• #Kimberly_Jones sur les révoltes aux Etats-Unis après la mort de #George_Floyd

    “When they say: ’Why do you burn down the community, why do you burn down your own neighborhood?’. It’s not ours! We don’t own anything. There is a social contract that we all have, whether you steal or I steal, then the person who has the authority comes in and they fix the situation. But the person who fixes the situation is killing us! So the social contract is broken. And if the social contract is broken what a fuck do I give a shit about burning a fucking football hall of fame, about burning the fucking Target? You broke the contract. When you kill us in the street and you give a fuck. You broke the contract for 400 years, we played your game and built your wealth.”

    https://twitter.com/Djame_/status/1674345275786240002

    https://www.youtube.com/watch?v=3QV3iOBcgjo

    #contrat_social #USA #Etats-Unis

    In the meantime, en France :
    Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible
    https://seenthis.net/messages/1008149

    • Vous avez dit « Contrat social » ?

      Le « Contrat social » n’est pas une vaine appellation car il voudrait que l’on fasse société en concédant de façon tacite à l’Etat la mise de notre liberté individuelle au service de la Liberté collective et du Bien commun par l’acceptation de la Constitution, des Lois et de la collecte des Impôts.

      En échange, l’Etat s’engage à respecter la Déclaration des droits de l’Homme, la Constitution, les Lois, le Parlement... Il doit aussi garantir la sûreté des personnes, les libertés individuelles et l’équité entre citoyens. Enfin, l’Etat doit défendre le bien et l’avenir collectif avant les biens individuels.

      Que devient le Contrat social, lorsque l’Etat et/ou ses représentants élus ou non bafouent la Constitution, les Lois, le Parlement ou détournent l’impôt du bien commun vers le bien particulier ?

      Que devient le Contrat social, lorsque l’Etat défend les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt et de l’avenir collectif ?

      Que devient le Contrat social, lorsque l’Etat tolère, cautionne, organise la discrimination des citoyens selon leur origine sexuelle, ethnique, sociale, religieuse ?

      Que devient le Contrat social, lorsque l’Etat empêche les libertés individuelles comme celles de s’exprimer, circuler, manifester ou grèver ?

      Que devient le Contrat social, lorsque son bras armé (Police ou Armée) dépositaire pour lui de la « violence légitime » harcèle, emprisonne, mutile ou tue des citoyens sans motif « légitime » ?

      https://blogs.mediapart.fr/laurent-thines/blog/010723/vous-avez-dit-contrat-social

    • Le chantage aux parents est un abus de pouvoir !
      https://diacritik.com/2023/07/02/le-chantage-aux-parents-est-un-abus-de-pouvoir

      Il y a eu des paroles prudentes des politiques car il y a eu des images, glaçantes. Impossible de mentir, de répéter des éléments de langage, de détourner l’attention. Nos regards sont braqués sur une réalité épouvantable. Nahel, un jeune homme de 17 ans, un enfant, est mort une arme policière sur la tempe pour « refus d’obtempérer ». Pourquoi ne s’est-il pas arrêté ? Peut-être moins parce qu’il conduisait sans permis que parce qu’il a eu peur pour sa vie. Et si telle a été sa pensée, il a eu raison de s’y fier. Cédric Chouviat s’était arrêté ; on connaît la conséquence. Et il y a tous les autres, des morts sans deuil possible. Il est déjà impossible de se représenter l’absence d’un être cher mort dans un accident (au sens étymologique de « ce qui arrive par hasard ») alors dans un contexte de contrôle routier, quand on sait la responsabilité politique d’une action policière volontairement meurtrière, on imagine la sidération de la mère de Nahel, dont ils ont brisé les lendemains et le cœur. On sait que c’est une balle qui a tué, que la balle a atteint le corps de l’enfant parce qu’elle a été propulsée par la gâchette dont le doigt posé dessus appartient à un homme qui avait le pouvoir de ne pas en faire usage. La mort de Nahel aurait pu ne pas être, c’est ce qui la rend si insupportable, révoltante.

      Donc ceux qui subissent quotidiennement en silence depuis trop longtemps sortent, explosent tout et, si saccager un Conforama ou voler un jogging de marque a peu à voir avec la réparation morale, ça représente une expression de la révolte, hier encore contenue mais bouillante. Car il faut dire la colère, immense, et rarement la colère est raisonnable, mesurée, tempérée. Ça explose tout. Même des écoles, des bibliothèques, des commerces artisanaux. Des lieux essentiels parce qu’au service des autres, précieux parce que de plus en plus rares. Des lieux où des gens inoffensifs échangent chaque jour leur force de travail contre un salaire qui permet de s’offrir une vie correcte. Cela pourrait être dit par les politiques quand ils dénoncent une forme de violence. Violence qu’ils ne peuvent par ailleurs pas ignorer, puisqu’elle bout depuis longtemps sous le couvercle remuant sur lequel ils sont assis. Pas un mot, donc. Pas une pensée pour une vraie belle société bien ordonnée et partagée par tous. Retour aux éléments de langage droitiers qui en « appellent à la responsabilité des parents ». Désigner des responsables et procéder au chantage (amendes voire risque d’emprisonnement, stage de responsabilisation, TIG etc), voilà leur méthode. C’est à ces politiques qu’il faudrait proposer un stage de responsabilisation.

      J’ai enseigné dix ans dont cinq en banlieue parisienne. Je n’y ai rencontré que des parents d’élèves responsables et des enseignants qui faisaient avec les moyens que l’État donne à ses collèges et lycées c’est-à-dire des moyens du bord, des moyens de clochard. Les élèves savaient très bien que les places dans cette société verrouillée sont chères. Ils savaient très bien qu’il n’y en avait pas pour tout le monde, qu’ils étaient servis les derniers, en témoignait l’état délabré de leur établissement construit il y avait à peine dix ans mais déjà vétuste tant les matériaux utilisés étaient de pacotille. Notre excellence pédagogique et notre écoute n’y changeaient rien. C’était dans le fond une bonne nouvelle, une preuve que ces enfants étaient des citoyens parfaitement lucides, plus éclairés que les politiques en poste.

      Je me souviens d’une enfant de 13 ans qui venait en classe le cartable vide – et peut-être le ventre aussi. Mes encouragements, mes tentatives de dialogue la laissaient indifférente. En tant que professeure principale, j’avais la charge de proposer un rendez-vous à ses parents. Je rencontrai la mère à qui j’expliquais la situation de la fille, les dangers de la déscolarisation. Je peux aisément me rappeler mes mots, auxquels je crois et tiens toujours même si je n’enseigne plus, ayant démissionné en partie pour les raisons évoquées ici. La place d’une enfant de 13 ans est à l’école parce que rien d’autre ne compte à cet âge que d’apprendre et de découvrir le monde grâce au savoir (j’avais utilisée une formulation moins pompeuse). Et je me souviens m’être détestée ensuite en disant à cette mère : à 13 ans, on se croit en capacité de vivre comme un adulte mais la réalité c’est que ces élèves sont des bébés, ils ont besoin que leurs parents les encouragent à croire à l’école et en eux-mêmes avant tout. Je me suis détestée dans cette posture que je trouvais prétentieuse mais que je n’avais pu réfréner, lancée dans un discours de prévention que je croyais utile. Après quoi, la maman s’est mise à raconter. La vie seule avec sa fille, le frigo vide la moitié du mois, les retards de facture, les crédits, ses absences au domicile parce qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que d’acheter une licence de taxi et de travailler la nuit pour espérer des jours meilleurs pour elle et sa fille. Elle avait un regard coupable quand j’étais sans voix devant cette leçon de vie de maman responsable. Elle rêvait de jours meilleurs pour elles, je lui promettais que les enseignants veilleraient sur son enfant. Lors du conseil de classe, j’exposai la situation du parent pour expliquer celle de l’élève. La direction proposait un rendez-vous avec l’assistante sociale. Mais l’on ne soutenait personne sérieusement avec un demi-poste d’assistante sociale, présente une demi-journée par semaine et sans moyens à disposition. Notre collège, comme tous les autres de la région compartimentés au-delà du périphérique, était fréquenté par des centaines d’enfants dont les parents responsables se démenaient comme ils pouvaient pour parer à l’urgence du quotidien, qui n’attend pas. Ils pouvaient être absents, oui, pour certains. Pas irresponsables.

      Si les politiques veulent exiger des parents qu’ils soient plus présents, qu’ils prennent leurs responsabilités pour permettre que le travail paye, que l’école n’ait plus pour fonction de reproduire les inégalités sociales, que joindre un service public ne soit plus un calvaire, que trouver un médecin ne soit pas impossible, qu’habiter en banlieue ne se résume pas un logement en carton, que postuler à un emploi ne soit pas l’occasion d’une discrimination ou une humiliation de plus, que descendre dans la rue ne soit pas un risque pour sa vie. Quand les politiques auront pris ces responsabilités-là, ils n’auront nul besoin de recourir au chantage, une méthode illégale, réservée aux escrocs.

  • bell hooks, All about Love : New Visions
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/All_About_Love:_New_Visions

    THERE ARE NOT many public discussions of love in our culture right now. At best, popular culture is the one domain in which our longing for love is talked about. Movies, music, magazines, and books are the place where we turn to hear our yearnings for love expressed. Yet the
    talk is not the life-affirming discourse of the sixties and seventies, which urged us to believe" All you need is love."


    De temps en temps il faut prendre du recul et réfléchir pourquoi on est là et fait des choses. Voici une proposition.

    Publisher: William Morrow, Paperbacks, Year: 2001, ISBN: 0060959479,9780060959470

    Description:
    "The word “love” is most often defined as a noun, yet...we would all love to better if we used it as a verb," writes bell hooks as she comes out fighting and on fire in All About Love. Here, at her most provacative and intensely personel, the renowned scholar, cultural critic, and feminist skewers our view of love as romance. In its place she offers a proactive new ethic for a people and a society bereft with lovelessness.As bell hooks uses her incisive mind and razor-sharp pen to explode th question “What is love?” her answers strike at both the mind and heart. In thirteen concise chapters, hooks examines her own search for emotional connection and society’s failure to provide a model for learning to love. Razing the cultural paradigm that the ideal love is infused with sex and desire, she provides a new path to love that is sacred, redemptive, and healing for the individuals and for a nation. The Utne Reader declared bell hooks one of the “100 Visionaries Who Can Change Your Life.” All About Love is a powerful affirmation of just how profoundly she can.

    #société #amour #USA #féminisme

  • How US Immigration Policy Foments Organized Crime on the US-Mexico Border
    https://insightcrime.org/investigations/unintended-consequences-us-immigration-policy-foments-organized-crime-

    Since the mid-1990s, the US government has relied on an immigration strategy deemed “prevention through deterrence.” The idea was simple: If you make it more difficult for people to cross into the United States, then the number who tried would dwindle.

    However, the policies have had numerous unintended consequences, including bolstering criminal organizations along the US-Mexico border. Today, human smuggling has transformed into one of the most lucrative industries for crime groups, which have diversified beyond their traditional criminal activities of smuggling drugs and weapons.

    But the powerful organized crime groups operating along the US-Mexico border have also taken advantage in other ways, particularly through extorting migrants and targeted kidnappings for ransom. Official corruption also expanded as the US government increased its reliance on third countries like #Mexico for enforcement and pushed migrants to remain in these countries.

    #USA #ÉtatsUnis #Mexique #migration

  • Le nombre de personnes tuées par un tir des #forces_de_l’ordre a doublé depuis 2020

    Année après année, la liste des tués par les forces de l’ordre ne cesse d’augmenter. Trop souvent, la thèse de la légitime défense ou du refus d’obtempérer ne supporte pas l’analyse des faits. Basta ! en tient le terrible mais nécessaire décompte.

    « Je vais te tirer une balle dans la tête », lance le « gardien de la paix », braquant son arme sur la vitre de la voiture à l’arrêt, avant que son collègue ne crie « Shoote- le ». Au volant, Nahel, un mineur de 17 ans qui conduit sans permis, démarre malgré tout. Le gardien de la paix met sa menace à exécution, tuant à bout portant l’adolescent. La scène se déroule ce 27 juin à Nanterre. Les agents ont plaidé la légitime défense arguant que le véhicule fonçait sur eux, ce que dément la vidéo de la scène. L’auteur du coup de feu mortel est placé en garde à vue. La famille de la victime s’apprête à déposer deux plaintes, l’une pour « homicide volontaire et complicité d’homicide », l’autre pour « faux en écriture publique ».

    Le drame déclenche la révolte des habitants du quartier d’où est originaire la victime. Deux semaines plus tôt c’est Alhoussein Camara qui est tué d’une balle dans le thorax par un policier, dans des conditions similaires près d’Angoulême. En 2022, on dénombrait treize morts lors de « refus d’obtempérer » par l’ouverture du feu des forces de l’ordre. Au delà des nouveaux drames de Nanterre et d’Angoulême, combien de personnes ont-elles été tuées par les forces de l’ordre, et dans quelles circonstances ?

    Les décès dus à une ouverture du feu des forces de l’ordre ont considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente. Cette augmentation amplifie la tendance constatée depuis 2015, lorsque le nombre de tués par balle a franchi le seuil de la dizaine par an. À l’époque, le contexte lié aux attaques terroristes islamistes a évidemment pesé, avec cinq terroristes abattus en 2015 et 2016 par les forces de sécurité.

    Le risque terroriste n’explique cependant pas l’augmentation des décès par balle en 2021 et 2022. Un seul terroriste potentiel a été tué en 2021 – Jamel Gorchene, après avoir mortellement poignardé une fonctionnaire administrative de police devant le commissariat de Rambouillet (Yvelines), le 23 avril 2021, et dont l’adhésion à l’idéologie islamiste radicale serait « peu contestable » selon le procureur chargé de l’enquête. Aucun terroriste ne figure parmi les 26 tués de 2022. Dans quelles circonstances ces tirs ont-ils été déclenchés ?
    Tirs mortels face à des personnes munis d’armes à feu

    Sur les 44 personnes tuées par balles en deux ans, un peu plus de la moitié (26 personnes) étaient armées, dont dix d’une arme à feu. Parmi elles, sept l’ont utilisée, provoquant un tir de riposte ou de défense des forces de l’ordre. Plusieurs de ces échanges de tirs se sont déroulés avec des personnes « retranchées » à leur domicile. L’affaire la plus médiatisée implique Mathieu Darbon. Le 20 juillet 2022, dans l’Ain, ce jeune homme de 22 ans assassine à l’arme blanche son père, sa belle-mère, sa sœur, sa demi-sœur et son demi-frère. Le GIGN intervient, tente de négocier puis se résout à l’abattre. En janvier 2021, dans une petite station au-dessus de Chambéry, un homme souffrant de troubles psychiatriques s’enferme chez lui, armé d’un fusil, en compagnie de sa mère, après avoir menacé une voisine. Arrivé sur place, le GIGN essuie des tirs, et riposte. Scénario relativement similaire quelques mois plus tard dans les Hautes-Alpes, au-dessus de Gap. Après une nuit de négociation, le « forcené », Nicolas Chastan est tué par le GIGN après avoir « épaulé un fusil 22 LR [une carabine de chasse, ndlr] et pointé son arme en direction des gendarmes », selon le procureur. L’affaire est classée sans suite pour légitime défense.

    Au premier trimestre 2021, le GIGN a été sollicité deux à trois fois plus souvent que les années précédentes sur ce type d’intervention, sans forcément que cela se termine par un assaut ou des tirs, relevait TF1. Le GIGN n’intervient pas qu’en cas de « forcené » armé. Le 16 avril 2021, l’unité spéciale accompagne des gendarmes venus interpeller des suspects sur un terrain habité par des voyageurs. Un cinquantenaire qui, selon les gendarmes, aurait pointé son fusil dans leur direction est tué.
    Arme à feu contre suspects munis d’arme blanche

    Parmi les 44 personnes tuées par arme à feu en 2021 et 2022, 16 étaient munis d’une arme blanche (couteau, cutter, barre de fer). Une dizaine d’entre elles auraient menacé ou attaqué les agents avant d’être tuées. Au mois de mars 2021, un policier parisien tire sur un homme qui l’attaque au couteau, pendant qu’il surveillait les vélos de ses collègues.

    La mort d’un pompier de Colombes (Hauts-de-Seine) rend également perplexes ses voisins. En état d’ébriété, il jette une bouteille vers des agents en train de réaliser un contrôle, puis se serait approché d’eux, muni d’un couteau « en criant Allah Akbar ». Il est tué de cinq balles par les agents. L’affaire est classée sans suite, la riposte étant jugée « nécessaire et proportionnée ». L’été dernier à Dreux, une policière ouvre mortellement le feu sur un homme armé d’un sabre et jugé menaçant. L’homme était par ailleurs soupçonné de violence conjugale.

    Dans ces situations, la légitime défense est la plupart du temps invoquée par les autorités. Cela pose cependant question lorsque la « dangerosité » de la personne décédée apparaît équivoque, comme l’illustre le cas de David Sabot, tué par des gendarmes le 2 avril 2022. Ses parents, inquiets de l’agressivité de leur fils, alcoolisé, alertent la gendarmerie de Vizille (Isère). Les gendarmes interviennent et tirent neuf balles sur David. Selon les gendarmes, il se serait jeté sur eux. Selon ses parents, il marchait les bras ballants au moment des tirs. « On n’a pas appelé les gendarmes pour tuer notre enfant », s’indignent-ils dans Le Dauphiné.

    Juridiquement, le fait que la personne soit armée ne légitime pas forcément l’ouverture du feu par les forces de l’ordre. Selon l’Article 122-5 du Code pénal, une personne se défendant d’un danger n’est pas pénalement responsable si sa riposte réunit trois conditions : immédiateté, nécessité, proportionnalité. « La question va se poser, s’il n’y avait pas moyen de le neutraliser autrement », indique à Var Matin « une source proche du dossier », à propos du décès d’un sans-abri, Garry Régis-Luce, tué par des policiers au sein de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, en août dernier. Sur une vidéo de la scène publiée par Mediapart, le sans-abri armé d’un couteau fait face à cinq policiers qui reculent avant de lui tirer mortellement dans l’abdomen. Sa mère a porté plainte pour homicide volontaire.

