• Hamas Political chief spoke with Egyptian intelligence chief and Qatari PM
    6 May 2024 18:10 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/hamas-political-chief-spoke-egyptian-intelligence-chief-and-qatari-pm

    Hamas’s political chief Ismail Haniyeh informed Egypt and Qatar that the group has accepted a truce agreement.

    “Brother Ismail Haniyeh, the head of the Hamas movement’s political bureau, had a phone call with the Qatari Prime Minister, Sheikh Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani, and with the Egyptian Minister of Intelligence, Abbas Kamel, and informed them of the Hamas movement’s approval of their proposal regarding the ceasefire agreement,” the group said in a statement

    #cessez-le-feu

    • Les Palestiniens espèrent que l’annonce du Hamas est un pas « positif » vers la fin de l’effusion de sang
      6 mai 2024 - 17:21 GMT
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/5/6/israels-war-on-gaza-live-israel-pounds-rafah-as-truce-talks-stall
      Tareq Abu Azzoum - Reportage à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza

      Le mouvement Hamas a annoncé qu’il avait accepté la proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs.

      Les Palestiniens autour de l’hôpital koweïtien ici [à Rafah] ont célébré cette annonce comme une étape positive, en espérant que cette étape puisse aider à prévenir une éventuelle incursion militaire à Rafah.

      On peut voir des enfants, des jeunes hommes et des personnes âgées en train de célébrer. Il y a un grand sentiment d’optimisme ici... ils chantent joyeusement.

      Ils chantent pour la paix. Ils chantent le retour à la maison.

      Les habitants attendent maintenant une confirmation de l’accord de cessez-le-feu de la part des Israéliens.

      Pas de confirmation du côté israélien
      6 mai 2024 - 17:40 GMT
      Bernard Smith | Reportage à Ramallah, Cisjordanie occupée

      Il est tout à fait compréhensible de voir l’enthousiasme, l’excitation et le soulagement à Gaza après que le Hamas a accepté les termes d’une proposition de cessez-le-feu.

      Cependant, du côté israélien, il n’y a absolument aucune confirmation.

      En fait, les médias israéliens laissent entendre qu’Israël n’acceptera pas cette proposition. La chaîne 13 en Israël, qui est généralement assez fiable, affirme que le Hamas a accepté une proposition égyptienne édulcorée, ce qui n’est pas acceptable pour les Israéliens.

      Il y a quelques heures à peine, Yoav Gallant, le ministre israélien de la défense, a déclaré aux familles des captifs que le Hamas avait rejeté toutes les propositions qui nous permettraient de récupérer les prisonniers, et qu’il nous obligeait donc à lancer une opération à Rafah.

      Nous n’avons pas eu connaissance des détails exacts de cet accord [que le Hamas a accepté], mais il n’y a rien d’officiel de la part des Israéliens.

      La proposition de cessez-le-feu comprend trois phases, dont un cessez-le-feu permanent
      6 mai 2024 - 17:45 GMT

      Des sources ont indiqué à Al Jazeera que la proposition égypto-qatarie acceptée par le Hamas comprendrait trois phases, chacune d’une durée de 42 jours.

      La première phase verrait l’instauration d’une trêve et le retrait israélien du corridor de Netzarim, qu’Israël utilise pour diviser le nord et le sud de la bande de Gaza.

      La deuxième phase comprendrait l’approbation d’une cessation permanente des opérations militaires et hostiles et le retrait complet des forces israéliennes de Gaza.

      La proposition comprend également une disposition approuvant la fin du blocus de Gaza au cours de la troisième phase.

  • « C’est la première fois qu’on voit des universités manifester pour la Palestine ! »
    Rami Abou Jamous > 6 mai 2024 > Orient XXI
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/c-est-la-premiere-fois-qu-on-voit-des-universites-manifester-pour-la-pal

    Samedi 5 mai 2024.

    Ce samedi matin, pour la petite conférence de presse improvisée devant chez moi, il y avait beaucoup plus de monde que d’habitude. Ils ne voulaient savoir qu’une chose : les négociations en cours vont-elles enfin aboutir à une trêve ? Est-ce que vraiment on va retourner chez nous ?

    L’ambiance en général est à l‘inquiétude. On attend, on attend… On espère une bonne nouvelle. J’ai déjà dit dans ce journal que je me sens souvent obligé de mentir pour remonter le moral des gens, mais je tiens parfois compte du climat général. Et là j’ai pensé qu’il fallait montrer un peu d’optimisme, parce que les gens attendent avec impatience la bonne nouvelle d’un cessez-le-feu, même si ce sera juste une trêve de 40 jours, avec la possibilité d’un renouvellement. Les gens ont envie d’entendre ça, ils n’ont pas entendu de bonne nouvelle depuis sept mois. Ma réponse fut donc : oui, il y a quelque chose de positif cette fois-ci, les Américains mettent beaucoup de pression, ils ont intérêt à ce que tout ça finisse. J’ai ajouté : « Regardez ce qui se passe aux États-Unis, ces manifestations que j’appelle l’Intifada des étudiants ! » Et devinez quoi : tout le monde était au courant ! Tout le monde disait : « C’est la première fois qu’on voit des universités manifester pour la Palestine ! »

    On a chaud au cœur ici de savoir qu’il y a des gens — surtout des étudiants, des jeunes — qui sont en train de manifester pour la Palestine et pour Gaza. On note bien toutefois l’ironie de la situation : on n’a pas vu ça dans les universités des pays arabes ou musulmans. On voit ça en Occident, et surtout aux États-Unis, qui sont les alliés des Israéliens. (...)

  • Philippe Lazzarini
    @UNLazzarini
    #Gaza: The Israeli Authorities continue to deny humanitarian access to the United Nations.
    6:08 PM · 5 mai 2024
    https://twitter.com/UNLazzarini/status/1787152454867378687

    Just this week, they have denied - for the second time- my entry to Gaza where I planned to be with our @UNRWA
    teams including those on the front lines.

    The past while recorded an increase in the denial of humanitarian access & attacks on humanitarian workers and convoys.

    Only in the past 2 weeks, we have recorded 10 incidents involving shooting at convoys, arrests of UN staff including bullying, stripping them naked, threats with arms & long delays at checkpoints forcing convoys to move during the dark or abort.

    These incidents happen repeatedly at the time we are engaged in a race against the clock to avert famine in #Gaza. It also creates fear among courageous & committed humanitarian teams.

    Since the beginning of the war, the U.N. including UNRWA & other humanitarian personnel, premises and operations have been blatantly disregarded.

    Today, Palestinian armed groups launched rockets at the Kerem Shalom crossing causing its closure. It is used for most humanitarian deliveries.

    I demand an independent investigation & accountability for the blatant disregard of humanitarian workers, operations, and facilities, all protected under international law.

    To do otherwise would set a dangerous precedent and compromise humanitarian work around the world.

    I call on the Israeli Authorities to facilitate humanitarian access across the Gaza Strip including to the north.
    I also call on Hamas and other armed groups to stop any attacks on humanitarian crossings, refrain from aid diversion and make sure assistance reaches all those in need.

    The denial of humanitarian access is a violation of humanitarian law.

  • Israeli organ trafficking network busted in Adana [Turquie] during transplants
    by Daily Sabah with AA | ISTANBUL | May 03, 2024
    https://www.dailysabah.com/turkiye/israeli-organ-trafficking-network-busted-in-adana-during-transplants/news

    Police teams in Adana detained 11 suspects, five Israeli and two Syrian, on allegations of organ trafficking.

    The Provincial Directorate of Security’s Anti-Smuggling and Border Gates Branch began investigating after examining the passports of seven individuals who arrived in Adana from Israel about a month ago by plane. Two of these individuals, A.S. (20) and Z.M.Z. (21), both Syrian nationals, were found to have fake passports.

    Further investigation revealed that Syrian nationals A.S. and Z.M.Z. had reached an agreement with Israeli nationals S.A.S. (68) and E.A.M. (28) for kidney transplants in Adana in exchange for money.

    Following technical and physical surveillance, the police conducted an operation and apprehended the suspects, including the Syrians and Israelis.

    During searches at the suspects’ residences, $65,000, TL 10,400 ($321.77), 994 Israeli shekels ($267.26) and numerous fake passports were seized. The suspects underwent health checks at the Adana Forensic Medicine Unit before being taken into custody by the police.

