• Trois horizons possibles pour le #Travail
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/210717/trois-horizons-possibles-pour-le-travail

    Une scène des “Temps modernes”, de Charles Chaplin. Alors que l’Assemblée nationale discute du projet de loi d’habilitation pour réformer le #Code_du_travail par ordonnances, peut-on imaginer de quelle manière nous travaillerons demain ? La sociologue et philosophe #Dominique_Méda repère trois scénarios inégalement désirables.

    #Culture-Idées #droit_du_travail #loi_travail #Philosophie #précarisation #Sociologie #valeur_travail

  • Au Royaume-Uni, des propositions controversées pour améliorer le statut des travailleurs précaires
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/07/11/au-royaume-uni-des-propositions-controversees-pour-ameliorer-le-statut-des-t

    Au Royaume-Uni, cinq millions de personnes travaillent comme autoentrepreneurs, en particulier par l’intermédiaire de plates-formes Internet de partage. Pour remédier aux abus constatés dans cette gig economy (« économie des petits boulots ») dont les emblèmes sont Uber et Deliveroo, un rapport commandé par Theresa May et rendu public mardi 11 juillet fait des propositions visant à mieux protéger les travailleurs tout en assurant la prospérité des entreprises qui fleurissent en marge des lois sur le travail.

    Son auteur, Matthew Taylor, ancien conseiller de Tony Blair, propose de créer un statut de contractant dependant , intermédiaire entre celui de salarié et celui d’autoentrepreneur (self employed), donnant droit aux arrêts maladie et aux congés payés.

    Les employeurs seraient astreints à rendre public à tout moment le salaire potentiel « à la pièce » (la course par exemple) proposé en fonction du degré d’activité. Il devrait s’élever au moins à 1,2 fois le salaire minimum actuel de 7,50 livres de l’heure (8,50 euros) pour les plus de 25 ans. Mais, pendant les heures creuses, le travailleur pourrait gagner moins que ce salaire minimum à condition d’en être prévenu en consultant son portable.

    Reconquérir l’opinion

    M. Taylor suggère de supprimer la disposition qui permet de payer moins cher les intérimaires employés en permanence, mais il ne reprend pas la revendication du Parti travailliste d’interdire les « contrats à zéro heure » (aucune obligation horaire pour l’employeur) qui concernent plus d’un million de personnes. Il n’est pas question non plus de pénaliser les entreprises qui recourent systématiquement à la précarité ni d’abolir les redevances qui découragent les plaintes des salariés devant les tribunaux.

    Les premières réactions des syndicats, très actifs sur ce terrain – ils ont obtenu en justice la requalification en « salariés » des contrats de travail considérés comme « indépendants » par Uber –, ne sont pas tendres. M. Taylor « a spectaculairement échoué à s’attaquer au fléau du travail précaire dans ce pays », estime Len McCluskey, dirigeant de Unite, la principale centrale syndicale britannique.

    Selon un rapport parlementaire, les conditions de certains emplois de la gig economy reviennent à verser une rémunération effective inférieure à 2,50 livres de l’heure (2,80 euros) compte tenu de l’obligation de fournir le véhicule, le carburant et l’uniforme, avec même parfois pénalité en cas de maladie.

    On mène ici depuis plusieurs décennies (merci PS) une politique de #précarisation qui s’est également inspirée des exemples allemands (Lois Hartz) et britanniques (contrat 0 heure). La réforme à venir du droit au chômage et des conditions de l’emploi précaire qui va accompagner ici la (contre) réforme du droit du travail - il a été dit que certaines démissions pourraient ouvrir droit au chômage, que la situation des autoentrepreneurs serait davantage sécurisée, ... - ne fera pas exception. Le résumé qui suit comporte un petit état de la question en Grande Bretagne. On notera que c’est un ex-conseiller du New Labour de Blair qui planche pour les tories sur cette question ...

    #travailleurs_précaires #autoentrepreneurs #intérimaires #gig_economy

  • Fonctionnaires en CDD
    http://www.laviedesidees.fr/Fonctionnaires-en-CDD.html

    Souvent vue comme un ensemble homogène, la #fonction_publique se transforme aujourd’hui en un système d’emploi dual. Avec ses précaires : les agents publics contractuels. La frontière entre gens du public et gens du privé tendrait-elle donc à s’effacer ?

    Essais & débats

    / fonction publique, précarité, #emploi

    #Essais_&_débats #précarité

    • En France, les agents titulaires de la fonction publique bénéficient d’un régime d’emploi dérogatoire au droit commun du travail incarné par un statut, dont les protections sont destinées à placer les fonctionnaires dans les meilleures conditions pour qu’ils se consacrent exclusivement au service de l’intérêt général. Ces protections sont résumées dans les représentations sociales par l’idée d’emploi à vie, emblème de la sécurité professionnelle. Or, tous les agents publics ne sont pas des fonctionnaires titulaires. En 2012, 17 % des agents étaient en contrat à durée déterminée dans les ministères, hôpitaux, collectivités territoriales et établissements publics administratifs, contre 13 % des salariés dans l’ensemble des secteurs marchands (Barlet et al., 2014). Si la part des contrats à durée déterminée s’est nettement accrue dans les secteurs marchands en 20 ans (de 8 à 13 %), elle était déjà élevée dans la fonction publique (14 % en 1992). Comme dans les secteurs marchands, l’emploi stable reste la norme pour la majorité des agents publics, mais cette norme est mise à mal par les flux de recrutement : en 2014, seul un nouvel agent sur six était fonctionnaire statutaire, car plus de la moitié des embauches se faisaient sous contrat à durée déterminée, et presque un quart sous contrat aidé.

    • En outre, le champ d’intervention de l’inspection du travail ne couvre pas la fonction publique. De fait, rien n’y est prévu pour contrôler ni sanctionner les « abus » des employeurs (on ne parle même pas d’infraction). La notion de « requalification-sanction » utilisée dans le droit commun du travail (Di Paola et al., 2011) ne figure pas dans les textes régissant les contrats de travail de droit public, et la nécessité de garantir des droits égaux aux travailleurs précaires et permanents non plus. Les contractuels travaillent ainsi plus souvent à temps partiel que les fonctionnaires, leur rémunération est inférieure en moyenne, leur accès aux responsabilités est limité. Enfin, les employeurs publics ne sont pas non plus tenus de verser de « prime de précarité » en fin de contrat à durée déterminée.

  • Interview d’un gréviste de Ouibus via @lundimatin
    Trains et cars, la précarisation en marche
    https://lundi.am/OUIBUS-degraisse-Interview-d-un-greviste

    Ils ont vu les choses de façon grandiose, extravagante. Ils ont foncé dans le plan Macron. La SNCF était là à fourguer et fourguer des millions d’euros d’argent public et les dirigeants de OUIbus, mais c’était complètement des débutants, des ignorants. Ils ont pris l’argent et il l’ont jeté par la fenêtre.

    Ils se sont pris pour les meilleures. Du genre « Nous, c’est la SNCF, nous on a de l’argent. On va écraser tous nos concurrents ». Pour le présent, c’est leur salarié qu’ils écrasent.

    Ça donne quoi plus précisément ce recours à la sous-traitance ? Tu disais que les propositions de reclassement s’étaient révélées être du vent. Côté salaire par exemple ?
    Ils sont fous, ils nous prennent vraiment pour des pigeons. Fin mai, je suis dans le bureau d’un directeur OUIBUS avec la DRH à coté. Ce qu’ils me disent ?! L’entreprise est en difficulté, pour remonter les caisses de cette entreprise, messieurs, il faut faire un effort…. Tu vois, un directeur qui gagne 12 000€ par mois et la DRH à côté 8000€ pour un mi-temps qui te dises ça ? Quand tu vois les écarts… C’est inadmissible ! C’est une honte de me dire ça à moi. 10,4€ de l’heure. Et je suis encore trop payé parce que j’ai des primes de découché ?
    Je remplissais ma valise de tuperwares pour pouvoir manger dans les hôtels et mettre les 10€ de repas qu’on me donnait pour relever mon salaire. Chez Faure, le sous-traitant, les primes sont minimes. A la SNCF elles sont basées sur celles des cheminots, par contre quand on arrive chez un privé, le privé va appliquer celles de la convention collective du transport et qui descend à ras les pâquerettes. C’est là qu’ils nous baissent drastiquement nos salaires. Entre les primes de découché et les primes repas, on y perd de 500 à 600 euros. C’est ça la différence entre la SNCF et un sous-traitant privé.

