Stephane M

Antiraciste

  • Migranti: tutti i dubbi sull’accordo Rama-Meloni
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Albania/Migranti-tutti-i-dubbi-sull-accordo-Rama-Meloni-231441

    Nonostante le incongruenze e le incertezze relative all’accordo siglato tra Roma e Tirana per l’accoglienza dei migranti in suolo albanese, e in attesa del giudizio della Corte europea, a Gjadër e Shëngjin i lavori per i due centri sono già iniziati. Siamo andati a vedere come procedono

  • Émeutes en Nouvelle-Calédonie : « C’était prévisible », affirme Jean-François Merle, conseiller de Rocard en 1988
    https://www.lepoint.fr/politique/nouvelle-caledonie-l-histoire-se-repete-tragiquement-et-c-etait-previsible-a

    INTERVIEW. Selon Jean-François Merle, qui a négocié l’accord de Matignon en 1988, le gouvernement est en partie responsable de la situation de tensions extrêmes dans l’archipel.
    Par Géraldine Woessner

    Conseiller historique de Michel Rocard, Jean-François Merle a été l’un des principaux acteurs du processus de paix en 1988. Depuis des mois, il alerte l’exécutif sur les tensions engendrées par le projet de loi constitutionnelle visant à modifier la composition du corps électoral. « Les violences auxquelles on assiste aujourd’hui étaient parfaitement prévisibles », confie-t-il au Point, regrettant que le gouvernement n’ait pas retenu les leçons de l’histoire. Entretien.

    Le Point : Êtes-vous surpris de la violence qui s’exprime aujourd’hui ?
    Jean-François Merle : Dans les années 1980, la violence s’exprimait surtout par des barrages sur les routes, dans l’intérieur du pays. Nouméa avait été relativement épargnée. Aujourd’hui, nous voyons des quartiers de Nouméa se soulever. Je suis évidemment atterré, triste et choqué de ce qui se passe. Mais nous étions un certain nombre à l’avoir prédit, depuis longtemps. Au cours des deux derniers mois, une série de manifestations ont été organisées par cette cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), toutes très pacifiques, qui ont attiré dans la rue des milliers de personnes. Il n’y a eu aucun incident. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Un certain nombre de gens ont pu se dire que, finalement, la violence restait la seule voie de sortie… Sur ce mouvement se sont greffés des bandes de pillards et des saccages opportunistes. Gérald Darmanin [le ministre de l’Intérieur] a qualifié les gens du CCAT de « mafieux » – comme Jacques Lafleur, l’ancien chef du camp anti-indépendantiste, avait qualifié le FLNKS de « terroriste » dans les mois qui ont précédé la prise d’otages d’Ouvéa en 1988. L’histoire se répète tragiquement.

    Depuis l’accord de Nouméa, trois référendums sur l’indépendance ont eu lieu, le processus d’autodétermination est achevé. Le gouvernement n’est-il pas fondé à se montrer ferme ?
    Les deux premiers référendums ont été organisés dans des conditions que personne n’a contestées. Mais, en 2021, Sébastien Lecornu, alors ministre des Outre-Mer, a abandonné la méthode de dialogue qu’avait privilégiée Édouard Philippe, et la date du référendum a été imposée. Or, à l’automne 2021, la Nouvelle-Calédonie, qui était restée épargnée par le Covid pendant un an et demi, a été à son tour durement touchée. En l’espace de quatre semaines, elle a connu le même taux de prévalence du virus que celui qui s’était déployé dans l’Hexagone sur environ six mois. Cela a été extrêmement brutal.

    De nombreuses personnalités ont connu des décès dans leurs familles. J’avais envoyé un message au ministre pour lui conseiller de différer ce référendum le temps que les gens fassent leur deuil. Des responsables de la communauté wallisienne et futunienne nous disaient : « Quand on en est à chercher 150 euros pour payer un cercueil, on n’a pas le cœur à la politique. » Ce référendum a été maintenu, et l’abstention a été massive. Il n’a donc rien réglé.

    Le départ d’Édouard Philippe de Matignon a-t-il marqué un tournant ?
    Édouard Philippe est le dernier à avoir compris ce qui se passait en Nouvelle-Calédonie. L’accord de Nouméa, en 1998, prévoyait la rencontre annuelle d’un « comité des signataires » qui se réunissaient pour faire le point sur les avancées de l’accord. C’était une machine assez symbolique, sans doute pléthorique et assez lourde, mais c’était une machine à créer du consensus. Toutes les décisions qui ont été prises pour les deux premiers référendums l’ont été sous cette forme, par ce comité. Personne ne les a contestées. La dernière rencontre a eu lieu en octobre 2019. Il n’y en a plus jamais eu.

    Depuis, le gouvernement enchaîne les décisions unilatérales. C’était une erreur majeure, mais Emmanuel Macron voulait absolument que le troisième référendum ait lieu rapidement pour pouvoir afficher qu’il avait bouclé le dossier avant la fin de son quinquennat. Il n’y avait aucune urgence, pourtant, et Édouard Philippe avait même conseillé de ne rien tenter avant 2022 pour éviter les interférences avec l’élection présidentielle et la politique nationale. C’était une logique sage.

    Gérald Darmanin a pointé ce jeudi les liens de Bakou avec les indépendantistes du FNLKS. La veille, le réseau social chinois TikTok a été interdit sur l’archipel. Les violences sont-elles le résultat d’ingérences étrangères ?
    Quand je m’occupais de ce dossier à Matignon, en 1988, Bernard Pons, le ministre des Dom-Tom de Jacques Chirac, accusait la Nouvelle-Zélande et la Libye de Kadhafi d’attiser les troubles. La France était fâchée avec la première depuis l’affaire du Rainbow Warrior et la seconde accueillait quelques jeunes dans des camps. Ils en revenaient un peu endoctrinés, mais cela n’a jamais eu de conséquences réelles. Avant le troisième référendum, on a prétendu que la Chine attisait les tensions – alors que la Chine est un des plus gros clients de la Nouvelle-Calédonie sur le minerai de nickel et que les non-indépendantistes reprochent régulièrement au gouvernement à majorité indépendantiste de ne pas accorder assez d’autorisations d’exportation du minerai vers la Chine.

    Certains indépendantistes n’ont vraiment pas été très regardants d’aller chercher des soutiens du côté de l’Azerbaïdjan… Mais cela fait partie des ingérences opportunistes habituelles. L’Azerbaïdjan a un litige avec la France sur la question arménienne et vient la chatouiller sur un territoire d’outre-mer. Mais l’Azerbaïdjan ne vient pas manipuler les jeunes dans les quartiers de Nouméa. Cette explication est assez grotesque.

    Pour vous, le gouvernement aurait-il pu éviter cette crise ?
    Pour la première fois depuis quarante ans, les équilibres fondamentaux qui régissent la vie publique en Nouvelle-Calédonie depuis les accords de Matignon et de Nouméa ont été modifiés, sans qu’il y ait d’accord entre les parties. Tout le monde convient qu’il était nécessaire de revoir la question du corps électoral, qui n’a plus évolué depuis 1998. Mais, quand vous modifiez les termes d’un accord de manière unilatérale, c’est plus un accord, c’est de la rupture de contrat.

    Vous avez négocié ces fameux accords de Matignon en 1988… Et on a le sentiment que, 40 ans plus tard, rien n’a bougé.
    Un certain nombre de gens n’ont rien appris de l’histoire. Depuis quarante ans, la stabilité en Nouvelle-Calédonie repose sur le dialogue, le consensus et l’impartialité de l’État. Le dialogue a été mis à mal puisque l’instance qui organisait ce dialogue, le comité des signataires, n’a plus été réunie depuis 2019. Le consensus a été mis à mal parce qu’on prend des décisions unilatérales pour modifier les règles constitutionnelles, sans l’accord de toutes les parties. Et puis l’impartialité de l’État est mise à mal car il penche aujourd’hui de manière assez flagrante du côté des indépendantistes. Je le répète : si le référendum de 2021 avait eu lieu dans les mêmes conditions que les deux précédents, quel que soit le résultat, il aurait été accepté. Et la réforme du corps électoral aurait pu avoir lieu.

