• Deutsche Bahn : German workers just won against state-owned rail
    https://www.thecanary.co/global/world-news/2024/03/26/deutsche-bahn-german-strikes

    German trade union members in the rail industry have won a resounding victory against their employer Deutsche Bahn – getting it to reduce their working to 35 hours WITHOUT a reduction in pay. It comes after months of industrial action across Germany‘s state-owned rail operator forced bosses’ hands – despite it taking legal action against workers.

    Sous-titre :

    German workers show the rest of Europe (and UK) just how trade union action is done

    Allo les syndicats ? On a des bourgeois radicalisés à dégager du pouvoir !

  • Travailleurs (et) pauvres : un choix politique ?
    https://theconversation.com/travailleurs-et-pauvres-un-choix-politique-226064

    Aujourd’hui le RSA net de forfait logement est aujourd’hui égal à 534 euros pour une personne seule, soit 38 % du smic à temps plein (1 398 euros) : l’écart peut être réduit sans crainte de faire disparaître les incitations. Bien sûr, verser un revenu monétaire n’est pas suffisant et la relation entre minima sociaux et taux d’emploi ne doit pas s’interpréter de manière causale. La stratégie efficace pour réduire la pauvreté passe par un haut niveau de service public pour tous : éducation, santé, petite enfance.

  • Dans les toilettes de la gare Montparnasse, une femme de ménage licenciée pour un euro - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/agents-de-nettoyage/dans-les-toilettes-de-la-gare-montparnasse-une-femme-de-menage-licenciee-po


    Enfait, elle est punie pour avoir oser exercer son droit de grève…

    Chez 2theloo, l’histoire de Sarah n’est pas du tout un incident isolé. Son renvoi sans autre forme de procès survient après une vague de neuf licenciements économiques – juste en dessous du seuil légal déclenchant des obligations en matière de plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) –, en septembre 2023.

    Pour Mohamed Guermat, élu CGT au CSE, et ses camarades, les critères d’ordre n’ont « pas été respectés » et des salariés ont été « ciblés ». Un grief que récuse la direction de l’entreprise dans ses échanges avec les syndicalistes. Mais d’autres licenciements pour faute grave ont aussi eu lieu depuis l’automne dernier.

    Lors d’un CSE, fin novembre 2023, les élus du personnel se sont alarmés, de manière éloquente, d’un ciblage, comme en témoigne le procès-verbal de la réunion : « Nous avons suivi un nombre considérable de convocations disciplinaires à l’encontre des salariés, soit plus de quinze convocations, dont six licenciées et cinq mises à pied, en attente de leur sort. Les élus du CSE ont également constaté que tous les salariés convoqués ont participé activement aux deux grèves qui ont eu lieu dans l’entreprise . »

  • RECHARGER ou JETER ? Fait-on vraiment le BON choix ? - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=f1cDtPSvImM

    #piles_rechargeables

    De l’intérêt des piles rechargeables par rapport à des piles jetables.
    Certes bien plus chères, mais qui tiennent aussi mieux la charge…

    Ce youtubeur avait déjà fait d’assez copieux tests de piles jetables (qui d’ailleurs n’indiquent pas leur capacité sur l’emballage), qui montraient que le rapport capacité / prix était loin d’être cohérent ; les meilleurs piles n’étant, et de loin, pas les plus chères…

    https://www.youtube.com/watch?v=vnip8U7Eyj0

  • Les atteintes aux droits se banalisent en France | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-atteintes-aux-droits-se-banalisent-en-france-6552427.php

    L’année 2023 a été marquée par « une banalisation des atteintes aux droits » et une fragilisation « préoccupante » de l’État de droit, s’inquiète la Défenseure des droits qui a publié, ce mardi, son rapport annuel.

    « On observe une sorte de banalisation des atteintes aux droits. Cette fragilisation n’est pas nouvelle mais elle s’inscrit dans une tendance de fond avec une forme d’accélération », déclare Claire Hédon.

    L’autorité indépendante, qui est chargée notamment de défendre les droits des citoyens face à l’administration, a reçu, en 2023, plus de 137 000 réclamations, soit 10 % de plus que l’année précédente.

    Les réclamations traitées par les 600 délégués répartis sur le territoire concernent majoritairement les relations avec les services publics (plus de 92 000 réclamations, en hausse de 12 % sur un an).

    « Pas du tout rassurant »
    « Il y a un fossé qui s’est construit entre les usagers et le service public », relève Claire Hédon. « On nous dit que ça s’améliore, moi ce que je constate, c’est qu’on a de plus en plus de saisines, ce qui n’est pas du tout rassurant. »

    Les autres réclamations concernent la lutte contre les discriminations, les droits de l’enfant, la déontologie des forces de sécurité et la protection des lanceurs d’alerte.

    Dans son rapport, la Défenseure des droits pointe du doigt plusieurs réformes législatives ou réglementaires ayant « restreint le bénéfice de certains droits ». Dans son viseur, la loi « pour le plein-emploi », la loi Kasbarian « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » ou encore la loi sur l’immigration.

    « On met encore plus en difficulté des populations déjà très vulnérables », estime Claire Hédon.

    À cela s’ajoutent « des propos et des actes par lesquels des décisions de justice ont été remises en cause ou critiquées », des phénomènes qui « n’ont rien d’anecdotique » et qui « traduisent une fragilisation éminemment préoccupante de l’autorité du juge et, au-delà, de l’État de droit », peut-on lire.

    L’autorité indépendante cite comme exemple « l’instrumentalisation du Conseil constitutionnel à qui il a été demandé de sanctionner des dispositions législatives malgré leur inconstitutionnalité manifeste » dans le cadre de la loi sur l’immigration. « Notre système démocratique n’est pas basé que sur les élections, il est basé sur un équilibre des pouvoirs, sur le fait que les pouvoirs publics sont soumis au droit », insiste Claire Hédon.

    « Des soins discriminatoires »
    Dans son rapport, la Défenseure des droits déplore également « l’inexécution de plus en plus importante des décisions de justice, y compris adoptées par les plus hautes juridictions », que ce soit le Conseil d’État ou la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).

    Observée depuis des années, « la non-exécution massive des décisions de justice en matière de droit au logement opposable (Dalo) ou d’accès des étrangers aux préfectures » est, quant à elle, « dans certaines régions, une constante », dénonce-t-elle.

