• La représentante du Ministère ukrainien des affaires étrangères... est un avatar généré par IA ! - KultureGeek
    https://kulturegeek.fr/news-309683/representante-ministere-ukrainien-affaires-etrangeres-avatar-genere-ia

    Elle s’appelle Victoria Shi, et elle est la nouvelle représentante ministère ukrainien des affaires étrangères. Victoria Shi a les mensurations d’un mannequin, peut parler de nombreuses langues, et ne commet jamais la moindre erreur de prononciation. Mais voilà, Victoria Shi n’existe (presque) pas, car il s’agit d’un avatar généré par IA.

    Arrêtez tout ! Les forces du bien ont trouvé l’arme ultime, Poutine est foutu !

  • Top Secret : In a 2018 letter, Netanyahu asks Qatar to fund Hamas
    https://www.ynetnews.com/article/bk8mgcefr

    Ce n’est pas si inédit mais c’est bien d’avoir cela sous les yeux... (source israélienne).

    In letter seen by handful of people, PM urges Doha to deliver $30 million to Gaza monthly, claiming funding Hamas would preserve regional stability and avert humanitarian crisis

    Prime Minister Benjamin Netanyahu urged the government of Qatar to continue the transfer of money to Gaza, in a secret letter sent to the Qatari leadership in 2018 and only seen by a handful of people since. In the letter, Netanyahu explained that the funding would reduce the motivation of terror groups there to carry out attacks, would prevent a humanitarian crisis and was vital for preserving regional stability.

    There are two different time periods for Qatari funding of the Gaza Strip, which allowed Hamas to grow from an insignificant terror organization into a military empire with battalions, an underground network of tunnels and the fire power of a small army.

    Between 2007 and 2014, Qatar provided Hamas with funds, away from any international oversight or review and from 2014 on, funding from Qatar was coordinated with the United States and Israel.

    The 2014 war in Gaza was the turning point. The U.S., UN, Israel and Qatar decided soon after the war to set up a new system in which $30 million would be delivered to the coastal strip by Doha each month. Some $10 million was to buy fuel from Israel, needed to operate Gaza’s power station, $10 million to pay the salaries of government employees, and the final $10 million was to be given in $100 stipends to some 100,000 Gazan families in need.

    That was the time when the notion that Hamas would back away from its intent to destroy Israel as long as it accumulates governing and economic assets took root in Israel.

    Until 2018, Qatari funds were not given to Gaza on a regular basis and delivered only occasionally with approval from Israel and the Palestinian Authority. “The PA said it would no longer agree to fund Hamas and rather than let the terror group collapse, Israel decided on an alternative route for its funding,” says Dr. Udi Levi, who was the Mossad official charged with fighting the funding of terror until 2016. “That was part of Israel’s policy to buy quiet. Hamas demanded that the $30 million per month would be delivered directly to the ruling faction. It was naïve to believe Hamas would provide the money to the population in Gaza.”
    תיעוד: חשיפת מנהרת הטרור הגדולה ביותר ברצועת עזה

    It is now evident that Qatar was not fond of the new arrangement. “They were playing a double game then and are still doing so now,” Levi says. “We are talking about the greatest funder of terrorism in the world, but in 2018 Qatar was concerned that funding Hamas – which had been designated a terror organization – would create problems with international institutions.”

    Meanwhile, in November of 2018, then-Defense Minister Avigdor Liberman resigned in protest against the government over a cease-fire in Gaza. “We are on one hand passing a law to withhold funds from the PA, for funding terrorists and on the other hand allowing funds to flow to the terrorists in Gaza,” Liberman said. Anyone who says there is oversight of where those funds go, is being inaccurate, to put it mildly."

    Netanyahu understood the Qatari predicament and sent his urgent letter to Doha but the officials there demanded further assurances. “There was a sense that the Americans were needed, in order to seal the deal,” Levi says.

    Then-U.S. Secretary of the Treasury Steve Mnuchin, who was in charge of finance for the campaign to reelect Donald Trump and who is Jewish, agreed to a request from Netanyahu and sent an additional letter to Doha, this time from Washington, in effect, ensuring Qatar that the funding of Hamas would not be considered funding terror.
    Levi explains that, although he had run the financial war on funding of terrorism between 2001 and 2016, he was never consulted by the political leadership about the transfer of funds to Hamas. “Unlike previous administrations I have served under, during the governments of [Ariel] Sharon and [Ehud] Olmert, Netanyahu did not consult with me despite the fact that I served directly under him,” he says. “I, of course, strongly objected to the transfer of Qatari funding to Hamas, even before 2018, but that did not interest Netanyahu.”

    Ultimately the letters from Netanyahu and Mnuchin satisfied the Qataris and the first instalment in cash was delivered on November 8, 2014, and the rest is history that is still unfolding.

  • La psychiatrie se réapproprie les savoirs de l’antipsychiatrie | Lili Guigueno
    https://blogs.mediapart.fr/lili-guigueno/blog/040524/la-psychiatrie-se-reapproprie-les-savoirs-de-l-antipsychiatrie#at_me

    La psychiatrie se réapproprie les savoirs de l’antipsychiatrie Militante handicapée pour l’abolition des institutions et de la psychiatrie, Lili Guigueno appartient au mouvement de l’anti-psychiatrie en France. Elle a accepté de réagir, par écrit pour Mediapart, aux pratiques de pair-aidance ou d’open dialogue en Sarthe et à Marseille. Source : Relevé sur le Net...

  • Les dix meilleurs films policiers d’URSS à voir gratuitement en ligne
    https://fr.rbth.com/art/94444-meilleurs-films-policiers-urss
    Soustitres ... parfois oui, généralement non.

    30.4.2024 par Alexandra Gouzeva - Des policiers courageux, des espions et des agents secrets soviétiques... Nous avons compilé un petit classement des principaux films policiers originaires d’URSS, que vous devez absolument regarder. D’ailleurs, ils sont tous gratuitement disponibles sur YouTube !

    Il ne faut jamais changer le lieu d’un rendez-vous (1979)
    https://www.youtube.com/watch?v=0x6cxkyoEQE


    Stanislav Govoroukhine/Studio d’Odessa, 1979

    Série culte sur la lutte de la police soviétique contre le gangstérisme dans le Moscou de l’après-guerre. Y incarne le rôle principal le légendaire Vladimir Vyssotski , tandis que son partenaire est joué par Vladimir Konkine.

