• France : Cattenom : EDF redémarre un réacteur sans détecter que l’eau s’est évaporée
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Cattenom-EDF-redemarre-un-reacteur-sans-detecter-que-l-eau

    Lors d’une ronde le 7 novembre 2022, il a été repéré que le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom (Grand Est) n’avait pas assez d’eau dans son réservoir pour que le circuit de recirculation puisse fonctionner. EDF l’a laissée s’évaporer et n’a pas détecté que le niveau était passé en dessous du minimum nécessaire.

    #nucléaire

  • Rentrer ou pas à #Futaba, près de #Fukushima : le dilemme des anciens habitants

    La dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima accueille de nouveau des habitants sur 10 % de son territoire. La levée de l’#interdiction_de_résidence, présentée comme un pas vers la #reconstruction, ne déclenche pas l’enthousiasme.

    Lorsque Shinichi Kokubun, 72 ans, emménagera dans son logement HLM tout neuf, il pourra apercevoir au loin les ruines de son ancienne maison, qui fut détruite à 80 % par le tremblement de terre de mars 2011. Devant l’ampleur des travaux, il a préféré la laisser pour s’installer dans un trois pièces du projet immobilier flambant neuf actuellement en construction près de la gare de Futaba.

    « Mon ancien voisin, lui, est retourné chez lui. Moi, je vais devoir attendre octobre 2023 pour rentrer mais je peux bien patienter un an de plus », dit en souriant le septuagénaire. Plus de onze ans qu’ils attendent. En mars 2011, les 7 000 habitant·es de Futaba ont fui leur ville, dans la peur et la panique, chassé·es par la menace de la centrale nucléaire de #Fukushima_Daiichi, qui se trouve à trois kilomètres de là. Maisons, affaires, souvenirs, ils ont tout abandonné, contraints de recommencer leur vie ailleurs.

    Mais depuis le 31 août dernier, 10 % du territoire de Futaba a été déclaré habitable par les autorités. Une décision qui entre dans le projet de #revitalisation de la région mis en place après le #tremblement_de_terre. La commune, sur laquelle se trouve en partie la centrale nucléaire endommagée, était la dernière des 11 municipalités évacuées en 2011 à être encore frappée, sur 96 % de son territoire, d’une interdiction totale de résidence. 

    Depuis la réouverture partielle, une vingtaine de personnes se sont réinstallées. Le 1er octobre, le lotissement de #Shinichi_Kokubun, baptisé « Le village de la communauté », a ouvert une première tranche de 25 logements qui a accueilli ses résident·es. D’ici à un an, il comptera 86 habitations, auxquelles s’ajouteront trois bâtiments de vie commune et un service de consultations médicales.

    « Nous voulons passer la barre des 2 000 habitants à Futaba dans les cinq ans », explique Naoya Matsubara, fonctionnaire qui s’attelle au projet de reconstruction de la ville. Un pari qui est loin d’être gagné : selon une enquête réalisée cette année, moins de 11 % des 5 562 ancien·nes résident·es toujours en vie se disent prêt·es à revenir vivre à Futaba. Il faut dire qu’au-delà des logements, il n’y a rien. Pas de commerces, de supermarchés, de médecins ni d’écoles…

    En guise de restauration, une camionnette vient le midi, en semaine, pour proposer quelques plateaux-repas et snacks. La ville vit au rythme des engins de chantier. En plus d’être aux portes de la #zone_interdite, celles et ceux qui viendront vivre ici seront cerné·es d’immeubles et d’habitations toujours en cours de #décontamination et de démolition, qui ponctuent le paysage.

    Fin août, le gouverneur de Fukushima, Masao Uchibori, déclarait que « les étapes du chantier de décontamination à venir, ainsi que le traitement des maisons et des terres de ceux qui ne souhaitent pas rentrer, n’ont pas encore été définis ». 

    Le retour n’est-il pas prématuré ? « Au Japon, lorsqu’il s’agit de construire des bâtiments, ils sont très efficaces, explique Trishit Banerjee, étudiant à l’université du Tohoku, investi dans le tourisme dans la préfecture de Fukushima, en particulier Futaba. Mais l’aspect communautaire n’est pas suffisamment réfléchi. C’était la même chose en 1995, après Kōbe. » 

    Les beaux bâtiments donnent « l’impression que la reconstruction va vite. Mais lorsque l’on creuse, on se rend compte que les besoins des résidents n’ont pas été pris en compte ». À une heure d’ici, dans le quartier de #Nakoso, dans la ville d’#Iwaki, 237 personnes évacuées, parmi lesquelles 131 venaient de Futaba, vivent dans une HLM.

    Shinichi Kokubun y réside depuis quatre ans. Lors d’une réunion de consultation tenue en 2020, les personnes évacuées avaient émis de nombreuses inquiétudes à propos du « village de la communauté », par exemple son manque d’accessibilité.

    « Beaucoup d’anciens résidents sont âgés aujourd’hui. Les allées sont trop étroites dans le nouveau lotissement », se désole Shinichi Kokubun. Il bondit à la sirène de l’ambulance. « Les secours viennent souvent ici. Je vais vérifier si quelqu’un a besoin d’aide », dit en s’éclipsant quelques minutes celui qui prête volontiers main-forte à la communauté.

    L’abnégation de Shinichi Kokubun est désarmante : « Il ne me reste plus beaucoup d’années à vivre : autant me rendre utile. » Dans le nouveau lotissement, il espère simplement pouvoir aider. « Je n’ai pas besoin de grand-chose, confie-t-il. Je suis veuf, mes deux fils sont grands. Mes parents sont décédés. Je n’ai pas de petits-enfants. Je peux vivre n’importe où et je ne pense pas aux risques pour ma vie. » 

    Une population discriminée

    Né à Motomiya, un peu plus au nord de la préfecture, il s’installe à Futaba, à l’époque pour travailler dans la centrale. En 2011, il s’apprêtait à prendre sa retraite quand la catastrophe frappe. Ce jour-là, comme les 165 000 personnes évacuées de la préfecture de Fukushima, il ne l’oubliera jamais. Il était à Tokyo – « c’était la panique ». Il remue alors ciel et terre pour rentrer chez lui et retrouver sa famille.

