Frustration_mag

Le magazine de la guerre des classes

  • Pour des rassemblements populaires contre l’antisémitisme et l’islamophobie
    https://www.frustrationmagazine.fr/antisemitisme

    La marche “contre l’antisémitisme”, du dimanche 12 novembre 2023, organisée par les mêmes qui rendent hommage à Pétain et Maurras est un piège tendu à la gauche. Comment l’éviter ? l’antisémitisme : une réalité alarmante Tout d’abord plusieurs constats : Un rassemblement “contre l’antisémitisme” est organisé par les macronistes, la droite et l’extrême droite, auquel […]

    #Décrypter_-_Antiracisme #Édito #Antisémitisme #Islamophobie

  • #octobre_rose : beaucoup de marketing, peu d’informations
    https://www.frustrationmagazine.fr/octobre-rose

    Au cours du mois d’octobre, quand vous déambuliez dans les rues de votre ville, vous ne pouviez y échapper : Le boulanger fait sa tarte aux pralines spéciale cancer du sein, le magasin de sous-vêtements a sorti sa ligne de soutien-gorge rose bonbon en vitrine, le centre commercial a changé tous ses éclairages pour une […]

    #Décrypter_-_Santé

  • Gaza : à l’international comme en #Israël, le massacre est dénoncé
    https://www.frustrationmagazine.fr/international-gaza

    Quand on vit dans un régime autoritaire, regarder ce qu’il se dit et se passe ailleurs dans des pays plus démocratiques est une démarche qui aide à sortir de l’impression de matraquage idéologique que l’on subit. Nos grands médias sont très branchés comparaison internationale quand il s’agit de dénoncer nos droits sociaux, mais quand cela […]

    #Décrypter_-_International #Amérique_latine #Colombie #Espagne #macron #ONU #Palestine

  • Comment discuter du conflit israélo-palestinien sans s’engueuler
    https://www.frustrationmagazine.fr/discuter-palestine

    L’abominable guerre en cours au Moyen-Orient tend de plus en plus la situation en France. Nous sommes nombreux à nous retrouver dans des repas de famille, entre collègues ou entre amis, où le sujet enflamme tout le monde. Sans parler de l’enfer de Twitter / X ou le débat se résume souvent à un torrent […]

    #Décrypter_-_International

  • Désespoirs
    https://www.frustrationmagazine.fr/desespoir

    Connaissez vous aussi ce sentiment de vivre l’une des semaines les plus effroyables, injustes et scandaleuses pour vous et vos semblables – camarades de classe sociale, frères et sœurs humains d’autres continents, plus pauvres et plus malheureux que vous… ? Avant de vous rappeler que vous aviez déjà eu ce sentiment une ou deux semaines […]

    • Trop longtemps, la santé mentale a été négligée par les organisations de gauche. Trop de syndicalistes ou de militants sont gagnés par la dépression ou l’anxiété sans que leurs proches « camarades » ne s’en soucient. Partis politiques, ONG ou associations sont d’ailleurs de plus en plus semblables à n’importe quelle entreprise qui pratique harcèlement, management par le stress et chantage à la « cause » qui justifierait tout. Ces usines à mal être existentiel s’accompagnent souvent de réunions de militants bénévoles où l’agressivité et le jugement à l’emporte-pièce règnent. Il est temps de changer ça et de considérer qu’aller bien, ou du moins pas trop mal, est une forme de résistance à la bourgeoisie qui nous préfère tristes et seuls. Ne lui faisons pas ce plaisir, même lorsque les nuages s’amoncèlent et que l’hiver vient.

    • Péché ultime de la vie citoyenne, le « repli sur soi » consiste pourtant à ne pas s’oublier, à s’épargner un peu de la violence du monde, à se dire qu’après tout, le mieux que l’on puisse faire, dans ces temps troublés, est d’offrir de l’amour et de la protection à ses proches. S’occuper des autres et de soi n’a rien d’absurde ni de honteux.

      une version enchantée du repli sur soi.

      #petit_bourgeois

  • (vidéo) Droit et lutte de classes – Entretien avec l’avocate Elsa Marcel
    https://www.frustrationmagazine.fr/droit-elsa-marcel

    Elsa Marcel est avocate au barreau de Paris et militante au Collectif d’Action Judiciaire et à Révolution Permanente. Elle s’est notamment faite connaître pour ses interventions médiatiques remarquées où elle clout le bec aux éditocrates bourgeois. Dans le cadre de l’invitation de l’équipe de Frustration Magazine à l’université d’Eté de Révolution Permanente, nous avons parlé […]

  • Gaza : la croisade raciste – la chronique de Joseph Andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/gaza-la-croisade-raciste

    Être français, par les temps qui courent, vous recouvre de crasse. Que le gouvernement d’extrême droite israélien s’adonne au nettoyage ethnique, c’est une chose ; que le gouvernement français lui fasse les yeux doux, c’en est une autre. Nous l’avons dit : nul ne doit attenter à la vie des civils. Nous l’avons dit : la mort des civils israéliens […]

