• Climate Breakdown, Extinction And ‘The Most Stupid Boast’ – Media Lens
    https://www.medialens.org/2023/climate-breakdown-extinction-and-the-most-stupid-boast

    Journalists are filtered by the elite-serving propaganda system such that ‘difficult’, ‘crusading’, ‘awkward’, ‘firebrand’ reporters are usually identified and stifled from clambering beyond a few lowly rungs of the career ladder. Or, if they manage not to be ‘let go’ by their employer early on, they learn to conform to generally unspoken rules on behaving as a ‘responsible’ media professional. One such key characteristic is to rarely challenge state-corporate power, or only within carefully circumscribed limits.

  • Quand Washington torpille le #Venezuela et… la #Colombie - Maurice Lemoine

    À l’initiative du président colombien Gustavo Petro, une vingtaine de pays se sont réunis le 25 avril en Colombie pour tenter de « contribuer à la reprise du dialogue politique » au Venezuela. Alors que se profile l’élection présidentielle de 2024, les négociations menées au Mexique entre le gouvernement chaviste de Nicolás Maduro et la Plateforme unitaire – l’une des factions de son opposition – sont en effet gelées depuis novembre 2022.

    https://www.medelu.org/Quand-Washington-torpille-le-Venezuela-et-la-Colombie


    #USA

  • Une guerre approche, masquée par la propagande. Elle nous concernera. Prenez position. — John PILGER

    En 1935, le Congrès des écrivains "américains" a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont invité « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’annonce d’une autre guerre. Il s’agissait d’événements électriques qui, selon un compte rendu, ont réuni plus de 3 500 personnes et plus d’un millier furent refoulés.

    https://www.legrandsoir.info/une-guerre-approche-masquee-de-propagande-elle-nous-concernera-prenez-


    #USA

  • #Mexique : #AMLO ne remettra pas la présidence de l’Alliance du Pacifique au #Pérou - Bolivar Infos

    Le président Manuel López Obrador a déclaré qu’il ne pouvait pas donner ce mandat à Dina Boluarte parce qu’elle n’est pas légalement la présidente du Pérou, qu’elle est "une usurpatrice ».
    Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a confirmé lundi qu’il ne remettrait pas la présidence tournante de l’Alliance du Pacifique au Gouvernement du Pérou.
    Obrador a fait valoir que Dina Boluarte n’est ni légalement ni légitimement présidente de cette nation, mais une usurpatrice.
    Au Pérou, ils sont contre la volonté du peuple en imposant Boluarte et elle, en acceptant bien qu’elle ait conscience de sa situation qui viole la Constitution de son propre pays.
    Que la dame le sache : en 2024 je prends ma retraite, je ferme déjà mon cycle et je ne participerai plus à la politique, en rien, a-t-il répondu à Boluarte qui l’accuse d’ingérence politique.
    Elle, a souligné à nouveau le président mexicain, usurpe la charge qui revient constitutionnellement à Pedro Castillo qu’ils ont injustement emprisonné.

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/05/mexique-amlo-ne-remettra-pas-la-presidence-de-l-alliance-du-

  • Coup d’oeil marxiste sur la #Corée (du Sud) | Bruno Drweski

    Historien et politologue, Bruno Drewski revient d’un récent voyage en Corée du Sud. Il nous livre ses impressions sur la société coréenne, ses différentes classes et leurs rapports, le contexte historique qui l’a façonnée, les relations entre le Nord et le Sud ou encore l’impact des grands jeux internationaux. Un carnet de voyage passionnant et instructif.

    https://www.investigaction.net/fr/coup-doeil-marxiste-sur-la-coree-du-sud

  • Le 8 mai et la réhabilitation du nazisme en Allemagne | Peter Schwarz

    Les 8 et 9 mai, Berlin accueille traditionnellement de nombreux événements commémoratifs pour marquer la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. À ces deux dates, la Wehrmacht allemande signa la capitulation sans conditions en 1945 à Reims, en France, et à Berlin-Karlshorst, en Allemagne. Le régime nazi fut finalement écrasé. Adolf Hitler s’était suicidé huit jours plus tôt.

    https://www.investigaction.net/fr/le-8-mai-et-la-rehabilitation-du-nazisme-en-allemagne
    #RFA #nazi

  • Un habitant accuse les journalistes d’avoir payé Secteur Droit et Azov pour qu’ils bombardent Artiomovsk - Donbass Insider

