• Reporterre, lundimatin, Lignes, et maintenant LaRevueduCrieur : toute les revues que l’on aime vont-elles sombrer une à une dans le vitalisme réactionnaire ? Le dernier Crieur nous offre la contribution d’Alain Damasio à ce néo-eugénisme tranquille. Et c’est affligeant. 🧵 nrv
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1511716543335436288

    Thread de Cabrioles sur Damasio, méritant un seen dédié il me semble.
    En regroupé : https://threadreaderapp.com/thread/1511716543335436288.html

    On ne va pas faire les étonné·es : Damasio nous avait déjà servi une belle tartine de saloperies « immunitario-biopolitique » chez Reporterre en mai 2020, et Joseph Confavreux joue du dog whistle conspiraciste depuis quelques temps déja.

    […]

    Parceque le racisme meutrier envers des gens qui traversent des continents au péril de leur vie, et se protéger d’un virus qui tue et provoque des séquelles graves c’est kifkif selon Damasio : c’est refuser d’être modifié
    Ça va les #Covidlongs ça se passe bien le « devenir autre » ?

    […]

    Se rendent-ils compte qu’ils reprennent mot pour mot le lexique viriliste de l’extrême-droite libertarienne forgé pour nier et minimiser le bouleversement climatique ? « sacralisation de la vie », « hystérie anxiogène », « précaution alarmiste »

    […]

    Que les pouvoirs usent et abusent de nos peurs c’est un fait établi. Cela disqualifie-t-il pour autant toutes nos peurs comme d’affreux penchant à la soumission ? N’y en-a-t-ils pas qui nous soient précieuses, nous enseignent et parfois nous sauvent ?

    Être à l’écoute de nos peurs et de celle des autres n’est-il pas nécessaire et enrichissant pour qui veut aujourd’hui élaborer et tisser un communisme vivant ?
    Rien de plus terrifiant que ce vitalisme viriloïde qui méprise nos peurs.

    […]

    Nous parlons de « vitalisme réactionnaire ». Ce n’est pas une nouveauté. Dans l’histoire la bourgeoisie y a régulièrement eu recours pour mimer la révolte et mépriser les luttes populaires émancipatrices.

    Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

    Le vitalisme réactionnaire est le symptome d’une réaction, une réaction à la remise en question du mode de vie impérial de ces intellectuels bourgeois par les secousses du choc pandémique.

    On aborde pas le Covid-19 de la même manière quand on vit en Seine-Daint-Denis - département le plus meurtri de france - et quand on donne des stages new age à plusieurs milliers d’euros dans un domaine des Alpes-du-Sud payé par des fondations.

    #Cabrioles #Alain_Damasio #vitalisme #vitalisme_réactionnaire #eugénisme #relativisme #santé #covid

    • Tant qu’à faire dans l’opposition de plus en plus ouverte aux mesures de protection (en les amalgamant à de la peur et à du contrôle social), dans l’anti-scientisme de plus en plus décomplexé et dans le vitalisme viriliste sous prétexte que c’est « naturel », autant filer direct à la case Alexandre Douguine on perdra moins de temps.
      Je force un peu le trait mais (comme beaucoup ici) j’atteins un gros niveau de dégoût face à cette montagne de relativisme foireux.
      La solidarité avec les plus faibles c’est un peu la base de ce qu’on appelle civilisation, et même Hervé Kempf (auteur de « comment les riches détruisent la planète » qui a très clairement posé les bases du rapport entre inégalités et saccage environnemental) s’y emmêle les pinceaux, c’est un peu désespérant.

    • Pour les politiques tu as l’électoralisme, pour ces écrivains ça doit se nommer le lectoralisme, ou comment complaire à un lectorat très friand de pensée soit disant politique pour se justifier de son #égoïsme.
      Et donc c’est pire que désespérant, ça décrédibilise leurs bouquins et les questions sociales importantes qu’ils soulevaient. Perso, ça me donne la #gerbe, bio bien sur.