    Son projet, à Macron, c’est la précarité. Je l’ai toujours dit, sa loi c’est une loi sans loi, c’est une loi pour la création de la précarité. Et on va y venir. C’est pas parce qu’il est tout jeune, il est tout beau, ça y est c’est le renouveau. Non, non ! Il y a du nouveau certes mais il faut voir est-ce que c’est un nouveau positif ou si c’est un nouveau négatif.

    Alors le PDG je lui ai dit : « Oui monsieur, je suis prêt à poser 200€ sur la table, à condition que vous aussi vous mettiez votre salaire sur la table. Pour sauver l’entreprise ! » Alors là, il a failli me retourner la table sur la tête : « Comment vous osez me parler comme ça à moi ! Vous êtes qui pour me parler de mon salaire ! » Ça ne lui a pas plu du tout.

    Tu parlais de ces deux journées de pression chez le sous-traitant FAURE, enfermé de salle en salle avec le DRH qui vous répète la même question pour vous faire craquer. A ce moment, vous n’étiez plus que douze. Ça a débuté comment leur stratégie pour pousser à la démission ?
    Début 2016 ils ont commencé à nous proposer des petites choses pour qu’on parte, on les a vu venir. Puis ils ont essayé par tous les moyens d’éliminer la masse salariale. A changer les horaires d’un jour à l’autre, à serrer les horaires pour que les gens n’en puissent plus et qu’ils craquent. C’était dangereux de conduire, on n’avait pas assez de temps de repos. Les syndicats criaient, la direction s’en foutait complètement. Ils avaient pour objectif d’éliminer. Il y a eu des accidents à cause de la fatigue. A Milan, un gars s’est endormi sur son volant, il s’est encastré dans les glissières. Un deuxième accident, un collègue qui a fait un Genève-Paris toute la nuit, arrivé sur le périph parisien aux alentours de 8 heures du matin, il s’est endormi, il est rentré dans un camion. Les deux étaient de Lyon. Il n’y a pas eu de blessés, ils ont eu de la chance.
    Comment font-ils pour se débarrasser d’employés qui sont protégés par les conventions collectives de la SNCF ?
    En ce moment, à la SNCF, Il y a tous ceux qui partent à la retraite et peut-être que vous le savez pas mais la SNCF a changé de politique. Avant ils embauchaient des moins de 30 ans sous statut cheminot, mais maintenant ils emploient a partir de 35, 40 voir 45 ans, parce qu’en commençant après trente ans, y’a plus le droit au statut de cheminot. Ils se préparent à ce qu’il y ait le moins de cheminot possible. Et puis les gars ils ne sont pas pris en tant que cheminot, ils sont pris en tant que salarié de la SNCF, en CDI.

    Alors un jour c’est sûr, la SNCF va dire : « tiens j’ai un sous-traitant, transfert d’activité, lui ce n’est pas un cheminot et hop je le transfère ». Il se fera embaucher dans des conditions non négociables, précaires, dans des boites de sous-traitance où il n’y a pas de sécurité de l’emploi. C’est ce qu’ils ont fait avec nous mais y a un flou, ça pose beaucoup de questions sur la légalité de la manœuvre. C’est pas vraiment un transfert. La SNCF reste propriétaire des lignes mais en sous-traite l’exploitation. Comme ça, plus de parc à entretenir, plus d’employés à payer parce qu’elle s’est débarrassée de la masse salariale. Mais elle touche toujours une partie des bénéfices. Elle n’a plus qu’à empocher l’argent.

    Mais surtout, l’opération de la SNCF, c’est de sous-traiter les licenciements. Hop, transfert d’activité dans le privé sans te demander ton avis, propositions non tenues de reclassement en son sein, réduction de salaire. On était en grève et on s’est fait licencier pour faute grave par Faure avec qui on n’a jamais signé de contrat de travail et puis la SNCF, elle, ne s’est pas mouillée à licencier.

    Tu disais en assemblée : « Ce qui se passe à OUIBUS, la sous-traitance par région, la dégradation des contrats jusqu’à la sous-traitance des licenciements, ça préfigure ce qui va se passer durant la libéralisation du rail en France ». Comment ça ?
    Eh bien oui. On est les premiers à subir ce genre de choses. La SNCF aujourd’hui elle nous a utilisés comme un laboratoire, pour préparer le terrain pour l’exterminer des cheminots, leur statut et leurs acquis sociaux.

    #salaire #b-scale++ #sous_traitance #précarisation #loi_pour_la_précarité #la_vie_en_boite

  • Intro/éditorial de Quinzaine d’hospitalité, du 05 janvier au 21 juin 2017
    https://passeursdhospitalites.files.wordpress.com/2017/06/quinzaine-passeurs-dhospitalitc3a9s-40.pdf

    Nous assistons visiblement à la mise en place d’une politique d’hyperprécarisation, dans le cadre de laquelle aucun abri, tente, cabane, n’est toléré, et l’activité associative, accusée de créer des « points de fixation », est entravée. C’est le cas depuis plusieurs années à #Zeebruges, port belge d’où partent des ferries pour le Royaume-uni, ça a été le cas pendant les mois qui ont suivi la destruction du campement de #Steenvoorde, dans le Nord, à proximité d’une aire d’autoroute, en juillet 2016. C’est le cas à Calais depuis la destruction du bidonville du 24 octobre au 2 novembre 2016, dans le Dunkerquois depuis l’incendie du camp de réfugié-e-s de #Grande-Synthe dans la nuit du 10 au 11 avril 2017, à #Paris autour de la porte de #la_Chapelle depuis l’expulsion du 9 mai 2017.

    Lorsque malgré la #précarité et le #harcèlement le nombre de personnes devient trop important ou leur visibilité trop grande pour les autorités, celles-ci procèdent à leur expulsion et à leur #dispersion dans les #CAO (Centres d’Accueil et d’Orientation) ou les #CHUM (Centres d’Hébergements d’Urgence – Migrants).

    Cette politique participe de la création d’un corridor du #non-accueil allant de la frontière italo-française à la frontière franco-britannique en passant par la région parisienne, caractérisé par une systématisation des violences et des violations des droits de la part de la police et des autorités.

    Tel est pour les exilé-e-s le portrait d’une frontière à l’autre de la France d’aujourd’hui.

    #précarisation #France #invisibilité #visibilité #migrerrance #in/visibilité #violence #frontières #expulsions #ancrage #errance #fixation #Belgique

  • Sociologie de Lille par le Collectif Degeyter (Radio)

    À Lille, le récit d’une agglomération reconvertie en métropole tertiaire, culturelle et créative semble avoir chassé les fantômes de la crise économique. Mais, cinquante ans après le début de sa désindustrialisation et sans nier les dynamiques économiques et culturelles nouvelles, la « bifurcation tertiaire » est loin d’avoir tenu ses promesses.

    Lille est aujourd’hui la grande agglomération régionale la plus ségrégée de France. Les politiques publiques nationales et locales se sont révélées impuissantes à réduire les inégalités sociospatiales héritées du développement industriel et à contrecarrer un chômage persistant. La reconversion tertiaire s’est accompagnée d’une précarisation accrue du marché du travail et de ségrégations renouvelées, tant sur le plan résidentiel que scolaire.

    Cet ouvrage rend compte de ces transformations, indissociablement politiques, économiques et sociales, qui font de l’agglomération lilloise un site privilégié pour comprendre les dynamiques inégalitaires des villes contemporaines.


    Le collectif Degeyter est composé de neuf enseignants-chercheurs sociologues, politistes et géographes des universités Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Paris-Est-MLV : Antonio Delfini, Fabien Desage, Fabien Eloire, Remi Lefebvre, Yoan Miot, Frédéric Poulard, Stéphanie Pryen, Juliette Verdière et Cécile Vignal (coord.).
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/sociologie-de-lille-editions-la-decouverte
    Emission « Angle d’ATTAC ». Troisième Samedi de chaque mois, 12h sur Radio Campus Lille.

    #Radio #Audio #Lille #Sociologie #Métropole #Métropolisation #ségrégation #précarisation #Ville_contemporaine #Politique_économique #Radio_Campus_Lille

  • Qui sont les ouvriers d’aujourd’hui ?
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/06/07/qui-sont-les-ouvriers-aujourd-hui_4941062_1698637.html

    Lorsque Martin Thibault, sociologue du travail à l’université de Limoges, a entamé son enquête, Ouvriers malgré tout (Raison d’agir éditions, 2013), auprès des agents de maintenance de la RATP, l’entreprise lui a répondu qu’il n’y avait pas d’ouvrier chez elle. Souvent, les agents eux-mêmes ne se disaient pas ouvriers, jusqu’à ce qu’ils soient rattrapés par la réalité de leur métier – physique, répétitif, très encadré et exercé dans des hangars où il fait trop chaud ou trop froid. Dans les entrepôts de la grande distribution, même constat : ni les préparateurs de commandes ni les caristes ne se disent ouvriers. Et chez Amazon, les salariés sont des « associates ».