  • C’est prouvé : La suppression de l’ISF n’a eu aucun effet positif
    https://www.frustrationmagazine.fr/rapport-isf

    « Ils ont dit qu’ils réduiraient les impôts sur la fortune comme sur les entreprises et qu’ils rendraient plus facile pour nous de licencier des salariés. Tout ce qu’ils ont promis qu’ils feraient, ils l’ont fait » : c’est ainsi que s’exprimait, en octobre 2023, un grand patron de Wall Street auprès du magazine britannique Financial Times. Ceux […]

  • Comment le capitalisme a tué nos campagnes
    https://www.frustrationmagazine.fr/capitalisme-campagnes

    En mars dernier, à partir d’un ouvrage de Patrick Chastenet, nous évoquions plusieurs penseurs de l’écologie anarchiste. Parmi eux, le bordelais Bernard Charbonneau, dont l’un de ses principaux ouvrages Tristes Campagnes, initialement publié en 1973, est réédité par L’Echappée. C’est que son sujet – la destruction des campagnes – est, malheureusement, plus que jamais d’actualité… […]

  • “Le Règne animal” : l’empathie au pouvoir
    https://www.frustrationmagazine.fr/regne-animal

    Réalisé par Thomas Cailley et scénarisé avec Pauline Munier, Le Règne animal est un film sorti au cinéma au début du mois d’octobre. Il raconte l’arrivée dans un village du sud-ouest de la France de François (incarné par Romain Duris) et de son fils Emile (Paul Kircher) pour suivre Lana, qui est respectivement leur épouse […]

    • Le Règne animal rappelle que le pouvoir cherche toujours à parquer, enfermer, trier et qu’il déploie des moyens disproportionnés pour cela. Les scènes d’interventions militaires ou policières auxquelles on assiste nous sont désormais familières : ce sont celles de la répression de Sainte Soline ou du harcèlement des réfugiés à Calais.

      A travers la réaction des autorités, qu’elles soient étatiques ou, dans une moindre mesure (le film en parle moins) médicales, le film décrit subtilement comment est construit un problème social qui permet de déshumaniser celles et ceux qui en sont les premières victimes. Le Règne animal nous montre des personnes qui se transforment petit à petit en animaux, et qui sont traitées comme tels. C’est à peine une métaphore de ce qu’il se produit dans le traitement des réfugiés en France et ailleurs : de personnes individuelles, avec leur histoire et leurs espoirs, ils deviennent, dans le traitement médiatique et policier, mais aussi sous notre regard extérieur, une masse informe, inquiétante, déshumanisée. Tout est fait pour que notre empathie ne les prenne plus en considération. C’est ainsi que les morts en méditerranée deviennent des chiffres qui ne signifient plus rien.

      Les « créatures » ne sont plus décrites par les habitants que par les ennuis qu’elle leur occasionnent. Devenus « bestioles », elles suscitent la mobilisation des petits commerçants, bien représentés par le tenancier du restaurant, interprété à l’image de cette profession qui, dans le paysage médiatique, n’est là que pour chouiner (contre la pluie, contre la chaleur, contre le manque de touristes, contre l’afflux de touriste, contre les SDF, contre les manifestations etc.). Puisque le point de vue de l’autre est gommé, nos propres jérémiades peuvent s’exprimer librement : c’est aussi à ça que sert la déshumanisation.

      Pour autant, le film ne tombe pas dans une vision simpliste qui présenterait d’un côté les oppresseurs et de l’autre les alliés de ses étranges créatures. François, le père, est un personnage très intéressant car il incarne le camp des « tolérants », ceux qui croient être ouverts d’esprit mais ne le sont finalement pas tant que ça. Ils peuvent vivre avec des gens différents mais ne les acceptent pas, et espèrent toujours, finalement, qu’ils reviendront dans le droit chemin. Rebelle dans le discours, antisystème dans les mots, François incarne un conformisme de gauche, oppressant à sa manière.

      Sans dévoiler l’intrigue du film, que l’on vous incite vraiment à aller voir tant qu’il est encore temps, disons encore que cela fait vraiment du bien de voir un film qui assume clairement un point de vue. Je le résumerais ainsi : notre empathie est sans limite, pour peu qu’on la laisse s’exprimer. Nous pouvons en avoir pour les animaux sans que cela ne retire rien à celle que nous éprouvons pour les humains. Mais surtout, nos ressources de compréhension pour celles et ceux qui ne nous ressemblent pas sont sans limite. Encore faut-il s’abstenir de croire celles et ceux qui n’ont jamais eu d’autre fonction que de nous diviser au nom de l’ordre, du capital ou des traditions.

