• Ces Françaises et Français de confession musulmane « bien installés » qui songent de plus en plus à émigrer
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/18/francais-de-confession-musulmane-la-tentation-du-depart_6228469_3224.html

    A leurs yeux, 2015 marque le début de la suspicion permanente « de la part des pouvoirs publics, au travail, dans certains cercles amicaux », décrit Ismail ; des injonctions à « s’exprimer contre, être contre », raconte Hanan Ben Rhouma, de Saphirnews ; « condamner dans la seconde haut et fort les attentats, les messages de haine sur les réseaux, le voile, l’Iran, le Hamas ou que sais-je encore », énumère Haroun, le banquier de Bordeaux ; et des justifications incessantes. Samir n’en revient pas : « J’ai été contraint de montrer à des gens des photos de ma femme en maillot de bain à la plage et de ma fille en train de faire de la gymnastique pour prouver que je n’étais pas un intégriste. Vous n’imaginez pas ce que c’est humiliant. »

    « Il y a une accélération des départs depuis 2015 avec une montée du sentiment de stigmatisation post-attentats, confirme le sociologue Julien Talpin. De nombreuses personnes avec qui nous avons échangé, plus de 70 %, évoquent des expériences de discriminations directes mais beaucoup parlent d’une atmosphère, d’une ambiance dégradée qui fait peser sur eux une pression permanente qui les pousse à faire attention à tout ce qu’ils font, ce qu’ils disent… »

    #musulmans #Arabes #racisme #exil #émigration

    • Samir a 39 ans, un master de sociologie en poche et quinze années de bons et loyaux services dans la fonction publique territoriale, dans le Nord. « J’y croyais à la réussite républicaine, martèle-t-il. J’avais tort, quoi que je fasse, ça n’est jamais assez. Mon nom est sorti dans la presse dans une affaire absurde de soupçons d’“entrisme communautaire” : quand on vit dans les banlieues, les gens pensent qu’on ne fait que foutre le bordel, et quand on en sort, on est suspecté de vouloir “infiltrer” la République. »

  • Les IA coûtent affreusement cher et vont manquer de données : ce que révèle un rapport de Stanford
    https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/les-ia-coutent-affreusement-cher-et-vont-manquer-de-donnees-ce-que-revele-

    Marine Protais 17 Avr 2024, 10:25

    C’est l’une des bibles de l’intelligence artificielle. Tous les ans depuis 2015, l’Institute for Human-Centered Artificial Intelligence de Stanford analyse les grandes tendances de l’intelligence artificielle. La dernière édition note une véritable explosion du secteur - en termes de nombre de modèles publiés (149 modèles de fondation en 2023, le double de 2022), de performance, mais aussi de coûts... Le rapport fait une estimation inédite des coûts d’entraînement, information rare dans le secteur. Cette course effrénée à la performance fait émerger de nouveaux défis : une possible pénurie de données, et des difficultés pour évaluer correctement les modèles.

  • EDF réévalue de 30% le coût de ses futurs #EPR, selon Les Echos
    https://www.usinenouvelle.com/article/france-edf-reevalue-de-30-le-cout-de-ses-futurs-epr-selon-les-echos.N

    #EDF a fortement revu à la hausse le coût de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires #EPR2 par rapport au chiffrage annoncé initialement, rapporte le 4 mars le journal Les Echos.

    Je constate qu’on n’en avait apparemment pas parlé début mars. C’est ballot, une aussi bonne nouvelle.

  • Pourquoi les absences pour maladie restent plus élevées dans les TPE
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2024/04/17/les-tpe-n-ont-pas-profite-du-recul-general-de-l-absenteisme_6228270_1698637.

    Si, en moyenne nationale, l’absentéisme pour maladie est revenu en 2023 au-dessous de son niveau d’avant Covid-19, il n’en est pas de même pour les entreprises de moins de dix salariés, constate, dans sa chronique, la journaliste du « Monde » Anne Rodier . L’explication principale ? Le télétravail.

    Carnet de bureau. Covid-19, #télétravail, vieillissement de la population active : il y a deux ans, plus de la moitié des chefs d’entreprise pensaient que les #arrêts_maladie allaient continuer d’augmenter. Ils avaient raison, mais seulement pour les petites entreprises. Avec 42 % des salariés arrêtés au moins une fois dans l’année, en moyenne nationale, l’#absentéisme pour maladie est revenu en 2023 au-dessous de son niveau d’avant Covid-19 (44 % en 2019).
    La neuvième édition du baromètre annuel de l’absentéisme de Malakoff Humanis, à paraître mercredi 17 avril, confirme ainsi le recul général des absences pour maladie, révélé quelques jours plus tôt par l’observatoire de la performance sociale Diot-Siaci, mais pour mieux souligner le cas particulier des très #petites_entreprises (TPE) qui, elles, n’en profitent pas.
    Tandis que les entreprises de plus de 1 000 salariés ne comptent plus que 33 % de personnes arrêtées au moins une fois dans l’année 2023 (contre 49 % en 2021), celles de moins de 10 salariés sont passées de 30 % à 38 % puis à 40 % entre 2021 et 2023 [du coup, on se demande d’où sort le chiffre global de 42% cité supra]. En hausse de 10 points de pourcentage en deux ans, les nuages s’amoncellent chez les plus petits, pendant que la situation s’améliore chez les plus grands, indique le baromètre Malakoff Humanis, réalisé du 2 au 24 janvier en interrogeant plus de 2 800 salariés et 400 dirigeants ou DRH du secteur privé.

    Les conditions de travail dans les TPE se seraient-elles dégradées au point de rendre les collaborateurs malades ? « Les arrêts pour troubles psychologiques (…) représentent toujours 15 % des arrêts maladie, et un quart des arrêts longs », mais pour l’ensemble des entreprises. Y aurait-il une nouvelle vague de désengagement qui ne concernerait que les TPE ?

    Respect des arrêts prescrits

    Les salariés qui se disent engagés y sont effectivement moins nombreux qu’auparavant. Mais les réponses de fond sont à chercher ailleurs. « La question des TPE est un vrai sujet que l’on n’avait pas forcément vu. On commence à avoir une vision plus homogène du rôle du télétravail sur les arrêts maladie », analyse Anne-Sophie Godon, directrice des services de Malakoff Humanis.

    Le télétravail généralisé dans les grandes organisations reproduit le phénomène qui, durant les confinements, avait provoqué une chute de l’absentéisme pour maladie. En télétravail, les salariés ont tendance à ne pas déclarer les maladies ordinaires et à continuer à travailler tant bien que mal en restant chez eux. Au cours des douze derniers mois, 45 % des salariés éligibles ont ainsi pris un ou plusieurs jours de télétravail plutôt que d’aller consulter un médecin lorsqu’ils étaient malades, précise le baromètre.

    Une attitude dont ne profitent pas les TPE, qui dominent dans les activités inéligibles au travail à distance : « Le commerce, les transports et l’hébergement-restauration, grands pourvoyeurs d’emploi dans les TPE, sont les principaux secteurs les moins “télétravaillables” », précise la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail. C’est ainsi que, « en 2023, les entreprises de moins de dix salariés constituent la seule catégorie d’entreprise à voir son absentéisme augmenter », affirme Malakoff Humanis. Le télétravail réduit donc bien l’absentéisme, mais pas la maladie [et fait régresser l’accès aux soins ?].

