• Pacte européen sur la migration et l’asile : « Un continuum de l’enfermement attend désormais les exilés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/06/pacte-europeen-sur-la-migration-et-l-asile-un-continuum-de-l-enfermement-att

    Parmi les dix textes adoptés par le Parlement européen le 10 avril, aucun n’a pour objet spécifique l’#enfermement des #étrangers. Pourtant, la détention est omniprésente dans le pacte européen sur la #migration et l’#asile – ce terme y figure plus de cent cinquante fois –, qu’il s’agisse de « filtrer » les arrivées de #migrants aux# frontières, de préparer le départ de ceux qui ne peuvent être admis sur le territoire européen, mais aussi d’instruire les demandes d’asile ou même d’organiser l’accueil des demandeurs. Comme si les Etats de l’Union européenne (#UE) ne pouvaient répondre aux attentes de ceux qui frappent à leur porte, parmi lesquels un grand nombre fuit des pays en guerre ou en crise, autrement qu’en les mettant derrière des barreaux.

    Une directive européenne de 2008, dite « retour », fixe déjà des règles communes permettant que certains étrangers soient privés de liberté, sans avoir été condamnés pour un quelconque délit, si cette mesure est considérée comme nécessaire pour la gestion de leur situation administrative. Une pratique qui existe depuis longtemps en France, avec les centres de rétention, où sont placées des personnes en attente d’expulsion, et les zones d’attente aux frontières, où d’autres sont « maintenues » le temps d’examiner leur cas.

    Ces détentions se font sous le contrôle d’un juge et peuvent faire l’objet de recours, même si l’effectivité de ces garanties s’amenuise au fil des réformes législatives. En étendant la possibilité d’enfermer à toutes les étapes du parcours migratoire, le pacte consacre une présomption d’indésirabilité. Un soupçon qui vise principalement les exilés arrivant en Europe par ses frontières méridionales.

    Car tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : lorsqu’en 2022 plus de quatre millions d’Ukrainiens fuyant l’agression russe se sont précipités aux frontières de l’UE, nul n’aurait songé à les mettre dans des camps ou à contrôler leurs déplacements. Dans tous les pays européens, où ils avaient libre choix de s’installer, un dispositif d’accueil a été mis en place en quelques jours pour leur offrir l’hospitalité, sans entraîner de bouleversement majeur.

    « Approche hot spot »

    Au contraire, avec le pacte, pour faire face à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « submersion migratoire » venue du Sud – rappelons qu’on parle de quelque 270 000 personnes arrivées irrégulièrement aux frontières de l’Europe en 2023 et que l’UE accueille moins de 10 % du total des réfugiés dans le monde –, les mêmes ont choisi de généraliser l’« approche hot spot », inventée en 2015 pour bloquer les exilés débarquant alors en grand nombre aux frontières maritimes de la Grèce et de l’Italie.

    La combinaison des différents règlements du pacte aboutit à ce que toute personne se présentant, sans les documents exigibles, à une frontière extérieure de l’UE soit systématiquement maintenue sous autorité policière, pendant une période de huit jours destinée au « filtrage » (identification et évaluation de la situation). Cette règle s’impose à tous, demandeurs d’asile et enfants mineurs compris.
    A l’issue de cette première phase, elle sera orientée soit vers une procédure de renvoi, soit vers une procédure d’asile à la frontière. Dans les deux cas, la #détention se poursuivra. Jusqu’à dix-huit mois, pour ceux qui doivent être expulsés, pendant de longues semaines pour de nombreux autres – alors même que, selon le droit international, la privation de liberté des demandeurs d’asile devrait rester une mesure exceptionnelle. Et si ces derniers sont « relocalisés » pour voir leur demande examinée dans un autre Etat membre de l’UE, c’est encore sous la contrainte que s’effectuera leur transfert dans ce pays.

    Sans compter que le respect des délais prévus par le pacte suppose un bon fonctionnement des instances chargées du filtrage, de l’examen des demandes d’asile et du contrôle de ces procédures. Il exige aussi des locaux adaptés à l’accueil des populations concernées. Or, l’expérience des « #hot_spots » italiens, et surtout grecs, fait craindre que l’impossibilité matérielle de gérer ces différentes contraintes ne perpétue un mécanisme aussi inefficace qu’inhumain.

    Caractère structurel

    Faute de pouvoir procéder à des #expulsions, faute de personnel compétent en nombre suffisant, faute de capacités d’hébergement décent, plusieurs îles grecques de la mer Egée sont devenues, avec l’« approche hot spot », des centres de triage où des dizaines de milliers de personnes – hommes, femmes, enfants, vulnérables et malades mélangés – sont entassées et souvent enfermées, pendant parfois plusieurs années, dans des conditions matérielles et sanitaires en deçà de tous les standards.

    En 2019, la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic [remplacée en avril par Michael O’Flaherty] rapportait, après une visite, avoir vu « une situation explosive [où] les soins médicaux et les installations sanitaires font cruellement défaut, [et où] les gens font la queue pendant des heures pour recevoir de la nourriture ». Depuis, de nombreux rapports, émanant tant d’organismes officiels que d’organisations non gouvernementales, confirment le caractère structurel des violations des droits dont sont victimes les occupants des « hot spots ».

    La massification de la détention instaurée par le pacte ne s’arrête pas aux frontières et n’épargne personne, dès lors qu’on a été obligé, faute d’accès à des voies légales pour voyager, d’emprunter la route de la clandestinité. Car un règlement du pacte sur les conditions « d’accueil » des #demandeurs_d’asile finalement admis sur le territoire européen prévoit qu’on pourra aussi détenir certains d’entre eux pour éviter les « risques de fuite ».

    Bien loin du « système (…) pleinement ancré dans les valeurs européennes et le droit international » qu’avait promis la Commission européenne en 2020 en présentant le pacte, c’est un continuum de l’enfermement qui attend désormais les exilés ayant réussi à franchir les remparts de la forteresse #Europe.

    Claire Rodier est membre du Groupe d’information et de soutien des immigrés et du réseau Migreurop. Elle publie, avec Annalisa Lendaro et Youri Lou Vertongen, « La Crise de l’accueil. Frontières, droits, résistances » (La Découverte, 2019).

  • Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/06/au-panama-le-prochain-president-a-promis-de-fermer-la-route-des-migrants-dan

    Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    La septième élection présidentielle au Panama depuis la restauration de la démocratie en 1990 a bien été remportée par l’ancien ministre José Raul Mulino (droite), comme les sondages le prédisaient. Selon la tradition panaméenne, il a reçu un appel du Tribunal électoral, diffusé en direct sur tous les médias, le déclarant président jusqu’en 2029, avec un score de 34 % des voix, neuf points devant son plus proche concurrent. A 64 ans, cet avocat avait remplacé sur le fil la candidature de l’ancien président Ricardo Martinelli (2009-2014), alors favori de ce scrutin mais condamné par la justice.
    « Si la victoire de Mulino n’est pas une surprise et confirme la popularité de Martinelli, cette élection a été par contre très surprenante », estime Harry Brown Arauz, le directeur du Centre international d’études politiques et sociales (Cieps) au Panama. En premier lieu, à cause du rôle prépondérant joué par la justice, défaisant et faisant les candidatures en quelques mois, lors de décisions parfois controversées. (...)
    Les débats de ces élections présidentielle et législatives n’ont guère abordé les enjeux cruciaux qui agitent la société panaméenne – en novembre 2023, un mouvement social avait notamment mené à l’abandon d’une gigantesque mine de cuivre à ciel ouvert. « Les questions épineuses comme l’environnement, la sécheresse qui affecte le canal du Panama, la réforme fiscale ont été vite balayées, pour promettre une énième lutte contre la corruption et la création d’emplois. L’idéologie de tous les candidats tient dans un mouchoir de poche, du centre à la droite », juge Claire Nevache, doctorante en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et associée au Cieps.