    Mais comment voulez-vous bâtir un consensus sur la défiance et la rupture du dialogue ? Tout le monde est d’accord pour permettre aux quelque 12 000 personnes nées en Nouvelle-Calédonie après 1998 de voter aux élections provinciales. Et le FLNKS a dit qu’il était prêt à examiner la situation de ceux qui sont installés depuis longtemps sur l’île. Mais ils souhaitaient que cette discussion ait lieu dans le cadre d’un accord global. Tous ne sont d’ailleurs pas kanaks ou européens. 35 % de la population se définit comme d’une autre origine : il y a beaucoup de Wallisiens et de Futuniens, des gens d’ascendance vietnamienne, polynésienne… Et d’autres qui se définissent comme des Calédoniens parce que le métissage a beaucoup marché depuis quarante ans. Je suis absolument convaincu que, s’il y avait eu la volonté de trouver un accord global, le problème du corps électoral pour les élections provinciales aurait pu être résolu.

    Voyez-vous une sortie de crise aujourd’hui ?
    Gérald Darmanin a répété ad nauseam pendant le débat parlementaire que c’était une exigence démocratique. Il n’a pas compris que cet argument ne pourra être légitimement invoqué que lorsque la page de l’ère coloniale aura été définitivement tournée. Elle ne l’est pas, car ce troisième référendum a produit un résultat juridique mais pas politique. 90 % de la communauté kanake s’est abstenue, et 60 % de la population générale. Il faut aussi se rappeler que la colonisation est quand même la négation absolue des valeurs démocratiques.

    Une sortie de crise n’est envisageable que si on reprend les discussions, sans tabou et sans ultimatum ou calendrier ! En décrétant que, si aucun accord n’était trouvé d’ici à la fin juin, il réunirait le Congrès pour imposer la réforme, Emmanuel Macron a commis une nouvelle erreur. Personne n’accepte de négocier avec un pistolet sur la tempe ! Cette gestion du temps est une négation de la culture kanake et océanienne. Ça ne marche jamais.

    Est-ce ce que vous avez appris des accords de Matignon ?
    Michel Rocard m’a appris qu’on ne pouvait régler un problème de cette complexité, de cette nature, qu’en essayant de se mettre dans le raisonnement de chacun des protagonistes pour avoir, peut-être, une chance d’essayer de trouver des points de convergence. Tous les partis politiques (calédoniens, indépendantistes, non indépendantistes, wallisiens, etc.) ont signé ensemble une déclaration invitant au retour au calme et à la raison. C’est encourageant. Il est évidemment important de rétablir l’ordre, la circulation, de protéger les personnes et les biens. Cependant, si on ne met pas un peu de souplesse pour revenir dans la discussion, on ne résoudra rien…

    • Excellent entretien du sergent Woessner. Faut croire que Sonia Backès n’est pas abonnée à cet hebdomadaire de droite ou qu’elle est aussi bouchée et mal embouché que le sinistre de l’intérieur.

      Solidarité avec le peuple Kanak dans sa lutte légitime pour son émancipation https://seenthis.net/messages/1054195
      L’association Survie exprime toute sa solidarité aux proches des victimes de cette violence coloniale, aux personnes arrêtées pour leur activité politique.

      Nous nous opposons à la #répression_coloniale actuellement à l’œuvre : #milices_paramilitaires, déploiement de l’armée, état d’urgence, coupure de #réseaux_sociaux, et même, selon ce qui a pu nous être remonté, des coupures du réseau 4G.

      Nous dénonçons la stratégie menée par la #France de dissocier et isoler la CCAT du reste du #mouvement_indépendantiste, qui fait planer une menace politique, judiciaire et même physique sur ses membres, et nous réitérons notre soutien à l’ensemble de la lutte d’émancipation du peuple Kanak.

      https://seenthis.net/messages/1054178

  • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
    https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

    Par un référé-liberté déposé ce jour, La Quadrature du Net demande au Conseil d’État la suspension de la décision du Premier ministre Gabriel Attal de bloquer en Nouvelle-Calédonie la plateforme TikTok. Par cette décision de…

    #Censure

  • “Hind’s Hall” de Macklemore : une chanson indispensable pour comprendre la guerre à Gaza
    https://www.frustrationmagazine.fr/hinds-hall-de-macklemore-une-chanson-indispensable-pour-comprend

    La semaine dernière, le rappeur américain Macklemore a sorti une chanson, “Hind’s Hall” qui est devenue presque instantanément une hymne de la lutte de soutien aux Palestiniens en occident. Il faut dire que celle-ci est d’une très grande acuité politique. Analyse. Une chanson qui finance l’UNRWA C’est indiqué en description de la vidéo : tout […]

  • Parc éolien de Bretagne Sud : 13 éoliennes pour un milliard d’euros Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/mer/parc-eolien-de-bretagne-sud-13-eoliennes-pour-un-milliard-deuros-658510

    Le parc éolien en mer de Bretagne Sud comportera un maximum de 13 éoliennes de grande puissance, a indiqué, jeudi 16 mai, le consortium Pennavel. Sa mise en service interviendra fin 2031-début 2032.


    Au lendemain de l’annonce de son succès dans l’attribution du parc éolien en mer flottant de Bretagne-Sud, le consortium Pennavel a révélé, jeudi 16 mai, à Lorient, qu’il s’était engagé, auprès de l’État, à installer un maximum de 13 éoliennes, de 20-25 MW, au large des îles de Groix et Belle-Île-en-Mer. Leurs pales culmineront à 250 m-300 m.

    Membres des équipes de Pennavel, Elicio et BayWa r.e., jeudi 16 mai, à Lorient. Parmi eux (3e en partant de la droite), le directeur du projet Aldrik de Fombelle. « Nous continuerons à construire le projet dans le dialogue et la transparence », affirme-t-il.
    Le Télégramme/Bruno Salaün

    Ces turbines, Pennavel assure vouloir les acheter auprès de fournisseurs européens. « Nous avons déjà des relations avec certains d’entre eux, je pense en particulier à Siemens Gamesa ou Vestas pour nos parcs éoliens terrestres et en mer, il y a aussi General Electric », a signifié Aldrik de Fombelle, directeur du projet Pennavel, issu d’Elicio, l’un des deux groupes associés dans le projet sud breton avec BayWa r.e. « Nous sommes confiants dans la capacité de l’industrie européenne à relever le défi de l’éolien flottant », a-t-il ajouté.

    Une marge de puissance entre 230 MW et 270 MW
    Il a précisé que l’appel d’offres portait sur une puissance installée comprise entre 230 MW et 270 MW, pas nécessairement les 250 MW évoqués par l’État. Le chantier du parc devrait démarrer en 2029 et sa mise en service interviendrait fin 2031-début 2032. Il produirait 1 TWh d’électricité par an, de quoi couvrir la consommation de 450 000 habitants. Pennavel se portera candidat à l’appel d’offres, attendu en 2024, sur l’extension de 500 MW.

    Le consortium sera-t-il capable de tenir un prix de rachat de l’électricité produite à 86,45 €/MWh, un niveau bas dans l’éolien flottant émergent ? « Oui, c’est d’ailleurs le premier projet éolien flottant commercial sécurisé au monde avec un tarif de rachat de l’électricité. Ce prix est indexé sur les cours de référence des matières premières », a certifié le directeur du projet. Pennavel le tiendra notamment avec ce nombre restreint d’éoliennes de grande puissance, qui lui permettra de limiter les coûts d’équipements et d’installation. L’investissement atteindrait entre 800 M€ et un milliard d’euros. Il est assumé par les deux partenaires, qui ont remporté ensemble, il y a deux ans, en Ecosse, le marché d’un parc éolien en mer posé de 960 MW.

