• Il ne fait aucun doute que les niveaux de xénophobie et d’islamophobie risquent encore de s’intensifier à moins qu’un effort international plus vaste ne vienne canaliser l’immense vague de soutien spontané en faveur de la protection des réfugiés pour la relier aux efforts institutionnels et politiques. Qui sait dans quelle mesure les choses auraient pu être différentes si les réfugiés avaient pu partir par des moyens réguliers et avaient pu tirer parti de ce soutien populaire qui, à l’évidence, fait également partie de cette crise ? Les efforts extraordinaires des bénévoles à travers toute l’Europe qui fournissent le gros du soutien humanitaire, suggèrent qu’une nouvelle société civile européenne est en train de se construire à travers ces actions.

      Favoriser l’émergence d’une nouvelle société civile transnationale pourrait inclure un rôle pour une sponsorisation privée des admissions de réfugiés et pour un appariement des nouveaux arrivants avec les populations locales dans un but d’intégration. Cela pourrait également se traduire par l’émission d’un grand nombre de visas humanitaires à l’intention des réfugiés dont les besoins de protection ne peuvent pas être couverts dans leur région d’origine. Ces deux approches sont des moyens gagnant-gagnant, tant pour les réfugiés que pour les communautés d’accueil. Troisièmement, la réinstallation, à l’échelle appropriée, exige un effort international. Une conférence internationale sur les réfugiés provenant de Syrie et des autres pays embarqués dans ce conflit régional ne s’est que trop fait attendre. Les déficits actuels en termes de leadership et de coopération ne font qu’entraver ces trois actions.

  • Why don’t EU leaders realise that this refugee deal with Turkey is exactly what the people traffickers want?

    The Turkish mafia, assorted jihadi groups in Libya, and networked crime networks linking Europe to the Sahel are already strengthening their grip on people smuggling routes, eroding the already porous borders between people-smuggling, drugs-trafficking, gun-running and money-laundering


    http://www.independent.co.uk/voices/david-cameron-dont-you-realise-that-this-eu-turkey-refugee-deal-is-ex
    #Turquie #asile #migrations #réfugiés #UE #Europe #externalisation #push-back #refoulement #politique_migratoire #accord

    #passeurs #trafiquants

  • L’accord entre l’Europe et la Turquie : un signal positif ou un jeu de dupe ?

    Dans l’hebdomadaire de centre-gauche L’Obs, le président et le directeur de l’Institut Jacques Delors, António Vitorino et Yves Bertoncini, soulignent l’importance d’une lutte efficace contre les passeurs pour la réussite de l’accord avec la Turquie :

    « Le sommet européen du 7 mars a demandé à Donald Tusk de finaliser le projet d’accord dans le respect du droit européen et international, ce qui ne sera pas forcément aisé. ... Si tel était le cas, on pourrait sans doute se féliciter d’avoir enfin soustrait les réfugiés à l’emprise des réseaux de #passeurs en les prenant directement en charge en Syrie afin d’organiser leur voyage vers l’Europe. Mais cela supposera que ces ’réinstallations’ aient effectivement lieu, et de manière rapide, sauf à priver l’accord de sa portée humanitaire. ... Et cela impliquera aussi que ces réseaux de passeurs soient effectivement démantelés et empêchés de se redéployer dans d’autres pays. Si ces deux conditions ne sont pas réunies, l’accord UE-Turquie sera un ’jeu de dupes’. »

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1496388-l-accord-entre-l-europe-et-la-turquie-un-signal-positif-ou

    #Turquie #asile #migrations #réfugiés #UE #Europe #externalisation #push-back #refoulement #politique_migratoire

    • Traduction par Eurotopics :

      L’accord UE-Turquie est contraire à la Convention de Genève sur les réfugiés, mais aussi à la Convention européenne des droits de l’homme, critique le portail libéral T24 :

      « Ces deux conventions proscrivent formellement l’expulsion de groupes entiers de population, quel que puisse être le niveau de sécurité que leur garantit le pays vers lequel ils sont refoulés. Ce qui est navrant dans ces négociations, c’est que des vies humaines sont en jeu, et surtout la vie de personnes qui fuient les guerres. Il faut également discuter de la réponse que la Turquie a donnée à la proposition immorale faite par l’UE. »

      AB’nin ahlaksız teklifiyle son pazarlık
      http://t24.com.tr/yazarlar/fulya-cansen/abnin-ahlaksiz-teklifine-ahlaksiz-yanitta-son-pazarlik,14125

    • Seminar video: Making sense of the EU-Turkey deal: law, politics and practicalities

      On 7 March 2016, EU leaders announced a new agreement with Turkey, stating that ‘bold moves were needed to close down people smuggling routes, to break the business model of the smugglers, to protect our external borders and to end the migration crisis in Europe. We need to break the link between getting in a boat and getting settlement in Europe.’ While the details of the agreement and its implementation remain to be seen, this seminar brings together experts to examine its legality under both international and EU law, its likely efficacy and its political impact.

      http://www.rsc.ox.ac.uk/news/seminar-video-making-sense-of-the-eu-turkey-deal-law-politics-and-practica

    • Les Vingt-huit expulsent le droit d’asile

      Derrière les grandes proclamations sur le respect des droits de l’homme, du droit international et du droit européen, la réalité est brutale : les vingt-huit États européens vont bel et bien enterrer le droit d’asile accusé d’attirer des centaines de milliers de réfugiés. Le plan germano-turc, présenté lors du sommet européen du 7 mars, et qui prévoit le renvoi quasi-automatique de tous les migrants, économique ou demandeur d’asile, vers la Turquie, a été adopté aujourd’hui par les chefs d’État et de gouvernement, une nouvelle fois réunis à Bruxelles.


      http://bruxelles.blogs.liberation.fr/2016/03/18/abandon-du-droit-dasile-mode-demploi

    • Uno scambio miserabile

      Sull’accordo di ieri tra Consiglio d’Europa e Turchia bisogna reprimere un senso opprimente di vergogna. I 28 statisti che governano questo continente di 506 milioni di abitanti hanno negoziato con Davutoglu (cioè con il suo padrone Erdogan) il seguente accordo: l’Europa accetterà 72.000 profughi e ne rimanderà altrettanti dalla Grecia in Turchia. In cambio Ankara ottiene per il momento 3 milioni di Euro per progetti sui migranti (i termini qui sono vaghi per occultare le promesse europee di altro denaro), l’avvio della procedura di ammissione della Turchia alla Ue e una facilitazione, anch’essa vaga, dei visti d’ingresso dei cittadini turchi in Europa.

      http://ilmanifesto.info/uno-scambio-miserabile

    • EU-Turkey Summit on the refugee crisis - Law and (dis)order?

      “Deal done!” This is the main outcome and message of the Summit between the 28 EU leaders and Turkish Prime Minister Ahmet Davutoğlu. After many meetings and long hours of discussion between 6/7 and 18 March, both parties agreed on a series of “action points” to manage the flow of people coming to Europe from Turkey. Faced with an unprecedented crisis and forced to send signals to public opinions back home, EU leaders had one objective in mind: getting the number of migrants arriving in the EU down to bring back order within the framework of EU rules. A closer look at the Summit Conclusions and the EU-Turkey statement leaves a bitter taste, as the final result of this negotiation creates more problems than it solves.

      http://www.epc.eu/pub_details.php?cat_id=4&pub_id=6418

    • Réfugiés : l’Europe veut bétonner l’accord avec la Turquie

      Les négociateurs bruxellois se démènent pour rendre légal l’accord avec la Turquie sur les réfugiés. Même si nombre d’ONG et d’élus, jusqu’aux Nations unies, continuent de douter de sa conformité avec le droit international. Inventaire des points litigieux d’un texte qui pourrait être finalisé dans la douleur, vendredi à Bruxelles.

