• Jordan Bardella : le grand remplaçant- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/jordan-bardella-le-grand-remplacant

    Voici, selon d anciens proches de Jordan Bardella, son compte Twitter caché 🔴 Jordan Bardella : le grand remplaçant - #ComplementDenquete, c est demain à partir de 22h35 sur France 2 pic.twitter.com/8MO22YNb9e Complément d’enquête (@Cdenquete) January 17, (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Une enquête consacrée à #Sophia_Chikirou (#LFI) sera diffusée le 5 octobre sur France 2. - LeBlogTVNews
    https://www.leblogtvnews.com/2023/09/une-enquete-consacree-a-sophia-chikirou-lfi-sera-diffusee-le-5-octobre

    Sophia Chikirou, la dame de piques des insoumis. Titre d’un numéro du magazine #Complément_d'enquête diffusé le jeudi 5 octobre à 23h00 sur France 2.

    Une enquête de Julien Daguerre, Matthieu Renier et Vincent Gobert, présentée par Tristan Waleckx.

    Le reportage est présenté ainsi :

    « Dans l’hémicycle, elle s’est fait connaître en quelques mois pour son style très offensif : discours sonores, invectives, attaques frontales contre le gouvernement mais dans l’ombre du mouvement, cela fait des années qu’elle souffle à l’oreille du grand patron. Sophia Chikirou, 43 ans et le verbe haut, est depuis plus de 10 ans la conseillère de l’ombre de Jean-Luc Mélenchon, sa plus proche collaboratrice, celle qui a contribué à changer l’image du leader des insoumis pour la campagne présidentielle 2017. Celle qui est aussi, à travers sa société de communication #Médiascope, au cœur de l’affaire des comptes de campagne qui, en 2018, a placé LFI dans le viseur de la justice.

    Peu connue du grand public, la toute nouvelle députée de Paris est pourtant une pièce maîtresse du dispositif Mélenchon, son bras armé à l’Assemblée et sa puissante communicante, à la réputation controversée au sein même de son propre mouvement. Directrice de communication à poigne des deux dernières campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon, patronne éphémère et décriée de la web télé le Média, elle est à la manœuvre en coulisses pour opérer la réintégration à LFI de son collègue député Adrien Quatennens, dauphin du leader insoumis condamné pour violences conjugales.

    Nous avons enquêté sur le parcours de Sophia Chikirou et sur son rôle au sein des insoumis. Beaucoup l’accusent de méthodes brutales en contradiction avec les valeurs du parti mais rares sont ceux osent en parler publiquement par peur des représailles. En coulisses, son style est loin de faire l’unanimité. D’autant que depuis 2018, Sophia Chikirou est au cœur d’une tempête judiciaire : la justice enquête sur des soupçons de surfacturations lors de la campagne présidentielle 2017 du candidat Mélenchon. Celle qui était alors sa directrice de communication facturait, en effet, dans le même temps au mouvement des prestations fournies par sa propre entreprise de communication, Médiascope. »

    Un mélange des genres qui est aujourd’hui décortiqué par les enquêteurs.

  • Tristan Waleckx
    @tristanwaleckx | 6:54 PM · 19 sept. 2023

    En soutien à @AriaLavrilleux
    placée en garde à vue pour avoir fait son travail, et pour que chacun puisse savoir ce que certains voudraient taire, @Francetele
    et @Disclose_ngo ont décidé de remettre en ligne son #ComplementDenquete réalisé avec @jpcanet

    Complément d’enquête
    https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5281047-france-egypte-revelations-sur-une-operation-secrete.html

    France-Egypte : révélations sur une opération secrète

    #secret_défense #journaliste #arrestation #DGSI

    • Disclose
      @Disclose_ngo
      9:59 AM · 20 sept. 2023
      https://twitter.com/Disclose_ngo/status/1704404964787778042

      🔴 Garde à vue d’@AriaLavrilleux
       : d’après nos informations, les enquêteurs de la DGSI reprochent à notre journaliste d’avoir signé 5 articles sur les ventes d’armes françaises à l’étranger, publiés par
      1/4

      Les enquêtes concernées :
      – Opération Sirli en Égypte
      – La vente de 30 avions Rafale à l’Égypte
      – Les armes livrées à la Russie jusqu’en 2020
      – La vente de 150 000 obus à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU)
      – Le transfert d’armes illicite des EAU vers la Libye
      2/4

      Ces informations confidentielles sont d’intérêt général. Elles éclairent le débat public sur la réalité des relations de la France avec des dictatures et jettent une lumière crue sur des armes, fabriquées dans notre pays, et retournées contre des populations civiles
      3/4

      Qu’importe si ces révélations sur les ventes d’armes de la France sont gênantes pour l’État français

      Après 28 heures de garde vue, Ariane doit être libérée au plus vite. Sans aucune poursuite
      4/4

    • Ariane Lavrilleux
      @AriaLavrilleux
      #JournalismIsNotACrime
      9:36 PM · 20 sept. 2023
      https://twitter.com/AriaLavrilleux/status/1704580275613647082

      je suis libre, merci bp pour votre soutien !
      im free, thx for your support !
      انا حرة ،شكرا ليكو !

      Ariane Lavrilleux
      @AriaLavrilleux
      9:52 PM · 20 sept. 2023
      https://twitter.com/AriaLavrilleux/status/1704584379228406149

      Dsl pour le comité d’accueil de @Prenonsla1 @PressePapiers13
      qui m’attendait à la sortie de GAV à Marseille : on m’a fait sortir par derrière exprès pour que je ne vous vois pas, et sans prévenir l’avocate de @Disclose_ngo
       ! C’est le signe que vous dérangez : continuons le combat !

  • 🛑 Après son sujet sur le Puy du Fou, “Complément d’enquête” pris pour cible par le groupe Bolloré...

    L’émission de France 2 a été la cible d’attaques des médias du milliardaire breton, de CNews au “JDD”, suite à la diffusion d’une enquête sur le Puy du Fou. France Télévisions reste étonnamment muette.
    Tout est partie d’une info : Philippe de Villiers porterait plainte contre France 2. De cette menace, pour l’instant non mise à exécution, est en train de naître une affaire sur fond de guerre des chaînes. Elle a débuté jeudi 7 septembre avec l’émission Complément d’enquête consacrée au Puy du Fou, « ses secrets, ses méthodes particulières, son modèle économique, son influence politique ». L’enquête décrypte l’organisation « de cette multinationale de spectacle qui fait fortune sur son armée de bénévoles ». Via Puy du Fou Stratégie, la famille de Villiers aurait désormais la mainmise sur le parc qui enregistre 170 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. C’en est trop pour le clan de Villiers (...)

    #ComplémentdEnquête #PuyduFou #multinationale #DeVilliers #Bolloré #extrêmedroite...

    ▶️ Lire la suite...

    ▶️ https://www.telerama.fr/television/apres-son-sujet-sur-le-puy-du-fou-complement-d-enquete-pris-pour-cible-par-

    > Puy du fou : les médias d’extrême droite en croisade contre « Complément d’enquête » :

    ▶️ https://www.liberation.fr/economie/medias/puy-du-fou-les-medias-dextreme-droite-en-croisade-contre-complement-denqu

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  • Lanceurs d’alerte dans la police : « Je ne connais aucun agent qui est épanoui dans son travail »

    Pour la première fois, six fonctionnaires témoignent des dysfonctionnements de leur institution dans « Police, la loi de l’#omerta ». Les deux auteurs de cet ouvrage alarmant et salutaire, une capitaine et un ancien gardien de la paix, espèrent ainsi libérer la parole de leurs collègues et remédier aux maux qui les rongent.

    « #Violences_policières, #sexisme et #racisme ordinaires, #dissimulation_de_délits, abondance de #faux_en_écriture_publique, #corruption, #tyrannie_hiérarchique, #radicalisation médiatisée des syndicats ou encore politique du chiffre… » Voilà une liste (non exhaustive) des #maux_policiers que dénoncent #Agnès_Naudin et #Fabien_Bilheran dans le livre Police, la loi de l’omerta (éditions Le Cherche Midi), qui paraît ce jeudi. Elle est capitaine, passée par la police aux frontières et la brigade des mineurs, autrice de plusieurs livres et porte-parole de la FSU Intérieur. Avant de quitter « la boîte », lui était gardien de la paix, ayant officié jusqu’à la brigade des stups du 36, quai des Orfèvres, l’ancien siège de la prestigieuse police judiciaire parisienne.

    Dans cet ouvrage, leurs deux témoignages sont assortis de ceux de quatre autres policiers. Il y a #Serge_Supersac, #CRS en bagarre avec les syndicats et la compromission de collègues, qui vit mal les audits de l’Inspection générale de la police nationale sur son commandement, et se tourne vers la recherche autour du lien police-population. Il y a #Jean-Marc_Cantais, confronté au suicide d’un collègue, puis catapulté à la tête d’unités dont il dénonce les indigences et les violences, et qui se liguent contre lui jusque devant les tribunaux. Il y a #Stéphane_Lemercier, officier confronté, de la Somme à l’Hérault, à des hiérarchies erratiques et à l’inanité de la politique du chiffre, qui finit par se réfugier dans les études et l’écriture de livres sur la police. Ou encore #Christophe_Annunziata, lâché deux fois par son administration et les syndicats, d’abord quand il a souffert de #harcèlement_moral (après qu’un collègue a mimé sur lui deux égorgements), puis quand il a cherché à dénoncer un membre de sa brigade des mineurs, qu’il soupçonne… de corruption de mineurs (ce dernier est actuellement mis en examen).

