Frustration_mag

Le magazine de la guerre des classes

  • Comment les injonctions à la réussite sociale favorisent l’anorexie
    https://www.frustrationmagazine.fr/anorexie

    Maxime est infirmier à l’hôpital public en unité pédopsychiatrique. Il prend en charge des adolescentes souffrant d’anorexie. Si cette maladie affecte majoritairement une population féminine (entre 9 et 10 filles pour 1 garçon), ce qui fait d’elle une conséquence de la division genrée des rôles et de la pression qui pèse sur les femmes, un […]

  • Pourquoi les patrons et médecins sont ceux qui fraudent le plus
    https://www.frustrationmagazine.fr/fraude-patrons-medecins

    L’actualité médiatique s’est récemment tournée, comme tous les trois mois, vers le sujet de la “fraude sociale”, un ensemble vague de pratiques visant à “profiter” de la sécurité sociale en sous-déclarant de façon intentionnelle ses revenus, sa situation de famille, etc. pour avoir droit à davantage de prestations. “Ce qui énerve les Français, c’est la […]

  • Appel à témoignage : et l’amour, dans tout ça ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/appel-temoignage-amour

    Un mouvement social qui dure quatre mois, c’est intense. Ce sont des rencontres que l’on n’aurait pas faites ailleurs. C’est être ému face à une foule ou vulnérable face à la répression. C’est se reconnaître dans la grandeur des combats que l’on croise. C’est participer à prendre une direction commune, la construire avec d’autres, avec […]

  • Dispositif d’insertion ou fabrique d’humiliation
    https://www.frustrationmagazine.fr/temoignage-insertion

    Timothée nous raconte l’entretien qu’il a vécu dans le cadre d’un “dispositif d’insertion” ou l’art d’enjoliver des jobs précaires et mal payés… Un moment qui en dit long sur ce qu’est “l’insertion”, un processus idéologique de mise en conformité avec le “marché du travail” et qui permet au capitalisme de pourvoir ses postes les moins […]

  • Le monopole bourgeois de l’indignation face à la violence
    https://www.frustrationmagazine.fr/bourgeois-violence

    Lundi 15 mai à Amiens, une casserolade de protestation à l’énième allocution méprisante et hors sol du président de la République se tenait devant la chocolaterie Trogneux, propriété de la famille de Brigitte Macron. Le petit-neveu de l’épouse du président, dirigeant de la boutique, rentrait chez lui, au-dessus du magasin, quand il a été pris […]

    • On pourrait croire qu’une séquestration anti-syndicale pourrait attirer au moins autant l’attention médiatique que l’agression d’Amiens. Mais l’événement n’a eu le droit, à ce jour, qu’à une vingtaine d’articles, une bonne part réalisée par la presse indépendante (Rapports de force, Révolution Permanente, l’Insoumission…).

      Ces deux événements sont d’une gravité comparable : deux personnes ont été violentées, elles sont choquées, leur dignité a été atteinte. Mais d’un côté nous avons un notable très entouré, bien défendu et soutenu par l’ensemble de la classe politique et de l’autre un salarié syndicaliste, qui semble terrifié par ce qu’il a vécu, et dont personne ou presque ne parle. L’analyse du traitement médiatique des deux événements est assez explicite : l’affaire Trogneux est très peu décrite au conditionnel, les faits sont là, pour la presse, tandis que l’agression du délégué syndical de Vertbaudet est une information prise avec des pincettes, c’est peu de le dire. Les faits de l’affaire d’Amiens, autour de laquelle plusieurs versions circulent, notamment celles des accusés, peuvent être toujours sujets à caution, mais qu’importe : le procès a déjà eu lieu, Cet épisode est une aubaine médiatique pour la bourgeoisie qui permet de stigmatiser l’ensemble des opposants à Macron comme une foule de violents irrationnels dont elle aurait tort de se priver