      Cela fait un certain temps que les Européens sont passés maîtres dans la construction d’usines à gaz juridiques. Il suffit de se souvenir de certains arrangements ultra-techniques avec les traités, au plus fort de la crise de la zone euro. L’affaire est en train de prendre des proportions inédites avec l’accord en chantier avec la Turquie, censé, selon l’expression officielle, « tarir le flux » des réfugiés rejoignant les îles grecques.

      Ce texte très controversé instaure le principe du « un pour un » : Ankara s’engage à reprendre l’ensemble des migrants clandestins arrivant sur les îles grecques (qu’ils soient migrants économiques ou réfugiés politiques, Syriens ou non), tandis que l’UE, elle, consent à « réinstaller » sur son sol, pour chaque réfugié syrien « retourné » de Grèce vers la Turquie, un réfugié syrien présent dans un camp turc (via des « couloirs humanitaires »). Pour ses partisans, l’accord doit permettre de « mettre en échec définitivement le modèle économique des passeurs », puisqu’il reviendrait à rendre inutile la traversée de la Mer Egée.

      Signe qui ne trompe pas, beaucoup de négociateurs bruxellois restent sceptiques sur l’avenir de ce texte, qui pourrait être finalisé lors d’une nouvelle réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, en fin de semaine dans la capitale belge. « Je ne vous cache pas du tout que l’approche que nous proposons est extrêmement compliquée, mais je ne vois pas d’autres approches qui permettraient de dire que la situation humanitaire est acceptable », a résumé mercredi le Néerlandais Frans Timmermans, numéro deux de la Commission européenne, bousculé par des journaliste sceptiques. « C’est encore difficile. Il y a plusieurs points encore incertains, sur le plan juridique comme sur le plan pratique », grimaçait le même jour un diplomate de premier plan.

      • 1 - Pas d’« expulsions collectives » ?
      A l’issue du sommet UE-Turquie du 7 mars (lire notre compte-rendu), des ONG, certaines capitales comme Madrid, ou encore les Nations unies, ont mis en doute la légalité du texte. La Charte des droits fondamentaux de l’UE précise ainsi que « les expulsions collectives sont interdites » (article 19) et garantit le droit d’asile tel que la Convention de Genève l’établit (article 18). Depuis lundi, les responsables bruxellois ont trouvé la parade : ils martèlent que l’approche sera individuelle et personnalisée. Du cas par cas, promettent-ils. « Il n’est pas question de faire du refoulement massif : ce serait à la fois illégal et politiquement insoutenable. Il ne peut s’agir que de traitements individuels », affirme un diplomate, qui préfère, au concept d’« expulsions collectives », celui de « réadmission d’individus ».

      Jean-Claude Juncker, président de la commission européenne, à l’issue du sommet UE-Turquie le 7 mars 2016 à Bruxelles. ©CE.
      Une fois sur les îles grecques, les migrants qui le souhaitent pourront déposer une demande d’asile (pour le moment, dans la grande majorité des cas, ils ne le font pas, espérant rejoindre d’autres pays en Europe). Cette demande sera instruite sur place. S’ils sont déboutés, ils pourront alors déposer un recours et être entendus par un juge. Si le pré-accord avec Ankara finit par entrer en vigueur, la plupart de ces demandes seront jugées « irrecevables ». En clair, on leur expliquera qu’ils se sont trompés de guichet, et qu’il faut retourner en Turquie. « Je reconnais que la différence entre l’irrecevabilité et le caractère infondé de la demande est subtil, mais elle existe en droit », commente un négociateur.

      A ce stade, parmi les nombreuses questions techniques qu’il reste à régler, il y a celle de savoir si les recours déposés en Grèce seront suspensifs ou pas. Les réfugiés syriens demandeurs d’asile en Grèce pourront-ils attendre sur place, le temps de l’examen de leur recours (d’autant que ces délais peuvent être très longs, surtout si un recours est déposé devant la Cour de justice de l’UE…) ? Nombre des négociateurs laissaient entendre mercredi que ce recours ne serait pas suspensif : il serait donc possible de renvoyer les réfugiés syriens en Turquie, même si ceux-ci déposent un recours sur le sol grec.

      • 2 - La Turquie, un « pays tiers sûr » ?
      C’est un autre point très dur de la discussion. Dès le 7 mars au soir, Jean-Claude Juncker, le patron de la commission, avait assuré que cet accord pouvait être conforme au droit communautaire. Il s’était appuyé sur les articles 33 et 38 de la directive sur la procédure d’asile de 2013. D’après ce texte, un Etat de l’UE (au hasard : la Grèce) peut estimer qu’une demande de protection internationale est « irrecevable » lorsqu’« un pays qui n’est pas un Etat membre est considéré comme un pays tiers sûr pour le demandeur ». L’article 38, lui, précise ce qu’on entend ici par un « pays tiers sûr ». Parmi les conditions, il doit exister dans ce pays (au hasard : la Turquie) « la possibilité de solliciter la reconnaissance du statut de réfugié et, si ce statut est accordé, de bénéficier d’une protection conformément à la convention de Genève ».

      Le problème, c’est que la Turquie a bien ratifié la convention de Genève, mais avec une « limitation géographique ». En clair, elle n’applique le statut de « réfugié » qu’aux ressortissants de pays membres du Conseil de l’Europe. Les Syriens, depuis 2014, ont droit, eux, à un statut de « protection temporaire », qui n’est pas identique (ils sont censés être enregistrés sous ce statut lorsqu’ils passent par un camp turc). Quant aux réfugiés irakiens ou afghans, rien n’est prévu. Sur ce point, les négociateurs bruxellois rappellent qu’il revient à la Grèce (et pas à l’UE) de décider si elle considère la Turquie comme un « pays tiers sûr » au sens de l’article 38. Ils s’en sortent aussi par ce qui peut ressembler à une belle pirouette : il n’est pas nécessaire pour Ankara, jugent-ils, de ratifier la convention de Genève sans « limitation géographique », mais tout simplement de garantir des conditions d’accueil « conformes » au droit de Genève pour d’autres réfugiés sur son sol.

      • 3 - Une mesure « temporaire et exceptionnelle » pour un maximum de 72 000 Syriens
      Là encore, l’élément de langage tourne en boucle depuis lundi : il n’est pas question de faire du « un pour un » pendant des années. Le dispositif doit être « temporaire », le temps de dissuader les passeurs. « Des semaines, quelques mois, pas plus », dit un négociateur. La précision fera plaisir à certains dirigeants qui, à l’issue du sommet UE-Turquie de la semaine dernière, s’étaient inquiétés des volumes de réfugiés qu’il faudrait « réinstaller » en Europe. Eux imaginaient déjà des millions de réfugiés syriens à accueillir dans les mois à venir, si ce nouveau mécanisme se met à fonctionner à plein régime...