  • Juifs et décoloniaux ? entretien avec le collectif Tsedek !
    https://www.frustrationmagazine.fr/juifs-tsedek

    À la suite d’un article sur l’antisémitisme co-écrit par David, membre des Juives et Juifs Révolutionnaires, nous avions demarré une discussion avec le Collectif Tsedek qui avait manifesté des points de désaccords. Celui-ci se décrit dans son manifeste comme “un collectif de juifs et juives décoloniaux·ales luttant contre le racisme d’État en France et pour […]

  • Comment la classe ouvrière a changé
    https://www.frustrationmagazine.fr/classe-ouvriere-braverman

    Depuis la deuxième moitié du XXème siècle la classe ouvrière a changé. Les Etats-Unis et l’Europe du nord ont fait appel aux travailleuses et travailleurs des anciennes colonies – ce qui explique « la racisation » partielle de la classe ouvrière dans notre pays (le fait que non, elle ne soit pas que blanche et […]

  • Pourquoi il faut en finir avec “l’engagement”
    https://www.frustrationmagazine.fr/engagement-stop

    Mes enfants me challengent, ils vont planter des arbres au Pérou. Un titre émouvant pour annoncer la couleur, et roulez jeunesse !Vous vous demandez peut-être ce qu’il vous arrive ? C’est simple : vous vous êtes retrouvé-e, par je ne sais quel coup du sort, sur le site internet de Madame Figaro. Vous vous apprêtez […]

  • Pourquoi il faut en finir avec “l’engagement”
    https://www.frustrationmagazine.fr/pourquoi-il-faut-en-finir-avec-lengagement

    Mes enfants me challengent, ils vont planter des arbres au Pérou. Un titre émouvant pour annoncer la couleur, et roulez jeunesse !Vous vous demandez peut-être ce qu’il vous arrive ? C’est simple : vous vous êtes retrouvé-e, par je ne sais quel coup du sort, sur le site internet de Madame Figaro. Vous vous apprêtez […]

  • “Un nettoyage ethnique en Palestine” – Kaoutar harchi & joseph andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/nettoyage-ethnique-palestine

    Un nettoyage ethnique a cours sous nos yeux. Ne pas le dire c’est y prendre part. Chaque silence vaut blanc-seing. Chaque fausse parole aussi. Écoutons Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères : « Israël a le droit de se défendre face à la monstruosité du Hamas et du danger qu’il représente. Sa réponse […]

  • Entretien avec Pascal Boniface : “Le conflit israélo-palestinien n’est en rien un conflit religieux”
    https://www.frustrationmagazine.fr/pascal-boniface-israel-palestine

    Le 7 octobre 2023, le Hamas, groupe armé islamiste de la bande de Gaza a lancé des attaques tuant au moins 1300 personnes, pour l’essentiel des civils israéliens. À la suite de cette attaque, l’État d’Israël a bombardé la bande de Gaza tuant au moins 2 200 Palestiniens, là aussi une majorité de civils. Sur le […]

  • Le Moyen-Orient crie justice – La chronique de #Joseph_Andras

    Nous accueillons régulièrement l’écrivain Joseph Andras pour une chronique d’actualité qui affûte nos armes et donne du style à nos frustrations.

    Deux États bombardent deux peuples en cet instant. Au #Kurdistan syrien et en #Palestine. Chaque heure qui passe nous mine. Mais nos mots n’ont pas le moindre sens là-bas. S’ils en ont un, ça n’est qu’ici. Ceci oblige à parler droit, c’est-à-dire à parler juste. Tout intellectuel, disait Edward W. Saïd, a pour fonction de refuser « les formules faciles ». La rigueur est la seule chose qui reste quand le sang coule au loin.

    Deux populations colonisées

    Le Kurdistan est historiquement colonisé par les États turc, iranien, irakien et syrien. Le Kurdistan irakien, dirigé par un pouvoir corrompu et autoritaire, a gagné son autonomie et mène de nos jours une politique de collaboration zélée avec Ankara. Le Kurdistan syrien a conquis, par la voie révolutionnaire, une autonomie précaire et conduit, laborieusement, une politique inspirée par les principes post-marxistes du KCK, plateforme des forces révolutionnaires kurdes au Moyen-Orient. Le Kurdistan turc vit sous occupation et a vu ses résistants brutalement écrasés dans les années 2015 et 2016. Le Kurdistan iranien, acteur majeur du dernier soulèvement en date contre la dictature théocratique iranienne, vit lui aussi sous occupation. L’État turc, bâti sur la négation du génocide arménien, a longtemps nié l’existence même des Kurdes : leur langue était proscrite, leurs porte-paroles abattus ou incarcérés, leur culture traquée. Dans les années 1990, ce sont environ 4 000 villages et hameaux kurdes qui ont été rasés. « Nous avons opté pour la règle de la terreur et de l’anéantissement », a ainsi déclaré Hanefi Avci, un temps chef-adjoint du Bureau du renseignement de la Direction générale de la sûreté.

