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Féministe Antifasciste Antiraciste Curieuse

  • A #Montpellier, la #gratuité fait grimper la #fréquentation des bus et des trams de 25%

    Dans la métropole, 358 000 habitants sur 500 000 ont activé leur « #pass_gratuité » depuis la mise en place de la mesure il y a six mois, selon les chiffres dévoilés ce mardi 14 mai.

    Ticket au bout des doigts et sac de randonnée sur le dos, un touriste hagard remonte, vendredi 10 mai, la rame de tram, à la recherche d’une fente dans laquelle glisser son titre de transport. Sa quête restera vaine. « Les bornes de validation ont été enlevées parce que c’est gratuit pour nous, les Montpelliérains ! » lui signale un voyageur. Il y a quelques mois, l’agglomération de Montpellier est devenue la plus grande métropole d’Europe à rendre les transports en commun gratuits pour ses 500 000 habitants. Parmi eux, Yvette, une retraitée, exhibe son « pass gratuité », obtenu grâce à un simple justificatif de domicile. « On a une chance extraordinaire de pouvoir prendre les transports gratuitement, s’enthousiasme la septuagénaire qui réside à Castelnau-le-Lez, une des 31 communes de l’agglomération. Je suis davantage attentive à ce que je peux faire en tram. Là, je viens de le prendre pour aller au yoga ! Je n’utilise presque plus ma voiture, sauf pour aller voir mon fils à une heure d’ici, ça me permet d’économiser. »

    « Les trams sont pleins »

    Sur le quai opposé, Aboukaria, qui attend le tram en compagnie de son compagnon et de sa fille, fait ses calculs : « Les 30 euros que je dépensais pour mon abonnement vont dans les courses, ça fait du bien. Le seul problème, c’est qu’il y a davantage de monde aux heures de pointe. » « La gratuité arrange ceux qui n’ont pas les moyens, comme mes deux enfants, payés au smic, renchérit Benhamou, un autre usager. Dans les quartiers populaires, les trams sont pleins. »

    Les chiffres dévoilés ce mardi par la métropole confirment la popularité de cette révolution : la fréquentation des quatre lignes de tram et des 41 lignes de bus a augmenté de 23,7 % par rapport à 2019, période précédant la mise en place progressive de la gratuité. En vigueur le week-end depuis septembre 2020, celle-ci a ensuite été étendue aux moins de 18 ans ainsi qu’aux plus de 65 ans durant la semaine, avant d’être généralisée en décembre 2023. Une police métropolitaine, créée pour l’occasion, veille à maintenir un climat de sécurité. Selon la métropole, malgré l’afflux de voyageurs, les #incivilités ont reculé de 26 % par rapport à 2019.

    « On ne s’est pas trompés. La gratuité des transports change la vie de centaines de milliers de personnes », veut croire Michaël Delafosse, maire PS de Montpellier et président de la métropole. En concrétisant une promesse de campagne faite en 2020, il entendait répondre à la fois aux gilets jaunes et aux manifestants pour le climat. « Cette mesure me plaît car elle montre que la gauche fait des choses pour construire un monde plus solidaire, écologique et fraternel », dit-il.

    L’édile a opté pour une #gratuité_universelle plutôt que pour des tarifs sur critères sociaux afin de limiter le phénomène de #non-recours chez les personnes précaires. A ce jour, 358 000 habitants ont activé leur « pass gratuité ». « C’est monumental ! s’exclame l’élu écologiste Manu Reynaud, adjoint au maire de Montpellier délégué à la ville apaisée, respirable et numérique. Les retours sont positifs, ça a permis de se réinterroger sur la question des #mobilités et des transports publics. Il y a aussi une certaine fierté chez les habitants à disposer de quelque chose que les autres n’ont pas. »

    #Dunkerque, ville pionnière

    L’expérience est calquée sur celle menée depuis dix ans à #Tallinn (450 000 habitants), la capitale de l’Estonie. En France, parmi 45 villes déjà converties à la gratuité, Dunkerque (200 000 habitants) a fait figure de pionnière dès 2018. L’actuel ministre des Transports, Patrice Vergriete, alors maire de la ville, a mis en place la gratuité pour ses concitoyens mais aussi pour les visiteurs. A Montpellier, ces derniers doivent toujours s’acquitter d’un ticket à 1,60 euro. De quoi maintenir une partie des recettes de billetterie des transports pour la métropole.

    Mais l’équation financière du passage à la gratuité a longtemps posé question, y compris dans le camp des écologistes membres de la majorité municipale. Selon la chambre régionale des comptes Occitanie, le manque à gagner serait de 30 à 40 millions d’euros. Michaël Delafosse assume : « Cela représente 5 % du budget de fonctionnement de la métropole, c’est un choix politique. Au niveau financier, on est parfaitement dans les clous. » Il concède cependant : « Si le choc énergétique avait duré, je serais peut-être moins serein. » L’édile rappelle qu’il n’y a pas eu d’augmentation des impôts et qu’une bonne partie du #financement provient du #versement_mobilité, un #impôt payé par les entreprises de plus de 11 salariés, dont la contribution augmente grâce à une activité économique dynamique sur le territoire métropolitain.

    La qualité du réseau risque-t-elle de pâtir du financement de la gratuité ? A l’heure où certains usagers et la chambre régionale des comptes accusent la métropole d’avoir espacé les rotations des bus pour faire des économies, le maire se défend : « La fréquence n’a pas baissé, mais on sait qu’on doit continuer à améliorer l’offre. On a tout intérêt à la performance. » La métropole assure qu’elle continue d’investir dans le développement du réseau. « On achète de nouvelles rames pour transporter plus de voyageurs, précise Michaël Delafosse, il faut accélérer les commandes. » Une ligne supplémentaire de tram, un réseau de bus tram ainsi que 70 bus électriques sont également attendus.

    Le boom du #vélo se poursuit

    Quid du climat ? Si Michaël Delafosse loue une « mesure d’écologie positive », l’effet direct de la gratuité sur les émissions de CO2 reste à prouver. A-t-elle massivement incité à abandonner la voiture ou les habitants se sont-ils simplement plus déplacés ? Pour tenter d’y voir clair, une enquête sera réalisée « sûrement en 2026 », assure le maire. Solène, 26 ans et tout juste diplômée, envisage de se passer de la voiture : « Ça coûte plus cher, et, pour des raisons environnementales et de pollution de l’air, je ne veux pas en dépendre. Mon but est de trouver un travail à Montpellier où je pourrai faire sans ! » Mais d’autres ne sont pas prêts à lâcher le volant. « Aller au travail en transport en commun doublerait mon temps de trajet », justifie Vincent, trentenaire résidant dans l’agglomération. Idem pour Fadila, mère de famille : « Je commence le travail à 6 heures du matin et j’ai peur de marcher jusqu’à l’arrêt de tram, qui est loin de chez moi. »

    Plus globalement, l’agglomération prône une nouvelle « vision systémique » pour « faire de la place aux autres modes de déplacement que la voiture ». Pour l’heure, le boom du vélo se poursuit dans la métropole, avec une progression de 16 % l’an dernier. « On mène une politique cyclable, rappelle Delafosse, on continue à défendre la piétonnisation et le covoiturage au quotidien, donc toutes les mobilités décarbonées sont en progression, l’une ne cannibalise pas l’autre. »

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/a-montpellier-la-gratuite-fait-grimper-la-frequentation-des-bus-et-des-tr

    #transports_publics #statistiques #chiffres #cartographie #visualisation #vélos #coût #budget

    • C’est comment, ils ne sont pas gratuits pour les externes ?
      Le problème de conserver une double tarification, c’est qu’il faut conserver toute l’infra de validation, vente, et contrôle...
      L’avantage, c’est pour les statisticiens qui ont ainsi un systeme non biaisé par rapport à avant.

      Dunkerque c’est gratuit GRATUIT, plus de valideurs, plus de vente, plus de controle.

    • Y’a FO qui n’est pas d’accord…

      "Je n’ai pas confiance en ces chiffres" : FO continue à réclamer plus de moyens dans les transports en commun à Montpellier
      https://www.midilibre.fr/2024/05/14/je-nai-pas-confiance-en-ces-chiffres-fo-continue-a-reclamer-plus-de-moyens

      « C’est l’arnaque ! » Ne parlez pas au représentant syndical FO, majoritaire chez TAM, de la hausse de fréquentation des transports en commun depuis la gratuité. Pour Laurent Murcia, les chiffres ne sont pas comparables pour plusieurs raisons. D’abord, le taux de fraude. Le syndicat estime que les fraudeurs représentaient 80 % par an des utilisateurs avant la mise en place de la gratuité. « On ne peut pas comparer la fréquentation sur des bases différentes, à savoir la billetterie contre les cellules installées aux entrées des bus et tramways. Sans compter la hausse de la population au sein de la métropole ». Et de rappeler que les manifestations de Gilets jaunes à répétition en 2019 avaient empêché la circulation des transports en commun.