    Lors de son discours comme nouveau chef de l’Etat, José Raul Mulino a promis de « s’occuper des plus pauvres », base de son électorat, et d’« en finir avec la persécution politique ». (...) Le président élu – il prendra ses fonctions le 1er juillet –, qui n’a participé à aucun débat, a cependant promis dans les médias de fermer la frontière avec la Colombie dans la jungle du Darien, un passage particulièrement périlleux, emprunté par près d’un demi-million de personnes en 2023 en route vers les Etats-Unis. « Cette annonce est inquiétante, car sécuriser une frontière dans une jungle est très compliqué. On risque d’avoir surtout une politique punitive contre les migrants », craint la doctorante de l’Université libre de Bruxelles.
    M. Mulino est déjà tristement célèbre pour avoir dirigé, en tant que ministre de l’intérieur, une répression meurtrière (deux morts et plus de deux cents blessés) contre des travailleurs des plantations de bananiers en 2010. Ses autres promesses vont d’une généralité – relancer l’économie à travers de nouvelles infrastructures –, à l’anecdotique, comme créer un hôpital pour animaux au nom de Bruno, le chien de Ricardo Martinelli, également « prisonnier » à l’ambassade.

    #Covid-19#migration#ligrant#routemigratoire#colombie#etatsunis#frontiere#sante

  • Seine-et-Marne : comment un forage pétrolier autorisé par l’Etat menace une nappe phréatique qui alimente Paris – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/seine-et-marne-comment-un-forage-petrolier-autorise-par-letat-menace-une-

    Le gouvernement a donné discrètement son feu vert à l’extension d’un site pétrolier dans la vallée du Lunain, dont la mise en œuvre menacerait une #nappe_phréatique qui alimente 180 000 Franciliens en eau potable. Inquiète, la régie publique #Eau de #Paris conteste le fond et la forme de la décision devant le tribunal administratif.

    https://justpaste.it/6co7g

    • « C’est une catastrophe écologique en puissance, une menace sur l’eau potable »
      https://www.liberation.fr/environnement/pollution/cest-une-catastrophe-ecologique-en-puissance-une-menace-sur-leau-potable-

      Adjoint à la Transition écologique de Paris et président d’Eau de Paris, Dan Lert conteste la décision de l’Etat d’étendre un site pétrolier en Seine-et-Marne. Il estime que les nouveaux forages pourraient polluer une nappe phréatique qui alimente les robinets de dizaines de milliers d’habitants de la capitale.

      La Ville de Paris se lance dans une bataille de l’eau contre l’Etat. Après avoir découvert que celui-ci venait d’autoriser l’extension du #site_pétrolier de la PME Bridge Energies en Seine-et-Marne, pourtant tout proche d’une nappe phréatique alimentant 180 000 Franciliens, l’établissement public Eau de Paris a formé deux recours auprès du tribunal administratif de Melun. Le président de la régie, Dan Lert, par ailleurs élu Les Ecologistes et adjoint chargé de la Transition écologique auprès de la maire Anne Hidalgo, estime que les deux nouveaux forages menacent la qualité des ressources en eau.

      Pourquoi lancer une alerte contre l’extension de la concession pétrolière de Nonville, en Seine-et-Marne ?

      Quand j’ai appris que l’Etat venait d’autoriser la construction de deux puits supplémentaires sur ce site industriel, je suis tombé de ma chaise. Le décret d’extension de la concession existante, signé en catimini à Noël 2023 par la Première ministre de l’époque, Elisabeth Borne, comme l’arrêté préfectoral avalisant les travaux, pris un mois plus tard, sont tous deux incompréhensibles. C’est tellement ahurissant de vouloir multiplier par cinq la surface de prospection dévolue à l’entreprise Bridge Energies et d’autoriser des forages pétroliers à proximité de captages d’eau potable que nous avons déposé deux recours devant le tribunal administratif de Melun.

      Le premier vise à suspendre en urgence l’arrêté préfectoral de façon à empêcher le démarrage du chantier ; il a été examiné lors d’une audience qui s’est tenue le 26 avril et le juge devrait faire connaître sa décision d’ici quelques jours. Le second, consacré au fond du dossier, demande l’annulation de l’autorisation des deux forages. La question que l’on pose aux magistrats peut se résumer ainsi : est-ce vraiment légal de forer dans un endroit pareil ? Si tel était le cas, cela démontrerait une faiblesse dans la réglementation sur l’eau.

      Y a-t-il vraiment danger à autoriser un forage en Ile-de-France, une des principales régions productrices de pétrole en France ?

      L’extension de la concession de la société canadienne Vermilion à la Teste-de-Buch, en Gironde, a fait à raison beaucoup de bruit. Mais ici, le contexte environnemental est bien plus délicat ! Les deux puits vont être creusés à proximité immédiate de deux sources d’eau potable stratégiques de la régie publique chargée d’approvisionner Paris : ça présente des risques importants pour la qualité de l’eau. Il s’agit d’extraire et de manipuler des barils de #pétrole supplémentaires dans une zone qui a été classée il y a trois ans « périmètre de protection éloignée » du captage au regard des risques de pollution de la ressource et qui frôle le périmètre de protection rapprochée ! Comment le gouvernement peut-il justifier ce choix dangereux, et si aberrant ? Ce projet d’hydrocarbures est une catastrophe écologique en puissance, une menace sur l’eau potable, qui pourrait compromettre l’alimentation d’environ 180 000 habitants de Paris et de Seine-et-Marne. Ma responsabilité, en tant que président d’Eau de Paris, c’est de l’éviter ! L’objectif, c’est d’empêcher que ces nouveaux forages menacent nos ressources en eau.

      La menace est-elle vraiment caractérisée ?

      La géologie de ce secteur très bucolique le rend vulnérable à la pollution aux hydrocarbures. Les points de captage de l’eau sont implantés dans une zone au sous-sol karstique [essentiellement constitué de roches calcaires ndlr], parsemée de nappes phréatiques résurgentes où il arrive même que l’eau affleure. Pour édifier les nouveaux puits, il va falloir creuser jusqu’à 1 500 mètres de profondeur à travers les couches aquifères. En cas d’accident, la pollution s’infiltrerait rapidement dans la nappe, souillant plusieurs centaines de mètres à l’heure. Et puis des poids lourds viendront remplir leurs réservoirs, à quelques centaines de mètres à peine d’un cours d’eau protégé, le Lunain, classé réserve Natura 2000. Il suffirait d’une fuite au niveau d’une plateforme ou d’un accident avec un camion-citerne pour qu’une marée noire survienne.

      N’est-ce pas exagéré ? Les techniques d’exploitation pétrolière, pratiquées en bordure de la forêt de Fontainebleau depuis les années 50, sont maîtrisées !

      Certes, un puits de pétrole, ce n’est pas une installation énorme. Mais il y a quand même le bruit des machines à forer, l’odeur âpre, soufrée, qui incommode les habitants du village voisin de Nonville. Le risque est réel. Deux incidents se sont déjà produits par le passé. A chaque fois, les élus et les habitants se sont retrouvés bien seuls. Il a fallu attendre des heures pour qu’un salarié de l’entreprise pétrolière arrive car il n’y avait personne sur place. Cette absence de surveillance et de réactivité nous inquiète.

      Par contraste, le gouvernement a été prompt à autoriser l’extension du site. Quelle lecture faites-vous de cette célérité ?

      J’ai du mal à comprendre le sens des priorités de ce gouvernement et de la préfecture. Prendre le risque d’une pollution gravissime de l’eau potable pour une production pétrolière infime de quelques barils par an, dans le contexte actuel de grande tension sur la ressource en eau, constitue une faute politique. Autoriser une menace sur 25 000 mètres cubes d’eau par jour, alors que le changement climatique conduit à une baisse quasi générale de la recharge des nappes phréatiques comprise entre 10 et 25 % en moyenne sur le territoire, c’est jouer avec le feu, et contre un esprit d’intérêt général. Si nous formons ces recours, c’est aussi pour dire de manière directe que le gouvernement devra assumer les conséquences sur les ressources en eau d’un éventuel accident grave.