    #trafic_d’organes #IsraelTurquie

    • en 2016
      Un réseau de trafic d’organes découvert ; 3 arrestations
      Les suspects ciblaient des Israéliens pauvres, qui étaient opérés dans des cliniques privées de Turquie
      Par Times of Israel Staff 26 octobre 2016, 10:32
      https://fr.timesofisrael.com/un-reseau-de-trafic-dorganes-decouvert-3-arrestations

      Une enquête longue de plusieurs mois a mis au jour un trafic d’organes. L’investigation a pris fin mardi avec l’arrestation de trois Israéliens qui auraient dirigé un réseau qui exploitait des Israéliens frappés par la pauvreté, leur proposant de vendre leur rein contre des dizaines de milliers de shekels.

      Selon la police israélienne, l’enquête a dévoilé un réseau qui a déjà mené de multiples transactions de ce genre.

      Le réseau était dirigé par un médecin du centre du pays. Après l’arrestation des trois hommes, les perquisitions à leurs domiciles ont permis de découvrir des preuves supplémentaires de leur activité, a annoncé la police.

      Les chirurgies pour retirer les reins des vendeurs auraient eu lieu dans des cliniques privées de Turquie.

      Le réseau réalisait une marge importante sur chaque organe vendu, puisque les bénéficiaires payaient des centaines de milliers de dollars par rein.

      Les trois suspects seront présentés mercredi devant la cour des magistrats de Rishon Lezion pour une audience portant sur leur détention provisoire.

  • Palestine. « Les attaques planifiées de colons en Cisjordanie visent à détruire des maisons, à terroriser les habitants et à les expulser »
    Par Amira Hass – Article paru dans Haaretz, le 2 mai 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre https://www.haaretz.com/israel-news/2024-05-02/ty-article-magazine/.premium/this-wasnt-an-uncontrolled-mob-of-settlers-it-was-a-well-orchestrated-assault/0000018f-2e31-d8fb-a1df-af77d3770000
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/palestine-les-attaques-planifiees-de-colons-en-cisjordanie-visent-a-detr

    Les habitants du village d’Al-Mughayyir, [gouvernorat de Ramallah] en Cisjordanie, qui ont été attaqués par des colons il y a près de trois semaines, ont eu l’impression qu’il ne s’agissait pas d’une foule non contrôlée. Au contraire, les assaillants étaient bien organisés, avec une division du travail et une planification préalable.

    Les colons envahisseurs se sont divisés en plusieurs unités qui ont opéré simultanément dans plusieurs quartiers, selon les résidents. Chaque unité s’est ensuite divisée en plusieurs petites équipes. L’une était chargée de lancer des pierres sur les fenêtres des voitures et des maisons ; une autre se livrait à des incendies criminels ; une troisième, composée principalement de jeunes garçons, ramassait les pierres et les remettait aux lanceurs ; et une quatrième, relativement importante, était composée d’hommes armés qui se déployaient dans toute la zone.

    *

    Treize maisons ont été incendiées le week-end des 12 et 13 avril, ainsi que des dizaines de voitures. Les habitants ont remarqué que les envahisseurs n’utilisaient pas de briquets ou d’allumettes, qui prennent du temps pour allumer un feu et ne produisent pas de résultats garantis. Ils n’ont pas non plus utilisé de cocktails Molotov, qui ne s’enflamment pas toujours.

    Au lieu de cela, selon les témoins, ils ont utilisé un objet rond ressemblant à une petite grenade lacrymogène. Un membre de l’équipe d’incendiaires le jetait sur le siège d’une voiture, dont la vitre avait été brisée auparavant par une autre équipe, ou dans une maison ou sur un balcon. L’objet alors se consumait, ce qui le rend inidentifiable. Au bout de 30 secondes au maximum – le temps pour l’équipe incendiaire de s’enfuir – un gigantesque incendie se déclare.

    Les témoins supposent que l’objet rond était muni d’une sorte de clapet de sécurité que l’agresseur débloquait avant de le lancer, tout en prenant soin de viser des matériaux inflammables comme le tissu. Une colonne de fumée noire s’élevait de chaque maison et de chaque voiture incendiée. Les habitants d’Al-Mughayyir ont déclaré que les flammes ne faisaient que croître lorsqu’ils essayaient d’éteindre le feu avec de l’eau. Une source liée aux services de renseignement a déclaré que l’armée ne connaissait pas ce type d’engin.

    *

    Ce week-end-là, celui au cours duquel l’adolescent Binyamin Ahimeir [le jeune colon, berger, âgé de 14 ans] a été assassiné près de l’avant-poste de Malakhei Shalom (« anges de la paix »), à l’est d’Al-Mughayyir, plus de 60 attaques de colons ont été recensées dans toute la Cisjordanie, certaines plus graves que d’autres. Au cours des deux semaines qui ont suivi, 50 autres attaques ont été recensées. Quatre Palestiniens ont été tués au cours de ces attaques, dont au moins trois par des civils israéliens et non par des soldats.

    Par conséquent, la description d’une seule attaque de colons – donc des civils israéliens – contre des Palestiniens n’est qu’un minuscule échantillon de la réalité quotidienne vécue par des dizaines de villages et des milliers de Palestiniens.

    L’attaque décrite ci-dessous, qui a visé les familles de trois frères de la famille élargie Bishara, vivant dans trois maisons distinctes, n’a pas duré plus de 10 minutes, selon leurs estimations. Mais à l’époque, il leur a semblé qu’elle avait duré au moins deux heures. Deux semaines plus tard, 30 membres de la famille revivent encore cette attaque. (...)

    #Cisjordanie

  • Top Secret : In a 2018 letter, Netanyahu asks Qatar to fund Hamas
    https://www.ynetnews.com/article/bk8mgcefr

    Ce n’est pas si inédit mais c’est bien d’avoir cela sous les yeux... (source israélienne).

    In letter seen by handful of people, PM urges Doha to deliver $30 million to Gaza monthly, claiming funding Hamas would preserve regional stability and avert humanitarian crisis

    Prime Minister Benjamin Netanyahu urged the government of Qatar to continue the transfer of money to Gaza, in a secret letter sent to the Qatari leadership in 2018 and only seen by a handful of people since. In the letter, Netanyahu explained that the funding would reduce the motivation of terror groups there to carry out attacks, would prevent a humanitarian crisis and was vital for preserving regional stability.

    There are two different time periods for Qatari funding of the Gaza Strip, which allowed Hamas to grow from an insignificant terror organization into a military empire with battalions, an underground network of tunnels and the fire power of a small army.

    Between 2007 and 2014, Qatar provided Hamas with funds, away from any international oversight or review and from 2014 on, funding from Qatar was coordinated with the United States and Israel.

    The 2014 war in Gaza was the turning point. The U.S., UN, Israel and Qatar decided soon after the war to set up a new system in which $30 million would be delivered to the coastal strip by Doha each month. Some $10 million was to buy fuel from Israel, needed to operate Gaza’s power station, $10 million to pay the salaries of government employees, and the final $10 million was to be given in $100 stipends to some 100,000 Gazan families in need.

    That was the time when the notion that Hamas would back away from its intent to destroy Israel as long as it accumulates governing and economic assets took root in Israel.

    Until 2018, Qatari funds were not given to Gaza on a regular basis and delivered only occasionally with approval from Israel and the Palestinian Authority. “The PA said it would no longer agree to fund Hamas and rather than let the terror group collapse, Israel decided on an alternative route for its funding,” says Dr. Udi Levi, who was the Mossad official charged with fighting the funding of terror until 2016. “That was part of Israel’s policy to buy quiet. Hamas demanded that the $30 million per month would be delivered directly to the ruling faction. It was naïve to believe Hamas would provide the money to the population in Gaza.”
    תיעוד: חשיפת מנהרת הטרור הגדולה ביותר ברצועת עזה

    It is now evident that Qatar was not fond of the new arrangement. “They were playing a double game then and are still doing so now,” Levi says. “We are talking about the greatest funder of terrorism in the world, but in 2018 Qatar was concerned that funding Hamas – which had been designated a terror organization – would create problems with international institutions.”

    Meanwhile, in November of 2018, then-Defense Minister Avigdor Liberman resigned in protest against the government over a cease-fire in Gaza. “We are on one hand passing a law to withhold funds from the PA, for funding terrorists and on the other hand allowing funds to flow to the terrorists in Gaza,” Liberman said. Anyone who says there is oversight of where those funds go, is being inaccurate, to put it mildly."

