• Risk of mass deaths as heatwaves start to pass survivability threshold | New Scientist
    https://www.newscientist.com/article/2391326-risk-of-mass-deaths-as-heatwaves-start-to-pass-survivability-t

    Between 1.5 and 2°C of global warming will lead to heatwaves so extreme that healthy people can’t survive outdoors for long, in areas where people aren’t used to extreme heat

    #climat

  • « L’aggravation récente des effets du réchauffement coïncide, et c’est une autre cause de sidération, avec un retour apparent du climatoscepticisme », Stéphane Foucart

    Il n’est pas possible de décrire en quelques lignes l’état de sidération dans lequel l’été qui s’achève a plongé les chercheurs en sciences du climat. A l’impressionnante succession de catastrophes visibles et d’événements extrêmes qui ont frappé (et continuent de frapper) les populations des deux hémisphères se sont ajoutés des phénomènes bien plus discrets, qui n’ont pas généré d’images spectaculaires, mais qui ont fortement impressionné les scientifiques.

    L’envolée des températures de l’Atlantique Nord, le défaut de reconstitution des glaces de mer autour de l’Antarctique, notamment, ont suscité chez nombre d’observateurs une terreur teintée d’incrédulité. Au premier coup d’œil sur les courbes de températures de l’océan, un chercheur confie avoir eu le réflexe de penser que les radiomètres du système de surveillance par satellite Copernicus étaient peut-être défectueux. Ce n’était – hélas – pas le cas.

    Cette aggravation récente des effets du réchauffement coïncide, et c’est une autre cause de sidération, avec un retour apparent du climatoscepticisme dans la conversation publique. Très marqués sur les réseaux sociaux ces derniers mois, les discours niant la réalité du changement climatique et/ou ses causes anthropiques seraient sur une pente ascendante depuis quelques années. Une enquête d’opinion internationale, coordonnée par EDF et l’institut Ipsos, suggère un essor du climatoscepticisme dans plusieurs grands pays entre 2019 et 2022. En France, selon ce sondage, environ 37 % de la population serait climatosceptique en 2022, en augmentation de huit points par rapport à l’année précédente.

    Mille nuances de scepticisme

    D’autres enquêtes, comme celle publiée en 2022 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), suggèrent des chiffres supérieurs : 43 % des Français estimeraient que la contribution humaine au réchauffement est nulle ou non déterminante. A l’inverse, le baromètre annuel de l’Ademe, mené avec l’institut OpinionWay, ne retrouve pas un tel niveau de défiance et évaluait l’an dernier à environ 81 % la proportion de Français convaincus par la réalité et les causes humaines du réchauffement. Fait remarquable : à l’inverse des précédentes études, ce baromètre met en évidence, ces dernières années, un accroissement de la confiance des Français dans le consensus scientifique sur la réalité et les causes du changement climatique.

    Une part de ces divergences s’explique probablement par la forme des questions posées, l’ordre dans lequel elles sont posées, le contexte général de chaque enquête, etc. Et même, peut-être, par la météo du jour, lorsque les participants ont répondu aux questionnaires. Aucune enquête d’opinion, si bien menée soit-elle, ne permet d’épuiser la question du climatoscepticisme. Et, si l’on étend sa définition à ce qu’elle devrait être – c’est-à-dire en tenant aussi compte de la perception de l’échelle des dégâts prévisibles du réchauffement et l’ampleur des transformations socio-économiques à accomplir pour les atténuer –, il est probable que le climatoscepticisme soit, en réalité, à peu près généralisé dans la société.

    Le monde politique en est le reflet. Il n’y existe aujourd’hui presque plus de déni pleinement assumé sur le sujet. Néanmoins, il persiste, à travers tout l’échiquier politique, une variété de prises de position ou de déclarations trahissant mille nuances de scepticisme. A commencer par le président de la République, qui, dans ses vœux pour l’année 2023, marquée par des températures caniculaires et la pire sécheresse depuis quatre siècles en Europe, s’est interrogé : « Qui aurait pu prédire (…) la crise climatique aux effets spectaculaires, cet été dans notre pays ? » Ce n’est pas un lapsus.

    Un tel texte n’a pas été prononcé sans avoir été méticuleusement relu par les collaborateurs d’Emmanuel Macron : que cette phrase, ignorant plus de trois décennies d’expertise internationale sur le changement climatique, ait pu être énoncée suggère une forme inconsciente de climatoscepticisme, non seulement chez le chef de l’Etat, mais dans tout son entourage.

    Déclarations convenues

    Ce qui est vrai à l’Elysée l’est aussi à tous les niveaux de responsabilité, et à travers presque tout le spectre politique. De l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui attribue la crise climatique à la démographie africaine, au député (RN) du Loiret Thomas Ménagé, qui estime que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) « exagère ». Dans des communes de la « banlieue rouge » de Paris, on fait arracher des arbres centenaires – un des meilleurs remparts contre les îlots de chaleur urbains – pour des aménagements urbains contingents, comme si la prochaine canicule était la dernière.

    Quant à Carole Delga, la présidente (PS) du conseil régional d’Occitanie, elle assure placer très haut la question climatique dans l’ordre de ses priorités, tout en soutenant l’abattage de centaines d’arbres et le bétonnage de plus de 300 hectares de terres agricoles pour construire l’A69, entre Castres et Toulouse.