      (Note : les chiffres de fréquentation étaient déjà « corrigés » auparavant d’une estimation du taux de “fraude”.)

    • @sandburg : j’ai déjà indiqué plusieurs fois qu’on a notamment les bleds des plages et une ville pavillonnaire, toutes très proches de Montpellier qui ont refusé de faire partie de la Métropole, notamment pour ne pas contribuer aux transports collectifs (et sans doute aussi parce qu’elles ne veulent pas augmenter la part de logements sociaux). Clairement les villes de la plage ne veulent pas du tram parce que ça permettrait aux touristes d’aller dépenser leur pognon à Montpellier plutôt que sur place, et cultivent une paranoïa aiguë des jeunes de la Paillade qui prendraient le tram pour venir les dévaliser chez eux.

      Une discussion récente à ce sujet :
      https://seenthis.net/messages/1035188#message1035209

      Une caractéristique du tram à Montpellier, censé remplacer « le petit train de Palavas » qui, pendant près d’un siècle, emmenait les montpelliérains à la plage depuis la place de la Comédie, c’est que le tram ne va pas jusqu’à la plage et les bleds du littoral n’en veulent pas.
      https://seenthis.net/messages/864717
      Voici le maire LR de la Grande Motte qui t’explique que « ce n’est pas une demande de la population du Pays de l’Or de voir arriver le tram. » :
      https://seenthis.net/messages/1037200
      (Carnon par exemple, ils ne veulent pas qu’on prolonge le tram, ils passent leur temps à se plaindre des indésirables qui viennent par le tram, et dans le même temps ils veulent absolument faire payer le parking installé sur un terrain qui ne leur appartient pas.)

      Du coup, politiquement, c’est quand même compliqué de filer la gratuité des transports de la Métropole à des gens qui ne veulent justement pas participer aux transports (et/ou aux logements sociaux) de la Métropole.

      Pour l’infrastructure : il n’y a plus de validation ni de vente de billets. Tout a été démonté. Il faut soit une carte physique pour le pass gratutié, soit passer par l’appli sur smartphone pour acheter et valider un billet.

    • @rastapopoulos Oui évidemment.

      Il y a apparemment la possibilité d’acheter des billets physique « horodatés » dans les « principales stations » et chez des commerçants (je suppose dans les tabacs). Mais je n’ai jamais essayé.

      Note que les abonnements pour les non-résidents (mois, année, et aussi le pass touristique 1, 2 ou 3 jours), de la même façon que le « pass gratuité », prennent la forme d’une carte physique et que tu n’as pas besoin de smartphone.

  • Emmanuel Macron et sa majorité ont remis le feu à la Nouvelle-Calédonie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140524/emmanuel-macron-et-sa-majorite-ont-remis-le-feu-la-nouvelle-caledonie

    Ce scrutin est réservé depuis plusieurs années aux personnes disposant de la citoyenneté calédonienne selon certaines conditions. Une décision prise à l’époque dans le cadre du processus de décolonisation afin d’atténuer le poids du peuplement et de permettre aux Kanaks de peser dans les décisions politiques. Mais qui « n’est plus conforme aux principes de la démocratie », selon Gérald Darmanin, qui est allé jusqu’à évoquer lundi soir une « obligation morale pour ceux qui croient en la démocratie ».

    Remplacez « la démocratie » par « le colonialisme » et pouf, tout s’éclaire. La magie macroniste…

    #nouvelle_calédonie #colonialisme

    • Parlant d’un « pays qui est en train de replonger quarante ans en arrière dans les pires heures de son histoire », l’élu a appelé la représentation nationale à la prudence. Or c’est précisément ce qui manque à l’exécutif depuis décembre 2021, date à laquelle le président de la République avait exigé le maintien du troisième référendum, pourtant boycotté par les indépendantistes. Le processus de décolonisation, dentelle patiemment tissée depuis 1988, s’était ainsi conclu en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique et un calcul dangereux.

      S’il arrive à démarrer une guerre civile, il sera toujours irresponsable, le prepotent ?

      https://seenthis.net/messages/1053702

    • De passage à Paris il y a quelques semaines, le maire de Houaïlou Pascal Sawa, premier secrétaire général adjoint de l’Union calédonienne (UC) et membre du bureau du FLNKS, confiait à Mediapart la nécessité impérieuse de « remettre du lien et de la confiance » entre les différents partenaires. « On est d’accord pour ouvrir le corps électoral, mais il faudrait analyser les choses de façon plus fine pour éviter le déséquilibre, insistait-il. Contrairement à ce qui est dit, nous sommes conscients des enjeux. Nous considérons simplement qu’ils doivent s’inscrire dans un accord global. »

      Même le choix de Nicolas Metzdorf comme rapporteur du texte pose question. Pour l’ex-rapporteur du statut de la Nouvelle-Calédonie René Dosière, le rapport signé par le député Renaissance « fait honte à l’Assemblée nationale et ne peut que renforcer la colère des Kanaks et de tous les artisans de paix ». C’est « un brûlot anti-indépendantiste qui réécrit à sa manière l’histoire politique récente », affirme-t-il sur son blog. Lundi soir, à l’Assemblée, Nicolas Metzdorf s’offusquait d’ailleurs au moindre rappel historique, faisant mine de penser que ses adversaires « hiérarchisent les populations ».

      L’élu a également attaqué les bancs de la gauche, accusant les élu·es de la Nupes de « soutenir les indépendantistes les plus radicaux » au détriment des forces de l’ordre – un refrain également entonné par le ministre de l’intérieur, comme si quelqu’un pouvait se réjouir que les armes soient de nouveau sorties dans l’archipel. Sur place, la situation n’est évidemment pas aussi binaire que voudraient le faire croire ceux qui pensent que les responsabilités ne pèsent jamais sur leurs épaules. Les appels au calme se sont d’ailleurs multipliés, lancé notamment par le président indépendantiste du gouvernement calédonien Louis Mapou.

      Nicolas Metzdorf :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Metzdorf

      Son communiqué rapporté par le Figaro (vidéo) :
      https://www.lefigaro.fr/actualite-france/nicolas-metzdorf-la-maison-de-mes-parents-a-ete-menacee-20240514

      Une fois de plus, appeler à la paix et à la négociation est vu comme un acte de sédition par les élites dominantes. Mais qu’est-ce qui arrêtera la Macronie dans ses entreprises de désinformations et de travestissements de l’Histoire ? Les places financières peut-être ?

    • http://renedosiere.over-blog.com/2024/05/un-rapport-qui-fait-honte-a-l-assemblee-nationale.html

      Le « rapport » parlementaire du député calédonien Metzdorf concernant la modification du corps électoral en Nouvelle Calédonie vient d’être publié[1].Il précède la discussion d’un texte programmé ce lundi en séance publique.
      Son contenu contribue à diminuer l’image de l’Assemblée nationale car il transforme la rigueur et l’autorité habituelles de ce type de document en une brochure électorale de son parti politique (les loyalistes, appellation locale des non-indépendantistes).

      La nomination sur ce sujet sensible d’un rapporteur partisan, contrairement à la jurisprudence parlementaire, était pour le moins inopportune et maladroite compte tenu des réactions violentes que suscite ce projet de loi en Nouvelle Calédonie. Le résultat est pire : un brûlot anti-indépendantiste qui réécrit à sa manière l’histoire politique récente.

  • Chansons contre le Rassemblement national et Marine Le Pen.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/05/chansons-contre-le-rassemblement.html

    "Au fil des élections, l’extrême-droite renforce ses positions et triomphe sans être encore arrivée au pouvoir, car la stigmatisation des immigrés, l’obsession sécuritaire et identitaire font désormais consensus au sein d’une grande partie du personnel politique. Au prétexte que pour lutter efficacement contre le FN/RN il faut l’affronter sur son terrain, les partis traditionnels se lancent dans une surrenchère droitrière suicidaire. Le parti des Le Pen profite également du sentiment de trahison de nombreux anciens électeurs de droite et de gauche qui s’abstiennent de voter, quand ils ne rallient pas carrément le RN. « Mort aux cons » de Tagada Jones témoigne de cette désaffection/trahison."

  • Affections Longue Durée (ALD) : nouveau coup de force en préparation contre la Sécurité sociale et les assurés | Miroir Social
    https://www.miroirsocial.com/index.php/participatif/affections-longue-duree-ald-nouveau-coup-de-force-en-preparation-contr
    #santé

    Si 66 % des dépenses d’Assurance Maladie sont aujourd’hui effectivement consacrés aux 13 millions d’assurés reconnus en ALD, c’est justement parce que l’ordonnance du 19 octobre 1945 prévoit que la personne souffrant d’une maladie grave ou longue bénéficie de la couverture intégrale et de tous les soins nécessaires.