    #cinéma #URSS #film_policier

  • Un orang-outan fabrique sa propre pommade, du jamais-vu
    https://reporterre.net/Un-orang-outan-fabrique-sa-propre-pommade-en-Indonesie

    Plusieurs jours durant, la scientifique et son équipe ont alors constaté que Rakus mâchait de l’akar badi, une liane présente dans seulement 0,3% des 390 000 repas que les chercheurs avaient enregistré. Toutefois, l’orang-outan ne la mangeait pas : il se contentait d’en extraire le jus et de l’appliquer sur sa plaie avec ses doigts. Puis, à l’aide de la pâte mâchée, il recouvrait le tout pour créer une sorte de pansement.

    Au bout de huit jours, la plaie était refermée et, un mois plus tard, elle avait complètement guéri. Pas surprenant lorsqu’on sait que cette plante est utilisée localement en médecine traditionnelle, pour ses vertus antidouleur et antifièvre.

  • Le chroniqueur Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Benyamin Netanyahou
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-chroniqueur-guillaume-meurice-suspendu-par-radio-france-apres-avoir-re

    « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon », a lancé le chroniqueur à l’antenne dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme.

    Sur X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France « à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ».

  • #Pictalk, une #application créée par deux Grenoblois pour communiquer en dépassant le handicap mental

    Deux frères grenoblois ont développé une application, Pictalk, pour aider leur frère cadet et toutes les personnes souffrant de handicap mental à mieux communiquer, via un système de #pictogrammes. Deux autres applications, #Pictime et #Pictranslate, sont en cours de développement.

    Comment dialoguer avec ses proches souffrant de handicap mental, ceux atteints du syndrome d’Alzheimer par exemple, ou encore de trisomie 21 ? Il peut être parfois difficile de les comprendre ou de se faire comprendre d’eux. Alors face à cette situation, deux frères grenoblois, Alexandros et Adriano Sidiras Galante ont créé l’application Pictalk pour faciliter le quotidien de leur petit frère. Depuis début mars 2024, ils sont soutenus par l’Inria pour se concentrer à plein temps sur le développement de leur projet.

    France Bleu Isère : Vous avez créé l’application Pictalk, comment fonctionne-t-elle et à quoi est-ce qu’elle sert ?

    Alexandros Sidiras Galante : Quand on a un handicap mental, il y a des sur-handicaps qui apparaissent également. Par exemple dans la communication, au niveau de l’organisation, du comportement. Ces personnes avec un handicap mental, ce ne sont pas seulement des personnes avec de la trisomie 21, ça peut être aussi de l’autisme, dû à de la vieillesse, par exemple la maladie de l’Alzheimer, ou encore après un AVC, un accident de la vie. Donc on s’adresse à toutes ces personnes-là et on va les aider à travers différentes applications. La communication, on s’y adresse avec l’application Pictalk, à l’aide de petits pictogrammes comme les panneaux qu’on voit sur la route, on va utiliser ces pictogrammes-là pour pouvoir former des phrases. Par exemple, on a un pictogramme « burger » ou « frites » que mon petit frère Pablo adore et on va le combiner avec le pictogramme qui signifie « manger ». Et comme ça, mon petit frère, en cliquant sur ces deux petits pictogrammes, va pouvoir former la phrase « Je veux manger des frites ou un hamburger ».

    Tout ça part vraiment de votre vécu personnel...

    Quand Pablo était petit, il avait un classeur avec des pictogrammes qui étaient plastifiés, qui étaient imprimés. Et ce classeur-là, au fur et à mesure, a commencé à comporter plus de 1000, 2000 pictogrammes, etc. Il n’était plus portable, on ne pouvait plus le prendre dans la rue, il pesait peut-être deux ou trois kilos. Mon petit frère se sentait différent quand il devait le porter, ce n’était plus un outil, une aide, c’était une charge. Donc moi, je suis développeur en télécommunication. Mon deuxième frère, lui, l’est également. Et on s’est dit pourquoi ne pas l’aider ? L’aventure a commencé à peu près au début du Covid en 2020. On s’est retrouvés avec beaucoup de temps et beaucoup d’envie de l’aider dans son quotidien, de le faire progresser.
    Le classeur à pictogrammes de Pablo, surchargé, a fini par devenir inutilisable. Le classeur à pictogrammes de Pablo, surchargé, a fini par devenir inutilisable.

    Et vous avez deux autres applications qui vont venir compléter la première...

    Exactement. On s’est attaqué dans un premier temps au souci de la communication. Maintenant, on a repéré d’autres besoins qu’il a, notamment l’organisation. Lui, auparavant, ne savait pas de quoi était composée sa journée, ni sa semaine, ni par exemple son mois. Mon petit frère, et en fait en général les autres personnes qui sont dans la même situation, n’ont pas une aussi bonne vision que nous dans le temps. Nous par exemple, on a Google Agenda ou autre. Eux, ils n’ont pas cet outil-là. Et donc la journée, le temps, sont une grande source de stress. Donc notre seconde application Pictime s’inscrit dans cette démarche de faire visualiser la journée, la semaine ou le mois à la personne pour réduire son stress, le rendre un peu plus maître de sa journée.
    Là où Pictalk et Pictranslate servent à communiquer, Pictime se concentre sur l’emploi du temps des personnes handicapées pour les aider à retrouver des repères Là où Pictalk et Pictranslate servent à communiquer, Pictime se concentre sur l’emploi du temps des personnes handicapées pour les aider à retrouver des repères

    Et la troisième ?

    La troisième application, c’est PicTranslate. Elles se ressemblent un peu avec Pictalk, elles sont sœurs jumelles : PicTranslate, ça va être un peu l’inverse. La personne, l’éducateur, le parent, pour se faire comprendre de son enfant (ou même un adulte), PicTranslate va lui permettre de passer du français, de l’anglais, ou d’autres langues écrites à des pictogrammes que la personne en face de pouvoir comprendre.

    Combien avez-vous d’utilisateurs aujourd’hui et quels sont vos objectifs au final ?