    Les restrictions des libertés d’expression, de manifestation et d’association se sont poursuivies, selon le rapport.

    Au total, l’institution dit avoir été saisie « de près de 170 réclamations mettant en cause la déontologie des forces de sécurité dans le maintien de l’ordre » à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites.

    Ces saisines répétées « peuvent dissuader des personnes d’aller manifester et restreignent ainsi la possibilité d’utiliser la manifestation comme vecteur de contestation des décisions publiques », s’alarme-t-elle.

    Autres sources d’inquiétudes, les mesures de restriction observées en 2023 et qui ont empêché « certaines personnes en situation de précarité d’accéder à leurs droits ». L’autorité indépendante cite notamment en exemple l’arrêté préfectoral pris en octobre 2023 et interdisant dans un secteur parisien pendant un mois toute distribution alimentaire.

    Les personnes précaires doivent également composer avec des « discriminations persistantes », notamment dans le domaine de l’accès aux soins. « Il existe encore aujourd’hui des refus de soins discriminatoires opposés à des personnes qui bénéficient de la complémentaire santé solidaire », relève le rapport.

    • le communiqué de presse et lien vers le rapport
      https://www.defenseurdesdroits.fr/rapport-annuel-dactivite-2023-la-banalisation-des-atteintes-aux-d

      dont, non couvert dans l’article ci-dessus :

      Lanceurs d’alerte
      2023 a marqué une hausse de 128% des saisines dans le contexte du renforcement de la protection du lanceur d’alerte, issu du nouveau cadre légal de 2022.

      Le Défenseur des droits est désormais compétent pour rendre un avis sur la qualité du lanceur d’alerte et donner une certification qui permet de conforter celui qui le saisit dans sa démarche et de le renseigner. En cas de représailles, après le lancement de l’alerte, l’institution peut produire des observations en justice ou adresser des recommandations en vue de rétablir le lanceur d’alerte dans ses droits. Au vu de la complexité de la législation en vigueur, l’institution a jugé indispensable de réaliser un guide pratique, en français et en anglais, afin de sécuriser les démarches du lanceur d’alerte.

  • En Suède, la grève contre Tesla se poursuit depuis quatre mois - Next
    https://next.ink/brief_article/en-suede-la-greve-contre-tesla-se-poursuit-depuis-quatre-mois

    Le brief du 05 mars 2024

    Le mouvement dure depuis la fin octobre.

    Des salariés suédois refusent de reprendre le travail tant que Tesla n’acceptera pas de signer l’accord collectif sur les salaires, dans un pays où les négociations entre employeurs et syndicats font partie intégrante de l’organisation des conditions de travail.

    C’était en début de mois. Et donc, là bas aussi, ça fait pas la grève à moitié (https://seenthis.net/messages/1047628).

    Et là, ça date du 21 février dernier, via le Figaro. Ça fait pas les gros titres, quand dans un autre pays que le notre, des salariés, prennent en otage tout un pays... C’est tout de même le comble que ce soit un journal de droite qui relaie ces infos. Apparemment, ça n’en parle pas des masses ailleurs.

    Grève chez Tesla en Suède : les bornes de recharges bloquées à partir du 4 mars
    https://www.lefigaro.fr/societes/greve-chez-tesla-en-suede-les-bornes-de-recharges-bloquees-a-partir-du-4-ma

    Publié le 21/02/2024
    Un syndicat suédois a annoncé mercredi qu’il bloquerait les stations de recharge des voitures électriques Tesla, après environ quatre mois de grève provoquée par le refus du constructeur automobile américain de signer une convention collective sur les salaires. L’entretien et l’installation des bornes Tesla en Suède seront suspendus à partir du 4 mars, a indiqué le syndicat des employés des services et de la communication (Seko) dans un communiqué, dans un acte de solidarité avec le mouvement en cours .

  • Rachat du nucléaire de GE : c’est dorénavant « une question d’Etat à Etat », selon EDF
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/rachat-du-nucleaire-de-ge-cest-dorenavant-une-question-deta

    AFP parue le 27 mars 2024 - 13h55

    Le rachat de la branche nucléaire de General Electric (GE) par EDF, qui tarde à se concrétiser, ne bute plus sur des questions financières, mais sur des considérations géopolitiques, a déclaré mercredi un cadre de l’énergéticien français lors d’une conférence de presse à Dijon.

    (...)

    « C’est une question d’État à État », a repris Robert Poggi. « On reste confiant. On ne maîtrise pas le calendrier », a ajouté le dirigeant, évoquant également les élections américaines, dont le résultat et la campagne peuvent avoir des conséquences sur le rachat. « On n’abandonne pas », a-t-il dit.

    (...)

    En 2015, la branche énergie d’Alstom avait été acquise par GE, au terme d’une longue polémique politico-économique engagée au printemps 2014. Emmanuel Macron était ministre de l’Economie lors de la finalisation de l’opération.

    On rachète ce qu’on a vendu sans difficultés autre que quelques polémiques de la part de l’opposition d’extrême-gauche, et personne, encore ne parle du prix. On rachète plus ou moins cher ? Et pourquoi avait-on vendu en fait ?

    Ce rappel en fin de dépêche est tout de même bienvenu. On te rappelle que l’autre malfaisant qui nous gouverne est bien responsable de ce cinéma, où les américains ne nous cèdent pas aussi facilement ce qu’ils ont racketté.

  • « Ding Dong the witch is dead » : les célébrations musicales à la mort de Maggie Thatcher.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/03/ding-dong-witch-is-dead-les.html

    "Certains vont plus loin, allant jusqu’à souhaiter la mort de Thatcher, à laquelle ils consacrent des chansons. En 1988, Morrissey, ancien chanteur des Smiths, réclame la tête de la première ministre dans « Margaret on the guillotine ». La mélodie et la voie sont douces, mais le propos tranchant comme la lame de la guillotine qui s’abat à la toute fin du morceau. Les paroles vaudront au chanteur une visite de la police. « Les gens bons ont un rêve merveilleux / Margaret à la guillotine, parce que les gens comme toi me fatiguent tellement, quand mourras-tu ? / Quand mourras-tu ? /Quand mourras-tu ? » Le gentil Elton John y va de son « Merry Christmas Maggie Thatcher ». « Joyeux Noël Maggie Thatcher / Nous le célébrons tous aujourd’hui / Car c’est un jour de plus qui nous rapproche de ta mort. » Dans « Tramp the dirt down », Elvis Costello émet le souhait de ne pas mourir trop tôt, car, « j’aimerais vivre assez longtemps pour savourer ce moment où on te mettra en terre. / Je me tiendrai devant ta tombe et je tasserai la terre. / Quand l’Angleterre est devenue la putain du monde, Margaret était sa mère maquerelle ». "

