Toute l’actualité société avec Libération

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  • Établir les conditions du dialogue : +1000 FDO

    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    « En Nouvelle-Calédonie‚ la situation est grave et nos objectifs sont clairs : rétablir l’ordre, assurer la continuité de la vie en Nouvelle-Calédonie et établir les conditions du dialogue », a déclaré ce jeudi Gabriel Attal à la sortie d’un deuxième Conseil de défense.

    Le Premier ministre a assuré que 1 000 effectifs supplémentaires (en plus des 1 700 déjà présents), des policiers et des gendarmes, sont envoyés en Nouvelle-Calédonie.

    Et sinon, retirer le projet passé en force et établir le dialogue sur des bases saines ?

  • EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de Nouméa,

      TikTok, offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ».

      https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

  • Emeutes en Nouvelle-Calédonie : la réforme gouvernementale adoptée, deux morts dans une nouvelle nuit de violences – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/emeutes-en-nouvelle-caledonie-la-reforme-gouvernementale-adoptee-un-mort-

    En parallèle du vote des députés à l’Assemblée nationale sur le dégel du corps électoral calédonien, les heurts avec les forces de l’ordre, les barrages et les actes de vandalisme ont repris sur l’archipel du Pacifique, où la situation reste critique ce mercredi 15 mai.

    https://seenthis.net/messages/1053748

    https://seenthis.net/messages/1053760

    https://seenthis.net/messages/1053684

    #Kanaky #Nouvelle_Calédonie #Luttes_décoloniales

  • Doublement de la franchise sur les soins : c’est l’histoire d’une défaite – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/doublement-de-la-franchise-medicale-cest-lhistoire-dune-defaite-20240420_
    https://www.liberation.fr/resizer/dBIG7Ojc46VJU1h3_02EIGcnM9Q=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2581x1832:2591x1842)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/73TK7TX2VJHWTPIH3PIS3XMKAY.jpg
    Ni oubli, ni pardon.

    En ce mois d’avril, comme il l’avait annoncé, le gouvernement a mis en place le doublement de la franchise sur les soins. Aujourd’hui, les assurés paieront de leur poche un euro sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, deux euros sur chaque prise de sang et chaque consultation, quatre euros sur chaque transport sanitaire. C’est l’histoire d’une défaite, une défaite parmi tant d’autres dans les luttes sociales. Mais celle-ci a un goût particulièrement amer.

  • Le premier tribunal devait être gangréné par le wokisme. Heureusement la cour d’appel reconnaît un « droit de correction », parce que hein, si on ne peut plus cogner ses gamins quand c’est pour leur bien…
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/relaxe-dun-policier-accuse-de-violences-sur-ses-enfants-rehabiliter-un-dr

    Yves M., un ancien major de la police aux frontières poursuivi pour des violences sur son ex-femme et ses enfants, a été relaxé jeudi 18 avril lors de son procès en appel à Metz. En juillet 2023, en première instance, le policier avait été condamné par le tribunal correctionnel de Thionville (Moselle) à dix-huit mois de prison avec sursis probatoire de deux ans ainsi que le retrait de l’autorité parentale.

    Dans l’arrêt prononcé jeudi par la cour d’appel de Metz, consulté par Libération, il est précisé, qu’un « droit de correction est reconnu aux parents et autorise actuellement le juge pénal à renoncer à sanctionner les auteurs de violence dès lors que celles-ci n’ont pas causé un dommage à l’enfant, qu’elles restent proportionnées au manquement commis et qu’elles ne présentent pas de caractère humiliant ». Aussi, les juges imputent les gestes dénoncés à « la personnalité décrite comme entière et forte » de Yves M.. Des formulations que conteste Me Jérôme Tiberi, avocat des deux enfants du policier, âgés aujourd’hui de 10 et 13 ans. Il annonce ce vendredi se pourvoir en cassation.

  • La marche du 21 avril contre le racisme interdite par la préfecture de police de Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-marche-du-21-avril-contre-le-racisme-interdite-par-la-prefecture-de-po

    Craignant des troubles à l’ordre public et des slogans antisémites, Laurent Nuñez a interdit une marche « contre le racisme, l’islamophobie et pour la protection des enfants », soutenue par des militants antiracistes, des mouvements de gauche et des familles de victimes de violences policières.

    Lutte contre le racisme ? « Antisémitisme !!! » qu’ils s’exclament tous en chœur, à l’extrême-droite !

    • Dictature : après les conférences pro-palestiniennes, l’interdiction de la marche contre le racisme à Paris
      https://contre-attaque.net/2024/04/19/dictature-apres-les-conferences-pro-palestiniennes-linterdiction-de-

      En 2020, Macron avait déclaré de façon provocante dans les médias : « essayez la dictature, et vous verrez », pour tourner en ridicule les personnes, de plus en plus nombreuses, qui dénoncent l’autoritarisme et les violences policières en France. Sous entendu, il y a pire ailleurs, alors taisez vous.

    • Le trib administratif a fait péter l’interdiction ; la manif devrait avoir lieu, heureusement.

      C’est un petit jeu qui amuse la préfecture ces histoires d’interdictions préventives ; faut dire que c’est toujours ça de pris question bâtons dans les roues.