    Une fois à Futaba, l’ordre d’évacuer tombe : les heures de bouchons sur les routes pour fuir la radioactivité, les nuits en centres d’évacuation. « C’était le chaos, la nuit on ne pouvait pas dormir. » De cette expérience tragique, il veut en tirer un enseignement pour l’avenir : « Je suis sûr que je peux aider à la prévention de catastrophes. »

    Le 11 mars 2011, le tremblement de terre du Tohoku fait près de 20 000 morts, dont 1 614 dans la préfecture de Fukushima, auxquels s’ajoutent 196 personnes disparues. Depuis, la préfecture a déclaré 2 333 décès supplémentaires parmi les personnes évacuées (chiffre de mars 2022), dus aux conséquences de la catastrophe.

    La femme de Shinichi Kokubun, décédée en 2015, en fait partie, confie-t-il sans s’étendre. Problèmes de santé mais aussi suicides sont élevés chez les évacué·es : comme les hibakusha, les survivants de la bombe atomique avant eux, ils ont souffert et souffrent toujours d’une #discrimination sévère.

    On ne veut pas d’eux en ville, on ne veut pas leur dire bonjour. Comme si l’exposition à la #radioactivité était honteuse, voire contagieuse. Dans le nouveau Futaba, « va-t-on devenir une attraction ? », s’inquiète Shinichi Kokubun, qui craint l’étiquette de village de la zone interdite. « À Tchernobyl, on ne peut pas approcher si près. Futaba va attirer du tourisme macabre, je le crains. » 

    Pour Katsuyoshi Kuma, 71 ans, rentrer à Futaba dans les conditions actuelles, c’est hors de question. « Ce n’est pas que l’on ne veut pas rentrer, c’est plutôt que l’on ne peut pas décemment le faire. » Pour cet enfant du pays, l’ensemble est pensé à l’envers : avant d’installer des gens, il faut d’abord réfléchir à leurs conditions de vie. « Comment va-t-on survivre ? Et ceux qui ne veulent pas d’une HLM, où vont-ils aller ? » 

    La maison de Katsuyoshi Kuma se trouve dans la partie de la ville où l’interdiction de résider n’a toujours pas été levée. Sa maison risque de rester inaccessible encore un certain temps, si ce n’est toujours. « La zone qui a été rouverte concentrait autrefois plus de 60 % de la population. Nous, nous vivions dans la montagne. » Futaba, c’était le quotidien d’une « petite ville de campagne ». « Il y avait pas mal d’agriculteurs. » 

    Les habitant·es qui travaillaient la terre « ne veulent plus revenir ». Désabusé, Katsuyoshi Kuma rêve néanmoins de « rentrer un jour pour cultiver des légumes et du riz sur [s]on lopin de terre ». En attendant, il ne retournera pas vivre à Futaba. « Si je ne peux pas retourner dans ma maison, cela ne m’intéresse pas. » 

    Il vit aussi à Nakoso, mais pas dans le quartier des personnes évacuées. Il préfère s’en éloigner un peu mais pas trop : comme autrefois, lorsque du haut de ses montagnes il continuait de garder un œil bienveillant sur sa communauté, sans trop s’y mêler.

    La zone devrait-elle rester condamnée ? La menace de la radioactivité est-elle pleinement levée ? Cette ville dont la centrale assurait autrefois l’emploi d’une grande partie des habitant·es parviendra-t-elle à recréer un bassin économiquement viable ?

    Dans la mairie, une centaine de fonctionnaires travaillent à relancer la machine. Ils comptent aussi sur de nouveaux arrivants, originaires d’autres régions du Japon, qui veulent participer à l’effort de reconstruction. Sur la question de la radioactivité, les autorités locales se veulent rassurantes.

    « Je comprends la peur, avoue Naoya Matsubara. Mais en 2011, les doses de radioactivité étaient très élevées, cela n’a plus rien à voir avec aujourd’hui. » Shinichi Kokubun et Katsuyoshi Kuma ont décidé de faire confiance. Malgré ce qu’ils ont vécu, ils ne sont pas contre le nucléaire. Pour eux, la décontamination est « un chantier qui fonctionne et il n’y a pas de raisons de croire que l’on nous ment ».

    Trishit est plus tourmenté. « C’est une peur que je garde dans un coin de ma tête… Mais que faire ? Abandonner ? Est-ce que l’on devrait empêcher les gens de rentrer chez eux si c’est leur vœu le plus cher ? » Il poursuit : « Il faut garder espoir. » 

    Ce redémarrage à zéro, l’étudiant, débordant d’optimisme, le perçoit aussi comme une « occasion de réfléchir à notre lieu de résidence, de repenser la ville selon les besoins des citoyens, de façon durable ». Si la communauté se reconstruit ainsi, « ce sera une expérience humaine incroyable ».