    La Sécurité sociale a été arrachée pour cela : pour que personne n’ait à renoncer à se soigner parce qu’il n’en aurait pas les moyens, ou au contraire pour que personne n’ait à renoncer à se nourrir pour se soigner.

  • Nouvelle-Calédonie : révolte kanak contre le colonialisme français
    https://www.frustrationmagazine.fr/nouvelle-caledonie-revolte-kanak-colonialisme-francais

    Depuis hier une révolte de très haute intensité se déroule en Nouvelle-Calédonie : pillages, destructions d’entreprises, lutte armée contre la police (cocktails molotov, tirs à balles réelles…), mutinerie en prison… Dans n’importe quelle autre région française, cela ferait la une de tous les journaux. Oui mais voilà, la Nouvelle-Calédonie n’est pas n’importe quelle autre région […]

  • « Alerte extrêmement grave » : le dispositif FR-Alert activé pour envoyer un message d’information sur les JO 2024
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/05/13/alerte-extremement-grave-le-dispositif-fr-alert-active-pour-envoyer-un-messa

    La Préfecture de police de Paris a confirmé, lundi soir, l’usage de ce dispositif d’alerte sur les smartphones présents dans la zone qui constituera le périmètre « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) » lors des JO, sans plus d’explications

    Personne pour évoquer bigbrother et cette ambition du pouvoir, d’avoir accès à tous les écrans, partout, tout le temps.

  • Glucksmann, Bardella, Zemmour, Macron : les candidats préférés des médias (vidéo) - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Glucksmann-Bardella-Zemmour-Macron-les-candidats


    https://www.youtube.com/watch?v=E9zfDPbB1GY

    Deuxième épisode de « 4e pouvoir », l’émission vidéo d’Acrimed sur Blast. Et pour voir ou revoir le premier volet (« Israël-Palestine : un naufrage médiatique »), c’est là.

  • Emmanuel Macron recevra des élus de Mayotte à l’Élysée vendredi
    https://www.ouest-france.fr/mayotte/emmanuel-macron-recevra-des-elus-de-mayotte-a-lelysee-vendredi-1f026cec

    Le président de la République va recevoir des élus mahorais vendredi 17 mai 2024. À l’ordre du jour : la suppression du droit du sol. « Un impératif », selon les parlementaires Sylvain Maillard et Bruno Retailleau, présents sur l’île début mai.

    La date est, désormais, connue. Plusieurs élus mahorais ont rendez-vous ce vendredi 17 mai 2024 à l’Élysée. Emmanuel Macron leur remettra deux projets de loi – l’un constitutionnel, l’autre « ordinaire » (sur la sécurité, le développement économique…) – relatifs à l’avenir de Mayotte. Charge à eux de rendre un avis sur ces textes d’ici à la fin juin. Avant leur adoption en conseil des ministres en juillet, puis un débat au Parlement à la rentrée.

    La mesure la plus attendue – parce que la plus polémique – est la suppression du droit du sol dans ce 101e département français. Cette volonté est affichée par le gouvernement depuis la mi-février et un séjour de Gérald Darmanin sur l’île. Mais elle est loin de faire consensus, à gauche comme au sein de la majorité.

    La pression russe
    « C’est pourtant un préalable avant tout autre investissement à l’école, à l’hôpital… Il faut stopper cette pompe inspirante, ce flux migratoire des Comores vers Mayotte, » insiste Sylvain Maillard. Le président des députés Renaissance s’est rendu sur l’île début mai, au côté de Marie Guévenoux, la ministre des Outre-mer. « Des élus mahorais nous ont lancé un appel au secours. »

    Hasard du calendrier, Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, était également sur place au même moment, à l’invitation « d’amis élus. » Il décrit une situation « vraiment apocalyptique. Deux chiffres : les homicides y sont quatre fois plus nombreux que dans l’Hexagone. C’est le plus fort taux d’Europe. 77 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. C’est cinq fois plus qu’en métropole. »

    Lui aussi milite pour la fin du droit du sol. « Il y a un consensus total à Mayotte, même si cette disposition ne réglera pas tout et engendrera de vives discussions, surtout à l’Assemblée. » Le Vendéen plaide, par ailleurs, pour l’adoption « de lois exceptionnelles en faveur de l’île. On ne peut plus y mettre de rustines. Elle est en train de sombrer. Il y a un risque de guerre civile. »

    Parmi les autres priorités que Bruno Retailleau préconise : le renforcement de la lutte contre l’immigration clandestine – la consolidation « du rideau de fer », comme l’appelle Sylvain Maillard – et une diplomatie ferme à l’égard des Comores. Un pays, d’ailleurs, de plus en plus noyauté par les Russes, insistent les parlementaires. Le régime encourage la « conquête » de Mayotte par les Comoriens pour déstabiliser la France.

  • L’état sioniste et les Etats-Unis cités nommément

    Israël/Gaza : les menaces contre la CPI favorisent une culture de l’impunité, fustigent des experts de l’ONU
    https://news.un.org/fr/story/2024/05/1145496

    Israël/Gaza : les menaces contre la CPI favorisent une culture de l’impunité, fustigent des experts de l’ONU

    Des experts de l’ONU* ont exprimé vendredi leur profonde consternation face aux déclarations émises par des responsables américains et israéliens menaçant d’exercer des représailles contre la Cour pénale internationale (CPI), ses fonctionnaires et les membres de leurs familles.

    « À l’heure où le monde devrait s’unir pour mettre fin à la terrible effusion de sang à #Gaza et demander justice pour les personnes illégalement tuées, blessées, traumatisées ou prises en otage depuis le 7 octobre, il est affligeant de voir des représentants d’État menacer de prendre des mesures de rétorsion contre une Cour qui poursuit la justice internationale », ont déclaré ces experts dans une déclaration conjointe.

    Il est choquant de voir des pays qui se considèrent comme les champions de l’État de droit tenter d’intimider un tribunal international indépendant et impartial pour empêcher l’obligation de rendre des comptes

    Le vendredi 4 mai, le Bureau du Procureur a dénoncé les déclarations qui « menacent de prendre des mesures de rétorsion contre la Cour ou contre le personnel de la Cour » pour les actions entreprises par le Procureur. La déclaration du Bureau du Procureur rappelle à tous les individus que les menaces de représailles peuvent constituer une infraction contre l’administration de la justice en vertu de l’article 70 du Statut de Rome.

    « Il est choquant de voir des pays qui se considèrent comme les champions de l’État de droit tenter d’intimider un tribunal international indépendant et impartial pour empêcher l’obligation de rendre des comptes », ont déclaré les experts.

    « Les menaces de représailles violent les normes des droits de l’homme relatives aux attaques contre le personnel judiciaire et dépassent les limites acceptées de la liberté d’expression. Nous appelons tous les États à respecter l’indépendance de la Cour en tant qu’institution judiciaire et à protéger l’indépendance et l’impartialité de ceux qui travaillent au sein de la Cour », ont ajouté les défenseurs des droits humains.

    Les experts ont rappelé que les responsables politiques et les fonctionnaires jouent un rôle important dans l’élaboration de l’agenda des médias, du débat public et de l’opinion. Par conséquent, un comportement et une attitude éthiques de leur part, y compris dans leurs communications publiques, sont essentiels pour promouvoir l’État de droit, la protection des droits de l’homme et la confiance du public dans les systèmes démocratiques de gouvernance, ont-ils averti.

    Ces dernières semaines, les autorités des #États-Unis et d’#Israël ont fait des déclarations incendiaires au sujet de la #CPI, qualifiant les actions potentielles du Procureur de « sans foi ni loi », de « honteuses » et tout mandat éventuel d’« agression scandaleuse » et d’« abomination ».

    Ces commentaires persistent depuis plus d’une semaine, alors que des rapports indiquent que les dirigeants du Congrès américain préparent d’éventuelles mesures de rétorsion, notamment des sanctions à l’encontre des personnes qui travaillent pour la Cour et des efforts visant à réduire le financement de la CPI, si des mandats d’arrêt sont délivrés à l’encontre de responsables israéliens, et que le ministre israélien des Finances menace de retenir également les fonds destinés à l’Autorité palestinienne.