    Faire de la politique, c’est bien sûr faire des choix et les assumer, en dépit de ce que peut être l’état de la connaissance. Mais ces arbitrages trahissent chez ceux qui les prennent, au-delà des déclarations convenues, un for intérieur profondément sceptique sur la réalité de la menace et tout son potentiel d’aggravation.

    « Nous sommes tous climatosceptiques », déclarait le philosophe australien Clive Hamilton, en 2018, dans un entretien au Monde. Deux records, tombés cet été, en offrent une saisissante illustration. Juillet a été le plus chaud jamais mesuré à la surface de la planète et, le 6 de ce mois-là, l’aviation commerciale battait son record, avec 134 386 liaisons effectuées au cours de cette seule journée.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/10/l-aggravation-recente-des-effets-du-rechauffement-coincide-et-c-est-une-autr

    #déni #climat #réchauffement_climatique #écologie #climatoscepticisme #capitalocène

    • « Nous sommes tous des climatosceptiques », 2018.

      Pour le philosophe australien Clive Hamilton, il est « presque impossible d’accepter toute la vérité sur ce que nous avons fait subir à la Terre ».

      Pourquoi est-il si compliqué d’agir contre le changement climatique ?

      L’une des raisons réside dans le déni de la réalité scientifique. Aux Etats-Unis, le climatoscepticisme a été inventé et propagé par l’industrie des énergies fossiles dans les années 1990. Mais ensuite, la science climatique, à la fin des années 2000, a été intégrée à une guerre culturelle qui n’a plus rien à voir avec les faits ou les preuves.

      Pour les conservateurs, rejeter la science est devenu l’expression de leur identité. Ils considèrent que la science climatique est promue par l’#écologie_politique. Or ils combattent l’écologie, au même titre que tous les progrès sociaux survenus dans les années 1960 (l’émancipation des femmes, le mouvement des droits civiques, les mouvements LGBT ou encore le pacifisme) qui, selon eux, sapent les bases d’une société chrétienne. Pour les faire évoluer sur le changement climatique, il faudrait changer leur identité, leur conception d’eux-mêmes en tant qu’êtres politiques, ce qui est extrêmement difficile.


      Donald Trump montre, avec sa main, la faiblesse du réchauffement climatique qui est, selon lui, en cours, alors qu’il annonce le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, le 1er juin 2017 à Washington. KEVIN LAMARQUE / REUTERS
      Le problème vient donc surtout des climatosceptiques américains ?

      Il serait facile de seulement rejeter la faute sur les climatosceptiques et sur le président américain Donald Trump, mais la réalité est que nous sommes tous climatosceptiques. Il est presque impossible d’accepter toute la vérité sur ce que nous avons fait subir à la Terre . C’est si radical, si choquant, qu’il est très difficile de vivre avec tous les jours, cela nous en demande trop d’un point de vue émotionnel. J’ai vu des gens vivre avec cette idée au quotidien, ils ont développé une forme de folie.

      Accepter la totalité du message des scientifiques sur le climat signifierait abandonner le principe fondamental de la modernité, c’est-à-dire l’idée d’un progrès. Cela signifie renoncer à l’idée selon laquelle le futur est toujours une version améliorée du présent, ce qu’il ne sera plus à l’avenir. Il faudrait au contraire se résigner à un changement de vie radical. Or même ceux qui critiquent le capitalisme en sont dépendants.
      https://www.lemonde.fr/climat/article/2018/11/19/nous-sommes-tous-des-climatosceptiques_5385641_1652612.html
      https://justpaste.it/czmpt

      #climatologie #vérité #capitalisme

    • Accepter la totalité du message des scientifiques sur le climat signifierait abandonner le principe fondamental de la modernité, c’est-à-dire l’idée d’un progrès. Cela signifie renoncer à l’idée selon laquelle le futur est toujours une version améliorée du présent, ce qu’il ne sera plus à l’avenir. Il faudrait au contraire se résigner à un changement de vie radical. Or même ceux qui critiquent le capitalisme en sont dépendants.

      #progressisme #parle_pour_toi :p

    • @RastaPopoulos, un article pour toi :

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/10/hartmut-rosa-la-logique-moderne-est-intrinsequement-agressive_6188676_3232.h

      Dans Pourquoi la démocratie a besoin de la religion, vous considérez que notre société est captive de « l’accélération » et qu’elle a « perdu le sens du mouvement ». Quelle est la nature de la « situation de crise » qui en découle ?

      Cette formule renvoie à notre expérience quotidienne. Depuis le XVIIIe siècle, la conviction que demain serait meilleur qu’hier guidait chacun : nous allions vers plus de liberté, de savoir, de confort. La sensation d’aller de l’avant dérivait de trois facteurs, que sont la croissance économique, l’accélération technologique et l’innovation culturelle. C’est cette combinaison qui donne la caractéristique première de nos sociétés que j’appelle la « stabilisation dynamique », c’est-à-dire qu’elles sont vouées à accélérer pour maintenir leur équilibre. Nous devons nous développer, innover toujours plus vite pour rester exactement là où nous sommes, coincés dans ce que j’appelle une « immobilité frénétique ». A l’exception de notre société moderne, née au XVIIIe siècle, aucune civilisation n’a jamais vécu dans un tel schéma.
      Lire aussi l’entretien (2016) Hartmut Rosa : « Plus on économise le temps, plus on a la sensation d’en manquer »

      Longtemps, cet imaginaire du progrès a justifié de travailler dur pour que ses enfants aient une vie meilleure. Désormais, cet élan est perdu. Je situerais le point de rupture autour de l’an 2000. Les données montrent que l’écrasante majorité des Américains, des Européens, mais aussi des Coréens et des Japonais avaient perdu la foi de leurs parents. L’objectif est alors devenu que la situation de ses enfants ne recule pas.