  • Soutien des #personnels de l’#Enseignement_supérieur à la #grève dans l’éducation de #Seine-Saint-Denis | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260324/soutien-des-personnels-de-l-enseignement-superieur-la-greve-dans-l-e

    Soutien des personnels de l’Enseignement supérieur à la grève dans l’éducation de Seine-Saint-Denis
    Depuis cinq semaines, les personnels de l’#Éducation_nationale de Seine-Saint-Denis (93) sont en grève, dans le cadre d’un mouvement intersyndical et appuyés par les parents d’élèves, notamment pour obtenir un plan d’urgence pour les établissements scolaires de leur département. Un #collectif de personnels de l’enseignement supérieur leur apporte un « soutien sans réserve ».

  • Opérations « Place nette » contre le trafic de drogue : des tensions avec les acteurs de terrain
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/operations-place-nette-contre-le-trafic-de-drogue-des-tensions-avec-les-acte

    Une nouvelle action antistupéfiants, orchestrée par Gérald Darmanin en personne sur le terrain, a été organisée dans le Nord, lundi. Mais le doute sur l’efficacité de ce dispositif gagne une partie des policiers, des parlementaires et des magistrats.

    Le plan de bataille a été scotché sur le capot d’une voiture de police garée dans une rue de Roubaix (Nord) aux façades de brique rouge. Devant un auditoire de gradés et de caméras de télévision, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, joue au général de campagne, posté devant cette carte de l’agglomération lilloise surmontée du titre : « Opération “Place nette XXL” dans le Nord ». (...)

    Lundi matin, Gérald Darmanin n’a pas eu à partager l’affiche avec le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, ou Emmanuel Macron, invité de dernière minute à Marseille, le 19 mars. Une façon de reprendre à son compte ce moment politique des « places nettes », qui scande aussi les dernières semaines avant les élections européennes du 9 juin. Le ministre de l’intérieur en a profité pour dévider son argumentaire, notamment son intention de se montrer, grâce à des évolutions législatives, « plus dur avec les consommateurs », qu’il considère « souvent issus de la classe bourgeoise ». En visite à Lyon, vendredi 22 mars, il avait évoqué la possibilité d’autoriser les forces de l’ordre à pratiquer des tests salivaires sur la voie publique afin de verbaliser les consommateurs.

    https://justpaste.it/fy4hw

    #drogues #criminalité #police #communication

  • Comme un sale parfum (brun). Causerie avec l’historien #Johann_Chapoutot | #Au_Poste

    https://www.auposte.fr/causerie-avec-lhistorien-johann-chapoutot

    #Gramsci nous avait prévenus : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Avec l’#historien Johan Chapoutot, nous allons tenter, justement, de voir clair dans nos temps obscurs. Où sont les monstres ? Le cadavre du Vieux monde est-il déjà froid ou encore chaud ? La France à l’envers, Manouchian panthéonisé sous le sourire de Le Pen et ses lieutenants, la macronie machine à « com » d’#extrême_droite au service des #élites. On va écouter le maître.

    PAR
    DAV_DUF

    19 MARS 2024
    Johann Chapoutot, Historien spécialiste du "nazisme et de l’Allemagne, professeur d’histoire contemporaine à Paris-Sorbonne, est l’auteur, entre autres, de « Le Meurtre de Weimar » (PUF, 2010), « La Loi du sang. Penser et agir en nazi » (Editions Gallimard, 2014), « Le Grand récit » (PUF, 2021). Son travail sur le "management #nazi, antichambre du management #capitaliste_moderne, est l’un des plus notables.

  • Guerre Israël-Hamas : l’ONU adopte une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat
    https://www.la-croix.com/international/guerre-israel-hamas-l-onu-adopte-la-resolution-appelant-a-un-cessez-le-feu

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi 25 mars sa première résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » depuis le début de la guerre à Gaza, avec 14 voix pour et l’abstention des États-Unis. Washington, qui a pris ses distances avec Israël, avait vu son propre texte repoussé par un double veto de la Russie et de la Chine.

    La Croix (avec AFP), le 25/03/2024 à 15:44

    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi 25 mars un texte exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. La résolution a été adoptée par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis.

    De précédents projets de résolution au cessez-le-feu avaient été plusieurs fois bloqués jusqu’à la semaine dernière, notamment par les États-Unis. Alors qu’Israël, leur allié, persiste à vouloir mener une offensive sur Rafah, dans le sud de Gaza, où sont réfugiés près de 1,5 million de Palestiniens, Washington avait fini par soumettre au vote, vendredi, un projet de résolution soulignant la « nécessité » d’un « cessez-le-feu » à Gaza en lien avec les négociations pour la libération des otages.

    Mais le texte américain n’appelait pas explicitement à un cessez-le-feu immédiat, utilisant une formulation estimée ambiguë par les pays arabes, la Chine et la Russie. Ces deux dernières, membres permanents du Conseil de sécurité, avaient alors utilisé leur droit de veto pour barrer la route à la résolution américaine.

    Cette fois, le projet de résolution voté était issu du travail de huit des dix membres non permanents du Conseil, qui avaient négocié tout le week-end avec les États-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques.
    Libération inconditionnelle des otages

    La dernière version de la résolution « exigeait un cessez-le-feu immédiat pour le mois du Ramadan », qui a déjà commencé il y a deux semaines, devant « mener à un cessez-le-feu durable et permanent », et « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

    Contrairement au texte américain rejeté vendredi, il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte, même s’il « reconnaît » l’existence de ces pourparlers visant à une trêve accompagnée d’un échange d’otages et de prisonniers palestiniens.

    La nouvelle résolution réclame d’autre part la « levée de tous les obstacles » à l’aide humanitaire.

    Le Conseil, largement divisé sur le dossier israélo-palestinien depuis des années, n’a pu adopter depuis le 7 octobre sur cette question que deux résolutions (sur huit soumises au vote), essentiellement humanitaires. Sans grand résultat : après cinq mois et demi de guerre, l’entrée de l’aide à Gaza, assiégée, reste largement insuffisante et la famine plane.