    Deux jours après notre rencontre avec Ioulia, une jeune maman rescapée d’Artiomovsk, nous avons réussi à retrouver et interviewer Sergueï, un des autres occupants du sous-sol que les soldats ukrainiens ont fait exploser lors de leur retraite au 16 de la rue Levanevski. Lors de l’interview, Sergueï confirme les propos de Ioulia sur les enlèvements d’enfants par les « Anges Blancs », et sur le bombardement de la ville par les soldats ukrainiens alors même que les Russes étaient encore loin. Mais surtout, il explique qu’Azov et Secteur Droit (organisations extrémistes interdites en Fédération de Russie) menaient de tels bombardements contre Artiomovsk car ils étaient payés pour cela par les journalistes ukrainiens et étrangers en manque d’images chocs à attribuer à des bombardements russes.

    https://www.donbass-insider.com/fr/2023/05/14/un-habitant-accuse-les-journalistes-davoir-paye-secteur-droit-et-az
    https://www.donbass-insider.com/wp-content/uploads/2023/05/artiomovsk-14052023.jpg
    #Russie #Ukraine #médias

  • Lettre de Julian #Assange au roi Charles III — Julian ASSANGE

    À Sa Majesté le Roi Charles III,

    À l’occasion du couronnement de mon seigneur, j’ai pensé qu’il était tout à fait approprié de vous inviter à commémorer cette occasion capitale en visitant votre propre royaume au sein d’un royaume : la prison de Sa Majesté Belmarsh.

    https://www.legrandsoir.info/lettre-de-julian-assange-au-roi-charles-iii.html

  • L’assassinat du manifestant Rosalino Flores au #Pérou : la famille témoigne - Romain Migus

    Rosalino Flores avait 21 ans, il était étudiant dans une école de cuisine. Sans être politisé, il a été indigné par le coup d’État contre le président Pedro Castillo. Le 11 janvier 2023, il participait à une manifestation pacifique contre le régime Dina Boluarte. Il a été sauvagement assassiné par les forces de l’ordre. Malgré le fait que le meurtre a été filmé, et que la vidéo est publique, aucun responsable n’a été inquiété. Ni le policier qui l’a tué, ni le commandant responsable de son unité, ni Dina Boluarte qui a donné l’ordre de réprimer dans le sang les manifestations pour le retour de la démocratie (50 personnes assassinées par balles par la police ou l’armée).

    Nous sommes allés dans la région de Cusco pour rencontrer la famille de Rosalino. Perché dans les montagnes, la maison familiale nous renvoie aux problèmes structurels du Pérou qui ont conduit á l’élection de Castillo puis aux mobilisations actuelles.

    https://www.youtube.com/watch?v=ecUJQER_w6A&t=19s

  • Un large mouvement contre la guerre peut sauver la vie de Julian #Assange — Luk VERVAET

    Le 10 avril dernier, à l’occasion du 25ème anniversaire du Good Friday Agreement en Irlande du Nord, le président des EU Joe Biden est arrivé à Belfast pour fêter cet accord du Vendredi saint. Un accord de paix signé le 10 avril 1998 entre la Grande-Bretagne, les Royalistes d’Irlande du Nord et Sinn Fein, le parti républicain irlandais. Trente ans de guerre prenaient fin. Fin d’une guerre contre l’occupation britannique de l’Irlande du Nord, qui a coûté la vie à 3 500 personnes.

    https://www.legrandsoir.info/un-large-mouvement-contre-la-guerre-peut-sauver-la-vie-de-julian-assan

  • Venezuela : Pourquoi Juan Guaidó n’est pas en prison - Bolivar Infos

    La fuite de Juan Guaidó du #Venezuela a été un objet de controverse ces derniers jours. Bien que plus de 20 enquête aient été ouvertes contre lui pour des délits comme usurpation de fonctions, corruption, blanchiment d’argent, trafic d’armes et terrorisme ainsi que trahison, le Gouvernement vénézuélien a décidé de ne pas l’emprisonner.

    http://bolivarinfos.over-blog.com/2023/05/venezuela-pourquoi-juan-guaido-n-est-pas-en-prison.html

  • L’armée otano-ukrainienne bombarde le centre de Donetsk, tuant neuf civils dont une enfant - Donbass Insider

    Le 28 avril 2023 à l’heure du déjeuner, l’armée otano-ukrainienne a bombardé le centre de Donetsk à coup de lance-roquettes multiples. Une des roquettes a touché un autobus, qui a pris feu avec ses passagers coincés à l’intérieur. Le bilan actuel des victimes de ce nouveau crime de guerre de l’armée otano-ukrainienne est désormais de neuf morts dont une enfant et 16 blessés.

