• Des photos du #potager tant que ça ressemble à quelque chose.

    Vue de"loin"

    https://framapic.org/cJf76x8Mcfmt/eKyMk3z0nyje.JPG

    D’un peu moins loin :) Premier plant de mûrier et aromatiques diverses, miam

    https://framapic.org/PyJwKYB7cfYK/Dpp7qSjRfiAq.JPG

    Butes. Grosse envie de #tomates (~40pieds) avec des trucs un peu partout entre (oignons, fleurs, salades, betteraves ...). Des treillis pour haricots, mais ces derniers n’ont pas bien pris (mauvais temps sûrement)

    https://framapic.org/mluAXE4EEE35/r9FWTzIi0Q2g.JPG

    Autre angle. Paillage à partir des tontes de jardin (faudra gérer les graines apportées ...)

    https://framapic.org/KERuMkT2Ir8n/ZQ8NIkF4FEeQ.JPG

    Premier plan, un bout du potager des enfants :) A base d’arche et de tipi en #bambous. Dimensions adaptées pour qu’un enfant puisse récolter à n’importe quel endroit. Bute bordées de planches, un jour je ferai ça pour les grosses butes j’espère :)

    https://framapic.org/sStF9GDpGd9F/pw6rX1lU9MTO.JPG

    Bon c’est du work in progress, d’où les baches, pots, brouette ... On y travaille :)

    #jardinage

  • Joyeux Noël (sous condition de ressources) - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/12/joyeux-noel-sous-condition-de-ressources.html

    C’est donc qu’au final, les pauvres ne sont pas pauvres parce que mauvais gestionnaires. Ce qui apparaît, aux membres des classes plus favorisées, comme des « erreurs de gestion » relève en fait soit de pratiques d’adaptation à la pauvreté - que bien des personnes plus favorisées s’avèreraient incapables de mettre en œuvre... - ou comme des pratiques d’adaptation (et de refus) de la disqualification sociale. Si on veut trouver une raison à la pauvreté, on ne pourra pas faire l’économie de s’interroger sur la domination et les rapports entre classes. Il faudra bien se demander pourquoi certains ne retirent pas de leur travail de quoi vivre décemment, ou pourquoi certains ne pouvant travailler sont condamnés à la survie... Et à côté de cette domination toute économique, il ne faudra pas en oublier une autre, plus « interactionnelle » ou « sociale ».

  • Le deuil de la démocratie représentative | Grise Bouille
    http://grisebouille.net/le-deuil-de-la-democratie-representative

    Moi, j’ai passé le cap. Je suis à l’étape 5, à l’acceptation. La démocratie représentative est morte, point. Que cela soit une bonne chose ou non, l’avenir le dira, mais le fait demeure : ce système est mort. Tu penses que retourner à l’étape de marchandage, c’est garder de l’espoir et qu’accepter la mort de notre système, c’est le désespoir. Je ne suis pas d’accord. Faire son deuil, c’est bien. C’est même nécessaire pour passer à autre chose et, enfin, avancer.
    La démocratie est morte, vive la démocratie !

    Tu remarqueras que je persiste à ajouter «  représentative  » quand je parle de mort de la démocratie. Parce que je ne crois pas que la démocratie elle-même soit morte : je pense que la démocratie réelle n’a jamais vécu en France. Le système dans lequel nous vivons se rapproche plus d’une «  aristocratie élective  » : nous sélectionnons nos dirigeants dans un panel d’élites autoproclamées qui ne change jamais, là où la démocratie voudrait que les citoyens soient tour à tour dirigeants et dirigés. Le simple fait que l’on parle de «  classe politique  » est le déni même de la notion de représentation qui est censée faire fonctionner notre démocratie représentative : la logique voudrait que ces politiciens soient issus des mêmes classes qu’ils dirigent. Attention, ne crachons pas dans la soupe, notre système est bien mieux qu’une dictature, à n’en pas douter. Mais ça n’est pas une démocratie. Je te renvoie à ce sujet à ce documentaire, J’ai pas voté, que tout le monde devrait voir avant de sauter à la gorge des abstentionnistes.

    Des gens sont morts pour qu’on puisse voter ? Non, ils sont morts parce qu’ils voulaient donner au peuple le droit à s’autodéterminer, parce qu’ils voulaient la démocratie. Est-ce qu’on pense sérieusement, en voyant la grande foire à neuneu que sont les campagnes électorales, que c’est pour cela que des gens sont morts ? Pour que des guignols cravatés paradent pendant des semaines pour que nous allions tous, la mort dans l’âme, désigner celui dont on espère qu’il nous entubera le moins ? Je trouve ce système bien plus insultant pour la mémoire des combattants de la démocratie que l’abstention.

    #abstention #merci #démocratie #autoritarisme

    • Notre système est un vieil ordinateur à moitié déglingué. Tu peux continuer d’imaginer qu’en réinstallant le même logiciel (PS ou LR, choisis ton camp camarade), il finira par fonctionner. D’autres utilisent la bonne vieille méthode de la claque sur la bécane (le vote FN) : on sait bien que ça ne sert à rien et que ça ne va certainement pas améliorer l’état de l’ordi, mais ça soulage.

      Belle image.
      Sauf que sur le fond, pour une transition de la démocratie, il n’est pas interdit de peser en donnant du poids aux « représentants » qui tirent dans la bonne direction (écolos ou fdg qui parlent de 6è république).
      En s’abstenant, on laisse tout le poids à nos opposants, ceux qui tirent vers la régression démocratique (culte du chef, dérive monarchiste, peopolitique..)
      Qu’on s’abstienne à la présidentielle, à la rigueur, c’est la pire des dérives monarchiques et anti-démocratique du pouvoir.
      Mais les élections régionales, ça donne quand même accès à une grande diversité de candidats encore non pervertis par le pouvoir et relativement accessibles.

      Je ne pense pas que l’auteur soit dans la phase 5 du deuil.
      On ne m’enlèvera pas de l’idée que quand on s’abstient, c’est qu’on boude (phase 2). S’y a personne pour nous représenter, alors on se présente..
      En tous cas si on est dans la phase 5, se mettre de côté en attendant que tout s’écroule, c’est un drôle de pari, car pas sûr qu’on voie une amélioration de son vivant..