    La Palestine est, aux côtés, notamment, du Kurdistan et du #Sahara_occidental, l’une des dernières colonies de par le monde. Elle végète aujourd’hui, de l’aveu même de Tamir Pardo, ancien chef du Mossad, en situation d’apartheid. L’État israélien, officialisé après le génocide des Juifs d’Europe, s’est construit sur le nettoyage ethnique de la Palestine : s’il était besoin, nombre d’historiens israéliens l’ont confirmé. « Nous devons expulser les Arabes et prendre leur place… », a confié Ben Gourion dans sa correspondance, le 5 octobre 1937. Ce nettoyage ethnique reposait sur une idéologie coloniale, autrement dit raciste, arguant qu’il n’existait aucun peuple sur cette terre. Or un peuple existait et, depuis 1948, celui-ci est déplacé, spolié, massacré, assassiné, parqué, détenu en masse. La Cisjordanie et la bande de Gaza sont emmurées avec la collaboration des « démocraties » occidentales, étasunienne au premier chef. Les colonies dévorent chaque année toujours plus de terres. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas – qui, selon Amnesty International, relève de l’« État policier » – n’a plus aucune légitimité aux yeux de la population palestinienne : elle n’est, pour reprendre les mots du militant socialiste israélien Michel Warschawski, qu’un « instrument au service de l’occupation ». L’actuel gouvernement de Netanyahu, ouvertement fasciste et raciste, a accompli l’exploit de jeter dans la rue des centaines de milliers d’opposants israéliens.
    Deux puissances coloniales alliées

    Trois jours après l’opération Déluge al-Aqsa co-orchestrée par le Hamas le 7 octobre, Erdoğan a dénoncé le siège de la bande de Gaza : « Où sont donc passés les droits de l’Homme ? » Et, de fait : l’ONU vient de rappeler que le droit international l’interdit en ce qu’il constitue une « punition collective » attentatoire aux civils. Gaza agonise sous le phosphore blanc en l’attente d’une possible invasion terrestre. Sauf que : Erdoğan est bien le dernier à pouvoir parler. La Turquie est « la plus grande prison au monde pour les journalistes » (Amnesty) et son gouvernement bombarde actuellement le Kurdistan syrien. Des infrastructures civiles sont à terre : hôpitaux, écoles, stations électriques, stations de pompage d’eau, barrages, silos à grain, fermes, stations services, installations pétrolières, usines… Deux millions de personnes sont privées d’eau et d’électricité. Les hôpitaux sont saturés ; on compte pour l’heure près de 50 morts, dont une dizaine de civils.

    Le prétendu soutien de l’État turc à la Palestine est une farce, grossière avec ça. La Turquie est le quatrième partenaire commercial d’Israël, avec un commerce bilatéral en hausse de 30 % en 2021. La ministre israélienne de l’Économie et de l’Industrie du gouvernement Bennett-Lapid a fait état, l’an dernier, de « l’engagement d’Israël à approfondir les liens économiques avec la Turquie ». L’État turc, membre clé de l’OTAN, a acheté des drones israéliens pour lutter contre le PKK, chef de file de la résistance socialiste kurde. En 2018, il a envahi le Kurdistan syrien fort d’une centaine de chars M60-A1 modernisés par l’industrie israélienne (et du concours d’anciens combattants de Daech) : le canton nord-syrien d’Afrîn, majoritairement kurde, vit depuis sous occupation militaire. Abdullah Öcalan, leader du PKK incarcéré depuis deux décennies, disait déjà en mars 1998 : « Les Turcs ont conclu un accord avec Israël pour tuer les Kurdes. »

    « Les Turcs ont conclu un accord avec Israël pour tuer les Kurdes.”
    Abdullah Öcalan, leader du PKK

    Au lendemain de l’opération ordonnée par le Hamas, Yeşil Sol Parti, le Parti de la gauche verte implanté en Turquie, a publié un communiqué titré : « La paix ne viendra pas au Moyen-Orient tant que les problèmes palestinien et kurde ne seront pas résolus ». Tout en réprouvant « le meurtre de civils » et « la torture de cadavres », l’organisation kurde a apporté son soutien à « la lutte du peuple palestinien pour la liberté » et condamné « l’occupation de la Palestine par Israël ». Quelle issue au carnage ? Une « solution démocratique et juste ». C’est que les résistances kurde et palestinienne sont liées par le sang versé depuis les années 1980 : le PKK et l’OLP ont combattu cote à cote contre l’occupation israélienne. Can Polat, cadre kurde de la révolution nord-syrienne, avait ainsi déclaré à l’écrivain palestinien Mazen Safi : « Le point important, mon frère et camarade, est que les facteurs qui nous lient sont mille fois plus importants que les facteurs qui nous divisent, en dépit des tyrans, des agents et des racistes. Victoire sur Jérusalem occupée. »
    Résister

    Résister à l’oppression est légitime. Y résister par les armes l’est aussi. Le droit international ne dit rien d’autre : la résolution 37/43 de l’Assemblée générale des Nations Unies a, le 3 décembre 1982, réaffirmé « la légitimité de la lutte des peuples pour l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité nationale et la libération de la domination coloniale et étrangère, de l’occupation étrangère, par tous les moyens disponibles, y compris la lutte armée ».

