RastaPopoulos

Développeur non-durable.

  • La Terre au carré, Meurice, et les autres | Mediapart | 04.05.24

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/030524/avis-de-tempete-france-inter-ou-la-redaction-subit-une-remise-au-pas-march

    l’émission quotidienne « La Terre au carré », axée sur l’écologie et l’environnement, va s’éteindre cette année. La direction de France Inter souhaite « faire évoluer le format de l’émission et lui donner une autre narration », a-t-elle signifié auprès des intéressé·es. Mathieu Vidard conservera la tranche de 14 heures à 15 heures, mais sera séparé de son binôme, Camille Crosnier, coproductrice de l’émission et chargée d’une chronique qui mettait des dirigeant·es, patron·nes comme élu·es, face à leurs contradictions sur l’écologie.

    « Je confirme que je ne serai plus aux côtés de Mathieu la saison prochaine dans “La Terre au carré” et que cette décision ne procède pas de ma volonté. Je continue en revanche les “P’tits Bateaux” », confirme la journaliste. Les chroniques « Le jour où » d’Anaëlle Verzaux et les grands formats reportages de Giv Anquetil vont également disparaître avec l’émission. C’est Adèle Van Reeth, directrice de l’antenne, qui a signifié à chacune et chacun par un entretien la fin de leur collaboration, avant qu’ils ne reçoivent une lettre recommandée.
    [...]
    « Tout ce qui porte la marque du reportage est menacé, prédit une reporter chevronnée de la station. Le reportage a le défaut de coller à la réalité et n’est pas dogmatique. Il donne à voir un pays fracturé, qui va mal et s’appauvrit, et entre en contradiction avec le discours des ministres qui viennent en taxi pour nous rassurer sur le fait que la France est le pays le plus attractif d’Europe. »

    Charline et ses potes devraient se barrer séance tenante et aller se faire mettre en onde chez les Belges, les Suisses ou chez Là bas du j’y suis. La France Inter, tu l’aimes mais tu la quittes.

    • « Les médias Bolloré et l’extrême droite [le FN] rabâchent à longueur de journée qu’on est trop à gauche, et on a le sentiment que la direction est très attentive à ces critiques, alors qu’on n’a jamais été aussi peu de gauche », témoigne un rubricard.

      « Sibyle Veil accorde une importance extrême au compte @MediasCitoyens, elle est paniquée par ses posts », poursuit-il. En effet, ce compte anonyme favorable au gouvernement s’en prend régulièrement sur X aux émissions de France Inter, en particulier à « La Terre au carré », qu’il accuse de porter un discours trop militant et « d’extrême gauche ». « Ça nous inquiète de voir notre direction surréagir à ces attaques, en allant parfois jusqu’à les devancer, regrette un journaliste. En leur donnant cette importance, on les légitime, alors qu’on devrait laisser ces commentaires là où ils sont. »

      Cette attention portée aux critiques venant des réseaux sociaux notamment traduit pour beaucoup la crainte de la direction de déplaire au pouvoir. La réforme de l’audiovisuel public, qui prévoit de rapprocher Radio France et France Télévisions, met les cadres de la radio publique sous tension, chacun·e craignant de perdre sa place. « Les chefs doivent donner des gages pour s’assurer de ne pas faire les frais des arbitrages gouvernementaux, et la station est l’otage de ces stratégies individuelles », enrage une ponte de la Maison ronde. Le projet de loi de rapprochement des entités publiques sera examiné fin mai par les député·es.

    • « Aujourd’hui, le mot d’ordre, c’est d’être lisse et de se plier au discours dominant. On le voit sur notre traitement du conflit israélo-palestinien, où on ne donne pratiquement pas la parole aux Palestiniens pour ne pas prêter le flanc aux accusations d’islamo-gauchisme », déplore une cheffe de rubrique.

      La rédaction, que ces coups de massue successifs ont considérablement ressoudée, n’entend pas laisser disparaître l’ADN de France Inter sans livrer bataille. Une réunion de tous les personnels pourrait avoir lieu au courant de la semaine prochaine, selon les informations du Monde.

      Nah, une annexion générale salariale à France Inter ?

    • Deux remarques :
      – qui se cache derrière ce compte twitter « médias citoyens » ? Des amateurs de « Franc-Tireur » (Fourest, Enthoven). Mais il serait sexiste d’en tirer des conclusions.
      – la dir va laisser passer l’orage et la solidarité va s’effriter plus on ira vers l’été – pour peu qu’un front se constitue, ce qui n’est pas donné, connaissant la puissance du marais (fort puissant même quand les gens sont en CDI, alors vous imaginez en CDDU…).

  • « Il y a un lien entre l’augmentation du nombre de tueurs en série et le contexte économique » - Basta !
    https://basta.media/Serial-Killer-et-capitalisme-Il-y-a-un-lien-entre-l-augmentation-du-nombre-

    À force de polars ou de séries, les serial killers font désormais partie de la culture populaire. Dans le monde réel, leur multiplication serait liée à l’aggravation des inégalités, selon le sociologue Laurent Denave qui publie un livre sur le sujet.

    #meurtres #homicides #inégalités #violences_sociales

    • Tueurs en série ou séries de tueurs ?
      En fait, ma motivation à relayer cet article serait plutôt l’augmentation des tueries de masses, phénomènes dont la fréquence augmente significativement depuis 2023. A moins que ce soit une sorte de volonté de surmédiatisation.
      Par contre, ce weekend, en déplacement sur les routes françaises, je ne puis que constater une aggravation de la « violence routière ». Mais ça n’a sûrement rien à voir ...

    • Augmentation des meurtres : tentatives de catégorisation.
      – règlements de comptes entre jeunes gens pour venger son honneur
      – règlements de comptes entre trafiquants de toutes obédiences
      _ attaques dites gratuites contre des personnes par des individus armés (le plus souvent armes blanches)

      Quelles sont les raisons de cette augmentation de la #criminalité puisque, notamment dans la dernière catégorie, les motivations « terroristes » semblent être abandonnées par les autorités policières ainsi que judiciaires ?

    • Concernant la violence routière, au vu du comportement de certains conducteurs, serait-on en droit de considérer qu’un véhicule motorisé puisse être une arme par destination ? Il me semble que derrière certains de ces comportements il y a des intentions de meurtre.

    • Honte sur moi ! Dans les catégories précitées, j’ai hélas omis de mentionner les meurtres de femmes et d’enfants découlant de violences intra-conjugales et intra-familiales ... Les féminicides et les infanticides.

      En tout cas, dans toutes les catégories que j’ai mentionnées, il y a sur-représentation du genre masculin parmi les meurtriers.

      J’aurais préféré ne pas avoir à rajouter cette dernière catégorie ...

  • Sous le parapluie trans
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Sous-le-parapluie-trans

    Un peu de complexité dans ce monde, entre doramoutisme et transactivisme anti-terf, qui n’était pas signalé ici.