    • Déjà que pris isolément, cratos et démos sont des termes plus que problématiques...
      le moins serait de chercher à se donner les moyens de discuter, par exemple, de ce que les deux termes recouvrent, et de savoir si cela est si intéressant qu’on nous le vend ad nauseam pour les résultats que l’on sait, avant de se lancer dans une entreprise aussi extravagante que chercher à faire, par un moyen ou un autre, une « démocratie », ou, pire encore, un « gouvernement démocratique ».

      Mais depuis que j’en entends causer, il me semble qu’on fait exactement l’inverse.

      Les effets pervers des élections, proportionnelles ou non, régionales ou nationales, sur celleux qui y participent (en termes d’adoption du calendrier du Pouvoir, de pensée en ses termes, mais pire encore, d’effets psychologiques à long terme liés au fait de ses laisser dire par ce Pouvoir que nous serions « libres », que nous aurions un « choix », et d’obéir ensuite librement mais docilement à sa demande de participation en ses termes et selon ses modalités, sans même parler des discours sur la responsabilité, etc. - ainsi que sur celleux qui, pour s’en tenir à distance, ne les subissent guère moins - me semblent encore leur principale raison d’être. Le scrutin, avec son faux suspens, ses tréteaux de bateleur et ses simulacres d’enjeux en carton pâte, me semble être avant tout le prétexte qui permet d’obtenir l’essentiel : d’extorquer aux votants leur participation, pour les conséquences qu’elle entraîne, par les phénomènes de rationalisation qui l’accompagnent, sur leur conscience et leurs aspirations politiques , conséquences qui en sont attendues.

      En ce sens, je pense que les élections produisent et visent à produire une forme de conscience et de pensée politique compatible avec le monde libéral, avec les rapports marchands, qu’elles fabriquent les citoyens : des personnes qui ne sont bientôt plus guère capable de vouloir grand chose d’autre, politiquement, que de « vivre en démocratie », que de disputer sans fin sur ce que serait la Vraie Démocratie, et qu’elles servent avant tout à cela.

      Et que le moins que l’on puisse faire, c’est de s’en tenir le plus loin possible, même si rien ne garantit que nous parvenions à faire beaucoup plus...

      (je constate depuis des années que l’approche matérialiste la plus élémentaire de l’événement « élection » et de ses conséquences chez celleux qui la font demeure inaudible, recouverte qu’elle est de pléthores d’avalanches de tombereaux de foultitudes de prétendues et plus ou moins savantes perspectives, analyses et critiques auxquelles chacune donne lieu des mois durant)

      @Petit écran de fumée
      Il y a aussi un autre cas de figure : considérer que l’on s’est trouvé jeté malgré soi dans une situation qui a tout de désespérée et désespérante, au sein de laquelle les moyens de chacun sont non seulement limités, mais d’abord gauchis en faveur de la perpétuation de cette situation.
      Une situation dont rien ne garantit jamais qu’elle connaisse une amélioration, « de notre vivant » ou non.
      Pour autant, ne renoncer ni à la conscience de nos limites, ni à juger le moment et ce que nous y sommes - ni à partager et confronter ce jugement, en dépit du succès que rencontrent de plus rassurantes illusions.

    • Je ne pourrais jamais assez remercier François Hollande. Il m’a aidé à terminer mon deuil. En me renvoyant ma voix en pleine figure, en m’appuyant bien profondément la tête dans les restes puants et décomposés de notre système politique. Le quinquennat de François Hollande aura été la plus parfaite, la plus magnifique démonstration que le vote est une arnaque et que le pouvoir du peuple est une immense illusion. Le changement, c’est maintenant ! Rappelle-toi, le PS avait tous les pouvoirs en 2012 : la présidence, l’Assemblée, les villes, les régions… merde, même le Sénat était passé à gauche ! Une première ! Les types avaient les mains libres et carte blanche pour tout. Il fallait écouter Copé, la pleureuse «  profondément choquée  », nous expliquer l’énorme danger que représentaient ces pleins pouvoirs. Lutter contre la finance ? Imposer les revenus du capital comme ceux du travail ? Interdire le cumul des mandats ?

      LOL NOPE.

      Au lieu de ça, nous aurons eu la même merde qu’avant. Parfois en pire. Course à la croissance alors même que nous produisons déjà trop pour la planète. Course au plein emploi alors que le travail est condamné à disparaître (ce qui, je le rappelle, devrait être une bonne nouvelle). Course à la productivité alors que les syndromes d’épuisement professionnel se multiplient et que le mal-être des travailleurs se généralise. Diminution de ce qu’on nous matraque comme étant «  le coût du travail  » mais qu’un employé sensé devrait comprendre comme «  mon niveau de vie  ». Détricotage méthodique des services publics qui devraient au contraire être renforcés.

    • Vous avez dit abstention ?

      Si les récents attentats et la trouille qu’ils ont engendrée peuvent être en partie responsables d’une progression du Front national, cette affirmation commode comme cette condamnation stupide de l’abstentionniste exonèrent un peu trop facilement d’autres « directeurs marketing » du FN, qui auront grandement contribué, avant que Daesh existe, à la progression incessante de ce parti fascisant. Le premier d’entre tous reste et restera François Mitterrand, politicien retors s’il en fut, qui fit tout ce qu’il put pour favoriser l’émergence de cette organisation. Les preuves abondent. Electeurs de gauche aujourd’hui aux abois, cela ne vous gêna guère, il faut bien le dire. Ni sur le plan politique, le FN n’étant pas alors ce qu’il est numériquement devenu aujourd’hui, ni surtout sur le plan éthique, la stratégie d’utilisation aussi dangereuse que dégueulasse de ce parti, dans le seul but de faire chier la droite classique, ne vous ayant guère posé de problèmes moraux. Au contraire, dans un premier temps, ça vous a paru plutôt marrant, hein, de voir cette droite-là empêtrée dans ses problèmes à cause de cet encombrant Front national plus droitier qu’elle !
      Il faudrait bien sûr évoquer aussi cette politique désastreuse menée par ceux-là mêmes que vous avez portés au pouvoir, politique dont vous êtes, par là même, en partie responsables, gens de gauche. Tous ces Cahuzac, ces Macron, ces Valls, après tous ces Tapie et ces Kouchner, toute cette caste richissime de possédants, de décideurs, de gavés, qui ne cesse de s’enrichir et de s’enrichir encore à côté de toute cette misère qui ne cesse de s’accroître et de s’accroître encore, et cela sous la présidence d’un homme que vous avez élu, gens de gauche, et qui disait de la finance qu’elle était son ennemi. Ne venez pas nous dire que vous n’êtes pour rien dans ce désastre lamentable. Comme l’affirmait avec raison George Orwell, « un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice ! ».

      lu ici : https://florealanar.wordpress.com/2015/12/09/a-genoux

    • Sur les luttes pour la démocratie :

      Des gens sont morts pour qu’on puisse voter ? Non, ils sont morts parce qu’ils voulaient donner au peuple le droit à s’autodéterminer, parce qu’ils voulaient la démocratie. Est-ce qu’on pense sérieusement, en voyant la grande foire à neuneu que sont les campagnes électorales, que c’est pour cela que des gens sont morts ? Pour que des guignols cravatés paradent pendant des semaines pour que nous allions tous, la mort dans l’âme, désigner celui dont on espère qu’il nous entubera le moins ? Je trouve ce système bien plus insultant pour la mémoire des combattants de la démocratie que l’abstention.