    Or, autre nouveauté de l’année, les salariés des TPE respectent désormais davantage les arrêts prescrits par le médecin qu’auparavant (75 % contre 58 % en 2020). Si c’est parce que les jeunes, plus nombreux dans les TPE, prennent leur santé au sérieux, ce pourrait être une bonne nouvelle.

    #travail

  • L’urbicide, ou « la volonté politique de destruction de la ville »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/17/l-urbicide-ou-la-volonte-politique-de-destruction-de-la-ville_6228257_3232.h


    Des bâtiments détruits dans la bande de Gaza, en novembre 2023. LEO CORREA / AP [thèse iconographique : "dramatisez pas, il en reste !"]

    Apparu pour la première fois en 1968 dans le contexte des transformations urbaines aux Etats-Unis, le concept s’illustre avec une ampleur inégalée à Gaza, où des quartiers entiers ont été anéantis.
    Par Valentine Faure

    Histoire d’une notion. Les villes peuvent-elles, comme les humains, mourir ? Selon le centre d’études satellites de l’ONU, en date du 29 février 2024, 88 886 bâtiments ont été touchés à Gaza. Soixante et un pour cent des bâtiments hospitaliers, 60 % des lieux de culte et 61 % des écoles ont été endommagés ou détruits. Des quartiers entiers ont été anéantis. A Gaza, la notion d’urbicide – du latin « urbs » pour « ville », et « cida » pour « frapper, tuer » – s’illustre avec une ampleur inégalée.

    Sa définition est cependant floue. « On pourrait définir le projet d’“urbicide” par la volonté politique de destruction de la #ville », écrit Véronique Nahoum-Grappe dans la revue Tous urbains (Presses universitaires de France, 2015). L’urbicide vise l’anéantissement de tout ce qui meurt en même temps que s’effondre « la ville où l’ennemi vit, bouge, se nourrit, invente, aime et se dispute, c’est cela qu’il faut annihiler, rendre nul, vide, abrasé, rasé et reconstruit sous la mode nouvelle du conquérant ».
    Le concept englobe celui de « domicide », qui se rapporte à la destruction planifiée et délibérée d’un logement. En octobre 2023, Balakrishnan Rajagopal, rapporteur spécial à l’ONU sur le droit à un logement convenable, demandait que le domicide soit reconnu crime contre l’humanité. Car une maison, écrit-il dans le New York Times, « est bien plus qu’une structure : c’est un dépôt d’expériences passées et de rêves futurs, de souvenirs de naissances, de décès, de mariages et de moments intimes avec nos proches, au milieu de nos voisins et d’un paysage familier. L’idée de maison apporte du réconfort et donne un sens à notre vie. Sa destruction est la négation de la dignité et de l’humanité d’une personne ». Or, pour l’instant, regrette Balakrishnan Rajagopal, l’accusation de domicide – à l’instar de celle d’urbicide, qui n’est pas non plus mentionnée par le droit international et humanitaire – « est en grande partie un jugement moral ».

    « Rénovation urbaine »
    C’est dans un contexte très différent que le terme d’urbicide a été évoqué pour la première fois. En 1968, dans un article du New York Times sur la destruction du patrimoine industriel des villes américaines, l’architecte Ada Louise Huxtable l’emploie pour décrire « la mutilation aveugle au nom de la rénovation urbaine ».
    Pendant les années 1990, le philosophe marxiste Marshall Berman reprend le terme pour qualifier l’urbanisme violent de Robert Moses, surnommé « le Haussmann de New York », connu pour avoir rasé les quartiers insalubres aux ruelles étroites, parmi lesquels son quartier d’enfance du Bronx, afin de construire les larges avenues de la ville moderne que l’on connaît. « De l’Antiquité à nos jours, l’expérience de voir sa ville en ruine est l’une des scènes primitives les plus terribles : c’est l’urbicide », analyse le philosophe.

    Par la suite, Bogdan Bogdanovic, architecte et ancien maire de Belgrade, utilise à son tour le mot pour évoquer le « meurtre rituel » des villes – Sarajevo, Mostar ou Vukovar – pendant la guerre en ex-Yougoslavie. « On se souviendra de nous, les Serbes, comme des pillards de villes, des Huns de l’après-guerre, écrit-il en 1993. L’horreur ressentie par l’Occident est compréhensible : pendant des siècles, il a lié les concepts de “ville” et de “civilisation”, les associant même au niveau étymologique. Il n’a donc pas d’autre choix que de considérer la destruction des villes comme une opposition flagrante et gratuite aux valeurs les plus élevées de la civilisation. »

    « Le terme prend alors un autre sens, note Brent Patterson, historien de l’architecture et des formes urbaines. Pendant la guerre en ex-Yougoslavie, la ville est ciblée en tant qu’endroit cosmopolite. C’est aussi le patrimoine qui est visé », qu’il soit austro-hongrois ou ottoman, comme lors de la tragique destruction du vieux pont de Mostar, la ville où « l’Orient et l’Occident se rencontrent ». Car « l’urbain est caractérisé par l’hétérogénéité, relève Martin Coward, auteur d’Urbicide. The Politics of Urban Destruction (« urbicide. Les politiques de destruction urbaine », Routledge, 2008, non traduit). L’urbicide est donc une attaque contre les bâtiments en tant que conditions de possibilité de l’hétérogénéité ». Contre ce que fait le génie de la ville, bien au-delà des objectifs militaires.

    Refus de permis de construire
    Les guerres modernes se déroulant en grande partie dans des villes, les destructions se sont multipliées (à Alep, Grozny, Marioupol…). Le conflit à Gaza s’inscrit dans cette lignée de guerres où la ville n’est plus un champ de bataille mais une cible, selon le spécialiste du Moyen-Orient Peter Harling, qui y observe toutefois « quelque chose d’unique en matière de pourcentage de tissu urbain détruit ».
    L’anéantissement en cours se double, en Cisjordanie, d’une forme d’« urbicide lent », selon la formule de la chercheuse polonaise Dorota Golanska, compte tenu de l’érection de colonies israéliennes illégales et du refus systématique d’accorder des permis de construire aux Palestiniens.
    On dit qu’après la destruction de Carthage les Romains ont voulu stériliser le sol en répandant du sel et en passant la charrue pour que jamais rien n’y repousse. Une ville morte peut-elle néanmoins renaître ? « Les bâtiments les plus anciens ont une capacité extraordinaire à se renouveler », remarque Peter Harling. Mais de cette zone à l’urbanisation récente, chaotique, faite de béton, « il n’y aura pas grand-chose à récupérer ». Seulement des gravats à décontaminer et à déblayer pour achever l’urbicide.

  • CAD (Collectif Accès au Droit)
    https://twitter.com/CAD_Asso/status/1780478254182285349

    📢 Expulsion des 450 habitant·es du squat de Vitry ce matin !