      Comment réagissent les élus locaux ?

      Un projet plus ancien de la même société, auquel les élus se sont opposés, prévoyait la construction de dix puits. Dans ce nouveau dossier, les maires des villages alentour sont hostiles à cette extension. Ils n’ont pas une bonne opinion de Bridge Energies, une PME tellement petite qu’elle doit faire appel à des sous-traitants pour les travaux et l’exploitation et n’a pas de surveillance permanente. Ses difficultés financières ne rassurent personne. Et puis, dans le coin, la bataille contre le pétrole de schiste, au début des années 2010, a marqué l’histoire et soudé les esprits.

      Le silence du gouvernement dans l’affaire des eaux minérales de Nestlé, où des nappes ont été souillées par des bactéries d’origine fécale, vous surprend-il ?

      Ce silence radio démontre l’embarras du gouvernement qui a, semble-t-il, autorisé par dérogation un traitement chimique pour des eaux minérales censées être pures et naturelles. On a laissé les industriels trafiquer l’eau ! J’ignore pourquoi le gouvernement n’a pas demandé à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de piloter une étude sanitaire sur un échantillon représentatif des eaux embouteillées. J’ignore pourquoi le gouvernement n’a pas suivi ses recommandations en mettant en place une surveillance rapprochée de la qualité des eaux embouteillées, après avoir appris que certaines sources étaient largement contaminées.

      Dans ce même dossier, la récente destruction de 2 millions de bouteilles de Perrier, pourtant issues de nappes très profondes, démontre l’ampleur de la pollution des ressources d’eau souterraine en France : du Gard à la vallée de la chimie, en région lyonnaise, certains points de captage doivent fermer, sans parler de ces villages desservis par des camions-citernes faute d’une eau conforme au robinet. Il y a urgence à éliminer les risques de pollution, qu’ils soient d’origine industrielle ou agricole. Cela prouve de manière flagrante que les sources d’eau ne sont pas assez protégées. Il faut sanctuariser les aires de captage partout dans le pays pour les préserver. De notre côté, à Eau de Paris, on a fait le choix politique de prévenir à la source les pollutions en aidant financièrement, avec l’agence de l’eau, une centaine d’agriculteurs d’Ile-de-France à réduire l’utilisation des nitrates et des pesticides dans les zones proches de certains de nos captages, en Normandie par exemple, pour améliorer la qualité de l’eau.

      Le gouvernement œuvre-t-il suffisamment à l’amélioration de la qualité de l’eau ?

      Même s’il a lancé en fanfare l’an dernier un grand plan eau pour dire que l’heure de la sobriété et de la préservation de la qualité des ressources avait sonné, il regarde ailleurs, sous la pression du lobby industriel, de celui de l’agriculture intensive, des géants des pesticides mais aussi des multinationales de l’eau qui ont tout intérêt à vendre à prix faramineux leurs nouvelles techniques de dépollution très énergivores.

      Quitte à brûler du pétrole jusqu’à la dernière goutte au mépris du climat, n’est-il pas logique d’en produire le plus possible en France, comme le soutient le ministre de l’Industrie, Roland Lescure ?

      Cela va à l’encontre de tous les constats, de ceux des experts du Giec à ceux de l’Agence internationale de l’énergie : les scientifiques estiment que pour garder une chance de limiter le réchauffement à 1,5°C, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015, il faudrait laisser dans le sol près de 60 % des réserves de pétrole et de gaz. Et cela contrevient à l’esprit de la loi Hulot de 2017 car celle-ci prévoit la fin de l’octroi de nouveaux permis de recherche d’hydrocarbures et un arrêt progressif, d’ici à 2040, de la recherche et de l’exploitation des gisements afin d’effectuer la transition vers les énergies renouvelables.

  • Thaïlande, Bangladesh, Philippines… le « confinement climatique » s’installe - Novethic
    https://www.novethic.fr/environnement/climat/thailande-bangladesh-inde-le-confinement-climatique-sinstalle


    Mais on va continuer à te vendre de la clim et des caisses électriques.

    L’électricité est d’ailleurs un des problèmes supplémentaires liés à cette vague de chaleur intensifiée par le phénomène El Niño. Selon des médias locaux, les ressources électriques sont mises à rude épreuve notamment à Luzon, île principale des Philippines. Du côté de la Thaïlande, la demande en électricité a atteint un record.

    #climat #énergie

  • « Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation au jugement individuel et critique » | entretien avec #Ghislain_Leroy
    https://publications-prairial.fr/diversite/index.php?id=4344

    Du côté de l’#école #maternelle, j’ai pu montrer à ce titre de profondes évolutions curriculaires. Durant la période allant des années 1970 à nos jours, les objectifs de lire-écrire-compter gagnent très largement du terrain, qu’il s’agisse d’aborder ces apprentissages directement ou indirectement (par exemple, par la phonologie). Cela s’effectue au détriment d’autres objectifs, qui étaient jadis hautement légitimes, tels que le « vivre ensemble » ou encore « l’affectivité » (je reprends des catégories de textes officiels anciens de l’école maternelle). Dans mon ouvrage L’école maternelle de la performance enfantine, je montre que ces évolutions du #curriculum formel ont changé les pratiques effectives. Elles sont parfois plus scolarisantes encore que les pratiques prescrites par le curriculum officiel ; par exemple, quand on insère systématiquement des objectifs d’écriture (comme le graphisme) dans les activités d’arts plastiques, alors même que ce n’est pas demandé par les textes officiels les plus scolarisants, comme ceux de 2008. Les enseignants apparaissent alors, en un sens, plus royalistes que le roi ! C’est qu’ils ont intégré l’importance de la demande de « fondamentaux ».

    Deuxièmement, le curriculum n’est pas lié qu’à une priorisation de certains objectifs en termes de disciplines scolaires. Il valorise aussi certains comportements et en dévalorise d’autres. Cherche-t-on à ce que l’enfant fasse ce que l’adulte veut ? Qu’il soit concentré ? Qu’il obéisse ? Qu’il fasse preuve de créativité ? Qu’il s’affirme ? L’évolution scolarisante de l’école maternelle que j’ai évoquée ci-avant va aussi dans le sens d’attentes disciplinaires [comportementales] plus importantes entre 3 et 6 ans. Dans les années 1970, on cherchait à ce que l’enfant s’individualise par des expérimentations personnelles et propres. On valorisait aussi la figure d’un adulte attentif aux soins affectifs envers l’enfant. Dans les pratiques, les choses furent très variées, et ces objectifs éducatifs furent loin d’être mis en œuvre partout, mais c’est une tendance de l’époque.

    RG : Quels sont les effets ou les conséquences de cette évolution ?

    GL : Parce que l’on attend plus de résultats scolaires de l’école maternelle, on attend des #enfants plus précocement « #élèves » et la relation de #soins affectifs a très largement, du même coup, perdu en légitimité (il faut donner à voir l’image d’une école maternelle « école »). Cela pose parfois la question d’une maternelle contemporaine n’hésitant pas à être brutale dans la relation à l’enfant ; j’ai pu documenter des situations de #maltraitance_éducative, liée au climat de fortes attentes de résultats scolaires. Dans ce contexte, j’analyse dans plusieurs productions récentes le succès actuel de la notion d’#autonomie comme le signe d’une valorisation non plus d’un enfant simplement obéissant, mais d’un enfant appliquant de lui-même, avec zèle et enthousiasme, ce que l’on attend de lui. Il est particulièrement rallié au projet éducatif que l’on a pour lui, et l’idée d’un hiatus entre ce que l’on veut pour lui, et ce qu’il veut, s’évanouit. C’est surtout frappant dans certaines approches #Montessori qui doivent donc être analysées dans leurs dimensions disciplinaires latentes. Nombre d’acteurs éducatifs contemporains (#enseignants, mais aussi parents) n’envisagent plus que l’enfant puisse ne pas adhérer, en tant qu’individu, au projet éducatif que l’on forge pour lui. J’estime qu’il revient au sociologue de l’enfance d’exercer une vigilance critique vis-à-vis de ce type de « définitions sociales de l’enfant » actuellement en croissance, pour reprendre l’expression de Chamboredon.