      La nouveauté de cette crise n’est donc pas l’accélération, intrinsèque à la modernité, mais la perte du « sens du mouvement », autrement dit du sentiment d’aller de l’avant. Ainsi, les automobiles sont nocives pour l’environnement, mais nous continuons à en fabriquer toujours plus, car le système économique allemand repose sur cette industrie. Nous avons suffisamment de voitures, d’ordinateurs et de vêtements, mais nous devons continuer à en concevoir pour ne pas nous effondrer : sans cela, nous ne pouvons pas maintenir les hôpitaux, payer les retraites, financer les écoles.

    • Hartmut Rosa, penseur de l’accélération : « L’accélération conduit à un état d’agressivité, particulièrement sensible chez les individus des sociétés occidentales »
      https://justpaste.it/ava7d
      in Le Monde des religions et des spiritualités
      heureusement qu’on trouve des gens intelligents pour nous expliquer autrement que "nous ne pouvons pas maintenir les hôpitaux, payer les retraites, financer les écoles" sans le capitalisme.

      #foi #résonance

    • #qui_aurait_pu_predire : que cette phrase, ignorant plus de trois décennies d’expertise internationale sur le changement climatique, ait pu être énoncée suggère une forme inconsciente de climatoscepticisme, non seulement chez le chef de l’Etat, mais dans tout son entourage.

      Forme inconsciente ??? Ça euphémise carrément au Monde.

    • la chose foireuse dans cette phrases c’est le timing (3 décennies, on rigole). quant à la puissance du déni, du refus de reconnaître la réalité d’une perception, d’un savoir, d’un fait traumatisants, c’est un mécanisme de défense du moi, bien ordinaire.
      qu’il s’agisse de la pandémie, du réchauffement climatique ou, plus proche de ce qui se manifeste ici même, de l’antisémitismedegauche, le mensonge s’impose pour sauver le moi et pas simplement comme fruit d’un calcul, comme tant de mensonges. nos maîtres sont des gens biens ordinaires, dans une aliénation transcendantale qui tutoie la folie.

  • QUI EST RESPONSABLE DU DEREGLEMENT CLIMATIQUE ?
    Ce graphique est très pédagogique car il permet de visualiser la responsabilité de chaque pays (dont l’UE) qui est le dépassement du seuil d’émission par habitant.
    On visualise également le poids de chaque population.

    Le mince cercle bleu ce sont les émissions cumulées autorisées, compte tenu de l’effectif de la population, pour limiter le réchauffement à 1,5°.

    Le cercle coloré en rouge et jaune, ce sont le CO2 émis accumulé depuis le début de l’ère industrielle (surtout depuis l’après-guerre) par le pays.

    Les pays qui ont le plus dépassé les émissions cumulées autorisées sont les États-Unis, l’Union Européenne, et dans une moindre mesure car sa population est plus petite, la Russie.

    La Chine a encore une petite marge d’émissions supplémentaires (sa population est très importante).

    Les pays pauvres ont des marges considérables, car le mode de vie de la plus grande part de leur population fait qu’il n’émettent que très peu de CO2, et n’ont pratiquement aucune responsabilité dans le dérèglement climatique.

    Les pauvres des pays pauvres n’émettent pratiquement pas de CO2.

    S’IL Y A UNE DÉMOGRAPHIE A MAITRISER, UNE NATALITÉ A RÉDUIRE, C’EST CELLE DES CATÉGORIES RICHES ET MOYENNES DES PAYS RICHES, ET AUSSI CELLE DES CATÉGORIES TRÈS RICHES DES PAYS ÉMERGENTS (Les Chinois très riches, au mode de vie occidental, émettent beaucoup de CO2 par personne).

    #Climat #Inégalités #dérèglement-climatique #réchauffement-climatique #occident #pays-pauvres #démographie #maitrise-de-la-natalité

  • #PAUVRETÉ : “IL Y A LARGEMENT ASSEZ DE RICHESSES POUR TOUT LE MONDE”

    Les pauvres sont paresseux, ils ne savent pas gérer leur argent, et ils méritent la situation qui est la leur. Voici quelques clichés sur la pauvreté que l’économiste #Esther_Duflo démonte depuis des années, au travers de son vaste travail sur la pauvreté.
    A l’heure où les #inégalités explosent, qu’une poignée de privilégiés détiennent un niveau de richesses toujours plus important, et ce alors qu’ils sont ceux qui polluent le plus, comment réduire ce fossé, comment lutter contre la pauvreté et offrir des conditions de vie dignes à toutes et à tous ?
    Comment les économistes peuvent-ils impacter les prises de décision des dirigeants politiques, comment lutter contre les #clichés sur les pauvres ? Esther Duflo répond à toutes ces questions au micro de Salomé Saqué.