    Mais alors, comment définir les ouvriers d’aujourd’hui si eux-mêmes ne se disent pas ouvriers ? Où est la classe ouvrière qui, au moins en partie, se vivait comme telle, avec ses codes, ses fiertés, ses savoir-faire et ses représentants ? Où sont les bataillons d’ouvriers entrant et sortant en même temps de l’usine ? L’ouvrier est-il une espèce en voie de disparition ? La notion de classe ouvrière a-t-elle encore un sens ?
    Un monde ouvrier tertiarisé ; Des ouvriers invisibles ; Ouvriers et employés, une frontière floue ; Les ouvriers, des précaires

    #ouvriers #classes_populaires #précarisation

  • Allemagne : 12,5 millions de personnes sous le seuil de pauvreté, un record.

    Par Jean-michel Gradt – La pauvreté a progressé de 15 % en 2013 pour toucher 12,5 millions de personnes, un record, indique l’étude publiée par la fédération d’aide sociale Paritätischer Wohlfahrtsverband.


    http://www.anti-k.org/2017/04/14/allemagne-125-millions-de-personnes-seuil-de-pauvrete-record

    #Allemagne #pauvreté #inégalités

    Je ne vois pas la date de publication (dans l’URL on voit 14 avril 2017), mais je mets sur seenthis pour archivage

    • Allemagne : pauvres en pays riche

      L’Allemagne est présentée comme un modèle à suivre et la campagne électorale d’Angela Merkel s’appuie surtout sur une réussite chiffrée. Mais, pour beaucoup d’Allemands, la réalité est tout autre. Un Allemand sur cinq est en situation de précarité. à Berlin, un enfant sur trois est considéré comme « pauvre ». Et 20% des actifs sont condamnés à des emplois mal payés.

      https://www.arte.tv/fr/videos/077980-000-A/allemagne-pauvres-en-pays-riche
      #documentaire #film #working_poor #travailleur_pauvre #retraite #retraités #mère_célibataire #sous-traitance #travail #exclusion #mort_sociale (c’est le mot utilisé par une mère de 3 enfants qui se retrouve à l’aide sociale) #exclusion #aide_sociale #flexibilisation_du_marché_du_travail #précarisation #précarité #exclusion #fracture_sociale #survie

    • Welcome to Poor Germany

      How the Merkel government is risking Germany’s future by underinvestment and other ill-applied policy approaches.

      “Poor Germany?“ Really? Is that not a crass overstatement? Isn’t Germany the powerhouse of Europe, boosting a huge export surplus, historical low unemployment and shrinking government debt? Yes, it is.

      But this view is superficial and overlooks what is happening behind the shiny facade of a booming economy. The country is wasting its future by consuming too much and not investing in the future. To blame are the various governments led by Angela Merkel.

      In their sum total, the individual causes of this under- and malinvestment, as detailed below, explain much of the sense of profound frustration that voters feel with Germany’s major political parties. They explain a widening sense of national malaise that extends far beyond the oft-cited issue of migration.
      The fetish of the “black zero”

      It all starts with the politics of the so-called “black zero” in government finances, which is nothing else than the commitment to a permanent budget surplus for the government at the national level.

      Achieving this goal was quite easy over the last years. Thanks to ECB policy and the unresolved crisis of the Eurozone, interest rates on German government bonds fell below zero. Due to this effect alone, the German finance minister has saved 300 billion euros in interest expenses since 2009.

      In addition, the economic boom fueled by the low interest environment and the relatively weak euro reduced costs for unemployment support and led to record high tax revenues in Germany.

      Still, the “black zero” is an illusion created by politicians, notably former finance minister Wolfgang Schäuble, to boost their own image. A closer look reveals that the “black zero” comes at a high cost and, if one applies proper accounting, is even not true.
      Crumbling infrastructure

      Fixated on the goal of the budget surplus, the German government continued its practice of taking a very high share of the incomes of the average German citizen (Germany has the highest fiscal burden of all OECD countries behind Belgium). It also cut expenditures in certain areas, notably infrastructure spending.

      As a result, the public infrastructure of Germany is deteriorating. About 50% of Germany’s highway bridges were built between 1965 and 1975. They are in urgent need of replacement. In addition, 17.5% of all motorways need to be urgently reconstructed, as well as 34% of country roads.

      This casts a dark shadow over the long-held idea that Germany has world-class infrastructure. To be sure, the deteriorating quality of German infrastructure is hindering private investment and undermines the country’s future economic growth potential.

      To make up for the underinvestment of the past years, an immediate investment of more than 120 billion Euro is required. Long term, Germany would need to invest at least on the level of the OECD average of 3.2% of GDP, implying additional spending of 33 billion per year, or 1,000 billion over a period of 30 years.

      This one dimension of severe underinvestment alone demonstrates that the “black zero” is pure political fantasy. Instead of addressing these issues, the current government has announced it will reduce investments in the coming years even further.
      Lacking digitalization

      But it is not just country roads and highways that are falling apart. German schools suffer from chronic underinvestment in buildings, never mind the stunning lack of digitalization and tens of thousands of missing teachers. This is in spite of this shortfall having long been visible, given the impending retirement wave of public-school teachers.

      Only 2% of all German households have fast internet via fiber, compared to the 22.3% average in the OECD. In Spain, not as rich as Germany, more than 50% of households have access to fast internet. This not only hinders economic development, but gives German companies a clear-cut incentive for investing outside of Germany.

      The German military, the Bundeswehr, is suffering from outdated and non-functioning equipment. Many of its fighter jets, tanks and ships are not ready for combat. The soldiers do not even have adequate clothing for winter time.

      One would think that this would be a matter of embarrassment for the country’s politicians, but they remain rather nonchalant about it. Perhaps they see it as a politically convenient way to avoid being asked to support the West’s joint international missions.

      Fixing this shortfall will require another 130 billion euros just to get the German military working again. In the long run, the country will need to fulfil the NATO target of spending 2% of GDP on defence. This would imply a budget increase of roughly 26 billion euros per year, or 750 billion over a 30-year period.

      But despite paying lip service to these needs, the junior partner in the government, the SPD, remains opposed to making the required funds available.

      At the same time, the governments of Angela Merkel increased the spending on social welfare to a new record of nearly 1,000 billion euros per year. This is remarkable given that Germany currently experiences record low unemployment and a booming economy.
      Pushing savings abroad

      The obsession of German politicians with the “black zero” not only has significant negative implications for the economic outlook due to lacking investments, but also in light of global trade tensions. The export surplus notably is not only the result of a weak euro and hyper-competitive German industries, as is argued so often (falsely), but significantly also the result of insufficient spending and investment within Germany.

      The corporate sector, private households and the government itself are all net savers, pushing savings abroad and contributing to the significant trade surplus of more than 8% of GDP. A significant trade surplus and excess savings go hand in hand.

      Contrary to folklore, this surplus is not even in Germany’s own interest. For one, Germany’s track record of investing its savings abroad is downright bad. During the financial crisis, German banks, insurance companies and pension funds lost in the range of 400 to 600 billion euros. Today, a significant part of our savings ends up as non-interest bearing receivables of the Bundesbank as part of the ECB system (the so-called Target 2 balance).

      Overall, it is not a good idea, to be a creditor in a world awash with more and more debt. But Germany continues to disregard this fundamental insight, to its own detriment.

      The German government is also blind to the fact that the trade surplus leads to increasing frustration in other countries, not just in the case of U.S. President Donald Trump, but also in France and Italy. The risk of protectionist measures especially targeted against the automotive industry, which German government politicians are otherwise overly keen on protecting, is high.
      There is an alternative

      It would be much smarter if the German government would use the excess savings of the private sector to fund the urgently needed investments in the country. This would:

      • Offer the private sector a safe and attractive opportunity to save within Germany

      • Improve German infrastructure in all dimensions

      • Reduce the country’s trade surplus and therefore reduce the risk of protectionist measures

      • Reduce the exposure of German savers to doubtful creditors abroad.