    Le nouveau projet de texte condamne d’autre part « tous les actes terroristes », mais sans mentionner les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont entraîné la mort de plus de 1 100 personnes en Israël, pour la plupart des civils.

    #ONU #Cessez-le-Feu

  • الحرب على غزة مباشر.. مجلس الأمن يتبنى قرارا بوقف إطلاق النار | أخبار | الجزيرة نت
    https://www.aljazeera.net/news/liveblog/2024/3/25/%d8%a7%d9%84%d8%ad%d8%b1%d8%a8-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%ba%d8%b2%d8%a9-%d9%

    Premières réactions du Hamas à la résolution de l’ONU réclamant un « cessez-le-feu durable » à Gaza :
    1) se réjouissent
    2) retrait des forces sionistes et retour des habitants
    3) appel à l’AG de l’ONU pour qu’elle fasse pression sur Israël pour faire cesser le génocide
    4) prêts à un échange de prisonniers
    5) liberté de circulation des Gazouis et secours humanitaires partout
    6) Merci à l’Algérie et aux pays qui ont travaillé à cette résolution.

    حماس ترحب بقرار مجلس الأمن وتطالب بإلزام إسرائيل

    حركة المقاومة الإسلامية (حماس) تعليقا على تبني مجلس الأمن الدولي قرارا يطالب بوقف إطلاق النار في غزة:

    نرحب بقرار مجلس الأمن الدولي بالوقف الفوري لإطلاق النار في غزة
    نؤكد على ضرورة الوصول لوقف دائم لإطلاق النار يؤدي لانسحاب جميع القوات الصهيونية وعودة النازحين
    ندعو مجلس الأمن للضغط على الاحتلال للالتزام بوقف إطلاق النار وحرب الإبادة والتطهير العرقي ضد شعبنا
    نؤكد استعدادنا للانخراط في عملية تبادل للأسرى فورا
    نؤكد على أهمية حرية حركة المواطنين ودخول جميع الاحتياجات الإنسانية لكل مناطق قطاع غزة
    نقدر جهود الأشقاء في الجزائر والدول بمجلس الأمن التي تعمل من أجل وقف العدوان وحرب الإبادة الصهيونية

    • https://www.lorientlejour.com/article/1408268/gaza-pour-la-premiere-fois-le-conseil-de-securite-vote-pour-un-cessez

      Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin adopté lundi une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus, accentuant la pression sur leur allié israélien.

      La résolution adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et une abstention, « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » - qui a déjà commencé il y a deux semaines -, devant « mener à un cessez-le-feu durable », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ».

      Les déclarations des représentants

      « Depuis cinq mois, le peuple palestinien souffre terriblement. Ce bain de sang a continué trop longtemps. C’est notre obligation d’y mettre un terme. Enfin, le Conseil de sécurité prend ses responsabilités », s’est félicité l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, même si les résolutions du Conseil, contraignantes, sont régulièrement ignorées par les Etats concernés. Contrairement au texte américain rejeté vendredi par des vetos russe et chinois, il ne lie pas ces demandes aux efforts diplomatiques du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, même s’il « reconnait » l’existence de ces pourparlers visant à une trêve accompagnée d’un échange d’otages et de prisonniers palestiniens.

      Vendredi, la Russie et la Chine avaient mis leur veto à un projet de résolution américaine soulignant la « nécessité » d’un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza en lien avec les négociations pour la libération des otages capturés lors de l’attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien. Certains observateurs y avaient vu une évolution substantielle de la position de Washington, sous pression pour limiter son soutien à Israël alors que l’offensive israélienne a fait plus de 32.000 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

      Les Etats-Unis s’étaient en effet jusqu’alors systématiquement opposés au terme « cessez-le-feu » dans les résolutions de l’ONU, bloquant trois textes en ce sens. Mais le texte américain rejeté n’appelait pas explicitement à un cessez-le-feu immédiat, utilisant une formulation estimée ambiguë par les pays arabes, la Chine et la Russie, laquelle a dénoncé le « spectacle hypocrite » des Etats-Unis.

      La résolution adoptée lundi est issue du travail des membres non-permanents du Conseil, qui ont négocié tout le week-end avec les Etats-Unis pour tenter d’éviter un nouvel échec, selon des sources diplomatiques. La résolution réclame d’autre part la « levée de tous les obstacles » à l’aide humanitaire.

      Le Conseil, largement divisé sur le dossier israélo-palestinien depuis des années, n’avait pu jusqu’alors adopter depuis le 7 octobre sur cette question que deux résolutions (sur huit soumises au vote), essentiellement humanitaires. Sans grand résultat : après cinq mois et demi de guerre, l’entrée de l’aide à Gaza, assiégée, reste largement insuffisante et la famine plane.

      La nouvelle résolution condamne d’autre part « tous les actes terroristes », mais sans mentionner les attaques du Hamas du 7 octobre qui ont entraîné la mort d’au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Aucune résolution adoptée par le Conseil ou l’Assemblée général de l’ONU depuis le 7 octobre n’a condamné spécifiquement le Hamas, une absence systématiquement fustigée par Israël.

      Voici l’analyse à chaud de notre cheffe de service international, Laure-Maïssa Farjallah :

      C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’une proposition de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat »à Gaza est votée au Conseil de sécurité de l’ONU - bien qu’elle précise pour cela le cadre temporel du « mois de ramadan ». Rendue possible grâce à l’abstention de Washington, l’adoption de cette résolution intervient quelques jours après les vétos russe et chinois opposés à un texte présenté par les États-Unis, appelant à la « nécessité d’un cessez-le-feu ».

      Si le vote n’aura probablement pas de conséquences directes sur le terrain avant la potentielle conclusion d’un accord de trêve accompagné d’une libération d’otages, le message envoyé par les États-Unis à leur allié israélien n’a jamais été aussi fort. Dimanche, la vice-présidente Kamala Harris avait menacé l’État hébreu de « conséquences » en cas d’offensive à Rafah. Après l’abstention américaine, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé le déplacement de son proche conseiller Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques, et du chef du conseil de sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, qui devaient se rendre à Washington pour discuter notamment de l’opération militaire sur Rafah.

      Reste que le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant se trouvait déjà à Washington, dans le cadre d’une délégation distincte. Il aura probablement eu le temps de rencontrer ses homologues américains pour discuter entre autres de la livraison d’armes des Etats-Unis à Israël, alors que la pression se fait de plus en plus forte sur Joe Biden pour contrôler la conformité au droit international humanitaire de l’utilisation des armes destinées à Tel-Aviv.

