Lukas Stella

INTOXICATION MENTALE, Représentation, confusion, aliénation et servitude, Éditions L’Harmattan, 2018. — L’INVENTION DE LA CRISE, 
Escroquerie sur un futur en perdition, Éditions L’Harmattan, 2012. — STRATAGÈMES DU CHANGEMENT De l’illusion de l’invraisemblable à l’invention des possibles Éditions Libertaires, 2009. — ABORDAGES INFORMATIQUES (La machine à réduire) Croyances informatisées dans l’ordre des choses marchandes, Éditions du Monde libertaire - Alternative Libertaire, 2002 — http://inventin.lautre.net/linvecris.html

  • DÉSOBÉISSANCE CIVILE !

    "La violence de la vie n’a rien en commun avec la violence dont la mort se revêt. La vie n’a cure de répondre à la barbarie qui l’opprime.

    Vivre humainement est une expérience à la fois intemporelle et, historiquement parlant, radicalement nouvelle. S’y attacher et la poursuivre suffit pour que toute velléité d’entraver sa liberté se heurte à une fin de non-recevoir. Ainsi sommes-nous fondés à passer outre à tout décret liberticide.

    La désobéissance civile est une des émanations poétiques de cette fin de non-recevoir. Elle ne tolère aucune forme de prédation, aucune forme de pouvoir. Elle est le non-agir qui s’affirme en rayonnant, elle est la pulsion vitale qui va devant soi et, maillon après maillon, brise, comme par inadvertance, la totalité de ses chaînes.

    La guerre civile est un jeu de mort où toutes et tous s’affrontent, la désobéissance civile est le jeu de la vie solidaire où les passions se vivent en s’accordant.

    A chaque instant se poser la question : à qui cela profite-t-il ?

    La stratégie de la confusion est l’apanage des gouvernements et des puissances financières mondiales. L’art de la communication sert à discréditer les révoltes de la liberté offensée. Le mouvement des Gilets jaunes a été de la sorte assimilé à un populisme où grenouillaient fascistes, antisémites, homophobes, misogynes et fous furieux. Ces grotesques calomnies n’ont guère eu besoin d’être dénoncées. Elles ont été balayées avec une manière de désinvolture sidérante par la tranquille détermination des manifestants d’accorder aux aspirations humaine une priorité absolue. Chose étonnante, l’opposition de gauche, voire gauchiste et libertaire, avait fait montre à l’endroit des Gilets jaunes d’une réticence méprisante, assez proche de l’arrogance oligarchique. Quand les bureaucrates politiques et syndicaux s’avisèrent de leur bévue et ambitionnèrent de rejoindre le mouvement des ronds points, ils se trouvèrent mis à l’écart par la ferme et salutaire résolution de ne tolérer ni chefs ni guides autoproclamés.

    L’épidémie est venue à point pour rendre au Pouvoir vacillant un peu de son autorité répressive.

    Certes, le coronavirus et ses mutations constantes représentent un danger incontestable. Mais là où des mesures favorables à la santé eussent permis d’en atténuer l’impact, on a assisté à une gestion catastrophique du chaos. La gabegie hospitalière, les mensonges en cascades, les marches et contre-marches, la prévarication des milieux scientifiques ont aggravé le péril. Plus toxique encore a été et reste la panique orchestrée par les médias, serpillières des intérêts privés. La partie était belle pour les grands laboratoires pharmaceutiques dont les actionnaires s’enrichissent chaque fois que les citoyens-cobayes paient le renouvellement des vaccins.

    Trois ans de gilets ensoleillés en toutes saisons ont affermi la résistance à une barbarie, qui ne les a pas épargnés. Il y a là de quoi inquiéter et irriter les fantoches étatiques, les derniers politicards, les marchands de pesticides à tous vents.

    La brutalité ne suffisant pas, la vieille pratique du bouc-émissaire a pris le relais. Experte en la matière, l’extrême-droite a choisi de mâchouiller les migrants de sa dent unique et branlante. Avec les Gilets jaunes et leurs émules, les gestionnaires de la corruption nationale et mondialiste font face à un projet d’une autre envergure et d’une autre substance.

    En 2018, le gouvernement français s’était ridiculisé en traitant le peuple des ronds-points de péquenauds incultes et irresponsables. Que la vogue du coronavirus lui livre l’occasion de reprendre l’offensive avec plus de pertinence n’a rien d’étonnant."

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    VIVRE ET EN FINIR AVEC LE MEPRIS DE LA VIE

    RETOUR PARODIQUE AU PASSÉ

    Le crime contre l’humanité est l’acte fondateur d’un système économique qui exploite l’homme et la nature. Le cours millénaire et sanglant de notre histoire le confirme.
    Après avoir atteint des sommets avec le nazisme et le stalinisme, la barbarie a recouvré ses falbalas démocratiques. De nos jours, elle stagne et, refluant comme un ressac dans une passe sans issue, elle se répète sous une forme parodique.
    C’est ce ressassement caricatural que les gestionnaires du présent s’emploient à mettre en scène. On les voit nous convier benoîtement au spectacle d’un délabrement universel où s’entremêlent goulag sanitaire, chasse à l’étranger, mise à mort des vieux et des inutiles, destruction des espèces, étouffement des consciences, temps militarisé du couvre-feu, fabrique de l’ignorance, exhortation au sacrifice, au puritanisme, à la délation, à la culpabilisation.
    L’incompétence des scénaristes attitrés ne diminue en rien l’attrait des foules pour la malédiction contemplative du désastre. Au contraire ! Des millions de créatures rentrent docilement à la niche où elles se recroquevillent jusqu’à devenir l’ombre d’elles-mêmes.
    Les gestionnaires du profit sont arrivés à ce résultat auquel seule une réification absolue aurait pu prétendre : ils ont fait de nous des êtres apeurés par la mort au point de renoncer à la vie.

    LA PROPAGATION D’UNE MENTALITÉ CARCÉRALE

    Au nom du mensonge que la propagande appelle vérité, on laisse un traitement politique et policier se substituer au traitement sanitaire que requiert le simple souci du bien commun. Nul n’est dupe du tour de passe-passe : les gouvernants dissimulent et cautionnent ainsi la mise à mal des hôpitaux publics à laquelle la cupidité les enjoint de recourir.
    Colère et indignation n’ont pas fait varier la pression étatique qui expérimente le degré d’abjection auquel la servilité des populations peut tomber sans se rompre. Les misérables au pouvoir se moquent bien de quelques coups de gueule corporatistes et syndicaux. L’insulte et l’exécration ne sont-elles pas une façon de les reconnaître, sinon de leur faire allégeance ?
    Tandis qu’analystes et sociologues débattent du capitalisme, les ubuesques mafias du profit et leurs palotins étatiques poursuivent en toute légalité la mise à mort rentabilisée du vivant. En attendant la prochaine alerte épidémique, les petits fours de l’hédonisme sont servis à ceux qui ont pris le risque de se faire vacciner avec des produits dont la seule efficacité avérée tient à la cotation boursière et aux bénéfices concurrentiels. Louons les citoyens qui sont entrés courageusement dans la lice des lessives émérites, où un blanc lave plus blanc que l’autre. Il est vrai que n’avoir pas peur n’a pas le même sens selon qu’à longueur d’incarcération les populations acceptent de s’exposer à des radiations et à des poisons qui les tuent. Ou si, au contraire, elles s’insurgent contre les nuisances, les éradiquent et passent outre aux décrets qui les légalisent.
    La pensée du pouvoir est une pensée morte, elle vole au ras des tombes. Son odeur de charogne est l’odeur de l’argent. Elle nous suffoquera tant que nous la combattrons dans ses cimetières au lieu d’édifier des lieux de vie et d’y entretenir une guérilla avec des armes qui ne tuent pas — et dont, en conséquence, nos ennemis ignorent la portée.
    Comment tolérer plus longtemps que la peur de mourir d’un virus nous empêche de vivre ?
    Avec ses hauts et ses bas, l’existence quotidienne ne démontre-t-elle pas que rien ne restaure mieux la santé que la fête et la jouissance ? Le plaisir du corps attentif aux saveurs, aux caresses, aux ambiances chaleureuses stimule les défenses immunitaires de l’organisme. Il prémunit contre les cris d’alarme que la douleur pousse dans l’urgence, quand il est trop tard, quand le mal est fait. Il ne faut pas être grand clerc pour le savoir.
    Jamais le crime contre le vivant n’a été glorifié avec un tel cynisme, avec une telle stupidité goguenarde. Tout a été et est mené à rebours. À l’instar de la fameuse dette sans fond et sans raison, le gouffre de la pandémie engloutit tout ce qui passe à portée. Ravages de la dégradation climatique, effets meurtriers de la pollution et des nourritures empoisonnées, cancers, infarctus, agressivité suicidaire, troubles mentaux, allez hop, passez muscade !
    La vérité du système économique dominant est le mensonge qui fait du monde à l’envers la norme et la réalité. Les masques voilent le sourire, étouffent la parole, sidèrent les enfants confrontés à un familier qui leur devient étranger.
    La malédiction du travail est devenue une hantise, les enseignants sont trop préoccupés de gestes sécuritaires pour enrichir leur savoir et celui des autres. Nos sociétés sont lentement gangrenées par la banalisation d’un comportement obsidional, ainsi que l’on nomme l’angoisse agressive qui s’empare des habitants d’une ville assiégée. Le repli terrifié, la défiance et la paranoïa s’inventent alors des ennemis intérieurs à pourchasser.
    En l’occurrence, le principal ennemi est clairement identifié, c’est la vie et son insolente liberté.
    Certes, nous sommes accoutumés de longue date aux pratiques de la jungle sociale, puisque nous y sommes confinés dès notre naissance. Toutefois, les pires époques d’obscurantisme et de despotisme absolu gardaient une fenêtre ouverte sur une réalité autre. Si illusoire qu’il fût, le principe d’espérance galvanisait les velléités de révolte.
    La réclusion à perpétuité à laquelle la glaciation du profit nous condamne a prévu des barreaux qui emprisonnent nos rêves. Foutriquets écologistes, avez-vous pensé à ce paradigme ?

    LE GRAND RENVERSEMENT

    Privés du droit à la vie que le privilège même de l’espèce humaine a rendu imprescriptible, nous n’avons d’autre choix que de le restaurer et de lui assurer une souveraineté à laquelle nous n’avons jamais cessé d’aspirer.
    Le principe « rien n’est vrai, tout est permis » a, pendant des millénaires, répondu à la préoccupation majeure du Pouvoir hiérarchisé : favoriser un chaos où le rappel à l’Ordre vînt justifier et affermir son autorité. Rien de tel que le spectre de l’an-archie, du non-pouvoir, de la chie-en-lit, pour nous protéger des voyous en nous poussant dans les bras sécuritaires de l’État-voyou.
    Cependant, renversé et saisi dans une perspective de vie, le même propos marque une détermination radicalement différente. Il exprime une volonté de tout reprendre à la base, de tout réinventer, de tout rebâtir en nous désencombrant d’un monde figé par la glaciation du profit.
    Aucune baguette magique ne brisera les chaînes que notre esclavage a forgées mais j’aimerais assez que l’on inclue dans le poids excessif qu’on leur attribue la croyance — transmise et affermie de génération en génération — qu’elles sont irréfragables, qu’aucun effort ne peut les briser.
    Un véritable effet d’envoûtement accrédite la fable d’une impuissance native de la femme et de l’homme. Il contrecarre au départ les tentatives d’émancipation qui jalonnent l’histoire. Cela fait des siècles que les victoires de la liberté célèbrent leurs défaites, que le culte des victimes honore la vocation sacrificielle et flétrit nos sociétés en les militarisant.
    Briser l’envoûtement ne ressortit pas du « Que faire ? » léniniste, il ne procède pas d’un défi insurrectionnel. À quoi tient la cohérence et la paradoxale rationalité de cet ensorcellement universel ? À une gestion des êtres et des circonstances, que le Pouvoir a longtemps attribuée à une intervention surnaturelle. La fable d’un mandat céleste délivré par des dieux prêtait à une brute rusée et tyrannique les traits redoutables d’un extraterrestre, jeteur de foudre et de sorts.
    La décapitation de Dieu et de Louis le seizième, dernier monarque de droit divin, a mis un terme non au Pouvoir mais à la peur d’être agrippé par lui à la moindre velléité contestataire.
    Si meurtrière qu’elle demeure, l’autorité étatique a perdu ce qui lui restait de prestance, tant l’accable le ridicule de ses incontinences. À quoi s’ajoute la fronde des femmes qui, de leur doigt inexorable, crèvent le « mauvais œil » que le patriarcat s’obstine à darder sur elles.
    Ce qui s’annonce a contrario d’un tel délabrement n’est pas moins évident. Un irrésistible mouvement de bascule s’amorce partout dans le monde. Il a son rythme et ses conditions propres. La renaissance du vivant marque les premiers pas de l’être humain sur une terre dont il a été spolié. Ce renouveau n’a que faire de prophètes, de Cassandre, d’aruspices. Le défi l’indiffère, la résistance lui suffit.
    Le capitalisme apocalyptique et le catastrophisme anticapitaliste forment les deux pôles contraires d’où s’apprête à jaillir, tel un arc électrique, un fulgurant retour à la vie.
    Sous la résignation de millions d’existences condamnées à la répression et à l’ennui (ce grand dissolvant des énergies), une force insurrectionnelle s’accumule qui, dans le temps non mesurable d’un éclair, va balayer nos petites luttes corporatistes, politiques, concurrentielles, sectaires.
    Une révolution larvée, morcelée, parcellaire, émiettée cherche confusément le point de jonction où, dans une colère commune, l’individu et le collectif retrouveront la lucidité et leur unité.
    La lourdeur du mensonge et de sa crédibilité avaient à l’époque de Goebbels le poids d’une vérité à laquelle la mystique nationaliste et le dynamisme du capitalisme prêtaient une cohérence illusoire.
    Qu’en est-il aujourd’hui ? Le dynamisme du capitaine d’industrie — que la focalisation financière et spéculative du capitalisme a laissé pour compte — n’alimente plus la moindre espérance d’amélioration sociale. Les multinationales brisent dans l’œuf les politiques protectionnistes, nationalistes, souverainistes.
    La faillite avérée des grandes vérités scientifiques gangrenées par le profit a entraîné dans la débâcle l’idée de progrès, longtemps perçue comme bénéfique, en raison du confort qu’elle procurait à la survie.
    Les héritiers des experts qui jurèrent que le nuage de Tchernobyl avait évité le beau ciel de France ont discrédité irrémédiablement le milieu des savants en général et de la médecine en particulier. Je ne sais si l’autodéfense sanitaire ira jusqu’à l’automédication assistée mais il n’est pas douteux que la relation entre patient et aide-soignant prendra un tour moins mécanique, moins mercantile, plus humain, plus affectif.
    À l’encontre des sondages, des baromètres statistiques et autres officines d’opinions préfabriquées, l’innovation et l’inventivité se donneront libre cours, explorant de nouveaux territoires, essaimant pêle-mêle aberrations et créations de génie. L’intelligence sensible triera, affinera, reconnaîtra les siens comme elle en use en recueillant les dons que la nature prodigue, sans réserve ni discernement. L’intelligence sensible est la nouvelle rationalité.

    MISER SUR L’AUTONOMIE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE

    Oui, je fais confiance à cette intelligence sensible qui fut si longtemps occultée et discréditée par l’intelligence intellectuelle. Comme le révèle l’effritement progressif de la pyramide hiérarchique, l’intellectuel n’a jamais été que l’instrument de la classe supérieure, l’esprit du maître régnant sur le corps et sur les parties inférieures de la société.
    Sa fonction dirigeante s’exerce jusque dans la corrosion critique dont il infeste le vieux monde pour lequel il travaille. Le mépris dont il a accablé dès sa naissance, en France, ce mouvement de « rustauds incultes et incontrôlables » que sont censés rester les gilets jaunes est révélateur du malaise qui le ronge. Tandis qu’une part de l’homo intellectualensis tente de rattraper sa bévue initiale et de se faire pardonner en agitant le drapeau mité des « convergences de luttes », la part de la conscience en éveil dévoile en lui, comme en chacun de nous, le drame de la pensée séparée de la vie, de l’abstraction qui nous exile de notre substance vivante. Car l’intellectualité est une tare aussi commune à tous et à toutes que la division du travail et l’invariable statut d’exploité et d’exploiteur.
    Quand j’appelle au retour du vivant, à l’unité du moi et du monde, c’est cette part de conscience que j’invoque, car elle participe du devenir humain et elle a de tout temps été la lumière qui nous guidait.
    La conscience humaine est ce fond de pensée universelle qui est la réalité la mieux partagée et la plus refoulée de notre histoire. Ce qui la frappait d’interdit se délite, ce qui va l’embraser — voire l’illuminer, à tous les sens du terme — n’est guère plus qu’une étincelle, mais elle ne s’éteint pas. Dès lors, pourquoi ne pas miser sur la combustion qui brasille au cœur de nos désirs ?
    La renaissance de la terre et du corps fait partie de mes rêves. J’en revendique la folie subjective. Je m’autorise à en vouloir réaliser les desseins, tant se multiplient en nous et autour de nous les jeux du possible et de l’impossible.
    Les militants de l’espérance et de la désespérance sont fondés, j’en conviens, à taxer d’optimisme, de chimère, de fantasme, nombre de mes idées qui contribueraient à les nourrir s’ils ne les ingéraient pas comme une pure tambouille intellectuelle.
    L’éveil du vivant est une menace pour les petits marquis de l’idéologie. Les coups de pied au cul décochés au Pouvoir les atteignent au fondement.