      Auteur d’un essai passionnant sur la question de la violence pour le mouvement climat, l’activiste suédois Andreas Malm parle d’un “flanc radical” et potentiellement violent qui viendraient aider les mouvements pacifistes à rester respectables tout en ayant des gens qui, à leur gauche, font efficacement avancer la cause. Sauf qu’actuellement, c’est bien la bourgeoisie qui a un flanc d’extrême-droite qui l’aide à évoluer vers la forme autoritaire et dictatoriale dont elle a besoin pour juguler les tensions sociales et poursuivre son accumulation antisociale et écocidaire. Dans les campagnes, ce sont les Jeunes Agriculteurs, une branche du puissant lobby agro-industriel FNSEA, qui joue ce rôle en s’en prenant aux écologistes, comme dans l’affaire des méga-bassines en Poitou-Charentes. Le retour d’une milice patronale à Verbaudet en est un autre exemple : la violence a été déchaînée par une petite équipe anonyme, le syndicaliste et sa famille sont probablement traumatisés. Mener une grève c’est déjà terrible sur le plan économique, mais si en plus vous risquez votre intégrité physique et celle de vos proches, à quoi bon ? Si la grève a Verbaudet lâche, ses patrons et ses actionnaires pourront continuer à se gaver sur le dos des salariés. La violence aura joué son rôle.

      Le flanc violent de la classe dominante est d’autant plus puissant qu’il n’est pas dénoncé comme tel. Car non seulement la bourgeoisie peut, de plus en plus, compter sur des alliés violents, mais elle le fait d’autant plus facilement que c’est aussi elle qui dit ce qui est violent et ce qui ne l’est pas. Ainsi, elle a le pouvoir d’invisibiliser la violence, de l’euphémiser voire d’inverser la culpabilité. Cette semaine, l’agression du petit neveu de Brigitte Macron aura pris toute la surface médiatique. Tous les journaux en ont parlé. La peur du manifestant est venue s’imposer.

      Face à de telles manœuvres, que pouvons-nous faire ?

      D’abord, mettre totalement à distance la notion de “violence” quand elle émane d’un membre de la classe dominante. Rappelons-nous toujours que ces gens sont totalement biaisés en matière d’appréciation de la violence, qu’ils appartiennent à un groupe social qui a été le plus violent de tous au cours des siècles, et qu’ils ont un rapport opportuniste à la qualification de la violence : en ce moment, ils ont besoin de criminaliser les manifestants et l’extrême-gauche et d’invisibiliser la violence patronale et d’extrême-droite. En la matière, la réaction de Jean-Luc Mélenchon est assez fine : “ Des commentateurs indifférents aux tentatives de meurtres et agressions racistes contre des insoumis me somment de me prononcer sur l’agression à Amiens contre le chocolatier Trogneux. Je lui exprime ma compassion et je joins ma protestation à la sienne. Je demande à Macron et Madame d’en faire autant pour nos amis agressés ou menacés sans réserver leur sollicitude au seul Zemmour quand il fut molesté ” : bien tenté, mais ça n’arrivera pas.

  • Loi “France Travail” : tout comprendre au projet du gouvernement
    https://www.frustrationmagazine.fr/rsa-france-travail

    Annoncée il y a quelques semaines, l’activité forcée de 15 à 20h par semaine pour les allocataires du RSA a suscité de nombreuses questions : concrètement, comment cela va-t-il fonctionner ? Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre pour mettre en œuvre une telle mesure ? Elle s’inscrit dans un projet de loi plus vaste portant […]

  • “L’orientation grignote petit à petit l’éducation de nos enfants”
    https://www.frustrationmagazine.fr/orientation-scolaire

    Eric est enseignant et il a voulu nous alerter sur la façon dont les dernières réformes du lycée avaient considérablement renforcé la pression pesant sur les élèves, mettant au centre de leur parcours scolaire la notion d’orientation. Dans cet article, il décrit une situation inquiétante et ultra inégalitaire. Pour témoigner de vos craintes, de vos […]

  • À bas la mauvaise République ! – la chronique de Joseph Andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/mauvaise-republique

    Comme nous, l’écrivain Joseph Andras a bien la rage. C’est pourquoi nous l’accueillons régulièrement pour une chronique d’actualité qui affûte nos armes et donne du style à nos frustrations. Qu’on ne compte pas sur nous pour cracher sur Mélenchon : les maîtres sont déjà là pour ça. Nous dirons ce que nous avons à dire de […]

  • Pourquoi il faut une sécurité sociale de la mort
    https://www.frustrationmagazine.fr/securite-sociale-mort

    Héritée des luttes de l’après-guerre et de l’imagination de ses travailleurs, la France dispose notamment d’un système de sécurité sociale du soin. Un autre secteur pourrait bénéficier d’un tel modèle économique solidaire, démocratique et non lucratif : le monde du funéraire. Alban Beaudouin et Jean-Loup De Saint-Phalle nous racontent, à travers une série de portraits, […]