    De plus en plus de profils en détresse psychologique

    Plusieurs affaires interrogent sur la manière de réagir face à des personnes en détresse psychologique, certes potentiellement dangereuses pour elle-même ou pour autrui, et sur la formation des policiers, souvent amenés à intervenir en premier sur ce type de situation [1].

    Le 21 avril 2022, à Blois, des policiers sont alertés pour un risque suicidaire d’un étudiant en école de commerce, Zakaria Mennouni, qui déambule dans la rue, pieds nus et couteau en main. Selon le procureur de Blois, l’homme se serait avancé avec son couteau vers les policiers avant que l’un d’eux tire au taser puis au LBD. Son collègue ouvre également le feu à quatre reprises. Touché de trois balles à l’estomac, Zakaria succombe à l’hôpital. La « légitime défense » est donc invoquée. « Comment sept policiers n’ont-ils pas réussi à maîtriser un jeune sans avoir recours à leur arme à feu », s’interroge la personne qui a alerté la police. Une plainte contre X est déposée par les proches de l’étudiant, de nationalité marocaine. Sur Twitter, leur avocat dénonce une « enquête enterrée ».

    Près de Saint-Étienne, en août 2021, des policiers interviennent dans un appartement où Lassise, sorti la veille d’un hôpital psychiatrique, mais visiblement en décompression, a été confiné par ses proches, avant que sa compagne n’appelle police secours. Ce bénévole dans une association humanitaire, d’origine togolaise, aurait tenté d’agresser les policiers avec un couteau de boucher, avant que l’un d’eux n’ouvre le feu.

    Pourquoi, dans ce genre de situation, les policiers interviennent-ils seuls, sans professionnels en psychiatrie ? Plusieurs études canadiennes démontrent le lien entre le désinvestissement dans les services de soins et la fréquence des interventions des forces de l’ordre auprès de profils atteintes de troubles psychiatriques. Une logique sécuritaire qui inquiète plusieurs soignants du secteur, notamment à la suite de l’homicide en mars dernier d’un patient par la police dans un hôpital belge.
    Le nombre de personnes non armées tuées par balles a triplé

    Le nombre de personnes sans arme tombées sous les balles des forces de l’ordre a lui aussi bondi en deux ans (5 en 2021, 13 en 2022). C’est plus du triple que la moyenne de la décennie précédente. Cette hausse est principalement liée à des tirs sur des véhicules en fuite beaucoup plus fréquents, comme l’illustre le nouveau drame, ce 27 juin à Nanterre où, un adolescent de 17 ans est tué par un policier lors d’un contrôle routier par un tir à bout portant d’un agent.

    Outre le drame de Nanterre ce 27 juin, l’une des précédentes affaires les plus médiatisées se déroule le 4 juin 2022 à Paris, dans le 18e arrondissement. Les fonctionnaires tirent neuf balles avec leur arme de service sur un véhicule qui aurait refusé de s’arrêter. La passagère, 18 ans, est atteinte d’une balle dans la tête, et tuée. Le conducteur, touché au thorax, est grièvement blessé. Dans divers témoignages, les deux autres personnes à bord du véhicule réfutent que la voiture ait foncé sur les forces de l’ordre. Le soir du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril, deux frères, Boubacar et Fadjigui sont tués en plein centre de Paris sur le Pont-Neuf. Selon la police, ces tirs auraient suivi le refus d’un contrôle. La voiture aurait alors « foncé » vers un membre des forces de l’ordre qui se serait écarté avant que son collègue, 24 ans et encore stagiaire, ne tire dix cartouches de HK G36, un fusil d’assaut.

    Comme nous le révélions il y a un an, les policiers ont tué quatre fois plus de personnes pour refus d’obtempérer en cinq ans que lors des vingt années précédentes. En cause : la loi de 2017 venue assouplir les règles d’ouverture de feu des policiers avec la création de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure . « Avec cet article, les policiers se sont sentis davantage autorisés à faire usage de leur arme », estime un commandant de police interrogé par Mediapart en septembre dernier. À cela « vous rajoutez un niveau de recrutement qui est très bas et un manque de formation, et vous avez le résultat dramatique que l’on constate depuis quelques années : des policiers qui ne savent pas se retenir et qui ne sont pas suffisamment encadrés ou contrôlés. Certains policiers veulent en découdre sans aucun discernement. »

    « Jamais une poursuite ni une verbalisation ne justifieront de briser une vie »

    Au point que les gendarmes s’inquiètent très officiellement de la réponse adéquate à apporter face aux refus d’obtempérer, quitte à bannir le recours immédiat à l’ouverture du feu (voir ici). « L’interception immédiate, pouvant s’avérer accidentogène, n’est plus la règle, d’autant plus si les conditions de l’intervention et le cadre légal permettent une action différée, préparée et renforcée. Donc, on jalonne en sécurité, on lâche prise si ça devient dangereux, et surtout on renseigne. Tout refus d’obtempérer doit être enregistré avec un minimum de renseignements pour ensuite pouvoir s’attacher à retrouver l’auteur par une double enquête administrative et judiciaire », expliquait la commandante de gendarmerie Céline Morin. « Pour reprendre une phrase du directeur général de la gendarmerie : “Jamais une poursuite ni une verbalisation ne justifieront de briser une vie.” Il importe donc à chacun de nous de se préparer intellectuellement en amont à une tactique et à des actions alternatives face aux refus dangereux d’obtempérer. » On est loin du discours de surenchère tenu par certains syndicats de policiers.

    « Pas d’échappatoire » vs « personne n’était en danger »

    Pour justifier leur geste, les agents invoquent la dangerosité pour eux-mêmes ou pour autrui, considérant souvent le véhicule comme « arme par destination ». Hormis la neutralisation du conducteur du véhicule, ils n’auraient pour certains « pas d’échappatoire » comme l’affirmait le membre de la BAC qui a tué un jeune homme de 23 ans à Neuville-en-Ferrain (Nord), le 30 août 2022, qui aurait démarré son véhicule au moment où les agents ouvraient la portière.

    Des policiers qui se seraient « vus mourir » tirent sur Amine B, le 14 octobre, à Paris. Coincé dans une contre-allée, le conducteur aurait redémarré son véhicule en direction des fonctionnaires qui ont ouvert le feu. Plusieurs témoins affirment que ce ressortissant algérien, diplômé d’ingénierie civile, roulait « doucement » sans se diriger vers eux ni mettre personne en danger. Et Amine est mort d’une balle dans le dos. La famille a lancé un appel à témoins pour connaître les circonstances exactes du drame. Rares sont ces affaires où le récit policier n’est pas contredit par les éléments de l’enquête ou des témoins.

    Au nom de la légitime défense, des gendarmes de Haute-Savoie ont tiré neuf fois le 5 juillet 2021 sur un fuyard suspecté de vol. Le conducteur de la camionnette, Aziz, n’a pas survécu à la balle logée dans son torse. « Personne n’était en danger », affirme pour sa part un proche, présent sur lieux. D’après son témoignage recueilli par Le Média, les militaires « étaient à 4 ou 5 mètres » du fourgon. Une reconstitution des faits a été effectuée sans la présence de ce témoin, au grand dam de la famille qui a porté plainte pour « homicide volontaire ».

    Pour Zied B. le 7 septembre à Nice abattu par un policier adjoint, comme pour Jean-Paul Benjamin, tué par la BAC le 26 mars à Aulnay-sous-Bois alors que, en conflit avec son employeur (Amazon), il était parti avec l’un des véhicules de l’entreprise, ce sont les vidéos filmant la scène qui mettent à mal la version policière des faits [2]. Et dans le cas de Souheil El Khalfaoui, 19 ans, tué d’une balle dans le cœur à Marseille lors d’un contrôle routier (voir notre encadré plus haut), les images de vidéosurveillance filmant la scène, et en mesure de corroborer ou de contredire la version des policiers, n’ont toujours pas pu être visionnées par la famille qui a porté plainte. Près de deux ans après le drame...

    Si 2021 et 2022 ont été particulièrement marquées par les morts par balles lors d’interventions policières, qu’en sera-t-il en 2023 ? À notre connaissance, #Nahel est au moins la huitième personne abattue par des agents assermentés depuis janvier dernier.

    https://basta.media/Refus-d-obtemperer-le-nombre-de-personnes-tuees-par-un-tir-des-forces-de-l-

    #statistiques #chiffres #décès #violences_policières #légitime_défense #refus_d'obtempérer #Nanterre #armes_à_feu #tires_mortels #GIGN

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    signalé aussi par @fredlm
    https://seenthis.net/messages/1007961

    • #Sebastian_Roché : « Le problème des tirs mortels lors de refus d’obtempérer est systémique en France »

      Le débat émerge suite au décès du jeune Nahel en banlieue parisienne. Entretien avec Sebastian Roché, politologue spécialiste des questions de police

      Pour certains, la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier lors d’un #contrôle_routier en banlieue parisienne, est l’occasion de dire qu’il y a trop de refus d’obtempérer en France. Pour d’autres, c’est surtout le moment de condamner la manière qu’a la #police d’y fait face. A gauche on estime qu’« un refus d’obtempérer ne peut pas être une condamnation à mort ». A droite, on pense que ces drames sont dus au fait que « les refus d’obtempérer augmentent et mettent en danger nos forces de l’ordre ».

      En 2022, le nombre record de 13 décès a été enregistré après des refus d’obtempérer lors de contrôles routiers en France. En cause, une modification de la loi en 2017 assouplissant les conditions dans lesquelles les forces de l’ordre peuvent utiliser leur arme. Elles sont désormais autorisées à tirer quand les occupants d’un véhicule « sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ». Des termes jugés trop flous par de nombreux juristes.

      Sebastian Roché, politologue spécialiste des questions de police qui enseigne à Sciences-Po Grenoble, est un spécialiste de la question. Nous avons demandé à ce directeur de Recherche au CNRS, auteur de La nation inachevée, la jeunesse face à l’école et la police (Grasset), ce qu’il pensait de ce débat.

      Le Temps : Vous avez fait des recherches sur le nombre de personnes tuées en France par des tirs de policiers visant des véhicules en mouvement. Quelles sont vos conclusions ?

      Sebastian Roché : Nous avons adopté une méthode de type expérimentale, comme celles utilisées en médecine pour déterminer si un traitement est efficace. Nous avons observé 5 années avant et après la loi de 2017, et nous avons observé comment avaient évolué les pratiques policières. Les résultats montrent qu’il y a eu une multiplication par 5 des tirs mortels entre avant et après la loi dans le cadre de véhicule en mouvement.

      En 2017, la loi a donné une latitude de tir plus grande aux policiers, avec une possibilité de tirer même hors de la légitime défense. C’est un texte très particulier et, derrière, il n’y a pas eu d’effort de formation proportionné face au défi que représente un changement aussi historique de réglementation.

      L’augmentation n’est-elle pas simplement liée à l’augmentation des refus d’obtempérer ?

      Nous avons regardé le détail des tirs mortels. Le sujet, ce n’est pas les refus d’obtempérer, qui sont une situation, ce sont les tirs mortels, qui interviennent dans cette situation. Les syndicats de police font tout pour faire passer le message que le problème ce sont les refus d’obtempérer qui augmentent. Mais le problème ce sont les tirs mortels, dont les refus d’obtempérer peuvent être une cause parmi d’autres. Et les refus d’obtempérer grave ont augmenté mais pas autant que ce que dit le ministère. D’autant que l’augmentation des tirs mortels n’est notable que chez la police nationale et non dans la Gendarmerie. Dans la police nationale, en 2021, il y a eu 2675 refus d’obtempérer graves, pas 30 000. Il y a une augmentation mais ce n’est pas du tout la submersion dont parlent certains. Ce n’est pas suffisant pour expliquer l’augmentation des tirs mortels. D’autant que la police nationale est auteur de ces homicides et pas la Gendarmerie alors que les refus d’obtempérer sont également répartis entre les deux. Si le refus d’obtempérer était une cause déterminante, elle aurait les mêmes conséquences en police et en gendarmerie.

      Comment cela s’explique-t-il ?

      Les gendarmes n’ont pas la même structure de commandement, pas la même stabilité de l’ancrage local et pas la même lecture de la loi de 2017. La police a une structure qui n’est pas militaire comme celle de la gendarmerie. Et l’encadrement de proximité y est plus faible, particulièrement en région parisienne que tous les policiers veulent quitter.

      Pour vous c’est ce qui explique le drame de cette semaine ?

      La vidéo est accablante donc les responsables politiques semblent prêts à sacrifier le policier qui pour eux a fait une erreur. Mais ce qui grave, c’est la structure des tirs mortels avant et après 2017, c’est-à-dire comment la loi a modifié les pratiques. Ce n’est pas le même policier qui a tué 16 personnes dans des véhicules depuis le 1er janvier 2022. Ce sont 16 policiers différents. Le problème est systémique.

      Avez-vous des comparaisons internationales à ce sujet ?

      En Allemagne, il y a eu un tir mortel en dix ans pour refus d’obtempérer, contre 16 en France depuis un an et demi. On a un écart très marqué avec nos voisins. On a en France un modèle de police assez agressif, qui doit faire peur, davantage que dans les autres pays d’Europe mais moins qu’aux Etats-Unis. Et cette loi déroge à des règles de la Cour européenne des droits de l’homme. C’est une singularité française.

      Cette loi avait été mise en place suite à des attaques terroristes, notamment contre des policiers ?

      Oui, c’est dans ce climat-là qu’elle est née, mise en place par un gouvernement socialiste. Il y avait aussi eu d’autres attaques qui n’avaient rien à voir. Mais le climat général était celui de la lutte antiterroriste, et plus largement l’idée d’une police désarmée face à une société de plus en plus violente. L’idée était donc de réarmer la police. Cette loi arrange la relation du gouvernement actuel avec les syndicats policiers, je ne pense donc pas qu’ils reviendront dessus. Mais il y a des policiers qui vont aller en prison. On leur a dit vous pouvez tirer et, là, un juge va leur dire le contraire. Ce n’est bon pour personne cette incertitude juridique. Il faut abroger la partie de la loi qui dit que l’on peut tirer si on pense que le suspect va peut-être commettre une infraction dans le futur. La loi française fonctionnait précédemment sous le régime de la légitime défense, c’est-à-dire qu’il fallait une menace immédiate pour répondre. Comment voulez-vous que les policiers sachent ce que les gens vont faire dans le futur.

      https://www.letemps.ch/monde/le-probleme-des-tirs-mortels-lors-de-refus-d-obtemperer-est-systemique-en-fr

    • « Refus d’obtempérer »  : depuis 2017, une inflation létale

      Depuis la création en 2017 par la loi sécurité publique d’un article élargissant les conditions d’usage de leur arme, les tirs des policiers contre des automobilistes ont fortement augmenté. Ils sont aussi plus mortels.

      Depuis plus d’un an, chaque mois en moyenne, un automobiliste est tué par la police. Dans la plupart des cas, la première version des faits qui émerge du côté des forces de l’ordre responsabilise le conducteur. Il lui est reproché d’avoir commis un refus d’obtempérer, voire d’avoir attenté à la vie des fonctionnaires, justifiant ainsi leurs tirs. Il arrive que cette affirmation soit ensuite mise à mal par les enquêtes judiciaires : cela a été le cas pour le double meurtre policier du Pont-Neuf, à Paris en avril 2022, celui d’Amine Leknoun, en août à Neuville-en-Ferrain (Nord), ou celui de Zyed Bensaid, en septembre à Nice. En ira-t-il de même, concernant le conducteur de 17 ans tué mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine) ? Les investigations pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique » ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Deux autres enquêtes ont été ouvertes depuis le début de l’année pour des tirs mortels dans le cadre de refus d’obtempérer en Charente et en Guadeloupe.

      Cette inflation mortelle s’est accélérée depuis le début de l’année 2022, mais elle commence en 2017. Ainsi, d’après les chiffres publiés annuellement par l’IGPN et compilés par Libération, entre la période 2012-2016 d’une part, et 2017-2021 d’autre part, l’usage des armes par les policiers a augmenté de 26 % ; et les usages de l’arme contre un véhicule ont augmenté de 39 %. Une croissance largement supérieure à celle observée chez les gendarmes entre ces deux périodes (+10 % d’usage de l’arme, toutes situations confondues).
      Doublement faux

      Mercredi, lors des questions au gouvernement, Gérald Darmanin a affirmé que « depuis la loi de 2017, il y a eu moins de tirs, et moins de cas mortels qu’avant 2017 ». C’est doublement faux : depuis cette année-là, les tirs des policiers contre des véhicules sont non seulement plus nombreux, mais ils sont aussi plus mortels. C’est la conclusion de travaux prépubliés l’année dernière, et en cours de soumission à une revue scientifique, de Sebastian Roché (CNRS), Paul Le Derff (université de Lille) et Simon Varaine (université Grenoble-Alpes).

      Les chercheurs établissent que le nombre de tués par des tirs policiers visant des personnes se trouvant dans des véhicules a été multiplié par cinq, entre avant et après le vote de la loi « sécurité publique » de février 2017. D’autant qu’entre les mêmes périodes, le nombre de personnes tuées par les autres tirs policiers diminue légèrement. « A partir d’une analyse statistique rigoureuse du nombre mensuel de victimes des tirs, malheureusement, il est très probable » que ce texte soit « la cause du plus grand nombre constaté d’homicides commis par des policiers », expliquent Roché, Le Derff et Varaine.