    🔴Un dispositif policier impressionnant pour cette opération

    🔴Des orientations vers des SAS de Bordeaux et Pays de la Loire, ou qlq nuits d’hôtels

    🔴Rien de perenne, on évacue, on disperse, on invisibilise #JOP2024

    A Vitry-sur-Seine, le plus grand squat de France évacué, à cent jours des Jeux olympiques
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/17/le-plus-grand-squat-de-france-a-vitry-sur-seine-en-cours-d-evacuation-a-cent

    Selon l’association United Migrants, qui apporte régulièrement son aide aux personnes qui vivaient dans le bâtiment, 80 % d’entre eux sont en situation régulière en France. Depuis plusieurs mois, le collectif Le Revers de la médaille, qui regroupe des associations venant en aide aux personnes précaires vivant dans la rue, alerte sur le sort des #sans-abri dont les camps de fortune sont démantelés à un rythme plus soutenu à l’approche des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) selon ce collectif.

    Selon Paul Alauzy, qui travaille pour Médecins du monde, cette nouvelle évacuation est liée aux Jeux olympiques. « Cela fait un an qu’on assiste à des expulsions et les squats évacués restent toujours vides », a-t-il dit à l’AFP. « On expulse [des squats] des Tchadiens, des Soudanais, des Erythréens, des Ivoiriens, des Guinéens qui ont des papiers : des gens en CDI mais à qui on ne veut pas louer d’appartements. La seule solution reste le squat » puisque ces personnes travaillent en Ile-de-France, a-t-il ajouté.

    #JO #nettoyage_social #expulsions

  • L’explosion de l’intolérance au gluten provoquée par l’additif alimentaire le plus utilisé au monde ? Une étude toulousaine inquiète - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/04/17/ladditif-alimentaire-le-plus-utilise-au-monde-est-il-responsable-de-lexplo

    Le dioxyde de silice, un additif alimentaire baptisé E551, favoriserait selon une étude menée par des scientifiques toulousains de l’INRAE le développement de l’intolérance au gluten, connue sous le nom de maladie cœliaque lorsqu’elle est diagnostiquée.

    Il est présent dans les fromages fondus, le chocolat, certaines confiseries ou encore les préparations à base de céréales pour les bébés. Lui, c’est le E551, un additif alimentaire que l’on retrouve dans la composition de nombreux aliments transformés et dont on connaît la présence par une inscription en minuscule dans la composition des préparations qui sont alignées dans les rayons de nos supermarchés. Et dont l’absorption pourrait favoriser ce qu’on appelle la maladie cœliaque, la fameuse intolérance au gluten, qui entraîne des symptômes digestifs importants si le régime sans gluten n’est pas adopté. C’est en tout cas le résultat d’une étude menée par des chercheurs toulousains de l’INRAE, du laboratoire Toxalim qui planche sur les risques toxiques de contaminants présents dans l’alimentation, et publié récemment dans la revue spécialisée Environmental Health Perspectives.

    Il faut dire que l’équipe ENTeRisk – pour Endocrinologie & Toxicologie de la Barrière Intestinale – s’y connaît un peu en matière d’additifs alimentaires. Ils sont même spécialistes de tous ceux qui ne sont pas de nature organique. Ces dernières années, ils ont ainsi découvert que le dioxyde de Titane, baptisé E171, un colorant blanc utilisé notamment en pâtisserie et confiserie, contenait des nanoparticules de dioxyde de titane aux effets très nocifs. Ces dernières, présentes dans les premières selles de l’enfant ou encore dans le placenta, pouvaient générer un risque sanitaire. De quoi susciter une réaction des autorités qui ont décidé d’interdire en 2022 son utilisation au niveau européen. Il reste encore autorisé dans la composition des médicaments et des dentifrices, mais la récente publication de l’équipe toulousaine montrant que les nanoparticules qui composent cet additif peuvent aussi passer directement par les muqueuses de la bouche pourrait participer à signer la fin de son utilisation.

    En s’intéressant au E171, les chercheurs de l’équipe ENTeRisk ont aussi décidé de scruter de près son cousin, le fameux E551, le dioxyde de silicium. « C’est l’additif le plus fabriqué et le plus consommé au monde, il permet d’éviter les grumeaux et maintient une fluidité. Il est utilisé dans le process alimentaire et dans la conservation des aliments, comme le sucre, le thé, la poudre de cacao ou encore la farine, on le retrouve un peu partout, y compris dans l’alimentation animale. On le retrouve dans la composition d’au moins 2 800 aliments transformés dans le monde. Mais il est aussi utilisé comme auxiliaire technologique lors de la transformation alimentaire et, dans ce cas, n’apparaît pas dans la liste des ingrédients indiquée sur les emballages », rappelle Eric Houdeau, le directeur de recherche à Toxalim qui anime ce groupe de chercheurs.
    Appliquer le principe de précaution ?

    Avec Bruno Lamas, chercheur au sein de son équipe, ils ont voulu savoir quel impact cet additif avait sur le système immunitaire des humains, puisque chacun d’entre nous est exposé tout au long de la vie à cet additif via son alimentation, et ce dès la naissance.

    « Nous nous sommes aperçus que cet additif bloquait le processus physiologique de tolérance orale aux protéines alimentaires. Lorsque nous mangeons, il y a une réponse qui bloque les réactions immunitaires inflammatoires contre ces protéines. Ainsi, le système immunitaire les reconnaît comme inoffensives et les tolère en empêchant la mise en place d’un système de défense défavorable à notre alimentation, la base de la vie. Si ce processus ne se met pas naturellement en place, cela induit une réaction inflammatoire au niveau intestinal, ce qui est la première étape du déclenchement des réactions allergiques ou des maladies auto-immunes, comme la maladie cœliaque », détaille Eric Houdeau.

    Cette expérience a été menée en collaboration avec une équipe canadienne qui travaille sur des souris qui possèdent « le gène de susceptibilité à l’intolérance au gluten, comme 40 % de la population mondiale dont 1 % développera la maladie cœliaque », indique Bruno Lamas. « Quand on donne du gluten à ces souris, elles développent des symptômes d’intolérance à cette protéine. Mais quand on leur donne du gluten et l’additif E551, ces symptômes sont exacerbés et c’est dans ces situations-là que la maladie peut se développer », poursuit le chercheur toulousain.

    Aujourd’hui, les résultats de leur étude sont entre les mains des autorités sanitaires, que ce soit l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ou encore L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces mêmes autorités qui ont décidé d’interdire il y a deux ans l’additif E171. Car, si, comme le répète Eric Houdeau, « la plupart des 350 additifs alimentaires présents en Europe ne sont pas toxiques à notre niveau d’exposition », mais quand les effets de l’un d’eux ont démontré leur nocivité pour la santé, le fameux principe de précaution devrait s’appliquer afin de laisser le temps d’approfondir les recherches scientifiques.