      Après plus de cinq mois de guerre, le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin adopté lundi une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza, un appel bloqué plusieurs fois par les Etats-Unis qui se sont cette fois abstenus, accentuant la pression sur leur allié israélien.

      La résolution adoptée sous les applaudissements par 14 voix...

  • Camping Participatif l’Escapade Juillet 2024
    https://ecovillageglobal.fr/24085

    Offre : L’ESCAPADE 2024 SEJOUR EN CAMPING Du 8 au 15 Juillet 2024 venez découvrir La Commune du maquis Bois Bas 34210 Minerve lors de nos séjours de camping associatif et participatif L’ESCAPADE 2024. Sur une aire naturelle de 3ha avec toutes les commodités. Douches solaire et toilettes sèches. Piscine, dolmens, rivière en bas du Causse. Snack et bar midi et soir avec repas sin ou con carne. Nos Tarifs sont de 12€ la nuit par adulte 8€ jusqu’à 14ans Gratuit en dessous de 4ans Vous pouvez réserver par mail. Au plaisir de passer un moment ensemble. - Rubriques : Sur une Terre / Lieu de Vie et d’Accueil / Hérault (34) - Plus d’info et contact : (...)

    #Sur_une_Terre_/_Lieu_de_Vie_et_d'Accueil

  • Un responsable de l’Unicef parle d’‘anéantissement total’ après avoir parcouru toute la Bande de Gaza
    Posted on mars 23, 2024 | Jason Burke | The Guardian | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/un-responsable-de-lunicef-parle-daneantissement-total-apres-avoir-parcouru-t

    James Elder décrit des enfants au seuil de la mort et des familles cherchant désespérément de l’eau potable, de la nourriture et un abri.

    Un responsable de l’aide, qui a traversé cette semaine Gaza dans sa longueur, a décrit des paysages d’« anéantissement total », « rien ne restant » de ce que furent autrefois des villes prospères et très peuplées dans ce territoire.

    « L’ampleur de l’horreur dépasse notre capacité à la décrire », a dit James Elder, porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef).

    « Dès que vous roulez à travers le nord, vous voyez ce geste universel des gens affamés qui mettent la main à la bouche. Quantité d’enfants et de femmes aux visages décharnés. Dans [la ville de] Khan Younis, il y a un anéantissement total.

    « Je n’ai jamais vu un tel niveau de dévastation en 20 ans à l’ONU. Dans le nord, la capacité d’adaptation des gens a été réduite à néant et, dans le sud, elle ne tient qu’à un fil », a dit Elder vendredi dans une interview.

    Elder a dit qu’il a vu une douzaine d’enfants « squelettiques » dans l’hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia dans le nord de Gaza.

    « Nous constatons des cas de malnutrition sévère… Des enfants qui sont au seuil de la mort, juste la peau sur les os… et ceux-là sont ceux qui ont pu arriver à l’hôpital. Il y a une véritable crainte pour ceux qui ne le peuvent pas », a dit Elder. « Cette situation est de la main de l’homme et peut être évitée. »

    Le personnel de l’hôpital faisait des journées de 36 heures, puis chacun-e rejoignait sa famille à la recherche d’eau potable, de nourriture et d’un abri, a dit Elder. (...)

  • Guerre à Gaza : la France équipe en secret des mitrailleuses utilisées par l’armée israélienne
    https://disclose.ngo/fr/article/guerre-a-gaza-la-france-equipe-en-secret-des-mitrailleuses-utilisees-par-l

    La France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d’au moins 100 000 pièces de cartouches destinées à des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza. Révélations de Disclose et Marsactu sur une cargaison expédiée en secret, et en totale contradiction avec les engagements du gouvernement. Lire l’article

  • Viols inventés, suite

    Israeli Soldier’s Video Undercuts Medic’s Account of Sexual Assault - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/03/25/world/middleeast/video-sexual-assault-israel-kibbutz-hamas.html

    New video has surfaced that undercuts the account of an Israeli military paramedic who said two teenagers killed in the Hamas-led terrorist attack on Oct. 7 were sexually assaulted.

    The unnamed paramedic, from an Israeli commando unit, was among dozens of people interviewed for a Dec. 28 article by The New York Times that examined sexual violence on Oct. 7. He said he discovered the bodies of two partially clothed teenage girls in a home in Kibbutz Be’eri that bore signs of sexual violence.

    The Associated Press, CNN and The Washington Post reported similar accounts from a military paramedic who spoke on condition of anonymity.

    But footage taken by an Israeli soldier who was in Be’eri on Oct. 7, which was viewed by leading community members in February and by The Times this month, shows the bodies of three female victims, fully clothed and with no apparent signs of sexual violence, at a home where many residents had believed the assaults occurred.

    Though it is unclear if the medic was referring to the same scene, residents said that in no other home in Be’eri were two teenage girls killed, and they concluded from the video that the girls had not been sexually assaulted.

    Nili Bar Sinai, a member of a group from the kibbutz that looked into claims of sexual assault at the house, said, “This story is false.”

  • Gabriel Attal veut accélérer la fusion entre carte d’identité et carte Vitale
    https://www.bfmtv.com/tech/actualites/donnees-personnelles/gabriel-attal-veut-accelerer-la-fusion-entre-carte-d-identite-et-carte-vitale

    Si le Premier ministre évoque la lutte contre la fraude, la fusion entre carte Vitale et carte d’identité pourrait poser un risque pour la vie privée, selon la Cnil.

    La CNIL, cet organisme qui accepte finalement l’hébergement de nos données chez Microsoft, et qui pour le moment résiste à la fusion des données de santé et d’identité.

    • Apparemment, c’était dans les tuyaux depuis un moment :
      (article du 30/05/2023)

      https://www.cnil.fr/fr/fusion-de-la-carte-vitale-et-de-la-carte-didentite-les-points-dattention-de-la-

      La CNIL a formulé les recommandations suivantes :
      S’assurer que le NIR soit inscrit dans un compartiment cloisonné au sein de la puce électronique des nouvelles « cartes d’identité électroniques » et non pas écrit sur la carte, même avec un QR code. Ce numéro ne serait lisible que par les outils et acteurs de la sphère médicale et médico-sociale.
      Mettre en œuvre des mesures de sécurité particulières afin de garantir que le NIR ne soit pas communiqué à d’autres acteurs.
      Prévoir l’application du secret professionnel à toute personne accédant au NIR sur la carte d’identité, notamment au moment de la création du titre.
      La carte Vitale n’étant pas obligatoire, la loi devra prévoir la possibilité pour l’assuré de s’opposer à l’inscription de son numéro de sécurité sociale sur son titre d’identité, et des alternatives à l’utilisation de la carte d’identité devront être maintenues.