    https://www.donbass-insider.com/fr/2023/04/29/armee-otano-ukrainienne-bombarde-le-centre-de-donetsk-tuant-neuf-ci
    https://www.donbass-insider.com/wp-content/uploads/2023/04/bombardement-donetsk-28042023.jpg
    #Russie #Ukraine

  • Artiomovsk - Les forces ukrainiennes ont fait exploser un immeuble avec ses habitants, tuant sept civils dont un enfant - Donbass Insider

    Le 11 avril 2023, à Artiomovsk (Bakhmout) les forces ukrainiennes ont fait exploser un immeuble et sa cave où se trouvaient 17 civils. Sept dont un enfant trouveront la mort dans l’explosion. Par miracle, Ioulia, son mari, et leurs deux enfants, dont le plus jeune n’avait alors que deux jours, ont survécu.

    https://www.donbass-insider.com/fr/2023/04/27/artiomovsk-les-forces-ukrainiennes-ont-fait-exploser-un-immeuble-av
    https://www.donbass-insider.com/wp-content/uploads/2023/04/immeuble-artiomovsk-27042023.jpg
    #Ukraine #Russie

  • Pourquoi la #Chine ne fait pas la guerre — Bruno GUIGUE

    La politique des États-Unis est faite de provocations calculées qui visent à faire monter les tensions tout en décriant aussitôt les réactions légitimes de la puissance provoquée. La Chine, elle, a besoin d’un monde en paix pour poursuivre son développement et améliorer les conditions d’existence du peuple chinois. Nul doute qu’elle saura résister à la tentation que lui offre l’impérialisme, ce tigre de papier, qui recevra un coup sur le museau le moment venu, comme en Corée, au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, et bientôt en Ukraine.

    https://www.legrandsoir.info/pourquoi-la-chine-ne-fait-pas-la-guerre.html

  • Que fait Wagner en République Centrafricaine ? - John Lechner - Vendémiaire

    Washington fait pression sur le gouvernement de Bangui pour qu’il cesse ses relations avec le groupe Wagner, mais compte tenu des options en matière de sécurité, les Centrafricains apprécient le groupe plus qu’on ne pourrait le penser.

    http://vendemiaire.over-blog.org/2023/04/que-fait-wagner-en-republique-centrafricaine.html


    #RCA

  • Annie Lacroix-Riz au sujet de “la Grande famine ukrainienne de 1933” : réponse à Mediapart.

    Dans un article intitulé « Comment la Grande Famine ukrainienne de 1933 est venue percuter la gauche française » et publié par Mediapart le 31 mars dernier, Annie Lacroix-Riz est taxée de rien moins que de « négationnisme pur », dans une acrobatie de sémantique tentant de s’éviter le procès en diffamation qu’ils savent d’évidence perdue, pour jeter l’anathème sur l’historienne, de façon insultante et sans autre forme d’argument. Une abjection lorsque l’on sait que Annie Lacroix-Riz est petite fille d’un déporté juif assassiné à Auschwitz.

    Dans la suite de la scandaleuse résolution adoptée par l’Assemblée Nationale, l’escalade belliqueuse dans la fascisation se poursuit, avec à la manœuvre une certaine presse. Une presse soucieuse de servir, elle aussi, « la demande des autorités de Kyiv » pour reprendre les termes même d’un article de Médiapart, ces mêmes autorités qui réhabilitent et célèbrent les collaborateurs génocidaires du IIIe Reich. Et pour cela dressent des listes d’index des historiens qui ne sanctifient pas avec suffisamment de zèle à la nouvelle propagande de guerre décidée par les chancelleries occidentale, confédérées au sein de l’OTAN, propagande instrumentalisant l’Histoire pour mieux servir ses fins sanglantes.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z-Vcf5yPNZ4&t=207s


    #Ukraine #Histoire #Holodomor

  • Bombshell filing : 9/11 hijackers were CIA recruits - The Grayzone

    At least two 9/11 hijackers had been recruited into a joint CIA-Saudi intelligence operation that was covered up at the highest level, according to an explosive new court filing.

    https://thegrayzone.com/2023/04/18/9-11-hijackers-cia-recruits


    #USA #CIA
    Deepl traduction
    Un dossier explosif : les pirates de l’air du 11 septembre étaient des recrues de la CIA
    Kit Klarenberg - 18 avril 2023

    Au moins deux pirates de l’air du 11 septembre ont été recrutés dans le cadre d’une opération conjointe des services de renseignement de la CIA et de l’Arabie saoudite qui a été dissimulée au plus haut niveau, selon un nouveau document judiciaire explosif.