  • Quand commence le capitalisme ? De la société féodale eu monde de l’Economie : conférence de Jérôme Baschet (Vidéo de présentation du livre)
    http://www.palim-psao.fr/2024/05/quand-commence-le-capitalisme-de-la-societe-feodale-eu-monde-de-l-economi

    Le livre est sorti ! Présentation résumé d’1H :

    https://www.youtube.com/watch?v=1_rl7oNzPyA

    #Jérôme_Baschet #Histoire #capitalisme #colonialisme #moyen_âge #économie

  • Naomi Klein : « Nous avons besoin d’un exode du sionisme » - UJFP Analyses, opinions & débats
    https://ujfp.org/naomi-klein-nous-avons-besoin-dun-exode-du-sionisme

    C’est un peu ancien déjà mais je viens de me rendre compte que ce texte important de Naomi Klein n’était pas présent sur Seen This.

    En cette Pâque, nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom.

    J’ai pensé à Moïse et à sa colère lorsqu’il descendit de la montagne pour trouver les Israélites adorant un veau d’or.

    L’écoféministe en moi a toujours été inquiète face à cette histoire : quel genre de Dieu est jaloux des animaux ? Quel genre de Dieu veut s’approprier tout le caractère sacré de la Terre ?

    « Pas comme les autres Pâques » : des centaines de manifestants juifs arrêtés après le Seder de protestation à New York

    Mais il existe une manière moins littérale de comprendre cette histoire. Il s’agit de fausses idoles. De la tendance humaine à vénérer ce qui est profane et brillant, à regarder vers le petit et le matériel plutôt que vers le grand et le transcendant.

    Ce que je veux vous dire ce soir, lors de ce Seder révolutionnaire et historique dans les rues, c’est qu’un trop grand nombre de notre peuple adore une fois de plus une fausse idole. Ils en sont ravis. Ivre de ça. Profané par cela.

    Cette fausse idole s’appelle le sionisme.

    Le sionisme est une fausse idole qui a pris l’idée de la terre promise et l’a transformée en acte de vente pour un ethno-État militariste.

    C’est une fausse idole qui prend nos histoires bibliques les plus profondes de justice et d’émancipation de l’esclavage – l’histoire de la Pâque elle-même – et les transforme en armes brutales de vol de terres coloniales, en feuilles de route pour le nettoyage ethnique et le génocide.

    C’est une fausse idole qui a pris l’idée transcendante de la terre promise – une métaphore de la libération humaine qui a traversé de multiples confessions aux quatre coins du monde – et a osé en faire un acte de vente pour un ethno-État militariste.

    La version de libération du sionisme politique est elle-même profane. Dès le début, cela a nécessité l’expulsion massive des Palestiniens de leurs foyers et de leurs terres ancestrales dans la Nakba.

    Depuis le début, elle est en guerre contre les rêves de libération. Lors d’un Seder, il convient de rappeler que cela inclut les rêves de libération et d’autodétermination du peuple égyptien. Cette fausse idole du sionisme assimile la sécurité israélienne à la dictature égyptienne et aux États clients.

    Dès le début, cela a produit une vilaine forme de liberté qui considérait les enfants palestiniens non pas comme des êtres humains mais comme des menaces démographiques – tout comme le pharaon du Livre de l’Exode craignait la population croissante des Israélites et ordonnait donc la mort de leurs fils.

    Le sionisme nous a amenés à notre moment actuel de cataclysme et il est temps que nous le disions clairement : il nous a toujours conduit là.

    C’est une fausse idole qui a conduit beaucoup trop de nos concitoyens sur une voie profondément immorale et qui les amène désormais à justifier la destruction des commandements fondamentaux : tu ne tueras pas. Tu ne voleras. Tu ne convoiteras pas.

    Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme

    C’est une fausse idole qui assimile la liberté juive aux bombes à fragmentation qui tuent et mutilent les enfants palestiniens.

    Le sionisme est une fausse idole qui a trahi toutes les valeurs juives, y compris la valeur que nous accordons au questionnement – ​​une pratique ancrée dans le Seder avec ses quatre questions posées par le plus jeune enfant.

    Y compris l’amour que nous portons en tant que peuple aux textes et à l’éducation.

    Aujourd’hui, cette fausse idole justifie le bombardement de toutes les universités de Gaza ; la destruction d’innombrables écoles, d’archives, d’imprimeries ; le meurtre de centaines d’universitaires, de journalistes, de poètes – c’est ce que les Palestiniens appellent le scolasticide, la destruction des moyens d’éducation.

    Pendant ce temps, dans cette ville, les universités font appel à la police de New York et se barricadent contre la grave menace que représentent leurs propres étudiants qui osent leur poser des questions fondamentales, telles que : comment pouvez-vous prétendre croire en quoi que ce soit, et encore moins en nous, pendant que vous permettez, investissez et collaborez avec ce génocide ?

    La fausse idole du sionisme a pu se développer sans contrôle pendant bien trop longtemps.

    Alors ce soir on dit : ça s’arrête là.

    Notre judaïsme ne peut pas être contenu par un ethno-État, car notre judaïsme est internationaliste par nature.

    Notre judaïsme ne peut pas être protégé par l’armée déchaînée de cet État, car tout ce que fait l’armée, c’est semer le chagrin et récolter la haine – y compris contre nous en tant que Juifs.

    Notre judaïsme n’est pas menacé par des personnes qui élèvent la voix en solidarité avec la Palestine, sans distinction de race, d’origine ethnique, de capacité physique, d’identité de genre et de génération.

    Notre judaïsme est l’une de ces voix et sait que dans ce chœur résident à la fois notre sécurité et notre libération collective.

    Notre judaïsme est le judaïsme du Seder de Pâque : le rassemblement en cérémonie pour partager de la nourriture et du vin avec des êtres chers et des étrangers, le rituel qui est intrinsèquement portable, suffisamment léger pour être porté sur notre dos, n’ayant besoin que les uns des autres : non des murs, pas de temple, pas de rabbin, un rôle pour chacun, même – surtout – pour le plus petit des enfants. Le Seder est une technologie de la diaspora s’il en est, conçue pour le deuil collectif, la contemplation, le questionnement, la mémoire et la renaissance de l’esprit révolutionnaire.

    Alors regardez autour de vous. Voilà notre judaïsme. Alors que les eaux montent et que les forêts brûlent et que rien n’est sûr, nous prions sur l’autel de la solidarité et de l’entraide, quel qu’en soit le prix.

    Nous n’avons pas besoin ni ne voulons de la fausse idole du sionisme. Nous voulons nous libérer du projet qui commet un génocide en notre nom. Se libérer d’une idéologie qui n’a pas d’autre plan de paix que celui de s’occuper des pétro-États théocratiques meurtriers d’à côté, tout en vendant au monde les technologies des assassinats robotisés.

    Nous cherchons à libérer le judaïsme d’un ethno-État qui veut que les Juifs aient perpétuellement peur, qui veut que nos enfants aient peur, qui veut nous faire croire que le monde est contre nous afin que nous courions vers sa forteresse et sous son dôme de fer, ou à au moins maintenir les armes et les dons à flot.

    C’est la fausse idole.

    Et ce n’est pas seulement Netanyahu, c’est le monde qu’il a créé et qui l’a fait – c’est le sionisme.

    Que sommes-nous ? Nous, dans ces rues depuis des mois et des mois, sommes l’exode. L’exode du sionisme.

    Et aux Chuck Schumers1 de ce monde, nous ne disons pas : « Laissez partir notre peuple ».

    Nous disons : « Nous sommes déjà partis. Et vos enfants ? Ils sont avec nous maintenant. »

  • #Kanaky : des #milices de colons armés tuent plusieurs habitants - Contre Attaque

    https://contre-attaque.net/2024/05/16/kanaky-des-milices-de-colons-armes-tuent-plusieurs-habitants

    Le territoire du Pacifique est surarmé. Selon les autorités, 64.000 armes sont déclarées et autant circulent illégalement, soit près de 130.000 armes pour 272.000 habitants. Cette situation folle est le fruit d’une décision des autorités locales en 2011, visant à faciliter, la possibilité de s’armer pour les #blancs surnommés les « #caldoches ». Seuls une carte d’identité ou un permis de chasse sont exigés pour se procurer une arme, et les quotas de #munitions ont été supprimés. Cette mesure a provoqué une explosion des achats dans les #armureries. Une décision irresponsable et criminelle.