  • En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/23/en-israel-les-entrepreneurs-face-au-dilemme-de-la-main-d-uvre-palestinienne_

    En Israël, les entrepreneurs face au dilemme de la main-d’œuvre palestinienne
    Par Jean-Philippe Rémy (envoyé spécial, Jérusalem et Tel-Aviv)
    L’annulation, après l’attaque du 7 octobre, des permis grâce auxquels 200 000 travailleurs de Cisjordanie entraient chaque jour sur le territoire israélien, a plongé le secteur du BTP dans la crise.
    Au-dessus de l’autoroute saturée où les voitures roulent pare-chocs contre pare-chocs, l’échangeur inachevé semble suspendu dans les airs, comme une promesse non tenue de fluidité du trafic. Il manque des morceaux géants de tablier, à une vingtaine de mètres du sol, rendant inutilisable ce nœud autoroutier, aux abords de Tel-Aviv. Au-delà de l’embouteillage, la ville se devine au loin avec ses tours, souvent entourées de grues à l’arrêt. Partout, les chantiers d’infrastructures paraissent gelés, faute d’ouvriers pour les mener à bien. C’est l’un des effets de la guerre entre Israël et le Hamas, dont les répercussions économiques sont profondes.
    Les travailleurs palestiniens qui bâtissaient le réseau routier et qui montaient les immeubles en Israël n’ont pas déserté au début du conflit, déclenché par le massacre du 7 octobre 2023. Leurs permis ont été collectivement annulés. Sur les 200 000 habitants des territoires occupés autorisés à travailler en Israël avant la guerre, 80 000 étaient employés dans le secteur du bâtiment. Un rapport de l’Organisation internationale du travail a établi, à la mi-mars, que plus de 300 000 emplois – tous secteurs confondus – avaient été perdus au total en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Conséquences directes : un manque à gagner de 25,5 millions de dollars par jour (23,5 milliards d’euros) et un taux de chômage qui devrait atteindre 42,7 % fin mars. Hativ Morad, un entrepreneur palestinien d’Israël, se désole pour ses ex-employés de Cisjordanie : « On était soixante au total dans la société, on n’est plus que six, dont mes trois enfants. Tous ces employés ne touchent rien, et ils n’ont pas d’économies. Leur situation est terrible. »
    Au centre de Tel-Aviv, au 11e étage de la tour Migdal Shalom – la première de la ville, construite en 1965 –, Raul Srugo, le président de l’Association des constructeurs d’Israël, fait les comptes de ce désastre, côté entrepreneurs. Le BTP représente 6,2 % du produit national brut israélien, et contribue pour près de 20 % aux taxes perçues par l’Etat, engendrant une perte de revenus fiscaux depuis le 7 octobre qu’il estime à 10 milliards d’euros. La moitié environ des chantiers du pays est à l’arrêt. Les autres fonctionnent en sous-régime. Les 80 000 travailleurs de Cisjordanie sont traditionnellement chargés du gros œuvre dans le bâtiment. Les finitions, dans une subdivision du travail aux règles non écrites, incombent aux Palestiniens d’Israël.
    Une partie des 25 000 travailleurs migrants présents en Israël avant le 7 octobre ont quitté le pays. Certains sont revenus, mais en nombre insuffisant pour assurer la continuité des travaux. « La Chine ne veut pas que ses travailleurs retournent en Israël, parce qu’ils sont dans l’autre camp, celui de la Russie et de l’Iran. Alors on cherche à faire venir, en ce moment, des Indiens », explique Raul Srugo. Derrière cette situation de crise se dessine, en filigrane, une crise plus profonde que celle donnée à voir par les statistiques macroéconomiques. Une partie de l’opinion est viscéralement opposée au retour des travailleurs palestiniens dans les villes. Et certains entrepreneurs tentent de penser un monde d’après la guerre, sans cette main-d’œuvre.
    Le PDG d’une des plus importantes compagnies de construction du pays, qui rentre d’un séjour en Moldavie pour y recruter des travailleurs, commence par avancer : « Après le 7 octobre, je ne vois pas comment nous pourrions envisager de voir les travailleurs palestiniens revenir dans nos villes. » Puis il se reprend, affirme que c’est son épouse qui le pousse dans cette voie : « Elle a peur pour les enfants, vous comprenez, on ne peut pas les laisser partir à l’école avec des Palestiniens dans la ville », plaide-t-il. Puis il demande qu’on ne cite pas son nom, embarrassé par ses propres propos, pourtant similaires à ceux tenus par de nombreuses sources.
    Raul Srugo dénonce cette « illusion dangereuse » et explique : « On peut se mettre la tête dans le sable et se dire : “On ne travaillera pas avec les Palestiniens”, mais c’est complètement irréaliste. D’abord, on a besoin de travailler ensemble, et, de plus, on ne pourra jamais remplacer totalement les gens avec qui on a l’habitude de fonctionner. » Des organisations professionnelles sont actuellement en train de recruter à tour de bras des ouvriers en Inde, en Moldavie ou au Sri Lanka, trois pays avec lesquels Israël a signé des accords bilatéraux pour favoriser les transferts de main-d’œuvre. Seuls quelques centaines de ces employés sont jusqu’ici arrivés sur le territoire israélien, une goutte d’eau.
    A Givat Shmuel, une agglomération prospère non loin de Tel-Aviv, Amit Gotlib a dû interrompre ses chantiers d’immeubles de luxe. « Balagan ! » (« C’est le chaos »), se désole-t-il. « On a travaillé avec des Palestiniens depuis toujours. On se sentait comme une famille. Certains étaient dans cette entreprise, que mon père a fondée il y a vingt-sept ans, bien avant que je ne la rejoigne moi-même. Mais ce temps est terminé. Il nous faut des travailleurs étrangers, et il faut que le gouvernement nous aide en supprimant la bureaucratie. Même les clients ne veulent plus qu’on ait des Palestiniens sur les chantiers où l’on construit leurs maisons. Moi, avant le 7 octobre, je faisais la différence entre les terroristes et les autres. Désormais, je ne sais plus… »Des maires de villes de l’étroite plaine côtière, entre Tel-Aviv et la Cisjordanie, ont fait de cette peur des Palestiniens un thème de campagne, notamment à l’approche des élections municipales du 27 février. Il s’agissait de capitaliser sur les peurs des électeurs pour bénéficier de leurs suffrages. « Les maires ont joué sur la corde de la peur des Palestiniens pour se faire élire. C’est de la schizophrénie ! Ils savent pourtant très bien qu’ils ont besoin de travailleurs, à commencer par leurs municipalités », analyse une source au sein du secteur, qui refuse de voir son nom cité. Tout comme les édiles de la région refusent de reconnaître qu’ils s’échinent à purger leurs centres-villes de toute présence palestinienne.La peur et son exploitation l’emportent largement sur le réalisme, estime Raul Srugo : « Bien sûr, rien ne sera plus jamais comme avant. Le 7 octobre constitue un traumatisme majeur. Mais il est illusoire de se figurer qu’on va se séparer des Palestiniens. Nous avons des besoins mutuels, et c’est injuste de condamner tout le monde. Il y a des gens qui ont juste besoin de gagner leur vie. Et du reste, de tous les employés du secteur de la construction, depuis vingt ans, aucun n’a été impliqué dans un acte de violence. »
    L’économie d’Israël est « dépendante des travailleurs palestiniens depuis 1967 [date de la conquête et de l’occupation de Gaza, Jérusalem-Est et de la Cisjordanie, lors de la guerre des Six-Jours], rappelle Efrat Tolkowsky, spécialiste des questions d’immobilier à la faculté Reichman, à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, avant d’ajouter : C’est très triste ce qui est arrivé récemment. Certaines villes ont interdit aux travailleurs palestiniens de pénétrer dans le centre, après que des plaintes sont parvenues à la municipalité. » Un phénomène impossible à quantifier, mais encouragé par une partie de la classe politique, à l’instar de Gideon Saar, un ancien ministre de la justice. « Laisser pénétrer en Israël des travailleurs venus d’un territoire peuplé d’ennemis alors que nous sommes en pleine guerre serait une erreur terrible que nous paierions au prix du sang », a-t-il récemment déclaré.
    A Ra’anana, une banlieue chic au nord de Tel-Aviv, les projets immobiliers sont en grande partie à l’arrêt. Ron Brick, à la tête de la compagnie Liran, opérait jusqu’au 7 octobre dans ce secteur. « On était certains que les Palestiniens de Cisjordanie seraient réautorisés à revenir travailler. Mais au moment où la situation semblait devenir propice à un assouplissement des règles, il y a eu une attaque ici, à la mi-janvier, à Ra’anana. » Deux de ses anciens employés, parvenus à s’infiltrer en Israël, ont foncé dans des passants avec leur véhicule, faisant un mort et dix-sept blessés. Le chef d’entreprise se dit « pessimiste » en raison du climat de défiance profonde qui continue, selon lui, de régner : « Je me dis qu’on ne reviendra jamais à un retour des Palestiniens au grand complet. On autorisera sans doute seulement certains travailleurs, les plus âgés. Et c’est une séparation qui nous fait beaucoup de mal, à tous. La peur est là pour durer. Ces gens ont construit ce pays, et maintenant on les traite en ennemis. »