      La loi sécurité publique a créé l’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI), qui s’est depuis trouvé (et se trouve encore) au cœur de plusieurs dossiers judiciaires impliquant des policiers ayant tué des automobilistes. Cet article complète celui de la légitime défense (122-5 du code pénal) dont tout citoyen peut se prévaloir, en créant un cadre spécifique et commun aux forces de l’ordre pour utiliser leur arme.
      Un texte plusieurs fois remanié

      L’article 435-1 du CSI dispose que « dans l’exercice de leurs fonctions et revêtus de leur uniforme ou des insignes extérieurs et apparents de leur qualité », les policiers peuvent utiliser leur arme « en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée », notamment dans la situation suivante : « Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l’usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui. » Avant d’arriver à cette formulation, le texte a été plusieurs fois remanié, au fil de son parcours législatif, dans le sens de l’assouplissement. Par exemple : les atteintes devaient être « imminentes », selon la version initiale ; dans la mouture finale elles n’ont plus besoin que d’être « susceptibles » de se produire, pour justifier le tir.

      La direction générale de la police nationale l’a rapidement relevé. Ainsi, dans une note de mars 2017 expliquant le texte à ses fonctionnaires, on pouvait lire : « L’article L.435-1 va au-delà de la simple légitime défense », en ce qu’il « renforce la capacité opérationnelle des policiers en leur permettant d’agir plus efficacement, tout en bénéficiant d’une plus grande sécurité juridique et physique ». Tout en rappelant qu’« il ne saurait être question de faire usage de l’arme pour contraindre un véhicule à s’arrêter en l’absence de toute dangerosité de ses occupants ».

      https://www.youtube.com/watch?v=Dz5QcVZXEN4&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2


      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/refus-dobtemperer-depuis-2017-une-inflation-letale-20230627_C7BVZUJXLVFJBOWMDXJG2N7DDI/?redirected=1&redirected=1

    • Mort de Nahel : chronique d’un drame annoncé

      Au moment de l’adoption, sous pression des policiers, de la #loi de 2017 modifiant les conditions d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, la Commission nationale consultative des droits de l’homme, le Défenseur des droits et la société civile avaient alerté sur l’inévitable explosion du nombre de victimes à venir.

      #Bernard_Cazeneuve se trouve, depuis la mort de Nahel, au centre de la polémique sur l’#usage_des_armes_à_feu par les policiers. La gauche, notamment, ne cesse de rappeler que l’ex-dirigeant socialiste est le concepteur de la loi dite « #sécurité_publique » qui, en février 2017, a institué le #cadre_légal actuel en la matière. C’est en effet lui qui en a assuré l’élaboration en tant que ministre de l’intérieur, puis qui l’a promulguée alors qu’il était premier ministre.

      À deux reprises, Bernard #Cazeneuve s’est justifié dans la presse. Le 29 juin tout d’abord, dans Le Monde (https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/29/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-emmanuel-macron-sur-une-ligne-de-c), il affirme qu’« il n’est pas honnête d’imputer au texte ce qu’il n’a pas souhaité enclencher » et explique que cette loi avait été votée dans un « contexte de tueries de masse après les attentats ».

      Le lendemain, dans un entretien au Point (https://www.lepoint.fr/societe/bernard-cazeneuve-non-il-n-y-a-pas-en-france-de-permis-de-tuer-30-06-2023-25), l’ancien premier ministre de #François_Hollande développe la défense de son texte. « Il n’y a pas, en France, de #permis_de_tuer, simplement la reconnaissance pour les forces de l’ordre de la possibilité de protéger leurs vies ou la vie d’autrui, dans le cadre de la #légitime_défense », affirme-t-il.

      Bernard Cazeneuve évoque encore un « contexte particulier » ayant justifié ce texte, « celui des périples meurtriers terroristes et de la tragédie qu’a constituée l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016, qui a vu un policier municipal neutraliser le conducteur d’un camion-bélier ayant tué 86 personnes et blessé plusieurs centaines d’autres, sur la promenade des Anglais ».

      Cette invocation d’une justification terroriste à l’adoption de la loi « sécurité publique » paraît étonnante à la lecture de l’exposé des motifs (https://www.legifrance.gouv.fr/dossierlegislatif/JORFDOLE000033664388/?detailType=EXPOSE_MOTIFS&detailId=) et de l’étude d’impact (https://www.senat.fr/leg/etudes-impact/pjl16-263-ei/pjl16-263-ei.pdf) du texte. À aucun moment un quelconque attentat n’est mentionné pour justifier les dispositions de l’article premier, celui modifiant le cadre légal de l’usage des armes à feu par les policiers.

      À l’ouverture de l’examen du texte en séance publique par les député·es, le mardi 7 février (https://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2016-2017/20170112.asp#P970364), le ministre de l’intérieur Bruno Leroux parle bien d’un attentat, celui du Carrousel du Louvre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_contre_des_militaires_au_Carrousel_du_Louvre) durant lequel un homme a attaqué deux militaires à la machette. Mais cette attaque s’est déroulée le 3 février, soit bien après l’écriture du texte, et concerne des soldats de l’opération Sentinelle, donc non concernés par la réforme.

      La loi « sécurité publique » a pourtant bien été fortement influencée par l’actualité, mais par un autre drame. Le #8_octobre_2016, une vingtaine de personnes attaquent deux voitures de police dans un quartier de #Viry-Châtillon (Essonne) à coups de pierres et de cocktails Molotov. Deux policiers sont grièvement brûlés (https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_policiers_br%C3%BBl%C3%A9s_%C3%A0_Viry-Ch%C3%A2tillon).

      Les images des agents entourés de flammes indignent toute la classe politique et provoquent un vaste mouvement de contestation au sein de forces de l’ordre. Cela génèrera un immense scandale judiciaire puisque des policiers feront emprisonner des innocents en toute connaissance de cause (https://www.mediapart.fr/journal/france/160521/affaire-de-viry-chatillon-comment-la-police-fabrique-de-faux-coupables). Mais à l’époque, les syndicats de policiers réclament par ailleurs une modification de la législation.

      « C’était une période de fin de règne de François #Hollande, avec des policiers à bout après avoir été sur-sollicités pour les manifestations contre la loi Travail, pour les opérations antiterroristes, se souvient Magali Lafourcade, secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Et, surtout, il y a eu l’attaque de policiers de Viry-Châtillon. Leur mouvement de colère avait été accompagné par des manifestations à la limite de la légalité, avec des policiers armés, masqués et sans encadrement syndical, car il s’agissait d’un mouvement spontané. Je pense que cela a fait très peur au gouvernement. »

      La loi « sécurité publique » est l’une des réponses du gouvernement à cette fronde des policiers. Ceux-ci étaient alors régis par le droit commun de la légitime défense. Désormais, ils bénéficient d’un #régime_spécifique, copié sur celui des gendarmes et inscrit dans le nouvel #article_435-1 du #Code_de_la_sécurité_intérieure (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000034107970).

      Celui-ci dispose notamment que les policiers sont autorisés à faire usage de leur arme pour immobiliser des véhicules dont les occupants refusent de s’arrêter et « sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ».

      On ne peut donc que s’étonner lorsque Bernard Cazeneuve assure, dans Le Point, que la loi « sécurité publique » « ne modifie en rien le cadre de la légitime défense ». « Je dirais même, enchérit-il, qu’elle en précise les conditions de déclenchement, en rendant impossible l’ouverture du feu hors de ce cadre. »

      Pourtant, comme l’a montré Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/refus-d-obtemperer-l-alarmante-augmentation-des-tirs-policiers-mortels), le nombre de déclarations d’emploi d’une arme contre un véhicule a bondi entre 2016 et 2017, passant de 137 à 202, avant de se stabiliser à un niveau supérieur à celui d’avant l’adoption du texte, par exemple 157 en 2021.

      De plus, lorsque l’on relit les nombreux avertissements qui avaient été faits à l’époque au gouvernement, il semble difficile de soutenir que cette augmentation du recours aux armes à feu et du nombre de victimes n’était pas prévisible.

      « De telles dispositions risquent en effet d’entraîner une augmentation des pertes humaines à l’occasion de l’engagement desdits services dans des opérations sur la voie publique », prédisait ainsi la CNCDH dans un avis rendu le 23 février 2017 (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000034104875).

      Celui-ci s’inquiétait notamment du #flou de certaines formulations, comme l’alinéa autorisant l’usage des armes à feu contre les personnes « susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celle d’autrui ».

      « Il est à craindre que de telles dispositions ne conduisent à l’utilisation des armes à feu dans des situations relativement fréquentes de #courses-poursuites en zone urbaine, avertissait encore la commission, les fonctionnaires de police venant à considérer que le véhicule pourchassé crée, par la dangerosité de sa conduite, un risque pour l’intégrité des autres usagers de la route et des passants ».

      « Rien ne justifiait cet alignement du régime des #gendarmes sur celui des policiers, réaffirme aujourd’hui Magali Lafourcade. Les gendarmes sont formés au maniement des armes et, surtout, ils opèrent en zone rurale. » La secrétaire générale de la CNCDH pointe également un problème de formation des policiers qui s’est depuis aggravé.

      « Le niveau de recrutement des policiers s’est effondré, souligne-t-elle. Les jeunes sont massivement envoyés dans les zones difficiles dès leur sortie de l’école. Ils ne reçoivent aucun enseignement sur les biais cognitifs. Un jeune venant d’une zone rurale dans laquelle il n’aura quasiment jamais croisé de personne racisée peut donc très bien être envoyé dans un quartier dont il n’a pas les codes, la culture, la manière de parler et donc de s’adresser à des adolescents. Et l’#encadrement_intermédiaire est très insuffisant. Les jeunes policiers sont bien peu accompagnés dans des prises de fonction particulièrement difficiles. »

      Le Défenseur des droits avait lui aussi alerté, dans un avis publié le 23 janvier 2017 (https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?explnum_id=18573), sur l’#instabilité_juridique créée par cette #réforme. « Le projet de loi complexifie le régime juridique de l’usage des armes, en donnant le sentiment d’une plus grande liberté pour les forces de l’ordre, au risque d’augmenter leur utilisation, alors que les cas prévus sont déjà couverts par le régime général de la légitime défense et de l’état de nécessité », écrivait-il.

      Ces différents dangers avaient également été pointés par la quasi-totalité de la société civile, que ce soient les syndicats ou les associations de défense des libertés. « Les services de police et de gendarmerie se considéreront légitimes à user de leurs armes – et potentiellement tuer – dans des conditions absolument disproportionnées », prédisait ainsi le Syndicat de la magistrature (SM) (https://www.syndicat-magistrature.fr/notre-action/justice-penale/1214-projet-de-loi-securite-publique--refusez-ce-debat-expedie). « Il est en effet dangereux de laisser penser que les forces de l’ordre pourront faire un usage plus large de leurs armes », abondait l’Union syndicale des magistrats (USM) (https://www.union-syndicale-magistrats.org/web2/themes/fr/userfiles/fichier/publication/2017/securite_publique.pdf).

      Du côté des avocats, le projet de loi avait rencontré l’opposition du Syndicat des avocats de France (SAF) (https://lesaf.org/wp-content/uploads/2017/04/11-penal-GT.pdf), ainsi que du barreau de Paris et de la Conférence des bâtonniers, qui affirmaient, dans un communiqué commun (https://www.avocatparis.org/actualites/projet-de-loi-relatif-la-securite-publique-le-barreau-de-paris-et-la-co) : « La réponse au mal-être policier ne peut être le seul motif d’examen de ce projet de loi et il importe que les conditions de la légitime défense ne soient pas modifiées. »

      « Ce projet de loi autorise les forces de l’ordre à ouvrir le feu dans des conditions qui vont augmenter le risque de #bavures sans pour autant assurer la sécurité juridique des forces de l’ordre », avertissait encore la Ligue des droits de l’homme (https://www.ldh-france.org/police-anonyme-autorisee-tirer).

      Désormais, les policiers eux-mêmes semblent regretter cette réforme, ou en tout cas reconnaître l’#incertitude_juridique qu’elle fait peser sur eux, en raison de sa formulation trop vague.

      Dans un article publié samedi 1er juillet, Le Monde (https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/01/syndicats-de-police-un-tract-incendiaire-d-alliance-et-d-unsa-police-revelat) rapporte en effet que, parmi les forces de l’ordre, circule un modèle de demande de #droit_de_retrait dans lequel l’agent annonce rendre son arme, en raison des « diverses appréciations » qui peuvent être faites de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, lesquelles sont susceptibles de « donner lieu à des poursuites pénales ».

      Dans ce document, le policer y annonce mettre son pistolet à l’armurerie et qu’il y restera « jusqu’à ce que [s]a formation continue [lui] permette de mieux appréhender les dispositions de cet article afin de ne pas être poursuivi pénalement dans l’éventualité où [il] devrai[t] faire feu ».

      Magali Lafourcade insiste de son côté sur les dégâts que cette réforme a pu causer dans une partie de la jeunesse. « L’expérience de la citoyenneté, du sentiment d’appartenir à une communauté nationale, du respect des principes républicains est une expérience avant tout sensible, affirme-t-elle. Elle passe par les interactions éprouvées avec les représentants de l’État. Plus les enfants de ces quartiers feront l’expérience de la #brutalité_policière, plus ça les enfermera dans la #défiance qu’ils ont déjà vis-à-vis de nos institutions. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/010723/mort-de-nahel-chronique-d-un-drame-annonce

  • L’évaporation du #trafic automobile
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/28/levaporation-du-trafic-automobile

    C’est arrivé à certains d’entre nous. Vous vouliez créer une rue sans voiture, mais on vous a opposé des prévisions convaincantes d’augmentation du trafic dans les rues avoisinantes. Bien que Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #allemagne #angleterre #autoroutes #congestion #Europe #histoire #italie #japon #londres #lyon #new-york #routes #Suisse #usa

  • La génération du #trafic automobile
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/26/la-generation-du-trafic-automobile

    Réduire le trafic. C’est la raison la plus souvent invoquée pour justifier la construction d’une nouvelle route ou d’un contournement, ou l’ajout d’une voie. C’est un argument qu’il est souvent Lire la suite...

    #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #angleterre #autoroutes #congestion #france #histoire #londres #lyon #routes #usa

  • Nach Auseinandersetzung : US-Soldat in Rheinland-Pfalz von Security-Mitarbeiter angeschossen
    https://www.tagesspiegel.de/gesellschaft/nach-auseinandersetzung-us-soldat-in-rheinland-pfalz-von-security-mitar

    Opsreys in Baumholder at Baumholder Military Training Area, April 23, 2014. (U.S.Army photo by Visual Information Specialist Erich Backes/ Released)

    Rappel : A la différence avec l’armée rouge les forces d’occupation états-uniennes n’ont jamais quitté l’Allemagne. On les a rebâtisé « partenaires » et « amis » mais leur mission stratégique n’a jamais changé profondément. Ils sont là pour contenir l’ennemi à l’Est, rendre impossible qu’il crée une alliance avec l’Allemagne et empêcher le pays d’accéder au rang de puissance indépendante.
    Ce fait divers est typique pour la vie quotidienne dans le périmètre des garnisons

    Am US-Militärstandort Baumholder in Rheinland-Pfalz ist ein US-Soldat von einem Sicherheitsdienstmitarbeiter mit einem Schuss ins Bein verletzt worden.

    Ersten Ermittlungen zufolge war es in der Nacht zum Sonntag zunächst zu einer Auseinandersetzung zwischen zwei Security-Mitarbeitern und dem 23-jährigen Soldaten gekommen, nachdem dieser am Haupteingangstor den Sicherheitsdienst angriffen haben soll.

    Daraufhin schoss einer der Securityleute auf den Oberschenkel des Soldaten, wie die Polizeistationen in Baumholder und Trier mitteilten.

    Der US-Soldat sei sofort notversorgt und im Anschluss in ein Krankenhaus gebracht worden, hieß es. Laut den Angaben sollte der 23-Jährige die Klinik am Sonntag oder am Montag wieder verlassen können.

    Die genaueren Hintergründe des Vorfalls waren zunächst unklar. „Die Kriminalpolizei ist vor Ort und es laufen Vernehmungen“, sagte eine Polizeisprecherin.

    Angrenzend an die Gemeinde Baumholder befindet sich einer der größten Standorte der US-Army in Europa. In der „Baumholder Military Community“ sind etwa 6000 Amerikaner ansässig, neben den Soldatinnen und Soldaten leben dort auch Familienangehörige.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Baumholder

    Die Kasernen der Amerikaner heißen Smith Barracks und Wetzel Barracks. In den Einrichtungen der US Army leben rund 15.000 Menschen. Auch existiert das Baumholder Airfield, ein Flugplatz für militärische Zwecke. Die Amerikaner betreiben eine eigene Polizeiwache (Military Police), zwei eigene Kirchen, ein PX, ein Commissary, ein Krankenhaus, sowie eigene Schulen. Viele Geschäfte der Gemeinde akzeptieren US-Dollar als Zahlungsmittel und sind in hohem Maße von den Amerikanern abhängig.

    1979–81 war der spätere Serienmörder Jeffrey Dahmer als Soldat im medizinischen Dienst der Amerikaner in Baumholder stationiert.

    Bis heute sind die US-Streitkräfte und die Bundeswehr die größten Arbeitgeber für die örtliche Bevölkerung.

    Der Truppenübungsplatz Baumholder steht unter der Verwaltung der Bundeswehr. Auf mehr als 35 Schießbahnen und Feuerstellungen für Infanterie, Panzertruppe und Artillerie üben Soldaten der Bundeswehr, der USA und anderer NATO-Mitglieder.

    Seit 2002 verlagerte die US Army ihre Übungen zunehmend auf die Truppenübungsplätze Grafenwöhr und Hohenfels in der Oberpfalz, die ihrer eigenen Kontrolle unterstehen. Teile der im Ort stationierten US-Truppen wurden regelmäßig im Irakkrieg eingesetzt und kehrten großteils auch wieder nach Baumholder zurück.

    Am 13. Januar 2012 gab US-Verteidigungsminister Leon Panetta ein massives Sparprogramm für die US-Streitkräfte bekannt. So sollen unter anderem zwei der vier in Europa stationierten Kampfbrigaden der US Army abgezogen werden. Die 170. US-Infanteriebrigade, welche bisher in Baumholder stationiert war, wurde im Jahr 2012 aufgelöst.