    Les experts qui souscrivent à cette déclaration sont :
    Margaret Satterthwaite, Rapporteure spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats ; Francesca Albanese, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 ; Ben Saul, Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste ; Cecilia M Bailliet, Experte indépendante sur les droits de l’homme et la solidarité internationale ; Siobhán Mullally, Rapporteur spécial sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants ; Paula Gaviria Betancur, Rapporteure spéciale sur les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays ; Irene Khan, Rapporteure spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression ; George Katrougalos, Expert indépendant sur la promotion d’un ordre international démocratique et équitable ; Bernard Duhaime, Rapporteur spécial sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition ; Marcos A. Orellana, Rapporteur spécial sur les implications pour les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des substances et déchets dangereux ; Gina Romero, Rapporteure spéciale sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association ; Ashwini K.P., Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ; Graeme Reid, Expert indépendant sur la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ; Surya Deva, rapporteur spécial sur le droit au développement ; Aua Baldé (président-rapporteur), Gabriella Citroni (vice-présidente), Angkhana Neelapaijit, Grażyna Baranowska, Ana Lorena Delgadillo Pérez, groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires ; Tomoya Obokata, rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences ; Astrid Puentes, rapporteur spécial sur le droit à un environnement propre, sain et durable ; Farida Shaheed, rapporteur spécial sur le droit à l’éducation ; Michael Fakhri, rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation ; Pedro Arrojo-Agudo, rapporteur spécial sur les droits de l’homme à l’eau potable et à l’assainissement ; Dorothy Estrada Tanck (présidente), Claudia Flores, Ivana Krstić, Haina Lu, et Laura Nyirinkindi (vice-présidente), Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles ; Jose Francisco Calí Tzay, Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones ; Nicolas Levrat, Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités ; Alexandra Xanthaki, Rapporteure spéciale dans le domaine des droits culturels ; Mary Lawlor, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme ; Balakrishan Rajagopal, rapporteur spécial sur le droit à un logement convenable ; Richard Bennett, rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan ; Matthew Gillett (président-rapporteur), Priya Gopalan (vice-président chargé du suivi), Miriam Estrada-Castillo et Mumba Malila, groupe de travail sur la détention arbitraire ; Reem Alsalem, rapporteur spécial sur la violence à l’égard des femmes et des filles, ses causes et ses conséquences ; Barbara G. Reynolds (présidente), Bina D’Costa, Dominique Day, Groupe de travail d’experts sur les personnes d’ascendance africaine ; Olivier De Schutter, Rapporteur spécial sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme ; Anaïs Marin, Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l’homme en Biélorussie.

  • Tellement envie que ce ne soit pas vrai. Les humains sont des grosses merdes.
    Premier média à avoir révélé et documenté les déportations d’enfants ukrainiens, les humanités poursuivent l’enquête sur les « œuvres de bienfaisance » de la commissaire présidentielle russe aux droits de l’enfant (sic), Maria Lvova-Belova. A la tête d’une fondation qui gère un centre pour handicapés béni par le patriarche Kirill en personne, elle détourne leurs pensions (en plus d’énormes subventions d’État) pour améliorer son train de vie. Le tout en famille : avec sa sœur cadette, Sofia Lvova-Belova, elle a désormais entrepris de déporter des personnes handicapées depuis Kherson et d’autres régions occupées en Ukraine. Pourquoi ? Parce que ça rapporte... https://www.leshumanites-media.com/post/lvova-belova-après-les-déportations-d-enfants-les-handicapés

  • La première yodleuse diplômée veut transmettre la tradition

    La Valaisanne #Dayana_Pfammatter Gurten est la première yodleuse ayant obtenu un master dans son art en Suisse. Selon elle, l’enseignement du #yodel dans une haute école ne l’académise pas pour autant – contrairement à ce que certains craignaient. Ce qui importe à la chanteuse, c’est de transmettre la tradition.

    #Dayana_Pfammatter_Gurten vient du village de montagne de Mund, au-dessus de Brigue, et elle incarne un nouveau chapitre de la musique folklorique suisse. Âgée de 31 ans, elle est depuis peu titulaire d’un master en musique, avec pour branche principale le yodel. Elle est la première à avoir achevé le cursus lancé en 2018 par la Haute école de Lucerne. « Nombreux sont ceux qui pensent que j’y yodlais toute la journée », dit-elle. Or, la matière des cours qu’elle a suivis pendant cinq ans et demi dans cette école spécialisée de Suisse centrale est très vaste : elle couvre le travail de la voix et du corps, mais aussi la rythmique, la théorie et l’histoire de la musique.

    La yodleuse a joué dans un groupe folklorique avec d’autres étudiants en musique ayant différentes orientations et a appris la composition et l’arrangement. « Ainsi, j’ai pu engranger un tas de connaissances », note-t-elle. Pour ce qui est du yodel, Dayana Pfammatter s’y est frottée dès l’enfance, car on yodlait au sein de sa famille. Elle a aussi appris très tôt à jouer du #schwyzerörgeli, cet accordéon typique de la musique folklorique suisse. Après l’école, la Valaisanne a fait un apprentissage d’assistante en pharmacie, mais elle est toujours restée fidèle au yodel.

    Vivre du yodel

    Elle a suivi des formations de l’Association fédérale de yodel (AFY) et a repris, à seulement 23 ans, les rênes du club de yodel Safran, dans son village de Mund. C’est lors d’une formation continue qu’elle a appris l’existence du nouveau cursus de la Haute école de Lucerne, permettant de choisir le yodel comme branche principale : une première en Suisse. Dayana Pfammatter a présenté sa candidature et a été retenue. « Pour moi, c’était l’occasion d’obtenir un diplôme en pédagogie de la musique », relate-t-elle.

    Et de fait, depuis l’obtention de son master début 2024, toute sa vie professionnelle est axée sur le yodel. Elle enseigne le chant dans une école de musique et le yodel pour son propre compte. Elle donne également des concerts. Pour l’instant, elle a mis de côté son plan de sécurité, qui consistait à garder un pied en pharmacie. Il faut dire qu’elle est submergée par les demandes de cours de yodel. « C’est beau de pouvoir transmettre ses connaissances à 100 %», souligne-telle.

    Une évolution scrutée de près

    Le yodel, qui était jadis un moyen de communiquer d’une montagne à l’autre, n’a pas été inventé en Suisse. Mais ce chant alpin sonore, qui comporte souvent plusieurs voix et se caractérise par des changements brusques entre la voix de poitrine et la voix de tête, est pratiqué en Suisse avec passion depuis le XIXe siècle. Portée par des chœurs locaux et des associations, la scène du yodel est extrêmement vivante. Tous les trois ans, des chœurs s’affrontent lors de la Fête fédérale des yodleurs, un événement dont la dernière édition a attiré 10 000 musiciens et plus de 200 000 visiteurs.

    Le yodel fait partie du patrimoine culturel suisse, et de l’identité de certaines parties de la population. Par conséquent, son évolution entre tradition, ouverture et culture populaire, est scrutée de très près. Ainsi, dans le milieu de la musique folklorique traditionnelle, certains ont émis des doutes quand, il y a six ans, le yodel est devenu une branche académique. Ce n’est pas un chant artistique, ont-ils avancé, mais une coutume qui présente des particularités régionales et se transmet en chantant.

    Conservation du #patrimoine

    Si ces doutes subsistent, du moins on ne les exprime plus devant Dayana Pfammatter. Cela est lié à sa personne. La Valaisanne est bien implantée dans le monde du yodel suisse. Avec sa sœur, elle a donné par le passé des concerts « dans les bastions du yodel », comme elle le souligne. L’AFY l’engage régulièrement pour donner des cours et comme jurée dans les fêtes de yodel. Dès l’automne, elle sera responsable de la formation des chefs de chorale dans deux associations régionales.

    « Les gens me connaissent, dit-elle. Ils savent que je ne plie pas. » Durant ses études, Dayana Pfammatter a étudié la musique folklorique expérimentale contemporaine, tout en approfondissant les mélodies traditionnelles du yodel : « Nous avons écouté de vieux enregistrements grésillants et avons transcrit ces chants afin qu’ils ne disparaissent pas. » Conserver la tradition et la transmettre dans le cadre de ses cours lui tient à cœur, et elle porte une attention particulière à la relève. Forte de ce qu’elle a appris en éducation musicale précoce à la Haute école, elle enseigne aussi le yodel aux écoliers.
    Le boom des cours de yodel en Suisse

    Dayana Pfammatter a une prédilection pour le yodel naturel, la forme la plus ancienne de cet art : des vocalises pures, sans paroles. « Le yodel naturel résonne dans mon âme », dit-elle. Il la touche profondément et lui donne souvent des frissons. Elle n’est pas la seule à éprouver cela. Tandis qu’après la Seconde Guerre mondiale, en Suisse, les populations progressistes et urbaines ont longtemps considéré le yodel comme un art trop patriotique et poussiéreux, il jouit à nouveau d’une immense popularité depuis quelques années. Les cours de yodel sont pris d’assaut, y compris dans les villes. Dayana Pfammatter ne s’en étonne guère : « À notre époque stressée et agitée, nombreux sont ceux qui aspirent à retrouver leurs racines et à se retrouver eux-mêmes. »

    Certains méditent ou font du yoga, d’autres yodlent, dit-elle : « Le yodel est quelque chose de très naturel, d’archaïque. Il aide les gens à s’ancrer. » À côté de ses cours et de sa pratique quotidienne, Dayana Pfammatter dirige toujours le club de yodel de Mund, qui aura l’honneur d’accueillir l’an prochain la rencontre cantonale de yodel. Elle doit donc préparer et organiser plein de choses. De plus, elle continue à se produire dans de petits groupes. Son récital de master, qu’elle a donné au début de l’année à Bettmeralp accompagnée par deux musiciennes de Suisse orientale, a eu tant de succès que les trois femmes envisagent un nouveau projet. Et puis, Dayana Pfammatter a encore une autre passion : le mouton au nez noir du Valais. « Grâce à mes animaux, je suis très liée à la nature et à mon pays », dit-elle.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-premiere-yodleuse-diplomee-veut-transmettre-la-tradition

    #Suisse #musique #chant

  • Récapitulatif de la soirée du 11 mai 2024 00:02 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-113?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Vendredi, l’Assemblée générale des Nations unies a voté à une écrasante majorité une résolution visant à étendre les droits d’adhésion de la Palestine.