      Aujourd’hui, de Louis Fouché à Agamben en passant par Coupat, Kempf et Damasio, ce néo-vitalisme qui nie la réalité de la pandémie fait l’éloge du « vivant » pour mieux propager un aveuglement quant aux vies réelles et à leur inégalités concrètes.

  • Le « Health Data Hub », big brother des données de santé lancé ce dimanche
    https://www.ouest-france.fr/sante/le-health-data-hub-big-brother-des-donnees-de-sante-lance-ce-dimanche-6

    Je l’épingle, même si j’arrive pas à le lire car ça me donne trop la gerbe, rien que le nom « Health Data Hub » donne l’idée de la monstruosité qui s’avance, la politique de #santé rentrée de force dans un hub de dentifrice ricain. Ça fait des années que quelques associations dénoncent la main mise des industries privées sur les #données_personnelles de santé, pourtant censées être couvertes par le #secret_médical qui appâte les gros poissons repus. Mais résister face à ce fléau et le troupeau bêlant des technophiles qui ânonnent c’est si pratique à la suite des assurances et des banques, est voué à la grosse déprime.
    #dmp

  • Exposition. « Les cartes, un renversement de perspective » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/exposition-les-cartes-un-renversement-de-perspective-659189

    #pay-wall

    Le musée national des Arts asiatiques-Guimet à Paris présente pour la première fois des chefs-d’œuvre cartographiques. Entretien avec les initiateurs du projet.

    Auteurs de l’ouvrage le Monde vu d’Asie. Une histoire cartographique (Seuil, 2018), Pierre Singaravélou, professeur d’histoire contemporaine à Paris-I Panthéon et ­Fabrice Argounès, spécialiste d’histoire de la cartographie sont les commissaires, avec ­Sophie Makariou, de l’exposition éponyme qui a lieu au musée Guimet jusqu’au 10 septembre.

    Pourquoi votre exposition est-elle la première à faire découvrir toute la richesse de la cartographie asiatique au public européen ?

    Pierre Singaravélou Il n’y a jamais eu de grande exposition de cartes dans un musée d’art. Considérées comme des objets scientifiques plutôt que comme œuvres d’art, les cartes sont cantonnées jusqu’à maintenant dans les collections et les expositions des bibliothèques. En outre, les savants occidentaux se sont appliqués à disqualifier les traditions cartographiques extra-européennes, considérées comme l’expression de croyances religieuses. Cette exposition remet en question notre certitude au sujet de l’existence d’une frontière nette entre science et croyance, entre savoir et art.

    #cartographie #cartographie_ancienne #asie

  • Théories de la fécondité : des démographes sous influence ? - Cairn.info

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POPU_1502_0331&WT.mc_id=POPU_1502

    L’objectif de cet article est de présenter l’évolution des théories de la fécondité à travers 23 textes fondateurs regroupés dans un manuel (Leridon, 2014, Les théories de la fécondité, Ined). Longtemps, la réflexion sur les comportements de fécondité ne put s’appuyer sur des données statistiques fiables : elle relevait plutôt de la philosophie, de la morale, de la science politique ou de la religion. Il a fallu attendre la naissance des sciences sociales, au xixe siècle, pour que puissent apparaître de véritables théories de la fécondité. Durant cette période, la transition démographique des pays européens et les transformations sociales et économiques qui l’accompagnent induisent de nouveaux comportements démographiques et de ce fait de nouvelles formulations théoriques. Beaucoup de disciplines nouvelles éclairent ces analyses : l’anthropologie, la sociologie, l’économie, la science politique, la psychologie. Paradoxalement, la démographie a tardé à développer des approches théoriques, sans doute parce qu’elle s’est d’abord affirmée comme une science quantitative. Force est alors de constater qu’il n’existe pas aujourd’hui de théorie de la fécondité qui fasse consensus. Ces différentes approches sont présentées à travers une sélection de textes de précurseurs, de théories de disciplines diverses, d’analyses sur la régulation des naissances et des approches de genre.

    #démographie #fécondité #pay-wall