  • Dix métiers qui ne trouvent pas preneurs

    http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/emploi/emploi-dix-metiers-qui-ne-trouvent-pas-preneurs_1134443.html

    1 : Technico-commercial
    Le métier de technico-commercial, qui consiste à démarcher les clients des entreprises, arrive en tête des profils où les candidats se pressent le moins, selon le baromètre du site emploi Jobintree : quand une offre récolte en moyenne 100 candidatures, celles qui s’adressent aux technico-commerciaux en attirent à peine 30.

    Donc pour l’express un métier qui ne trouve pas preneur est un métier dans lequel il y a « à peine » 30 candidatures par poste.

    #emploi #propagande #guerre_aux_pauvres (y a des emplois qui trouvent pas preneur on vous dit)

  • http://resurgences.net/points-chauds-5

    Lire Jean Sur et se sentir un peu mieux.

    Georges Bernanos, dans La France contre les robots : « Lorsqu’on me demande : « Par quoi remplacerez-vous ce système », j’ai parfaitement le droit de riposter : Ce n’est pas moi ni personne qui le remplacera, c’est la Vie, ce sont toutes les forces de la Vie dont il a cru se rendre maître par sa technique, et qui feront sauter son énorme machinerie. La libération, l’élargissement, la nouvelle découverte du monde ne sera pas due à un système ou à un homme, mais à la somme croissante des résistances humaines à un ordre inhumain. »

    J’appelle progrès et, à notre époque, cela seulement, les entrecroisements, les jonctions, les noces, les fécondations, dans l’inachevé, d’une variété infinie d’émotions, de sursauts et de surgissements, de révoltes, d’élans, de départs, de commencements.

    • Toutes nos pratiques culturelles sont imprégnées et ce, depuis des siècles, par l’idée que les violences sexuelles sont érotiques, séduisantes, excitantes et que le non-consentement féminin, en plus de n’avoir pas grande importance est excitant. Bien sûr il faudrait nuancer cette assertion ; cela dépend qui prend la femme qui ne consent pas. Pendant des siècles, le viol n’existait pas comme nous l’entendons aujourd’hui. Le viol conjugal n’existait pas et il était souvent fréquent que le viol par un inconnu soit considéré comme grave parce que le violeur avait pris le bien d’un autre, pas parce qu’il avait violé une femme.

    • Le viol est consubstantiel à la configuration physique mammifère en général, mais plus particulièrement humaine.
      Que ce soit par la technique ou la différence de force physique.
      La société en a rajouté une couche.
      Mais un homme est un violeur en substance.
      Et il faut de la société - du respect de l’autre en temps qu’égal - pour qu’il ne le soit plus... momentanément.

    • @perline je pense pas qu’on puisse parler de viol chez les non-humains. A par dans le cadre de la zoophilie, quant un humain viol un non-humain. J’ai déjà vu ces théories défendu chez les « psycho-evolutionnistes » à la Peggy Sastre.
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/peggy-sastre

      Par rapport au texte de Crêpe Georgette, je dirait que le viol est en effet partie de la sexualité en régime patriarcale mais qu’en fait c’est de la torture et de la domination et qu’il faut impérativement extraire la torture et la domination de nos sexualités. Alors je fait partie des féministes qui disent que le viol ne fait pas partie de la sexualité.

    • @iraultza ca serait bien que tu fasse un poste pour cet article. Car il mérite qu’on en parle spécifiquement et pas au milieu d’autres commentaires. Et il risque de détourné l’attention de celui dont on parle ici et qui est très important et dit des choses assez fondamentales sur l’hétérosexualité.

      Puisque tu parlait de ton inquiétude de père, sache qu’il y a beaucoup de ressources sur le #viol la #culture_du_viol le #male_entitlement et pas mal de sujets autour du #féminisme qui aborde le #consentement voire aussi le tag #lolita. Tout ceci pourrait t’être profitable. #male_gaze peut aussi te donner quelques ressources utiles.

    • Je rejoins @Perline sur le fait que la nature nous montre des scènes de reproductions parfois violentes. Pas uniquement chez les mammifères : les femelles crapauds communs pourtant deux fois plus grosses que les mâles, meurent souvent noyées par les mâles qui se ruent sur elles. Une fois j’ai même sauvée une salamandre qui était en train de mourir car étouffée par un crapaud qui la prenait pour une femelle.
      Viol ou pas viol, il y a en tous cas violence meurtrière.

      Je crois qu’au delà du non-consentement, on érotise la « virilité » brutale, comme si cette idée bestiale de la reproduction violente était le signe d’une désirable et irrésistible toute-puissance, comme si paradoxalement cette violence effrayante était un truc « rassurant »...

      Comme si notre culture voulait exacerber les clichés, où d’un côté les femmes doivent être épilées, fardées, et gommer toutes traces de nos origines animales, et en même temps on accepterait les pulsions viriles des hommes comme un symbole de puissance. On fait mine d’en jouer, mais ça ne faiblit pas.. D’ailleurs la « domination » est bien une catégorie « érotique » en vogue (voir le succès de 50 nuances de Grey).

      Enfin dans ma vie sociale, je constate que mon refus d’adopter des comportements de dominants me vaut parfois de ne pas susciter l’adhésion, voire être antipathique, car non-rassurant. On attend de mon identité masculine que je « rassure » mes interlocuteurs en me montrant sûr de moi et dominateur, ce que je refuse de faire, préférant essayer d’être attentif, humble et digne de confiance.