      Les négociateurs bruxellois travaillent sur des chiffres beaucoup plus restreints. L’une de leurs astuces est de s’être appuyés sur les engagements qu’avaient pris les Etats membres l’an dernier, en matière d’accueil des réfugiés. En juillet 2015, les 28 avaient accepté de « réinstaller » 22 000 réfugiés syriens logés dans des camps au Liban, en Jordanie et en Turquie. Jusqu’à présent, environ 4 000 personnes ont bénéficié du mécanisme - ce qui laisse 18 000 places vacantes.
      Même calcul pour le plan de « relocalisation » de 160 000 migrants, adopté à l’automne 2015. Ce dispositif prévoit de redéployer, en fonction de quotas au sein des 28, les réfugiés déjà présents sur le sol de l’UE (en Grèce, en Italie ou en Hongrie). Or, la Hongrie n’a jamais joué le jeu de cette « relocalisation » et il restera donc au moins 54 000 places à pourvoir à la fin du programme. D’où le total de 72 000 « réinstallations » possibles, depuis la Turquie, dans les semaines à venir, pour tester le programme du « 1 pour 1 ». Dans l’entourage de Donald Tusk, le président polonais du conseil européen, la ligne est très claire : il n’est pas question d’aller au-delà de ces ordres de grandeur.

      A titre de comparaison, on estime qu’environ 43 000 réfugiés sont d’ores et déjà bloqués en Grèce, après la « fermeture » de la frontière avec la Macédoine (ceux-là ne seront pas concernés par le nouveau plan, qui n’est pas rétroactif). Quelque 800 à 1 000 migrants –dont une majorité de Syriens– débarquent chaque jour sur les îles grecques. Le calcul des responsables européens, c’est donc de tester ce dispositif du « un pour un » sur quelques semaines (une semaine équivaudrait en théorie à une réinstallation d’un peu moins de 7 000 réfugiés syriens). « Si dans trois ou quatre semaines, les niveaux de passage restent stables, cela voudra dire que le dispositif n’est pas dissuasif, que c’est un échec, et qu’il faudra donc trouver une autre solution », résume un diplomate européen.

      • 4 - Une décision discriminatoire ?
      Autre difficulté juridique du dispositif encore en chantier : il revient à faire le tri entre réfugiés syriens, irakiens et afghans. Si la Turquie s’engage à reprendre la totalité des migrants « irréguliers », le dispositif des réinstallations vers l’UE, lui, ne concerne que les Syriens. N’y aurait-il pas là une forme de discrimination difficile à défendre, entre plusieurs catégories de réfugiés politiques ? Sur ce point, un diplomate de premier plan répond : « C’est une question que l’on s’est posée. La conclusion, c’est qu’il y aurait discrimination si les réinstallations en Europe étaient obligatoires, au regard du droit international. Mais ce n’est pas le cas. C’est quelque chose que nous lançons de manière complémentaire. Donc il n’y a pas de discrimination ».

      • 5 - Le dispositif a-t-il une chance de voir le jour ?
      Le « plan de relocalisation » qui a vu le jour à l’automne dernier devait profiter à 160 000 réfugiés. Au 15 mars 2016, à peine un millier de personnes ont été « relocalisées ». Ce premier bilan en dit long sur l’extrême lenteur de l’application de ces mécanismes totalement inédits à l’échelle de l’Europe. Autre exemple : les 28 avaient promis, en novembre dernier, une aide de trois milliards d’euros aux Turcs, pour soutenir le fonctionnement des camps de réfugiés à la frontière syrienne. Mi-mars 2016, les premiers millions d’euros commencent à peine à être débloqués sur le terrain. A tel point que beaucoup se demandent, au-delà des obstacles juridiques qu’il contient, si le dispositif du « un pour un », particulièrement complexe, a une chance de voir le jour à court terme, avec des résultats visibles « dans les semaines à venir » comme l’espèrent ses défenseurs...

      Aux yeux des négociateurs, tout dépendra en fait de la manière dont la Grèce et la Turquie vont s’approprier les termes de l’accord. Les deux exécutifs vont devoir adopter des lois et des règlements dans l’urgence. Athènes, en particulier, devra adopter une réforme de sa procédure de recours, à destination des demandeurs d’asile. Surtout, tout cela demande des moyens humains et matériels qui manquent tragiquement, sur les îles grecques. Dans ces îles grecques totalement dépassées, il faudrait de nouveaux bâtiments pour faire patienter les demandeurs d’asile sur place, des juges présents pour étudier les recours, etc. « Le premier ministre grec fera valoir ce coût (lors du sommet, ndlr), et il nous semble normal que l’Europe fasse preuve de solidarité, parce que tout cela se passe à la frontière extérieure de l’UE », fait-on valoir côté français.

      • 6 - Chypre, le vrai « game-breaker » ?
      C’est l’un des charmes de l’Europe à 28, régie par les règles du consensus : Chypre, 1,1 million d’habitants, peut faire capoter à elle seule l’accord. Donald Tusk, à la tête du conseil, l’a bien compris, qui s’est rendu à Nicosie puis à Ankara la même journée de mardi, pour tenter de déminer le dossier. Le gouvernement chypriote est très remonté contre l’une des contreparties exigées par Ankara à l’accord sur les réfugiés : l’ouverture de nouveaux chapitres de négociations, en vue d’une adhésion - lointaine - de la Turquie (qui ne reconnaît pas la république chypriote) à l’UE.

      Chypre avait déjà fait le dos rond lors du sommet de novembre. Mais cette fois, les choses se corsent. Depuis 2008, plusieurs chapitres de la négociation (ceux qui portent sur le marché intérieur) sont gelés, à l’initiative de l’UE, en soutien à Nicosie, parce que la Turquie ne respecte pas « le protocole d’Ankara ». Cet accord prévoyait que la Turquie ouvre ses ports et aéroports aux avions et bateaux chypriotes – ce qui n’est toujours pas le cas. Ankara ne semble pas disposé à avancer sur ce sujet extrêmement sensible à court terme. Une formule suffisamment floue et ambiguë, dans les conclusions du sommet, suffira-t-elle à faire baisser les tensions des deux côtés ?

      L’autre contre-partie exigée par Ankara n’est pas forcément plus consensuelle : elle porte sur l’accélération de la libéralisation des visas pour les Turcs souhaitant se rendre dans l’espace Schengen. En novembre 2015, la date-butoir était fixée à octobre 2016. Au sommet de mars, le calendrier a été avancé, à « fin juin » 2016. Mais la liste des 72 critères auxquels la Turquie doit se conformer n’a pas évolué, et Ankara est encore loin de les avoir remplis. D’après un rapport de suivi (pdf, 318.0 kB)de la commission, Ankara ne remplit aujourd’hui que… dix critères sur les 72. La date-butoir de juin 2016 semble donc, là encore, hautement irréaliste.

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      https://www.mediapart.fr/journal/international/170316/refugies-l-europe-veut-betonner-l-accord-avec-la-turquie?onglet=full

    • Is the EU-Turkey refugee and migration deal a treaty?