    LA VIE EST UNE FÊTE, FAISONS FÊTE À LA VIE

    J’incline à penser qu’une conscience éveillée ébranle plus aisément le monde que le déferlement de l’enthousiasme grégaire. La radicalité est un rayonnement attractif, un raccourci qui coupe les voies ordinaires de la réflexion laborieuse.
    Créer mon bonheur en favorisant celui des autres s’accorde mieux à ma volonté de vivre que les lamentations de la critique-critique, dont le mur obture ou, du moins, assombrit nos horizons.
    Il est des flambées d’impatience où je crierais volontiers : « Lâchez tout ! Balayez vers l’égout les thuriféraires de l’argent ! Brisez les amarres du vieux monde, prenez à bras-le-corps la seule liberté qui nous rende humains, la liberté de vivre ! »
    Je n’ignore pas que recourir aux mots d’ordre et aux objurgations accorde plus d’importance à la chape d’inertie qu’à la conscience qui la fissure et la brisera en son temps. Mais rien ni personne ne m’empêchera de me réjouir à la pensée de n’être pas seul à appeler de mes vœux une tornade festive qui nous délestera, comme d’une mauvaise colique, des morts-vivants qui nous gouvernent. Le retour de la joie de vivre se moque de la vengeance, du règlement de compte, des tribunaux populaires. Le souffle des individus et des collectivités passe outre aux structures corporatistes, syndicales, politiques, administratives, sectaires, il évacue le progressisme et le conservatisme, ces mises en scène d’un égalitarisme de cimetière, qui est désormais le lot des démocraties totalitaires. Il ouvre à l’individualiste, aigri par le calcul égoïste, les voies d’une autonomie où se découvrir comme un individu, unique, incomparable, offre la meilleure garantie de devenir un être humain à part entière.
    L’individu prend conseil mais refuse les ordres. Apprendre à rectifier ses erreurs le dispense des reproches. L’autonomie s’inscrit dans le dolce stil nuovo voué à supplanter le règne de l’inhumain.
    Laisser pourrir ce qui pourrit et préparer les vendanges. Tel est le principe alchimique qui préside à la transmutation de la société marchande en société vivante. N’est-ce pas l’aspiration à vivre en dépassant la survie qui met partout en branle l’insurrection de la vie quotidienne ? Il y a là une puissance poétique dont aucun pouvoir ne peut venir à bout, ni par force ni par ruse. Si la conscience tarde à s’ouvrir à une telle évidence, c’est que nous sommes accoutumés à tout saisir par le petit bout de la lorgnette, nous interprétons nos luttes quotidiennes en termes de défaites et de victoires sans comprendre que c’est l’anneau dans le nez qui nous conduit à l’abattoir.
    À errer entre dépérissement et renouveau, nous avons acquis le droit d’esquiver et de quitter une danse macabre, dont nous connaissons tous les pas, pour explorer une vie dont nous n’avons eu, hélas, à connaître que des jouissances furtives.
    La nouvelle innocence de la vie retrouvée n’est ni une béatitude ni un état édénique. C’est l’effort constant que réclame l’harmonisation du vivre ensemble. À nous de tenter l’aventure et de danser sur le sépulcre des bâtisseurs de cimetières.

    Raoul Vaneigem, avril 2021
    https://lavoiedujaguar.net/Vivre-et-en-finir-avec-le-mepris-de-la-vie

  • TRAHISON DES INSTITUTIONS, LA MORT DE L’ÉTAT

    "Les institutions françaises n’existent plus... l’État est mort !"
    L’invitée de "Politique & Eco", Valérie Bugault, docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, explique pourquoi lÉtat français a disparu avec la première loi d’urgence sanitaire du 23 mars 2020 et en quoi elle viole la Constitution de la Vème République. Dès cette date, l’exécutif s’est affranchi des règles institutionnelles françaises au profit d’entreprises mondialisées, en témoigne la réception par Emmanuel Macron du club du Dolder (Big Pharma), en août dernier, présidé par le PDG de Pfizer, Albert Bourla.

    Dans cet état de vide juridique, nous sommes désormais entrés dans une période de transition. Période débouchant le 1er janvier 2022 sur la présidence française de l’UE qui, selon Valérie Bugault, actera une liquidation de l’État français au profit d’une intégration de l’Europe fédérale, antichambre d’un gouvernement mondial. En attendant, Valérie Bugault appelle les Français à prendre conscience de la scission entre l’exécutif et les institutions dans le but d’imposer un projet alternatif. 


    https://youtu.be/sm4DJyZ_R7M

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    LES RAISONS CACHÉES DU DÉSORDRE MONDIAL

    Comment l’idée de démocratie a-t-elle cédé le pas au chaos universel ? Derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale ? Les Gilets jaunes sont-ils une résurgence du rêve occidental ? Une analyse juridique, institutionnelle, économique et monétaire, qui considère les évolutions historiques nationales et internationales, permet de saisir la réalité cachée du pouvoir actuel. Derrière le pouvoir politique apparent se profile, dans un jeu d’ombres et de lumières, le véritable pouvoir mondial.
    Les États ne sont majoritairement plus des entités autonomes et souveraines mais des coquilles vides, dénuées de légitimité politique. Depuis l’époque des Grandes découvertes et de la fusion, par Oliver Cromwell, des puissances militaire et financière, le « fait politique » a progressivement, partout dans le monde, cédé la place au « fait économique ».
    Les actuelles « démocraties » ne représentent pas les intérêts des populations mais les intérêts de ceux qui financent les campagnes électorales et les « partis ». Les donneurs d’ordre se cachent derrière les pantins politiques et l’anonymat des capitaux pour échapper à toute responsabilité. Les financiers, véritables responsables politiques, imposent ainsi leurs intérêts catégoriels aux populations en toute impunité. Ces grands détenteurs de capitaux opèrent à partir de leur quartier général de la City et répartissent leurs forces dans les paradis fiscaux qui ont fleuri aux quatre coins du monde. Les allégeances actuelles fonctionnent sur le modèle de l’hommage-lige féodal, à la réserve près que ces liens de subordination sont occultes.
    Dans les coulisses, le véritable modèle de nos démocraties modernes est le fonctionnement des mafias, qui contrôlent la Société par les récompenses matérielles et la terreur.

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    Voir aussi
    L’INVENTION DE LA CRISE
    Escroquerie sur un futur en perdition

    http://inventin.lautre.net/linvecris.html#linventiondelacrise
    http://inventin.lautre.net/livres.html#LukasStella

  • LES PROFITS MONSTRUEUX DES VACCINS COVID

    Les vaccins Covid-19 ont créé au moins neuf nouveaux milliardaires après que les actions des sociétés produisant les vaccins ont grimpé en flèche.

    En tête de liste des nouveaux milliardaires se trouvent Stéphane Bancel, PDG de Moderna (MRNA) et Ugur Sahin, PDG de BioNTech (BNTX), qui a produit un vaccin avec Pfizer (PFE). Les deux PDG valent maintenant environ 4 milliards de dollars, selon une analyse de la People’s Vaccine Alliance, un groupe de campagne qui comprend Oxfam, ONUSIDA, Global Justice Now et Amnesty International.

    Les cadres supérieurs de CanSino Biologics en Chine et les premiers investisseurs de Moderna sont également devenus des milliardaires sur papier alors que les actions montaient en flèche, en partie dans l’attente des bénéfices tirés des vaccins Covid, ce qui est également de bon augure pour les perspectives d’avenir des entreprises. L’analyse a été compilée à l’aide des données de la Forbes Rich List.

    Le cours de l’action Moderna a gagné plus de 700% depuis février 2020, tandis que BioNTech a bondi de 600 %. L’action de CanSino Biologics a augmenté d’environ 440 % au cours de la même période. Le vaccin Covid-19 à dose unique de la société a été approuvé pour une utilisation en Chine en février.

    BioNTech a réalisé un bénéfice net de 1,1 milliard d’euros (1,3 milliard de dollars) au cours des trois premiers mois de l’année, en grande partie grâce à sa part des ventes du vaccin Covid-19, contre une perte de 53,4 millions d’euros (75,9 millions de dollars) pour le même période l’année dernière.

    Les ventes de vaccins Covid-19 de Moderna ont atteint 1,7 milliard de dollars au cours des trois premiers mois de cette année et il a connu son premier trimestre rentable, a rapporté la société plus tôt ce mois-ci. Goldman Sachs (GS) s’attend à ce que Moderna génère 13,2 milliards de dollars de revenus liés au vaccin Covid-19 en 2021. La société a reçu des milliards de dollars de financement du gouvernement américain pour le développement de son vaccin.

    Londres CNN Business (extraits)

    https://edition.cnn.com/2021/05/21/business/covid-vaccine-billionaires/index.html
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  • CRISE CORONAVIRALE

    Entretien avec le toxicologue Jean-Paul Bourdineaud, professeur de biochimie et toxicologie environnementales à l’Université de Bordeaux, membre du conseil scientifique du CRIIGEN.

    1) Bonjour Jean-Paul Bourdineaud, pouvez-vous vous présenter pour mes lecteurs ? Quels sont votre formation, votre profession et votre domaine de compétence scientifique ? Avez-vous par ailleurs des conflits d’intérêts, quels qu’ils soient ?

    JP.B. — De formation, je suis ingénieur chimiste, je possède un DEA (maintenant appelé mastère) de chimie organique, puis j’ai bifurqué vers la biologie et je suis titulaire d’un doctorat de biologie moléculaire et cellulaire.
    Avant de débuter ma carrière d’universitaire, j’ai travaillé pendant trois ans en tant qu’ingénieur de recherche dans l’industrie de la parfumerie chez Givaudan, une filiale de Roche. Désormais, je suis professeur à l’Université de Bordeaux, où j’enseigne la microbiologie, la biochimie et la toxicologie environnementale. Mon domaine de compétence est celui de la microbiologie, de la biochimie et de l’écotoxicologie. Je suis éditeur associé du Journal of Toxicological Sciences et de l’International Journal of Molecular Sciences, section Molecular Role of Xenobiotics. Mes travaux scientifiques et ceux de mes collaborateurs sont référencés dans la base de données National Center for Biotechnology Information et 85 articles apparaissent, et pour ceux qui connaissent la signification des critères quantitatifs, mon indice h collecté par le Web of Science est égal à 29 (indice lié à la fréquence avec laquelle nos travaux sont cités par les autres chercheurs, et donc leur rayonnement). Il ne s’agit pas de vanité de ma part, mais je suis contraint de devoir le souligner car mon expertise en sciences biochimiques et microbiologiques a été mise en cause après la publication de ma lettre à Charlie Hebdo, et entre autres, par Antonio Fischetti, le référent scientifique de Charlie Hebdo.

    https://criigen.org/wp-content/uploads/2021/08/2021-07-29_Lettre-a-Charlie-Hebdo-juillet-2021-02_D.pdf

    À titre de comparaison, les indices h de Didier Raoult (Institut Hospitalier Universitaire – IHU - de Marseille), Christian Perronne (hôpital de Garches), Karine Lacombe (hôpital Saint-Antoine), et Benjamin Davido (hôpital de Garches) sont égaux à 147, 37, 28, et 12, respectivement. Je cite ces deux derniers médecins car ils ont été très médiatisés et sont des anti-raoultiens virulents et pugnaces.
    J’ajoute que c’est aussi le citoyen éclairé (parce que possédant les connaissances scientifiques nécessaires) qui parle, et que mes propos n’engagent en rien l’Université de Bordeaux, ni même le CRIIGEN dont je suis membre du conseil scientifique, car ces entités se veulent apolitiques et neutres. Or, intervenir dans le champ de l’imposition du passe sanitaire et de la vaccination de masse est un acte éminemment politique puisque ces mesures sont elles-mêmes avant tout politiques et non médicales.

    Le but de mes recherches est de comprendre comment les organismes réagissent aux contaminants environnementaux, en termes de stratégies moléculaires utilisées pour s’adapter et éliminer les polluants. Mon approche rompt d’avec celle de la toxicologie traditionnelle, laquelle se concentre sur une exposition aiguë à fortes doses, proche de la DL50 (dose qui provoque 50 % de létalité), et donc non pertinente d’un point de vue environnemental. Je focalise au contraire sur les doses qui sont celles rencontrées dans l’environnement et auxquelles sont confrontés les organismes animaux et humains. Par exemple, j’ai pu démontrer l’impact nocif des nanoparticules métalliques sur plusieurs espèces animales aquatiques et terrestres à des doses environnementales. Un thème principal qui m’occupe depuis plusieurs années concerne les contaminations au mercure par consommation de poisson et l’influence des différentes espèces chimiques du mercure sur la santé.

    Enfin, pour répondre à votre dernière question, contrairement à quantités de médecins présents sur les plateaux de télévision depuis le début de la crise coronavirale, je ne présente aucun « conflit d’intérêts », c’est-à-dire que je ne suis pas rémunéré ni gratifié en nature ou en honneur pour quelque activité que ce soit (conseil, expertise, travaux de recherche) par des intérêts privés, et je pense notamment aux entreprises pharmaceutiques. Je suis, comme vous, un serviteur de l’État et de la République, et je ne mange pas ni ne m’abreuve à plusieurs gamelles.

    2) Merci. Comment en êtes-vous arrivé à vous intéresser aux traitements contre la Covid, à la vaccination anti-SARS-CoV-2, au passe sanitaire, et à rendre publique votre opinion sur le sujet ?

    JP.B. — Vous avez bien compris que j’œuvrais en tant que chercheur dans le domaine des sciences environnementales. De nombreuses épidémies virales sont liées à la destruction des habitats des animaux porteurs des virus émergents, par la déforestation, l’urbanisation et l’industrialisation qui accompagnent l’accroissement démographique humain et la quête obligatoire en système capitaliste de la croissance économique, laquelle dans les pays occidentaux est liée pour presque moitié à l’accroissement des populations, comme l’a montré Thomas Picketty dans son ouvrage Le capital au XXIe siècle.
https://www.seuil.com/ouvrage/le-capital-au-xxie-siecle-thomas-piketty/9782021082289
Sonia Shah a pointé la responsabilité du désastre environnemental et les dangers de l’élevage industriel dans la survenue d’épidémies, pour certaines terrifiantes telles que celles du virus du Nil occidental et du virus Ebola.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/03/SHAH/61547

    Mais en tant que toxicologue environnemental, au-delà de la destruction des habitats naturels, c’est la pollution environnementale qui me préoccupe. Et comme l’a rappelé mon collègue Christian Vélot dans votre entretien, le coronavirus SARS-CoV-2 ne fait que porter le coup de grâce final (Christian emploie le mot d’estocade) aux personnes déjà largement diminuées par leurs pathologies chroniques.
https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/080721/covid-19-vaccins-experimentaux-strategie-vaccinale-entretien-avec-ch
Le problème des maladies chroniques dans nos sociétés occidentales est crucial ; l’Organisation Mondiale de la Santé s’en est fait l’écho à plusieurs reprises, et le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) a rappelé dans son rapport livré le 11 juin 2019 que 10,7 millions de personnes bénéficient en France du dispositif des « affections de longue durée », et que l’Assurance Maladie dénombre 20 millions de personnes recevant des soins liés à une pathologie chronique.

    https://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2019/2019_14_maladies_chroniques.pdf
    Le CESE écrit que « les évolutions des habitudes et conditions de vie et de travail, les pollutions de l’environnement, jouent un rôle majeur dans l’apparition, le développement et l’aggravation de ces maladies ».

    La pollution atmosphérique est la principale cause de mortalité liée à la pollution environnementale et se traduit par le décès prématuré de millions de personnes chaque année. L’Agence Environnementale Européenne (EEA), dans son rapport sur la qualité de l’air publié en octobre 2017, a estimé le nombre de décès prématurés (avant 65 ans) causés par la pollution de l’air en Europe à 520 400 personnes pour l’année 2014.

    https://www.eea.europa.eu/publications/air-quality-in-europe-2017

    La pollution de l’air se traduit par les pathologies chroniques principales suivantes : infarctus du myocarde (36 %), accidents vasculaires cérébraux (36 %), cancers du poumon (14 %), broncho-pneumopathies chroniques obstructives (8 %), et les infections respiratoires pédiatriques (6 %). On remarquera que de manière similaire aux polluants atmosphériques, le covid-19 dans sa forme grave touche particulièrement les fonctions respiratoires et cardiaques. Les personnes déjà sensibilisées par les polluants atmosphériques avec leur cortège de maladies chroniques associées constitueraient donc des proies vulnérables pour le coronavirus SARS-CoV-2. L’OMS, dans son rapport de 2016 sur la pollution de l’air, estime à 2,97 millions le nombre de morts attribuables à la pollution de l’air dans le monde entier pour la seule année 2012. Il serait déraisonnable de refuser d’admettre que ces pathologies chroniques d’origines environnementales ne fragilisent pas ceux qui en sont affligés après infection par le SARS-CoV-2. La pollution de l’air tue donc annuellement et prématurément plus de citoyens européens que le covid, sans que cela semble émouvoir nos autorités sanitaires.