    Seit 2012 wird die Baumholder Military Community aus Kaiserslautern geleitet. Es sind eine Logistikbrigade (16th SB), Flugabwehreinheiten (5–7 ADA), ein Fernmeldebataillon (44th ESB) und eine Medizinbrigade (30th MED) in Baumholder stationiert. Außerdem sind einige kleinere Einheiten in Baumholder stationiert, die einer größeren Einheit einer anderen Garnison unterliegen. Auch sind Untereinheiten von in Baumholder stationierten Einheiten in anderen Garnisonen beheimatet, z. B. im nah gelegenen Kaiserslautern oder in Grafenwöhr.

    Im April 2019 wurde das 44th Expeditionary Signal Battalion (44th ESB) mit 500 Soldaten samt Familien aus Grafenwöhr nach Baumholder verlegt. Im Januar 2019 wurden für die Angehörigen dieser Einheit 84 kleinere „Townhouses“ für 48 Millionen Euro fertig gestellt, weitere sollen folgen. Neben den Investitionen in die Townhouses will die US-Armee weitere 100 Millionen Euro für die Sanierung von älteren Kasernengebäuden ausgeben. Zudem sind Mehrfamilienhäuser, Schulen und ein zusätzliches Sportgelände geplant.

    #Allemagne #USA #occupation #militaire #

  • L’héritage d’Henry Kissinger : bombardements secrets, espionnage illégal, soutien aux dictatures et massacres
    https://www.les-crises.fr/l-heritage-d-henry-kissinger-bombardements-secrets-espionnage-illegal-sou

    À l’occasion du 100e anniversaire d’Henry Alfred Kissinger, paraît un dossier confidentiel concernant son héritage controversé. Les archives révèlent le rôle de Kissinger dans les campagnes secrètes de bombardement au Cambodge, l’espionnage domestique illégal, le soutien aux dictateurs et les guerres sales à l’étranger. Source : National Security ArchiveTraduit par les lecteurs du site Les-Crises […]

    #Géopolitique #Henry_Kissinger #USA #Géopolitique,_Henry_Kissinger,_USA

  • « L’attrition de l’automobile par la #ville » ou comment réduire le #trafic auto
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/19/lattrition-de-lautomobile-par-la-ville-ou-comment-reduire-le-trafic-auto

    En 1961, l’urbaniste américaine Jane Jacobs publie un ouvrage – The Death and Life of great American Cities –qui deviendra un best-seller mondial. Vendu à plus de 250 000 exemplaires, Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #histoire #Livres #paris #sociologie #urbanisme #usa

  • L’Office of Price Administration contre les marchés libres
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Office_of_Price_Administration
    Wikipedia propose un article très complet sur un chapître étonnant de l’histoire économique des États Unis. On y découvre comment la régulation officielle des prix a été rendu inoffensive par une combinaison de lobbying et de propagande commerciale.

    The Office of Price Administration (OPA) was established within the Office for Emergency Management of the United States government by Executive Order 8875 on August 28, 1941. The functions of the OPA were originally to control money (price controls) and rents after the outbreak of World War II.

    Le système pourtant très efficace n’a pas survécu l’immédiat après-guerre. Il a été combattu par le grand capital qui voulait s’émanciper de l’état sourde d’énormes profits de guerre. Là il ne représentait plus qu’un frein à la croissance économique que le garant de profits d’avant.

    Comme figure de proue et écran de fumée publicitaire leur système économique a pondu l’incarnation d’un personnage de bande et dessin animée arch-ennemi populaire de la régulation des prix. Earl William Muntz popularisait l’image d’un Bugs Bunny des affaires fou et indestructible sur lequel petits employés et affairistes pouvaient projeter leurs rêves de réussite et d’évasion du carcan provincial.

    Madman Muntz
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Madman_Muntz

    Après la guerre l’OPA a tenté en vain d’imposer des prix de vente pour les voitures d’occasion à l’homme d’affaires qui jouait au rebelle anti-instituionnel « Madman Muntz ». Pendant quarante ans cet énergumène a gagné et perdu des millions d’abord comme vendeur de voitures puis en inventant et commercialisant des produits de consommation innovants.

    Muntz TV Commercial I 1952 https://www.youtube.com/watch?v=r0eeAoBz1XI&t=57s

    Stereo-Pak
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Stereo-Pak


    D’abord un succès puis une faillite - la première cassette audio deux pistes/stéréo

    Muntz-Jet
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Muntz_Jet


    Avec chaque exemplaire vendu du Muntz-Jet son fabricant perdait 1000 Dollars. Entre 1951 et 1954 il en a quand même fabriqué 400 exemplaires.

    Technicolor Compact Video Cassette (CVC)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Compact_Video_Cassette

    L’investissemenr de Madman Muntz dans le système vidéo CVC conçu pour remplacer le film Super 8 a coulé comme celui de Siemens (DE), Grundig (DE), Thompson (FR) et Funai (JP). A cause de la piètre qualité des caméras mais surtout à cause du marketing international par le Japonais JVC-Panasonic-Matsushita pour le concurrent VHS, les ventes d’appareils CVC n’ont jamais décollé. Video 2000 des Européens Grundig et Philips comme le système Betamax du Japonais Sony ont également perdu contre VHS. Sony a pu rentabiliser une partie de son investissement en développant Betamax (1975) vers le système professionnel Betacam (1982) qui s’est imposé comme format standardisé pour les reportages et films de télévision dans le monde entier jusque dans les années 2000.

    https://en.wikipedia.org/wiki/Betacam

    C’est à partir des années 1980 que la domination mondiale de l’industrie états-unienne touche à sa fin au profit des entreprises asiatiques. Muntz continue à gagner beaucoup d’argent comme vendeur mais chacun de ses investissements dans la production n’a été profitable pendant une brève période ou s’est révélé comme déficitaire dès l’introduction sur le marché. Le petit millionaire perdait à chaque fois qu’il essayait de jouer dans la cour de grands.

    Earl William « Madman » Muntz est mort en 1987 après avoir cassé une dernière fois les prix. D’après les témoignages à ce moment il vendait les premiers téléphones portables à mille Dollars seulement quand ses concurrents en commercialisaient encore pour trois mille .

    Au moment de sa mort la politique économique des reaganomics battait son plein et on ne se souvenait plus que dans un passé lointain les États Unis avaient protégé leurs citoyens par l’ Office of Price Administration et une assurance maladie accessible à la grande majorité.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Health_insurance_in_the_United_States

    Between 1940 and 1960, the total number of people enrolled in health insurance plans grew seven-fold, from 20,662,000 to 142,334,000, and by 1958, 75% of Americans had some form of health coverage. By 1976 85.9% of the employed population 17-64 years of age had hospital insurance while 84.2% had surgical insurance.

    #USA #guerre #économie #économie_planifiée #histoire #technologie #marketing #télévision

    • On n’introduit pas le régulation des prix sans créer un cadre juridique pour les salaires ? Au fait la National Industrial Recovery Act précède l’introduction de l’Office of Price Administration de huit ans. A ce moment elle ne joue plus de rôle pour la régulation économique qui est désormais mis au service de la guerre et de l’expansion impérialiste des USA.

      En princile National Industrial Recovery Act est un précurseur des lois sur le SMIC / gesetzlicher Mindestlohn . L’obstruction conséquente du capital petit et grand contre cette loi et le manque de ressources mis à disposition par l’état pour son implémentation sont exemplaires pour les difficultés des systèmes de salaire minimum d’aujourd’hui.

      Un exemple : A Berlin l’équipe compétente au sein de l’institution fédérale responsable pour les contrôles du salaire minimum dans le secteur des transports de personnes est constituée de deux agents des douanes. Il sont censés surveiller le paiement du Mindestlohn pour dix mille taxis et vtc, les autobus privés, les ambulances et le transport de personnes maritime.

      Résultat : Il n’y a jamais de contrôle du paiement des salaires et les agent des douanes ouvrent d’enquête contre une entreprise qu’après la déposition d’une plainte avec tous le documents et preuves à l’appui. Le taux de syndicalisation dans ce secteur étant zéro les victimes de exploitation ne peuvent alors même pas compter sur la loi pour défendre leur droits. Les entreprises criminelles imposent les salaires et manipulent les montants individuels à payer comme bon il leur semble.

      On y découvre le principe du fonctionnement d’une société démocratique capitaliste : Quand il y a un problème on vote une lois démocratique, on arrose d’argent quelques intéressés et on fait tout pour garantir aux entreprises les profits imposables ou réalisés au noir.

      Il n’y a comme défense efficace des salaires et autres intérêts de la classe ouvrière que l’action syndicale. La gauche parlementaire ne peut qu’y préparer le terrain juridique en agissant contre des projets de loi limitant les actions des employés et leurs alliés petits bourgeois.

      #syndicalisme #SMIC #salaire_minimum

  • Aux États-Unis, le militantisme des mères

    Le militantisme citoyen a une influence majeure aux États-Unis. C’est une tradition, une longue histoire, qui perdure. Il a, par exemple, été déterminant autant au moment du Tea Party, il y a 10 ans, que lors de la dernière campagne présidentielle et des récentes élections de mi-mandat. Or, le rôle des femmes dans ces mouvements a longtemps été minimisé. Parmi elles, celles qui mettent en avant leur statut de mère de famille sont aujourd’hui particulièrement mobilisées, chez les progressistes comme chez les conservatrices. Focus sur deux exemples.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/16/aux-etats-unis-le-militantisme-des-meres

    #international #usa #féminisme

  • Trump’s Kryptonite: How Progressives Can Win Back the Working Class
    https://jacobin.com/2023/06/trumps-kryptonite-progressive-working-class-voting-report

    13.6.2023 - As the recent defeat of progressive Philadelphia mayoral candidate Helen Gym vividly demonstrated, progressives — like Democrats broadly — continue to struggle with working-class voters. Progressives hardly ever run outside of deep-blue districts, where they typically depend on middle-class constituencies for victory. And, with notable recent exceptions like John Fetterman in 2022, they often fail to compete effectively in heavily working-class areas when they do run.

    Since 2020, however, at least some progressives have begun to recognize the scale of the problem, dedicating more attention to bread-and-butter economic issues they hope will resonate with working-class voters and reengaging with the labor movement.

    The Center for Working-Class Politics (CWCP) sees its work as part of this larger project. We aim to provide research that will help progressives expand their appeal among working-class voters, in the hope of achieving our shared political goals.

    In November 2021, together with Jacobin and YouGov, the CWCP published findings from our first original survey experiment, designed to better understand which kinds of progressive candidates, messages, and policies are most effective in appealing to working-class voters.

    Among other things, the survey found that voters without college degrees are strongly attracted to candidates who focus on bread-and-butter issues, use economic populist language, and promote a bold progressive policy agenda. Our findings suggested that working-class voters lost to Donald Trump could be won back by following the model set by the populist campaigns of Bernie Sanders, John Fetterman, Matt Cartwright, Marie Gluesenkamp Pérez, and others.

    Yet our initial study left many questions unanswered and posed many new ones. Which elements of economic populism are most critical for persuading working-class voters? Would economic populist candidates still prove effective in the face of opposition messaging and against Republican populist challengers? How do voter preferences vary across classes and within the working class? Can populist economic messaging rally support from working-class voters across the partisan divide?

    To address these questions, we designed a new survey experiment in which we presented seven pairs of hypothetical candidates to a representative group of 1,650 voters. We assessed a vast range of candidate types (23,100 distinct candidate profiles in total) to better understand which candidates perform best overall and among different groups of voters.

    Our aim was to test which elements of economic populism are most effective in persuading working-class voters, how the effects of economic populist messaging change in the face of opposition messaging, and how these effects vary both across classes and within the working class.

    Overall, we find that progressives can make inroads with working-class voters if they run campaigns that convey a credible commitment to the interests of working people. This means running more working-class candidates, running jobs-focused campaigns, and picking a fight with political and economic elites on behalf of working Americans.

    The key takeaways of our survey, listed briefly below and discussed in greater detail in the full report and in this summary, can inform future progressive campaigns.
    Some of Our Key Takeaways

    Running on a jobs platform, including a federal jobs guarantee, can help progressive candidates. Virtually all voter groups prefer candidates who run on a jobs platform. Remarkably, respondents’ positive views toward candidates running on a jobs guarantee were consistent across Democrats, independents, and even Republicans. Candidates who ran on a jobs guarantee were also popular with black respondents, swing voters, low-propensity voters, respondents without a college degree, and rural respondents. Across the thirty-six different combinations of candidate rhetoric and policy positions we surveyed, the single most popular combination was economic populist rhetoric and a jobs guarantee.

    Populist “us-versus-them” rhetoric appeals to working-class voters, regardless of partisan affiliation. Working-class Democrats, independents, Republicans, women, and rural respondents all prefer candidates who use populist language: that is, sound bites that name economic or political elites as a major cause of the country’s problems and call on working Americans to oppose them.

    Running more non-elite, working-class candidates can help progressives attract more working-class voters. Blue- and pink-collar Democratic candidates are more popular than professional and/or upper-class candidates, particularly among working-class Democrats and Republicans. Non-elite, working-class candidates are also viewed favorably by women, Latinos, political independents, urban and rural respondents, low-propensity voters, non-college-educated respondents, and swing voters.

    Candidates who use class-based populist messaging are particularly popular with the blue-collar workers Democrats need to win in many “purple” states. Manual workers, a group that gave majority support to Trump in 2020, favor economic populist candidates more strongly than any other occupational group. Low-propensity voters also have a clear preference for these candidates.

    Right-wing opposition messages do not undermine the effectiveness of jobs-focused campaigns, economic populist language, or the appeal of non-elite, working-class candidates. In fact, our study suggests that candidates running on a progressive jobs policy may actually be more effective in the face of right-wing opposition messaging.

    Rural voters across the political spectrum support key elements of left-wing populism. While rural Democrats and independents support pink-collar candidates and rural Republicans support small-business-owner candidates, they all share a dislike for upper-class candidates, prefer candidates running on a progressive jobs guarantee, and respond favorably to populist messaging.

    Class matters. Working-class voters respond differently to Democratic candidates, messages, and policies than other voters. As defined by occupational group, working-class respondents across the political spectrum have a particularly strong preference for non-elite, working-class candidates; managers and professionals do not. Working-class respondents also find economic populist language and a federal jobs guarantee more appealing than other messages and policies; non-working-class respondents do not.

    These class-based preferences persist within racial and ethnic groups: black working-class respondents, for instance, enthusiastically favor economic populist rhetoric, while black managers and professionals are averse to it. Working-class white respondents strongly favor non-elite candidates; their middle- and upper-class counterparts do not.

    Progressives running on the Democratic ballot line should consider distancing themselves from the Democratic Party establishment. Regardless of class, gender, or race, we found that respondents tend to favor Democratic candidates who call out the Democratic Party for failing working-class Americans.

    You can read the full report here.
    https://images.jacobinmag.com/wp-content/uploads/2023/06/08125102/TrumpsKryptonite_Final_June2023.pdf

    #USA #gauche

  • The Battle At Lake Changjin
    https://www.youtube.com/watch?v=LrxD2skTrvw

    Le message est clair : Le parti communiste chinois et l’L’Armée populaire de libération ont investi 200 millions de USD dans un film dont le succès témoigne du soutien du peuple chinois pour son armée. Le film raconte une bataille de la guerre de Corée et le triomphe des Chinois sur les troupes yankees.

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Battle_at_Lake_Changjin

    The Battle at Lake Changjin (Chinese: 长津湖) is a 2021 Chinese war film co-directed and co-produced by Chen Kaige, Tsui Hark and Dante Lam, written by Lan Xiaolong and Huang Jianxin, and starring Wu Jing and Jackson Yee. It was commissioned by the Central Propaganda Department of the Chinese Communist Party as part of the Party’s 100th anniversary celebrations. The film depicts the story of the Chinese People’s Volunteer Army forcing U.S. forces to withdraw in a fictionalized retelling of the Battle of the Chosin Reservoir during the Korean War.

    The Battle at Lake Changjin is the most expensive film ever produced in China, with a budget of $200 million. The film grossed $913 million at the worldwide box office, making it the second-highest-grossing film of 2021, the highest-grossing Chinese film of all time, the highest-grossing non-English film, and the second highest-grossing film in a single market. A sequel to the film, The Battle at Lake Changjin II, was released on 1 February 2022.

    The film’s historical inaccuracies garnered controversy in some countries, including South Korea. The film has been described as propaganda.

    Commentaires sur Youtube :

    TacticalPause

    Former US marine here, loved this movie, kinda fun seeing how the Chinese depicted us in this film. I’m feeling extra villainous right now.

    Je pense que l’intérêt du film s’arrête là. Dans un autre commentaire l’utilisateur sugarbeets nous rappelle la folie sanglante du général MacArthur.

    sugarbeets

    A superb film with great producers and directors. The story should emphasize the lack of weapons and ammunitions in the PLA due to the treachery of Stalin ( USSR ) because they were not in friendly terms with China. Most of the military supply were from the captured or left behind munitions by the U.S., Japanese and the KMT Army at the end of WW2 and the subsequent Civil War when the KMT army loss and fled to Taiwan. During the Korean War, hundreds of thousands of PLA died due to lack of munition, food, medicines, cold exposure ( an unusually cold winter ),
    Gen. MacArthur wanted to destroy China with 50+ Atomic Bombs ( wipe China off the map ) a very cruel strategy. Thank our MERCIFUL GOD , the U.N. strongly vote against it as well as President Truman. Finally, Gen. MacArthur was fired by the President for insubordination because he strongly insisted on using massive A-bomb attack to destroy the whole China including all the women & children. Only a MAD AND EVIL MAN can do such a thing. If MacArthur really carried out the 50+ Thermonuclear bombing , we don’t know what the after effects might be to the EARTH. One thing for sure is that Russia ( USSR ) will be affected and maybe MacArthur also planned to destroy RUSSIA AS WELL ! The Earth for sure will be affected and we don’t know to what extent. “MAYBE ANOTHER MASS EXTINCTION !” And this ignorant World considered the U.S. as a BENEVOLENT COUNTRY at the end of WW2. IT’S A MAD, MAD, MAD, MAD WORLD !