    C’est dans ce cadre-là, trans-inclusif, que nous sommes régulièrement confrontées à l’intrusion de personnes qui ne sont pas concernées par la non-mixité que nous tentons de faire respecter. L’an dernier deux personnes se sont présentées à ma caisse, une femme et un homme plutôt jeunes. Je n’avais aucun moyen de savoir s’il était cis ou trans et cela ne me regardait pas puisque dans les deux cas il n’était pas le bienvenu (2). Je ne pouvais en revanche manquer de constater qu’il se présentait comme un homme, avec une fine moustache travaillée. Alors que je lui signifiais tout ça, sa copine me dit à plusieurs reprises : « Mais c’est une femme trans ! », ce que je fus incapable de seulement entendre, refusant tout simplement l’entrée à celui que j’identifiais comme un homme pour la raison que son expression de genre, sa manière de se présenter au monde, était délibérément masculine et qu’il ne pouvait pas dans ces conditions faire l’expérience sur laquelle le public du festival se retrouve. Dépité, il cracha dans ma direction pendant que son amie agressa une femme trans qui était dans la file derrière elle, remettant en cause à haute voix sa présence : « J’imagine qu’elle non plus n’a pas le droit d’entrer. » La femme en question ne passait pas pour cisgenre mais son expression de genre était féminine. Elle s’inquiéta de ne pas être la bienvenue alors qu’elle l’était.

    […]

    Dans les deux cas, des femmes ont pris la liberté d’inviter des personnes qui n’étaient pas concernées par la non-mixité du festival en prétextant fallacieusement que celles-ci étaient des femmes trans alors que ce n’était vraisemblablement pas le cas… et que les personnes qui faisaient l’objet de cette identification ne la reprenaient même pas. Comme si l’identité trans était un joker valable dans toutes les situations pour refuser des règles collectives. Comme si c’était une identité appropriable à volonté et qui offrait des tours de manège gratuits.

    […]

    La commission dans laquelle ces questions ont été discutées a fini par trancher, à la suite de débats auxquels j’ai participé, en faveur d’une acceptation inconditionnelle de l’auto-détermination de la personne au motif que c’est plus « généreux » (pour qui ?) et plus pratique. L’association de femmes trans qui nous a accompagnées nous avait pourtant donné des outils pour ne pas nous soumettre à la parole du premier venu. Le genre est lisible, comme on l’a vu, et il est légitime de faire confiance à sa première impression pour entrer en dialogue avec la personne et éventuellement lui signifier notre soupçon qu’elle est de mauvaise foi. Comme nous sommes plus royalistes que la reine et plus intègres et déterminées en tant qu’alliées que ces femmes trans (soupir d’exaspération), cette proposition a été refusée. Nous nous soumettons donc (en théorie, car en pratique ça coince un peu plus) à l’auto-détermination de n’importe qui comme femme trans, serait-ce de la part d’une personne qui se présente avec une expression de genre masculine et n’a jamais fait le moindre geste pour être perçue comme femme.

    #genre #trans #socialisation #femmes #non-mixité #fait_social #inclusivité

  • Les médias indés et le Covid, ou comment passer à côté d’une pandémie | Les canards masquées
    https://cabrioles.substack.com/p/les-medias-indes-et-le-covid-ou-comment

    Nos canards indépendants se sont tus très longuement sur ce sujet, puis ont sagement choisi la docilité, adoptant un point de vue eugéniste, mais dans un style rebelle s’il vous plaît. Hormis le style, ils sont désormais d’accord avec l’État en tous points. Source : Cabrioles

  • La meute des journalistes et animateurs du Club Bolloré-RN se déchaîne contre Nassira El Moaddem

    « J’en appelle aux autres confrères et consoeurs. Ne laissez pas les gens comme moi seuls au front. J’ai le cuir solide mais je ne suis pas un paillasson. Parlez, écrivez, défiez en interne ou publiquement si vous le pouvez. Faites quelque chose ! »
    https://threadreaderapp.com/thread/1785690700488523958.html

    Bonjour Adèle Van Reeth, mediatrice RF. Depuis 36h, je suis la cible d’une campagne de harcèlement raciste inouïe, de menaces de mort, d’appels au viol, initiée par un député d’extrême droite et vous n’avez pas un mot de soutien, ni de condamnation ?
    Votre texte est une honte absolue !
    Ne vous méprenez pas. Les mots qui ont été les miens ne sont pas le problème.

    Le problème c’est qui je suis :
    mon nom
    mon visage
    ce que je représente.

    Les mêmes propos dans la bouche d’une Valérie ou d’une Pénélope n’auraient jamais provoqué ce déferlement de haine inouïe.

    Je leur suis insupportable aussi car j’ai le privilège de faire mon travail en toute indépendance et de rappeler dans mes émissions #arretsurimages ce que l’extrême droite représente.

    Le procédé est de faire peur et que je me taise.
    Malheureusement pour eux, ils sont mal tombés
    Je ne suis à la recherche d’aucun poste, d’aucune lumière, d’aucune reconnaissance.
    Je fais mon travail simplement et je dis ce que je pense quand la situation est grave.
    Elle l’est.

    Ce pays sombre gravement tous les jours un peu plus dans sa complaisance avec l’extrême droite.
    TPMP, Hanouna, Cnews et toute la sphère d’extrême droite Bolloré savent que je ne travaille plus pour Radio France depuis 2022
    La vérité n’est pas leur problème
    Leur objectif, faire un strike : harceler une Arabe et s’en prendre au service public de l’information .

    Tout le monde semble avoir oublié une chose, la redevance audiovisuelle qui finançait le service public de l’information et garantissait son indépendance, a été supprimée par Emmanuel Macron sous la pression de l’extrême droite, de Marine Le Pen et d’Eric Zemmour.

    Leur céder le moindre centimètre aujourd’hui c’est creuser encore plus la tombe de toutes et tous demain.

    Si nous ne comprenons pas ça, nous fonçons dans le mur.

    Aujourd’hui, il s’agit de moi, demain ce sera d’autres. Ils continueront jusqu’à arriver à leurs fins, le pouvoir.
    Alors, j’accepte de prendre des coups, entrer dans la bataille parce que les gens comme moi n’ont pas le choix.

    Je me passerais volontiers de tout ça et moi, aussi, j’aimerais pouvoir être tranquille et me concentrer sur ma carrière.
    Et je ne pense pas qu’à moi car je n’ai que des coups à prendre.
    Si l’extrême droite arrive au pouvoir, ce sont des millions de gens qui seront menacés juste pour ce qu’ils sont.
    Le pouvoir actuel leur donne chaque jour de la force.
    Le sursaut viendra de nous ou nous crèverons.

  • GratiLab, Laboratoire indépendant de recherche conviviale sur l’auto-production, la gratuité et la culture libre

    https://labo.nonmarchand.org

    Créé en 2010, le laboratoire de recherche conviviale GratiLab vous permet de consulter, modifier, réaliser, diffuser et promouvoir librement et gratuitement des recherches sur les échanges non marchands (auto-production, gratuité), la culture libre et la recherche conviviale.

    Le laboratoire s’appuie sur trois axes méthodologiques et sur le principe éthique d’adéquation entre la fin et les moyens :

    La critique « totale » de l’économie marchande

    Notre critique se veut « totale » car : 1) elle englobe une critique des institutions qui l’appuient et s’en nourrissent et concerne toutes les formes d’échanges marchands - pas seulement le capitalisme, mais aussi l’économie étatique, l’économie sociale et solidaire, les monnaies locales, le troc, etc. ; 2) elle vise les bases économiques des institutions et des chercheurs qui donnent naissance à cette critique et la diffusent.

    Le dépassement du cadre totalisant de l’économie marchande

    Le laboratoire privilégie à cette fin des méthodologies de recherche permettant de « s’en extraire » comme : 1) l’action qui est un élément de rupture expérientielle et d’auto-réflexivité, 2) la recherche-action, 3) la sociologie « spéculative » (expériences de pensée par exemple). Ces trois orientations permettent de ne pas limiter les recherches à une description de l’existant et d’expérimenter des actions atypiques - quand bien même elles peuvent apparaître absurdes, déroutantes, impossibles, irréalisables et déconnectées des commandes citoyennes et institutionnelles.