      This brings us to two concluding observations. First, the devil of implementing the EU-Turkey deal is in the detail. Although its effectiveness in terms of stopping irregular migration by creating a deterrent effect may depend on returning all persons arriving in Greece as quickly as possible, fundamental rights may well halt returns in individual cases or result in lengthy procedures. It is indeed the question whether the appropriate human rights framework is in place in Greece (as is observed by UNHCR). Second, the EP is right in asking critical questions about the Council not following the rules for concluding a treaty (also see earlier questions about the EU-Turkey deal of 29 November 2015). Although one could take the view that time did not allow to await an Opinion of the CJEU, the agreement was not concluded with Turkey overnight and there would at least seem to have been opportunity to ask consent from European Parliament (Art. 218(6) says that, in an “urgent situation”, EP and Council may agree on a time-limit for consent). That the institutional role of the EP has been neglected confirms the worrying trend that intergovernmental decision-making is taking over in the Union, and that national interests increasingly often prevail over the common values of the Union. This is bad for European democracy.

      http://eulawanalysis.blogspot.ch/2016/04/is-eu-turkey-refugee-and-migration-deal.html

  • L’UE et la Turquie se donnent 10 jours pour un accord sur les réfugiés

    L’Union européenne a accepté lundi d’examiner les propositions turques pour enrayer l’afflux de migrants en Europe. Un #accord devrait être conclu d’ici le 17 mars.

    http://www.rts.ch/info/monde/7554016-l-ue-et-la-turquie-se-donnent-10-jours-pour-un-accord-sur-les-refugies.h

    #Turquie #asile #migrations #réfugiés #UE #Europe #externalisation #push-back #refoulement #politique_migratoire

    Toute une partie honteuse de cette émission sur les #passeurs

  • La lettre de Léosthène, le 2 mars 2016, n° 1093/2016
    Douzième année, bihebdomadaire. Abonnement 390 euros.
    http://www.leosthene.com

    #Passeurs vers l’UE : un business branché et lucratif

    « Le prix d’un forfait comprenant un voyage de la Turquie vers la Libye par air puis une suite par mer de Libye en Italie coûte 3700 dollars. Pour une traversée par bateau, le prix est de 1000 dollars par adulte. Trois enfants coûtent 500 dollars ». Tel est le genre d’annonce que les réseaux criminels spécialisés dans le transport de migrants publient sur les réseaux sociaux, selon le dernier rapport qu’Europol, l’office européen de police, a présenté à La Haye le 22 février dernier, lors d’un forum conjoint avec l’organisation internationale de police criminelle, Interpol (1).

    Au cours de ce forum (22 et 23 février à La Haye), a été lancé, conformément aux conclusions, en octobre 2015, d’un premier forum tenu à Lyon, décision confirmée en novembre par les ministres européens de la Justice et des Affaires intérieures (2), un Centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants (#EMSC). Le centre s’appuiera en particulier sur le travail d’Europol, qui a identifié au cours de ces dernières années plus de 40 000 #trafiquants. Travail qui sera mené en étroite collaboration avec les autres organismes compétents de l’UE, #Frontex (l’agence européenne pour la gestion des frontières extérieures de l’UE) et #Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE). On espère ce nouveau centre opérationnel parce que les trafiquant sont, eux, organisés : « A l’intérieur de l’UE, les réseaux de trafiquants utilisent aussi les réseaux sociaux pour recruter leurs chauffeurs. Ces plateformes sont également utilisées par les passeurs et les migrants irréguliers pour partager leurs informations sur les routes de migration, les changements en matière de droit et de procédures d’asile, ou les conditions défavorables dans les pays de destination » (1). Ce type d’informations permet aux passeurs de s’adapter et d’adapter leurs prix en fonction de la sûreté des routes proposées.

    Bien entendu, un florilège d’activités complémentaires et lucratives complète ce #business rentable : certains de ces trafiquants sont « aussi impliqués dans d’autres activités criminelles telles que le trafic de drogue (22% en 2015), la production de faux papiers (18% contre 3% en 2014), le vol (20%) et le trafic d’êtres humains (20%) ». Sachant que les chauffeurs en particulier se livraient de préférence, avant de donner dans le transport de migrants, au vol et au trafic de drogue à l’intérieur de l’UE. Est-on surpris par l’augmentation des activités dans le domaine des faux papiers ? Les documents contrefaits, nous dit le rapport, qui peuvent provenir d’Athènes, d’Istanbul, de Syrie ou même de Thaïlande sont en forte augmentation. Un exemple ? « Une enquête a mené à la découverte d’une imprimerie de pointe en Albanie, dotée d’un équipement valant des millions de dollars. Le principal suspect, qui gérait l’imprimerie, recevait des commandes des réseaux de passeurs pour produire sur ordre de faux documents, envoyés par petits paquets et par courrier. Ces documents, de très haute qualité, étaient livrés à des migrants irréguliers en Grèce pour faciliter leur voyage ultérieur dans l’Union européenne. Le suspect coopérait étroitement avec des réseaux criminels en Bulgarie et en Turquie. Une perquisition dans l’imprimerie a permis la saisie de milliers de visas vierges, de permis de résidence, de cartes d’identité, de passeports et de permis de conduire de différents pays de l’UE ».

    On méditera sur l’efficacité du contrôle aux frontières à l’intérieur de l’UE, quand il existe…

    On voit aussi, au travers des chiffres proposés par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, repris par le rapport d’Europol, une modification chez les migrants entrants : 56% étaient en 2015 des hommes, 17% des femmes et 27% des enfants. Début 2016, 45% sont des hommes, 21% des femmes et 34% des enfants – dont une partie considérable arrive non accompagnée d’un adulte (85 482 en 2015, dont 50% d’Afghans et 13% de Syriens). Sachant que « dans plusieurs pays de l’UE, ces mineurs non accompagnés disparaissent des centres d’asile ou de réception ». Question : que deviennent-ils ? Parce que les trafiquants ne perdent pas le sens des affaires : les migrants les plus vulnérables sont, une fois dans l’UE, contraints au travail forcé ou à la prostitution. Ici encore, un exemple : « Une enquête dans un réseau criminel pakistanais impliqué dans le trafic de migrants vers l’UE a révélé que les activités du groupe étaient liées au travail forcé. A leur arrivée dans l’UE des migrants irréguliers aidés par le réseau étaient obligés de travailler dans des restaurants appartenant à des membres de l’organisation en Espagne ». A ce compte, on comprend peut-être pourquoi, selon le ministère de l’Intérieur allemand, 130 000 des migrants (13%) entrés en Allemagne en 2015 ont tout simplement disparu – information parue dans le Süddeutsche Zeitung et rapportés par RT (3). Ont-ils continué leur route ailleurs dans l’UE ? Préféré vivre dans l’illégalité en Allemagne hors de portée des passeurs ? Ou de la police allemande ? Ou des deux ?

    L’intense activité des réseaux de passeurs (plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe en 2015) s’accompagne de nombreuses complicités. Le rapport nous en donne une vue synthétique (page 9 du pdf), classée selon sept grandes catégories : de celui qui coordonne l’ensemble du ou des réseaux à celui qui recrute localement le migrant, de celui qui arrange une partie du voyage à celui qui fournit les documents, des facilitateurs de bas niveau (chauffeurs, équipages des embarcations, guides, traducteurs temporaires) aux complices légaux (hôtels, loueurs de voitures, agences de voyage), des trésoriers (qui recueillent et transfèrent l’argent des migrants) aux officiels corrompus des pays d’accueil (qui fournissent des services contre rémunération). Que dit exactement le rapport ? « La corruption est un facteur clef pour faciliter le trafic de migrants. Dans des cas typiques de corruption, des représentants de l’ordre reçoivent des pots-de-vin pour permettre aux véhicules de traverser les frontières à des postes non gardés. D’autres impliquent des éléments des forces navales ou militaires qui reçoivent un paiement pour chaque migrant ou chaque bateau qu’ils laissent passer ». Et encore ? « Le personnel des consulats et ambassades est également ciblé par les passeurs, pour aider à remplir les formulaires d’immigration et fournir des visas et des passeports ».