    • Marche contre le racisme et l’islamophobie : « Nos enfants ne sont pas du gibier à flic ».
      par Dounia Dimou 22/04 BondyBlog
      https://www.bondyblog.fr/reportages/marche-contre-le-racisme-et-lislamophobie-nos-enfants-ne-sont-pas-du-gibie

      La marche annuelle contre le racisme et l’islamophobie s’est tenue dans le calme dimanche 21 avril à Paris. Et ce en dépit de l’interdiction qui a menacé ce rassemblement. La manifestation a réuni plus de 3 000 personnes, dont des parents inquiets, mais portés par l’espoir. Reportage de Dounia Dimou 22/04 BondyBlog

      Cette date du 21 avril est d’autant plus symbolique qu’il y a 22 ans jour pour jour, plus d’un million de personnes manifestaient contre la présence du Front National au second tour de la présidentielle. Et il y a 12 ans, jour pour jour, Amine Bentounsi, petit frère d’Amal Bentounsi, co-organisatrice de la marche, était tué par l’une des cinq balles tirées dans son dos par un policier, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Après la mort de son frère, Amal Bentounsi crée le collectif “Urgence la police assassine”. Elle-même mère, la militante confie qu’elle est remplie d’espoir pour ses enfants et leur avenir grâce à la lutte collective. « Il y a quelques années, le fait de dire que la police assassine était inaudible pour les gens, maintenant ce n’est plus le cas. On est venus ici pour que nos enfants sachent qu’on les aime et qu’on ne va rien lâcher : il est inadmissible que le pays des droits de l’homme méprise autant sa jeunesse. »

  • Mutations bloquées : Paris, département-prison pour les enseignants
    https://www.liberation.fr/societe/education/mutations-bloquees-paris-departement-prison-pour-les-enseignants-20240413

    Selon les chiffres du ministère de l’Education nationale transmis par les syndicats, dans le premier degré, 749 enseignants ont demandé à quitter Paris pour la rentrée scolaire 2023. Seules 65 demandes ont été satisfaites. Avec un taux de réussite de sortie d’à peine plus de 8,5%, Paris est devenu, pour beaucoup d’enseignants, un département-prison.

    Dans l’éducation nationale, les #mutations sont soumises à l’immuable système à points. Chaque année, selon le type d’établissement, l’ancienneté, la situation familiale et personnelle, un enseignant engrange un certain nombre de points, lui permettant ensuite de demander un changement de département. Dans le premier degré, « il faut un certain nombre de points pour sortir de son département mais aussi pour entrer dans le nouveau. Donc, selon les départements, le nombre de points nécessaire peut atteindre des sommets », précise Cécile Suel, secrétaire nationale du syndicat SE-Unsa, chargée du parcours professionnel. Exemple : pour quitter Paris à la rentrée 2023, il fallait minimum 874 points. Pour entrer dans le département de Seine-Maritime – que Marion vise – il en fallait 201. Sauf qu’après neuf ans d’enseignement, la jeune femme en a accumulés… 78. « Autant vous dire que je n’aurai jamais mon mouvement. Je sais que j’aurai #démissionné avant de l’avoir », partage-t-elle.

    A Paris, outre les convenances personnelles et les envies d’ailleurs de chacun, c’est le coût de la vie qui pousse les #enseignants outre-périphérique. Car le salaire de ces fonctionnaires (loin d’être mirobolant) est le même partout en France. « Enfin, on a quand même une prime dite d’habitation qui est de 56 euros par mois », s’étrangle Marion. Sauf qu’à Paris, « le prix des loyers n’est pas compatible avec le niveau de rémunération des professeurs des écoles. Ils ont le choix entre habiter dans une petite surface intra-muros ou aller s’installer à 1h30 et faire la route tous les matins et tous les soirs », abonde Cécile Suel.

    [...] Après vingt-cinq ans d’enseignement, Sonia s’est mise en #disponibilité de l’#éducation nationale. Accordée aux #fonctionnaires sous certaines conditions, cette situation temporaire d’arrêt de travail concernait 3% des agents en 2022-2023, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale, et fait perdre salaire et cotisations retraite pendant une durée déterminée. Après avoir posé ses valises à #Paris en 2012, Sonia aimerait gagner les Bouches-du-Rhône pour y rejoindre sa conjointe. Ses 360 points ne lui permettant pas de prétendre au département dans l’académie d’Aix-Marseille, se mettre en disponibilité tenait, selon elle, de l’unique horizon. « C’est un sacrifice, avec des risques : plus aucun salaire, la découverte des entretiens d’embauche à la chaîne… Mais c’est la seule solution que j’ai pour qu’on accepte mon mouvement », regrette-t-elle. En plus de lui permettre de rejoindre sa conjointe, être en disponibilité est aussi, selon elle, un moyen de faire pression et d’appuyer sa demande de mouvement.

    [...] Aujourd’hui, une des seules façons de voir sa disponibilité acceptée est de faire valoir les raisons familiales et se pacser avec son conjoint installé dans une autre ville, affirment les syndicats et les enseignantes interrogés. Un secret de polichinelle de l’éducation nationale : nombreux sont ceux à avoir recours à la pratique, non pas par engagement romantique mais pour accélérer sa carrière.