    Ce livre dense ne résout pas les problèmes qu’il pose (ni, a fortiori, ceux qu’il élude). Mais ces six cas particuliers, mis bout à bout, montrent de l’intérieur une institution policière dysfonctionnelle, tiraillée entre un pouvoir politique passionné de chiffres, des syndicats omnipotents, une direction recroquevillée sur des principes éloignés de l’intérêt général, des individus aux comportements délétères qui ne sont pas sanctionnés et d’autres qui sont placardisés pour avoir alerté sur les dérives de leurs collègues. L’ouvrage résonne comme un coup de semonce. Assez pour ébranler la chappe de plomb recouvrant la police nationale ? Agnès Naudin, interviewée par Libé avec son coauteur Fabien Bilheran, ne se pose (presque) pas la question : « De toute façon, tant qu’on ne va pas dans les médias, on ne les fait pas chier. Et tant qu’on ne les fait pas chier, il n’y a rien qui change. »

    Quelle a été la genèse de ce livre ?

    Fabien Bilheran : A la fin de l’année 2021, alors que je demandais depuis un an la rupture conventionnelle [il l’a obtenue en juin 2022, ndlr], j’ai appris qu’Agnès s’intéressait au sujet, en tant que porte-parole de la Fédération syndicale unitaire [0,2 % des suffrages aux élections professionnelles du ministère de l’Intérieur en 2018]. On est entrés en contact, et après quelques heures de discussion on en est arrivés à parler de ce livre. Depuis mon engagement auprès des Policiers en colère en 2016, je gardais dans un coin de la tête la possibilité de porter ce genre de témoignages. Entre le réseau d’Agnès et le fait que je suis membre de l’association de prévention du suicide des policiers Peps-SOS, c’est presque les témoins qui venaient à nous. On a même dû faire un tri.

    Agnès Naudin : Ensuite, il a fallu franchir les barrières de la méfiance, répondre à la question que les témoins se posaient : « A quoi ça sert de parler publiquement, après tout ce que j’ai déjà fait pour dénoncer ce qui ne va pas ? » On s’est aussi interrogés sur la légalité, la loyauté, le devoir de réserve. On a fait un gros travail de collecte de preuves. On a écarté des témoignages qui risquaient d’être remis en question. Enfin, toutes les personnes qui parlent dans ce livre sont déléguées de la FSU. Ça faisait partie des conditions sine qua non, pour moi, dès le départ, afin qu’elles soient un minimum protégées de l’administration.

    Les élections professionnelles au ministère de l’Intérieur se tiennent du 1er au 8 décembre. Ce n’est pas un hasard de sortir le livre maintenant ?

    A.N. : Je botte en touche, et vous pouvez l’écrire.

    F.B. : Je n’ai pas d’engagements syndicaux, et je ne suis pas soumis à la réserve électorale. J’estime que les syndicats majoritaires font partie du problème. Ils exercent un électoralisme de court terme, car ils participent à l’obtention des grades et des mutations pour les agents. Quand on n’est pas dans un syndicat, il est beaucoup plus difficile d’obtenir son avancement, même si on le mérite ou qu’on a de l’ancienneté. Publier ce livre maintenant permet de faire réfléchir les policiers au syndicalisme dont ils ont envie. Est-ce qu’ils veulent un syndicalisme de clientèle, qui va juste surfer sur les faits divers ou la dernière polémique ? Ou, au contraire, est-ce qu’ils veulent un syndicalisme qui ait une vision à long terme, qui ait une vision du collectif, au-delà des intérêts particuliers ?
    Guerre des images
    Les syndicats, bras armé de la police pour la communication de crise
    Police / Justice
    26 sept. 2022abonnés

    Les syndicats ou les associations de policiers n’ont, selon vous, pas le pouvoir de faire bouger les lignes ?

    F.B. : J’ai été dans un syndicat, j’ai été dans les Policiers en colère. Si aujourd’hui j’ai quitté la police, c’est parce que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais que ça n’a pas suffi pour changer les choses, notamment sur la question du suicide, qui me tient particulièrement à cœur. C’est la plus grande cause de mortalité des gardiens de la paix. Contrairement aux discours politiques, et des syndicats majoritaires, qui s’offusquent des refus d’obtempérer toutes les je ne sais pas combien de secondes, le principal danger pour un policier, quand il entre en école de police, c’est le suicide. Quand le ministre en parle, c’est pour dire que le suicide est dû à des problèmes personnels. En réalité, quand on est policier, on est soumis à des interventions qui peuvent être traumatisantes, à des accidents de la route, à la mort, à la violence…

    A.N. : … et à l’ambiance dans les services.

    F.B. : Oui, voilà, aussi à l’ambiance dans les services, à la hiérarchie… On ne peut pas dire que le suicide n’est pas lié au travail. Le travail joue forcément un rôle dans le suicide, et rien n’est fait à ce sujet. C’est pour cela qu’on en arrive à cette extrémité : écrire un bouquin, avec des policiers à visage découvert, c’est parce qu’on est démunis. On a grand espoir, avec ce livre, de porter une autre parole que ce qu’on peut entendre médiatiquement. De faire réfléchir à ce qu’on peut faire de la police, pour qu’elle fonctionne mieux, pour accompagner les agents vers une sérénité au travail. Cette sérénité est la condition essentielle d’une bonne relation avec la population.

    A lire votre livre, on a l’impression que tous les policiers ont l’air de vouloir changer de service, ou de ne pas être heureux là où ils sont…

    A.N. : Je ne dirais pas ça. J’ai croisé plein de fonctionnaires dans les mêmes services depuis des années, qui n’en bougeront plus jusqu’à la retraite. C’est d’ailleurs parfois une difficulté pour la hiérarchie de gérer ces dynamiques-là. C’est surtout vrai ailleurs qu’à Paris, où au contraire on trouve des jeunes en début de carrière, sortis d’école, donc ça bouge vite…

    F.B. : Je suis un peu plus dur. Je ne connais aucun policier qui soit épanoui dans son travail. Quel que soit le lieu, l’endroit, le service, son prestige, qu’il y ait ou non des moyens… Il y a toujours un problème qui vient le contraindre ou qui rend son quotidien compliqué. Que ce soit de manière structurelle ou à cause de difficultés interpersonnelles.

    A.N. : Ce n’est pas que tous les policiers sont malheureux dans ce qu’ils font. Mais il est vrai que je ne connais pas de policier qui trouve du sens à ce qu’il fait. Parce que la sanction administrative n’a pas de sens, la politique pénale n’a pas de sens… Et puis il y a une instrumentalisation des statistiques policières à des fins politiques. Il y a un vrai décalage entre les chiffres affichés et le quotidien vécu des agents. Par exemple, si on veut voir plus de policiers qui s’occupent du stup, on va demander à tous les policiers de faire des infractions à la législation sur les stupéfiants. En conséquence, on va davantage détecter cette délinquance, et donc demander plus de moyens. C’est une boucle infinie.

    Si pas grand-chose ne fonctionne dans la police, qu’espérez-vous de votre livre ?

    A.N. : Soyons fous : qu’il permette de changer la police ! Il faudrait que chaque fonctionnaire qui, à un moment, a la capacité de faire le choix de couvrir un collègue ou pas, se souvienne de ces témoignages, qu’il se souvienne que chaque action a une répercussion. Et c’est à la portée de tout le monde. Je ne sais pas combien de policiers doivent se mobiliser pour que les choses changent, mais ce nombre existe. Pas besoin que les 150 000 agents fassent la révolution. Mais si 500 ou 600 lisent le bouquin, se disent « j’ai déjà été dans ces situations-là, je ne m’en suis pas rendu compte », qu’ils ouvrent les yeux sur leur propre situation… rien que ça, ce serait énorme. Quant à ceux qui s’y retrouveront à l’avenir, même s’ils ne sont pas victimes, mais plutôt comme des moutons à suivre le troupeau, il faut qu’ils disent « non, je suivrai pas ». Peut-être que, dans un groupe de dix, il suffit que deux moutons arrêtent de suivre le troupeau pour que les choses s’améliorent.

    F.B. : Le bouquin révèle une multitude de témoignages, l’idée est qu’il libère la parole. Et ensuite qu’on s’entraide et qu’on s’accompagne face aux représailles de l’administration que l’on peut subir quand on dénonce les dysfonctionnements. On envisage de constituer un collectif structuré pour soutenir les lanceurs d’alerte [de la police] dans leurs démarches. Plus largement, et c’est sûrement utopiste, il faut arriver à toucher un public large. La solution ne viendra pas uniquement de la police, mais aussi de la mobilisation de la société, qui va permettre l’émergence d’une meilleure police. On veut enclencher la dynamique. La réflexion est sociétale, et elle se pose ainsi : qu’est-ce qu’on fait de la police ?

    A.N. : Oui et, quelle police veut-on ? C’est une question qu’on pourrait poser aux citoyens.