    Katsuyoshi Kuma boit son café glacé. Il se redresse et sans un mot, il tire sur son tee-shirt, découvrant sa gorge et une large cicatrice. « J’ai été opéré de la thyroïde il y a quatre ans. Tout de suite, j’ai pensé à la centrale. Y a-t-il un lien ? » À l’époque, il contacte Tepco. « Un employé, qui est resté anonyme, m’a dit d’aller au tribunal. » 

    Pourtant, Katsuyoshi Kuma ne fera rien. « C’est compliqué pour moi, ce type de procédure. Je me suis résigné. La cause, je ne la connaîtrai jamais... » Mais il affirme : « Je ne suis pas le seul. D’autres ont vécu la même chose que moi. On ne saura jamais vraiment à quelles doses nous avons été exposés lorsque nous avons évacué. C’est vrai que nous aussi nous sommes des #hibakusha. » Depuis le 11 mars 2011, « nos vies ont été bien sombres ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/041222/rentrer-ou-pas-futaba-pres-de-fukushima-le-dilemme-des-anciens-habitants#a

    #nucléaire #retour #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #habitabilité

    –—

    voir aussi ce fil de discussion, qui traite aussi des questions des retours :
    https://seenthis.net/messages/767195

  • EDF : le projet d’EPR2 donne des vapeurs au nucléaire français - JustPaste.it
    https://justpaste.it/bqrp8

    La solution retenue pour limiter les vibrations sur l’EPR a été de poser un amortisseur. Mais l’IRSN ne veut pas en entendre parler pour l’EPR2 : l’ASN et lui considèrent que c’est un projet de nouveau réacteur, donc hors de question que son circuit primaire soit affecté par un problème déjà connu. D’où le feu rouge de l’IRSN, qui a demandé à Framatome d’identifier la cause des vibrations et de trouver une solution pour les supprimer… Quitte à revoir toute l’architecture du circuit primaire.

    #nucléaire #ingénierie #malfaçon #EPR2

  • France : Bugey : EDF coupe l’arrivée d’eau froide du réacteur 2
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Bugey-EDF-coupe-l-arrivee-d-eau-froide-du-reacteur-2

    Alors que les règles prévoient de baisser la puissance du réacteur dans l’heure si celui-ci n’a plus ses pompes en service, EDF a laissé fonctionner le réacteur 2 de la centrale du Bugey (Auvergne-Rhône-Alpes) jusqu’au lendemain. L’industriel n’avait pas anticipé qu’un essai de fonctionnement réalisé sur un autre équipement couperait la seule pompe qui fonctionnait. EDF a mis plusieurs heures à s’en rendre compte. Sans cette pompe, les tambours par lesquels l’eau est captée dans le fleuve pour être ensuite envoyée vers les circuits de refroidissement sont rapidement obstrués par des débris et des végétaux.

  • La société #nucléaire
    http://carfree.fr/index.php/2022/11/17/la-societe-nucleaire

    Voici un extrait d’un ouvrage rédigé en 2011 par Planka.nu, un réseau d’organisations locales suédoises qui se mobilisent pour la gratuité des transports publics. Cet extrait, traduit par le site Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Fin_du_pétrole #crise #critique #énergie #Gratuité_des_transports_en_commun #industrie #pétrole #politique #société #technologie #voiture_électrique

  • La relance du nucléaire, une chimère dangereuse- OCL
    http://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3411

    La relance du nucléaire voulue par Macron et consorts se heurte à tant d’obstacles techniques et financiers qu’il est difficile de comprendre si et comment elle va se concrétiser. Il y a là de quoi s’interroger sur ce qui se joue au sommet de l’État, et de quoi susciter la discussion chez les (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • Le nucléaire à l’offensive
    https://ricochets.cc/Nucleaire-a-l-offensive_gouvernement-EDF-veulent-lancer-chantier-6-premier

    La fuite en avant du gouvernement Macron vers le #nucléaire reste d’actualité. Et nécessitera forcément des batailles locales pour refuser l’implantation de nouvelles centrales. On sait déjà que l’ Assemblée, appelée à voter sur ces constructions, adoptera la loi qui les autorise. Avec les macronistes, LR, le RN, le PC et une partie du PS, les pronucléaires sont majoritaires. Le gouvernement et EDF ont tout programmé pour que le chantier des 6 premiers EPR soit lancé dès l’été prochain Le gouvernement et (...) #Les_Articles

    / nucléaire, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle

  • Malgré le conflit, la Russie envoie à la France un aimant géant pour un projet de fusion nucléaire
    https://phys-org.translate.goog/news/2022-11-conflict-russia-france-giant-magnet.html?_x_tr_sl=auto&

    La Russie a envoyé mardi l’un des six aimants géants nécessaires au programme de fusion nucléaire ITER en France, l’un des derniers projets scientifiques internationaux auxquels Moscou participe malgré le conflit ukrainien.

    Le navire transportant l’aimant de fabrication russe - ou « bobine de champ poloïdal » - a quitté Saint-Pétersbourg mardi sous un ciel gris.

    À bord, la bobine massive de neuf mètres de large, qui pèse 200 tonnes métriques, avait été étroitement emballée pour résister à un voyage de deux semaines à Marseille, dans le sud de la France.

    L’aimant en forme d’anneau construit sous la supervision de l’agence atomique russe Rosatom constituera la partie supérieure du plus grand « tokamak » du monde.

    Le tokamak est un appareil à fusion magnétique construit en France selon le même principe qui alimente notre soleil et nos étoiles.

    La pièce russe devait partir en mai, mais les sanctions interdisant aux navires russes d’accoster en Europe ont retardé le départ.

    Pourtant, « la situation actuelle n’a pas changé le fait que nous remplirons nos obligations », a déclaré le représentant de Rosatom pour les projets internationaux, Viacheslav Perchukov.

    Les tensions géopolitiques « n’ont pratiquement pas affecté la réalisation de ce projet », a déclaré Perchukov.

    « Sans (la bobine russe), le tokamak ne fonctionnera pas », a déclaré à l’AFP Leonid Khimchenko, scientifique principal du centre ITER.
    L’aimant construit sous la supervision de l’agence atomique russe Rosatom constituera la partie supérieure du plus grand « tokamak » du monde - un appareil à fusion construit en France sur le même principe qui alimente notre soleil.

    Il a salué une réalisation « unique », plus de huit ans dans la fabrication.

    Dans le sud de la France, 35 nations collaborent pour construire le plus grand dispositif de fusion nucléaire au monde.