    0:00 : Introduction
    1:36 : La pauvreté expliquée aux enfants
    8:09 : #Définition de la pauvreté
    9:29 : Pauvreté et #universalité
    12:35 : Le bond en arrière de la pauvreté
    14:13 : L’#extrême_pauvreté
    16:35 : Comment répartir les richesses ?
    20:42 : Un #impôt_international sur les #grandes_fortunes ?
    27:07 : Pauvreté : quel est le #discours_politique ?
    34:38 : Faut-il distribuer de l’argent aux pauvres ?
    36:34 : L’impact de l’#économie sur la #politique
    44:46 : Que peut-on faire en tant que citoyen ?

    https://www.youtube.com/watch?v=H7syPQvbHOU


    #richesse #idées-reçues #répartition_des_richesses #préjugés #interview #vidéo

  • Coupe du monde de rugby 2023 : Emmanuel Macron sifflé au Stade de France lors de son discours d’ouverture
    https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/directs/coupe-du-monde-de-rugby-2023-emmanuel-macron-siffle-lors-de-son-discour

    Un accueil glacial. Alors qu’il s’apprêtait à donner le coup d’envoi officiel de la Coupe du monde de rugby 2023, vendredi 8 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a été copieusement hué par une partie du public du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    Affichant un air surpris au moment de gagner son pupitre, Emmanuel Macron a ensuite déroulé son discours…

    (Penser à dissoudre le Stade de France.)

  • A Paris, une vague de chaleur inédite provoque une pollution importante de l’air
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/08/une-chaleur-inedite-pour-la-periode-provoque-une-pollution-importante-de-l-a

    Pour la première fois, « une vigilance orange canicule est déclenchée au-delà de la période estivale, depuis la mise en place de la vigilance pour ce phénomène en 2004 », avance Météo-France, alors que quatorze départements d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire seront, vendredi 8 septembre à midi, en vigilance orange canicule.

    Cet épisode de chaleur « inédit » pour un mois de septembre contribue à produire une importante pollution de l’air à Paris. Le match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, vendredi soir à Saint-Denis, se jouera donc dans une atmosphère chaude (28 °C en soirée) et polluée, après une semaine où Paris a connu plus de 30 °C chaque jour, comme dans de nombreuses régions de France.
    Les températures maximales atteindront encore 34 à 36 °C, avec des pointes à 37 °C en Centre-Val de Loire. Et les températures nocturnes vont même augmenter, selon Météo-France. Une suite exceptionnelle au quatrième été le plus chaud jamais mesuré en France, et le plus chaud au niveau mondial.

    #climat #pollution #Paris, mais pas seulement

    And I have learned how these things work together.
    I see the parkway that passes through them all.
    And I have learned how to look at these things and I say,
    I wouldn’t live there if you paid me.
    I couldn’t live like that, no siree !

  • Mickaël Correia : « Imaginer une forme d’autodéfense climatique » [1/2]
    https://www.revue-ballast.fr/mickael-correia-imaginer-une-forme-dautodefense-climatique-1-2

    À la fin de votre livre-enquête Criminels cli­ma­tiques, vous appe­lez à la consti­tu­tion d’un front poli­tique qui aurait pour creu­set le cli­mat. On peut pen­ser aux Soulèvements de la Terre, aux inter­pel­la­tions publiques qu’il y a eues à l’encontre de TotalEnergies… Mais, pour impor­tants qu’ils sont, ces mou­ve­ments n’ont rien à voir avec la mobi­li­sa­tion contre la réforme des retraites, durant laquelle les ques­tions éco­lo­giques ont été rela­ti­ve­ment absentes.

    Il y a eu très peu d’intersection, oui. Il y a eu des dis­cours éco­lo­gistes, mais qui n’étaient pas codés en tant que tels, ou bien mino­ri­taires, chez SUD-Solidaires ou dans cer­taines régions, sur la san­té au tra­vail, l’espérance de vie… Pourtant, in fine, une telle réforme met en branle des ques­tions éco­lo­giques : la remise en cause de la crois­sance per­pé­tuelle pour main­te­nir l’emploi du pro­duc­ti­visme à tous crin, le fait que les dis­po­si­tifs pri­vés d’épargne retraite et d’épargne sala­riale qu’encouragent cette réforme reposent beau­coup sur des inves­tis­se­ments dans les éner­gies fos­siles, la néces­si­té de blo­quer l’appareil pro­duc­tif pour repen­ser nos besoins sociaux et réflé­chir à fer­mer les sec­teurs que l’on juge nocifs pour les humains comme pour la pla­nète, etc. Aucun sys­tème des retraites ne tien­dra dans un monde à +4 °C. On n’a pas vu d’activistes éco­lo­gistes venir aider les raf­fi­neurs à blo­quer les raf­fi­ne­ries. Mais ça, c’est l’histoire propre du mou­ve­ment climat…

    Comment ça ?