    [...]

    RG : Vers quoi devrait, selon vous, tendre le curriculum de l’école maternelle dans le contexte actuel ?

    GL : Je reste assez convaincu que l’école maternelle devrait dialoguer davantage avec d’autres institutions préscolaires, dites « holistiques », qui se fixent des objectifs de développement de l’enfant qui ne sont pas que scolaires. Il ne s’agit évidemment pas pour autant de mettre de côté les objectifs de réduction des inégalités socioscolaires, mais de considérer que le suivi d’objectifs préparatoires à la suite de la scolarité et d’objectifs de développement plus globaux (que l’on peut éventuellement nommer socio-émotionnels) sont probablement plus complémentaires qu’opposés. Je ne souscris pas à l’idée selon laquelle la surscolarisation de l’école maternelle serait un remède à la lutte contre les inégalités sociales. Je crois à ce que je nomme une « professionnalité complexe » à l’école maternelle, capable d’être exigeante sur les ambitions d’apprentissages scolaires (en particulier pour les enfants ayant peu de dispositions scolaires), tout en étant capable de saisir également les vertus de moments moins directifs ; d’apprendre, progressivement, aux enfants à devenir des élèves, tout en étant sensible à leur développement socio-émotionnel plus général. Le lien adulte/enfant à l’école maternelle ne saurait se réduire à la relation enseignant/élève ; cela me paraît un appauvrissement considérable de ce que cette relation à l’enfant est, ou peut être, en réalité.

    Enfin, pour ajouter encore une strate à cette « professionnalité complexe » que j’appelle de mes vœux, j’aurais aussi tendance à dire qu’il serait nécessaire d’être à la fois capable de socialiser l’enfant avec les objectifs curriculaires actuels, mais aussi de lui apprendre, en un sens, à endosser de réelles postures critiques et personnelles. Je regrette à ce titre que les activités de « débats » par exemple (prônées notamment dans les programmes de l’école maternelle de 2002) se fassent plus rares. Certes, l’on initie à l’école maternelle l’enfant à son rôle d’élève, mais cela ne doit pas se faire en oubliant les visées de socialisation avec le jugement individuel et critique ; voilà une manière d’atteindre l’« autonomie » qui est probablement différente de l’usage aujourd’hui tout à fait galvaudé de cette notion évoquée plus haut. Mais peut-être que dire cela est de plus en plus subversif politiquement (alors que c’était une vision assez ordinaire il n’y a pas si longtemps), dans un contexte où, en réalité, on attend de plus en plus de normalisation précoce des enfants, c’est-à-dire de #disciplinarisation (projet social qui me semble au demeurant progresser bien au-delà des attentes envers l’enfance). Souhaite-t-on encore réellement que l’enfant soit socialisé à avoir de l’initiative personnelle ?

    #éducation

  • Le symbole des mains rouges est cité dans les deux articles de Le Monde aujourd’hui comme signe explicite de l’antisémitisme des manifestants qui dénoncent le génocide à Gaza.

    Dans l’entretien avec Bertrand Badie, qui relativise
    Mobilisation propalestinienne à Sciences Po : « Tout cela peut prendre feu s’il n’y a aucune attitude de dialogue », selon le politiste Bertrand Badie
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/04/mobilisation-propalestinienne-a-sciences-po-tout-cela-peut-prendre-feu-s-il-

    En recourant au symbole des « mains rouges », qui rappelle le lynchage de deux réservistes israéliens en Cisjordanie en 2000, sans savoir à quoi il pouvait renvoyer ou en estimant qu’il avait un usage universel, ces étudiants font-ils preuve d’une méconnaissance condamnable ?
    Je ne connais pas l’âme profonde de chacun. Si j’avais trouvé la moindre trace d’antisémitisme lors de mes échanges avec les étudiants du comité Palestine, ils m’auraient entendu et j’aurais quitté l’amphithéâtre. Cela aurait gâché ce qu’il peut y avoir de noble dans leur mobilisation. Il est dangereux de faire des procès d’intention à ces étudiants car, dans le domaine de la politique internationale comme en politique de façon plus générale, tout est subjectif, tout dépend de la manière dont chacun vit les événements et retranscrit sa réaction : je suis convaincu que cette retranscription n’avait aucune visée malveillante. Qui peut se permettre de s’ériger en étalon de ce que doit être un jeune de 20 ans ?

    Ainsi que dans la couverture de l’initiative de dialogue organisée à la Sorbonne par l’UEJF

    Pour Daphné Hubelé, étudiante en arts, « le dialogue est plus que nécessaire quand on voit dans les mobilisations des appels à une “troisième Intifada” [« soulèvement », en arabe] et des manifestants qui arborent des “mains rouges” ». « Il est possible qu’il y ait eu de l’ignorance [au sujet de ce symbole du massacre de deux soldats israéliens, le 12 octobre 2000], mais maintenant que les choses sont dites, ils devraient dénoncer ce symbole », insiste Samuel Lejoyeux [ce dernier est le président de l’UEJF].

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/03/mobilisation-etudiante-propalestinienne-une-nouvelle-evacuation-de-sciences-

    Pour le contexte, cf. cet article de Libération où les étudiants de Sciences Po qui avaient effectivement peint leurs mains en rouge expliquent qu’ils ne connaissaient pas la signification de ce symbole, utilisé par ailleurs par des mouvements écologistes comme Extinction Rebellion
    CheckNews
    Pourquoi le symbole des mains rouges, utilisé par des étudiants de Sciences-Po Paris en soutien à la Palestine, fait polémique ?
    https://www.liberation.fr/checknews/pourquoi-le-symbole-des-mains-rouges-utilise-par-des-etudiants-de-science

    De son côté, Hubert Launois, membre du Comité Palestine et étudiant de Sciences-Po, a tenté de se défendre sur le plateau de BFM TV, en fin de journée, face à la députée Renaissance des Hauts-de-Seine Maud Bregeon qui a dénoncé des étudiants au « positionnement douteux », arborant « des slogans et des symboles qui flirtaient avec l’antisionisme et l’antisémitisme ». Réponse de l’étudiant, à propos des mains rouges : « C’est un symbole qui peut être choquant, qui est controversé, ça fait référence à des événements tragiques, effectivement, si ça fait référence à cet événement, alors c’est une dérive antisémite qu’il faut commettre… » Avant de se corriger précipitamment : « Qu’il faut combattre, pardon. »

    Auprès de CheckNews ce dimanche, il précise sa pensée : « Le symbole des mains rouges, c’est un symbole commun pour dénoncer le fait que quelqu’un, ou qu’une institution, a du sang sur les mains. Il signifie qu’on dénonce une complicité de crimes, un laisser-faire, et c’était tout notre propos. Ce symbole est largement utilisé dans les manifestations occidentales, notamment par des militants écolos, ou même à l’ONU, par des diplomates. » Il est vrai qu’on retrouve souvent ce geste lors d’actions pour le climat. Par exemple, il était repris par les Amis de la Terre pour alerter sur la sortie du rapport du Giec, en février 2022. Les mains rouges sont aussi utilisées par des militants du mouvement Black Lives Matter, la même année. Ou encore, dès la période 1998-1999, soit avant le lynchage de Ramallah, par les anti-Pinochet au Chili.