    Depuis deux jours, trois #Kanaks ont donc été assassinés. Deux hommes de 19 et 36 ans et une adolescente de 17 ans. L’un des défunts s’appelait Djibril Saïko Salo et était en première année de BTS. Le CCAT – Cellule de coordination des actions de terrain – qui représente les indépendantistes Kanaks détaille « les conditions dans lesquelles (il) a été abattu » et explique qu’il a été « abandonné sur la route comme s’il s’agissait d’une vulgaire bête sauvage, ou pire, d’un criminel récidiviste ». Le collectif ajoute : « Le caractère ignoble et volontaire de cet acte, nous le qualifions sans ambiguïté de meurtre avec préméditation, avec volonté assumée de laisser son cadavre exposé sur la chaussée en guise certainement de message à ceux qui veulent suivre son exemple ».

  • Tortures, humiliations, amputations… : CNN révèle l’horreur d’un camp de détention de Palestiniens
    https://www.revolutionpermanente.fr/Tortures-humiliations-amputations-CNN-revele-l-horreur-d-un-cam

    Des photos prises par des israéliens montrent des dizaines de prisonniers encerclés de fils de fers barbelés, menottés, assis au sol les yeux bandés en pleine nuit. Les témoins décrivent un système disciplinaire inhumain où des dizaines de gazaouis sont obligés de rester immobiles de jour comme de nuit, interdits de parler entre eux ou même de s’allonger pour dormir. Régulièrement, les prisonniers sont passés à tabac par les soldats, entraînant des os et dents cassés.

    Le menottage permanent des prisonniers entraîne de profondes séquelles physiques allant parfois jusqu’à l’amputation des membres meurtris. Selon le témoignage d’un israélien ayant exercé dans ce camp, « les tabassages ne sont pas faits pour obtenir des informations. Ils sont faits par esprit de vengeance. ».

    Le camp de Sde Teiman est divisé entre prisons extérieures et des salles d’« hôpital ». Dans ces tentes où les Palestiniens blessés sont incarcérés, on trouve des lits auxquels les prisonniers sont enchaînés toujours les yeux bandés mais cette fois presque complètement nus. Totalement immobilisés, les détenus sont nourris avec une paille et munis de couches. Les traitements médicaux sont minimes sinon inexistants, et la plupart du temps exercés sans anesthésies par des médecins non qualifiés.

    Un lanceur d’alerte israélien ayant traité des blessés explique la logique justifiant ce traitement inhumain, adossée aux récits de l’extrême droite israélienne et reprise par l’armée : « Les gazaouis qui arrivent ici sont considérés comme des terroristes, et l’opinion courante ici est que les gazaouis méritent de mourir, et donc qu’ils ne méritent pas les mêmes soins médicaux que les autres. »

    #palestine #israël #gaza #génocide

  • Le nombre de morts à Gaza s’élève à 35 303
    17 mai 2024 08:42 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/gaza-death-toll-rises-35303?nid=363631&topic=Israel%2527s%2520war%252

    Le ministère de la santé de Gaza a déclaré que 35 303 personnes ont été tuées dans les attaques israéliennes contre l’enclave depuis le 7 octobre, dont 31 au cours des dernières 24 heures.
    En outre, 79 261 personnes ont été blessées depuis le début de la guerre.

    Récapitulatif de la soirée du 16 mai 2024 23:45 BST| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-116

    Jeudi, l’Afrique du Sud a présenté une nouvelle requête à la Cour internationale de justice, demandant à la Cour d’arrêter l’offensive militaire israélienne sur Rafah et d’ordonner à Israël de se retirer complètement et immédiatement de la bande de Gaza.

    Pour en savoir plus sur le procès de jeudi, cliquez ici : https://www.middleeasteye.net/news/south-africa-urges-icj-halt-israel-genocidal-rafah-offensive

    Jeudi également, la Ligue arabe a demandé la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés. C’est la première fois que les États arabes approuvent officiellement l’internationalisation du conflit israélo-palestinien depuis le déclenchement de la guerre d’Israël contre Gaza. Pour en savoir plus, cliquez ici : https://www.middleeasteye.net/news/arab-league-calls-un-peacekeeping-force-palestinian-territories-cease

    Pendant ce temps, à l’intérieur de Gaza, la famine et la faim continuent de menacer la population palestinienne. Les camions d’aide continuent de s’empiler du côté égyptien du point de passage de Rafah, dont Israël s’est emparé la semaine dernière au cours de son offensive sur la région.

    Voici ce qu’il faut savoir de plus sur les événements d’aujourd’hui :

    La Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi qui obligerait le président Joe Biden à envoyer des armes supplémentaires à Israël, alors que l’administration Biden a déjà fait adopter une aide supplémentaire d’un milliard de dollars à ce pays.

    Un nouvel rapport de la Fondation du Sinaï pour les droits humains (SFHR) indique que l’armée égyptienne a déployé ces derniers jours des renforts supplémentaires près du point de passage de Rafah avec Gaza. Lire l’article complet ici : https://www.middleeasteye.net/news/egypt-rushes-military-convoys-gaza-border-tensions-israel-flare

    L’Espagne a rejeté la demande d’un navire israélien transportant des armes d’accoster au port de Carthagène, dans le sud-est du pays.

    Le ministre israélien des finances, Bezalel Smotrich, soumet au cabinet un plan qui mettrait fin à l’accord de libre-échange entre Israël et la Turquie. Cette mesure fait suite à la décision du président turc, Recep Tayyip Erdogan, de mettre un terme aux exportations vers Israël.

    L’agence israélienne de coordination des activités gouvernementales dans les territoires a annoncé la confirmation de la déclaration de l’armée américaine selon laquelle la jetée flottante longtemps attendue et très critiquée qu’elle construisait au large de la côte de Gaza a été raccordée.

    Les combats entre Israël et les groupes armés palestiniens étaient tendus dans le nord de la bande de Gaza jeudi. Les groupes palestiniens ont affirmé avoir pris pour cible un site d’artillerie israélien, un quartier général de commandement, plusieurs chars et un site d’observation.

    #Bilan

  • Ron DeSantis Makes “Climate Change Isn’t Real” Official Florida Law
    https://newrepublic.com/post/181622/ron-desantis-climate-change-florida-law

    Ron DeSantis thinks that if the words “climate change” are removed from Florida state law, nobody has to worry about it.

    The Florida governor signed legislation Wednesday that would eliminate climate change as a priority in the state’s energy policies and is set to go into effect July 1. The legislation also takes out most of the references to climate change in Florida law, bans offshore wind, and weakens regulations on natural gas pipelines.

    “The legislation I signed today [will] keep windmills off our beaches, gas in our tanks, and China out of our state,” DeSantis told Florida’s Voice, an outlet friendly to the Florida governor. “We’re restoring sanity in our approach to energy and rejecting the agenda of the radical green zealots.”

  • Qui s’intéresse à la santé des chômeurs ?
    https://theconversation.com/qui-sinteresse-a-la-sante-des-chomeurs-229236

    Penser le chômeur artisan de son exclusion est fort utile : cela permet d’éloigner le spectre du chômage pour soi. Alors, ceux qui ont (pour le moment…) un emploi, peuvent se rassurer. La stigmatisation des chômeurs apaise donc l’angoisse des actifs en emploi.

    D’autant qu’aujourd’hui toute difficulté au travail est régulièrement interprétée en termes d’insuffisance personnelle. Cette interprétation présente l’avantage de construire une frontière entre les inclus et les exclus, entre les « productifs performants » et les « improductifs ». Différentialisme et discrimination vont bien souvent de pair.

    L’accent mis sur les traits personnels, qualifiants ou disqualifiants, justifie les destins heureux ou malheureux. Et ce psychologisme explique les ruptures d’emploi par des mises en cause personnelles. Pourtant, les personnes privées d’emploi ne se « vautrent » pas dans le chômage. Et si, au lieu de définir le chômeur par ce qu’il ne fait pas ou n’est pas, on privilégiait une investigation de ce qu’il fait et est ?