    Le convivialisme épistémique

    En s’appuyant sur une sociologie critique « intégrale » des institutions, le laboratoire développe des outils libres, ouverts et horizontaux. L’auto-publication sur Internet est par exemple utilisée pour diffuser des connaissances à caractère scientifique sur les thèmes du laboratoire. La critique est « intégrale » car : 1) elle se construit et se diffuse indépendamment d’elles, 2) elle concerne les moyens concrets de l’activité de recherche. La finalité est de construire une alternative libre et gratuite à l’institution scolaire, la recherche et la publication académiques, en partant du constat qu’elles constituent des formes de police de la connaissance et de contrôle social qui forment le socle idéologique de l’économie marchande. En vertu du principe d’adéquation entre la fin et les moyens, cette recherche sur l’économie non-marchande doit être elle-même construite et diffusée grâce à des ressources non-marchandes, comme le bénévolat, la récupe et le DIY.

    #non-marchand #critique-de-société-marchande

  • Le chroniqueur Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Benyamin Netanyahou
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-chroniqueur-guillaume-meurice-suspendu-par-radio-france-apres-avoir-re

    « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon », a lancé le chroniqueur à l’antenne dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme.

    Sur X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France « à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ».

  • #cocarto

    cocarto est un outil de saisie collaborative de données structurées et géospatialisées.

    Pas besoin d’être spécialiste pour créer une base de données cohérente et réutilisable :

    - Une carte est composée de plusieurs couches d’objets géographiques homogènes : des points, tracés, polygones, territoires administratifs.
    - Chaque couche définit des attributs typés : nombres, texte, dates, liste, booléens, images…

    cocarto garantit la validité des données saisies. Il est impossible de mettre du texte pour un attribut booléen ou un nombre.
    Les territoires administratifs sont référencés : pas d’ambigüité sur le code postal ou INSEE, ou sur l’orthographe.


    cocarto est pensé pour le travail d’équipe.

    Quand vous travaillez à plusieurs sur la même carte, les contributions des uns et des autres apparaissent en temps réel.
    Vous contrôlez de façon précise qui peut accéder à vos données : en lecture seule, en écriture, ou en contribution ponctuelle…
    À venir :

    - gestion de l’historique des modifications et retour en arrière ;
    - import, export, réimport…
    - et beaucoup d’autres choses.

    https://cocarto.com
    #cartographie_collaborative #crowdsourcing #cartographie #géolocalisation #co-cartographie

    • Le crowdsourcing avec cocarto

      cocarto est un outil pour faciliter la saisie collaborative et en temps réel de données géoréférencées. C’est un logiciel libre, mais il existe un support payant.

      Ce #guide s’adresse aux personnes qui souhaitent mettre en place un système permettant à des utilisateurs qui ne sont pas des experts de la géomatique de faire des signalements.

      Par exemple :

      - Signaler un danger pour les cyclistes
      - Faire remonter un dépôt sauvage d’encombrants
      - Partager des photographies d’observation d’un animal sauvage

      Pour des besoins plus poussés, QField est plus complet. Le guide d’installation du serveur vous mettra le pied à l’étrier.

      Voici le scénario proposé :

      - Un ou une admin crée le formulaire pour guider la saisie des informations souhaitées
      - Les contributeurs et contributrices :
      reçoivent un lien à ouvrir sur le téléphone,
      n’ont pas à se créer de compte,
      utilisent la géolocalisation de leur téléphone,
      peuvent prendre des photos.
      - L’admin exporte ces données vers un service professionnel de cartographie

      https://geotribu.fr/articles/2024/2024-03-18_crowdscourcing_avec_cocarto

      #manuel #how_to

  • 1874, la naissance de l’impressionnisme | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=NhFkNAFD-y8


    Disponible jusqu’au 26/09/2024

    En 1874, Monet, Renoir, Degas et leurs camarades organisent leur première exposition collective en toute indépendance. Redonnant vie à ces jeunes peintres dressés contre l’académisme de leur époque, ce documentaire-fiction retrace l’avènement de la révolution impressionniste, en marge d’une exposition au musée d’Orsay. 

    En 1862, Claude Monet, jeune caricaturiste converti à la peinture de paysage par Eugène Boudin, débarque à Paris pour parfaire sa formation. Dans l’atelier de Charles Gleyre, l’indocile se lie d’amitié avec Alfred Sisley, Auguste Renoir et Frédéric Bazille. À une époque où le Salon officiel – qui n’expose que les œuvres adoubées par l’Académie des beaux-arts – constitue la principale voie de réussite, l’organisation du Salon des refusés, en 1863, éveille l’espoir du quatuor. Une œuvre au goût de scandale, en particulier, suscite leur admiration : Le bain (Le déjeuner sur l’herbe) d’Édouard Manet. Comme eux, Camille Pissarro, Edgar Degas, Berthe Morisot ou encore Paul Cézanne tentent de tracer leur sillon entre paysages croqués en plein air et scènes réalistes de la vie moderne. Tous vont être tour à tour refusés par le Salon, à l’image du provocateur Cézanne, systématiquement recalé des cimaises officielles. En 1869, ils se rassemblent derrière Manet dans le groupe dit « des Batignolles », fructueux choc de tempéraments et de styles, et envisagent de monter une exposition indépendante. Mais la guerre franco-prussienne, qui emporte Bazille en novembre 1870, puis la Commune de Paris stoppent leur élan. Il faudra attendre le 15 avril 1874 pour que le projet voie enfin le jour. Dans les anciens studios du photographe Nadar, au 35, boulevard des Capucines, une trentaine d’artistes présentent leurs réalisations, dont un grand nombre sont aujourd’hui considérées comme des chefs-d’œuvre. Détourné par un critique dédaigneux, le titre de l’un de ces tableaux, Impression, soleil levant, de Monet, donnera finalement son nom à une révolution picturale majeure. 

     

    Portrait de groupe 
    Cent cinquante ans après cette exposition fondatrice, dont on découvre ici une fascinante reconstitution inédite en 3D, Julien Johan et Hugues Nancy remontent aux prémices de cette incroyable aventure artistique et humaine, née dans une période de grandes mutations. Mêlées à de riches archives documentaires qui éclairent ce contexte historique, des scènes de fiction formidablement vivantes et élégantes, fondées sur leurs écrits, permettent d’approcher au plus près la vie et l’œuvre des « inventeurs » de l’impressionnisme. De leurs ateliers aux paysages qu’ils ont si splendidement transcrits sur la toile, ces séquences les croquent dans leur jeunesse assoiffée d’indépendance, en faisant la part belle à la personnalité et aux expérimentations de chacun. Une immersion dans l’une des pages les plus éblouissantes de l’histoire de l’art.

    Documentaire de Hugues Nancy et Julien Johan (France, 2023, 1h36mn)

  • Chanter les droits civiques.

    « Des années 1930 à l’aube des années 1970, le mouvement des droits civiques aux États-Unis, c’est-à-dire la lutte menée par les Africains-Américains pour obtenir l’égalité des droits dans la loi et dans les faits, a été mené en musique.

    Comment les musiciens ont-ils accompagné et participé activement au mouvement des droits civiques ? Comment leur musique a-t-elle été influencée, tant dans la forme que dans le fond, par les combats menés pour l’égalité ?

    Entre les années 1930 et 1954, les musiciens tentent de dénoncer le racisme brutal et assumé du Sud profond, mais aussi celui, plus insidieux, mais non moins réel, du Nord.