    Alors à l’heure actuelle, on a à peu près 2000 utilisateurs inscrits dans Pictalk et les deux autres applications sont encore très, très jeunes et pas tout à fait en ligne. Les objectifs à terme pour nous, c’est d’être utilisés déjà un maximum possible, que ce soit dans les hôpitaux, que ce soit dans les Ehpad, etc... permettre d’accueillir dans des super bonnes conditions toutes ces personnes-là.

    https://www.francebleu.fr/infos/societe/pictalk-une-application-creee-par-deux-grenoblois-pour-communiquer-en-dep
    #app #handicap_mental #communication

    • Pictalk

      Pictalk est une application qui a pour but d’aider à communiquer les personnes souffrant d’un handicap qui les empêche de parler, de lire ou d’écrire normalement. Pictalk utilise des pictogrammes numériques qui représentent un mot ou une idée pouvant être combinés pour former des phrases. Une sorte de traducteur d’image a parole. Chaque utilisateur de pictalk peut créer une bibliothèque personnelle de pictogrammes (ou des photos) pour une expérience de communication personnalisée, répondant à ses besoins ou ses centres d’intérêt.

      https://www.pictalk.org

  • Gaza, 1956 le constat du général Moshe Dayan. - Diversité performance
    https://diversite-performance.com/2024/03/30/gaza-1956-le-constat-du-general-moshe-dayan

    Pour ne pas risquer de tomber sous le coup de l’apologie du terrorisme, citez Moshe Dayan...

    “Ne blâmons pas ces meurtriers aujourd’hui. Que pouvons-nous dire à l’encontre de leur haine terrible envers nous ? Depuis huit ans maintenant, ils restent dans le camp de réfugiés de Gaza et nous voient transformer sous leurs yeux leur terre et leurs villages, où leurs ancêtres et eux-mêmes résidaient auparavant, pour en faire notre foyer.

    • https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Moshe_Dayan

      Enfance

      Moshe Dayan naît dans le kibboutz Degania, situé en Palestine alors sous domination ottomane, non loin du lac de Tibériade. Ses parents, Devorah et Shmuel Dayan, étaient des juifs ukrainiens de Jachkiv, ville située alors dans l’Empire russe. À l’âge de 14 ans, il rallie la Haganah puis est affecté aux « Special Night Squads » dans les rangs desquels il sera marqué par l’influence du major Orde Charles Wingate, un officier britannique pro-sioniste, et qui instillera à l’embryon d’armée juive la doctrine visant à « porter le combat au cœur du secteur d’activité de l’ennemi » plutôt que de privilégier la « défense statique ».

      Premiers combats

      Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est intégré dans les forces britanniques durant deux ans, puis intégré dans la 7e Division d’infanterie australienne, qui combat les forces de Vichy en Syrie. C’est durant cette période qu’il perd l’usage de son œil gauche, par l’enfoncement du binoculaire de ses jumelles, atteint par une balle ennemie. Après cette blessure, il porte un cache-œil. Dayan est décoré à l’issue de la guerre, par l’armée britannique.

  • Un soldat franco-israélien visé par une première plainte pour « actes de torture » à l’encontre de Palestiniens
    Par Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) et Madjid Zerrouky
    Publié la 16 avril 2024 à 11h00, modifié à 17h31
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/16/un-soldat-franco-israelien-vise-par-une-premiere-plainte-pour-actes-de-tortu

    Après la diffusion d’une vidéo diffusée à la fin de février par un proche du soldat sur les réseaux sociaux qui mettait en scène des prisonniers palestiniens violentés, trois associations ont porté plainte devant la justice française.

    Une plainte pour torture visant Y. O., un soldat franco-israélien, a été adressée mardi 16 avril au procureur général de Paris. L’homme est « actuellement au service de l’armée israélienne », énonce la plainte « contre X » déposée par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de trois associations : l’Association des Palestiniens de France -Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars, basé à Bruxelles. Les plaignants reprochent à Y. O. d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture » dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ».

    Fin février, dans une vidéo de cinquante-huit secondes réalisée par le militaire et diffusée sur la messagerie Telegram, on peut voir un prisonnier dans une combinaison blanche, les yeux bandés et les poignets attachés dans le dos. Il essaie de descendre d’un camion. Le soldat de l’armée israélienne commente la scène qu’il filme lui-même : « Tu as vu ces enculés, mon neveu, ces fils de putain. Allez descends, fils de pute… sur les pierres… Là, enculé de ta mère… » Le prisonnier descend du camion. « Tu as vu ce fils de putain. Là, regarde, il s’est pissé dessus. Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! » Le prisonnier est maintenant dos à la caméra. « Ils l’ont torturé pour le faire parler. Tu as vu son dos. »

    Dans la séquence suivante, des détenus sont assis par terre. « Ah, fils de putain, continue l’auteur de la vidéo. Fermez vos gueules, bande de salopes. Ah, vous étiez contents le 7 octobre, bande de fils de putes. » Selon la plainte, les prisonniers sont transférés vers une prison israélienne qualifiée de « secrète ». Dans une troisième séquence, on les voit dans un autobus. « Ils sont soumis à cette torture bien connue de l’armée israélienne, écrivent les avocats dans leur plainte, [qui leur impose] des heures durant une musique obsessionnelle. »

    « Supériorité, mépris, provocation »

    Selon les plaignants, après un interrogatoire initial, les prisonniers seraient alors « triés ». Certains sont relâchés, d’autres conduits en Israël, et « placés au secret, dans des conditions de détention inhumaines, puis jugés pour des incriminations liées au “terrorisme” par des tribunaux militaires ignorant tout droit de la défense ». L’Etat hébreu les considère comme des « combattants illégaux » et leur refuse la protection prévue par la 3e convention de Genève.

    L’avocat des plaignants estime que Y. O. « porte au plus haut l’humiliation en passant parmi les Palestiniens menacés et prostrés sur le sol avec une attitude odieuse faite de supériorité, de mépris, de provocation ». Selon la plainte, il a fait « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier, surtout dans cette précarité, est une atteinte illégale à sa dignité ».
    (...) abonnés

    #soldat_franco-israélien

  • Alain Bentolila : entre science et pensée magique, il a choisi ? - Le français va très bien, merci
    https://www.tract-linguistes.org/alain-bentolila-entre-science-et-pensee-magique-il-a-choisi

    Ancien professeur de linguistique à l’Université Paris-Descartes, Alain Bentolila atterre les linguistes (et pas qu’eux) en diffusant depuis 2005, de manière insistante et délibérée, un mensonge. À partir d’un entretien qu’il a accordé au journal Le Monde “Vivre avec 400 mots”, M. Bentolila martèle des chiffres fantaisistes sur la taille du vocabulaire des jeunes des milieux défavorisés. Or, 400 mots c’est la taille moyenne du vocabulaire actif d’un enfant de deux ans ; le vocabulaire passif à deux ans est déjà plus grand. M. Bentolila ne peut pas ignorer cela. Tout en publiant par ailleurs lui-même un rapport où il évoque les milliers de mots des enfants à l’école primaire, il n’a cessé de parler de 400 mots (parfois 250, parfois 500, selon les jours) dans les médias. Très longtemps, les médias ne prenaient pas la peine de vérifier ou de lui demander une source. En 2019, cela a changé : TV5, par exemple, a publié un billet de désintox et les journalistes ont commencé à se rendre compte que 400 mots tiennent sur une feuille A4 et que les affirmations de ce linguiste étaient infondées. Mais c’est cette intox maintes fois répétée qui lui a sans doute permis de se voir confier un « rapport sur l’acquisition du vocabulaire à l’école élémentaire » par le gouvernement français en 2007.