    Netanyahu understood the Qatari predicament and sent his urgent letter to Doha but the officials there demanded further assurances. “There was a sense that the Americans were needed, in order to seal the deal,” Levi says.

    Then-U.S. Secretary of the Treasury Steve Mnuchin, who was in charge of finance for the campaign to reelect Donald Trump and who is Jewish, agreed to a request from Netanyahu and sent an additional letter to Doha, this time from Washington, in effect, ensuring Qatar that the funding of Hamas would not be considered funding terror.
    Levi explains that, although he had run the financial war on funding of terrorism between 2001 and 2016, he was never consulted by the political leadership about the transfer of funds to Hamas. “Unlike previous administrations I have served under, during the governments of [Ariel] Sharon and [Ehud] Olmert, Netanyahu did not consult with me despite the fact that I served directly under him,” he says. “I, of course, strongly objected to the transfer of Qatari funding to Hamas, even before 2018, but that did not interest Netanyahu.”

    Ultimately the letters from Netanyahu and Mnuchin satisfied the Qataris and the first instalment in cash was delivered on November 8, 2014, and the rest is history that is still unfolding.

  • Ce que j’ai vu à Gaza Entretien avec le médecin humanitaire Raphaël Pitti, Propos recueillis par Thomas Vescovi,
    https://www.yaani.fr/post/ce-que-j-ai-vu-%C3%A0-gaza

    (...) Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

    Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

    Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire. (...)

    • Dans tous les terrains de guerre où je me suis rendu, j’ai toujours fait le même constat : il y a peut-être pire que de tuer quelqu’un, c’est de lui retirer sa dignité. Tout cela constitue des crimes de guerre et contre l’humanité, sous les yeux de la communauté internationale. Tout le monde est au courant de ce qui se passe aujourd’hui dans la bande de Gaza.

    • Quelle connaissance aviez-vous des terrains israéliens et palestiniens ? Quand êtes-vous allé pour la première fois en Israël ou dans les Territoires palestiniens occupés ?

      Mes activités m’ont amené à deux reprises à être invité par l’ONG de médecins palestiniens PalMed à tenir des conférences pour leurs équipes. De là a germé l’idée de créer un centre de formation à la médecine d’urgence à Gaza. C’était il y a cinq ans. Nous avions réalisé l’ensemble des démarches administratives. Le ministère français des Affaires étrangères m’avait obtenu l’autorisation d’entrer dans l’enclave palestinienne, via le checkpoint d’Erez en Israël. Arrivé au point de passage israélien, on m’a empêché d’entrer au motif que la situation n’était pas stable.

      Les autorités consulaires françaises m’ont expliqué combien il était difficile de faire passer du matériel médical dans Gaza : soit il est bloqué aux checkpoints, soit il est délibérément cassé avant d’entrer. À titre d’exemple, l’hôpital européen situé à Khan Younès avait besoin d’un scanner, ils n’ont pu le faire entrer qu’à la condition qu’il soit acheté en Israël. Le Consulat m’avait présenté une situation injustifiable où les autorités israéliennes maintiennent le service médical de Gaza dans une pénurie constante et de manière arbitraire.

      Donc (si j’ai bien compris) bien avant le 7/10/2023, les autorités israéliennes avaient fait le choix de laisser mourir bon nombres de Gazaouis en les privant de soins.

  • Evacuation des civils à Rafah : « Pour le moment le sentiment général c’est la panique et la peur » par Rami Abou Jamous
    https://www.youtube.com/watch?v=X58BrkaS_xw

    Depuis Rafah, le journaliste Rami Abou Jamous, fondateur de GazaPress témoigne. « Pour le moment le sentiment général c’est la panique et la peur. Les gens commencent à déménager, certains à démonter leurs tentes. Alors que le climat des derniers jours était optimiste en attendant une trêve ». Il explique que l’armée israélienne a commencé ce lundi matin « à envoyer des SMS, des messages vocaux et des tracts, indiquant une extension de la zone de sécurité ».

  • Mise à jour matinale du 6 mai 2024 05:16 BST
    Le raid israélien sur Rafah fait des dizaines de morts

    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/moring-update-israeli-raid-rafah-leaves-dozens-dead

    Voici les derniers développements de la guerre d’Israël contre Gaza, qui en est à son 213e jour :

    Le dernier cycle de négociations pour un cessez-le-feu à Gaza s’est achevé au Caire, la capitale égyptienne, sans qu’aucun accord n’ait été trouvé, des divergences cruciales subsistant entre Israël et le Hamas. Le groupe palestinien cherche à obtenir un arrêt définitif de la guerre dans le cadre d’un accord, mais le premier ministre israélien a fermement rejeté cette demande.
    La police israélienne a fait une descente dans les locaux d’Al Jazeera à Jérusalem-Est occupée, saisissant du matériel, après que le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé de mettre fin aux activités de la chaîne.
    Al Jazeera a condamné l’ordre de fermeture et a déclaré qu’elle utiliserait toutes les voies légales disponibles en réponse à cette décision.
    Au moins 22 Palestiniens ont été tués lors d’une frappe israélienne dans la ville de Rafah, dans le sud du pays. Parmi les victimes figurent de nombreux enfants

    Récapitulatif de la soirée du 5 mai 2024 23:45 BST

    Voici les principaux développements de la journée :

    De nouveaux chiffres publiés dimanche par le ministère palestinien de la santé ont montré que le nombre de morts à Gaza s’élevait à 34 683 Palestiniens. Outre les morts, le ministère a indiqué que les frappes israéliennes avaient blessé 78 018 Palestiniens depuis le 7 octobre.

    Le cabinet israélien a voté dimanche la fermeture des activités d’Al Jazeera en Israël. Cette fermeture fait suite à des mois d’incitation israélienne à l’encontre de la chaîne basée au Qatar, l’un des derniers réseaux de médias internationaux à rendre compte de la guerre d’Israël contre la bande de Gaza depuis le terrain.

    La fermeture d’Al Jazeera a été largement condamnée : l’Association de la presse étrangère l’a qualifiée de « jour sombre pour les médias » et de « jour sombre pour la démocratie », le Hamas a déclaré qu’il s’agissait d’une « violation flagrante de la liberté de la presse » et le Bureau des droits humains des Nations unies a déclaré qu’"une presse libre et indépendante est essentielle pour garantir la transparence et la responsabilité".

    Al Jazeera a déclaré dans un communiqué : "La suppression par Israël de la liberté de la presse pour couvrir ses crimes en tuant et en arrêtant des journalistes ne nous a pas dissuadés d’accomplir notre devoir.

    De hauts responsables de l’Autorité palestinienne ont demandé aux médiateurs d’exclure le chef du Fatah, Marwan Barghouti, d’un éventuel accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, a indiqué une source à Middle East Eye.

    Dimanche, un haut responsable de l’ONU a accusé Israël de continuer à refuser aux Nations unies l’accès à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où le chef des services alimentaires de l’ONU a mis en garde contre une « famine totale » dans le nord de l’enclave.

    La branche armée du groupe islamiste palestinien Hamas a revendiqué dimanche une attaque contre le point de passage de Kerem Shalom à Gaza qui, selon Israël, a tué trois de ses soldats et en a blessé une douzaine d’autres.

    Une frappe israélienne visant une maison à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a tué neuf Palestiniens, selon les autorités sanitaires de Gaza.

    Des membres de la protection civile et une source de sécurité ont déclaré à Reuters qu’une frappe aérienne israélienne avait tué quatre civils dans une maison d’un village frontalier du Sud-Liban.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu de mettre fin à la guerre contre Gaza et a déclaré qu’il était prêt à interrompre les combats en échange du retour des captifs détenus par le Hamas.

    Une délégation du Hamas a quitté Le Caire après deux jours de discussions avec des médiateurs sur un accord de cessez-le-feu à Gaza, tandis que le chef de la CIA s’est rendu à Doha pour des discussions d’urgence avec le premier ministre du Qatar, les négociations sur Gaza étant « sur le point d’échouer », selon un fonctionnaire informé des discussions.

