priorités données aux préachats.

    [...] En réalité, si l’on s’en tient à la chronologie des avancées cliniques, une conclusion s’impose : les vaccins dont les preuves scientifiques sont les plus rapidement convaincantes obtiennent leur contrat de pré-achat en dernier. C’est le cas de Moderna, dont les essais cliniques débutent avant tous les autres concurrents, dès mars 2020. Une première publication sur le singe est disponible dès juillet. Pour autant, son pré-achat n’est signé que le 24 novembre et porte sur le plus petit volume contractualisé à ce jour : 160 millions de doses. Le montant du prépaiement est inconnu.

    Enfin, il y a la question du prix. « Les standards américains tendent à renchérir le prix des vaccins », juge Anne Bucher. D’après les négociateurs, « le prix était un des points les plus complexes à négocier ». Moderna comme Pfizer-BioNTech, les deux derniers contrats de la Commission, sont les vaccins les plus chers du portefeuille européen. Même s’il est délicat de comparer les prix à l’international − il faudrait notamment connaître les prépaiements par vaccin −, l’Europe a négocié des prix globalement inférieurs à ceux des Etats-Unis ou du Royaume-Uni.

    Est-ce la raison de ces négociations interminables ? Est-ce que ces prix plus bas expliquent aussi le peu de clauses contraignantes en cas d’éventuels retards de livraison par exemple ? « Les prix et les volumes ont été fixés bien avant la signature du contrat », dès août dans le cas de Moderna, souligne-t-on au ministère de l’économie et des finances français. « Si les signatures formelles des contrats ont pu être plus tardives, c’est pour des raisons bien éloignés des prix. » Sans pour autant donner davantage de précisions.
    « Je ne crois pas que le prix soit la faiblesse des contrats européens. On retrouve en réalité le même écart que pour les autres médicaments, autour de 30 % moins chers en Europe qu’aux Etats-Unis. Par ailleurs, les volumes des contrats signés par la Commission européenne sont plus importants, ce qui explique aussi les prix plus compétitifs, assure également le lobbyiste Antoine Mialhe. La vraie question est plutôt : pourquoi avons-nous eu besoin de Pfizer-BioNTech et Moderna pour nous sortir de cette situation ? »

    Dans son rapport, Anne Bucher apporte un élément de réponse : « Contrairement aux Etats-Unis, où l’investissement public dans la recherche en vaccins est passé de 13 millions d’euros à 42,2 millions d’euros entre 2002 et 2008, les pouvoirs publics en Europe se sont désengagés de la recherche en vaccins, les subventions passant de 23,2 millions à 1,9 million sur la même période. »

    #vaccins #recherche

  • Dear Reader,

    At ZAM we normally don’t do anti-tech-Silicon-Valley conspiracy theories. But last week this position was put to the test. The reason: a tweet in which we wrote about Bill Gates’ objections to a requested waiver of COVID-19 vaccine patent rights to lower income countries. Twitter’s algorithms promptly blocked our account as ’violating our policy on spreading misleading and potentially harmful information related to COVID-19 ’.

    The same happened the day before to the South African online magazine The Continent. Their reasonable and considered article on Gates’ opinion led to first their account being taken out, then also editor Simon Allison’s. It was his article we had tweeted about.

    It would seem that simply questioning the tech billionaire’s views set off Twitter algorithms’ alarm bells, even if this has nothing to do with ‘misleading and potentially harmful information related to COVID 19’ or to anything at all. But when we appealed the decision, a ‘conversation’ with Twitter delivered this immortal phrase: there is a violation because there is a violation.

    Our tweet is gone now. In order to regain our voice, we may have to do what The Continent did earlier: talk of Gill Bates to escape the algorithm, maybe later to morph to Will Hates, and so on. It would be funny if it wasn’t so scary.

    ZAM Team

    (newsletter de https://www.zammagazine.com de ce matin)

  • Who Owns the COVID-19 Vaccines? | On the Media | WNYC Studios
    https://www.wnycstudios.org/podcasts/otm/segments/who-owns-covid-19-vaccines-on-the-media

    And as it stands, that’s limited to the companies that hold the intellectual property that underlies them. In this segment, Brooke speaks with Dean Baker, senior economist at the Center for Economic and Policy Research, about how our intellectual property climate helped give rise to the current shortages, and what a better path forward might look like.