    Il y a deux points que le mou­ve­ment éco­lo­giste n’a pas assez pris en compte pour le moment. Le mou­ve­ment social a tou­jours repo­sé sur deux jambes : créer un rap­port de force avec l’État (notam­ment les forces patro­nales, pour gagner en termes de pro­grès social) ; inven­ter des espaces d’expérimentation sociale. Un vrai mou­ve­ment éco­lo­giste popu­laire devrait conti­nuer d’interpeller l’État comme il le fait déjà, en poin­tant son absence face à la crise cli­ma­tique, en dénon­çant la res­pon­sa­bi­li­té des indus­triels, le manque de poli­tique cli­ma­tique sociale. Mais il faut s’avouer que l’heure de l’interpellation est révo­lue, et qu’il est plus que temps d’instaurer un rap­port de force pour, par exemple, impo­ser col­lec­ti­ve­ment aux indus­triels fos­siles de faire leur bifur­ca­tion éco­lo­gique car, comme nous le montre l’histoire poli­tique de ces trente der­nières années, l’État ne le fera pas. Il faut qu’on se retrousse les manches pour por­ter des expé­ri­men­ta­tions sociales. Ça s’est fait et conti­nue de se faire avec les éco­lieux, les espaces auto­nomes, les fermes col­lec­tives : c’est très inté­res­sant, ce sont des bases arrières pour s’organiser. Mais, d’une part, il faut les condi­tions maté­rielles pour le faire : la plu­part du temps, les gens qui désertent les métro­poles ont pu ache­ter des baraques et du matos parce qu’ils sont issus de classes sociales supé­rieures. D’autre part, ça n’est pas un ima­gi­naire qui fait rêver tout le monde, moi le pre­mier ! Allez par­ler de ça à un jeune des quar­tiers popu­laires, qui a vu ses parents tri­mer au bou­lot ou fuir des condi­tions rurales misé­rables : il n’a pas envie de tri­mer à son tour cin­quante heures par semaines pour culti­ver des légumes !

    Il y a un autre mythe qui a tou­jours struc­tu­ré le mou­ve­ment cli­mat, et qui est en train de s’effondrer : la science pro­gres­sant sur la ques­tion cli­ma­tique, de plus en plus de gens pren­draient conscience de la catas­trophe cli­ma­tique. (...)

    #écologie #climat #racisme

    • Il y a pourtant cette espèce de rengaine dans le mouvement climat autour d’une écologie populaire qui serait à bâtir. Mais l’écologie populaire existe déjà ! Elle n’est simplement pas codée en tant que telle et les écologistes, le mouvement climat, n’arrivent pas à la déceler. Il y a des pratiques et des modes de vie qui, dans les quartiers populaires, sont écolos mais qui ne sont pas considérées comme tels. Je suis originaire de l’immigration ouvrière portugaise et j’ai grandi à Roubaix, un ville considérée comme la plus pauvre de France. J’y ai passé mon enfance et mon adolescence à faire des chantiers de rénovation chez les autres. Il y a des pratiques de solidarité, d’entraide, qui sont non marchandes et écologistes : tu viens m’aider à poser du placo chez moi et je viendrai t’aider à réparer ta bagnole la semaine prochaine. C’est une des bases des sociabilités dans ces quartiers. Ce qui est assez rigolo, c’est que ça a été formalisé dans les années 1990–2000 dans les sphères écolos avec les « systèmes d’échange locaux ». Mais ça n’est rien d’autre que de la formalisation de pratiques de sociabilité populaire. Il y a aussi ce que j’appelle l’écologie « les mains dans le cambouis », celle qui lutte contre l’obsolescence programmée. À Roubaix, il y a une véritable culture du garage de rue et une économie informelle qui l’accompagne — des sociologues du collectif Rosa Bonheur ont d’ailleurs écrit un bouquin dessus, La Ville vue d’en bas. Il y a des gens chez moi qui savent te faire vivre des bagnoles pendant vingt, trente, quarante ans, qui peuvent te réparer ta machine à laver. C’est une sorte d’écologie populaire de la maintenance. On peut prendre aussi le rapport à l’alimentation : cette obsession de ne pas gaspiller, tous les savoir-faire pour recycler les restes — comment, à partir d’un plat, tu fais un ou deux repas supplémentaires, voire un dessert —, la culture des jardins potagers, qui est hyper importante concernant l’autonomie alimentaire, mais aussi un certain rapport à l’exil en cultivant des variétés des légumes propres à son pays… Autant de pratiques invisibles pour l’écologie bourgeoise et blanche, mais qui sont bel et bien là.

  • The Burning Man Fiasco Is the Ultimate Tech Culture Clash | WIRED
    https://www.wired.com/story/burning-man-diplo-chris-rock-social-media-culture-clash

    “Light weights.” That was the reply when Diplo posted a video of himself, Chris Rock, and several others escaping this year’s Burning Man after heavy rains left thousands of other Burners stranded and unable to leave. It was a small thing, but also encapsulated a growing divide between long-term attendees and those who show up expecting a weeklong Coachella in the Nevada desert.

    “Old-timers like myself tend to relish in the chaos,” says Eddie Codel, the San Francisco–based videographer who called Diplo and Rock lightweights on X, the social network formerly known as Twitter. “It allows us to lean into the principle of radical self-reliance a bit more.” Codel is on his 15th burn, he’s been coming since 1997, and Diplo wasn’t the only escaping Burner he called out. When someone else posted a video of RVs stuck in waterlogged sand, he posted, “They were warned.”

    ’Twas ever thus. Burning Man may have started as a gathering of San Francisco counterculture types, but in recent years it has morphed into a confab of tech bros, celebs, and influencers—many of whom fly in and spend the event’s crushingly hot days in RVs or air-conditioned tents, powered by generators. The Playa, as it’s known, is still orchestrated by the Burning Man Organization, otherwise known as “the Org,” and its core principles—gifting, self-reliance, decommodification (no commercial sponsorships)—remain in place.

