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Académie ESJ, et cacadémie esj

  • L’extermination des Polonais en Ukraine (par les ukrainiens) . Massacre de Volhynie Yuferev Sergey

    En juillet, 1943, nettoyage ethnique de grande envergure et massacres brutaux de civils, y compris de femmes et d’enfants, ont atteint leur paroxysme dans l’ouest de l’Ukraine. Les événements qui ont eu lieu il y a quelques années 75 ont été à jamais entrés dans histoire comme le massacre de Volhynie ou la tragédie de Volhynie. Dans la nuit du 11 juillet 1943, les militants de l’armée insurrectionnelle ukrainienne (OUN-UPA) ont immédiatement pénétré par effraction dans les colonies polonaises situées dans l’ouest de l’Ukraine. En une journée, plus de dix mille civils, principalement des Polonais, ont été tués.

    Les nationalistes ukrainiens ont immédiatement senti le pouvoir, dès que les troupes nazies sont entrées sur le territoire ukrainien. Déjà au cours de l’année 1941, ils ont participé au massacre non seulement des travailleurs du Komsomol, des fonctionnaires du parti et des hommes de l’Armée rouge, mais également des membres de minorités nationales - Juifs et Polonais. L’histoire incluait le fameux pogrom de Lviv, qui était bien documenté. Les troupes allemandes sont entrées à Lviv le matin de 30, le mois de juin de 1941, le jour même où les pogroms locaux ont commencé dans la ville, qui, en juillet, 1 s’est transformé en un pogrom juif massif. Dans le même temps, le harcèlement, le meurtre et la torture de la population principalement juive de Lviv se sont poursuivis pendant plusieurs jours. Pendant ce temps, des membres de la « milice du peuple ukrainien » nouvellement formée, des nationalistes et des volontaires parmi les habitants de la ville ont réussi à exterminer environ quatre mille Juifs à Lviv.

    D’après les documents internes de l’OUN-UPA déjà publiés dans les années d’après-guerre , il s’ensuit que non seulement les Juifs et les Russes, mais également les Polonais, étaient considérés comme des ennemis de l’État ukrainien. Dans le même temps, un nettoyage ethnique de la population polonaise était prévu avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Par exemple, la doctrine militaire des nationalistes ukrainiens, élaborée au printemps de 1938, contient les thèses sur la nécessité « d’éliminer l’élément polonais étranger des terres ukrainiennes occidentales » jusqu’à la dernière personne. Les nationalistes ukrainiens ont donc voulu mettre fin aux revendications de la Pologne sur ces territoires, qui pendant des siècles faisaient partie d’États différents. Au même moment, l’armée rouge, qui occupait le territoire de l’ouest de l’Ukraine l’année 1939, a tout d’abord empêché les nationalistes ukrainiens de mettre en œuvre leurs plans. Certes, le report des Polonais n’a pas duré longtemps.

    L’UPA elle-même - l’armée des insurgés ukrainiens, en tant qu’aile de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (Mouvement Bandera) , a été formée au cours de l’année 1942. L’impulsion de son éducation fut la victoire de l’armée rouge à Stalingrad. Après cette victoire, les troupes soviétiques ont commencé à libérer les terres occupées par les Allemands et leurs alliés et se sont rapprochées du Commissariat d’Ukraina Reich, créé en 1941 par les forces d’occupation allemandes sur le territoire de la RSS d’Ukraine. Parallèlement, presque dès les premiers jours de la formation de l’UPA , la destruction de la population de souche polonaise a commencé.

    Les nationalistes ukrainiens jouissaient pleinement de leur propre impunité. Après la retraite de l’armée rouge, il n’y avait pratiquement personne pour s’opposer aux gangs OUN-UPA *. Le mouvement de partisans soviétique était le plus répandu sur le territoire de la Biélorussie et les Polonais eux-mêmes ne disposaient pas d’un nombre suffisant d’unités bien armées capables de fournir une résistance décente aux nationalistes ukrainiens.

    Le massacre de Volyn à tout jamais (l’extermination massive de la population polonaise) a commencé à l’hiver 1943. Le point de départ de cette tragédie est appelé Février 9 1943 de l’année. Ce jour-là, les militants de l’OUN-UPA sont entrés dans la colonie polonaise de Parosl sous prétexte de partisans soviétiques.

    Dans la période de l’entre deux guerres mondiales, Parosl était un petit village situé dans des maisons 26, situées près de la ville de Sarny, qui se trouve actuellement dans la région de Rivne en Ukraine. Au moment du massacre, la population de souche polonaise représentait, selon diverses estimations, entre 15 et 30% des habitants de Volyn. Après s’être reposé et mangé chez les habitants de Parosley, Bandera a commencé un massacre. Ils n’ont épargné personne : ils ont tué des hommes et des femmes, des personnes âgées et des bébés. Tout simplement parce que les habitants étaient des Polonais. Selon diverses estimations, dans le village, de 149 à 179 ont été tués, dont plusieurs dizaines d’enfants. Dans le même temps, les nationalistes ukrainiens ont fait preuve d’une cruauté bestiale. La plupart ont été simplement hachés. Le cours comprenait également des couteaux et des baïonnettes. Survivez aux unités gérées.

    La population polonaise a été exterminée par les nationalistes ukrainiens sur l’ensemble du territoire de l’Ukraine occidentale selon le même scénario : plusieurs gangs armés ont encerclé des colonies polonaises, tous les résidents ont été rassemblés au même endroit et systématiquement détruits. L’historien américain Timothy Snyder a fait remarquer que les nationalistes ukrainiens avaient appris la technologie de la destruction massive aux Allemands. Par conséquent, tout le nettoyage ethnique effectué par l’UPA était tellement cauchemardesque. Et c’est pourquoi, dans 1943, les Polonais de Volyn se sont avérés presque aussi impuissants que les Juifs de Volyn dans 1942, note l’historien.

    Il arrivait souvent que leurs voisins, des Ukrainiens ordinaires, souvent des villageois, participaient à des actions contre la population polonaise. Les maisons des familles polonaises assassinées ont été incendiées et tous les objets de valeur ont été tout simplement pillés. Dans ce cas, une caractéristique distinctive était qu’ils tuaient surtout à froid des armes et des moyens improvisés, du matériel agricole et non des armes à feu. Tirer dans une telle situation était une mort facile. Maniant haches, scies, couteaux, baïonnettes, piquets, les partisans de l’Ukraine indépendante ont exterminé des dizaines de milliers de civils innocents.

    Les atrocités commises par les nationalistes ukrainiens en Volhynie sont confirmées par de nombreuses preuves documentaires, des photographies, des témoignages de survivants et des interrogatoires des artistes interprètes ou exécutants.
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    Source : https://fr.topwar.ru/144562-istreblenie-polyakov-na-ukraine-volynskaya-reznya.html

    • Pogroms de Lviv de 1941 wikipédia

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      Les Soviétiques sont chassés de Lwów par l’offensive allemande contre l’URSS (opération Barbarossa) déclenchée le 22 juin 1941.

      Peu après l’arrivée des Allemands en ville, les pogroms commencent, perpétrés par des nationalistes ukrainiens : le premier a lieu du 30 juin au 2 juillet 1941, le second du 25 au 29 juillet 1941. L’historien allemand Peter Longerich et l’Encyclopédie de l’Holocauste estiment que le premier pogrom a fait au moins 4 000 morts. Il a été suivi par 2 500 à 3 000 arrestations et exécutions supplémentaires des Einsatzgruppen. Le second pogrom ("Aktion Petlioura"), fait plus de 2 000 victimes juives, toutes tuées en l’espace d’un mois .
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      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogroms_de_Lviv_de_1941#/media/Fichier:Lviv_pogrom_(June_-_July_1941).jpg

      Ainsi, le groupe Einsatzgruppen C, avec la participation de la Milice ukrainienne nationale et les dirigeants de l’OUN (Organisation des Nationalistes ukrainiens), a organisé le premier pogrom, principalement dans le but de se venger des meurtres ayant eu lieu dans les trois prisons de Lviv. Le rapport allemand mentionnait que la majorité des victimes des meurtres soviétiques étaient ukrainiennes alors qu’un nombre important de prisonniers juifs figuraient parmi les victimes du NKVD (dont des intellectuels et des activistes politiques). Les juifs polonais ont été ciblés collectivement. Une milice populaire ukrainienne - qui serait bientôt réorganisée par Himmler et renommée Ukrainische Hilfspolizei (Police auxiliaire ukrainienne) - a été assemblée pour diriger le premier pogrom. Ainsi, en présence des forces allemandes arrivées depuis peu, la foule hors de contrôle commit des actes d’une extrême violence contre la population juive de la ville. La propagande allemande a répandu une rumeur prétendant que les juifs soviétiques étaient impliqués dans les meurtres d’Ukrainiens, et le ministère allemand des Affaires étrangères l’a relayée en Suisse.
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      Jakob Weiss raconte qu’au départ la Milice ukrainienne a agi de manière indépendante – avec la bénédiction des SS – mais que plus tard elle ne devint qu’une force supplétive lors des opérations de meurtres de masse (Aktions) des forces allemandes, ou bien agissait directement sous les ordres nazis. La milice ukrainienne a reçu de l’aide de l’OUN, groupe de nationalistes ukrainiens organisés, ainsi que de la foule ordinaire et même de jeunes mineurs. Au moins deux membres de l’OUN-B dirigé par Stepan Bandera, Ivan Kovalyshyn et Mykhaylo Pecharsʹkyy, ont été identifiés par le Prof. John Paul Himka sur plusieurs photographies du pogrom. Le chercheur Filip Friedman de Lviv, survivant de la Shoah, a révélé un rapport officiel du Bureau principal de sécurité du Reich qui commentait le massacre ainsi : « Pendant les premières heures qui ont suivi le départ des bolcheviques, la population ukrainienne a mené d’importantes actions contre les Juifs... Environ 7 000 Juifs ont été abattus par la police [ukrainienne] en guise de représailles pour les actes de cruauté inhumains [à Brygidki et les autres prisons]... » (du 16 juillet 1941).
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      Un second pogrom a éclaté dans les derniers jours de juillet 1941 et le nom d’Aktion Petlioura lui a été attribué en souvenir du leader nationaliste ukrainien Symon Petlioura, assassiné en 1926 et longtemps considéré comme un antisémite fanatique. Les meurtres ont été organisés avec le soutien de l’Allemagne. Le pogrom comportait également d’inquiétantes nuances de fanatisme religieux, relevé par Andrey Sheptytsky, métropolite de l’Église grecque-catholique ukrainienne ; ce n’est qu’au milieu de l’année 1942, après que son Conseil National fut interdit et que des milliers d’Ukrainiens furent envoyés à l’esclavage que Sheptytsky fut désenchanté de l’Allemagne nazie.. Des militants ukrainiens étrangers à la ville se joignirent à la foule avec des outils agricoles. Dans la matinée du 25 juillet 1941, la police auxiliaire ukrainienne commença à arrêter les Juifs chez eux, tandis que des civils commettaient des actes de violence contre eux dans les rues. Les juifs arrêtés furent emmenés au cimetière juif ainsi qu’à la prison de la rue Łąckiego, où ils furent fusillés hors de la vue du public. Les policiers ukrainiens circulaient par groupes de cinq avec des listes préparées par l’OUN. Environ 2 000 personnes ont été assassinées en trois jours et des milliers d’autres furent blessées.
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      Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pogroms_de_Lviv_de_1941
      #ukraine #pogrom #pogroms #pologne #massacres #einsatzgruppen #OUN #stepan_bandera #shoah

  • RTS Des drones tueurs fonctionnent avec un logiciel d’origine suisse

    Créé entre 2008 et 2011 à l’EPF de Zurich, un logiciel de pilotage automatique équipe de nombreux drones utilisés sur le champ de bataille, de l’Ukraine à Gaza, y compris des drones kamikazes, révèle jeudi le Pôle enquête de la RTS. L’EPFZ et l’inventeur du concept, un ex-étudiant de l’école, s’estiment exonérés de toute responsabilité liée à ces développements.

    Le logiciel de pilotage automatique, appelé PX4, et sa suite Pixhawk, ont été conçus entre 2008 et 2011 à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) par une équipe d’une quinzaine d’étudiants encadrés par certains de leurs professeurs.


    Ils cherchaient le moyen de faire fonctionner un drone de façon autonome, indépendamment d’une télécommande. On le compare souvent au système d’exploitation Android pour les smartphones, tant son utilisation s’est généralisée. A des fins civiles, mais aussi militaires. Ce qui soulève un certain nombre de questions éthiques et stratégiques.

    Utilisation en Ukraine
    Le logiciel d’origine suisse est utilisé par divers belligérants dans le monde en zone de guerre. Il a été retrouvé en Ukraine, sur le champ de bataille, par des unités russes, dans au moins quatre cas identifiés par le Pôle enquête de la RTS. Dans l’une de ces situations, le logiciel dans sa version Pixhawk se trouvait à l’intérieur d’un drone ukrainien équipé d’une charge explosive.

    Les codes sources du logiciel ont été partagés sur une plateforme internet dédiée, ce qui vaut au système d’être régulièrement mis à jour par ses utilisateurs, pour la plus grande satisfaction des forces armées ukrainiennes notamment. « Le fait que des logiciels de pilotage soient disponibles en source ouverte, ça leur a certainement fait gagner des années », estime l’expert en aéronautique Xavier Tytelman jeudi dans le 19h30 de la RTS.

    Des drones autonomes à bas coûts
    L’autopilotage a révolutionné l’industrie du drone de guerre. Sur le théâtre d’opérations, où le signal GPS peut facilement être brouillé, permettre à un drone de faire aboutir sa mission quoi qu’il arrive est un enjeu majeur. « Quand ils sont en train de guider leurs drones kamikazes pour aller par exemple sur un char, même si la communication est perdue, il faut que le drone continue tout droit jusqu’à l’impact. Et ça, ce sont des modifications qu’ils ont pu réaliser et ils l’ont fait très rapidement », souligne Xavier Tytelman.

    Même si la communication est perdue, il faut que le drone continue tout droit jusqu’à l’impact
    Xavier Tytelman, expert en aéronautique

    Vendu à peine plus de 100 euros sur internet pour les modèles les moins récents, dont certains sont fabriqués en Chine, Pixhawk a favorisé l’essor d’une nouvelle économie, celle des drones de guerre autonome à bas coûts. La RTS a pu consulter un document dans lequel la coalition menée par les Etats-Unis pour vaincre le groupe Etat islamique alerte ses membres sur la volonté du groupe terroriste d’acquérir ce logiciel pour ses drones. Le groupe terroriste a déjà pu s’en procurer, a appris la RTS.

    Révolution « dangereuse »
    Fondateur de l’Organisation israélienne de défense antimissile, à qui l’on doit le fameux Dôme de fer, l’ingénieur Uzi Rubin, aujourd’hui chercheur à l’Institut d’études stratégiques de Jérusalem, estime que cette prolifération représente un danger. Il s’inquiète des développements militaires favorisés par le partage d’expérience open-source, via PX4 ou son concurrent Ardupilot. « N’importe qui avec ça peut aujourd’hui créer une arme de guerre vu que les logiciels sont accessibles librement et sans contrôle, tout comme les composants. Ces armes dangereuses prolifèrent au sein des gouvernements, mais aussi des organisations criminelles et cela favorise l’instabilité », déclare-t-il à la RTS.

    Ces armes dangereuses prolifèrent au sein des gouvernements, mais aussi des organisations criminelles et cela favorise l’instabilité
    Uzi Rubin, chercheur à l’Institut d’études stratégiques de Jérusalem

    Israël n’est pas en reste. L’été dernier, le fabricant de drones de guerre israélien Xtend a adopté le logiciel développé initialement en Suisse, dans une version miniaturisée par la société américaine ModalAI. Xtend travaille pour l’armée israélienne et déploie ses drones dans le cadre des opérations militaires actuelles dans la bande de Gaza.

    Nouvel outil d’autopilotage
    Arrivé en Suisse en 2008 à la faveur d’une bourse décrochée à l’EPFZ, l’inventeur de ces outils, Lorenz Meier, les a depuis mis aux normes de l’armée américaine. Il a créé une nouvelle société, Auterion, établie à Zurich avec un siège aux Etats-Unis. Il développe un nouvel outil d’autopilotage pour les drones militaires américains d’observation. Le code éthique de l’entreprise exclut les contributions pour les drones armés.