    J’étais donc déjà attentif et mobilisé lorsque la controverse de l’hydroxychloroquine (HCQ) a éclaté en février 2020. À ma grande stupéfaction, l’HCQ a été classée substance vénéneuse par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, le 13 janvier 2020, juste au début de la pandémie, alors qu’il savait bien que ce médicament venait d’être utilisé avec succès en Chine.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32074550https://academic.oup.com/jmcb/article/12/4/249/5814654

    Puis, les médecins courtisans et leurs relais médiatiques l’ont déclarée être un poison violent, cardiotoxique redoutable. Dans le même temps, des médecins stipendiés par Gilead promouvaient le Remdesivir, fabriqué par cet industriel. Or, en tant que toxicologue, j’ai immédiatement compris que l’on nous racontait des bobards (« fake news » dans le jargon des journalistes parisiens). Car précisément, c’est l’inverse : le Remdesivir est très toxique, d’emblée aux doses nécessaires pour obtenir un effet antiviral, alors que l’HCQ est utilisée depuis des décennies sur des personnes elles-mêmes fragilisées par des maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux et les affections rhumatoïdes. D’ailleurs l’OMS a fini par reconnaître la possibilité d’importants effets secondaires du Remdesivir et a déconseillé son utilisation dans le traitement du covid.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/20/l-oms-deconseille-le-remdesivir-dans-le-traitement-des-malades-du-covid-19-h

    Puis, l’imposition du passe sanitaire est arrivée et ce qui m’a navré et agacé a été le traitement médiatique réservé aux opposants au sésame sanitaire et en particulier aux personnels soignants réfractaires. Dans les médias dominants, nous avons été vilipendés, poussés vers les marges de l’extrême droite, qualifiés d’antisémites, et d’illuminés irrationnels. Puis, Charlie Hebdo a chanté le même refrain, avec le talent satirique qu’on lui connaît. Je suis un ami de Charlie et un abonné. On ne peut pas être en permanence en accord avec ses amis, mais plusieurs unes et articles virulents, et en réalité manquant de discernement (c’est une règle de la caricature et de la satire que je reconnais bien volontiers à Charlie), m’ont suffisamment titillé pour que je décide d’adresser une lettre à Charlie, lui présentant des arguments rationnels et même scientifiques bien étayés. Cette lettre fut envoyée à Charlie le 29 juillet qui m’a répondu le 2 août par la plume de Marika Bret : « Bonjour, merci pour votre message, courrier argumenté qui participe au débat. En vous souhaitant un bel été… » Puis l’association CRIIGEN – qui a pour vocation d’informer le public sur les biotechnologies et le génie génétique – et dans laquelle je suis un membre du conseil scientifique, a décidé de publier et d’héberger ma lettre à Charlie début août. Le CRIIGEN est naturellement fondé à informer le public sur les vaccins, car ceux adoubés et distribués en France sont tous issus du génie génétique.

    Ce fut pour moi une surprise : ma lettre a été remarquée, lue et appréciée par beaucoup (mais pas tous). Des collectifs de lutte anti-passe sanitaire m’ont contacté à la mi-août, et notamment ceux des « Blouses blanches » et des « Citoyens libres des Pyrénées ». Les « Blouses blanches » m’ont dirigé vers le réalisateur Magà Ettori qui procédait à la confection d’un film documentaire sur les soignants en lutte et sur le thème des libertés. J’ai accepté sa proposition d’apparaître et de témoigner, et dans son film « Liberté », et dans le débat diffusé en vif qui a suivi la diffusion du film, le 5 septembre dernier sur YouTube. Et comme le monde est presque parfait, vous m’avez contacté et proposé cet entretien.

    https://www.youtube.com/watch?v=KueedqdpJTw

    3) Vous contestez la toxicité de l’HCQ et son supposé manque d’efficacité contre le traitement du covid. Vous êtes très peu nombreux à assumer publiquement une telle position parmi les scientifiques. Ne vous sentez-vous pas isolé et mis en défaut en tant que scientifique ?

    JP.B. — Tout d’abord, en matière scientifique, le nombre ne fait pas le poids. Un seul scientifique peut avoir raison de la multitude. Le consensus dans le monde scientifique n’est possible que sur les acquis, et sur ce qui est incorporé dans le grand corpus des connaissances scientifiques. Par exemple, on ne dispute plus le fait que les humains sont des mammifères au même titre que les primates : trop de preuves sont abondantes y compris dans l’esprit des non scientifiques. La molécule d’eau est formée de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène. Là aussi, les preuves, inaccessibles d’emblée au grand public, sont de nature spectroscopiques, biochimiques, et dans les laboratoires de biologie moléculaire, nous réalisons quotidiennement des électrophorèses de protéines et d’acides nucléiques où l’on sépare ces molécules par l’imposition d’un champ électrique : on observe le dégagement de l’hydrogène à la cathode et de l’oxygène à l’anode avec une production de bulles gazeuses deux fois plus importante à la cathode ; il s’agit bien d’une électrolyse de l’eau. C’est toujours un ravissement de le vérifier et de le montrer aux étudiants. C’est donc la répétabilité et la banalité des observations réalisées par quantité de personnes sur une longue durée qui permet le consensus scientifique.

    En revanche, le dissensus prévaut dans la science en train de se faire, c’est-à-dire celle qui est à l’œuvre et en cours dans les laboratoires de recherche. La controverse est de mise et même souhaitable lorsqu’elle n’est pas polluée par les « conflits d’intérêts » des chercheurs, car la dispute permet de susciter de nouvelles théories, lesquelles conduisent à la mise en œuvre d’expériences, dont les résultats permettront à leur tour de moduler, d’infléchir, de corriger le modèle théorique, nouveau modèle se prêtant à son tour à un nouveau cycle d’hypothèses et d’expérimentation. C’est la démarche positiviste comtienne développée en 1865 par Claude Bernard (Introduction à l’étude de la médecine expérimentale) et mise en œuvre dans ses travaux sur le diabète et la régulation de la glycémie par la sécrétion pancréatique. Bruno Latour (La science en action, 1989) a bien expliqué cette dialectique, et il appelle la science en cours d’élaboration la science en action. Je vais donner quelques exemples où un scientifique, seul, peut se dresser contre la communauté entière de son champ disciplinaire, et se voir rendre justice des années plus tard.

    En son temps (le milieu du 19ème siècle), Ignace Semmelweis était seul contre tous les médecins de l’hôpital de Vienne en Autriche, lorsqu’il a mis en place les premiers rudiments et gestes de l’asepsie. Il a été moqué, renvoyé de l’hôpital et interné dans un asile d’aliénés. L’obstétricien qu’il était avait fait diminuer de 75 à 20 % la mortalité puerpérale des parturientes. Les femmes suppliaient pour pouvoir accoucher dans son service. Le trublion fut déclaré cinglé par ses collègues jaloux. Cette histoire, véridique, est superbement contée par Céline, dans un ouvrage qui a constitué sa thèse de médecin généraliste.

    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Semmelweis

    De même, Louis Pasteur avait raison contre les Académies des Sciences et de Médecine, non seulement concernant la vaccination (celle pasteurienne), mais également sur la controverse de la génération spontanée qui l’avait opposé à Pouchet.
    Autre exemple : Stanley Prusiner, finalement récipiendaire du Prix Nobel de médecine, a dû batailler quinze ans pour faire admettre que la maladie de la tremblante chez le mouton, le kuru frappant les indigènes de Papouasie Nouvelle-Guinée, la maladie de Creutzfeldt-Jakob, et ce que les journalistes ont nommé la maladie de la « vache folle », étaient toutes dues à un agent pathogène non vivant, dépourvu de génome - et donc sans gène de virulence puisque sans aucun gène -, lequel se résumait à n’être qu’une bête protéine nommée prion, exprimée dans le cerveau, et qui pouvait adopter une configuration tridimensionnelle pathologique (étiologie variée : génétique, spontanée, ou par consommation de viandes d’animaux malades, ou de cerveaux humains dans le cas du kuru).

    https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/prusiner-lecture.pdf

    Enfin, Oswald Avery, Colin MacLeod et Maclyn McCarty avaient raison contre toute la profession des biochimistes et généticiens lorsqu’ils affirmaient en 1944 que le support de l’information génétique était l’ADN et non pas les protéines. Ils durent attendre huit années pour que leur découverte soit acceptée par la communauté scientifique après l’expérience de Martha Chase et Alfred Hershey qui montrait que le virus bactériophage T2 se fixe à la surface du colibacille, et lui injecte son ADN, et que seul l’ADN viral – et non les protéines virales - permet une multiplication virale ultérieure dans les cellules bactériennes.

    https://www.editionsladecouverte.fr/histoire_de_la_biologie_moleculaire-9782707172594

    Venons-en maintenant à Didier Raoult. Renaud Piarroux, spécialiste du choléra, en collaboration avec Didier Raoult, a montré que l’épidémie de choléra ayant frappé Haïti juste après le tremblement de terre de 2010, avait eu pour origine le campement des soldats népalais mandatés par les Nations Unies et l’OMS afin de rétablir l’ordre.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Leur article envoyé au Lancet a été refusé car l’hypothèse chez les scientifiques de l’OMS était que cette épidémie de choléra était la première épidémie écologique due au réchauffement climatique et à l’effet El Niño. La conséquence de ce refus d’accepter les résultats des travaux de Piarroux et Raoult fut que le choléra continua à sévir à Haïti tuant des personnes qui aurait pu éviter la maladie et pour certaines la mort, si l’OMS et l’ONU avaient accepté leur responsabilité et fait procéder à la désinfection du camp népalais et au traitement par antibiotique des soldats. L’OMS s’est très longtemps entêtée sur le sujet avant de reconnaître son tort.
    Autre exemple de l’avance de Didier Raoult et de ses approches sur le reste de la communauté scientifique : en 1998, lui et ses collaborateurs démontrent, en analysant des dents retrouvées dans des charniers, que les personnes mortes de la peste à Marseille en 1720, ainsi que celles tuées par les pestes du Moyen-Âge et justinienne, l’ont été par la seule souche bactérienne Yersinia pestis orientalis (alors qu’un modèle attribuait des souches différentes à chaque peste, et qu’un autre modèle incriminait des virus), et que le principal vecteur n’était pas la puce de rat mais les poux. Leurs résultats ont immédiatement été contestés et notamment par une équipe anglaise qui n’a pas réussi à les confirmer à ce moment-là du fait de son retard méthodologique relativement à l’équipe de Raoult. Treize ans plus tard, en 2011, la même équipe anglaise publiait un article confirmant la découverte des français.
    https://www.humensciences.com/livre/La-science-est-un-sport-de-combat/39

    Ces différents exemples montrent qu’un seul chercheur ou une équipe peut détenir la vérité contre le reste des scientifiques ou l’institution académique. Pour être juste, l’inverse est vrai : la multitude peut avoir raison sur la minorité en matière scientifique. Alors qu’en conclure ? Et bien qu’un débat scientifique ne saurait être décidé par le seul argument du nombre. La vérité scientifique ne se met pas aux votes, elle est vraie indépendamment du nombre et de la qualité de ses opposants ou partisans : seuls les résultats expérimentaux, leur répétabilité, et l’exercice de la raison peuvent trancher le nœud gordien.
    Je n’ai pas la prétention de me comparer aux titans de la science que je viens d’évoquer, mais j’ai voulu devenir scientifique parce que je les admirais. Quand j’affirme que l’HCQ ne présente pas de dangers toxicologiques lui interdisant d’être prescrite en traitement contre le SARS-CoV-2, contre une majorité de médecins courtisans, je n’ai pas tort a priori au seul motif de la quantité de personnes prétendant l’inverse.

    Des collègues me disent que mes arguments présentés dans la lettre à Charlie sont certes recevables, mais que je prends le risque de discréditer l’institution et la communauté scientifique en contribuant à une controverse rendue publique, et notamment par le fait que les réseaux anti-vaccinalistes se sont emparés de ma lettre. Tout d’abord, je ne suis pas responsable de l’usage que peuvent faire de ma lettre les différents réseaux militants, et je ne peux interdire à personne la possibilité de reprendre les arguments que j’avance (s’ils ne sont pas modifiés ou tronqués, ou présentés de manière parcellaire hors contexte, ce qui serait malhonnête). La controverse, la dispute et le dissensus sont nécessaires pour démêler les résultats de la science en action, et je ne vois pas pour quelles raisons ce processus devrait être escamoté et dissimulé au public, au motif spécieux et plutôt méprisant que nos contemporains non scientifiques ne pourraient pas comprendre et se poseraient des questions sur la pertinence et la portée des avis scientifiques. Au CRIIGEN, nous estimons plutôt que les citoyens devraient s’emparer des grands débats scientifiques et technologiques puisque la technoscience et ses réalisations modifient nos existences et nos sociétés, pour le bien et le pire. La philosophe Barbara Stiegler est du même avis et écrit « que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public ».
    http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

    De surcroît, nous avons été mis au pied du mur. La nécessité du grand déballage nous a été imposée sans que le débat entre scientifiques (non soudoyés par les industriels) ait pu avoir lieu en préalable. À rebours, ce sont les professeurs Christian Perronne et Didier Raoult qui ont été victime de calomnies, de menaces de mort, et de tentatives d’interdiction de l’exercice de la médecine par l’Ordre national des médecins et ses diverticules départementaux, une entité créée par le régime félon de Vichy et qui a curieusement survécu à l’épuration à la Libération. Alors que cet Ordre accuse le Pr Raoult de charlatanisme (plus précisément, sa branche départementale des Bouches-du–Rhône), le même Ordre ne s’était pas opposé et n’avait émis aucune objection ou protestation contre les lois antisémites excluant les médecins juifs sous Vichy. Ainsi, qui discrédite la Science, moi ou bien l’Ordre avec ses complaisants relais médiatiques, ainsi que les médecins à la solde de l’industrie pharmaceutique, les agences d’expertise (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, ANSES ; Agence Nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ANSM, anciennement AFSSAPS ; Agence Européenne du Médicament, EMA), bienveillantes vis à vis des industriels et gangrénées par les « conflits d’intérêts », ou les scientifiques qui publient des données frauduleuses comme l’ont révélé les affaires du Lancet et du New England Journal of Medicine ?

    https://reporterre.net/Fabrice-Nicolino-L-Agence-nationale-de-securite-sanitaire-fait-partie-du
    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/11/DESCAMPS/62393
    http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Le_crime_est_presque_parfait-572-1-1-0-1.html
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/260520/fin-de-partie-pour-l-hydroxychloroquine-une-escroquerie-intellectuel

    Je constate d’ailleurs que les industriels ne sont pas en reste quand il s’agit de mettre en évidence les désaccords entre scientifiques, et surtout d’en tirer profit en les exploitant. Par exemple à propos des risques liés aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens, aux nanoparticules, aux OGMs végétaux, à la téléphonie mobile, à l’amiante, et à certains médicaments. Face aux études montrant la toxicité pour l’environnement et la santé des humains de ces molécules et nouvelles technologies, les industriels et leurs groupes de pression harcèlent les parlementaires, déjeunent avec les journalistes influents et les patrons de presse, et mettent en avant les travaux lénifiants de leurs scientifiques liges, tant et si bien qu’ils en appellent à l’arbitrage, et du public, et des agences d’expertises conseillant les gouvernements, en minaudant de la sorte : « mais enfin, si même les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux , c’est bien que les données toxicologiques ne sont pas suffisamment probantes ; laissez-nous donc encore 20 ans d’exploitation de notre affaire ». Cette stratégie a été éventée par un universitaire étatsunien, Sheldon Krimsky, professeur de politique urbaine et environnementale à l’Université de Tufts, qui constata que 35 % des 789 articles qu’il avait scrutés avaient au moins un auteur ayant des intérêts financiers dans le domaine de recherche étudié.

    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782846711234-recherche-face-aux-interets-prives-la-sheldon-kri

    Enfin, il faut rappeler que le propre de l’esprit scientifique est de douter. Douter de ses propres résultats que l’on vérifie en s’assurant de leur répétabilité, et douter des nouvelles merveilles technologiques censées révolutionner nos existences. Se poser des questions sur ces vaccins biotechnologiques en phase d’essai ne consiste pas à refuser l’avancée de la science, mais à exercer son esprit critique et exiger une somme de certitudes suffisantes avant de se faire injecter un ensemble hétéroclite de molécules à effets biologiques. En revanche, les zélotes de ces biotechnologies vaccinales, eux, ne doutent absolument pas, et prétendent être dans la démarche scientifique idoine, et renversent l’accusation de déni scientifique contre ceux qui précisément doutent, en dépit de tous les acquis de l’épistémologie en matière heuristique. Laissons le dernier mot au plus grand d’entre nous autres, microbiologistes et biochimistes, Louis Pasteur (cité par Latour) : « Dans les sciences expérimentales, on a toujours tort de ne pas douter alors que les faits n’obligent pas à l’affirmation ». 
http://www.bruno-latour.fr/node/276

    4) Revenons à la question relative à la toxicité de l’HCQ et plus actuellement de l’ivermectine. Quels sont vos arguments permettant d’affirmer que ces substances ne présentent pas de dangers majeurs en utilisation thérapeutique ?

    JP.B. – Tout médicament est toxique, et la combinaison entre la dose (ou la concentration sanguine) et la durée de traitement déterminera la survenue d’évènements toxiques (plus la dose et la durée de traitement sont élevés, et plus grands sont les risques toxiques). Il faut donc s’assurer qu’aux doses efficaces et durant la durée de traitement, la toxicité soit la plus faible possible. Les anti-raoultiens mettent en avant des données toxicologiques redoutables, celles obtenues avec de très hautes doses, non pertinentes quant aux dosages thérapeutiques, et bien évidemment mortelles, mais qui doivent être obligatoirement acquises sur les animaux (les test dits de toxicité aigüe ; le but est de préciser les doses mortelles tuant la moitié de l’effectif, DL50, en 24 h ou 48h), ce qui permet aux agences sanitaires de préciser les doses limites en divisant la DL50 par 100 ou 1000.