    [...] Si le pacs permet de demander un rapprochement de conjoint, il permet aussi et surtout de considérablement faire gonfler son pécule. [...] Dans le détail, à la signature du pacs, l’enseignant séparé de son conjoint récolte d’emblée 150 points. Il gagne ensuite 190 points la première année de séparation, 325 la deuxième, 475 la troisième, et 600 pour quatre ans et plus de séparation. Pour Pauline, après sept années dans la grisaille parisienne, le pari est enfin gagné : grâce à son pactole, la jeune femme fera sa rentrée 2024 dans le Sud, comme souhaité.

  • Interpellations après l’intrusion chez Lafarge : quand la BRI se trompe… deux fois d’adresse – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/interpellations-apres-lintrusion-chez-lafarge-la-bri-se-trompe-deux-fois-

    Le procureur d’Evreux a confirmé ce jeudi 11 avril que deux logements avaient été ciblés à tort par des policiers de la brigade de recherche et d’intervention à Rouen et près de Rouen. Il s’est dit « désolé, tout comme les policiers ».

    (...)

    Selon France 3 Normandie, qui a recueilli son témoignage, la femme de 54 ans venait de sortir de son lit lors de l’intervention de cette unité. « J’étais à moitié nue, les policiers ont tout de suite été très violents et agressifs, je leur ai demandé si au moins je pouvais m’habiller et là ça les a rendus dingues », a-t-elle raconté. « Je tremblais, je pleurais », a ajouté cette habitante, finalement autorisée à s’habiller avant d’être menottée selon son récit.

    (...)

    L’antiterrorisme, ils interviennent pour terroriser les écolos et les gauchos. C’est fait pour. Il faut qu’un jour ils se trompent et qu’ils ne s’en rendent pas compte, pour qu’on constate combien la violence de l’intervention est voulue et assumée (je les entends les « oué bon, ils n’ont pas été jetés d’un hélico, arrêtez de psychoter les gauchos »).

    Voilà, on te le dit que ces interventions sont disproportionnées par rapport aux faits reprochés.

    Mais ça ne va rien changer.

    Le petit bidule drôlatique dans l’article, c’est la façon drôlatique dont le procureur balance les flics, en insistant sur le fait que l’erreur est de leur fait. Limite, j’aurais envie de prolonger son explication d’un « vous savez, c’est l’antiterrorisme, on peut pas leur en demander trop... ».

  • Éducation : enfin au niveau ? | Libé | 01.04.24

    https://www.liberation.fr/societe/education/groupes-de-niveaux-au-college-des-profs-entrent-en-desobeissance-civile-2

    si c’est pas un poisson d’avril, c’est une bonne nouvelle : les profs se rebiffent !

    Dans cet établissement de l’Aube, le refus est triple, selon le prof de maths : « On veut faire ce qu’il y a de mieux pour garder les élèves en confiance et élever le niveau général. Donc on souhaite des groupes hétérogènes, que l’on garde toute l’année sans alternance et dont la composition n’évolue pas au fil des mois. » L’exact opposé du dispositif chéri par Gabriel Attal. [...] l’idée de désobéir se distille peu à peu et la contestation s’organise dans les 25 collèges du département, elle gagne en vérité la majorité des établissements français. Au collège Jean-Jacques Rousseau dans le Tarn-et-Garonne, les enseignants, partagés entre « dégoût, écœurement, incompréhension et colère » sont « ulcérés », déballent-ils dans un mail adressé à Libération. « On ne se mêlera pas de ça. On refuse catégoriquement de prendre part à l’élaboration des groupes. L’idée est claire : ils n’écoutent rien de notre avis, alors on ne participera pas », martèle le professeur d’histoire-géographie Grégory Shelley, en tant que représentant du personnel.
    [...]
    dans l’académie d’Aix-Marseille, les professeurs d’un collège souhaitant garder l’anonymat ont préféré « feinter » le dispositif. Dans le cadre de la loi de 2019 pour une école de la confiance – dite « loi Blanquer » – les établissements peuvent déroger au cadre national s’ils mettent en place des « expérimentations » pédagogiques. Un levier privilégié par ce collège de Paca qui « cherche des solutions pour transformer ce truc affreux en opportunité », se rebiffe une professeure de français de l’établissement. [...] Ces regroupements seront réfléchis par les profs et restructurés « chaque semaine » selon « un besoin spécifique qui aura été identifié ». Exemple : si la prof de français souhaite organiser son heure de soutien autour des propositions relatives, elle conviera les élèves qui en ont, selon elle, besoin. « Ce qui peut concerner tant les bons que les moins bons. En prenant le dispositif sous l’angle des compétences, on n’est plus sous l’angle du niveau », se félicite-t-elle. Pour la composition exacte des groupes, aucun nombre minimum ou maximum d’élèves n’est fixé.