    Lorenz Meier a décliné la proposition d’interview formulée par la RTS et répondu par l’entremise d’une porte-parole. Cette dernière reconnaît l’utilisation du logiciel à des fins militaires, mais rappelle qu’il est développé par des milliers de personnes dans le monde, du fait de son caractère open-source. Il s’agit, selon elle, « du plus grand écosystème de développeurs au monde, exploitant des robots autonomes. Des logiciels comme PX4 et Pixhawk sont largement utilisés pour permettre le transport et la livraison civile dans le monde entier ».

    De son côté, l’EPFZ n’a pas donné suite à la demande d’interview de la RTS avec son président et s’est exprimée en des termes similaires, notamment pour ce qui concerne l’impossibilité de contrôler des développements effectués en open-source. « Chaque fabricant de drones peut utiliser le code gratuitement et le personnaliser selon ses propres besoins, tout comme les fabricants de smartphones peuvent le faire avec Android », déclare une porte-parole dans un email. Concernant l’usage à des fins militaires, l’institution dit le regretter et n’avoir aucune prise en la matière. « Malheureusement, les avancées technologiques peuvent être utilisées non seulement à des fins positives, mais aussi potentiellement dans des contextes plus problématiques. »

    Une catégorie de matériels interdits d’exportations en Russie et en Ukraine
    Interpellé par la RTS, le Secrétariat d’Etat à l’économie fait savoir que ces dispositifs de commande « peuvent être considérés à première vue comme open source et librement disponibles. Ils ne sont pas soumis à des contrôles à l’exportation ».

    Cependant, le Seco précise qu’ils entrent dans la catégorie de matériels interdits d’exportation en Russie et en Ukraine, comme stipulé dans une ordonnance adoptée par le Conseil fédéral en mars 2022, après le début de l’invasion russe.

    Dans leur grande majorité, ces outils ne sont pas fabriqués en Suisse.

    #Suisse #EPF #EPFZ #scientifiques #chercheurs #drones #open_source #logiciel_libre #opensource #libre #autopilotage #logiciels_libres #Linux #software #guerre
     
    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/des-drones-tueurs-fonctionnent-avec-un-logiciel-d-origine-suisse-28482795.html

    • Les Suisses, ils sont toujours là « Booh, on vend des armes à l’étranger, c’est contraire à notre législation ». Mais ils le font depuis toujours, toujours avec des parades pour passer ce filtre : vente en pièces détachées, sans les armes incluses, pour un autre usage sur le papier...
      Soit ils reprennent ça en main, soit ils s’essuient le cul avec leurs conventions. Et qu’on mette à jour la neutralité suisse en fonction de la réalité.

      Vendre des Piranha et des Pilatus, ca redevient des armes, la plupart du temps sur le terrain.

  • RTS : L’inquiétude de la population qui vit sur le tracé du futur collisionneur du CERN

    À Genève et en France voisine, le projet gigantesque du nouvel accélérateur de particules du CERN, prévu pour 2045, fait débat. Actuellement à l’étude, son impact environnemental suscite déjà des craintes auprès de la population.

    La petite commune française de Charvonnex, située à 35 kilomètres au sud de Genève, est un lieu encore préservé : une route et, tout autour, des forêts et des champs.


    Ce tableau champêtre n’existera bientôt plus. La commune se situe en effet sur le tracé du futur collisionneur circulaire du CERN (FCC). C’est à cet endroit précis que prendra place l’un des huit sites de surface du FCC, d’une superficie de cinq hectares. Le tunnel, lui, sera creusé à 200 mètres de profondeur et mesurera 91 kilomètres.

    Une aberration écologique
    « C’est un territoire qui est déjà saturé par les travaux, la bétonnisation. On sent que les habitants en ont déjà marre, j’ai peur que le projet du CERN par dessus provoque une rébellion », peste Benjamin Joyeux, originaire de la commune de Fillinges, en Haute-Savoie.

    Alors qu’on demande aux habitants de faire un effort pour baisser leurs émissions de gaz à effet de serre, le projet du CERN vient ajouter des tonnes et des tonnes d’émissions de CO2
    Benjamin Joyeux, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes 

    Le conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes craint les répercussions locales du projet, mais pas seulement. Membre du parti Les Écologistes, il estime que la consommation d’énergie et les émissions de CO2 qui découlent du futur FCC sont une aberration : « Alors qu’on demande aux habitants de faire un effort pour baisser leurs émissions de gaz à effet de serre, le projet du CERN vient ajouter des tonnes et des tonnes d’émissions de CO2. »

    Un projet à plusieurs tonnes de CO2
    La suite : https://www.rts.ch/info/regions/geneve/2024/article/l-inquietude-de-la-population-qui-vit-sur-le-trace-du-futur-collisionneur-du-cer

    #béton #cern #scientifiques #co2 #artificialisation des #sols #destruction #atomes #suisse #recherche

  • La flamme olympique : une merveilleuse idée du Dr. Goebbels ! Yorgos MITRALIAS
    Débordant de fierté nationale, les médias grecs, secondés par les autorités grandiloquentes du pays, ne manquent pas l’occasion de présenter cette véritable reconstitution d’une cérémonie nazie, à savoir la prétendue "cérémonie d’allumage de la flamme olympique" à Olympie comme preuve de la grandeur et de la continuité historique de la nation grecque. Et avec elle, de présenter aussi ses accessoires, comme par exemple "la première torche olympique" qui, comme nous le lisons, a été remise au maire de Marathon, "lors d’une magnifique cérémonie qui comprenait une course aux flambeaux symbolique depuis la Ligne de Départ Historique de Marathon jusqu’au musée de la Course de Marathon".

    Détail significatif, qui est bien sûr systématiquement passé sous silence, car considéré "secret national" : cette « première torche », inspirée par Goebbels et fabriquée par Krupp, a été allumée à Olympie avec une chorégraphie, qui reste la même à ce jour, due à la metteuse en scène officielle d’Hitler, la tristement célèbre Leni Riefenstahl. Force est de constater que cette "première torche" a connu des moments très difficiles en 1936, lorsque des citoyens tchèques ont lapidé les porteurs germanophones de la flamme qui traversaient leur pays, car il était évident que le parcours qu’ils suivaient marquait les contours du grand Troisième Reich, qui allait devenir une réalité cauchemardesque quatre ans plus tard. Apparemment, ces citoyens tchèques de 1936 savaient à l’avance ce que les médias grecs et les autorités de notre pauvre pays persistent à ignorer toujours en 2024. Voici donc pourquoi nous attendons depuis des décennies avec impatience le moment où cette flamme s’éteindra irrévocablement : tout simplement parce que "la flamme olympique" est "une merveilleuse idée du Dr. Goebbels", comme l’indiquait pertinemment le titre de la pleine page du quotidien grec Estia en août 1936.

    Alors, de quels ancêtres antiques, de quelles prêtresses vierges, de quelles flammes sacrées et autres histoires a dormir debout nous parle-t-on ? Toutes ces sornettes que l’État grec tout entier et son personnel politique, y compris 9 sur 10 de ses intellectuels officiels, nous ont appris à croire qu’elles viennent tout droit du fond des âges, ne célèbrent cette année que leur 88e anniversaire ! C’est ainsi que fin juillet 1936, peu avant l’ouverture des Jeux olympiques du nazisme triomphant à Berlin, on pouvait lire dans les journaux grecs des articles aux habituels accents patriotards et épico-lyriques, célébrant Leni Riefenstahl et sa « cérémonie de l’allumage de la flamme olympique », dont voici quelques extraits édifiants :

    "Quand Olympie s’est réveillée, quand le soleil s’est levé derrière le mont Cronion conique et vert et a argenté les eaux du Kladeos et de l’Alphée, les personnes qui ont souffert du soleil brûlant du 20 juillet 1936, un jour historique, ont pris chacune sa place : certaines sous les pins du Cronion, d’autres autour des grilles de la place Coubertin. Et ils ont attendu depuis la nuit jusqu’au moment où, de la colline du Cronion, le signal a été donné pour le début de la cérémonie. Plus loin, dès le matin, une femme merveilleuse - Leni Riefenstahl – avait emmené son équipe de tournage et, à la ligne de départ du stade antique, a mis elle-même en scène l’allumage de la flamme olympique. Puis, au temple d’Héra, elle a démontré son génie de metteuse en scène. Elle prit Pratsika et ses écolières, trouva aussitôt un acteur allemand qui fut son caméraman - car Condylis, le premier coureur, ne consentait nullement à porter un caleçon serré comme en portaient les anciens ; elle le déshabilla, en fit un coureur, alluma sur l’autel de fortune que constituaient les tambours des colonnes, des herbes séchées de la Altis sacrée, régla les moteurs et tourna le film, donnant des conseils, des ordres, des instructions. Dix fois elle tourna la même chose, le départ avec la torche du premier coureur. L’Allemand était littéralement rôti et la sueur suintait comme une rivière. Riefenstahl lui jeta une serviette pour s’essuyer et recommença le tournage.

    (...) Au moment où cela se passe sur la place Coubertin, à la ligne de départ du stade antique se déroule un beau rituel. Les vierges porteuses de lumière de Pratsika prennent la lumière olympique du soleil. Elles sont toutes seules. Personne n’est autorisé à assister à l’allumage. Et en réalité, lors de cette cérémonie, que Leni Riefenstall avait filmée dès le matin lors des répétitions, personne ne devait être présent, seuls Phoebus et les vierges grecques, les donneuses du feu, étaient censées assister à la cérémonie divine.

    (...) C’est le moment le plus émouvant. Tout le monde le regarde avec admiration et respect, en silence. La lumière olympique sera transmise. Le jeune Condylis, originaire d’Olympie, traverse les filles de lumière et allume la torche à partir du feu de l’autel. C’est le moment que tout le monde attendait. Il est impossible que les corps de tous ne se soient pas immobilisés, que leur souffle ne se soit pas arrêté un instant, que leurs bouches ne soient pas engourdies. Le soleil, un soleil argenté et brûlant, baigne toute la terre verte et idyllique d’Olympie. Le jeune Condylis, à moitié nu, brûlé par le soleil, vient d’allumer la première torche, et il court... il court, la tenant en l’air. La foule éclate en applaudissements et bravos.

    En un instant, il contourne le périphérique de Cronion et s’en va, courant transmettre avec la flamme sacrée d’Olympie la lumière olympique - l’éternelle civilisation grecque de l’exploit et de l’esprit"
    (Journal Vradyni , mardi 21 juillet 1936)

    Comme on dirait aujourd’hui, un spectacle hollywoodien mis en scène par la metteuse en scène officielle des cérémonies du parti nazi, Leni Riefenstall, sur une idée du Dr Goebbels, approuvée de bon cœur par le chancelier Hitler !

    La suite : https://www.legrandsoir.info/la-flamme-olympique-une-merveilleuse-idee-du-dr-goebbels.html

    #jo #olympisme #propagande #leni_riefenstahl #nazisme #histoire #spectacle #jeux_olympiques

  • RTBF « Ici le monde » : Canada, le pays des tricheurs ? Esmeralda Labye

    Depuis plusieurs années, les facultés canadiennes signalent une forte augmentation de ce qu’elles appellent "les inconduites universitaires", "les atteintes à l’intégrité académiques" , comprenez la triche et le plagiat. 

    Pour réussir, sans se fatiguer, des milliers d’étudiants ont trouvé la combine… En toute légalité, face à la pression et par facilité, ils sont des milliers à recourir aux services de "copistes rémunérés" pour faire leurs devoirs ou réussir leurs examens.


    La "tendance" n’est pas neuve mais le nombre de candidats à la réussite facile est en augmentation. Une information développée par The Globe and Mail ainsi que par Courrier International où l’on apprend que 70.000 étudiants canadiens utilisent chaque année des services de triche. Des chiffres expliqués par Sarah Elaine Eaton, professeure à l’université de Calgary, dans son livre, Faux diplômes et titres frauduleux dans l’enseignement supérieur.

    Tuteurs en ligne
    L’histoire qui a défrayé la chronique remonte à 2021. Un étudiant de l’université de Toronto embauche alors un  "tuteur en ligne"  et lui demande de passer un examen en son nom. Une activité rémunérée 60 dollars canadiens soit environ 40 €. Le "faux étudiant" passe l’examen, une épreuve de comptabilité à distance. Il faut juste l’identifiant et le mot de passe du commanditaire. Selon le quotidien Globe and Mail, l’étudiant aurait contacté son "nègre" en lui disant : "J’ai besoin [d’une note] d’au moins 80% pour atteindre mon objectif, alors assurez-vous d’avoir la capacité de le faire".

    Seulement voilà, lors de la remise des résultats, l’étudiant tricheur ne reçoit qu’une note de 62%. Dépité, il manifeste donc sa déception. Une remarque qui ne plaît pas au "copiste". Ce dernier révèle alors la supercherie à l’université.

    L’étudiant-tricheur s’excuse devant les autorités académiques mais ne rentre pas dans le rang pour autant. 5 jours plus tard, il recrute un second "tuteur" pour passer un second examen, en sciences. Montant de la transaction 400 dollars canadiens soit environ 280 €.

    Mise au courant, l’université est furieuse et l’étudiant suspendu pour une durée de 5 ans.  "Son cas n’est que l’un des milliers d’exemples d’une tendance importante et troublante exacerbée par la pandémie. Plus d’étudiants semblent enfreindre les règles d’intégrité académique que par le passé, et davantage se font prendre" , note le Globe and Mail.

    Il existe d’autres cas où ce sont les plateformes facturant la tricherie qui n’hésitent pas à utiliser le chantage ou l’extorsion.  "Si les étudiants essaient d’annuler les paiements, elles peuvent menacer de contacter les administrateurs de l’université pour dénoncer la fraude" , décrit le  The Globe and Mail.

    Depuis la pandémie, les étudiants sont plus nombreux à enfreindre les règles d’intégrité académique. Lorsque le Covid 19 interdisait les cours en présentiels, certains ont vu une opportunité de "faciliter" le travail en ayant recours à des copistes.

    Rien qu’à l’université de l’Alberta, de Toronto, de Saskatchewan et à McMaster, les chiffres auraient été multipliés par 2.

    Le Covid, seul responsable ?
    Selon Leah Wafler, de l’Université de la Colombie-Britannique : "La pression, l’opportunité de passer à l’acte et la tendance à rationaliser le méfait quand on a le sentiment que tout le monde le fait" joue énormément.

    Les étudiants tricheurs seraient victimes d’une mauvaise gestion de leur temps, de la pression familiale pour atteindre certaines notes. Le monde du travail, toujours plus compétitif, y est aussi pour quelque chose.

    Comme le confirme, François Rihouay, le correspondant de la RTBF sur place : "Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Il faudrait d’ailleurs en faire une étude sociologique. Les pressions académiques et familiales augmentent. Pourtant le taux de chômage n’est que de 6,1% mais il y a des difficultés sociales autour de l’embauche et de l’emploi tant il y a d’étudiants. "

    Il est vrai que le Canada attire énormément de candidats venus de l’étranger. En décembre 2022, il y avait 58.675 étudiants internationaux rien que dans les universités québécoises, soit une augmentation de 10.000 par rapport à l’année précédente. Une estimation officielle indique que plus d’un million d’étudiants étrangers sont établis au Canada. Des chiffres qui pourraient s’inverser puisque cette année, le pays des érables a annoncé la mise en place d’un plafond sur les permis pour les élèves étrangers.

    Quoi qu’il en soit, la pratique s’est érigée en véritable business. Dix-neuf milliards d’euros seraient générés chaque année, et en toute légalité, par l’industrie de la triche au Canada.

    En toute légalité car il existe une myriade de plateformes dans le pays mais aussi à l’étranger contre lesquelles, le gouvernement canadien ne peut rien faire. Un exemple parmi d’autres, EXACT https://www.theglobeandmail.com , plateforme installée au Pakistan, 1800 employés copistes !

    L’Université du Manitoba qui compte 1127 cas d’inconduite académique en 2021-2022 a préféré sévir. “Les sanctions pour collaboration inappropriée comprenaient l’obtention d’une note de zéro sur un devoir, l’échec d’un cours, la suspension temporaire du programme, ainsi qu’une note sur le relevé de notes d’un étudiant”, rapporte CBC.