    Puis, entre le milieu des années 1950 et le milieu de la décennie suivante, les militants des droits civiques mènent leurs actions en musique. Lors des manifestions, sit in, boycott, la musique est omniprésente. Les militants entonnent des freedom songs. Les artistes amis, qu’il s’agisse de jazzmen militants ou de la jeune scène folk new-yorkaise, jouent pour lever des fonds, composent pour mieux dénoncer, bref s’engagent.

    Enfin, alors que le mouvement paraît triompher avec l’adoption de lois mettant un terme à la ségrégation légale, la persistance du racisme n’échappe pas aux artistes afro-américains qui inventent alors un nouveau langage musical. En écho à l’émergence du Black power, la soul music et le free jazz entendent assumer fièrement une couleur de peau jusque-là vouée aux gémonies. »

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/03/chanter-les-droits-civiques.html

  • ENTRETIEN. « Comment bifurquer » : ils proposent un modèle pour répondre à l’urgence climatique
    https://www.ouest-france.fr/environnement/ecologie/entretien-comment-bifurquer-ils-proposent-un-modele-pour-repondre-a-lur
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyNDA1YjFlY2Q0ZTJlYzM3NjdmYmZiNWRhZGYwZWQyNTUzYWM?width=1260&he

    Que mettez-vous derrière le terme de « bifurcation » ?

    On le différencie de la transition qui est un peu le terme usuel dans les débats sur l’écologie. Par exemple, si on considère qu’il faut remplacer toutes les voitures existantes par des voitures électriques, on est dans la transition énergétique. Ici, on ne change rien au nombre de voitures en circulation. La bifurcation propose, elle, de faire non seulement une transition proprement énergétique, mais aussi de jouer sur la quantité de matières premières dont on a besoin en influant à la baisse sur le nombre de voitures en circulation. On en compte un peu moins de 40 millions aujourd’hui.

    Cela suppose deux choses. D’abord, de faire de la politique, parce qu’il faut convaincre les personnes que ça ne sera pas le « tout bagnole » en quelque sorte. En d’autres termes, que des formes de mobilités nouvelles vont devoir être inventées, avec un investissement massif dans les transports publics. Ça va plus loin que le remplacement d’un système énergétique par un autre. Enfin, ça suppose de se dire que la quantité de matières premières qui va être extraite va diminuer drastiquement.

  • « Apologie du terrorisme » : la journée kafkaïenne de La France insoumise
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300424/apologie-du-terrorisme-la-journee-kafkaienne-de-la-france-insoumise

    Mardi, au même moment que Rima Hassan, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était elle aussi convoquée par une brigade criminelle pour une plainte similaire. Les raisons de son audition ? Avoir diffusé un communiqué de presse le 7 octobre dans lequel, comme le lui ont indiqué les policiers, le mot « terrorisme » ne figurait pas - le parti avait alors préféré employer l’expression « crime de guerre » pour qualifier la tuerie en Israël.

    C’est, littéralement, être poursuivie pour quelque chose qu’on n’a pas dit.

    • Ah mais, si j’ai bon souvenir, concernant ce mot qu’on serait sommé de prononcer, Amnesty International a eu aussi son lot de calomnies dans la « politico-médiasphère » :

      Faute d’une définition unanimement consacrée en droit international - boussole de notre organisation -, la politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de « terroriste » sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies.

      https://www.amnesty.fr/presse/face-a-une-inquietante-vague-de-denigrement-amnesty-international-france-rap

    • La même, dans l’article d’à côté :

      Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ?

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

      La brigade criminelle m’a tendu un tweet reprenant le communiqué du groupe parlementaire du 7 octobre 2023. J’ai demandé quelles phrases, mots, seraient concernés par une accusation aussi grave. Il m’a été répondu que c’était l’ensemble du communiqué. Dire « Israël/Palestine : pour une paix juste et durable. Stop à l’escalade » ou « il faut obtenir le cessez-le-feu » relèverait-il maintenant de l’apologie du terrorisme ?
      [...]
      je rappelle que les parlementaires sont protégés des poursuites depuis la Révolution française, non comme un privilège, mais pour assurer leur liberté de parole, l’indépendance de leur mandat et les protéger des pressions de l’exécutif.

    • Vous avez raison de pointer l’approche des élections européennes. La plainte à mon encontre date du 11 octobre, le lendemain de la parution de la circulaire d’Éric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre pour apologie du terrorisme les propos « même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique ». Si j’avais vraiment commis une apologie du terrorisme, aurait-il attendu quasiment sept mois pour me convoquer ? Personne n’y croit. Cette convocation comme celle de Rima Hassan interviennent donc dans le cadre d’une instrumentalisation de la justice et de la police en vue d’un résultat électoral.

    • Je croyais que cette loi était réservée aux « terroristes » dits islamistes, mais il faut croire que ça ne sert surtout qu’a tenir le méchant peuple. Le prétexte du terrorisme est bien pratique..

  • Quand Einstein et Arendt dénonçaient le « fascisme » en Israël - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/04/30/quand-einstein-et-arendt-denoncaient-le-fascisme-en-israel

    Dès 1948, certains fondateurs d’Israël étaient déjà dénoncés, non seulement comme étant des criminels de guerre, mais aussi comme des fascistes. Un mot lourd de sens, à la sortie immédiate de la Seconde Guerre mondiale, de la part d’une génération qui connait dans sa chair le sens de la barbarie, au lendemain de la Shoah. L’usage du terme “fascisme” est encore plus fort puisqu’il est utilisé par de grands intellectuels juifs, qui savent parfaitement de quoi ils parlent, notamment Albert Einstein, plus grand physicien du siècle, et Hannah Arendt, spécialiste du totalitarisme.

    En effet, dans une tribune publiée dans le New York Times à la fin de l’année 1948, de grandes figures scientifiques et intellectuelles protestent contre la venue de Menahem Begin aux USA. Cette année là, l’État israélien vient de naître dans le sang des palestiniens et Begin, sioniste de droite qui sera plus tard Premier Ministre d’Israël, vient affirmer son existence politique dans la première puissance occidentale.

    Begin n’est pas n’importe qui : il est non seulement l’un des fondateurs d’Israël, mais il est à l’origine du Likoud, le parti actuellement au pouvoir, celui de Netanyahou. En 1948, tout semble déjà dénoncé clairement dans cette tribune : les idées d’extrême droite, les méthodes « fascistes », le « mysticisme religieux » et le « suprémacisme racial » de ce courant fondateur, qui s’est imposé à la tête d’Israël par la suite. 76 ans après, cette description semble plus vraie que jamais.

    Pourtant, aujourd’hui en France, utiliser les mots signés par Einstein et Arendt pourrait conduire à des poursuites pour « apologie du terrorisme ».

    • Je pense que c’est pour ça, d’entrée de jeu, que la question qui nous a été posée à toustes après le 7 octobre a été : tu condamnes le hamas ? Dit : tu condamnes le hamas ! Nous savons comment Israël a été fondé. Pourtant, la première chose qui te vient à l’esprit après un massacre c’est pas de condamner c’est d’être horrifié, abasourdi. Dans ce cas précis, ce qui m’est venu après c’est la terreur . Terreur de la réponse qui allait être faite par Israël. J’étais loin de penser que ça irait aussi loin. Le cynisme de Netanyahu dans ses allocutions est du haut de gamme, son but tuer tous les Palestiniens. C’est clair il a tous les droits.