    Icham, lui aussi membre du Comité Palestine de Sciences-Po, explique que « plusieurs membres du comité ont milité dans le collectif contre l’inaction climatique Extinction Rebellion, d’où la reprise de ce mode d’action ». Il ajoute auprès de CheckNews que « le 23 avril 2024, les familles des Israéliens otages ont également utilisé ce symbole ». De fait, on retrouve des images de familles d’otages, allongés au sol à Tel-Aviv, les mains peintes en rouge dressées en l’air afin de marquer les deux cents jours depuis l’attaque du Hamas. Dans la presse israélienne, il est indiqué que ces mains rouges représentent le sang. Contacté par CheckNews, un confrère du journal israélien Haaretz dit ignorer si ce geste précis était ou non une référence explicite au lynchage de Ramallah. Néanmoins, une chose est certaine selon lui : « En tant qu’Israélien cette image me rappelle le lynchage. Chaque Israélien s’en souvient. »

    https://www.liberation.fr/resizer/RHl-lQiAoYjo21N9pPbi8rsDOyM=/768x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SYPRR7G52JCLHAG74ZVEU5TSSE.jpg
    Attention, l’article signalé sur Seenthis dénonçant l’utilisation d’une image produite par une IA concernait le salut nazi attribué aux militants de Sciences Po, et non l’utilisation, effective, du symbole des mains rouges.
    https://seenthis.net/messages/1051918
    #mains_rouges

  • Pesticides : le gouvernement entérine le choix d’un indicateur jugé trompeur dans le nouveau plan Ecophyto 2030
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/05/03/pesticides-le-gouvernement-enterine-le-choix-d-un-indicateur-juge-trompeur-d

    A l’inverse des trois versions précédentes, le nouveau plan Ecophyto 2030, qui annonce une « réduction de 50 % des #pesticides » en #agriculture, devrait parvenir sans mal à atteindre ses objectifs. Mais au prix d’un changement d’indicateur, qui ne mesurera plus la baisse réelle de l’usage des produits phytosanitaires, au-delà des retraits des molécules les plus problématiques prévus par la réglementation européenne.

    Marc Fesneau, le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, présentant le plan sur Franceinfo et dans Le Parisien vendredi 3 mai, a en effet entériné l’abandon de l’indicateur d’usage des pesticides, le NODU (« nombre de doses unités »). Il est remplacé par un nouvel indicateur, controversé, fondé sur les tonnages de produits utilisés, modulés par leur statut réglementaire.

    L’hypothèse d’un maintien du NODU au côté de cette nouvelle métrique n’avait jusqu’à présent pas été écartée : elle est désormais exclue, conformément aux demandes de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Le nouveau plan, qui doit être officiellement présenté le 6 mai mais dont Le Monde a pu consulter la dernière version, vise d’ici à 2030 une baisse de 50 % de ce nouvel indice, baptisé HRI-1 (« Harmonised Risk Indicator 1 ») par rapport à la période 2011-2013. Mais, à l’inverse du NODU, le HRI-1 n’est pas un indice d’usage.

    Trompe-l’œil

    De fait, dans une prépublication rendue publique le 3 mai, une vingtaine de chercheurs et d’ingénieurs des universités et des organismes publics de recherche – dont une majorité de membres du conseil scientifique du plan #Ecophyto – montrent que le HRI-1 est un trompe-l’œil. Non seulement, écrivent-ils, le nouvel indice « n’est pas supposé quantifier strictement l’usage des produits de protection des plantes et refléter de manière adéquate les changements de leurs usages », mais « il ne reflète pas les risques induits » par ces usages.

    https://justpaste.it/ev4ej

    #FNSEA #écologie #casser_le_thermomètre

  • Un orang-outan fabrique sa propre pommade, du jamais-vu
    https://reporterre.net/Un-orang-outan-fabrique-sa-propre-pommade-en-Indonesie

    Plusieurs jours durant, la scientifique et son équipe ont alors constaté que Rakus mâchait de l’akar badi, une liane présente dans seulement 0,3% des 390 000 repas que les chercheurs avaient enregistré. Toutefois, l’orang-outan ne la mangeait pas : il se contentait d’en extraire le jus et de l’appliquer sur sa plaie avec ses doigts. Puis, à l’aide de la pâte mâchée, il recouvrait le tout pour créer une sorte de pansement.

    Au bout de huit jours, la plaie était refermée et, un mois plus tard, elle avait complètement guéri. Pas surprenant lorsqu’on sait que cette plante est utilisée localement en médecine traditionnelle, pour ses vertus antidouleur et antifièvre.

  • Exploiter et punir, des bagnes en chantier !
    https://labrique.net/index.php/49-contre-les-prisons/1296-exploiter-et-punir-des-bagnes-en-chantier

    Sous prétexte de lutter contre la surpopulation carcérale, mais surtout dans l’objectif d’enfermer plus , l’État français prévoit la construction de nouvelles prisons sur tout le territoire. On entre dans la deuxième phase du plan annoncé par Valls en 2016. Au total : 15000 places en plus d’ici 2027. Et on va enfermer près de chez vous : 4 chantiers de construction ou d’agrandissement sont en cours dans la région, ou sur le point de commencer : à St-Laurent-Blangy, Saint-Saulve, Loos et un CRA à Dunkerque.

    #En_vedette #Contre_les_prisons

  • Israël annonce la nomination de nouveaux chefs du renseignement militaire et du commandement central
    https://www.lorientlejour.com/article/1412435/israel-annonce-la-nomination-de-nouveaux-chefs-du-renseignement-milit

    Avi Bluth, qui sera bientôt le nouveau chef du Commandement central, est actuellement le commandant de la division de Judée et Samarie, également connue sous le nom de division de Cisjordanie. En février 2023, Haaretz a rapporté qu’Avi Bluth avait distribué à ses officiers un livre intitulé « Ours in Tabu : The Secrets of Land Redeemers From Our Father Abraham to the Young Settlements » (Nous au Tabu : les secrets des rédempteurs de terres, de notre père Abraham aux jeunes colonies).

    Le Tabu israélien est l’organisme chargé d’enregistrer les biens immobiliers, les propriétés ou les actions foncières dans les registres officiels du Bureau.

    Selon le rapport du Haaretz, Avi Bluth a ajouté une dédicace dans le livre, disant qu’il espérait qu’il aiderait ses agents à mieux comprendre les « questions de statut foncier » en Cisjordanie.

    Les officiers doivent « disposer d’une expertise et de connaissances dans de nombreux domaines, au-delà des domaines militaires ». La colonisation et le statut de la terre sont l’un de ces domaines, dont la connaissance est nécessaire à l’accomplissement de votre tâche », peut-on lire dans la dédicace.

  • A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiètent pour leur liberté d’expression
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-

    Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuées ou supprimées, la direction de la station amirale de Radio France défend des décisions inspirées, pour certaines, par la nécessité de faire des économies. En interne, l’argument ne convainc pas.

    Par Aude Dassonville

    La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, dans son bureau de Radio France, à Paris, le 26 septembre 2023. JOEL SAGET / AFP
    Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forêt ? Alors que l’humoriste a révélé, jeudi 2 mai sur X, être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire » − qui aura lieu jeudi 16 mai − pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont été convoquées, ces derniers jours, pour apprendre que leurs émissions ou chroniques étaient supprimées.

    L’inquiétude et la colère sont telles que la Société des « producteurices » de France Inter (SDPI), officiellement recréée depuis un peu plus d’un mois, et la Société des journalistes (SDJ) de la station se sont réunies en urgence, vendredi 3 mai, en fin de matinée. Entre la rédaction et les programmes, « c’est une union inédite », souligne un participant, qui n’exclut pas une « immense mobilisation ».

    « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique notamment leur très long communiqué commun, envoyé vendredi après-midi en interne. La liste des griefs commence par « le signe très inquiétant pour la liberté d’expression » envoyé par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

    Elle fait suite à l’émission « Le Grand Dimanche Soir » du dimanche 28 avril, dans laquelle l’humoriste avait répété sa boutade polémique sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou (qualifié de « sorte de nazi, mais sans prépuce ») ; il avait alors ironisé sur ce qu’il appelait « la première blague autorisée par la loi française ».