    Et Dean Baker d’expliciter dans un touit:
    https://twitter.com/DeanBaker13/status/1355521729871847425

    It is incredible that the U.S. and other governments didn’t suspend patents at the start and have dozens of factories producing billions of doses of any vaccine that made it to Phase 3 testing. But hey, why would anyone care about saving lives (and the economy)?

  • « L’opacité des contrats vaccinaux est un scandale absolu » | L’Echo
    https://www.lecho.be/economie-politique/europe/general/l-opacite-des-contrats-vaccinaux-est-un-scandale-absolu/10281060.html

    « Il est impossible d’accéder aux informations les plus importantes », explique Olivier Hoedeman, chercheur au CEO. « La #Commission a donné aux pharmas plus de pouvoir que nécessaire. On peut comprendre qu’il faut une clause de confidentialité sur le secret de fabrication, mais pas sur les prix ou la responsabilité. »

    [...]

    La Commission refuse aussi de communiquer le nom des 7 négociateurs. L’un d’entre eux, le Suédois Richard Bergström, révélé en août par le quotidien Het Laatste Nieuws, est l’ancien directeur de la Fédération européenne de l’industrie pharmaceutique, ex-employé de Roche et Novartis."

    #pharma #vaccins #opacité #conflit_d'intérêt #sans_vergogne

  • Vaccins : l’UE instaure un contrôle des exportations, l’OMS dénonce
    https://www.voaafrique.com/a/vaccins-l-ue-instaure-un-contr%C3%B4le-des-exportations/5757108.html

    Même si à la Commission, on se défend de viser une entreprise en particulier, le mécanisme est introduit sur fond de vif différend entre l’UE et le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca, qui a annoncé réduire de trois-quarts ses livraisons de vaccins aux Vingt-Sept en raison d’un problème de « rendement » sur une usine en Belgique.

    L’argument ne convainc guère Bruxelles. L’UE rappelle que le contrat signé supposait une production sur quatre usines (deux dans l’UE et deux au Royaume-Uni), et que des difficultés sur le seul site belge incriminé ne peuvent expliquer l’ampleur des retards.

    D’autant que le contraste est flagrant avec sa promesse de fournir 2 millions de doses hebdomadaires au Royaume-Uni, où la campagne de vaccination continue de prendre de l’ampleur.

    #Vaccins anti-Covid : l’UE renonce à inclure l’Irlande du Nord dans ses contrôles d’exportations
    https://www.france24.com/fr/europe/20210130-vaccins-anti-covid-l-ue-renonce-%C3%A0-inclure-l-irlande-du-nord-

    Le #Royaume-Uni importe les vaccins anti-Covid de Pfizer et BioNTech d’une usine en Belgique.

    L’#UE a par ailleurs réclamé au laboratoire AstraZeneca de recourir à la production d’usines situées au Royaume-Uni pour fournir les doses promises aux Vingt-Sept.

    Cela pourrait affecter le programme de vaccination des autorités britanniques qui ont autorisé depuis plusieurs semaines ce vaccin, approuvé vendredi par le régulateur européen.

    #Guerre du vaccin : cessez le feu !
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/30/guerre-du-vaccin-cessez-le-feu_6068208_3232.html

    Il est déplorable que des intérêts politiques et des rivalités géopolitiques prennent le pas sur l’enjeu que personne ne devrait perdre de vue : vacciner le maximum de gens, en Europe et dans le reste du monde. C’était l’objectif initial de l’UE, qui voyait dans le vaccin un « bien commun mondial ». Il est temps d’y revenir, avec une coopération sans arrière-pensées entre gouvernements et industrie pharmaceutique.

  • Le variant sud-africain affaiblit un premier vaccin contre le Covid-19, celui de Novavax, Nathaniel Herzberg
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/29/covid-19-le-variant-sud-africain-affaiblit-un-premier-vaccin_6068052_3244.ht

    Les études conduites sur le candidat de la firme américaine confirment que le mutant présent dans près de 30 pays peut diminuer l’efficacité vaccinale.