    L’adoption de cette résolution met la Palestine sur la voie d’une adhésion à part entière à l’ONU, ce qui constitue une avancée majeure par rapport à son statut actuel d’État observateur sans droit de vote.

    La résolution a été adoptée par 143 voix pour, 9 abstentions et 25 voix contre. Les États-Unis et Israël ont voté contre la résolution.

    Vendredi, en fin de journée et après plusieurs jours de retard, le département d’État américain a publié son rapport très attendu sur la question de savoir si Israël utilisait des armes américaines en violation du droit international à Gaza.

    Le rapport conclut qu’il existe des motifs raisonnables de croire qu’Israël a utilisé des armes fournies par les États-Unis en violation du droit international. Toutefois, compte tenu du manque de preuves et de l’absence de présence du gouvernement américain sur le terrain à Gaza, le rapport n’a pas pu tirer de conclusions définitives.

    Autres nouvelles :

    Les Émirats arabes unis ont dénoncé les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a « invité l’État à participer à l’administration civile de Gaza ». Les Émirats arabes unis ont déclaré que M. Netanyahu n’était pas habilité à faire une telle déclaration.

    Deux Palestiniens ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave.

    La Libye a déposé une déclaration d’intervention dans la plainte de l’Afrique du Sud accusant Israël de génocide devant la Cour internationale de justice.

    L’Afrique du Sud soumet une requête à la CIJ, lui demandant d’ordonner des mesures d’urgence supplémentaires à l’encontre d’Israël, notamment de se retirer de Rafah.

    L’armée israélienne a annoncé que quatre de ses soldats avaient été tués lors des combats à Gaza. Tous ont été tués au cours d’une bataille qui s’est déroulée dans le nord de la bande de Gaza.

    Le dernier bilan du ministère palestinien de la santé fait état d’au moins 34 943 Palestiniens tués à Gaza.

    #Bilan

  • Thread by jsoufi on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1788896157621534901.html

    Johann Soufi sur X : https://twitter.com/jsoufi/status/1788896157621534901

    S’appuyant sur les témoignages de lanceurs d’alerte au sein de l’armée 🇮🇱, CNN décrit les crimes de guerre (tortures, traitements inhumains) commis contre des détenus palestiniens dans le camp de détention de Sde Teiman, en Israël. 🧵Thread.👇

    […]

    6. Alors que la presse israélienne, arabe, américaine et britannique rapporte ces allégations extrêmement graves et concordantes depuis plusieurs semaines, les médias français demeurent généralement silencieux, préférant stigmatiser les étudiants qui s’indignent contre ces crimes.

    […]

  • Spaceweather.com Time Machine
    https://www.spaceweather.com/archive.php?view=1&day=10&month=05&year=2024

    EXTREME GEOMAGNETIC STORM—NOW! The biggest geomagnetic storm in almost 20 years is underway now. It has reached category G5—an extreme event. Sky watchers with dark skies may be able to see and photograph auroras even at low latitudes. Get away from city lights and look at the sky! Aurora alerts: SMS Text

    CME STRIKE SPARKS WIDESPREAD AURORAS: The first of six CMEs hurled toward Earth by giant sunspot AR3664 hit our planet’s magnetic field today. The impact on May 10th at 1645 UT jolted magnetometers around the world and sparked a geomagnetic storm, which is now extreme. More CMEs are following close behind and their arrival could extend the storm into the weekend. Sign up for Space Weather Alerts to receive instant text messages when the CMEs arrive.

    The ongoing storm is producing low-latitude auroras in the southern hemisphere. Ken James sends this picture from the Snake Valley Observatory in Victoria, Australia:

    “The red, yellow and green colours were easily visible to my naked eye,” says James.

    Readers in the USA should note that the southern latitude of Victoria, Australia, 37 degrees, is the same as the northern latitude of central California. That’s how far down auroras could be seen if it were dark instead of daylight in North America.

    Why is this storm so severe? Take a look at the solar wind data from NOAA’s DSCOVR spacecraft:

    After the CME struck, the speed of the solar wind blowing around our planet abruptly increased to more than 700 km/s. More importantly, south-pointing magnetic fields from the sun washed over the Earth, opening a crack in our planet’s magnetosphere. Solar wind poured through the gap to turbo-charge the storm.

  • En #Tunisie, la #répression s’accentue sur les migrants subsahariens et les associations qui les soutiennent

    Originaires d’Afrique de l’Ouest ou de l’Est, plusieurs centaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été expulsées vers les frontières du pays.

    Il était 2 heures du matin, vendredi 3 mai, lorsque les agents des forces de l’ordre se sont présentés devant le campement de migrants, installé en face du siège de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le quartier des berges du Lac à Tunis. « On était tous couchés, on dormait. D’un coup, il a fallu fuir », se souvient Simon, un exilé camerounais de 21 ans qui préfère utiliser un nom d’emprunt. Lui a réussi à échapper à la police. « Mais ceux qui n’y sont pas parvenus ont été arrêtés. Nous sommes toujours sans nouvelle de certains d’entre eux », dit-il, toujours à la rue.

    Ils étaient des centaines, originaires principalement de pays d’Afrique de l’Ouest, à dormir dehors dans l’attente d’une assistance de l’OIM pour un retour volontaire dans leur pays. « On veut juste rentrer chez nous, assure Simon qui a déposé en décembre 2023 une demande pour être rapatrié au Cameroun. On ne comprend pas pourquoi ils ont fait ça. On était calmes, on n’a agressé personne, on n’a rien fait de mal. »

    Plus loin, au bout de la rue, plusieurs centaines d’exilés – des hommes, des femmes et même des enfants majoritairement originaires du Soudan et de pays d’Afrique de l’Est en proie à la guerre – étaient installées dans les allées d’un jardin public en attendant d’obtenir une protection internationale.
    Des expulsions collectives

    D’autres avaient planté leurs tentes à quelques centaines de mètres de là, devant le siège du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Des dizaines de personnes exilées, installées dans la Maison des jeunes depuis à la fermeture du camp de Choucha en 2017, ont également été délogées, dans la banlieue de La Marsa.

    Au total, près de 80 mandats de dépôt ont été émis à l’encontre des personnes arrêtées au cours du week-end et au moins plusieurs centaines d’entre elles ont été expulsées vers les frontières du pays, selon plusieurs ONG. Cette évacuation coordonnée et de large ampleur fait suite à d’autres opérations similaires dans la région de Sfax la semaine passée.

    Lundi 6 mai, au cours d’un conseil de sécurité, le président Kaïs Saïed a reconnu pour la première fois des expulsions collectives de la part des autorités tunisiennes, précisant que « 400 personnes » ont été renvoyées vers « la frontière orientale », en « coordination continue » avec les pays voisins.

    « Nous assistons à une répression tous azimuts des populations noires migrantes qui continuent de subir des abus systématiques de leurs droits », dénonce Salsabil Chellali, directrice du bureau de Human Rights Watch à Tunis. Elle souligne que, de manière générale, les arrestations et les expulsions menées par les autorités se font « sans aucune évaluation au cas par cas du statut » des exilés, « en dehors de tout Etat de droit et cadre légal », simplement car « ces personnes sont identifiées comme noires et comme venant de pays africains ».
    « Hordes de migrants clandestins »

    Depuis le discours du président Kaïs Saïed, en février 2023, au cours duquel il avait désigné les « hordes de migrants clandestins » comme complice d’un complot visant à modifier l’identité arabo-islamique du pays, les autorités tunisiennes ont opéré un virage sécuritaire dans la gestion des migrants africains subsahariens.