      Obviously, it would be in everybody’s interest if Germany were to change its policies.

      https://www.theglobalist.com/germany-angela-merkel-government-spending

      via @wizo

  • EDITO Violences contre les #femmes : le combat renouvelé des sociétés en Méditerranée

    Elles étaient 54 en Espagne, 134 en France en 2014. Elles étaient 261 en Algérie en 2012. “Elles”, ce sont les femmes mortes sous les coups de leur conjoint. En 2017, les violences subies par les femmes sont psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, économiques et administratives. Elles se retrouvent majoritairement au sein du couple. Pour l’OMS il s’agit d’un “problème mondial de santé publique d’ampleur épidémique”. Et toute la Méditerranée est concernée.


    https://www.1538mediterranee.com/2017/05/18/edito-violences-contre-les-femmes-le-combat-renouvele-des-societes
    #violence #droits_des_femmes #féminicide #mort #décès #violence_domestique #genre

    Et ici vous trouverez tous les articles du dossier :
    https://www.1538mediterranee.com/4-violences
    #Turquie #Tunisie #réseaux_sociaux #Israël #France #Espagne #Marseille #précarité #précarisation #lois

    cc @isskein

  • Contingent No More

    Academia is in the midst of an acute, unsustainable crisis. For those working in the higher-education industry, and increasingly for those outside of it, it has become impossible to ignore.

    New generations of faculty and students crushed by unprecedented levels of debt; the increased precariousness of the academic labor force; the systematic devaluation of academic labor itself; the corporate-style structuring of higher education—something, somehow is going to give.

    In spite of the cold facts—that “contingent faculty” make up more than 70 percent of the academic labor force, that the gap between doctorates awarded and jobs available is wider than ever, that the overwhelming majority of academic workers live in a state of economic insecurity—we remain individually hypnotized by the poisonous conviction that hard work is all we need, that the “best” people in the best programs produce the best work, etc.

    The neoliberalization of higher education is every academic’s problem. This is the reality in which we are all participating, even those of us at “top” programs, even those of us who have reached the promised land of tenure. Not surprisingly, many at the top are mostly fine with it. But their eager complicity makes it all the more incumbent on the rest of us to recognize how deeply the current system skews all relevant outcomes—from the accrual of professional prestige to basic salary-and-benefit protections—in the favor of the already privileged.

    https://thebaffler.com/the-poverty-of-theory/contingent-no-more

    #université #crise #académie #néolibéralisme #néo-libéralisme #précarité #précarisation #travail #mythe #méritocratie #hiérarchie

    Avec une belle et longue #bibliographie :

    Resources for Resistance (an introductory bibliography) :

    Craig Lambert, Harvard Magazine, “The ‘Wild West’ of Academic Publishing”

    The Conversation, Articles on Academic Journal Debate

    Hugh Gusterson, The Chronicle of Higher Education, “Want to Change Academic Publishing? Just Say No“

    Michael White, Pacific Standard, “How to Change the Centuries-Old Model of Academic Publishing”

    Jonathan Gray, The Guardian, “It’s Time to Stand Up to Greedy Academic Publishers”

    Jane C. Hu, The Atlantic, “Academics Want You to Read Their Work for Free”

    Modern Languages Association, “The Future of Scholarly Publishing” (2002 Report)

    American Council of Learned Societies, “Crises and Opportunities: The Futures of Scholarly Publishing” (2003 Report)

    Christover J. Broadhurst and Georgianna L. Martin (Eds.), “Radical Academia”? Understanding the Climate for Campus Activists

    The Sociological Imagination, Radical Education Projects

    Robin D.G. Kelley, Boston Review, “Black Study, Black Struggle”

    Simon Batterbury, The Winnower, “Who Are the Radical Academics Today?“

    Gwendolyn Beetham, Feministing, “The Academic Feminist: Summer at the Archives with Chicana Por Mi Raza (An Interview with Maria Cotera)”

    The SIGJ2 Writing Collective, Antipode, “What Can We Do? The Challenge of Being New Academics in Neoliberal Universities”

    Culum Canally, Antipode, “Timidity and the ‘Radical’ Academic Mind: A Response to the SIGJ2 Writing Collective”

    Yasmin Nair, Current Affairs, “The Dangerous Academic Is an Extinct Species“

    Cary Nelson, American Association of University Professors, “A Faculty Agenda for Hard Times”

    Jennifer Ruth, Remaking the University, “When Tenure-Track Faculty Take On the Problem of Adjunctification“

    Thomas Duke, The Undercurrent, “The Cause of the Adjunct Crisis: How a Research Focus is Destroying Higher Education”

    Debra Leigh Scott, Adjunct Nation, “How American Universities Have Destroyed Scholarship in the U.S.“

    Mary Elizabeth Luka, Alison Harvey, Mél Hogan, Tamara Shepherd, Andrea Zeffiro, Studies in Social Justice, “Scholarship as Cultural Production in the Neoliberal University: Working Within and Against ‘Deliverables’”

    Alison Mountz, Anne Bonds, Becky Mansfield, Jenna Loyd, Jennifer Hyndman, Margaret Walton-Roberts, Ranu Basu, Risa Whitson, Roberta Hawkins, Trina Hamilton, Winifred Curran, ACME, “For Slow Scholarship: A Feminist Politics of Resistance through Collective Action in the Neoliberal University”

    Sarah Banet-Weiser, Alexandra Juhasz, International Journal of Communications, “Feminist Labor in Media Studies/Communication”

    Heather Fraser and Nik Taylor, Neoliberalization, Universities, and the Public Intellectual

    Kevin Birmingham, The Chronicle of Higher Education, “‘The Great Shame of Our Profession’”

    Mac Bousquet, How the University Works: Higher Education and the Low-Wage Nation

    Shannon Ikebe and Alexandra Holmstrom-Smith, Berkeley Journal of Sociology, “Union Democracy, Student Labor, and the Fight for Public Education”

    Anonymous, Inside Higher Ed, “Treadmill to Oblivion”

    Lucia Lorenzi, thoughts on mediocrity

    Miya Tokumitsu, Jacobin, “In the Name of Love”

    Sarah Kendzior, Vitae, “The Adjunct Crisis Is Everyone’s Problem”

    Hamilton Nolan, Gawker, “The Horrifying Reality of the Academic Job Market”

    Denise Cummins, PBS, “Why the Backlash against Adjuncts Is an Indictment of the Tenure System”

    Christopher Newfield, American Association of University Professors, “Avoiding the Coming Higher Ed Wars”

    Henry A. Giroux, Truthout, “Angela Davis, Freedom and the Politics of Higher Education”

    Charles R. Hale (Ed.), Engaging Contradictions: Theory, Politics, and Methods of Activist Scholarship

    Fred Moten and Stefano Harney, Social Text, “The University and the Undercommons: Seven Theses”

    Ji-Young Um, #alt-academy, “On Being a Failed Professor: Lessons from the Margins and the Undercommons”

    Undercommoning Collective, ROAR, “Undercommoning within, against, and beyond the University-as-Such”

    Zach Schwartz-Weinstein, Is This What Democracy Looks Like?, “Not Your Academy: Occupation and the Future of Student Struggles“

    Trish Kahle and Michael Billeaux, Jacobin, “Resisting the Corporate University”

    Levi Gahman, ROAR, “Dismantling Neoliberal Education: A Lesson from the Zapatistas“

    #résistance

    • Comme dans la célèbre chanson du groupe The Smiths des années 80 : « Je cherchais un travail, j’ai fini par en trouver un, mais mon dieu ! Dans quelle misère suis-je maintenant ! ». L’augmentation de la pauvreté active remet en question l’adage selon lequel travailler est la meilleure façon de sortir de la pauvreté. Avec les changements radicaux survenus dans le marché du travail, les types d’emploi disponibles et les nouvelles menaces telles que la robotisation, on ne peut plus se fier aux anciennes assertions. Que peut faire la société lorsqu’elle est confrontée à l’accroissement de la part de pauvreté active ?

      Qu’est-ce que la pauvreté active ?

      Bien que les définitions varient, la Commission européenne considère que les travailleurs pauvres sont les personnes employées plus de la moitié de l’année mais dont le revenu du foyer représente moins de 60 % de la moyenne nationale. Cette définition a concerné presque 1/10e de la population active européenne en 2015. Les travailleurs pauvres sont particulièrement nombreux parmi les ménages à revenu unique avec enfants (19,8 %), tandis que les foyers sans enfants où deux personnes travaillent, sont les moins à risque (6,2 %).

      #travailleurs_pauvres #précarisation

  • Chômeuses, actuels ou futurs, précaires : le droit au chômage est sur la sellette ! - AC ! Agir ensemble contre le Chômage !
    http://www.ac-chomage.org/spip.php?article2366

    Le cœur de la proposition patronale pour l’assurance chômage est simple : engager la fin de la #mensualisation !