    L’HCQ est utilisée en indication contre le paludisme et contre certaines maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux systémique (LES) et les affections rhumatoïdes. Avant 2020, donc avant la pandémie de SARS-CoV-2, l’essentiel de la littérature toxicologique concernant l’HCQ avait trait principalement au risque de rétinopathies chez des patients atteints de maladies auto-immunes, et seulement secondairement à sa cardiotoxicité éventuelle. Cette focalisation sur le cœur et la rétine était motivée par le fait que les patients atteints du LES sont sujets aux rétinopathies et aux maladies cardiovasculaires, indépendamment de la prise d’HCQ.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29948002
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27227346
    Il fallait donc vérifier si la prise d’HCQ chez ces patients ne serait pas un facteur aggravant. Pour la rétine, et chez des patients souffrant du LES, et qui prennent donc l’HCQ quotidiennement, une étude espagnole montrait en 2019 qu’en deçà d’une dose de 5 mg/kg/jour, aucun effet toxique n’était observable quant à la rétine et la macula.

    https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0961203319829826?journalCode=lupa

    Quant au cœur, la combinaison HCQ plus azithromycine (AZI) testée sur des dizaines de milliers de personnes souffrant de maladies auto-immunes n’a déclenché aucune augmentation avérée de l’arythmie cardiaque. Puis une méta-analyse (incorporant et synthétisant les résultats obtenus par 46 études avec tirage au sort) a conclu que l’usage de l’HCQ était sûr, et qu’aucune augmentation significative de risque cardiovasculaire et ophtalmologique n’avait été enregistrée.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33832827
Également, sur plusieurs centaines de patients atteints du covid et hospitalisés, l’administration d’HCQ n’a pas révélé de lien avec la nécessité d’intubation ou l’issue fatale, relativement aux patients non traités, alors même que les auteurs de l’étude reconnaissent que les patients traités avec l’HCQ étaient plus sévèrement atteints.

    https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmoa2012410

    En réalité, c’est le SARS-CoV-2 lui-même qui cause de graves dommages cardiaques et des arythmies, et cela était su depuis le début de la crise coronavirale.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jce.14479https://jamanetwork.com/journals/jamacardiology/fullarticle/2763524
Des médecins chinois ont très rapidement alerté sur le fait que « contrairement aux autres infections à coronavirus, qui provoquent principalement des infections pulmonaires, ce cas d’infection à coronavirus s’est caractérisé par une atteinte cardiaque ».

    https://academic.oup.com/eurheartj/article/42/2/206/5807656

    Et donc des tentatives de traitement à l’HCQ sur des patients en réanimation (déconseillés par le Pr Raoult) ont conclu à la cardiotoxicité de l’HCQ alors qu’il s’agissait des effets du virus. Et là, les médias ont claironné la nouvelle de la cardiotoxicité de l’HCQ sans demander d’essais par tirage au sort (« randomisés », disent les journalistes).
Quant à l’ivermectine, elle est utilisée en tant qu’antiparasitaire (contre la gale et des vers intestinaux).
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21321478
Sur sa sûreté d’administration, une méta-analyse portant sur 452 études, montrait que jusqu’à une dose égale à 0,4 mg/kg, aucun effet indésirable ou toxique n’était constaté. En traitement chez des enfants contre la gale et le ver intestinal causant la trichocéphalose, elle s’est révélée efficace et sûre.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31960060
    https://academic.oup.com/cid/article/67/8/1247/4956651?login=true
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369

    5) Mais si l’HCQ et l’ivermectine sont à la fois efficaces et non toxiques aux doses indiquées, pourquoi sont-elles autant ostracisées à votre avis ?

    JP.B. — La dévalorisation et l’opprobre jeté sur l’HCQ ont démarré très tôt et au plus haut niveau de l’administration puisque la direction générale de la santé l’a classée substance vénéneuse dès janvier 2020, avant même les premiers foyers infectieux déclarés en France. Puis l’affaire de l’article bidonné du Lancet va permettre au ministère de la santé d’interdire ce médicament. L’interdiction sera maintenue après même que la fraude scientifique aura été éventée, et alors que l’OMS sera, elle, revenue sur sa décision. Mais avant que l’affaire du Lancet ne trucide définitivement les chances de l’HCQ (le 22 mai 2020), un épisode quasi burlesque avait déjà entamé la longévité de l’HCQ : c’est l’affaire de l’aquariophile maladroit mort après avoir ingéré de manière préventive une quantité mortelle de phosphate de chloroquine (23 mars 2020) ce qui n’a strictement rien à voir avec le protocole thérapeutique raoultien. Le ministre Véran participa de l’embrouillamini et exploita le fait divers devant la représentation nationale : « Les cardiologues m’alertent également sur le fait que l’hydroxychloroquine peut entraîner des troubles cardiaques. Aux États-Unis, aujourd’hui, une personne qui en avait utilisé en automédication a été victime d’un arrêt cardiaque qui lui a été fatal ».
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/03/27/la-surdose-mortelle-a-la-chloroquine-expliquee-en-sept-questions_6034694_165

    Le journaliste qui cite M. Véran ne se demande pas quels cardiologues, et à partir de quelles bases observationnelles et cliniques ces mystérieux cardiologues parleraient. Le ministre se mélange les pinceaux ou les médocs puisque c’est le phosphate de chloroquine et non l’HCQ qui est impliquée dans ce cas d’empoisonnement. Or l’HCQ est utilisée en lieu et place des autres congénères de la famille (phosphate de chloroquine et chloroquine) précisément parce qu’elle est nettement moins toxique que ces dernières et frappée d’innocuité aux doses thérapeutiques.

    La toxicité à très hautes doses des congénères de l’HCQ était déjà connue, ce cas isolé n’apportait donc rien à leur toxicologie. Et pourtant, la propagande déployée allait instrumentaliser ce fait divers et laisser entendre que cette information était neuve, fracassante, et permettait de revenir sur une supposée sûreté de l’usage thérapeutique de l’HCQ avancée par le Pr Raoult puisqu’il était dès lors établi qu’un membre de la famille de l’HCQ était mortel. Conclusion imposée par cette propagande : l’HCQ ne saurait constituer un médicament fiable et sûr. Or, il s’agissait d’un accident provoqué par la bêtise avant toute chose.
    Aujourd’hui, on nous rejoue ce scénario stupide avec l’ivermectine, et la propagande se déchaîne aux États-Unis en prétendant qu’il s’agit d’un médicament à usage vétérinaire exclusif et utilisé chez les chevaux et les vaches (ce surdosage vétérinaire existe bien mais à destination de ces animaux seulement), après qu’un autre nigaud, en Australie cette fois, se soit empoisonné avec une formulation chevaline. L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) ment copieusement par omission en occultant le fait que l’ivermectine est utilisée contre la gale et certains vers intestinaux chez les humains.

    Le Pr Raoult signalait à juste titre que le paracétamol absorbé en excès était mortel également, et qu’il ne venait néanmoins à l’idée de personne de l’interdire. Le paracétamol (ou acétaminophène) est un hépatotoxique redoutable.
https://www.annualreviews.org/doi/abs/10.1146/annurev.me.35.020184.003045https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0002934383902401
Le taux de décès par empoisonnement au paracétamol (nombre de morts divisé par le nombre total de suicidés) est de l’ordre de 0,2 à 2 % selon les pays.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11210057
Par exemple, aux États-Unis, de 2000 à 2018, il y eut 327 781 hospitalisations pour des suicides par antalgiques et 1 745 morts : le paracétamol à lui seul a contribué pour 48 % de ces hospitalisations et 64,5 % de ces décès.

    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32715560

    Alors, quel est donc le vrai problème ? Et bien tout simplement, il s’agit de jeter l’opprobre sur tout médicament ou traitement thérapeutique non protégé par un brevet. Le Plaquenil ne rapporte plus grand chose puisque l’HCQ est tombée dans le domaine public ; idem pour l’AZI et l’ivermectine. L’industrie pharmaceutique désire ardemment répondre à chaque nouvelle maladie ou épidémie par un médicament ou vaccin miracle, breveté et donc rémunérateur pour l’actionnariat. Lors de l’affaire du bacille du charbon envoyé par courrier à des sénateurs et journalistes étatsuniens en 2001, le gouvernement étatsunien a réagi face à ces menaces bioterroristes - et après une propagande médiatique intense et hystérique, semant la panique auprès du public - en décidant de recourir au stockage de tonnes d’un antibiotique. Alors que la pénicilline et la doxycycline étaient efficaces pour tuer le bacille, elles présentaient la faiblesse d’être bon marché, et ce fut la très coûteuse ciprofloxacine de Bayer, protégée par un brevet, qui fut choisie ; le centre de contrôle des maladies (CDC) conseilla de la sorte le gouvernement fédéral. Le gouvernement français emboîta le pas et commanda également cet antibiotique pour un coût considérable. L’éviction des médicaments qui ne sont plus protégés par un brevet, implique donc de crier haro sur les médicaments génériques.

    http://www.michel-lafon.fr/livre/2415-Epidemies_Vrais_dangers_et_fausses_alertes.html

    Quelle est donc la stratégie industrielle : instiller le doute. Donc mettre en avant toutes les études qui ne distinguent pas d’effets bénéfiques du médicament générique, minimiser celles qui montrent l’inverse, en mobilisant tous les professionnels stipendiés qui expliqueront sur les plateaux de télévision et dans les radios que les études ne montrent pas de manière statistiquement significative un effet, et que de nombreuses autres études sont indispensables avant de se prononcer. Les mêmes vont dénigrer les études observationnelles pour exiger celles par tirage au sort ; ils parlent d’essais « randomisés » et les journalistes parisiens reprennent cette formulation euphémisante sans expliquer au public que cela implique de tirer au sort des malades et de les répartir en deux groupes : ceux qui reçoivent le médicament testé et ceux qui reçoivent un placebo, donc de l’eau salée ou sucrée. C’est bien entendu immoral de procéder de la sorte avec des personnes malades risquant de mourir, et c’est la raison pour laquelle Didier Raoult et les médecins de l’IHU de Marseille ont refusé de pratiquer ce tirage au sort. Ils ont refusé de réaliser une expérience scientifique sur des patients infectés et ont fait le choix de soigner. Ils ont préféré une attitude pleine d’humanisme envers leurs semblables, quitte à écorner leur immense prestige scientifique. La société et la nation devraient leur en être reconnaissantes et admiratives.

    Puis, les mêmes personnes liges et autres valets rémunérés de l’industrie propageront une campagne visant à salir ceux qui observent des effets bénéfiques : on les traitera de charlatans, d’agités du bocal, d’être orgueilleux et méprisants, de falsificateurs de données scientifiques, notamment en utilisant leur qualité d’éditeurs de journaux scientifiques pour publier plus facilement leurs articles dans lesdites revues, et de manquements à la déontologie. Toute cette campagne diffamatoire est réalisée avec le tambour des relais médiatiques dominants, tous détenus par des millionnaires dont on peut se demander si les avocats d’affaire n’ont pas judicieusement garni les portefeuilles d’actions de leurs clients avec des actions boursières de Pfizer et consorts (s’ils ne le faisaient pas, ils manqueraient de compétence).
    Cette stratégie est connue et dénoncée depuis longtemps. Ainsi le Dr Mayer Brezis écrivait : « Les industries chimiques, du tabac et de l’alimentation partagent des tactiques similaires [à celles des industries pharmaceutiques] : proclamer des doutes sur les questions de sécurité, acheter des chercheurs, infiltrer les universités, les conseils d’administration, les médias et les agences législatives ».
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18982834

    Ce qui vaut pour les médicaments vaut également pour les composés toxiques produits et libérés dans l’environnement par les industriels. Dans le premier cas, il s’agira de discréditer l’efficacité des médicaments génériques (au moyen des scientifiques à la solde des industriels et des groupes de pression), et dans le second de nier ou de minimiser la dangerosité de leurs merveilles chimiques. Cette stratégie a été abondamment utilisée dans le cas de l’amiante : la connaissance toxicologique de sa cancérogénicité et de l’étiologie des mésothéliomes chez les travailleurs exposés est acquise depuis 1960. Et pourtant, grâce aux agissements des groupes de pression et des scientifiques liges, il faudra attendre 1997 pour qu’elle soit interdite en France. De même, il aura fallu des décennies avant que le tétraéthyl de plomb (TEP), utilisé comme agent antidétonant dans l’essence automobile ne soit interdit malgré la démonstration de sa toxicité pour les humains en 1965 par Clair Patterson. Là également, des scientifiques à la solde des industriels ont produit des études fausses et certains d’entre eux ont même porté plainte contre Herbert Needleman, un autre chercheur qui a contribué à la connaissance sur la toxicité du TEP, mais il a également été attaqué par les avocats des industriels pour malhonnêteté intellectuelle, puis désavoué par les Instituts Nationaux de la Santé, et par sa propre Université, celle de Pittsburgh. Là encore, il s’agissait d’imposer un produit breveté (le TEP), en réalité peu efficace quant à sa qualité d’antidétonant, contre l’utilisation d’un produit beaucoup plus efficace mais peu coûteux qu’était l’éthanol.

    Le problème est bien économique, financier et donc capitaliste. Les industries pharmaceutiques n’ont pas pour vocation de soigner les malades mais d’enrichir leurs actionnaires ; d’ailleurs les vaccins n’iront qu’aux plus riches en vertu de la protection des brevets et des coûts afférents insupportables pour les pays peu fortunés (et le côté immoral du procédé ne choque aucun de nos dirigeants et ne suscite aucune réaction permettant de réguler par amendements le droit des brevets sur les médicaments). Souvent, tout de même, leurs intérêts financiers coïncident avec celui sanitaire des malades, sinon tant pis. Quand le médicament est par trop toxique, on engrange d’abord les bénéfices, et puis on nie pendant des années la toxicité du produit, en utilisant la stratégie que je viens de décrire, c’est-à-dire inonder la littérature médicale d’articles prétendant qu’il n’a pas été possible d’observer une toxicité du médicament, en utilisant le réseau de scientifiques liges stipendiés. Et d’autres scientifiques liges, installés dans les agences sanitaires, fermeront les yeux le plus longtemps possible. La tragédie du Mediator de Servier est exemplaire : ce médicament mortifère ne fut interdit qu’en 2009 par L’AFSSAPS - aujourd’hui rebaptisée ANSM – alors que sa toxicité, ainsi que celle de la famille moléculaire à laquelle il appartient, était bien connue depuis la fin des années 1980.

    https://www.librairiedialogues.fr/livre/1250568-mediator-150-mg-combien-de-morts--irene-frachon-editions-

    Ceci pose deux problèmes fondamentaux.

    D’abord celui des « conflits d’intérêts » dans lesquels sont empêtrés beaucoup de scientifiques et de médecins, mais également les experts des agences de sécurité alimentaire ou du médicament (qui se recrutent parmi les premiers). « Conflit d’intérêts » est une expression importée des pays anglo-saxons et imposée par ce qui est appelé là-bas une attitude « politiquement correcte ». En langue française, on appelle ça de la corruption. Le plus stupéfiant est que cela soit légal.

    Ensuite celui du financement de la recherche publique, lequel explique en partie le problème des « conflits d’intérêts ». En effet, la loi d’autonomie des Universités ou loi Pécresse, a instauré en 2007 une paupérisation accrue des Universités et des laboratoires de recherche publics. Les crédits récurrents qui étaient alloués chaque année par les institutions aux équipes ont disparus. Il faut maintenant en passer par l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui satisfait au plus 10 % des demandes. Concrètement, les chercheurs doivent répondre à un appel d’offre – il s’agit bien d’un concours et donc d’une mise en concurrence des équipes françaises entre elles – et rédiger un copieux dossier scientifique, et prévoir le budget total pour des recherches non encore effectuées et prévisionnelles (cela prend bien deux mois car il faut mobiliser d’autres équipes autour du projet). L’institution nous recommande instamment d’avoir un partenaire industriel ou privé. Si l’ANR n’adoube pas leur projet, les chercheurs n’ont plus comme solutions que l’Europe (mais c’est encore bien plus sélectif), les régions (mais pour des projets très ponctuels, appliqués, et peu financés), et enfin « les acteurs privés ». Comme le disait André Picot, toxicologue, dans ce livre : « Pour nous, au CNRS, mais aussi à l’Université, la situation n’a jamais été aussi catastrophique… On n’a plus d’argent et c’est la ‘prostitution généralisée’ ».
    https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380

    6) Vous évoquez le problème de l’évaluation des risques par les agences et celui des « conflits d’intérêts » qui mineraient ces institutions. Pourriez-vous nous donner des exemples et précisez selon vous la manière d’y remédier ?

    JP.B. – Le scandale du Vioxx de Merck est maintenant oublié. Le Vioxx était un médicament anti-inflammatoire censé être un vrai miracle pour les patients souffrant d’arthrose. Autorisé en 1999, il apparaît rapidement qu’il provoque des accidents cardiovasculaires et un article est publié relatant ses dangers en 2001 dans le Journal of The American Medical Association (JAMA) par l’équipe du Dr Eric Topol.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15641522
La FDA ne bouge pas, et en France L’AFSSAPS reprend même l’argumentaire lénifiant de Merck (toute l’histoire est racontée : https://halldulivre.com/livre/9782753300132-au-nom-de-la-science-souccar-goliszek). Merck tente d’acheter le silence du Dr Topol qui refuse. Dans les années qui suivent, d’autres publications mettent en cause le Vioxx et l’associe à une augmentation dramatique des infarctus chez les patients, mais ni l’EMA ni l’AFSSAPS ne demanderont le retrait de l’autorisation de mise sur le marché. C’est finalement Merck qui décide de le retirer du marché malgré la décision de la FDA en faveur du maintien, et au grand dépit du ministre de la santé français. L’AFSSAPS déclarera, après le retrait du Vioxx par Merck, assumer totalement la décision de n’avoir pas retiré du marché ce médicament.