    Le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a accusé dimanche le Hamas de montrer des signes qu’il n’était pas sérieux quant à la conclusion d’un cessez-le-feu, et a déclaré que si tel était le cas, Israël lancerait des actions militaires à Rafah et dans d’autres parties de la bande de Gaza « dans un avenir très proche ».

    Les États-Unis ont mis en attente une cargaison de munitions destinée à Israël la semaine dernière, a rapporté Axios dimanche.

    #Bilan

  • Je viens de faire une retranscription de l’extrait de l’entretien entre Anthony Blinken et Mitt Romney, durant lequel ils expliquent pourquoi il y a un soutien bipartisan à la fermeture de Tiktok : parce que Tiktok donne une mauvaise image d’Israël, on y parle trop des Palestiniens et pas assez du Hamas. [Note : la coupure dans la réponse de Blinken n’est pas très honnête, puisqu’il manque toute la première partie, dans laquelle il dit qu’une des raisons c’est la souffrance des Palestiniens de Gaza. Ma retranscription est désormais complète, à partir de la version non coupée.]
    https://twitter.com/wideofthepost/status/1787104142982283587

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1787103590932189184/pu/vid/avc1/1280x720/wuyPcJjWsXtu7jsS.mp4

    Romney: Why has the PR been so awful? I know that’s not your area of expertise, but you have to have some thoughts on that… Which is, I mean, as you’ve said why has Hamas disappeared in terms of public perception?

    An offer is on the table to have a ceasefire and yet the world is screaming about Israel. It’s like why not screaming about Hamas: accept the ceasefire, bring home the hostages! It’s said… It’s all the other way around. I…

    Typically the Israelis are good at PR. What’s happened here? How have they and we been so ineffective at communicating? The realities there and [our point of view].

    Blinken: Look, I think there are two things.

    One is that, look, there is an inescapable reality, and that is the inescapable reality of people who have and continue to suffer grievously in Gaza. And that’s real, and we have to be focused on that and attend to that.

    At the same time, how this narrative has evolved, yeah, it’s a great question. I don’t have a good answer to that. There, one can speculate about what some of the causes might be. I don’t know. I can tell you this. We were talking about this a little bit over dinner. With Cindy, I think in my time in Washington, which is a little bit over 30 years, the single biggest change has been in the information environment.

    And when I started out in the early 1990s, everyone did the same thing. You woke up in the morning, you opened the door of your apartment, your house, you picked up a hard copy of The New York Times, The Washington Post, The Wall Street Journal. And then if you had a television in your office, you turned it on at 6.30 or 7 o’clock and watched the national network news.

    Now, of course, we are on an intravenous feed of information with new impulses, inputs every millisecond.

    And of course, the way this is played out on social media has dominated the narrative. And you have a social media ecosystem environment in which context, history, facts get lost, and the emotion, the impact of images dominates. And we can’t discount that.

    But I think it also has a very, very, very challenging effect on the narrative.

    Romney: You know a small parenthetical point which is some wonder why there was such overwhelming support for us to shut down potentially Tiktok or other entities of that nature if you look at the postings on Tiktok and the number of mentions of Palestinians relative to other social media sites. It’s overwhelmingly so among Tiktok… broadcast… so I’d I’d know that’s of real interest and the president will get the chance to to make action in that regard.

    L’entretien complet est ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=V92PzA6eEyM

  • Le bilan s’alourdit à Gaza, selon le ministère palestinien de la santé
    5 mai 2024 11:18 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/death-toll-rises-gaza-says-palestinian-health-ministry?nid=360211&top

    De nouveaux chiffres publiés dimanche par le ministère palestinien de la santé indiquent que le nombre de morts à Gaza s’élève à 34 683 Palestiniens.

    Outre les morts, le ministère indique que les frappes israéliennes ont blessé 78 018 Palestiniens depuis le 7 octobre.

    Le ministère note également que la plupart des morts sont des femmes et des enfants, et que l’on craint que des milliers d’autres soient morts ou piégés sous les décombres dans la bande de Gaza.

    Mise à jour matinale du 5 mai 2024 09:38 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-62?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Voici les derniers développements de la guerre d’Israël contre Gaza, qui en est à son 212e jour :

    Les forces israéliennes ont tué au moins deux Palestiniens et en ont blessé d’autres dimanche matin dans la bande de Gaza. Selon l’agence de presse Wafa, des tirs d’artillerie ont été signalés à l’est de la ville de Gaza, des frappes aériennes ont pilonné Rafah et les zones centrales de la bande, tandis que la marine israélienne a ouvert le feu sur des pêcheurs le long de la côte.

    Les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu se poursuivent dimanche, tandis que les négociateurs palestiniens mènent des discussions directes et indirectes au Caire avec des médiateurs égyptiens, qataris et américains. CNN, citant des sources israéliennes et américaines, a déclaré que des progrès avaient été réalisés « sur les aspects techniques », mais qu’il faudrait des jours pour finaliser un éventuel accord.

    Alors que les médias hébreux rapportent qu’Israël n’accepterait pas un cessez-le-feu permanent dans le cadre de l’accord, un haut responsable du Hamas a insisté sur le fait que le groupe n’accepterait « en aucun cas » un accord qui n’inclurait pas explicitement la fin complète de la guerre, selon l’AFP.

    Pendant ce temps, en Israël, la pression monte sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Un groupe de coordination des familles des captifs a critiqué le premier ministre après qu’il ait été accusé d’avoir informé les journalistes contre un accord de cessez-le-feu, l’appelant à « ignorer toutes les pressions politiques » et à obtenir un accord.

    Récapitulatif de la soirée du 4 mai 2024 23:19 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-110?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    Voici les principaux développements de la journée :

    Les forces israéliennes ont tué cinq Palestiniens lors d’un raid nocturne dans un village proche de la ville de Tulkarm en Cisjordanie occupée, selon l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, qui cite des sources de sécurité palestiniennes.

    Les négociateurs du Hamas ont entamé samedi des pourparlers intensifiés sur une éventuelle trêve à Gaza qui verrait le retour en Israël de certains otages, a déclaré à Reuters un responsable du Hamas, le directeur de la CIA étant présent au Caire.

    Un haut responsable du Hamas a déclaré samedi que le groupe n’accepterait pas une trêve qui ne mettrait pas complètement fin à la guerre de Gaza, accusant le dirigeant israélien Benjamin Netanyahu de « faire personnellement obstacle » à un accord.

    Le ministère palestinien de la santé a demandé samedi une enquête internationale sur la mort d’un éminent médecin détenu par Israël. En début de semaine, la Société des prisonniers palestiniens a déclaré qu’Adnan al-Bursh, chirurgien palestinien et professeur de médecine orthopédique, avait été tué sous la torture en détention israélienne après avoir été arrêté dans un hôpital de Gaza au début de l’année.

    Le Qatar pourrait fermer le bureau politique du Hamas dans le cadre d’un réexamen plus large de son rôle de médiateur dans la guerre israélienne contre Gaza, a déclaré un fonctionnaire au fait de la réévaluation du gouvernement qatari.

    Un éminent chirurgien britannico-palestinien qui a travaillé à Gaza au cours des premières semaines de la guerre israélienne contre l’enclave assiégée affirme qu’il a été empêché d’entrer en France pour prendre la parole au Sénat français samedi matin. Ghassan Abu Sitta a déclaré sur X que les autorités françaises lui avaient dit que l’Allemagne lui avait interdit d’entrer en Europe pendant un an, après que la police allemande lui eut interdit d’entrer dans le pays au début du mois.

    Selon Al Jazeera, les forces israéliennes ont arrêté le garde du consul grec à l’église du Saint-Sépulcre, dans la partie occupée de Jérusalem-Est. L’arrestation a eu lieu alors que des milliers de personnes se sont rassemblées dans l’église de Jérusalem lors de la cérémonie du feu sacré.

    Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi, exigeant que le Premier ministre Benjamin Netanyahu accepte un accord de cessez-le-feu avec le Hamas qui permettrait de ramener les derniers otages israéliens de Gaza.