    Un document judiciaire récemment publié soulève de graves questions sur la relation entre Alec Station, une unité de la CIA créée pour traquer le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden et ses associés, et deux pirates de l’air du 11 septembre avant les attentats, relation qui a été dissimulée au plus haut niveau du FBI.

    Obtenu par SpyTalk, le dossier est une déclaration de 21 pages de Don Canestraro, un enquêteur principal du Bureau des commissions militaires, l’organe juridique qui supervise les affaires des accusés du 11 septembre. Il résume les informations classifiées communiquées par le gouvernement et les entretiens privés qu’il a menés avec des hauts fonctionnaires anonymes de la CIA et du FBI. De nombreux agents qui ont parlé à Canestraro ont dirigé l’opération Encore, l’enquête avortée et de longue haleine du Bureau sur les liens entre le gouvernement saoudien et l’attentat du 11 septembre.

    Bien qu’il ait mené de nombreux entretiens avec toute une série de témoins, produit des centaines de pages de preuves, enquêté officiellement sur plusieurs responsables saoudiens et constitué un grand jury pour enquêter sur un réseau de soutien aux pirates de l’air basé aux États-Unis et dirigé par Riyad, l’opération Encore a été brusquement interrompue en 2016. Cette décision serait due à un conflit byzantin au sein du FBI concernant les méthodes d’enquête.

    Lorsqu’il a été publié en 2021 sur le registre public des audiences de l’Office, chaque partie du document a été expurgée, à l’exception de la mention « non classifié ». Compte tenu de son contenu explosif, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : comme l’a conclu l’enquête de M. Canestraro, au moins deux pirates de l’air du 11 septembre avaient été recrutés, sciemment ou non, dans le cadre d’une opération de renseignement conjointe de la CIA et de l’Arabie saoudite qui aurait pu mal tourner.
    Une chance sur deux d’implication saoudienne

    En 1996, la station Alec a été créée sous l’égide de la CIA. Cette initiative était censée constituer un effort d’enquête conjoint avec le FBI. Toutefois, les agents du FBI affectés à cette unité ont rapidement constaté qu’il leur était interdit de transmettre des informations au siège du Bureau sans l’autorisation de la CIA, et qu’ils s’exposaient à de lourdes sanctions s’ils le faisaient. Les efforts déployés pour partager des informations avec l’unité équivalente du FBI - la brigade I-49 basée à New York - ont été bloqués à plusieurs reprises.

    À la fin de l’année 1999, alors que « le système clignotait au rouge » en raison de l’imminence d’une attaque terroriste de grande envergure d’Al-Qaïda aux États-Unis, la CIA et la NSA surveillaient de près un « cadre opérationnel » au sein d’une cellule d’Al-Qaïda comprenant les ressortissants saoudiens Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar. Les deux hommes auraient ensuite détourné le vol 77 d’American Airlines, qui s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001.

    Al-Hazmi et al-Midhar avaient participé à un sommet d’Al-Qaïda qui s’était tenu du 5 au 8 janvier 2000 à Kuala Lumpur, en Malaisie. La réunion a été secrètement photographiée et filmée par les autorités locales à la demande d’Alec Station, mais aucun enregistrement audio n’a apparemment été réalisé. En route, Mihdhar a transité par Dubaï, où des agents de la CIA se sont introduits dans sa chambre d’hôtel et ont photocopié son passeport. Il en ressort qu’il possédait un visa à entrées multiples pour les États-Unis.

    Un câble interne de la CIA datant de l’époque indique que cette information a été immédiatement transmise au FBI « pour complément d’enquête ». En réalité, non seulement Alec Station n’a pas informé le Bureau de l’existence du visa américain de Mihdhar, mais il a expressément interdit à deux agents du FBI affectés à l’unité de le faire.

    J’ai dit : « Nous devons en parler au Bureau. Ces types sont clairement mauvais... nous devons le dire au FBI ». Et là, [la CIA] m’a dit ’non, ce n’est pas l’affaire du FBI, ce n’est pas de la compétence du FBI’", a affirmé Mark Rossini, l’un des agents du FBI en question. « Si nous avions pris le téléphone et appelé le Bureau, j’aurais enfreint la loi. J’aurais été renvoyé du bâtiment le jour même. Mes autorisations auraient été suspendues et je serais parti ».

    Le 15 janvier, Hazmi et Mihdhar sont entrés aux États-Unis par l’aéroport international de Los Angeles, quelques semaines seulement après l’échec du projet Millennium. Omar al-Bayoumi, un « employé fantôme » du gouvernement saoudien, les a immédiatement rencontrés dans un restaurant de l’aéroport. Après une brève conversation, il les a aidés à trouver un appartement près du sien à San Diego, a cosigné leur bail, leur a ouvert des comptes bancaires et leur a donné 1 500 dollars pour payer leur loyer. Les trois hommes ont eu de nombreux contacts par la suite.