  • L’anthropologue palestinienne Ruba Salih qui enseigne à l’université de Bologne a accepté de confier à l’équipe visionscarto, la traduction en français et la publication de deux textes importants qui portent sur les événements du 7 octobre et de ses conséquences.

    C’est ce que nous avons lu de plus subtil et intelligent sur cet enchainement tragique. Nous avons accompagné les textes de Ruba Salih par une série de cartes contextuelles et éclairantes.

    Les Palestinien·nes peuvent-iels parler ?
    https://www.visionscarto.net/les-palestinien-nes-peuvent-iels

    Gaza entre traumatisme colonial et génocide
    https://www.visionscarto.net/gaza-entre-traumatisme-colonial-et-genocide

    « L’attaque menée par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours de laquelle des milliers de personnes ont été tuées, est constamment présentée comme le début d’une violence « sans précédent », tout en effaçant doublement, physiquement et épistémiquement, les plus de 5 000 Palestinien·nes tué·es, jusqu’en 2022, dans les bombardements de Gaza. Le 7 octobre devient ainsi le point de départ d’une épistémologie israélienne d’un temps supposé universel, tout en marquant une escalade dans la criminalisation de la contextualisation et du refus de l’historicisation. »

    « Ce n’est pas avec les outils de celles et ceux qui vivent dans la « paix » que nous pouvons comprendre et analyser ce qui se passe aujourd’hui ; cela n’est envisageable (à supposer que cela soit même possible pour ceux qui ne vivent pas à Gaza ou dans les territoires palestiniens occupés) qu’à partir d’un espace défini par les effets de la violence et des traumatismes coloniaux. »

    #palestine #gaza #génocide #colonisation

  • « Lavender », l’intelligence artificielle qui dirige les bombardements israéliens à Gaza - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/lavender-lintelligence-artificielle-qui-dirige-les-bombardements-israeliens

    L’armée israélienne a désigné des dizaines de milliers d’habitants de #Gaza comme des suspects, cibles d’assassinat, en utilisant un système de ciblage par intelligence artificielle (#IA), avec peu de contrôle humain et une politique permissive en matière de pertes « collatérales », révèlent le magazine +972 et le site d’informations Local Call. L’Humanité publie une traduction française de l’enquête conduite par ces médias israéliens.

    https://www.972mag.com/members

  • Telk Qadeya : Gaza a démasqué l’hypocrisie abjecte de l’Occident Traduction et sous-titres par Alain Marshal
    https://www.youtube.com/watch?v=g2XSk0xSByI

    La chanson « Telk Qadeya » (« Ceci est une cause ») du groupe égyptien Cairokee connaît un succès exceptionnel depuis sa sortie fin novembre 2023. En dénonçant l’indignation sélective du discours occidental qui se prétend à la pointe des combats progressistes mais n’a aucune considération pour le génocide en cours à Gaza, le titre traduit un ressentiment largement partagé dans le monde arabe.

    Ceci est une cause
    https://blogs.mediapart.fr/alain-marshal/blog/070424/telk-qadeya-gaza-demasque-lhypocrisie-abjecte-de-loccident
    Ils sauvent les tortues de mer

    Et ils tuent les « animaux humains »

    Ceci est une cause (jugée digne d’être défendue)

    Et cela est une cause (jugée insignifiante)

    *

    Comment devenir un ange blanc ?

    Et n’avoir qu’une moitié de conscience

    Lutter pour les mouvements des « Libertés »

    Et éradiquer les mouvements de Libération

    Accorder sa compassion et sa tendresse

    Aux tués en fonction de leur nationalité

    Ceci est une cause (jugée digne d’être défendue)

    Et cela est une cause (jugée insignifiante (...)

  • La lutte pour les droits des travailleurs·ses handicapé·es est encore devant nous - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/travailleurs-handicapes-cgt-egalite-droit-esat

    En effet, comme le rappelle ce communiqué, à l’heure actuelle ces travailleurs ont le statut d’usagers et dépendent du Code de l’Action Sociale et des Familles et non pas du Code du Travail, à l’exception des normes relatives à la santé et à la sécurité. Sous couvert d’action sociale, le travail de ces ouvrières et ouvriers est considéré non pas comme un moyen d’obtenir un revenu décent comme pour n’importe quel travailleur valide, mais comme une « aide » pour laquelle, en leur qualité d’« usagers », ils ne perçoivent pas un salaire mais une rémunération complémentaire à l’Allocation Adulte Handicapé. Cette rémunération équivalait en moyenne à 715 € mensuels net pour 35 heures de travail hebdomadaire en 2015 d’après un rapport rendu au Sénat[2].

    Ce communiqué feint d’ignorer que c’est sur la base d’une si faible rémunération que sont calculées les cotisations pour la retraite et les indemnités en cas d’accident du travail, alors même que la durée moyenne de « séjour » en ESAT, rappelée par la mission IGAS-IGF dans son rapport de 2019 est de 13 ans.

    La privation d’un salaire minimum, l’absence de cotisation à l’assurance chômage et d’indemnités de licenciement, des durées de contrat réduites à un an renouvelable condamnent donc les travailleurs d’ESAT à la précarité durant toute leur vie active. Une fois qu’ils atteignent l’âge de la retraite, la plupart d’entre elles et eux dépendent de l’allocation de solidarité aux personnes âgées[3]. Et l’absence de contrat de travail, de conventions collectives, de la possibilité de se pourvoir aux prud’hommes qu’implique la condition d’usager d’ESAT leur ôte tout moyen de s’organiser collectivement pour défendre leurs droits en tant que travailleurs.