    Actuellement quatre mois d’emploi à temps plein ouvrent droit à quatre mois d’allocations en conséquence de deux règles : 1 jour cotisé = 1 jour indemnisé ; 122 jours d’emploi est le minimum pour ouvrir des droits.
    Les allocations à la suite d’une période d’emploi payée au SMIC mensuel sont d’environ 950 € par mois.

    Si les employeurs obtenaient la conversion des durées d’emploi, quatre mois d’emploi ne vaudraient plus ces 122 jours. Car ce ne serait plus le nombre de jours sous contrat qui serait pris en compte mais le nombre de jours effectivement travaillés. Un mois ne vaudrait plus 30 ou 31 jours mais 20 ou 21. Il faudrait donc près de six mois d’emploi pour atteindre les 122 jours réglementaires.
    Le montant des allocations serait fonction de l’intensité du travail. Avoir travaillé six mois sur un an conduirait à n’être indemnisé qu’à mi-temps. Le Patronat propose une garantie minimum de 18 jours mais le maximum resterait de 20 ou 21.
    Dans l’exemple d’un CDD de six mois, les allocations seraient d’environ 560 €, soit une amputation de 40% ! Pour un an d’emploi ou plus, le montant serait de l’ordre de 650 €.

    Conclusion : il serait plus difficile d’ouvrir des droits et les allocations mensuelles seraient plus basses, surtout dans la cas d’emploi temporaire de moins d’un an. (...)

    #emploi #précarisation #chômeurs #unedic #annualisation des #précaires à la sauce patronale, à l’inverse de feu la date anniversaire annuelle de l’intermittence du spectacle, qui couvrait ce type de #rythme d’emploi éloigné de ce qui se mesure à la journée, à la semaine, ou au mois.

  • « Dans l’idéal, les femmes devraient rester à la maison » - Alternatives Economiques
    http://www.alternatives-economiques.fr//lideal-femmes-devraient-rester-a-maison/00077848

    L’adhésion de la population française aux stéréotypes de genre recule depuis le début des années 2000, selon l’Insee. Les données rassemblées dans l’ouvrage « Femmes et hommes – L’égalité en question », paru hier, montrent qu’à peine plus d’un Français sur dix considère que « le rôle d’un homme est de gagner l’argent du ménage, celui d’une femme est de s’occuper de la maison et de la famille », contre 22% il y a 10 ans.

    La part des Français estimant que « dans l’idéal, les femmes devraient rester à la maison pour élever leurs enfants » a chuté de 20 points depuis 2002, mais près d’un quart de la population soutient toujours, malgré tout, le modèle de la femme au foyer. 35% des Français considèrent également qu’un enfant en bas âge risque de souffrir si sa mère travaille.

    #femmes #foyer #maternité #sexisme

    • c’est possible aussi que le changement soit seulement cosmétique. C’est à dire que les gens n’osent plus dire ouvertement qu’illes sont sexistes, mais quant on leur demande si un enfant en bas age à besoin de sa mère H24 illes sont tout de suite plus sincères.
      Un peu comme quant tu demande aux gens si illes sont homophobes, illes répondent non et si tu leur demande ce qu’illes penseraient si leur enfant leur annonçait leur homosexualité et là tu découvre que c’est pas pareil du tout.

    • Assez d’accord avec @mad_meg : les gens sont tous super féministes, mais à l’heure du repas, les femmes sont en cuisine pendant que les mecs dissertent autour de l’apéro…

      Après, il arrive que tu vois des couples où le mec fait réellement des choses comme nettoyer les chiottes ou s’occuper du linge ou des courses, mais bon, tu vois vite dans les habitudes la vraie pensée des gens.

    • Il s’agit surtout d’un réalisme minimal. « Dans l’idéal, les femmes devraient rester à la maison » ? Ben non, car en vrai, elle a des horaires en coupures pour un salaire au SMIC horaire, des transports jusqu’à plus soif, "la femme". Et c’est pas par caprice "féminin" ou goût de l’émancipation "féministe", donc c’est pardonnable.
      #précarisation

  • Femmes sans abri : pourquoi elles se masculinisent - Belgique - LeVif.be
    http://www.levif.be/actualite/belgique/femmes-sans-abri-pourquoi-elles-se-masculinisent/article-opinion-625219.html

    8 mars, un jour par an pour rendre compte des avancées en matière de droits des femmes, mais surtout pour pointer du doigt et dénoncer les trop nombreuses inégalités et injustices qui persistent de par le monde, en ce compris en Belgique.

    On a pour habitude, à cette occasion, de mettre à l’honneur des #femmes qui se sont distinguées dans de nombreux domaines et métiers, en particulier ceux dits « masculins ». Plus rarement, on s’attarde sur les #non-droits de celles vivant dans l’extrême précarité. Car on le sait, la #pauvreté touche plus gravement les femmes que les hommes, les chiffres sont là pour l’attester et ils ne s’améliorent guère. Ces quelques dernières années, les données genrées indiquent même une aggravation de la précarisation des femmes. Et pour celles qui ont tout perdu, jusqu’à la sécurité d’un toit, être une femme veut souvent dire renoncer à être femme.

    L’espace public est masculin, et de ce fait, à l’inverse de ce devenir homme évoqué par cet article, le chômage et le retrait de l’espace public qu’il détermine dans bien des cas (faute d’argent et de réponse au « que fais-tu dans la vie ? »), distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

    @chezsoi

    #Précarisation

    • Disponibilité des chômeurs : fort recul des sanctions en 2016
      http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3100793/2017/03/09/Disponibilite-des-chomeurs-fort-recul-des-sanctions-en-2016.dhtml

      Le nombre de sanctions infligées dans le cadre du contrôle de la disponibilité des chômeurs a nettement diminué entre 2015 et 2016, ressort-il de statistiques publiées jeudi par l’Office national de l’emploi (Onem).

      #contrôle #disponibilité

    • distille un « devenir femme » du chômeur, pour partie confiné à l’espace « privé ».

      Les hommes au chomage ne « deviennent pas femme ». Ils n’en profitent pas pour s’occupé de leurs enfants, de leur foyer ou de participé à des assos de quartier et ils ne se cantonne pas au « privé » il va au bistrot, sur le cours de pétanque, jouer au foot de quartier et profité de l’espace publique. Et même si vous connaissez des chomeurs qui s’occupent de leurs gosses, les statistiques indiquent que les hommes au chomage n’en font pas plus à leur domicile que les autres, si c’est pas pire parceque ces hommes ont besoin d’oppresser leurs compagne pour se refaire une stature de dominant.
      « Devenir femme » et « devenir homme » appliqué à ce contexte je trouve ca super violent, misogyne et essentialiste. Sans dire que c’est parfaitement insultant pour les femmes, qui sont associé à une déchance pour les hommes au chomage. Les femmes SDF se virilisent ce qui n’est aucunement devenir homme et les hommes au chomage ne se féminisent pas, ils ne font que descendre un peu sur l’échelle de la virilité.

      #sexisme #misogynie #essentialisme #déni #mensonge #renversionite #inversion_patriarcale #malealphisme

      Les hommes au chomage ne se féminisent pas du tout ( à part si on pense comme Zemmour ou Marine Lepen)

      Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu.

      http://www.mieux-vivre-autrement.com/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-prog

      Les hommes qui gagnent moins que leur femme participent moins aux tâches ménagères…

      http://www.atlantico.fr/decryptage/hommes-qui-gagnent-moins-que-femme-participent-moins-aux-taches-menageres-

    • Être semi enfermé à la maison sans même avoir la légitimité sociale de l’utilité reconnue (et non payée) du travail domestique parait insignifiant, compris et su d’avance. Tant pis. Que parmi ces hommes au devenir femme il y ait des réflexes de réassurance masculiniste (ne pas toucher, et moins encore qu’avant au « domestique ») n’est guère surprenant. Et bien sûr, on peut se contrefoutre de ce que les mutations du travail et de l’un de ses moments, le chômage, empêchent, permettent, modifient.

      Une chanson italienne raconte que le chômeur n’a pas de travail, pas d’argent, pas de facilité à se loger, pas de ceci et de cela, et qu’il n’a même pas un premier Mai.

      Sinon, à propos d’essentialisme, la lecture des textes féministes italiens des 70’ rassemblés dans La horde d’or permet de constater que la polarité féminisme matérialiste / féminisme essentialiste n’a rien dune évidence
      http://ordadoro.info/?q=content/9-la-révolution-du-féminisme

      #travail « #espace_public » "#espace_privé"

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour. Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chomage.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.
      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      C’est pas le problème de la mutation de la société que je ne voudrais pas voire, le problème c’est la misogynie de ton commentaire.