    La répression à leur encontre s’est élargie ces derniers jours aux organisations de la société civile. Saadia Mosbah, présidente de Mnemty, une association de lutte contre les discriminations raciales, a été arrêtée lundi 6 mai sur la base de la loi relative à la lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent et placée en garde à vue.

    Activiste tunisienne noire et figure de la lutte antiraciste en Tunisie, Mme Mosbah s’était montrée très critique envers les politiques anti-migrants du président Kaïs Saïed depuis plus d’un an. Un autre membre de l’association a été entendu dans le cadre de l’enquête, mais a été laissé en liberté. Leurs bureaux ont été perquisitionnés.

    L’organisation Terre d’asile Tunisie (TAT), section tunisienne de France terre d’asile, a elle aussi reçu la visite des fonctionnaires de police dans ses bureaux de Tunis et de Sfax. Son ancienne directrice, Sherifa Riahi, a été entendue puis placée en garde à vue sur la base de la même loi utilisée contre Mme Mosbah, confie au Monde une source sous couvert d’anonymat. Quatre personnes ont été entendues, « sans que cela donne lieu à une arrestation ».

    Le président et le vice-président du Conseil tunisien des réfugiés (CTR) ont eux aussi été arrêtés, placés sous mandat de dépôt à l’issue de leur garde à vue. Ils sont accusés d’« associations de malfaiteurs dans le but d’aider des personnes à accéder au territoire tunisien », selon une déclaration du parquet, alors que le CTR assiste le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans l’enregistrement des demandeurs d’asile, avec l’aval des autorités en l’absence de loi encadrant le droit d’asile en Tunisie.
    « Faire peur aux associations »

    Le président du Conseil tunisien des réfugiés (CTR) et l’un de ses collègues ont eux aussi été arrêtés. Selon la radio privée Mosaïque FM, ils sont accusés d’aide à l’hébergement de migrants en situation irrégulière, alors même que cette organisation assiste le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans l’enregistrement des demandeurs d’asile, avec l’aval des autorités en l’absence de loi encadrant le droit d’asile en Tunisie.

    « C’est un nouveau cap franchi dans la répression, s’alarme Salsabil Chellali. Les autorités veulent faire peur aux associations qui mènent des actions pour atténuer un tant soit peu la souffrance des migrants et demandeurs d’asile et de mettre fin à toute assistance qu’ils peuvent recevoir en Tunisie. Ça ne fait qu’exacerber les conditions vulnérables dans lesquelles ils sont. »

    Dans son discours lundi soir, M. Saïed a fustigé des associations qui « reçoivent d’énormes sommes d’argent de l’étranger ». « Il n’y a pas de place pour des associations qui pourraient remplacer l’Etat », a-t-il affirmé, qualifiant par ailleurs les dirigeants de ces associations de « traîtres » et d’« agents ».

    M. Saïed a aussi répété « aux chefs d’Etat » et « au monde entier », comme il l’a fait de nombreuses fois, que « la Tunisie n’est pas une terre pour installer ces gens et qu’elle veille à ce qu’elle ne soit pas également un point de passage pour eux vers les pays du nord de la Méditerranée ».

    Tout en refusant d’accueillir les migrants, les autorités tunisiennes continuent pourtant de les empêcher de rejoindre l’Europe moyennant un soutien financier et logistique de l’Union européenne. Entre le 1er janvier et le 15 avril, 21 270 migrants ont ainsi été interceptés en mer par la Garde nationale, contre 13 903 sur la même période en 2023, selon les chiffres communiqués par son porte-parole, Houssem Jebabli, à l’agence de presse Nova.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/08/en-tunisie-la-repression-s-accentue-sur-les-migrants-subsahariens-et-les-ass
    #migrations #anti-migrants #expulsions #expulsions_collectives #réfugiés #arrestations

    ping @_kg_

    • Nella Tunisia di Saied adesso viene colpito chi aiuta i migranti

      Perquisizioni nelle sedi di importanti organizzazioni umanitarie e arresti di attivisti, mentre Italia e Ue continuano a elargire fondi. Continuano le deportazioni dei cittadini stranieri nelle zone desertiche al confine con Algeria e Libia

      Fin dove si spingerà Kais Saied? Chi lavora in ambito migratorio a Tunisi si pone questa domanda da tempo. Il 21 febbraio 2023 il presidente della Repubblica ha accusato le persone di origine subsahariana e sudanese di stare compiendo una sostituzione etnica nel paese. Successivamente, nel luglio dello stesso anno, sono arrivate le strette di mano con la premier Giorgia Meloni e la presidente della Commissione europea Ursula von der Leyen per la firma del memorandum d’intesa, mentre il ministero degli Interni attuava vere e proprie deportazioni di migliaia di migranti verso le zone desertiche ai confini con Algeria e Libia.

      Le deportazioni continuano ancora oggi. Saied, invece, ha rivolto l’attenzione verso tutti coloro che si occupano di migrazioni: «La Tunisia non sarà una terra d’insediamento per questi immigrati e non è neanche un punto di passaggio per loro. Ci sono degli individui che hanno ricevuto dei soldi nel 2018 per portare qui queste persone. Enormi somme di denaro sono arrivate dall’estero a favore degli immigrati africani e a profitto di reti e associazioni che pretendono falsamente di proteggere queste persone», ha dichiarato il presidente durante il Consiglio di sicurezza del 6 maggio scorso.

      SAIED È PASSATO presto dalle parole ai fatti. Nell’ultima settimana quattro persone di tre organizzazioni diverse sono state poste in custodia cautelare con capi di accusa che vanno dall’associazione a delinquere con il fine di aiutare le persone a entrare illegalmente in Tunisia al riciclaggio di denaro e appropriazione indebita. Si tratta di due esponenti del Centro tunisino per i rifugiati (Ctr) che lavora a stretto contatto con l’Alto commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (Unhcr), all’interno di un quadro giuridico estremamente precario in quanto il paese manca di una legislazione sul diritto d’asilo; della ex presidente di Terre d’Asile in Tunisia Sherifa Riahi e di Saadia Mosbah, uno dei volti più conosciuti della società civile locale per la sua attività di sensibilizzazione contro il razzismo e presidente dell’associazione Mnemty.

      I dettagli della messa in applicazione di queste disposizioni rappresentano un precedente a cui la società civile tunisina potrebbe abituarsi molto presto. I locali di Terre d’Asile sono stati perquisiti a Sfax, Sousse e Tunisi. La stessa sorte è capitata all’ufficio di Mnemty e all’abitazione di Mosbah. Nonostante un quadro altamente frammentato e a rischio per chi decide di andare contro le disposizioni presidenziali, le reazioni non sono mancate. Romdhane Ben Amor, portavoce del Forum tunisino per i diritti economici e sociali, ha dichiarato che «la Tunisia sta aggravando la crisi e promuove l’idea che non ci sia una soluzione». Si è espresso duramente anche Bassem Trifi, presidente della Lega tunisina dei diritti umani, organizzazione che vinse il premio Nobel per la pace nel 2015.

      AL DI LÀ DELLA CRONACA è importante capire dove si inserisce l’ulteriore stretta autoritaria del presidente Kais Saied. Da inizio anno la Garde nationale ha dichiarato di avere intercettato in mare 21.270 persone, 9mila in più rispetto al 2023. Un dato preoccupante sia per il piccolo Stato nordafricano, diventato un hub strategico di primo piano per le partenze, ma anche per l’Europa e per l’Italia in particolare, impegnate a finanziare in maniera sempre più importante le politiche securitarie della Tunisia.

      Una soluzione per garantire gli interessi delle due sponde del Mediterraneo sono le deportazioni verso il deserto. Da quasi un anno migliaia di persone sono state caricate sui bus e lasciate a loro stesse in aree disabitate lungo i confini del paese con l’Algeria e la Libia. Un meccanismo attuato dal ministero degli Interni su tutto il territorio nazionale, con una particolare attenzione a Sfax, seconda città della Tunisia dove il fenomeno migratorio è più accentuato. L’ultimo caso risale alla mattina del 3 maggio di fronte ai locali dell’Organizzazione internazionale per le migrazioni (Oim) e dell’Unhcr a Tunisi dove centinaia di persone in attesa del rimpatrio volontario o che godevano di qualche forma di “protezione” avevano trovato un rifugio precario costruito con tende di fortuna. Un imponente intervento securitario ha evacuato la zona, arrestato circa 80 persone e deportato almeno altre 200, secondo la ricostruzione di Refugees in Libya.