  • En hommage à Maryse Condé (1934-2024), écrivaine guadeloupéenne, prix Nobel alternatif de littérature en 2018, je poste cet entretien accordé au quotidien LIbération en 1997. Le passage sur les appropriations et usages de la « langue coloniale » est particulièrement intéressant et à mettre en perspective avec, par exemple, les analyses de Kateb Yacine (1929-1989).

    Maryse Condé, Antilles mutantes
    https://www.liberation.fr/livres/1997/09/18/maryse-conde-antilles-mutantes_214339

    Née à Pointe-à-Pitre, romancière et professeure de littérature à l’université de Columbia, Maryse Condé est sortie de la traditionnelle opposition créole-français en cannibalisant, pour la faire sienne, la langue coloniale. Entretien.
    par Claire Devarrieux, publié le 18 septembre 1997.

    Les fictions qui traitent d’un secret familial sont généralement conçues pour l’élucider. Dans Desirada, son dixième roman, Maryse Condé approfondit au contraire le mystère, le construit comme un monstrueux fardeau de mensonges, ou de demi-vérités, dont l’héroïne choisira de se détourner. Qui était son père ? Elle est née d’un viol. Sa mère et sa grand-mère donnent des versions opposées. Ni l’une ni l’autre n’ont eu d’amour maternel à transmettre, c’est un manque glaçant qui gagne le livre peu à peu, alors qu’il avait commencé dans la chaleur de l’enfance. Desirada (la Désirade est une petite île des Antilles, dépendant de la Guadeloupe) entrecroise les lignes de force de destins féminins, comme la plupart des nouvelles de Pays mêlés. C’est surtout le tableau d’une diaspora. On y rencontre à Paris des enfants d’Haïtiens émigrés à Cuba, une Russe égarée en Haute-Guinée, un musicien né à Londres de parents qui venaient de Trinidad. L’héroïne épouse le musicien, le suit en Amérique où il voudrait imposer sa propre « symphonie du Nouveau Monde ». Un personnage optimiste ­ ce que n’est pas tout à fait le livre, bien qu’il soit parcouru d’un grand vent de liberté ­ dit : « Personne ne veut entendre que les immigrés ne sont pas des damnés. Ils sont le sel de la terre ainsi que la lumière du monde. » Maryse Condé est née Maryse Boucolon en 1937 à Pointe-à-Pitre. Sa mère était enseignante, son père travaillait dans une banque. Après son bac, elle a été ravie de partir étudier en France, à Fénelon, puis à la Sorbonne. Elle a publié son premier roman en 1976, après avoir longtemps vécu en Afrique, sans laquelle elle dit qu’elle ne serait pas devenue écrivain, et où elle a puisé la matière de Ségou, son plus grand succès. Elle vit depuis douze ans à New York, où elle enseigne la littérature à l’université de Columbia. Son oeuvre n’est pas autobiographique. Ni insulaire.

    Le message de « Desirada » est-il qu’il faut arracher ses racines pour être libre ?

    Oui, en un sens. Nous, Antillais, on nous demande toujours de nous définir par rapport à nos racines. Je crois qu’il est grand temps de dire : ça n’a pas tellement d’importance, l’endroit d’où nous venons, ce qui compte c’est le peuple que nous sommes devenu, ce que nous avons aujourd’hui comme culture à présenter au reste du monde. Je crois qu’il faut cesser cette quête traumatisante des racines, et puis essayer de vivre au présent. Ce n’est pas facile.

    Pourquoi avez-vous écrit des Guadeloupéens qu’« ils ne survivraient pas à l’arrivée du troisième millénaire » ?

    Nous ne survivrons pas tels que nous avons été. Avec Maastricht, avec l’ouverture des frontières, le fait que les Européens peuvent venir s’installer comme ils veulent, le fait que privés de travail nous sommes obligés de partir à l’étranger de plus en plus loin pour chercher à survivre, la composition de la Guadeloupe change énormément. Entre la Guadeloupe que ma grand-mère a connue, même pas, que ma mère a connue, et la Guadeloupe d’aujourd’hui, l’écart est considérable.

    Il ne reste rien de votre enfance ?

    Pas grand-chose. Des lieux, des bribes. La maison : disparue. La famille : dispersée. L’endroit où je passais les vacances a été coupé en deux par une nouvelle route, un côté a été bâti, et de l’autre côté reste le vieux pont sur lequel je jouais, au-dessus d’une petite rivière qu’on appelait la Sarcelle. Ça me paraît un symbole. Maintenant cette route est abandonnée, elle a été remplacée par une déviation. Voyez, tout le paysage dans lequel j’ai grandi a disparu, c’est un peu l’impression que j’ai quand je retourne en Guadeloupe, ce n’est pas nous qui générons le changement, il est décidé par les institutions en place, même physiquement le pays nous échappe.

    Où en êtes-vous avec la politique ?

    J’étais, d’une façon peut-être un peu idéale, pour l’indépendance de la Guadeloupe. Je ne me suis pas assez engagée parce que, avant tout, je voulais écrire. Or, je crois que la politique est une chose qu’on fait à plein temps. Il m’aurait fallu me lancer vraiment dans le combat, et à cause de ce manque de décision, finalement je n’ai pas été capable d’influer sur le statut guadeloupéen. Alors, je suis un peu en retrait. La cause demeure, mais étant donné qu’on n’a pas su la défendre au moment où il fallait, il faut maintenant essayer de gérer l’échec, de le transformer. On n’a pas pu mener la Guadeloupe à l’indépendance, faisons-nous une raison, voyons comment, dans la situation actuelle, on peut quand même préserver un minimum d’indépendance culturelle, d’indépendance spirituelle, puisque sur le plan économique et politique, on a complètement échoué. Ce n’est pas très gai comme constat. Mais c’est la sagesse. Le problème de l’indépendance ne se pose plus comme en 1960.

    Et avec la langue française ?