      #invisibilisation_des_femmes #macho_de_gauche #mansplanning

    • Mais les hommes au chomage ne sont pas enfermé au foyer (ni semi !). Les hommes au chomage ne particpent pas aux taches domestique,ils le font encore moins que les hommes en situation d’emploi. Et ils ne deviennent pas femmes à part aux yeux des misogynes à la Zemmour.

      Merci pour la comparaison. C’est absurde. Et puisque l’on perd plus aux procès par contumace, je rétorque : sans fric, sans statut social, oui, il y a une tendance à s’enfermer, à se couper de l’espace public. C’est d’ailleurs comme ça que fleurissent les descriptions de chômeurs accros à la vidéo bière maison. L’ignorance étant la première des libertés, on peut refuser de le savoir.

      Alors ne peu pas faire comme si ils y participaient et faire comme si la situation des femmes SDF était symétrique à celle des hommes au chômage.

      Je n’ai pas dit cela, il est évident, et c’est ce que montre sans le dire l’article cité, que pour une femme être coupée des tâches domestiques (sans foyer) en fait une moins que rien, une moins que femme, car c’est bien encore cette utilité sociale là qui rend moins méprisable la femme « sans emploi » que l’homme dans le même cas.

      Tu prétend que les hommes au chomage sont enfermé au foyer mais c’est faux.
      Tu prétend que les hommes au chomage participent au tâches domestiques, mais c’est faux.

      Je n’ai nulle part dit que les hommes au chômage effectuaient des tâches domestiques. Ta réponse est purement idéologique : une grille de lecture schématique destinée à s’appliquer en toute situation, en toute indifférence aux faits ou aux dires.

      Tu prétend que la situation des hommes au chomage les féminisent. Mais qu’entend tu par « féminisation » ?
      Est-ce qu’ils subissent des violences sexuelles ? NON
      Est-ce qu’ils subissent les violences de leurs conjointes ? NON
      Est-ce qu’ils deviennent plus soigneux de leur apparence ? NON
      Est-ce qu’ils portent du rouge à lévre comme Baupin ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent au care, vont dans des asso pour aider ? NON
      Est-ce qu’ils se mettent à pleuré devant des films romantiques ? NON
      Qu’est ce que tu veux dire concrètement derrière ce mot de féminisation des hommes chomeurs ? et pourquoi sur un article qui parle des femmes SDF et des violences sexuelles qu’elles subissent et du lien entre violence par conjoint et mise à la rue, ton commentaire se porte uniquement sur les hommes chomeurs qui soit disant se féminiseraient ?

      Enfin des questions, certes bizarres, mais tes injures m’ont ôté toute envie d’y répondre. D’autant que, sauf erreur, je n’ai vu personne, même ici, endroit vachement féministe n’est-il point ? relever que le 8 mars aura été marqué cette année par l’arrestations de dizaines de jeunes femmes (lycée Suger, Saint-Denis) dont une majorité de mineures dont la GàV aura été prolongée au delà de 24h.

    • Ça commence à bien faire. je n’ai pas dit il faut être à telle ou telle manif, j’ai dit voilà qui davantage que bien des poncifs dit la situation des femmes (le lycée Suger et ses arrestations en nombre), je n’ai pas dit vous devez mais avez-vous vu ? et comment ne peut-on ne pas faire le rapport ? pourquoi faut il en rester à toutes les figures convenues et pas voir ce qui advient ?

      Lorsque la vie est mise au travail, ce n’est pas seulement le chômage qui contribue au devenir femme des chômeurs (pas parlé de féminisation, contrairement à la presse qui parle de masculinisation pour ces sans foyers), il y a bien une tendance au devenir femme y compris du travail (ce qui ne suffit pas à interdire le maintien du machisme, ni le développement des formes renouvelées du patriarcat capitaliste, ça se saurait). Lorsque des capacités affectives (qui ne sont pas par essence celles des femmes), sensibles, des aptitudes à la polyvalence sont requises par bien des activités productives, il est temps que les analyses féministes de ces situations, de ce type d’exploitation ne reste pas cantonnée à « la question des femmes ».

    • Merci @aude_v
      L’idée que les hommes se féminise ca me fait pensé à cette citation de Ukeles

      l’artiste entreprit en effet de serrer la main des huit mille cinq cent employés (éboueurs, balayeurs, personnel administratif, etc.) en les remerciant de « garder New York en vie ». Un an et demi auront été nécessaires entre 1978 et 1980 pour mener à bien Touch Sanitation, à raison d’horaires décalés, de tournées de collectes d’ordures interminables sur les cinq subdivisions de l’agglomération new-yorkaise. Faire corps avec cette profession permettait de démontrer combien le ramassage d’ordure et le nettoyage étaient des postes clef ; ces hommes détenaient un pouvoir crucial masqué par l’infamie de leur tâche. Sans ramassage d’ordures quotidien, la ville s’asphyxie et le désordre social s’avère inéluctable, des exemples contemporains en attestent. Ukeles choisit de photographier et de filmer ce travail ingrat avec la ferme conviction de célébrer les hommes les plus importants de la ville alors même que ces derniers étaient assimilés dans l’esprit du quidam au contenu de leurs camions.

      « En tant que femme, j’ai eu le sentiment, et particulièrement lorsque je suis devenue mère, que je faisais mon entrée dans la classe millénaire des femmes d’entretien. Le problème c’est qu’on ne m’a pas demandé d’y entrer. J’ai choisi consciemment ces éboueurs parce qu’ils effectuaient une tâche de genre féminin pour la ville, une tâche semblable à celle des femmes au foyer. Et ces hommes me disaient : « Vous savez pourquoi les gens nous détestent ? Parce qu’ils nous prennent pour leur mère, leur bonne ». Et moi je leur répondais : « Est-ce que vous vous rendez compte à qui vous dites cela !? » Pour moi, cela signifiait qu’en tant que femme, il est normal de me détester parce qu’on dépend de moi. » confie Ukeles.

      https://seenthis.net/messages/99780

      @colporteur Ca te coute quoi de dire que c’est pas une comparaison judicieuse et qu’on revienne au sujet de l’article ? Un sujet tout de même un peu plus important que l’ego des chômeurs non SDF et misogynes. J’hallucine toujours face aux hommes comme toi qui se croient 100% à l’abri de dire ou faire du sexisme.
      Si les hommes devenaient moins viriles pendant qu’ils sont au chômage (ou en emploi ou à la retraite ou dans n’importe quel configuration), ca serait un bienfait pour eux, pour leurs compagnes, pour leurs enfants, pour l’humanité et même pour les non-humains et la planète.

    • l’égo ça parle de qui ? des millions de chômeurs et chômeuses ou des artistes (et c’est souvent les mêmes) ? d’une condition sociale massivement vécue ? réalisez-vous, puisque c’est la norme, impossible, mais ne faites pas croire que pour le chômeurs mêmes « hommes » ce soit pas un PROBLÈME.

  • Prima i nostri, funziona ?

    Il 25 settembre 2016 i cittadini ticinesi hanno detto sì all’iniziativa Prima i nostri per favorire i residenti sul mercato del lavoro e frenare il dumping salariale. Il principio è nella Costituzione, ma scrivere una legge che lo metta in pratica si sta rivelando molto arduo. Per due ragioni principalmente: da un lato perché si tratta, in parte, di legiferare in un ambito di competenza federale, dall’altro perché la libera circolazione delle persone è sempre e comunque in vigore. Ma intanto come sta l’economia ticinese? Le cifre ufficiali parlano di una disoccupazione in linea con quella nazionale, mentre il prodotto interno lordo del Ticino è cresciuto di più rispetto a quello svizzero. E allora c’è chi si chiede, ma dove sta il problema? Le risposte nelle storie di chi in Ticino lavora o vorrebbe lavorare.

    http://www.rsi.ch/la1/programmi/informazione/falo/tutti-i-servizi/Prima-in-nostri-funziona-8687572.html

    #frontaliers #Suisse #précarisation #travail #appauvrissement #xénophobie #initiative #prima_i_nostri #racisme #Tessin #Italie #frontières #chômage #pauvreté #exploitation

  • Des Nouvelles Du Front » Mexique « Derrière ce mouvement, la faim. Si vous ne le comprenez pas , fermez votre bouche et apprenez. »
    http://dndf.org/?p=15595

    Les premiers jours de la nouvelle année ont vu une hausse du prix du carburant au Mexique, suivi d’un blocage des routes, de l’occupation de péages et de blocages de stations-service. Mais ce qui a suscité le plus d’attention a été une série de pillages dans de nombreuses villes. Les pilleurs prenaient surtout des téléviseurs, des appareils électroniques, mais aussi des jouets et des articles de première nécessité. Il y a eu plus de 500 arrestations en une semaine, quelques tués, la panique dans le gouvernement, dans le monde des affaires et dans tous les partis politiques.