    • https://www.inrae.fr/actualites/ladditif-alimentaire-e551-favoriserait-mise-place-dune-maladie-coeliaque

      Le E551, plus communément connu sous le nom de dioxyde de silice, est une poudre constituée de nanoparticules (particules inférieures à 100 nm) utilisée comme additif antiagglomérant dans des aliments secs ou en poudre tels que les soupes, les épices, les préparations infantiles à base de céréales, les cafés solubles et produits chocolatés ou encore les pâtes alimentaires lyophilisées. On le retrouve ainsi dans la liste des ingrédients de plus de 2 600 produits alimentaires de par le monde1. Il empêche la formation de grumeaux, pour préserver le goût, la texture et la stabilité des aliments. Cet additif est également beaucoup employé comme auxiliaire technologique, il est indispensable dans les étapes de transformation des aliments. Dans ce cas il n’apparaît pas dans la liste des ingrédients constituant la recette, mais est tout de même présent dans le produit final. L’être humain est ainsi exposé de façon quotidienne et à faible dose au E551 via son alimentation.

      Liste sûrement non exhaustive des aliments industriels contenant du dioxyde de silice:

      Dans quels produits est-il utilisé ?

      Ce sont surtout dans les produits lyophilisés que l’on trouve du dioxyde de silicium.
      Principales fonctions

      C’est un antiagglomérant qui sous forme de séparateur permet aux aliments poudreux de garder leur fluidité et empêche d’autres produits de se coller. C’est également un stabilisant, un agent de viscosité dans les préparations en poudre en vrac. Son utilisation à des fins industrielles alimentaires est connue depuis des années.
      Où le trouve t-on ?

      Le dioxyde de silicium se trouve dans :

      • Les préparations infantiles à base de céréales ;

      • Les fromages en tranches, le fromage râpé, les fromages fondus ;

      • Les soupes et potages en sachet (le E551 évite les grumeaux à la reconstitution) ;

      • Les chips ;

      • Certaines confiseries (bonbons, dragées), les chewing-gums (sur certains, la poudre de talc apparaît) ;

      • Les édulcorants en poudre et en comprimés ;

      • Les sels et substituts de sel ;

      • Les produits alimentaires séchés en poudre ;

      • Les mélanges d’épices en poudre ;

      • Les vins et eaux-de-vie.

      Les produits peuvent contenir des quantités libres ou limitées en fonction des denrées alimentaires. Dans les spiritueux, il n’y a aucune obligation de le mentionner.

      https://www.passeportsante.net/nutrition/additifs-alimentaires?doc=dioxyde-silicium-faut-savoir-sur-cet-addit

  • Quand faut-il numériser ? - thematique-ecoconception - Designers Éthiques
    https://beta.designersethiques.org/thematique-ecoconception/quand-faut-il-numeriser

    Lorsque nous parlons d’écoconception, nous avons parfois la remarque : c’est bien d’éco-concevoir mais est-ce qu’il ne vaut mieux pas plutôt trouver une alternative à la numérisation ? En d’autres termes, le meilleur impact négatif est celui que l’on ne produit pas !

    Alors comment savoir s’il faut numériser ou non son service ? Sans pouvoir vous fournir de grille de décision pure et simple, voici une liste de questions à se poser et d’éléments à prendre en compte.

    À partir de : https://nousnavonspasnumerise.mmibordeaux.com

    #numérisation #informatique #low-tech

  • Des lanceurs d’alerte préviennent de « graves problèmes » de sécurité sur des avions Boeing - rts.ch - Monde
    https://www.rts.ch/info/monde/2024/article/des-lanceurs-d-alerte-previennent-de-graves-problemes-de-securite-sur-des-avions
    https://img.rts.ch/articles/2024/image/z6riiy-28473104.image?w=1200&h=630
    C’est sympa de lancer l’alerte pendant que les autres ramassent les morceaux sur le tarmac, dis donc.

    (ça fait un moment que ça se voit pire que le nez au milieu de la figure).

    Quatre lanceurs d’alerte, dont un employé actuel et deux anciens de Boeing, ont témoigné mercredi devant une commission d’enquête du Sénat américain. Ils ont alerté sur des problèmes de sécurité des modèles d’avions 737 MAX, 787 Dreamliner et 777.

  • Olivier Cyran sur X : « Le drone tueur qui diffuse des pleurs de bébé pour attirer les morts de faim hors de leur cachette et pouvoir les exécuter plus facilement. Dire que cette chose a été pensée, conçue, fabriquée et mise en service par des gens certainement fiers d’avoir si bien fait leur travail. » / X
    https://twitter.com/OlivierCyran/status/1780657225054482566

    War on Gaza : Israeli drones lure Palestinians with crying children recordings then shoot them | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/disturbing-recordings-crying-infants-played-israeli-quadcopters-lure-

  • « No Tech For #Apartheid » : chez #Google et #Amazon, la fronde grandit contre un partenariat avec Israël
    https://www.rfi.fr/fr/technologies/20240417-no-tech-for-apartheid-chez-google-et-amazon-la-fronde-grandit-contre-un

    En 2021, le ministre des Finances israélien annonce la signature avec Amazon et Google d’un contrat faramineux de 1,2 milliard de dollars en échange de l’installation de centres de données régionaux en Israël, assortie de l’utilisation de ses services d’intelligence d’artificielle et de sauvegarde dans le cloud.

    À l’époque déjà, de nombreux employés émettent de vives inquiétudes quant à ce contrat. Une première tribune signée par des employés de Google et Amazon avait été publiée par le Guardian en octobre 2021 pour dénoncer le « projet Nimbus » et la « vente d’une technologie dangereuse à l’armée et au gouvernement israélien » qui pourrait permettre « une surveillance massive des Palestiniens et une collecte de données illégale », notamment en matière de reconnaissance faciale.

    Mais la pression est encore montée d’un cran le 4 mars dernier. Un jeune ingénieur de Google, portant un tee-shirt siglé du slogan « No Tech for Apartheid » a interrompu une conférence sur la tech israélienne se tenant à New York et sponsorisée par le moteur de recherche en criant devant le public : « Je suis ingénieur logiciel chez Google et je refuse de créer une technologie qui alimente un génocide, l’apartheid ou la surveillance ». Le jeune homme de 23 ans est alors évacué manu militari de la salle. Trois jours plus tard, il est convoqué par ses supérieurs et licencié par Google.

  • Grande-Bretagne : vers l’interdiction à vie de la vente de tabac aux personnes nées après le 1er janvier 2009 – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/tabac-la-vente-des-cigarettes-interdite-en-grande-bretagne-a-toute-person

    Les députés de la Chambre des communes ont voté, en première lecture, ce mardi 16 avril un projet de loi qui rendrait illégale à vie la vente de tabac à ceux qui ont moins de 15 ans aujourd’hui. Avec comme objectif de créer une première génération sans tabac.

    #prohibition

    • woo, quelle créativité ! demain ils interdiront les bus pour ta santé, c’est mieux d’aller à pied à l’usine d’armement.