    En 2002, la Direction générale de la santé saisit l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (AFSSE) concernant les risques sanitaires de la téléphonie mobile.
https://www.editionsladecouverte.fr/silence_on_intoxique-9782707146380
Un groupe de travail est créé sous la direction de Bernard Veyret (Université de Bordeaux), Denis Zmirou (AFSSE) et René de Sèze (INERIS, Institut national de l’environnement industriel et des risques). Très curieusement, des spécialistes incontestés dans ce domaine sont écartés, et qui avaient publiés des travaux sur les perturbations bioélectromagnétiques (Pierre Aubineau, CNRS ; Pierre Le Ruz, société française de radioprotection ; Roger Santini, Institut National des Sciences Appliquées). Mais la veille de la remise du rapport en avril 2003 – qui dédouanera la téléphonie mobile de tout effet sanitaire dommageable – il est dévoilé que les trois compères étaient en contrat publicitaire avec l’entreprise Orange, et qu’ils avaient publié une plaquette publicitaire dans laquelle ils se montraient rassurants, alors même qu’ils avaient débuté leur mission. Le rapport est même en retrait des recommandations écrites par Denis Zmirou en 2001 au ministère de la santé et imposant une distance supérieure à 100 mètres des crèches, écoles et hôpitaux, pour l’implantation d’antennes. Le même osera proclamer, à propos des financements privés des experts : « Cela n’affecte pas l’intégrité des chercheurs : les contrats garantissent une totale indépendance des études lors de leur conduite et de leur interprétation ».

    Comment remédier à cette situation déplorable de nos agences d’expertise sanitaires ? Dans un récent article publié dans Toxicological Research, Christian Vélot, des collègues et moi-même préconisions la création d’une Haute Autorité de l’Expertise composée de parlementaires, de représentants des grands organismes nationaux de recherche, de chercheurs reconnus pour leurs travaux dans le domaine scientifique concerné par la saisine, de juristes qualifiés (en droit du travail, de l’environnement, et de la santé publique), de représentants d’associations, et de représentants des syndicats majeurs. Ces personnalités pourraient être désignées par les commissions parlementaires idoines et le CESE, après réponse à un appel public. Les élus seraient soumis à une enquête visant à s’assurer qu’ils ne sont pas entravés par des « conflits d’intérêts », puis leur désignation finalement adoubée par le Conseil d’État.
    https://link.springer.com/article/10.1007/s43188-020-00075-w

    Enfin, ce que doit comprendre le public c’est que ces agences, l’ANSM et l’EMA, pour le cas des vaccins biotechnologiques actuels, prennent leur décision sur la seule base des documents adressés par les entreprises demandeuses de l’autorisation de mise sur le marché. Elles ne procèdent à aucune étude scientifique ni évaluation expérimentale indépendante. Les entreprises demanderesses ont donc toutes les cartes en main, et de plus, en situation d’urgence et sous la pression exercée par la gent politique, deux semaines seulement suffirent pour que les entreprises anglaise et étasuniennes soient adoubées. En revanche l’Union Européenne et la France ont clairement écarté Valneva et son vaccin (Valneva est une société de biotechnologie spécialisée dans les vaccins et produit ceux contre l’encéphalite japonaise et le choléra ; ceux contre le chikungunya et la maladie de Lyme sont en phase III d’essais). Des commentateurs politiques se désolent continuellement que la France, pays de Pasteur, ne soit pas plus enthousiaste pour la vaccination anti-covid. Mais les vaccins biotechnologiques ne sont pas pasteuriens ; en revanche c’est bien le cas du vaccin Valneva qui repose sur une méthodologie traditionnelle, mais éprouvée, dans laquelle le virus atténué ou tué est injecté, et dans ce cas la réponse immunitaire concerne toutes les protéines du virus et non pas une seule, et en conséquence la protection est a priori supérieure. Mais au pays de Pasteur, une entreprise française concevant un vaccin pasteurien a été méprisée sans qu’aucune justification ne soit avancée.

    7) Vous critiquez l’imposition de la solution vaccinale comme seule réponse possible au coronavirus SARS-CoV-2. Mais pourquoi nos dirigeants prendraient-ils une telle orientation si elle n’était pas la plus judicieuse et bénéfique pour notre peuple ?

    JP.B. – Comment expliquer le choix funeste de la vaccination en tant que solution unique ? Comment en est-on arrivé là ? Tout simplement les politiques sont principalement mus par leur désir de réélection, une motivation puissante chez eux, que l’on peut comprendre. Mais leur gros problème réside dans le fait qu’à Sciences Po et à l’ENA, ils n’ont pas été confrontés ni appris à réagir à une pandémie de cet ordre-là. Donc, ils s’en remettent aux médecins, aux médicastres en cour à l’Élysée. Or, beaucoup de ces gens ne sont plus en activité, ils sont retraités et continuent à bénéficier, grâce à leur entregent, de missions, expertises et autres sinécures. Ce déplacement de la gouvernance par les élus du peuple vers celle par les médecins pose un énorme problème car beaucoup d’entre ces médecins sont en « conflit d’intérêts », et il s’agit là d’un euphémisme désignant en fait une corruption morale, et une grave flétrissure déontologique. Ils sont en réalité soudoyés par les industriels. Une partie des chercheurs de l’INSERM et des praticiens hospitaliers susceptibles de faire de la recherche sont en « conflit d’intérêts », c’est-à-dire qu’ils sont à la solde de l’industrie pharmaceutique. Or, c’est à eux que le gouvernement demande conseil. Bien entendu, après l’échec du Remdesivir, néphrotoxique finalement banni par l’OMS, la solution unique qu’ils proposèrent fut la vaccination, et en conséquence il convenait d’éliminer tout autre traitement non protégé par un brevet, et donc peu rémunérateur pour les industriels auxquels ils sont inféodés.

    Parmi nos gouvernants - nous voulons continuer à croire que certains sont de bonne foi tout de même – certains s’imaginent, parce qu’ils y sont poussés et persuadés par les médecins courtisans (ceux du conseil dit scientifique), que la vaccination serait la seule solution. À partir du moment où l’on veut promouvoir la vaccination et la rendre en fin de compte quasiment obligatoire, il faut qu’il n’y ait aucun traitement disponible parce que dans l’éventualité contraire où un traitement serait doté d’une certaine efficacité, la vaccination obligatoire ou à très grande échelle n’aurait plus de sens et serait dénuée de pertinence. Il convenait dès le départ de crier haro sur les traitements et tuer dans l’œuf toute tentative de traiter par voie chimique. Donc, l’HCQ et l’AZI ont été promues au rang de poisons violents, et quant à l’ivermectine, elle est assimilée à un médicament à usage vétérinaire. Ainsi, tout est fait pour qu’il n’y ait aucun traitement susceptible de juguler cette maladie. Reste donc la solution unique vaccinale qui nous est serinée. Or, nous ne nous en sortirons pas par la seule grâce de la vaccination puisque la variante indienne delta se joue du vaccin et rend l’immunité collective inatteignable, la transformant en concept mythique. Il faudra combiner à la fois les traitements et une vaccination pour les rares personnes jeunes mais fragiles et surtout celles âgées puisque plus de 80 % de la mortalité concerne les plus de 70 ans.
https://www.science.org/news/2021/08/grim-warning-israel-vaccination-blunts-does-not-defeat-deltahttps://www.theguardian.com/world/2021/aug/10/delta-variant-renders-herd-immunity-from-covid-mythical

    Le traitement combiné HCQ plus AZI fonctionne, n’en déplaise aux médicastres médiatiques ; le Pr Christian Perronne a apporté suffisamment d’éléments probants puisés dans la littérature scientifique dans son dernier ouvrage. L’ivermectine est également efficace contre le covid et est devenue le traitement préconisé par les autorités médicales de plusieurs pays, par exemple au Pérou et au Brésil et dans certains états de l’Inde fédérale. De nombreuses études et méta-analyses, ignorées (ou passées sous silence par) des journalistes, appuient sa pertinence thérapeutique contre le covid.

    [https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdineaud](https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300921/crise-coronavirale-entretien-1-avec-le-toxicologue-jean-paul-bourdin

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    https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/etat-du-kerala-inde-vaccination-et-contamination
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34145166
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33278625
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34418758
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0006291X20319598
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33389725
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33293006
    https://journals.lww.com/americantherapeutics/fulltext/2021/06000/review_of_the_emerging_evidence_demonstrating_the.4.aspx
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/bjd.18369
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34491955
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32736876
    https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(20)34898-4/fulltext
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2052297521000883
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  • DES CORBEAUX SE REBIFFENT CONTRE LA DICTATURE TECHNOLOGIQUE

    Les drones et les volatiles ne font généralement pas bon ménage. Dans le ciel, c’est une bataille qui a commencé il y a longtemps déjà. Il y a quelques jours, le Canberra Times racontait comment des corbeaux s’en sont pris à des drones de livraison opérés par Google. Les attaques répétées ont conduit Wing, le service de livraison par drone détenu par Alphabet, à suspendre ses vols au-dessus de la zone. L’opérateur a déclaré qu’elle attendrait que les chercheurs évaluent le comportement des oiseaux, avant de reprendre les livraisons à domicile.

    Google a été contraint de suspendre les vols de ses drones de livraison en Australie à cause des attaques des corbeaux ! Le service existait à Canberra depuis 2019. Mais face aux multiplications d’attaques d’oiseaux, Google a décidé d’arrêter ces livraisons par drones. Les corbeaux, qui poursuivent et attaquent régulièrement les drones en cours de livraison. Déboussolés, déséquilibrés, les engins finissent par lâcher prise et perdre leur marchandise.

    La société Wing a fait appel à plusieurs ornithologues pour tenter de résoudre le problème. Selon Neil Hermes, cité par ABC News Australia, « les corbeaux ont l’habitude de faire fuir les chiens qui s’approchent trop de leurs nids, mais l’attaque de drones est un comportement nouveau ». Ces attaques coïncideraient avec la période de nidification des oiseaux, qui agiraient de la sorte pour défendre leur territoire.

    Ce n’est pourtant pas la première fois que des oiseaux attaquent des drones en vol. La Police parisienne en a fait les frais, il y a deux ans, quand des goélands se sont attaqués aux drones des forces de l’ordre. Plusieurs drones de la préfecture de Police de Paris ont fait face à des attaques de goélands de grande envergure. Une dizaine d’incidents auraient été signalés par les services de police, gênant notamment la surveillance de manifestations sur le bitume parisien.
https://www.zdnet.fr/actualites/des-goelands-s-attaquent-aux-drones-de-la-police-parisienne-39886649.htm

    En 2017, on rapportait dans les colonnes de ZDNet que l’armée française entraînait des aigles royaux à la chasse aux drones légers sur la base 118. Pour l’exercice, les serres des rapaces étaient même équipées de gants en fibre de kevlar pour assurer une meilleure prise.
https://www.zdnet.fr/actualites/l-aigle-est-le-meilleur-ennemi-du-drone-jure-l-armee-francaise-39848890.htm

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    https://twitter.com/thedarkpixel/status/1442064787068887040
    https://www.zdnet.fr/actualites/drones-contre-corbeaux-quand-les-engins-de-google-se-font-attaquer-en-vol-3992
    https://www.sudouest.fr/redaction/insolite/video-des-drones-attaques-par-des-corbeaux-google-suspend-ses-livraisons-en
    https://www.canberratimes.com.au/story/7437616/they-think-its-terminator-angry-birds-take-down-drone-deliveries
    https://www.businessinsider.fr/us/watch-australias-google-delivery-drone-attacked-by-raven-mid-air-202
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    https://youtu.be/yqKSPkTabOw

  • PLUS D’UN MOIS SANS ÉPIDÉMIE

    Situation épidémiologique observée du 06 au 12 septembre 2021 par le réseau Sentinelles.

    Le taux d’incidence des cas d’Infection respiratoire aiguë dus au SARS-CoV-2 (COVID-19) vus en consultation de médecine générale a été estimé à 7 cas pour 100 000 habitants.
    Ce taux est en légère diminution par rapport à ceux des dernières semaines.

    Le réseau Sentinelles est une plateforme de recherche et de veille en médecine générale et en pédiatrie à l’Institut Pierre Louis (Unité Mixte de Recherche en Santé 1136, Inserm-Sorbonne Université).
    Actuellement, 677 médecins participent à l’activité de surveillance continue.
    https://www.sentiweb.fr

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    En France, en 2016, le seuil épidémique des syndromes grippaux était de 173 cas pour 100.000 habitants. En Suisse il est fixé à 68 cas pour 100.000 habitants. En Belgique, Sciensano le fixe à 153 malades avec un syndrome grippal (température élevée, toux, écoulement nasal, mal de gorge, maux de tête, douleurs musculaires, fatigue, etc.) pour 100 000 habitants, pendant une durée de 15 jours consécutifs.
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-seuil-epidemique-15825
    https://www.sciensano.be/fr/coin-presse/bulletin-grippal-hebdomadaire-29-01-2020-seuil-epidemique-franchi

    Actuellement le gouvernement calcule le taux d’incidence du covid-19 sur le nombre de cas positif aux tests PCR, il correspond au nombre de tests positifs pour 100 000 habitants sur 7 jours glissants. Mais une très grande partie des positifs aux tests sont sans symptômes et donc pas malades, ils ne devraient pas être compté dans le calcul du taux d’incidence.
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/indicateurs-de-lactivite-epidemique-taux-dincidence-de-lepidemie-de-covid-

    Ce taux d’incidence du covid-19 est ainsi surgonflé artificiellement par le gouvernement... Il n’y a pas d’épidémie depuis de nombreuses semaines. La peur de maladies imaginaires et le truquage des chiffres profitent largement aux corrompus d’un pouvoir liberticide et aux actionnaires des multinationales pharmaceutiques.

  • PAS D’ÉPIDÉMIE DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES

    Situation épidémiologique observée par les médecins du réseau Sentinelle du 30 août au 05 septembre 2021.

    Estimation de l’incidence des cas d’IRA dus à la COVID-19 et vus en consultation de médecine générale.
    En semaine 2021s35, le taux d’incidence des cas d’IRA dus au SARS-CoV-2 (COVID-19) vus en consultation de médecine générale à été estimé à 10 cas pour 100 000 habitants.
    Ce taux est en diminution par rapport à ceux des dernières semaines.

    Le réseau Sentinelles est une plateforme de recherche et de veille en médecine générale et en pédiatrie à l’Institut Pierre Louis (Unité Mixte de Recherche en Santé 1136, Inserm-Sorbonne Université).

    https://www.sentiweb.fr/5398.pdf

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    En France, en 2016, le seuil épidémique des syndromes grippaux était de 173 cas pour 100.000 habitants. En Suisse il est fixé à 68 cas pour 100.000 habitants.
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-seuil-epidemique-15825

    Actuellement le gouvernement calcule le taux d’incidence du covid-19 sur le nombre de cas positif aux tests PCR, il correspond au nombre de tests positifs pour 100 000 habitants sur 7 jours glissants. Mais une très grande partie des positifs aux tests sont sans symptômes et donc pas malades, ils ne devraient pas être compté dans le calcul du taux d’incidence.
https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/indicateurs-de-lactivite-epidemique-taux-dincidence-de-lepidemie-de-covid-

    Ce taux d’incidence du covid-19 est ainsi surgonflé artificiellement par le gouvernement... Il n’y a pas d’épidémie. La peur et le truquage des chiffres profitent aux corrompus d’un pouvoir liberticide et aux actionnaires des multinationales pharmaceutiques.

  • L’IMMUNITÉ, L’EXCEPTION, LA MORT

    Penser ce qui nous arrive avec Vilém Flusser, philosophe tchécoslovaque [4/4 - extraits]

    Un passe sanitaire numérique est donc désormais demandé à l’entrée des bars et des restaurants, des cinémas et des théâtres, des musées et des salles de sport, des boîtes de nuit et des centres commerciaux, des TGV et des avions. Pour voyager, pour se divertir, pour se rencontrer, il faut pouvoir prouver son innocuité virale à l’aide d’un ensemble de carrés noirs et blancs lisible par une machine dotée d’un capteur photographique et d’une liaison internet, ensemble qui a été nommé Quick response code et que l’on surnomme, pour tendre à devenir aussi rapide que la machine, un QR code. Ce dispositif de tri et de contrôle vise officiellement à inciter le plus grand nombre à la vaccination : plutôt qu’une politique nationale de vaccination obligatoire, l’État a choisi le chantage par la menace faite à chaque individu d’une privation de son droit à la sociabilité et à la circulation dans l’espace public. L’aboutissement de cette politique de la menace sera le déremboursement des tests, sauf prescription médicale, au mois d’octobre, afin que seules les personnes vaccinées ou contaminées depuis moins de six mois soient en mesure d’accéder à ces lieux et services. Les personnes non-vaccinées devront payer le prix d’un test pour obtenir trois jours de sursis, faute de quoi, comme au temps des confinements, elles seront privées des lieux dits non-essentiels. Alors même que tous les autres pourront en jouir.

    Le passe sanitaire n’est pas d’abord, contrairement à ce que son nom semble indiquer, un dispositif sanitaire : il prive les non-vaccinés d’accès à certains lieux parmi les plus spacieux et les plus ouverts, comme les terrasses et les musées, pour contraindre leurs moments de convivialité à l’étroitesse des espaces domestiques, alors qu’il a été depuis longtemps établi que le covid-19 était une maladie qui se contractait par concentration d’aérosols dans les intérieurs petits et clos. Le passe sanitaire est d’abord un dispositif sécuritaire, carcéral et stratégique : il est le nom de notre plus grande défaite politique de ce début de siècle. Sa mise en place intervient après l’instauration du bracelet électronique comme mesure judiciaire en 1997 et la délivrance de passeports biométriques depuis 2009. À la suite de ces deux objets nouveaux et pourtant désormais banalisés, au sens où personne dans le débat public ne propose plus leur abolition, il participe à identifier l’individu à un code numérique ; à lier sa liberté de mouvement à ce qui est inscrit sur ce code ; à délier cette contrainte d’une mesure judiciaire, pour que chacun soit traité comme un criminel ou un danger potentiel — une bombe bactériologique, désormais. La grande perversité néolibérale du passe sanitaire est qu’il incite chaque citoyen à réclamer son code, par un acte libre, une prise de rendez-vous sur internet le plus souvent, quand personne n’avait encore jamais réclamé la pose d’un bracelet à sa cheville. La grande violence autoritaire du passe, elle, est qu’il transforme un bon million d’individus, ouvreurs de cinéma, serveurs de restaurants, propriétaires de bars, surveillants de musée, caissiers de piscines, organisateurs de fêtes de village, en enregistreurs de codes-barres, en vérificateurs d’identité numérique — en un prodigieux contingent de police 2.0.