  • [PÉTITION] Agissons avant que la reconnaissance faciale devienne une réalité en France - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/petitions/la-france-ne-doit-pas-devenir-la-championne-de-la-surveillance

    A l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la France a légalisé la vidéosurveillance algorithmique. Concrètement, des caméras dopées à l’intelligence artificielle vont passer au crible, en direct, vos moindres mouvements pour détecter des situations « anormales ». Une loi votée en procédure accélérée, sans véritable débat public. Avec l’adoption de cette loi, la France devient le premier Etat membre de l’Union européenne à légaliser, à titre expérimental, ce type de surveillance. Il s’agit d’un véritable tournant qui ouvre la voie à l’utilisation de technologies encore plus intrusives comme la reconnaissance faciale...

    • Proposition de loi sur la VSA : des alertes ignorées face aux menaces pour nos droits et libertés fondamentaux.
      https://www.renaissancenumerique.org/publications/proposition-de-loi-sur-la-vsa-des-alertes-ignorees-face-aux-me

      Aujourd’hui, mercredi 15 mai 2024, la commission des lois de l’Assemblée nationale va examiner une proposition de loi visant à légaliser une nouvelle forme de vidéo surveillance algorithmique (VSA). Suite à une première alerte de Renaissance Numérique en avril 2023 (« JO 2024 : Les valeurs de l’olympisme et de la démocratie ne sont pas un jeu »), notre think tank alerte une nouvelle fois le législateur et l’opinion publique des risques possibles de généralisation de ces technologies de surveillance dans l’espace public et de l’atteinte à nos droits et libertés fondamentaux.

      Une expérimentation qui n’en a jamais été une

      Comme le soulignait dès hier la Quadrature du Net, la proposition de loi discutée prévoit une extension de l’expérimentation de la VSA jusqu’en 2027. Dans notre article publié en 2023, nous dénoncions la durée excessive de cette expérimentation jusqu’au 31 mars 2025, soit presque deux ans entre le vote de la loi et la fin de l’expérimentation. Annoncé dès à présent une extension jusqu’en 2027, c’est assumer ouvrir la boîte de Pandore de la surveillance, car « il est rare que ces mesures dites «  d’exception  » soient levées rapidement. En lieu et place, les mesures de surveillance et de contrôle deviennent la norme », comme le soulignait récemment Amnesty International.

      Des avertissements ignorés

      Les avertissements provenant d’associations comme la nôtre, d’autorités indépendantes à l’image de la CNIL ou encore de la Cour des Comptes restent ignorés. En l’absence d’une quelconque évaluation sur l’expérimentation (pourtant attendue en mars 2025), la précipitation du législateur inquiète, soit par ignorance des conséquences possibles du déploiement de la VSA (atteintes au respect de la vie privée, dérives dans le traitement de données sensibles par des autorités non compétentes et stigmatisation de certaines personnes…), soit par connaissance de celles-ci et donc une volonté assumée de passer outre les avertissements et conclusions possibles du rapport d’évaluation.

      Un État de droit ne peut ignorer les garde-fous existants

      Renaissance Numérique appelle le législateur à ne pas étendre le périmètre (technologique, temporel et spatial) des expérimentations de vidéosurveillance algorithmique (VSA) prévues par la loi relative aux Jeux Olympiques, sans approche raisonnée et proportionnée. Il est essentiel que les lois encadrant ces technologies soient strictement contrôlées pour protéger nos droits et libertés fondamentaux.

      Notre pays a instauré des garde-fous démocratiques, représentés notamment par la CNIL et la Cour des Comptes, qu’il serait bon d’associer et d’écouter de manière plus systématique. Face aux risques induits par ce texte, Renaissance Numérique appelle les pouvoirs publics à rétablir l’équilibre entre l’impératif de sécurité et le respect des droits et libertés fondamentaux.

  • La chasse aux Kanak est ouverte… | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/aisdpk-kanaky/blog/150524/la-chasse-aux-kanak-est-ouverte

    Nous avons été nombreux à alerter de ce risque de dérapage, depuis 2021 et le discours mémorable de Macron suite à la mascarade de 3e référendum, sans être entendus. On est revenu au bon vieux temps du Dr Pons qui a mené aux tristes événements d’Ouvéa en 1988. Les réactionnaires au pays, parmi lesquels un grand nombre de ceux arrivés depuis 20 ans pour faire du fric en Nouvelle-Calédonie, n’ont plus de scrupules. Des milices tirent à vue sur les jeunes kanak.

    En plus, nommer le député anti-indépendantiste Meztdorf pour être le rapporteur du projet de loi mettant à mal tant d’années de paix est un signe manifeste du parti pris anti-indépendantiste et anti-kanak. Car les indépendantistes ne sont pas que des Kanak. Il faut se garder de cette schématisation simpliste et dichotomique. De nombreux jeunes non kanak sont aussi indépendantistes, voulant gérer eux-mêmes leur pays avec plus de justice sociale, économique et dans un plus grand respect de l’environnement.

    Nous ne pouvons que nous révolter face à cette situation qui a été créée de toute pièce pour faire taire les voix indépendantistes.

    • Anticolonialisme
      À l’heure de la révolte kanake, lire ou relire « Kanaky » de Joseph Andras
      https://www.revolutionpermanente.fr/A-l-heure-de-la-revolte-kanake-lire-ou-relire-Kanaky-de-Joseph-

      À l’heure où la jeunesse kanak se révolte contre la domination coloniale française et fait face à une répression meurtrière, le roman « Kanaky » de Joseph Andras, qui suit les traces du militant indépendantiste Alphonse Dianou tué à Ouvéa en 1988, constitue un livre précieux pour découvrir la lutte du peuple kanak.

      Pour son deuxième roman publié en 2018 chez Actes Sud, c’est sous la forme d’une enquête journalistique que Joseph Andras restitue une investigation passionnante en Kanaky sur les traces du militant indépendantiste socialiste, engagé au sein du FLNKS, Alphonse Dianou. Comme l’auteur a pu le faire pour Fernand Iveton dans son premier ouvrage De nos frères blessés, c’est à travers la trajectoire d’un militant qu’une partie de l’histoire des luttes anticoloniales de la Kanaky est révélée. L’enquête permet de revenir l’histoire du tristement célèbre massacre de la grotte d’Ouvéa de 1988 perpétré par la police française et au cours duquel Alphonse Dianou a été tué.

      Pour raconter cet énième épisode sanglant de l’histoire coloniale française, Joseph Andras revient 30 ans après sur les lieux du crime et restitue avec précision, dans une écriture souvent poétique, ses rencontres avec les camarades de lutte d’Alphonse, sa famille notamment sa veuve Hélène et leur fils. Plus qu’une simple biographie, l’auteur brosse avec finesse le portrait de l’archipel et questionne sa structure raciale et de classe, avec d’un côté les Kanaks et de l’autre les Caldoches, ces colons blancs installés dans l’archipel souvent bien plus riches que le peuple originaire.

      La narration est construite dans un aller-retour perpétuel entre le récit de l’écrivain à la première personne, qui retranscrit ses échanges avec les passants et les militants, mêlant avec beaucoup d’émotion enquête sociologique et récit de voyage, et, en italiques et dans un style plus journalistique, des chapitres décrivant de manière détaillée les faits qui aboutirent au lancement de l’assaut de la grotte d’Ouvéa, le 5 mai 1988. Alors que des militants indépendantistes kanaks y avaient séquestré des gendarmes, l’offensive de l’armée menée sur les ordres de Jacques Chirac, premier ministre de l’époque, avec l’aval de François Mitterrand, conduira à l’exécution de 19 militants kanaks. Une opération dont l’Etat français profitera pour éliminer toute une génération de militants anticolonialistes, tout en marquant durablement les esprits du reste des indépendantistes.