    Nous connaissons les réalisateurs Chen Kaige, Tsui Hark et Dante Lam pour des oeuvres plus raffinées. Ici ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme. Pourtant je trouve Dunkirk de Christopher Nolan plus touchant, mais je ne suis ni Chinois ni Américain.

    #Chine #Corée #USA #cinéma #guerre

  • Déclin et survie des grandes villes américaines
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/12/declin-et-survie-des-grandes-villes-americaines

    The Death and Life of Great American Cities (Déclin et survie des grandes villes américaines) est un livre écrit en 1961 par l’écrivaine et activiste Jane Jacobs. Il s’agit d’une Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Livres #histoire #urbanisme #usa #ville

  • Opioïdes : La famille Sackler paiera 6 milliards de $ pour éviter des poursuites civiles JTA - Time of israel

    Une décision de la cour d’appel fédérale américaine protège la famille juive propriétaire de Purdue Pharma et permet à l’entreprise d’indemniser les victimes et leurs familles

    La famille Sackler, les milliardaires juifs dont la commercialisation de l’antidouleur OxyContin a alimenté le phénomène de l’épidémie d’opioïdes aux États-Unis, bénéficiera d’une immunité totale contre Purdue Pharma, leur société, en échange d’allocation de fonds, pouvant aller jusqu’à 6 milliards de dollars, à des programmes de traitement et de prévention de la toxicomanie.

    La décision d’une cour d’appel fédérale mardi d’accorder l’immunité met effectivement fin aux milliers de poursuites civiles qui ont été intentées contre Purdue Pharma en raison des décès dus aux opioïdes.

    Selon le plan approuvé mardi par la deuxième cour d’appel fédérale de New York, les membres de la riche famille Sackler céderaient la propriété de Purdue, basée à Stamford, dans le Connecticut, qui deviendrait une nouvelle société connue sous le nom de Knoa, dont les bénéfices seraient versés à un fonds destiné à prévenir et à traiter les dépendances.


    Illustration : Sur cette photo du 17 août 2018, proches et amis de victimes de l’OxyContin et d’opioïdes déposent des flacons de pilules en signe de protestation devant le siège social de Purdue Pharma, qui appartient à la famille Sackler, à Stamford, dans le Connecticut. (Crédit : AP Photo/Jessica Hill)

    Les membres de la famille contribueraient également à hauteur de 5,5 à 6 milliards de dollars en espèces au fil du temps, soit environ la moitié de ce que le tribunal a estimé être leur fortune collective, dont une grande partie est détenue à l’étranger. Une grande partie de cet argent – au moins 750 millions de dollars – ira aux victimes individuelles de la crise des opioïdes et à leurs survivants. Les paiements devraient s’échelonner entre 3 500 et 48 000 dollars.

    La décision de mardi protège également les membres de la famille Sackler contre les poursuites judiciaires liées aux effets des opioïdes, même s’ils n’ont pas déposé le bilan.


    Des personnes ayant perdu des proches à cause des opioïdes manifestent devant le musée Arthur M. Sackler, à l’université de Harvard, dans le Massachusetts, le 12 avril 2019. (Crédit : AP Photo/Josh Reynolds, Archives)

    Ces protections sont au cœur de l’accord proposé qui mettrait fin aux plaintes déposées par des milliers d’États, de collectivités locales, de gouvernements tribaux amérindiens et d’autres entités. Les membres de la famille Sackler ont clairement indiqué que sans ces protections, ils ne respecteraient pas leur part de l’accord.

    L’accord n’accorde pas aux membres de la famille Sackler l’immunité contre d’éventuelles poursuites pénales.

    « C’est un grand jour pour les victimes, dont certaines ont désespérément besoin d’argent et attendent ce jour depuis longtemps », a déclaré Ed Neiger, un avocat représentant des victimes individuelles.

    Cheryl Juaire, une femme du Massachusetts qui a perdu deux fils à la suite d’overdoses, a déclaré qu’elle ne savait pas à quel montant s’attendre. « Mes enfants sont partis et il n’y a rien que je puisse faire pour les ramener », a-t-elle déclaré, mais elle a ajouté que les fonds aideraient les enfants de ses fils. « Ils auront des appareils dentaires, des lunettes, des choses dont ils ont besoin et qu’ils n’auraient pas pu avoir autrement. »

    Les membres de la famille Sackler et Purdue ont également salué la décision.

    « Les membres de la famille Sackler estiment que la mise en œuvre tant attendue de cette résolution est essentielle pour fournir des ressources substantielles aux personnes et aux communautés dans le besoin », ont déclaré les membres de la famille propriétaire de Purdue dans un communiqué mardi. « Nous sommes heureux de la décision de la Cour de permettre à l’accord d’aller de l’avant et nous attendons avec impatience qu’il prenne effet dès que possible. »


    Des manifestants font un die-in aux abords du tribunal qui est en train de prononcer la faillite de Purdue Pharma à White Plains, à New York, le 9 août 2021. Illustration (Crédit : Seth Wenig/AP)

    Les fondateurs de Purdue, Arthur, Mortimer et Raymond Sackler, sont les fils d’immigrants juifs de Brooklyn qui ont suivi des études de médecine en Écosse parce que les écoles américaines n’admettaient pas les juifs à l’époque. Mortimer et Raymond ont lancé l’OxyContin en 1996, après qu’Arthur a quitté l’entreprise ; la famille a ensuite gagné des milliards en commercialisant agressivement le médicament pendant plus de deux décennies, alors même que des signes montraient qu’il entraînait les utilisateurs dans la dépendance aux opiacés.

    Les trois frères sont décédés, mais d’autres membres de la famille ont conservé le contrôle de Purdue Pharma et leur fortune, estimée à environ 11 milliards de dollars il y a deux ans.

    Le nom Sackler était régulièrement présent dans les cercles philanthropiques jusqu’à ce que les poursuites contre les opioïdes commencent à s’accumuler en 2019, date à laquelle de nombreuses institutions culturelles ont commencé à refuser les dons de la famille et à retirer leur nom des bâtiments. L’artiste et activiste juive Nan Goldin a été le fer de lance d’un mouvement populaire s’opposant à la famille pendant des années.



    Gabe Ryan, un employé, supprime les lettres formant le nom d’ Arthur M. Sackler à l’entrée du bâtiment de l’école de médecine Tufts à Boston, le 5 décembre 2019 (Crédit : AP Photo/Steven Senne)

    L’un des bénéficiaires notables des Sackler, l’université de Tel Aviv, a résisté aux pressions visant à supprimer le nom Sackler de son école de médecine – bien que l’aile de son école de médecine tournée vers les États-Unis ait discrètement supprimé le nom Sackler de son matériel de marketing l’année dernière.

    Purdue est peut-être l’acteur le plus médiatisé de l’industrie des opioïdes. Mais plusieurs autres fabricants de médicaments, sociétés de distribution et pharmacies ont également été poursuivis par les États et les collectivités locales. Si une poignée d’affaires ont été portées devant les tribunaux, beaucoup sont en cours de règlement.

    La valeur totale des règlements proposés et finalisés au cours des dernières années s’élève à plus de 50 milliards de dollars. Parmi les entreprises qui ont conclu des accords figurent les fabricants de médicaments Johnson & Johnson et Teva, les géants de la distribution AmerisourceBergen, Cardinal Health et McKesson, ainsi que les chaînes de pharmacies CVS, Walgreens et Walmart.

    Un seul autre grand règlement de procès concernant les opioïdes prévoyait des paiements pour les victimes.

    Un militant installant des pierres tombales en carton avec les noms des victimes d’overdose d’opioïdes devant le palais de justice où se déroule le procès de la faillite de Purdue Pharma à White Plains, à New York, le 9 août 2021. (Crédit : AP Photo/Seth Wenig/Dossier)


    La majeure partie de l’argent doit être utilisée pour lutter contre la crise des opioïdes, qui a été liée à plus de 500 000 décès aux États-Unis au cours des deux dernières décennies, dont plus de 70 000 par an récemment.

    Ces dernières années, la plupart des décès ont été liés au fentanyl et à d’autres opioïdes synthétiques illicites, et non à des analgésiques délivrés sur ordonnance.

    #Sackler #purdue_pharma #big_pharma #santé #oxycontin #fentanyl #opioïdes #McKinsey #Johnson_&_Johnson #Teva #AmerisourceBergen #Cardinal_Health #McKesson #CVS #Walgreens #Walmart #oxycodone #naloxone #opiacés #addiction #opioïdes #drogues #drogue #pharma #usa #santé_publique #etats-unis #purdue_pharma #carfentanil #overdose

    Source https://fr.timesofisrael.com/opioides-la-famille-sackler-paiera-6-mds-de-pour-eviter-des-poursu

  • Long Before Daniel Penny Killed Jordan Neely, There Was Death Wish
    https://jacobin.com/2023/05/death-wish-movie-vigilante-violence-jordan-neely-daniel-penny

    C’est une analyse du film qui représente le pire dans l’esprit américain et une réflexion sur sa signification actuelle. Il n’y a plus de société pour nous protéger les uns des autresr alors on s’entretue en suivant nos instincts les plus sombres. La défense personnelle et le besoin d’argent ne sont que des prétextes pour l’expression de notre qualité essentielle : l’Homme est mauvais.

    [Ich bin] ein Teil von jener Kraft,
    Die stets das Böse will und stets das Gute schafft. ...
    Ich bin der Geist, der stets verneint!
    Und das mit Recht; denn alles, was entsteht,
    Ist wert, daß es zugrunde geht

    Dans ce monde sans pitié ni solidarité la politique ne peut être que fasciste ou libérale.

    27.5.2023 by Eileen Jones - The New York City subway killing of Jordan Neely by ex-Marine Daniel Penny has stirred up heated commentary across the political spectrum. One common denominator in the discourse has been a frequent tendency to reach for a comparison to the notorious 1974 film Death Wish, a neo-noir film starring Charles Bronson as an affluent New York City dweller whose family is attacked in a violent home invasion. In the aftermath, he becomes a vengeful vigilante prowling the streets at night hoping to attract muggers — so he can shoot them. The subway scene in which he shoots two would-be robbers who approach him threateningly, and is acclaimed by the public for it, achieved added notoriety when the scenario was eerily carried out in real life.

    In 1984, Bernhard Goetz shot four black teenagers on the subway whom he claimed tried to rob him. Goetz was dubbed “the Subway Vigilante” by the New York press and ultimately tried on multiple charges, including attempted murder. But he was convicted of only the most minor charge of carrying an unlicensed firearm.

    The shooting and trial ignited a volatile public debate between those claiming Goetz as an urban hero fighting the forces of darkness in an increasingly crime-ridden New York, and those appalled by how self-appointed vigilantes, especially when they’re white and attempting to execute people of color, are applauded by the public and let off lightly by the criminal justice system. It’s nauseating reading the accounts of the Goetz case, because there are such marked similarities to the Daniel Penny case — especially in the public commentary afterward.

    The New York Post op-ed by Rich Lowry, titled “Daniel Penny is NOT a Vigilante, But the Left Can’t Stop Pretending,” typifies much of such commentary. He begins with Death Wish:

    Pretty much everything you need to know about the Daniel Penny case you can learn from the “Death Wish” movies.

    Or so you might conclude if you took seriously the left’s analysis of the tragic incident in a New York City subway car this month that has led to Penny, a former Marine, getting charged with second-degree manslaughter.

    The upshot of this commentary is that conservatives favor “vigilantism” and support it, of course, because it’s a bulwark of white supremacy.

    “The Republican Embrace of Vigilantism Is No Accident,” according to New York Times columnist Jamelle Bouie.

    Lowry goes on to cite a series of op-eds and think pieces making supposedly left-wing accusations of right-wing tendencies to support vigilantism. He then argues that Penny can’t be a vigilante, relying on a dictionary definition of the word, as if he were a desperate undergraduate the night before a paper is due: “Merriam-Webster defines a vigilante as ‘a member of a volunteer committee organized to suppress and punish crime summarily (as when the processes of law are viewed as inadequate).’”

    Lowry promptly invalidates the point by conceding that there can be “loner vigilantes” too. But in his view, the term still applies only in a Death Wish scenario, when someone like the Charles Bronson character is deliberately stalking local malefactors, trying to get himself almost-mugged so he can shoot someone. Lowry then makes his main claim:

    By contrast, conservatives are, as a general matter, viewing Penny as a defender of himself and, most importantly, those around him — not an avenging angel administering the justice that Manhattan District Attorney Alvin Bragg refuses to.

    Indications are that Penny (and his fellow passengers) sincerely believed Jordan Neely, suffering from untreated mental illness, was a threat to people on the train.

    There’s still much we need to know about the particulars of the case, but the impulse to protect others is deeply admirable and rare.

    Anyone who’s watched Westerns or action films could tell Lowry about vigilantism, which involves a self-appointed guardian or guardians of the public welfare acting like judge, jury, and executioner in meting out sloppy individual notions of justice — generally very rough, often fatal types of “frontier justice” — without due process under the law as defined by the Fourteenth Amendment.

    In short, little Richie Lowry really needs to put some more thought into defining his terms and rebutting implied counterarguments when writing essays. Grade: D-.

    All of which makes it interesting to go back and watch Death Wish, which remains so disturbingly pertinent. If you’ve seen it, you may not remember it as well as you think you do, as the cultural memory of the film is skewed by its notorious context. It touched a cultural nerve and was embraced by the kind of angry “silent majority” that’s never actually silent in the United States, and its popularity led to four hit sequels.
    A poster for Michael Winner’s 1974 vigilante thriller Death Wish, starring Charles Bronson. (Silver Screen Collection / Getty Images)

    The first Death Wish is an odd film, one of a number of films that reflected the United States’ rough political transition from a period of gains on the political left starting in the post-WWII era, culminating in the radical demands for change and countercultural turmoil of the 1960s and early 1970s, through the political malaise and stagnation of the mid-to-late 1970s, to the right-wing Reagan Revolution of the 1980s. In certain scenes, Death Wish actually signals a surprising awareness of how readily smug left-liberalism, entrenched in its societal gains and cultural mores but cut off from any socialist principles or serious critique of the political status quo, swings rightward under pressure toward fascism, expressed as violent, generally racist fantasies of “cleansing” a corrupt population by force.

    There’s good reason not to remember the film’s more compelling ambiguities, since its other lurid elements — such as manifest hatred of the poor and racist dog whistles — draw all the attention.

    It’s the story of how mild-mannered architect Paul Kersey (Charles Bronson) goes from being a “bleeding-heart liberal” to a crazy-eyed vigilante after his family is brutalized by thugs. His wife Joanna (Hope Lange) dies as a result of the attack, and his daughter Carol (Kathleen Tolan) is gang-raped and so traumatized she has to be institutionalized. Soon afterward, Kersey is using the nighttime urban scene in New York City as a hunting ground, tracking malefactors, mainly unwary muggers, whom he shoots to kill.

    Several of the would-be robbers Kersey shoots are black. But regardless of race, they all approach him in states of excessive, sneering villainy and unambiguous threat, generally pulling out knives and waving them in his face. There’s no indication, through editing or cinematography, that this is the subjective vision of Kersey, deranged by the horror of his family’s experience. It’s clear that these are essentially bad people acting out of evil impulses because they enjoy it, not because they might desperately need the money they always demand with demeaning curses.

    The three men who commit the home invasion are white (startlingly, one of them is portrayed by the very young and still unknown Jeff Goldblum), but they’re the most cartoonishly villainous of all, exuding a kind of giggling depravity and love of violent chaos that ignites the protagonist’s determination that such people be put down like rabid dogs for the good of society.

    Which is the attitude expressed earlier by Kersey’s business partner (William Redfield), a fat cat in a business suit who makes a Taxi Driver–style argument that approximates the wish for a cleansing rain — or perhaps a hail of bullets — to wash all the scum off the streets. New York City is being made unpleasant for the rich and respectable, because they share the streets with the increasingly poor and desperate, which means the poor and desperate must be erased: “I say, stick them in concentration camps.”

    This is unusually bold, forthright fascism. Usually, in real-life public commentary, such statements vaguely indicate that people like Jordan Neely, who are homeless and mentally ill and shout about their misery and appear threatening to people, need to be removed from public life somehow. How often have we heard this line of talk in real life? Tech employees in the Bay Area, for example, made the news regularly for a while, demanding that the homeless be “somehow” removed from their sight while they commuted to and from work at Apple or Google or Yahoo.

    In response to his colleague’s insane rant, Kersey makes a vague, rote, half-hearted mention of his sympathy for the “underprivileged.” We’re clearly supposed to recognize the troubling weakness of his response. The early scenes of the film all indicate that Kersey, happy and successful as he is, is straining at the confinement of “civilization” and wants to break out in some way. We first meet him on vacation in Hawaii with his wife. When he proposes sex on the deserted beach instead of waiting to go back to the hotel room, she objects mildly: “We’re too civilized.”
    Paul Kersey (Charles Bronson) turning around to attack a mugger in Death Wish. (High-Def Digest / YouTube)

    “We’re too civilized” is meant to resonate thematically throughout the film as a critique of American society, referring to the idea that the solid bourgeoisie allows itself to be terrorized by the raging criminal underclass out of brainwashed liberal guilt. But is it just Kersey’s fast conversion to this idea that we’re watching, or the film’s overarching argument?

    There’s plausible deniability built into the film at certain points — the final image, especially, which shows Kersey arriving at Chicago’s O’Hare Airport, having left behind “that toilet,” which is how his Arizonan colleague describes New York. He watches a couple of teenage boys harassing a girl and points his finger in the shape of a gun, making the “pow, pow” sign at their backs as they run off. The film freezes on that image, capturing the insane look in Kersey’s eyes and showing that he’s going to continue his lone vigilante killing spree.