    But increasingly the Burning Man tenet of “leave no trace” has found itself butting heads with growing piles of debris scattered in the desert following the bacchanal, which can draw more than 70,000 people every year. It’s an ideological minefield, one laid atop a 4-square-mile half-circle of tents and Dune-inspired art installations where everyone has a carbon footprint that’s two-thirds of a ton.

    A lot of this came to a head before rain turned Black Rock Desert into a freshly spun clay bowl. Last week, as festivalgoers were driving into Black Rock City, activists from groups like Rave Revolution, Extinction Rebellion, and Scientist Rebellion tried to halt their entry, demanding that the event cease allowing private jets, single-use plastics, and unlimited generator and propane use. They were met by attendees who said they could “go fuck themselves,” and ultimately the protest was shut down by the Pyramid Lake Paiute tribal police. (The route to the event passes through Pyramid Lake Paiute Reservation.)

    Last Sunday, as news began to spread about the Burners trapped by the rain, reactions grew more pointed. In one popular TikTok, since deleted, Alex Pearlman, who posts using the handle @pearlmania500, lambasted Burners for contributing to climate change while “building a temporary city in the middle of nowhere while we’re in the middle of an unhoused fucking homeless problem.” Reached by email, Pearlman said that TikTok took down the video, claiming it was mass reported for content violations. The creator challenged that, and it got reinstated—then it was removed again. “My reaction was, ‘I guess the community guideline enforcement manager hitched a ride with Diplo and Chris Rock out of Burning Man,’” Pearlman says.

    This sort of thing—a rant, about tech industry types at Burning Man, posted on a social media site, then shared on other social media sites—is essentially the rub, the irony of Burning Man in 2023. For years, the event was, and is, the playground of tech utopian types, the place where they got to unplug and get enlightened. Larry Page and Sergey Brin chose Eric Schmidt as Google’s CEO in part because of his Burner cred. But as mobile data on the Playa has gotten better—in 2016, new cell towers connected the desert like never before—more real-time information has come out of Burning Man as it’s happening, for better or worse.

    This year, that led to more than a little misinformation, says Matthew Reyes, who has, since 2013, volunteered to run Burning Man’s official live webcast. He didn’t go to the event this year but has been helping from his home near Dayton, Ohio. He says he’s had to file several Digital Millennium Copyright Act takedown notices to try to get fake Burning Man streams removed. It’s part of a larger trend of misinformation coming out of the festival, like the debunked rumor that there was an Ebola outbreak at the festival this year—one spread by blue-check X users. The tools so often used by attendees to share their adventures are now also the tools making the event look like a quagmire.

    “All of social media, it’s all about money, about serving custom ads or whatever the monetization scheme is,” Reyes says, adding that he believes internet discourse has hyped up what happened at this year’s event and that oftentimes things that are jokes on the Playa may get misunderstood on platforms. Reyes argues that many media outlets are further distorting the view of what’s happening on the Playa by reporting on what they see rise to the top of those very same social media platforms.

    For Reyes, what happened at this year’s Burning Man is actually proof that, for the most part, the festival’s tenets worked. People shared resources; they got out. And, as Codel put it, he had “the time of [his] life.” Climate change, and Burning Man’s potential impacts on it, are part of a crisis happening worldwide—though, as University of Pennsylvania environmental science professor Michael Mann told WIRED this week, “what took place at Burning Man speaks profoundly to the message of the climate protesters who were shouted down by Burning Man only days earlier.” (Burning Man aims to be carbon-negative by 2030, but some speculate the event won’t hit that target.)

    But even if the tenets of Burning Man worked, that doesn’t mean they were always followed—like, say, that decommodification one. Over the Labor Day weekend, when Burning Man attendees were stuck in the muck and unsure when they’d get out, a TikTokker posting on the handle @burningmanfashion told followers that her crew was safe and they had “enough tuna for a week.” The camp’s structures had fallen down, but they’d be OK. “The news is saying it’s pretty bad out here—it is,” she said. “Thank goodness we have a ModVan, so we’re safe inside of that. Sorry about the plug, I know we’re not supposed to talk about commercial things.”

    #Burning_man #Climat #Pop_culture

  • 🛑 L’été des catastrophes : la Terre a-t-elle franchi une limite ? - Reporterre

    Incendies géants, tempêtes historiques, déluges multiples... Cet été, les extrêmes climatiques ont frappé partout dans le monde, battant de nombreux records. Au point de susciter l’effroi des climatologues. Retour en carte sur cet été historique (...)

    🌧💥🌍 #écologie #environnement #climat #FeuxDeForêt #déforestation #pollution #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #canicule #inondation #sécheresse...

    ⏩ Lire l’article complet...

    ▶️ https://reporterre.net/L-ete-des-catastrophes-la-Terre-a-t-elle-franchi-une-limite

  • Fishing communities’ blues. The impacts of the climate crisis in Senegal

    This action-research documentary focuses on the climate crisis in Senegal and its devastating impacts on the livelihoods of those living in small fishing communities in Dakar and Saint Louis.

    Through stories of local people and activists, the film challenges depoliticised constructs of the climate crisis as solely ’natural’ and instead draws attention to the ongoing colonial continuities underpinning the climate crisis and the structures of racial capitalism that create socio-spatial inequalities in environment and mobility.