    • @aude_v Je crois que c’est ce que j’ai dit, en indiquant que la société en avait rajouté une couche, c’est évidemment intéressant les discussions sur la société incitatrice de viol.
      Mais la base étant que l’homme est un violeur, il serait (également, plus ?) intéressant de considérer que c’est contre cette base-là qu’il faut lutter.
      Au lieu de dire que la société pousse au viol, il est plus proche de la réalité de travailler sur le fait que le viol est masculin par nature (le viol féminin, lui, est sociétal).
      La société devrait déconstruire cette nature violeuse, et non pas la promouvoir. C’est mon angle de vue.

    • Pierre Clastres dans La société contre l’Etat , fait part de son étude des tribus d’Amérique du sud, et il me semble qu’il souligne que le groupe a obligation de se diviser lorsqu’il devient trop important, créant ainsi un maillage territorial plus large. Les femmes ne sont donc pas importées dans le groupe mais le quittent pour fonder un autre village, il est vrai qu’il parle de matriarcat.

      Question cinéma et sur l’excitant non consentement féminin, je remarque qu’il y a beaucoup de scénario téléfilm ou cinéma (surement écrit par des hommes) qui renforce cette assertion en l’inversant.
      Oui, j’avoue que je regarde une grosse merde débile dont nous détaillons régulièrement les incohérences et horreurs véhiculées en nous esclaffant et qui s’appelle plus belle la vie. C’est un téléfilm qui doit, pour faire de l’audience, tenter de remplacer le journal de 20h en faisant de l’actualité ludique, il traite donc des sujets de société ou des évènements par la fiction avec quelques jours de retard sur l’actualité.
      Ainsi, il peut faire croire que les histoires qui arrivent à ses personnages seraient la réalité et colleraient à un portrait de la société.
      Or, dernièrement, parmi toutes les inepties scénaristiques et les incohérences psychologiques des personnages, il y en a quelques unes qui tiennent bien de cette inversion violeur/violé et qui voudraient en faire assumer la responsabilité aux femmes.
      Ainsi deux femmes, d’origine étrangère (mais de toute façon toutes les femmes deviennent dans ce téléfilm à un moment ou un autre des salopes manipulatrices) font prendre du GHB aux hommes avec lesquelles elles veulent coucher ! l’une a 60 ans et va violer un homme de 30, l’autre veut se marier et viole donc son futur mari qui ne lui résistera pas par la suite. Le plus intéressant n’est pas de voir autant de bêtises mais de s’imaginer un instant dans la tête des scénaristes et comprendre ce que cette mise en scène signifie socialement.

      Je vais démonter le tour de passe passe extraordinaire dans lequel les téléspectateurs sont poussés à adopter un point de vue masculiniste qui entérine l’idée que le viol est fun.

      Le scénario malheureusement le plus vraisemblable est un fait social réel prédominant où les hommes frappent et violent des femmes (je ne vais pas vous ressortir les chiffres).
      Donc, contrairement à ces faits, c’est pourtant l’inverse qui est mis en scène, parce que c’est nettement plus confortable pour tout le monde, d’autant que le téléspectateur est ainsi amené à
      – prendre plaisir ou s’amuser d’un viol puisque seul le viol d’une femme est moralement répréhensible. Si il s’était agit d’un viol de femmes, le scénario se devait de mener les hommes jusqu’à la case prison. Ici, rien de tel.
      – minimiser la notion de viol, car une femme donne du plaisir et l’homme ne peut en être victime
      – faire croire qu’une femme a les mêmes désirs de viol qu’un homme
      – plaindre les hommes qui ont été manipulés
      – équilibrer la perception des rapports de violences sociales H/F

      Pour poursuivre le décorticage, aucun des hommes violés ne va aller se plaindre d’avoir été victime d’un viol, ni à leurs proches, ni à la police. C’est inutile, ils ne sont pas affectés psychologiquement et la seule gêne qu’ils éprouvent est d’avoir été manipulés. Alors de quoi se plaignent les femmes qui sont violées ? avec une telle mise en scène, une personne violée n’est pas une victime et le consentement n’est pas une nécessité.

    • Et d’ailleurs, ça véhicule aussi des idées fausses quant à la réalisation d’envies féminines : à 60 ans il est extrêmement facile de coucher avec un homme (et pas un « garçon » @Touti ! On va pas parler de pédophilie à 30 ans !) de 30 ans.
      C’est une envie très répandue de la part des hommes, parfois attribuée (par les intéressés) à la réalisation de fantasmes adolescents jamais réalisés, ou l’image de la mère que cela véhicule.
      Mais aussi pour des raisons de goût ou, simplement, des raisons pratiques (expérience plus avancée, pas de risque de grossesse, pas envie de mariage, etc.).
      #cougarquelmotatroce #femmede60ans

    • @mad_meg : où a-t-on écrit cela ???
      Pour ma part j’ai la conviction, comme semble-t-il @perline que le débat entre l’essence et la culture n’est pas binaire.
      Je ne vois pas les être vivants comme des êtres innocents que seules des cultures humaines patriarcales auraient pervertis.
      La barbarie est aussi dans la nature.
      Je crois que la nature nous lègue des ornières comportementales, on n’est pas dans le déterminisme absolu, mais dans la statistique (tous les mâles ne sont pas des violeurs, mais la probabilité est plus forte que les violeurs soient masculins)
      Soit la culture, basée sur une idée collective bienveillante et égalitaire, vient activement (et fermement) gommer ces ornières, soit on est dans une culture paresseuse qui accepte et légitime la domination et la prédation des uns sur les autres, et qui va accentuer ces ornières.
      Je milite pour la première, c’est une construction longue et difficile.
      Je crois qu’il ne suffit pas de se débarrasser d’une culture maligne (le patriarcat) pour qu’on retrouve un hypothétique paradis sur terre qui à mon avis n’a existé que dans le mythe d’Adam et Eve. Je crois que cette culture vraiment égalitariste est à inventer et concrétiser, qu’elle n’est pas « innée » si on peut dire.
      Bien sûr je précise que je ne cherche pas à dédouaner les individus masculins malveillants de leurs responsabilités, je ne cherche pas à leur trouver des circonstances atténuantes, et encore moins les absoudre de leurs méfaits. Je rappelle cette excellente précision détaillée ici : expliquer n’est pas excuser http://seenthis.net/messages/435075#message435090
      Voilà je sais qu’il y a débat sur ce genre de convictions, j’espère ne heurter personne que le débat restera courtois :-)

    • « cultures sans viol »...ça rappelle la vision idyllique des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire, êtres sans violence... Même wishfull thinking

    • @mad_meg Je ne sais pas si tu es de mauvaise foi ou juste si tu as envie de polémiquer.
      Et d’abord, je n’ai jamais dit que c’était bien d’être amoureuse d’un homme mais d’être amoureuse tout court.
      Un peu hétérocentré comme interprétation.
      Ensuite, j’ai aussi écrit que la société devait éduquer contre le fait que les hommes sont des violeurs par essence.
      Il faut lire, il faut lire... Mais parfois c’est, aussi, beaucoup demander, tant il est plus facile de fustiger et de sortir le bazooka des lettres, que de réfléchir et d’argumenter.