    Il y a un an, au sortir du premier séquestre, la mise en place d’un tel dispositif de tri, de contrôle et de surveillance assisté numériquement était l’une des hypothèses de ce que la presse libérale appelait la théorie du complot du « Grand Reset », de la Grande Réinitialisation. Il y a six mois, le Président de la République et ses porte-voix assuraient la main sur le cœur que jamais ils n’auraient recours à un dispositif qui créerait deux catégories de citoyens — on ne scinde pas la République, disaient-ils. Le complot annoncé a eu lieu tandis que la promesse gouvernementale a été trahie. Devinez qui la presse libérale accuse d’un rapport altéré à la réalité. « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ».

    Flusser entérine l’intuition : « la médecine est le grand scandale du présent ». C’est qu’elle n’a jamais été une science dure : elle a affaire à un sujet, le malade, qui n’est pas de la matière inanimée offerte à tous les calculs. Mais comme toutes les sciences molles, comme l’économie statistique ou la politologie, elle est en proie à son durcissement par la quantification informatisée. C’est au moment où le malade devient un objet, et le contingent de malades un fonds, que la vie cesse d’être pensable, et qu’une bascule épochale a lieu.

    Le monde préindustriel avait inventé l’outil, le monde industriel a inventé la machine, le monde post-industriel aura inventé l’appareil ou le gadget, c’est-à-dire le programme. À chacune de ces techniques son ontologie, son éthique, sa politique.

    Les hommes sont programmés pour fonctionner comme pièces d’un jeu symbolique. Ils sont chiffrés et numérotés. Ils deviennent computables dans des statistiques et des cartons perforés. Ils sont programmés d’une manière telle qu’ils acceptent volontiers leur programmation. Le fonctionnaire est un homme programmé, non seulement pour fonctionner, mais aussi pour accepter son fonctionnement.

    « Si, par hérésie, on conteste le programme de l’appareil, aussitôt pousse, à l’intérieur de l’appareil, un ministère de la contestation. En fin de compte, c’est toujours l’appareil qui satisfait les caprices de toute hérésie à travers l’uniforme qu’il lui dispense. C’est partout que fonctionne automatiquement le totalitarisme de l’uniformisation multiforme. Démocratie libérale. » Flusser.

    Face au mouvement de protestation contre le passe sanitaire, la presse libérale et plus généralement le camp progressiste feignent de ne pas comprendre l’objet de la contestation. Derrière les anti-passe ne se cacheraient que des anti-vax un peu toc toc. Le mouvement serait pourri par le complot, les fake news, par une haine de la science et un conservatisme proto-fasciste. C’est qu’il est très facile de ne pas voir que derrière le complot, il y a le programme. Que derrière les dérives et les excès, il y a une intuition juste. Quelle est-elle, cette intuition ? Qu’une technocratie gouvernementale au service exclusif de la techno-science-économie applique un programme numérique de contrôle comme le font toutes les démocraties libérales, décennie après décennie, sans répit ; que technologie, police et profit avancent continument main dans la main, sans qu’aucun pouvoir ne change la donne, ni même n’ambitionne de le faire ; que le passe sanitaire suit la même logique que la généralisation de la vidéosurveillance, que l’instauration du passeport biométrique et du bracelet électronique, celle d’une numérisation de l’espace public visant un accroissement de la surveillance du peuple et de l’administration de la vie ; qu’il signe l’inscription sur la longue durée de toutes les mesures d’exception prises depuis un an et demi, l’entrée de l’état d’urgence sanitaire dans la loi.

    Il n’y a pas d’abord la science de la nature qui se met à transformer les objets en surface de calcul, ensuite la technique qui met à profit ces avancées scientifiques en les appliquant, enfin un monde qui s’en trouve changé. Non, il y a d’abord l’arraisonnement du monde comme nouvelle manière de se rapporter à l’être, et cet arraisonnement irrigue la science et la technique dans le même mouvement.

    Toute critique de la technologie ne peut faire l’économie du régime de rationalité qui a fait naître ces technologies.

    On ne saurait pas dire ce qui existerait à la place de cette technologie, ou ce qu’on pourrait en penser si nous n’existions pas dans cette ontologie programmatique. Cet impensable est aussi vertigineux que cette pensée d’une existence de programmes autonomisés — autre impensable qui met en péril la pensée, et qui conduit immanquablement certains à chercher qui est derrière les programmes. Dans ce vertige, dans ce défaut de la raison, le mouvement sera toujours pris à défaut — c’est par là que le programme, qui est rationalité pure, va se défendre coûte que coûte. C’est par là que le système va contre-attaquer, par le biais de ses fonctionnaires les plus zélés, les vérificateurs de faits pour qui la vérité est une somme de véridicités vérifiables auprès des ministères émetteurs d’informations vraies.

    Le Grand Reset n’est pourtant pas un fantasme ni un complot : c’est le nom d’une proposition de mise à jour du programme émise par le Forum Économique Mondial, l’un des pôles de programmation planétaire les plus en vue, au prétexte de la pandémie et de la crise politique, économique et sociale qui s’en est suivie. L’avancée du programme n’est pas linéaire : elle progresse par crises et par bonds. La crise du covid est une chance inouïe pour la technocratie libérale d’une accélération du programme — de sa mise à jour. Mais elle est aussi une chance inouïe, pour nous, de sa mise au jour. Quand la foule défile pour dire qu’il faut freiner l’accélération du déroulement du programme, il faut être bien borné pour penser que ce n’est pas là que ça se joue, bien partial pour n’y entendre que les contre-vérités. Car une vérité jamais dite, à peine dicible, et pourtant tapie dans l’ombre de chaque corps, de chaque cervelle encore un peu humaine, trouve enfin à s’y dire. Les Gilets Jaunes avaient été la chance, périlleuse, comme tout chance, de voir la politique devenir l’affaire de tous, loin des partis, des syndicats, des avants-gardes du prolétariat, la chance donnée à chacun ne s’y retrouvant pas, ne s’y retrouvant plus, de faire l’expérience d’occuper et de défendre un territoire, ne serait-ce qu’un rond-point, une rue bourgeoise derrière une barricade, un parking de supermarché. Il ne faut pas passer à côté de cette chance nouvelle, celle de giletjauniser le mouvement anti-passe, et de faire de l’opposition à la numérisation du contrôle de la vie la chance d’un bug, même minime, dans le programme en cours.

    Olivier Cheval
    https://lundi.am/L-immunite-l-exception-la-mort-4-4

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  • RÉSISTER À LA GESTION ET L’INFORMATISATION DE NOS VIES

    Depuis 2011, un certain nombre d’éleveuses de brebis et d’éleveurs de chèvres désobéissent à la directive européenne qui les oblige à poser des puces électroniques à l’oreille de leurs bêtes. Ils refusent de gérer leur troupeau par ordinateur et de se conformer aux nécessités de la production industrielle, comme la traçabilité. Ils s’organisent entre collègues, voisins, amis, pour répondre collectivement aux contrôles qu’exerce l’administration sur leur travail, et faire face aux sanctions financières qui leur sont infligées en conséquence.

    De 2011 à 2013, des assistantes sociales ont boycotté le rendu annuel de statistiques, qui sert autant à évaluer leur travail qu’à collecter plus de données confidentielles sur les « usagers ». Elles affirment l’inutilité de l’informatique dans la relation d’aide. Elles dénoncent un des objectifs de l’administration et ses managers : celui de faire entrer l’obligation de résultats dans leur métier. Elles refusent qu’à chaque situation singulière doivent répondre des actions standard en un temps limité.

    Dans les années 2000, des directeurs d’école et des parents d’élèves se sont op- posés à la collecte de données personnelles sur tous les enfants scolarisés via le logiciel Base-élèves. Fin 2015, des personnels de l’éducation nationale ont dénoncé publiquement l’informatisation de l’école, par l’Appel de Beauchastel. Ils refusent de résumer leur enseignement à une pédagogie assistée par ordinateur, destinée à occuper la jeunesse en attente d’entrer sur le marché du travail.

    En 2013 est né un réseau, baptisé « Écran total », pour fédérer ce type de résistances. Il réunit des per- sonnes de toute la France travaillant dans l’élevage, l’éducation, le travail social, la médecine, la boulangerie, le maraîchage, la menuiserie ou les métiers du livre... Mais aussi des gens au chômage, au RSA ou sans activité. En comparant nos situations, nous avons reconnu une même logique à l’œuvre : l’informatique et la gestion détruisent nos métiers et dégradent les relations sociales. Nous nous y opposons ensemble, et appelons toutes celles et ceux qui vivent la même chose à rejoindre Écran total.

    Nous critiquons l’emprise grandissante des logiques gestionnaires. Qu’elles se présentent comme innovation technique, organisation scientifique du travail ou management, ces formes de pouvoir attaquent notre dignité et nous opposent les uns aux autres. Nous voyons disparaître les marges de liberté qui nous permettent d’échapper aux impératifs de la rentabilité. D’après le discours dominant, il s’agit là d’un progrès. Mais pour les humains que nous sommes encore, loin de mettre un terme aux travaux pénibles, ce processus est le progrès de notre dépossession.

    Que nous fait l’informatique ? Elle vise à optimiser le temps productif et prétend nous simplifier la vie, mais en réalité, elle prend du temps et de l’attention au travail vivant en démultipliant les tâches administratives. Elle nous oblige à saisir des données. Elle produit ensuite des statistiques et des algorithmes pour découper, standardiser et contrôler le travail. C’est du taylorisme assisté par ordinateur. Le savoir-faire est confisqué, le métier devient l’application machinale de protocoles déposés dans des logiciels par des experts. Ce qui n’est pas nommable ou quantifiable disparaît : il y a de moins en moins de place pour la sensibilité, la singularité, le contact direct, pourtant essentiels à l’enseignement, le soin l’agriculture, l’artisanat… Par la mesure constante des performances, nous finissons enfermés dans l’alternative infernale : subir la pression ou se faire éjecter. Bien souvent, ce sera les deux. Pendant que les usines ferment, même les activités qui en sont les plus éloignées sont gagnées par l’absurdité et la violence du modèle industriel.

    Au-delà du travail, c’est toute notre vie intime et commune qui est affectée : elle perd ce qu’elle a d’incalculable. Dans l’administration, les services publics, les transports, en tant qu’étrangers, élèves, patients, clients, nous sommes réduits à des flux, identifiés, surveillés, numérisés. Les machines deviennent nos seuls interlocuteurs. Les dispositifs électroniques intégrés à toutes choses masquent les rapports de pouvoir sous une apparence d’objectivité. L’enthousiasme pour les écrans façonne un monde où tout s’aplatit, s’accélère et se dis- perse. La saturation d’informations entrave la pensée et les moyens de communication nous coupent la parole. Mettre en valeur les savoir-faire autonomes et le temps de leur élaboration est devenu une lutte quotidienne. La prétendue dématérialisation consacre en fait la surexploitation des ressources : composants métalliques et plastiques des ordinateurs, data centers en surchauffe, câblages géants… Le tout est fabriqué par les forçats du monde industriel et échoue dans les décharges qui se multi- plient au Sud de la planète.

    Écran total s’est réuni à plusieurs reprises, le temps d’un week-end, à la ville comme à la campagne. Autant de rencontres au cours desquelles nous partageons des témoignages sur la dégradation de nos métiers et des situations de conflit au travail ou face à l’administration. Certains tentent de préserver du sens dans l’exercice d’un métier qu’ils reconnaissent de moins en moins. D’autres ne veulent plus lutter sur le terrain de leur activité professionnelle, démissionnent et s’engagent sur des chemins de traverse. Le chômage peut alors être un moyen de réfléchir et d’agir hors de la production et du travail salarié. Nous mettons en mots ces conflits et ces parcours pour sortir de l’isolement et de l’impuissance dans lesquelles les gestionnaires veulent nous enfermer. Partant de l’analyse de ce que nous vivons, nous construisons une parole politique commune et nous imaginons de nouvelles formes de lutte et d’autres manières de travailler.

    Nous mettons au centre de notre démarche un problème qui n’est jamais porté collectivement, celui du rôle et du contenu du travail. Il nous importe par exemple de pouvoir juger du caractère inutile, voire nuisible, de certains métiers et de la misère humaine qu’ils induisent. Nous constatons que les syndicats ont renoncé à le faire. Ils se bornent le plus souvent à une défense corporatiste de l’emploi, à lutter pour défendre des statuts et des conditions de travail, sans remettre en cause le sens des productions et des activités pour lesquelles les travailleurs sont payés. Ils se font ainsi les cogérants de l’organisation sociale à l’origine des maux qu’ils combattent.
    Dans le cadre de la lutte contre le puçage électronique des animaux d’élevage, des fermes sanctionnées de plusieurs milliers d’euros ont bénéficié de la solidarité de centaines de personnes. Ces dernières ont aussi bien organisé des concerts de soutien ou des débats, envoyé de l’argent aux éleveurs, écrit des lettres de protestation aux administrations et occupé celles-ci, accueilli en nombre les contrôleurs sur les fermes. Les refuseurs du puçage sont ainsi en mesure jusqu’ici de tenir leur position.

    Nous voulons continuer à nous soutenir dans nos luttes en affirmant des choix communs et en coordonnant nos actions publiques : désobéir de manière concertée, faire face collectivement aux sanctions, mettre en œuvre un soutien matériel et humain entre les métiers et les régions.
    Au-delà, nous voulons retrouver de l’autonomie, redéfinir nos besoins, nous réapproprier des savoir-faire. Bref : décider de la forme et du sens de nos activités et de notre vie.

    Écran total
    ecrantotal@riseup.net

  • DÉFORMATION ET DÉSINFORMATION

    L’évènement de l’actualité se démarque comme la marchandise d’un spot publicitaire, remarquable et extraordinaire, étonnant et détonant. L’évènement suprême est bouleversant et catastrophique, l’infochoc captive et assujettit son spectateur. Les sociétés capitalistes actuelles exploitent un climat de panique qu’elles entretiennent, profitent des traumatismes qu’elles ont produits et des peurs qu’elles ont créées. Les chocs médiatiques, qu’ils soient sociaux, économiques ou politiques, les désastres, qu’ils soient naturels, guerriers ou terroristes, sont utilisés pour pouvoir imposer aux populations des régressions sociales sans précédent, des contrôles et des répressions, ainsi que le pillage sans limites des ressources publiques, le transfert des impôts d’État vers le privé par les intérêts d’une dette créée de toute pièce. Cette « stratégie du choc » permet d’accroître considérablement les inégalités au profit des hyperriches. « La seule façon de justifier de telles mesures était de faire planer la menace d’un effondrement économique. » (95) Ils ont créé une crise générale dans un climat de panique, pour tirer les meilleurs profits du désastre et renforcer l’ordre marchand par tous les moyens. Des armes de destructions massives sont inventées pour justifier un massacre dit chirurgical. On focalise l’attention sur la cigarette pour enfumer les esprits et faire écran à l’intoxication générale due aux multiples pollutions chimiques, et dans la confusion on lance des actes de terreur sous fausses bannières pour instaurer un état d’exception permanent. La catastrophe continuelle est devenue le fonctionnement normal de la société du spectacle, la désintégration s’est fait intégrer.

    Les contenus des médias sont uniformes parce qu’ils partagent les mêmes sources. « Les médias sont en symbiose avec de puissantes sources d’information pour des raisons économiques et du fait d’intérêts partagés. » (96) Certaines sources ont libre accès à tous les médias, tandis que d’autres seront toujours ignorées et systématiquement dénigrées. Les sources proches du gouvernement ou des milieux d’affaires sont d’amblée reconnues crédibles et expertes. Les chargés de communication des lobbys et des transnationales livrent aux médias tout un matériel préparé clé en main, prêt à publier. Ces mensonges qui servent des intérêts privés sont diffusés quotidiennement et font autorité comme des vérités prises pour argent comptant, renforçant l’ordre et la sécurité des marchandises. En disséminant les idées appropriées dans des milliers de médias différents, on peut confiner un débat dans des limites admissibles et conformes aux intérêts des hommes d’affaires.

    Le contrôle des sources s’est renforcé par restriction, comme mécanismes d’influence. La diminution des budgets alloués au journalisme et la concentration des médias ont rendu ces derniers plus dépendants que jamais de ceux qui produisent l’information et subventionnent la presse. « Le capitalisme médiatique crée une “information unique”, “une version mondiale”, où tous les médias, aussi nombreux qu’ils soient, proposent tous le même message. Ce “copier-coller” des dépêches d’agences de presse diffusées dans toutes les rédactions du globe. » (97)

    Les quatre principales agences de presse occidentales, Associated Press (AP), United Press Inter- national (UP), Reuters et l’Agence France Presse (AFP),- représentent plus de 80 % des informations internationales diffusées aujourd’hui dans le monde. Mais seulement 10 % des informations disponibles sont sélectionnées par ces agences internationales, 90 % de l’info ne sera jamais utilisé. Cette bureaucratisation centralisée de l’information est une réelle machine de guerre de désinformation planétaire. L’omission de la plupart des infos crée l’illusion de la réalité. « Ces agences sont des grandes entreprises étroitement liées à d’importants groupes financiers. Il y a aussi les banques qui financent les médias, les corporations qui possèdent ces médias, les entreprises qui ont des actions ou qui alimentent le journal à travers la publicité. » (98)

    Dans le monde médiatique, la diversité n’est pas de mise, il s’agit coûte que coûte de faire preuve de mimétisme, répéter la même histoire, traiter la même affaire au même moment, comme tous les autres. Dans une urgence maladive, chacun se précipite pour couvrir un évènement que d’autres couvrent déjà. Dans cette agitation imitative frénétique se produit un effet boule de neige de contamination, où chacun se persuade de l’importance extrême du sujet traité collectivement. « Le mimétisme entre les médias implique la répétition de la même information. Une information est prise pour la vérité au moment où elle est diffusée par plusieurs sources. » (99) La répétition à grande échelle dans le temps et l’espace, d’une info parcellaire et discutable, la rend instantanément crédible et la transforme mécaniquement en vérité indiscutable.

