Nicole Garreau

Poétesse sans talent et dictateuse sans vergogne

  • vous jure : dans les « jardins ouvriers » à la sortie du patelin les ceusses ont chacun trois mètres carrés maximum pour y planter leurs fraises ou leurs tomates, mais ils disposent tous d’un matériel agricole flambant neuf digne d’une estancia argentine : tracteur géant, remorque, motoculteur, système d’arrosage alambiqué et tutti quanti. Le Massey Ferguson® n’a pas le temps de faire deux tours de roues qu’il est déjà arrivé au bout du lopin mais ça ne fait rien, vas-y que je te vous le conduise en prenant des airs de Fangio et que je te vous le fasse bien vrombir pour montrer comme il est puissant. Et puis attention hein, chacun le sien ! Visiblement le Massey Ferguson® c’est comme une brosse à dents, ça ne se prête pas.

    Le plus drôle c’est que ces kékés doivent ensuite bassiner leur entourage avec leurs fruits et légumes élevés au gazole et prétendument bios, « Ah que coucou qu’est-ce qu’ils sont quand même bien meilleurs quand ils viennent du jardin ».

    Eux aussi, tiens, pour leur redonner le goût du travail artisanal il faudra les envoyer casser des cailloux en Sibérie.

    • Tout cet attirail est vendu sous le nom générique de « motoculture de plaisance » ... Tout un programme en fait. Ceci dit, pour débroussailler un terrain, pas besoin de motoculture ni du carburant qui va avec. Une simple faux suffit ou alors faucille et serpette bien aiguisées. Quant au marteau, je le réserverais bien à mes bruyants voisins qui vrombissent de ouf chaque fois qu’arrive le « ouiquenne ».