    Cette fois, le doute n’est plus permis : les variants constituent une menace sérieuse pour l’efficacité des vaccins. Les scientifiques avaient accumulé les indices, ils disposent désormais d’une preuve. La firme américaine Novavax a annoncé, jeudi 28 janvier, à l’issue de son essai de phase 3, que la protection offerte par son candidat vaccin chutait de façon importante en présence du mutant B.1.351., apparu en Afrique du Sud.

    Les résultats de la jeune start-up, qui n’avait encore jamais commercialisé un produit pharmaceutique, étaient très attendus. Massivement soutenue par les pouvoirs publics américains, elle avait choisi la technologie des protéines recombinantes, la même que celle utilisée par le groupe Sanofi pour son candidat malheureux. Ce n’est pas du matériel génétique qui était donc injecté aux volontaires pour produire une réponse immunitaire contre le SARS-CoV-2, comme dans les vaccins à ARN messager, mais directement des portions de la protéine Spike du virus. Une méthode éprouvée pour d’autres pathologies, susceptible de fournir un produit facile à stocker et à transporter.

    L’efficacité annoncée de 90 % par les résultats préliminaires d’un essai de phase 3, réalisé sur 15 000 personnes âgées de 18 à 84 ans, constitue donc un succès majeur pour cette entreprise. L’analyse intérimaire a montré que, sur 62 personnes ayant contracté la maladie au terme de leurs deux injections, 56 avaient reçu un placebo, 6 seulement le NVX-CoV2373 de Novavax. Une nouvelle d’autant plus réjouissante que cette portion de l’essai avait été conduite au Royaume-Uni, et que 50 % des personnes analysées avaient été contaminées par le variant B.1.1.7, repéré dans le Kent, en décembre 2020, et désormais présent dans plus de 60 pays du monde.
    « NVX-CoV2373 est le premier vaccin qui démontre non seulement une efficacité forte contre le Covid-19, mais aussi une efficacité significative contre les variants émergents britannique et sud-africain », a ainsi claironné la firme dans un communiqué.

    Résultats « préoccupants »

    Mais, aux Etats-Unis, où le variant sud-africain a été repéré pour la première fois jeudi, les résultats de Novavax ont été jugés au contraire « préoccupants », selon les termes de Florian Krammer, virologue à l’Icahn School of Medicine de l’hôpital du Mont-Sinaï, à New York. En effet, un second essai, conduit en Afrique du Sud sur un groupe de 4 400 volontaires, a relevé une efficacité de seulement 48 %.
    Le laboratoire indique qu’une partie d’entre eux, atteints par le virus du sida, présentaient un système immunitaire affaibli. Mais, même en les écartant du panel, la protection plafonne à 60 %. « L’efficacité contre B.1.351 apparaît nettement diminuée, mais elle est encore présente », poursuit le docteur Krammer. Il ajoute enfin que ce résultat concerne l’ensemble des cas symptomatiques de Covid, et « il est très probable que l’efficacité contre les formes sévères sera beaucoup plus haute ».

    Ce constat d’un échappement de certains variants à la protection des anticorps confirme les soupçons apparus depuis le début de l’année. Plusieurs études avaient relevé que le variant sud-africain, mais aussi son cousin brésilien, avec qui il partage plusieurs mutations, restait presque insensible aux anticorps contenus dans le sérum de convalescents.

    A Manaus, au Brésil, de nombreux cas de recontamination, relevés dans cette région où le variant flambe, nourrissaient les mêmes craintes. Mais beaucoup espéraient que la réponse immunitaire créée par les vaccins serait plus large et plus intense que celle des anciens malades. Ce n’est pas forcément le cas.

    Les scientifiques attendent maintenant de nouveaux résultats. A commencer par celui du candidat-vaccin de Johnson & Johnson. Le géant américain doit publier, ces jours-ci, la conclusion de son essai de phase 3, conduit dans plusieurs pays, dont le Brésil et l’Afrique du Sud. Pfizer, Moderna et AstraZeneca ont déjà annoncé qu’ils travaillaient sur une version adaptée de leur propre produit. La course entre vaccin et variant a décidément bien lieu.

    #vaccins #variants