    F.B. : Et ce n’est pas à un ministre de l’Intérieur de répondre à ces questions.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/lanceurs-dalerte-dans-la-police-je-ne-connais-aucun-agent-qui-est-epanoui

    #police #témoignage

    –—

    ajouté à la #métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • « Complément d’enquête ». Porno : une industrie hors de contrôle ?
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-le-porno-sera-t-il-bientot-interdit_5363956.html

    Des mois d’enquête, des centaines d’auditions et une trentaine de plaintes pour viols : l’industrie du porno est dans le viseur de la justice. Au cœur de cette tentaculaire affaire, peut-être un vaste système de traite d’êtres humains. Pour « Complément d’enquête », des actrices ont accepté de sortir du silence et de raconter les humiliations et les violences qu’elles ont décrites aux policiers. Un célèbre producteur français est au cœur de leurs accusations mais ce sont tous les géants du secteur, Marc Dorcel ou Jacquie et Michel, qui sont dans la tourmente.
    Un rapport du Sénat

    Car l’affaire relance le débat : faut-il ou non interdire le X ? Portée par certaines associations de défense des droits des femmes, la question est désormais officiellement posée au Sénat, où tous les géants du porno ont été entendus... tous sauf un. Il s’appelle Stéphane Pacaud, il est très discret mais ses sites cumulent près de 6 milliards de vues par mois, faisant de lui un des leaders mondiaux du X et un des Français les plus riches : sa fortune atteindrait 400 millions d’euros en 2021, selon nos confrères de Challenges.
    Une loi pour l’instant inapplicable

    Contenu extrême, marketing agressif, accès gratuit : aujourd’hui, les sites classés X sont parmi les plus visités d’Internet, ils représentent une recherche sur cinq sur smartphone. En France, une loi interdit leur accès aux mineurs... mais elle est pour l’instant inapplicable.

    Une enquête de Rola Tarsissi, Mathieu Dreujou et Michel Pignard.

    La rédaction de « Complément d’enquête » vous invite à commenter l’émission sur Facebook ou sur Twitter avec le hashtag #ComplementDenquete.

    > Les replays des magazines d’info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique « Magazines ».

    #prostitution #pornographie #violences_sexuelles #viol #culture_du_viol #racisme #misogynie

  • Le syndrome de l’empilement - Icem7
    https://www.icem7.fr/pedagogie/le-syndrome-de-l-empilement

    avant

    Les graphiques en barres empilées sont notoirement peu lisibles, la presse le sait et les évite. Des alternatives plus efficaces existent. Nous les rencontrons pourtant partout dans la production institutionnelle : pas une étude statistique, pas un rapport d’activité où l’on ne subisse ces guirlandes de bâtons multicolores[1], leurs légendes extensibles et leurs inévitables aides au déchiffrage.

    Prenons deux exemples publiés la semaine dernière : à chaque fois la matière est intéressante, mais le traitement graphique la dessert.

    après…

    • attention, ces considérations sur les choix de #représentation_graphique pourrait faire oublier la #CSS, qui contrairement à la #CMU-C à laquelle elle a succédé, est devenue payante pour nombre de fauchés, une attaque réussie contre l’#accès_aux_soins. le doc de la Dress porte sur des données de 2017. on nous donne encore à voir les mythiques « classes moyennes »...

      https://www.youtube.com/watch?v=q5tZq_8UZUM

      #ACS #santé_publique #soins

    • la Cpam n’aime pas que l’on dise CSS et préfère C2S... pas trop envie de cet acronyme postmoderne bienveillant, faudrait malgré la paresse et le temps qui presse écrire #Complémentaire_solidarité_santé ? je ne sais pas

      j’ai découvert la chose alors que j’étais chômeur indemnisé : 25 euros par mois pour une complémentaire santé. puis les prélèvements ont continué alors que j’étais passé au RSA, alors même que la CSS était coupée ! (j’ai retardé des examens et soins et dû payer une part pour quelques médocs) ce que j’ai découvert... en allant en pharmacie avec une ordonnance pour laquelle je ne me suis pas fait délivrer la prescription. j’ai donc payé 4 mois alors que j’étais au RSA, puis 4 mois (100 balles) pour une CSS que je n’avais pas, puis j’ai réussi à faire rétablir la CSS et je continue à casquer.
      Après moultes démarches, le plus fun étant l’appel à la #CPAM, dont les items du site ne sont pas destinés à traiter de tels cas. Il m’aura fallut renouveler cet appels un grand nombre de fois avant d’obtenir un interlocuteur, en subissant à chaque fois de longues minutes d’attente avant de m’’entendre dire "nos services sont surchargés, merci de rappeler plus tard" , Puis un jour, on me répond sur un ton dégoulinant de bonne conscience que la situation a été "rétablie administrativement" (sic aie !). ainsi ais-je rétroactivement droit à la CCS pour les mois où je ne l’avais pas, youpi ! l’administration a fait son ménage, tout est propre, ok. et la barrière à l’accès aux soins durant 6 mois passe à la trappe. on me dit aussi que les prélèvement vont continuer puisque ils sont calculés sur l’année antérieure à l’ouverture de droits, une année ou figurent 9 mois d’un maigre chômage et 3 d’un plantureux RSA. des 526 euros de RSA, 25 sont donc mensuellement déduit. Byzance. tout ça en rencontrant bien des difficultés avec divers praticiens (dentiste, généraliste, ophtalmos) en raison de ce « statut ». les toubibs sont d’ailleurs directement incités à résister à la demande des pauvres : ils mettent parfois des mois à récupérer le fric de cette complémentaire, spécialement quand les ayant droit ne choisissent pas à ce titre la CPAM mais une mutuelle ou assurance privée, et ça engage du temps de secrétariat (au point que certains s’en abstiennent).

      #accès_aux_soins

    • être pauvre, c’est se faire carotter par les institutions sociales, suite. il fallait bien que je vérifie... on me fait payer 25€/mois de CSS alors que depuis avril je dépend du RSA, qui ouvre droit à la CSS gratuite

      Si vous percevez le revenu de solidarité active (RSA), vous avez droit, ainsi que les membres de votre foyer, à la complémentaire santé solidaire (C2S) gratuite, sans participation financière.

      https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15651

      sorry @simplicissimus d’avoir embrayé ainsi sur les question de représentation graphique des #statistiques que tu indiquais. comme tu sais, sous les stats, il se passe des choses que celles-ci appréhendent mal ou pas du tout, sauf taff spécifique, dont se gardent bien les donneurs d’ordre dès lors que cela ne les sert pas.

  • L’#écologie_municipale, ou la ville face à son histoire

    Les verts élus dans les grandes #villes doivent faire un #choix : se focaliser sur la qualité de vie de leurs administrés au risque de renforcer la #fracture entre #centres urbains et #périphéries, ou au contraire renouer avec les #territoires_fantômes que les #métropoles consomment et consument.

    Après le succès des candidatures et alliances écologistes dans certaines des plus grandes villes de France dimanche, une chose a très peu retenu l’attention des commentateurs politiques. C’est le paradoxe, au moins en apparence, d’une #métropolisation de l’écologie politique – le fait que les valeurs vertes semblent trouver dans les grands centres urbains leur principal lieu d’élection. Au lieu de s’interroger sur les motivations et les idéaux des personnes qui peuplent ces villes pour essayer d’y lire l’avenir, peut-être faut-il alors renverser la perspective et regarder l’objet même que constitue la #ville, sa réalité indissociablement écologique et politique.

    Au regard de l’#histoire, cette #urbanisation des #valeurs_vertes ne va pas du tout de soi. La ville a souvent été définie, en Europe au moins, par l’enveloppe protectrice des remparts qui tenait à distance les ennemis humains et non humains (animaux, maladies), et qui matérialisait la différence entre l’espace de la cité et son pourtour agraire et sauvage. En rassemblant les fonctions politiques, symboliques, sacerdotales, les villes engendrent des formes de socialité qui ont fasciné les grands penseurs de la modernisation. Saint-Simon, par exemple, voyait dans la commune médiévale italienne l’origine du développement matériel et moral propre à la #modernité. Durkheim, plus tard, faisait de la ville le prototype du milieu fait par et pour l’humain, le seul espace où pouvait se concrétiser le projet d’#autonomie.

    Aspirations urbaines

    Mais les villes sont également devenues, avec le processus d’#industrialisation, de gigantesques métabolismes matériels. L’explosion démographique des métropoles industrielles au XIXe siècle va de pair avec la concentration du travail, de l’énergie, et plus largement des flux de matière qui irriguent l’économie globale. Au cœur des transformations de la vie sociale, la ville est aussi au cœur de ses transformations matérielles : elle aspire d’immenses quantités de ressources, pour les relancer ensuite dans le commerce sous forme de marchandises. En laissant au passage les corps épuisés des travailleurs et des travailleuses, ainsi que des montagnes de déchets visibles ou invisibles, résidus non valorisés du processus productif.

    Ainsi la ville irradie le monde moderne de son prestige symbolique et culturel, mais elle tend aussi à déchirer le tissu des circularités écologiques. L’un ne va pas sans l’autre. Chaque ville, par définition, est tributaire de circuits d’approvisionnement qui alimentent ses fonctions productives, ou simplement qui la nourrissent et la débarrassent des contraintes spatiales. Chaque ville est entourée d’une périphérie fantôme qui l’accompagne comme son ombre, et qui est faite des #banlieues où vivent les exclus du #rêve_métropolitain, des champs cultivés et des sous-sols exploités. Chaque urbain mobilise malgré lui un espace où il ne vit pas, mais dont il vit.

    L’une des sources de la #sensibilité_écologique contemporaine se trouve justement dans la critique de l’avant-garde urbaine. Dans l’Angleterre victorienne, William Morris ou John Ruskin retournent à la #campagne pour démontrer qu’une relation organique au #sol est susceptible de régénérer la civilisation, sans pour autant compromettre les idéaux d’émancipation. Mais ils luttaient contre une tendance historique dont l’extraordinaire inertie a rapidement provoqué la disqualification de ces expériences. Surtout pour le #mouvement_ouvrier, qui avait en quelque sorte besoin des formes spécifiquement urbaines d’#aliénation pour construire la #solidarité_sociale en réponse.

    Si l’on replace dans cette séquence d’événements le phénomène d’urbanisation des attentes écologiques actuelles alors il y a de quoi s’interroger sur l’avenir. Deux trajectoires possibles peuvent s’esquisser, qui ont cela d’intéressant qu’elles sont à la fois absolument irréconciliables sur un plan idéologique et matériel, et quasiment impossibles à distinguer l’une de l’autre dans le discours des nouveaux édiles de la cité verte.