    La société adore la forme marchandise : elle l’adore, l’élève sur l’autel où elle doit être vénérée. Et la plus grande expression de cette adoration n’est pas la consommation, mais le travail. À travers et par le travail, l’activité humaine se transforme en marchandise. Bien qu’il puisse sembler que nous ne travaillions que pour produire ce qui deviendra une marchandise ou pour y avoir accès, notre activité est elle-même une marchandise qui doit être échangée contre d’autres marchandises : le strict minimum pour que nous puissions retourner au travail. En résumé : nous travaillons pour pouvoir acheter des produits de base et nous finissons par ne pouvoir qu’acheter assez pour pouvoir nous présenter au travail le lendemain.

    #marchandise #consommation #précarisation

  • #Espace_de_travail : Germinal au pays des plateformes numériques ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/191216/espace-de-travail-germinal-au-pays-des-plateformes-numeriques

    Vidéo accessible dans le corps de l’article. Alors que le le conflit entre #Uber et ses chauffeurs s’enlise, notre émission « Espace de travail » analyse cette explosion du salariat précaire sous l’effet de la révolution numérique.

    #France #Economie #Code_du_travail #précarisation #social #ubérisation

  • Ubérisation, turc mécanique, économie à la demande : où va le capitalisme de plateforme ? #Patrick_Cingolani
    http://theconversation.com/uberisation-turc-mecanique-economie-a-la-demande-ou-va-le-capitalis

    Une des grandes potentialités de reconfiguration des rapports sociaux caractéristiques des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) porte centralement sur la dialectique de la liaison et de la déliaison. Elles ont la puissance de délier ce qui est lié et surtout, dans le contexte présent où le capitalisme a réorganisé la division du #travail, de lier ce qui est délié.

    Lier et contrôler

    Si, en effet la pérennité du capitalisme se constitue sur la capacité qu’il a manifesté à divers moments historiques de diviser, parcelliser, segmenter, opacifier, comme condition de sa domination, les NTIC sont un puissant moyen de lier à ses propres fins ce qu’il délie.

    Une des caractéristiques les plus manifestes du capitalisme depuis ces trente dernières années a été d’externaliser sa main d’œuvre que ce soit sous la forme du travail temporaire ou de la sous-traitance. L’idée de triste mémoire « d’une entreprise sans usines » est aujourd’hui le slogan de toute une fraction du capitalisme dont les entreprises, en se resserrant sur leur cœur de métier, multiplient les formes d’externalisation par des sous-traitances toujours plus opaques ou par l’intérim, mais aussi par l’ensemble du processus d’internationalisation de la division du travail, dont les délocalisations ne sont qu’un des aspects.

    Les NTIC permettent de contrôler à distance et les entreprises sous-traitantes ou franchisées et les chaînes logistiques toujours plus complexes par lesquelles les produits manufacturés arrivent dans les pays qui vont les consommer.

    Monitoring et algorithme

    Pour comprendre le mode de fonctionnement des #plateformes, dont l’#ubérisation n’est pour ainsi dire qu’une variante, il faut sortir de « l’économie collaborative », qui devrait supposer un usage collectif de la plateforme, pour saisir comment, dans ses formes capitalistes, c’est bien l’asymétrie entre la puissance socialisée de la machine et des individus divisés, séparés qui est constitutive du rapport de production.

    #précarisation

  • Royaume-Uni : God save the taxi drivers - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Royaume-Uni-God-save-the-taxi

    Avec des courses jusqu’à deux fois moins chères que les black cabs, Uber a beau répéter à ses chauffeurs qu’ils sont «  leurs propres patrons   », le taulier ne s’est pas fait que des amis. «  Les journées sont trop courtes pour gagner assez d’argent  », explique James Farrar, chez Uber depuis deux ans et co-fondateur du syndicat United Private Hire Drivers. «  En moyenne, si j’enlève les coûts, je gagne 5 livres de l’heure [6,50 euros, moins que le salaire minimum, Ndlr]. Je vous laisse calculer comment on nourrit une famille à Londres avec ça. La seule flexibilité qu’on a avec un revenu aussi faible, c’est de travailler toujours plus. Maintenant, je travaille entre 14 et 16 heures par jour, sept jours sur sept. Uber dit que le chauffeur moyen travaille environ 43 heures par semaine et gagne 19 livres de l’heure. Prends ça, retire les 25 % de commission prélevés par Uber, retire 270 livres par semaine pour louer une Prius, 100 livres pour l’essence, 15 livres pour la nettoyer et le prix de l’assurance. Au bout du compte, il ne te reste pas grand chose. Le problème, c’est qu’Uber est devenu une icône pour d’autres entreprises. S’ils s’en sortent en détruisant nos droits, ce n’est qu’une question de temps avant que les autres ne se mettent à faire exactement la même chose.  »

    #droits #dumping_social #exploitation #précarité

  • Les livreurs à vélo se fédèrent pour obtenir un meilleur statut
    http://www.europe1.fr/economie/les-livreurs-a-velo-se-federent-pour-obtenir-un-meilleur-statut-2818564

    La profession s’organise. Baptisé « le collectif coursier francilien » et détenteur d’un compte Facebook, ce groupe revendique quelque 700 membres dont « 150 se disent prêts à attaquer la plateforme » devant les prud’hommes afin de percevoir leurs revenus de juillet, non versés par #Take_Eat_Easy, et d’obtenir la « requalification de leurs contrats » de travail, « très #précaires », selon Matthieu Dumas, son président âgé de 22 ans, qui travaillait pour Take Eat Easy depuis octobre 2015.

    Au-delà des coursiers de Take Eat Easy, au nombre de 2.000 à 3.000, selon les sources, le collectif espère fédérer « tous les coursiers indépendants à travers toute la France », explique Matthieu Dumas. Il entend lutter pour une « meilleure protection » de ces travailleurs indépendants en obtenant la « requalification de leur contrat commercial » et « obliger les plateformes collaboratives à leur assurer une protection sociale », inexistante à ce jour.

    Tout sauf le salariat. La particularité de ces coursiers, comme des chauffeurs d’Uber ou de certaines aides à domicile travaillant pour l’économie collaborative, est qu’ils ne sont pas salariés mais indépendants et ont un statut d’auto-entrepreneur, une condition obligatoire pour travailler pour ce type d’entreprises et start-up vendant des services par le biais de plateformes.

    « Ces start-up nous vendent le statut d’#auto-entrepreneur comme le Saint Graal sans jamais nous parler des inconvénients », dit Matthieu Dumas. Il dénonce un « modèle économique capitalisant sur la misère », qui permet à des étudiants, jeunes professionnels sans emploi ou chômeurs en fin de droit de trouver facilement une activité rémunérée, mais reposant sur des tâches accomplies par des personnes à leur compte, flexibles et pour lesquelles il n’y a aucune charge sociale à acquitter.

    L’idée du collectif lui est venue, explique Matthieu Dumas, après un email de Take Eat Easy « en janvier, nous annonçant que les bonus pour les week-ends travaillés et les tarifs minimum garantis par créneau horaire étaient supprimés, sans aucune explication. Ca faisait passer mes revenus mensuels de 1.800 à 1.200 euros ».