    • je sais pas si on peut assimiler le tabac et les transports en commun… :p

      avec la prohibition ça oui, qui risque de faire monter des mafias supplémentaires…, en même temps c’est quoi le mieux, 1/3 de la population qui fume et moins de mafia, ou 10% de la population de qui fume et plus de mafia ? tu préfères des dents en bois ou un jambe en mousse ? c’est toujours compliqué le problème des drogues, surtout les plus addictives…

      les enquêtes quelque soit les pays montrent effectivement que « la majorité des fumeurs aimerait ne jamais avoir commencé », donc ça ne suffit pas de faire du suivi bienveillant des gens déjà drogués et addicts, faut effectivement arriver à bloquer à la racine

  • L’aventure de #Gianluca_Grimalda, ce chercheur viré pour avoir refusé de prendre l’avion
    https://reporterre.net/L-aventure-de-Gianluca-Grimalda-ce-chercheur-vire-pour-avoir-refuse-de-p

    Le scientifique « rebelle » Gianluca Grimalda a été licencié de son institut allemand après avoir refusé de prendre l’avion pour rentrer d’une mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Récit d’un périple de 28 000 km.

    On en parlait :
    https://seenthis.net/messages/1019530

    Et aussi :

    « J’ai vraiment eu 99,99 % d’interactions positives avec les personnes croisées. Je suis vraiment d’accord avec le journaliste George Monbiot quand il dit que nous sommes une société d’altruistes gouvernés par des psychopathes . »

  • Perturbations à Dubaï au lendemain de pluies records - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1410674/perturbations-a-dubai-au-lendemain-de-pluies-records.html

    Pour Friederike Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute de l’Imperial College de Londres, « les pluies meurtrières et destructrices à Oman et Dubaï » ont probablement été accentuées par le « changement climatique provoqué par l’homme ».

    254 mm de pluie, plus de deux fois le total annuel quand même
    Mais l’excès d’eau au sol est surtout dû à l’insuffisance, ou à l’absence, de réseaux pluviaux pour évacuer les trop-pleins. Les villes sont inadaptées aux conséquences aggravées du changement climatique. Voir plusieurs commentaires dans ce fil ( https://twitter.com/Pascal_Laurent_/status/1780262609477832994)
    Par ailleurs plusieurs twittos soupçonnent que ces pluies record ont été provoquées par l’ensemencement des nuages. Cette pratique est avérée à Dubai mais il n’y a pas pour l’instant de preuves que ces orages exceptionnels en seraient le résultat
    #changement_climatique
    #géoingénierie

    • Karma’s a bitch…
      https://seenthis.net/messages/1030033

      Pour le président émirati de la COP28, sortir des énergies fossiles ramènerait l’humanité “à l’âge des cavernes” (décembre 2023)
      https://www.courrierinternational.com/article/pour-le-president-emirati-de-la-cop28-mettre-fin-aux-energies

      “The Guardian” a diffusé dimanche une vidéo dans laquelle Sultan Al-Jaber estime qu’il n’existe “aucune étude scientifique” montrant qu’une élimination progressive des énergies fossiles permettrait de limiter le réchauffement à 1,5°C. Ces déclarations, qui émergent en pleine COP, ont provoqué l’indignation des scientifiques.

    • No, Dubai’s Floods Weren’t Caused By Cloud Seeding
      Heavy rain has triggered flash flooding in Dubai. But those pointing the finger at cloud seeding are misguided.
      https://www.wired.com/story/dubai-flooding-uae-cloud-seeding-climate-change

      News reports and social media posts were quick to point the blame at cloud seeding. The UAE has a long-running program for trying to squeeze more rain out of the clouds that pass over the normally arid region—it has a team of pilots who spray salt particles into passing storms to encourage more water to form. The floods were positioned as a cautionary tale by some: Here’s what happens when you mess with nature. Even Bloomberg reported that cloud seeding had worsened the flooding.

      The truth is more complicated. I’ve spent the last few months reporting on cloud seeding in the UAE for an upcoming WIRED feature, and while it’s true that the UAE has been running cloud seeding missions this week—it performs more than 300 a year—it’s a stretch to say that it was responsible for the floods. (In fact, as we were preparing this story for publication on Wednesday morning, the UAE’s National Center for Meteorology told CNBC it had not seeded any clouds before the storm struck on Tuesday.)

      There are a few reasons for this. First: Even the most optimistic assessments of cloud seeding say that it can increase rainfall by a maximum of 25 percent annually. In other words, it would have rained anyway, and if cloud seeding did have an impact, it would only have been to slightly increase the amount of precipitation that fell. The jury is still out on the effectiveness of cloud seeding in warm climates, and even if it does work, cloud seeding can’t produce rain out of thin air, it can only enhance what’s already in the sky.

      Secondly, seeding operations tend to take place in the east of the country, far from more populated areas like Dubai. This is largely because of restrictions on air traffic, but means that it was unlikely that any seeding particles were still active by the time the storms reached Dubai. Most of the scientists I’ve spoken to say the impact of cloud seeding has a very small, localized effect and is unlikely to cause flooding in other areas. But perhaps the best evidence that cloud seeding wasn’t involved in these floods is the fact that it rained all over the region. Oman didn’t do any cloud seeding, but it was even more badly affected by flooding, with a number of casualties.

      It’s exciting to point the finger at a scary technology, but the real cause of the flooding is likely more banal: Dubai is comically ill-equipped to deal with rainfall. The city has expanded rapidly over the last few decades, with little attention paid in the past to infrastructure like storm drains that could help it deal with a sudden influx of water. It’s largely concrete and glass, and there’s very little green space to soak up rainfall. The result is chaos whenever it rains—though to be fair, most cities would struggle to deal with a year’s worth of rain falling in 12 hours.

      However, climate change may also be playing a role. As the planet heats up, the complex weather dynamics of the region are shifting and changing in ways that may bring more violent storms. City planners around the world are trying to make their cities “spongier” to help deal with flash flooding and save more water for drier parts of the year. Instead of using cloud seeding to turn the sky into a sponge, Dubai would be better off trying to turn the city into one.

  • Bots account for half of all web traffic
    https://betanews.com/2024/04/16/bots-account-for-half-of-all-web-traffic

    A new report from Imperva finds that 49.6 percent of all internet traffic came from bots in 2023, a two percent increase over the previous year, and the highest level since the company began monitoring automated traffic in 2013.

    The proportion of web traffic associated with bad bots grew to 32 percent in 2023, up from 30.2 percent in 2022, while traffic from human users decreased to 50.4 percent. Automated traffic is costing organizations billions of dollars annually due to attacks on websites, APIs, and applications.

    #Bots #Internet #traffic #Infrastructure

  • Expérimentation de la VSA : les premières autorisations sont tombées
    https://www.laquadrature.net/2024/04/17/experimentation-de-la-vsa-les-premieres-autorisations-sont-tombees

    Les premiers arrêtés préfectoraux autorisant la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le cadre de la loi JO viennent d’être publiés. La RATP et la SNCF peuvent désormais surveiller automatiquement les personnes à l’occasion du match PSG/OL…

    #Surveillance

  • Finances publiques : le cas d’école du bouclier tarifaire | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/110424/finances-publiques-le-cas-d-ecole-du-bouclier-tarifaire

    Le bouclier tarifaire était censé protéger les ménages. Il a surtout protégé les surprofits de quelques acteurs. Le rapport de la Cour des comptes sur ce dispositif illustre jusqu’à la caricature le gaspillage de l’argent public.