  • Arrêter de craindre le danger fasciste, craindre le danger Macron
    https://www.frustrationmagazine.fr/arreter-de-craindre-le-danger-fasciste-craindre-le-danger-macron

    Le barrage n’est pas simplement l’action (faiblement) politique de voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen une fois tous les cinq ans, c’est désormais une analyse et une pensée politique, une véritable ligne stratégique : on le voit puisqu’elle est mobilisée par avance, et pendant des années, par les médias, les partis politiques et […]

    • C’est mon analyse sur le « déjà-la fasciste » : la dictature est déjà-là, nous vivons déjà dans une politique classiquement d’extrême droite avec des éléments de fascisme, toutefois l’instauration d’un régime fasciste (à ce stade) n’est pas nécessaire pour la bourgeoisie et les vrais fascistes (minoritaires mais qui existent) n’ont pas les moyens de leur ambition.

      Etre conséquent : arrêter les injonctions morales prospectives, résister ici et maintenant

      Craindre le danger RN comme un danger d’une toute autre nature que celui que nous vivons actuellement, ici et maintenant, c’est faire preuve d’une dissonance cognitive qui nous empêche de voir la nature réelle du régime.

      Sur-diaboliser le RN c’est dédiaboliser le macronisme, c’est donc dédiaboliser l’extrême droite dans ses modalités pratiques : c’est ici et maintenant que les opposants sont arrêtés, mutilés, éborgnés, fichés S, mis dans le coma, que des médias sont censurés, des journalistes tabassés, des migrants maltraités, laissés à la mort en Méditerranée…

      La question, sommes-toute très peu intéressante et inopérante, de jouer, un jour d’élection, une fois tous les cinq ans, la carte Macron contre Le Pen (question qui par ailleurs signifie que nous avons déjà perdu et que la suite n’est donc plus vraiment dans nos cordes) n’est pas celle qui nous est posée à ce jour. C’est seulement en détruisant le macronisme que l’on peut espérer qu’il emporte le RN dans sa chute : car le RN et Macron c’est en réalité le même monde, le même socle d’idées, les mêmes héritages historiques revendiqués et – in fine – les mêmes promoteurs.


      Et puisque nous ne faisons que perdre, l’introspection peut parfois avoir du bon : la “stratégie” du barrage comme unique vision pour l’avenir, stratégie de faiblesse et de chantage moral, appartient aux causes de notre spirale de défaite, à notre absence de confiance en nous, à notre manque d’ambition, là où il est grand temps de privilégier une réelle sécession d’avec la bourgeoisie autoritaire qui s’apprête à faire bloc et à se jouer, une fois de plus, de nos insuffisances et de nos peurs.

      Il y a de quoi craindre mais il faut craindre maintenant : ce n’est pas demain que nos libertés élémentaires (manifestation, rassemblement, expression…) sont toutes remises en question, que la xénophobie la plus crasse s’exprime contre les musulmans, que nos droits sociaux sont balayés, c’est sous Macron et c’est donc contre lui qu’il nous faut riposter, de la même manière que nous le ferions sous un gouvernement labellisé d’extrême droite.

      Rob Grams

    • Les éléments cités plus haut sont donc constitutifs d’une politique d’extrême droite. Il est très improbable que Le Pen première ministre ou présidente, puisse (ou même souhaite…) mettre en place un parti unique, une propagande d’Etat totalitaire, une politique génocidaire avec déportations massives et camps d’extermination contre les juifs, les musulmans, les homosexuels, les opposants etc. – ce que désigne le fascisme (ou le nazisme). Il ne s’agit en aucun cas d’euphémiser mais de comprendre l’ennemi. Ce type de politique pourrait ré-advenir (avec des formes et des esthétiques forcément différentes) dans une situation insurrectionnelle, révolutionnaire, avec un peuple lourdement armé, et le capital menacé dans son existence même – c’était le cas en Italie, en Allemagne et ailleurs dans les années 1920 et 1930 – ce n’est pas le cas aujourd’hui (pour le moment).