    Comme l’affirmait déjà l’un des premiers théoriciens et praticiens de la communication sociale, Göbbels, responsable de la propagande nazie sous la dictature d’Hitler, « le plus grand mensonge répété cent fois devient une grande vérité ». La répétition constante d’une information génère de la crédibilité, et d’autant plus si elle passe par une grande quantité et variété de médias. Tous les médias parlent constamment de la même chose. Dans l’univers de la marchandise, la quantité est preuve de qualité. Plus il y a de spectateurs à consommer l’information, plus celle-ci devient réelle, et plus on y croit plus on existe au cœur de son temps. Toujours plus de la même chose diffusée sur tous les supports imprègne les consommateurs exaltés et crée la réalité contemplée.

    « C’est le secret de la propagande : il faut complètement saturer des idées de la propagande la personne que la propagande veut imprégner, sans qu’elle se rende compte un seul instant qu’elle est saturée. La propagande a bien sûr un but, mais il doit être masqué avec tant de perspicacité et d’habileté que celui que le but doit imprégner ne remarque absolument rien. » (100) La propagande masque les intentions réelles de l’autorité pour laquelle elle agit derrière une profusion d’apparences trompeuses.

    L’uniformité paraît naturelle, et la soumission se présente comme une liberté d’expression. Cette pensée unique est toujours conforme aux intérêts du marché, c’est-à-dire du grand capital international, de la haute finance, autrement dit de la haute bourgeoisie. Dans le monde de la marchandise, on ne peut pas penser contre le marché, ou alors clandestinement. Le monde est ainsi représenté, c’est le meilleur système possible, l’expression de la nature humaine. L’économie marchande se présente comme le Dieu universel qu’on ne peut pas blasphémer. Les bien-pensants de la communication célèbrent alors la gloire de l’ordre des choses marchandes enfin établi.

    Lukas Stella, Intoxication mentale, représentation, confusion, aliénation et servitude (extraits), 2018
    http://inventin.lautre.net/livres.html#LukasStella

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    95. Naomi Klein, La stratégie du choc, 2008
    96. Mark Fishman, cité dans La fabrication du consentement de Noam Chomscky, 1988.
    97. Mathilde Clavier, Le Monde Diplomatique et la dégradation de la presse écrite par les faits divers : l’héritage de l’École de Francfort, Les cahiers du journalisme N° 16, 2006.
    98. Escuela Popular de Prosperidad, Manuel de lecture critique de la presse, 2000.
    99. James Curran et Jean Seaton, Power without Responsability, 1981.
    100. Joseph Goebbels, Discours aux directeurs de stations de radio, mars 1933.

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  • L’IMPOSTURE DE L’ÉCOLOGIE
    "La réalité n’est qu’un « ordre des choses » issu du coup d’État perpétré par l’économie contre la nature terrestre et contre la nature humaine."
    « L’imposture de l’écologie s’inscrit dans une logique de marché, où l’angélisme des bonnes intentions va de pair avec la cupidité du commerce. »
    "L’esprit écologique ambitionne de faire de la nature un objet propre."
    « Cette vision du monde universalisé par le totalitarisme de la marchandise s’exerce à la façon d’un envoûtement, d’une imprégnation mentale qui nous possède et nous fait agir sans que nous songions à nous en libérer. C’est un monde de fous où la folie détient toutes les raisons du monde. »
    Raoul Vaneigem, Propos de table, 2018.

  • C’EST DUR D’ÊTRE VACCINÉ PAR DES CONS

    En référence à la Une de Charlie Hebdo du 28 juillet 2021
    titrant « Hitler débordé par les antivax »
    et figurant Hitler à la plage dans une bouée licorne
    et disant « C’est dur d’être cité par des cons ! ».

    Lettre à Charlie à propos de sa fascination vaccinale et de ses positions réductionnistes vis à vis des opposants au sésame sanitaire.

    https://resistance-verte.over-blog.com/2021/08/c-est-dur-d-etre-vaccine-par-des-cons.html
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  • LA PRODUCTION DE LA PEUR

    « L’ensemble des informations est déformé et instrumentalisé pour valider toute action de l’État. Leur pandémie nous avertit que tout le monde est l’ennemi ». Contra la contra #4, La pandémie c’est la domestication, 2020

    L’obscurantisme, la peur et la confusion sont les armes dont abuse la propagande totalitaire d’un régime fascisant. Les médias affolent la population, la panique se répand, la terreur fortifie le pouvoir, l’autorité se renforce. Tout le monde a peur de tous les autres. La surveillance, la suspicion, la dénonciation, la délation, l’insécurité mutuelle, le strict respect de la discipline, la soumission à l’autorité et à la répression qu’elle applique pour maintenir son pouvoir de domination, l’angoisse d’une menace présumée, l’isolement supposé protecteur, nous mènent à la décomposition de la vie sociale, la destruction du commun, la désintégration de la société.

    Ainsi tout le monde devient le surveillant de la prison généralisée et informatisée, un espace disciplinaire qui puisse permettre de détecter les intentions des supposés coupables et les suspicions de déviances, afin de faire régner la normalisation totalitaire nécessaire au système d’exploitation marchand.

    Il s’agit de suspecter, de détecter et signaler tout comportement présumé criminel. Chacun devient l’espion, le juge et le bourreau de son voisin. Ici, l’important n’est pas que la délation soit efficace, mais bien de participer au régime policier pour légitimer volontairement la répression permanente de l’État totalitaire. Ce qui se cache derrière cette frousse spectaculaire internationale, c’est la crainte bien réelle des possédants du monde pour leurs sécurité.

    Tous ceux qui portent un autre regard sur la situation que celui officiel sont systématiquement calomniés, licenciés, censurés... Ce n’est qu’une histoire de chiffres indiscutables et jamais ce qu’il représentent dans la situation avec son contexte particulier. L’illusion est dans cette omission permanente.

    Le matraquage répétitif et permanent de la propagande de cette réalité des choses marchandes, déforme nos perceptions et notre compréhension de la situation. Nous ne sommes pas informés, mais « mis en forme ». Tout est normalisé sur le chemin d’accès au monde. La procédure à reproduire est la norme, une soumission au programme à exécuter.

    « Libre à ceux qui souhaitent mourir en paix d’attendre la mort dans le confort conjoint du cercueil et de la télévision, mais nous ne laisserons pas leur gâtisme infester notre volonté de vivre. » Raoul Vaneigem, La renaissance de l’humain est la seule croissance qui nous agrée, avril 2020

    Le virus n’est pas un ennemie envahisseur à combattre et à vaincre, car c’est perdu d’avance. Des virus il y en a partout, on en a des millions dans le corps, ils sont en nous-même et on apprend toujours à vivre avec. Vouloir les combattre c’est se détruire.
Le danger de l’épidémie n’est pas la contagion mais la peur et la psychose mortifère que les médias et les politicards génèrent. Ce n’est pas un problème de vaccins, de prolifération, de gouttelettes, de protection, de distanciation, de confinement, de restriction des libertés, de maintien de l’ordre et de répression, mais bien une question de vitalité, d’environnement propice, de prévention, de médicaments et de qualité des soins dans de bonnes conditions...

    « La crise sanitaire montre jusqu’où l’État obtient notre soumission au nom de la santé » Gille Dauvé. L’urgence sanitaire n’est qu’un prétexte totalitaire à la dictature marchande. Notre santé ne les intéresse que si nos maladies leurs sont profitables.

    Il s’agit maintenant de libérer la médecine de la corruption qui la gangrène, de libérer la recherche scientifique de l’emprise de la finance et de la main mise des trusts pharmaceutiques, d’émanciper la population de la dictature de l’État et de la libérer de l’emprise de la marchandise.

    Méfions-nous du scientisme mercantile ! Ne prenons pas la propagande conformiste de nos ennemis oppresseurs pour des réalités irréfutables. Remettons en cause leur pensée unique, discutons des faits, des démonstrations et des déductions, critiquons leurs évidences lucratives autoritaires...

    Les experts vendus aux trusts ne sont pas crédibles, les tests ne sont pas fiables, les médecins ne sont plus dignes de confiance, les politiques ont perdu tout crédit, la croyance aux médias dégringole, le spectacle s’effrite...

    Pour les gestionnaires du désastre l’épidémie n’est plus qu’un masque de fantôme, agité pour faire peur à ces vieux-enfants bien conformes et beaucoup trop crédules, afin de toucher de gros dessous-de-table et d’instaurer un régime néo-fasciste sous de faux prétextes.

    L’État corrompu impose sa politique d’urgence sanitaire en se basant sur des tests qui ne détectent que des traces et qui produisent un pourcentage de positifs, prévu par le taux de sensibilité programmé. Ils produisent ainsi la peur d’une épidémie imaginaire, afin de pouvoir vendre un maximum de vaccins OGM de leurs amis financiers des labos. Ces milliardaires gagnent des fortunes titanesques par l’exploitation de la croyance, de la crédibilité, produisant ainsi une soumission sans faille d’une partie de la population. Les gens ne sont pas malades du covid, ils sont malades de la peur, des mesures sanitaires du gouvernement, de comorbidité, de l’absence de soin, de la baisse de leurs défenses immunitaires...

    « La logique économique est, comme la discipline militaire, indiscutable. (...) Leur affairisme pue le mouroir et l’agonie. » Raoul Vaneigem, Manifeste 2020

    La fin de ce monde est une nécessité vitale. Quand tout semble sous contrôle, figé, réprimé, il y a toujours une part émergente non assujettie, un no man’s land imprévu où s’auto-organise un brin de vie qui s’est échappé pour ne pas disparaître. Quand la pression des pouvoirs dominants augmente, des fuites apparaissent et se propagent, des débordements dissimulés se répandent là où l’on ne les attendait pas, imprévisibles.

    Lukas Stella, août 2021
    http://inventin.lautre.net/livres.html#LukasStella

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  • SAISISSEZ LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL AVEC UN SIMPLE MAIL

    Copiez tout le texte ci-dessous et collez-le comme le texte de votre mail.
    Écrire son nom et son adresse dans l’en-tête du mail.
    Puis l’envoyer comme un mail ordinaire à :
    greffe@conseil-constitutionnel.fr
    Un mail vous sera adressé en retour pour vous authentifier.

    http://resistance-verte.over-blog.com/2021/08/saisissez-le-conseil-constitutionnel-avec-un-simple-mail

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  • LÉTAT À LA MERCI DE PFIZER

    Extrêmement contraignants pour les États qui les ont signés, les contrats Pfizer semblent les avoir ligotés. L’État fera tout pour minimiser, cacher, nier tout effet secondaire pour éviter les poursuites et devoir payer pour Pfizer.

    #PFIZERLEAK

    Bien que les documents qui ont fuité soient en réalité des "drafts" du laboratoire, soit un brouillon, une version non finale, il y a fort à parier que les contrats y ressemblent comme deux gouttes d’eau. Pfizer s’est montré plutôt agressif en essayant de protéger les détails de leurs accords internationaux sur le vaccin COVID-19. Mais en voici une copie. Le document qui est ici épluché a été rendu public par l’Albanie en janvier 2021.

    Le document complet en anglais :
    https://gogo.al/wp-content/uploads/2021/01/LEXO-KONTRATEN-E-PLOTE.pdf

    Tout d’abord, on note que le coût de développement des contrats est très élevé et prend beaucoup de temps (cycles de relectures juridiques). Pfizer, comme toutes les entreprises, développe un modèle d’accord standardisé et utilise ces accords avec des ajustements relativement mineurs dans différents pays. Ces accords sont supposés être confidentiels... Mais comme vous êtes sur le point de le voir, il y a une bonne raison pour laquelle Pfizer se battait pour en cacher les détails.

    Pour commencer, parlons du produit : l’accord couvre non seulement la fabrication des vaccins contre le Sars-COV-2 et ses mutations, mais également tout « dispositif, technologie ou produit utilisé pour l’administration ou pour améliorer l’utilisation ou l’effet d’un tel vaccin ».

Si vous vous demandiez pourquoi l’ivermectine a été empêchée, eh bien, c’est simplement parce que l’accord conclu avec Pfizer ne leur permet pas d’échapper à leur contrat, qui stipule que même si un médicament efficace était trouvé pour traiter le Covid-19, le contrat ne peut pas être annulé. Difficile donc, de jouer sur deux tableaux. Vous imaginez les millions de doses payées et vouées à la destruction si un traitement efficace et peu cher devait exister ?

    APPROVISIONNEMENT EN VACCINS

    « Pfizer n’assumera aucune responsabilité en cas de non-livraison des doses conformément aux dates de livraisons estimées. Et un tel manquement ne donnera à l’acheteur aucun droit d’annuler les commandes pour toute quantité de produit »

    « Pfizer décidera des ajustements nécessaires du nombre de doses contractuelles et du calendrier de livraison dus à l’acheteur (...) sur la base de principes à déterminer par Pfizer (…) l’acheteur sera dans l’obligation d’accepter toute révision »

    Pour être clair, "l’acheteur renonce à tous les droits et recours qu’il peut avoir en vertu de la loi", et donc subira les conséquences de produits deffectueux et/ou manquants si cela venait à arriver. La seule façon d’obtenir un rappel est de prouver un défaut de fabrication.
    « Pour plus de clarté, l’acheteur n’aura pas le droit de rejeter un produit sur la base de réclamations de service à moins qu’un produit ne soit matériellement conforme aux spécifications ou aux standards de fabrication ». Notons toutefois que c’est une preuve difficile à apporter puisque le procédé de fabrication n’est même pas encore stabilisé.

    « Cet accord est au-dessus de toute loi locale de l’État ».

    CE QUI POURRAIT INTÉRESSER LES AVOCATS

    « L’acheteur reconnaît que les effets à long terme et l’efficacité du vaccin ne sont actuellement pas connus et qu’il peut y avoir des effets indésirables du vaccin qui ne sont actuellement pas connus ».

    Par ailleurs, il existe des clauses concernant la possibilité de résiliation, mais en tout état de cause, l’acheteur n’a presque rien qui puisse être considéré comme une violation substantielle (même en cas d’inefficacité des vaccins ou en cas d’effets secondaires grave/mortels), tandis que Pfizer peut facilement le faire s’il n’obtient pas son argent ou s’il le juge nécessaire. En d’autres termes, ça marche dans un sens mais pas dans l’autre...

L’acheteur accepte par la présente d’indemniser, de défendre et d’assumer toutes responsabilités incombants à Pfizer et ses filiales (…) suite à des poursuites, réclamations, actions en justices, pertes, dommages, responsabilité, pénalités, amendes, coûts et dépenses… Le monde à l’envers, vous dites ?

    L’ÉTAT ACHETEUR DOIT DÉFENDRE PFIZER

    « Pfizer informera l’acheteur des pertes pour lesquelles il demande une indemnisation. Dès cette notification, l’acheteur assumera rapidement la conduite et la défense de ces réclamations indemnisables au nom de « Pfizer ». Cependant, Pfizer aura le droit d’assurer sa défense et l’acheteur devra payer toutes pertes, y compris et sans limitation, les honoraires d’avocat et d’autres dépenses encourues.

PFIZER S’ASSURE QUE LE PAYS EN QUESTION PAIERA POUR TOUT 

"Les frais et dépenses, y compris les honoraires et décaissements des avocats, encourus lors d’une plainte pouvant donner droit à indemnisation, seront remboursés sur une base trimestrielle par l’acheteur."

    Le pays acheteur est presque entièrement responsable et renonce à tout droit d’immunité. Il doit fournir à Pfizer une immunité totale contre toutes les réclamations et toutes les pertes, doit la mettre en œuvre conformément aux exigences légales ou réglementaires, et seul Pfizer peut décider du niveau de protection qu’il juge suffisant.

Par ailleurs, à l’heure où les données de santé de l’individu s’apprêtent à être de plus en plus divulguées et étudiées, la confidentialité du côté des laboratoires ne perd pas de sa valeur. Ainsi, chaque destinataire est tenu de protéger les données et les contrats avec Pfizer, et "ne divulguera les informations confidentielles qu’à ceux de ses représentants qui ont besoin de connaître ces informations confidentielles pour remplir ses obligations en vertu du présent accord". Le contrat doit théoriquement rester confidentiel pendant 10 ans. Ce qui laisse en théorie du temps pour voir venir les effets secondaires et pour s’en prémunir.

    Commentaires de l’auteur : ce contrat est simplement terrifiant et met les États à la merci de Pfizer. Des milliards de doses commandées vont être livrées sans aucun moyen pour les États de stopper l’approvisionnement. Le seul moyen de rompre le contrat est de prouver le défaut de fabrication, ce qui est virtuellement impossible. Le processus de fabrication n’est pas stabilisé donc il est impossible de démontrer que les vaccins ne seraient pas conformes. Pfizer a une immunité totale et n’est même pas responsable pour la non-efficacité de ses vaccins ou de la survenue d’effets secondaires, à court ou long terme. Les montants en jeu sont tels et les risques pour les États tellement démesurés qu’il est à présent aisé de comprendre pourquoi il n’y a pas de pharmacovigilance. Mener d’importantes études sur les effets secondaires des vaccins reviendrait, pour les États, à se tirer une balle dans le pied, puisqu’ils devraient en payer toutes les conséquences.