    Faire atterrir le #métabolisme_urbain

    D’un côté, on trouve le scénario d’une consolidation des #inégalités_sociales et spatiales à partir des valeurs vertes. Pour le dire de façon schématique, les grands pôles urbains poussent la #désindustrialisation jusqu’à son terme en éliminant les dernières nuisances et toxicités propres à la #ville_productive : elles se dotent de parcs, limitent les transports internes et créent des #aménités_paysagères (comme la réouverture de la Bièvre à Paris). C’est ce que la sociologie appelle la #gentrification_verte, dont #San_Francisco est le prototype parfois mis en avant par les prétendants écologistes aux grandes mairies. Au nom d’une amélioration difficilement critiquable de la qualité de vie, la ville des #parcs et #jardins, des boutiques bio, des #mobilités_douces et des loyers élevés court le risque d’accroître le #fossé qui la sépare des périphéries proches et lointaines, condamnées à supporter le #coût_écologique et social de ce mode de développement. #Paris est de ce point de vue caractéristique, puisque l’artifice administratif qui tient la commune à l’écart de sa banlieue est matérialisé par la plus spectaculaire infrastructure inégalitaire du pays, à savoir le #boulevard_périphérique.

    Mais si le vert peut conduire à consolider la #frontière entre l’intérieur et l’extérieur, et donc à faire de la qualité de vie un bien symbolique inégalement distribué, il peut aussi proposer de l’abolir – ou du moins de l’adoucir. Une réflexion s’est en effet engagée dans certaines municipalités sur le pacte qui lie les centres-villes aux espaces fantômes qu’elles consomment et consument. La #renégociation de la #complémentarité entre #ville et #campagne par la construction de #circuits_courts et de qualité, l’investissement dans des infrastructures de #transport_collectif sobres et égalitaires, le blocage de l’#artificialisation_des_sols et des grands projets immobiliers, tout cela peut contribuer à faire atterrir le #métabolisme_urbain. L’équation est évidemment très difficile à résoudre, car l’autorité municipale ne dispose pas entre ses mains de tous les leviers de décision. Mais il s’agit là d’un mouvement tout à fait singulier au regard de l’histoire, dans la mesure où il ne contribue plus à accroître la concentration du capital matériel et symbolique à l’intérieur de la cité par des dispositifs de #clôture et de #distinction, mais au contraire à alléger son emprise sur les #flux_écologiques.

    Le défi auquel font face les nouvelles villes vertes, ou qui prétendent l’être, peut donc se résumer assez simplement. Sont-elles en train de se confiner dans un espace déconnecté de son milieu au bénéfice d’une population qui fermera les yeux sur le sort de ses voisins, ou ont-elles engagé un processus de #décloisonnement_social et écologique ? L’enjeu est important pour notre avenir politique, car dans un cas on risque le divorce entre les aspirations vertes des centres-villes et la voix des différentes périphéries, des #ronds-points, des lointains extractifs, alors que dans l’autre, une fenêtre s’ouvre pour que convergent les intérêts de différents groupes sociaux dans leur recherche d’un #milieu_commun.

    https://www.liberation.fr/debats/2020/06/30/l-ecologie-municipale-ou-la-ville-face-a-son-histoire_1792880

    #verts #élections_municipales #France #inégalités_spatiales #mobilité_douce #coût_social ##décloisonnement_écologique

    via @isskein
    ping @reka @karine4

  • Dans un #Liban confiné, les #violences domestiques explosent - Nada MERHI - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1213569/en-ces-temps-de-coronavirus-la-violence-domestique-a-presque-double.h
    https://s.olj.me/storage/attachments/1214/183939_149601.jpeg/r/800/183939_149601.jpeg

    « Ce qui nous inquiète, c’est que les appels que nous avons déjà commencé à recevoir ne représentent que le sommet de l’iceberg, déplore Me Awada. Un plus grand nombre de #femmes #victimes de violence ne trouvent pas de moyen de nous joindre. Nous l’avons constaté avec celles qui, d’habitude, faisaient un suivi de leur situation de manière périodique. Depuis que la mobilisation générale est entrée en vigueur, elles n’ont plus donné signe de vie. »

  • Programmes scolaires verts, éco-délégués dans les classes : le « colibri » Blanquer se paie un « affichage » vert recyclé
    https://www.marianne.net/societe/programmes-scolaires-verts-eco-delegues-dans-les-classes-le-colibri-blanqu

    Vert tout le temps, vert partout. L’urgence climatique occupe la une, remplit les rues et permet même à Greta Thunberg, égérie écologiste, de s’essayer à la voile. Alors, pour cette vieille institution qu’est l’Éducation nationale, il fallait se mettre à la page. D’autant que ces derniers mois, chaque vendredi, les lycées ont été désertés par ses élèves « en grève », pressés de rejoindre les fameuses « marches pour le climat ». La conférence de presse de rentrée du ministère, donnée ce mardi 27 août, était la parfaite occasion pour frapper fort.

    Belle pub pour les masculinistes du mouvement colibris qui peu se confondre avec la doctrine catholique de la manif pour tous dont Blanquer est proche.

    « Il ne faudrait pas exalter l’égalité. Je plaide plutôt pour une complémentarité : que la femme soit la femme, que l’homme soit l’homme et que l’amour les réunisse. »Pierre Rahbi

    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/MALET/58981

    J’en profite aussi pour souligner le fait que Greta Thunberg est traité d’égérie par le journaliste de Marianne, ce qui est une insulte qu’on réserve aux femmes (il n’y a pas d’égérons). Greta Thunberg est militante, lanceuse d’alerte, porte parole... mais pas égérie !

    #néo-réactionnaires #complémentarité #colibris #écologie_mon_cul #sexisme #catholicisme #propagande

  • #Compléments_à_la_revue Passerelle Eco n°70
    https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2268

    « L’alimentation sans pétrole, du jardin à l’humain » : c’est le thème de la revue Passerelle Eco n°70. Cette page présente des documents PDFs, liens et même des outils informatiques qui viennent en complément. Certains liens sont encore "en travaux" : c’est que nous sommes en train de finir la mise en forme pour la publication web. SVP Revenez dans quelques jours ! Permaculture : pour vivre, produire ses calories au jardin La revue présente la manière de déterminer quelles plantes cultiver en (...)

    Compléments à la revue

  • Activité du Groupement Forestier de Sauvegarde des Forêts du Morvan
    https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2260

    Le Morvan est indissociable de ses grandes forêts. Longtemps la forêt fut une ressource vitale et riche de nombreuses essences : chêne, hêtre, charme, bouleau, etc. Aujourd’hui cependant, un mal menace la forêt : l’enrésinement. Les feuillus sont cou­pés et les exploitants à la recherche de ren­tabilité immédiate ne plantent ensuite que des résineux : douglas et sapins en monoculture, qu’ils coupent à court terme pour charpente, allumettes ou pâte à papier. Les peuplements de feuillus diversifiés sont (...)

    #Compléments_à_la_revue

  • « Abus sexuel », antiféminisme, les recettes d’un ordre
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/03/08/abus-sexuel-antifeminisme-les-recettes-dun-ordre

    Actualité oblige… on a beaucoup lu ou entendu la terminologie « abus sexuel ». En tête d’affiche, le « sommet exceptionnel sur les abus sexuels sur mineurs », organisé au Vatican du 21 au 24 février 2019. Que signifie cette expression ? D’un point de vue linguistique, « abus » signifie mauvais usage. Associé à « sexuel » l’expression consacre l’idée qu’il y aurait un bon usage de la sexualité chez les enfants et un mauvais. L’Église catholique a donc décidé de s’attaquer à ce mauvais usage, occultant par voie de conséquence la question de la sexualité supposée des enfants. Ensuite, le mot « abus » reste flou, ne désigne pas précisément des faits qui sont criminels. Il les minimise et les nie. Pourtant il s’agit de pédophilie et non de pratique sexuelle, un crime aussi grave que les viols des religieuses, « révélés » dans la foulée. L’emploi de ce terme cache alors un abus de pouvoir : la relation des prêtres et autres ecclésiastiques (des hommes) avec les enfants et avec les nonnes (des femmes) est basée sur une relation de confiance ou d’autorité, qui pose la question du consentement1.

    Enfin, cette expression s’affiche au sein d’un ordre caractérisé par la hiérarchie, le sexisme endémique, la culture du silence, l’imperméabilité. Comme dans les autres ordres – médical, juridique, politique… –, l’impunité des violences sexuelles règne. Elles y sont non nommées, considérées normales, faisant partie de la fonction de ses membres. La parole de la victime (femme, enfant) y est systématiquement remise en cause alors que le criminel (homme) reste majoritairement impuni, protégé par des lois nationales ou propres2. Ces lois sont des retranscriptions ou le terreau de la vulgate populaire, qui nie par lâcheté, par peur, par ignorance ou par volonté (initier sexuellement), les violences exercées sur mineurs et qui entérinent l’appropriation sociale du corps des femmes3.

    La différence entre l’ordre de l’Église et les autres se manifeste notamment par la contradiction qui l’habite. Chez les catholiques, les membres font vœu de chasteté, bannissent l’avortement, s’opposent à la « théorie du genre », rejettent toute sexualité contre nature – c’est-à-dire qui n’a pas vocation à « l’enfantement » –, glorifient « la femme comme mère, porteuse d’enfants », alors que le contraire se vit en son sein. Aujourd’hui, la dialectique visant à « protéger les victimes » mise en exergue par le Vatican, obère la responsabilité des auteurs des crimes. En parallèle, elle perpétue une stratégie d’inversion des concepts féministes4.