    • 1er septembre 2021
      Quand Einstein appelait “fascistes” ceux qui gouvernent Israël depuis 44 ans...
      https://www.legrandsoir.info/quand-einstein-appelait-fascistes-ceux-qui-gouvernent-israel-depuis-44

      (...) Et quid de celui qui a occupé le plus longtemps le poste de premier ministre d’Israël, le président du Likoud Benyamin « Bibi » Netanyahou ? Sort-il lui aussi de la même matrice « fasciste » qui a engendré Begin, Shamir et les autres dirigeants israéliens d’extrême-droite ? Bien que beaucoup plus jeune d’eux, Netanyahou peut afficher des rapports directs et même familiaux avec les tendances les plus extrémistes et carrément fascistes – et plus tard, scissionnistes – du sionisme « Révisionniste » déjà très droitier, inspiré, fondé et dirigé par Ze’ev Jabotinsky il y a un siècle. En effet, le père de « Bibi », qui a servi de secrétaire de Jabotinsky, a suivi Abba Ahimeir quand celui-ci est entré en conflit avec Jabotinsky qui a rejeté sa proposition de devenir un... Mussolini juif a la tête d’un parti sioniste clairement fasciste (3). Étroit collaborateur de cet idéologue et théoricien fasciste, le père de « Bibi » a dirigé les publications de l’organisation de Ahimeir, lequel a noué des liens assez étroits avec l’Italie fasciste de Mussolini mais il n’a jamais réussi la même chose avec l’Allemagne nazie bien qu’il n’ait pas hésité à faire l’éloge d’ Hitler en 1933 !

      Bien qu’il n’ait jamais eu une importante base populaire, Ahimeir a influencé directement ou indirectement ceux qui ont façonné l’Israël actuel. Ce n’était pas seulement que son culte de la violence la plus brute, son extrême nationalisme et ses théories racistes aient imprégné des organisations comme l’Irgoun de Menahem Begin. C’est que le fondateur de l’organisation Stern a été son « enfant spirituel », comme d’ailleurs l’était aussi son chef militaire, le futur premier ministre d’Israël Yitzhak Shamir. C’est que Benzion Netanyahou, qui a été « élève » et étroit collaborateur de Ahimeir, a influencé comme nul autre son fils Benyamin. Et peut être pas seulement son fils mais aussi le fils de son fils, son tristement célèbre petit-fils Yair Netanyahou qui défraie la chronique par ses scandales, les caricatures antisémites qu’il publie et ses sympathies néofascistes payées en retour par les néofascistes Allemands et Américains qui l’appellent « frère » et le considèrent comme leur héros !
      (...)

      https://seenthis.net/messages/928160
      https://seenthis.net/messages/276721

  • Quand le CO₂ devient-il dangereux pour la #santé ? | août 2023
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/796329/quand-le-co-devient-il-dangereux-pour-la-sante

    Une étude [de 2012] de la revue scientifique Environmental Health Perspectives a comparé la performance cognitive de participants exposés à différentes concentrations ambiantes de #CO2. Les tests ont d’abord été effectués dans une pièce bien ventilée où la concentration en dioxyde de carbone était de 600 ppm. Ensuite, les participants ont refait les mêmes exercices dans des pièces où le CO2 ambiant était à 1000 ppm, puis encore une fois dans une pièce à 2500 ppm.

    À 1000 ppm, les performances cognitives se sont significativement détériorées pour six des neuf exercices. À 2500 ppm, la diminution de la performance est dite « substantielle » dans sept des neuf activités. Les exercices évaluant la capacité d’initiative et l’élaboration de stratégies de base ont atteint un niveau jugé « dysfonctionnel ». Bref, à partir de 1000 ppm, les aptitudes cognitives s’amoindrissent.

    Pour donner une idée de l’exposition au CO2 dans la vie quotidienne, au Québec, en février 2022, 22 % des salles de classe étudiées par le gouvernement québécois affichaient une concentration moyenne de CO2 qui se situait entre 1000 et 1500 ppm, et 3,5 % des classes recensées dépassaient le seuil des 1500 ppm.

    #ventilation #air

    • Mon bureau est autour de 520-600 ppm. La VMC, c’est la vie. Pour les particules en suspension, j’ai souvent mieux que dehors.
      Par contre, si je ferme la porte du bureau (la VMC est dans le bloc sanitaire central), en moins de 20 min, ça part au-dessus de 1 200 ppm.

      Bien sûr, une bonne ventilation, c’est aussi moins d’humidité. Dehors, on est à 80%, dedans c’est 47%. Là aussi, pas de moisissures, pas d’inconfort, du linge propre et frais qui sèche en moins d’une journée.

      Avant, notre intérieur dégueulasse était froid et humide, j’avais les VS encombrées à l’année, un raynaud assez handicapant dont je n’arrivais pas à me débarrasser, etc.

      Quand on a cherché un nouveau logement en 2020… ben merci le covid qui m’a sensibilisée à la qualité de l’air intérieur.

      Tous les trucs retapissés de frais avec les ventilations bouchées « pour éviter les courants d’air », c’est parti direct à la benne.

      Et là, on est juste globalement en meilleur santé.

  • Edito du premier numéro de la revue AMA’ (2022)

    Extrait

    (...) Ce type de circulation n’est donc avantageux que si la somme d’argent `a la fin est plus grande qu’au début. Ainsi la séquence A — M — A’ est nécessaire, A’ doit être plus grand que A. Mais ceci ne peut se réaliser que si les lois de l’échange marchand ne sont pas enfreintes, le secret de l’accroissement se trouve donc logé dans le moment M, où l’on découvre alors qu’il y a une production procédant par extraction d’un surtravail. Le but du processus est à présent l’accroissement quantitatif de la somme d’argent d’origine. La monnaie n’est pas dépensée (comme pour M — A — M), mais avancée, elle est seulement déboursée pour pouvoir empocher plus d’argent ensuite. C’est pourquoi avec ce mouvement A — M — A’, nous quittons nécessairement la sphère de la circulation simple.
    Une somme de valeur réalisant ce mouvement est du capital.
    Seule la liaison de plusieurs procès d’échange ayant pour but d’accroître la somme de valeur d’origine nous livre le mouvement typique du capital : le capital n’est pas seulement de la valeur mais de la valeur se valorisant, c’est-à-dire une somme de valeur qui effectue le mouvement A — M — A’. Marx appelle l’accroissement de valeur visé par le mouvement du capital, c’est-à-dire la différence entre A’ et A, la plus-value. A la différence de la circulation simple M — A — M qui tend vers un but se trouvant en dehors de la circulation (l’appropriation de valeurs d’usage pour la satisfaction de besoins) et dont la mesure est donnée par le besoin, et la fin par sa satisfaction, le mouvement du capital est un but en soi, il n’a ni fin ni mesure.