    « C’est un projet tellement intéressant qu’en fait nous sommes tous une seule famille... il n’y a pas de compétition entre nous, rien », a déclaré Khimchenko.

    Le projet a été lancé après un sommet en 1985 entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev.

    Andrey Mednikov, un scientifique en charge de la production de la bobine de champ poloïdal, a salué la poursuite de la coopération internationale.

    « Si cette coopération était interrompue », a déclaré Mednikov, « tout le monde serait perdant : la Russie et la communauté internationale ».

  • La Russie a envoyé vers la France un des aimants géants prévus pour le programme ITER sur la fusion nucléaire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/02/fusion-nucleaire-la-russie-envoie-vers-la-france-un-aimant-geant-dans-le-cad

    L’imposante pièce russe devait partir en mai, mais les interdictions faites aux bateaux russes de s’amarrer dans un port européen, en raison des sanctions liées à son agression militaire en Ukraine, ont retardé son départ. Pas question pour autant pour la Russie de ne pas « remplir ses obligations » dans cet important projet international, a fait valoir Viatcheslav Perchoukov, représentant spécial de Rosatom pour les projets internationaux, selon qui « les événements actuels n’ont guère affecté l’avancée du projet ».

    #ITER #fusion #nucléaire

  • « Pourquoi le #Nucléaire n’est pas bon pour le #Climat » Hervé Kempf
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/pourquoi-le-nucleaire-nest-pas-bon-pour-le-climat-herve-kempf-AVE3CM46TA6U

    Dans un contexte de crise climatique et pour répondre aux questionnements sur l’indépendance énergétique de notre pays, nombreuses sont les propositions qui impliquent le nucléaire. Mais entre dangers climatiques et humains, ainsi que les déchets qui y…

    #Changements_climatiques #Écologie #Politique

  • Enquête publique incluant l’avenir de l’énergie nucléaire ...après que le gouvernement ait décidé de relancer le nucléaire en force
    https://ricochets.cc/Enquete-publique-incluant-l-avenir-de-l-energie-nucleaire-apres-que-le-gou

    Le régime macroniste et les institutions non-démocratiques en place font une nouvelle démonstration éclatante de leur autoritarisme centralisé. En effet, une consultation publique officielle demande notre avis (dont ils se torchent de toute façon) sur l’avenir de l’énergie #nucléaire APRES que le gouvernement ait décidé d’imposer la relance à marche forcée de la construction de réacteurs nucléaires ! Nucléaire, renouvelable... Donnez votre avis sur notre futur mix énergétique ! (...) Des choix de société (...) #Les_Articles

    / Autoritarisme, régime policier, démocrature..., nucléaire, #Technologie, #Le_monde_de_L'Economie

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://reporterre.net/Nucleaire-renouvelable-Donnez-votre-avis-sur-notre-futur-mix-energetique
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/20/un-calendrier-incoherent-le-cnte-rend-un-avis-critique-sur-le-projet-de-loi-
    https://concertation-strategie-energie-climat.gouv.fr/contribuer-en-ligne-sur-les-themes-soumis-au-debat
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/21/elisabeth-borne-lance-son-plan-pour-une-france-nation-verte_6146728_823448.h

  • France : Belleville : EDF vide le cœur d’un réacteur malgré un problème de refroidissement

    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Belleville-EDF-vide-le-coeur-d-un-reacteur-malgre-un-probl

    L’incident en dit long sur l’absence de compréhension du fonctionnement de l’installation et plus largement, l’absence de réflexion des équipes lors des opérations, même les plus critiques. À Belleville (Centre - val de Loire), le cœur du réacteur 2 a été entièrement vidé de son combustible alors qu’une partie du circuit de refroidissement était hors-service [1]. Les équipes ont pensé que l’autre partie du circuit suffirait. Sauf que cette partie là n’était plus alimentée en électricité puisque le diesel de secours censé prendre le relai en cas de coupure avait été mis hors-service. Si coupure électrique il y avait eu, la seule partie du circuit de refroidissement disponible n’aurait pas pu fonctionner.

    Quand tu vois la quantité et la diversité des « incidents »...(https://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout)
    Ça relève du miracle qu’on ait pas eu une catastrophe majeure en France...

  • Faut-il réserver un réacteur nucléaire pour alimenter les stations de ski ? (En réalité les seules remontées mécaniques)

    Le risque de pénurie d’électricité et la hausse des prix des énergies forcent les stations de ski à adapter leur plan d’exploitation. Elles promettent d’appliquer des mesures de sobriété comme la réduction de la vitesse des remontées mécaniques, un damage plus précis et des techniques d’enneigement artificiel moins énergivores. Mais quel-est réellement l’impact d’une station de ski sur le réseau électrique ?

    La France est l’un des plus grands pays de ski au monde. Elle possède 350 stations, qui opèrent 3 346 remontées mécaniques d’après France Montagne, une association des acteurs du tourisme en montagne.


    Illustration : Révolution Énergétique - Hugo LARA

    Chaque saison, ces domaines consomment de grandes quantités d’énergie, principalement de l’électricité pour les remontées et le chauffage, mais aussi des carburants pour le damage et les véhicules.

    Le risque de blackout qui plane sur le réseau électrique national et les hausses de prix des énergies ne leur permet plus de dépenser sans compter.
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    Des remontées mécaniques très gourmandes en électricité
    Réunis, les domaines skiables constituent une industrie très gourmande en électricité. Elles appellent une puissance élevée, notamment au démarrage des remontées. D’autant que leur ouverture le matin correspond aux horaires du premier pic de consommation de la journée, entre 8 h et 13 h. Elles n’ont toutefois aucun impact sur le pic de 19 h, le plus délicat pour le réseau, puisqu’elles ferment généralement autour de 17 h.
    . . . . . . .
    Un réacteur nucléaire monopolisé pour les stations de ski ?
    En considérant une puissance moyenne totalement arbitraire de 200 kW par remontée mécanique, les 3 346 machines installées en France développeraient une puissance cumulée d’environ 670 MW, pas si éloignée d’un réacteur nucléaire de palier CP0/Y (900 MW).