    Lors d’entretiens avec les enquêteurs de l’opération Encore, des années plus tard, Bayoumi a affirmé que sa rencontre avec les deux futurs pirates de l’air n’était qu’une simple coïncidence. Son extraordinaire soutien pratique et financier était, selon lui, simplement charitable, motivé par la sympathie qu’il éprouvait pour les deux jeunes gens, qui parlaient à peine l’anglais et n’étaient pas familiers de la culture occidentale.

    Le Bureau n’était pas d’accord, concluant que Bayoumi était un espion saoudien qui s’occupait d’un certain nombre d’agents d’Al-Qaïda aux États-Unis. Il a également estimé qu’il y avait « une chance sur deux » que Bayoumi - et par extension Riyad - ait eu une connaissance préalable détaillée des attentats du 11 septembre.

    Cette découverte remarquable n’a été rendue publique que vingt ans plus tard, lorsqu’une série de documents de l’opération Encore ont été déclassifiés sur ordre de l’administration Biden, et elle a été complètement ignorée par les grands médias. La déclaration de Don Canestraro révèle maintenant que les enquêteurs du FBI sont allés encore plus loin dans leurs évaluations.

    Un agent spécial du Bureau, surnommé « CS-3 » dans le document, a déclaré que le contact de Bayoumi avec les pirates de l’air et le soutien qu’il leur a apporté par la suite « ont été effectués sur ordre de la CIA par l’intermédiaire des services de renseignement saoudiens ». L’objectif explicite d’Alec Station était de « recruter Al-Hazmi et Al-Mihdhar par le biais d’une relation de liaison », avec l’aide de la direction des renseignements généraux de Riyad.
    Une unité de la CIA des plus "inhabituelles

    La mission officielle d’Alec Station était de traquer Ben Laden, de « recueillir des renseignements sur lui, de mener des opérations contre lui, de perturber ses finances et d’avertir les décideurs politiques de ses activités et de ses intentions ». Ces activités impliquaient naturellement l’enrôlement d’informateurs au sein d’Al-Qaïda.

    Néanmoins, comme l’ont indiqué plusieurs sources de haut niveau à M. Canestraro, il était extrêmement « inhabituel » qu’une telle entité soit impliquée dans la collecte de renseignements et le recrutement d’agents. L’unité basée aux États-Unis était dirigée par des analystes de la CIA, qui ne gèrent généralement pas de ressources humaines. Légalement, ce travail est l’apanage exclusif des chargés de dossiers « formés aux opérations secrètes » et basés à l’étranger.

    « CS-10 », un chargé de mission de la CIA au sein de la station Alec, a confirmé que Hazmi et Mihdhar entretenaient des relations avec la CIA par l’intermédiaire de Bayoumi, et s’est dit déconcerté que l’unité ait été chargée de tenter de pénétrer Al-Qaïda en premier lieu. Ils estimaient qu’il serait « pratiquement impossible... de développer des informateurs au sein » du groupe, étant donné que la station « virtuelle » était basée dans un sous-sol de Langley, « à plusieurs milliers de kilomètres des pays où Al-Qaïda était soupçonné d’opérer ».

    « CS-10 » a également déclaré avoir « observé d’autres activités inhabituelles » à la station Alec. Les analystes de l’unité « dirigeaient les opérations des agents chargés des dossiers sur le terrain en leur envoyant des câbles leur demandant d’effectuer une tâche spécifique », ce qui constituait « une violation des procédures de la CIA ». Les analystes « n’avaient normalement pas le pouvoir d’ordonner à un agent de faire quoi que ce soit ».

    « CS-11 », un spécialiste des opérations de la CIA affecté à la station Alec « quelque temps avant les attentats du 11 septembre », a déclaré qu’il avait lui aussi « observé des activités qui semblaient ne pas relever des procédures normales de la CIA ». Les analystes de l’unité « restaient le plus souvent entre eux et n’interagissaient pas fréquemment » avec les autres. Lorsqu’ils communiquaient entre eux par le biais de câbles internes, ils utilisaient également des pseudonymes opérationnels, ce que « CS-11 » a qualifié de particulier, étant donné qu’ils ne travaillaient pas sous couverture, « et que leur emploi à la CIA n’était pas une information classifiée ».

