• L’accaparement des terres est un nouveau visage du colonialisme
    http://cqfd-journal.org/L-accaparement-des-terres-est-un

    Le journaliste italien Stefano Liberti a enquêté plus de deux ans sur l’accaparement des terres agricoles dans les pays du Sud. De l’Éthiopie à la Bourse de Chicago en passant par l’Arabie Saoudite, il a rencontré des investisseurs, des paysans et des fonctionnaires, tous acteurs ou victimes d’une (...) — CQFD n°133 (juin 2015), Le dossier, 1, 2, cartographie, Mouvement international

    • Il existe deux types d’acteurs dans ce processus. Premièrement, les États, notamment ceux du Golfe persique (Arabie Saoudite, Qatar, Dubaï...), qui s’accaparent des terres, directement ou via des entrepreneurs locaux dans des pays africains proches, tels l’Éthiopie ou le Soudan du Sud.

      Ces pays possédant peu de terres arables, leur stratégie est de contrôler directement des terres étrangères pour assurer leur propre sécurité alimentaire : les productions cultivées en Afrique sont ainsi ensuite importées directement au pays accapareur. Mais c’est une stratégie qui a montré ses limites, car fluctuante selon le bon gré des gouvernements africains en place. Elle fait aussi face à des résistances au sein même des pays du Golfe persique où de nombreux acteurs économiques jugent qu’il s’agit là de mauvais investissements à long terme.

      Par ailleurs, les fonds d’investissement (fonds de pension, hedge funds) sont prépondérants dans l’accaparement des terres. Après la crise des subprimes, ces fonds spéculatifs ont transféré leurs placements de l’immobilier vers les terres agricoles, jugées plus rentables, et où l’on espère jusqu’à 25% de retour sur investissement. Ce sont autant des fonds d’investissements européens qui font produire des agrocarburants au Sénégal que des entreprises brésiliennes qui cultivent du soja sur des centaines de milliers d’hectares au Mozambique, pour l’exporter sur les marchés asiatiques.

      On voit ainsi se mettre en place toute une financiarisation de la chaîne de production alimentaire à l’échelle mondiale. Ces fonds élaborent des contrats de fermage pour 25 à 100 ans, mais n’exploitent la terre que 5 ans durant : c’est une stratégie à très court terme, avec pour objectif de tirer le plus de bénéfices possibles.

    • @nestor - bloqué désormais ici - toi avec ton vocabulaire de faf tu BOUGES !!! idem pour tous ceux qui cherchent à tordre la réalité pour essayer à tout prix de faire des parallèles puants entre accaparement des terres et migrants ; c’est à la benne d’office ./ en somme : ici c’est pas un forum de la fhaine.sea et les latifundiaires et multinationales qui spolient c’est pas de la barbapapa qu’on leur redistribuera...

    • avec ça je suis d’accord @odilon, non, ce qui me pose problème c’est ça : « l’accaparement des surfaces agricoles utiles -sau- par la bande SOUS PRESSION MIGRATOIRE » (il y a deux semaines, il était question dans un de ses posts de « main d’œuvre baladeuse »... c’est bien connu, les travailleurs migrants du sud sont donc des touristes... ; c’est une phrase pleine de sous entendus (qui d’ailleurs ne sont que des sous-entendu sans fondement), que vient faire cette fable d’une « pression migratoire » (ça c’est un vocabulaire qui vient d’où, qui est utilisé en permanence par qui ????) qui serait, sans bien sûr que ce soit précisé (parce qu’il n’y a rien à préciser, en fait) responsable d’accaparement de terre. ton propos est de dire au contraire que les accaparements de terre conduisent à l’exode des paysans, leur spoliation, avec ça je suis pleinement d’accord. les spoliation des multinationales et des latifundiaires (gros propriétaires terriens) ne sont pas une « pression migratoire », qu’elles en provoquent, ça c’est un fait majeur, a contrario.
      @Nestor : j’ai débloqué, parce qu’à la lecture de tes posts antérieurs, je reconnais que j’ai peut être mal perçu le caractère éventuellement ironique de ton propos, et pour que tu puisse me porter la contradiction si c’est effectivement le cas. quand tu utilise l’ironie en commentaire d’un post de quelqu’un qui ne te connait pas, merci d’être assez clair pour qu’on ne puisse pas tomber dans le premier degré. Et quoiqu’il en soit : il n’y a pas de « pression migratoire », il y a des politiques qui produisent artificiellement des chaos qu’une hospitalité organisée réduirait sans problème...

    • d’accord aussi avec ça @cazueladepolo, c’est pas nouveau le soutien des Etats à la ’libre circulation des capitaux’ (mdr) ça s’est appelé mercantilisme, colbertisme, expansionnisme. Mais avec le rush extractiviste actuel dans tous les « suds », une aggravation est en cours ; elle peut être contrée par la fédération de toutes les résistances qui se créent face à chaque projet d’accaparement. Les théories ultra-libérales ont toujours été une fable, les Etats ont toujours soutenu très activement l’activité coloniale de leur bourgeoisies et classes dominantes respectives. Elles provoquent depuis des siècles l’exode des populations des terres accaparées, quand ce n’est pas leur massacre ou leur déportation, leur réduction à l’esclavage, au travail forcé, à l’esclavage moderne (Brésil, Inde, etc.). Je ne vois toujours pas ce que le terme de ’pression migratoire’ vient faire ici...

    • il y a rengaine au sujet : l’urbanisation avale 1/x département tout les 10 ans , par séquence , cette histoire s’accélère ( bétonnage goudronnage commerce accès divers