    Un chiffre qui ne tient pas compte des pertes liées au transport et à la conversion du courant sur certaines machines ainsi que des consommations auxiliaires (moteurs des systèmes débrayables, tapis d’embarquement, chauffage…).

    Bien sûr, toutes les remontées ne fonctionnent pas en même temps et à puissance maximale. Si la puissance réellement appelée par les stations de ski est certainement bien inférieure à notre calcul, elle reste significative. Ainsi, les opérateurs prévoient déjà des mesures pour réduire la consommation des leurs remontées.

    #loisirs #ski #remontées_mécaniques #pénuries #énergie #réseau_électrique #montagne #électricité #charbon #nucléaire #France

    Source : https://www.revolution-energetique.com/faut-il-reserver-un-reacteur-nucleaire-pour-alimenter-les-st

    • Reste à alimenter en énergie les logements et restaurants, les canons à neige, les transports, l’éclairage . . . . . des stations de sport d’hiver.

      Un grand merci à la petite bourgeoisie de gôche fanatique des sports d’hiver.

  • Steadfast Noon : l’Otan teste les moyens aériens de sa dissuasion nucléaire sur fond de tensions avec Moscou
    http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/11/steadfast-noon-23381.html

    L’#OTAN va mener, entre le 18 et le 26 octobre, un exercice de dissuasion prévu de longue date et intitulé « Steadfast Noon ». Il se tiendra peu après la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN, les 12 et 13 octobre, à Bruxelles.

    14 états membres de l’Otan (mais pas la France) prendront part à cet exercice annuel qui intervient toutefois dans un contexte de tensions avec la Russie, Moscou ayant a averti qu’il était prêt à utiliser son arsenal #nucléaire en cas de menaces directes contre son territoire.

    Selon l’Otan, aucun appareil engagé dans cet exercice (Tornado, F-15, F-16) ne s’approchera à moins de 1000 km de la Russie. Actuellement, des armes nucléaires sont disposées sur 6 bases de l’Otan (voir la carte ci-dessus).

  • Pour la première fois : « Historique », la France livre du gaz à l’Allemagne via la Moselle L’essentiel - afp

    La France a commencé, jeudi pour la première fois, à acheminer directement du gaz vers l’Allemagne, une étape et un symbole dans la solidarité énergétique européenne pour surmonter cet hiver le tarissement des flux venant de la Russie. « C’est historique, la première fois que la France va livrer du gaz directement vers l’Allemagne. Jusqu’ici on envoyait du gaz à notre voisin via la Belgique », a déclaré Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, le gestionnaire du réseau de transport de gaz français.


    Ces premières livraisons concrétisent un accord d’entraide formalisé le 5 septembre entre les dirigeants français et allemand, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, pour faire jouer la solidarité européenne à l’heure où le gaz est très convoité et son prix vertigineux. Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l’Europe, dont certains pays étaient très dépendants. C’est le cas de l’Allemagne, qui a besoin de cette énergie pour faire tourner ses usines, le nerf de son économie.

    Or la France détient plus de gaz que son voisin car elle bénéficie d’apports massifs venus de Norvège et de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les Etats-Unis, qui lui ont permis en partie de remplir ses stocks hivernaux à 100%.

    Il a fallu inverser le sens de circulation
    Les deux dirigeants ont donc convenu que la France livre davantage de gaz à l’Allemagne, qui pourrait en retour fournir, si besoin, de l’électricité à son voisin fragilisé par une production nucléaire au plus bas. Dans ce contexte de « forte diminution des livraisons de gaz russe vers l’Europe et dans le cadre de la solidarité européenne sur la sécurité énergétique, GRTgaz s’est mobilisé pour adapter son réseau et formaliser une proposition afin de commercialiser une capacité de transport de gaz de la France vers l’Allemagne », a donc annoncé jeudi le gestionnaire français GRTgaz dans un communiqué.

    Les premières commercialisations de gaz odorisé vers l’Allemagne ont commencé à 6h à hauteur de 31 gigawattheures/jour, en transitant via les communes frontalières de Obergailbach (Moselle) côté français, et Medelsheim en Sarre, au point d’interconnexion du réseau gazier. Le niveau de cette capacité sera « évalué tous les jours en fonction des conditions de réseau », et pourra atteindre au maximum 100 GWh/jour.

    Alors que l’unique point d’interconnexion à la frontière franco-allemande avait été conçu pour fonctionner dans le sens Allemagne vers France, il a fallu inverser le sens de circulation.

    #pénuries organisée à sens unique #escroquerie #vol #énergie #gaz #électricité #charbon #nucléaire #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen #allemagne #macron #emmanuel_macron #olaf_schol #schol

    Sourece : https://www.lessentiel.lu/fr/story/historique-la-france-livre-du-gaz-vers-l-allemagne-via-la-moselle-2775322

  • « Comme au Moyen Âge, les Européens font des réserves de bois pour cet hiver »  L’essentiel - afp
    À Moscou, le président russe a répété que la balle était dans le camp de l’UE concernant la reprise des livraisons de gaz. Il a aussi qualifié les fuites de Nord Stream de « terrorisme international ». 

    Vladimir Poutine a accusé mercredi le G7 et l’UE de « détruire » le marché mondial de l’énergie en voulant plafonner le prix du pétrole russe, assurant que Moscou était prêt à reprendre ses livraisons vers l’Europe via les gazoducs Nord Stream.