    Mais pour Jaron Rykiss, le président de l’association des étudiants de l’université juge ces pénalités injustes. “Il y a un manque de compréhension de ce qui se passe " . Il estime qu’il est primordial que l’établissement mette en place un système de soutien en cas d’inconduite.

    Que faire pour inverser la tendance ?
    Face à ce phénomène de triche rémunérée, associations d’étudiants comme universités ont décidé de réagir. Plusieurs établissements ont lancé des campagnes de sensibilisation, en rappelant que la triche peut entraîner une suspension de 5 ans, d’autres ont décidé de renforcer l’intégration des étudiants, d’organiser des soutiens académiques, des tutoriels, d’aider les jeunes à développer leurs compétences eux-mêmes et de façon éthique.

    #étudiants #étudiantes #tricheur #tricheuses #plagiat #examens #fraude #triche #université #canada #inconduite #business #plateformes #internet #réseau #numérique

    Source : https://www.rtbf.be/article/ici-le-monde-canada-le-pays-des-tricheurs-11361186

  • RTS : nestlé glisse du sucre dans de la nourriture pour bébés dans des pays à faibles revenus Elisa Casciaro, Linda Bourget

    nestlé, poids lourd de l’alimentation infantile au niveau mondial, se targue de ne pas ajouter de sucre dans ses préparations pour bébés distribués en Europe. Dans de nombreux pays à revenus plus faibles, ses produits contiennent en revanche du sucre ajouté à très large échelle.

    En Afrique du Sud, les céréales pour bébé Cerelac, un produit destiné aux enfants dès six mois vendu par nestlé, contiennent six grammes de sucre par portion, soit l’équivalent d’un carré et demi avec chaque repas. Sur le paquet du produit équivalent en Suisse, la mention « sans sucre ajouté » figure pourtant au premier plan de l’emballage.


    Les pays à faibles revenus visés
    L’organisation et le Réseau international d’action pour l’alimentation infantile ont fait analyser la composition d’une centaine d’aliments pour bébé vendus par nestlé dans le monde entier.

    Les conclusions de cette enquête sont sans équivoque : si la multinationale veveysane a pratiquement renoncé aux sucres ajoutés en Europe, elle en use à très grande échelle dans les produits bébés destinés à des pays à plus faibles revenus. Et ce alors que l’OMS recommande de limiter drastiquement l’apport de sucre dans l’alimentation des jeunes enfants, afin notamment de lutter contre l’obésité.
    https://www.goodnes.com/sites/g/files/jgfbjl131/files/gdn_product/field_product_images/nido-gtyxk2a9kzqunjg49h5t.png
    « En ajoutant des sucres dans ces produits, l’unique objectif de nestlé – et d’autres industriels aussi – c’est de créer une accoutumance ou une dépendance des enfants, parce qu’ils aiment le goût sucré », dénonce Laurent Gaberell, co-auteur de l’enquête de Public Eye. « Et donc, si les produits sont très sucrés, ils vont en redemander à l’avenir. »

    Sur les 78 produits de la marque Cerelac achetés en Afrique, en Amérique latine et en Asie, 75 contenaient du sucre ajouté. Avec une moyenne de 4 grammes, soit un carré de sucre, par portion. Aux Philippines, ce niveau grimpe même à 7,3 grammes par portion pour l’un des produits de l’échantillon destiné à être donné deux fois par jour à des bébés dès 6 mois.

    Utilisation de sucrose et de miel
    Les produits de la marque Nido, distribués dans de nombreux pays, sont aussi concernés. « nestlé n’hésite pas à mettre en avant le fait que ces produits sont ’sans sucrose’, alors qu’ils contiennent du sucre ajouté sous forme de miel. Or le miel et le sucrose sont tous deux considérés par l’OMS comme des sucres qui ne doivent pas être ajoutés aux aliments pour bébés », écrit Public Eye.

    « nestlé l’explique d’ailleurs très bien dans un quiz didactique : remplacer le sucrose par du miel ne présente ’aucun avantage scientifique pour la santé’, car tous deux peuvent contribuer ’à la prise de poids, voire à l’obésité’. »


    Interrogé sur ces pratiques, nestlé répond de façon générale : « Toutes nos recettes sont conformes aux lois internationales et locales, y compris les exigences sur l’étiquetage ». La multinationale ajoute encore que « de légères variations dans les recettes selon les pays dépendent de plusieurs facteurs, notamment des lois, sans compromettre la qualité de nos produits. »

    Une stratégie marketing
    L’enquête pointe également du doigt le marketing du géant de l’agroalimentaire, qui flirte avec les allégations de santé. Sur un paquet de Mucilon vendu au Brésil (soit l’équivalent de Cerelac), il est écrit « contribue à l’immunité et au développement cérébral ».

    Et la stratégie ne s’arrête pas là, selon Laurent Gaberell. "Un des aspects clés de la stratégie marketing de nestlé, c’est ce qu’on appelle le marketing médical. Il s’agit d’embarquer des professionnels de la santé dans la promotion directe ou indirecte de leurs produits", explique-t-il. « On a vu par exemple le cas d’une nutritionniste au Panama qui, sur les canaux en ligne, recommande le produit Nido 1+, celui-là même qui contient pourtant presque deux carrés de sucre par portion. »

    Là encore, nestlé affirme respecter le cadre légal des différents marchés sur lesquels ses produits sont distribués. « Nous nous conformons à toutes les réglementations applicables dans tous les pays où nous opérons et nous avons mis en place des procédures strictes pour garantir nos communications », se défend la multinationale.

    Des laboratoires parfois réticents
    Le 17 avril, l’émission On en parle a également reçu Laurent Gaberell, expert alimentation et agriculture à Public Eye et auteur du rapport. Il y raconte comment, durant l’enquête, des laboratoires suisses ont refusé d’analyser les produits nestlé. « Nous étions transparents sur notre projet et prêts à payer, mais nous avons essuyé plusieurs refus. Un laboratoire en particulier nous a répondu ne pas être en mesure de collaborer avec nous, car ‘cela pourrait mettre les intérêts de ses clients existants en danger’. Ces réponses montrent le pouvoir et la protection dont bénéficie nestlé dans notre pays. »

    L’émission a également demandé à nestlé ses explications concernant les variations de quantités de sucres ajoutés entre pays, ce à quoi la multinationale a répondu : « De légères variations dans les recettes selon les pays dépendent de plusieurs facteurs - notamment des réglementations et de la disponibilité des ingrédients au niveau local - et ne compromettent en aucun cas la qualité de nos produits. »

    Laurent Gaberell réagit : « Soyons sérieux : nestlé n’a pas retiré le sucre de ses produits pour bébés en Suisse en raison de la réglementation ou d’un manque de disponibilité du sucre sur le marché. L’entreprise l’a fait pour répondre aux attentes des consommatrices et consommateurs, qui savent que cette pratique n’est plus acceptable chez nous. De plus, ne s’agit pas de ‘légères variations’. En Suisse, nestlé a complètement retiré le sucre de ses produits pour bébés, mais continue d’en ajouter en énormes quantités dans d’autres pays. »

    nestlé ajoute : « Nous déclarons toujours la totalité des sucres présents dans nos produits, y compris ceux provenant du miel, par exemple. » Les consommateurs et consommatrices auraient-ils donc l’information sur la teneur en sucre ajouté des produits à disposition ? Pas vraiment, selon Laurent Gaberell : « Les industriels sont contraints d’indiquer la présence des glucides dans la liste des ingrédients, mais dans la plupart des pays, ils ne sont pas tenus d’indiquer la teneur en sucre ajoutés des produits. »
    #nestlé #sucre #bébé #Santé #multinationales #multinationale #alimentation #obésité #Suisse

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/nestle-glisse-du-sucre-dans-de-la-nourriture-pour-bebes-dans-des-pays-a-faibles-

  • Time of israel : Gaza : Des images de soldats israéliens jouant avec de la lingerie féminine deviennent virales Reuters

    Des soldats de l’armée israélienne ont publié des photos et des vidéos les montrant en train de s’amuser avec de la lingerie féminine trouvée dans des habitations de Gaza.

    Dans une vidéo, un soldat est assis dans un fauteuil, souriant, une arme à la main et un sous-vêtement en satin blanc dans l’autre, qu’il tient au-dessus de la bouche ouverte d’un camarade allongé sur un sofa.

    Sur une autre, un militaire est assis sur un char avec un mannequin de femme simplement vêtu d’un soutien-gorge noir et d’un casque. Il dit : « J’ai trouvé une belle femme, une relation sérieuse à Gaza, une femme formidable ».

    Ces deux vidéos tournées par des soldats israéliens figurent parmi des dizaines de posts où des soldats, à Gaza, présentent des pièces de lingerie, des mannequins et parfois les deux dans certains cas. Ces images ont été vues des dizaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux – une a glané plus d’un demi-million de vues – après avoir été signalées et partagées par Younis Tirawi, qui se dit être un journaliste palestinien.

    Interrogé sur les images qu’il a partagées à l’attention de ses plus de 100 000 abonnés sur X, entre le 23 février et le 1er mars, Tirawi a fourni les liens des publications originales, téléchargées sur internet par les soldats. Reuters a pu vérifier huit de ses photos et séquences qui avaient été postées sur Instagram ou sur YouTube.

    « La publication de telles images est humiliante pour les femmes palestiniennes comme pour toutes les femmes », a estimé Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des Droits de l’Homme des Nations unies.

    Reuters a transmis à l’armée israélienne tous les renseignements qui ont pu être obtenus sur les huit publications vérifiées sur YouTube et sur Instagram, demandant d’éventuels commentaires.
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    Parmi les posts qui ont été authentifiés, la photo d’un militaire tenant un mannequin de femme, nue, de derrière, la main posée sur ses seins. Une autre montre un soldat tenant une poupée à moitié dénudée.

    Sur une image, un militaire pose avec son arme, levant le pouce, devant un lit double sur lequel des sous-vêtements féminins ont été éparpillés.

    YouTube a annoncé avoir supprimé l’une des vidéos trouvées par Reuters, estimant qu’elle contrevient aux politiques sur le harcèlement de la plateforme qui interdisent des contenus susceptibles de révéler des informations personnelles identifiables. Instagram, de son côté, n’a fait aucun commentaire.
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    Au mois de février, la générale Yifat Tomer-Yerushalmi, la procureure-générale militaire, avait indiqué qu’elle avait « rencontré des cas de conduite inacceptable, qui nient les valeurs et les protocoles de tsahal ».

    Tomer-Yerushalmi avait expliqué qu’il y avait, parmi ces cas, « des déclarations inappropriées qui encouragent des phénomènes inacceptables ; un usage injustifié de la force, notamment contre les détenus ; des pillages, ce qui comprend l’utilisation ou la saisie pure et simple de biens privés à des fins non-opérationnelles et des actes de destruction de biens civils, ce qui est contraire au protocole ».

    « Certains incidents vont au-delà du domaine disciplinaire et franchissent le seuil du pénal », avait-elle averti.

    Également au mois de février, le chef d’état-major, le général Herzi Halevi, avait expliqué aux troupes que « nous agissons comme des êtres humains et, contrairement à notre ennemi, nous conservons notre humanité. Nous devons prendre garde à ne pas utiliser la force quand elle n’est pas requise ; nous devons prendre garde à faire la distinction entre les terroristes et ceux qui ne le sont pas ; à ne pas prendre quelque chose qui ne nous appartient pas – un souvenir ou des armes – et à ne pas filmer de vidéo à des fins de vengeance ».

    Les propos tenus par Halevi et par Tomer-Yerushalmi étaient survenus quelques semaines après la publication d’un article paru dans le New York Times qui était intitulé : « Ce que révèlent les vidéos filmées par les soldats : Acclamation des destructions et railleries à l’encontre des Gazaouis ». L’article montrait des vidéos filmées par les troupes israéliennes, leurs pairs prononçant des paroles méprisantes à l’égard des Palestiniens, commettant des actes de vandalisme chez les particuliers et souriant à la caméra alors qu’ils conduisaient des bulldozers ou qu’ils utilisaient des explosifs.

    L’article avait publié une déclaration de l’armée qui avait estimé que les séquences étaient « déplorables ».

    Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, avait aussi, à l’époque, appelé les militaires à ne pas se filmer si les images n’avaient pas une visée opérationnelle, évoquant une violation des ordres militaires.

    #femmes #palestiniennes #Palestine #Gaza #Gazaouis #tsahal #violences #pillages #YouTube #palestine_assassinée #bds #occupation #apartheid #racisme #sexisme #culture_du_viol #israel

    Source : https://fr.timesofisrael.com/gaza-des-images-de-soldats-jouant-avec-de-la-lingerie-feminine-dev

  • La population animale des fermes industrielles américaines a doublé en 20 ans
    https://www.les-crises.fr/la-population-animale-des-fermes-industrielles-americaines-a-double-en-20

    « Ce système alimentaire non pérenne […] doit être réformé avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré un avocat. Source : Truthout, Zane McNeill Traduit par les lecteurs du site Les-Crises De nouvelles données issues du recensement agricole 2022 du ministère américain de l’agriculture (USDA) montrent que 1,7 milliard d’animaux sont actuellement élevés […]

  • Ma vie, ma mort, mon choix !

    Un émission de radio campus Lille, avec aux micros, Nadine, Monique, Anick, Frédérique, Véronique.

    Mourir, est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place.

    https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240309.mp3

    Pourquoi la France a-t-elle toujours 20 ans de retards en Europe pour légaliser les pratiques de liberté humaine ?


    Une majorité de Français attendent ce droit nouveau, la convention citoyenne l’a montré. Mais est-ce forcément signe de progrès pour notre société ? Ne sommes-nous pas de plus en plus individualistes, l’attente des français ne traduit-elle pas cet esprit du siècle ? Et la solidarité dans tout ça ?

    On se plaint des conditions d’accueil des malades et personnes âgées indignes dans un système de santé en panne, la priorité n’est-elle pas de restaurer notre service public et de financer les SP ?

    Parlons des médecins, qui sont ou seraient opposés au droit à l’AMM.

    Vous faites référence au combat des femmes pour le droit à l’IVG, dans les décennies 60/70, diriez vous qu’il y a une filiation avec le combat que vous menez aujourd’hui pour l’AMM ?

    Quels sont nos moyens et modes d’action ?
    . . . . .
    Le Choix-citoyens pour une mort choisie, est une association laïque, apolitique et pluraliste dans les convictions philosophiques, spirituelles, religieuses de ses membres. Le respect de la liberté de conscience est le fondement de son combat. Il concerne tous ceux qui défendent la laïcité, c’est à dire un monde de tolérance.
    . . . . .
    Antenne Nord Pas de Calais : MDA 27 rue Jean Bart 59000 Lille 
lechoix5962@laposte.net tel : 06 70 31 56 94 https://choisirmafindevie.org

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2292

    #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

  • Le conseil municipal d’Étrépigny (Ardennes) refuse d’honorer la mémoire de sa plus célèbre personnalité historique !
    Mondialement connu et reconnu comme le premier penseur de l’athéisme, Jean MESLIER (1664- 1729, curé d’Étrépigny de 1689 à sa mort) est la célébrité historique du village d’Étrépigny.

    L’association des Amis de Jean Meslier, dont le siège est à la mairie du village, avait le projet d’ériger une stèle en son honneur, qu’elle prendrait entièrement en charge du point de vue matériel et financier.

    Le 16 février 2024, le Conseil municipal d’Étrépigny en a cependant étonnamment rejeté l’idée.

    Après avoir été « aux abonnés absents », sans même s’excuser, lors de la réunion d’information qui avait été organisée avec le concours de la mairie pour les Sterpiniens le 20 octobre 2023, les conseillers municipaux ont refusé par 6 voix contre et 2 voix pour.