    Les populations kurdes et palestiniennes ont déployé un nombre incalculable de modalités de lutte, non violentes et violentes : grèves de la faim, marches, recours juridiques et institutionnels, guérilla, attentats. L’ennemi, comme l’a indiqué Nelson Mandela dans Un long chemin vers la liberté, détermine toujours le cadre du combat. « Nous avons utilisé toutes les armes non violentes de notre arsenal – discours, délégations, menaces, arrêts de travail, grèves à domicile, emprisonnement volontaire –, tout cela en vain, car quoi que nous fassions, une main de fer s’abattait sur nous. Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c’est l’oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l’opprimé d’autres recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur. » Le « pacifisme » de Mandela, longtemps présenté comme « terroriste » par les puissances capitalistes, est un mythe. Les États coloniaux turc et israélien qualifient à leur tour la résistance de « terrorisme ».
    La fin et les moyens

    Résister est légitime. Mais il est des moyens de résistance qui le sont moins. Le PKK s’engage de longue date à ne frapper que les cibles militaires et policières. Quand, par malheur, un civil perd la vie au cours d’une opération, sa direction présente sans délai ses excuses aux familles. Öcalan a reconnu que des femmes et des enfants étaient tombés sous les coups de son mouvement et promis en avoir « souffert », assurant que leur mort avait eu lieu lors d’échanges de tirs : « ce n’était pas intentionnel ». Georges Habbache, fondateur socialiste du FPLP palestinien, a quant lui confié dans les années 2000 : « Nous sommes opposés à tout acte terroriste gratuit qui frappe les civils innocents. […] [L]a vie humaine a une trop grande valeur pour que j’approuve ces attentats-kamikazes [palestiniens]. »

    Le 7 octobre, des soldats et des policiers israéliens ont été pris pour cible par les combattants du Hamas, du Jihad islamique, du DFLP et du FPLP. Nul ne saurait le dénoncer, sauf à ratifier l’apartheid et la colonisation militaires. Mais le Hamas a également fait le choix de frapper des civils. On dénombre à l’heure qu’il est la mort de 1 300 Israéliens. Parmi eux, 260 festivaliers et nombre de civils : le kibboutz Be’eri comptait des enfants, celui de Kfar Aza aussi. Un massacre qui tord le cœur. Il s’agit donc de parler droit, à l’instar de Rima Hassan, fondatrice franco-palestinienne de l’Observatoire des camps de réfugiés : « Que ça soit clair, il est moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils ». Et de préciser : « Le faire c’est oublier les principes qui nous engagent dans la perspective d’une paix qui doit nous sauver ». Frapper les civils, c’est affaiblir la résistance. Dans ses mémoires Récits de la longue patience, Daniel Timsit, militant communiste du FLN algérien, a raconté avoir confectionné des engins explosifs pour le compte du mouvement indépendantiste. Les bombes visaient l’armée française occupante. « Mais quand ont eu lieu les premiers attentats terroristes dans la ville, ça a été atroce ! » Plus loin il ajoutait : « La fin ne justifie pas les moyens. L’utilisation consciente de moyens immoraux pourrit l’âme, et le cycle infernal se constitue. »

    « La fin ne justifie pas les moyens. L’utilisation consciente de moyens immoraux pourrit l’âme, et le cycle infernal se constitue.”
    Daniel timsit, militant communiste du fln algérien

    La morale n’est pas un à-côté de la lutte : elle a toujours été son cœur battant. « Si nous voulons changer le monde, c’est aussi, et peut-être d’abord, par souci de moralité », avançait un texte collectif initié, en 1973, par le militant anticolonialiste et trotskyste Laurent Schwartz. De fait : les révolutionnaires livrent partout bataille pour la dignité, la liberté, la justice et l’égalité. En un mot pour l’émancipation. L’amoralisme n’est que la grammaire de l’ordre en place. Aucune guerre n’est « propre » et toutes les causes justes, on le sait, on ne le sait même que trop, ont pu à l’occasion se faire injustes : des communards ont exécuté dix hommes de foi, rue d’Haxo, en dépit des protestations de Vallès ; l’IRA provisoire a tué 12 civils en frappant l’établissement La Mon House Hostel (puis s’en est excusée) ; la branche armée de l’ANC sud-africain a posé une bombe à quelques pas de Church Square, tuant et blessant des civils (puis s’en est excusée) ; etc. L’injustice occasionnelle n’invalide en rien la cause juste ; elle l’amoindrit. Car ce qu’il reste à l’occupé qu’on écrase, disait Edward W. Saïd, c’est justement « la lutte morale ». Le PKK s’y évertue et, au Kurdistan syrien, les prisonniers de Daech sont maintenus en vie. Il ne saurait être question d’idéalisme abstrait mais de morale concrète – révolutionnaire, aurait dit Hô Chi Minh. Elle engage les militants, non sans d’immenses difficultés, et, peut-être plus encore, ceux qui, sans craindre pour leur vie, prennent par internationalisme position sur ces questions. Saïd poursuivait : il est du ressort des intellectuels « de soulever des questions d’ordre moral ». C’est en toute cohérence que le penseur palestinien, pourfendeur de l’occupation israélienne et de la collaboration palestinienne, s’est continûment levé contre la mise à mort des civils. « Je me suis toujours opposé au recours de la terreur », rappelait-il en 1995. Les attentats sont « moralement ignobles » et « stratégiquement nuls ». Toucher des enfants est « une abomination qui doit être condamnée sans conditions ».
    Le Hamas