    Vladimir Poutine a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2 fonctionnait toujours. AFP

    S’exprimant lors d’un forum de l’énergie à Moscou, le président russe a affirmé que « certains hommes politiques occidentaux détruisent en réalité l’économie mondiale de marché » et « menacent le bien-être de milliards de personnes » avec ce projet de plafonnement. Il a par ailleurs affirmé que les graves fuites ayant touché en septembre les gazoducs Nord Stream, qui relient la Russie à l’Allemagne, étaient le résultat d’un acte de « terrorisme international ».

    « Elle n’a qu’à ouvrir le robinet »
    « Les bénéficiaires sont clairs (...) Car (cet incident) renforce l’importance géopolitique des systèmes gaziers restants, ceux qui passent par le territoire de la Pologne (...) et de l’Ukraine, et que la Russie a construit à ses frais. Mais aussi aux Etats-Unis qui peuvent désormais livrer leur énergie à des prix élevés », a-t-il estimé.

    Néanmoins, il a souligné qu’une partie du gazoduc Nord Stream 2, un tube sous-marin qui n’a jamais été mis en service à cause de l’offensive contre l’Ukraine, fonctionnait toujours et a assuré que Moscou pouvait livrer du gaz via ce segment. « La Russie est prête à reprendre les livraisons », a-t-il indiqué. « La balle est dans le camp de l’UE, si elle le veut, elle n’a qu’à ouvrir le robinet », a-t-il jugé, ajoutant que les autres gazoducs du système Nord Stream ne seraient réparés que si leur exploitation était garantie.

    « Des Européens ordinaires souffrent »
    Il a aussi proposé, sans donner de détails concrets, de faire désormais transiter l’essentiel du gaz russe par la mer Noire. « Nous pourrions (...) faire passer les principales voies de livraison de notre carburant et de notre gaz via la Turquie, en créant en Turquie le plus important hub de gaz ».

    Vladimir Poutine a aussi déclaré que la situation actuelle faisait revenir certains Européens au « Moyen Âge ». « Des Européens ordinaires souffrent. En un an, leurs factures d’électricité et de gaz ont plus que triplé. La population, comme au Moyen Âge, a commencé à faire des réserves de bois pour se chauffer cet hiver », a-t-il assuré.

    #bois #forêts #déforestation #énergie #gaz #électricité #charbon #nucléaire #bûches #pellets #NOx #SOX #soufre #benzène #goudron #particules_fines #fumées #ue #union_européenne #ursula_von_der_leyen

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/comme-au-moyen-age-les-europeens-font-des-reserves-de-bois-pour-cet-hiver

  • « Journée nationale de la résilience » : vers un survivalisme d’État
    https://lundi.am/Journee-nationale-de-la-resilience-vers-un-survivalisme-d-Etat

    Le 13 octobre, la France fêtera pour la première fois sa « Journée nationale de la résilience ». #Thierry_Ribault, chercheur au CNRS et auteur de Contre la résilience, à Fukushima et ailleurs, nous délivre pour l’occasion quelques éléments de compréhension afin d’aborder cette notion, à la fois technologie de consentement et "arme d’adaptation massive".

    #administration_du_désastre

    • Car la résilience est une technologie du consentement. Il s’agit de consentir à la fatalité des désastres notamment technologiques afin d’apprendre à « vivre avec », sans jamais s’attaquer à leurs causes. Consentir à l’entraînement, à l’apprentissage et à l’expérimentation de conditions de vie dégradées par le désastre. Consentir encore à la participation pour fonder la déresponsabilisation des décideurs et la culpabilisation des victimes.

      Méthode particulièrement mise en œuvre lors des catastrophes nucléaires passées (et à n’en point douter, à venir).
      Ça rejoint l’analyse critique de la Criirad après Fukushima : Tout est fait pour accréditer l’idée que c’est à la population de s’adapter au désastre.
      #nucléaire

  • Communiqué de Burestop / Collectif contre Cigéo : loi éclair imposée par Macron
    https://ricochets.cc/Communique-de-Burestop-Collectif-contre-Cigeo-loi-eclair-proposee-par-Macr

    COMMUNIQUE du 28 septembre 2022 de Burestop/Cigéo Projet de loi éclair pour précipiter le #nucléaire : énorme enjeu autour de Cigéo Alors que l’Andra est dans l’incapacité de prouver que l’enfouissement des déchets radioactifs à 500 m sous terre est techniquement et financièrement faisable, le gouvernement accélère le projet présidentiel : engager au plus vite la construction de nouveaux réacteurs, au service d’une vision productiviste totalement dépassée, sans débat sociétal de fond, pourtant tellement (...) #Les_Articles

    / nucléaire

  • Nucléaire : incendie dans un atelier avec uranium à Romans-Sur-Isère
    https://ricochets.cc/Nucleaire-incendie-dans-un-atelier-avec-uranium-a-Romans-Sur-Isere.html

    ☢️ NUCLÉAIRE : INCENDIE DANS UN ATELIER CONTENANT DE L’URANIUM – « Incidents » et menace #nucléaire civile et militaire Alerte générale ce mercredi 21 septembre à 17h10, dans l’usine Framatome située à Romans-sur-Isère, au Nord de Valence. Un atelier contenant de l’uranium est en feu. L’incendie est « parti d’une imprimante » selon les autorités. Confinement pour une centaine de salariés et déclenchement du « Plan d’Urgence Interne ». Une quarantaine de pompiers éteignent le feu. Comme à chaque fois, la préfecture (...) #Les_Articles

    / #Romans_sur_Isère, nucléaire

  • Quand la radio publique sert la soupe au lobby pro-nucléaire.

    Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/va-t-on-tous-mourir-dans-un-accident-nucleaire-6108277

    Le nucléaire fait polémique... Mais au-delà des clivages qu’il génère, comment fonctionnent les centrales ? Représentent-elles un risque ou un danger ? Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ? 😱

    Avec de fines comparaisons par exemple entre les 2 kilos de déchets nucléaires par personne et par an, versus les 54 kg de déchets ménagers.
    Où se trouve le danger et la marge de progression pour sauver la planète d’après toi ?
    #nucléaire

    • J’ai pas besoin de te spoiler la réponse à la question posée dans le titre de l’émission, tu as compris que « si (tu) habites à proximité » d’une centrale nucléaire l’état a prévu que pour te protéger, tu puisses t’introduire une pastille d’iode dans l’orifice approprié.
      Et c’est France Cul qui fournit la vaseline.

  • l’AIEA apublié son rapport sur la centrale de #Zaporijja (sur tous les sites nucléaires d’#Ukraine en fait, y compris #Tchernobyl)
    https://www.iaea.org/sites/default/files/22/09/ukraine-2ndsummaryreport_sept2022.pdf

    (pas encore lu. Je me demande si je vais trouver une explication au fait que la centrale est au mains des russes, bombardée, mais que l’Ukraine proteste contre les bombardements... Ah ces russes qui se bombardent eux même, on a pas idée...)

    #nucléaire #guerre

    • Kiev propose une mission internationale à Zaporijjia, la population appelée à évacuer
      https://www.connaissancedesenergies.org/afp/kiev-propose-une-mission-internationale-zaporijjia-la-popul

      « Nous proposons de créer une mission internationale avec la participation de l’UE, de l’ONU et d’autres organisations. Celle-ci faciliterait le retrait de l’armée russe de la centrale et du territoire autour dans un rayon de 30 km », a indiqué lors d’une réunion du gouvernement ukrainien le Premier ministre Denys Chmygal.

      « On propose que la centrale nous soit restituée » tout simplement.

      Les russes doivent rigoler. Ils sont méchants, donc par force ils rigolent. Comme le chien de Satanas et Diabolo.

      Je complète avec une autre citation de la dépêche :

      En cas d’incident grave, « il y aura des conséquences non seulement pour l’Ukraine, mais aussi, clairement, des conséquences au-delà des frontières », a prévenu Oleg Korikov, le chef par intérim de cette structure, lors d’une conférence de presse en ligne.

      Selon lui, cette centrale située dans le sud du pays et actuellement débranchée du réseau électrique risque de se retrouver dans une situation où ses systèmes de sécurité seront alimentés grâce à des puissance de réserve fonctionnant avec du diesel.

      « Mais en temps de guerre il est très difficile de refaire le plein des réserves de diesel » dont il faut quatre citernes par jour, a expliqué M. Korikov.

    • @ericw En même temps, je doute que les experts en énergie atomique de l’AIEA soient reconnus comme compétents pour désigner l’origine des bombardements. Ces gens sont des spécialistes du nucléaire, it’s not rocket science.

    • @arno on est bien d’accord, ce n’est pas leur boulot. Mais c’est là qu’on rentre dans le grand jeu de dupes de la spécialité : ils ont été missionnés uniquement pour se prononcer sur l’état du site, son fonctionnement et les perspectives en terme de sûreté. Donc, ils auront beau voir du matériel militaire russe sur le site (et le documenter dans le rapport), en conclure que ce ne sont certainement pas les mêmes qui s’envoient des bombinettes sur le coin de la gueule, il ne peuvent rien dire car ils ne sont pas là pour ça (et on a du assez leur répéter à mon avis).

      Par contre, bien que n’ayant aucune sympathie pour l’agression poutinienne, le zelensky comment à me les brouter menu.

      @biggrizzly oui, le problème de l’alimentation des diesels de secours est bien soulevé dans le rapport. Et ça ça pue vraiment, parce que dans une installation nucléaire, les générateurs diesels, c’est l’ultime secours. Après ça c’est démerde toi ou cours.

    • Dans ce troisième Carnet, une des dimensions nucléaires de cette guerre, mais pas la seule, nous a obligé à revenir de plus près à ce qui se passe dans la centrale de Zaporijia, tant la médiocrité du bavardage médiatique est indigne à ce sujet. Encore cela n’est-il qu’une des dimensions nucléaires de cette guerre, un autre résidant dans les conséquences du fait que les stratégies d’emploi « des armes nucléaires de théâtre » ont changé, aussi bien aux Etats-unis en 2019, qu’en Russie en 2021. Ainsi cela invalide-t-il l’increvable postulat de la dissuasion nucléaire auquel s’accrochent encore tous les pays qui possèdent cette arme. Il est vraiment minuit moins deux dans le siècle !

      Avant hier soir (vendredi 9/09/2022), la centrale de Zaporijjia était de nouveau déconnecté du réseau électrique ; en fait, le nucléaire civil est aussi une composante de la dissuasion et les résidents à proximité (mais pas qu’eux) sont en quelque sorte pris en otage par les belligérants. Reste à calculer le rayon de « proximité » dans le cas d’un accident majeur et à surveiller le sens du vent. Des pilules d’iode ? Vous n’y pensez pas j’espère. De toute façon, les gens ne sauraient pas les utiliser ...

  • Comment des fournisseurs d’électricité alternatifs s’en mettent plein les poches, et pourquoi la presse à leurs ordres ne communique que sur l’Apocalypse des coupures électriques ?

    Grâce à L’ARENH, Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, EDF doit vendre à ses concurrents (en fonction de leurs nombres de clients de l’électricité à prix coûtant en fonction de la consommation de ses clients au prix de 46 euros seulement le MWh.
    La quantité affectée à chaque fournisseurs d’électricité alternatifs est calculée en été.

    Pour l’été, ces fournisseurs d’électricité alternatifs proposent des tarifs cassés attractifs en apparence.

    Quand la fin de l’été arrive, les fournisseurs d’électricité alternatifs augmentent leurs tarifs, soit disant à cause de la hausse des cours, et conseillent à leurs clients de rejoindre un autre fournisseur. Exemple, cité Ohm Energie.