    L’association des Amis de Jean Meslier constate et déplore :

    – Que rien n’a changé depuis Louis XIV et Louis XV : Jean Meslier, qui était un homme de bien et avait passé sa vie à aider ses paroissiens, est toujours persona non grata pour les autorités de son village ; 


    – Que Jean Meslier, dans le village même où il a vécu il y a 3 siècles, est toujours contraint de rester dans l’ombre, comme si la Révolution française, qu’il annonçait pourtant, ne s’était jamais produite ; 


    – Que, alors même qu’il est un penseur hors pair, dont l’œuvre est maintenant traduite dans plusieurs langues et de plus en plus étudiée, une majorité de conseillers municipaux le considère toujours comme un banni ; 


    – Qu’une majorité de conseillers municipaux refusent d’honorer leur village, car le projet d’érection de cette stèle s’inscrivait dans un projet plus large de balisage du chemin du curé Meslier qui le relie à Balaives avec des plaques informatives sur l’histoire locale ;

    – Que ce refus n’est nullement motivé, la majorité des conseillers municipaux se contentant, sans même daigner le justifier, de marquer leur refus d’une œuvre de mémoire qui valoriserait leur village ; 


    – Que le projet de stèle à Étrépigny aurait été le seul monument qui aurait honoré sa mémoire depuis que (excusez du peu !) Poutine lui-même ait ordonné en 2013 la démolition du seul monument où figurait, avec une vingtaine d’autres, le nom de Meslier (l’obélisque de Moscou aux précurseurs du socialisme) ; 


    – Que le conseil municipal d’Étrépigny confirme pour Jean Meslier la maxime « Nul n’est prophète en son pays », sauf que Meslier n’était pas un prophète mais un penseur et un philosophe précurseur des Lumières. 


    En conséquence, l’association des Amis de Jean Meslier décide d’informer le plus largement possible l’opinion publique sur cet acte particulièrement décevant et qui démontre la méconnaissance de l’importance de Meslier par le Conseil municipal du village où il a vécu.

    Communiqué de presse - 6 mars 2024 Association des Amis de Jean Meslier

    #Laïcité #religion #Étrépigny #Jean_Meslier #Ardennes #Histoire

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2291

  • badinter était pour la peine de mort des Palestiniens Abdalouahad Bouchal -

    Quatre jours après sa disparition et les louanges médiatiques qui l’ont accompagnée, il est utile de rappeler que robert badinter ne fût pas « que » l’infatigable abolitionniste de la peine de mort. Comme le décline l’analyste Abdalouahad Bouchal qui - à rebours des médias français - n’a pas la mémoire courte... en plein génocide perpétré contre les Palestiniens par l’État colonial d’israël, co-financé par la France et les États-Unis (I’A).


    
On peut s’être battu pour l’abolition de la peine de mort, en France, et être favorable à la mise à mort de tout un peuple, en Palestine. C’est ce que n’a cessé de nous démontrer robert #badinter en venant, sans discontinuer, au secours d’israël.

    Un soutien à un régime d’apartheid au demeurant moins étonnant que les arguments de cet éminent avocat s’articulant en faveur de Tel-Aviv, de façon aussi odieuse que stupide.

    Tout d’abord, fin décembre 2019, devant la Cour Pénale Internationale (CPI), badinter s’est évertué à défendre l’État d’israël pointé par une « enquête sur les éventuels crimes de guerre commis depuis juin 2014 en israël-Palestine ».

    A l’époque, selon badinter, israël et ses dirigeants ne pouvaient être traduits devant la CPI au prétexte que la partie requérante ne serait pas… un pays. A savoir, la Palestine. Or, bien que l’État de Palestine ne dispose que d’un statut d’observateur à l’assemblée des Nations-Unies, l’État palestinien est reconnu comme un État à part entière par les autres États signataires du statut de Rome et membres de la CPI.

    En effet, de 1988 à 2015, la Palestine a été reconnue par 138 États dont deux membres permanents du Conseil de sécurité (Russie et Chine). On pouvait donc, en 2019, être pour le moins perplexe à l’écoute des « arguments » de l’ancien garde des sceaux.

    Quels étaient les arguments de ce technicien du droit sur la recevabilité de la requête déposée jadis par l’Autorité palestinienne de Ramallah ? En voici le résumé, in extenso, dans un billet du chirurgien français Christophe Oberlin ( https://blogs.mediapart.fr/christophe-oberlin/blog/200220/cour-penale-internationale-face-aux-palestiniens-badinter-defend-net ) :

    « La Cour Pénale Internationale n’a pas juridiction sur les crimes prétendus avoir été commis en Cisjordanie, incluant Jérusalem Est et la bande de Gaza. Le terme « État » selon l’article 12(2) (a) du Statut de la Cour signifie que l’État est souverain, or la Palestine ne l’est pas. La Palestine n’est pas un « État » au regard de l’article 12 (2) (a) du Statut par sa simple adhésion au Statut de Rome. Ce n’est pas à la CPI de déterminer si la Palestine est un État souverain selon le droit international, ou si l’enquête en question s’applique « sur le territoire de » la Palestine alors que les parties sont engagées à trouver une solution négociée sur le statut d’état et les frontières. La Palestine ne remplit pas les critères d’un État selon le droit international. Et la seule façon d’enquêter sur des crimes commis dans ce cadre est constituée par la saisine de la CPI par le Conseil de sécurité. Les accords d’Oslo s’imposent à la juridiction de la Cour. » 

    Pour les sceptiques, Oberlin enfonce le clou : « Le résumé de l’argumentaire de robert badinter, présenté en tête de son texte, est identique mot pour mot aux déclarations récentes du Premier ministre israélien #benjamin_netanyahou. Et la suite du document ne fait qu’insister à la fois sur l’illégalité des plaintes palestiniennes, et de la Cour Pénale Internationale à les prendre en compte. Le professeur badinter commet ainsi de remarquables erreurs de droit et d’éthique. »

    Bref, en 2020, robert badinter conduisait une armée de tabellions rémunérés par le gouvernement de l’époque de #benjamin_netanyahu, futur génocidaire en 2023-2024. Il y a 4 ans, israël a finalement été débouté par la présidente ougandaise de la CPI et l’affaire a fait « pschiiiiit ! »

    La France, patrie des lumières blafardes et des droits de l’homme blanc, brille quelques fois d’un bien mauvais éclat. Qu’à cela ne tienne, les lumières, même les plus amoindries, attireront toujours les insectes…

    Protéger certains collabos français 
Plus loin dans le temps, on peut aussi rappeler qu’en 1975, robert badinter s’était violemment opposé à la fameuse Résolution 242 des Nations-Unies https://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/fd/unresolutions_/unresolutions_fr.pdf . Celle-ci ordonnait, en son article premier :
    1) le « Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;
    2) la « Cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».

    Aux plus distraits, cette opposition résolue de badinter indique que ce n’est pas d’hier que « Bob » s’est positionné en ennemi de la cause palestinienne.

    Ensuite, pour les cacahuètes du pousse-café, on rajoutera que l’avocat et ex-ministre de la Justice avait vertement engueulé les français juifs venus huer le président François mitterrand lors d’une cérémonie de commémoration du Vélodrome d’Hiver https://www.youtube.com/watch?v=AkebDVjaPjk&t=5s&ab_channel=C%C3%A0vous

    (1992). La cause de cette hostilité citoyenne ? Le refus persistant du monarque mitterrand à reconnaître la responsabilité de la France dans la période de Vichy (1940-1944).

    Voilà donc un bien curieux personnage que ce badinter. S’il s’est incontestablement investi dans l’abolition de la peine de mort, en France et à travers le monde, il a aussi, par fidélité (ou intérêt ?), su se mettre en colère pour protéger « le père François » ; collaborateur du régime de Vichy dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale.

    Par ailleurs, le premier des abolitionnistes français protégera encore#rené bousquet https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00296/les-relations-de-francois-mitterrand-et-rene-bousquet.html, antisémite et collabo de l’occupant nazi et… « ami » proche de mitterrand. Cela, jusqu’à ce que – le 8 Juin 1993 – un illuminé vienne tirer 5 balles dans le buffet de l’ex-directeur général de la police de Vichy ET superviseur de « la rafle du Vel d’Hiv’ » [Vélodrome d’Hiver]. Le bilan du haut fonctionnaire bousquet d’avril 1942 à décembre 1943 ? Plus de 60.000 juifs arrêtés par ou avec le concours de la police française pour être déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz…

    L’assassinat de bousquet évitera à mitterrand et son clan « socialiste », la tenue d’un Procès bousquet qui aurait été – comme chacun le sait – très encombrant.

    Enfin, dans la famille badinter, on n’est pas à une contradiction près.

    La veuve de Robert, par exemple, qui, en bonne FÉMINISTE, porte toujours le patronyme de feu son époux, élisabeth_badinter, a été et demeure une pasionaria du féminisme islamophobe. Sans que cela interroge ou énerve quiconque durant sa carrière de présidente au sein du groupe Publicis, dont l’un des très gros clients n’était autre que l’Arabie Saoudite ; pays longtemps soutien inconditionnel de l’État d’israël.



    Abdalaouhad Bouchal

    Source : https://investigaction.net/badinter-etait-pour-la-peine-de-mort-des-palestiniens

    #Palestine #vichy #israël #collaboration #france #elisabeth_badinter #laïcité #islamophobie #badinter #politique #justice #Auschwitz #robert_badinter

    • Des rappels qu’il semble effectivement important de rappeler, sans minimiser le rôle de la personne qui a incarné (en France, donc) l’abolition de la peine de mort, un sujet qui reste malheureusement toujours autant d’actualité. Notamment, en Israël.

      Juste une remarque quelque peu décentrée par rapport au contenu essentiel de ce texte : à propos d’Élisabeth Badinter (on pourra s’étonner que certains patronymes soient privés de majuscules), une féministe,certes, old school , à qui l’on reproche d’avoir conservé le nom de son époux.

      Pour les femmes de cette génération, de toute façon, elles n’avaient pas le choix : c’était soit le nom du mari, soit le nom du père. Pour certaines femmes, choisir le nom du père était une manière de s’affranchir de l’emprise du mari. Et inversement. Dans tous les cas, tant qu’il n’a pas été possible de choisir le nom de la mère ou d’inventer ex nihilo son propre patronyme, il s’agit d’un non-choix, puisque cette expression de la filiation reste la marque symbolique forte du patriarcat.

    • @biggrizzly Alors, s’il n’est pas nécessaire de discuter la question biaisée de la filiation patronymique, on se demande bien ce que vient faire l’évocation de cette personne dans un texte qui concerne son époux, si ce n’est de rattacher, dans leurs identités respectives, l’une à l’autre, respectant ainsi le schéma patriarcal. Le caractère islamophobe et réactionnaire des positionnements politiques d’Élisabeth Badinter ne justifie pas ce type de raccourcis et d’amalgame.

      @mfmb tout à fait d’accord, c’est la raison pour laquelle il me semble que la seule façon de sortir vraiment du truc est la création d’un patronyme.

    • Probablement d’accord, mais alors si l’on critique les positions politiques d’Élisabeth Badinter on le traite dans un sujet qui concerne la personne elle-même ; pas en tant que pièce rapportée d’un texte qui concerne son mari.

  • Radio Canada La « merdification » du web

    « Je ne veux pas rétablir le "bon vieux" web. Je veux que nous ayons un "bon nouveau" web. »
    Cory Doctorow lors d’une conférence.

    Pourquoi le web semble-t-il brisé ces temps-ci ? L’auteur canadien Cory Doctorow croit avoir la réponse : un concept qu’il a popularisé et qui porte le nom de « enshittification », ou « merdification », du web. Entrevue avec les Décrypteurs.

    De plus en plus d’internautes se plaignent que les services web auxquels ils s’étaient habitués dépérissent. "Je n’arrive à rien trouver sur google." "facebook me suggère des groupes qui n’ont aucun rapport avec mes intérêts." "amazon me suggère des produits qui ne m’intéressent pas."

    Peu d’observateurs ont analysé cette réalité aussi scrupuleusement que Cory Doctorow. Ce penseur et blogueur canadien a trouvé le mot juste pour nommer ce côté moins vertueux d’Internet : « enshittification », que nous avons traduit par « merdification ».
    . . . . . .
    La « merdification », c’est quand des plateformes se dégradent parce qu’elles font partie de monopoles ou de quasi-monopoles.
    De nombreuses entreprises échouent très rapidement lorsqu’elles ne disposent pas d’une part de marché démesurée : elles font tout simplement faillite.
    Mais celles qui deviennent vraiment dominantes peuvent vivoter très longtemps et outrepasser le moment où elles auraient dû mourir.

    La « merdification » se produit en trois étapes.

    La première étape, c’est lorsqu’une entreprise a un excédent.
    C’est le capital des premiers investisseurs qui ne s’attendent pas encore à toucher de rendement sur leur investissement.
    Donc, l’entreprise utilise cet excédent pour offrir un bon service aux utilisateurs dans le but de les attirer.

    "facebook ne vous espionnera jamais !" C’était leur argument en 2006.

    "Tout ce que vous avez à faire, c’est de venir sur facebook. Dévoilez-nous tout ce qui est important dans votre vie. Dites-nous quels utilisateurs facebook vous sont chers. Nous vous montrerons leurs publications."

    Les utilisateurs deviennent donc prisonniers de la plateforme. Ils y restent parce que leurs amis sont là et parce qu’ils les aiment plus qu’ils ne détestent Facebook.

    Donc, une fois que facebook commence à sentir que ses utilisateurs sont prisonniers de la plateforme, la deuxième phase se produit.
    J’appelle cela le modèle d’affaires Dark Vador.
    Vous savez, Dark Vador a dit : "J’ai modifié l’accord. Priez pour que je ne le modifie pas davantage…"

    Alors, ils vont vers les annonceurs et disent : "Vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous ne les espionnerions pas ?
    C’était un mensonge !
    Nous les espionnons totalement !
    Si vous nous donnez de petites sommes d’argent, nous allons utiliser ces données de surveillance pour leur montrer des publicités ciblées."

    "Nous allons vous vendre ces annonces à très bas prix.
    Et parce que nous sommes des gens très bien intentionnés, nous allons vous les vendre à perte pour nous permettre d’investir dans la prévention de la fraude publicitaire.
    Donc, si vous achetez une annonce, des tonnes de gens la verront !"

    En même temps, ils sont allés vers les médias et leur ont dit : "Hé, vous vous souvenez quand nous avons dit à ces idiots que nous allions seulement leur montrer le contenu qu’ils voulaient voir ?
    C’était aussi un mensonge !"

    "Si vous mettez des extraits de votre contenu et un lien vers votre article sur Facebook, nous allons l’enfoncer dans la gorge de personnes qui n’ont jamais demandé à le voir et vous obtiendrez une tonne de clics gratuits."

    Et là, à un certain moment, ces annonceurs et ces médias deviennent à leur tour prisonniers de la plateforme et nous passons à la troisième étape.

    C’est la dernière étape de la « merdification », quand il ne reste plus d’excédents de capital pour offrir un bon service aux médias, aux annonceurs et aux utilisateurs.
    Les seuls qui sont bien servis sont les actionnaires, à qui on envoie cet excédent de capital.

    Pour les utilisateurs, la proportion de contenus d’intérêt – par exemple les publications de gens qu’ils suivent – devient tellement petite qu’on pourrait la qualifier d’« homéopathique ».
    Tout le reste, ce sont des publications qui apparaissent parce que quelqu’un a payé afin de les promouvoir.
    Pour les annonceurs, les publicités coûtent plus cher, alors que la modération des annonces dépérit.

    Or, les plateformes investissent juste assez de ressources pour inciter les utilisateurs à rester. Et c’est un équilibre très fragile. Il suffit d’un scandale de fuite de données personnelles, d’une fusillade de masse diffusée en direct, d’un lanceur d’alerte, et les gens se précipitent vers les sorties.

    Puis la plateforme technologique annonce qu’elle pivote. Dans la Silicon Valley, « pivoter », ça veut dire « paniquer ».

    Et le « pivot » chez facebook, c’est Mark Zuckerberg qui se réveille un jour et qui dit  : "Voici votre avenir. Je vais créer un monde virtuel dans lequel tous les êtres humains de la Terre vivront. Ils seront transformés en dessins animés pixélisés, sans vie, sans sexe et fortement surveillés. Nous appelons ça "le métavers". C’est une idée que nous avons volée à un roman cyberpunk vieux de 25 ans."

    Et ça, c’est la dernière étape de la « merdification », quand tout se transforme en tas de merde. Et c’est là que nous en sommes maintenant.