    • "Cet article de Rob Grams suscite du débat et c’est bien normal. Que cela se fasse à base de citations tronquées c’est le jeu de twitter. En revanche les insultes envers son auteur et Frustration_web qui serait « collabo » sont inacceptables."
      https://twitter.com/NicolasFramont/status/1656615585696952322?cxt=HHwWhMC9raPGvf0tAAAA

      Dans cet article, Rob rappelle que le fascisme est un processus qui a de nombreux visages et qui a toujours été rendu possible par les partis bourgeois. Par conséquent, on ne peut craindre uniquement le RN, il faut craindre aussi l’extrême-droitisation de la bourgeoisie

      Dans l’affaire de la démission du maire de Saint Brévin, victoire terrible de l’extrême-droite, chacun a par exemple joué son rôle : les groupes violents, les partis d’extrême-droite et la bourgeoisie au pouvoir qui n’a rien fait.

      Mais de nombreux commentateurs de cet article semblent s’en foutre de la réalité de l’extrême-droitisation du pays, dont le gouvernement est actuellement l’un des principaux vecteurs. Leur antifascisme est une posture esthétique et morale.

      Quelle est l’efficacité opérationnelle de l’indignation morale en circuit fermée ces dernières années ? Elle est nulle. Par contre Frustration et ses allié.e.s alertent sur tous les visages de l’extrême-droite, et tous les faits qui illustrent le « déjà là fasciste ».

      Nous avons qui plus est toujours dénoncé les ambiguïtés des pseudos alliés qui nourrissent le climat idéologique actuel (cc Roussel). Nous contribuons à un contre-récit redonnant le primat à la lutte contre les dominations, concurrençant les grilles de lectures d’extrême-droite.

      Et oui, en la matière, un travail comme celui de Rob Grams est bien plus pop, accessible, percutant et donc efficace que les spécialistes de l’indignation morale vaine, de la posture, du signalement de vertu permanent de celles et ceux qui s’en prennent à lui et à nous.

      « J ’ajouterai à cet argumentaire auquel je souscris largement que, si on écoute Houria Bouteldja par ex, tout ce qui concerne le racisme systémique est aussi un deja-là... Ainsi les 1ers concernés par le racisme politique nous alertent au même titre que Grams Rob
      depuis longtemps
       »

      Oui.

      https://www.frustrationmagazine.fr/pourquoi-la-france-est-bien-une-dictature

    • « Notre temps n’est nullement immunisé contre le fascisme ». Entretien avec U. Palheta [2018]
      https://www.contretemps.eu/possibilite-fascisme-entretien-palheta

      Une autre manière de balayer le danger fasciste consiste à affirmer que cette extrême droite n’aurait plus rien de « fasciste » – j’y reviendrai plus loin. Mais certains se débarrassent parfois de la menace en prétendant que les « idées » fascistes gouverneraient déjà. Or, constater justement que les partis de gouvernement ont repris à leur compte une partie de la rhétorique ultrasécuritaire et raciste de l’extrême droite, mettant en œuvre un pan des mesures qu’elle préconise de longue date, doit amener à pointer la complicité des élites politiques dans l’ascension des forces néofascistes et l’avènement possible de régimes néofascistes, et non à minorer la spécificité du projet fasciste et le saut qualitatif dans l’oppression que constituerait la conquête du pouvoir par les fascistes.

      Donc effectivement, de ce point de vue, ce livre souhaite constituer un signal d’alarme en démontrant l’urgence qu’il y a à combattre frontalement et conjointement le fascisme, sous ses formes organisées, et tout ce qui le nourrit, en particulier les politiques néolibérales, le durcissement autoritaire des États, ainsi que la montée du racisme et de la xénophobie. Ces deux combats sont imbriqués et on ne devrait pas avoir à choisir entre un ennemi « principal » que constituerait Macron, parce que déjà au pouvoir, et un ennemi « secondaire » qui n’existerait que comme marionnette pour nous faire élire le premier.

      Au contraire, s’il est si impératif de combattre sans délai le premier, c’est parce que ses politiques contribuent hautement à l’avènement du fascisme. De même, faire reculer l’extrême droite, c’est affaiblir l’« ennemi commode » de la classe dominante, un « ennemi » dont les succès sont effectivement utilisés pour donner à peu de frais un cachet « progressiste » à un « extrême centre » engagé dans une radicalisation néolibérale, autoritaire et raciste.