      L’un des nœuds abordés par l’ouvrage à travers la biographie de ce militant « aux légendes contradictoires et paradoxales » est celle du rapport entre mouvement indépendantiste kanak et lutte armée. Comment Alphonse Dianou est-il passé du fervent défenseur du principe de non-violence, inspiré entre autres par Gandhi, au meneur de la séquestration d’Ouvéa ? Au fil des pages, le lecteur découvre que le point de bascule se situe, selon Elie Poigoune ancien militant du Parti de Libération Kanak, dans son expérience de la répression sans pitié de la manifestation d’août 1987 à Nouméa. Alphonse Dianou vivait alors sa première garde à vue et son premier passage à tabac par la police. « J’ai vu pendant ces deux nuits comment il changeait » explique Elie Poigoune. Selon lui, Alphonse Dianou aurait alors dit « la non-violence c’est fini je n’y crois plus. Quand je sors de prison, je prends un fusil ».

      Et pour cause, à l’époque, nombre de militants et leaders pour l’autodétermination du peuple Kanak ont été assassinés par l’État français. Ces assassinats et cette répression brutale du mouvement de lutte pour l’autodétermination dans les années 80 a ainsi radicalisé toute une génération de militants. Derrière la colère, ce changement d’horizon chez Dianou illustre une question politique centrale à laquelle s’est confronté une génération de militants kanaks : comment faire face à la brutalité meurtrière d’un État colonial qui n’hésitera pas à étouffer dans le sang tout acte de résistance ?

      Dans le même temps, le destin tragique de ces expériences montre que la prise des armes qu’impose l’État colonial ne saurait résoudre à elle seule les questions stratégiques complexes posée par les luttes pour l’autodétermination réelle d’un peuple sous domination coloniale.

      A travers la structure de cet ouvrage, Joseph Andras expose également une réflexion sur la position de l’écrivain et de son rapport au politique. Il écrit au début de l’ouvrage : « Le journaliste examine, l’historien élucide, le militant élabore, le poète empoigne ; reste à l’écrivain de cheminer entre ces quatre frères : il n’a pas la réserve du premier, le recul du second, la force de persuasion du troisième ni l’élan du dernier. Il a seulement les coudées franches et parle à même la peau, allant et venant, quitte à boiter, entre les certitudes et les cancans, les cris du ventre et les verdicts, les larmes aux yeux et l’ombre des arbres. » Une réflexion qu’il approfondit dans une de ces dernières sorties en librairie « Littérature et Révolution », une série de discussions avec l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi.

      Finalement, l’ouvrage rend hommage à la force et la rage avec laquelle ces militants se sont battus pour mettre fin au joug de l’impérialisme et conquérir leur liberté. « Les Kanaks sont toujours présents. On continue. Et si demain il faut retourner dans la rue, on y sera. Ceux qui sont tombés voulaient un monde meilleur pour leurs enfants. » D’une certaine manière, ce sont ces enfants qui reprennent aujourd’hui dans la rue le flambeau de cette lutte acharnée contre le colonialisme, la misère qu’il engendre, l’exploitation des richesses et des corps.

    • « La volonté farouche de garder en colonie la Kanaky et la réponse guerrière du pouvoir aux résistances des autochtones éclairent parfaitement le soutien inconditionnel de la France à Israël. Entre colons, on se soutient ! » Cerveaux non disponibles

  • EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de Nouméa,

      TikTok, offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ».

      https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

    • TikTok a-t-il été vraiment bloqué en Nouvelle-Calédonie ? - entretien avec Pierre Beyssac
      https://atlantico.fr/article/decryptage/tiktok-a-t-il-ete-vraiment-bloque-en-nouvelle-caledonie-pierre-beyssac

      En tout état de cause, ce cas de blocage d’un réseau social dans son ensemble est sans aucun équivalent dans un pays démocratique. La Nouvelle Calédonie sert donc en quelque sorte de ballon d’essai à ce genre de mesure.

      L’idée a de fortes chances d’être reprise dans le futur par des parlementaires sous forme de propositions de lois, qui à leur tour ne manqueront pas d’être retoquées par l’UE comme l’a été la loi SREN.

    • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
      https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

      Personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter. Cette décision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une première dans l’Union européenne et qui paraît digne des régimes russe ou turc, régulièrement condamnés par la CEDH pour atteintes à la liberté d’expression1 – a déjà été éprouvée l’année dernière, après la mort de Nahel Merzouk.

      À l’été 2023, Emmanuel Macron avait exprimé son souhait de pouvoir bloquer les réseaux sociaux lors de moments de crise. Le président de la République s’était alors lancé dans une véritable course à l’échalote autoritaire contre les plateformes en ligne, blâmant les jeux vidéos, puis les réseaux sociaux qu’il voulait alors pouvoir bloquer et sur lesquels il voulait accentuer la fin généralisée de l’anonymat en ligne (déjà bien amoché en pratique). À ce moment-là, les plateformes avaient répondu présentes pour censurer les contenus relatifs aux évènements et aux violences dans les banlieues. Nous avions alors dénoncé cette collaboration entre plateformes privées et pouvoirs publics, unis pour brimer la liberté d’expression au nom du « retour de l’ordre » (voir notre analyse). Aujourd’hui le gouvernement persiste et signe dans sa volonté de mettre au pas les moyens de communications, cette fois-ci en choisissant la voie explicitement autoritaire : le blocage total.

      La décision de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie constitue pour le gouvernement une première mise en pratique du programme macroniste de censure en ligne annoncé l’été dernier. L’occasion paraît idéale pour le pouvoir : d’une part du fait du relatif désintérêt des médias français pour l’archipel (il aura fallu attendre plusieurs jours, et notamment un premier mort parmi les habitant·es, pour que la presse en métropole commence à traiter de l’actualité calédonienne) et d’autre part parce que ce territoire dispose de règles juridiques différentes, notamment vis-à-vis du droit de l’Union européenne. De cette manière, le gouvernement croit pouvoir éteindre la révolte sans répondre aux griefs de manifestants, en refusant d’aborder la question du rôle de la réforme constitutionnelle sur les élections calédoniennes dans le malaise de la population kanak.

      L’objectif de cette décision de censure consiste avant tout à étouffer l’expression d’une révolte. Elle constitue aussi un ballon d’essai avant une possible généralisation de ce type de mesure. De ce point de vue, le contexte politique semble favorable. Dans un récent rapport faisant suite aux révoltes urbaines de 2023, la commission des Lois du Sénat ne demandait rien d’autre que ce qui est en train d’être appliqué en Nouvelle-Calédonie : le blocage des réseaux sociaux et des sanctions plus dures contre les personnes les ayant utilisés lors des révoltes d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires l’an dernier.

    • Pourquoi le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie soulève de sérieuses questions concernant les libertés publiques
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/pourquoi-le-blocage-de-tiktok-en-nouvelle-caledonie-souleve-de-serieuses-qu

      « Je me demande si le blocage de TikTok ne va pas être contre-productif en contribuant à alimenter le narratif de ceux qui cherchent à nous nuire en désignant l’État français comme liberticide », s’inquiète sur X le député Renaissance Éric Bothorel, très mobilisé sur ces questions et souvent à rebours de la majorité. « Ils iront sur d’autres plateformes si elles leur sont utiles à déclencher ou amplifier des opérations. » Déjà soulevé au moment de l’interdiction de RT et de Sputnik dans l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le dilemme moral n’a probablement pas fini de revenir sur la table : acculée, une démocratie peut-elle utiliser des armes antidémocratiques ?

  • La réforme du marché de l’électricité nous expose à une nouvelle crise des prix et de la production
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-reforme-du-marche-de-l-electricite-nous-expose-a-une-nouvelle-crise-des

    C’est dans La Tribune que tu trouves une… tribune, donc sur la renationalisation de l’électricité.

    Le constat est sans appel : la libéralisation du secteur a à la fois augmenté considérablement le prix de l’électricité et a empêché le développement suffisant de capacités de production électrique pour faire face aux enjeux de la transition.