  • Lutte contre la drogue : l’état à la ramasse depuis 40 ans | Libé | 17.03.24

    https://www.liberation.fr/societe/lutte-contre-le-narcotrafic-a-marseille-derriere-les-rodomontades-une-pol

    La branche Aix-Marseille du Syndicat des avocats de France a déploré la persistance d’une « approche sécuritaire telle que pratiquée depuis quarante ans en France », alertant au passage sur « les dérives de l’usage d’un vocabulaire martial de façon de plus en plus courante par les acteurs publics ». « “L’Etat-spectacle” est un modèle dangereux qui confond les politiques publiques et la propagande sécuritaire »
    [...]
    Pas de raison, selon [Darmanin], de changer sa ligne de conduite, alliant pilonnage des plans de lutte contre les stupéfiants pour occuper le terrain, et pénalisation accrue des consommateurs, désormais passibles d’une amende contractuelle à hauteur de 200 euros. Avec, là encore, des résultats mitigés. « Les amendes ne sont pas payées et ne seront pas payées. Le taux de recouvrement, sur lequel le ministère de l’Intérieur communique rarement, est simplement dérisoire. Un tableau du ministère de la Justice qui a circulé évoquait moins de 30 %», a pointé devant les sénateurs Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé et science criminelle à l’université Paul-Valéry de Montpellier, lui aussi auditionné en décembre devant la commission. Son exposé est une démonstration clinique de l’inefficacité des politiques menées en la matière ces dernières décennies. « Ni le Parlement ni les gouvernements successifs n’ont été capables de remettre en cause leur stratégie, a-t-il rappelé aux élus. Tout fonctionne selon ce que certains auteurs appellent un système “autopoïétique”. Qu’importe que la loi soit un succès ou un échec, son existence seule suffit à en garantir la légitimité. » « Cela doit être la dixième commission ou mission sur la question des drogues, rembobine-t-il aujourd’hui. Mais renforcer la répression, ça ne marche pas ! On est en train d’utiliser les techniques de la police américaine des années 50 face à un trafic du XXIe siècle qui s’est ubérisé, digitalisé. Et nous, on continue à fonctionner avec le même logiciel complètement inadapté… On multiplie les diagnostics sur l’échec, les magistrats disent qu’ils sont démunis, les policiers qu’ils n’ont plus la main, mais on ne s’interroge jamais sur l’évaluation des politiques publiques. » Lui n’est pas très optimiste sur un changement de ligne à l’issue de l’actuelle commission. « Le Parlement vote en moyenne une loi tous les trois mois et demi sur les stupéfiants depuis cinquante ans. Quand on a un tel niveau de réponse législatif et ce résultat, à un moment il faut s’arrêter et réfléchir. Est-ce que d’autres font mieux ? Est ce qu’il y a d’autres solutions ? » Le rapport des sénateurs est attendu mi-mai.

  • Prise en charge des affections longue durée : ce qui se passe depuis Sarkozy est gravissime – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/prise-en-charge-des-affections-longue-duree-ce-qui-se-passe-depuis-sarkoz
    https://www.liberation.fr/resizer/4fQQZ9rz3r0YowjSgNoBgjb3AD0=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2371x1106:2381x1116)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IZ7SLVPTYNA2XKRFYHLV6N4EKM.jpg

    « La protection sociale est plus un coût dans la compétitivité internationale qu’un avantage », expliquait l’économiste Eric Le Boucher dans le Figaro en 2006, alors que Nicolas Sarkozy entamait sa longue marche vers la présidentielle, avec son slogan fétiche « Travailler plus pour gagner plus », et parmi les mesures phares de son projet néolibéral la mise en place de franchises sur les soins, au nom de la responsabilisation… des cancéreux, des accidentés du travail, des diabétiques et des insuffisants rénaux. « Y a-t-il une assurance sans franchise ? » demandait-il, goguenard, devant un public conquis. Dix-huit ans plus tard, le travail de sape a bien avancé. Les franchises sur les soins ont été adoptées en 2007, malgré une forte mobilisation et la grève des soins entamée par Bruno-Pascal Chevalier, militant du sida aujourd’hui décédé. Le périmètre des affections de longue durée (ALD) bénéficiant d’une prise en charge à 100 % a été redéfini, à la baisse, avec la sortie de l’hypertension artérielle (HTA) sévère, ce qui a touché des millions de personnes, au motif que la HTA n’était pas une maladie, mais un facteur de risque. Qu’importe la cohérence financière, car évidemment traiter les maladies chroniques dès le départ pour éviter leur aggravation abaisse le coût final pour la collectivité. Qu’importe l’écart d’espérance de

    • Quand le ministre de la Santé découvre l’effondrement de la psychiatrie
      https://www.liberation.fr/societe/sante/quand-le-ministre-de-la-sante-decouvre-leffondrement-de-la-psychiatrie-20