    La culture opérationnelle inhabituelle de l’unité peut expliquer certaines des décisions étranges prises au cours de cette période à l’égard des informateurs d’Al-Qaïda. Au début de l’année 1998, alors que la CIA avait pour mission de pénétrer le milieu islamiste londonien, un informateur commun du FBI et de la CIA nommé Aukai Collins a reçu une offre étonnante : Ben Laden lui-même souhaitait qu’il se rende en Afghanistan pour qu’ils puissent se rencontrer.

    Collins transmet la demande à ses supérieurs. Alors que le FBI était favorable à l’infiltration de la base d’Al-Qaïda, son supérieur à la CIA a rejeté l’idée en déclarant qu’"il était hors de question que les États-Unis approuvent la présence d’un agent américain sous couverture dans les camps de Ben Laden".

    De même, en juin 2001, des analystes de la CIA et du FBI de la station Alec ont rencontré des hauts fonctionnaires du Bureau, y compris des représentants de sa propre unité Al-Qaïda. La CIA a communiqué trois photos d’individus ayant participé à la réunion de Kuala Lumpur 18 mois plus tôt, dont Hazmi et Mihdhar. Toutefois, comme l’a rappelé un agent du FBI chargé de la lutte contre le terrorisme sous le nom de code « CS-15 », les dates des photos et les principaux détails concernant les personnages qu’elles représentaient n’ont pas été révélés. Au lieu de cela, les analystes ont simplement demandé si le FBI « connaissait l’identité des personnes figurant sur les photos ».

    Un autre fonctionnaire du FBI présent, « CS-12 », offre un compte rendu encore plus accablant. Non seulement les analystes d’Alec Station n’ont pas fourni d’informations biographiques, mais ils ont laissé entendre à tort que l’un des individus pourrait être Fahd Al-Quso, un suspect dans l’attentat à la bombe contre l’USS Cole. De plus, ils ont refusé catégoriquement de répondre à toute question relative aux photographies. Néanmoins, il a été confirmé qu’aucun système n’avait été mis en place pour alerter le FBI si l’un des trois individus entrait sur le territoire américain - une « technique d’enquête standard » pour les personnes soupçonnées de terrorisme.

    Étant donné que Hazmi et Mihdhar semblaient travailler simultanément pour Alec Station à un titre ou à un autre, la réunion de juin 2001 pourrait bien n’avoir été qu’un leurre. Il n’était pas possible d’obtenir des renseignements en demandant si le Bureau savait qui étaient ses agents, si ce n’est pour savoir si l’équipe antiterroriste du FBI était au courant de leur identité, de leur apparence physique et de leur présence aux États-Unis.
    Une certaine dissimulation

    Une autre source de M. Canestraro, un ancien agent du FBI connu sous le nom de « CS-23 », a déclaré qu’après le 11 septembre, le siège du FBI et son bureau local de San Diego ont rapidement appris « l’affiliation de Bayoumi aux services de renseignement saoudiens et, par la suite, l’existence de l’opération de la CIA visant à recruter » Hazmi et Mihdhar.

    Cependant, « les hauts responsables du FBI ont supprimé les enquêtes » sur ces questions. « CS-23 » affirme en outre que les agents du Bureau qui ont témoigné devant la commission d’enquête conjointe sur le 11 septembre « ont reçu l’ordre de ne pas révéler toute l’étendue de l’implication saoudienne dans Al-Qaida ».

    La communauté américaine du renseignement aurait eu toutes les raisons de protéger Riyad de l’examen et des conséquences de son rôle dans les attentats du 11 septembre, puisqu’il s’agissait alors de l’un de ses plus proches alliés. Mais la complicité enthousiaste du FBI dans la dissimulation d’Alec Station pourrait avoir été motivée par l’intérêt personnel, car l’un des siens était intimement impliqué dans les efforts de l’unité pour recruter Hazmi et Mihdhar et dissimuler leur présence aux États-Unis aux autorités compétentes.

    Le « CS-12 », qui a assisté à la réunion de juin 2001 avec Alec Station, a déclaré à Canestraro qu’il avait « continué à faire pression sur le siège du FBI pour obtenir de plus amples informations concernant les personnes figurant sur les photographies » au cours de l’été. Le 23 août, ils sont tombés sur une « communication électronique » du siège du FBI, qui identifiait Hazmi et Mihdhar et indiquait qu’ils se trouvaient aux États-Unis.

    Le « CS-12 » a alors contacté l’analyste du FBI au sein d’Alec Station qui était l’auteur de la communication. La conversation est rapidement devenue « houleuse », l’analyste leur ordonnant de supprimer le mémo « immédiatement » car ils n’étaient pas autorisés à le consulter. Bien qu’elle ne soit pas nommée dans la déclaration, l’analyste du FBI en question était Dina Corsi.