    Le fond de l’entreprise reste effectivement familialiste : à travers tout ce bruit, il est question de promouvoir le mariage entre homme et femme, de protéger l’idée de famille. De plus, il s’agit de reconduire l’idéologie antiféministe portée de longue date par l’Église. Des déclarations récentes du pape François ont été évoquées : « Inviter une femme à parler, ce n’est pas entrer dans le mode d’un féminisme ecclésiastique, car au final, tout féminisme finit par être un machisme avec une jupe ». Par ces mots, le chef de l’Église catholique s’inscrit en digne héritier de Jean-Paul II qui faisait en 1995 la « promotion d’un féminisme chrétien ». Cette appropriation opportuniste du féminisme n’est pas nouvelle. Elle a pour but de le dissoudre. Nés au début du XXe siècle, les fondements du féminisme chrétien peuvent s’expliquer ainsi : « la collaboration de la femme aux questions d’intérêt commun se présente à elle sous un aspect sévère et son activité extérieure est motivée, non par des raisons puériles ou de mesquines rivalités de sexe et des théories déclamatoires sur l’égalité de l’homme et de la femme ; mais elle est justifiée par le fait que la fonction sociale de la femme différant par certains côtés de celle de l’homme, elle seule peut savoir dans quel sens elle doit la développer, la perfectionner et introduire dans sa propre vie ce progrès que la vie publique communique à la vie privée »5. Cette idéologie entend mettre en lumière le rôle de « la femme »6dans le processus de restauration de l’image de l’Église catholique, en tant qu’individu ayant des qualités propres. François de souligner : « elle est celle qui porte, la mère de la communauté ». Cette vision reprend presque mot pour mot les termes des textes (la bible) qui célèbrent la différence entre les sexes tout en excluant l’idée qu’il y ait inégalités.

    Or, il existe bien, dans la bible, une relation hiérarchisée entre les deux sexes. Dans le texte « 1 Timothée 2:1-15, verset 11 », Saint-Paul écrit : « Que la femme écoute l’instruction en silence, avec une entière soumission ». L’« homme » et « la femme » ne jouent pas les mêmes rôles « dans l’église et dans le couple », l’homme étant chargé de l’autorité, et la femme de l’enfantement et du soin de la famille. C’est ainsi par exemple que l’ordination des femmes est interdite. Dans le verset 12, il est écrit : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence ». L’apôtre limite ce que « la femme » peut faire dans l’église : se taire et obéir.

    L’actualité n’est pas révolutionnaire. Certes, elle met en lumière des faits jusqu’ici passés sous silence et impunis, mais elle permet également aux juges autoproclamés de ces faits (des hommes) de continuer à dispenser la parole paternaliste : ils se placent en protecteurs désintéressés de leurs membres (femmes, enfants), ayant autorité naturelle à les guider, car ces membres seraient en demande, en situation de mineurs civiques. De la même manière, les femmes se retrouvent placées au rang de victimes ou d’actrices immobiles, ayant besoin d’encadrement technique, d’assistance, de soutien, parce que plus employées à la maternité ou au devoir d’accompagnement de l’autorité. Leurs savoirs propres ne sont pas pris en compte. Les femmes n’ont pas droit à la parole et à ce titre restent des « subalternes »7.

    Tant de rigueur dans la minorisation des violences sexuelles perpétrées par des hommes, d’ignorance de la parole des enfants, d’acharnement à garder les femmes dans leur rôle social de mère, d’épouse ou d’auxiliaire de la hiérarchie religieuse, me fait mesurer, en cette Journée internationale des femmes, l’ampleur des luttes restant à mener pour renverser le patriarcat.

    Joelle Palmieri, 8 mars 2019

    #violences_sexuelles #langage #culture_du_viol #pedocrimilalité #pedoviol #consentement #catholicisme #viol #déni #antiféminisme #complémentarité #domination_masculine #domination_adulte

    • L’Institut Sapiens est un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de peser sur le débat économique et social.

      Il se veut le premier représentant d’une #think_tech modernisant radicalement l’approche des #think_tanks traditionnels. Il souhaite innover par ses méthodes, son ancrage territorial et la diversité des intervenants qu’il mobilise, afin de mieux penser les enjeux vertigineux du siècle.

      Sa vocation est triple :

      – Décrypter — l’Association aide à la prise de recul face à l’actualité afin d’être capable d’en comprendre les grandes questions. L’Institut Sapiens sera un centre de réflexion de pointe sur les grands enjeux économiques contemporains.

      – Décloisonner et faire dialoguer — l’Association veut mettre en relation des mondes professionnels trop souvent séparés : Universitaires, membres de la sphère publique, praticiens de l’entreprise ou simples citoyens, ils doivent pouvoir se rencontrer pour réfléchir et dialoguer. Afin d’être réellement représentatifs de toutes les compétences et expériences, les groupes de travail associent systématiquement des personnes d’horizons professionnels divers (de l’ouvrier au dirigeant de société cotée) et peu important leur lieu de vie (Métropole, DOM-COM).

      – Former — Le XXIe siècle est le siècle de l’information ; il doit devenir pour l’individu celui du savoir. Comprendre le monde implique une capacité à faire un retour sur notre histoire, à connaître le mouvement millénaire des idées, à posséder ces Humanités dont l’importance est plus grande que jamais. Parce qu’il veut faire accéder à une compréhension du monde, l’Institut Sapiens se fixe aussi pour objectif de promouvoir cette culture générale sans laquelle demain plus personne ne pourra comprendre son environnement ou même y jouer un rôle.

      *Ses fondateurs sont #Olivier_Babeau, #Laurent_Alexandre et #Dominique_Calmels*.

    • 1. S’il ne voit pas l’intérêt de dresser les riches contre les pauvres, c’est peut-être parce que c’est l’inverse qui se passe ?
      2. On ne dresse pas les riches, on les éduque. On ne dresse pas les pauvres, on les aplatit.
      3. Pour se dresser contre quelque chose il faut avoir un motif je pense. Pour les riches, en macronnie, je ne vois pas.

  • Ecolectif : notre éco-hameau se lance dans le coworking !
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2221

    Notre éco-hameau est situé en zone de revitalisation rurale, dans un petit village du Comminges, en Haute-Garonne. Depuis son implantation en 2012, notre collectif est passé de 18 à 44 personnes, venant de tous horizons. Nous mettons un point d’honneur à cultiver nos différences pour favoriser la diversité. Pourquoi a-t-on besoin de vous ? Écolectif souhaite à présent s’ouvrir d’avantage à l’extérieur, et veut ouvrir un espace de coworking. La première étape pour créer cet espace de coworking est la (...)

    #Compléments_à_la_revue

  • Complément à l’article sur le fauchage à la faulx
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2210

    L’article « Faucher à la faulx » paru dans Passerelle Eco n°67 présente comment choisir et dimensionner une faulx, comment l’affûter avec battage et aiguisage, et comment s’en servir de manière à se passer de débroussailleuses thermiques, bruyantes et polluantes, pour entretenir un terrain. Cette page présente des compléments à ce dossier : vidéos de Joachim explications complémentaires, et parfois différentes, données par d’autres faucheurs (à venir) Vidéos Deux vidéos ont été tournées lors de la (...)

    #Compléments_à_la_revue

  • #Compléments_à_la_revue n°67 : Écohameau Écolectif et Écovillage SiebenLinden
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2218

    Voici des ressources complémentaires aux articles parus dans la revue Passerelle Eco n°67. On y trouve donc des compléments ou des liens vers des compléments : a propos d’Écolectif, la structure, la sociocratie, la CNV, les sites pros des habitants a propos de SiebenLinden a propos des savoir faire développés dans la revue Écolectif Le site internet de Ecolectif est : https://ecolectif.jimdo.com Écolectif lance une campagne de financement participatif pour la construction d’un espace de (...)

    Compléments à la revue

  • La chasse

    Nord : 27 ans de prison pour un trentenaire qui violait des étudiantes à Lille
    >Faits divers|Le Parisien avec AFP| 22 juin 2018, 0h01 |0
    Franck Berton, l’avocat d’Erwan Gouget, avait demandé l’acquittement de son client. AFP/Denis Charlet
    Lors de son réquisitoire, l’avocat général avait décrit un « braconnier en maraude ».

    « Un braconnier en maraude » qui cherchait ses « proies » étudiantes : Erwan Gouget, 30 ans, a été condamné à 27 ans de réclusion criminelle jeudi par la cour d’assises du Nord pour trois viols et quatre tentatives en 2011 et 2012 à Lille.

    Cet ancien pâtissier, déjà condamné pour viol en 2008, est accusé d’avoir agi suivant un mode opératoire précis : muni de gants, d’un couteau et d’un pied-de-biche, il suivait les étudiantes rentrant de soirée, notamment à leur domicile.

    L’avocat général, Luc Frémiot, avait requis jeudi matin 25 années de réclusion criminelle assorties de la peine de sûreté maximale. Lors de son réquisitoire, il avait décrit un « prédateur » qui, la nuit, agit comme un « braconnier en maraude » cherchant sa « proie » sur son « terrain de chasse ». « Vous êtes dangereux ! », a-t-il lancé à l’accusé qui, impassible, ne le lâchait pas des yeux. La Voix du Nord précise que l’avocat général a réclamé une injonction de soins.
    Son ancien codétenu l’accuse de tortures

    « Vos près de deux heures de réquisitoire ne permettent pas d’établir des certitudes », a répliqué lors de sa plaidoirie l’avocat de l’accusé, Me Frank Berton. « Une bonne décision ne se prend pas dans la peur. Pour juger un homme, il faut écouter ni la colère, ni le poids des larmes », a lancé aux jurés Me Berton avant de leur demander d’acquitter son client.