  • “Désolé pour la démocratie” – la chronique de Joseph Andras
    https://www.frustrationmagazine.fr/desole-democratie

    Comme nous, le romancier Joseph Andras a bien la rage. C’est pourquoi nous l’accueillons régulièrement pour une chronique d’actualité qui affûte nos armes et donne du style à nos frustrations. C’est à peine si les ministres peuvent mettre un pied dehors. Le monarque n’a pas l’heur d’être au Qatar : ici, il n’ose pas s’aventurer sur […]

    • Les gavés n’ont pas le désir de devenir des gens comme les autres. Il faut les y aider. Un mot existe pour ça : « révolution ». C’est-à-dire reprise en main populaire pour une vie collective digne du nom de vie. C’est-à-dire rupture organisée pour fabriquer un peu de bonheur ordinaire. Afin de ne plus s’épuiser à parer les coups répétés, reste à affirmer. Le pays ne s’effondrera pas si les privilégiés en partent ; si les travailleurs et les amis de l’égalité cessent de travailler ou se rassemblent, par millions, autour d’une grande idée positive, si. Répétons-le. Martelons. Rabâchons.
      Ils ne tiennent que parce que nous les laissons tenir.

  • Trots…qui ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/trotsky

    Pendant les périodes de mouvement sociaux, dans les manifestations ou les réunions militantes, la figure de Trotsky est parfois ou souvent invoquée. On hoche la tête pour ne pas avoir l’air inculte, mais souvent on ne sait pas vraiment de quoi il s’agit… Petit rattrapage grâce à l’ouvrage du professeur d’histoire contemporaine Jean Batou, Découvrir […]

  • “En avoir pour mes impôts” : Attal nous enfume
    https://www.frustrationmagazine.fr/en-avoir-pour-mes-impots-attal-nous-enfume

    Gabriel Attal a toujours vécu de l’argent public, en grenouillant dans les milieux politiques. Il est désormais Ministre des comptes publics et veut « donner aux contribuables l’opportunité de s’informer et d’exprimer leur avis sur l’utilisation qui est faite de leurs impôts », à l’aide d’un nouveau site à la con : « En avoir […]

    • Le patronat milite pour la fiscalisation de la protection sociale, car il est facile d’échapper à l’impôt par les nombreux dispositifs d’optimisation fiscale, alors qu’il est très difficile d’échapper aux versements à faire à l’Urssaf, car ils sont proportionnels aux salaires du bulletin de paye. L’État quant à lui aimerait liquider la gouvernance des caisses de Sécurité sociale, gérée en partie par les syndicats, et sur laquelle il aimerait récupérer complètement la main.

  • Comment l’attaque contre le RSA nous mettra tous à terre | Rob Grams
    https://www.frustrationmagazine.fr/rsa-travail

    Dans cette campagne présidentielle lamentable, la compétition semble se faire sur qui fera la proposition la plus abjecte. C’est donc Valérie Pécresse qui, la première, avait lancé l’obscénité : conditionner l’allocation du RSA à du travail non salarié. 15 heures par semaine disait-elle. C’était sans compter Emmanuel Macron, notre thatchérien bas de gamme piqué au vif, qui a renchéri comme dans une scène de ventes aux enchères tirée d’un mauvais film : oui, les forcer à travailler, mais entre 15h et 20 heures par semaine. Que vous soyez ou non allocataire du RSA, cette mesure risque de vous faire sérieusement morfler, mais nous avons encore quelques semaines pour tenter d’empêcher ça… Source : (...)

  • Militants : pourquoi tout le monde nous déteste ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/militants

    Quand on milite dans une organisation politique ou syndicale de gauche, avec ses codes, ses logiques, ses discours construits, on s’étonne parfois du peu d’impact qu’ont nos mots et nos actions sur les premiers concernés par les idées que l’on défend : la classe laborieuse. Parfois, on s’en agace même. On se sent trahi, méprisé. […]

  • Arrêtés pour l’exemple : récit d’une soirée marquée par l’absurdité et l’arbitraire
    https://www.frustrationmagazine.fr/arretes-pour-lexemple

    Il est 18h vendredi 14 avril et la foule se densifie de plus en plus devant l’Hôtel de Ville de Paris. D’ici peu, le Conseil Constitutionnel rendra sa décision et si peu se font d’illusions sur celle-ci, personne ne s’imagine en revanche que dans la foulée, Macron annoncera sous 48 heures l’application immédiate de la […]

  • Macron hué, ses ministres chassés : oui, on peut espérer la victoire
    https://www.frustrationmagazine.fr/macron-hue