    « L’effet d’un coup de massue »
    Sa consœur, Charline Vanhoenacker, présidente de la SDPI, « ne comprend pas comment une telle décision a pu être prise », alors que les plaintes qui avaient été déposées contre M. Meurice viennent d’être classées sans suite par la justice, indique un proche. Selon lui, elle serait « très remontée », mais aussi « inquiète pour le métier de journaliste et de l’humour politique », et même « pour l’avenir des médias en France ».

    « La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiétaient déjà beaucoup », raconte la productrice d’une émission récurrente. A la rentrée, en effet, les auditeurs n’entendront plus les portraits que Charlotte Perry dressait chaque samedi (à 23 h 50) dans « Des Vies françaises », pas plus que les reportages sur l’actualité des luttes et mobilisations sociales « C’est bientôt demain », d’Antoine Chao (diffusés le dimanche à 14 h 40), les chroniques « Le Jour où », qu’Anaëlle Verzaux délivrait chaque vendredi dans l’émission « La Terre au carré » (elle conserve sa collaboration d’« On n’arrête pas l’éco », émission du samedi matin), ou encore les grands formats mensuels de Giv Anquetil pour l’émission de Mathieu Vidard.

    S’ils se sont entendu notifier la fin de ces collaborations pour des raisons économiques, la direction de la station préfère évoquer un « souci de lisibilité de la grille », pour les deux premiers formats notamment. « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identité de France Inter, reprennent la SDPI et la SDJ. Ils portent les valeurs du service public, de liberté d’expression, de pluralisme auxquels nous sommes toutes et tous très attaché.e.s, et répondent à la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante ».

    Les quatre journalistes ont en commun d’avoir été formés à l’école du reportage radiophonique qu’était « Là-bas si j’y suis », l’emblématique émission des luttes sociales présentée, vingt-cinq ans durant, par Daniel Mermet. « Depuis la fin de Là-bas, en 2014, ces voix, plutôt de gauche, ont été progressivement invisibilisées, fragilisées, regrette un producteur sous couvert d’anonymat. Cette fois, c’est le coup de grâce. »

    « Gommer les aspérités »
    A la direction de France Inter, on admet une « concomitance » et « un effet de sens », mais aucune volonté de solder un quelconque héritage. « Avec eux, c’est une culture du son radiophonique qui va disparaître », insiste pourtant l’un de leurs collègues, tandis qu’un troisième, fier de ces reportages qui donnent « une voix aux sans-voix », fustige une volonté « de gommer les aspérités, ce retour au réel pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » diffusées ailleurs sur l’antenne.

    C’est Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui leur a signifié la fin de ces collaborations, alors que le directeur des programmes depuis 2017, Yann Chouquet, venait de rejoindre France Bleu et que son successeur, Jonathan Curiel, recruté chez M6 en mars, n’était pas encore entré en fonctions. Le droit du travail impose en effet de signifier la fin des collaborations deux mois en amont, soit, en l’occurrence, avant le 30 avril.

    Mais le couperet ne s’arrête pas là. « Je confirme que ma chronique quotidienne dans La Terre au carré disparaît, et que cette décision n’est pas mon choix », reconnaît Camille Crosnier, l’adjointe au producteur Mathieu Vidard – par ailleurs présentatrice des « P’tits Bateaux », chaque jour à 20 h 05. Ce rendez-vous, consacré à l’actualité de la planète, va d’ailleurs être complètement remodelé, jusqu’à probablement changer de nom.

    « Comment justifier une telle décision à un moment où les préoccupations environnementales n’ont jamais été si importantes », s’insurgent les deux sociétés de personnels. « Mathieu Vidard souhaite faire évoluer son émission vers davantage de récits écologiques et scientifiques », assure un porte-parole de France Inter, pour qui il devenait nécessaire de mettre un terme à l’« éco-anxiété » dont souffriraient plusieurs personnes de l’équipe. Contacté, le producteur préfère garder le silence.

    « Sentiment de gâchis »
    Cependant, pour l’un de ses confrères et soutiens, l’émission « paie sa liberté d’expression et son engagement ». Les directions de France Inter et de Radio France, condamne-t-il, « tremblent devant les posts de @MediasCitoyens », le compte X anonyme qui a fait de la station publique, jugée trop critique envers le gouvernement, l’une de ses cibles préférées et de « La Terre au carré », qualifiée « d’extrême gauche », son bouc émissaire.

    « Ils ont un pouvoir phénoménal, alors qu’une maison aussi solide que la nôtre ne devrait pas s’en préoccuper, s’emporte-t-il. Parce que des populistes aboient, on envoie le reportage de terrain, l’écologie, et la satire avec Guillaume Meurice, à la poubelle. On fragilise le service public de l’intérieur ». « Le sentiment de gâchis » serait tellement partagé en interne, selon un producteur, qu’une réunion de tous les personnels de la station pourrait se tenir la semaine du 6 mai pour en parler.

    Il pourrait y être question de cette quête d’économies qui touche aussi « Le Grand Dimanche Soir », l’émission accordée à Charline Vanhoenacker et son équipe lorsque, à la même époque en 2023, on apprenait la suppression de « Jusqu’ici tout va bien ». Son budget va être réduit d’un tiers. « L’émission nous coûte l’équivalent de trois quotidiennes, nous indique-t-on à France Inter. Il s’agit de changer quelques séquences qui coûtent particulièrement cher. Mais il y a une vraie volonté pour que l’émission continue. »

    « Supprimer les sketches collectifs de l’émission, c’est la priver de son essence même », s’émeuvent les auteurs du communiqué. « La librairie francophone » d’Emmanuel Kherad, l’émission littéraire où dialoguent, chaque samedi après-midi, auteurs et libraires suisses, belges, canadiens et français, est, elle, bel et bien supprimée. Un autre rendez-vous consacré à la francophonie, porté par une nouvelle voix, pourrait lui être substitué.

    Aude Dassonville

  • Initialement, « la médiatrice » de RadioFrance a publié un communiqué de « la direction de France Inter » d’une lâcheté sans nom concernant Nassira El Moaddem, sans aucun mot de soutien, mais indiquant en revanche « [nous] comprenons votre réaction », et « ses propos [ne peuvent en aucun cas nous engager ».

    Chers auditeurs,

    Nous avons bien reçu vos messages et comprenons votre réaction.
    Nassira El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariée de Radio France.

    Elle a ponctuellement collaboré à deux séries d’été pour France Inter en 2021 et 2022, ceci précédant de loin les propos concernés.

    Dès lors, ses propos communiqués via son compte Twitter ne peuvent en aucun cas nous engager.

    Bien à vous,
    La direction de France Inter

    Quelques heures plus tard, le message officiel a été discrètement modifié :
    https://mediateur.radiofrance.com/non-classe/les-propos-de-nassira-el-moaddem-la-reponse-de-france-inter

    Chers auditeurs,

    Vous nous interrogez sur des propos tenus par Madame Nassira El Moaddem sur son compte Twitter récemment. Madame El Moaddem n’est ni journaliste sur France Inter, ni salariée de Radio France. Elle a collaboré à deux séries d’été pour France Inter en 2021 et 2022 : ceci précédant les propos concernés, ils ne peuvent donc nous engager.

    Pour autant, nous tenons à condamner les attaques violentes qu’elle subit ces dernières heures sur les réseaux sociaux.

    Bien à vous,
    La direction de France Inter

  • Les universités israéliennes attaquent le soulèvement des étudiant-es dans les campus qui s’opposent aux crimes israéliens contre les Palestinien-nes. - BDS France
    https://www.bdsfrance.org/univisrael

    Les directeurs de neuf universités israéliennes ont publié une déclaration portant des accusations ignobles, dangereuses et totalement infondées à l’encontre des mobilisations étudiantes en faveur du désinvestissement du génocide et de l’apartheid israéliens.

    Ces mêmes universités soutiennent les crimes d’Israël contre les Palestiniens.