    La volatilité des prix a des conséquences dramatiques sur toute la société, y compris sur les industries françaises. Avec l’électrification des usages, l’électricité représente une part croissante de la compétitivité des entreprises. À titre d’exemple, l’électrification des hauts-fourneaux d’Arcelor Mittal à Dunkerque nécessitera l’électricité produite par l’équivalent d’un réacteur nucléaire. Sans prévisibilité sur de telles dépenses, les investissements dans l’outil de production et l’innovation sont largement entravés.
    (…)
    A la lumière de ces constats, on comprend alors mieux pourquoi en France, dès 1946, l’État instaura un monopole public sur la production et la vente d’électricité : EDF vendait son électricité en fonction de ses coûts moyens de production à l’échelle nationale, assurant ainsi un accès équitable à l’électricité à un coût prévisible. Les bénéfices dégagés étaient directement réinvestis dans de nouveaux moyens de production électriques selon les besoins prévisibles du pays. Il est évident que la seule façon de garantir à la fois un prix stable, prévisible et équitable aux usagers et un financement suffisant des lourds investissements dans le système électrique consiste à mutualiser l’ensemble des coûts très hétérogènes des différentes centrales et à les répartir équitablement entre les usagers en fonction de leur consommation. Cela passe nécessairement par un tarif réglementé pour tous les usagers et par la suppression des fournisseurs alternatifs. La propriété publique des moyens de production est aussi un impératif en termes de sûreté et de limitation des marges d’exploitation, comme en témoigne le dernier rapport de la Cour de comptes qui pointe du doigt les près de 40 milliards de bénéfices nets réalisés par les producteurs français au plus fort de la crise des prix. Des bénéfices qui auraient pu être réinvestis dans la production.

  • Ilan Papé retenu et interrogé à l’aéroport de Détroit, son téléphone copié : « êtes-vous un supporter du Hamas, qui sont vos amis arabes et musulmans en Amérique, depuis quand les connaissez-vous, etc »
    https://www.facebook.com/ilan.pappe

    Did you know that 70 years old professors of history are threatening America’ national security?

    I arrived on Monday at Detroit airport and was taken for a two hours investigation by the FBI, and my phone was taken as well.

    The two men team were not abusive or rude, I should say, but their questions were really out of the world!

    am I a Hamas supporter? do I regard the Israeli actions in Gaza a genocide? what is the solution to the “conflict” (seriously this what they asked!)

    who are my Arab and Muslim friends in America...how long do I know them, what kind of relationship I have with them.

    Is some cases I sent them to my books, and is some cases I answered laconically yes or no...(I was quite exhausted after an 8 hours flight, but this is part of the idea).

    They had long phone conversation with someone, the Israelis?, and after copying everything on my phone allowed me to enter.

    I know many of you have fared far worse experience, but after France and Germany denied entry to the Rector of Glasgow university for being a Palestinian... God know what will happen next.

    The good news is - actions like this by the USA or European countries taken under pressure from the pro-Israeli lobby or Israel itself smell of sheer panic and desperation in reaction to Israel’s becoming very soon a pariah state with all the implications of such a status.

  • How do we tell the story of the Nakba when the plot hasn’t ended?
    https://www.972mag.com/elias-khoury-continuous-nakba-review

    “The Continuous Nakba,” by Elias Khoury, Dar Al Adab, 2023.

    In 2013, Elias Khoury, the renowned Lebanese novelist and public intellectual, delivered a speech from Beirut via Skype to a group of 250 Palestinian activists. The activists had just established an encampment in the E1 area of the occupied West Bank, located between Jerusalem and Jericho, as an act of resistance. They called their encampment “Bab Al-Shams,” after Khoury’s novel of the same name.

    In contrast to the activists, Khoury has never lived in Palestine, nor has he ever even been granted the opportunity to visit. Nevertheless, he told the activists: “I will not say, ‘I wish I were with you,’ for I am with you … This is the Palestine that Yunis envisioned in the novel Bab Al-Shams.”

    The community of Bab Al-Shams lasted a mere two days before the Israeli army dismantled it. Undeterred, Palestinians attempted to rebuild it, calling it “The Grandchildren of Yunis” — this time, named after one of the novel’s central protagonists — only to see its swift destruction once again. After this second demolition, Khoury remarked that “the village may be erased, but literature cannot be.” This insight, vividly encapsulates Khoury’s view of the necessarily symbiotic relationship between literature and the Nakba.

    Rarely do writers have the honor of seeing their words quite literally transform into reality, at least in their lifetimes. The establishment of Bab al-Shams, brief though its existence was, exemplifies the way in which Khoury enacts the evocative power of literature that he identifies in Ghassan Kanafani, one of his most prominent literary forebears. In an essay commemorating the assassinated writer and thinker, Khoury emphasizes Kanafani’s role as the first chronicler of Palestine after the Nakba and shows the crucial role of literature in imagining the nation. Khoury, it must be said, is part of this tradition himself. (...)

  • Nakba commemorated in shadow of Gaza war
    By Baker Zoubi and Ghousoon Bisharat May 14, 2024
    https://www.972mag.com/nakba-march-of-return-gaza

    Protesters wave Palestinian flags during the 27th annual March of Return in the depopulated villages of Hawsha and Al-Kasair, northern Israel, May 14, 2024. (Ahmad Al-Bazz)

    In the shadow of what many Palestinians are describing as a second Nakba in Gaza, around 15,000 Palestinian citizens of Israel participated in the 27th annual March of Return on Tuesday. After gathering in the northern city of Shefa-Amr, participants marched to the site of Hawsha and Al-Kasair, Palestinian villages that were forcibly depopulated during the Nakba of 1948 and subsequently destroyed.

    Although Nakba Day is officially marked on May 15, the March of Return is held every year on Israel’s Independence Day, under the slogan “Their independence is our Nakba.” In recent years, the march has become the central mobilizing event for Palestinian citizens of Israel, uniting all groups and political forces. It is organized by the Committee for the Defense of the Rights of the Internally Displaced Persons in Israel, which selects one of the more than 600 Palestinian localities uprooted by Zionist or Israeli militias in 1947-49 as the march’s destination.

    The number of Palestinians who were expelled or forced to flee from their homes in those years and prevented from returning was around 750,000; the number displaced in Gaza since October 7 exceeds 1.9 million. (...)

  • @ Cemil Şanlı. [Journaliste au Media]
    12:08 AM · 16 mai 2024

    🔴

    C’est une photo qui a choqué.
    https://twitter.com/Cemil/status/1790866750726152545
    👉🏽 @priscathevenot
    tout sourire avec @julienbahloul au dîner du @Le_CRIF
    le soir où Rafah est bombardée. Quel était le message ?

    🗣️ Je suis allé voir la ministre aujourd’hui pour poser ma question... elle a préféré répondre à la sienne.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1790865887039238144/pu/vid/avc1/480x270/Y4yE37Ex437brF-Y.mp4?tag=12


  • L’insoumission
    @L_insoumission
    12:47 PM · 16 mai 2024
    https://twitter.com/L_insoumission/status/1791057933133918383

    Des franco-israéliens génocidaires inscrivent le nom d’insoumis sur des bombes destinées à massacrer les Palestiniens

    Le franco-israelien Benjamin Shmouel Sisse, dit « capitaine looping », est un promoteur actif du génocide à Gaza qu’il perpétue aux côtés de l’armée de Benjamin Netanyahu.

    Il menace de mort les insoumis Rima Hassan, Mathilde Panot, Louis Boyard et Aymeric Caron, comme il l’avait déjà fait dans des vidéos similaires en ciblant Jean-Luc Mélenchon.

    Le 21 mars, la France a annoncé officiellement que la justice est compétente pour poursuivre les potentiels criminels de guerre franco-israéliens. À son retour, le criminel de guerre Benjamin Shmouel Sisse devra être jugé et condamné.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1791057624462458880/pu/vid/avc1/480x528/v7S4uwsC_NFdfGeN.mp4?tag=12

  • « Ces humanitaires sont morts dans le même silence qui nous enveloppe »
    Rami Abou Jamous > 15 mai 2024 > OrientXXI
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ces-humanitaires-sont-morts-dans-le-meme-silence-qui-nous-enveloppe,7335

    Lundi 13 mai.