    Mais parlons finances : le chiffre d’affaires estimé par Europol pour 2015 se situe entre trois et six milliards de dollars – sur lesquels, avoue l’agence, on ne dispose pas de renseignements suffisants (flux et blanchiment). Cependant, le rapport donne quelques pistes sur les moyens de paiement : 52% en argent liquide, 16% payés par une famille d’accueil déjà installée dans l’UE, 0,2% remboursés par du travail forcé (ce qui nous paraît très faible si on incluait la prostitution), 20% par système bancaire alternatif, 10% inconnus… Que se partagent des réseaux implantés, nous dit le rapport à travers une infographie (page 9 du pdf), en Albanie/Kosovo/Serbie, Bulgarie et Roumanie, Hongrie/République Tchèque/Pologne, puis
    Allemagne/Autriche/Danemark/Belgique/Pays-Bas, mais aussi en Turquie, en Erythrée/Ethiopie/Somalie/, en Egypte/Syrie/Liban, enfin en Libye/Tunisie/Maroc. Ces réseaux ainsi assemblés prennent-ils en compte les officiels corrompus des pays d’accueil ? Le rapport n’en dit rien. Mais précise que 30% des réseaux sont composés de ressortissants de l’Union européenne, 44% de non ressortissants, 26% étant mixtes, UE et non UE. Et que tous ces réseaux, très souples, sont en mesure de s’adapter très vite aux changements des conditions d’accueil des pays traversés. Enfin que les perspectives sont excellentes pour eux, leurs activités étant attendues à la hausse.

    Rob Wainwright, le directeur d’Europol, a en effet reconnu que ces réseaux criminels étaient responsables de 90% des migrants arrivés en Europe.

    De souplesse cependant, les réseaux de passeurs vont avoir besoin : le quart d’heure « Willkommenskultur » (culture de l’accueil) d’une Angela Merkel bousculée en réalité terminé, la route des Balkans s’est fermée, durablement : « Slovénie, Serbie, Autriche, Macédoine, Serbie et Croatie ont annoncé en fin de semaine leur intention de limiter à 580 par jour le nombre de migrants autorisés à passer par leur territoire » nous dit Le Monde daté du 28 février (4). « La Macédoine procèderait aussi, selon plusieurs témoins, à des contrôles de nationalité, n’acceptant que les ressortissants syriens et irakiens et refoulant les Afghans. Ces pays, qui se trouvent sur la route des Balkans empruntée par des dizaines de milliers de migrants pour se rendre en Europe occidentale, ont emboîté le pas à l’Autriche, qui a choisi il y a plus d’une semaine de limiter l’entrée à 80 demandeurs d’asile par jour et à 3200 personnes en déplacement. Depuis octobre, quand la Hongrie a fermé sa frontière avec la Croatie, 475 000 migrants sont arrivés en Slovénie, avant de poursuivre leur route vers l’Autriche, l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe ». On connaît la conséquence, avec les incidents violents qui sont survenus près d’Idomeni, à la frontière, fermée, entre la Grèce et la Macédoine (5).

    Ne doutons pas que les réseaux sociaux auront déjà informé les passeurs des dernières nouvelles et que des offres de service appropriées vont apparaître, si ce n’est fait : la Bavière s’est préparée à fermer ses frontières en quelques heures (Die Welt). En Autriche, c’est le col du Brenner qui va fermer (une manière de renvoyer les migrants vers Nice ?). Il faudra donc faire preuve de souplesse et on prépare déjà, chez les passeurs, le passage en Italie depuis la côte albanaise pour évacuer les migrants bloqués en Grèce. En Italie on se prépare à l’assaut… Et chez les passeurs à augmenter les tarifs. Pour l’UE, le scénario du pire. Mais il y a bien une opération de l’OTAN contre les passeurs en Méditerranée ? Non, pas une opération, un simple déploiement : « Les navires de l’OTAN auront un ‘travail de contrôle et de surveillance, ainsi que de fournir des informations aux autorités locales’ » selon le Secrétaire général Jens Stoltenberg. « ’Nous voulons aider les garde-côtes turcs et grecs à faire leur travail. Nous n’allons pas faire leur travail’. Dans la pratique, les navires auront effectivement pour tâche de surveiller la zone, de repérer des navires suspects (migrants ou trafiquants) et de les signaler aux autorités des pays riverains concernés (Grèce ou Turquie selon la trajectoire du bateau). Mais c’est tout » (6). Autrement dit, l’OTAN respectera le droit international : la police en mer relève de la souveraineté des Etats. Pas de quoi inquiéter les réseaux de passeurs…

    Robert Crepinko, qui prendra la tête du nouveau centre européen pour la lutte contre le trafic des migrants a du pain sur la planche, avec ses équipes, ses 45 experts, l’appui d’Interpol et la coordination avec les autres agences européennes. Si 90% des flux jusqu’ici enregistrés ont été conduits par des réseaux de trafiquants, la priorité est certainement de s’attaquer à les démanteler. A comprendre et gêner, aussi, leurs flux financiers – un chapitre sur lequel le rapport d’Europol est très discret. Saura-t-il être efficace ? En aura-t-il les moyens et le temps ?

    Parce que pour l’heure l’Union européenne, de crise en crise au bord du désastre, donne l’impression de vivre, comme résignée, ses derniers moments.

    Tic tac fait l’horloge.

    Hélène Nouaille

    Cartes :

    La route des Balkans en septembre 2015

    Idomeni à la frontière gréco-macédonienne, près de la route E75

    Les facilités de circulation UE/reste du monde en 2011 (Philippe Rekacewicz)
    http://visionscarto.net/mourir-aux-portes-de-l-europe#&gid=1&pid=7

    Notes :

    (1) Europol (European Police Office), février 2016, Migrant smuggling in the EU
    https://www.europol.europa.eu/sites/default/files/publications/migrant_smuggling__europol_report_2016.pdf

    (2) Conseil européen, le 9 novembre 2015, Conclusions du Conseil sur les mesures visant à gérer la crise des réfugiés et des migrants
    http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2015/11/09-jha-council-conclusions-on-measures-to-handle-refugee-and-migrat

    (3) RT (en anglais), le 26 février 2016, 130 000 refugees vanished after being enregistred in Germany
    https://www.rt.com/news/333684-germany-refugees-disappear-report

    (4) Le Monde avec agences AFP, AP et Reuters, Près de 70 000 migrants pourraient bientôt être « pris au piège » en Grèce
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/28/la-grece-s-inquiete-de-dizaines-de-milliers-de-migrants-bloques-sur-son-terr

    (5) Boursorama/Reuters, le 29 février 2016, Migrants : incidents à la frontière entre la Grèce et la Macédoine
    http://www.boursorama.com/actualites/migrants-incidents-a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-862913a

    (6) Bruxelle2, le 24 février 2016, Nicolas Gros-Verheyde, Ne dites plus opération de l’OTAN en mer Egée, dites déploiement
    http://www.bruxelles2.eu/2016/02/24/ne-dites-plus-operation-de-lotan-en-mer-egee-dites-deploiement-plouf-plou

    Comme dit @reka : un peu affligeant... mais voilà, pour archivage... sur la thématique des passeurs !