    Il y a une sorte de dichotomie dans la littérature antillaise. On vous dit : le français est la langue de la colonisation, et le créole, c’est la langue maternelle, plus vous êtes proche de la langue maternelle, plus vous êtes authentique. D’abord, je ne sais pas très bien ce que veut dire authentique, il n’y a pas de norme. Deuxièmement, il y a possibilité de pervertir le français tel que le colonisateur a voulu nous l’imposer. Une langue, c’est quelque chose qu’on refait à son image. Quand je parle français, c’est un français que j’ai cannibalisé, réinterprété avec mon histoire, avec mon ethnicité, mon expérience particulière, ce n’est pas la langue coloniale, c’est devenu la mienne. Enfin, je crois que pour un écrivain, toutes les langues sont des langues étrangères qu’il lui faut déconstruire. Il lui faut trouver sa propre voix avec des mots imposés par la société. La dichotomie créole/français est terriblement simpliste, elle a un air comme ça politique, révolutionnaire, en fait elle ne s’appuie pas sur la réalité de l’ambiguïté de l’utilisation d’une langue par le locuteur, et sur le problème que pose la langue en général à celui qui écrit.

    Ne pas écrire systématiquement sur les Antilles vous éloigne des écrivains antillais ?

    La littérature antillaise parle des lieux qu’elle considère comme antillais, de la terre (le Martiniquais parle de la terre martiniquaise, le Guadeloupéen de la terre guadeloupéenne). Elle fait l’inventaire de ce que nous possédons, c’est très bien, mais elle oublie qu’il y a davantage de Guadeloupéens et de Martiniquais en dehors de la région que dans la région elle-même. Il y a d’énormes communautés d’Antillais aux Etats-Unis, en Europe, partout, est-ce qu’il faut exclure ces gens-là de la littérature antillaise ? Il faut au contraire s’intéresser à ceux qui créent à l’extérieur, parce que, étant donné qu’ils sont constamment confrontés avec l’Autre, ils ont toujours à se redéfinir ou à se définir comme Antillais. On ne sait pas très bien ce que c’est. Mais on sait absolument qu’on est différent des autres, et c’est ça qu’on cultive.
    Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir, que Derek Walcott et Toni Morrison aient le prix Nobel, ou que Patrick Chamoiseau ait le Goncourt ?

    Ça me fait plaisir pour eux parce que je les aime bien tous les trois ­ Patrick est un vieux copain­, mais je ne peux pas dire que j’éprouve un sentiment de fierté régionale ou raciale. Je crois que j’en ai fini avec ça. Ce qui est important c’est qu’en tant qu’écrivains ils soient couronnés. Ce n’est pas parce qu’ils sont antillais, ou qu’elle est une femme noire, que je me sens plus heureuse.
    Vous sentez-vous plus proches des écrivains femmes que des écrivains hommes ?

    Non. Pas du tout. J’aime beaucoup Edwidge Danticat. Elle a 26 ans, elle écrit en anglais, sur Haïti, à Brooklyn. Je vois là une nouvelle génération de la littérature antillaise. Je me sens pas proche d’elle parce que c’est une femme. Je n’ai pas ce genre de considération. J’enseigne la littérature féminine, mais pour une raison, je dirais, pédagogique, parce qu’elle est moins connue. Il y a une espèce de silence, on parle toujours des hommes, c’est agaçant à la fin, toujours, toujours les mêmes. C’est bizarre que ça résiste comme ça en cette fin du XXe siècle, où on pourrait penser que le monde est plus ouvert. Et puis j’enseigne aussi des hommes, comme Raphaël Confiant. Je ne divise pas en catégories.

    Parmi les amis écrivains que je fréquente à New York, il y a Caryl Phillips, qui vient d’Antigua, il y a Antonio Benites-Rojo, qui vient de Cuba. On a les mêmes intérêts, on cherche à dire la même chose, on a la même expérience de ce qu’on appelle exil, déracinement. Ce n’est pas basé sur des affinités de langue, l’un est anglophone, l’autre espagnol, ce n’est pas basé sur des affinités de sexe, puisque ce sont des hommes, c’est basé sur des affinités littéraires, une façon de concevoir le travail d’écrivain. Tous les trois, nous sommes d’avis que la littérature antillaise ne peut être confinée à la production insulaire, qu’elle a largement débordé la frontière des îles. Nous essayons de faire entrer dans l’expérience antillaise celle de toutes les communautés éparses à extérieur. De trouver une voix qui soit complexe, qui mêle les influences traditionnelles et ce changement auxquels nous sommes confrontés à tous les instants de notre vie. Nous sommes un peu des mutants, il faut tenir compte en littérature de ces mutations. Je sais que les Antillais n’aiment pas ça, ils préfèrent les écrivains qui les confortent, leur fait croire que leur société n’a pas tellement changé. Nous qui voulons trop les tourner vers l’avenir, vers ce qui va arriver, il est certain que ça les déconcerte un peu, ils préfèrent une littérature plus régionale. Et régionaliste.

    Maryse Condé, Desirada , Robert Laffont, 282 pp., 129F. Pays mêlés . Même éditeur, 222 pp., 129F.

    #écriture #langues #colonisation #Antilles #Guadeloupe

  • Les ados sentent la chèvre mais « nous ne le percevons pas » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-ados-sentent-la-chevre-mais-nous-ne-le-percevons-pas-6553895.php

    Les adolescents sentent la chèvre en raison de certains acides présents dans leur transpiration, affirme une étude scientifique. Âge, bactéries, hormones, émotions… À quels facteurs et procédés chimiques nos odeurs corporelles sont-elles dues ?

    Les bébés sentent-ils la rose et les adolescents la chèvre ? C’est, vite résumé, ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs des universités allemandes d’Erlangen-Nuremberg et Dresde, à partir d’échantillons de transpiration comparés de 18 enfants en bas âge et de 18 ados. Selon ses résultats, publiés dans Communications Chemistry et relayés par le New York Times, la sueur, au moment de la puberté, contient des acides carboxyliques caractéristiques du sébum, notamment responsable des points noirs et des cheveux gras de nos grands rejetons. Ces substances qui, rapporte le New York Times, ont un « parfum de moisi, de fromage et de chèvre ». Et qui, au même âge, se combinent aux stéroïdes, porteurs d’une touche « de musc » et « d’urine » !

    La présence de ces composants dans la sueur des adolescents en fait-elle pour autant des êtres puants ?

    Laurent Misery, chef du service dermatologie du CHRU de Brest, nous rassure : « Pour qu’entre humains nous les percevions, il faudrait qu’ils soient présents en quantité ».

    Les animaux, en revanche, les détectent fort bien. Chiens et chats reconnaissent, par exemple, l’odeur de leur maître passé par une pièce, de la même manière qu’ils sentent à distance les phéromones que produit une femelle en chaleur de leur espèce.