    • @paulo as usual tu dis des inepties, il se trouve justement que les hommes de la préhistoire n’auraient pas survécu sans bienveillance et solidarité, des valeurs antinomiques avec la phallocratie. Le mythe de la construction de la violence aux temps préhistoriques à la peau dur …

    • merci @touti, je vois que tu restes ferme sur tes convictions, quitte à rêver sur « la construction de la violence » lors d’une époque de l’histoire de l’humanité, (probablement capitaliste, pré-capitaliste ? Bref, peu importe, ça ne fait pas de mal, les bons sentiments, enfin pas tout le temps. Bonne continuation.

    • voire aussi :
      « Dans les premiers temps de l’humanité, les hommes et les femmes étaient égaux (les inégalités sont une invention tardive) »
      http://seenthis.net/messages/372186
      On peu voire d’ailleurs que @paulo tennait le même discours
      et @sinehebdo avait fournis une belle liste de liens seenthis sur le sujet.

      Voir aussi :
      http://seenthis.net/messages/160207
      http://seenthis.net/messages/160319
      http://seenthis.net/messages/221329
      http://seenthis.net/messages/233683
      http://seenthis.net/messages/241377
      http://seenthis.net/messages/285362
      http://seenthis.net/messages/343999
      http://seenthis.net/messages/371071

      De l’homme - et de la femme - préhistoriques (2000) :
      http://www.canalu.mobi/video/universite_de_tous_les_savoirs/de_l_homme_et_de_la_femme_prehistoriques.890

      Mon squelette a-t-il un sexe ?
      Agnès Giard, Libération, le 15 février 2015
      http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/02/15/le-squelette-t-il-un-sexe

      Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes (2015) :
      http://www.tv-replay.fr/redirection/15-05-15/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes-arte-11069289.h

    • Pourtant l’opposé, le « plus-que-consentement », c’est à dire le « besoin urgent sexuel » (féminin, entre autres) est (aussi) très excitant et pourrait avantageusement être exploité par des artistes, des cinéastes, des romancier.e.s...

      Il l’a été d’ailleurs, mais moins, alors qu’il n’empêcherait pas le ressort dramatique de nombreux scénarios, tout en faisant la promotion du sexe consenti...

    • @Dror@sinehebdo c’est intéressant ce mot créé « plus que consentement » !
      C’est juste de l’envie pressante, pourquoi intégrer une notion de consentement, et pire encore « plus que », chez les femmes exclusivement, et pas du tout chez les hommes, pour une simple envie très forte et très urgente ?
      Je note que tu emploies le mot « besoin », qui est en général une justification pour le viol, la prostitution, etc ;
      On dit qu’on a des « besoins » (comme manger, respirer) donc qu’on ne peut leur refuser.
      Les hommes n’ont pas « envie », ils ont « besoin » de sexe.
      Ouhlala....
      Les envies des hommes et de femmes ne sont pas considérées comme équivalentes, une fois de plus. Et une fois de plus, évidemment, celles des femmes sont considérées comme moindres donc étonnantes quand elles dépassent ce qu’on leur a appris comme étant leur normal.
      Par ailleurs, bien sûr que si cette envie pressante est utilisée, et beaucoup.
      Maintenant analysons comment elle est présentée (voir ci-dessus) et utilisée dans les ressorts culturels : toujours avec un sous-entendu négatif pour les femmes.

    • Désolé, j’ai fait court avec le risque d’être mal interprété, juste pour défendre une autre façon peut-être moins sexiste d’écrire des scénarios ou de peindre des peintures, mais bien entendu « envie pressante » correspond aussi à ce que je voulais dire, et bien entendu elle pourrait émaner d’un homme comme d’une femme, dans une relation hétéro ou homo (tu noteras d’ailleurs que j’ai bien utilisé le mot « besoin » pour une femme, pour justement renverser cette idée que le besoin n’est toujours que masculin). Si je prenais le cas d’une femme c’était pour répondre en symétrique aux tableaux de Fragonard qui auraient pu dépeindre une « envie pressante » plutôt qu’un « non consentement »...

      Après, j’avais le sentiment que ces envies pressantes féminines n’étaient pas si « utilisées » que ça, mais je me trompe peut-être. D’autre part tu dis qu’elles sont utilisées avec des sous-entendus négatifs pour les femmes. Tu as sans doute des exemples en tête : à quoi penses-tu ?

    • @dror@sinehedo En fait je ne t’accuse pas personnellement, et je ne demande pas d’explication. Je profite de ce que tu écris pour mettre le point sur ce qui est généralement acquis et pensé.
      Quand tu dis que as fait court avec le risque d’être mal interprété, en réalité tu utilises les mots et les concepts courants, comme tout le monde, qui ne font que refléter la pensée et les affirmations ambiantes. Ce n’est pas toi qui es visé mais à travers toi toute la société.
      Les mots ont de l’importance :)
      Je n’ai pas d’exemple en tête (parce que j’ai toujours un mal fou à me rappeler des titres des films, des acteurs et tout ça, gros handicap) mais, en tout cas dans les relations hétéro, je sais que quand je vois ce genre de situation, en général je me sens mal à l’aise sur les sous-entendus véhiculés et je ne me reconnais pas du tout, pas comme étant respectée en symétrie d’une situation inverse (l’homme a très envie).
      Exception récente à la règle (qui va donc dans ton sens) : Crazy Amy. Mais écrit par Amy elle-même, une femme par ailleurs, alors...