  • Europol launches the European Migrant Smuggling Centre

    Today Europol launched the new European Migrant Smuggling Centre (#EMSC). The goal of the Centre is to proactively support EU Member States in dismantling criminal networks involved in organised migrant smuggling. The Centre will focus on geographical criminal hotspots, and will build a better capability across the European Union to fight people smuggling networks.

    https://www.europol.europa.eu/content/EMSC_launch

    #passeurs #asile #migrations #réfugiés #Europol
    cc @marty @daphne @albertocampiphoto @reka

  • les réfugiés bloqués en #Macédoine arrivent en #Serbie

    La « #route_des_Balkans » est-elle en train de se fermer ? Après l’accord passé avec Athènes, Frontex renforce sa présence en Grèce. Parallèlement, depuis novembre, la Serbie et la Macédoine ont fermé leurs frontières aux « migrants » qui ne sont pas des « réfugiés », issus de pays en guerre. Une décision qui a eu pour conséquence de relancer les activités des trafiquants. Malgré le froid, 2 à 3 000 personnes passent chaque jour la frontière entre la #Grèce et la #Macédoine.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-bientot-un-train-direct-de-
    #passeurs #asile #migrations #réfugiés #fermeture_des_frontières #tri #catégorisation

  • Ferries not Frontex

    The slogan “Ferries not Frontex” emerged in the days following the 18th of April 2015. More than 800 men, women and children drowned that day in the Central Mediterranean Sea. Only one week earlier, about 400 people had lost their lives in a similar ‘tragedy’. A tragedy? No! It could have been anticipated. The mass dying was a direct and foreseeable consequence of the EU border regime. And the dying continues. This border regime has a clear symbol: Frontex, the EU’s border agency

    http://alarmphone.org/wp-content/uploads/sites/25/2016/02/newspaper-Ferries-not-Frontex-201601-v06.pdf
    #passeurs #Méditerranée #Frontex #asile #migrations #corridors_humanitaires #réfugiés #Europe #Forteresse_Europe #régime_frontalier #politique_migratoire #politique_d'asile #UE
    cc @reka

  • The Macedonian village that has become a people-smuggling hub

    People smugglers in the Balkans are doing a roaring trade. The village of #Lojane in Macedonia is a good example of how the complex network of smugglers, helpers and corrupt policemen works, says DW’s Nemanja Rujevic.


    http://www.dw.com/en/the-macedonian-village-that-has-become-a-people-smuggling-hub/a-19032980
    #asile #migrations #réfugiés #passeurs #Macédoine

  • A la frontière gréco-macédonienne, le « #tri » des migrants profite aux #réseaux_mafieux

    Alors qu’un froid polaire règne depuis la mi-janvier sur l’Europe du Sud-Est, 1 000 à 3 000 réfugiés s’engagent tous les jours sur la « route des Balkans » pour gagner l’Europe occidentale. Les gouvernements et les ONG redoutent une nouvelle augmentation de ces flux dès le retour de températures plus clémentes, alors que des milliers de « migrants économiques », désormais illégaux, errent dans la région.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010216/la-frontiere-greco-macedonienne-le-tri-des-migrants-profite-aux-reseaux-ma
    #Grèce #asile #migrations #réfugiés #Macédoine #passeurs

    • L’article complet:

      Alors qu’un froid polaire règne depuis la mi-janvier sur l’Europe du Sud-Est, 1 000 à 3 000 réfugiés s’engagent tous les jours sur la « route des Balkans » pour gagner l’Europe occidentale. Les gouvernements et les ONG redoutent une nouvelle augmentation de ces flux dès le retour de températures plus clémentes, alors que des milliers de « migrants économiques », désormais illégaux, errent dans la région.

      Macédoine, de nos envoyés spéciaux.- La flamme d’une bougie vacille dans l’obscurité, quelques morceaux de tissus ont été tendus pour voiler une fenêtre brisée par laquelle s’engouffre le vent glacial qui descend des montagnes de la Macédoine voisine. Pour tenter d’endiguer le flux de candidats à l’exil, les autorités de Skopje ont posé des barbelés tout le long de la frontière méridionale du pays et, depuis le 18 novembre, seuls les ressortissants d’Afghanistan, d’Irak et de Syrie ont la permission de s’engager dans le « corridor » qui conduit vers la Serbie, la Croatie, la Slovénie puis l’Autriche. Le statut de réfugiés est systématiquement refusé aux citoyens de toutes les autres nationalités, désormais considérés comme des « illégaux ». Chaque nuit, des dizaines de personnes campent donc dans les chambres en ruine d’un hôtel désaffecté, dont la carcasse se dresse au bout du parking de la station-service d’Evzoni, sur l’autoroute qui file vers Thessalonique, à un kilomètre de la frontière. « Nous ne pouvons pas faire de feu, sinon la police arrive et nous renvoie à Athènes », explique un homme engoncé dans un sac de couchage, au milieu d’un monceau de détritus, de conserves éventrées et de bouteilles en plastique.

      Des taxis déposent sans cesse de petits groupes de migrants sur le parking, d’autres arrivent à pied. Ici, tous ou presque viennent d’Algérie ou du Maroc. En contrebas, de l’autre côté de l’autoroute, se cache un autre hôtel, le Hara. Il propose des chambres à 40 euros la nuit, mais les migrants qui n’ont pas suffisamment d’argent s’allongent sur la terrasse, derrière une bâche, pour prendre un peu de repos. D’autres partagent du pain dans la salle de restaurant. Ici, tout se paie, mais il y a Internet, une ressource vitale pour contacter les passeurs, étudier les itinéraires qui permettent de forcer les barbelés dressés par la Macédoine le long de ses frontières avec la Grèce, ou simplement pour parler avec la famille restée au pays. Omar, un jeune Marocain d’une vingtaine d’années, porte une vilaine cicatrice sur la joue : il a été agressé il y a quelques jours par d’autres réfugiés, qui lui ont volé son argent et son téléphone portable. Ces violences sont fréquentes. Le 25 janvier, un Pakistanais est mort dans une bagarre avec des Afghans, deux autres, blessés, ont été hospitalisés.

      Larbi a déjà tenté deux fois de passer en Macédoine, les deux fois il a été arrêté. « Il y a des trous dans le grillage », explique cet homme de 33 ans, originaire du sud du Maroc. « Mais souvent ce sont des pièges : les Macédoniens te laissent entrer, mais quelques centaines de mètres plus loin, l’armée arrive. » Le « tarif » est bien établi : un tabassage en règle, puis la remise à la police grecque. Chaque jour, celle-ci remplit des autocars de « refoulés », qui sont ensuite abandonnés à leur sort dans des stations-services de la périphérie d’Athènes, à 600 kilomètres de là.

      Dans son pays, Larbi était guide de montagne et sa famille possède un petit hôtel. Depuis deux ans, il n’y a plus de touristes ou presque, aussi s’est-il résolu à partir. Il s’est rendu en avion à Istanbul, a payé 700 euros son passage vers l’île grecque de Lesbos, puis s’est caché dans un camion pour monter dans un ferry vers le port du Pirée. « Depuis Athènes, le trajet jusqu’à Belgrade coûte de nouveau 700 euros. Nous avons confié l’argent à un ami qui remettra la somme quand nous serons rendus à destination. » Son rêve, rejoindre son frère aîné installé à Alicante, dans le sud de l’Espagne. « Là-bas, les salaires ne sont pas mauvais, même pour les clandestins. Au minimum, on est payés 50 euros la journée. Et puis au bout de trois ans, tu es sûr d’être régularisé. » Parti du Maroc, Larbi a donc décidé de faire le tour du Bassin méditerranéen pour arriver en Europe ; pour lui, la « route des Balkans » est désormais la voie de passage la plus sûre. De toute façon, il a aussi de la famille en Belgique et aux Pays-Bas. Si ça ne marche pas en Espagne, il tentera sa chance plus au nord. « Moi, si je viens en Europe, c’est pour travailler », clame-t-il, la capuche de sa parka rabattue sur le crâne pour se protéger du froid. Autour de lui, tout le monde acquiesce.