      Le dimanche 25 février, le corps sans vie d’une femme de 85 ans atteinte de démence est retrouvé dans un container à ordures dans l’hôpital d’Aix-en-Provence. Amenée aux urgences par sa fille le vendredi 23 février sur les conseils de son psychiatre, la patiente fugue dans la soirée. La fille, à qui le personnel a demandé de rentrer chez elle, aurait expliqué que sa mère s’échappait tout le temps et qu’il fallait lui donner son traitement, se serait vu répondre que, sans l’aval du médecin interne, ce n’était pas possible. Deux heures plus tard, elle est rappelée car sa mère « n’est plus dans l’enceinte de l’établissement ». Elle retourne sur place, demande que soient visionnées les bandes des caméras de surveillance pour savoir dans quelle direction est partie sa mère : « Ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas les codes pour les visionner et que la personne responsable des codes était en vacances », explique-t-elle à France Bleu. La nuit, le lendemain, ses proches vont la chercher partout, en ville, jusqu’à ce qu’un membre de la famille, pompier, la trouve dans une benne à ordures dans les sous-sols de l’hôpital. Selon la famille, le visionnage tardif le dimanche soir des bandes de vidéosurveillance permet de voir que la malade est entrée elle-même dans le container le vendredi soir à 20h45, ce qui signifie qu’elle aurait pu être retrouvée le soir même si les vidéos avaient été accessibles.

      Cette histoire particulièrement atroce s’ajoute à beaucoup d’autres, toutes celles qui sont médiatisées, toutes celles qui n’arrivent pas jusqu’à nous. Depuis des années, les patients font face à une perte de chance liée à l’effondrement du système, en ville comme à l’hôpital. Mais au stade où nous en sommes arrivés, cela se voit.

      Viol, agression sexuelle et suicide

      Il reste pourtant parmi nous des gens qui découvrent la situation. Ainsi de Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention sous l’égide de Catherine Vautrin. Sa nomination avait été saluée par les connaisseurs du secteur comme celle d’un pro de la communication, et avait été due à de savants arbitrages. Un poste pour Renaissance, un poste pour Horizons, un poste pour le Modem… La compétence compte moins que les savants équilibres entre factions Macron-compatibles.

      Une semaine plus tôt, le 20 février, le nouveau ministre s’était rendu à Toulouse, au CHU Purpan, où s’étaient produits trois incidents graves. Un viol et une agression sexuelle sur deux patientes dans la nuit du 10 au 11 février, et le suicide d’un patient hospitalisé aux #urgences_psychiatriques, avaient incité les syndicats à avertir l’inspection du travail en l’informant que tous les projets des professionnels de santé du CHU pour améliorer les conditions de travail sont systématiquement retoqués par l’Agence régionale de santé par manque de moyens. Sur place, le ministre joue la surprise et la consternation, et dénonce une situation inacceptable : « Je suis très remonté parce que je n’avais jamais vu cela. La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m’a été fixée par le président de la République et le Premier ministre. Cette feuille de route vise à établir un fonctionnement basé sur la coopération au sein des territoires, le décloisonnement entre le public et le privé et un système de soins respectueux des patients et de ses personnels. Sa mise en œuvre sans délais est une de mes priorités. »

      Situation de déshérence

      Au-delà de ce festival d’éléments de langage, dans lequel on note que le problème majeur pour le ministre semble être que le réel apparaît décidé à contrarier sa « feuille de route », Frédéric Valletoux pointera la responsabilité des établissements privés du secteur : « Au-delà de la question des moyens, c’est surtout une question d’état d’esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients… L’hôpital ne peut pas être simplement le réceptacle de ce que les autres ne veulent pas faire. » En une incise, le ministre évacue donc « la question des moyens », et laisse entendre à demi-mot que la charge insupportable de l’hôpital public est liée au désinvestissement des cliniques psychiatriques dans l’accueil en urgence des patients. Manque de chance, le réel, une fois encore, a décidé de contrarier le ministre. La situation de déshérence de la #psychiatrie est connue au plan national et dénoncée régulièrement par les professionnels et les personnels de santé, elle a fait l’objet depuis quinze ans d’une dizaine de rapports publics…

      L’hospitalisation des patients est sectorisée géographiquement et, au sein de ces secteurs, seuls certains établissements, essentiellement ceux du public, reçoivent les accréditations et les agréments nécessaires à l’accueil de patients aigus en hospitalisation sous contrainte (c’est-à-dire sans leur consentement). Cette tentative de botter en touche, d’accuser le secteur privé pour passer sous silence les conditions de travail dans le secteur public que dénoncent ceux-là mêmes qui y travaillent, n’étonne pas de la part de Frédéric Valletoux qui, depuis des années, fait porter à la médecine de ville la responsabilité de l’effondrement des urgences hospitalières. Il faut probablement à ce stade préciser, ce que par étourderie j’ai omis de faire, que le ministre Frédéric Valletoux n’a pas seulement été nommé parce qu’il est apprécié de Brigitte Macron, qui de Didier Raoult à Sabrina Agresti-Roubache a toujours su utilement conseiller son mari. Non. Frédéric Valletoux, qui découvre à Toulouse avec effarement la situation de l’hôpital public, a été nommé à son poste parce qu’il a présidé pendant onze ans la Fédération hospitalière de France.

  • « Participation citoyenne » avec la gendarmerie : « On fait naître un désir de plus de répression » | Libé | 26.02.24

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/participation-citoyenne-avec-la-gendarmerie-on-fait-naitre-un-desir-de-pl

    Interview de Vanessa Codaccioni, professeure de science politique à l’université Paris-VIII, spécialiste de la répression et autrice de la Société de vigilance, auto-surveillance, délation et haines sécuritaires (Textuel, 2021). Pour la chercheuse, ces dispositifs renforcent le sentiment d’insécurité et le contrôle de l’Etat sur la population.