      ANCHE IN QUESTO CASO urge andare oltre la cronaca. La sensazione che emerge da questo ulteriore restringimento presidenziale è che da ora in avanti occuparsi di migrazione e documentare possibili abusi diventerà sempre più complicato, soprattutto in quelle zone periferiche dove le violazioni avvengono. A partire proprio da Sfax: in questa città da più di un mese sono aumentati i raid della polizia nei confronti della popolazione subsahariana e sudanese.

      https://ilmanifesto.it/nella-tunisia-di-saied-adesso-viene-colpito-chi-aiuta-i-migranti

    • En Tunisie, arrestation de deux autres chroniqueurs pour avoir critiqué la situation du pays

      #Borhen_Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et #Mourad_Zeghidi, chroniqueur, ont été interpellés samedi soir, tout comme #Sonia_Dahmani, avocate et chroniqueuse.

      Au lendemain de l’arrestation musclée de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani poursuivie pour des motifs similaires, la justice tunisienne a décidé, dimanche 12 mai, de placer en détention deux chroniqueurs qui ont émis des critiques sur la situation du pays, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’un avocat.

      Interpellés samedi soir, Borhen Bssais, présentateur à la télévision et à la radio et Mourad Zeghidi, chroniqueur, « font l’objet d’un mandat de dépôt de quarante-huit heures », selon Me Ghazi Mrabet. « Ils devront comparaître devant un juge d’instruction », a-t-il ajouté à l’AFP. Selon l’avocat, M. Zeghidi est poursuivi « pour une publication sur les réseaux sociaux dans laquelle il soutenait un journaliste arrêté [Mohamed Boughalleb, condamné à six mois de prison pour diffamation d’une fonctionnaire] et des déclarations lors d’émissions télévisées depuis février ».

      Mourad Zeghidi est commentateur politique à la télévision et travaille avec Borhen Bssais, qui présente des programmes sur des chaînes de radio et télévision privées. Les motivations exactes de l’arrestation de M. Bssais ne sont pas établies mais, selon l’avocat, il aurait été arrêté aussi en vertu de l’article 54, promulgué en septembre 2022 par le président tunisien, Kaïs Saïed, pour réprimer la production et diffusion de « fausses nouvelles », mais critiqué par les défenseurs des droits humains car sujet à des interprétations très larges.

      Poursuite de plus de soixante critiques du pouvoir

      En un an et demi, plus de soixante personnes parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à M. Saïed, auteur d’un coup de force en juillet 2021 par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs, ont fait l’objet de poursuites sur la base de ce texte, selon le Syndicat national des journalistes.

      C’est en vertu du même décret 54 que l’avocate Sonia Dahmani fait l’objet de poursuites et a été arrêtée samedi soir à la suite d’une intervention ironique à la télévision, alors qu’elle s’était réfugiée à la Maison des avocats. La scène a été filmée en direct par une équipe de la télévision publique française France 24 mais a été interrompue par l’intervention de policiers encagoulés.

      Jeudi, l’avocate avait reçu une convocation, à laquelle elle n’a pas donné suite, pour comparaître devant un juge d’instruction sans que les motifs soient précisés, à la suite d’une intervention ironique à la télévision. L’ordre national des avocats a condamné devant la presse samedi soir ce qu’elle a décrit comme « une invasion [de son siège] et une agression flagrante », exigeant la libération immédiate de Mme Dahmani et annonçant une grève régionale à partir de lundi.

      France 24 a protesté dans un communiqué contre le fait ces policiers aient « arraché la caméra de son trépied » et arrêté pour « une dizaine de minutes » son caméraman. La chaîne francophone internationale a condamné « fermement cette entrave à la liberté de la presse et cette intervention brutale et intimidante des forces de l’ordre empêchant ses journalistes d’exercer leur métier ».

      Lors d’une émission de télévision, mardi, Sonia Dahmani avait lancé d’une façon ironique « de quel pays extraordinaire parle-t-on ? », en réponse à un autre chroniqueur qui affirmait que les migrants venus de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne cherchaient à s’installer en Tunisie, une déclaration jugée par des internautes comme « dégradante » pour l’image du pays.
      Répression des migrants subsahariens et de leurs soutiens

      Par ailleurs, plusieurs ONG d’aide aux migrants ont subi des contrôles la semaine passée et la présidente de l’association antiraciste Mnemty (« mon rêve »), Saadia Mosbah, a été placée en garde à vue le 6 mai pour des soupçons de blanchiment d’argent.

      Mme Mosbah et son association avaient été en première ligne dans la défense des migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie après un violent discours en février 2023 du président Saïed dénonçant l’arrivée de « hordes de migrants clandestins » dans le cadre d’un complot « pour changer la composition démographique » du pays.

      Lundi, M. Saïed a répété que son pays « ne sera[it] pas une terre pour implanter ces gens-là » et « veillera[it] à ne pas être un point de passage ». Il s’en est également pris à « des associations et organisations » qui reçoivent, selon lui, « des sommes astronomiques de l’étranger ». Avec la Libye, la Tunisie est l’un des principaux points de départ de l’émigration clandestine en direction de l’Italie.

      Une manifestation à l’appel de la coalition d’opposition Front de salut national pour réclamer « des élections libres et équitables » cet automne, et « la fin de la destruction systématique du pays », a rassemblé environ trois cents personnes dimanche, selon des journalistes de l’AFP. « Stop Etat policier » ou « Dégage, dégage Kaïs Saïed ! », scandaient les manifestants.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/05/12/en-tunisie-arrestation-de-deux-autres-chroniqueurs-pour-avoir-critique-la-si

    • Inquiétante arrestation d’une militante antiraciste en Tunisie

      Le pouvoir tunisien durcit un peu plus le ton sur la question des migrants subsahariens... Il s’en prend désormais aux ONG qui les aident !

      La garde à vue de Saadia Mosbah est inquiétante à bien des égards. Elle a fait sienne la cause des Tunisiens et des Tunisiennes qui, comme elle, sont noirs. Elle est également très active dans la défense des droits des migrants d’Afrique subsaharienne. Chaque année, des milliers d’entre eux rejoignent les côtes de la Tunisie pour tenter la traversée vers l’Europe.

      Leur présence est un sujet explosif dans le pays et une cible de choix pour le président Kaïs Saïed. Il dénonce « des hordes de migrants clandestins » venus pour modifier la composition démographique du pays. Le grand remplacement, version tunisienne. Résultat : les tensions sont vives entre une partie de la population et les migrants.

      L’année dernière la police tunisienne en a arrêté des centaines avant de les conduire dans le désert, dans un no man’s land près des frontières libyenne et algérienne. Des hommes, des femmes, des enfants, parfois des bébés...sans vivre. Plusieurs d’entre eux sont morts.

      Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Saadia Mosbah, véritable égérie du mouvement antiraciste en Tunisie. C’est elle qui vient d’être arrêtée, ainsi que l’ancienne présidente de la branche locale de France Terre d’Asile.

      Ce qui leur est reproché

      Selon la presse tunisienne, les deux femmes auraient été placées en garde à vue pendant plusieurs jours pour de possibles violations d’une loi contre le terrorisme et le blanchiment d’argent. En début de semaine, le président tunisien a lancé une charge violente contre les organisations qui aident les migrants. Kaïs Saïed reproche à ces ONG de toucher beaucoup d’argent de l’étranger. Il les a qualifiés de « traîtres » et les accuse d’essayer d’implanter les migrants subsahariens en Tunisie.

      Une menace pour les Tunisiens noirs

      Si Saadia Mosbah défend les droits des migrants, elle s’est surtout fait connaître en brisant un tabou. Celui des discriminations raciales en Tunisie.

      Par son combat, elle a largement contribué à faire que son pays soit le premier du monde arabe à adopter une loi contre le racisme. Votée en 2018, elle prévoit des amendes, voire même de la prison pour des faits de discrimination raciale. A ce jour, elle reste très rarement appliquée.

      Le président, pourtant un juriste de formation, ne semble pas la connaître ou s’en préoccuper. Pour les Tunisiens descendants d’esclaves qui constituent 10 à 15% de la population selon l’ONG que dirige Saadia Mosbah, son arrestation est un recul de plus dans un contexte particulièrement tendu.

      https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-histoires-du-monde/histoires-du-monde-du-vendredi-10-mai-2024-7541609

  • “Makhnovtchina” (Bérurier Noir) : l’anarchisme ukrainien
    https://www.frustrationmagazine.fr/makhnovtchina-berurier-noir-anarchisme-ukrainien

    Makhnovtchina est une chanson originellement écrite par Etienne Roda-Gil en 1974, chansonnier, auteur et militant libertaire français. Elle fut reprise en 1988 par le groupe de punk Bérurier Noir qui en profite pour en rajouter un couplet. Mais qu’est-ce que c’est, exactement, la “Makhnovtchina” ? Bérurier Noir est un des groupes les plus iconiques du […]

  • Embargo sur les armes états-uniennes à destination d’Israël : le triste spectacle de la comédie surjouée par deux bouffons des plus malfaisants en cette deuxième décennies du XXIe siècle.