  • The Talks That Could Have Ended the War in #Ukraine
    https://www.foreignaffairs.com/ukraine/talks-could-have-ended-war-ukraine
    Texte essentiel pour comprendre les négociations dans les premières semaines de la guerre, par #Samuel_Charap et l’historien Serguey Radchenko

    The talks began on February 28 at one of Lukashenko’s spacious countryside residences near the village of Liaskavichy, about 30 miles from the Belarusian-Ukrainian border. The Ukrainian delegation was headed by Davyd Arakhamia, the parliamentary leader of Zelensky’s political party, and included Defense Minister Oleksii Reznikov, presidential adviser Mykhailo Podolyak, and other senior officials. The Russian delegation was led by Vladimir Medinsky, a senior adviser to the Russian president who had earlier served as culture minister. It also included deputy ministers of defense and foreign affairs, among others.

    At the first meeting, the Russians presented a set of harsh conditions, effectively demanding Ukraine’s capitulation. This was a nonstarter. But as Moscow’s position on the battlefield continued to deteriorate, its positions at the negotiating table became less demanding. So on March 3 and March 7, the parties held a second and third round of talks, this time in Kamyanyuki, Belarus, just across the border from Poland. The Ukrainian delegation presented demands of their own: an immediate cease-fire and the establishment of humanitarian corridors that would allow civilians to safely leave the war zone. It was during the third round of talks that the Russians and the Ukrainians appear to have examined drafts for the first time. According to Medinsky, these were Russian drafts, which Medinsky’s delegation brought from Moscow and which probably reflected Moscow’s insistence on Ukraine’s neutral status.

    At this point, in-person meetings broke up for nearly three weeks, although the delegations continued to meet via Zoom. In those exchanges, the Ukrainians began to focus on the issue that would become central to their vision of the endgame for the war: security guarantees that would oblige other states to come to Ukraine’s defense if Russia attacked again in the future. It is not entirely clear when Kyiv first raised this issue in conversations with the Russians or Western countries. But on March 10, Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba, then in Antalya, Turkey, for a meeting with his Russian counterpart, Sergey Lavrov, spoke of a “systematic, sustainable solution” for Ukraine, adding that the Ukrainians were “ready to discuss” guarantees it hoped to receive from NATO member states and Russia.

    What Kuleba seemed to have in mind was a multilateral security guarantee, an arrangement whereby competing powers commit to the security of a third state, usually on the condition that it will remain unaligned with any of the guarantors. Such agreements had mostly fallen out of favor after the Cold War. Whereas alliances such as NATO intend to maintain collective defense against a common enemy, multilateral security guarantees are designed to prevent conflict among the guarantors over the alignment of the guaranteed state, and by extension to ensure that state’s security.

    Ukraine had a bitter experience with a less ironclad version of this sort of agreement: a multilateral security assurance, as opposed to a guarantee. In 1994, it signed on to the so-called Budapest Memorandum, joining the Nuclear Nonproliferation Treaty as a nonnuclear weapons state and agreeing to give up what was then the world’s third-largest arsenal. In return, Russia, the United Kingdom, and the United States promised that they would not attack Ukraine. Yet contrary to a widespread misconception, in the event of aggression against Ukraine, the agreement required the signatories only to call a UN Security Council meeting, not to come to the country’s defense.

    Russia’s full-scale invasion—and the cold reality that Ukraine was fighting an existential war on its own—drove Kyiv to find a way to both end the aggression and ensure it never happened again. On March 14, just as the two delegations were meeting via Zoom, Zelensky posted a message on his Telegram channel calling for “normal, effective security guarantees” that would not be “like the Budapest ones.” In an interview with Ukrainian journalists two days later, his adviser Podolyak explained that what Kyiv sought were “absolute security guarantees” that would require that “the signatories . . . do not stand aside in the event of an attack on Ukraine, as is the case now. Instead, they [would] take an active part in defending Ukraine in a conflict.”

    Ukraine’s demand not to be left to fend for itself again is completely understandable. Kyiv wanted (and still wants) to have a more reliable mechanism than Russia’s goodwill for its future security. But getting a guarantee would be difficult. Naftali Bennett was the Israeli prime minister at the time the talks were happening and was actively mediating between the two sides. In an interview with journalist Hanoch Daum posted online in February 2023, he recalled that he attempted to dissuade Zelensky from getting stuck on the question of security guarantees. “There is this joke about a guy trying to sell the Brooklyn Bridge to a passerby,” Bennett explained. “I said: ‘America will give you guarantees? It will commit that in several years if Russia violates something, it will send soldiers? After leaving Afghanistan and all that?’ I said: ‘Volodymyr, it won’t happen.’”

    To put a finer point on it: if the United States and its allies were unwilling to provide Ukraine such guarantees (for example, in the form of NATO membership) before the war, why would they do so after Russia had so vividly demonstrated its willingness to attack Ukraine? The Ukrainian negotiators developed an answer to this question, but in the end, it didn’t persuade their risk-averse Western colleagues. Kyiv’s position was that, as the emerging guarantees concept implied, Russia would be a guarantor, too, which would mean Moscow essentially agreed that the other guarantors would be obliged to intervene if it attacked again. In other words, if Moscow accepted that any future aggression against Ukraine would mean a war between Russia and the United States, it would be no more inclined to attack Ukraine again than it would be to attack a NATO ally.

    Throughout March, heavy fighting continued on all fronts. The Russians attempted to take Chernihiv, Kharkiv, and Sumy but failed spectacularly, although all three cities sustained heavy damage. By mid-March, the Russian army’s thrust toward Kyiv had stalled, and it was taking heavy casualties. The two delegations kept up talks over videoconference but returned to meeting in person on March 29, this time in Istanbul, Turkey.

    There, they appeared to have achieved a breakthrough. After the meeting, the sides announced they had agreed to a joint communiqué. The terms were broadly described during the two sides’ press statements in Istanbul. But we have obtained a copy of the full text of the draft communiqué, titled “Key Provisions of the Treaty on Ukraine’s Security Guarantees.” According to participants we interviewed, the Ukrainians had largely drafted the communiqué and the Russians provisionally accepted the idea of using it as the framework for a treaty.

    The treaty envisioned in the communiqué would proclaim Ukraine as a permanently neutral, nonnuclear state. Ukraine would renounce any intention to join military alliances or allow foreign military bases or troops on its soil. The communiqué listed as possible guarantors the permanent members of the UN Security Council (including Russia) along with Canada, Germany, Israel, Italy, Poland, and Turkey.

    The communiqué also said that if Ukraine came under attack and requested assistance, all guarantor states would be obliged, following consultations with Ukraine and among themselves, to provide assistance to Ukraine to restore its security. Remarkably, these obligations were spelled out with much greater precision than NATO’s Article 5: imposing a no-fly zone, supplying weapons, or directly intervening with the guarantor state’s own military force.