    Les protocoles de participation citoyenne avec la gendarmerie prévoient que toute situation « anormale » peut être signalée aux forces de sécurité. Comment comprenez-vous une consigne aussi vaste ?

    Il ne s’agit pas tant de dénoncer des faits que de dire quelque chose, qu’importe le quelque chose. Dans ces dispositifs, la police appelle à signaler tout et n’importe quoi. Le but n’est pas de réussir à arrêter des gens mais de créer de la dénonciation. Les autorités vont ainsi pouvoir se prévaloir d’un nombre important de signalements, sans que l’on sache leur nature, qui peuvent être des dénonciations calomnieuses, s’ancrant dans des conflits de voisinage, professionnels ou amoureux…

    En quoi ces dispositifs participent-ils à renforcer le contrôle de l’Etat sur la population ?

    Cela permet de capter le regard citoyen en l’orientant de manière sécuritaire. Par ce biais-là, la police demande aux citoyens de s’intéresser à tel type de comportement, tel individu, souvent racisé. Cela permet aussi de créer un lien constant entre la police et la population. En France, cette volonté émerge dans les années 70, dans ce que Michel Foucault appelle la société de sécurité, avec la volonté des gouvernants de resserrer des liens entre la police et la population qui seraient distendus. Par ces appels à la surveillance, à la vigilance, à la délation, on crée ce lien entre la police et la population. On fait rentrer la police dans la tête des citoyens. Cela impose une problématique sécuritaire là où il n’y en a pas. On fait naître un désir de plus de sécurité et de plus de répression.

    Exemple dans le Morbihan :

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/dans-le-morbihan-ton-voisin-is-watching-you-20240226_RVC4RPSRIRB6FCUARFCF

    A Locmiquélic, comme dans 6 000 autres villes françaises, un « protocole de participation citoyenne » sollicite des volontaires pour signaler aux forces de l’ordre toute « situation anormale ». Un dispositif fascisant pour les uns, civique pour les autres.
    [...]
    A Locmiquélic [4200 âmes] la mise en place de ce « protocole de participation citoyenne » se fait surtout dans une totale opacité. La mairie a choisi dans le secret les habitants qui endossent le rôle de référent [10 personnes pour l’instant]. Un mystère même pour les élus de l’opposition. Malgré plusieurs relances, la mairie refuse également de nous les présenter. « Les référents veulent rester discrets et mettre en place leur réseau », justifie, sans rire, le maire Eric Paturel. L’ancien gendarme [et 1er « référent »] Marc Chaty complète : « On n’a pas souhaité communiquer leurs noms mais ils peuvent se présenter dans leur quartier. »

    • « Mais qui a envie d’aller surveiller chez les autres ? » s’interroge Hélène Nio, 50 ans, secrétaire dans une école de la ville voisine de Languidic, élue au conseil municipal sur la liste de l’ancienne maire socialiste. « Ce n’est pas une mesure fascisante, c’est une mesure de bon sens, un esprit civique », défend Eric Paturel [le maire]. « C’est encadré par l’Etat et on en reste là », abonde Marc Chaty [le 1er volontaire « référent », 65 ans, ex gendarme], qui assure qu’il ne s’agit pas de favoriser la création d’une milice.

      « C’est pour faire plaisir aux gens qui trouvent que la ville n’est pas propre, que les jeunes sont des cons, qu’il y a de l’insécurité, mais c’est du fantasme, tacle Olivier Pedron, 73 ans, retraité et membre d’une liste municipale qu’il qualifie avec dérision de bobo-écolo-gaucho-doux rêveurs. Ça sert absolument à rien à part rassurer les gens dont l’activité principale est d’avoir peur. » Dans les prochains mois, l’ancien gendarme Marc Chaty souhaite recruter cinq référents supplémentaires. A ce jour, aucun signalement n’est arrivé aux oreilles de la gendarmerie.

  • Près de 11 000 emplois supprimés à l’Education nationale
    https://www.cafepedagogique.net/2024/02/22/pres-de-11-000-emplois-supprimes-a-leducation-nationale

    Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. Contrairement à ce qui a été annoncé, les ministères ne sont pas traités à égalité. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui disparaissent dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH sont annulés. Il appartient maintenant à Nicole Belloubet et aux recteurs d’appliquer cette saignée dans les écoles et les établissements. Ces annulations de crédit rendent indispensable le report des réformes Attal.

    On en oublierait presque que :

    si les 12 millions d’élèves scolarisés en France dans les écoles, collèges et lycées du privé et du public étaient équipés d’un uniforme – pourrait être estimé à 360 millions d’euros.