    « J’aimerais ajouter, après tout ce qui a été dit, que je n’ai pas commis les faits qui me sont reprochés et que je suis innocent », a déclaré l’accusé, avant que les jurés ne se retirent pour décider de son sort.

    Interpellé en juillet 2012 par la BAC à Lille après un refus d’obtempérer, Gouget détenait dans sa voiture un couteau, un pied-de-biche et plusieurs paires de gants.

    Il a été reconnu formellement par la plupart des victimes, mais depuis le début de l’enquête, il a nié l’intégralité des faits, affirmant que son ancien codétenu pourrait être l’auteur de certains faits. Celui-ci a livré mardi à la barre un récit d’horreur, détaillant toutes les tortures que Gouget lui aurait fait subir pour obtenir des courriers d’aveux.

    Condamné en 2008 pour viol, en 2012 on l’attrape à nouveau. Ca vaut le coup de violé, c’est pas cher.
    Je garde ce fait divers pour le vocabulaire du chasseur et #virilo-carnisme
    Le viol c’est comme un bon steak, un petit plaisir de l’homme et puis il y a pas mort d’homme comme dirait je sais plus qui, on va pas encombré les prisons avec de bons chasseurs bien de chez nous qui ne s’attaquent qu’à leurs proies naturelles, les biches, les gazelles, les chiennes et j’en passe.
    #chasse #proie #prédateur #culture_du_viol #essentialisme #complémentarité

    • Le braconnier a le même but que le chasseur, sauf que la tuerie de ce dernier est inscrit dans la loi. A suivre le raisonnement de l’avocat général, il existe des espaces où le viol est légal. Arg

  • Archives.
    Pierre Rabhi « Le féminin est au cœur du changement »
    https://www.kaizen-magazine.com/article/pierre-rabhi-feminin-coeur-changement

    Depuis 1968, un mouvement féministe se développe en France et dans le monde. Quel regard portez-vous sur ce mouvement ?

    Il ne faudrait pas que le mouvement féministe soit une réaction inspirée par le masculin : il faudrait qu’il soit simplement une conscience qui s’éveille à ce rôle magnifique qui est dévolu par la vie à la femme et qui est de donner la vie. Il ne faudrait pas que ce mouvement prenne comme canevas du changement ce que le masculin a établi. C’est intéressant que les femmes imaginent quelque chose d’original qui s’adapterait à la donne actuelle qui est radicalement masculine.

    Une vraie égalité femmes-hommes pourrait changer la société ?

    Je crois qu’il ne faudrait pas exalter l’égalité. Je plaide plutôt pour une complémentarité : que la femme soit la femme, que l’homme soit l’homme et que l’amour les réunisse dans cette complémentarité. La complémentarité, est un appui de l’un sur l’autre et vice-versa, non une addition. Ce rapprochement donne une dynamique collective. L’égalité est fragile car affirmée par des lois. Il est souhaitable qu’on comprenne que féminin et masculin sont les deux moyens par lesquels on peut construire un avenir viable, si le féminin accepte son masculin et le masculin accepte son féminin.

    • C’est l’occasion de rappeler que dans l’évangile Jesus acceptait avec complaisance de se faire laver les pieds avec des cheveux de femmes.
      https://www.universdelabible.net/lire-la-segond-21-en-ligne/luc/7.36-8.3
      Voici la fin de la parabole de la femme serpillière :

      Ensuite, Jésus alla de ville en ville et de village en village. Il prêchait et annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze l’accompagnaient, avec quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons,
      Jeanne, femme de Chuza l’intendant d’Hérode, Susanne et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens.

      Luc ne donne pas le nombre de femmes, il s’en fout, mais il prend la peine de mentionner le nombre de démons que peut contenir une femme. Ça c’est important !!! Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      #catholicisme #servitude #religions_piège_à_cons #misogynie #complémentarité (car dans la tradition catho la femme servante est le complément de l’homme son maître).

    • @mad_meg

      Le texte est très claire sur le fait que Jesus accepte les femmes uniquement pour le servir et leur piquer leurs fric.

      il est clair là-dessus où ?
      Sinon, merci pour le tag religions_piège_à_cons, c’est toujours sympa de se faire insulter gratuitement comme ça en passant, sous un texte qu’on partage.

    • C’est dit ici ; « et beaucoup d’autres, qui le servaient en l’assistant de leurs biens. »
      Elle le servait pas en l’assistant de leur intelligence, de leur savoir, de leur qualitées oratoire, mais seulement de leurs biens et c’est dit juste après qu’une femme ai servie de paillasson avec ses cheveux.

      Pour le piège à cons je reconnais que le jeu de mot est pas très bon, c’etait pas pour traité les nonnes de connes mais pour dire que les personnes avec un con sont piégées dans cette religion, mais je me rend compte que c’est cis-sexiste. Ca reflète quant même l’idée que je me fait des religions ce qui est différent des croyant·es. La religion ca désigne le systhème politique, les croyants ce sont les individus pris dans ce systhème. Je suis solidaire des croyantes en tant que femmes (même avec Christine Boutin si on l’attaquait de manière sexiste ou si elle voulait devenir papesse) et je prend leur parti aussi bien pour le droit à porter un voile si c’est leur croyance, ou leurs trucs de religion à base de frigos, chaussettes ou je sais pas ce que les dieux ont pu inventé, du moment que ca entrave pas les autres.

      Je comprend à ta réaction que tu es catholique. J’avoue que je suis déstabilisée car ceci me semble contradictoire d’être catholique (ou croyante d’autres religions) et féministe. On m’a dit que ca existait mais j’ai jamais eu l’occasion d’en rencontrer. Je serais tenté de te demandé comment ca fonctionne mais je pense que c’est probablement trop personnel et que mon anticléricalisme viscéral t’a bien assez énervée comme ca.

      Bonne soirée à toi

    • Dans ton commentaire on sent tellement de condescendance pour les personnes qui ont la foi que bon, inutile de mettre tant de mots. Ce que tu exprimes n’est pas de l’anticléricalisme mais c’est par ce mot que tu résumes ta position pour assumer tes propos je suppose. « Être piégée dans une religion » comme tu dis, c’est un concept qui n’a rien à voir avec l’anticléricalisme, tout comme « les individus pris dans ce système ».
      Je ne suis pas piégée dans une religion, j’ai une foi qui me donne de la force dans mes combats et ta solidarité je m’en tape si elle est accompagnée de la position de celle qui suppose que je suis aliénée. J’ai suffisamment de ressources pour pouvoir compter sur des gens qui respectent ma liberté de penser.

      Enfin, on peut être féministe et femme de ménage, on peut être féministe et prostituée, on peut être féministe et nonne, on peut être féministe et porter le foulard, on peut être féministe et chef d’entreprise, on peut être féministe et ………
      Mais on ne peut pas être féministe et penser que le féminisme ne concerne que les athées parce que le féminisme avant toute chose c’est de considérer que chaque femme a un libre arbitre et fait les choix qu’elle estime lui convenir pour mener la vie de la manière dont elle l’entend : en croyant en Dieu ou en n’y croyant pas.
      C’est quand même un postulat de base.

    • Je conteste pas la liberté aux femmes de faire ces trucs de croyance mais j’ai ma liberté de dire ce que j’en pense.
      On peu être féministe et raciste, féministe et homophobe, féministe et donner son argent et son temps à une organisation voué au viol d’enfants... On peu être féministe et macroniste, féministe et tout et n’importe quoi. Je le sais bien et j’en dit ce que j’en pense. Droit que tu me conteste alors que je conteste pas le tien de croire tes trucs cathos.

    • Non, on ne peut absolument pas être féministe et raciste ni féministe et homophobe, et dans cette organisation dont tu parles non plus.
      Je ne te conteste par ailleurs aucun droit, c’est toi qui viens vers moi pour me demander de t’expliquer comme je peux être féministe et croyante, alors que ton positionnement ne me donne aucune envie d’échanger avec toi sur ce sujet.

  • Jeanne Favret-Saada, l’irréligieuse

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/10/26/jeanne-favret-saada-l-irreligieuse_5206072_3260.html

    L’anthropologue a signé en 1977 un grand livre sur la sorcellerie en Mayenne. Elle s’intéresse désormais aux questions de blasphème et aux «  cabales dévotes  » dans le monde contemporain. Son nouvel essai en témoigne

    Une jeune agrégée de philosophie vite passée du côté des sciences sociales (qu’elle enseigna au début des années 1960 à l’université d’Alger, où elle succédait à Pierre Bourdieu) : le parcours de Jeanne Favret-Saada aurait pu être parfaitement rectiligne. Quand on s’étonne qu’elle n’ait pas soutenu de thèse et n’ait pas cherché dans quelque territoire inconnu l’initiation attendue de tout anthropologue, elle répond en souriant qu’en Mai 68, elle avait fait sa propre révolution.