  • Israël : le gouvernement déclare fermer la chaîne Al-Jazeera dans le pays
    Publié le : 05/05/2024 | Par : RFI avec AFP
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240505-isra%C3%ABl-le-gouvernement-d%C3%A9clare-fermer-la-cha%C3%AEne-al-jazee

    « Al-Jazeera, la chaîne qui incite à la haine sera fermée en Israël », a écrit Benyamin Netanyahu sur X (anciennement Twitter) après le vote gouvernemental, ce 5 mai 2024. Le ministre israélien de la Communication Shlomo Karhi a - de son côté - affirmé sur la même messagerie avoir « aussitôt signé l’injonction contre Al-Jazeera » qui « entre en vigueur immédiatement ». Il ajoute avoir fait en sorte qu’Al-Jazeera « ne puisse plus opérer depuis Israël » et accuse la chaîne de « menacer la sécurité » du pays.

    Parallèlement, le ministre israélien de la Communication a signé et publié, également ce dimanche 5 mai, l’ordre de saisie du matériel de la chaîne qatarie Al-Jazeera après la décision du gouvernement de « fermer » la chaîne en Israël et bloquer sa diffusion.

    Selon le document, instruction est donnée de saisir « les équipements servant à diffuser les contenus de la chaîne », détaillés dans une liste dans laquelle figurent notamment les caméras, microphones, tables de montage, serveurs informatiques, ordinateurs, équipements de transmission et téléphones portables.

    Et l’accès aux sites web d’Al-Jazeera sera limité, écrit notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Mais attention cette décision devra être révisée tous les 45 jours. Elle repose sur une loi adoptée par la Knesset le 2 avril dernier qui vient à expiration le 31 juillet prochain. Une loi remise en question par l’association des droits civils en Israël qui a interjeté appel devant la Haute cour de Justice pour atteinte à la liberté de la presse. Rien n’est réellement joué donc à ce stade. (...)

    • benjamin barthe
      @benjbarthe
      10:58 AM · 4 mai 2024
      https://twitter.com/benjbarthe/status/1786681795208958180

      Le médecin palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, qui a passé un mois et demi dans la bande de Gaza au début de la guerre et qui devait intervenir dans un colloque organisé aujourd’hui au Sénat, vient d’être refoulé à son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle. 1/5

      Raison invoquée par la police des frontières : les autorités allemandes, qui lui ont elles aussi refusé l’entrée sur leur territoire à la mi-avril - il devait participer à une conférence sur la Palestine à Berlin - l’ont banni pour un an de tout l’espace Schengen. 2/5

      Ghassan Abu Sitta est actuellement dans un bureau de l’aéroport et s’attend à être escorté par la police vers un vol qui le ramènera à Londres, où il réside. Il a alerté l’assistante de la sénatrice à l’origine du colloque, Raymonde Poncet Monge, mais sans résultat. 3/5

      « La police a pris sa décision, je ne peux plus rien faire, a-t-il déclaré au Monde. C’est la même chose qu’à Berlin, la criminalisation des victimes. Le gang complice du génocide essaie de faire taire les témoins ». 4/5

      Le thème du colloque auquel Ghassan Abu Sitta devait participer est « La France et sa responsabilité dans l’application du droit international à Gaza ». 5/5

    • Demain verra la victoire des Palestiniens
      Par Ghassan Abu-Sittah | 12 avril 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet
      https://www.chroniquepalestine.com/demain-verra-la-victoire-des-palestiniens

      Le 12 avril, le gouvernement allemand a empêché le Dr Ghassan Abu-Sittah d’entrer dans le pays pour participer à une conférence à Berlin où il devait témoigner du génocide à Gaza. La veille, le 11 avril, M. Abu-Sittah avait pris ses fonctions de recteur de l’université de Glasgow dans le Bute Hall, après avoir été élu avec 80 % des voix. Voici la transcription du discours du Dr Abu-Sittah. (...)

      https://seenthis.net/messages/1049814

    • Le médecin palestinien Ghassan Abu Sitta, témoin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrée sur le territoire français
      Par Benjamin Barthe
      Publié aujourd’hui à 13h33
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/04/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-l-enfer-de-gaza-interdit-

      Le chirurgien, qui a officié pendant un mois et demi dans l’enclave palestinienne, au début de la guerre, a été refoulé, samedi 4 avril, à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Il devait participer à un colloque organisé au Sénat par une élue d’Europe Ecologie-Les Verts.

      L’article du Monde en entier : https://aurdip.org/le-medecin-palestinien-ghassan-abu-sitta-temoin-de-lenfer-de-gaza-interdit-d

    • Venu témoigner des bombardements à Gaza, le chirurgien palestinien Ghassan Abu Sitta reste bloqué à Roissy
      Mathias Thépot | 4 mai 2024 à 18h24 | Mediapart

      Invité au Sénat pour témoigner de son expérience de médecin sous les bombardements à Gaza, le docteur palestino-britannique s’est vu refuser l’accès au territoire français. Bloqué à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, samedi 4 mai, il a toutefois pu intervenir à la conférence par téléphone.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/040524/venu-temoigner-des-bombardements-gaza-le-chirurgien-palestinien-ghassan-ab

      Ghassan Abu Sitta à Londres, le 3 mai 2024. © Photo Benjamin Cremel / AFP

      « Je suis à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Ils m’empêchent d’entrer en France. » Sur le réseau X, le chirurgien palestino-britannique Ghassan Abu Sitta, connu pour avoir témoigné de l’horreur des bombardements israéliens à Gaza, a fait part de sa stupeur devant la décision des autorités françaises de lui interdire l’entrée sur le territoire français.

      Venu de Londres, il était invité, samedi 4 mai, par la sénatrice Les Écologistes Raymonde Poncet-Monge, afin de participer à un colloque au Palais du Luxembourg sur « La France et sa responsabilité dans l’application du droit international en Palestine ».

      Mais Ghassan Abu Sitta est resté bloqué à l’aéroport francilien de Roissy-Charles-de-Gaulle. « Scandaleux, Ghassan Abu Sitta, chirurgien plasticien et reconstructeur intervenu à Gaza, est empêché de participer à un colloque au Sénat », s’est indigné à la mi-journée Guillaume Gontard, président du groupe écologiste au Sénat, en appelant au chef du gouvernement, au ministre de l’intérieur et à son collègue des affaires étrangères.

      Grâce à la mobilisation d’avocat·es spécialisé·es en droit international, Ghassan Abu Sitta a finalement pu récupérer son téléphone portable, confisqué à son arrivée en France. Il a ainsi participé à la conférence sénatoriale en visio depuis l’aéroport, peu après 15 heures. « Nous sommes indigné·es qu’il ne puisse pas être parmi nous », a toutefois commenté sur le réseau social X la sénatrice Raymonde Poncet-Monge.

      Contactés par Mediapart, les cabinets des ministères de l’intérieur et des affaires étrangères n’ont cessé toute l’après-midi de se renvoyer la balle, sans commenter la décision française d’interdire au médecin palestino-britannique l’entrée sur le territoire national.
      La France suivrait une décision de l’Allemagne

      Pourquoi la France a-t-elle agi de la sorte ? « Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrée en Europe pendant un an », a lui-même précisé Ghassan Abu Sitta sur X.

      En effet, le chirurgien aurait été signalé pour « non-admission » dans le système d’information Schengen par l’Allemagne, alors qu’il devait participer mi-avril à un « Congrès palestinien » à Berlin, événement interrompu par la police allemande une heure après son démarrage. Une source policière a confirmé à l’AFP qu’une « fiche d’interdiction de l’espace Schengen » émise par l’Allemagne empêchait l’entrée de Ghassan Abu Sitta en France.

      L’avocate Sarah Sameur, qui a pu rejoindre le médecin à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a confirmé à Mediapart que Paris avait appliqué la décision des autorités allemandes de manière automatique. Selon elle, les autorités auraient refusé à son client l’accès au territoire français en vertu de l’article L341-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

      Celui-ci indique que « l’étranger qui arrive en France par la voie ferroviaire, maritime ou aérienne et qui n’est pas autorisé à entrer sur le territoire français peut être placé dans une zone d’attente située dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international figurant sur une liste définie par voie réglementaire, dans un port ou à proximité du lieu de débarquement ou dans un aéroport, pendant le temps strictement nécessaire à son départ ».