    Voici comment elles procèdent et la raison pour laquelle les Palestinien-nes appellent au boycott des universités israéliennes complices :

    Université Bar Ilan

    L’université Bar Ilan travaille en étroite collaboration avec le Shin Bet, le célèbre service de sécurité israélien, qui a été condamné par le Comité des Nations unies pour son recours à la torture et à d’autres tactiques d’interrogatoire violentes et illégales. La faculté d’ingénierie de Bar Ilan a organisé des « hackathons » en collaboration avec l’armée israélienne et avec Elbit Systems, le plus grand producteur d’armes d’Israël.

    L’université Bar Ilan a créé le « College of Judea and Samaria », aujourd’hui l’université indépendante d’Ariel, dans la colonie israélienne illégale d’Ariel, dans le territoire palestinien occupé, en violation du droit international. Les colonies sont considérées comme un crime de guerre en droit international.

    Université Ariel

    L’université Ariel est littéralement construite dans une colonie israélienne illégale sur des terres palestiniennes volées en Cisjordanie occupée. C’est assez dire. (...)

  • Le chroniqueur Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Benyamin Netanyahou
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-chroniqueur-guillaume-meurice-suspendu-par-radio-france-apres-avoir-re

    « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon », a lancé le chroniqueur à l’antenne dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme.

    Sur X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France « à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ».

  • Le gouvernement veut réduire le nombre de ruptures conventionnelles
    https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/social/le-gouvernement-veut-reduire-le-nombre-de-ruptures-conventionnelles_AV-202311

    Pour faire baisser le #chômage, Matignon veut réduire le recours des salariés à la rupture conventionnelle, ce dispositif qui permet de quitter l’entreprise en percevant des indemnités.

    #emploi #rupture_conventionnelle #revenu

  • Une explosion dans une usine Volvic provoque des « dégâts importants », la production à l’arrêt
    https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/une-explosion-dans-une-usine-volvic-provoque-des-degats-importants-la
    https://huffpost-focus.sirius.press

    La direction de Volvic affirme qu’il s’agit d’un « acte de malveillance ». Une inscription écologiste a été retrouvée.

    Les écolos privent les bébés de leur biberon à l’eau de Volvic. Les écolos sont des terroristes.

  • Talia Jane sur X :
    https://twitter.com/taliaotg/status/1785090324399784030

    Palestinian students at Otto von Guericke University in Magdeburg, Germany received an email from the school that they’ve been recategorized as “stateless” due to governmental “changes in the statistical requirements.”

    Germany no longer recognizes Palestinian as a nationality.

    #Allemagne #Palestine #génocidaires

  • Le romancier américain Paul Auster, auteur de la « trilogie new-yorkaise », est mort à l’âge de 77 ans | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/le-romancier-americain-paul-auster-est-mort-a-lage-de-77-ans-6575707.ph


    Paul Auster (ici en septembre 2017) est mort ce mercredi à l’âge de 77 ans. (EPA-EFE/J.P.GANDUL)

    Le romancier américain Paul Auster est mort ce mercredi. Il avait 77 ans.

    Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa « Trilogie new-yorkaise », est mort de complications d’un cancer du poumon à l’âge de 77 ans, a annoncé le New York Times ce mardi. Paul Auster est mort à son domicile de Brooklyn, à New York, aux États-Unis, a indiqué le quotidien, qui cite une amie du romancier, Jacki Lyden.

    Cette dernière l’a ensuite confirmé dans un email à l’AFP. « Paul s’est éteint ce soir, chez lui, entouré de ses proches ». Le diagnostic de son cancer avait été annoncé l’an dernier par son épouse, l’écrivaine Siri Hustvedt.

    Traduit dans une quarantaine de langues
    Né en 1947 dans l’État du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur de plus d’une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues. Plusieurs de ses romans creusent le thème du hasard et des coïncidences qui changent le destin de ses personnages.

    Ce descendant de juifs ashkénazes a étudié à l’Université Columbia de New York la littérature française, italienne et britannique. Après ses études, il vit à Paris de 1971 à 1975 et traduit des poètes français, mais il doit multiplier les emplois avant de pouvoir vivre de ses livres. L’héritage de son père mort en 1979 lui permet de se consacrer à l’écriture.

    Il s’est fait connaître en 1982 avec « L’invention de la solitude », un roman autobiographique où il tente de cerner la personnalité de son père. Le romancier perce en 1987 sur la scène internationale, notamment en Europe, avec sa « Trilogie new-yorkaise », un roman noir qui s’inspire du genre policier et qui lui a donné une tournure philosophique.

    Vénéré en France, son « deuxième pays »
    Également scénariste, Paul Auster a contribué au film « Smoke », qui dresse le portrait d’âmes perdues gravitant autour d’un débit de tabac de Brooklyn, et sa suite « Brooklyn Boogie », deux films qu’il réalise avec Wayne Wang. Parmi ses autres œuvres à succès figurent notamment « Moon Palace », « Le Livre des illusions » et « Brooklyn Follies ». Écrivain vénéré en France qu’il considère comme son « deuxième pays », il reçoit le Prix Médicis étranger pour le « Léviathan » en 1993. Démocrate affiché, il a dénoncé dans l’un de ses livres, les années Bush.

    En avril 2022, il avait perdu son fils Daniel Auster, 44 ans, qu’il avait eu avec l’écrivaine Lydia Davis, sa première épouse. Il était mort d’une « overdose accidentelle » à New York après avoir été inculpé d’homicide involontaire pour le décès fin 2021, également par overdose, de sa fille Ruby, âgée seulement de dix mois. Malgré un cancer diagnostiqué la même année, Paul Auster achève un dernier livre à la tonalité nostalgique, « Baumgartner ».

  • Mastodon : l’entreprise allemande d’Eugen Rochko devient à but lucratif
    https://next.ink/brief_article/mastodon-lentreprise-allemande-deugen-rochko-devient-a-but-lucratif

    Dans son billet, Eugen Rochko explique que le bureau des impôts allemand a refusé de renouveler, « sans explication ni avertissement préalable », le statut non lucratif de son organisation.

    Le créateur du logiciel de réseau social explique que les financements de son organisation viennent essentiellement de Patreon, qui ne sont pas considérés comme des dons : « en fait, nous n’avons pas eu à délivrer un seul reçu de don depuis 2021 ».

    • Bah, les impôts allemands enlèvent le statut d’intérêt public tout ce qu’ils n’aiment ou ne comprennent pas. Par exemple il est arrivé la même chose la plus ancienne organisation antifasciste, l’association vvn-bda ( Bund der Antifaschistinnen und Antifaschisten , l’ancien Bund der Verfolgten des Naziregimes ) .

      C’est du n’importe quoi et dépend entièrement des décisions arbitraires de fonctionnaires régionaux contre lesquelles il faut régulièrement engager les voies de recours en justice ...

      Les créateurs de Mastodon ont sans doute jugé que ce n’est pas une situation assez stable pour eux et ont préféré changer de pays leur asso. Il y a une vérité éternelle qui dit « si tu veux faires quelque chose d’intéressant dans l’internet, ne le fais pas en allemand et pas en Allemagne ». #seenthis n’aurait pas survécu une seule année en Allemagne ;-)

      Gemeinnützigkeit wieder anerkannt ! – Kreisvereinigung Nürnberg/Fürth
      https://nuernberg.vvn-bda.de/gemeinnuetzigkeit-ab-2019-wieder-anerkannt

      25. März 2021

      Nachtrag 27.04.2021: Die Aberkennung der Gemeinnützigkeit wurde nun vollständig zurückgenommen! Ein Grund zum Feiern: Antifaschismus bleibt gemeinnützig!

      Der vielen Solidarität und dem lautstarken Protest ist es zu verdanken, dass wir positive Neuigkeiten zu vermelden haben – die VVN-BdA ist ab 2019 wieder gemeinnützig!

      Am 24. März 2021 erreichte uns die frohe Kunde über eine Mitteilung des Finanzamtes. Doch der Kampf ist noch nicht ausgestanden, wir warten immer noch auf die Anerkennung der Gemeinnützigkeit für die Jahre 2016-18.