    Mais pourquoi avoir choisi cette séquence pour nom de revue ? Tout d’abord parce que, synonyme de capital, cette formule est particulièrement représentative du geste que Marx opère par rapport à l’économie politique. (...)
    Ensuite, elle permet de souligner la spécificité de
    sa compréhension de l’argent. En effet, la monnaie, l’existence permanente de la valeur dans l’ensemble de l’économie, est uniquement possible si la valeur réalise le mouvement A — M — A’.
    En choisissant cette formule pour titre nous nous inscrivons donc spécifiquement dans la perspective de ce qu’on appelle une théorie monétaire de la valeur.
    Pour résumer, considérer que la théorie marxienne de la
    valeur a pour spécificité d’être une théorie monétaire de la
    valeur consiste à affirmer que marchandise et valeur ne peuvent pas exister, ni non plus être saisies conceptuellement, sans la monnaie. La monnaie n’est donc pas quelque chose qui se trouve à côté du monde des marchandises, ou qui serait un accessoire commode ; la monnaie est nécessaire à ce que les marchandises expriment leur caractère de valeur, à ce que l’ensemble des marchandises se rapportent les unes aux autres en tant que valeurs (d’où la caractérisation de la théorie marxienne de la
    valeur comme ≪ théorie monétaire de la valeur ≫). Ceci implique
    aussi que la production marchande et la monnaie sont indissociables. Par conséquent, il n’est pas possible, contrairement à
    ce que pensaient certains socialistes, d’abolir la monnaie tout
    en conservant la production privée.
    (...)
    Ceci a pour conséquence immédiate d’exclure de toute conception du socialisme des projections utopiques où seraient maintenue la valeur ou bien la monnaie, ou encore le travail salarié.
    Cela implique également de se rapporter de manière critique aux projets coopérativistes qui ne thématisent pas les enjeux liés à la commercialisation des biens produits par le biais du marché.
    Tant que le marché existe, le mouvement A — M — A’ peut se réaliser, les collectifs de production se trouvent donc également soumis aux contraintes capitalistes de la production et
    de l’échange. C’est pourquoi la théorie marxienne n’est pas non plus qu’une critique de l’exploitation au sens de condamnation morale des conditions de production.

    https://revueama.noblogs.org/edito-du-numero-1-de-la-revue

    #valeur #monnaie #marxisme

  • Pourquoi dépensez-vous deux fois plus d’argent qu’en 1960 ? - Paris (75000)
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/pourquoi-vous-depensez-deux-fois-plus-d-argent-qu-en-1960_14492667

    Chaque mois, une partie de nos revenus nous sert à payer notre logement, nos factures, etc. Ces dépenses contraintes augmentent, et pas qu’un peu.

    Logement, assurances, contrats d’électricité, abonnements télé ou mobile, etc. Ces dépenses dites « contraintes » représentent 28 % du revenu disponible des ménages après impôts.

    Pourquoi contraintes ?? Parce que ces sommes versées découlent de la signature d’un contrat et sont souvent prélevées chaque mois directement sur notre compte bancaire.

    Dans les années 1960, ces montants ne dépassaient pas 13 % du budget des ménages. Ainsi, sur 1000 euros, il en resterait 880 pour quelqu’un vivant en 1959 (47.000 anciens Francs sur plus de 54.000 à l’époque) quand nous n’avons plus que 720 euros aujourd’hui.
    Explosion du coût du logement

    Si les abonnements Internet et mobile ont aussi fait grimper ces dépenses contraintes (qui n’existaient pas à l’époque), c’est bien les frais liés au logement qui représentent toujours la part la plus importante de ces montants pré-engagés. L’augmentation est fulgurante.

    En 1959, payer un loyer ou rembourser un prêt immobilier ne représentait que 9,3 % du revenu disponible. Aujourd’hui, il dépasse les 20 %.

    Le poids de ces dépenses contraintes peut vite devenir suffocant, surtout pour les ménages les plus modestes. L’étude la plus récente de France Stratégie montre qu’entre 2001 et 2017, les paiements pré-engagés des ménages les plus aisés se sont relativement maintenus (de 15 à 28 % de leur budget) alors que ceux des plus pauvres sont passés de 31 à 41 %.

    Ajoutez à cela, les courses, l’essence, etc. et la totalité du revenu disponible peut très vite devenir contraint. Ainsi, en 2017, il ne restait que 180 euros en moyenne aux 10 % des ménages les plus pauvres, une fois les factures et les courses du mois payées.

  • Comment le capitalisme a récupéré le féminisme - Françoise Vergès

    On oublie parfois que le capitalisme a débuté avec l’exploitation de certains peuples et de leurs terres par les classes dominantes colonialistes.
    Cette colonisation a pris beaucoup de formes à travers l’histoire. Autrefois, elle concernait l’appropriation des ressources et des corps, mais aujourd’hui, elle s’infiltre jusque dans notre culture et nos imaginaires. Et même là où on ne l’attend pas, comme dans les luttes féministes.
    Comment faire avancer les luttes féminisme sans y reproduire des dynamiques coloniales ?

    Françoise Vergès est docteure en sciences politiques et militante pour un féminisme antiraciste et anticolonial.

    🔷 SOMMAIRE

    00:00:00 Introduction et définitions de la colonisation
    00:08:38 Evolution de la colonisation (exemple de Madère)
    00:13:50 Toutes les facettes de la colonisation (ex. de la banane)
    00:19:42 Qu’est ce que le néocolonialisme ?
    00:27:08 Décoloniser le féminisme
    00:44:56 Comment lutter ?

    https://www.youtube.com/watch?v=9yIp37RNKOs

  • URSS repeinte en noir OU moment noir du communisme ? avec Norman Ajari

    Avec dedans une discussion sur la notion de génocide, sur sa critique de la notion d’identité, sur le moralisme, aussi sa critique de la notion d’appropriation culturelle

    Norman Ajari est venu nous présenter son Manifeste afro-décolonial, paru il y a quelques jours. Œuvre dont le sous-titre, Le rêve oublié de la politique radicale noir, annonce quelque chose comme un projet politique de refondation. Il y a un déjà-là de l’autonomie noire, qu’il s’agirait de ranimer. Quelle forme a-t-elle pris, quel visage nouveau pourrait-elle se donner ?

    En 2019, le philosophe annonçait dans l’introduction de La dignité ou la mort. Ethique et politique de la race : « Ce livre fait l’hypothèse qu’il existe – transcendant le partage entre les Afriques et leurs diasporas – une condition noire et une histoire noire essentiellement modernes, définies par une surexposition structurelle à la violence sociale et politique, et par une constante invention contrainte de stratégies de survie. » Dans le Manifeste, il s’agit de « poser les bases d’une nouvelle idéologie panafricaine, sociale et révolutionnaire », destinée à fédérer ces « stratégies de survie » – pour les changer en une politique de l’autonomie noire qui serait à même d’en finir avec l’esclavage, la colonisation, la ségrégation raciale, ces passés qui ne passent pas.

    D’abord, il faut poser un diagnostic à propos de cette violence négrophobe, analysée à partir de trois concepts : aliénation, expropriation, génocide. Puis il faut critiquer les options politiques antiracistes les plus en vue actuellement, qui nourrissent une forme de « libéralisme identitaire ». Et il reste enfin à annoncer les perspectives concrètes d’une politique d’autonomie noire. Celle-ci pourrait-elle véritablement prendre la forme d’un « Etat fédéral panafricain et communiste » ? Le concept de souveraineté peut-il encore connaître un horizon révolutionnaire ? Les politiques de l’identité méritent-elles d’être taxées de libéralisme ? Voilà les questions que nous soumettent la politique radicale noire.

    https://www.youtube.com/watch?v=bO8uDJoCO7o

    #Norman_Ajari #philosophie #panafricanisme #morale #génocide #appropriation_culturelle #souveraineté

  • Décret chômage : comment Macron a méthodiquement saccagé vos droits en six ans - Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/chomage/decret-chomage-comment-macron-a-methodiquement-saccage-vos-droits-en

    C’est la troisième fois en sept ans que le gouvernement reprend la main sur le régime d’assurance chômage pour le réformer par décret. Cette méthode était jusque-là exceptionnelle puisque conditionnée à l’échec des négociations entre le patronat et les syndicats – avant 2018, la reprise en main de l’assurance chômage par l’État n’avait eu lieu qu’une seule fois, en 1983. « Depuis 2018, on est dans un jeu de dupes : l’État organise l’impossibilité de négocier réellement pour justifier son intervention », explique Claire Vives, sociologue au Centre d’étude de l’emploi et du travail.