    Il se trouve que le Hamas se réclame de l’idée révolutionnaire. Or révolutionnaire il ne l’est pas. Car l’idée révolutionnaire n’est rien d’autre que l’idée démocratique enfin réalisée. Le Hamas, dont les menées antidémocratiques ne sont plus à démontrer, ne constitue pas une force d’émancipation. « On sait même que les Israéliens ont soutenu Hamas au début pour affaiblir les courants laïcs et démocratiques de la résistance palestinienne. Bref, l’islam politique a été construit par l’action systématique de l’impérialisme soutenu bien entendu par les forces réactionnaires locales obscurantistes », a rappelé en 2006 l’économiste socialiste Samir Amin, contempteur résolu de l’islamisme en ce qu’il ne « peut être un adversaire authentique de la mondialisation capitaliste-impérialiste ». Enfant des Frères musulmans né au lendemain de la première Intifada, le Hamas s’est d’abord montré favorable à la fondation d’un État islamique. En 1993, il appelait dans un mémorandum à la « Guerre sainte » contre l’occupant et se dressait, dans sa charte fondatrice (amendée depuis), contre « l’idée laïque » telle que portée par l’OLP. Son ancrage contre-révolutionnaire était ouvertement revendiqué dans la charte en question : les Juifs, lisait-on, étaient à l’œuvre derrière la Révolution française et le communisme… L’antisémitisme est une triple trahison : de la cause humaine, palestinienne et révolutionnaire. Humaine, voilà qui se passe de commentaire ; palestinienne, car la guerre en cours n’oppose pas des Arabes et des Juifs mais une population colonisée, à la fois musulmane et chrétienne, et un régime d’apartheid ; révolutionnaire, car que serait cette tradition sans l’inestimable contribution juive ? À un projet raciste – « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » –, l’antiracisme fournit l’unique réponse.

    En toute logique, le Hamas témoigne son admiration pour Erdoğan et a encouragé, par la voix de Khaled Mechaal, l’opération de nettoyage ethnique kurde entreprise à Afrîn. Aucun partisan de l’égalité ne peut se montrer solidaire d’un ennemi de l’égalité. Il en va d’une élémentaire cohérence politique. Bien des Palestiniens ont mis en évidence le problème que pose le Hamas au sein du mouvement de libération. Lisons Edward W. Saïd, en 1995 : « Le Hamas et le Jihad islamique ne sauraient constituer une alternative : leur pensée réductrice, leur vision réactionnaire et leurs méthodes irrationnelles ne peuvent en aucun cas servir l’avènement d’un ordre social acceptable. » Lisons Mustapha Barghouti, fondateur de Palestinian National Initiative, dénonçant en 2004 « le fondamentalisme du Hamas ». Lisons Mahmoud Darwich, évoquant deux ans plus tard les succès électoraux de l’organisation islamiste : « Quand on défend une Palestine plurielle et laïque, on ne peut que craindre pour les droits des femmes, pour les jeunes et pour les libertés individuelles. » Lisons Georges Habbache, à la même époque : « Le modèle islamiste comporte beaucoup de points négatifs ; en termes de choix de société, notre vision est différente, notamment sur la question de la femme. Aujourd’hui, à Gaza, certains aspects sociaux de la vie quotidienne sont inquiétants. » Lisons enfin Leïla Khaled, figure socialiste de la lutte armée, en 2014 : « Le Hamas estime que la Palestine est un endroit sacré qui appartient aux musulmans, ce qui va à l’encontre de nos opinions ».

    “L’antisémitisme est une triple trahison : de la cause humaine, palestinienne et révolutionnaire.’‘
    joseph andras

    On ne saurait, tant s’en faut, réduire la question palestinienne à celle du Hamas. La Palestine était assujettie avant sa création ; elle continuera de l’être quand bien même celui-ci disparaîtrait. Le point central, c’est l’occupation. C’est l’apartheid. C’est, depuis 1948, la spoliation sans fin. Le Hamas n’en est pas moins une force palestinienne incontournable. Il est un acteur de la guerre et, à ce titre, quantité de ses opposants palestiniens savent qu’il faudra bien compter avec lui pour entrevoir quelque issue. Le Hamas est une maladie de l’occupation. Sa funeste résultante. Enfermez une population, privez-la de tout espoir, déchiquetez-la : les démocrates, mécaniquement, s’épuisent. « On a rendu Gaza monstrueux », vient de déclarer le cinéaste israélien Nadav Lapid. Bombarder la bande de Gaza, comme l’État israélien n’a de cesse de le faire, ajoute seulement à l’horreur. Ces bombardements pointent « officiellement » le Hamas ; ce dernier, supposément affaibli, vient pourtant de diligenter une opération militaire d’une envergure inégalée. Depuis 2008, quatre guerres ont été menées contre ce minuscule ghetto asphyxié. Une cinquième est en cours. L’opération Plomb durci a tué 1 315 Palestiniens – 65 % de civils, dont plus de 400 enfants. L’opération Pilier de défense a tué plus de 100 Palestiniens – dont 66 civils. L’opération Bordure protectrice a tué au moins 245 enfants. Au 12 octobre 2023, on compte plus de 1 400 morts, dont 447 enfants. Autant de crimes sans noms. Une vie, pourtant, ne paraît pas valoir une vie en Occident « démocratique ». Personne n’a allumé la tour Eiffel pour eux. Personne ne leur a apporté un « soutien inconditionnel ». Personne n’a organisé de minutes de silence en leur mémoire. Car, comme vient de l’admettre le « philosophe » Raphaël Enthoven : « Je pense qu’il faut marquer cette différence, que c’est même très important de la faire. Là encore, ça n’est pas commensurable. » Une franchise emblématique : l’esprit colonial au grand jour.
    Deux solutions politiques