    Et amazon a suivi le même processus, n’est-ce pas ?

    Oui. amazon facturait autrefois de très petites sommes aux commerçants et dépensait beaucoup d’argent pour modérer la fraude publicitaire.
    Quand on cherchait quelque chose, le moteur de recherche montrait le résultat le plus pertinent.

    amazon bénéficie d’un marché de 39 milliards de dollars qu’on appelle un « marché publicitaire ».
    En vérité, ce « marché publicitaire », ce sont des pots-de-vin que versent des marchands à amazon.
    En échange, lorsqu’un utilisateur cherche un produit, amazon lui montre les produits de ces marchands, peu importe si c’est pertinent pour la recherche.
    Les vrais produits que cherche l’utilisateur se retrouvent plus bas dans les résultats.

    Donc, si tu es un vendeur sur amazon, soit tu investis de l’argent pour créer un meilleur produit, soit tu donnes de l’argent à amazon pour promouvoir ton produit et reléguer un produit meilleur que le tien à la 11e page des résultats de recherche.
    Et c’est ce que les vendeurs font. Pour l’utilisateur, le premier produit dans les résultats de recherche est en moyenne 30 % plus cher (Nouvelle fenêtre) que le meilleur, qui se retrouve en moyenne à la 17e place.

    En fin de compte, amazon facture davantage et le client en reçoit moins.

    Et sa « clause de la nation la plus favorisée » fait en sorte que les marchands sur amazon ne peuvent pas vendre leurs produits moins cher ailleurs, même pas sur leurs propres sites. Et puisque amazon prélève 51 cents sur chaque dollar de vente, les marchands doivent augmenter leurs prix. Et quand le prix augmente sur amazon, il doit obligatoirement augmenter ailleurs.

    Cela fait en sorte qu’amazon semble encore avoir des prix avantageux. Et tout ce que vous achetez coûte de 20 % à 50 % plus cher pour que le patron d’amazon, jeff bezos, puisse se permettre d’aller dans l’espace à bord d’une fusée en forme de phallus.

    On est vraiment loin de l’Internet du « bon vieux temps », la vision originale d’Internet. Vous étiez là, au tout début. Êtes-vous nostalgique ?

    La nostalgie est une pulsion toxique.

    Beaucoup de choses clochaient avec le « bon vieux » web. Je ne veux pas rétablir le « bon vieux » web. Je veux que nous ayons un « bon nouveau » web, un web qui incarne la promesse du « bon vieux » web, celle de pouvoir connecter la planète sans passer par des intermédiaires. Je veux que ce soit un web inclusif. Le « bon vieux » web était génial pour des gens comme moi, et je pense que le nouveau web devrait être génial pour tout le monde.
    Un homme parle à la caméra.

    Comment peut-on enrayer la« merdification » ?

    Il y a des choses qui mènent immanquablement à la « merdification ». La principale est une tendance vers la convergence et vers la consolidation. Cette tendance n’est pas un résultat inévitable. L’émergence des monopoles n’est pas un processus naturel. C’est arrivé parce que nous avons cessé de faire appliquer les lois qui assurent un environnement compétitif. Nous avons permis aux grandes entreprises d’acquérir leurs concurrents, par exemple.

    Prenez google, une entreprise qui a créé un seul produit utile, et ce, il y a 25 ans. Elle a créé un bon moteur de recherche. Depuis, sans exception ou presque, tous les produits qu’elle a créés ont été des échecs. Les seuls succès qu’elle a mis sur le marché, ce sont des produits qu’elle a acquis à d’autres entreprises  : leur technologie publicitaire, l’infonuagique, la suite Documents google, google Maps, vraiment tout. google a tout simplement acheté les idées d’autres gens.
    . . . . . . .

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047650/merdification-enshittification-cory-doctorow-decrypteurs

    #web #internet #surveillance #facebook #censure #google #gafam #amazon #monopole #métavers #monopoles

  • L’élite oligarchique américaine et son impact sur le monde - Chris Hedges

    Elucid (Les crises) : L’élite oligarchique américaine et son impact sur le monde Chris Hedges - Olivier Berruyer

    Chris Hedges est un journaliste américain, lauréat d’un prix Pulitzer. Il a été correspondant de guerre pour le New York Times pendant quinze ans. Reconnu pour ses articles d’analyse sociale et politique de la situation américaine, il a également enseigné aux universités Columbia et Princeton. Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Elucid, il propose une critique de ce qu’il appelle « l’élite progressiste » américaine, l’hypocrisie de ses valeurs et son accointance avec les puissances d’argent ("les entreprises"). Il décortique le rôle de cette oligarchie, comment elle a pris le pouvoir et comment elle impacte dorénavant le monde entier.

    La vidéo =>  : https://elucid.media/politique/lelite-oligarchique-americaine-et-son-impact-sur-le-monde-chris-hedges/?mc_ts=crises

    #usa #néolibéralisme #capitalisme #médias #journalisme #universités #censure #chris_hedges #inégalités #guerre #oligarchie

  • Le FMI admet que les bénéfices des entreprises ont été le principal moteur de l’inflation en Europe Ben Norton - Geopolitical Economy - Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

    L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de 45 % de l’inflation en Europe, contre 40 % pour la hausse des prix à l’importation et seulement 15 % pour les salaires des travailleurs, selon une étude réalisée par les économistes du FMI.
     
    Les bénéfices des entreprises sont le principal facteur d’inflation en Europe depuis 2021.

    C’est ce qui ressort d’une étude publiée par le Fonds monétaire international (FMI).

    « L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de près de la moitié de la hausse de l’inflation en Europe au cours des deux dernières années, les entreprises ayant augmenté leurs prix de manière plus importante que la flambée des coûts de l’énergie importée« , ont écrit les économistes du FMI en juin dernier.

    Selon le FMI, « pour permettre à l’inflation de rester sur les rails menant à l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne pour 2025, les entreprises pourraient devoir accepter une part de profit plus faible. »

    Les économistes du FMI Niels-Jakob Hansen, Frederik Toscani et Jing Zhou ont détaillé leurs conclusions dans un document de recherche intitulé « Euro Area Inflation after the Pandemic and Energy Shock : Import Prices, Profits and Wages » (L’inflation dans la zone euro après la pandémie et le choc énergétique : prix des importations, bénéfices et salaires). https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2023/06/23/Euro-Area-Inflation-after-the-Pandemic-and-Energy-Shock-Import-Prices-Profits-a

    Ils ont constaté que les marges bénéficiaires intérieures étaient responsables de 45 % de la variation moyenne du déflateur de la consommation (inflation) entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, tandis que la hausse des prix à l’importation y contribuait à hauteur de 40 %.

    Parmi les principaux facteurs ayant contribué à la hausse des prix à l’importation figurent les perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie – l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole, de gaz, d’engrais et de blé. Ces sanctions ont provoqué une forte hausse des prix des produits de base au niveau mondial.

    Toutefois, la part de l’inflation due aux prix des importations a atteint son maximum à la mi-2022 et a diminué depuis.

    Cela suggère que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement après la pandémie ont été en grande partie résolus et que les prix de certains produits de base ont baissé. Mais les entreprises ont quand même continué à augmenter leurs prix.

    Les économistes du FMI notent ainsi : « Les résultats montrent que les entreprises ont répercuté plus que le choc des coûts nominaux et qu’elles s’en sont relativement mieux sorties que les travailleurs« .

    Toutefois, de nombreux économistes néolibéraux et responsables de banques centrales occidentales ont ignoré la hausse des bénéfices des entreprises et ont préféré imputer l’inflation aux salaires des travailleurs.

    L’inflation s’est envolée lorsque le monde est sorti de la pandémie. Pour y répondre, la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale US ont relevé les taux d’intérêt de manière agressive et à une vitesse inégalée depuis le choc Volcker dans les années 1980. https://geopoliticaleconomy.com/2023/06/22/third-world-debt-crisis-ann-pettifor

    Le président de la Fed, Jerome Powell, a admis que son objectif était de « faire baisser les salaires ». https://geopoliticaleconomy.com/2022/05/24/us-federal-reserve-wages-inflation

    L’ancien secrétaire au Trésor US et économiste en chef de la Banque mondiale, Larry Summers, https://fortune.com/2022/06/21/larry-summers-calls-for-high-unemployment-to-curb-inflation a préconisé un taux de chômage de 6 % pendant cinq ans ou de 10 % pendant un an pour faire baisser l’inflation.

    Ils ont largement rejeté la faute sur les travailleurs, négligeant la façon dont les entreprises ont exploité une période d’incertitude pour s’enrichir.

    L’économiste Isabella Weber avait raison sur l’ « inflation des vendeurs »

    Isabella M. Weber est sans doute l’économiste qui s’est le plus exprimée pour demander à sa discipline d’étudier la manière dont les entreprises ont contribué à l’inflation au cours des deux dernières années.

    Professeur à l’université du Massachusetts Amherst, Weber a baptisé ce phénomène « inflation des vendeurs ».

    Bien que son travail soit méticuleusement documenté, Isabella M. Weber a dû faire face à de vives critiques de la part d’économistes néolibéraux.
    En décembre 2021, elle a publié un article d’opinion dans The Guardian intitulé « Could strategic price controls help fight inflation ? » (Le contrôle stratégique des prix pourrait-il aider à lutter contre l’inflation ?). https://www.theguardian.com/business/commentisfree/2021/dec/29/inflation-price-controls-time-we-use-it

    Dans les débats sur l’inflation, « un facteur essentiel qui fait grimper les prix reste largement ignoré : l’explosion des bénéfices« , écrit ainsi Weber. « En 2021, les marges bénéficiaires non financières ont atteint aux Etats-Unis des niveaux jamais vus depuis l’après-guerre. Ce n’est pas une coïncidence« .

    Elle note que « les grandes entreprises disposant d’un pouvoir de marché ont profité des problèmes d’approvisionnement pour augmenter les prix et engranger des bénéfices exceptionnels« .

    L’article de Weber a provoqué une véritable tempête et elle a été brutalement attaquée. Paul Krugman, éditorialiste au New York Times, a déclaré que l’appel de Weber en faveur d’un contrôle des prix était « vraiment stupide ».

    En février 2023, Weber a publié un article universitaire https://scholarworks.umass.edu/econ_workingpaper/343 expliquant plus en détail le phénomène : « Sellers’ Inflation, Profits and Conflict : Why can Large Firms Hike Prices in an Emergency ? » (Inflation des vendeurs, profits et conflits : pourquoi les grandes entreprises peuvent-elles augmenter leurs prix en situation de crise ?)

    Les économistes du FMI ont d’ailleurs cité cet article de Weber dans leur propre étude sur l’inflation en Europe.

    Repenser l’inflation
    Les économistes classiques contemporains discutent généralement de trois types d’inflation : l’inflation tirée par la demande, l’inflation poussée par les coûts et l’inflation intégrée.

    L’inflation par les coûts se produit lorsque les prix des intrants utilisés dans le processus de production augmentent. Lorsque les prix internationaux de produits de base comme le pétrole ou le gaz montent en flèche, en conséquence de la guerre en Ukraine par exemple, cela contribue à l’inflation par les coûts.

    L’inflation intégrée tient compte des prévisions selon lesquelles l’inflation passée se reproduira à nouveau. Par exemple, les entreprises augmentent souvent leurs prix chaque année, simplement parce qu’elles s’attendent à ce que les coûts augmentent, et non parce qu’ils ont réellement augmenté (mais en agissant de la sorte, les coûts augmentent parfois vraiment).

    Cependant, les discussions sur l’inflation parmi les économistes néolibéraux occidentaux se concentrent généralement sur l’inflation tirée par la demande.

    Le parrain du monétarisme, le célèbre économiste de droite de l’université de Chicago Milton Friedman, affirmait que « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », et qu’il s’agissait spécifiquement d’une inflation tirée par la demande : « Trop d’argent pour trop peu de biens ».

    Friedman a inspiré le dictateur fasciste chilien Augusto Pinochet, qui a pris le pouvoir en 1973 à la suite d’un coup d’État militaire soutenu par la CIA contre le président socialiste démocratiquement élu de ce pays d’Amérique du Sud, Salvador Allende.

    Friedman était tellement obsédé par la politique monétaire du gouvernement qu’il soutenait l’idée que l’inflation par les coûts n’existait pas. Elle n’était selon lui qu’une conséquence de l’inflation par la demande.

    Mais cette récente étude du FMI montre que la vision monétariste de la droite sur l’inflation est beaucoup trop simpliste. Les entreprises capitalistes peuvent provoquer l’inflation en augmentant tout bonnement leurs profits à des niveaux déraisonnables.

    Néanmoins, certains tenants du monétarisme prétendent encore aujourd’hui que l’inflation observée dans le monde à la suite de la pandémie de covid-19 a été simplement causée par la planche à billets des banques centrales.

    Mais cela n’explique pas pourquoi de 2008 à 2020, lors des 12 premières années d’assouplissement quantitatif (QE), il y a eu assez peu d’inflation de l’indice des prix. Ni pourquoi le QE a soudainement provoqué une hausse des prix aux alentours de 2021.

    L’économiste Michael Hudson a souligné que l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale US et de la Banque centrale européenne a en réalité alimenté
    l’inflation des prix des actifs, et non l’inflation de l’indice des prix à la consommation.

    Dans une interview accordée au Geopolitical Economy Report en septembre 2022, Hudson a expliqué ce qui suit : https://geopoliticaleconomy.com/2022/09/08/michael-hudson-debt-inflation-ukraine-petrodollar

    Le résultat [de l’assouplissement quantitatif] s’est traduit par un montant total de 9 000 milliards de dollars. Il s’agissait pour l’essentiel de liquidités bancaires que la Réserve fédérale a injectées.

    Bien qu’il s’agisse d’une inflation du prix des actifs, celle-ci s’est produite à crédit.

    L’inflation du prix des actifs s’est produite lorsque la Réserve fédérale a conclu des échanges de pensions livrées avec les banques, permettant à ces dernières de déposer auprès de la Fed certains de leurs prêts hypothécaires ou obligations, des obligations d’État ou même des obligations de pacotille.

    Les banques ont ainsi obtenu un dépôt auprès de la Fed qui leur a permis de se retourner. C’est comme si la Fed avait déposé de l’argent dans les banques comme un déposant, ce qui leur a permis de prêter toujours plus à l’immobilier, faisant ainsi grimper les prix.

    L’immobilier vaut ce qu’une banque est prête à lui prêter. Or, les banques ont abaissé les exigences de marge, assouplissant ainsi les conditions du prêt.

    Les banques ont donc gonflé le marché de l’immobilier, ainsi que les marchés des actions et des obligations.

    Depuis 2008, le marché obligataire a connu le plus grand rallye obligataire de l’histoire. Vous pouvez imaginer que le prix des obligations est descendu en dessous de 0 %. Il s’agit d’une capitalisation énorme du taux obligataire.

    Cela a donc été une aubaine pour les détenteurs d’obligations, en particulier d’obligations bancaires. Et cela a gonflé le sommet de la pyramide.

    Mais si vous le gonflez avec de la dette, il faut bien que quelqu’un paie la dette. Et la dette, comme je viens de le dire, concerne 90 % de la population.

    Ainsi, l’inflation du prix des actifs et la déflation de la dette vont de pair, parce que la partie de l’économie relative à la richesse, la partie relative à la propriété, a été largement gonflée. Il s’agit en fait du prix de la richesse par rapport au travail.

    Quant à la partie débitrice, elle a été comprimée du fait que les familles ont dû consacrer une part beaucoup plus importante de leurs revenus aux prêts hypothécaires, aux cartes de crédit ou aux dettes estudiantines. Ce qui leur a laissé de moins en moins d’argent pour acheter des biens et des services.

    S’il y a déflation de la dette, pourquoi y a-t-il une inflation des prix aujourd’hui ? Eh bien, l’inflation des prix est en grande partie le résultat de la guerre [en Ukraine] et des sanctions que les États-Unis ont imposées à la Russie.

    Comme vous le savez, la Russie était un grand exportateur de gaz et de pétrole, ainsi que le plus grand exportateur de produits agricoles au monde.

    Par conséquent, si l’on exclut du marché le pétrole russe, le gaz russe et l’agriculture russe, il y a une pénurie de l’offre et les prix augmentent considérablement.