    Although Ukraine would be permanently neutral under the proposed framework, Kyiv’s path to EU membership would be left open, and the guarantor states (including Russia) would explicitly “confirm their intention to facilitate Ukraine’s membership in the European Union.” This was nothing short of extraordinary: in 2013, Putin had put intense pressure on Ukrainian President Viktor Yanukovych to back out of a mere association agreement with the EU. Now, Russia was agreeing to “facilitate” Ukraine’s full accession to the EU.

    Although Ukraine’s interest in obtaining these security guarantees is clear, it is not obvious why Russia would agree to any of this. Just weeks earlier, Putin had attempted to seize Ukraine’s capital, oust its government, and impose a puppet regime. It seems far-fetched that he suddenly decided to accept that Ukraine—which was now more hostile to Russia than ever, thanks to Putin’s own actions—would become a member of the EU and have its independence and security guaranteed by the United States (among others). And yet the communiqué suggests that was precisely what Putin was willing to accept.

    We can only conjecture as to why. Putin’s blitzkrieg had failed; that was clear by early March. Perhaps he was now willing to cut his losses if he got his longest-standing demand: that Ukraine renounce its NATO aspirations and never host NATO forces on its territory. If he could not control the entire country, at least he could ensure his most basic security interests, stem the hemorrhaging of Russia’s economy, and restore the country’s international reputation.

    [...]

    So why did the talks break off? Putin has claimed that Western powers intervened and spiked the deal because they were more interested in weakening Russia than in ending the war. He alleged that Boris Johnson, who was then the British prime minister, had delivered the message to the Ukrainians, on behalf of “the Anglo-Saxon world,” that they must “fight Russia until victory is achieved and Russia suffers a strategic defeat.”

    The Western response to these negotiations, while a far cry from Putin’s caricature, was certainly lukewarm. Washington and its allies were deeply skeptical about the prospects for the diplomatic track emerging from Istanbul; after all, the communiqué sidestepped the question of territory and borders, and the parties remained far apart on other crucial issues. It did not seem to them like a negotiation that was going to succeed.

    Moreover, a former U.S. official who worked on Ukraine policy at the time told us that the Ukrainians did not consult with Washington until after the communiqué had been issued, even though the treaty it described would have created new legal commitments for the United States—including an obligation to go to war with Russia if it invaded Ukraine again. That stipulation alone would have made the treaty a nonstarter for Washington. So instead of embracing the Istanbul communiqué and the subsequent diplomatic process, the West ramped up military aid to Kyiv and increased the pressure on Russia, including through an ever-tightening sanctions regime.

    The United Kingdom took the lead. Already on March 30, Johnson seemed disinclined toward diplomacy, stating that instead “we should continue to intensify sanctions with a rolling program until every single one of [Putin’s] troops is out of Ukraine.” On April 9, Johnson turned up in Kyiv —the first foreign leader to visit after the Russian withdrawal from the capital. He reportedly told Zelensky that he thought that “any deal with Putin was going to be pretty sordid.” Any deal, he recalled saying, “would be some victory for him: if you give him anything, he’ll just keep it, bank it, and then prepare for his next assault.” In the 2023 interview, Arakhamia ruffled some feathers by seeming to hold Johnson responsible for the outcome. “When we returned from Istanbul,” he said, “Boris Johnson came to Kyiv and said that we won’t sign anything at all with [the Russians]—and let’s just keep fighting.”

    Since then, Putin has repeatedly used Arakhamia’s remarks to blame the West for the collapse of the talks and demonstrate Ukraine’s subordination to its supporters. Notwithstanding Putin’s manipulative spin, Arakhamia was pointing to a real problem: the communiqué described a multilateral framework that would require Western willingness to engage diplomatically with Russia and consider a genuine security guarantee for Ukraine. Neither was a priority for the United States and its allies at the time.

    In their public remarks, the Americans were never quite so dismissive of diplomacy as Johnson had been. But they did not appear to consider it central to their response to Russia’s invasion. Secretary of State Antony Blinken and Secretary of Defense Lloyd Austin visited Kyiv two weeks after Johnson, mostly to coordinate greater military support. As Blinken put it at a press conference afterward, “The strategy that we’ve put in place—massive support for Ukraine, massive pressure against Russia, solidarity with more than 30 countries engaged in these efforts—is having real results.”

    [...]

    Even if Russia and Ukraine had overcome their disagreements, the framework they negotiated in Istanbul would have required buy-in from the United States and its allies. And those Western powers would have needed to take a political risk by engaging in negotiations with Russia and Ukraine and to put their credibility on the line by guaranteeing Ukraine’s security. At the time, and in the intervening two years, the willingness either to undertake high-stakes diplomacy or to truly commit to come to Ukraine’s defense in the future has been notably absent in Washington and European capitals.

    A final reason the talks failed is that the negotiators put the cart of a postwar security order before the horse of ending the war. The two sides skipped over essential matters of conflict management and mitigation (the creation of humanitarian corridors, a cease-fire, troop withdrawals) and instead tried to craft something like a long-term peace treaty that would resolve security disputes that had been the source of geopolitical tensions for decades. It was an admirably ambitious effort—but it proved too ambitious.

    [...]

    This history suggests that future talks should move forward on parallel tracks, with the practicalities of ending the war being addressed on one track while broader issues are covered in another.

  • Leaked NYT Gaza Memo Tells Journalists to Avoid Words “Genocide,” “Ethnic Cleansing,” and “Occupied Territory”
    https://theintercept.com/2024/04/15/nyt-israel-gaza-genocide-palestine-coverage

    THE NEW YORK TIMES instructed journalists covering Israel’s war on the Gaza Strip to restrict the use of the terms “genocide” and “ethnic cleansing” and to “avoid” using the phrase “occupied territory” when describing Palestinian land, according to a copy of an internal memo obtained by The Intercept.

    The memo also instructs reporters not to use the word Palestine “except in very rare cases” and to steer clear of the term “refugee camps” to describe areas of Gaza historically settled by displaced Palestinians expelled from other parts of Palestine during previous Israeli–Arab wars. The areas are recognized by the United Nations as refugee camps and house hundreds of thousands of registered refugees.

    The memo — written by Times standards editor Susan Wessling, international editor Philip Pan, and their deputies — “offers guidance about some terms and other issues we have grappled with since the start of the conflict in October.”

  • Nouveau livre : Madeleine Pelletier, 15 ans, féministe & anarchiste. – Graphisme et interactivité
    https://graphism.fr/nouveau-livre-madeleine-pelletier-15-ans-feministe-anarchiste

    Ces quelques lignes pour vous signifier la sortie de mon nouveau livre sur Madeleine Pelletier, une jeune femme de 15 ans qui assurait la coordination en non-mixité de réunions féministes et anarchistes en 1890. L’histoire est en réalité une contre-biographie de jeunesse puisqu’elle est directement issue des archives de la préfecture de Police de Paris. Sans ces « espions » infiltrés lors de ces réunions, il n’y aurait jamais eu trace de ces faits.