    Un jour, comme toujours, les armes seront rangées. Ce jour n’est pas venu. Les forces d’émancipation kurdes ne se lassent pas de le scander, jusqu’en France : « Solution politique pour le Kurdistan ! » Le PKK a de longue date proposé un plan de paix et, par suite, le désarmement complet de ses unités. Tout est prêt sur le papier ; l’État turc s’y refuse et Erdoğan a mis un terme aux derniers pourparlers. Le PKK – et avec lui le parti de gauche HDP, quoique sous des modalités différentes, réformistes et légalistes – réclame l’autonomie des territoires kurdes au sein des frontières constituées. Non un État-nation indépendant, comme il le souhaitait originellement, mais le respect démocratique de la vie culturelle, linguistique et politique kurde dans les quatre portions du Kurdistan historique. « On ne peut concevoir de solution plus humaine et modeste », note Öcalan du fond de sa prison. La réélection d’Erdoğan au mois de mai repousse à nouveau l’espoir de la paix. Mais une solution, qui passera par la libération du leader du PKK, existe bel et bien sur la table – aux internationalistes de l’appuyer à leur façon.

    En Palestine, la fameuse « solution à deux États » est caduque de l’aveu de tous les analystes informés : une fable pour plateaux de télévision et discutailleries diplomatiques. Expansion coloniale oblige, un État palestinien – auquel le Hamas a finalement consenti – n’est plus à même de voir le jour. La Cisjordanie est totalement disloquée et aucune continuité territoriale n’est assurée avec Gaza. Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrits, a lui-même reconnu en juillet 2023 que « le rêve arabe d’un État en Cisjordanie n’est plus viable ». Il ne reste aux Palestiniens que deux alternatives : « renoncer à leurs aspirations nationales » (et vivre en Israël en tant qu’individus) ou « émigrer » dans un pays arabe. Pourtant, parmi les ruines, demeure une solution : un État « commun » ou « binational ». Perspective incommode, à l’évidence. Certainement pas réalisable dans l’immédiat. Mais des gens de justice s’y rallient de part et d’autre. En 2001, Michel Warschawski a publié l’ouvrage Israël-Palestine le défi binational : il invitait, sur le modèle sud-africain, à tourner la page de l’apartheid par « un État unitaire ». La décennie suivante, l’historien israélien Ilan Pappé y appelait à son tour : « décolonisation, changement de régime et solution à un État ». De leur vivant, Georges Habbache et Edward W. Saïd sont allés dans le même sens : le premier a loué « un État démocratique et laïc » comme « seule solution » ; le second indiqué que les Israéliens et les Palestiniens vivaient dans une promiscuité quotidienne telle qu’une séparation étatique n’avait aucun sens. Pour que le sang ne coule plus, reste à bâtir un espace de « citoyens égaux en paix sur une même terre ».

    “Un jour, comme toujours, les armes seront rangées“
    joseph andras

    Ici, oui, nous ne pouvons rien. Tout juste nous faire l’écho malaisé des voix démocratiques en lutte. C’est peu. Mais ce peu-là, entre les cris et l’hystérie médiatique française, vaut peut-être un petit quelque chose si l’on aspire à la libération des peuples.

    https://www.frustrationmagazine.fr/moyen-orient

    #colonisation #Hamas #nettoyage_ethnique #colonisation #résistance #oppression #lutte #7_octobre_2023 #droit #civils #paix #morale #guerre #révolution #idée_révolutionnaire #démocratie #émancipation #islam_politique #impérialisme #islamisme #Frères_musulmans #Intifada #antisémitisme #Palestine #Israël #apartheid #occupation #Gaza #bombardements #opération_Plomb_durci #opération_Pilier #opération_Bordure_protectrice #solution_à_deux_États #Etat_binational

    #à_lire

  • Employés de bureau, des services, ouvriers…même galère !
    https://www.frustrationmagazine.fr/employes

    Dans un certain discours, notamment journalistique, la notion de luttes des classes serait en grande partie obsolète en raison de l’existence d’une sorte de grande classe moyenne dans laquelle on calerait les « employés de bureau ». C’est passer à côté que ce terme désigne aujourd’hui quelque chose de tout autre qu’au début du capitalisme, […]

  • Israël – Palestine : l’indignité des réactions en France
    https://www.frustrationmagazine.fr/france-israel-palestine-indigne