    This documentary was produced from the climate justice initiativ Climate of Change (climateofchange.info). It was produced with the fincial support of the European Union. Its contents are the sole responsibility of Südwind and do not necessarily reflext the views of the European Union.

    https://www.youtube.com/watch?v=mFKJrT1ndLc

    #Sénégal #pêche #climat #changement_climatique #Dakar #Saint-Louis #continuité_coloniale #capitalisme_racial #capitalisme #pêcheurs #néolibéralisme #urbanisation
    #film #film_documentaire #documentaire

  • Risques climatiques : les compagnies d’#assurance quittent le marché californien - Élucid
    https://elucid.media/economie/risques-climatiques-les-compagnies-d-assurance-quittent-le-marche-californ

    Louisiane, Floride, Texas et maintenant Californie, certaines régions américaines voient les assureurs quitter leur marché, incapables d’adapter leur modèle à la nouvelle donne environnementale et économique. Une tendance qui, notamment du fait du changement climatique, s’intensifie et laisse le contribuable américain livré à lui-même.

    #états-unis #climat

  • Peter Sloterdijk considère la seconde bataille d’Ypres, en avril-mai 1915, comme l’ouverture d’un temps (qui ne s’est plus refermé) de guerre atmosphérique, un temps qui fait du climat l’objet des principaux conflits. Car la cible n’est plus directement le corps des soldats, mais leur environnement : les conditions qui permettent à l’organisme de se maintenir en vie, chacun devenant potentiellement « victime de son seul besoin de respirer ». La recherche s’est vite penchée sur le perfectionnement des appareils de protection respiratoire, parfois inspirés de ceux des mines. À la suite de quoi s’est développée toute une climatologie guerrière, jusqu’au paroxysme avec le Zyklon B des chambres à gaz et la bombe atomique.

    (Marielle Macé, Respire, août 2023)

    La pollution de l’air, première menace pour la santé humaine https://www.liberation.fr/environnement/pollution/la-pollution-de-lair-premiere-menace-pour-la-sante-humaine-20230829_XYQI4

  • Dear Alliance of World Scientists member,

    Because global climate and environmental problems are increasing rapidly, we are calling for new members in the Alliance of World Scientists (AWS). The AWS is an independent, international organization that provides the collective international voice of thousands of scientists regarding the global climate crisis and environmental trends with the intent to turn accumulated knowledge into action. Our membership is currently 26,598 and our goal is hundreds to thousands of new members. We welcome scientists from any scientific discipline, including graduate students in the sciences.

    Please forward this email to your scientist friends and colleagues inviting them to join AWS by becoming a signatory on the paper that declared a climate emergency by visiting this link (see list of current signatories). Increasing the AWS membership will help support our efforts to inform the public and policymakers about environmental issues. AWS members will also be able to get involved in our Scientists’ Warning article series and other things. Together, we have already published more than 40 Scientists’ Warning journal articles. The environment is under siege and we need to work together.

    Thanks, Bill
    Director, Alliance of World Scientists
    Professor, Oregon State University

    _____________________________________________

    To unsubscribe, send a message to:
    Scientists-warning-request@lists.oregonstate.edu
    with the word “unsubscribe” in the body.

    #climat #sciences #scientifiques

  • L’étrange phénomène qui intrigue les scientifiques dans le Pacifique
    https://www.courrierinternational.com/article/climat-l-etrange-phenomene-qui-intrigue-les-scientifiques-dan


    Des manchots sur un iceberg en fusion près de Villa Las Estrellas, village chilien de l’Antarctique, en 2015. Photo Daniel Berehulak / The New York Times

    Alors que la mer Méditerranée et l’Atlantique Nord connaissent des records de chaleur, une zone dans l’océan Pacifique se refroidit, depuis maintenant trente ans. Un mystère que les scientifiques s’échinent à comprendre pour évaluer au mieux l’impact de cette “langue froide”, qui pourrait faire basculer notre avenir climatique.

    https://justpaste.it/9fpzc

    • L’océan Pacifique est un parfait nid à mystères. C’est l’océan le plus étendu et le plus profond de la planète – il est si vaste qu’il couvre une plus grande superficie que toutes les terres réunies. Parvenir à deviner sa réaction à la hausse des émissions des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est un défi de taille. Notamment parce que les grandes variations naturelles du climat du Pacifique tropical jouent sur la météo du monde entier.

      (...) le refroidissement du Pacifique est entraînent la formation de nuages bas au-dessus de ce dernier. “Or une nébulosité accrue accentue la réflexion de la lumière solaire”, rappelle David Battisti, de l’université de Washington à Seattle. Autrement dit, la chaleur pénètre moins facilement dans l’atmosphère terrestre et n’y est donc pas autant piégée par les gaz à effet de serre. En d’autres termes, un refroidissement du Pacifique est ralentirait le réchauffement planétaire.

      Si la tendance actuelle se poursuit, la “langue froide” pourrait réduire l’ampleur du réchauffement climatique attendu de 30 % par rapport aux prévisions des modèles climatiques.

      #océan_Pacifique #climat

  • Le canal de Panama frappé par la sécheresse, circulation restreinte pendant un an
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/08/26/circulation-restreinte-pendant-un-an-dans-le-canal-de-panama-en-raison-de-la


    L’extrémité du canal de Panama sur la côte Pacifique, le 25 août 2023.
    IVAN PISARENKO / AFP

    L’eau de pluie est indispensable au bon fonctionnement des écluses qui permettent de franchir la chaîne de montagnes que traverse l’isthme.