      Dans un communiqué s’indignant de la situation, le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a de son côté assuré que « rien n’obligeait la France à exécuter l’ordre allemand. La France ne respecte ni le droit international, ni le droit français, ni même le Sénat. Quand il s’agit de la Palestine et des Palestinien·nes, seul compte le droit des plus forts ».
      Témoignage glaçant

      En janvier 2024, une interview de Ghassan Abu Sitta par l’AFP avait fait grand bruit. Habitué des conflits armés et arrivé le 9 octobre en Palestine via l’Égypte pour le compte de Médecins sans frontières (MSF), le chirurgien témoignait de l’horreur extrême vécue par les Gazaoui·es :

      « La différence entre cette guerre et toutes les autres auxquelles j’ai assisté est la même qu’entre une inondation et un tsunami. Par son ampleur, son intensité, sa férocité, le nombre de patients accueillis chaque jour, et le fait que 50 % des blessés soient des enfants, tout cela dépasse tout ce que j’ai pu voir. La moitié de mes opérations quotidiennes concernait des enfants. Il s’agissait de blessures gaves et dévastatrices, de blessures qui changent la vie, soit des amputations avec perte de membre, soit des blessures au visage qui défigurent gravement », avait-il déclaré.

      Après avoir exercé plus de quarante jours sur place, notamment dans l’hôpital Al-Shifa, il expliquait avoir été contraint de rentrer à Londres, faute de matériel médical pour poursuivre ses opérations. « Très vite après le début de la guerre, nous avons commencé à manquer de matériel et vers la fin, même des produits de base comme la kétamine que nous utilisons pour l’anesthésie et tous les médicaments anesthésiques ont été épuisés. Même les produits de base comme le désinfectant, les compresses pour les patients brûlés, tout cela était en train de s’épuiser et n’était pas remplacé à cause du blocus », avait-il dit.

      Mathias Thépot

    • Au prochain coup, le gars prendra le train ; le travail de la PAF est probablement moins facile à exécuter en gare que dans un aéroport.

    • « M’empêcher d’entrer en Europe, c’est m’empêcher d’accéder à la Cour pénale internationale. »

      قناة الميادين
      @AlMayadeenNews
      https://twitter.com/AlMayadeenNews/status/1786879831109419011
      « منع دخولي أوروبا هو لمنعي من الوصول إلى محكمة الجنايات الدولية »

      الطبيب في منظمة أطباء بلا حدود غسان أبو ستة لـ #الميادين

      #فلسطين_المحتلة
      #غزة
      @GhassanAbuSitt1

  • Les forces israéliennes ont tué 32 personnes à Gaza au cours des dernières 24 heures
    4 May 2024 10:33 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/gaza-death-toll-passes-30000-says-health-ministry?nid=360211&topic=Is

    Le ministère palestinien de la santé a confirmé samedi que les forces israéliennes avaient tué au moins 34 654 personnes à Gaza et blessé 77 908 Palestiniens depuis le début de leur offensive le 7 octobre.

    Le ministère a ajouté que les forces israéliennes avaient tué 32 personnes et blessé 41 personnes au cours des dernières 24 heures.

    Récapitulatif de la matinée du 4 mai 2024 09:18 BST
    https://www.middleeasteye.net/live/gaza-live-israel-war-rafah-humanitarian-crisis

    Voici les derniers développements de la guerre d’Israël contre Gaza, qui en est à son 211e jour :

    Selon l’agence de presse Wafa, les forces israéliennes ont tué et blessé plusieurs Palestiniens au cours de la nuit, lors de bombardements qui ont touché des zones de Rafah, de la ville de Gaza, de Deir al-Balah et du camp de réfugiés de Nuseirat.

    La défense civile palestinienne a déclaré avoir retrouvé les corps de sept personnes tuées plus tôt dans la guerre à Khan Younis, alors qu’elle poursuit ses efforts pour retrouver plus de 10 000 personnes disparues.

    En Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont tué au moins une personne dans la ville de Dayr al-Ghusun, au nord de Tulkarm, lors d’un raid nocturne au cours duquel elles ont attaqué une maison avec plusieurs missiles tirés à l’épaule.

    Le directeur de la CIA, des représentants du Qatar et une délégation du Hamas sont tous attendus au Caire samedi dans le cadre des derniers efforts déployés pour obtenir un accord de cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre avec Israël et permettrait un échange de prisonniers.

    Récapitulatif du 3 mai 2024 23:38 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/recap-2?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Gaza&fid=512

    Ce week-end s’annonce comme un nouveau cycle de médiation autour d’un accord de cessez-le-feu potentiel au Caire, le Hamas ayant annoncé qu’il enverrait une délégation dans la capitale égyptienne samedi.

    Le directeur de la CIA, William Burns, se trouve déjà dans la ville, selon plusieurs articles de presse.

    Aux États-Unis, les campements d’étudiants en solidarité avec Gaza se poursuivent, après que plusieurs universités ont demandé à la police d’évacuer les campements, ce qui a conduit les policiers en tenue anti-émeute à utiliser des balles lacrymogènes et en caoutchouc contre les manifestants étudiants.

    Pendant ce temps, à Gaza, au moins 26 personnes ont été tuées et 51 blessées au cours des dernières 24 heures par les forces israéliennes, selon le ministère palestinien de la santé. Le nombre de morts s’élève désormais à 34 622 Palestiniens.

    Au cas où vous l’auriez manqué, voici ce qui s’est passé aujourd’hui :

    Deux importants groupes pro-palestiniens aux États-Unis, National Students for Justice in Palestine (NSJP) et American Muslims for Palestine, ont été accusés, dans le cadre d’une action en justice fédérale, de faire de la propagande pour le compte du Hamas.

    Un groupe de 88 parlementaires américains a signé une lettre adressée au président américain Joe Biden, affirmant qu’en entravant les livraisons d’aide à Gaza, Israël viole la section 620I de la loi sur l’aide à l’étranger (Foreign Assistance Act). S’il s’avère qu’Israël enfreint cette loi, il faudra suspendre les ventes d’armes à ce pays.

    Les États-Unis ont annoncé qu’ils interrompaient temporairement la construction de la jetée flottante au large de la côte de Gaza, invoquant les mauvaises conditions de mer. Les forces américaines ont déplacé la jetée partiellement construite vers le port d’Ashdod, tout en poursuivant l’assemblage du quai.

    Les universités du Royaume-Uni et des États-Unis ont commencé à dialoguer avec les étudiants protestataires sur leurs revendications concernant la guerre d’Israël contre Gaza et l’occupation de la Palestine. Certaines universités ont accepté de discuter de l’objectif principal des étudiants, à savoir le désinvestissement des entreprises liées à Israël.

    Selon un groupe de défense des droits égyptien, au moins 120 personnes ont été inculpées par les autorités égyptiennes pour des actes de solidarité avec les Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza.

    #Bilan

  • « On a peur de mourir à la dernière minute »
    Rami Abou Jamous > 3 mai 2024 > Orient XXI
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/on-a-peur-de-mourir-a-la-derniere-minute,7295

    Jeudi 2 mai 2024.

    Comme vous le savez, j’ai appris à Walid à applaudir quand il entend un bombardement, pour lui faire croire que c’est une sorte de jeu. Lundi, il a applaudi plusieurs fois, très fort. Cette fois, ça m’a vraiment fait peur. Les bombes tombaient tout autour de nous. Ça s’est intensifié. Ça m’a fait peur parce qu’on parle d’un cessez-le-feu qui se rapproche. Et on sait très bien que quand il y a une annonce de cessez-le-feu, la guerre s’intensifie dans les dernières heures qui précèdent. Ça bombarde très fort à Rafah. (...)

  • Israël annonce la nomination de nouveaux chefs du renseignement militaire et du commandement central
    https://www.lorientlejour.com/article/1412435/israel-annonce-la-nomination-de-nouveaux-chefs-du-renseignement-milit

    Avi Bluth, qui sera bientôt le nouveau chef du Commandement central, est actuellement le commandant de la division de Judée et Samarie, également connue sous le nom de division de Cisjordanie. En février 2023, Haaretz a rapporté qu’Avi Bluth avait distribué à ses officiers un livre intitulé « Ours in Tabu : The Secrets of Land Redeemers From Our Father Abraham to the Young Settlements » (Nous au Tabu : les secrets des rédempteurs de terres, de notre père Abraham aux jeunes colonies).

    Le Tabu israélien est l’organisme chargé d’enregistrer les biens immobiliers, les propriétés ou les actions foncières dans les registres officiels du Bureau.

    Selon le rapport du Haaretz, Avi Bluth a ajouté une dédicace dans le livre, disant qu’il espérait qu’il aiderait ses agents à mieux comprendre les « questions de statut foncier » en Cisjordanie.