    Le pétrole, l’énergie et l’alimentation ont donc été des éléments clés.

    Par ailleurs, sous l’administration Biden et certainement sous l’administration Trump, il n’y a pas eu d’application du contrôle des prix de monopole.

    Les entreprises ont donc essentiellement utilisé leur pouvoir monopolistique pour faire payer ce qu’elles voulaient.

    Si bien que même en l’absence de véritable pénurie de gaz et de pétrole en ce début d’année 2022, les prix ont grimpé en flèche. La seule raison était que les compagnies pétrolières fixaient les prix sur les factures.

    Cela est dû en partie à des manipulations financières sur les marchés à terme. Les marchés financiers ont fait grimper le prix du pétrole et du gaz. Mais d’autres entreprises l’ont également fait.

    Et dans tous les cas, si une entreprise est en position de force pour contrôler le marché, c’est que vous avez permis l’émergence de monopoles.
    Biden avait nommé un certain nombre de fonctionnaires qui allaient tenter d’imposer une législation anti-monopoles. Mais jusqu’à maintenant, ils n’ont pas été suffisamment soutenus par le Parti démocrate ou le Parti républicain pour leur donner les moyens d’agir.

     
    #bénéfices #marges #inflation #dividendes #fmi #bce #dette #gaz #pétrole #prix #marchés #monopoles

    Source : https://www.investigaction.net/fr/le-fmi-admet-que-les-benefices-des-entreprises-ont-ete-le-principal-

  • Baignades en Seine : de la tragi-comédie à l’opéra bouffe Marc Laimé - Les eaux glacées su calcul égoïste

    Depuis que l’imposture a éclaté au grand jour l’impéritie des communicants rameutés à grand son de trompe donne chaque jour ou presque matière à se réjouir.

    D’abord on a eu la vanne, à moins que ce ne soit le clapet, qui serait mystérieusement tombé en panne.

    Vanne de quoi, située où, personne ne se pose la question et les medias d’avaler tout cru cette nouvelle colossale menterie de nos suspects habituels, ça doit être la force de l’habitude…

    The $1.5 Billion Plan to Clean Paris’ River
    https://www.youtube.com/watch?v=S26CHpcD2zk


    La traduction automatique de youtube est correcte

    https://www.la-croix.com/France/JO-2024-baignade-Seine-nageurs-nus-XVIIe-siecle-linterdiction-1923-2023-08

    Le bobo ce n’est pourtant pas le lecteur de base du Parisien qui, faussement naïf, fait semblant de s’interroger : « Paris : la baignade, grande absente de l’été au canal Saint-Martin »

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-baignade-grande-absente-de-lete-au-canal-saint-martin-25-08-2023

    Après c’est le “nouveau” 94, bref la droite qui a fini par faire tomber le dernier grand bastion du PCF, qui annonce benoitement qu’il va commencer à investir 48 millions d’euros pour… “pouvoir se baigner dans la Seine”. Ca fait jamais dix ans qu’on en parle, nous voilà sauvés…

    « Val-de-Marne : un chantier « complexe » pour en finir avec le mélange des eaux pluviales et des eaux usées
    https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-un-chantier-complexe-pour-en-finir-avec-le-melange-des-eaux-

    Et la série noire n’en finit décidément pas : « Sur la Seine, l’accident de péniche interroge »
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-laccident-de-peniche-interroge-a-moins-dun-an-de-la-ceremonie-oly

    https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-collision-entre-deux-restaurants-peniches-sur-la-seine-dix-personne

    Mais le coup de bambou, ce sont de talentueux youtubeurs anglo-saxons qui assènent le coup de grâce. A regarder absolument !

    #Seine #jo #anne_hidalgo #égouts #excréments #pollution #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Source : Seenthis https://seenthis.net/messages/1015863

  • #Canada : Le malaise de la « machine à pourboire » Denis Wong - Radio Canada

    De plus en plus, on vous demande un pourboire à l’aide d’un terminal de paiement même si, dans certains cas, il n’y a eu aucun service en échange. Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Depuis la pandémie, vous avez vu apparaître cet écran et ces propositions de pourboire dans plusieurs commerces où on ne les trouvait pas auparavant.
    Avec la démocratisation des terminaux de paiement, il est plus facile que jamais de vous demander un pourboire. Et dans plusieurs situations, les mots pourquoi et combien vous viennent spontanément en tête.

    Sans crier gare, la norme sociale qu’est le pourboire a dépassé le cadre classique du service aux tables, de la course de taxi ou de la coupe de cheveux. Sur Internet, les anecdotes sont nombreuses : on rapporte s’être fait demander un pourboire au service à l’auto, au garage, après la visite du plombier, ou même après avoir payé un achat en ligne.

    Aux États-Unis, il existe des caisses libre-service dans des aéroports ou des cafés qui vous proposent d’ajouter quelques dollars de plus à votre achat, même si vous n’avez pas eu d’interaction avec un être humain.

    Le sujet suscite des discussions passionnées sur les réseaux sociaux. L’apparition de ces demandes de pourboire à des endroits inusités a été baptisée tip creep par les internautes. Le pourcentage de plus en plus élevé de ces suggestions est devenu la tipflation, ou l’inflation du pourboire. Et à force d’être sollicitée, la clientèle commence aussi à éprouver du ressentiment à l’égard de cette convention, une tendance surnommée tip fatigue.

    Dans un contexte où le coût de la vie monte en flèche, ces modifications à la convention génèrent une combinaison de confusion, de frustration et de malaise.

    Publié en février dernier, un sondage de la firme Angus Reid révèle que près des deux tiers des Canadiens et Canadiennes estiment se faire demander un pourboire plus souvent et en plus grande quantité. Selon ce même sondage, quatre personnes sur cinq estiment que toutes ces sollicitations sont devenues un irritant.

    En ces temps nouveaux, le public est bousculé dans ses habitudes et sa perception de l’étiquette, selon le sociologue Jules Pector-Lallemand. L’environnement du service à la clientèle est en évolution.

    « En restauration, la norme sociale est très claire et on la connaît, remarque-t-il. Mais ce repère n’est pas nécessairement présent ailleurs. On est sollicité par le paiement par carte, comme au garage ou à la boulangerie, et on ne sait pas comment faire. »

    « Dans la mesure où le pourboire est volontaire et que le client est libre d’en donner ou pas, c’est légal pour un commerçant de le demander, précise Alexandre Plourde, avocat et analyste chez Option Consommateurs. La seule difficulté que ça poserait en matière de la protection du consommateur, c’est si un commerçant l’exigeait parce que ça pourrait être considéré comme des frais cachés qui n’ont pas été divulgués. »

    Si demander un pourboire sans l’exiger a toujours été légal, cette pratique sociale est pourtant longtemps demeurée circonscrite à certains types d’emplois. Alors pourquoi en sommes-nous arrivés à ce point aujourd’hui ?

    La « tempête parfaite »
    Ensemble, la générosité de la population pendant la pandémie, l’utilisation répandue des terminaux de paiement et la pénurie de main-d’œuvre constituent la « tempête parfaite pour [expliquer] le phénomène auquel on est confronté », souligne Alexandre Plourde.

    Ce changement de paradigme a tout d’abord pris racine lorsque les commerces et les restaurants ont dû fermer leurs portes pendant la pandémie.

    « On était privés de ce plaisir, rappelle Jean-Luc Geha, directeur associé à l’Institut de vente HEC Montréal. À leur réouverture, on était tellement heureux que même si ça prenait une heure avant de s’asseoir ou se faire servir, on se disait que c’était formidable. À partir de là, on a comme atteint une nouvelle marche du point de vue de la reconnaissance du service. »

    Contraints par les normes sanitaires, plusieurs restaurants se sont tournés vers les commandes à emporter afin de préserver leurs chiffres d’affaires. Solidaire, leur clientèle a pris l’habitude d’offrir un pourboire même si le service aux tables était inexistant.

    « Il y avait toutes ces précautions pandémiques : il y avait les gants, les masques, les Plexiglas, ajoute la spécialiste en étiquette Julie Blais Comeau. Ça faisait qu’un service prenait beaucoup plus de temps. Le budget de restauration était moins dépensé et les gens le reconnaissaient et étaient empathiques. Ils payaient un pourboire pour ces précautions pandémiques. »

    En parallèle, les terminaux de paiement électronique sont de plus en plus utilisés par les commerces. Cette transition technologique était déjà amorcée avant la pandémie. Selon Paiements Canada, l’organisation qui maintient et exploite l’infrastructure de paiement au Canada et dont le mandat est prescrit par la Loi canadienne sur les paiements, l’utilisation de l’argent comptant est en chute libre au profit des transactions électroniques.
    Même le pot de petite monnaie sur le comptoir ne peut résister à ce phénomène : à plusieurs endroits, il est remplacé par un écran et demander un pourboire est devenu un jeu d’enfant. La pratique se répand comme une traînée de poudre pendant et après la pandémie.

    « En ce moment, le terminal est une barrière entre le consommateur et la personne qui offre le service, illustre Julie Blais Comeau. Donc cette dernière s’essaye, comme on dit, par l’intermédiaire du terminal. »

    Des propositions de pourboire plus élevées
    À la succursale du magasin d’accessoires pour fumeurs Prohibition, rue Ste-Catherine, à Montréal, on offre à la clientèle la possibilité de donner un pourboire avec le terminal de paiement. Cette décision plaît à Yoan Mailhot, mais elle n’est pas l’unique facteur qui lui fait apprécier son environnement de travail.

    « Quand tu rentres comme employé, c’est le fun d’avoir du pourboire que tu peux utiliser à la fin de la journée, dit-il. Mais ce n’est pas ça qui va nous inciter à donner un meilleur service autant que notre passion pour ce qu’on vend. C’est un incitatif, mais pas ce qui nous drive tous les jours. »

    Si certaines personnes peuvent se montrer surprises lorsqu’elles passent à la caisse, elles ne sont jamais sous pression, précise-t-il. Le pourboire n’est qu’une marque d’appréciation pour un service attentionné.

    À cet effet, on pourrait se questionner à savoir si l’argent perçu par les terminaux de vente revient réellement au personnel à pourboire. Au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick, il est illégal pour un établissement de s’approprier une partie de ces sommes. Dans d’autres provinces, la règle est moins claire et peut tomber dans une zone grise. Dans le doute, la clientèle peut simplement s’informer auprès du commerce.

    « Souvent, ce sont des clients qui cherchent un item en particulier et tu leur donnes beaucoup d’informations, des trucs pour l’entretenir, etc., ajoute Yoan Mailhot. Là, les clients sont plus enclins à donner. On a des réactions, certains clients nous disent qu’ils ne savaient pas qu’ils pouvaient donner du pourboire, ce qui est correct. Mais les clients qui nous offrent du pourboire sont souvent des gens qui nous connaissent, qui sont des réguliers ou qui ont été bien informés. »

    Les entreprises qui commercialisent les terminaux de paiement que l’on retrouve entre nos mains, telles que Moneris, Global Payments ou Square, permettent toutes d’activer ou de désactiver aisément la fonction du pourboire, en plus de décider des pourcentages présentés.

    Avec ce paramétrage, la clientèle constate que les suggestions de pourboire sont revues à la hausse par plusieurs commerces ou restaurants. Il n’est pas rare de voir les pourcentages proposés atteindre 25 % ou même 30 % de la facture après les taxes, particulièrement en restauration. En principe, ce montant devrait être calculé avant les taxes, même si cette règle est rarement appliquée.

    Cet environnement induit un comportement chez la clientèle et influence ses décisions, même si elle est libre de donner un pourboire ou non. Des commerces ajoutent aussi une épithète aux pourcentages présentés pour guider la personne qui paye : 15 % correspond à un « bon service », 18 % un « très bon service », et 25 % un « excellent service ».

    En psychologie, cette stratégie correspond à l’effet d’ancrage, où la première information présentée conditionne une prise de décision subséquente. Une partie du public ne sait pas qu’elle peut ajuster ce pourcentage, ou encore, elle trouve l’opération trop compliquée et se rabat sur l’option facile : celle qui est proposée.

    « Ce qu’on voit souvent comme changement, c’est que le montant minimum qu’on peut donner est de 15 %, alors que normalement, ce 15 % est la moyenne, précise Alexandre Plourde. Si c’est le plus bas qui est proposé, je ne veux pas avoir l’air pingre ni pénaliser l’employé, donc je vais donner 18 % qui est le montant moyen proposé par le commerçant. Il y a une surtaxe, simplement avec la façon dont les montants sont présentés. »

    Ajouté à ces facteurs, il y a le manque criant de personnel qui force les entreprises à compétitionner pour la main-d’œuvre disponible. L’une des façons les plus simples de l’attirer est de lui offrir la possibilité d’amasser du pourboire, selon Jean-Luc Geha. Parallèlement, certains commerces ou restaurants misent de plus en plus sur l’automatisation et la technologie pour pallier ce manque de personnel.

    « De plus en plus de restaurants ne donnent plus de menu, mentionne le professeur de marketing à HEC Montréal. Il y a un code QR sur la table que vous prenez avec votre téléphone. À certains endroits, vous commandez avec votre appareil. J’ai regardé le menu sans avoir de recommandations, j’ai choisi à travers mon cellulaire et quelqu’un vient me porter mon assiette. À la fin, la machine me propose 15, 20, 25 % de pourboire. »

    Qui devrait payer cette hausse de salaire ?
    Les conséquences s’en ressentent sur le portefeuille de la population canadienne et celle-ci souhaiterait une approche plus transparente en matière de pourboire.

    Selon le sondage Angus Reid, près de 60 % des répondants et répondantes se disent en faveur d’un prix affiché qui inclurait le service, éliminant ainsi le pourboire en faveur d’un salaire plus élevé. Les trois quarts des personnes interrogées estiment aussi que le pourboire est une manière de baisser le fardeau salarial des entreprises.

    « D’une certaine façon, on fait porter aux consommateurs le coût de la pénurie de main-d’œuvre, dit Alexandre Plourde. Plutôt que de hausser les salaires, les employeurs comptent sur la générosité et la bonne volonté des consommateurs pour combler les manques à gagner. »

    Cependant, l’inflation qui caractérise l’économie actuelle pèse aussi sur les entreprises. Si celles-ci accordent des augmentations de salaire, leurs services seront vendus plus cher, à moins qu’elles ne décident d’absorber ces coûts à même leurs revenus.

    « Il n’y a pas de solution simple, admet Alexandre Plourde. L’inflation frappe tout le monde. Mais la hausse des pourboires est problématique pour les consommateurs à plusieurs niveaux. Ils font déjà face à une hausse des prix importante, l’inflation est partout. En haussant les taux de pourboires suggérés et en multipliant les occasions où on demande du pourboire, ça pèse largement sur le portefeuille des consommateurs. »

    Cette discussion à propos du pourboire concerne les conditions de travail de ceux et celles qui sont souvent précarisés, rappelle Jules Pector-Lallemand. Auteur de l’essai Pourboire : une sociologie de la restauration, il souligne que le sens de cette pratique était déjà en mutation, avant même que le débat ne revienne sur la place publique récemment.

    « Beaucoup de gens sont attachés à cette idée qu’on paye un plat au restaurant et que le pourboire va payer le service, dit-il. Dans la dernière décennie, ça bouge en restauration parce qu’il y avait des mauvaises conditions de travail en cuisine. Tranquillement, le pourboire est partagé avec la cuisine. Ce n’est plus juste le service, c’est pour tout le monde. Pendant la pandémie, on ajoutait du pourboire dans un élan de solidarité. Le sens est toujours en train de bouger. Une partie du malaise vient du fait qu’on ne s’entend pas sur la question. »

    Au Fleuriste chez Daniel, situé au marché Jean-Talon, certaines personnes offrent un pourboire même s’il n’est pas proposé sur le terminal de paiement. Cette habitude existait déjà et il revient à chaque individu de déterminer la valeur du service reçu.