L’État fera donc tout pour minimiser, cacher, nier tout effet secondaire afin d’éviter les poursuites et devoir payer pour Pfizer. Les États se sont clairement mis au service du laboratoire au détriment de la santé de leurs populations.

DEUX QUESTIONS SUBSISTENT

- Le gouvernement français, après avoir signé un tel contrat avec Pfizer, peut-il nous imposer la vaccination obligatoire pour écouler des livraisons continues de vaccins ?
    – Pourquoi les États acceptent-ils de signer de tels contrats ?

    https://www.francesoir.fr/societe-sante/pfizerleak-les-contrats-surprenants-vaccins-pfizer

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    https://threadreaderapp.com/thread/1420017526977749004.html

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  • "VACCINATION CRIMINELLE"
    Une mortalité inédite (extraits)

    La pharmacovigilance des vaccins anti-covid est déniée car elle menace l’idéologie de la vaccination intégrale portée par les industries pharmaceutiques, les gouvernements et les principaux médias. Cette vaccination de masse conduit pourtant à une mortalité inédite dans l’histoire de la médecine moderne. Il y a urgence à la suspendre pour évaluer la balance bénéfice/risque au cas par cas.
    (...) Aux États-Unis, en 6 mois, la vaccination anti-covid a tué 5 fois plus de personnes que la vaccination anti-grippe en 30 ans. Ceci confirme d’une autre façon encore que nous sommes bien en présence de vaccins d’un nouveau genre, dont la dangerosité est inédite. 
    (...) La question des effets indésirables graves des vaccins anti-covid fait l’objet d’un déni et d’un silence proprement scandaleux de la part du gouvernement et des principales agences sanitaires (Agence nationale de sécurité du médicament, Haute autorité de santé, Haut conseil de santé publique, etc.). Tout se passe comme s’il s’agissait d’un véritable tabou, en France comme dans la plupart des autres pays occidentaux. L’importance de ces effets apporte en effet une contradiction trop flagrante et dévastatrice pour l’idéologie de la vaccination intégrale qui guide des gouvernements ayant choisi de s’abandonner dans les bras de l’industrie pharmaceutique. Cette dernière est en effet au cœur de toute la gestion d’une épidémie qui constitue pour elle une aubaine inédite dans l’histoire : quel produit commercial breveté a pour marché potentiel la totalité de l’humanité, renouvelable chaque année qui plus est ? Patrons et actionnaires de ces firmes pharmaceutiques et biotechnologiques sont en train de devenir immensément riches.
https://www.alternatives-economiques.fr/covid-19-tres-chers-vaccins/00099304
    Au vu de la façon (dans l’urgence, pour générer un maximum de profits) dont ces industries ont travaillé, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, pour mettre au point ces nouveaux vaccins génétiques (ADN ou ARN), on pouvait ainsi dès le départ redouter que ces produits ne soient pas de très bonne qualité. Mais la réalité dépasse ces craintes et montre que ces vaccins ont davantage d’effets indésirables plus ou moins graves qu’aucun autre avant eux. Nous avons vu ainsi qu’aux Pays-Bas l’on parvient à un taux de 2,7 morts pour 100 000 vaccinés (16,5 millions de vaccinés, 448 morts). En France et aux Etats-Unis, ce taux monte à environ 3,7 morts pour 100 000 vaccinés. Et en Grande-Bretagne, ce taux grimpe même à 4,3 morts pour 100 000 vaccinés, très probablement en raison de la prépondérance du vaccin AstraZeneca que l’on sait depuis le mois de mars 2021 (https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/vaccin-astrazeneca-les-pays-bas-suspendent-a-leur-tour-son-utilisation-1672) être le plus dangereux des quatre vaccins couramment utilisés en Occident (en particulier du fait des nombreuses thromboses qu’il provoque et qui commencent à être documentées dans la littérature scientifique médicale, ce qui n’est guère surprenant lorsque l’on connaît les conditions dans lesquelles il a été fabriqué en Chine.
https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2104840https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2104882https://www.nytimes.com/2020/12/07/business/china-vaccine-astrazeneca.html
    Au passage, nous avons également signalé que ce fut le premier vaccin administré en France, dès février 2021, aux professionnels de santé. De là une des raisons rationnelles probables de la grande réticence à la vaccination anti-covid que manifestent une partie d’entre eux.
    Cette mortalité vaccinale (qui n’est que la pointe émergée de l’iceberg des effets indésirables graves) est donc inédite, elle est particulièrement grave et sa dissimulation l’est plus encore. Soyons clair : dissimuler d’une façon ou d’une autre un tel danger est tout simplement criminel vis-à-vis de la population. Même réduite à ses plus élémentaires principes de déontologie (primum non nocere), l’approche de cette question en termes de santé publique devrait conduire à suspendre d’urgence la campagne vaccinale, à étudier beaucoup plus en détail les données de cette pharmacovigilance (en particulier selon les classes d’âge et en fonction des différents facteurs de risque) et, au terme d’une analyse bénéfices/risques méticuleuse, à déterminer à quelles catégories bien précises de la population il est possible de proposer la vaccination sans risque que les effets indésirables graves soient plus nombreux que les formes graves de la Covid dont elle sensée les protéger. Tout autre approche ne relève pas de la santé publique mais de postures idéologiques ou d’un marketing commercial. Et l’histoire a déjà montré (sur le tabac, sur les pesticides, sur la pollution aux hydrocarbures, etc.) que ces postures et ce marketing étaient responsables de véritables crimes contre les populations civiles. Que ces crimes soient commis au nom du Bien ou au nom de la Santé ne devrait en aucun cas aveugler sur leur réalité et leur nature. Toutes celles et ceux qui s’y adonnent pourront être désormais considérés comme complices de cette nouvelle mortalité vaccinale inédite dans l’histoire de la médecine.
    Laurent MUCCHIELLI (sociologue, directeur de recherche au CNRS), Hélène BANOUN (pharmacien biologiste, PhD, ancienne chargée de recherches à l’INSERM), Emmanuelle DARLES (maîtresse de conférences en informatique à Aix-Marseille Université), Éric MENAT (docteur en médecine, médecin généraliste), Vincent PAVAN (maître de conférences en mathématique à Aix-Marseille Université) & Amine UMLIL (pharmacien des hôpitaux, praticien hospitalier, unité de « pharmacovigilance/CTIAP (centre territorial d’information indépendante et d’avis pharmaceutiques)/Coordination des vigilances sanitaires » du Centre hospitalier de Cholet).
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/300721/la-vaccination-covid-l-epreuve-des-faits-2eme-partie-une-mortalite-i
    VIDÉO DE L’INTERVIEW

https://youtu.be/4rvM-9sguJk

  • SI ON ACCEPTE L’IDENTITÉ NUMÉRIQUE, ÇA SERA TROP TARD

    Traçage numérique, transhumanisme, intelligence artificielle...
    L’ingénieur physicien Philippe Guillemant (Docteur en Physique, directeur de recherche au CNRS, Spécialiste d’intelligence artificielle), explique comment la crise sanitaire a accéléré certains bouleversements sociétaux.

    https://youtu.be/gWzGQruMXO0

  • MOINS 1 SUR 4 FAIT CONFIANCE AUX MÉDIAS

    Seulement 24% des personnes en France ont encore confiance aux médias.
56% de la population mondiale s’inquiète de la véracité des informations disponibles en ligne.
Moins de 4 personnes sur 10 (38%dans le monde) affirment faire confiance aux actualités dans les médias la plupart du temps.
    Sondage de YouGov pour le Reuters Institute

    https://fr.yougov.com/news/2020/06/16/etude-internationale-medias-informations-confiance
    https://siecledigital.fr/2020/06/24/moins-dun-francais-sur-4-a-confiance-dans-les-medias
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  • SAMEDI 24 MEGA MANIF, TOUS UNIS POUR NOS LIBERTES !

    Vaccinés ou non, pour un monde où chacun chacune à sa place et soit libre de ses choix. Pour un monde où les enjeux sanitaires se décident collectivement et non par le fait d’un seul dirigeant. Pour un Monde dans lequel on s’attaque aux sources des catastrophes qu’elles soient sanitaires ou écologiques, et non pas un monde où on ne traite que les symptômes a coup de répression perpétuelle.

    Enfin pour un monde où le peuple est maître de son destin et arrête de se faire berner par les ambitions de pouvoir d’un candidat aux présidentielles finissant toujours par dresser une partie des citoyens contre d’autres.

    • Contre le pass d’identité sanitaire
    • Pour un accès libre, éclairé et équitable au vaccin
    • Pour la levée des brevets des vaccins
    • Contre les réformes antisociales

    Partout nous appelons à nous détacher de la récupération d’extrême droite. Ce combat doit être le plus large possible, sans chef, sans leader. Sans l’infamie d’idéologie nauséabonde.

    Cerveaux non disponibles
    https://www.instagram.com/cerveaux_non_disponibles
    https://twitter.com/CerveauxNon/status/1417025216996331520/photo/1

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  • LA TECHNOCRATURE JETTE LE MASQUE
    Vers un esprit sain dans un corps sain

    On se croyait seuls depuis lundi soir (12 juillet), dans le silence de l’été, comme tant d’autres sans doute, « abasourdis », « sidérés » par la « brutalité » du coup de force sanitaire du Chef d’En Marche, champion de la classe technocratique. Des messages de désarroi nous parvenaient de gens « pris par surprise », contraints d’annuler des événements, des réunions, des voyages, des vacances, contraints de subir des injections sous peine d’exclusion sociale, fichés, dénoncés à la vindicte officielle – celles de l’État et des forces qui le soutiennent, CSP +++ et Bac +++, de droite et de gauche « en même temps », bourgeois technocrates du Figaro et technocrates bourgeois du Monde. En attendant quoi ? D’être harcelés à domicile par les brigades sanitaires ? On se croyait seuls en voyant ce million de récalcitrants céder à la contrainte, souvent la rage au cœur, et se précipiter sur les sites de vaccination, à peine terminé le discours du Médecin-Président, afin d’éviter les représailles.

    Mais aujourd’hui nous ne sommes plus seuls. Partout dans le pays, à Annecy, Toulon, Perpignan, Grenoble, Chambéry, Paris, Toulouse, Montpellier, Lyon, Marseille, Rouen, Nantes, Caen, Bastia, Avignon, Saint-Etienne, Lille, Bordeaux, La Rochelle, Douarnenez, Avignon, des manifestations spontanées, sans partis ni syndicats, ont scandé « Liberté ! ». A Grenoble comme ailleurs, les 200 manifestants repoussés par les forces de l’ordre de la place où avait lieu le défilé militaire, ont ainsi célébré dignement le sens de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790.

    En annonçant l’obligation du « pass sanitaire » aux plus de 12 ans pour visiter les lieux culturels, les cafés-restaurants, les hôpitaux, les centres commerciaux et pour se déplacer en train ou en car, Emmanuel Macron relègue la France dans le cercle des pays qui font des droits fondamentaux la rançon de leur incompétence butée : Israël, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Pakistan sont les seuls à imposer un passeport sanitaire pour l’accès à certains lieux. Le président français prévient déjà que « nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français », c’est-à-dire rejoindre le Tadjikistan, le Turkménistan et le Vatican. Ce n’est pas du Tintin, c’est notre futur proche.

    Et ailleurs ? La cour constitutionnelle espagnole a retoqué l’obligation vaccinale en Galice, en raison de la « limitation des droits fondamentaux » que celle-ci impliquait. Angela Merkel a été catégorique : « Nous n’avons pas l’intention de suivre la voie que la France vient de proposer ». Le Conseil d’Europe a voté le 27 janvier 2021 une résolution - non contraignante juridiquement - préconisant de « s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est PAS obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement (voir ici). »

    Gouverner, c’est mentir. Macron, fin avril 2021 : « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis (cf ici). » La technocratie n’a pas plus de parole que de principes. La fin (l’efficacité et la puissance) justifie les moyens (la machination du monde et des hommes). La méthode (« une incitation maximale », selon Gabriel Attal, la voix de son maître) rappelle, entre mille précédents, la suppression des cabines téléphoniques plaçant les réfractaires au téléphone portable devant un fait accompli intenable. Nulle loi ne vous oblige à acheter un portable, naturellement. On ne vous oblige pas, mais vous êtes obligés.

    Depuis un an et demi, les barrières tombent. État d’urgence sanitaire ; gouvernement par décrets sur décisions à huis-clos du « conseil de défense sanitaire » ; atteintes à la législation nationale (autorisation de pose d’antennes-relais hors cadre règlementaire) et européenne (dérogation à certaines règles sur les essais cliniques et sur l’usage d’OGM pour les vaccins) ; atteinte au secret médical, création de fichiers de malades (SI-Dep), de cas contact (Contact Covid), de vaccinés (SI Vaccin Covid), intégrant des données personnelles de santé sans l’autorisation des personnes ; traque numérique via TousAntiCovid ; site « anti fake news » du gouvernement recommandant les médias officiels, sans oublier le déferlement des techniques manipulatoires du nudge, telle cette « autorisation de déplacement dérogatoire » assortie d’amendes.

    Le mépris du peuple et de la démocratie est tel qu’entre mars 2020 et mars 2021, le Conseil d’État, saisi par des citoyens, des associations, des organisations professionnelles, a suspendu 51 mesures du gouvernement ou de collectivités locales. Interdiction de manifester, usage de drones par la police, de caméras thermiques dans les écoles, obligation de port du masque partout, interdiction de sorties des résidents d’Ehpad : si on les avait oubliées, ces décisions que le Conseil d’État a suspendues « pour préserver des libertés auxquelles il était porté une atteinte excessive » rappellent la pente sur laquelle la technocratie nous entraîne, dans sa volonté de tout contrôler, tout centraliser, tout asservir au primat de l’efficacité et de sa puissance.

    Nul ne sait aujourd’hui comment le Conseil d’État jugera le projet de loi destiné à imposer la vaccination, sous le masque d’un « pass sanitaire » triant les bons et les mauvais citoyens. La Cnil elle-même, chambre d’enregistrement des atteintes aux libertés, s’émeut d’un risque « d’accoutumance » à ce tri. De fait, l’injonction à l’injection fonctionne. Entre les lamenti des représentants des cafés-restaurants et du monde de la culture, craignant pour leur chiffre d’affaires et les complications pratiques, plus d’un million de Français ont cédé en quelques heures. Les vacances, comme prévu, quitte à se plier à la contrainte. Qu’accepteront-ils la prochaine fois ?

    Nous ne sommes pas contre la vaccination. Nous avons reçu notre lot d’injections depuis notre enfance et dans nos voyages. Et sans doute, la plupart des récalcitrants ne seraient pas opposés à la vaccination si l’industrie pharmaceutique et l’État qui la soutient n’avaient multiplié depuis des décennies ce qu’ils nomment des « scandales sanitaires », et qui sont en fait des crimes industriels (sang contaminé, Mediator, thalidomide, etc).

    Nous sommes contre la contrainte, comme ce quadragénaire vacciné, qui refuse de présenter son « passeport » pour bénéficier d’un droit légitime. Ou comme cette patronne de bistrot, qui se fera vacciner « à contrecœur » mais pour qui « il est humainement impossible de refuser de servir un client, quel qu’il soit ». Que vaudra son humanité quand elle risquera 45 000 € d’amende et de la prison ferme ?

    Les statisticiens et les organisateurs nous abreuvent de ratio « bénéfice/risque », quand nous, les humains, sentons que le recours à la vaccination relève d’un équilibre entre intimité et responsabilité, entre choix des modes de soin et solidarité collective, impliquant un rapport personnel à la maladie, à la mort et au vivant, et un regard critique sur la technoscience et l’industrie. Chacun doit y penser par lui-même et dans la confrontation des idées. La santé publique n’est pas le domaine réservé des biocrates.

    Ainsi devrait-on discuter les causes des « maladies de civilisation » - de la civilisation industrielle - qui tuent infiniment plus que le coronavirus. Le Covid-19 a tué en France, à ce jour, 0,17 % de la population (111 000 personnes). Chaque année, le cancer tue 0,23 % des Français (plus de 150 000). L’État n’interdit ni les pesticides, ni les productions cancérigènes de l’industrie chimique et du nucléaire, ni les industries polluant l’air ; leurs industriels ne risquent ni la prison ni des amendes colossales. Il est plus facile de s’en prendre à des patrons de cafés ou de cinémas. La technocratie, dans sa folie de toute-puissance, détruit en même temps la nature et la liberté.

    « Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner ; [...] en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient pas naturellement à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition et à l’arbitraire » (Robespierre, le 10 mai 1793).

    Quand la voix de la Terreur elle-même nous met en garde contre l’ambition et l’arbitraire, nous avons quelques raisons de l’entendre. Nous savons que cette « crise sanitaire » constitue un exercice pour la technocratie dirigeante : toutes les contraintes instituées ne disparaîtront pas, elles seront aggravées avec chaque nouvelle crise (climatique, écologique, sociale, etc), de façon à lui fournir un confort de pilotage maximal.

    Nous en appelons à tous pour maintenir nos engagements, nos réunions, notre vie civique, sociale, culturelle, de façon paisible et déterminée. Nous ne devons pas perdre ce que nos aïeux ont gagné en 1789.
    Refusons le chantage et l’intimidation.
    Renforçons notre immunité individuelle et collective, luttons contre le virus de la contrainte.

    Pièces et main d’œuvre
    Grenopolis, 14 juillet 2021
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1520