    Nommée à Nanterre, la voici qui décide de choisir pour terrain d’exploration… la France : « Il fallait être là… » L’un de ses étudiants, pion dans un lycée de Laval, lui parle de l’atmosphère de violence qui régnait alors dans le bocage mayennais. En 1969, elle décide d’y mener une enquête sur la sorcellerie : « J’ai toujours abordé le social par sa mise en crise, confie-t-elle. Je suis arrivée sur place le jour de la Toussaint, et j’ai été saisie par l’atmosphère qui y régnait : toute une région célébrait la mort. »

    D’emblée, elle se heurte au silence : la sorcellerie, comme n’importe quelle superstition, ce sont les autres qui en sont victimes… Pour cette ethnographe formée à une stricte neutralité, impossible toutefois de s’en tenir à un rôle d’observatrice. C’est que, en sorcellerie, la parole ne se limite jamais à informer : elle est directement action, et action violente, devant entraîner la mort. Une fascinante révolution méthodologique survient alors, à la faveur d’un quiproquo : un jour, des paysans prennent la chercheuse pour une désensorceleuse ; la voici embarquée dans un incroyable « procès de parole », dont elle tirera Les Mots, la mort, les sorts (Gallimard, 1977), devenu un classique de l’anthropologie.

    Ces émotions individuelles ou collectives, un terrain d’études privilégié

    Affronter la part de violence qu’impliquent les rapports sociaux, c’est bien ce qui définit l’approche de Favret-Saada, dont la présence est pourtant faite d’écoute, de douceur, de retenue. Pour elle, qui a également exercé en tant que psychanalyste pendant près de vingt ans, ces émotions individuelles ou collectives que nous ignorons, parce que nous n’y voyons que superstitions ou bigoterie, sont un terrain privilégié.

    Rien d’étonnant donc à ce que, en 1989, Jeanne Favret-Saada ait choisi de consacrer un séminaire aux accusations de blasphème, premier jalon de l’essai qu’elle publie aujourd’hui : Les Sensibilités religieuses blessées. Longtemps, ses collègues jugeront son nouvel objet de recherche aux marges de la discipline, comme si les cabales religieuses récentes provenaient d’un monde encore plus éloigné que celui de la sorcellerie.

    « En octobre 1988, je logeais au-dessus du cinéma Espace Saint-Michel, à Paris, auquel des intégristes ont mis le feu pour protester contre La Dernière Tentation du Christ, de Scorsese. Très peu après, à Londres, c’était l’affaire Rushdie. J’ai immédiatement pensé : “Ces crises sont notre avenir pour longtemps.” J’ai donc enquêté sur ces deux affaires, à Paris et à Londres puis, en 2005, au Danemark, sur les visages de Mahomet publiés dans Jyllands-Posten. » Mais l’essai qu’elle en tire deux ans plus tard (Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins, Les Prairies ordinaires, 2007 ; rééd. Fayard, 2015) ne rencontre pas l’écho mérité. Idem pour Jeux d’ombres sur la scène de l’ONU ­ (L’Olivier, 2010), où elle détaille les manœuvres par lesquelles, à la fin des années 1990, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) a opposé l’idée de « diffamation des religions » à la déclaration des droits de l’homme.

    Jeanne Favret-Saada se heurte alors à un déni paradoxal : la sorcellerie paraissait assez « exotique » pour éveiller notre curiosité ; mais sur l’activisme de groupes dévots que nous côtoyons sans les voir, nous préférons les discours sensationnalistes. « C’est pourtant une tâche de l’anthropologie : montrer des catégories de gens que nos préjugés nous ont rendus invisibles. Il existe parmi nous des croyants révulsés par le pluralisme des sociétés sécularisées, et certains parmi eux sont prêts à se mobiliser. Or nous les traitons comme des fantômes du Moyen Age. »

    Cabales chrétiennes

    Croyait-on, en effet, que le blasphème relevait des livres d’histoire ? Jeanne Favret-Saada montre qu’il n’en est rien. Son enquête a pour point d’arrivée les crises spectaculaires survenues dans le monde musulman depuis la parution, en 1988, des Versets sataniques, de Salman Rushdie (Christian Bourgois, 1989).

    Mais l’essentiel de sa démonstration porte sur une série de cabales chrétiennes que l’on croyait déjà bien connaître, de La Religieuse, de Jacques Rivette (1966), jusqu’à La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorsese. « Les musulmans ont hérité d’une stratégie mise en place depuis plus de vingt ans par des activistes chrétiens afin d’adapter l’accusation de blasphème à nos sociétés pluralistes, dit-elle. Car les dévots ont peu à peu compris qu’il ne fallait plus se présenter comme la majorité morale, mais au contraire comme une minorité discriminée, autrement dit retourner les droits de l’homme et l’antiracisme (qu’ils exècrent) à leur profit en se présentant comme des victimes, heurtées dans leur sensibilité religieuse. »

    Les attaques lancées contre Je vous salue Marie (version moderne de l’histoire de la Vierge, par Jean-Luc Godard), en 1985, en offrent un exemple. Comme Mgr Lefebvre peu de temps avant lui, Bernard Antony, figure du Front national, avait fustigé un « racisme antifrançais et antichrétien », et exploité la loi Pleven de 1972 qui sanctionnait l’hostilité envers un individu ou un groupe en raison de ses origines religieuses, ethniques ou raciales.

    Mais la réception du film de ­Godard montra également que les lignes commençaient à bouger : si les intégristes fustigèrent le film, le public catholique, lui, s’enthousiasma, et l’épiscopat se montra prudemment favorable. Ironie supplémentaire : c’est la presse de gauche qui éreinta Je vous salue Marie, que le cinéaste finit par retirer des écrans italiens lorsque Jean Paul II déclara que le film blessait les « sentiments religieux des croyants ». Ultime victoire des « croisés » : si le président du tribunal de grande instance de Paris, Pierre Drai, rejeta la demande d’interdiction du film, il introduisit néanmoins un droit au « respect des croyances », véritable cheval de Troie des cabales dévotes.

    Ce que notre « modernité » nous cache

    « Dans le christianisme, note Favret-Saada, le blasphème comme “traitement indu” infligé à une entité sacrée relève du juge religieux. Aujourd’hui, c’est un dévot (ou un groupe de dévots) qui porte ce jugement, mais devant l’opinion publique et une justice démocratique. Là encore, il existe une scène de parole, qui déclenche un dispositif contraignant tous les autres acteurs sociaux à prendre position, souvent malgré eux. » En particulier la hiérarchie catholique, adroitement mobilisée lors de l’affaire de La Religieuse mais beaucoup plus réticente par la suite, sous l’effet de l’aggiornamento post-Vatican II. Toute l’ironie de telles affaires est qu’aucun des cinéastes attaqués n’entendait tenir un propos antichrétien ou même anticlérical.

    De la sorcellerie aux dévots contemporains, Jeanne Favret-Saada est allée toujours plus loin dans son implication. Discrète comme elle, son œuvre est essentielle parce qu’elle fait apparaître ce que notre « modernité » nous cache. L’anthropologie n’y est plus simple observation, mais intervention. « Les Sensibilités religieuses blessées est un livre politique, oui, c’est vrai, conclut-elle, mais en tant que tout chercheur est engagé dans le parti de la liberté d’expression. »

    Si l’accusation de blasphème est devenue incompatible avec la liberté d’expression, les coalitions dévotes, chrétiennes depuis les années 1960, puis musulmanes à partir de la fin des années 1980, n’en sont pas moins parvenues à imposer l’idée que certaines œuvres blessaient les « sensibilités religieuses ».

    Il y a plus de vingt ans de cela, Jeanne Favret-Saada avait consacré un séminaire à la plus célèbre histoire de censure au cinéma : celle qui concerna le film que Jacques Rivette avait tiré, en 1966, de La ­Religieuse, de Diderot (1796). A l’époque toutefois, elle était guidée par l’historien Emile Poulat. Lequel (aveuglement ou respect d’une sorte d’omerta ?) avait formellement écarté l’hypothèse d’un complot décidé au plus haut niveau. Depuis, l’accès à plusieurs fonds d’archives a prouvé que, sans l’intervention secrète du cardinal Feltin auprès du président de Gaulle, jamais les quelques « croisés » à la manœuvre ne seraient parvenus à faire interdire un film – au demeurant fort respectueux – avant même son tournage…

    L’essai de Jeanne Favret-Saada prend lui-même une dimension épique lorsqu’il est question des mobilisations – dont l’ampleur stupéfie – contre La Dernière Tentation du Christ, de Martin Scorcese, de 1983 jusqu’à la sortie du film en France en 1988. Trois univers s’y heurtent violemment : les dévots, dont l’image rétrograde masque l’extrême détermination ; les autorités ecclésiastiques, prises entre l’activisme de ces minorités et l’adaptation au monde contemporain ; enfin le monde de la culture, à des années-lumière de religieux qui lui paraissent, à chaque affaire, venir droit du Moyen Age, et dont il sous-estime dès lors l’influence.

    • Car les dévots ont peu à peu compris qu’il ne fallait plus se présenter comme la majorité morale, mais au contraire comme une minorité discriminée, autrement dit retourner les droits de l’homme et l’antiracisme (qu’ils exècrent) à leur profit en se présentant comme des victimes, heurtées dans leur sensibilité religieuse.

      Même technique pour les #masculinistes qui se font passé pour des victimes. Sois disant victimes des divorces, victimes de ne plus pouvoir « séduire » ou de prétendue « misère sexuelle » et « enfants dans le dos ». Ils sont souvent religieux mais pas toujours.