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/tenue-unique-a-l-ecole-ce-que-pourrait-rapporter-ce-nouveau-marche-1478382

    Le budget consacré au SNU passera de 140 à 160 millions d’euros, précise-t-on au ministère de l’Education.

    https://www.liberation.fr/societe/education/moins-de-profs-et-plus-de-snu-le-budget-2024-marque-les-priorites-du-gouv

  • Remboursement intégral du fauteuil roulant : la fausse promesse de Macron et la grande angoisse des personnes handicapées – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/remboursement-integral-du-fauteuil-roulant-la-fausse-promesse-de-macron-e

    On rappelle qu’il a fait exactement le même coup avec les lunettes.

    « Dès 2024, les fauteuils roulants manuels et électriques seront intégralement remboursés », annonçait Emmanuel Macron en avril. Comme tous ceux qui assistaient alors au discours du Président en clôture de la Conférence nationale du ­handicap, le député Sébastien Peytavie (EE-LV), lui-même en fauteuil, a halluciné  : « Cette belle surprise a tout de suite fait naître des attentes chez ­beaucoup de personnes. » Une promesse reprise telle quelle mardi par le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale, réaffirmant devant les députés que son gouvernement « accompagner [a] nos concitoyens en situation de handicap en toutes circonstances. Nous leur simplifierons la vie. Nous prendrons intégralement en charge le remboursement des fauteuils roulants de ceux qui en ont besoin ». Depuis le discours d’Emmanuel Macron, les conditions de prises en charge des fauteuils roulants ont été revues et discutées avec les associations. Puis la nouvelle nomenclature a été envoyée par courrier à certaines personnes handicapées, présentée à d’autres, avant son entrée en vigueur prévue au printemps.

  • Médias : oui, les ados s’informent aussi – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/education/medias-oui-les-ados-sinforment-aussi-20240125_HJX5XG2JJZAVZJMA7TYBGYPCXY
    https://www.liberation.fr/resizer/OJhtZq0rjwwQV_KPLLjesTXgdus=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1553x1282:1563x1292)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/K6HXFSP6G5AGBKAVGPSDJLQBFE.jpg

    La nouvelle génération n’a rien de décérébrée. Elle a simplement des habitudes différentes.

    (Elodie Lascar/Libération)
    par Cécile Bourgneuf
    publié le 25 janvier 2024 à 23h56

    Pas de panique, les enfants et les ados ne débranchent pas leurs cerveaux devant les écrans. Leur intelligence n’est pas menacée. Mieux encore, ils sont tout à fait capables de s’informer le nez collé à leurs portables. « Les jeunes ne sont pas des crétins digitaux », tranche Anne Cordier, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, en référence au livre best-seller du neuroscientifique Pierre Desmurget, pour qui les écrans abrutissent les jeunes. Un discours alarmiste qui inquiète jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Le 16 janvier, Emmanuel Macron a déclaré vouloir réguler l’accès des mineurs aux écrans, en envisageant même « des interdictions » et « des restrictions ».

    En réalité, « les jeunes s’informent sur les écrans, beaucoup plus qu’on ne le dit, sur des sujets bien plus variés qu’on ne le croit et beaucoup plus sur l’actualité, au sens général du terme, qu’on ne veut l’entendre », rassure Anne Cordier. Se focaliser sur leur temps d’écran n’a aucun sens si on ne s’intéresse pas à ce que les jeunes en font, estime la chercheuse qui en connaît un rayon sur le sujet. Cela fait des années qu’elle étudie leurs usages numériques, en les interrogeant de leur enfance à l’âge adulte. D’abord, « il faut cesser de plaquer nos représentations d’adultes sur ce que sont leurs pratiques d’information, qui sont riches, quotidiennes et beaucoup plus larges que celles qu’on entend ». Les jeunes répondent souvent qu’ils ne s’informent pas, simplement parce qu’ils se sentent jugés sur ce qui les intéresse. Comme si seule l’actualité nationale et internationale était digne d’intérêt. Or, chercher à savoir comment nourrir sa tortue ou faire des constructions Lego sont des sujets très sérieux quand on a neuf ans, rappelle Anne Cordier. « Il y a souvent une bascule à partir de la quatrième avec la projection vers le lycée et l’âge adulte. Là, on s’informe sur l’actualité parce qu’il le faut. Ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas par plaisir mais ils ont cette mauvaise conscience de ne pas s’informer assez », rapporte Anne Cordier. Au lycée, nouvelle étape, « on s’informe surtout pour prendre position, pour pouvoir échanger avec les autres ».

    Sans surprise, les jeunes s’informent d’abord sur leurs portables. 70 % des 15-34 ans utilisent quotidiennement les réseaux sociaux pour s’informer – Instagram, TikTok et Snapchat (au collège) en tête de gondole – selon Médiamétrie. « Ils s’informent sur des supports différents de leurs aînés, via les réseaux sociaux, avec un sens de la hiérarchisation des informations. Mais ils utilisent aussi des médias traditionnels liés aux pratiques générationnelles de leurs parents », éclaire Serge Barbet, directeur du centre pour l’éducation aux médias et à l’information (Clemi).

    Le repas du soir devant le JT du 20 heures reste effectivement un rituel très partagé dans de nombreuses familles, notamment dans les milieux populaires. « Les jeunes trouvent ce moment important parce que c’est un moment de partage, de sociabilisation familiale », précise Anne Cordier. C’est ce que décrit Rémi, en terminale dans un lycée à Libourne (Gironde). Avec ses parents, il dîne chaque soir devant BFM ou l’émission Touche pas à mon poste. « Je ne valide pas ce qu’ils regardent mais ce moment me plaît parce qu’on a des discussions animées et j’aime bien débattre avec eux », explique-t-il.