    « Les trois quarts du temps, ils vont offrir un pourboire en argent comptant [au lieu de demander de l’ajouter sur le terminal], souligne la propriétaire Marie-Ève Cantin. Mais on n’est pas dans un endroit où il y a des habitudes de pourboire. Ça arrive, oui, mais pas nécessairement pour un service extraordinaire. Des fois, j’ai des gens pour qui j’emballe un petit bouquet qu’ils ont choisi en avant et ils me laissent la monnaie. D’autres fois, tu fais plusieurs arrangements et tu ne reçois rien. Alors ce n’est pas dosé en fonction du travail qu’on fait. Ça dépend du client. »

    Le Québec est la seule province canadienne à privilégier un système où les employés et employées à pourboire ont un salaire de base en dessous du salaire minimum. Règle générale, il s’agit du personnel de restaurants ou de bars. Depuis le 1er mai 2023, ce taux se chiffre à 12,20 $ l’heure, alors que le salaire minimum s’établit à 15,25 $ l’heure.

    Pour éviter de jongler avec cette question, certains restaurants ont décidé d’abolir le pourboire dans leur établissement et de hausser le salaire de leur personnel. D’autres commerces en Ontario se sont regroupés et ont adopté le concept du salaire viable, s’assurant ainsi que leur rémunération soit suffisante pour refléter le coût de la vie.

    « Assurément, derrière ces débats autour du pourboire, il y a la question du partage des profits [des entreprises] et du salaire décent pour vivre, dit Jules Pector-Lallemand. Ne tapons pas sur la tête des gens qui livrent des plats ou qui servent notre pain au salaire minimum. »


    La question qui n’en finit jamais de faire jaser
    Il ne faut pas se surprendre si le pourboire fait autant jaser, puisque cette discussion revient de manière cyclique. Tout au long de son histoire, on ne s’est jamais entièrement entendus sur sa définition et sur ce qu’il représente.

    Selon le livre Tipping : An American History of Social Gratuities, écrit par l’auteur Kerry Segrave, cette pratique sociale remonterait aux environs du 15e siècle en Angleterre. L’aristocratie prend alors l’habitude d’offrir une petite somme aux domestiques lorsqu’elle est en visite chez d’autres membres de la bourgeoisie. Appelé vails, ce pourboire sert à rémunérer le travail supplémentaire que ces personnes doivent accomplir en plus de leurs tâches régulières.

    « Au fil des décennies, ce montant ne cessait d’augmenter et l’aristocratie en a eu marre, raconte Jules Pector-Lallemand. La famille royale a donc décidé d’abolir le pourboire. En 1764, il y a eu une semaine d’émeutes à Londres parce que les domestiques disaient que ce pourboire était leur salaire ! »

    Après la guerre de Sécession, l’élite américaine fortunée voyage outre-mer et rapporte la pratique du pourboire sur notre continent afin de se montrer distinguée. Cette habitude se répand et finit par s’implanter aux États-Unis, mais au départ, elle irrite la population. Dans les journaux, on dénonce le pourboire parce qu’il serait contraire aux idéaux démocratiques du pays.

    « Au début du 20e siècle, on peut retrouver aux États-Unis des ligues anti-pourboire, ajoute Jules Pector-Lallemand. Dans plusieurs États, il y a même eu des lois qui l’interdisent. On était mal à l’aise. On se demandait si c’était un pot-de-vin ! C’était comme un moyen d’acquérir un privilège et c’est anti-américain. »

    Cette convention sociale traverse la frontière et le Québec n’est pas en reste à l’égard de ces discussions. En 1982, une commission parlementaire étudie la question du pourboire à l’Assemblée nationale et on se demande… si le service ne devrait pas être ajouté automatiquement à la facture.

    Plus récemment, en 2018, plusieurs têtes d’affiche québécoises de la restauration signent une lettre ouverte pour réclamer une redistribution plus équitable du pourboire entre la cuisine et le personnel de service. Aujourd’hui, la Loi sur les normes du travail du Québec permet aux travailleurs et travailleuses d’un établissement de créer une convention de partage des pourboires.

    « La convention du pourboire est continentale, explique Jean-Luc Geha. Sa notion en Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis est similaire. Sa notion en Europe fait que le pourboire est généralement inclus. Traditionnellement, on ne s’attend pas à recevoir un pourboire. Mais ça change, parce que les touristes commencent à ajouter un petit extra et ça commence à devenir une habitude. »

    En fait, l’Amérique du Nord est l’endroit où le taux de pourboire est le plus élevé au monde ; ce pourcentage avoisine les 20 % pour le service aux tables aux États-Unis. De par sa nature, cette pratique est influencée par les normes culturelles des régions où elle existe. Dans certains pays, notamment en Asie, il peut être insultant de donner un pourboire à une personne qui fait son travail.

    Ce sera au public de décider, avec ses actions au quotidien, s’il développe de nouvelles habitudes collectives et modifie la norme sociale. Dans cette perspective, il est opportun de se souvenir qu’on donne un pourboire pour montrer sa gratitude.

    « Il ne faudrait pas que le pourboire devienne une pression sociale, estime Alexandre Plourde. Il faudrait retourner à l’essence du pourboire : rémunérer le service qui a été donné au consommateur, souligner un meilleur service avec un meilleur pourboire. »

    Même si la norme actuelle ne prescrit pas de donner un pourboire dans les scénarios qui vous ont été proposés, Julie Blais Comeau souligne qu’un service qui dépasse les attentes et qui nous offre une expérience de qualité peut être récompensé. C’est ainsi qu’une convention sociale se transforme au fil du temps.

    « Soyez confiants [comme consommateurs], parce que les pratiques de l’étiquette sont encore les mêmes, conclut-elle. Et [en même temps], soyez conscients que les pratiques sont en évolution. Reconnaissez un bon service en répandant la bonne nouvelle pour garder ces commerces dans vos quartiers. Osez parler, gracieusement et discrètement, quand vous êtes insatisfaits, tout en donnant le pourboire approprié. »

    #pourboire afin de baisser les #salaires #paiement #service #Histoire #service #convention_sociale

    Source : https://ici.radio-canada.ca/info/2023/pourboire-terminal-paiement-commerces-tipflation-tipcreep

    • « La convention du pourboire est continentale [Amérique du Nord, Canada et États-Unis], explique Jean-Luc Geha. Sa notion en Europe fait que le pourboire est généralement inclus [dans le prix : service compris].

      Traditionnellement, [en Europe], on ne s’attend pas à recevoir un pourboire. Mais ça change, parce que les touristes commencent à ajouter un petit extra et ça commence à devenir une habitude. »

      [...] Dans certains pays, notamment en Asie, il peut être insultant de donner un pourboire à une personne qui fait son travail.

      encore un cas de mondialisation des pratiques nord-americaines ! sus aux habitus des touristes nordistes !

    • Aux États-Unis, il existe des caisses libre-service dans des aéroports ou des cafés qui vous proposent d’ajouter quelques dollars de plus à votre achat pour pourboire, même si vous n’avez pas eu d’interaction avec un être humain.

  • Les ouvriers sans-papiers sur les chantiers, la face sombre des JO de Paris Raphaël Grand - RTS

    Dans moins d’un an, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été. La France promet des joutes exemplaires. Mais des ouvriers sans-papiers ont été identifiés sur les chantiers, embarrassant les autorités. Mise au Point a mené l’enquête.

    « Les yeux du monde vont être rivés sur Paris. On veut montrer qu’on peut faire du plus grand événement du monde un événement responsable et en lien avec son époque. » Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux olympiques et paralympiques, a rappelé dimanche dans Mise au Point la volonté d’exemplarité affichée par les autorités françaises.

    « Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, parce que ça les arrange. Tu travailles, tu fais ce qu’ils te demandent de faire. Sinon tu prends tes affaires et ils mettent quelqu’un d’autre à ta place », témoigne ainsi Cempara* devant les caméras de la RTS.

    Une question taboue
    Livrer les ouvrages à temps pour les Jeux olympiques est une véritable course contre la montre. « C’est le plus grand chantier monosite d’Europe. C’est absolument hors normes quand on regarde la vitesse d’exécution », témoigne Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation pour la SOLIDEO, la Société de livraison des ouvrages olympiques. Conséquence, pour livrer ce projet dans les temps, il faut beaucoup de main d’œuvre.

    Dans une antenne locale de la CGT à Bobigny, l’un des plus grands syndicats de France, où s’organisent plusieurs fois par mois des permanences pour travailleurs sans-papiers, la RTS a rencontré plusieurs ouvriers employés sur les chantiers des JO. Mais la situation des uns et des autres reste taboue.

    « Personne ne demande à son collègue s’il a un papier ou non. On ne parle jamais de ça sur les chantiers. Entre nous, on dit que c’est un code. Ils m’ont recruté comme manœuvre, mais on fait tout sur le chantier : nettoyage, rangement, marteau-piqueur, maçonnerie, tout… Tu as plein de choses à faire », témoigne Cempara*.
    Ils profitent de nous, vraiment, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans-papiers, on est comme au Qatar
    Gaye*, travailleur sans-papiers sur les chantiers de jeux Olympiques de Paris

    Et pour être embauché sur les chantiers, Cempara a utilisé un alias, en louant une identité légale. « C’est un business. C’est un faux nom que j’ai fourni pour avoir le badge sans lequel tu ne peux pas rentrer sur le chantier. Je pointe comme tout le monde, il n’y a pas de différence si tu as ce badge », explique-t-il.

    Ces ouvriers parfois sans contrat, engagés sous de fausses identités, sont difficiles à détecter. « Quand on a su que Paris avait été désigné pour accueillir les Jeux olympiques, on s’est dit que ça allait nous faire du travail », explique Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Dénoncé, puis renvoyé
    Du travail, Gaye en a trouvé dans un premier temps sur les chantiers. Il maniait le marteau piqueur et coulait le béton. Un moyen de gagner un peu d’argent, qu’il envoyait à sa famille restée au Mali. « Quand je travaillais huit heures, je gagnais 80 euros. Mais je travaillais aussi 10, 12 heures, toujours pour 80 euros. Il n’y a pas d’heures supplémentaires et quand tu expliques ça au patron, il te répond : ’si tu veux travailler, tu travailles, sinon tu peux t’en aller et on va appeler une autre personne’. Il sait qu’il y a plein de sans-papiers… Ils profitent de nous, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans papiers, on est comme au Qatar », compare-t-il.

    C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé
    Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny

    Gaye a fini par perdre son travail sur les chantiers des JO après une dénonciation par l’inspection du travail. Son patron l’a renvoyé, il est aujourd’hui sans-papiers et sans emploi. « Il n’est pas trafiquant, il n’est pas dans un réseau. Il n’est qu’un ouvrier qui travaillait depuis des années sur les chantiers, en train de se fatiguer la vie », le défend Jean-Albert Guidou.

    « C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé. La personne est interchangeable. Si elle a un accident, on prend la voiture, on la dépose deux kilomètres plus loin et on lui dit de se débrouiller toute seule, sans dire que c’est un accident de travail, ni pour qui elle travaille », raconte le secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Des boîtes aux lettres vides
    Il est difficile de savoir pour qui ces personnes travaillent. Mais la SOLIDEO confirme la présence de travailleurs sans-papiers au cœur des sites olympiques sur des chantiers où se côtoient jusqu’à 3500 ouvriers. « On a été surpris de voir du travail illégal sur nos chantiers, même si on sait que c’est une pratique qui a cours. Il y a plus de 2000 entreprises mobilisées sur les ouvrages olympiques, mais l’immense majorité ne triche pas. On a sanctionné les quatre ou cinq entreprises pour lesquelles on a constaté des manquements au droit et on a amplifié les contrôles », explique Antoine du Souich.

    Selon Solideo, la société qui chapeaute les chantiers olympiques, seules 4 à 5 entreprises sur 2000 ont été épinglées pour travail illégal. [RTS]

    Contrôler et punir les tricheurs, la tâche est complexe. Car derrière les grands noms de la construction se cachent une myriade de petites entreprise sous-traitantes qui proposent de la main d’œuvre bon marché. Mise au Point a cherché en vain à rencontrer ces patrons qui emploient des travailleurs sans-papiers. Mais les adresses des entreprises épinglées par l’inspection du travail mènent en banlieue, devant des locaux vides et de simples boîtes aux lettres. Il est donc impossible d’atteindre ces entreprises fantômes, ni de savoir combien ils sont encore à travailler sans-papiers sur les chantiers.

    Mais des lueurs d’espoir existent : Cempara et Gaye sont par exemple désormais en procédure de régularisation. Et ils ont assigné en justice plusieurs géants de la construction, pour ne plus rester dans l’ombre de la flamme olympique.

    #travail #ps #anne_hidalgo #hidalgo #ouvriers #chantiers #sans-papiers #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024 #clandestinité #migrants

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/14303366-les-ouvriers-sanspapiers-sur-les-chantiers-la-face-sombre-des-jo-de-par

  • Les chaînes sans fin, histoire illustrée du tapis roulant - Yves Pagès Lundi Matin - lundi.am

    Parmi les machines qui hantent nos vies quotidiennes, le tapis roulant est celle qui traverse le plus insidieusement tous les secteurs d’activité : des tapis mobiles sur chaîne d’assemblage aux tapis de caisse de la moindre supérette en passant par ceux dévolus à l’exercice corporel du fitness. Travail posté, rituel consumériste et souci hygiénique de soi : trois postures qui, chacune à sa manière, nous condamnent à l’éternel recommencement d’une marche forcée. Pour cette rentrée et ce lundisoir, nous avons invité Yves Pagès à venir parler de son dernier livre : Les chaînes sans fin, histoire illustrée du tapis roulant.

    https://www.youtube.com/watch?v=kQRmvv2dvcs

    Depuis Petites natures mortes au travail, qui documentait en brefs récits les « bullshit jobs » et le plus récent Il était une fois sur cent, illustrant les dégâts de la folie statistiques, Yves Pagès nous a habitués à saisir dans leur singularité concrète les formes contemporaines de l’aliénation. Avec Les Chaînes sans fin, à travers la naissance et l’évolution d’un dispositif technique il propose une contribution importante à la généalogie du travail moderne. Qu’est-ce qui relie les treadmills des prisons britanniques du début du XIXe siècle et les tapis de course de cette salle de sport dont la vision, au-dessus d’une magasin de pompes funèbres, fut le déclencheur de ce livre ? Peut-être bien le convoyeur « couplant la punition rédemptrice et l’efficacité physiologique dans les hangars industrieux de la modernité fordienne ». Comment ne pas voir, un résumé parfait de la rationalité techno-capitaliste cette devise publicitaire, exhumée entre tant d’autres documents passionnants : « Aller nulle part, très vite » ?

    #escalator #tapis_roulants #luttes #henry_ford #convoyeur #stakanovisme #travail #exploitation #treadmills #prisons anglaises #capitalisme

    Source : https://lundi.am/Une-histoire-illustree-du-tapis-roulant

  • #atos : La société qui voulait faire travailler les cancéreux en phase terminale
    Ainsi que les personnes lourdement handicapées.

    Le contrat signé par le ministère britannique du travail et des pensions avec la filiale Atos Healthcare, portant sur l’évaluation des capacités de travail de personnes touchant des prestations d’invalidité et s’élevant à plus de 100 millions de livres sterling (126 millions d’euros), fait l’objet d’une polémique substantielle(115). Des évaluations, réalisées par le Département du Travail et des Retraites, sont critiquées par le Parlement du Royaume-Uni, des juristes, des médias, ou des associations de défense de personnes handicapées(116), au motif d’avoir conclu à la capacité de travailler de personnes en phase terminale de cancer ou de personnes lourdement handicapées(117).

    Au cours du débat qui s’est ensuivi à la Chambre des communes, des parlementaires opposés au projet du Département du Travail et des Retraites avancent que 1 300 personnes sont décédées (118) après avoir été déclarées aptes au travail par des assesseurs d’invalidité faisant l’objet d’une enquête de la part du Conseil de l’Ordre(119).