    Brian Garfield, the author of the original 1972 novel Death Wish, hated the adaptation:

    The point of the novel Death Wish is that vigilantism is an attractive fantasy but it only makes things worse in reality. By the end of the novel, the character (Paul) is gunning down unarmed teenagers because he doesn’t like their looks. The story is about an ordinary guy who descends into madness.

    According to Garfield, the admired actor Jack Lemmon was initially slated to play the lead role, with Sidney Lumet directing rather than Michael Winner, which gives some idea of how differently the adaptation might have turned out. Once Charles Bronson was set to star, the shift from thoughtful drama toward brutal neo-noir action film was set.

    Garfield so disapproved of the eventual film, he did “penance” by writing a 1975 sequel underscoring his own critique of vigilantism called Death Sentence. Meanwhile, the four increasingly violent and successful sequels to Death Wish, all vehicles for Bronson, rocked on.

    Making Kersey look like a menace to society at the end of the film is interesting, especially in terms of the ignoble way he’s shooting at retreating backs, something we’ve seen him do several times when using a real gun to finish off wounded robbers running away. It’s something no classic Western hero would ever do, because “honor” supposedly defined all his actions. The film contains a thoroughly developed Western theme, evoking a genre known for celebrating vigilantism and “frontier justice.”

    On a business trip to Tucson, Arizona, Kersey is brought to a fake-Western town, maintained for tourists and occasional Hollywood filmmaking, and gets strangely caught up in watching the actor playing the heroic sheriff gun down bank robbers who are shooting up the town. His colleague and host during the business trip is a gun enthusiast who celebrates how freely people like them move around in the world, carrying guns that supposedly guarantee their safety from outlaws and evildoers. And it’s revealed that Kersey was raised with guns, attaining almost sharpshooter abilities growing up, before his father was killed in a hunting accident and his mother banned all guns from the house. Kersey also mentions that he was a conscientious objector in the Korean War and served as a medic. His colleague’s response: “You’re probably one of them knee-jerk liberals, thinks us gun boys shoot our guns because it’s an extension of our penises.”

    Returning to the world of guns seems to revive his father’s frontier-style legacy, which had been interrupted by his mother’s presumably weak, “too civilized” fears. It also places Kersey back within Hollywood Western mythologizing, where it seems he longs to be.

    This mythologizing was accepted by many Americans as close enough to the nation’s actual history, which Hollywood studios encouraged. The harsh revisionist Westerns of the 1960s and early ’70s, aiming at greater authenticity about the inglorious vigilante violence, robber baron capitalism, cynical land grabs, racism, misogyny, and drug use that were widespread in the actual Old West, came as a rude shock to fans and all but killed off the genre.

    That Kersey develops an idea of himself as the Western hero is clear when he challenges the last mugger he encounters, who’s succeeded in wounding him, to “draw,” as if he were starring in Shane. It’s another of the film’s ambiguous scenes emphasizing Kersey’s mental collapse, and in this case also satirizing his inability to live up to his own heroic image of himself, especially when he faints from loss of blood.

    In the end, Kersey the anonymous vigilante has gotten so popular with the public, the police don’t dare arrest him, though they know he’s the killer. They’re trying to avoid making public Kersey’s success in reducing the number of street crimes, which might unleash an epidemic of vigilantism. Kersey’s given the option to avoid arrest by relocating, and he’s told by the police officer heading up the case to get out of town. Kersey echoes a phrase used by lawmen in Westerns, asking, “You mean get out before sundown?”

    The persistence of the inflammatory discourse around vigilante violence in the United States, whether it revolves around actual events in the world or fictionalized representations, indicates strongly that many Americans, like the Paul Kersey character, are still enamored of the vigilante justice celebrated in old Westerns. The belief is widespread that we live in an ever-degenerating society, a “jungle,” beset by vicious “animals” and mobs of rampaging savages that can only be quelled by a lone “hero” ever prepared to shoot and claim self-defense and defense of others, no matter what the actual circumstances. Outraged and outrageous commentary cheering on Paul Kersey and Bernhard Goetz and Daniel Penny all blurs together, making it terrifying to contemplate who’s going to be the next Jordan Neely, whose publicly distraught state should have brought him offers of help but got him murdered instead.

    Jordan Neely, street artist who died from chokehold on a New York City subway, mourned at funeral in Harlem
    https://edition.cnn.com/2023/05/19/us/jordan-neely-funeral-harlem/index.html

    19.5.2023 by Zenebou Sylla - Jordan Neely, the homeless street artist who was the victim of a fatal chokehold on a New York City subway, was remembered at his funeral Friday as a “well known and loved” performer.

    Neely, 30, known for his Michael Jackson impersonations, was restrained in a chokehold May 1 on a Manhattan subway by another rider, Daniel Penny, after Neely began shouting that he was hungry, thirsty and had little to live for. Penny, a 24-year-old US Marine veteran, surrendered to police last Friday to face a second-degree manslaughter charge.

    “He performed in front of thousands of people in the streets of New York City, and on the subways where he was well known and loved,” Neely’s great aunt Mildred Mahazu said at his funeral service at the Mount Neboh Baptist Church in Harlem.

    “One of Jordan’s biggest passions was to dance and entertain. He was greatly influenced by pop star Michael Jackson, who he started idolizing from the age of seven. Over time, he began to perfect MJ’s dance moves by the time he turned 18,” Mahazu said.

    Neely’s death ignited protests and calls for Penny’s arrest while refocusing attention on struggles with homelessness and mental illness across America.

    Penny was released on a bail package last week, which included a $100,000 cash insurance company bond. He has not been indicted and has not yet been required to enter a plea.

    Neely had experienced mental health issues since 2007, when he was 14 and his mother was murdered, said Neely family attorney, Donte Mills. He had been traumatized after his mother’s brutal killing was followed by the discovery of her body in a suitcase, his friend Moses Harper told CNN.

    After Neely lost his mother, with whom he shared “an unbreakable bond,” he moved in with his father, Mahazu said, adding that in high school he was a star basketball and soccer player.
    Andre Zachary, Jordan Neely’s father, follows the coffin of his son after the funeral service Friday.
    The Rev. Al Sharpton delivers eulogy

    The Rev. Al Sharpton, who delivered a eulogy at Neely’s funeral, said the street artist “wasn’t trying to be something negative,” but wanted to “be like Michael” and “made the world smile and get on one beat.”

    Sharpton did not directly address Penny on Friday but said the city should hold him accountable.

    “You didn’t have the right to snatch the life out of this young man,” Sharpton said.

    Sharpton promised that in Neely’s name he would work to change the circumstances of those experiencing homelessness and those battling with mental health issues by providing city services.

    Before his death, Neely had been on a NYC Department of Homeless Services list of the city’s homeless with acute needs – sometimes referred to internally as the “Top 50” list – because individuals on the list tend to disappear, a source told CNN.

    “In the name of Jordan, we’re going to turn this city around to serve the homeless,” said Sharpton.

    “We can’t live in a city where you can choke me to death with no provocation, no weapon, no threat, and you go home and sleep in your bed while my family got to put me in a cemetery. It must be equal justice under the law.”

    Penny’s attorneys said in a statement last week that Neely had been “aggressively threatening” passengers and Penny and others had “acted to protect themselves.”

    “Daniel never intended to harm Mr. Neely,” they said.

    Penny’s attorneys said they are confident he will be “fully absolved of any wrongdoing.”

    Neely’s death was ruled a homicide, though the designation doesn’t mean there was intent or culpability, a spokesperson for the New York City Office of the Chief Medical Examiner said earlier this week, noting at the time it was a matter for the criminal justice system to determine.

    CNN’s Emma Tucker contributed to this report.

    ‘It’s a failure of the system’ : before Jordan Neely was killed, he was discarded
    https://www.theguardian.com/us-news/2023/may/12/jordan-neely-new-york-social-services-support-mental-health

    #USA #New_York #sans_abris

  • Class War Is an American Tradition
    https://jacobin.com/2023/05/class-war-american-tradition-strikes-riot-capital-industrialization-railway

    18.5.2023 BY MARK STEVEN - In America during the late nineteenth century, class war wasn’t just a metaphor. Struggle between workers and their employers would regularly lead to actual warfare.

    This tendency has as much to do with the conditions of American capitalism as with the militancy of strikers. The global hegemony of the United States, as both an economic and a geopolitical superpower, was the result of industrialization — and its industrialization was entwined with war.

    The Next War

    So writes world-systems theorist Giovanni Arrighi and a team of researchers in their global history of political transformation:

    At least potentially, this giant island was also a far more powerful military-industrial complex than any of the analogous complexes that were coming into existence in Europe. By the 1850s, the US had become a leader in the production of machines for the mass production of small arms. In the 1860s, a practical demonstration of this leadership was given in the Civil War, the first full-fledged example of an industrialized war.

    The Civil War also revolutionized and concentrated the industrial and agricultural means of production, as waves of railway construction established privileged access to the planet’s two largest oceans. “A truly integrated US Continental System,” Arrighi adds, “was realized only after the Civil War of 1860–65 eliminated all political constraints on the national-economy-making dispositions of Northern industrial interests.” This dynamic, in which actual war countersigns accumulation while simultaneously giving it a mythic veneer, is the secret history of industrial capitalism in the United States.

    In the canonical version of this argument, the historian Matthew Josephson describes the emergent capitalist class — whose ranks included Jay Gould, J. P. Morgan, Andrew Carnegie, and John Rockefeller — as a cartel of robber barons. Here we get a sense of the martial spirit of industrial capitalism, which found its energies liberated by war and enjoyed lucrative deals in food, produce, clothing, machines, fuel, and railways:

    Loving not the paths of glory they slunk away quickly, bent upon business of their own. They were warlike enough and pitiless yet never risked their skin: they fought without military rules or codes of honor or any tactics or weapons familiar to men: they were the strange, new mercenary soldiers of economic life. The plunder and trophies of victory would go neither to the soldier nor the statesman, but to these other young men of ’61, who soon figured as “massive interests moving obscurely in the background” of wars.

    In short: capitalists in the United States consolidated their powers in and through war, exploiting political conflict to satisfy an enormous appetite for private profit, acquiring their social form through the battle’s economy and culture. This explains why those same capitalists were so given to narrate their enterprise using the language of military bombast, adopting terms like “captains of industry” and insisting that, for the continual triumph of large-scale industry, “the war of finance is the next war we have to fight.”

    Tentacles of Capital

    American literature has been alive to the historical apposition if not the mutual imbrication of social structure and military conquest. This tendency is at its most visible with The Octopus, a work of Zola-esque naturalism written by Frank Norris and published in 1901.

    Describing the conflict between independent wheat growers of the San Joaquin Valley in Southern California and the tentacular expansion of the Southern Pacific Railroad company, the narrative begins with a half-ironic invocation of the poetic muse on behalf of a young writer who will come to observe the clash between ranchers and the railroad:

    He was in search of a subject, something magnificent, he did not know exactly what; some vast, tremendous theme, heroic, terrible, to be unrolled in all the thundering progression of hexameters. That was what he dreamed, while things without names — thoughts for which no man had yet invented words, terrible formless shapes, vague figures, colossal, monstrous, distorted — whirled at a gallop through his imagination.

    The unnamed subject here is capital, a dawning empire whose blood-drenched epic is still elusive. “Oh,” he later opines, “to put it all into hexameters; strike the great iron note; sing the vast, terrible song; the song of the People; the forerunners of empire!”

    The social substance of such an epic is class conflict, and its combat often takes the form of strikes. As one railway driver insists, “they’ve not got a steadier man on the road,” even as his wages are slashed and his employment terminated, precisely because he has always been a scab. “And when the strike came along, I stood by them — stood by the company,” he says:

    You know that. And you know, and they know, that at Sacramento that time, I ran my train according to schedule, with a gun in each hand, never knowing when I was going over a mined culvert, and there was talk of giving me a gold watch at the time.

    Another character, who self-identifies as an anarchist, is said to owe his militancy to personal tragedy, for his wife was trampled to death by strikebreakers during the same conflict. “Wait till you’ve seen your wife brought home to you with the face you used to kiss smashed in by a horse’s hoof,” he intones, “killed by the Trust, as it happened to me.”

    Deeply opposed to any sort of moderation or compromise, which he describes as a bourgeois luxury — “You could do it, too, if your belly was fed, if your property was safe, if your wife had not been murdered, if your children were not starving. Easy enough then to preach law-abiding methods, legal redress, and all such rot” — this “blood-thirsty anarchist” advocates instead for violent action:

    That talk is just what the Trust wants to hear. It ain’t frightened of that. There’s one thing only it does listen to, one thing it is frightened of — the people with dynamite in their hands — six inches of plugged gaspipe.

    Railroad Rebellion

    There is, however, an anachronistic dimension to Norris’s book, which is set during the 1890s. Before the final decade of the nineteenth century, the railway had already been converted into a site of struggle. More than that, opposition to the railway as a capitalist technology had morphed into antagonistic social practices that used the railway as their vehicle, producing a kind of mobile insurrection for which strikes would serve as catalyst.

    As strikes escalated beyond a relatively orderly form of rebellion, anchored in place and defined by employment, the railway provided such antagonism with high-speed transport, spreading solidarity at the pace of capital, opening onto armed conflict against the state as well as the employers and their trusts. Such escalation was new to the period after the Civil War.

    As the historian Paul A. Gilje writes: “Before 1865, most violent strikes were limited to cracked heads and were local affairs. After 1865, the rioting became national in scope.” Note the modulation from strike to riot, pivoting on the use of violence, before the two modes of antagonism are regrouped as warfare. Gilje continues:

    In the great railroad strike of 1877, workers fought the military from Baltimore to San Francisco. The dimensions of these labor wars continued to capture national headlines with battles at Homestead in 1892, Pullman in 1894, Ludlow in 1914, and Blair Mountain, West Virginia, in 1921.

    And while the escalation from strike to war often effaces the original form of struggle, with the strike vanishing from narrative description as the antagonism leaves the worksite and enters the battlefield, here we will discern how that movement shifts its organizational energy away from any one given workforce in order to mobilize as a class. The multiple interlocking rail strikes of 1877 are exemplary and seminal events in such a movement, with workers in and around the railway industry organizing for, and committing to, an armed uprising.

    Taking place during the long depression that began in 1873 and lasted until 1879 — a downturn that wrecked the railroad companies, reduced track expansion, and decimated the railroad craft brotherhood — the strike started over wage cuts in Martinsburg, West Virginia. From there it spread up, down, and along the railways, with strikers taking up weapons, burning depots, and fighting off the forces of repression, only to be joined by workers from other industries, producing comprehensive general strikes that shut down entire cities.

    According to the writer and journalist Louis Adamic, this was a time of material hardship coupled with massively diminished union power:

    Hundreds of thousands were suddenly thrown out of work. Wages were reduced. The reductions caused prolonged and desperate strikes. Every one of them failed. Some strikes were followed by lockouts, so that vast numbers of people could not get to work on any terms. Labor leaders were blacklisted. Between 1873 and 1880 real and nominal wages were cut to almost one-half of the former standards. Labor organizations went out of existence. There were no leaders to lead them and no workmen to pay the dues. In New York City alone the trade union membership dropped from 45,000 to under 5,000.

    While the train brotherhoods were fragmented according to craft, didn’t coordinate with other branches, negotiated their own labor agreements, and were universally opposed to strikes or disruptions, now the workers self-organized into their own secret union: a representative and coordinating body open to all craft workers. Their first meeting took place in Pittsburgh on June 2, 1877, where they pledged to unite across crafts: “In short, unity of capital would be met at last by unity of labor.”

    America’s Paris Commune

    If this pledge gestured at an expanded (though industry- or employment-bound) sense of class, the conflicts themselves would take that principle further. The strike’s expansive scope was more than the result of the nearly absent labor unions. In fact, it occurred despite their presence, with warlike action fulfilling its pedagogical role in the place of older and ultimately conservative institutions.

    A manifesto issued by the workers in Westernport, Maryland, on July 20 warned the Baltimore and Ohio Railroad that, if wages were not restored, “the officials will hazard their lives and endanger their property,” and promised the kinds of sabotage pioneered by the Luddites in England:

    For we shall run their trains and locomotives into the river; we shall blow up their bridges; we shall tear up their railroads; we shall consume their shops with fire and ravage their hotels with desperation.

    True to their word, the strikers’ tactics were violent and destructive, including the removal of coupling pins and brakes, the tearing up of tracks, making trains only run backward, cutting telegraph wires, and shooting strikebreakers.

    As a school of war, these strikes demonstrate a double movement of expansion and escalation, from local strike to wider conflict and from reformism to insurrection; and this, as the realized threat of war, proved decisive in the consolidation not just of railway workers but of oppressed peoples from many backgrounds into a unified class. So writes the labor movement scholar Robert Ovetz:

    Several thousand Irish packing-house workers armed with butcher knives were met by cheering Czech workers marching across the city to enforce the strike and force employers to raise wages. Gender differences were also dissolving in the strike. The Times estimated that 20 percent of the strikers and their supporters were women. The Chicago Inter-Ocean generated national attention with their report of “Bohemian Amazons” whose “Brawny, sunburnt arms brandished clubs. Knotty hands held rocks and sticks and wooden blocks.” A fence around one plant was “carried off by the petticoated plunderers” and other similar portrayals of the powerful women who helped enforce the strike.

    Armed conflict serves as a shared language that leaps across racial as well as gendered divisions to forge a provisional unity against interconnected systems of oppression.

    This tendency would be carried through to the climax of the movement in the general strikes in St Louis and East St Louis, where for a few days a multiethnic coalition of strikers shut down much of their industry and the cities were controlled by executive strike committees. Comparisons were made with the events that had occurred six years previously in France. “In St. Louis and East St. Louis,” writes Ovetz, “the strike went further as workers across the cities shut down all industry and became renown in the press of the time as America’s ‘Paris Commune.’”