    • Sur les nouvelles méthodes des militant·e·s religieux voire aussi ceci :
      La croisade « anti-genre », du Vatican aux Manifs pour tous - entretien avec Sara Garbagnoli et Massimo Prearo
      http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2017/10/03/la-croisade-anti-genre-du-vatican-aux-manifs-pour-tous-entre-607259.html

      Nous nous inscrivons dans le sillage des recherches qui sont menées dans de nombreux pays depuis le début des années 2010 sur ces mobilisations. David Paternotte et Roman Kuhar ont dirigé un ouvrage collectif, Anti-gender Campaigns in Europe, qui vient d’être publié [5] et qui, très bonne nouvelle, sera bientôt traduit en français. En analysant quinze cas nationaux différents, ce livre constitue un formidable outil pour comprendre ce qui est en train de se passer dans un nombre toujours croissant de pays. Les répertoires d’actions de ces militant-e-s traversent les frontières, circulent et s’hybrident, grâce à l’implication d’organismes supranationaux tels le World Congress of Families ou à travers des échanges plus informels entre groupes conservateurs ou traditionalistes de différents pays. Il s’agit, en fait, d’un vaste mouvement réactionnaire transnational qui utilise une rhétorique élaborée par le Vatican dès le milieu des années 1990. Il la décline selon des spécificités liées aux histoires nationales, avec l’appui des réseaux de l’activisme anti-avortement, des mouvements ecclésiastiques, des groupes d’extrême-droite locaux. L’opposition au « gender » constitue une « colle symbolique », pour reprendre l’expression de Andrea Peto, Eszter Kováts et Maari Põim [6], qui permet à différents groupes et acteurs conservateurs, d’extrême droite, traditionalistes ou populistes, de collaborer, malgré leurs différences, voire leurs antagonismes. Il faut, donc, que l’analyse prenne toujours en compte, et en même temps, la dimension transnationale de ces mouvements et leurs spécificités nationales.

      Massimo Prearo : Dans notre livre, nous mettons en évidence comment, par exemple, la reconnaissance des études de genre dans l’université française a empêché, dans une certaine mesure, les « anti-genre » d’utiliser la rhétorique du « gender » comme ovni provenant des campus nord-américains. La circulation de la notion de genre, déjà présente en France, a entravé en quelque sorte l’usage déformé qu’en font les « anti-genre », même si, dans le débat public, on voit bien comment on continue à parler de « la théorie du genre » sans questionner la provenance de cette expression. En Italie, la présence fragile et la faible reconnaissance des études de genre ainsi que l’hégémonie du courant féministe différentialiste, au contraire, a permis une réelle « contamination » de la part des mouvements « anti-genre » du discours public. Tout le monde, y compris la grande partie des militant-e-s LGBTQI, d’ailleurs, adoptent les expressions (vides de sens) « le gender » (en anglais) ou « ideologia gender ».

      Le Vatican n’est pas seulement misogyne, mais, malgré ce qu’il dit, foncièrement antiféministe. Le dispositif discursif « anti-genre » vise au premier chef les féministes (anti-essentialistes) que le Vatican rebaptise – à travers une stratégie, encore une fois, d’étiquetage déformant – les « féministes du gender ». Il leur oppose un « nouveau féminisme » censé célébrer les vertus de « la différence sexuelle ». Il faut dire aussi que, au-delà du fait que le genre est une arme qui dénaturalise, le Vatican s’en prend à cette notion parce qu’elle n’est pas seulement un concept qui, avec ses différentes définitions, renvoie à diverses théories sur la nature sociale des groupes de sexe et, plus généralement, à un champ d’études. Le genre est aussi une catégorie mobilisée par le droit, l’administration, les instances politiques. Le Vatican a donc tenté de faire d’une pierre plusieurs coups. Cibler le genre – comme concept, comme théorie, comme champ, comme catégorie politique – est bien pratique car ça permet d’atteindre beaucoup de monde. Cela dit, l’opposition du Vatican au genre ne se caractérise pas seulement par sa précocité et par sa force, mais aussi par le type de riposte mis en place. Le Vatican s’oppose au concept de genre en créant un pseudo-concept, qu’il fabrique à travers des techniques de déformation et des mésusages conceptuels sous la forme d’un répertoire d’étiquettes telles que « la-théorie-du-genre », « idéologie du genre » ou « le gender », contre lesquelles il mène une bataille acharnée. Cet étiquetage a trois fonctions politiques principales : construire un ennemi unique et épouvantable, fédérer un front de mobilisation, en permettant de nouvelles connexions entre différents groupes conservateurs, et créer une vague de panique morale autour d’une prétendue « colonisation idéologique » dont les premières victimes seraient les enfants, mais aussi les habitant-e-s des pays anciennement colonisés. La référence notamment aux pays d’Afrique qui seraient à nouveaux « colonisé-e-s », cette fois de manière sournoise par « le lobby gay », revient constamment dans le discours des « anti-genre ». Il n’est pas anodin que le Quatrième Rapport annuel de la doctrine sociale de l’Église ait été consacré à la question de ce que le Vatican appelle « la colonisation de la nature humaine ». Il est intéressant de voir comment, tout en mobilisant la notion de « colonisation » contre ses adversaires, le Vatican s’inscrit dans la vaste cohorte des défenseurs d’une « théorie positive de la colonisation ». Dans ce texte, on lit que : « L’idéologie du gender est un nouveau colonialisme de l’Occident sur le reste du monde. Parmi beaucoup d’aspects négatifs, l’ancienne colonisation en a eu aussi d’héroïques (sic !). Elle était animée par un désir d’exporter quelque chose de significatif (re-sic !), tandis que cette nouvelle colonisation occidentale n’est que l’exportation du néant ». Il ne faut pas beaucoup de lignes aux rédacteurs de cet ouvrage pour exprimer, à la fois, leur sexisme, leur homophobie, leur transphobie et leur racisme.

      Cette métamorphose a notamment été élaborée tout au long du pontificat de Jean-Paul II (1978-2005) et se caractérise par un changement de référence : de la soumission des femmes aux hommes, on passe à l’égalité dans la différence et à la #complémentarité entre les sexes.

      La notion de « nationalisme sexuel » a été théorisée, sous l’impulsion des études intersectionnelles et post-coloniales, pour nommer les articulations, les imbrications entre le processus de construction de l’« identité nationale » d’un pays et l’élaboration d’une norme sexuée et sexuelle pensée comme « naturelle », « normale », légitime au sein d’un tel contexte. Ce processus s’accompagne d’une racisation contextuelle des groupes exclus de cette norme nationale. Une telle notion nous a paru utile pour montrer comment le discours « anti-genre » du Vatican est porteur d’une forme bien spécifique de nationalisme sexuel qui combine l’exclusion des couples et des familles LGBTQI et celle des personnes musulmanes.

      Ce « nationalisme sexuel » se trouve sous les appellation de « séduction à la française » ( beaucoup utilisé pendant l’affaire DSK et réactualisé par les misogynes actuels) ou « gauloiserie » (le mot gauloiserie viens d’une collection d’almanach porno du XVIIIeme ), la prétendue « courtoisie » et « galanterie » mis en opposition à un « puritanisme anglo-saxon » ou le machisme des « garçons arabes ».

      D’un côté, une telle réussite tient aux déguisements de ce discours : il s’affiche comme séculier, scientifique et même féministe, alors qu’il est religieux, doctrinaire et contre-révolutionnaire. De l’autre, il s’étaye sur le sens commun et la croyance en la naturalité de la différence et dans la complémentarité entre les sexes, que cette rhétorique ravive et sur laquelle elle se fonde.

  • Le Vatican et la croisade « anti-genre » : prêcher l’inégalité par d’autres moyens - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-Vatican-et-la-croisade-anti

    La « guerre au gender » ne date pas de la Manif pour tous. Ou plutôt la manière bien particulière dont la Manif pour tous s’est opposée à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe est l’héritage d’une plus longue histoire. Dans son livre La loi de la parenté, l’historienne Camille Robcis propose une généalogie savante du dogme de la « différence des sexes », façonné par des universitaires comme Françoise Hériter et Irène Théry à partir de penseurs structuralistes. Pour combattre la loi Taubira, la Manif pour tous a défendu la « différence des sexes » contre le « genre » - s’attaquant, à travers le genre, au dévoilement d’un système construit, organisant la hiérarchie entre les hommes et les femmes. Dans La croisade « anti-genre », Sara Garbagnoli et Massimo Prearo reviennent sur le rôle joué par le Vatican des années plus tôt. Pour contrer les avancées politiques et scientifiques du « genre », plusieurs papes vont s’efforcer de légitimer autrement la hiérarchie – en premier lieu à travers l’idée de #complémentarité entre les hommes et les femmes. La première partie de l’ouvrage, rédigée par Sara Garbagnoli, revient sur cette réélaboration idéologique qui, sous couvert de valorisation des femmes, permet de les maintenir dans la subordination.

  • Le Vatican et la croisade « anti-genre » : prêcher l’inégalité par d’autres moyens - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-Vatican-et-la-croisade-anti

    La « guerre au gender » ne date pas de la Manif pour tous. Ou plutôt la manière bien particulière dont la Manif pour tous s’est opposée à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe est l’héritage d’une plus longue histoire. Dans son livre La loi de la #parenté, l’historienne Camille Robcis propose une généalogie savante du dogme de la « différence des sexes », façonné par des universitaires comme Françoise Hériter et Irène Théry à partir de penseurs structuralistes. Pour combattre la loi Taubira, la Manif pour tous a défendu la « différence des sexes » contre le « genre » - s’attaquant, à travers le genre, au dévoilement d’un système construit, organisant la #hiérarchie entre les hommes et les femmes. Dans La croisade « anti-genre », Sara Garbagnoli et Massimo Prearo reviennent sur le rôle joué par le Vatican des années plus tôt. Pour contrer les avancées politiques et scientifiques du « genre », plusieurs papes vont s’efforcer de légitimer autrement la hiérarchie – en premier lieu à travers l’idée de complémentarité entre les hommes et les femmes. La première partie de l’ouvrage, rédigée par Sara Garbagnoli, revient sur cette réélaboration idéologique qui, sous couvert de valorisation des #femmes, permet de les maintenir dans la subordination.

    #sexisme #religion