    #travail #ATOS #Fin_de_vie #DMP #esclavage #cancer #handicap #multi_nationale

    Extrait de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Atos Et il n’y a pas que ça

    Autres sources :

    Disability benefit assessments ’unfair’, says ex-worker
    https://www.bbc.co.uk/news/uk-22546036

    Atos comes under attack in emotional Commons debate
    https://www.theguardian.com/society/2013/jan/17/atos-attack-emotional-commons-debate

    Atos doctors could be struck off
    https://www.theguardian.com/politics/2011/aug/13/atos-doctors-improper-conduct-disability

  • Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/des-thailandais-denoncent-d-abus-sexuels-commis-par-des-missionnaires-fr

    #MEP #Missions_Etrangeres_de_Paris #viols #capitalisme #colonialisme #eglise #france_2023 #pédophiles

    avec derrière un sacré patrimoine …


    7e arrondissement de Paris, au 128 rue du Bac

    Aujourd’hui, cet argent sert, selon les MEP, à financer la formation de prêtres, à la construction d’églises, de centres de santé ou d’éducation à l’étranger. Mais au sein de la congrégation, certains s’interrogent sur une financiarisation trop poussée, qui, selon eux, n’est pas au cœur de leur mission. D’autant plus que le nombre de missionnaires en poste à l’étranger a été divisé par plus de 10 depuis la fin du 19e siècle. Cet argent servira-t-il un jour à indemniser d’éventuelles victimes comme le fait aujourd’hui l’Église de France ? Personne ne peut le dire pour l’instant.

    Le film documentaire Un si lourd silence de Karina Chabour et Julie Dungelhoeff sera diffusé le samedi 16 septembre 2023 sur France 24.

  • Un reportage de la RTS sur le Covid a violé le principe de neutralité, selon le Tribunal fédéral ther avec l’ats - RTS

    Un reportage de l’émission « Mise au Point » de la RTS avant la votation sur la loi Covid fin 2021 a violé le principe de pluralité des opinions, selon le Tribunal fédéral (TF). En donnant la parole principalement aux partisans des mesures, le sujet a donné une impression unilatérale des responsables de la dégradation de l’ambiance politique, estime le TF.

    Ce reproche avait déjà été formulé en juin 2022 par l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP), qui avait admis une plainte populaire contre le média de service public. La SSR avait porté l’affaire au TF. Ce dernier confirme l’analyse de l’AIEP et rejette le recours de la SSR, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué.

    Le reportage, intitulé « La haine avant la votation sur la loi Covid », avait été diffusé deux semaines avant le scrutin du 28 novembre 2021. Il portait notamment sur les messages de haine à l’encontre de politiciens dans le cadre des mesures pour lutter contre la pandémie.

    Important pour la formation de l’opinion
    Lors d’une audience publique mercredi, le TF a rappelé que le principe de pluralité des opinions inscrit dans la loi fédérale sur la radio et la télévision (LRTV) est particulièrement important dans le contexte d’une votation. Il doit empêcher que la formation de l’opinion des votants soit influencée unilatéralement et que le résultat des votations soit ainsi faussé. Le TF y voit un « principe central du fonctionnement de la démocratie directe ».

    Le reportage ne donne guère la parole aux opposants à la loi Covid et donne par trop l’impression que ces derniers sont « majoritairement rustres et violents », écrit le TF. « Il ne relève pas suffisamment le fait que les opposants à la loi Covid ne se réduisent en aucun cas à des théoriciens du complot et à des personnes enclines à la violence », ajoute la cour.

    #covid #covid-19 #coronavirus #pandémie #propagande #opinion #bobards #médias #gafam #santé #santé_public #économie

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/14326977-un-reportage-de-la-rts-sur-le-covid-a-viole-le-principe-de-neutralite-s

  • Postes Canada recueille illégalement des renseignements personnels et les loue La Presse canadienne à Ottawa

    Le commissaire à la protection de la vie privée affirme que Postes Canada enfreint la loi en glanant des informations sur des enveloppes et des colis dans le but de dresser des listes d’envoi qu’elle loue à des entreprises.

    Le bureau de Philippe Dufresne affirme que les informations recueillies pour ce programme de « listes de marketing » comprennent des données sur l’endroit où vivent les individus et le type d’achats en ligne qu’ils effectuent, en fonction du destinateur des colis.

    Or, le commissaire a constaté que Postes Canada n’avait pas obtenu l’autorisation des Canadiens pour recueillir indirectement de tels renseignements personnels.

    Dans un rapport sur l’enquête de son bureau à Postes Canada, M. Dufresne affirme que cette pratique constitue une violation de l’article 5 de la Loi sur la protection des renseignements personnels.

    Le commissaire a recommandé à Postes Canada de cesser d’utiliser et de divulguer les renseignements personnels de cette manière jusqu’à ce que la société d’État puisse demander et obtenir le consentement des Canadiens.

    Mais le commissaire Dufresne affirme que Postes Canada a refusé de prendre cette mesure corrective et il l’exhorte à reconsidérer sa décision.

    #surveillance #flicage #Société #poste #informations_personnelles #vie_privée

    Source : https://www.ledevoir.com/societe/798445/postes-canada-recueille-illegalement-renseignements-personnels-loue

  • Des ruches en ville, une fausse bonne idée pour la biodiversité ? Francesca Argiroffo/vajo - RTS

    Depuis quelques années, les ruches essaiment sur les toits des immeubles en ville. Hôtels, entreprises, administrations, universités et particuliers : tout le monde veut ses abeilles, et a le sentiment de faire un geste pour la planète, tout en produisant son miel. Dans de nombreux pays, où on a encouragé ces installations, on revient un peu en arrière.

    Au départ, l’idée semblait séduisante et utile, car la population des abeilles, ainsi que celle des pollinisateurs en général, décline dans les campagnes en raison de l’utilisation massive de pesticides, de désherbants, de parasites tels que le varroa ou le frelon asiatique, et du dérèglement climatique.

    En vingt ans, le taux de mortalité annuel de l’abeille domestique ou mellifère est passé de 10% à 30%. Pour la préserver, les villes ont donc encouragé l’installation de ruches en ville, où l’on trouve moins de pesticides et souvent une bonne diversité de fleurs. Ces initiatives ont suscité un énorme engouement.

    A Paris, par exemple, il y a plus de 2000 ruches urbaines. En Suisse, leur nombre a doublé en quelques années, surtout dans les villes alémaniques. Pourtant, depuis quelques années, cela pose certains problèmes. « Les ressources, les fleurs, ne sont pas infinies », rappelle Audric de Campeau, apiculteur et fondateur de CitizenBees, jeudi dans l’émission de la RTS Tout un monde.

    Concurrence entre les ruches
    S’il y a trop de ruches dans un même secteur, les abeilles produiront moins de miel et seront plus stressées pour trouver des ressources mellifères. « Il va y avoir de la bagarre. Ce n’est pas parce que les ruches sont voisines qu’elles sont copines », indique Audric de Campeau.

    Mais les abeilles à miel ne sont pas les seules à devoir survivre. Les abeilles sauvages - il y en a plus de 500 espèces en Suisse - les papillons de nuit ou encore les bourdons jouent un rôle crucial dans la biodiversité. Ces milliers d’autres insectes pollinisateurs doivent aussi trouver des fleurs à butiner, mais ils suscitent évidemment beaucoup moins d’intérêt.

    Les abeilles sauvages, qui vont chercher leur nourriture moins loin que les abeilles domestiques, ont tendance à disparaître plus vite. Sans compter que l’apiculture est une activité agricole essentielle. Les ruches, les essaims d’abeilles à miel, peuvent être reconstitués d’année en année, ce qui n’est pas le cas des espèces sauvages.

    Pas un geste pour la biodiversité
    Les ruches citadines ne favorisent donc pas la biodiversité. « Il est similaire de parler du déclin des abeilles sauvages, des papillons, des oiseaux, des plantes sauvages... Le déclin du nombre de colonies d’abeilles mellifères, maintenues par les apiculteurs, est finalement un problème qui concerne l’apiculture. Ce n’est donc pas directement lié à l’érosion de la biodiversité », explique Christophe Praz, spécialiste des abeilles sauvages et collaborateur scientifique à l’Université de Neuchâtel.

    Henry Clément, secrétaire général de l’Union nationale de l’apiculture française, estime que le problème n’est pas là. Le problème, ce sont les pesticides et la disparition de certaines variétés de fleurs. Les efforts publics ou privés, en ville comme à la campagne, doivent se concentrer sur ce domaine.

    En tout cas, les villes de Metz et de Besançon ont décidé de freiner l’installation de ruches sur les bâtiments publics. En Suisse, certaines villes, dont Lausanne, envisagent également cette mesure, et les installateurs de ruches urbaines qui ont proliféré ces dernières années mettent aujourd’hui davantage l’accent sur les hôtels à insectes et la revégétalisation que sur les ruches urbaines.

    #mode #apiculture #ruches #abeilles #ville #concurrence #insectes #pollinisateurs #biodiversité #pesticides

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/14329046-des-ruches-en-ville-une-fausse-bonne-idee-pour-la-biodiversite.html

  • A voir : Menin (Belgique) consacre une exposition à Yvonne Serruys, la « Camille Claudel belge »

    La ville de Flandre occidentale qui vit naître le 26 mars 1873 l’artiste belgo-française Yvonne Serruys expose jusqu’au 17 décembre 2023, au centre culturel et au musée municipal, des œuvres de celle qui fut aussi surnommée la sculptrice de la « femme nouvelle ». D’abord peintre puis pionnière en sculpture, à une époque où c’était peu évident pour une femme, Serruys représenta après la Première Guerre mondiale des femmes modernes, actives et en maillot de bain ou nues plutôt que coincées dans un corset. Elle rappelle la sculptrice française réaliste et impressionniste Camille Claudel, de quelques années son ainée.

    Il y a 150 ans exactement, en 1873, naissait Yvonne Serruys dans une famille francophone fortunée dans la ville de Menin, à la frontière française. A l’occasion de cet anniversaire, la ville de Flandre occidentale consacre une exposition à cette artiste d’exception qui réalisa pas moins de 250 statues, ainsi que plus de 300 pièces en verre. Elle honora aussi plusieurs contrats publics, comme un monument en l’honneur de son professeur de peinture et dessin Émile Claus à Gand (1926) et un mémorial de guerre (1921) dans sa ville natale.

    Lorsqu’elle décéda en 1953 à Paris, Yvonne Serruys (photo) léga tout le contenu de son atelier à la ville de Menin. Elle avait pourtant passé la plus grande partie de sa vie dans la capitale française, « où elle résida jusqu’à sa mort, où elle fit carrière, exposa chaque année et bénéficia d’une grande reconnaissance », expliquait tout récemment Marjan Sterckx lors d’une interview accordée à Radio 1. Elle est professeur en Histoire de l’art à l’Université de Gand, auteur d’un livre sur la sculptrice de Menin, et souligne que Serruys semble profiter d’un intérêt croissant - aussi au niveau international - pour les femmes artistes.


    Serruys dans son atelier à Paris Yvonne Serruys in haar atelier in Parijs

    Proche de Camille Claudel
    Yvonne Serruys commença par étudier la peinture et le dessin avec Emile Claus, dont elle fut la première élève et suivit le style luministe, utilisant une palette ensoleillée et attachant beaucoup d’attention à la lumière. De 1892 à 1894, la jeune femme d’à peine 20 ans poursuivit ses études à Bruxelles dans l’atelier du peintre Georges Lemmen, chez qui elle expérimenta le pointillisme. « Mais cela ne lui convenait pas entièrement », précisait Marjan Sterckx. Elle reprit alors ses études avec Emile Claus.

    Au terme d’un voyage en Italie et en Grèce, Serruys présenta ses peintures en 1898 au Salon des artistes français à Paris. C’est à cette époque qu’elle décida de se consacrer plutôt à la sculpture qu’à la peinture, et retourna étudier à Bruxelles, auprès du sculpteur Egide Rombaux. En 1904, elle installa son atelier à Paris. « Ses premières sculptures sont inspirées d’Auguste Rodin, le maître de la sculpture française à la fin du 19e siècle ».

    Yvonne Serruys fut aussi proche de Camille Claudel, la jeune élève et maîtresse de Rodin, dont la brillante carrière et la vie se terminèrent tragiquement par un internement de 30 ans dans une institution psychiatrique.

    « Serruys et Claudel se connaissaient. Elles furent brièvement voisines à Paris, sur l’Ile Saint-Louis. Elles ont exposé ensemble et ont été citées plusieurs fois d’un même trait par la presse. Dans certaines œuvres d’Yvonne Serruys on retrouve aussi des références aux sculptures de Claudel », précisait Marjan Sterckx. C’est le cas pour certains groupes de statues exposés actuellement à Menin.

    La sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme
    Yvonne Serruys exposait et avait son propre atelier, à une époque où il n’était certainement pas évident pour une femme de sculpter. « La sculpture était considérée à l’époque - et même parfois encore de nos jours - comme un métier masculin, associé à un travail physique rude, sale et poussiéreux, pour lequel il fallait beaucoup de force. Beaucoup d’artistes ont travaillé dans l’argile cependant. Mais la sculpture n’était pas considérée comme un métier approprié pour une femme », expliquait Marjan Sterckx.

    Membre active du Salon des artistes français, Serruys y rencontra celui qui allait devenir son mari, l’écrivain et journaliste français Pierre Mille. Leur mariage fut célébré à Menin en 1909. Par la suite, ils organisèrent leurs propres galeries d’arts, pendant plusieurs années.

    Yvonne Serruys était une femme de son temps, tant dans son travail que ses convictions. Après la Première Guerre mondiale, son style changea et elle s’intéressa à la « femme nouvelle », qui devenait de plus en plus visible. « Une femme qui s’émancipait, qui ne portait plus de corset, qui faisait du sport, du vélo, qui conduisait une voiture et fumait. Une femme qui voulait se sentir libre du point de vue physique, qui allait nager en maillot de bain », précisait Marjan Sterckx. C’était les années 1920, « les jupes et les cheveux devenaient plus courts ».

    Serruys représenta ces femmes nouvelles en sculpture : des jeunes femmes nues dans des attitudes spontanées, les cheveux noués en chignon. Parallèlement, l’artiste belgo-française réalisa des centaines d’objets décoratifs en (pâte de) verre. Juste avant la Première Guerre mondiale, elle sculpta deux œuvres monumentales pour l’espace public parisien. Comme le « Faune aux enfants » (1911) installé rue Louis-Blanc.

    Dans les années 1920 et 1930, Serruys reçu d’autres commandes pour des monuments publics, en Belgique, en France et en Tunisie - comme la « Statue d’une cigogne » (1925) pour Ciboure ou les haut-relief en pierre « Monument aux morts » (1921) et « La Tentation » (1926) pour Menin. Elle réalisa aussi certains projets d’intégration artistique, en style art-déco.

    Yvonne Serruys était elle-même une « femme nouvelle »
    « Serruys n’était pas une femme révolutionnaire ou une artiste rebelle, mais bien une artiste progressiste, tant dans son travail que ses nombreux écrits. Elle provenait d’une famille catholique de la riche bourgeoisie, mais ce qu’elle pensait et a écrit dans les mémoires qu’elle voulait publier est surprenant. Ses idées sur le physique et la fidélité conjugale sont réellement progressistes », estime Marjan Sterckx. "Serruys était elle-même une « femme nouvelle », tout d’abord parce qu’elle avait choisi le métier de sculptrice".

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/08/19/menin-consacre-une-exposition-a-yvonne-serruys-la-camille-clau

    & https://www.ccdesteiger.be/nl/event/yvonne-serruys

    #femmes #art #féminisme #histoire #invisibilisation_des_femmes #sculpture #peinture #camille_claudel #Belgique #Culture #Genre #art_déco

  • Un eurodéputé sur quatre a déjà été mêlé à une affaire délictueuse La Libre

    Une enquête internationale sur l’intégrité des députés européens a recensé 253 affaires au cours de ces dernières années auxquelles ont été mêlés 163 députés.

    Pas moins de 163 des 704 députés de l’actuel Parlement européen ont déjà été impliqués dans divers scandales, allant du harcèlement sur le lieu de travail à la fraude, en passant par le népotisme et la corruption. C’est ce qui ressort d’une enquête internationale sur l’intégrité des députés européens menée par L’Echo, De Tijd et des médias de 22 États membres de l’UE et publiée mercredi.

    Cette enquête a recensé 253 affaires au cours de ces dernières années auxquelles ont été mêlés ces 163 députés. . . . . . .

    Source : https://www.lalibre.be/international/europe/2024/01/31/un-eurodepute-sur-quatre-a-deja-ete-mele-a-une-affaire-delictueuse-5SVLCQ7CB

    #ue #union_européenne #corruption #népotisme #pots-de-vin #harcèlement #harcèlement-sexuel #fraudes #statistiques