    Adamic made the same comparison in his history of class violence in America. “The underdog had given capitalism in America its first big scare,” he writes. “The memory of the Paris Commune of six years before was still fresh.” Not just the memory, either; it was the very spirit of 1871, the commitment to solidarity through an expansive mobilization of class, that made the movement powerful.

    #lutte_des_classes #USA #histoire

  • Spielefunktion für Tesla-Beifahrer: Jede dritte Nutzung missbräuchlich
    https://www.heise.de/news/Spielefunktion-fuer-Tesla-Beifahrer-Jede-dritte-Nutzung-missbraeuchlich-906964

    Daddeln verboten

    39.5.2023 von Daniel AJ Sokolov - Autofahrer, die während der Fahrt ein Computerspiel spielen, sind ein enormes Sicherheitsrisiko. Doch selbst wenn nur der Beifahrer spielt, das Spielgeschehen aber im Blickfeld des Chauffeurs ist, wird Letzterer abgelenkt. Zwei Jahre lang hat Tesla es in über 580.000 Elektroautos der Baureihen 3, S, X, und Y aber trotzdem ermöglicht, während der Fahrt auf dem Armaturenbildschirm zu spielen. Die US-Straßenverkehrssicherheitsbehörde NHTSA hat Tesla dazu gebracht, diese Funktion wieder abzuschalten.

    Denn die Funktion wurde häufig missbraucht. Wie die NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) nun mitteilt, war bei einem Drittel aller Spielenutzungen während der Fahrt kein Beifahrer an Bord. Aber selbst wenn nur der Beifahrer spielt, hält die Behörde das Setup für untragbar. Andere Hersteller würden durch optische Filter oder die räumliche Anordnung der Bildschirme darauf achten, dass die Chauffeure nicht abgelenkt würden; alternativ schalteten sie einen Bildschirm aus, wenn ein Fahrerüberwachungssystem feststellt, dass der Chauffeur seinen Blick auf diesen Bildschirm lenke.
    Von der Tesla Arcade zu Passenger Play

    Seit Juni 2019 können auf den Armaturenbildschirmen in Teslas Computerspiele abgerufen und gespielt werden ("Tesla Arcade"). Das ging zunächst aber nur, wenn das Fahrzeug geparkt war – schließlich ist dieser Bildschirm in Tesla 3 und Y quasi das Armaturenbrett. Nur dort werden während der Fahrt elementare Informationen wie Fahrtgeschwindigkeit, Ladestand der Batterie und Status des Fahrerassistenzsystems „Autopilot“ eingeblendet. Ein klassisches Armaturenbrett hinter dem Lenkrad gibt es in diesen Autos nicht.

    Zu Weihnachten 2020 spendierte Tesla seinen Fahrzeugen mit Intel-Atom-Prozessor ein Software-Upgrade, mit dem verschiedene Spiele auch während der Fahrt auf diesem Armaturenbildschirm gespielt werden konnten. Nach Firmenangaben sollte das den Beifahrern zur Unterhaltung dienen. Tesla nannte das „Passenger Play“ und schaltete eine Abfrage vor, ob es sich bei dem Spielenden nicht etwa um den Fahrer handle. Verfügbar waren unter anderem das Ballerspiel Sky Force Reloaded, das Kartenlegespiel Solitaire und das Strategiespiel The Battle of Polytopia. Parkte das Fahrzeug, nehmen die Spiele den gesamten Bildschirm ein; während der Fahrt wurden sie etwas verkleinert, um Raum für wichtige Anzeigen wie die Fahrtgeschwindigkeit zu lassen.

    Im November 2021 meldete ein Tesla-Inhaber diese Situation an die NHTSA; dessen Abteilung zur Untersuchung von Defekten (Office for Defects Investigation, ODI) eröffnete daraufhin eine Untersuchung der Spielefunktion und bat Tesla um weitere Informationen (Az. PE 21-023). Der Hersteller lieferte die Daten im März 2021 und betonte, es habe keine Verbraucherbeschwerden erhalten und wisse von keinen Zusammenstößen, bei denen während der Fahrt ein Computerspiel gelaufen sei. Laut NHTSA zeigen die Daten, dass die Spielefunktion nicht oft genutzt wurde, aber wenn, dann in mindestens jedem dritten Fall in unverantwortlicher Weise.
    Größere Untersuchung läuft

    Kurz vor Weihnachten 2022 spielte Tesla ein weiteres Update aus, das Spielen während der Fahrt wieder unterbindet. Binnen Monatsfrist hätten 97 Prozent der betroffenen Tesla-Autos das Update installiert. „Obwohl das ODI Teslas Entscheidung, Passenger Play zurückzuziehen, anerkennt, erregte die Analyse der zur Verfügung gestellten Daten erhebliche Bedenken hinsichtlich Ablenkung der Chauffeure“, teilt die Behörde nun mit.

    Die Bedenken beziehen sich ausdrücklich „sowohl auf die beabsichtigte Nutzung durch einen Passagier und den Missbrauch (Nutzung durch den Chauffeur)“. Ablenkungen in der Sichtachse seien zu unterlassen, weil sie das Unfallrisiko erhöhen. Das Verfahren PE 21-023 stellt die NHTSA zwar nun ein, doch läuft eine breiter angelegte Engineering-Analyse (Az. EA22-002) weiter. Dabei beleuchtet sie den Faktor Mensch in Bezug auf Teslas Anzeigen und Bedienelemente während der Fahrt.

    ODI-Resume der Tesla-Untersuchung PE 21-023
    https://www.heise.de/downloads/18/4/1/9/6/0/3/4/INCLA-PE21023-7890.PDF

    #Technologie #Regulierung #USA #Verkehr

  • T*he Grayzone debates National Endowment for Democracy VP on group’s CIA ties - The Grayzone*

    The National Endowment for Democracy (NED) contacted The Grayzone to dispute our characterization of their organization as a CIA cutout. Listen to our highly revealing conversation with the NED’s communications director.

    https://thegrayzone.com/2023/05/29/grayzone-national-endowment-democracy-vp-cia


    #USA #NED
    (traduit avec Deepl)
    Le 4 avril 2023, Leslie Aun, vice-présidente de la National Endowment for Democracy (NED) chargée de la communication et de l’engagement public, m’a contacté, moi, Alex Rubinstein, pour me demander une conversation téléphonique au sujet d’un article que j’avais publié la veille sur The Grayzone.

    Mon article détaillait la justification ouverte de l’attentat terroriste contre un café à Saint-Pétersbourg, en Russie, par un haut responsable de Bellingcat, qui reçoit un soutien important de la NED, qui fonctionne comme le bras armé du gouvernement américain pour le changement de régime. Dans l’article, je décrivais la NED comme un « découpage de la CIA », ce qui a manifestement déplu à Aun et l’a incitée à me téléphoner.

    Le 6 avril, Aun s’est jointe à moi et à Max Blumenthal, rédacteur en chef de la Grayzone, pour une conversation téléphonique de 40 minutes, au cours de laquelle nous l’avons interrogée sur la longue histoire de la NED en matière de soutien aux insurgés violents dans les pays où les États-Unis cherchent à changer de régime, et sur le rôle de la CIA dans la création de la NED pour qu’elle puisse mener ouvertement le travail qu’elle effectuait secrètement auparavant.

    Pour expliquer pourquoi The Grayzone a qualifié la NED de « découpage de la CIA », M. Blumenthal a indiqué à M. Aun un document déclassifié montrant que le directeur de la CIA de Ronald Reagan, William Casey, proposait la création d’une « dotation nationale » financée par le gouvernement américain. La Fondation nationale pour la démocratie a vu le jour quelques mois seulement après que M. Casey eut fait circuler le document parmi les hauts fonctionnaires de Reagan. Un découpage, a expliqué Max Blumenthal lors de l’appel, est « une organisation créée à l’initiative de cette entité et qui effectue le travail ou fait avancer l’agenda de cette entité ».

    Regardez le documentaire de Max Blumenthal sur la NED, « Inside America’s Meddling Machine ».

    Blumenthal et Rubinstein ont ensuite présenté à Aun un bref historique du parrainage par la NED d’ONG, d’organisations médiatiques et de politiciens qui se sont engagés dans des campagnes violentes visant à renverser des gouvernements démocratiquement élus et à saper les ennemis officiellement désignés par les États-Unis, du Nicaragua au Venezuela, en passant par l’Ukraine et Hong Kong. Plutôt que de nier les antécédents de son employeur en matière de machinations de changement de régime, Mme Aun a déclaré qu’elle n’était pas au courant et qu’elle devrait en apprendre davantage avant de répondre.

    Nous avons demandé à Mme Aun de nous fournir des preuves concrètes que la NED avait adopté des dispositions l’empêchant de coordonner ses activités avec les services de renseignement américains. « Je ne sais pas si c’est dans la loi. Je ne sais pas si c’est - je veux dire, je ne - je ne sais pas. Je vais passer pour un idiot. Je ne veux pas passer pour un idiot », a répondu M. Aun.

    Nous avons également demandé si la NED avait mis en place des lignes directrices l’empêchant de financer des acteurs antidémocratiques et violents tels que les putschistes et les incendiaires politiques que nous avons décrits. Lors d’un échange particulièrement révélateur sur le sujet, M. Blumenthal a demandé à M. Aun : "En quoi le fait de soutenir des mobilisations visant à destituer des dirigeants élus est-il pro-démocratique ?

    "Elle a répliqué en admettant tacitement que son organisation considérait l’ingérence étrangère et le soutien à des putschistes violents à l’étranger comme un acte intrinsèquement démocratique.

    À court de réponses, M. Aun a eu recours à une insinuation du type « peur rouge » : « Je suis curieuse de savoir si vous soutenez le gouvernement biélorusse, le gouvernement Ortega ou le gouvernement chinois », a-t-elle demandé. "Je veux dire, ce sont tous des gouvernements avec lesquels vous travaillez, vous écrivez - vous les soutenez, d’un point de vue éditorial ?

    Après notre appel avec Aun, nous lui avons transmis nos questions par écrit. Malgré des promesses répétées au téléphone et dans des courriels de suivi de fournir les informations que nous avons demandées, la NED ne l’a pas fait pendant plus de 50 jours depuis notre premier contact avec Aun.

    Entre le 11 avril et le 5 mai, Mme Aun a envoyé trois courriels promettant une réponse. Elle s’est ensuite refroidie, ce qui nous a incités à publier l’enregistrement de notre conversation téléphonique.

    Nous mettrons à jour cet article si Mme Aun décide de répondre à nos questions.

  • The War in Ukraine Was Provoked—and Why That Matters to Achieve Peace
    https://www.commondreams.org/opinion/the-war-in-ukraine-was-provoked-and-why-that-matters-if-we-want-peace

    May 23, 2023 by Jeffrey D. Sachs - George Orwell wrote in 1984 that “Who controls the past controls the future: who controls the present controls the past.” Governments work relentlessly to distort public perceptions of the past. Regarding the Ukraine War, the Biden administration has repeatedly and falsely claimed that the Ukraine War started with an unprovoked attack by Russia on Ukraine on February 24, 2022. In fact, the war was provoked by the U.S. in ways that leading U.S. diplomats anticipated for decades in the lead-up to the war, meaning that the war could have been avoided and should now be stopped through negotiations.

    Recognizing that the war was provoked helps us to understand how to stop it. It doesn’t justify Russia’s invasion. A far better approach for Russia might have been to step up diplomacy with Europe and with the non-Western world to explain and oppose U.S. militarism and unilateralism. In fact, the relentless U.S. push to expand NATO is widely opposed throughout the world, so Russian diplomacy rather than war would likely have been effective.

    The Biden team uses the word “unprovoked” incessantly, most recently in Biden’s major speech on the first-year anniversary of the war, in a recent NATO statement, and in the most recent G7 statement. Mainstream media friendly to Biden simply parrot the White House. The New York Times is the lead culprit, describing the invasion as “unprovoked” no fewer than 26 times, in five editorials, 14 opinion columns by NYT writers, and seven guest op-eds!

    There were in fact two main U.S. provocations. The first was the U.S. intention to expand NATO to Ukraine and Georgia in order to surround Russia in the Black Sea region by NATO countries (Ukraine, Romania, Bulgaria, Turkey, and Georgia, in counterclockwise order). The second was the U.S. role in installing a Russophobic regime in Ukraine by the violent overthrow of Ukraine’s pro-Russian President, Viktor Yanukovych, in February 2014. The shooting war in Ukraine began with Yanukovych’s overthrow nine years ago, not in February 2022 as the U.S. government, NATO, and the G7 leaders would have us believe.

    The key to peace in Ukraine is through negotiations based on Ukraine’s neutrality and NATO non-enlargement.

    Biden and his foreign policy team refuse to discuss these roots of the war. To recognize them would undermine the administration in three ways. First, it would expose the fact that the war could have been avoided, or stopped early, sparing Ukraine its current devastation and the U.S. more than $100 billion in outlays to date. Second, it would expose President Biden’s personal role in the war as a participant in the overthrow of Yanukovych, and before that as a staunch backer of the military-industrial complex and very early advocate of NATO enlargement. Third, it would push Biden to the negotiating table, undermining the administration’s continued push for NATO expansion.

    The archives show irrefutably that the U.S. and German governments repeatedly promised to Soviet President Mikhail Gorbachev that NATO would not move “one inch eastward” when the Soviet Union disbanded the Warsaw Pact military alliance. Nonetheless, U.S. planning for NATO expansion began early in the 1990s, well before Vladimir Putin was Russia’s president. In 1997, national security expert Zbigniew Brzezinski spelled out the NATO expansion timeline with remarkable precision.

    U.S. diplomats and Ukraine’s own leaders knew well that NATO enlargement could lead to war. The great US scholar-statesman George Kennan called NATO enlargement a “fateful error,” writing in the New York Times that, “Such a decision may be expected to inflame the nationalistic, anti-Western and militaristic tendencies in Russian opinion; to have an adverse effect on the development of Russian democracy; to restore the atmosphere of the cold war to East-West relations, and to impel Russian foreign policy in directions decidedly not to our liking.”

    President Bill Clinton’s Secretary of Defense William Perry considered resigning in protest against NATO enlargement. In reminiscing about this crucial moment in the mid-1990s, Perry said the following in 2016: “Our first action that really set us off in a bad direction was when NATO started to expand, bringing in eastern European nations, some of them bordering Russia. At that time, we were working closely with Russia and they were beginning to get used to the idea that NATO could be a friend rather than an enemy ... but they were very uncomfortable about having NATO right up on their border and they made a strong appeal for us not to go ahead with that.”

    In 2008, then U.S. Ambassador to Russia, and now CIA Director, William Burns, sent a cable to Washington warning at length of grave risks of NATO enlargement: “Ukraine and Georgia’s NATO aspirations not only touch a raw nerve in Russia, they engender serious concerns about the consequences for stability in the region. Not only does Russia perceive encirclement, and efforts to undermine Russia’s influence in the region, but it also fears unpredictable and uncontrolled consequences which would seriously affect Russian security interests. Experts tell us that Russia is particularly worried that the strong divisions in Ukraine over NATO membership, with much of the ethnic-Russian community against membership, could lead to a major split, involving violence or at worst, civil war. In that eventuality, Russia would have to decide whether to intervene; a decision Russia does not want to have to face.”

    Ukraine’s leaders knew clearly that pressing for NATO enlargement to Ukraine would mean war. Former Zelensky advisor Oleksiy Arestovych declared in a 2019 interview “that our price for joining NATO is a big war with Russia.”

    During 2010-2013, Yanukovych pushed neutrality, in line with Ukrainian public opinion. The U.S. worked covertly to overthrow Yanukovych, as captured vividly in the tape of then U.S. Assistant Secretary of State Victoria Nuland and U.S. Ambassador Geoffrey Pyatt planning the post-Yanukovych government weeks before the violent overthrow of Yanukovych. Nuland makes clear on the call that she was coordinating closely with then Vice President Biden and his national security advisor Jake Sullivan, the same Biden-Nuland-Sullivan team now at the center of U.S. policy vis-à-vis Ukraine.

    After Yanukovych’s overthrow, the war broke out in the Donbas, while Russia claimed Crimea. The new Ukrainian government appealed for NATO membership, and the U.S. armed and helped restructure the Ukrainian army to make it interoperable with NATO. In 2021, NATO and the Biden Administration strongly recommitted to Ukraine’s future in NATO.

    In the immediate lead-up to Russia’s invasion, NATO enlargement was center stage. Putin’s draft US-Russia Treaty (December 17, 2021) called for a halt to NATO enlargement. Russia’s leaders put NATO enlargement as the cause of war in Russia’s National Security Council meeting on February 21, 2022. In his address to the nation that day, Putin declared NATO enlargement to be a central reason for the invasion.

    Historian Geoffrey Roberts recently wrote: “Could war have been prevented by a Russian-Western deal that halted NATO expansion and neutralised Ukraine in return for solid guarantees of Ukrainian independence and sovereignty? Quite possibly.” In March 2022, Russia and Ukraine reported progress towards a quick negotiated end to the war based on Ukraine’s neutrality. According to Naftali Bennett, former Prime Minister of Israel, who was a mediator, an agreement was close to being reached before the U.S., U.K., and France blocked it.

    While the Biden administration declares Russia’s invasion to be unprovoked, Russia pursued diplomatic options in 2021 to avoid war, while Biden rejected diplomacy, insisting that Russia had no say whatsoever on the question of NATO enlargement. And Russia pushed diplomacy in March 2022, while the Biden team again blocked a diplomatic end to the war.

    By recognizing that the question of NATO enlargement is at the center of this war, we understand why U.S. weaponry will not end this war. Russia will escalate as necessary to prevent NATO enlargement to Ukraine. The key to peace in Ukraine is through negotiations based on Ukraine’s neutrality and NATO non-enlargement. The Biden administration’s insistence on NATO enlargement to Ukraine has made Ukraine a victim of misconceived and unachievable U.S. military aspirations. It’s time for the provocations to stop, and for negotiations to restore peace to Ukraine.