    Aujourd’hui je voudrais rendre hommage à cet employé des Nations unies qui a été tué par l’armée israélienne, et à sa collègue qui a été blessée.

    Leur voiture clairement siglée ONU a été visée par des tirs. Ils ont été frappés par les mêmes balles que les Palestiniens, et dans le même silence qui émane du monde entier. Bien sûr, les Nations unies ont publié un communiqué exprimant leur tristesse et condamnant ce qui s’est passé. L’homme qui a été tué appartenait à l’UNDSS, le Département de la sécurité et de la sécurité des Nations-Unies. La voiture se dirigeait vers l’Hôpital européen de Rafah, sur la route Salaheddine.

    L’ONU n’a mentionné ni les noms ni la nationalité de ses deux employés. Pareil pour la plupart des médias, qu’ils soient occidentaux ou arabes. Selon mes sources, le mort était indien, ancien colonel de l’armée de son pays et père de deux enfants. Sa collègue est jordanienne. Tout le monde sait qu’ils ont été visés par les Israéliens. (...)

  • – A l’encontre
    « Attachés, les yeux bandés, en couche-culotte : des lanceurs d’alerte israéliens décrivent les mauvais traitements infligés aux Palestiniens dans un centre de détention dissimulé »

    Par les équipes d’enquêtes internationales de CNN

    [Nous publions ci-dessous des extraits d’une remarquable enquête de la chaîne états-unienne CNN diffusée le vendredi soir, heure européenne, le 10 mai 2024. La version anglaise (Etats-Unis) complète avec illustrations et vidéos, mise à jour le 11 mai à 7h52, est disponible en ligne : https://edition.cnn.com/2024/05/10/middleeast/israel-sde-teiman-detention-whistleblowers-intl-cmd/index.html ]

    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/haaretz-decrit-le-choix-des-fdi-et-la-tragedie-des-evacues.html

    Sde Teiman, Israël CNN – […] CNN s’est entretenue avec trois lanceurs d’alerte israéliens qui ont travaillé au camp du désert de Sde Teiman (Néguev), où sont détenus des Palestiniens suite à l’invasion israélienne de la bande de Gaza. Tous se sont exprimés au risque de subir des retombées juridiques et des représailles de la part de milieux soutenant la politique intransigeante d’Israël à Gaza.

    Ils dépeignent un établissement où les médecins amputent parfois les membres des prisonniers en raison des blessures causées par le port constant de menottes, où encore les interventions médicales sont parfois effectuées par des médecins sous-qualifiés, ce qui lui vaut la réputation d’être « un paradis pour les internes », et où l’air est empli de l’odeur des plaies négligées et laissées à l’abandon.

    D’après les récits, l’installation située à environ 18 miles de la frontière de Gaza est divisée en deux parties : des enclos où environ 70 détenus palestiniens de Gaza sont soumis à des contraintes physiques extrêmes, et un hôpital de campagne où les détenus blessés sont attachés à leur lit, portent des couches et sont nourris à l’aide de pailles.

    « Ils les ont dépouillés de tout ce qui pouvait ressembler à des êtres humains », a déclaré un lanceur d’alerte qui travaillait comme infirmier à l’hôpital de campagne de l’établissement.

    « (Les passages à tabac) n’étaient pas destinés à recueillir des renseignements. Ils l’ont été par vengeance », a déclaré un autre lanceur d’alerte. « C’était une punition pour ce qu’ils (les Palestiniens) ont fait le 7 octobre et une punition pour leur comportement dans le camp. » […] (...)

    #Torture

  • jean-michel aphatie - X :- Parlons de la Nouvelle-Calédonie
    https://twitter.com/jmaphatie/status/1790992840652112194

    Parlons de la Nouvelle-Calédonie.
    Notons d’abord le traitement partial des médias. Les personnes d’origine européenne sont très largement dominantes dans les récits de la situation, qu’il s’agisse de témoins ou de responsables politiques. De manière involontaire tant la logique coloniale est ancrée dans nos esprits, les médias français en 2024 gomment largement la présence des Kanaks et n’expliquent jamais ce que sa situation de peuple premier sur le territoire implique dans la longue et douloureuse histoire calédonienne.
    Mentionnons à cet égard l’usage sans restriction de la part des journalistes métropolitains de l’adjectif « loyaliste » systématiquement cité quand par exemple le député @NicolasMetzdorf ou la présidente @SoniaBackes prennent la parole. Cela induit la « déloyauté » des « autres », les Kanaks en l’occurrence, qui seraient donc des traîtres. Oui, en 2024, nos esprits demeurent coloniaux.

    Très peu de gens sur les plateaux ou dans les journaux, hélas, ne revienne au fait fondateur de 1853 qui fausse tout, parce qu’il brouille nos repères et défie la logique avec laquelle nous vivons dans la démocratie métropolitaine. La Nouvelle Calédonie n’est française que par la violence des armes et la soumission des individus qu’elle a suscité. Le mépris national à l’égard des Kanaks, de leur culture, de leur identité rend artificielle la proclamation d’une Nouvelle Calédonie française. Ce discours, nous l’avons tenu à propos de l’Algérie. Quand il est revenu au pouvoir en 1958, le général de Gaulle se moquait en privé de cette phraséologie. Nous n’avons rien appris de ce passé douloureux. Nos schémas de pensée demeurent les mêmes qu’à l’époque. C’est une grande tristesse de constater cela.

    Le seul discours que nous tenons ces jours ci est donc logiquement un discours d’ordre. Des troupes vont être envoyées, des gens vont être emprisonnés, il y aura des morts, puis probablement tout rentrera dans l’ordre. Ceci ne rendra pourtant pas la Nouvelle Calédonie plus française qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. Ce sera la même façade de faux semblants. Jusqu’à la prochaine explosion des Kanaks qui ne comprennent toujours pas pourquoi il y a 170 ans des gens sont arrivés avec des fusils et ont fait exploser les cadres sociaux, économiques et culturels dans lesquels ils vivaient depuis des millénaires.
    Cette histoire possède d’ailleurs sa part de triste ironie. Il existe à Paris un musée des Arts premiers, voulu comme une marque de respect à l’égard de ces cultures qui ne sont pas la nôtre. Ceci ne nous empêche pas de continuer à piétiner celle qui s’est épanouie, jadis, dans ce bout d’Océan Pacifique.
    Deux remarques pour terminer. Les accords de Matignon et de Nouméa, en 1988 et 1998, n’avaient de sens que s’ils aboutissaient à une décolonisation du territoire. Michel Rocard d’ailleurs, des années après leurs conclusions, les évoquait toujours comme l’exemple d’une décolonisation originale. Les trois référendums devaient légitimer cet aboutissement. La démographie favorable aux Caldoches a donné un autre résultat. Ce formalisme du suffrage universel est un piège dans lequel s’enferment ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux.

    La deuxième remarque est destinée à @PascalPraud, elle est mesquine au regard des enjeux mais je ne peux pas m’en empêcher. Je le trouve pathétique quand il égrène des noms d’individus isolés pour contester une réalité profonde, issue du tréfonds d’une histoire violente.

    Étonnant, non ?

  • Extension en vue de la vidéosurveillance algorithmique aux transports SNCF & RATP
    https://ricochets.cc/Extension-en-vue-de-la-videosurveillance-algorithmique-aux-transports-SNCF

    Par petites et grosses touches, le régime macroniste légalise et étend la VSA (vidéosurveillance algorithmique avec identification biométrique). Après les JO 2024 et autres événements d’ampleur, ce sont les transports du quotidien qui risquent d’être envahis par la surveillance automatisée. Sous prétexte d’expérimentations et de sécurité des uns ou des autres, la dystopie techno-sécuritaire s’installe au coeur de nos vies. La légalisation de la reconnaissance faciale, déjà utilisée (...) #Les_Articles

    https://www.laquadrature.net/2024/05/14/vsa-lassemblee-discute-deja-son-extension-aux-transports