      Si Larbi et ses compagnons parviennent à franchir la frontière macédonienne, d’autres épreuves les attendent sur la route : dans le nord de la Macédoine, les kidnappings ont repris. Les migrants sont enfermés dans des maisons des villages de Lojane et Vaksince, accolés à la frontière avec la Serbie et repaires connus de trafiquants, jusqu’à ce qu’ils s’acquittent d’une rançon. Les volontaires des réseaux de soutien aux migrants diffusent les cartes de routes alternatives qui passent par la montagne du Karadag, au-dessus de ces hameaux, mais il faut être en excellente condition physique pour les emprunter. Plus au nord, l’accès à la Croatie leur étant interdit, de plus en plus de « clandestins » passent à nouveau par la Hongrie, dont la frontière est également défendue par un mur de barbelés. Ces dernières semaines, 200 réfugiés campaient dans la « jungle » de Subotica, tout au nord de la Serbie, fréquentée par les migrants depuis 2011. C’est là que les passeurs viennent recruter leurs clients pour le franchissement de la frontière. Les obstacles posés par les États ont pour première conséquence de faire grimper les tarifs et de justifier les « prestations » offertes par ces bandes criminelles.

      Dans la boutique de la station-service d’Evzoni, les affaires se portent bien, on vend des chaussettes, des bonnets et des sacs de couchage. À la terrasse, deux hommes sirotent un café, indifférents au froid. « Ils sont pakistanais, souffle Kamel, un Algérien, ce sont eux qui contrôlent les passages. » De temps à autre, une camionnette de Médecins sans frontières (MSF) vient assurer une permanence médicale, distribuer un peu de vivres, des couvertures. Des voitures de la police passent sans s’arrêter. Les autorités grecques rapatrient plus au sud les migrants qui se font arrêter par les Macédoniens, elles laissent courir les autres, pas mécontentes de les voir continuer leur route vers le nord.

      « Les enfants représentent au moins un tiers des personnes qui arrivent ici »

      « Pour venir d’Athènes, les migrants doivent payer 25 euros », explique Andres Moret, le coordinateur de MSF pour le nord de la Grèce. « En théorie, le rapatriement forcé vers Athènes devrait être gratuit, mais certains de nos employés ont pris ces bus en se faisant passer pour des migrants. Les chauffeurs demandent de l’argent, souvent jusqu’à 50 euros. » Dans cette région pauvre touchée de plein fouet par la crise, les candidats à l’exil sont devenus une manne. « La police est en contact avec les propriétaires des bus qui sont toujours à côté de la frontière. Ils te disent, ou tu paies ou tu vas en prison. Ici, les gens profitent des migrants. Tout se paie au prix fort, la nourriture, les magasins, les hôtels », se plaint Larbi.

      À quelques kilomètres du poste-frontière, des travailleurs humanitaires affalent les tentes du camp de transit d’Eidomeni menacées par de fortes rafales de vent. Un peu plus loin, quelques toilettes mobiles posées en plein champ ont été renversées. De toute manière, le camp est pratiquement vide : depuis les graves incidents qui ont opposé, en novembre dernier, la police aux « migrants économiques » bloqués sur la frontière, les autorités grecques en interdisent l’accès à tous les réfugiés. Durant trois semaines, plusieurs milliers d’Iraniens, de Marocains et de Pakistanais ont « occupé » le camp d’Eidomeni, avant d’être évacués. De nombreux graffitis peints sur les immenses tentes vides témoignent encore de la longue épreuve de force : « Lebanon + Maroc + Pakistan + Iran + Ghana : they are starving. Let them cross the border. »

      Désormais, les autocars qui amènent les réfugiés depuis Athènes se garent dans des stations-services en amont : c’est là que s’effectue, en théorie, le tri entre nationalités. Les cars reprennent leur route jusqu’à Eidomeni seulement s’ils ont reçu l’assurance que la frontière macédonienne est ouverte et que les migrants peuvent passer sans s’arrêter. Pour pallier les besoins les plus urgents, Médecins sans frontières a installé quelques tentes à la station de Polykastro, à une vingtaine de kilomètres de la Macédoine. Le 1er janvier, près de 3 000 personnes y sont restées bloquées durant 48 heures, alors que les températures descendaient chaque nuit à dix degrés sous zéro. « Il n’y a pas de douches, pas de tentes chauffées », s’indigne Andres Moret. « Les responsables de la station nous empêchent de donner des vêtements chauds, car ils en vendent. Tout doit se négocier, même une simple distribution de soupe. Il ne nous appartient pas de critiquer les décisions politiques, comme celle de fermer la frontière aux ressortissants de certains pays, mais le devoir d’assistance humanitaire qui s’impose à tous n’est pas respecté en Grèce. Les enfants représentent au moins un tiers des personnes qui arrivent ici. Or le flux reste toujours très important, même en hiver. Entre 1 000 et 3 000 personnes par jour, parfois plus. »

      Aux abords du camp d’Eidomeni, un autre graffiti proclame : « Fuck the racket ! » La fermeture de la « route des Balkans » aux soi-disant « migrants économiques » a naturellement relancé l’activité des passeurs et des trafiquants. Dans le nord de la Grèce, un laissez-passer grec trafiqué, prêtant la nationalité irakienne ou syrienne à des ressortissants d’autres pays, se vend 200 euros, mais ces faux, grossièrement falsifiés, ne trompent personne. Pour un passeport d’un pays donnant droit au statut de réfugié, il faut débourser de 3 à 6 000 euros, suivant la qualité du document. Bien peu ont les moyens de s’offrir un tel sésame. « C’est du déjà-vu », s’indigne Andres Moret. « Nous en sommes revenus à la situation du printemps dernier, avant que le corridor humanitaire des Balkans ne se mette en place. »

      Fin janvier, la Macédoine a fermé pendant près de 48 heures sa frontière, suscitant la panique chez les autorités grecques ainsi que parmi les travailleurs humanitaires. Pour justifier cette interruption « temporaire », Skopje avait invoqué « une demande reçue de la Slovénie ». En réalité, les menaces de blocage sont devenues quotidiennes sur la route des Balkans. Comme aucun pays de la région n’a les capacités d’accueillir plusieurs milliers de personnes, tous essaient de stopper le flux en amont. « On ne sait jamais ce que va décider Skopje. Chaque jour, chaque heure même, la situation change. Toutes les six heures, il y a une relève de la police en Macédoine. Le nouveau chef peut décider de fermer la frontière ou de la rouvrir », se désole Antonis Rigas, officier de terrain de MSF en charge du camp d’Eidomeni. Il gratte sa longue barbe blanche : « Cela nous oblige à sans cesse remettre en cause nos plans d’action. Ce n’est pas sérieux. »

      Quand tout se passe sans accroc, des groupes d’une cinquantaine de personnes, c’est-à-dire la contenance d’un bus, passent toutes les demi-heures en direction du camp de Gevglija, à moins d’un kilomètre, le long de la voie de chemin de fer. Côté macédonien, le camp de transit fonctionne à plein régime. Depuis l’automne, de nouvelles tentes pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes chacune ont été montées, ainsi que de nombreux petits baraquements. Des systèmes de chauffage y maintiennent une température acceptable. C’est là que les réfugiés doivent attendre avant de pouvoir monter dans les trains affrétés, irrégulièrement, par la compagnie nationale de chemin de fer macédonienne. « La situation dans le camp s’est nettement améliorée depuis l’été, désormais tout le monde travaille ensemble, les citoyens, les ONG et le gouvernement », explique Lence Zdravkin, une volontaire macédonienne qui coordonne bénévolement depuis des mois les dons des citoyens dans le sud du pays. « Mais depuis quelques semaines, je vois de nouveau des groupes de réfugiés “illégaux” qui remontent à pied vers le nord, ils passent devant chez moi. Ils ont froid, ils souffrent d’engelures, ils sont en danger. » Comme au printemps dernier, quand le « corridor » des Balkans n’avait pas été mis en place, la petite maison de Lence est devenu un havre où les migrants en errance peuvent trouver des vêtements chauds, un peu de nourriture, se reposer avant de reprendre la route. « Dès les vents se calmeront en mer Égée, les flux augmenteront de nouveau et nous serons totalement dépassés. »

  • Who is cashing in on keeping migrants out ?