    Le lendemain, lors d’une conférence téléphonique entre « CS-12 », Corsi et le chef de l’unité Ben Laden du FBI, des « fonctionnaires du siège du FBI » ont explicitement demandé à « CS-12 » de « se retirer » et de « cesser de rechercher » Mihdhar, car le Bureau avait l’intention d’ouvrir une « enquête de collecte de renseignements » à son sujet. Le lendemain, « CS-12 » a envoyé un courriel à Corsi, déclarant sans ambages que « quelqu’un va mourir » si Mihdhar n’est pas poursuivi pénalement.

    Ce n’est certainement pas une coïncidence si deux jours plus tard, le 26 août, Alec Station a finalement informé le FBI que Hazmi et Mihdhar se trouvaient aux États-Unis. À ce moment-là, les deux hommes étaient entrés dans la phase finale des préparatifs des attentats imminents. Si une enquête criminelle avait été ouverte, ils auraient pu être stoppés dans leur élan. Au lieu de cela, comme le laissaient présager les fonctionnaires en contact avec le « CS-12 », une enquête des services de renseignement a été lancée, ce qui a entravé les efforts de recherche.

    Dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre, « CS-12 » et d’autres agents du FBI basés à New York ont participé à une autre conférence téléphonique avec le siège du Bureau. Au cours de cette conversation, ils ont appris que Hazmi et Mihdhar figuraient sur le manifeste du vol 77. L’un des analystes en ligne a recherché les noms des deux hommes dans des « bases de données commerciales » et les a rapidement trouvés, ainsi que l’adresse de leur domicile, dans l’annuaire téléphonique local de San Diego. Il s’est avéré qu’ils vivaient avec un informateur du FBI.

    Le « CS-12 » a rapidement contacté Corsi « au sujet d’informations sur les pirates de l’air ». Elle a répondu en fournissant une photographie provenant de la même opération de surveillance qui a produit les trois images présentées lors de la réunion de juin 2001 entre Alec Station et des agents du FBI ; elles représentaient Walid bin Attash, l’un des principaux suspects dans les attentats à la bombe perpétrés par Al-Qaïda contre l’ambassade des États-Unis en Afrique de l’Est en 1998 et contre l’USS Cole.

    Corsi n’a pas pu expliquer pourquoi la photo n’avait pas été montrée plus tôt aux agents du FBI. Si elle l’avait été, « CS-12 » affirme qu’ils auraient « immédiatement établi un lien » entre Hazmi et Mihdhar et bin Attash, ce qui « aurait transformé une enquête basée sur le renseignement en une enquête criminelle ». Le bureau du FBI à New York aurait alors pu consacrer toutes ses ressources à la recherche des pirates de l’air avant le jour fatidique du 11 septembre 2001.
    Les agents de l’Alec Station échouent à la hausse

    Les efforts inlassables déployés par l’Alec Station pour protéger ses actifs au sein d’Al-Qaïda soulèvent la question évidente de savoir si Hazmi et Mihdhar, et peut-être d’autres pirates de l’air, travaillaient en fait pour la CIA le jour du 11 septembre 2001.

    On ne connaîtra peut-être jamais les véritables motifs de l’obstruction de la CIA. Mais il apparaît très clairement qu’Alec Station ne voulait pas que le FBI soit au courant de ses opérations secrètes de renseignement ou qu’il s’en mêle. Si le recrutement de Hazmi et Mihdhar par l’unité était purement destiné à la collecte d’informations, plutôt qu’à la direction opérationnelle, il est incompréhensible que le FBI n’en ait pas été informé et qu’il ait été activement mal orienté.

    Plusieurs sources du FBI consultées par Canestraro ont émis l’hypothèse que le fait que la CIA cherche désespérément à pénétrer Al-Qaïda l’a incitée à accorder à Alec Station le pouvoir de recruter des agents et a fait pression sur elle pour qu’elle le fasse. Mais si tel était vraiment le cas, pourquoi Langley a-t-il refusé d’envoyer Aukai Collins - un agent infiltré dans plusieurs gangs islamistes - pour pénétrer le réseau de Ben Laden en Afghanistan ?

    Une autre explication possible est qu’Alec Station, une puissante équipe dissidente de la CIA qui n’a de comptes à rendre à personne, a cherché à infiltrer le groupe terroriste à ses propres fins sinistres, sans l’autorisation et le contrôle habituellement requis par Langley dans de telles circonstances. Étant donné que Collins était un actif commun partagé avec le FBI, on ne pouvait pas lui faire confiance pour participer à une opération noire aussi délicate.