    #Covid-19#migrant#migration#israel#palestien#cisjordanie#economie#travailleurmigrant#chine#inde#srilanka#moldavie#sante#conflit#crise

    • https://fr.timesofisrael.com/malgre-une-apparente-interdiction-des-dizaines-de-milliers-de-pale

      Malgré une apparente interdiction, des dizaines de milliers de Palestiniens travailleraient en Israël
      Si le ministre de la Défense et l’armée avaient interdit l’entrée de ces travailleurs dans le pays après le 7 octobre, une chaîne de télévision dit qu’environ 2 400 entreprises ont été exemptées "à des fins humanitaires"
      (...) La Treizième chaîne a indiqué qu’une longue liste d’entreprises israéliennes sont parvenues à obtenir des exemptions à des fins « humanitaires », ce qui les autorise à employer des ouvriers et autres employés palestiniens et ce même si le travail en question n’a apparemment que peu de lien avec l’humanitaire – sont ainsi concernés des hôtels, des boulangeries ou des usines de fabrication de meubles, par exemple.

      Environ 15 000 Palestiniens de Cisjordanie et 18 500 personnes provenant de la bande de Gaza entraient en Israël, tous les jours, avant le 7 octobre. Les permis de travail avaient toutefois été gelés par le ministre de la Défense Yoav Gallant et par le chef d’état-major Herzi Halevi pour des raisons de sécurité après l’attaque dévastatrice commise par le Hamas au sein de l’État juif.
      (...) Selon la Treizième chaîne, environ 2 396 entreprises et institutions ont néanmoins obtenu des exemptions – avec des desseins qui ne peuvent parfois aucunement être qualifiés d’humanitaires.

      Des firmes israéliennes majeures, comme le géant alimentaire Osem, l’entreprise d’ameublement Aminach et la chaîne de boulangerie Berman ont réussi à obtenir les autorisations nécessaires pour faire entrer des employés palestiniens au sein de l’État juif, a annoncé le reportage.

      Des hôtels, des producteurs alimentaires, des boulangeries, des garages automobiles, une usine de fabrication de fenêtres, une société événementielle et une firme de traitement des déchets ont ainsi obtenu des permis d’entrée dans le pays pour leurs ouvriers palestiniens.

      Ce sont des dizaines de milliers de Palestiniens qui viennent donc quotidiennement dans le pays pour y travailler, a noté la chaîne.

      Tsahal a déclaré à la Treizième chaîne que c’était le ministère de l’Économie qui avait la responsabilité des exemptions délivrées aux nombreuses entreprises – ce que le ministère a nié avec vigueur.

      « La seule agence autorisée à approuver l’entrée des ouvriers de Cisjordanie est le Bureau du Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires [le COGAT qui dépend du ministère de la Défense], conformément aux politiques mises en œuvre par le gouvernement », a fait savoir le ministère.

      Ni le ministère de la Défense, ni le COGAT n’ont répondu à une demande de réaction.