    Chacun a une odeur unique
    Notre odorat n’est pas aussi développé que celui de nos amis à quatre pattes. Pour autant, chaque individu possède une signature olfactive unique, tout comme son ADN ou ses empreintes digitales qui lui sont propres. À une différence près : « Cette odeur n’est pas constante mais varie en fonction de l’évolution de notre microbiote cutané », poursuit le Dr Misery. En clair, tout dépend des bactéries hébergées par notre corps, et dont la présence « par milliards » évolue « en fonction de l’âge, des toilettes que l’on fait ou encore des zones de la peau ». Car la sueur elle-même est inodore. « Ce sont les bactéries qui la transforment en composés organiques odorants », illustre le spécialiste brestois. Comme nous n’avons pas tous les mêmes bactéries, la chimie opère différemment. Cela explique que certaines personnes sentent davantage des pieds que d’autres, ou attirent les moustiques quand leur voisin de chambrée, lui, dort peinard.

    Un domaine encore peu exploré
    Et les hormones, dans tout ça ? « Elles donnent le message aux cellules. » Un oral d’examen ou un entretien d’embauche à passer ? Vous êtes bon pour une décharge de cortisol, d’adrénaline et autres hormones de stress qui vous font transpirer illico. Et pof, voilà que vos bactéries s’en mêlent, transformant l’auréole sous vos aisselles en effluve malodorante. Un mécanisme naturel lorsqu’il répond à un pic d’activité ou à une émotion intense (anxiété, peur…), et non à un défaut d’hygiène.

    Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle. « La perception qu’une odeur est désagréable est, par ailleurs, très subjective », suggère-t-il, certain que l’étude allemande ouvre un champ encore peu exploré, celui « du mécanisme qui régule la composition de la sueur et des odeurs chez l’être humain ». Un sujet captivant, quand on voit la faculté qu’ont des chiens entraînés à détecter la covid-19 ou la présence d’un cancer.

    • bizarrement (!), le mot chèvre ne fait pas partie du résumé (abstract) de l’article d’origine…

      Body odor samples from infants and post-pubertal children differ in their volatile profiles | Communications Chemistry
      https://www.nature.com/articles/s42004-024-01131-4


      Target compounds were quantified in the distillates of pooled body odor (BO) and room samples of infants (0–3 years) and post-pubertal children (14–18 years). In total, per age group three pools were analyzed including samples of six children each. Concentrations of (a) 6MHO, (b) GA, and (c) SQ in the BO and room samples of infants and post-pubertal children (see also Supplementary Note 2 Table S3 online); concentration ratios 6MHO/SQ and GA/SQ in BO samples are depicted in d and e. Note that SQ was out of calibration range in the room samples, due to considerably lower abundance than in the BO samples. For results of statistical comparison, see main text.

      Abstract
      Body odors change during development, and this change influences the interpersonal communication between parents and their children. The molecular basis for this chemical communication has not been elucidated yet. Here, we show by combining instrumental and sensory analyses that the qualitative odorant composition of body odor samples is similar in infants (0-3 years) and post-pubertal children (14-18 years). The post-pubertal samples are characterized by higher odor dilution factors for carboxylic acids and by the presence of 5α-androst-16-en-3-one and 5α-androst-16-en-3α-ol. In addition to the olfaction-guided approach, the compounds 6-methylhept-5-en-2-one (6MHO), geranyl acetone (GA) and squalene (SQ) were quantified. Both age groups have similar concentrations of 6MHO and GA, whereas post-pubertal children tend to have higher concentration of SQ. In conclusion, sexual maturation coincides with changes to body odor chemical composition. Whether those changes explain differences in parental olfactory perception needs to be determined in future studies with model odors.

    • la liste des composés odorants détectés…
      et leur description olfactive

      | Identified compound                    | Odor attributef                              |
      | -------------------------------------- | -------------------------------------------- |
      | Octanal a, b, c, d                     | Soapy, citrus-like                           |
      | Oct-1-en-3-one a, c                    | Mushroom-like                                |
      | Nonanal a, b, c                        | Soapy, citrus-like                           |
      | Unknown c, d, e                        | Flowery, soapy                               |
      | Decanal a, b, c, d                     | Soapy                                        |
      | (E)-Non-2-enal a, b, c, d, e           | Fatty, cardboard-like                        |
      | Linalool a, b                          | Flowery                                      |
      | Undecanal a, b, c, d, e                | Soapy, citrus-like, coriander-like           |
      | 3-Methylbutanoic acid a                | Cheesy                                       |
      | (2E,4E)-Nona-2,4-dienal a, d           | Fatty, nutty                                 |
      | Dodecanal a, b, c, d, e                | Soapy, coriander-like                        |
      | (2E,4E)-Deca-2,4-dienal a, c           | Fatty, deep-fried                            |
      | α-Isomethylionone a, b, c, d, e        | Violet-like                                  |
      | Geranyl acetone a, b                   | Soapy                                        |
      | Unknown d, e                           | Soapy, coriander-like                        |
      | Polysantol a                           | Sandalwood-like                              |
      | Unknown                                | Fatty, fruity, coconut-like                  |
      | β-Ionone a, b                          | Flowery, violet-like                         |
      | 2-Methylheptanoic acid a               | Fruity, dried plum-like                      |
      | Unknown e                              | Soapy, coriander-like                        |
      | (E)-4,5-Epoxy-(E)-2-decenal a, c, d, e | Metallic                                     |
      | Octanoic acid a, b                     | Musty, coriander-like, fatty                 |
      | p\-Cresol a, c                         | Fecal, horse stable-like                     |
      | Unknown c, d, e                        | Sandalwood-like, perfume-like                |
      | Sandranol a, b, c, d, e                | Sandalwood-like                              |
      | Patchouli alcohol a, c                 | Earthy                                       |
      | Sotolon a, d, e                        | Savory, celery-like                          |
      | Unknown                                | Fecal, earthy                                |
      | 4-Ethyloctanoic acid a                 | Goat-like                                    |
      | Unknown                                | Soap-like, perfume-like                      |
      | γ-Undecalactone a, c, d                | Peach-like, soapy                            |
      | Unknown                                | Fecal, musty                                 |
      | Unknown                                | Soapy, coriander-like                        |
      | γ -Dodecalactone a, c, d, e            | Peach-like, flowery                          |
      | Dodecanoic acid a, b                   | Wax-like, soapy                              |
      | Unknown c, d                           | Vanilla-like                                 |
      | Unknown                                | Vanilla-like                                 |
      | Vanillin a, b, c, d, e                 | Vanilla-like                                 |
      | Myristoleic acid a, b                  | Earthy, green/grassy, green bell pepper-like |
      | Raspberry ketone a, c, d, e            | Raspberry-like                               |
      | 5α-Androst-16-en-3-one a               | Sweaty, urinal, musk-like                    |
      | 5α-Androst-16-en-3α-ol a               | Sandalwood-like, musk-like                   |

      a Compound was tentatively identified by GC-O by comparison of odor quality and retention indices on DB-FFAP and DB-5 of reference compound.
      b Mass spectrum was compared with reference compound/in-house library.
      c Detected in blank unworn cotton pads.
      d Detected in perfume-free shower gel.
      e Detected in perfume-free detergent.
    • Selon le médecin brestois, l’alimentation n’a que « peu d’effets » sur l’odeur corporelle.