    Lundi soir, Macron annonçait vouloir s’en prendre aux allocataires du RSA et aux réfugiés, nous croyant suffisamment cons pour adhérer à sa pathétique tentative de diversion. Il s’est donné 100 jours pour redresser la situation, une référence au retour de Napoléon en 1815. C’est un choix cohérent : il s’agit d’un dictateur comme lui et, […]

    • Désormais, tout le monde sait qu’il n’y a rien à attendre de Macron, l’un des plus grands menteurs que le pays ait connu. Plus personne ne le respecte. Plus personne ne peut voir sa tronche, qui déclenche un rejet viscéral de la part de très nombreuses personnes. Plus il parle, plus on le déteste. Et il n’a plus aucune idée nouvelle. Entre son interview TV désastreuse de la mi-mars, qui avait intensifié la mobilisation contre la réforme des retraites, et son allocution de lundi, rien de nouveau. La guerre aux pauvres et aux étrangers est toujours annoncée. La seule perspective offerte est une « nouvelle loi travail », sachant que la précédente a constitué un immense recul de nos droits sociaux. Face à notre colère il nous dit « je vais vous faire pire ».

  • Les vraies raisons de l’inflation
    https://www.frustrationmagazine.fr/les-vraies-raisons-de-linflation

    Depuis deux ans, une malédiction semble être tombée sur le monde et sur la France : les prix de très nombreux produits (alimentation, énergies, etc.) ne cessent d’augmenter. Tout le monde n’est pas en difficulté : les actionnaires du CAC 40 ont touché 80 milliards d’euros de dividendes et rachats d’actions en 2022 ! Bref, […]

  • Sommes-nous jaloux des bourgeois ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/jaloux-bourgeois

    C’est un poncif des réseaux sociaux en période de mouvement social : les personnes hostiles au capitalisme et à l’accumulation de profits par quelques-uns au détriment de tous seraient en fait jalouses. Leur demande de justice sociale serait avant tout motivée par l’envie vis-à-vis de celles et ceux qui les dominent. “Si vous êtes jaloux […]

  • Pourquoi il faut supprimer sciences Po Paris
    https://www.frustrationmagazine.fr/supprimer-sciences-po

    « Contraintes de subir le droit du plus nombreux, les classes qui se nomment elles-mêmes les classes élevées ne peuvent conserver leur hégémonie politique qu’en invoquant le droit du plus capable. Il faut que, derrière l’enceinte croulante de leurs prérogatives et de la tradition, le flot de la démocratie se heurte à un second rempart fait […]

  • La société du spectacle, c’est quoi au juste ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/societe-du-spectacle-debord

    « Société du spectacle » le mot est entré dans l’usage courant. On l’entend de la bouche de politiques, dans les médias etc. Souvent de manière un peu pédante, qui donne l’impression de dire quelque chose sans rien dire en réalité : « ah la la c’est vraiment la société du spectacle… » en parlant […]

  • La CMA CGM rachète la ville de Marseille
    https://www.frustrationmagazine.fr/cma-cgm-marseille

    La Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime, troisième armateur mondial, installée à Marseille depuis 1978, poursuit sa dynamique de croissance externe, grâce aux résultats exceptionnels des deux dernières années, liés à la pandémie de COVID-19 et à un marché plus concentré que jamais. En 2022, elle a réalisé le chiffre d’affaires impressionnant de 74,5 […]

  • Sainte-Soline : une semaine en dictature
    https://www.frustrationmagazine.fr/sainte-soline-une-semaine-en-dictature

    Il existe une idée courante selon laquelle, face au changement climatique et la raréfaction des ressources les plus vitales, nous nous apprêtons à vivre dans une “dictature verte” dont les écologistes seront les nouveaux “Khmers verts”. Ce qu’il s’est passé dans les Deux-Sèvres le 25 mars fait apparaître une réalité radicalement opposée : pour continuer […]

  • “L’espace littéraire est régi par les lois du sexisme, du racisme, du mépris de classe” : Joseph Andras / Kaoutar Harchi épisode 5
    https://www.frustrationmagazine.fr/andras-harchi-entretien-v

    Dans cette dernière partie de leur entretien croisé, Joseph Andras et Kaoutar Harchi s’interrogent mutuellement sur leur écriture. Comment écrire communiste, féministe et antiraciste dans un monde où ce qui s’écrit est lié à ce que des milliardaires tolèrent ou refusent de lire ? Leur prose exigeante a ceci de commun qu’elle s’émancipe des canons de […]