    Les officiers doivent « disposer d’une expertise et de connaissances dans de nombreux domaines, au-delà des domaines militaires ». La colonisation et le statut de la terre sont l’un de ces domaines, dont la connaissance est nécessaire à l’accomplissement de votre tâche », peut-on lire dans la dédicace.

  • A France Inter, journalistes et producteurs s’inquiètent pour leur liberté d’expression
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/03/a-france-inter-journalistes-et-producteurs-s-inquietent-pour-leur-liberte-d-

    Alors que plusieurs journalistes travaillant pour les programmes voient leurs collaborations diminuées ou supprimées, la direction de la station amirale de Radio France défend des décisions inspirées, pour certaines, par la nécessité de faire des économies. En interne, l’argument ne convainc pas.

    Par Aude Dassonville

    La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, dans son bureau de Radio France, à Paris, le 26 septembre 2023. JOEL SAGET / AFP
    Guillaume Meurice serait-il l’arbre qui cache la forêt ? Alors que l’humoriste a révélé, jeudi 2 mai sur X, être convoqué à « un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire » − qui aura lieu jeudi 16 mai − pouvant aller jusqu’à son licenciement, plusieurs voix de France Inter ont été convoquées, ces derniers jours, pour apprendre que leurs émissions ou chroniques étaient supprimées.

    L’inquiétude et la colère sont telles que la Société des « producteurices » de France Inter (SDPI), officiellement recréée depuis un peu plus d’un mois, et la Société des journalistes (SDJ) de la station se sont réunies en urgence, vendredi 3 mai, en fin de matinée. Entre la rédaction et les programmes, « c’est une union inédite », souligne un participant, qui n’exclut pas une « immense mobilisation ».

    « Nous refusons ce qui nous apparaît comme une atteinte grave au pluralisme de l’antenne de France Inter », revendique notamment leur très long communiqué commun, envoyé vendredi après-midi en interne. La liste des griefs commence par « le signe très inquiétant pour la liberté d’expression » envoyé par la direction avec la convocation de Guillaume Meurice.

    Elle fait suite à l’émission « Le Grand Dimanche Soir » du dimanche 28 avril, dans laquelle l’humoriste avait répété sa boutade polémique sur le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou (qualifié de « sorte de nazi, mais sans prépuce ») ; il avait alors ironisé sur ce qu’il appelait « la première blague autorisée par la loi française ».

    « L’effet d’un coup de massue »
    Sa consœur, Charline Vanhoenacker, présidente de la SDPI, « ne comprend pas comment une telle décision a pu être prise », alors que les plaintes qui avaient été déposées contre M. Meurice viennent d’être classées sans suite par la justice, indique un proche. Selon lui, elle serait « très remontée », mais aussi « inquiète pour le métier de journaliste et de l’humour politique », et même « pour l’avenir des médias en France ».

    « La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiétaient déjà beaucoup », raconte la productrice d’une émission récurrente. A la rentrée, en effet, les auditeurs n’entendront plus les portraits que Charlotte Perry dressait chaque samedi (à 23 h 50) dans « Des Vies françaises », pas plus que les reportages sur l’actualité des luttes et mobilisations sociales « C’est bientôt demain », d’Antoine Chao (diffusés le dimanche à 14 h 40), les chroniques « Le Jour où », qu’Anaëlle Verzaux délivrait chaque vendredi dans l’émission « La Terre au carré » (elle conserve sa collaboration d’« On n’arrête pas l’éco », émission du samedi matin), ou encore les grands formats mensuels de Giv Anquetil pour l’émission de Mathieu Vidard.

    S’ils se sont entendu notifier la fin de ces collaborations pour des raisons économiques, la direction de la station préfère évoquer un « souci de lisibilité de la grille », pour les deux premiers formats notamment. « Tous ces rendez-vous constituent pour nous l’identité de France Inter, reprennent la SDPI et la SDJ. Ils portent les valeurs du service public, de liberté d’expression, de pluralisme auxquels nous sommes toutes et tous très attaché.e.s, et répondent à la mission d’une radio d’offre, qualitative et exigeante ».

    Les quatre journalistes ont en commun d’avoir été formés à l’école du reportage radiophonique qu’était « Là-bas si j’y suis », l’emblématique émission des luttes sociales présentée, vingt-cinq ans durant, par Daniel Mermet. « Depuis la fin de Là-bas, en 2014, ces voix, plutôt de gauche, ont été progressivement invisibilisées, fragilisées, regrette un producteur sous couvert d’anonymat. Cette fois, c’est le coup de grâce. »

    « Gommer les aspérités »
    A la direction de France Inter, on admet une « concomitance » et « un effet de sens », mais aucune volonté de solder un quelconque héritage. « Avec eux, c’est une culture du son radiophonique qui va disparaître », insiste pourtant l’un de leurs collègues, tandis qu’un troisième, fier de ces reportages qui donnent « une voix aux sans-voix », fustige une volonté « de gommer les aspérités, ce retour au réel pas suffisamment en ligne avec les interviews de ministres » diffusées ailleurs sur l’antenne.

    C’est Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter, qui leur a signifié la fin de ces collaborations, alors que le directeur des programmes depuis 2017, Yann Chouquet, venait de rejoindre France Bleu et que son successeur, Jonathan Curiel, recruté chez M6 en mars, n’était pas encore entré en fonctions. Le droit du travail impose en effet de signifier la fin des collaborations deux mois en amont, soit, en l’occurrence, avant le 30 avril.

    Mais le couperet ne s’arrête pas là. « Je confirme que ma chronique quotidienne dans La Terre au carré disparaît, et que cette décision n’est pas mon choix », reconnaît Camille Crosnier, l’adjointe au producteur Mathieu Vidard – par ailleurs présentatrice des « P’tits Bateaux », chaque jour à 20 h 05. Ce rendez-vous, consacré à l’actualité de la planète, va d’ailleurs être complètement remodelé, jusqu’à probablement changer de nom.

    « Comment justifier une telle décision à un moment où les préoccupations environnementales n’ont jamais été si importantes », s’insurgent les deux sociétés de personnels. « Mathieu Vidard souhaite faire évoluer son émission vers davantage de récits écologiques et scientifiques », assure un porte-parole de France Inter, pour qui il devenait nécessaire de mettre un terme à l’« éco-anxiété » dont souffriraient plusieurs personnes de l’équipe. Contacté, le producteur préfère garder le silence.

    « Sentiment de gâchis »
    Cependant, pour l’un de ses confrères et soutiens, l’émission « paie sa liberté d’expression et son engagement ». Les directions de France Inter et de Radio France, condamne-t-il, « tremblent devant les posts de @MediasCitoyens », le compte X anonyme qui a fait de la station publique, jugée trop critique envers le gouvernement, l’une de ses cibles préférées et de « La Terre au carré », qualifiée « d’extrême gauche », son bouc émissaire.

    « Ils ont un pouvoir phénoménal, alors qu’une maison aussi solide que la nôtre ne devrait pas s’en préoccuper, s’emporte-t-il. Parce que des populistes aboient, on envoie le reportage de terrain, l’écologie, et la satire avec Guillaume Meurice, à la poubelle. On fragilise le service public de l’intérieur ». « Le sentiment de gâchis » serait tellement partagé en interne, selon un producteur, qu’une réunion de tous les personnels de la station pourrait se tenir la semaine du 6 mai pour en parler.

    Il pourrait y être question de cette quête d’économies qui touche aussi « Le Grand Dimanche Soir », l’émission accordée à Charline Vanhoenacker et son équipe lorsque, à la même époque en 2023, on apprenait la suppression de « Jusqu’ici tout va bien ». Son budget va être réduit d’un tiers. « L’émission nous coûte l’équivalent de trois quotidiennes, nous indique-t-on à France Inter. Il s’agit de changer quelques séquences qui coûtent particulièrement cher. Mais il y a une vraie volonté pour que l’émission continue. »

    « Supprimer les sketches collectifs de l’émission, c’est la priver de son essence même », s’émeuvent les auteurs du communiqué. « La librairie francophone » d’Emmanuel Kherad, l’émission littéraire où dialoguent, chaque samedi après-midi, auteurs et libraires suisses, belges, canadiens et français, est, elle, bel et bien supprimée. Un autre rendez-vous consacré à la francophonie, porté par une nouvelle voix, pourrait lui être substitué.