      Wir halten euch auf dem Laufenden.

      Viele Grüße aus dem Bundesbüro der VVN-BdA

      Na endlich – kann man nur feststellen.

      Auch als Kreisvereinigung VVN-BdA Nürnberg bedanken wir uns für die großartige Solidarität und Unterstützung unserer Organisation – Z.B. auch durch die Mitgliedschaft und Stärkung der VVN-BdA. Denn vor allem das brachte nach meiner Überzeugung die Berliner Finanzzuständigen zum Einlenken.

      Begründet wurde diese Wiederherstellung der Gemeinnützigkeit u.a. damit, sie könne nun „nach eingehender Prüfung“ gewährt werden, da die Bundesvereinigung der VVN-BdA im Jahr 2019 im Verfassungsschutzbericht nicht mehr als „extremistische Organisation“ eingestuft sei.

      Das ist genauso falsch, wie die vorherige (gegenteilige) Behauptung: Weil die VVB-BdA im Bayer.- VS-Bericht als extremistisch bezeichnet wird, deshalb wurde ihr die Gemeinnützigkeit in Berlin entzogen ….

      Denn auch im Bayer. „Verfassungsschutzbericht 2019“ steht immer noch – und das seit wenigstens 10 Jahren:

      „Die VVN-BdA ist die bundesweit größte linksextremistisch beeinflusste Organisation im Bereich des Antifaschismus.“ (Anbei auch der letzte VS-Bericht 2019. Die VVN-BdA siehe S. 260).

      Unsere Aufgabe in Bayern wird es deshalb weiterhin sein, gemeinsam dafür zu sorgen, dass diese vom Bayer. Geheimdienst (VS) verbreitete Diskriminierung unserer Organisation und damit des Antifaschismus insgesamt endlich verschwindet. Packen wir’s an.

      Zuerst aber ein Glas auf die Solidarität und unseren ersten Erfolg.

      Georg

      #Allemagne #impôts #associations #politique #internet #censure

  • HSE / IMP : Tout travail mérite salaire ! - SUD éducation
    https://www.sudeducation.org/communiques/hse-imp-tout-travail-merite-salaire

    Les personnels de l’Éducation nationale ont appris le 30 avril la fermeture brutale de l’application ASIE, qui permet aux personnels de direction de saisir les heures supplémentaires effectuées par les personnels dans les académies de Paris, Créteil et Versailles afin de faire des ajustements sur la quantité d’heures supplémentaires effectives (HSE) encore disponibles pour rémunérer entre autres “Devoirs faits” et les autres projets des établissements. Les académies de Grenoble, Bordeaux et Toulouse devraient suivre la même voie. Les personnels qui sont engagé·es dans les dispositifs payés en HSE n’ont pas la garantie de voir leurs heures effectuées après le 2 mai être rémunérées : aucune information n’a été diffusée de la part du ministère sur la « hauteur » de ses ajustements.

    (Étonnant, non ?)

  • VRAI OU FAUX. Blocage de Science Po Paris : des étudiants ont-ils fait un salut nazi, comme le montre une photo publiée sur les réseaux sociaux ?
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/vrai-ou-faux-blocage-de-science-po-paris-des-etudiants-ont-ils-fait-un-


    On s’en fout de la vérité, sur CNews, ça va devenir une info qui ne sera jamais démentie et tout comme Trump prenait des décisions après avoir regardé un truc sur Fox News, Darmanin, Pécresse et les autres vont se dépêcher de sanctionner sur la base d’infox qu’ils vont eux-même propager.
    C’est comme ça que ça marche, le totalitarisme.

    C’est faux, l’image a été générée par l’intelligence artificielle. C’est même écrit en petit, en bas à droite de la photo. En y regardant de plus près, on remarque aussi que les doigts et les sourcils des étudiants ne sont pas bien dessinés. L’image a été créée de toute pièce et publiée par un compte qui se veut parodique, « C’est pas de l’info ». Sur X, le compte se décrit comme « numéro 1 sur la grossière désinformation ». L’image des étudiants a d’ailleurs été postée pour la première fois accompagnée d’un « #parodie ».

  • « Apologie du terrorisme » : la journée kafkaïenne de La France insoumise
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300424/apologie-du-terrorisme-la-journee-kafkaienne-de-la-france-insoumise

    Mardi, au même moment que Rima Hassan, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était elle aussi convoquée par une brigade criminelle pour une plainte similaire. Les raisons de son audition ? Avoir diffusé un communiqué de presse le 7 octobre dans lequel, comme le lui ont indiqué les policiers, le mot « terrorisme » ne figurait pas - le parti avait alors préféré employer l’expression « crime de guerre » pour qualifier la tuerie en Israël.

    C’est, littéralement, être poursuivie pour quelque chose qu’on n’a pas dit.

    • Ah mais, si j’ai bon souvenir, concernant ce mot qu’on serait sommé de prononcer, Amnesty International a eu aussi son lot de calomnies dans la « politico-médiasphère » :

      Faute d’une définition unanimement consacrée en droit international - boussole de notre organisation -, la politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de « terroriste » sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies.

      https://www.amnesty.fr/presse/face-a-une-inquietante-vague-de-denigrement-amnesty-international-france-rap

    • La même, dans l’article d’à côté :

      Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ?

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

      La brigade criminelle m’a tendu un tweet reprenant le communiqué du groupe parlementaire du 7 octobre 2023. J’ai demandé quelles phrases, mots, seraient concernés par une accusation aussi grave. Il m’a été répondu que c’était l’ensemble du communiqué. Dire « Israël/Palestine : pour une paix juste et durable. Stop à l’escalade » ou « il faut obtenir le cessez-le-feu » relèverait-il maintenant de l’apologie du terrorisme ?
      [...]
      je rappelle que les parlementaires sont protégés des poursuites depuis la Révolution française, non comme un privilège, mais pour assurer leur liberté de parole, l’indépendance de leur mandat et les protéger des pressions de l’exécutif.

    • Vous avez raison de pointer l’approche des élections européennes. La plainte à mon encontre date du 11 octobre, le lendemain de la parution de la circulaire d’Éric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre pour apologie du terrorisme les propos « même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique ». Si j’avais vraiment commis une apologie du terrorisme, aurait-il attendu quasiment sept mois pour me convoquer ? Personne n’y croit. Cette convocation comme celle de Rima Hassan interviennent donc dans le cadre d’une instrumentalisation de la justice et de la police en vue d’un résultat électoral.

    • Je croyais que cette loi était réservée aux « terroristes » dits islamistes, mais il faut croire que ça ne sert surtout qu’a tenir le méchant peuple. Le prétexte du terrorisme est bien pratique..

  • Crèches privées : « On a trouvé des documents qui montrent la dérive du secteur », raconte Daphné Gastaldi, co-autrice du livre « Le Prix du Berceau »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/creches-privees-on-a-trouve-des-documents-qui-montrent-la-derive-du-sec


    #affameurs, littéralement.
    L’insuffisance alimentaire à ces âges-là est criminel. Cela induit une moindre croissance et affaiblit les capacités d’apprentissage.

    On a aussi un cas très précis et documenté. Des mères de famille dans les Bouches-du-Rhône se sont réunies au sein d’un collectif. Elles ont mené l’enquête, elles ont conservé des preuves. C’est l’une des histoires qui m’a le plus marqué parce qu’elles ont réussi à faire avouer à la crèche du grand groupe qui s’appelle « Les Petits Chaperons Rouges », qu’il manquait des repas. Une enquête interne a été ouverte après leur signalement. La directrice a été licenciée. Mais le groupe ne cesse de dire que c’est un cas isolé, mais on a eu d’autres échos dans d’autres crèches qui nous racontent la même chose. À cause de mesures d’économies, des employés se retrouvent à partager des repas, des bouts d’omelette entre les enfants.