    • Il y en a pas mal des films et des séries, à commencer par Laers Von Trier et ceux qui ont suivi son dogme, qui passe par le cathociné ou les fmmes qui ont du désir sont soient violées soient punies. je t’assure que ce n’est pas si simple de s edépetrer de ces représentations, entre la maman et la putain, peu de choix pour un désir qui ne soit pas celui de LA femme vu par les hommes, ou plutot de LA femme vu par le prisme patriarcal (qu’adoptent aussi les femmes). Vu distraitement la semaine dernière une merde de film à la télé avec Morgan Freeman et son acolyte (qui a les cheveux teints parce qu’il doit bien avoir 50 balais, on s’en foutrait si il ne jouait pas les jeunes) qui viole une femme qui a très envie de lui au début et l’allume. Ce == à je disais plus haut c’est que c’est ainsi très déculpabilisant de représenter (parce qu’on parle de représentation) le désir féminin comme « aussi irrépressible que » celui d’un homme pour justifier la prédation. Je retrouverai des titres tiens, en général ça ne manque pas mais j’y vais de moins en moins surtout à cause de ces schémas récurrents qui m’ennuient .

    • OK, j’émettais une hypothèse, ou une piste pour pouvoir représenter l’excitation sans tomber dans ces pièges. Je me suis trompé. Merci. Je retiens au moins que dans ce cas (l’exception à la règle citée par @perline), c’est « possible », alors que dans le cas du non-consentement c’est juste impossible...

  • – Etat d’urgence,
    – terme « #guerre » martelé dès le premier discours après les #attentats,
    – bombardement de Raqqa moins de 48H après les tueries
    – congrès de Versailles hier actant modification de la #constitution et modification du #budget,
    – appel aux autres armées de l’Union Européenne,
    – appel à Omaba et Poutine

    L’escalade est d’une rapidité incroyable, pas le temps de comprendre chaque nouvel élément on te pond 3 nouvelles mesures d’exception, la pire application de la #stratégie_du_choc que j’aie vu jusqu’alors, le tout sur fond d’#islamophobie galopante et violences associées

    Plusieurs commentaires comparent Hollande à G.W. Bush, pressentent un remake invasion de l’Irak en 2003, mais là ce qui se prépare est d’une autre ampleur.
    Soit ils font tout ça par manque de recul et de maturité, soit il y a une autre raison.

    Qu’en pensez-vous @nidal @loutre @reka @alaingresh @gonzo @souriyam @le_bougnoulosophe @orientxxi ?
    Est-ce qu’on a le temps de faire quoi que ce soit ? Sur qui peut-on compter ?

    EDIT : communiqué de la #LDH

    • Ce qui m’étonne, c’est qu’ils ne se rendent pas compte de l’énormité de toutes les mesures qu’ils énoncent. Parler de « nos » valeurs et vouloir tout cela... mais... ils y croient tous qu’on ne demande que « ça » ? C’est vraiment une course à l’électeur qu’ils nous jouent là ? Si c’est le cas, c’est effrayant. C’est qu’ils ont pour information que les électeurs demandent effectivement cela ?
      Là, pourtant, j’ai l’impression qu’au contraire de janvier dernier, la rage des gens est moindre... mais je dois me tromper...
      On serait donc condamnés à toujours pire dans le médiocre et l’inhumain... Avec pour seul horizon l’assassinat de toutes les voix discordantes (la Commune de Paris, Jaurès, Allende...).

    • Les différences de détail peuvent compter, vu d’en face, mais la logique est la même.L’État hobessien ne se soutient qu’à prétendre garantir contre la peur dont il joue, quitte à la sécréter, (quitte à faire des différences des contradictions qui occuperont le divers face à ses valeurs abstraites, des identités en rivalité, des victimes en concurrence), pour la gauche de droite comme pour la droite. Le PS est opportuniste, c’est à dire pas dépourvu de capacité tactique : il lui est réclamé par les étatistes de tous bords et sur divers plans d’exercer un pouvoir jugé démissionnaire, il saisit l’occasion de paraître maîtriser quelque chose en matière de sécurité, revanche de la politique comme police... Et c’est aussi l’occasion de couper l’herbe sous le pied au FN et à la droite, à qui il ne reste plus que de vaines surenchères possibles (sans plus de poids que les contestataires au sein du PS hier et demain quant à la politique du capital qui a pour nom économie).

    • A mon humble avis pas d’intervention au sol - à part peut-être des forces spéciales en appui du PYD avec éventuellement quelques belles images à l’appui pour faire genre, mais c’est risqué et ça ne plaira pas au sultan Erdogan - sinon, vraiment je ne vois pas.
      Pour les « frappes aériennes », l’armée française est aveugle. Elle dépend intégralement du renseignement américain - pardon, de la coalition. Je suppose donc qu’Obama tient la bride à Hollande mais lui laisse un peu de mou parce qu’il sait qu’il a besoin de donner l’impression de faire quelque chose. On peut imaginer que quelques coordonnées de cible ont été données mais ça m’étonnerait qu’on en ait autant pour la seule Raqqa, même du côté des States. A moins qu’on ne bombarde plusieurs fois le même site, cela veut dire qu’il y a évidemment des morts civils car alors on bombarde au petit bonheur la chance. Le fait de cibler la « capitale » de l’"Etat" islamique, le « fief » de Daesh, dit assez que tout ça n’est que de la com’ à destination du public français, à coup de centaines de milliers ou de millions d’euros la « frappe » et de quelques morts syriens de plus...

    • Si j’en crois le journal Le Temps (suisse), les bombardements français auraient été coordonnées avec la Russie qui bombardait elle aussi Raqqa. Probablement se contente-t-on pour l’instant, comme entre Russes et Américains, d’éviter les collisions.
      http://www.letemps.ch/monde/2015/11/17/impact-frappes-francaises-symbolique-tactique

      Un porte-parole du Ministère français de la défense a annoncé mardi que pour la deuxième nuit consécutive l’aviation a bombardé des infrastructures de l’EI dans son fief de Raqqa, détruisant un centre de commandement et un camp d’entraînement. Dans la foulée, des avions russes ont bombardé d’autres cibles dans la même ville. Des frappes qui, pour la première fois, ont été coordonnées entre Paris et le Kremlin.