      Il a jamais mangé d’ail ou d’oignon ou bien ? :-)

  • « Notre mort est toujours considérée comme libératrice par cette société » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/03/elisa-rojas-notre-mort-est-toujours-consideree-comme-liberatrice-par-cette-s

    Les inquiétudes de nombreuses personnes handicapées et/ou malades concernant ce projet me paraissent des plus légitimes. Le problème avec « la fin de vie » ou « l’aide à mourir », c’est que l’on ne peut pas raisonner de façon abstraite autour de la liberté en faisant fi du contexte dans lequel s’inscrit un tel projet de loi. Sans égalité, il n’y a pas de réelle liberté de choix, quel que soit le domaine. Or nous vivons dans une société inégalitaire, marquée par des systèmes d’oppression qui hiérarchisent les vies, et en cours de fascisation. Une société dans laquelle, d’une part, les vies des personnes malades/handicapées ne valent pas cher et, d’autre part, l’accès aux soins publics et gratuits devient de plus en plus difficile.

  • Mozart de la finance : détruire les services publics mais augmenter les dépenses - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/26/mozart-de-la-finance-detruire-les-services-publics-mais-augmenter-le

    En septembre dernier le collectif Nos services publics, composé de fonctionnaires, expliquait dans un rapport de 300 pages sur l’évolution des services publics depuis 40 ans comment tout avait été méthodiquement détruit dans l’éducation, la santé, la justice ou les transports. Une destruction justifiée par le besoin de « faire des économies » et de retrouver « l’équilibre budgétaire ».

    Mais alors, où va l’argent, puisque le dynamitage des services publics n’a même pas permis de limiter les prétendus déficits ? Dans les poches des capitalistes. En février 2022 une « commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil au sein de l’État » au Sénat avait montré une privatisation de fond de l’appareil d’État dans son ensemble, avec un recours généralisé à « l’externalisation privée ». En clair : on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public.

    L’externalisation représente aujourd’hui plus de 160 milliards d’euros. C’est l’équivalent du quart du budget de l’État ! N’oublions pas qu’en plus, l’État verse sous forme « d’aide aux entreprises » entre 150 et 200 milliards d’euros aux patrons. Et que l’école privée est arrosée de milliards d’euros qui pourrait très bien se contenter de l’argent des familles séparatistes.

  • Guerre à Gaza : la France équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l’armée israélienne
    https://disclose.ngo/fr/article/guerre-a-gaza-la-france-equipe-en-secret-des-mitrailleuses-utilisees-par-l

    La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches destinées à des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement. Lire l’article

  • A quoi servent les récits de “transfuges de classe” ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/transfuges

    Les “transfuges de classe” sont des personnes qui ont changé de classe sociale au cours de leur vie, le plus souvent entre leur enfance et leur âge adulte. Cela produit en eux des sentiments parfois brutaux, puisque ce déplacement social fait connaître la honte, la culpabilité et met à jour certains mécanismes de reproduction sociale, […]

    • On aimerait parfois davantage que ces transfuges nous parlent du présent, comme le faisait Jack London dans Martin Eden, un roman de transfuge réellement subversif : en effet, son héros, après avoir gravi avec peine les échelons de la bourgeoisie intellectuelle, se retrouve reconnu, adulé, entouré… et fait alors l’expérience de la nullité, de la futilité et de la vacuité de cet univers qu’il avait tant espéré rejoindre. Ce faisant, il dégomme réellement les sources de la légitimité intellectuelle bourgeoise. J’aimerais tant, pour ma part, que les transfuges adulés par la critique littéraire nous parlent de leur situation présente, racontent avec les lunettes hérités de leur passé prolétaire la futilité des remises de prix littéraires, des dîners mondains, des pièces de théâtre, des réseaux artistiques… Cela aiderait davantage les classes laborieuses à s’émanciper de la tutelle bourgeoise qu’une énième description tragique d’une réalité qu’elles vivent au quotidien.

      “Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir !”
      Elisée Reclus

      On se doute cependant que ce n’est pas si simple. Car, comme le disait tragiquement Léa Salamé, la bourgeoisie est “accueillante” avec les quelques prolos qu’elle choisit chaque année. Elle les traite bien, les valorise, leur garantit une aisance financière et une reconnaissance sociale. Ce doit être difficile d’y renoncer. C’est pour cette raison qu’au début du XXe siècle, les militants ouvriers étaient très critiques de toute envie “d’élévation sociale”. Devenir chef ou contremaître, dans une usine, c’était très mal vu. On prônait, dans les cercles révolutionnaires, un “refus de parvenir” : “Tant que notre triomphe ne sera pas en même temps celui de tous, ayons la chance de ne jamais réussir !” disait ainsi le militant anarchiste Elisée Reclus. Mais “ne pas réussir”, n’est-ce pas une injonction carrément impossible à formuler auprès de personnes qui vivent au SMIC ou moins, galèrent dans des métiers pénibles et ingrats ? Evidemment. Obtenir des augmentations de salaires, davantage de temps libre, ne plus être sous la coupe de petits chefs agressifs et tatillons sont des revendications parfaitement légitimes : mais alors que la “réussite sociale” s’obtient seul – et parfois au dépend de son entourage de classe, comme le montre bien Edouard Louis dans ses derniers livres – les revendications de ce type se gagnent plus facilement en collectif.

      Abolir les classes plutôt que de changer de classe. Voici un projet littéraire et politique qui charmera nettement moins la bourgeoisie.