  • Un soldat franco-israélien visé par une première plainte pour « actes de torture » à l’encontre de Palestiniens
    Par Stéphanie Maupas (La Haye, correspondance) et Madjid Zerrouky
    Publié la 16 avril 2024 à 11h00, modifié à 17h31
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/16/un-soldat-franco-israelien-vise-par-une-premiere-plainte-pour-actes-de-tortu

    Après la diffusion d’une vidéo diffusée à la fin de février par un proche du soldat sur les réseaux sociaux qui mettait en scène des prisonniers palestiniens violentés, trois associations ont porté plainte devant la justice française.

    Une plainte pour torture visant Y. O., un soldat franco-israélien, a été adressée mardi 16 avril au procureur général de Paris. L’homme est « actuellement au service de l’armée israélienne », énonce la plainte « contre X » déposée par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de trois associations : l’Association des Palestiniens de France -Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars, basé à Bruxelles. Les plaignants reprochent à Y. O. d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture » dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ».

    Fin février, dans une vidéo de cinquante-huit secondes réalisée par le militaire et diffusée sur la messagerie Telegram, on peut voir un prisonnier dans une combinaison blanche, les yeux bandés et les poignets attachés dans le dos. Il essaie de descendre d’un camion. Le soldat de l’armée israélienne commente la scène qu’il filme lui-même : « Tu as vu ces enculés, mon neveu, ces fils de putain. Allez descends, fils de pute… sur les pierres… Là, enculé de ta mère… » Le prisonnier descend du camion. « Tu as vu ce fils de putain. Là, regarde, il s’est pissé dessus. Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! » Le prisonnier est maintenant dos à la caméra. « Ils l’ont torturé pour le faire parler. Tu as vu son dos. »

    Dans la séquence suivante, des détenus sont assis par terre. « Ah, fils de putain, continue l’auteur de la vidéo. Fermez vos gueules, bande de salopes. Ah, vous étiez contents le 7 octobre, bande de fils de putes. » Selon la plainte, les prisonniers sont transférés vers une prison israélienne qualifiée de « secrète ». Dans une troisième séquence, on les voit dans un autobus. « Ils sont soumis à cette torture bien connue de l’armée israélienne, écrivent les avocats dans leur plainte, [qui leur impose] des heures durant une musique obsessionnelle. »

    « Supériorité, mépris, provocation »

    Selon les plaignants, après un interrogatoire initial, les prisonniers seraient alors « triés ». Certains sont relâchés, d’autres conduits en Israël, et « placés au secret, dans des conditions de détention inhumaines, puis jugés pour des incriminations liées au “terrorisme” par des tribunaux militaires ignorant tout droit de la défense ». L’Etat hébreu les considère comme des « combattants illégaux » et leur refuse la protection prévue par la 3e convention de Genève.

    L’avocat des plaignants estime que Y. O. « porte au plus haut l’humiliation en passant parmi les Palestiniens menacés et prostrés sur le sol avec une attitude odieuse faite de supériorité, de mépris, de provocation ». Selon la plainte, il a fait « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier, surtout dans cette précarité, est une atteinte illégale à sa dignité ».
    (...) abonnés

    #soldat_franco-israélien

  • La phototoxicité des éclairages domestiques sous-estimée · Inserm, La science pour la santé
    https://www.inserm.fr/actualite/la-phototoxicite-des-eclairages-domestiques-sous-estimee


    C’est ballot.

    Les travaux d’Alicia Torriglia suggèrent que la lumière verte serait également nocive, favorisant la survenue d’une réponse inflammatoire délétère. La teneur en vert de la lumière blanche induit une invasion de la rétine par des cellules pro-inflammatoires (des macrophages) huit fois plus importante que la lumière bleue. Résultat : le seuil de toxicité de la lumière blanche complète actuellement accepté chez le rat est surestimé d’un facteur 550. En outre, il est apparu dans cette étude que la lumière rouge, présente dans l’éclairage émis par les ampoules à incandescence mais largement absente dans les LED, est au contraire favorable : elle réduit la perte de photorécepteurs, les cellules sensitives de la rétine. C’est donc l’ensemble de la composition de la lumière blanche qu’il faut prendre en compte pour évaluer sa toxicité.

  • Reconstruire l’espoir – Initiative Gaza : permettre aux étudiants de l’université à Gaza de poursuivre leurs études
    Posted on avril 15, 2024 | Birzeit University | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP

    https://aurdip.org/reconstruire-lespoir-initiative-gaza-permettre-aux-etudiants-de-luniversite-

    Introduction

    La destruction génocidaire qui se déroule à Gaza n’est pas un événement indépendant des structures d’élimination qui gouvernent la logique du colonialisme de peuplement sioniste, fondé sur l’éradication du peuple autochtone et son remplacement par une population coloniale. Ces structures fonctionnent à plusieurs niveaux : destruction de la vie sous forme de génocide et de déplacement forcé ; destruction de la société en ciblant avec violence les institutions et en provoquant l’effondrement des infrastructures ; destruction de la culture pour empêcher l’existence d’une identité collective ; et effort pour empêcher l’émergence d’un avenir politique national pour le peuple palestinien.

    La base de cette guerre menée contre les Palestiniens dans la Bande de Gaza en utilisant la logique de l’élimination (et qui s’étend aux autres parties de la Palestine Occupée) est essentiellement de rendre la vie impossible ; de faciliter le déplacement forcé ; de détruire les infrastructures sociales, y compris la santé, le droit, les secteurs éducatifs et culturels (dont les institutions d’enseignement supérieur, les écoles et institutions culturelles en plus des organisations de la société civile) ; de réduire la vie des Palestiniens à une vie limitée aux conditions minimales de survie ; et de détruire la cohésion socio-psychologique par l’humiliation systématique, la diffamation, la famine et l’expulsion permanente, conduisant la société jusqu’au désespoir, particulièrement après la perte historiquement sans précédent de vies humain (...)


    https://www.birzeit.edu/en/rebuilding-hope

  • Comprendre le retour de l’inflation dans la crise globale du capitalisme | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/romaric-godin/blog/150424/comprendre-le-retour-de-linflation-dans-la-crise-globale-du-capitali

    Le point de départ de Paul Mattick est donc la question de la profitabilité. Sa vision est conforme à celle de son père et de Henryk Grossman : le capitalisme est bel et bien soumis à une contradiction majeure : pour être plus rentable, il faut augmenter la productivité et donc mécaniser. Mais en mécanisant, on réduit la possibilité de créer suffisamment de surplus productif au regard de la consommation du capital nécessaire. C’est la fameuse « baisse tendancielle du taux de profit », si discutée dans les milieux marxistes mais qui, il faut le souligner, découle assez logiquement de la théorie de la valeur travail de Marx.

    Le capitalisme sait faire face à cette tendance. Il mobilise des contre-tendance permettant de retrouver des moyens d’augmenter le taux de profit. Mais ces moyens sont toujours temporaires et doivent toujours être renouvelées. L’analyse de Grossman, c’est que chaque contre-tendance mobilisée finit par affaiblir encore davantage le système qui doit, finalement, accélérer l’exploitation du travail (et l’on pourrait ajouter aujourd’hui, de la nature) pour produire toujours moins de croissance. Et c’est dans cette dynamique qu’il faut comprendre les apparitions de l’inflation.