    Les clients partent, les fournisseurs d’électricité alternatifs peuvent donc vendre leurs droits à l’électricité d’EDF à prix coutant (46 euros seulement le MWh) sur le marché.
    Pas mal la culbute.
    Les oligarques français s’enrichissent fabuleusement gràce à cette entourloupe, #EnMarche.

    En ce moment, le prix de gros de l’électricité en France dépasse 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an. Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/08/26/le-prix-de-gros-de-l-electricite-en-france-depasse-1-000-euros-le-megawatthe

    Source de l’information La Tribune : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/la-debacle-des-fournisseurs-d-energie-met-en-lumiere-la-defaillance-de-l-o

    Il va sans dire que les médias aux ordres des bénéficiaires ne titrent que sur les pénuries possibles, afin de ne pas aborder le fond du sujet.

    #spéculation #bénéfices #marges #oligarques #électricité #énergie #nucléaire #france #edf #économie #privatisation #electricité #linky

    • Il va sans dire que la plupart des clients des fournisseurs d’électricité alternatifs qui augmentent leurs prix pour l’hiver, reviennent probablement chez EDF et au TRV, tarif réglementé de vente, ce qui force EDF à acheter de quoi fournir ceux ci sur le marché au prix fort, à la bourse à des prix pharamineux.

      A souligner : Avec ses quelque 40.000 abonnés particuliers, Plüm Energie maintient de son côté ouverte la souscription à son offre indexée au TRV, contre vents et marées, ce qui prouve que les augmentations de tarif des autres fournisseurs d’électricité alternatifs sont une arnaque.

  • Deux démontages en règle du concept de "transition" extrêmement sourcés et chiffrés, comme toujours avec Jean-Baptiste Fressoz.

    Jean-Baptiste Fressoz, Pour une histoire des symbioses énergétiques et matérielles, 2021
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/08/11/fressoz-symbioses

    Ces dernières années ont vu paraître de nombreux ouvrages portant sur l’histoire de l’énergie. On peut se réjouir de ce renouveau d’intérêt, on peut aussi regretter que ces ouvrages se soient placés sous la bannière de la « transition ». Avec l’urgence climatique, ce mot a acquis un tel prestige, une telle centralité, que les historiens en sont venus à l’employer pour décrire toutes sortes de processus, y compris ceux qui furent, à rigoureusement parler, des additions énergétiques

    Jean-Baptiste Fressoz, La « transition énergétique », de l’utopie atomique au déni climatique, 2022
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/08/12/fressoz-utopie-atomique

    Cet article propose une généalogie de la « transition énergétique » aux États-Unis, après la seconde guerre mondiale. Comme s’est construite cette vision particulière du passé et du futur de l’énergie ? Quels experts l’ont portée ? Dans quel contexte politique, scientifique et industriel a-t-elle émergé ? Et quel rapport entretient-elle avec l’histoire de l’énergie ? En répondant à ces questions, cet article contribue à trois historiographies. La première est celle de la fabrique de l’ignorance ou « agnotologie ». Les campagnes climatosceptiques des compagnies pétrolières ont déjà été bien étudiées par les historiens des sciences [3] et je voudrais contribuer à cette question en décalant le regard. Je m’intéresse moins au climatoscepticisme stricto-sensu qu’à une forme plus subtile, plus acceptable et donc beaucoup plus générale de désinhibition face à la crise climatique : la futurologie de « la transition énergétique ». Or au sein de cette dernière, l’histoire, un certain type d’histoire de l’énergie, a joué et continue de jouer un rôle crucial.

    […]

    Cet article montre que si la notion de transition n’est pas un bon descripteur des transformations passées c’est tout simplement parce que ce n’était pas son but : l’idée ne vient pas d’une observation du passé, mais de l’anticipation du futur ; elle ne vient pas des historiens, mais du milieu de la prospective énergétique.

    Enfin, cet article propose une histoire – partielle car centrée sur la généalogie de la transition – d’un domaine encore peu exploré par les historiens : celui de la futurologie énergétique [10]. Il se base sur l’étude de rapports d’experts, de discours et de visualisations qui traitent à la fois du passé et du futur de l’énergie.

    #Jean-Baptiste_Fressoz #transition #énergie #Histoire #climat #écologie #nucléaire #accumulation #capitalisme

  • L’épopée de l’EPR dans la presse 1995 – 2022 - Global Chance
    https://www.global-chance.org/L-epopee-de-l-EPR-dans-la-presse-1995-2022

    L’industrie nucléaire occupe une place particulière en France et, à maints égards, centrale.

    La presse généraliste rend compte de l’activité nucléaire de la France et de ses entreprises. Les journaux quotidiens égrènent des faits ou des déclarations, un peu comme des photos instantanées.

    Une succession chronologique de ces « photos », sur une période suffisamment longue, « fait film » en révélant une histoire qui peut se passer de commentaires. C’est à cet exercice que s’est livré Gérard Magnin en réalisant une série de diaporamas à partir de captures d’écran, essentiellement du journal Le Monde, sur une période d’une cinquantaine d’années.

    Regarder ce « film » ici : https://www.global-chance.org/IMG/pdf/l_e_pope_e_de_l_epr_dans_la_presse_1995-2022.pdf
    #nucléaire

    • Petite gueulante technique, le pdf c’est de la merde si c’est pour mettre des images de texte les unes à la suite des autres. C’est trop lourd en Mo et vraiment dommageable à ce beau et long travail car il est impossible ensuite de sélectionner et copier les textes pour s’en servir.

    • Bien d’accord avec toi @touti .
      Arrivé au bout j’ai trouvé la forme assez indigeste et c’est dommage.
      Un défilement horizontal aurait vraiment été plus approprié (même si ça ne change rien au pb du pdf)