    Correction: An earlier version of this article misstated the date of William Burns’ 2008 cable warning about NATO enlargment. That error has been fixed.

    #USA #guerre #Ukraine #Russie

  • Quand Washington torpille le #Venezuela et… la #Colombie - Maurice Lemoine

    À l’initiative du président colombien Gustavo Petro, une vingtaine de pays se sont réunis le 25 avril en Colombie pour tenter de « contribuer à la reprise du dialogue politique » au Venezuela. Alors que se profile l’élection présidentielle de 2024, les négociations menées au Mexique entre le gouvernement chaviste de Nicolás Maduro et la Plateforme unitaire – l’une des factions de son opposition – sont en effet gelées depuis novembre 2022.

    https://www.medelu.org/Quand-Washington-torpille-le-Venezuela-et-la-Colombie


    #USA

  • Une guerre approche, masquée par la propagande. Elle nous concernera. Prenez position. — John PILGER

    En 1935, le Congrès des écrivains "américains" a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’annonce d’une autre guerre. Il s’agissait d’événements électriques qui, selon un compte rendu, ont réuni plus de 3 500 personnes et plus d’un millier furent refoulés.

    https://www.legrandsoir.info/une-guerre-approche-masquee-de-propagande-elle-nous-concernera-prenez-


    #USA

  • Architects Are Toiling Under Brutal Working Conditions - An interview with Andrew Daley
    https://jacobin.com/2023/05/architects-union-organizing-international-association-of-machinists-and-aer

    Aux États Unis les idées d’Ayn Rand ont une place hégémonique dans la pensée des ouvriers white collar . Elles constituent un obstacle majeur pour les efforts de syndicalisation. Cet interview tourne autour des efforts pour syndiquer les employés des bureaux d’architecture.

    14.5.2023 Interview by Alex N. Press - In 2021, workers at SHoP, a New York architecture firm, filed for a National Labor Relations Board (NLRB) union election with the International Association of Machinists and Aerospace Workers. They felt overworked (Curbed reported on a SHoP worker who “was hospitalized with pneumonia after working a 110-hour week and felt pressured to work while his wife was in the middle of childbirth”), and some of them carried a heavy load of student debt. They wanted a collective avenue of redress and a means to stabilize their work lives. The Architecture Lobby, a nonprofit that advocates for reform within the industry, has existed for nearly a decade, but SHoP was poised to become the first private sector architectural firm to unionize since the 1940s.

    The backlash was swift. According to the workers, SHoP management launched an anti-union campaign, hiring prime union-busting law firm Proskauer Rose LLP to craft the strategy. Management warned of losing clients and instituted an employee stock-ownership program (ESOP) that, while not providing a seat at the table or say over the direction of the firm, functioned as a wedge, peeling off support for the union by distributing company profits to workers in the form of company shares. It worked: fearing that it would lose the union election were it to go through with it, the SHoP union withdrew its petition in February of 2022.

    Andrew Daley was one of the SHoP workers who supported the union. During the campaign, Daley decided to make a change: he quit his job at SHoP and joined the Machinists as a full-time organizer. Since joining, Daley has assisted workers at Bernheimer Architecture, another New York–based firm, in winning voluntary union recognition. Earlier this week, another campaign went public, with employees at Snøhetta, a high-end firm, filing for an NLRB election.

    Jacobin’s Alex N. Press spoke to Daley about the SHoP campaign, the biggest issues facing architects, and his hopes for the current organizing efforts. The transcript has been edited for length and clarity.

    Alex N. Press

    You’re a full-time union organizer for the Machinists now, but you were an architect until recently. How did you decide to go all in on trying to organize the sector?

    Andrew Daley

    I’m a licensed architect in the state of New York and have practiced in four different states. I’ve been in the profession for twelve years, with experience at big and small firms. I’ve been an independent contractor, I’ve done construction. I’ve worked in lots of different environments. At those places, I’ve tried to agitate for better conditions for myself and people around me, whether that was by talking one-on-one to the owner or through committees or working groups. I had familiarity with unions, particularly from friends who are writers, but I think I had a sort of NIMBY [“not in my backyard”] attitude like, “I love this, it’s great for everybody, but I just can’t see that as a possibility for architecture.”

    In the summer of 2020 at the firm that I had then been at for around six years, we were rethinking firm policies on equity and diversity. We met with hesitation, an attitude of, “We’re doing the best that we can.” Then, they laid a bunch of people off in September of 2020. At that point, a few people, not myself, started connecting with organizers and talking about the possibility of unionizing so that even if we couldn’t stop layoffs, we could build a structure for them.

    I was brought into that conversation a few months after that, when there were about ten people in the group. We organized for another nine months after that, and I wound up leaving a little bit before the campaign went public right before Christmas of 2021. I was considering a shift to the public sector, but the Machinists asked if I’d be interested in becoming an organizer. I hadn’t thought that was a possibility, but I couldn’t pass it up.

    When the SHoP campaign went public, they had about 65 percent of workers supporting the union, and then there was another round of layoffs. Morale was low. But they filed. Ultimately, the firm ran a heavy anti-union campaign, and the workers pulled their petition, because a lot of the tactics started working.

    After that, the question was, what do we want to do at this point? We’d had a big push, we had thousands of followers on an Instagram that we hadn’t expected to get that kind of attention. People were interested in what was happening and devastated by the fact that it had failed. But a number of groups had reached out about organizing, and without exception they still felt they needed to unionize. One group in particular was the Bernheimer Architecture group, which included one member from the SHoP campaign who had been laid off and taken a job there afterward.

    Bernheimer went public in September of 2022 and got voluntary recognition. Now, we have around eight to twelve active campaigns (though of course, some of those might go dark, hit plateaus, and so on). There are around a dozen more firms where we’ve had some conversations. My point being: there is a lot of interest.

    Alex N. Press

    Are all of these firms in New York?

    Andrew Daley

    No, but the epicenter is here. A lot of that has to do with the critical mass of architecture in New York. Plus, there’s always been an ethos that the only place to make a decent living in architecture is in New York, which is a backward assumption: most of the architects I know in other cities weren’t making that much less than I was but had a way cheaper cost of living.

    So New York has a big concentration of architects and also the worst working conditions, which explains why these efforts took off here. But we’re talking to groups in Los Angeles, San Francisco, one in the Midwest, a firm with offices across the country. That’s exciting, because if this were just in New York, or at one type of profile of work, I’d think we didn’t have as good of a read on the industry as I’d have hoped. But instead, it’s all over the map in terms of location, size, and discipline. These are systemic issues throughout the industry that need to be addressed in a systemic way.

    Alex N. Press

    For people who might not be familiar with the architecture world, can you explain what you mean when you refer to different types and echelons of work?

    Andrew Daley

    I don’t want to use the term “starchitect,” but there are famous firms in the field. These aren’t identifying the firms we’re working with, but some famous firms would be Zaha Hadid, the SHoPs of the world, Bjarke Ingles, SOM, and Frank Gehry — high-profile people who a lay person may be familiar with. But the ones we are actually working with: some are doing mega-developments, some are doing high-rise luxury residential, some are small-scale retail interiors, some do really institutional work, some do government work, some do massive governmental and infrastructural planning. It’s not any one kind of work — it’s all kinds.

    Alex N. Press

    So you went through the SHoP campaign as a worker, and you referred to the anti-union campaign that peeled off enough support that the union ended up withdrawing the NLRB petition. What have you and the Machinists learned from that so it doesn’t end that way going forward?

    Andrew Daley

    As much as there are similarities in how each industry fights unions, there are also differences in tactics, and now that we’ve seen it in this industry, we know what to expect. We assume firms that don’t want this to happen will follow SHoP’s playbook. We can learn from how it played out. We’re open with every group about what they might expect.

    We also tell those groups that they’re going to have to call out their employers. Firms should know that if they’re going to break the law and pressure their employees rather than respect their rights, workers will put it in the press and make what is happening clear to the public. Public perception shifting on the campaign helps make those anti-union tactics stop. We will make things public, we will file unfair labor practice (ULP) charges.

    Another thing we’ve thought a lot about is the path that the Bernheimer group laid of voluntary recognition and a collaborative environment with their owner. We aren’t steering the ship in the negotiations at that firm; we’re a fly on the wall advising, but it’s about what they want in their workplace collectively. Do I think any of the firms that have big corporate structures and an ethos about being a corporation will offer voluntary recognition? No. But do I think that firms that are still owned by founding partners, or even the next generation of partners that may understand that they have something to gain here? Yes, it’s possible.

    The Conde Nast group is another model, where they didn’t file for a union election, but they knew they had support and figured out other ways of putting pressure on management. It might be harder to replicate that within an industry where there’s no union density, but it’s an interesting strategy.

    Alex N. Press

    Do you think what happened at Bernheimer could be replicable at other firms?

    Andrew Daley

    Yes. In one way, Andy Bernheimer is incredibly unique in how he thinks about himself, how he thinks about his practice, and how he thinks about labor overall compared to a lot of other firm owners. That being said, it’s also not that different from any other firm. It’s a twenty-person firm; there are tons of twenty-person firms throughout the country and definitely in New York. Maybe the Bernheimer playbook doesn’t work when we’re talking about a two thousand–person firm that has offices all around the world, but even up to a hundred and fifty employees, it’s something that we can point to. And Bernheimer is going to set the standard in the industry with its contract; it’s going to be the only contract of a private sector architecture firm, so that’s something to follow too.

    Alex N. Press

    Some of the shops you’re working with are small, and the first thing an employer will cite to oppose a union is the competitive pressure in the industry. What’s your plan to handle bargaining and winning multiple first contracts when these shops get union recognition?

    Andrew Daley

    We make it abundantly clear to everybody that their salaries are not going to double overnight. The first contract might only get minimal gains in terms of salary increases. But what we are going to be able to get is a lot of noneconomic things and protections that, frankly, don’t exist right now.

    Another thing that we are going to be pushing is policies that in one sense are economic but in another sense are disincentives for working a lot of overtime. The model of the industry is, “I have all exempt workers, so I don’t have to pay them overtime. I’m getting pinched in every direction in terms of my fee, and the only way to make it all back is to require my staff to do excessive amounts of unpaid overtime.” That’s what we’re conditioned to do from day one in architecture school.

    What that overlooks is the amount of inefficiency that happens within those hours of work that a client never sees and doesn’t care about, from internal miscommunication, to back-and-forth between multiple different partners reviewing a project, to redoing things not necessarily in the name of a better product. If we put in lots of disincentives in contracts (and it might not be time and a half right away, and it might not be forty hours right away), but if we build in structures to guard against it, we’re giving time back to all of the employees, because most firms are going to say, “Well, we can’t afford to pay the overtime.” So then we’re all in agreement: let’s make sure it doesn’t happen. That’s the biggest one to me because it trickles down to everything else.

    Alex N. Press

    The last time there were private sector architects joining unions in the United States was the 1930s. Unemployment in the sector was a key issue back then. With these recent campaigns, a lot of architects have mentioned overtime as a major issue. Is that what is driving this push now, or are there other problems?

    Andrew Daley

    A lot of things are driving it. Being an at-will employee itself is soul crushing. I’ve been laid off. I was tapped on the shoulder and asked, “Hey, do you have a minute?” This was at a three-person fabrication studio and it wasn’t like, “Here’s two weeks’ notice.” It was, “Go home now.” That was a unique situation, but it’s not uncommon, not only in architecture of course, but in this field, there’s very little severance, and what you get is not commensurate with the rest of the market. So not only can you be dismissed at will, but you’re not set up to do anything on the flip side of that, which leads you to rush into something new to stay afloat.

    A lot of issues that people talk about come back to uncompensated overtime. Burnout is directly related to hours. Work-life balance is directly related to hours. How much you’re getting paid is directly related to hours: if you’re getting paid an okay salary, but then you amortize that out over your hourly rate, which is 25 or 50 percent overtime, all of a sudden that wage doesn’t look so good.

    Alex N. Press

    There are some stereotypes about architects, though The Fountainhead may be responsible for that. Are there actual peculiarities to this work or this type of worker, be they ideological or something to do with the job itself?

    Andrew Daley

    The general public does perceive architects a certain way, as frustrated geniuses toiling away, trying to get the world to understand their singular brilliance. The idea is that it’s an individual pursuit, and if you’re just good enough and work hard enough at it, then everyone will see you for what you are — that’s how people see Frank Lloyd Wright, for example.

    But what we miss is that he had hundreds of employees. We never talk about Wright’s workers. And not only that: he started a school so that he could not only have workers, but have people pay to apprentice under him. So even when we think about this romantic time, the stereotype wasn’t true either. We aren’t taught that history, and we are really bad at educating the public about what we do and how much time it actually takes.

    Alex N. Press

    You changed your life to try to organize a nonunion sector. Is there anything you’d like to say about all of this on a personal level?

    Andrew Daley

    I might be the only licensed architect who is doing this full time. A lot of people ask me, “Do you miss architecture? Do you miss design?” In a lot of ways, yes. I miss the camaraderie of it. I miss being collaborative with people on a project. I miss seeing projects come to life.

    But in a lot of ways, this is similar. All of these different campaigns are different projects, and I’m helping people get rights that they don’t have now. I feel closer and more connected to the industry than I ever have before. In part, that’s because it’s now my job to be able to connect on these things. But personally, I now have a reasonable work-life balance and a healthy working environment. I don’t think I’ve ever had that in the industry before, and that’s what I want to be able to create for everyone else.

    For example, I talk to so many people who are parents who find themselves in a situation where they’ll leave work at six, catch their kids for a little bit, and then log back on for three more hours. That’s soul-crushing. I would love to see it not be like that any longer. That’s what I’m fighting for.

    #USA #New_York #travail #syndicalisme #organizing #architecture #Ayn_Rand #Fountainhead

  • Les luttes pour les femmes autochtones assassinées et disparues aux États-Unis

    Le 5 mai est une journée de mobilisation pour mettre fin à la violence contre les femmes autochtones aux États-Unis

    Les filles et les femmes autochtones sont fétichisées depuis 1492, lorsque les colonisateurs ont occupé nos territoires. Aujourd’hui encore, les femmes autochtones courent un risque disproportionné d’être assassinées, agressées sexuellement et victimes d’autres formes de violence. Selon une étude du symposium international en identification humaine, « […] de tous les groupes aux États-Unis, ce sont les femmes autochtones qui subissent les taux de violence les plus élevés. Selon les données recueillies par le département américain de la Justice, dans certains comtés du pays, le taux d’homicides des femmes autochtones est dix fois supérieur à la moyenne nationale. Le même rapport révèle que les femmes autochtones sont presque trois fois plus exposées au viol et à la violence sexuelle que les femmes blanches, noires et asiatiques. En outre, un rapport publié en 2016 suggère que la prévalence de la violence interraciale contre les femmes (et les hommes) autochtones est plus élevée que celle de la violence intra-raciale, c’est-à-dire que les actes violents sont principalement commis par des auteurs non autochtones ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/13/les-luttes-pour-les-femmes-autochtones-assassi

    #féminisme #usa

  • La justice lève l’interdit de vendre des pistolets aux jeunes Américains Le figaro

    En 2021, les armes à feu ont causé plus de 47.000 morts aux États-Unis, dont 26.000 suicides, selon le site Gun Violence Archive, qui fait référence.

    Un juge fédéral a invalidé une loi qui interdit depuis plus d’un demi-siècle aux armuriers agréés de vendre des pistolets aux jeunes Américains de moins de 21 ans. La décision, datée de mercredi, représente un important revers pour les défenseurs d’un meilleur encadrement des armes à feu, au moment où ils tentent de convaincre le Congrès d’interdire aux plus jeunes d’acquérir des fusils d’assaut.


    Ces armes de type AR-15, au cœur de nombreux bains de sang, n’étaient pas fréquentes en 1968 quand les parlementaires avaient adopté une loi pour interdire aux armuriers de vendre des armes de poing aux jeunes de 18 à 21 ans, au motif qu’ils commettent plus de crimes que les plus vieux. Depuis, les jeunes Américains peuvent se procurer revolvers et pistolets lors de ventes privées, dans des salons ou par l’entremise de leurs parents, mais pas dans des commerces ayant une licence fédérale, où ils peuvent en revanche acheter toute sorte de fusils.

    La loi de 1968 a fait l’objet de plusieurs attaques en justice depuis son adoption mais avait tenu jusque-là. Mercredi, le juge fédéral Robert Payne, qui siège en Virginie, a jugé qu’un arrêt rendu en juin par la Cour suprême des États-Unis avait changé la donne. La haute Cour, à majorité conservatrice, a estimé que la Constitution protégeait le droit des Américains à porter une arme hors de leur domicile et a jugé que les seules restrictions possibles devaient s’inscrire dans l’Histoire du pays.

    Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 an »
    Janet Carter, de l’association Everytown for Gun Safety

    Pour le juge Payne, ce n’est pas le cas ici : « La loi et ses décrets d’application ne sont pas cohérents avec l’Histoire et les traditions de notre Nation, et ne peuvent donc pas tenir », écrit-il dans sa décision de 71 pages. « Depuis des temps immémoriaux, les jeunes se conduisent comme... des jeunes. Le problème social de leur impétuosité et de leur précipitation précède les pères fondateurs » qui pourtant n’avaient pas adopté de règles pour les empêcher d’acquérir des armes, ajoute-t-il.

    Sa décision, qui devrait faire l’objet d’un appel et pourrait aboutir devant la Cour suprême, a été vivement critiquée par l’association Everytown for Gun Safety, qui milite pour davantage de restrictions sur les armes à feu. « Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 ans », a noté dans un communiqué une de ses responsables, Janet Carter, pour qui le jugement « va sans aucun doute mettre des vies en danger ».

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    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-justice-leve-l-interdit-de-vendre-des-pistolets-aux-jeunes-americains-20