    Driving towards Mexico through Arizona, watchtowers rise out of the dry soil like tall cacti. The highway is adorned with clutches of cameras and blocked by a vast Border Patrol checkpoint. Down at the border itself, a tall fence of rust-brown steel drives a wedge between ambos Nogales – ‘both Nogales’, as the interlinked US and Mexican towns are known. In the hinterland, drones buzz over the rattlesnake-infested ground, which is dotted by sensors whose antennae sprout like desert weed.

    http://newint.org/features/2016/01/01/the-border-industry
    #business #économie #sécurité #migrations #réfugiés #asile #murs #barrières_frontalières #gardes-frontières #passeurs
    @marty @albertocampiphoto @daphne

  • Syrian rebels are losing Aleppo and perhaps also the war

    GAZIANTEP, Turkey — Syrian rebels battled for their survival in and around Syria’s northern city of Aleppo on Thursday after a blitz of Russian airstrikes helped government loyalists sever a vital supply route and sent a new surge of refugees fleeing toward the border with Turkey.


    https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/syrian-rebels-are-losing-aleppo-and-perhaps-also-the-war/2016/02/04/94e10012-cb51-11e5-b9ab-26591104bb19_story.html?postshare=8571454760
    #Alep #guerre #Syrie #conflit

  • Livre | Ce qu’immigrer veut dire. Idées reçues sur l’immigration
    http://asile.ch/2016/01/22/livre-ce-quimmigrer-veut-dire-idees-recues-sur-limmigration

    Livre de Smaïn Laacher, sociologue, paru aux éditions Le Cavalier Bleu en 2012. Le fait migratoire et les déplacements de populations sont aujourd’hui au coeur de la cohésion des sociétés et des nations, et sont devenus des enjeux d’une grande importance dans le champ des relations internationales. L’immigration est aussi une épreuve nationale comme le […]

  • « J’ai aidé des juifs à passer en Suisse »

    A 89 ans, l’Italienne Antonietta Chiovini, de Verbania au bord du lac Majeur, témoigne pour la première fois de ses activités de résistante à la frontière suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Interview.


    http://www.laliberte.ch/news/suisse/j-ai-aide-des-juifs-a-passer-en-suisse-325328
    #passeurs #histoire #WWII #Seconde_guerre_mondiale #justes #deuxième_guerre_mondiale #réfugiés #frontières #Italie #Suisse #témoignage #juifs

  • Data Gueule | Migrants, mi-hommes
    http://asile.ch/2016/01/07/data-gueule-migrants-mi-hommes

    Une vidéo produite par Premières Lignes, StoryCircus et France Télévision fait le point sur les réfugiés, les déplacés internes, les passeurs, les murs, la terminologie et sur d’autres sujets qui relèvent du domaine des migrations. Et tord ainsi le coup sur certains préjugés.

  • A la frontière entre la Grèce et la Macédoine : « Les barrières, c’est du bon business pour nous »

    Continuer la route, coûte que coûte, quitte à s’en remettre aux réseaux mafieux qui opèrent dans les Balkans. Abbas, 20 ans, et sa femme, Aïcha, sont somaliens. Avec trois membres de leur famille, ils ont pris en novembre un billet direct Mogadiscio-Istanbul. Et de là, ont payé un passeur pour traverser la mer Egée à destination de l’île grecque de Lesbos. Transférés par ferry à Athènes après avoir été enregistrés par la police, ils se sont hâtés de rejoindre le petit village d’Idomeni à la frontière gréco-macédonienne. Et se sont retrouvés face à des barbelés, avec l’interdiction d’avancer.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/12/17/a-la-frontiere-entre-la-grece-et-la-macedoine-les-barrieres-c-est-du-bon-bus
    #passeurs #passeur #migrations #réfugiés #asile #barrières_frontalières #murs #business

  • Le missioni anti-migranti di #Frontex ed #EUNAVFOR_MED nel Mediterraneo

    C’è una foto che descrive bene la sporca guerra che l’Europa ha scatenato nel Mediterraneo contro decine di migliaia di rifugiati in fuga da altre guerre guerreggiate in Africa e Medio oriente. L’ha scattata il fotoreporter Enrico Di Giacomo nel porto di Messina il 22 settembre 2015. Sulla nave della guardia costiera britannica “Protector”, missione #Triton di Frontex, due marines della Royal Navy, il volto occultato da maschere anti-epidemia ed occhialoni neri, indossano tute bianche contro le contaminazioni da guerra nucleare, batteriologica e chimica NBC. Pistole ai fianchi, imbracciano, entrambi, fucili mitragliatori. Freddi, terribili, anonimi cani da guardia di un gruppo di giovani migranti subsahariani seduti stretti, uno accanto all’altro. Volti stanchi, tirati. Solo un senso d’incertezza generale per quello che adesso potrà accadere. La precarietà di vite sospese, l’assenza di empatia e di ogni forma di comunicazione con l’altro, il marine senza volto, l’invisibile armato. Immagini identiche ai selfie nelle prigioni-lager per presunti “terroristi” in Iraq o Afghanistan o nelle navi-prigioni per i “pirati” del Corno d’Africa e del Golfo di Guinea. A bordo della “Protector”, quel giorno, c’erano però 122 persone soccorse su un gommone alla deriva delle coste libiche, tra essi anche tre giovani donne in avanzato stato di gravidanza e cinque bambini. Moderni criminali contro cui spianare le armi, clandestini – terroristi – pirati –scafisti – schiavi, bottini della guerra globale. Non persone da recludere, deportare, annientare.


    http://www.agoravox.it/Le-missioni-anti-migranti-di.html
    #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #guerre_aux_migrants #Sophia

  • Passeurs d’hospitalité | Les passeurs, représentations et réalités
    http://asile.ch/2015/11/20/passeurs-dhospitalite-les-passeurs-representations-et-realites

    La figure du « passeur » est un élément clé du discours des autorités sur ce qui se passe aux frontières. Une figure qui permet de déplacer le problème. Ce seraient les passeurs qui attireraient les migrants en Europe, et non la situation dans le pays de départ (guerre, dictature, situation de crise), la différence de niveau […] Cet article Passeurs d’hospitalité | Les passeurs, représentations et réalités est apparu en premier sur asile.ch.

  • Plein droit | Passeurs d’étrangers
    http://asile.ch/2015/11/17/plein-droit-passeurs-detrangers

    Consacrer un numéro de Plein droit à la question des passeurs, c’est donc s’attaquer à un sujet hautement sensible. Ce numéro vise à rappeler que le sujet est bien plus complexe qu’il y paraît et que, dans ce domaine, les idées simples sont souvent des idées fausses. Cet article Plein droit | Passeurs d’étrangers est apparu en premier sur asile.ch.