    C’est une conséquence inattendue du changement climatique et du phénomène El Niño : l’accès au canal de Panama, voie de passage des navires marchands entre l’Atlantique et le Pacifique, sera réduit pendant un an en raison du manque de pluies.

    Depuis le 30 juillet, le nombre de navires autorisés chaque jour est passé de 40 à 32 et leur tirant d’eau, la hauteur de la partie immergée du bateau, a été réduit à 44 pieds (13,4 mètres). « Aujourd’hui, nous prévoyons [de prolonger ces mesures] pour un an, à moins qu’en septembre, octobre et novembre de fortes pluies ne tombent dans le bassin-versant du canal et remplissent les lacs », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Ilya Espino, administratrice adjointe du canal.

    Cette annonce doit permettre aux clients du canal de mieux « planifier » leurs passages, a-t-elle ajouté. Les restrictions ont en effet eu une conséquence spectaculaire : des embouteillages de navires, patientant, de part et d’autre du canal, pour pouvoir traverser. Il y en avait 130 jeudi et le total est monté à 160 courant août.

    Le temps d’attente a, lui, grimpé en flèche : auparavant de trois à cinq jours, il a atteint dix-neuf jours pour revenir à onze aujourd’hui. « Nous gérons facilement une file d’attente de 90 navires », mais « 130 ou 140, cela nous pose des problèmes et entraîne des retards », reconnaît Mme Espino.

  • Risk of heat-related deaths has ‘increased rapidly’ over past 20 years
    https://www.carbonbrief.org/risk-of-heat-related-deaths-has-increased-rapidly-over-past-20-years

    The risk has already shifted strongly,” Lüthi tells Carbon Brief. He says that in many of the regions studied, if no adaptation takes place, what used to be a 1-in-100 year heat mortality extreme in the year 2000 will be expected roughly every other year under a 2C warmer climate.

    The results show that “even moderate-sounding rises in global temperature increase the dangers of global heating very dramatically”, adds Prof Peter Stott – a science fellow in climate attribution at the UK Met Office, who was not involved in the study.

    [...] Stott tells Carbon Brief that “the health impacts of climate change could be changing even faster than the weather extremes are changing, due to the highly non-linear relationship between temperatures and mortality”.

    [...] The authors find that if warming reaches 1.5C above pre-industrial temperatures, high temperatures could claim as many as 10% of deaths during periods of extreme heat.

    #climat #canicule

  • Solution Canicule : comment une partie de Paris se refroidit sans clim | Libé | 23.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/ville/canicule-comment-une-partie-de-paris-se-refroidit-sans-clim-20230823_WKFK

    Pensé il y a plus de trente ans, Fraîcheur de Paris, le plus grand réseau de froid urbain européen, rafraîchit plus de 700 bâtiments parisiens de façon plus écologique et durable que la climatisation classique.

    C’est peut-être l’une des solutions les plus efficaces et durables pour lutter contre la chaleur parisienne et la canicule mais elle est encore largement méconnue. Depuis 1991, dans les entrailles de la capitale, un réseau de froid – le plus grand d’Europe, avec 89 kilomètres de tuyaux – sillonne la ville pour rafraîchir plus de 700 bâtiments comme le Forum des Halles, le musée du Louvre, l’Hôtel de ville, l’Assemblée nationale ou encore la Philharmonie… C’est Fraîcheur de Paris, une filiale d’Engie (propriétaire à 85 %) et de la RATP (15 %), qui est chargée de gérer ce réseau public.

    Son principe est simple. De gigantesques quantités d’eau doivent d’abord être refroidies à environ 2°C. Pour ce faire, dix centrales de production sont disséminées un peu partout à travers la capitale (La Tour Maubourg, Auber, Opéra…). Dans ces sites, alimentés par de l’électricité 100 % renouvelable depuis 2013, l’eau est refroidie dans des « groupes froid », selon le même principe que celui utilisé dans les réfrigérateurs, avec un gaz réfrigérant. Le liquide est ensuite envoyé dans les bâtiments abonnés. L’eau glacée y circule dans un réseau de tuyaux et rafraîchit l’air ambiant par échange thermique. Une fois utilisée et réchauffée (à 12°C environ), l’eau revient dans les centrales pour y être de nouveau refroidie.

    L’entreprise emploie aussi la technique du « free-cooling », qui utilise le froid de la Seine pour rafraîchir naturellement – par échange thermique et donc en économisant de l’énergie – l’eau envoyée à ses abonnés. Avec, selon Fraîcheur de Paris, un impact quasi nul sur la température du fleuve. Selon le contrat signé avec la mairie de Paris, l’entreprise s’est engagée à passer de 2 % de sa production avec cette technique à 11 % d’ici vingt ans. « Cela permettra sur la durée du contrat d’économiser une année de consommation électrique, ce qui est considérable », détaillait Benoît Reydellet, directeur de projet à Fraîcheur de Paris, aux Echos en juin 2022.

    Côté porte-monnaie, le mégawattheure de froid est facturé 137 euros aux clients. Du propre aveu de Benoit Reydellet, interrogé l’an dernier par l’AFP, « c’est assez cher, mais bien plus vertueux que le froid produit par les installations autonomes » comme les climatiseurs, très énergivores et qui contribuent à réchauffer l’air de la ville. Selon l’entreprise, l’investissement nécessaire au moment du raccordement d’un site au réseau de froid peut être amorti en dix ans.

    Un objectif de 3 000 abonnés

    [...]