    #coursier #précarisation #luttes_sociales

    • D’UBER À TAKE EAT EASY, LES TRAVAILLEURS PRÉCAIRES DES NOUVELLES PLATEFORMES DE SERVICES DÉNONCENT LEUR STATUT
      http://www.francesoir.fr/tendances-eco-france/duber-take-eat-easy-les-travailleurs-precaires-des-nouvelles-plateformes-

      Ils seraient « 80.000 travaillant un peu ou totalement pour une plateforme numérique sur un million d’auto-entrepreneurs en France », selon Grégoire Leclercq, à la tête de l’observatoire de l’ubérisation créé en 2015.
      Mais leur rémunération et la possibilité de s’inscrire dans les plannings dépendent souvent d’une « notation opaque ». Ils sont soumis à des « strike » (punitions) en cas d’absence ou quand ils se désinscrivent provisoirement. Une semaine de congés et leurs compteurs sont « remis à zéro », avec une #protection_sociale « a minima » ou inexistante, expliquent à l’AFP plusieurs d’entre eux.
      Les revenus sont déclarés au régime social des indépendants (RSI) qui prélève leurs cotisations sociales. Mais « il faut avoir cotisé un an pour prétendre à un remboursement plafonné » et « les délais sont très longs », selon M. Dumas.
      Ces #prestataires doivent aussi souscrire une « responsabilité civile professionnelle » en cas d’accident avec un tiers, « trop chère » pour beaucoup.
      « Plus tu roules, plus tu gagnes, plus tu risques de mourir », résume avec amertume Jérôme Pimot, ancien livreur à vélo de la plateforme internet de livraison TokTokTok.com (TTT), devenu un « sniper combattant l’#ubérisation ».
      L’Observatoire de l’ubérisation concède qu’il s’agit de travailleurs « précaires », « arrivés par défaut », et « par nécessité », « inconscients de ce que suppose leur statut », mais, ajoute-t-il, « on ne peut pas prendre tant que tout va bien et tirer sur l’ambulance quand ça va mal ».
      La Loi Travail prévoit d’obliger les plateformes à payer elles-mêmes cette responsabilité civile professionnelle pour leurs prestataires qui pourront également se syndiquer, se félicite Matthieu Dumas, même si « ce n’est pas suffisant ».
      Son « collectif coursier francilien » qui revendique 700 membres entend « fédérer » coursiers et travailleurs « ubérisés » pour défendre un « statut plus protecteur », « à mi-chemin entre auto-entreprenariat et salariat ».

    • A Londres, les coursiers de Deliveroo en #grève
      http://www.liberation.fr/futurs/2016/08/12/a-londres-les-coursiers-de-deliveroo-deja-en-greve_1471994

      Ils étaient des dizaines à protester jeudi dans les rues de Londres. Livreurs pour Deliveroo, ils dénoncent le nouveau mode de calcul de leurs revenus d’auto-entrepreneurs, qui devrait être appliqué par la start-up de livraison de repas à domicile dès la semaine prochaine. Le changement ne concerne pour l’instant que la capitale britannique, où il a valeur de test.

      Au lieu des 7 livres par heure auxquelles s’ajoutait une livre par course jusqu’à présent, les employés ne toucheront plus que 3,75 livres à chaque commande. Certains assurent dans le Guardian que cela entraînera une baisse de leur rémunération. Avec une moyenne qu’ils estiment à vingt livraisons par jour, les coursiers pourraient ainsi gagner quotidiennement environ 75 livres, soit une cinquantaine de livres après avoir soustrait les dépenses comme l’essence, le forfait téléphone ou l’assurance, qui ne sont pas prises en charge par Deliveroo – les livreurs ne sont pas salariés de l’entreprise. Une situation qu’ils jugent trop précaire mais surtout trop incertaine.

      La pilule a d’autant plus de mal à passer que la start-up semble au sommet de sa forme. Après avoir dépassé fin mars le cap du million de commandes, la petite entreprise a bouclé la semaine dernière sa cinquième nouvelle levée de fonds, d’un montant de 275 millions de dollars (environ 250 millions d’euros).

    • Bordeaux : la fronde des coursiers à vélo
      http://www.sudouest.fr/2016/08/17/la-fronde-des-coursiers-2469741-2780.php

      Autoentrepreneurs, ils pédalent toute la journée pour livrer des repas à domicile. Ils veulent aujourd’hui constituer un syndicat pour se défendre.

      L’idée de créer un syndicat a germé un soir d’hiver à Bordeaux. Gabriel Lassort venait d’accompagner son collègue aux urgences. Le cycliste portait comme lui les couleurs de Take Eat Easy, une start-up qui mettait en relation des coursiers à vélo et des restaurants afin de livrer des plats à emporter à domicile. Un succès dans la capitale girondine, où, depuis quelques mois, trois entreprises se partagent ce gâteau né de l’ubérisation (1) de l’économie.

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      Ce soir-là, le cycliste a percuté une voiture. Il est défiguré. « Personne ne lui a rien proposé. À partir du moment où il a eu l’accident, il n’a plus eu de salaire. Là, j’ai compris : ici, c’est marche ou crève. Si tu crèves, tant pis pour toi », raconte ce jeune étudiant en droit qui confie préparer le concours pour devenir avocat.

      Naissance d’un collectif
      À la fin du mois de juillet, un événement a précipité les choses : Take Eat Easy a fondu les plombs. La start-up faisait travailler 450 coursiers à Bordeaux sous le statut d’autoentrepreneur. « On l’a appris le jour même. On nous a dit que la société attendait une levée de fonds qui est tombée à l’eau. J’étais en colère. La façade de start-up à la cool s’est vraiment effondrée », explique Nicolas Malet, un autre ancien coursier. Pour eux, la paye de juillet est partie en fumée. N’étant pas salariés, ils ne seront pas prioritaires dans la liquidation.

      « Du coup, on a monté un collectif. Nous sommes environ 150 à Bordeaux. Nous attendons l’entrée en vigueur de la loi El Khomri, qui nous permettra de nous constituer en syndicat, et nous allons attaquer aux prud’hommes, au moins pour les anciens de Take Eat Easy qui ont subi les plus grosses pertes de revenu en juillet », explique Gabriel.

      L’enjeu ? Démontrer que le statut d’autoentrepreneur masque en réalité un salariat déguisé. Ce qui, si la justice leur donnait raison, leur permettrait au moins de bénéficier des AGS (le régime de garantie des salaires) pour être indemnisés. Mais cela pourrait aussi donner un coup de pied dans la fourmilière de l’ubérisation.

  • Guerre au palais, paix aux chaumières - Interluttants 35 bis, Cip-idf, juin 2016

    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8218

    Interluttant 35 bis : le temps s’est arrêté en mars, ça ne défile
    plus comme avant.
    Les grèves et blocages se succèdent et se multiplient depuis
    trois mois : transports, lycées, facs, raffineries, centrales nu-
    cléaires, restauration rapide... La violence de la répression
    s’accentue. Maintenant, les grenades de désencerclement
    sont même utilisées par la police alors qu’elle ne court pas
    le moindre danger. Touché par l’une d’elle, le 26 mai, un manifestant tombe, atteint à la tempe, plongé depuis dans le coma, et certains médias osent demander si ce ne serait pas un projectile lancé par les manifestants qui l’aurait blessé.
    Cela ne nous intimide pas. Nous sommes toujours dans la rue. On s’équipe comme on peut pour faire face aux gaz lacrymos et pour continuer à nous retrouver dans le cortège de tête, parce que c’est là aussi que ça s’invente : comment on lutte, comment on bloque, comment on fait corps. Et partout en Europe, la même question s’impose : comment construire ensemble, au-delà des frontières, les manières de résister aux politiques de #précarisation et aux modes de gouvernement des régimes de la crise.

  • Debout : pour une psychiatrie à visage humain - jeudi 14 avril à République
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8107

    « Psychiatrie debout »
    « Divers gens debout »

    RÉUNISSONS-NOUS POUR DÉCIDER DE NOS PROCHAINES ACTIONS le JEUDI 14 AVRIL 2016 dès 20H place de la République

    Nous travaillons en #psychiatrie et désirons porter haut et fort notre mécontentement en ce qui concerne la loi de #santé (Loi Touraine) instaurant les Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT), la disparition du secteur psychiatrique, la dégradation des moyens pour accueillir et soigner, les pratiques de contentions et la restriction à une conception neuro-biologique de la pathologie psychique et sa sur-médicalisation majoritaire en psychiatrie.

    Nous sommes solidaires avec toutes les luttes engagées contre la destruction des acquis sociaux. Nous partageons le constat d’une dérive néo-libérale qui engendre de façon insidieuse, mais massive, la destruction du service public, éloignant du #soin les personnes les plus fragiles et participant à un processus toujours plus marqué de leur #précarisation, de leur exclusion et de leur #enfermement.

  • Félicitations ! Vous êtes renvoyés ! - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/142674541189

    Dan Lyons (@realdanlyons), l’auteur de Disrupté : mes mésaventures dans la bulle des startups, signe une belle tribune dans le New York Times où il décortique l’envers du décor du monde magnifique des startups de la Silicon Valley. Dans les années 80 et 90, les responsables des sociétés de la technologie étaient obnubilés par le fait de retenir les talents. Ce temps est manifestement passé de mode, explique-t-il en détaillant les pratiques de quelques entreprises de la Valley qui congédient très facilement leurs employés. “Traiter les employés comme s’ils étaient des widgets à jeter sitôt utilisés est un élément central de la nouvelle relation entre employeurs et employés”, même si cette “nouvelle” relation s’apparente surtout à la plus ancienne forme d’exploitation. Pour l’ancien journaliste de Newsweek, (...)

    #innovation #emploi #travail #précarisation