      En tout cas :

      Mais sur le terrain à Raqqa, et selon plusieurs témoignages, les bombes françaises ont détruit des bâtiments vides, ou qui avaient déjà été visés par les nombreux raids de l’aviation russe. Mais pour Jean-Claude Allard, « il est trop tôt pour déterminer si les bombardements français ont effectivement neutralisé leurs cibles. L’EI prétend le contraire, car la propagande est à l’œuvre dans un camp comme dans l’autre, lorsqu’il y a une guerre. » La force de frappe française, consent l’ancien général, ne fera pas la différence : « L’effort militaire s’inscrit dans les opérations déployées par la Coalition sous l’égide de Washington, les opérations françaises n’ont, seules, pas d’impact décisif. »
      La valeur stratégique des opérations françaises sur Raqqa réside ailleurs : « A côté des objectifs militaires au sens strict, il y a un message symbolique. Premièrement, la France a montré qu’elle ne se laisserait pas faire et qu’elle était déterminée. Cela est adressé aussi bien aux djihadistes qu’à la population française, pour la rassurer.

    • Non, ça ne sert à rien je suppose - pas même à « envoyer un message aux jihadistes » - et probablement ça a tué et tuera des civils (dont nous ne saurons vraisemblablement rien ou pas grand chose). C’est de la pure com’ à destination du public français. Après, la suite est entre les mains des Américains et des Russes. Hollande suivra la ligne américaine. Désormais Hollande est lié à Obama.
      A un peu moins court terme :
      – la politique étrangère française va peut-être cesser d’être instrumentalisée par l’Arabie saoudite, le Qatar et Israël pour peser sur Obama. De plus la guerre clandestine contre le régime syrien va forcément être discutée entre ces nouveaux « alliés » - au moins discrètement - et l’appui de la France à la « rébellion » syrienne va donc un peu plus se tarir voire cesser.
      – le tout n’est qu’une accélération du processus qui a en fait commencé avec l’implication militaire massive et directe des Russes et des Iraniens en Syrie, dont on a bien vu qu’elle a contraint les Américains à modifier substantiellement leur politique ambigüe (contention en Irak/instrumentalisation en Syrie) vis à vis de Da3ich, d’autant que les milices chiites irakiennes commençaient à faire pression sur al-Abadi pour réclamer l’aide russe.

    • Daich est l’acronyme de Dawla al-islamiya fî ’Iraq wa Cham
      3 = lettre ayn de « ’iraq » qui correspond au 3 quand on écrit l’arabe dialectal en alphabet latin sur internet, par exemple sur des forums. La lettre « ayn » isolée a d’ailleurs la forme d’un « 3 » à l’envers.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%CA%BFAyn
      Peut-être qu’une meilleure translittération serait Da’ich (’i = ’iraq).
      Après c’est peut-être un peu snobinard, effectivement...

  • Vos guerres, nos morts
    par Julien Salingue | 14 novembre 2015
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2015/11/vos-guerres-nos-morts.html

    Ce sont les nôtres qui sont morts la nuit dernière.

    À la terrasse d’un restaurant, dans un bar, dans la rue, dans une salle de concert.

    Les nôtres.

    Morts parce que des assassins ont décidé de frapper en plein Paris et de tirer dans la foule, avec pour objectif de faire le plus de victimes possible.

    11h30. Sarkozy vient de déclarer : « Nous sommes en guerre ».

    Pour une fois je suis d’accord avec lui. Ils sont en guerre.

    Vous êtes en guerre, vous les Sarkozy, Hollande, Valls, Cameron, Netanyahou, Obama. Vous êtes en guerre, vous et vos alliés politiques, vous et vos amis patrons de multinationales.

    Et vous nous avez entrainés là-dedans, sans nous demander notre avis.

    Afghanistan, Iraq, Libye, Mali, Syrie… Nous n’avons pas toujours été très nombreux à protester. Nous n’avons pas suffisamment réussi à convaincre que ces expéditions militaires ne feraient qu’apporter toujours plus d’instabilité, de violences, de tragédies.

    Là-bas, et ici.

    Car la guerre n’a pas commencé hier soir. Et elle n’avait pas commencé en janvier lors des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher. Elle avait commencé bien avant. (...)

    • Le 13 novembre 2015, 128 morts.

      128, c’est beaucoup. C’est effrayant.

      C’est presque autant que la moyenne quotidienne des morts en Syrie depuis mars 2011.

      Presque autant que la moyenne quotidienne, oui : 250.000 morts depuis mars 2011, ça fait presque 4500 morts par mois, soit près de 150 morts par jour.

      Avis au prochain qui nous expliquera qu’il ne comprend pas pourquoi les Syriens fuient vers l’Europe : depuis plus de 4 ans et demi, c’est le 13 novembre tous les jours en Syrie. Et c’est votre nouvel allié Assad qui en porte la responsabilité première, en ayant réprimé sauvagement un soulèvement alors pacifique. (...)

      Non. 14 ans de votre guerre n’ont apporté, aux quatre coins du monde, que toujours plus de violences, de tragédies, et de nouvelles guerres.

      Si l’Iraq n’avait pas été rasé, Daech n’existerait pas.

      Paul Valéry disait que « la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

      Il avait raison. Ce sont toujours les mêmes qui trinquent

      Et si on veut que tout ça s’arrête, il va falloir, une fois le choc passé, tout faire pour mettre un terme à cette fuite en avant vers la barbarie généralisée.

      Il n’est pas trop tard. Il est encore temps de passer à autre chose. Radicalement.

      En refusant l’injonction « avec nous, ou avec les terroristes ».

      En refusant les appels à l’unité avec les bourreaux et les fauteurs de guerres qui construisent chaque jour un monde plus barbare.

      En refusant leur monde fondé sur l’exploitation, le vol, la violence, l’injustice, les inégalités, la mise en concurrence de ceux qui devraient s’unir.

    • j’ai fait circuler ce texte ailleurs qu’ici et ai dû préciser que je le trouvais limité et quelque peu mécanique, il a pour qualité d’avoir été rédigé rapidement, mais il ne tient guère compte de ce que l’évènement charrie, et qui reste à élaborer ; je l’ai diffusé au titre des rares premiers soins disponibles ; l’icono utilisée (Guerre de 14-18) montre bien à elle seule les limites du texte (ses références anarcho-syndicalistes, sans reprise ni variation)
      une des questions posée par ce massacre est celle de l’emprise actuelle des pensées messianiques, celle des USA (la « guerre au terrorisme » de Hollande et consorts relève de la même « défense de l’âme », cf. Valls-le-Français, de la « croisade » dont Bush se revendiquait), celle de Daech, mais aussi ailleurs...