    Rémi a aussi ses petites habitudes pour s’informer sur les réseaux sociaux, loin du regard de ses parents. Dès son réveil, il ouvre Instagram et Twitter « pour voir ce qu’il s’y passe, parce que j’aime être au courant du monde qui m’entoure et c’est mieux de connaître les sujets pour en parler avec les autres ». « Les jeunes partagent ces moments avec leurs pairs pour discuter des cinq actus d’Hugo décrypte [une référence chez les ados, encore plus depuis son interview du président en septembre dernier ndlr], de la vidéo du jour de Docteur Nozman, d’une grosse info relayée dans les médias… », décrypte Anne Cordier. Louise, 16 ans, dit se tenir « au courant de ce qui se passe » sur les réseaux sociaux « parce que je vois direct quand un film ou un morceau prend de l’ampleur, vu que ça remonte dans mon fil d’actu », explique-t-elle. Et quand elle a une recherche précise à faire, elle regarde notamment sur le canal TikTok : « Ça me met plein de comptes associés à ma recherche, avec des vidéos par exemple. C’est comme ça que j’ai mieux compris ce qu’est le mouvement LGBT. »

    Contrairement à un autre préjugé, les jeunes ne sont pas plus soumis aux fake news que les autres. « Ce sont les plus de 50 ans qui sont plus poreux aux fausses informations », rappelle Serge Barbet. Les jeunes ont plutôt tendance à douter, parfois trop même. « On a pris l’habitude de leur présenter l’info comme quelque chose de dangereux, comme s’il fallait se méfier de tout, regrette Anne Cordier. Il faut au contraire leur donner envie de s’informer et d’entrer en résonance avec leurs expériences informationnelles quotidiennes, qui sont joyeuses et partagées. »

    #Anne_Cordier #Grandir_informés

  • Loi Darmanin : Macron promulgue depuis chez Modi | AFP /Libé

    https://www.liberation.fr/societe/immigration/la-loi-immigration-promulguee-apres-les-censures-du-conseil-constitutionn

    Rien n’empêche désormais le Parlement de voter à nouveau en bonne et due forme ces mesures controversées et « à ce moment-là, nous dirons ce que nous en pensons sur le fond », a fait remarquer Laurent Fabius.

    Le président du Sénat, Gérard Larcher, a d’ailleurs exhorté le gouvernement à « redéposer un texte conforme à l’accord » entre LR et la majorité. Mais Gérald Darmanin a pris les devants, assurant que l’exécutif « ne représentera pas de projet de loi » sur le sujet.

    De son côté, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a demandé le retrait de la loi, jugeant que « le texte validé par le Conseil constitutionnel correspond au texte rejeté par l’Assemblée » et n’a donc « aucune légitimité ».

    Le texte final conserve la structure initialement souhaitée par le gouvernement, avec un large volet de simplification des procédures pour expulser les étrangers délinquants.

    Le texte, dont 35 articles ont été totalement ou partiellement retoqués, a été publié au Journal officiel ce samedi, les premières instructions d’application ayant déjà été présentées aux préfets. Emmanuel Macron a promulgué la loi depuis New Delhi.

  • Cousins germains : l’angle mort de la lutte contre l’inceste
    https://www.liberation.fr/societe/cousins-germains-langle-mort-de-la-lutte-contre-linceste-20240114_2TTN5OT

    https://www.liberation.fr/resizer/ErK1I8VSUk3uBTSbyxAJsZcDC-8=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GJAYWBAC45DARIVFYZAJX5AKCA.jpg

    Un Français sur dix a subi des violences sexuelles pendant l’enfance : le chiffre a fait grand bruit après la création de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), en janvier 2021. Mais malgré les révélations en cours sur ce fléau sociétal, une autre statistique trouve encore peu d’écho : un tiers des victimes d’inceste sont agressées par un mineur. Parfois un autre enfant de la famille, partenaire de jeu régulier (… #paywall)

  • La défense d’Amélie Oudéa-Castéra sur la scolarisation de ses enfants fragilisée par l’ancienne institutrice de son fils – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/education/la-defense-damelie-oudea-castera-sur-la-scolarisation-de-ses-enfants-frag
    https://www.liberation.fr/resizer/-bG1KaenyFjr3ifDleTIIzDqh5c=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2975x1954:2985x1964)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/XE2IELFGAZHNLNO4AFO5BNZOBU.jpg

    Commentaire de paul Denton sur le Mastodon :

    Le gros mensonge d’Amélie Oudéa-Castéra : elle a changé son fils d’école pour forcer le passage en classe supérieure, selon Libé. « On a refusé, parce qu’il n’était pas encore mature, témoigne l’ex-professeure. Je n’ai pas été absente », soutient l’enseignante, qui se dit « horrifiée » par les propos de la ministre. La ministre l’a mis à Stanislas, une école privée catho facho pour des questions d’emploi du temps