    Does Israel need more US arms for a Rafah offensive ? | Israel-Gaza war | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/article/2024/may/09/does-israel-need-more-us-arms-for-a-rafah-offensive

    Analysis
    Does Israel need more US arms for a Rafah offensive?
    Dan Sabbagh Defence and security editor

    Biden’s threat to halt shipments seems to leave some weapon types available to Israel as well as stockpiles and an unaffected air force

    Biden Israel weapons comments – latest updates

    Thu 9 May 2024 17.59 CEST
    Last modified on Fri 10 May 2024 06.26 CEST

    The volume of US military aid to Israel since 7 October last year suggests the intensity of the assault on Gaza would not have been possible without the continued supply of American bombs, shells and other munitions, some of which the US president, Joe Biden, is now threatening to halt after seven months of the fighting.

    Precise figures are hard to come by, partly because the US is careful to keep shipments below disclosable limits and can rely on old congressional approvals, sometimes dating back many years, to send arms without the need for fresh authorisation. But even the limited disclosure reveals their significance.

    Officials privately told Congress in March that more than 100 separate foreign military sales had been made to Israel since 7 October, and one US thinktank reported that the Pentagon had “sometimes struggled to find sufficient cargo aircraft to deliver the systems” because so much was waiting to be shipped over.

    A standing 10-year agreement, signed by Barack Obama, as US president, in 2016, has allowed for the provision of $3.3bn a year in arms since 2018, plus a further $500m a year for air defence systems. On top of that Congress approved a further $13bn worth of military aid last month, including $5.2bn to bolster existing air defences.

    It is a security relationship that began in the 1960s, and the US has provided more than $123bn of military aid to date. Of Israel’s arms imports, 69% comes from the US, according to the Stockholm Peace Research Institute, and pauses have been very rare. Ronald Reagan, as US president, once held up the transfer of F-16 fighters in 1982, unhappy that Israel had invaded Lebanon.

    During the current conflict the Pentagon has only occasionally published details of the aid it has sent: $320m in precision bomb kits in November, and in December 14,000 tank shells costing $106m, and $147.5m for 57,000 155mm artillery shells and their fuses and primers, plus 30,000 howitzer charges.

    Meanwhile, Israel’s air force said that in mid-February it had struck targets 29,000 times in Gaza, a little over four months into the conflict, in its efforts to eliminate Hamas. It is part of a strategy of saturation bombing that has killed 34,780 Palestinians, according to the territory’s health ministry.

    A surprise was that the US was even considering supplying the 1,700 500lb bombs and in particular the 1,800 2,000lb bombs now paused by Biden. A 2,000lb bomb, four times heavier than the largest bombs used by the US against Isis in Mosul, is powerful enough to blow up a small apartment block and leave behind a crater 12 metres wide.

    The US presumption was that these crude, heavy, weapons, capable of killing dozens or more in a crowded area, were going to be used in a final Israeli assault on Rafah. “Civilians have been killed in Gaza as a consequence of those bombs and other ways in which they go after population centres,” Biden told CNN on Wednesday night.

    Previously, 2,000lb bombs were believed to have been used in strikes such as at the Jabaliya refugee camp on 31 October, where it is estimated that at least 116 civilians were killed. Another estimate, by CNN, using satellite imagery, concluded that 500 large impact craters had appeared in Gaza during the first month of the war to 6 November, consistent with the use of 2,000lb munitions.
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    The question is, without the larger US bombs, how many do the Israel Defense Forces (IDF) have stockpiled? It is not a question that is easy to answer. In response to the 7 October attack the US opened up access to its own arms stockpile in Israel, WRSA-I, which could have had up to $4.4bn worth of munitions of various types in it, according to a congressional research estimate.

    The reality is that the limited category of weapons covered by the Biden pause leaves other weapons types apparently available to Israel, including tank rounds and artillery shells. Israel’s air force remains largely unaffected; 25 more F-35 fighters were approved for sale in March, part of a deal authorised by Congress in 2008.

    In the short term, Israel is almost certainly able to go ahead, if it chooses to, with its threatened offensive in Rafah, despite the acute humanitarian crisis it is almost certain to cause among the million Palestinians desperately sheltering there. But that would risk deepening the military supply rift with the US.

    An analysis from the conservative Foundation for Defense of Democracies, in Washington DC, suggests that Israel, which last year spent 5.3% of its GDP on defence (more than two and a half times the Nato target) would have to lift budgets to between 7% and 8% “to reduce (not eliminate) its reliance on foreign governments for the weapons Israel most needs”. It is not clear if that is sustainable.

    Autre source :
    https://www.courrierinternational.com/article/guerre-israel-hamas-netanyahou-adopte-une-posture-de-defi-apr

    • Prendre la voiture et y passer quelques heures, ça signifie avoir la radio allumée, et constater que les éléments de langage sont les mêmes quel que soit la station de radio, de variété ou d’information.

      Hier, il y avait que deux protagonistes dans le conflit, Biden et Israël. Biden qui a promis de ne plus livrer certains armements. La mention systématique, semblait donc importante. Et Israël qui prévenait amis et ennemis qu’il n’en avait rien à faire.

      Entendre cela sans aucun autre commentaire, ça m’a énervé.

      C’était en fait plutôt factuel. D’un côté, les US qui ne font rien pour empêcher que le pire ne continu, et de l’autre un état voyou qui n’en fait qu’à sa tête.

  • Gaza : notre silence n’est plus possible !
    6 mai 2024 | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/tribune-palestine-universite-toulouse-jean-jaures/blog/060524/gaza-notre-silence-nest-plus-possible

    Gaza : notre silence n’est plus possible !

    Nous, personnel de la communauté universitaire de Toulouse Jean Jaurès (UT2J) ne supportons plus la chape de plomb qui s’est abattue sur les universités, et notamment au Mirail : depuis les massacres du 7 octobre, l’offensive israélienne a fait près de 40.000 morts à Gaza dont 14.000 enfants, presque 100.000 blessé·es et deux millions de Gazaoui·es déplacé·es et chassé·es de leur domicile ; soit le plus grand nombre de déplacements forcés de Palestinien·nes depuis 1948.

    De son côté, l’armée israélienne annonce 263 soldats morts depuis le début de l’offensive contre Gaza. Ce génocide en cours (selon les termes de la Cour Internationale de Justice des Nations Unies) a été dénoncé par de nombreux collègues universitaires (Omer Bartov, Raz Segal, Amos Goldberg, entre autres).

  • « L’enfer est le même, que ce soit ici, à Rafah ou à Gaza City »
    Par Amira Hass – Article publié par Haaretz le 8 mai 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre -
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/lenfer-est-le-meme-que-ce-soit-ici-a-rafah-ou-a-gaza-city.html
    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/2024-05-08/ty-article-magazine/.premium/for-displaced-gazans-leaving-rafah-is-moving-from-one-hell-to-another/0000018f-5411-d348-a7bf-f6b95e5a0000

    Selon des rapports palestiniens, 22 Palestiniens, dont huit enfants, y compris des bébés, ont été tués par des bombes et des obus israéliens dans l’est de Rafah dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai. Sur son site Internet, l’agence de presse Wafa a publié une vidéo montrant des mères en pleurs faisant un dernier adieu à leurs enfants, qui étaient enveloppés dans un tissu blanc.

    En Israël, le bombardement a été présenté comme une réponse aux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza, qui ont tué quatre soldats israéliens et en ont blessé dix. Les habitants de Rafah n’ont pas considéré que le bombardement était une réponse à la mort des soldats ou qu’il visait la source des tirs de mortier. Il s’agissait d’une vengeance et de la préparation d’une invasion terrestre israélienne.

    Le bombardement a également été perçu comme un ordre donné aux habitants de quitter leurs maisons – le même message que les tracts largués par les avions israéliens au-dessus de la zone ou les messages vocaux et textuels envoyés sur les téléphones par des numéros inconnus. Le terme très neutre d’« évacuation » ne traduit pas une fraction de l’effroi, de la rage et de l’épuisement que ressentent les habitants de Rafah, à l’extrémité sud de la bande de Gaza. (...)

  • 8 mai 1945 : le massacre de Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/05/08/8-mai-1945-le-massacre-de-setif-guelma-et-kherrata-en-algerie-2

    Le 8 mai 2024, dans un pays racorni autour de débats xénophobes et d’un roman national frelaté, il reste difficile de parler des crimes commis par l’État français dans ses colonies. Et le gouvernement français soutient « inconditionnellement » d’autres massacres coloniaux, en Palestine cette fois-ci, tout en réprimant implacablement les voix anticoloniales sur son sol.

    #colonialisme #Algérie #Sétif #massacre #mémoire