      Le ministère de l’Économie a déclaré être « fermement opposé à l’idée d’autoriser les ouvriers palestiniens à entrer travailler en Israël », ajoutant qu’il s’efforce actuellement « de faire venir une main-d’œuvre issue de pays pacifiques ».

      En effet, le ministre de l’Économie, Nir Barkat, s’est récemment querellé sur la question des travailleurs étrangers avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusant le Premier ministre de reporter une décision du cabinet qui ouvrirait la porte à l’arrivée d’un grand nombre d’ouvriers et autres employés étrangers en remplacement des Palestiniens.

      (...) « Nous parlons aujourd’hui d’un ralentissement d’environ 50 % dans les activités du secteur de la construction », a commenté Dan Catarivas, président de la Fédération israélienne des Chambres de commerce binationales, auprès de l’AFP.

      « Mais il y a aussi un grand manque dans ce que nous appelons les secteurs ‘essentiels’ comme l’alimentation, les produits pharmaceutiques ou la maintenance des infrastructures d’assainissement, par exemple », a-t-il ajouté.

  • « Chaque pouvoir qui arrive dans Gaza essaye d’utiliser les clans à son profit »
    Orient XXI > Rami Abou Jamous > 25 mars 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/chaque-pouvoir-qui-arrive-dans-gaza-essaye-d-utiliser-les-clans-a-son-pr

    (...) Si je fais ce rappel historique, c’est pour montrer que chaque pouvoir qui arrive dans la bande de Gaza essaye d’utiliser ces clans à son profit, quitte à s’en débarrasser quand il n’en a plus besoin. Maintenant, les Israéliens voudraient faire la même chose, en transférant le pouvoir vers les familles importantes. Mais ce projet suppose l’éradication du Hamas. Or, ce n’est pas le cas, et la plupart de ces grandes familles le savent.

    Depuis le 7 octobre, la police et la sécurité intérieure, qui sont particulièrement visées par l’armée israélienne, ne sont plus présentes sur le terrain. Certains clans en ont profité pour se livrer au pillage. Il y en a eu dans le nord, dans les maisons bombardées et abandonnées par leurs propriétaires, qui avaient fui vers le sud. Les convois d’aide humanitaire ont parfois été pillés aussi, pour revendre l’aide sur le marché.

    Le Hamas leur a fait comprendre de façon explicite qu’il fallait encore compter avec lui. Il a menacé des moukhtar, et même exécuté certains d’entre eux, parce qu’ils avaient franchi la ligne rouge en sortant les kalachnikovs pour piller des convois humanitaires. Le Hamas tolère les armes blanches, voire les pistolets, mais pas les mitraillettes ; c’est une arme de guerre et le Hamas ne peut admettre l’existence d’une force armée parallèle.

    Du coup, quand les « kalach’ » ont été sorties, les combattants du Hamas ont surgi de leurs caches souterraines. Résultat : on n’entend plus parler de pillages. Le Hamas a ensuite choisi de nouveau une solution politique : coopter les grandes familles en leur disant en substance : on ne peut plus être présents en uniforme pour protéger les convois humanitaires, parce qu’on est aussitôt ciblés par les Israéliens. Vous allez participer à la protection de l’aide, mais sous notre contrôle. C’est ainsi que pendant deux jours consécutifs, deux convois humanitaires chargés principalement de farine en provenance de Rafah sont arrivés sans encombre jusqu’à Jabaliya, dans le nord, protégés par des jeunes des clans, sous la supervision de nombreux militants du Hamas en civil. (...)

    • « Ce qui rend les Israéliens furieux, c’est que le Hamas est toujours là »
      Orient XXI > Rami Abou Jamous >Jeudi 23 mars 2024.
      https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ce-qui-rend-les-israeliens-furieux-c-est-que-le-hamas-est-toujours-la,71

      Trois dirigeants du Hamas ont été tués par l’armée israélienne ces derniers jours. Un à Gaza-ville, un à Nusseirat et le troisième au nord de la bande de Gaza. Tous trois étaient responsables de la coordination pour sécuriser l’aide humanitaire qui passe via les camions, depuis la frontière égyptienne à Rafah, jusqu’au nord de la bande de Gaza en passant par Gaza ville.

      La date de leur assassinat ne doit rien au hasard. Il y a environ cinq jours, deux convois ont effectivement réussi à atteindre la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza. Ils ont livré leur cargaison de farine aux entrepôts de l’UNRWA à Jabaliya. Ces convois humanitaires venus d’Égypte n’ont pas été attaqués.

      Pourquoi cela s’est bien passé ? Parce que le Hamas avait déployé ses hommes tout au long du parcours, sur la rue Salaheddine, la plupart armés de bâtons. Auparavant, l’organisation avait publié un communiqué disant qu’il ne fallait pas se trouver dans ces endroits-là, et ne pas tenter d’arrêter les camions, surtout sur ce qu’on appelle le rond-point du Koweït, là où des camions d’aide humanitaire ont été attaqués et où l’armée israélienne a tiré sur les gens. Ces gardes – pour la plupart des jeunes - déployés n’étaient pas des policiers, mais des militants du Hamas. Deux convois se sont donc succédé sans encombre pendant deux jours. Le troisième jour, les Israéliens les ont bombardés. (...)

  • Les #déchets électroniques augmentent 5 fois plus vite qu’ils ne peuvent être recyclés - ChannelNews
    https://www.channelnews.fr/les-dechets-electroniques-augmentent-5-fois-plus-vite-quils-ne-peuvent-e

    Le taux annuel moyen de collecte et de recyclage en Europe est de 42,8%, contre 41,4% en Océanie, 30% dans les Amériques, 11,8% en Asie et 0,7% en Afrique.

    « Nous endommageons actuellement la planète sur plusieurs milliers d’années en fabriquant et en jetant trop d’appareils électroniques », commente Nathan Proctor, directeur principal de la campagne US PIRG pour le droit à la réparation.

    Le rapport de l’#ONU appelle les politiques à une gestion officielle plus rigoureuse des déchets électroniques et leur demande de veiller à ce que les initiatives de promotion des énergies renouvelables ne finissent pas par nuire aux préoccupations environnementales. En effet, les déchets électroniques provenant de panneaux photovoltaïques, par exemple, devraient quadrupler d’ici 2030, passant de 0,6 million de tonnes en 2022 à 2,4 millions de tonnes huit ans plus tard.