    Aude Dassonville

  • Des étudiants érigent un campement propalestinien à l’Université de Toronto
    2 mai 2024 Par La Presse Canadienne, 2024
    https://www.lechodelaval.ca/actualites-nationale/des-etudiants-erigent-un-campement-propalestinien-a-l-universite-de-toronto/22269

    TORONTO — Un groupe d’étudiants de l’Université de Toronto annonce jeudi avoir organisé une manifestation sur le campus pour appeler l’université à rompre ses liens avec Israël en raison de la guerre dans la bande de Gaza.

    Des étudiants déclarent dans un communiqué de presse qu’ils ont franchi une clôture nouvellement installée autour d’une zone du campus, connue sous le nom de King’s College Circle, pour établir un campement en solidarité avec le peuple palestinien.

    Ils disent qu’ils se joignent aux étudiants d’autres universités aux États-Unis et au Canada pour appeler leurs établissements à révéler leurs liens avec le gouvernement israélien et à se désinvestir des entreprises israéliennes.

    Plusieurs tentes étaient installées jeudi matin au centre du King’s College Circle de l’Université de Toronto, avec quelques voitures de police et véhicules de sécurité privés garés à proximité.

    Des militants propalestiniens ont dressé leurs tentes sur des campus de tout le pays ces derniers jours, notamment à l’Université McGill de Montréal, à l’Université d’Ottawa, à l’Université Western de London, en Ontario, et à l’Université de la Colombie-Britannique.

    Une juge québécoise a rejeté mercredi une demande d’injonction visant à arrêter la manifestation à McGill. Deux étudiants de l’université avaient demandé à la Cour supérieure d’ordonner aux manifestants de s’éloigner d’au moins 100 mètres des bâtiments de McGill, affirmant que leur présence avait créé un environnement hostile et menaçant pour leur sécurité physique.

    La juge Chantal Masse a statué mercredi que les demandeurs n’avaient pas démontré que leur accès à l’établissement était bloqué ou qu’ils ne pourraient pas passer leurs examens de fin d’année. (...)

    #Fac

  • Les universités israéliennes attaquent le soulèvement des étudiant-es dans les campus qui s’opposent aux crimes israéliens contre les Palestinien-nes. - BDS France
    https://www.bdsfrance.org/univisrael

    Les directeurs de neuf universités israéliennes ont publié une déclaration portant des accusations ignobles, dangereuses et totalement infondées à l’encontre des mobilisations étudiantes en faveur du désinvestissement du génocide et de l’apartheid israéliens.

    Ces mêmes universités soutiennent les crimes d’Israël contre les Palestiniens.

    Voici comment elles procèdent et la raison pour laquelle les Palestinien-nes appellent au boycott des universités israéliennes complices :

    Université Bar Ilan

    L’université Bar Ilan travaille en étroite collaboration avec le Shin Bet, le célèbre service de sécurité israélien, qui a été condamné par le Comité des Nations unies pour son recours à la torture et à d’autres tactiques d’interrogatoire violentes et illégales. La faculté d’ingénierie de Bar Ilan a organisé des « hackathons » en collaboration avec l’armée israélienne et avec Elbit Systems, le plus grand producteur d’armes d’Israël.

    L’université Bar Ilan a créé le « College of Judea and Samaria », aujourd’hui l’université indépendante d’Ariel, dans la colonie israélienne illégale d’Ariel, dans le territoire palestinien occupé, en violation du droit international. Les colonies sont considérées comme un crime de guerre en droit international.

    Université Ariel

    L’université Ariel est littéralement construite dans une colonie israélienne illégale sur des terres palestiniennes volées en Cisjordanie occupée. C’est assez dire. (...)

  • Les forces israéliennes tuent 26 Palestiniens à Gaza au cours de la journée écoulée
    3 mai 2024 12:20 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israeli-forces-kill-26-palestinians-gaza-past-day?nid=360211&topic=Is

    Les forces israéliennes ont tué au moins 26 Palestiniens et en ont blessé 51 autres au cours des dernières 24 heures, selon le ministère palestinien de la Santé.

    Cela porte le nombre de morts palestiniens en six mois à plus de 34 622, avec au moins 77 867 blessés et environ 10 000 disparus et présumés morts, selon le ministère palestinien de la santé et la défense civile à Gaza.

    Plus de 70 % des victimes sont des enfants et des femmes, selon les responsables de la santé.

    Récapitulation au 2 mai 2024 23:48 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/recap-1?nid=360211&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Gaza&fid=512

    Bonsoir aux lecteurs de MEE. Jeudi, l’épouse de Mohammed al-Hajjar, notre correspondant à Gaza, a été détenue arbitrairement par les forces israéliennes alors que leur famille se dirigeait vers le sud de l’enclave.

    Je vous dis de partir", m’a dit le soldat, et environ huit soldats ont pointé leurs armes sur moi, ont pris Inas, qui avait les mains en l’air, et l’ont fouillée", s’est rappelé Mohammed al-Hajjar.

    "Ils n’ont cessé de me dire de partir et de ne pas me retourner.

    Au moment de la rédaction de cette mise à jour, nous ne disposons d’aucune nouvelle information sur la situation d’Inas.

    Autres développements :

    Une frappe aérienne israélienne a touché un bâtiment de la sécurité syrienne à Damas, blessant huit soldats, selon un article de Reuters et un article distinct des nouvelles de l’État.

    Cinq personnes, dont un enfant, ont été tuées lors d’une frappe aérienne israélienne dans le camp de réfugiés de Bureij, au centre de Gaza.

    La Turquie a suspendu tous ses échanges commerciaux avec Israël avec effet immédiat en raison de la crise humanitaire provoquée par l’armée israélienne à Gaza.

    Le mouvement des campements d’étudiants s’est étendu au Royaume-Uni, où des dizaines d’étudiants de l’University College London (UCL) ont installé un campement pro-palestinien pour exiger que l’université se désengage d’Israël et mette fin à toute complicité potentielle dans la guerre d’Israël contre Gaza. L’UCL est l’alma mater de Refaat Alareer, poète et universitaire palestinien décédé l’année dernière à Gaza lors d’une attaque aérienne israélienne.

    Adnan Al-Bursh, chirurgien palestinien et professeur de médecine orthopédique, a été tué après avoir été torturé pendant sa détention par Israël. Sa mort, survenue le 18 avril, a été annoncée jeudi.

    Selon un article de Bloomberg, l’Arabie saoudite détient des citoyens qui expriment en ligne des opinions critiques à l’égard de la guerre qu’Israël mène actuellement contre Gaza. Lina al-Hathloul, de l’association de défense des droits ALQST, a déclaré que cette nouvelle « met en lumière les mensonges entourant une normalisation potentielle entre l’Arabie saoudite et Israël ».

    Selon un article d’Axios, Israël a déclaré à l’administration Biden que si la Cour pénale internationale (CPI) émet des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens, elle « punira » l’Autorité palestinienne.

  • Trinidad and Tobago formally recognise the State of Palestine | Middle East Eye
    3 May 2024 06:48 BST
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/trinidad-and-tobago-formally-recognise-state-palestine

    The Republic of Trinidad and Tobago has formally recognised the State of Palestine.

    In a press release, the foreign ministry said the government determined the decision “will assist in the achievement of a lasting peace by strengthening the growing international consensus on the issue of Palestinian statehood”.

    "Trinidad and Tobago has a long history of principled support for the right of the Palestinian people to self-determination. The Government’s consistent position is that a two-state solution is the only way out of the ongoing cycle of violence.

    “This is our consistent foreign policy position, which is founded on Trinidad and Tobago’s respect for and adherence to international law and to the principles of the Charter of the United Nations.”

  • Les universités israéliennes sont un élément clé du régime d’apartheid Maya Wind 2 avril 2024 - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/universites-israeliennes-element-cle-dapartheid

    Les opposants au boycott académique d’Israël prétendent que ses universités sont des havres de liberté. En réalité, elles apportent un soutien vital au système d’apartheid israélien et sont complices de la répression violente de la recherche palestinienne.

    Le texte qui suit est un extrait de Towers of Ivory and Steel : How Israeli Universities Deny Palestinian Freedom (« Tours d’ivoire et d’acier : comment les universités israéliennes font obstacle à liberté des Palestiniens »), paru aux éditions Verso. (...)