    Aucun membre d’Alec Station n’a été puni de quelque manière que ce soit pour les prétendues « défaillances du renseignement » qui ont permis le déroulement des attentats du 11 septembre. En fait, ils ont été récompensés. Richard Blee, chef de l’unité au moment des attentats, et son successeur Alfreda Frances Bikowsky, ont tous deux rejoint la division des opérations de la CIA et sont devenus des personnalités très influentes dans la soi-disant guerre contre le terrorisme. Mme Corsi, pour sa part, a été promue au FBI, où elle a fini par atteindre le rang de sous-directeur adjoint pour le renseignement.

    Par un effet pervers, le rapport de la commission sénatoriale du renseignement sur le programme de torture de la CIA a révélé que Bikowsky avait été un acteur clé dans les machinations du site noir de l’agence, et l’un de ses principaux apologistes publics. Il apparaît de plus en plus clairement que le programme visait spécifiquement à obtenir de faux témoignages de la part des suspects afin de justifier et d’étendre la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis.

    La compréhension qu’a le public des attentats du 11 septembre est fortement influencée par les témoignages des victimes de la torture de la CIA, livrés sous la contrainte la plus extrême que l’on puisse imaginer. Et Bikowsky, un vétéran de la station Alec qui a couvert au moins deux futurs pirates de l’air du 11 septembre, a été chargé d’interroger les auteurs présumés des attentats.

    Aukai Collins, agent secret vétéran du FBI, a conclu ses mémoires par une réflexion glaçante qui n’a été que renforcée par la déclaration de Don Canestraro, qui a fait l’effet d’une bombe :

    « Je me méfiais beaucoup du fait que le nom de Ben Laden ait été mentionné littéralement quelques heures après l’attaque... Je suis devenu très sceptique à propos de tout ce que les gens disaient sur ce qui s’était passé ou sur les auteurs de l’attentat. J’ai repensé à l’époque où je travaillais encore pour eux et où nous avions eu l’occasion de pénétrer dans le camp de Ben Laden. Quelque chose ne sentait pas bon... Aujourd’hui encore, je ne sais pas qui était derrière le 11 septembre, et je ne peux même pas le deviner... Un jour, la vérité se révélera, et j’ai le sentiment que les gens n’aimeront pas ce qu’ils entendront. »

  • L’armée ukrainienne bombarde le centre de Donetsk en pleine messe de Pâques – 16.04.2023 - Donbass insider
    https://odysee.com/@donbassinsider:b/bombardement-donetsk-messe-paques-16042023:b

    Le 16 avril 2023 à 3 h 25 du matin, l’armée ukrainienne a tiré 20 roquettes de lance-roquettes multiple (dont du Grad) près de la Cathédrale de la Sainte Transfiguration, en plein centre de Donetsk, alors que s’y déroulait la messe de Pâques. Ce bombardement a tué une civile et en a blessé six autres. Plusieurs appartements, le marché couvert et une école maternelle ont aussi été endommagés.

    #Russie #Ukraine

  • Viktor DEDAJ - L’Affaire Assange : histoire et actualité d’une persécution politique

    Viktor DEDAJ raconte l’affaire Assange comme personne. Informaticien à la retraite et administrateur du site d’information alternative « Le Grand Soir », il couvre cette affaire depuis ses débuts en 2010. Auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que traducteur du livre « Julian Assange Parle » de Karen SHARPE, il est cofondateur du Comité de Défense de Julian Assange. Depuis quelques années, il sillonne la France pour nous ouvrir les yeux sur ce que signifie la persécution d’Assange pour nos droits à l’information, pour nos libertés fondamentales, et plus généralement pour la justice et la démocratie.

    https://www.youtube.com/watch?v=1d0BKNkXyZk&t=3s

    #Assange #Wikileaks

  • 100 jours du gouvernement de Lula : Où va le Brésil ? - Romain Migus

    Alors que Lula est au pouvoir depuis trois mois, son gouvernement génère de fortes attentes. Au niveau nationale, la demande sociale de renforcement de l’État providence est accrue. Mais Lula n’a pas de majorité au parlement. Quelles sont donc les marges de manoeuvre et que s’est-il passé lors de ces 100 premiers jours. Au niveau international, le président brésilien s’est rendu en Chine et renforce les liens avec le géant asiatique, contribuant ainsi à faire naître le nouveau monde multipolaire en gestation. Pour comprendre les enjeux, nous dialoguons avec Alexandre LOHMANN, économiste français basé au Brésil.

    https://www.youtube.com/watch?v=cIieDE-pN6A


    #Brésil