    À la suite des attaques du Hamas le 7 octobre 2023 et de la mise en place d’un état de siège sur Gaza par l’Etat colon d’Israël et son gouvernement d’extrême droite, beaucoup des réactions en France sont lamentables. Le conflit est importé à des fins de politique intérieure. Les macronistes et la droite y […]

  • Le Moyen-Orient crie justice – La chronique de joseph andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/moyen-orient

    Nous accueillons régulièrement l’écrivain Joseph Andras pour une chronique d’actualité qui affûte nos armes et donne du style à nos frustrations. Deux États bombardent deux peuples en cet instant. Au Kurdistan syrien et en Palestine. Chaque heure qui passe nous mine. Mais nos mots n’ont pas le moindre sens là-bas. S’ils en ont un, ça […]

  • Palestine – Israël : pourquoi le contexte compte, même face aux horreurs ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/palestine-israel-contexte

    Après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, l’Etat d’Israël et son gouvernement d’extrême droite s’est livré à des bombardements aveugles contre les civils et a déclaré le siège total de Gaza en Palestine, ce qui s’apparente sans nul doute à des crimes de guerre.Plus que jamais il est nécessaire de dépasser les postures […]

  • Israël-Palestine : au-delà de l’indignation morale, comprendre la situation
    https://www.frustrationmagazine.fr/israel-palestine

    Hier matin, samedi 7 octobre 2023, le Hamas, groupe politique palestinien qui contrôle la bande de Gaza (territoire côtier de la Palestine, extrêmement densément peuplé, sous énormes difficultés humanitaires, avec des frontières verrouillées par Israël et l’Egypte) a lancé une attaque de grande envergure contre des cibles militaires et civiles israéliennes, tirant plus de 5 […]

  • Le capitalisme a envahi tous les aspects de notre vie
    https://www.frustrationmagazine.fr/capitalisme-vie

    Nous ne sommes plus majoritairement dans une situation de petits patrons, autour d’une famille ou d’un petit groupe de partenaires, se faisant concurrence. Marx lui-même avait anticipé « la tendance du capital à s’agglomérer en unités énormes », c’est-à-dire la situation de l’entreprise moderne. Ces grosses entreprises sont donc possédées et dirigées d’une manière différente […]

  • Comment le capitalisme a asservi la science
    https://www.frustrationmagazine.fr/science-capitalisme

    Comme le dit Harry Braverman « la science est la dernière propriété sociale – et après le travail la plus importante – à être convertie en un accessoire du capital ». Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois le fait d’amateurs, de philosophes, de passionnés, de personnalités brillantes, la science a été par […]

  • La NUPES : une catastrophe stratégique pour la france insoumise
    https://www.frustrationmagazine.fr/nupes

    La semaine dernière, la députée France Insoumise Sophia Chikirou a comparé Roussel au nazi Doriot déclenchant une vague de soutiens inédite à ce dernier, dont Mélenchon, traité d’absolument tous les noms depuis plus de dix ans n’a jamais bénéficié. Puis il y a eu les élections sénatoriales, élections dont tout le monde se fiche comme […]

    • Le constat de Grams Rob est dur mais juste : comme nous le craignions il y a un an, la NUPES n’aura servi qu’à maintenir en vie les partis bourgeois. Les idées de gauche y sont noyées derrière des querelles internes : un avenir bouché pour des strapontins.
      Nicolas Framont

      https://seenthis.net/messages/1017391#message1018587

      La rupture avec la gauche bourgeoise et les stalinistes réacs du PCF est nécessaire !
      Les 22% de Mélenchon sont un socle qui peut s’élargir, à condition d’avoir une ligne de rupture et de transformer la FI en grand parti des travailleurs, pluraliste et démocratique

      https://twitter.com/GastonLefranc/status/1708386040443019328

    • Dans le parti local sur ma commune qui tente depuis 3 ans de réunir tout ce qu’il y a de non droitard, non centriste, non nazi... donc une large collection de points de vus allant des socialistes de gauche jusqu’aux anarchistes réformés en passant par les communistes et les écologistes... tout ca pour faire face, sans considérer l’option assassinat, à 5 partis de droite-centre qui totalisent chacun plus que la gauche réunie...
      ce Tweet de Sophia Chikirou a fait monter les dramas.
      Pas cool.

    • – Acte 1 : Utiliser la #Nupes pour se faire élire
      - Acte 2 : Affirmer haut et fort à Léa Salamé et C. Dechavanne qu’il ne l’a jamais fait ( petit Pinocchio )
      - Acte 3 : Expliquer qu’il ne partage pas les idées de la Nupes
      - Acte 4 : Prendre une raclée aux européennes parce que le PCF est souverainiste et que les parts de marché sont déjà prises
      - Acte 5 : Prendre une raclée à la présidentielle parce que Roussel est adulé par des gens qui ne voteront jamais pour lui, comme le vieux tonton sympa et farfelu qu’on adore avoir à table à Noël et qui balance des bonnes vannes
      - Acte 6 : Empêcher, avec son score picrocholin, un ou une autre candidate de gauche de passer le 1er tour.

      Bref, #Roussel, l’idiot utile dans toute sa splendeur ;)


      https://twitter.com/francoisedegois/status/1708762368186986527