    Depuis cette date, même si l’assurance chômage reste, en théorie, un modèle assurantiel paritaire, géré par les représentants des travailleurs et du patronat (ce sont les salariés et les employeurs qui financent en grande partie, par leurs cotisations, l’assurance chômage), il en va tout autrement dans la réalité. De fait, l’État en change les règles à volonté, en se passant de tout contrôle démocratique. Le résultat ? Une régression des droits d’un niveau jamais constaté depuis la création de l’assurance chômage en 1958, avec notamment la baisse de 25 % de la durée d’indemnisation pour tous et toutes, mais aussi la réduction drastique du montant de l’allocation, allant jusqu’à -50% pour les plus exposés.

    Emmanuel Macron n’a pourtant trompé personne. Dès 2017, alors candidat à l’élection présidentielle, il expliquait dans les colonnes du Parisien sa volonté de s’attaquer au paritarisme et de placer l’Unédic (gestionnaire de l’assurance chômage) sous contrôle et sous financement de l’État.

  • « On peut tout faire avec la terre » : face au #plastique, six potières brandissent la #céramique

    Gobelets, cocottes en grès, pots à lactofermentation... Au sein du collectif #Faire_Argile, six potières luttent contre le plastique en fabriquant des objets en #terre.

    Depuis la gare du RER C à Brétigny-sur-Orge, il ne faut que 10 minutes de voiture pour arriver à l’atelier. Mariane est au volant, Aline sur le siège passager avant. « Vous voyez cette zone ici, montre la conductrice en passant devant plusieurs immeubles récents, ils ont construit un écoquartier. Avant, il y avait des arbustes, des arbres, c’était une friche, avec de la biodiversité. » Le béton et l’artificialisation ne sont pas vraiment la tasse de thé de Mariane.

    Un peu plus loin, elle gare sa voiture devant un portail sur lequel est accrochée la pancarte « La poterie de l’Orge », du nom de la rivière qui coule un peu plus bas. Nous sommes arrivées. Une longue allée mène à la maison et à l’atelier. « Tout le sol du jardin était cimenté quand nous nous sommes installés ici, raconte Mariane qui habite les lieux depuis quelques années. On essaie d’enlever les couches petit à petit. C’est un gros boulot ! » Objectif : redonner toute sa place à la terre.

    C’est aussi le projet de Faire argile, un collectif créé en 2020 qui considère l’argile comme « une MAD, une matière à défendre ». Il compte actuellement six potières, dont Mariane, l’énergique Brétignolaise, et la discrète Aline qui vit à Arras. Mais aussi Graziella, habitante du Val-de-Marne, et Carole, du Jura — « dans la région des lacs et des cascades », se plaît-elle à préciser. Ces deux dernières nous attendent à l’intérieur de la maison. Elles se retrouvent régulièrement pour travailler la terre ensemble, ici chez Mariane ou ailleurs.

    « On peut tout faire avec la terre ! »

    Sur la table basse, le thé est servi dans une théière en céramique et le gâteau a été cuit dans un moule… en céramique. Pareil pour les tasses et les petites assiettes. « Tout est en terre ici. On peut tout faire avec la terre ! » dit Mariane, rappelant à nos souvenirs les poignées de porte et interrupteurs, douilles ou fusibles électriques en porcelaine de chez nos grands-parents. Cette matière était alors prisée pour ses qualités isolantes. Même les canalisations étaient en céramique, tout comme certains systèmes de drainage ou d’irrigation.

    Le collectif Faire argile est né pendant le confinement. Alors privés de lieux d’exposition, potiers et potières ont eu le temps de cogiter sur leur métier, le sens de leur travail. En juillet 2020, ils et elles ont été une trentaine à se retrouver dans un grand atelier à Cluny en Bourgogne. Durant un mois, débats et réflexions ont été bon train entre tournages, modelages et coulages.

    Dans ce laboratoire, ils se sont mis à refabriquer des abreuvoirs à poule, des casseroles, des pots. Des savoir-faire se sont transmis. « À ce moment, je me suis aperçue que je n’étais pas la seule à me poser des questions sur comment on vend nos objets, explique Aline. À qui on s’adresse ? Qu’est-ce qu’on fait ? Avec quels matériaux ? On avait toutes une réelle réflexion sur notre production d’expression personnelle. »

    L’expression personnelle. Derrière cette formule, se cache l’évolution du métier de potier au cours du dernier siècle. « La poterie a accompagné l’histoire des humains depuis la nuit des temps, s’enflamme Mariane. Même avant le feu, on s’est servi de l’argile, on s’est exprimé avec l’argile. Mais l’argile nous a aussi permis de fabriquer des choses qui nous sont utiles. »

    Elle toque sur la paroi d’une des deux grandes jarres à huile anciennes qui trônent dans son salon et proviennent de Vallauris, ville provençale célèbre depuis le XVIᵉ siècle pour ses poteries : « Ça, c’est comme un Tupperware, c’est juste utilitaire ! » Pendant longtemps, la terre a eu une très grande place dans la vie quotidienne.

    Puis, petit à petit, les pots, les assiettes, les éviers en céramique fabriqués un peu partout en France ont laissé la place à des pots, des assiettes, des éviers, toujours en céramique, mais bien moins chers car produits en Chine. Jusqu’à l’avènement du plastique dans les années 1950. Face à l’effondrement de la demande, chaque céramiste a alors dû affirmer son propre style, son « expression personnelle », pour se différencier.
    Produire « des choses utilitaires, de bon sens »

    Dès lors, la frontière entre artisanat et art s’est estompée. « On est aujourd’hui plus sur des objets qui relèvent de la déco ou qui font rêver que sur des choses utilitaires, de bon sens », constate Mariane. Les quatre femmes avec lesquelles nous discutons en cette mi-avril ont toujours été potières. Les plus jeunes constatent que, dans leur formation, l’aspect artistique a pris le pas sur la fabrication d’objets usuels. « Or si j’ai fait ce métier, c’est parce qu’on peut vraiment tout faire avec la terre, dit Aline. C’est ce qui m’a passionnée et fascinée dès le départ et qui m’a toujours habitée. C’est pour ça que je suis dans Faire argile. Au fond de moi, je ne me retrouve pas complètement dans le côté artistique. »

    Les fondatrices du collectif soulignent que le métier de la poterie a toujours été très collectif de par la dureté du travail qu’il impliquait. « Pour cuire, il fallait mettre du bois entre 24 heures et une semaine, toutes les 6 à 8 minutes dans le four. On ne pouvait donc pas être tout seul. » Les cuissons collectives existent encore, même si aujourd’hui la plupart des professionnels utilisent leur propre four électrique. Mais l’esprit d’entraide et d’échange est très ancré et perdure, assurent les quatre potières.
    « Le plastique, c’est toujours une mauvaise idée »

    Retrouver la fabrication d’objets usuels qui aient du sens, travailler ensemble et en local, faire des objets de lutte contre le plastique car « le plastique, c’est toujours une mauvaise idée » : tels sont les trois ingrédients desquels a jailli Faire argile. Le pot à lactofermentation — qui permet de faire fermenter des légumes, sur le principe de la choucroute — a été l’un des premiers objets sur lesquels le collectif a travaillé. « Avec ce pot, nous voulions parler du bien manger, de la santé, de comment conserver ses légumes sans consommer d’énergie ».