  • Dans l’ambiance actuelle, l’intelligence collective, l’#auto-organisation et la #solidarité spontanée sont les seuls points d’accroche pour faire tomber les velléités vengeresses guerrières.
    La fenêtre pour faire entendre raison au gouvernement est toute petite, on va avoir besoin d’un grand mouvement pacifiste basé sur ces valeurs.
    (relevé sur twitter, https://twitter.com/feeskellepeut/status/665853548555583488 et suivants)
    #attentats

    on a évité le pire. la souricière du stade contenait 80000 personnes, si ces gens avaient bougé ensemble
    on aurait eu un bilan trois fois plus lourd ne serait ce que par le mouvement de foule, sans mm parler du piège dehors.
    si ça ne s’est pas produit c’est pas parce qu’on a une super armée c’est parce que plein de gens dans ce stade ont pigé et pris sur eux.
    l’orga du stade a géré, les footeux (qui sont kamême pas assez cons pour pas piger qu’une extraction de président ça pue^^) ont continué, le public a pas fait le con (c’est pas les stadiers qui les auraient retenus vu le nombre), bref une sorte de « nous » a été au level.
    le même « nous » collectivement diffus a été au niveau aussi pour mettre des gens à l’abri, éviter un mvt de foule dans les rues. le même « nous » est encore actif aujourd’hui pour les recherches des victimes. c’est ça qui est rassurant et qu’on peut dire à nos enfants.
    moi ce que je dis à mes enfants c’est « personne n’a merdé. ce qui ne pouvait pas être évité a eu lieu mais personne n’a aggravé , c’est important ». au delà de la sécurité en uniforme il y a celle du groupe social qui s’est mise en place toute seule, spontanément. il y en a qui auraient voulu nous faire croire qu’en pareil cas on serait tous des chiens les uns pour les autres.
    un nombre considérable de personnes a démontré juste le contraire. les initiatives populaires ont été nombreuses.
    les jeunes ont organisé leurs réseaux sociaux, les taxis ont éteint les compteurs, les stadiers ont géré comme des oufs, les commerçants ont ouvert leurs portes et abrité au mieux, des blessés en ont évacué d’autres, et tout ça s’est fait sans aucun ordre ni aucune hiérarchie.
    c’est environ le seul point d’accroche pour faire tomber les velléités vengeresses guerrières blabla qui aggraveront juste les choses.

    #psychologie_sociale #entraide #décence #common_decency (en voilà une illustration)

  • Quimper : le père force les enfants à manger des légumes, la mère porte plainte
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/quimper-le-pere-force-les-enfants-a-manger-des-legumes-la-mere-porte-plai

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise depuis 2003 de consommer cinq fruits et légumes par jour mais une mère de famille ne l’entend pas de cette oreille.
    Elle vient de déposer plainte contre le père de ses enfants au motif qu’il les contraint à manger des haricots, brocolis et autre verdure, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Quimper.

    La maman considère en effet qu’il s’agit-là d’un acte de violence...

    La plainte, déposée mardi auprès de la gendarmerie de Briec, dans le Finistère, a été immédiatement classée sans suite par le parquet.

    Ce dernier ne l’a en effet pas jugée recevable, n’assimilant pas le fait de forcer ses enfants à manger carottes, haricots, brocolis ou autres choux-fleurs à un acte de violence.

  • Un SDF transformé en hotspot Wi-Fi - Business - Numerama
    http://www.numerama.com/business/129008-un-sdf-transforme-en-hotspot-wi-fi.html

    À la fin de l’été dernier, une association de République Tchèque baptisée WiFi4Life avait présenté une campagne de levée de fonds sur IndieGoGo, pour un projet des plus particuliers . L’objet : venir en aide aux SDF qui acceptent de porter sur eux des routeurs Wi-Fi utiles aux habitants et aux touristes. Dit autrement, aider les pauvres qui acceptent de servir les besoins des riches, dans un mélange étrange d’accompagnement à l’ascension sociale… et d’exploitation sociale.

    « S’ils prouvent qu’ils peuvent respecter des horaires, se réveiller, rester sobres, et travailler 8 heures par jour, notre projet leur fournira la valeur d’une recommandation pour leur employeur potentiel », expliquait la vidéo de présentation du projet.

    https://www.youtube.com/watch?v=aVpHcodPcpM

    Alors que la levée de fonds visait à fournir des routeurs Wi-Fi à six SDF pendant une période initiale de 2 mois, c’est finalement un seul sans-abri que WiFi4Life a pu équiper. En échange, celui-ci reçoit de la nourriture, de la boisson (sans alcool), un toit, des vêtements, et 5 euros d’argent de poche. « Il reçoit aussi de l’argent de la part des gens qui utilisent son Wi-Fi », tient à préciser Lubos Bolececk. Même si l’accès est gratuit, les pourboires sont bienvenus.

    Pour fournir un accès Wi-Fi aux passants, le sans-abri qui se signale par un t-shirt Wifi4Life est équipé d’un routeur 3G TP-LINK, qui a une autonomie de 6 heures. L’appareil émet à environ 20 mètres de distance, et peut accepter jusqu’à 10 connexions simultanées, avec un débit de 1 Mbps. Par ailleurs, l’homme est doté d’une station de recharge USB qu’il peut utiliser pour recharger son routeur, ou pour offrir des services de recharge de téléphones mobiles aux personnes qui viennent le voir.

    #Gorafiencoreplagié #SDF #Wi-Fi

  • Quand Manpower dissimule la mort de l’un de ses intérimaires pendant deux mois
    http://www.bastamag.net/Quand-Manpower-dissimule-la-mort-de-l-un-de-ses-interimaires-pendant-deux-

    Il était terrassier. Ouvrier recruté par le groupe Manpower, spécialisé dans l’intérim, il est décédé fin juillet, suite à un malaise sur un chantier de Clichy (Hauts-de-Seine), aux portes de Paris. L’accident de travail mortel dont il a été victime a été dissimulé pendant… deux mois ! Les instances représentatives du personnel de Manpower n’en ont pas été informées avant début octobre. « En France, des gens meurent et… disparaissent, c’est totalement inadmissible ! », s’insurge Alain Wagmann de la CGT Intérim. (...)

    En bref

    / #Syndicalisme, #Île-de-France, #Transformer_le_travail, #Conditions_de_travail, #Discriminations