    À quelques pas de la maison, Mariane et Graziella nous ouvrent les portes de l’atelier qu’elles partagent. Inondé par le soleil de fin d’après-midi, l’endroit baigne dans une atmosphère qui appelle au calme et à la concentration. La fine pellicule de poussière blanche qui recouvre tout donne un aspect laiteux au lieu. Les « pots à lacto » prennent le temps de sécher alignés sur une table, tête en bas. Sur le haut d’une étagère, leurs couvercles attendent sagement.

    Mariane se lance dans le tournage de deux nouveaux pots. La terre se modèle sous ses doigts sans efforts apparents et l’objet grandit peu à peu jusqu’à atteindre la bonne taille. Carole s’attelle à ajouter des anses aux cocottes, dans leur dernière phase de modelage. Elles iront rejoindre une prochaine cuisson dans le four électrique.

    Faire Argile a réfléchi à tout. Les potières ont opté pour des matières les plus locales possibles. « Souvent, les céramistes ne savent pas d’où vient la terre qu’ils tournent », ont-elles remarqué. Elles travaillent essentiellement avec de la terre extraite par les moines de Taizé en Côte-d’Or. Leur principe de base : que leurs objets puissent être facilement dupliqués par n’importe quel potier. Elles ont ainsi conçu un protocole de fabrication simple en réduisant au maximum les gestes. Il devient alors possible de répondre à de grosses commandes en fabriquant en série, à plusieurs, dans des ateliers situés dans des lieux différents.

    Pour émailler ces objets, c’est-à-dire les rendre imperméables (car l’argile est poreuse), elles utilisent la technique de l’engobe, en délayant argile et cendres issues de leur propre four ou poêle à bois. En fonction des essences de bois brûlé, les teintes sont différentes. Mais le design reste sobre pour que « l’esthétique de ces objets parle au plus grand nombre », explique Carole.

    Afin de réduire le temps et le coût de la cuisson, très énergivore, les potières ont décidé de ne procéder qu’à une seule et unique cuisson qui monte à 1 200 °C, au lieu des deux traditionnelles. « Ce qui permet aussi de réduire le prix de nos produits et de les rendre plus accessibles. C’était très important pour nous », dit Aline.
    Concurrencer les écocups

    Pour optimiser chaque cuisson, il fallait combler les trous entre les pots par de petits objets. Est alors née l’idée de fabriquer des gobelets, histoire de concurrencer les « écocups » en plastique, qui énervent particulièrement le petit groupe et que nombre de festivals et évènements ont adopté ces dernières années.

    Pour rivaliser, elles ont conçu différentes tailles : 10 centilitres pour le gobelet à café, 25 cl pour l’eau, 33 cl pour la bière. Aline est la spécialiste des gobelets : elle pratique le coulage de l’argile liquide dans des moules en plâtre. Après 15 minutes d’attente, elle retire les gobelets de leur carcan de plâtre, et les laisse sécher. Une fois cuits, ils pourront s’emboîter les uns dans les autres, comme les écocups.

    « Mais ça casse ! », pourraient s’inquiéter les néophytes. « Nous en avons toutes que nous trimballons partout et, jusque-là, nous n’avons jamais eu de casse, rétorquent les fabricantes en chœur. Mais oui, ça peut quand même casser, et c’est un peu plus lourd. »
    Terre à feu à Dieulefit

    Le collectif s’est parfois heurté à la perte des savoir-faire. Lors d’une résidence à Dieulefit, village de potiers dans la Drôme, est née l’idée de fabriquer une cocotte capable d’aller sur le feu, comme cela se faisait traditionnellement là-bas. S’est alors posée la question de trouver de la « terre à feu », pour supporter le contact direct de la flamme.

    « Nous avons dû procéder à des recherches. À Dieulefit, plus aucun potier n’a encore cette connaissance et personne ne sait plus où cette terre à feu pourrait se trouver. » Elles ont fini par comprendre ce qu’il y avait dans cette terre. À défaut de pouvoir la reproduire elles-mêmes, elles se fournissent chez un distributeur qui ajoute un minéral, la cordiérite, afin d’amortir le choc thermique.

    Leurs cocottes en grès, dont elles sont « très fières », peuvent ainsi aller sur le gaz et la vitrocéramique, mais pas sur l’induction. Ce serait possible, mais ça demanderait de rajouter une cuisson et une partie en métal. « On ne voit pas trop l’intérêt si l’objectif c’est de réduire notre empreinte carbone. » D’autant que cette cocotte possède une très bonne capacité pour retenir la chaleur, assurent ses créatrices, ce qui permet de l’utiliser « en cuisson douce ou cuisson en cocotte norvégienne ».

    Même pour la livraison de ses produits qu’on peut commander en ligne, le collectif a réfléchi à un système baptisé « le blablapot », réduisant au maximum les émissions de carbone : les objets ne sont livrés que dans le cadre d’un trajet existant. Elles ont ainsi développé un réseau qui s’étoffe peu à peu en fonction des trajets réguliers, des rencontres et des liens entre clients, potières et amis d’amis. « Parfois, il faut attendre plusieurs semaines pour recevoir sa commande, mais on finit toujours par trouver un ou une convoyeuse. Et nos clients sont prêts à attendre trois mois s’il le faut. » Une autre façon de relier la terre et l’humain.

    https://reporterre.net/On-peut-tout-faire-avec-la-terre-face-au-plastique-six-potieres-brandiss
    #poterie #alternative

  • Contre l’éducation à la sexualité, les Mamans louves agitent le complotisme et l’homophobie | Maelle Le Corre
    https://www.streetpress.com/sujet/1713261275-contre-cours-ecole-education-sexualite-mamans-louves-complot

    Elles craignent que les bancs de l’école ne se transforment en cours de kamasutra. Qui sont les Mamans louves, ces daronnes « apolitiques » qui s’opposent aux cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle ? Source : StreetPress

  • Yes, it is #genocide.
    https://thepalestineproject.medium.com/yes-it-is-genocide-634a07ea27d4

    Traduction d’un article en hébreu de Amos Goldberg

    In most cases of genocide, from Bosnia to Namibia, from Rwanda to Armenia, the perpetrators of the murder said they were acting in self-defence. The fact that what is happening in Gaza does not resemble the Holocaust, writes Holocaust scholar Amos Goldberg, does not mean that it is not genocide

    • Israel ‘undoubtedly’ committing genocide says Holocaust scholar Amos Goldberg
      Israeli researcher from Hebrew University argues that what is happening in Gaza does not need to resemble the Holocaust to qualify as genocide
      By MEE staff. | 29 April 2024 11:32 BST
      https://www.middleeasteye.net/news/israel-undoubtedly-committing-genocide-holocaust-scholar-amos-goldber

      A professor of Holocaust history at the Hebrew University in Jerusalem, Amos Goldberg, has said that Israel is committing genocide in Gaza.

      In an opinion piece published by The Palestine Project, he argued that the scale of killing and destruction inflicted by Israel on Gaza, constitutes a “deliberate crushing of Palestinian existence in Gaza”.

      “It’s so difficult and painful to admit it, but despite all that… we can no longer avoid this conclusion. Jewish history will be henceforth stained,” Goldberg said.

      The professor argued that what is happening in Gaza does not need to resemble the Holocaust in order to qualify as a genocide, saying that although each genocide is different, they are all motivated by “an authentic sense of self defence”.

      “Israelis mistakenly think that to be viewed as such a genocide needs to look like the Holocaust,” he wrote. (...)